autoroute a837 saintes - rochefort

Transcription

AUTOROUTE A837
SAINTES - ROCHEFORT
Procédure de suivi Bilan LOTI
des effets économiques de la mise
en service de l’autoroute A837
Phase Bilan
Rapport de phase 3
Décembre 2006
Sommaire :
A. INTRODUCTION
3
C. BILAN
16
A1. PRESENTATION DU PROJET
A1.1. CONTEXTE GENERAL
A1.2. OBJECTIF DU PROJET
A1.3. DESCRIPTION DE L’AUTOROUTE A837 : ROCHEFORT - SAINTES
A1.4. PLANNING DE REALISATION
4
4
4
6
6
C1. IMPACTS DE L’AUTOROUTE A837 SUR LES TRANSPORTS
C1.1. CIRCULATION ROUTIERE
C1.2. CONDITIONS DE CIRCULATION ROUTIERE
C1.3. SYSTEME DE TRANSPORT
17
17
30
33
A2. RAPPEL DU CONTEXTE LEGAL
7
A3. PRESENTATION DE LA STRUCTURE DU DOSSIER
A3.1. STRUCTURE DU DOSSIER
A3.2. ZONES D’INFLUENCE DEFINIES POUR LE BILAN
7
7
8
40
40
45
48
51
53
57
65
71
73
75
B. SYNTHESE
11
B1. CADRAGE DE L’OPERATION
12
C2. IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES INDUITS PAR L’AUTOROUTE A837
C2.1. POPULATION – LOGEMENT
C2.2. ACTIFS - EMPLOI
C2.3. AGRICULTURE
C2.4. ETABLISSEMENTS : INDUSTRIE – BTP - TERTIAIRE
C2.5. COMMERCES - SERVICES
C2.7. ZA – ZI - PLATES-FORMES LOGISTIQUES
C2.7. TOURISME
C2.8. ORGANISATION SPATIALE
C2.9. FISCALITE
C2.10. ATTRACTIVITES DES TERRITOIRES ET INCIDENCES FONCIERES
13
D. ANNEXE : LISTE DES ENTRETIENS
77
B3. INFLUENCE NEUTRE DE L’AUTOROUTE A837 SUR L’EVOLUTION DES TERRITOIRES DESSERVIS
14
D1. THEME : TRANSPORTS ET TRAFIC
78
B4. INCONVENIENTS LIES A LA MISE EN SERVICE
15
D2. THEME : SOCIO-ECONOMIE
78
B2. CONTRIBUTIONS DE L’AUTOROUTE A837
AUX CONDITIONS DE DEPLACEMENT
ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DES TERRITOIRES DESSERVIS
B5. ATTENTES INITIALES NON SATISFAITES
DE L’AUTOROUTE A837
OU CRAINTES INITIALES NON JUSTIFIEES
15
Rapport - Phase_3.doc
2
- ASF Bilan LOTI A837 Décembre 2006
A. INTRODUCTION
3
A1. PRESENTATION DU PROJET
A1.1. Contexte général
L’autoroute A837 « Rochefort – Saintes » a été mise en service le 18 mars 1997.
Elle permet le raccordement à 2x2 voies de la façade atlantique depuis La Rochelle à
l’autoroute A10 (Bordeaux – Poitiers). La jonction A837/A10 se situe au droit de Saintes : elle
est assuré par un échangeur orienté vers le sud. Les échanges avec le Grand Sud Ouest sont
ainsi privilégiés, au détriment de ceux entre A837 et le nord (St Jean d’Angély, Niort, Poitiers,
Paris, …).
Entièrement situé dans le département de la Charente-Maritime, l'autoroute A837 double par le
nord-est la RN137 ; cette dernière est constituée d'une chaussée bidirectionnelle de 7 mètres
de large (2 voies). A son extrémité ouest, l'autoroute reprend le tracé de la déviation de
Rochefort sur 5 kilomètres du PR0 au PR5. Sur les trois premiers kilomètres, cette section est
libre de péage pour le trafic local.
Avant la mise en service de l'autoroute, le trafic sur la RN137 était élevé (13 000 véh/j en
section courante et 23 000 véh/j dans la traversée de Tonnay-Charente).
L’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet s’est déroulée du 29 avril
au 7 juin 1991 et le décret de DUP a été publié le 3 décembre 1992 après avis du Conseil
d’Etat.
A1.2. Objectif du projet
L'objectif de l’autoroute A837 était de permettre une liaison directe entre les ports de la façade
atlantique (Rochefort, La Rochelle) et le reste de l'Europe, d'une part, et de désenclaver les
communes de la façade atlantique, d’autre part (dossier DUP, Notice, p.7).
4
5
A1.3. Description de l’autoroute A837 :
Rochefort - Saintes
En revanche, la section entre les diffuseurs de Rochefort nord (n°32) et de Rochefort
ouest (n°31), est libre de péage pour le trafic local.
D’une longueur d'environ 37 km, A837 traverse successivement 16 communes : Ecurat, Portd’Envaux, Plassay, Crazannes, Geay, Le Mung, St Savinien, Bords, Champdolent, Cabariot,
Lussant, Tonnay-Charente, Loire-les-Marais, Breuil-Magné, Rochefort et Vergeroux.
Parmi les installations et équipements aménagés sur cette autoroute, on compte :
un couple d’aires de repos :
l’une dans le sens Rochefort – Saintes, au Bois Brossard à proximité du
franchissement de la Charente où une animation, autour d’une ancienne ferme
réhabilitée, permet de découvrir les oiseaux de Charente-Maritime, en
association avec le Conseil Général de Charente-Maritime et la ligue de
protection des oiseaux ;
Elle se raccorde à l’est à l’autoroute A10 (Bordeaux – Poitiers), à 3 km au nord du diffuseur de
Saintes, et à l’ouest à la voie rapide à 2x2 voies entre Rochefort et La Rochelle (RN137). Le
tracé traverse une topographie plane, en partie au cœur des marais.
Cinq points d’échanges sont aménagés sur cet axe. Ils sont situés majoritairement dans le
secteur de Rochefort :
diffuseur n°31 de Rochefort ouest, au Vergeroux au raccordement avec la RN137 ;
diffuseur n°32 de Rochefort nord sur la RD5 « Rochefort – Aigrefeuille d’Aunis » ;
demi-diffuseur n°33 de Tonnay-Charente sur la RN137 « Tonnay-Charente –
Saintes ». Il permet les mouvements suivants : La Rochelle ↔ Tonnay-Charente ;
demi-diffuseur n°34 de Tonnay-Charente sur la RD739 « Tonnay-Charente –
Tonnay-Boutonne – A10 ». Il permet les mouvements suivants : Saintes ↔
Tonnay-Charente ;
échangeur avec l’A10, orienté uniquement vers le sud.
l’autre dans le sens Saintes – Rochefort, à côté des anciennes carrières de
pierre de Crazannes où un espace muséographique rappelle l’histoire de
l’exploitation de ces carrières.
un couple d’aires de service, situé sur la commune de Cabariot, dont la réalisation
est différée, dans l’attente d’un raccordement de l’autoroute A831 Fontenay Le
Comte – Rochefort à l’A837.
A1.4. Planning de réalisation
Le système de péage adopté conduit à faire acquitter :
au trafic de transit, un péage dans le cadre d’un système fermé*, à la barrière pleine
voie de Cabariot (située à quelques centaines de mètres du demi-diffuseur n°34) ;
au trafic entrant et sortant à Tonnay-Charente (demi-diffuseur n°33 orienté vers La
Rochelle), un péage forfaitaire en système ouvert**.
Le tableau suivant synthétise les principales dates de réalisation de l’autoroute Rochefort Saintes :
Date de l’enquête préalable à la Déclaration : 29 avril – 7 juin 1991
d’Utilité Publique (DUP)
Décret de Déclaration d’Utilité Publique (DUP)
: 3 décembre 1992
Mise en service de l’autoroute
: 18 mars 1997
* Système fermé : Ce système se caractérise par la délivrance d’un ticket à l’usager de l’autoroute en entrée sur le
réseau et le paiement du trajet parcouru en sortie. Le montant acquitté est donc fonction du trajet effectué.
** Système ouvert : Ce système est un mode de traitement de péage sans prise préalable de ticket par l’usager qui
paye une somme forfaitaire.
6
A2. RAPPEL DU CONTEXTE LEGAL
A3. PRESENTATION DE LA STRUCTURE DU DOSSIER
A3.1. Structure du dossier
La société Autoroutes du Sud de la France a confié au groupement « Ouest Infra
(OI) – Sud Ouest Infra (SOI) », la réalisation du bilan économique et social de
l’autoroute A837 « Saintes – Rochefort » mise en service en mars 1997.
Dans le cadre du présent Bilan, réalisé pour l'essentiel au cours de l’année 2004, des
investigations ont été menées sur 13 thèmes pour lesquels l’impact de l’autoroute A837 a été
étudié. Ces thèmes relèvent aussi bien des transports que du développement économique au
travers par exemple des zones d’activités, du tourisme, de la fiscalité, …
C’est la Loi d’Orientation des Transports Intérieurs (LOTI) du 30 décembre 1982∗,
selon l’article 14 et son décret d’application du 17 juillet 1984, qui impose au Maître
d’Ouvrage d’une infrastructure de transport d’un coût supérieur à 500 MF∗∗
(≈76 M€), la réalisation d’un bilan économique et social, entre trois et cinq ans
après sa mise en service.
Ce bilan a pour objectif d’évaluer les effets de l’autoroute dans les domaines
« transport » et « socio-économie ».
Pour chacun des thèmes, une évaluation de l’influence de l’autoroute a été réalisée par
exploitation d’indicateurs et d’informations récoltés avant et après la mise en service de
l’autoroute. Le présent dossier constitue une synthèse de ce travail. Il est scindé en quatre
parties :
Cette autoroute a fait l’objet :
A. Introduction : Ce chapitre rappelle les grands traits du projet et du contexte légal, ainsi
que la méthodologie employée pour le Bilan et la structuration du dossier.
•
•
B. Synthèse : Il s’agit d’un résumé des conclusions du Bilan.
en 1988 - 1990, d’une étude socio-économique dans le cadre du dossier
d’Avant Projet Sommaire, insérée ensuite dans le dossier d’enquête
préalable à la déclaration d’utilité publique (« Evaluation LOTI ») ;
C. Bilan : Cette partie reprend les points forts découlant de l’analyse des différentes
investigations menées sur les 13 thèmes étudiés. Chaque thème est traité selon une
approche commune en trois points :
en 1996 - 1997, d’un « Point Zéro » dans le cadre de la procédure de
Bilan LOTI.
• présentation de la situation actuelle et des évolutions intervenues depuis la
mise en service de l’autoroute,
Ces études servent de référence pour le présent Bilan.
• évaluation des effets de l’A837 dans ce contexte,
• note méthodologique sur la démarche d’analyse adoptée rédigée dans un
encadré.
D. Annexe : Elle présente la liste des entretiens conduits avec les acteurs locaux dans le
cadre du présent Bilan.
∗
Modifiée par la Loi du 25 juin 1999 d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire.
∗∗ Ce seuil a été porté à 545 MF (≈83 M€) pour prendre en compte l’érosion monétaire (arrêté ministériel
d’avril 1989).
7
A3.2. Zones d’influence définies pour le Bilan
Ces zones d’influence sont variables suivant les thèmes abordés. Pour les thèmes 1, 2 et 3
liées aux transports de personnes et de marchandises, la délimitation des zones
d’influence est fonction des caractéristiques de l’offre. Pour tous les autres thèmes qui
concernent la socio-économie, les zones d'influence ont été déterminées en référence à la
hiérarchisation des échelles d'impacts attendues. En Point Zéro, il a été proposé trois types de
zones :
la zone d’influence directe où les impacts ressentis peuvent être forts ;
la zone d’influence élargie où les impacts ressentis sont plus diffus ;
des zones de référence ou des zones « tests », pour permettre d’effectuer des
comparaisons.
Une zone d'influence directe
Elle se compose des territoires directement traversés ou desservis (via un diffuseur) par
l’autoroute. La zone d'influence directe retenue s'étend de Saintes à La Rochelle, afin de tenir
compte de l'effet du réseau routier dans son ensemble.
Au sein de cette zone, les effets et influences s'expriment de façon plus ou moins sensible,
selon la proximité des territoires au trajet de la route nationale d'une part, aux diffuseurs de
l'autoroute d'autre part. A cet effet, deux sous-ensembles ont été distingués :
la zone primaire : elle se compose des seules communes traversées par la RN137
et par l'autoroute A837. Elle sert de champ d'analyse pour les thèmes sensibles à
l'incidence physique des infrastructures : agriculture, commerces riverains de la
RN137.
la zone secondaire : il s'agit d'une bande de part et d'autre des tracés de la RN137
et de l'A837 : soit 10 km au nord-est de l'A837 et 10 km au sud de la RN137. Cette
zone est étudiée afin de prendre en compte les effets socio-économiques aux
abords des diffuseurs. Pour la plupart des indicateurs récoltés sur cette zone,
l’échelon retenu est celui de la commune (121 au total). Toutefois, pour certains
thèmes, en complément des informations fournies, certaines statistiques sont
présentées sur des périmètres différents propres aux sources retenues (exemple :
les zones d’emploi de l’INSEE, les régions agricoles de la DDAF).
8
Une zone d'influence élargie
La zone d'influence élargie s'identifie au département de la Charente-Maritime, pour les raisons
suivantes :
les espaces directement desservis par le tronçon Saintes / Rochefort sont
entièrement localisés à l'intérieur de ce département ;
les entretiens réalisés en Point Zéro, et confirmés par ceux réalisés en phase Bilan,
montrent que les enjeux et effets de ce tronçon concernent majoritairement les
espaces internes au département.
Néanmoins, pour certains thèmes, cette zone a été étendue à des bassins de population
limitrophes. C’est le cas par exemple pour l’analyse des impacts de l’autoroute sur le volume et
la périodicité de fréquentation des touristes dits de proximité. Les bassins de clientèle
concernés sont situés dans un rayon plus vaste englobant Bordeaux, Angoulême, Limoges, …
9
Des zones de référence ou des zones tests
Ces zones ont pour objet de permettre une comparaison entre leurs évolutions et celles
enregistrées sur les territoires influencés. Elles peuvent différer selon les thèmes et les
indicateurs.
Il s'agit :
pour l'essentiel des thèmes : de la région Poitou/Charentes ;
pour les indicateurs liés à la démographie, à la population active et à l'habitat :
des unités urbaines de Poitiers, Niort, Angoulême pour l'évolution du bassin de
La Rochelle,
des unités urbaines de Chatellerault, Cognac, Royan, pour les bassins de
Saintes et Rochefort.
pour les indicateurs liés aux zones d'activités, il s'agit des zones de la Roche-surYon et de Niort.
Ces zones ont pour objet de permettre une comparaison entre leurs évolutions et celles
enregistrées sur les territoires influencés.
10
B. SYNTHESE
11
B1. CADRAGE DE L’OPERATION
Le Bilan socio-économique réalisé après la mise en service de l’autoroute, est le fruit d’un
travail qui a consisté à :
L’autoroute des Oiseaux, A837, a été mise en service le 18 mars 1997. Entièrement située
dans le département de la Charente-Maritime, elle relie directement les agglomérations de
Saintes et de Rochefort. Au droit de cette dernière, elle se raccorde à la RN137 qui est
aménagée à 2x2 voies jusqu’à La Rochelle, ce qui permet par le sud, une desserte rapide et
sûre de cette ville, préfecture départementale.
mener des entretiens auprès des acteurs locaux (voir la liste ci-après, en
annexe) ;
A l’est, elle rejoint l’autoroute A10 (Bordeaux – Poitiers), à trois kilomètres au nord du diffuseur
de Saintes. En ce point de raccordement, seuls les échanges avec le sud sont possibles.
récolter différents indicateurs statistiques traitant des thèmes du transport et de
la socio-économie ;
consulter des études existant sur les différents thèmes traités ;
L’autoroute A837 est classée itinéraire européen (E602).
conduire des enquêtes de terrain.
Pour mieux apprécier les effets de l’A837, les analyses ont été menées à deux échelles (une
zone d’influence directe, une zone d’influence élargie) et comparées à une zone de référence
ou à des zones « tests ».
L’A837 est constituée de deux sections :
• La première, d’une longueur d’environ 33 km, double par le nord-est la RN137 à 2 voies.
Elle est soumise à péage.
• La seconde, d’une longueur de 3 km, qui reprend le tracé de la déviation de Rochefort. Elle
est libre de péage pour le trafic local, entre les diffuseurs Rochefort ouest et Rochefort
nord.
Au total, cinq points d’échange sont aménagés. Quatre sont situés au droit de l’agglomération
rochefortaise (deux diffuseurs complets et deux demi-diffuseurs). Le cinquième correspond à la
bifurcation avec l’A10.
Cette autoroute a été réalisée afin d’améliorer la desserte de la façade atlantique, et
notamment des agglomérations rochelaise, rochefortaise et des stations touristiques balnéaires
très réputées de cette portion de la cote (Ile de Ré, Ile d’Aix, …)
Cinq ans après sa mise en service, elle est empruntée par un trafic variant de 7 200 à
19 400 véh/j selon les sections, la fréquentation étant la plus élevée sur la section contournant
Rochefort, libre de péage pour la circulation locale.
12
B2. CONTRIBUTIONS DE L’AUTOROUTE A837
AUX CONDITIONS DE DEPLACEMENT
ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
DES TERRITOIRES DESSERVIS
d’axe privilégié pour la circulation des marchandises : l’autoroute capte ainsi 70%
du trafic poids lourds du corridor A837/RN137 ;
de contournement de l’agglomération rochefortaise et de rocade urbaine avec des
trafics sur cette section supérieurs à 15 000 véhicules/jour.
La mise en service de l’autoroute A837 a permis :
De jouer pleinement son rôle :
L'objectif assigné à l'autoroute A837, d'améliorer l'accessibilité des communes et des ports de
la façade atlantique comprise entre Tonnay-Charente et La Rochelle, est donc atteint.
Dans le cadre de la circulation routière :
D’améliorer les conditions de circulation dans le couloir de circulation « A837/RN137 » :
en diminuant le volume de trafics sur la RN137, ce qui rend la circulation plus aisée
sur cette route nationale et réduit les nuisances dans les zones urbaines traversées
(Beurlay, Tonnay-Charente) : ainsi, à la mise en service de l’A837, le trafic a
diminué de l’ordre de 4 000 véhicules/jour sur la RN137 entre Saintes et Tonnay,
soit 40% du trafic initial ;
en absorbant par la suite la croissance du trafic dans le corridor Saintes / Tonnay ;
Dans le cadre du transport de marchandises :
D’améliorer les conditions de travail des entreprises de transport. Ainsi, certains
transporteurs interrogés ont déclaré que l’utilisation de l’A837 permettait d’une part un
gain de temps significatif et d’autre part garantissait une meilleure sécurité. Parfois, il
est également cité l’économie de certains équipements (freins, embrayages, …).
Le coût du péage est toutefois cité à plusieurs reprises comme élevé.
en stabilisant les temps de trajets par la RN137 entre Saintes et La Rochelle aux
niveaux qu'ils connaissaient dix ans plus tôt ;
en offrant une alternative qui permet un gain de temps significatif par rapport à la
route nationale (près d'un quart d'heure entre Bordeaux et La Rochelle, environ
9 mn entre Saintes et La Rochelle, 6 mn entre Saintes et Tonnay-Charente, 5 mn
entre Saintes et Rochefort-centre) ;
D’accéder plus rapidement aux sites touristiques de la façade atlantique (Ile de Ré, La
Rochelle avec ses équipements culturels et de loisirs (l’Aquarium, le marathon de La
Rochelle ou bien le port des Minimes, …)).
De favoriser le tourisme de proximité, notamment en direction d’une clientèle en
provenance du Grand Sud Ouest (Gironde, Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne, …).
De faciliter la pratique d’un tourisme vert itinérant. Cette nouvelle forme de tourisme,
apparue ces dernières années, se pratique de plus en plus en France.
D’augmenter le niveau de fréquentation des résidences secondaires situées dans la
zone d’influence directe de l’A837, ce qui permet de développer un patrimoine
immobilier de qualité ; d’accroître le dynamisme de la vie locale notamment en dehors
des hautes poches de fréquentation touristiques ; d’augmenter le produit de la taxe
d’habitation des communes concernées.
en améliorant le confort de conduite grâce à l’offre d’une infrastructure adaptée à
l’écoulement du trafic de transit : temps garanti, stress beaucoup plus faible ;
en limitant les risques d’accidents :
globalement, dans le corridor entre Saintes et Rochefort (RN137+A837), le
risque d'accident a diminué de moitié par rapport à la situation qui prévalait
avant l'A837 ; le risque d'être tué ou blessé dans un accident a baissé de 40%
(ces diminutions sont bien plus importantes qu'en moyenne nationale) ;
en circulant sur l'A837 plutôt que sur la RN137, le risque d'accident est divisé
par plus de 5 et celui d'être tué ou blessé est divisé par plus de 10.
13
Dans le cadre du tourisme :
Dans le cadre du reste de l’économie :
De créer une véritable cohésion départementale, en reliant directement les grands
centres économiques du département : La Rochelle, Rochefort et Saintes. Cette
dernière ville se situe à un carrefour autoroutier intéressant, ce qui lui permet d’être un
point de rencontres de certains acteurs économiques du Sud Ouest (cas par exemple
de réunions organisées dans cette ville pour des cadres commerciaux d’une même
entreprise à rayonnement interrégional ou d’une même filière économique).
De dynamiser, durant la durée du chantier A837, les entreprises hôtelières et
restauratrices des communes situées sur le couloir de l’autoroute, grâce à l’apparition
d’une nouvelle clientèle en provenance du chantier.
D’accroître le budget communal des communes situées sur l’emprise autoroutière
grâce aux différentes taxes versées par ASF durant le chantier et lors de l’exploitation
de l’ouvrage (taxe professionnelle). Certaines communes peuvent ainsi mettre en
œuvre des opérations d’aménagement de l’espace et des équipements publics (cas
des communes de Tonnay-Charente, Le Mung, …).
D’accroître la mobilité des actifs (déplacements domicile / travail), ce qui permet de
rendre attrayant l’installation de familles au sein des communes desservies par un
diffuseur (communauté d’agglomération du Pays Rochefortais notamment).
De dynamiser la naissance de nouveaux projets de zones d’activités (création nouvelle
ou extension) dans la zone d’influence directe de l’autoroute (cas notamment des zones
d’activités aménagées sur la communauté d’agglomération du Pays Rochefortais).
De faciliter les activités professionnelles situées sur les zones d’influence directe et
élargie, grâce à l’amélioration des conditions de circulation.
De structurer les exploitations agricoles comprises dans le périmètre de remembrement
agricole mis en œuvre après le chantier de l’A837 : exploitations plus grandes et plus
viables et d’améliorer fortement les conditions d’acheminement des produits de la mer
(produits frais).
De participer avec bien d’autres facteurs (environnementaux et économiques) à l’attrait
de ce département en matière de développement démographique des zones
d’influence et à la croissance favorable du parc immobilier.
D’améliorer pour les habitants de la zone d’influence directe, les conditions d’accès aux
grands équipements et services de La Rochelle ou bien de la région bordelaise.
B3. INFLUENCE NEUTRE DE L’AUTOROUTE A837 SUR
L’EVOLUTION DES TERRITOIRES DESSERVIS
La mise en service de cette autoroute ne semble pas avoir eu d’influence sur :
De créer des emplois permanents pour le fonctionnement de l’infrastructure (gares de
péage, postes d’entretien et de surveillance du trafic). Au total, 34 agents ASF
travaillent sur cette portion d’autoroute, auxquels s’ajoutent 2,5 postes créés par le
Conseil Général de la Charente-Maritime pour l’exploitation des deux aires touristiques
aménagées sur l’A837.
L’évolution du transport ferroviaire de voyageurs ou de marchandises parce que :
d’une part, les voyageurs transportés sont soit captifs (étudiants, personnes âgées),
soit intéressés par ce mode de transport (faible coût, fatigue moindre, risque
d’accident moins élevé) ;
d’autre part, en Charente-Maritime, le transport ferroviaire de marchandises est
proportionnellement très peu utilisé par rapport au mode routier. Il n’y a donc pas
eu de changements visibles avant et après mise en service de l’A837. De plus, ce
mode devenant de moins en moins adapté pour le transport de certaines
marchandises*, sa désaffection n’est pas liée à la nouvelle infrastructure routière.
Les demandes d’installation des entreprises organisatrices et consommatrices de
transports dans les zones d’activités situées en bordure immédiate d’un diffuseur (le
pourcentage de ce type d’entreprises installées sur les ZA étudiées est par exemple
très faible).
* Pour des raisons de rentabilité (rotation du stock insuffisante), de nombreux dépôts de carburants ferment, les
livraisons se font donc directement chez le client final (stations services, grandes surfaces commerciales), qui en
général n’est pas embranché au réseau ferré.
14
B4. INCONVENIENTS LIES A LA MISE EN SERVICE
DE L’AUTOROUTE A837
B5. ATTENTES INITIALES NON SATISFAITES
OU CRAINTES INITIALES NON JUSTIFIEES
Cinq ans après sa mise en service, peu d’effets négatifs sur le développement
économique sont constatés. Toutefois, certains acteurs économiques se plaignent des
inconvénients suivants :
Parmi les effets positifs attendus de la mise en service de l’autoroute A837, certaines
attentes n’ont pas été satisfaites. C’est le cas pour :
Sur la section de la RN137 déviée, le trafic est parfois encore élevé notamment entre
Tonnay-Charente et Rochefort. L’existence d’un péage au diffuseur de TonnayCharente dissuade certains usagers d’emprunter l’autoroute.
Certaines activités commerciales ou de services marchands ont connu une baisse de
leur chiffre d’affaires en raison de la diminution du trafic de transit sur la RN137 ; il s’agit
en particulier de stations services, d’hôtels – restaurants ou de commerces de vente de
produits touristiques situés en dehors des zones urbaines. Les plus dynamiques ont pu
pallier cet inconvénient, les autres ont soit fermé, soit changé de propriétaires.
Les communes traversées par l’A837 mais non desservies par un diffuseur (cas du
secteur de Saint-Savinien) qui n’ont pas connu d’essor économique lié à la présence de
l’autoroute (ils ne peuvent tirer partie de cette infrastructure notamment dans le cadre
des migrations journalières « Domicile – Travail »).
Le volume de trafic sur l’A837 pâtit de l’existence de nombreux encombrements au
niveau de la commune de Marans, au nord de La Rochelle. Ce point noir, lors des
périodes de hautes fréquentations du réseau routier (période estivale et week-ends
fériés ou de départ en vacances scolaires), incite bon nombre d’usagers voulant se
rendre dans le sud, à utiliser l’A83 en direction de l’A10. Cet itinéraire, bien qu'il
présente un kilométrage plus long, offre des conditions de circulation plus favorables.
Lorsque le projet de l’A831 (Fontenay-le-Comte / Rochefort) verra le jour, ces
comportements devraient disparaître.
Le port de La Rochelle pensait pouvoir augmenter sa zone de chalandise au sud,
concurrençant ainsi le port de Bordeaux. Il s’avère que la proximité de l’infrastructure
portuaire et les services offerts (notamment les prix) priment sur l’accessibilité.
Avant la mise en service de l’A837, des élus ou des acteurs économiques pouvaient
avoir des craintes pour le développement économique de leur territoire ou de leur
entreprise, en raison de la concurrence plus exacerbée qu’engendrait l’A837. Après
quelques années de mise en service, les avis sont plus nuancés, c’est le cas notamment
pour :
15
l’aéroport de La Rochelle qui craignait une fuite de sa clientèle vers l’aéroport de
Bordeaux.
C. BILAN
16
C1. IMPACTS DE L’AUTOROUTE A837
SUR LES TRANSPORTS
C1.1. Circulation routière
Description du réseau routier
L’autoroute A837 Rochefort – Saintes, d’une longueur d'environ 37 kilomètres, est aménagée
en parallèle de la RN137 qui traverse plusieurs bourgs de tailles variables sur une quarantaine
de kilomètres (cf. carte ci-après).
Cette autoroute permet le raccordement à 2 x 2 voies de la façade atlantique depuis La
Rochelle jusqu’à l’autoroute A 10 Bordeaux/Poitiers à hauteur de Saintes.
Elle joue également le rôle de contournement de l'agglomération de Rochefort par une section
libre de péage pour le trafic local, jusqu’à l’échangeur de Rochefort Nord en continuité de la
RN137 depuis La Rochelle.
A Cabariot, une barrière de péage est implantée en pleine voie et une gare de péage est située
sur le demi-échangeur de Tonnay-Charente avec la RN137 (orienté vers l'ouest).
Chronologiquement, les dates de mise en service des sections des autoroutes A10, A83 et
A837 sont les suivantes (cf. schéma ci-contre) :
17
−
1981 : A10, sections Saint-André-de-Cubzac – Saintes et Saintes – Poitiers-sud
−
1991 : A83, Nantes – Montaigu
−
1994 : A83, Montaigu – Fontenay-le-Comte
−
1997 : A837, Rochefort – Saintes (18 mars)
−
1997 : A83, Fontenay-le-Comte – Oulmes
−
2001 : A83, Oulmes – A 10
LLe réseau routier
T
>
N
PO IORT
ITI
ER >
S>
OR
NI
LA ROCHELLE
Surgères
RN137
RRDD 55
99
9933
RRDD
RD
~
~~
~

ROCHEFORT
Ile d'Oléron
91
1

~
~
RD 739
]]
AN
GO
UL
EM
E>
A 837
RRDD11
1177
3
11223
RRDD
111144
RRDD
RD 733
RRDD1188
RN137
Autoroutes
Principales routes nationales
RRDD1188
Principales routes départementales
A 10
Echangeur complet Hors Péage
Echangeur complet à Péage
Demi-échangeur Hors Péage
Demi-échangeur à Péage
]]
Barrière de péage de Cabariot
Entrée / sortie sur l'A 837
RD 728
2
4 km
Carte Michelin juin 2001
DEA
B OR
0
~
~
SAINTES
D0378200-Ph3/CB/27.03.06
~
~
~
~

UX >
Trafic
Cette progression est très nettement supérieures à celle enregistrée sur la même période sur
l'ensemble des routes nationales de France (+9%) ; elle est également plus forte que la
croissance moyenne des trafics sur l'ensemble des autoroutes concédées françaises (+21%).
Niveau de trafic sur l’autoroute A837
En 2002, les niveaux de trafic sur l’A837 varient entre 7 200 et 19 400 véhicules par jour, selon
la section.
Evolution du trafic entre 1997 et 2002
20000
Début concession Rochefort Ouest
17500
Niveau de trafic sur les différentes sections de l'A837 (TMJA 2002)
Rochefort Ouest Rochefort Nord
15000
20000
Rochefort Nord Ton.Char.RN137
12500
18000
16000
10000
14000
12000
7500
19380
10000
8000
Ton.Char.RN137 Ton.Char.RD739
15581
5000
1997
6000
9505
4000
7205
Gratuité pour le trafic local
2000
2001
2002
Ton.Char.RD739 Raccord. A10
Entre 1997 et 2002, A837 a connu une augmentation régulière de son trafic sur la section hors
péage avec un accroissement de 2 000 véhicules/jour entre le début de la concession et
Rochefort Ouest et de 4 100 véhicules/jour entre Rochefort Ouest et Rochefort Nord.
L’autoroute joue ici pleinement son rôle de contournement de l’agglomération rochefortaise et
de rocade urbaine avec des trafics supérieurs à 15 000 véhicules/jour.
0
1999
7590
2000
Début concession - Rochefort Ouest Rochefort Ouest
Rochefort Nord
1998
A péage
Sur les autres sections d'A837, à péage à partir de l’échangeur de Rochefort Nord, le trafic est
plus modeste ; mais il connaît une augmentation relative plus forte que sur la section hors
péage avec un accroissement d’environ 2 000 véhicules/jour entre 1997 et 2002.
Les échangeurs de Rochefort Ouest et de Rochefort Nord qui sont libres de péage, constituent
des points d’entrée/sortie importants sur l’A837.
Depuis 1998, les deux gares de péage ont enregistré une augmentation globale de leur trafic :
+ 8% entre 1998 et 2002 pour la gare de Tonnay-Charente ;
Evolution du trafic de l’A 837
+ 25% entre 1998 et 2002 pour la barrière pleine voie de Cabariot.
La croissance des trafics de la gare de Tonnay-Charente est inférieure à celle observée sur les
différentes sections d’A837. Cette gare présente des trafics d’entrée/sortie environ trois fois
moins importants que ceux de la barrière pleine voie de Cabariot.
Entre 1997 et 2002, les trafics sur les différentes sections d’A837 ont globalement progressé
d’environ 25 % ; soit une progression globale annuelle d’environ 5 % (hormis sur le début de la
concession - intégrée de fait à la voie express entre Rochefort et La Rochelle - où la croissance
a été de 15 %).
19
TTrafic 2002 (TMJA)
Surgères
RN137
RRDD 55
RD 937c
9 550
RN 137
30 368
91
1
A 837
9 882
~
~~
~

ROCHEFORT

RD 739
A 837
RRDD11
1177
RN137
]]
RD 728
5 421
Mesure des trafics sur autoroute
Mesure des trafics sur RN
Mesure des trafics sur RD
RN 150
6 085
A 10
A 10
31 159
RD 137
3 172
4 km
RN 150
18 992
UX >
RD 728
7 641
~
~
DEA
B OR
2
A 10
23 607
RN 137
9 310
RD 728
0
RD 114
2 509
RD 18
3 887
RD 733
7 476
RN 150
7 289
RRDD1188
RD 18
2 768
RRDD1188
AN
GO
UL
EM
E>
RD 18
2 614
A 837
7 551
RD 124
2 736
RN 137
6 111
~
~
RD 114
850
111144
RRDD
RD 733
RD 739
3 821
RD 117
4 388
RD 123
2 188
Autoroutes
A 10
24 210
RD 117
1 703
]]
RN 137
10 561
RD 733
30 553
3
11223
RRDD
~
~
~
~

RD
RD 5
4 000
RD 939
3 068
SAINTES
RN 141
14 760
D0378200-Ph3/CB-SAT/27.08.06
RN 137
29 730
99
9933
RRDD
RD 911
6 471
>
RN 137
47 916
LA ROCHELLE
Ile d'Oléron
T
N
PO IORT
ITI
ER >
S>
OR
NI
TTrafic Poids Lourds 2002 (TMJA)
T
>
N
PO IORT
ITI
ER >
S>
LA ROCHELLE
OR
NI
RN 137
4 792
Surgères
RN137
99
9933
RRDD
RRDD 55
RN 137
3 354
A 837
2 035
RD
~
~~
~

ROCHEFORT
Ile d'Oléron
1
A 10
3 026
A 837
1 297
A 837
1 692
A 837
1 839
91

~
~
RD 739
]]
AN
GO
UL
EM
E>
A 837
RN 137
574
Autoroutes
RN 150
525
RRDD1188
A 10
2 998
RN137
RRDD1188
A 10
]]
A 10
4 456
Mesure des trafics PL sur autoroute
Mesure des trafics PL sur RN
Mesure des trafics PL sur RD
~
~
RD 728
2
4 km
UX >
RN 150
443
DEA
B OR
0
SAINTES
RN 141
1 520
D0378200-Ph3/CB-SAT/27.08.06
~
~
~
~

RRDD11
1177
3
11223
RRDD
A 837
1 389
111144
RRDD
RD 733
EEvolution des trafics sur l'A837 et la RN137
T
>
N
PO IORT
ITI
ER >
S>
OR
NI
LA ROCHELLE
Surgères
RN137
--+19,2%
+4,5%
RRDD 55
16 101 +55,2%
24 990 +4,5%
26 212
27 138 +9,6%
29 730 +2,3%
RD
~
~~
~
1

--5 760
6 192
7 590
--+22,6%
+5,2%
~
~
RD 739
AN
GO
UL
EM
E>
3
11223
RRDD
RRDD11
1177
+21,4%
+5%
A 837
RD 733
---
7 268 +41,7%
10 296 +3,5%
6 903
6 292
-2,9%
-0,7%
6 111
111144
RRDD
--15 274
15 963
19 380
Autoroutes
~
~
~
~

ROCHEFORT
Ile d'Oléron
91
]]
99
9933
RRDD
--7 437
7 971
9 505
RRDD1188
7 268 +41,7%
10 296 +3,5%
12 663
12 484 +9,7%
13 701 +2,4%
RRDD1188
Corridor
A 837 / RN 137
]]
A 10
RN137
Evolution totale 1986-96
Evolution annuelle moyenne 1986-96
Evolution totale 1998-02
Evolution annuelle moyenne 1998-02
RD 728
2
4 km
DEA
B OR
0
~
~
SAINTES
UX >
D0378200-Ph3/CB-SAT/27.08.06
TMJA 1986
TMJA 1996
TMJA 1997
TMJA 1998
TMJA 2002
Le trafic de poids lourds sur l’A837 et la RN137
Trafic du corridor : évolution dans le temps et répartition entre
RN137 et A837
En 2002, sur A837, le nombre de poids lourds (PL) est en moyenne de 1 450 PL/jour sur les
sections à péage, soit 18% du trafic total (tous véhicules). Le nombre moyen de PL est plus
élevé sur les sections libres de péage pour le trafic local, à l'ouest du diffuseur de Rochefort
nord (1 950 PL/j) ; mais leur proportion dans le trafic total y est plus réduit (11%).
Le graphe suivant présente l’évolution du trafic (tous véhicules) dans le corridor RN137 / A837
et sa répartition entre les deux infrastructures, au niveau d'une coupure nord/sud au droit de la
barrière de péage de Cabariot :
Le graphe suivant présente l’évolution du trafic poids lourds dans le corridor RN137 / A837 :
16000
Evolution des trafics PL
RN 137 LA VALLEE (PR 72+200)
A837 bifurcation A10 Cabariot
12000
Corridor A 10 Cabariot + RN 137 La Vallée
10000
8000
6000
Série reconstituée avant 1994
4000
2000
1997 Année de mise en service
14000
2500
2000
1500
1000
A 837 Ton.Char.RD739 - A10
500
RN 137 La Vallée (PR 72+200)
Corridor RN 137 + A 837
0
0
1994
1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
Globalement, depuis 1997, le trafic augmente dans le corridor RN137 / A837 (+2,7% entre
1998 et 2003, base 1998), mais la progression se fait uniquement sur l’A837.
En 2001, l'accroissement du trafic PL sur l'A837 résulte probablement de l'arrêté communal
pris fin 2000 pour interdire la traversée de Beurlay (située sur la RN137 entre Saintes et
Tonnay) aux poids lourds (véhicules de plus de 3,5 tonnes).
Dès lors, la part des trafics du corridor circulant sur A837 augmente, passant de 49% en 1998
à 55% en 2003. Ce taux d'affectation sur l'autoroute est plus élevé pour les PL (69% en 2003)
que pour les VL (53%).
A l'inverse, en 2002, l'achèvement de la liaison A83 / A10, avec la mise en service du
contournement nord de Niort, induit une baisse des trafic PL sur l’A837, en particulier sur la
section à péage où la part du trafic de transit des PL est la plus remarquable.
Lors de la première année de mise en service de l’autoroute, le trafic moyen
journalier de la RN137 a ainsi diminué de l’ordre de 4 000 véh/j, soit 40 % du trafic
initial.
En 2002, le trafic poids lourds sur la RN137 au droit de La Vallée avait chuté de
1 000 véh/jour depuis l’ouverture de l’A837, soit une diminution d’environ 65 %.
23
Origine – Destination sur l’A837
Trafics mensuels sur l’A837
Le graphique ci-dessous présente la provenance et la destination des véhicules qui empruntent
la gare de péage de Cabariot avec l’A10 sur l’année 2002 (nombre total de VL sur l’année) :
Sur l’A837, on observe des pointes de trafic durant la période estivale (juillet / août) :
3 500
Gare de Cabariot : origines/destinations des VL en 2002 (nb moyen de véhicules par jour)
30 000
Trafics mensuels sur l'A837 en 2002
3 000
Début concession
- Rochefort Ouest
25 000
Rochefort Ouest Rochefort Nord
2 500
20 000
2 000
15 000
1 500
10 000
1 000
5 000
500
Virsac
Les échanges importants avec la gare de Virsac au nord de Bordeaux reflètent la fréquentation
de l’A837 par des véhicules en relation avec l’agglomération bordelaise donc, d’une manière
plus générale, avec le sud-ouest.
m
ai
Saintes
av
ri l
Saint-Aubin
m
ar
s
Pons
ja
nv
ie
r
fé
vr
ie
r
Mirambeau
ju
in
ju
ill e
t
ao
se
ût
pt
em
br
oc e
to
br
e
no
ve
m
br
dé
e
ce
m
br
e
0
0
Sur la section Tonnay-Charente (RD739) – Bifurcation A10, on établit qu'en 2002 le trafic
journalier moyen d'été (mois de juillet / août) est supérieur de près de 2 200 véhicules au trafic
moyen journalier de la période "hors été" (septembre à juin), soit une hausse de +30%. Ceci
met en évidence l’importance des flux estivaux sur A837.
La très grande majorité (90%) des véhicules légers circulant sur l’A837 entre
Tonnay-Charente
et A10 proviennent ou se dirigent vers les gares de péage de
Saintes et de Virsac. Cette dernière génère les échanges les plus importants
(plus de 50%), correspondant à des déplacements à longue distance (130
kilomètres au moins).
24
Trafics mensuels sur la RN 137
Sur la RN137 en 2002, le trafic journalier moyen d’été (juillet / août) est supérieur d’environ
1 250 véhicules/jour aux trafics de la période "hors été" (soit un écart de +20%).
Le tableau ci-dessous rapproche les volumes et les structures des trafics de VL entre la gare
de Cabariot d'une part et les différentes gares d'A10 d'autre part, pour le mois de mars 2002
(représentatif des mois "hors été") et pour le mois d'août 2002 (pointe mensuelle estivale). On
constate que l'accroissement des trafics entre ces deux mois (plus de 3 000 véhicules
supplémentaires par jour, soit une hausse du trafic journalier moyen de +56%) est dû à 80%
aux trafics entre Virsac et Cabariot (alors même qu'en mars ce flux ne représente que 50% des
trafics à Cabariot).
14000
12000
10000
Trafics moyens journaliers de VL entre la gare de Cabariot et les gares d'A10
8000
Mars 2002
Août 2002
Ecart "Août / Mars"
Gares
d'A10
Trafic/jour
Saintes
2 158
39%
2 435
29%
+ 277
+ 13%
4000
Pons
352
6%
470
6%
+ 118
+ 33%
2000
Mirambeau
123
2%
223
3%
+ 100
+ 82%
0
Saint-Aubin
83
2%
185
2%
+ 102
+ 123%
%
Trafic/jour
%
Absolu
6000
Relatif
2002
1996
Virsac
2 759
50%
5 225
61%
+ 2 466
+ 89%
Total
5 475
100%
8 539
100%
+ 3 064
+ 56%
ie
nv
Ja
TMJA 2002
TMJA 1996
r
r
ie
vr
Fé
M
s
ar
r il
Av
M
ai
in
Ju
ille
Ju
t
ût
Ao
em
pt
e
S
e
br
O
re
ob
ct
m
ve
No
e
br
m
ce
Dé
e
br
En 1996, année précédant la mise en service d'A837, cet écart était de 3 050 véhicules/jour
(soit +31%).
En période estivale, l’accroissement du trafic sur l’A837 est essentiellement lié
aux véhicules en relation avec l’agglomération bordelaise (voire plus au sud ou
sud-ouest).
Avec 2 200 véhicules/jour supplémentaires en période estivale (par rapport à la
période "hors "été"), l’A837 capte environ les deux tiers des trafics saisonniers
circulant dans le corridor entre Rochefort et Saintes.
25
Trafics journaliers
Durant la période de fin avril à fin mai 2002, la succession de jours fériés se traduisant par de
longs week-ends met en évidence le rôle de l’A837 et les fluctuations journalières des trafics
liées aux départs et aux retours (le trafic représenté ici est toujours l'intensité kilométrique) :
Le graphique ci-dessous visualise la distribution sur la semaine des trafics journaliers moyens
de l'A837 (le trafic représenté ici est l'intensité-kilométrique de l'autoroute, c'est-à-dire la
moyenne, pondérée par leurs longueurs respectives, des trafics journaliers moyens de
chacune des cinq sections d'A837).
13000
Férié
12000
Dimanche
11000
Trafic moyen par jour sur l'A837 en 2002 (intensité kilométrique)
10000
12 000
Vendredi
Vendredi
Férié
Vendredi
Vendredi
9000
8000
10 000
Férié
7000
6000
8 000
5000
Férié
4000
24
/0
4/
20
02
26
/0
4/
20
02
28
/0
4/
20
02
30
/0
4/
20
02
02
/0
5/
20
02
04
/0
5/
20
02
06
/0
5/
20
02
08
/0
5/
20
02
10
/0
5/
20
02
12
/0
5/
20
02
14
/0
5/
20
02
16
/0
5/
20
02
18
/0
5/
20
02
20
/0
5/
20
02
22
/0
5/
20
02
24
/0
5/
20
02
26
/0
5/
20
02
6 000
4 000
Ainsi les écarts sont parfois très importants et sur cette période les trafics journaliers varient
presque du simple au double, avec des pointes journalières atteignant 12 000 véhicules / jour.
2 000
Le graphique ci-dessous détaille les trafics du mois d’août (2002), période des plus forts trafics
sur l’A837, où pratiquement aucune journée ne passe sous la barre des 10 000 véh./jour.
0
lundi
mardi
mercredi
jeudi
vendredi
samedi
dimanche
16000
Samedi
15000
Le vendredi apparaît clairement comme la journée la plus fréquentée laissant présager des
pics de trafic pour les week-ends.
14000
13000
Les déplacements domicile-travail étant faible les samedi et dimanche, ceci explique que ces
journées soit les moins fréquentées de la semaine. Sur ces deux jours, les flux de week-end
peuvent être occulté par la forte réduction des migrations domicile-travail.
Samedi
Samedi
Samedi
12000
11000
10000
9000
01
/0
02 8/2
/0 002
03 8/2
/0 002
04 8/2
/0 002
05 8/2
/0 002
8
06 /20
/0 02
8
07 /20
/0 02
8
08 /20
/0 02
8
09 /20
/0 02
8
10 /20
/0 02
8
11 /20
/0 02
8
12 /20
/0 02
8
13 /20
/0 02
8
14 /20
/0 02
8
15 /20
/0 02
8
16 /20
/0 02
8
17 /20
/0 02
8
18 /20
/0 02
8
19 /20
/0 02
8
20 /20
/0 02
8
21 /20
/0 02
8
22 /20
/0 02
8
23 /20
/0 02
24 8/2
/0 002
25 8/2
/0 002
26 8/2
/0 002
27 8/2
/0 002
28 8/2
/0 002
29 8/2
/0 002
30 8/2
/0 002
31 8/2
/0 002
8/
20
02
8000
On note ici l’importance des vendredi et des samedi avec une intensité kilométrique journa-lière
comprise entre 13 000 et 15 000 véh./jour, soit de l'ordre de 1,5 fois le TMJA (9 300).
26
Durant le mois de mai, les fluctuations journalières observées précédemment sont particulièrement remarquables entre les gare de Cabariot et de Virsac comme en témoigne le
graphique ci-dessous : il représente, pour les 31 jours du mois de mai 2003, les trafics
journaliers pour ce couple entrée/sortie, par sens :
Pour la RN137, le tableau ci-dessous met en avant les variations journalières de trafic au poste
de comptage permanent de « La Vallée » ∗ avant (1996) et après (2002) la mise en service de
l’A837 :
1996
2002
3500
Ecarts / TMJA
Trafic
moyen Nbr véh. %
Trafic
moyen
Nbr véh.
%
lundi
10 413
+ 117
+1,1%
6 017
- 94
-1,5%
mardi
9 945
- 351
-3,4%
5 859
- 252
-4,1%
mercredi
9 846
- 450
-4,4%
5 840
- 271
-4,4%
jeudi
10 133
- 163
-1,6%
5 971
- 140
-2,3%
vendredi
11 586
6 761
+ 650
+10,6%
samedi
10 265
- 31
-0,3%
6 216
+ 105
+1,7%
dimanche
9 916
- 380
-3,7%
6 130
+ 19
+0,3%
Origine destination VL Mai 2003
3000
Ecarts / TMJA
2500
2000
1500
1000
+ 1 290 +12,5%
500
Virsac vers Cabariot
Cabariot vers Virsac
Après l’ouverture de l’A837, le vendredi reste la journée la plus chargée sur la RN137 ;
néanmoins la différence entre le trafic moyen du vendredi et le TMJA a été réduite de moitié.
je
ve ud i
nd
re
sa di
m
e
di
m di
an
ch
e
lu
nd
m i
m ard
er i
cr
ed
i
je
ve ud i
nd
re
sa di
m
e
di
m di
an
ch
e
lu
nd
m i
m ard
er i
cr
ed
i
je
ve ud i
nd
re
sa di
m
e
di
m di
an
ch
e
lu
nd
m i
m ard
er i
cr
ed
i
je
ve ud i
nd
re
sa di
m
e
di
m di
an
ch
e
lu
nd
m i
m ard
er i
cr
ed
i
je
ve ud i
nd
re
sa di
m
ed
i
0
Entre ces deux gares, on remarque des flux plus importants dans le sens Cabariot vers Virsac
en fin de week-end. On peut ici penser à des retours de week-end de résidents de la région
bordelaise.
Le rôle de l’A837 durant les périodes estivales et les week-ends apparaît
clairement à travers les variations journalières de trafic, notamment entre les gare
de Cabariot et de Virsac, avec des trafics allant jusqu’à 15 000 véhicules/jour.
L'autoroute a capté une partie de ces pointes de trafics qui était absorbées
auparavant par la RN137.
∗
27
Poste de comptage automatique localisé sur la RN137 à environ 4 km au sud-est du début du
contournement de Tonnay-Charente.
Trafics horaires
En semaine (jours ouvrés), le profil des trafics horaires présente des pointes classiques, à
savoir entre 8h et 10h le matin et entre 17h et 20h le soir sur l’A837. Ces pics horaires sont
prononcés et démontrent que l’A837 joue un rôle important dans les déplacements domiciletravail ou professionnels.
En période d’intense fréquentation (grands week-ends et été), la répartition horaire des trafics
est plus étalée. On enregistre toutefois un premier pic en fin de matinée jusqu’au milieu de
journée, de 10h à 13h, puis une diminution du trafic jusqu’à 15h. On retrouve ensuite un trafic
conséquent et assez constant jusqu’à 20h. Au delà, le trafic commence à régresser pour
atteindre son seuil minimal entre 3h et 5h du matin.
L'analyse des trafics par origines/destinations et par sens met en évidence les trajets domiciletravail avec des pointes de 150 véhicules/heure pour le sens Cabariot vers Saintes le matin et
de 100 véh/h le soir. Dans le sens Saintes vers Cabariot, on relève 110 véh/h le matin pour 130
véh/h le soir. Ces chiffres suggèrent que le pôle d’emplois de Saintes est plus important que
celui de Rochefort / Tonnay-Charente.
A 837 trafic horaire sur deux journées à forte fréquentation dans les deux sens
1400
dimanche 12/05/2002
1200
1000
180
Cabariot vers Virsac
600
Virsac vers Cabariot
400
200
100
23-24h
22h-23h
21h-22h
19h-20
20h-21h
18h-19h
17h-18h
16h-17h
15h-16h
14h-15h
13h-14h
12h-13h
11h-12h
10h-11h
8h-9h
9h-10h
7h-8h
6h-7h
0h-1h
60
5h-6h
0
80
4h-5h
120
Saintes vers Cabariot
3h-4h
140
800
2h-3h
160
samedi 17/08/2002
Cabariot vers Saintes
1h-2h
jeudi 20 mars 2003 VL
40
20
01
:0
0
02
:0
0
03
:0
0
04
:0
0
05
:0
0
06
:0
0
07
:0
0
08
:0
0
09
:0
0
10
:0
0
11
:0
0
12
:0
0
13
:0
0
14
:0
0
15
:0
0
16
:0
0
17
:0
0
18
:0
0
19
:0
0
20
:0
0
21
:0
0
22
:0
0
23
:0
0
24
:0
0
0
28
Pour les samedi et veilles de fêtes (SVF), on retrouve un pic de début de journée similaire à
celui des jours de semaine, suivi d’un trafic dense entre 15h et 20h d'abord dans le sens
Saintes vers Rochefort puis, en soirée, dans le sens Rochefort vers Saintes :
Sur la RN137, les mêmes principes de variations de trafic que sur l’A837 sont constatés, avec
cependant des amplitudes moindres :
RN 137 La Vallée - Moyenne horaires des trafics les jours ouvrés en 2002
RN 137 La Vallée - Moyenne horaire des trafics SVF en 2002
350
300
Rochefort vers Saintes
Rochefort vers Saintes
300
250
Saintes vers Rochefort
250
Saintes vers Rochefort
200
200
150
150
23
h
22
h-
21
h
20
h-
17
h
15
h
19
h
18
h-
16
h-
14
h-
13
h
12
h-
h
11
h
10
h-
8h
-9
h
6h
-7
h
4h
-5
2h
-3
h
0h
-1
23
h
22
h-
21
h
20
h-
19
h
18
h-
17
h
16
h-
15
h
14
h-
13
h
12
h-
h
11
h
10
h-
8h
-9
6h
-7
4h
-5
2h
-3
0h
-1
h
0
h
0
h
50
h
50
h
100
100
On peut penser que le pic de l’après-midi traduit les départs en week-end vers le littoral
atlantique.
Pour les jours de semaine (voir ci-dessus), on remarque qu'en début de journée le flux de
Saintes vers Rochefort est plus important que celui de Rochefort vers Saintes avec une
différence d’environ 30 véhicules/heure ; et que le phénomène s'inverse le soir.
Ceci reflète l'organisation générale des migrations domicile-travail à proximité de Rochefort /
Tonnay-Charente : le trafic paraît ainsi plus soumis au pôle d’emploi rochefortais ; cette
orientation des trafics s’expliquant probablement par la position de la station de comptage de la
Vallée, plus proche de Rochefort / Tonnay que de Saintes.
29
C1.2. Conditions de circulation routière
Offre routière
Depuis la mise en service d’A837 en mars 1997, peu d’aménagements ont été réalisés sur la
RN137 et sur les autres infrastructures voisines.
Sur la section concernée de la RN137, trois giratoires ont été construits entre Rochefort et
Saintes. Ces aménagements ont été réalisés dans le but d’améliorer les conditions de sécurité
sur la RN137 et d’échange avec le réseau viaire. Ils ont pu se justifier du fait d’un report
important du trafic de transit depuis la RN137 vers A837.
-
près de 9 mn entre Saintes et La Rochelle,
-
environ 6 mn entre Saintes et Tonnay-Charente (Le Silo),
-
près de 4 mn entre Tonnay-Charente (Le Silo) et La Rochelle.
Encombrements
Sur la RN137, 31 encombrements ont été signalés au C.R.I.C.R.∗ en 1996, dont 4 se situant
entre Rochefort et Saintes, à Saint-Sulpice d’Arnoult et à Saint-Porchaire dans les deux sens
de circulation. Sur ces 31 encombrements, 26 ont eu lieu à Marans (situé au nord de la
Rochelle, en dehors de la liaison Rochefort - Saintes) qui sature durant les pics de
fréquentation touristique.
Sur les routes départementales, les travaux ont principalement concerné des carrefours, des
échangeurs et des traversées d’agglomérations. La RD739 a été renforcée et élargie sur la
majeure partie de son itinéraire entre Tonnay-Charente et St-Jean-d’Angely.
Evaluation des effets de l’autoroute A837 :
Entre 1997 et 2002, 172 encombrements ont été signalés au C.R.I.C.R. sur la RN137, à plus
de 90 % concentrés sur le point noir de Marans. Aucune autre zone d’encombrement n’est
particulièrement remarquable ; notamment sur la section Rochefort – Saintes de la RN137, où
l'on ne retrouve plus de difficultés à hauteur de Saint-Sulpice d’Arnoult et de Saint-Porchaire.
Les différents aménagements ont pu être réalisés du fait d’un report important du trafic de
transit depuis la RN137 vers A837. Les conditions de circulation sur la RN137 et d’échange
avec le réseau viaire ont alors été améliorées.
Hormis en cas d'accidents, l’A837 n’a pas connu d’encombrements entre 1997 et 2002. On
notera seulement un ralentissement sur la section hors péage contournant Rochefort.
Temps de parcours
Avant mise en service (1995/1996) puis après (2006), des relevés de temps de parcours ont
été réalisés dans le corridor routier Saintes – Tonnay-Charente – Rochefort.
Depuis la mise en service de l’autoroute A837, la situation sur la RN137 entre Rochefort et
Saintes ne présente plus d’encombrements. Néanmoins la situation toujours aussi délicate à
Marans incite bon nombre d’usagers venant du nord (par exemple de Nantes) et voulant se
rendre au sud du département, voire au-delà, à utiliser A83 en direction d’A10 : ce dernier
itinéraire présente un kilométrage plus long mais des conditions de circulation plus favorables.
Ces mesures ont montré que la mise en service d'A837 avait eu les conséquences suivantes :
d'une part, en 2006, les temps de parcours sur la RN137 entre Saintes et la sortie de
Rochefort en direction de La Rochelle (voie express) ont été maintenus au niveau où ils
étaient dix ans plus tôt (30 à 31 mn en heure creuse et 34 à 35 mn en heure de pointe),
d'autre part, l'autoroute offre aujourd'hui aux automobilistes une alternative qui permet
un gain de temps significatif par rapport à la route nationale, à savoir, en moyenne :
-
près d'un quart d'heure entre A10 (Bordeaux, etc.) et La Rochelle,
-
de l'ordre de 5 mn entre Saintes et Rochefort-centre (giratoire Bégon),
∗ C.R.I.C.R. : Centre Régional d'Information et de Coordination Routière.
30
Sécurité
Puisqu'une part importante des véhicules de la RN137 s'est reportée sur l'autoroute, on
compare ici les données 1998-2002 du corridor (RN137 + A837) aux données 1994-1996 de la
RN137.
Pour neutraliser l'effet de la croissance des trafics, on analyse également l'évolution des taux
d'accidentologie (nombres d'accidents ou de victimes divisés par les volumes de trafic). Les
baisses des taux dans le corridor entre 1994-1996 et 1998-2002 sont encore plus fortes.
Les nombres annuels d'accidents et de victimes ont tous baissé entre les deux périodes,
malgré la hausse globale du trafic : -40% pour les accidents et de l'ordre de -30% pour les
victimes.
Cette amélioration est remarquable car elle est près de deux fois plus importante que celle
enregistrée à l'échelle nationale (voir le tableau ci-dessous) ; et alors même que la RN137 a vu
ses indicateurs de sécurité se dégrader entre 1994-1996 et 1998-2002.
Sécurité routière : évolution 1994/1996 – 1998/2002 des indicateurs locaux et nationaux
Période
1994/1996
Axe
RN137
RN137
A837
Corridor
Accidents corporels par an (moyenne)
22,3
11,6
1,8
13,4
Tués par an (moyenne)
4,7
3,0
0,2
3,2
Blessés graves par an (moyenne)
15,7
9,8
0,8
10,6
Blessés légers par an (moyenne)
20,7
13,0
1,2
14,2
1998/2002
Indicateur
Corridor du projet France : AR concédées
RN137+A837
+ Routes nationales
Taux d'accidents corpo. pour 108 véh x km
- 48%
- 24%
Taux de tués pour 108 véh x km
- 40%
- 23%
Taux de blessés totaux pour 108 véh x km
- 40%
- 26%
Source : d'après les données CDES17 (corridor) et les données annuelles du SETRA (France entière)
Taux d'accident corpo. pour
108
véh km
11,2
9,6
1,7
5,9
Taux de tués pour 108 véh km (*)
2,34
2,49
0,19
1,40
Taux de blessés graves pour 108 véh km
7,9
8,1
0,7
4,6
Taux de blessés légers pour 108 véh km
10,4
10,8
1,1
6,2
Taux de blessés totaux pour 108 véh km
18,2
18,9
1,85
10,8
Tués / 100 accidents corporels
20,9
25,9
11,1
23,9
Ce résultat favorable s'explique donc par le caractère particulièrement sûr d'A837 : ses
indicateurs d'accidentologie sont deux fois plus faibles que ceux enregistrés en moyenne sur
l'ensemble des autoroutes concédées de France :
la probabilité d'être victime d'un accident corporel y est inférieure de moitié,
celle d'être tué dans un accident, plus faible de près de 60%,
et celle d'être blessé, plus faible des deux tiers.
(*)108 véh x km = 100 millions de véhicules x kilomètres
Ce dernier constat s'explique probablement par le fait qu'A837 étant une autoroute récente, elle
bénéficie de l'expérience capitalisée pendant de nombreuses années par les exploitants et les
concepteurs des autoroutes en matière de sécurité routière ; en effet, la sécurité est considérée
depuis longtemps comme un enjeu majeur par les sociétés concessionnaires d'autoroutes tout
comme par les pouvoirs publics
Source : d'après les données DDE17/CDES (accidents et victimes)
31
Sécurité routière : indicateurs nationaux
Indicateur
Routes nationales
1994/1996
1998/2002
AR concédées
1998/2002
Taux d'accidents corpo. pour 108 véh x km
15,0
11,5
3,5
Taux de tués pour 108 véh x km
2,42
1,91
0,47
Taux de blessés totaux pour 108 véh x km
24,0
18,0
5,65
Taux de tués / 100 accidents corporels
16,2
16,6
13,5
Source : d'après les données annuelles du SETRA
L'autoroute a permis d'améliorer la sécurité dans le corridor Saintes / Tonnay-Charente /
Rochefort dans des proportions plus importantes que les tendances à la baisse observées à
l'échelle nationale.
Ceci résulte du caractère particulièrement sûr de l'A837.
Les statistiques montrent en effet qu'en se reportant depuis la RN137 vers l'autoroute :
la probabilité d'être victime d'un accident corporel est divisée par plus de 5,
celle d'être tué dans un accident est divisée par 13,
et celle d'y être blessé est divisée par 10.
32
C1.3. Système de transport
Transport routier de marchandises
Pour analyser l’influence de l’autoroute A837 sur le transport routier de marchandises, treize
entreprises de transport ont été interrogées en phase Bilan. Elles appartiennent aux catégories
« entreprise de messageries locales » ou « transport de marchandises longue distance ». Elles ont été
retenues car elles sont représentatives dans leur domaine d’activités respectif. Leurs réponses ont été
confrontées aux enseignements tirés des interviews effectués en Point Zéro.
Effets de l’autoroute A837 :
Les transporteurs routiers de messagerie utilisent généralement l’A837 sauf si le circuit de
distribution ne le justifie pas. D’après les enquêtes effectuées, il apparaît que pour ces
entreprises, le gain de temps permet de compenser le coût du péage et la surconsommation de
carburant. L’assurance d’une meilleure sécurité sur l’autoroute constitue également un point
favorable pour son utilisation.
Les principaux points abordés portent sur la fréquence d’utilisation de l’autoroute, les améliorations
apportées par la nouvelle infrastructure et, le cas échéant, les raisons de sa non utilisation.
Pour le transport routier de marchandises longue distance, la réglementation actuelle en
matière de circulation des PL sur la RN137 oblige les chauffeurs à utiliser l’A837. Pour certains,
si cela résulte d’une contrainte, il apparaît pour d’autres que le gain de temps et les conditions
de sécurité accrues constituent des éléments positifs.
Sur l’A837, les poids lourds représentent 18% de l’ensemble des véhicules sur la section à
péage et 11% sur celle hors péage.
En revanche, certaines entreprises n’hésitent pas à emprunter la RN137 même si elles
transgressent l’interdiction de circulation visant les PL en transit (cf encadré) car elles estiment
qu’avec l’amélioration des conditions de circulation sur l’actuelle RN137 (trafic moindre), le gain
de temps est faible par rapport au coût du péage.
Le taux d’utilisation de l’A837 par ce type d’usagers est élevé puisque l’autoroute capte 70% du
trafic PL du corridor A837/RN137. La circulation des poids lourds en transit sur la RN137
n’étant pas autorisée, ces derniers se reportent soit sur l’A837, soit sur des itinéraires
parallèles adjacents. Il existe également quelques cas d’infractions à la réglementation en
vigueur.
Parmi les entreprises interrogées, plus d’une entreprise sur deux déclarent utiliser l’A837
depuis sa mise en service :
Réglementation actuelle de la circulation poids lourds sur la RN137 :
soit de façon systématique (31%) ;
La circulation PL sur la RN137 est réglementée sur les territoires de Rochefort, TonnayCharente et Beurlay pour les PL en transit dont le PTAC est égal ou supérieur à 7,5 tonnes.
Pour les deux premières communes, l’arrêté est entré en vigueur en mars 1997, pour la
dernière, il date de septembre 2000.
soit de manière occasionnelle (23%).
Parmi celles qui ne l’utilisent pas, 15% seulement avancent des raisons de mécontentement
(coût du péage trop élevé pour un gain de temps non significatif) ou d’inadaptation de
l’infrastructure à leur activité (absence de points d’échange hormis aux extrémités de
l’autoroute, ce qui ne permet pas de livrer certains clients installés sur le parcours de la
RN137).
L’itinéraire de substitution est constitué par l’A837.
33
En 2000, la part du fer pour le transport de matières dangereuses varie de 3 à 8% entre La Rochelle et
Bordeaux et de 9 à 27% entre La Rochelle et Poitiers.
Axe La Rochelle - Bordeaux
Modes
La Rochelle /
Rochefort / Saintes
Saintes / Bordeaux
Rochefort
Fer
68 T/j
68 T/j
68 T/j
Route
2 220 T/j
910 T/j
830 T/j
Fer / (Route + Fer)
3%
7%
8%
Transport ferroviaire de marchandises
Les informations collectées sont partielles, la SNCF n’ayant pas fourni d’éléments chiffrés en
phase Bilan. Elles proviennent :
*
de la CCI de La Rochelle qui disposait d’un dossier réalisé par la Direction SNCF
Poitou-Charentes – Aquitaine sur la modernisation de la desserte ferroviaire du port de
La Rochelle ;
*
de l’ORT Poitou-Charentes qui a réalisé une étude sur le transport de matières
dangereuses en Poitou-Charentes.
Axe La Rochelle - Poitiers
La Rochelle / Niort
200 T/j
2 230 T/j
8%
Modes
Fer
Route
Fer / (Route + Fer)
En 2002, le trafic ferroviaire total du port de La Rochelle a atteint 1 087 000 tonnes auxquels
s’ajoutent les trafics des gares rattachées de Aytré et Rochefort (20 000 tonnes). En moyenne
journalière, on compte environ 10 à 12 trains réguliers et, en pointe, le trafic peut atteindre
20 à 22 trains/jour.
Niort / Poitiers
244 T/j
890 T/j
22%
Transport de matières dangereuses : comparaison de
la part modale du fer selon les axes de circulation
Route
Fer
100%
90%
80%
En 1995, ce trafic était plus faible au port de La Rochelle (585 123 tonnes) alors qu’à la gare de
Rochefort, le volume de marchandises était nettement plus élevé (529 745 tonnes). Parmi ce
volume, une part importante était destinée au chantier de l’A837 (476 226 tonnes).
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Si l’effet de chantier de l’A837 apparaît indéniablement sur le mode de transport ferroviaire, il
est difficile de déterminer, au stade du Bilan, une véritable corrélation entre les évolutions du
volume de marchandises transporté par le train (hors effet chantier) et celui pris en charge par
les transporteurs routiers.
La Rochelle /
Rochefort
Rochefort /
Saintes
Saintes /
Bordeaux
La Rochelle /
Niort
Niort / Poitiers
La faible part du fer s’explique pour les raisons à caractère logistique suivantes :
Au vu des évolutions positives constatées à la gare du port de La Rochelle, l’ouverture de
l’A837 n’a pas détourné du trafic du mode ferroviaire. L’activité croissante de ce port se
répercute sur l’activité ferroviaire, qui malgré tout souffre de la concurrence de la route (cf cicontre les conclusions de l’étude sur le transport de matières dangereuses en PoitouCharentes, effectuée par l’ORT Poitou-Charentes, qui mettent en évidence qu’au fil du temps,
le mode ferroviaire devient mal adapté au transport de certaines marchandises, celles-ci étant
acheminées alors par la route).
34
1.
Pour des raisons de rentabilité (rotation du stock insuffisante), de nombreux dépôts ferment,
les livraisons se font alors directement chez le client final qui n’est généralement pas
embranché (stations services, grandes surfaces) ;
2.
Les entreprises limitent leurs stocks et font appel à de petites expéditions pour lesquelles un
train complet de 800 à 900 tonnes nettes n’est pas adapté ;
3.
Pour des raisons de souplesse, flexibilité et coût, la route est fréquemment préférée au fer,
même pour des marchandises peu onéreuses. Ceci est le cas des produits chimiques et des
carburants hors taxes qui supportent mal des coûts élevés de transport, en considérant que les
délais d’acheminement par le train, généralement plus longs que par la route, ont aussi un
coût, celui de la marchandise immobilisée.
Transport portuaires de marchandises
Au port de Rochefort – Tonnay-Charente, le volume de marchandises transportées est
nettement moins important. De l’ordre de 1 010 500 tonnes en 2003, il a diminué de 12% par
rapport au Point Zéro (année 1995).
Deux ports se situent dans l’aire d’influence de l’A837 : celui de La Rochelle et celui de
Rochefort – Tonnay-Charente∗. Depuis 1997, ils ont fait chacun l’objet de travaux de
modernisation de leurs équipements et de leurs accès. La région Poitou-Charentes s’investit
d’ailleurs beaucoup sur le port de La Rochelle afin d’en faire une plate-forme multimodale de
distribution européenne.
En 2003, le port de La Rochelle est classé au rang de 7ème port de commerce français.
Environ 7 874 000 tonnes de marchandises ont transité par ce port. Par rapport au Point Zéro
(année 1995), le volume de marchandises traitées a augmenté d’environ 30%.
L’ORT Poitou-Charentes a réalisé en 2000 une étude sur le port de La Rochelle et sur le trafic PL généré par
ce port. L’objectif de cette étude était d’apprécier l’hinterland de ce port par le biais d’une enquête réalisée en
entrée et en sortie du port sur cinq jours ouvrables entre le 9 et le 19 novembre 1999.
En 1999, le port de La Rochelle génère, sur une semaine, 19 361 poids lourds dont 8 307 ne
sont pas chargés (43% des PL). Sur ce trafic, 70% des poids lourds proviennent ou se rendent
à une adresse interne à la région Poitou-Charentes.
Sur l’A837 et la RN137, ces trafics se répartissent de la manière suivante :
Répartition des PL en provenance ou à destination
du port de La Rochelle sur le couloir A837/RN137
Trafic externe à
Poitou C
A837
RN137 Rochefort Saintes
Ce port est surtout spécialisé en produits céréaliers à l’export et en produits forestiers à
l’import.
Trafic interne à
Poitou C
Depuis fin 1997, une ligne « feeder taxi » reliant ce port à ceux du Havre et de Rotterdam a été
mise en place, ce qui lui permet d’élargir significativement ses relations à travers le monde.
RN137 La Rochelle Rochefort
Tous Poids
Lourds
confondus
0
∗
Les ports de Rochefort et Tonnay-Charente constituent deux structures individualisées, chacun étant
aménagé sur le territoire de l’une et de l’autre commune. En revanche, les données fournies sur le
volume de marchandises transportées sont cumulées.
35
1000
2000
3000
4000
5000
Nb de PL sur les 5 jours d'enquête
Parmi les autres voies empruntées, situées dans l’aire d’influence de l’A837, ont également été
citées :
Dans le corridor de l’A837, les trafics de matières dangereuses générés par le port de La
Rochelle se répartissent de la manière suivante :
• La Rochelle – St Jean d’Angely – Angoulème – Périgueux (RD939) ;
• RN137 : - Rochefort – Beurlay est : 18 PL en jour ouvrable, tous sens confondus ;
• La Rochelle – St Jean d’Angely – Matha – St Claud – Limoges (RD939 – RD739) ;
- Beurlay est - St Porchaire est : 26 PL en jour ouvrable, tous sens confondus ;
• Rochefort – St Jean d’Angely (RD739 – RD120E1).
- St Porchaire est – Saintes : 35 PL en jour ouvrable, tous sens confondus.
• A837 : 91 PL en jour ouvrable, tous sens confondus.
Pour les liaisons sud – est / nord – ouest, outre le couloir A837 / RN137, un autre itinéraire est
donc emprunté par les poids lourds. Il s’agit de la RD939 : La Rochelle – Surgères – St Jean
d’Angély.
Ces trafics se décomposent de la manière suivante :
Le port de La Rochelle a également été le sujet d’une autre étude en 2001. Celle ci traitait du transport des
matières dangereuses en Poitou-Charentes. Or, le port est un générateur important de matières
dangereuses.
• trafic de transit à travers Poitou-Charentes : outre l’axe A10/RN10 assurant les
échanges nord / sud, il existe un itinéraire de transit moins emprunté, passant par Saintes,
Rochefort et La Rochelle, via l’A10, l’A837 (19 PL/j) et la RN137 (9 PL/j). Il est emprunté
pour les échanges Aquitaine et autres zones du sud, avec Pays de la Loire et Bretagne ;
• trafic d’échange de Poitou-Charentes avec les autres régions, principalement
limitrophes : 39 PL utilisent ainsi l’A837, par jour, aucun ne passe sur la RN137 (respect de
la réglementation) ;
L’objectif de cette étude était de caractériser les trafics de ce type de marchandises par principales OD, par
mode de transport, selon la nature des marchandises et de définir les pôles générateurs de ces trafics.
• trafic interne à Poitou-Charentes : ces trafics sont générés par les pétroles du port de La
Rochelle principalement à destination des Deux-Sèvres, de la Vienne, et à moindre titre de
la Charente. Dans ce cas, pour la desserte d’Angoulême depuis La Rochelle, la RD939 via
St Jean d’Angély constitue un itinéraire concurrentiel à l’A837 : 32 PL/j pour 33 PL/j. Sur le
tronçon le plus chargé de la RN137 (St Porchaire est et Saintes), on comptabilise
26 PL/j ;
En 2000, le Port de La Rochelle traite les matières dangereuses suivantes : 2 653 619 tonnes
de carburants, 340 000 tonnes d’engrais, ammonitrates et nitrates d’ammonium et 40 000
tonnes d’acides phosphoriques. De ce fait, un important trafic est généré dans la région PoitouCharentes.
Exprimé en jour moyen ouvrable, le trafic des matières dangereuses se ventile comme suit :
dont trafic intra départemental : il est particulièrement fort en CharenteMaritime comparativement aux autres départements. 28 PL/j empruntent l’A837
et 8 PL/j la RN137 entre St Porchaire est et Saintes.
• Trafic généré par le Port de La Rochelle : 712 PL/j ;
• Transit à travers Poitou-Charentes : 180 PL/j ;
• Echanges de la Région Poitou C. vers les autres Régions (non compris le port de La
Rochelle) : 160 PL/j ;
Empruntée, par jour ouvrable, par 91 poids lourds de matières dangereuses, l’A837
permet de soulager la RN137 de ce trafic dangereux. Néanmoins, compte tenu des
activités industrielles présentes sur son parcours, la RN137 reste fréquentée
quotidiennement, en moyenne, par 26 PL de ce type.
• Transit interne à la Région Poitou C. (non compris le port de La Rochelle) : 130 PL/j ;
La part du fer est très faible. Elle varie de 3 à 8% entre La Rochelle et Bordeaux et de 8 à 22%
entre La Rochelle et Poitiers.
Cette étude confirme en outre l’existence d’un itinéraire parallèle à l’A837, utilisé par
certains transporteurs de matières dangereuses : la RD939.
36
En se basant uniquement sur le volume des marchandises transportées, il est difficile de cerner
l’impact de l’autoroute puisque le port le plus proche, desservi par la nouvelle infrastructure,
enregistre une baisse des volumes traités. Toutefois, ces derniers varient fortement en fonction
de la conjoncture internationale (problème politique dans certains pays exportateurs (cas par
exemple du Gabon, exportateur de bois)) ou de problèmes conjoncturels (mauvaise année
climatique pour les produits agricoles). Il est donc difficile de chercher l’influence de l’A837
dans la seule analyse des volumes transportés.
De même, dans l’exercice de leur profession, les salariés des ports de La Rochelle et de
Rochefort – Tonnay-Charente (notamment commerciaux) enregistrent un net avantage dans
leurs déplacements professionnels.
En revanche, si, à la mise en service de l’A837, une crainte existait sur une augmentation
possible de la concurrence entre les ports de la façade atlantique, il s’avère qu’elle n’est pas
liée à l’existence de cette infrastructure mais aux facteurs géographiques (la proximité du port
diminue d’autant les prix de transports) ainsi qu’aux services et prix pratiqués dans les ports. A
contrario, le port de La Rochelle n’a pas pris de part de marché conséquente à celui de
Bordeaux, contrairement aux attentes initiales des élus et gestionnaires locaux.
Il n’en reste pas moins que, pour la région Poitou-Charentes, l’enjeu des ports réside dans leur
intégration aux échanges est-ouest (et pas uniquement nord-sud). Afin d’élargir leur hinterland
et d’accroître leur compétitivité au plan international, ces ports ont engagé une démarche de
prospection auprès des régions voisines (Limousin, Auvergne, Centre, etc) pour qu’elles
intègrent la dimension maritime dans leur système de transport. Dans ce cadre, la présence de
l’A837 permet de faciliter en partie les échanges avec certaines régions citées (Limousin,
Auvergne).
D’après les différents entretiens menés, l’activité des
ports situés dans l’aire d’influence de l’A837 se
trouve confortée par la présence de cette
infrastructure. Son existence permet un
acheminement plus rapide des produits. Ce gain de
temps pour les chargeurs facilite leur activité, ce qui
permet au final de diminuer le coût du travail et du
service rendu. L’activité des ports en bénéficie dès
lors puisque l’ensemble du coût du transport de
marchandises via le maritime est plus faible. Au port
de Rochefort – Tonnay-Charente, le développement
de la filière bois en profite directement.
D’autre part, compte tenu des éléments présentés ci-avant sur le trafic poids lourds généré par
les ports de la zone d’influence directe de l’A837, il apparaît que l’A837 présente l’avantage
d’écarter une part très importante de ce trafic de la RN137. Or, dans le cas du transport
de matières dangereuses, c’est un avantage indéniable pour la sécurité des personnes
et des biens.
Sur ce thème, des entretiens ont été
réalisés avec les directeurs des ports,
le directeur général de la CCI de La
Rochelle, le responsable « études et
prospective » à la communauté
d’agglomération de La Rochelle, le
responsable
« transports
de
marchandises » à l’ORT PoitouCharentes, le Maire de Rochefort et
président
de
la
communauté
d’agglomération du Pays Rochefortais.
37
Transport ferroviaire de voyageurs
Présentation de l’offre
Analyse des temps de parcours en 2004, entre le fer et la route
Pour analyser les variations de fréquence des services ferroviaires voyageurs à l’issue de la mise en
service de l’autoroute A837, on a comparé la situation avant et après ouverture de la nouvelle
infrastructure routière.
Les temps de parcours entre ces deux modes sont estimés à partir :
Le réseau ferré étudié concerne la desserte régionale : La Rochelle – Rochefort – Saintes, ainsi que
la desserte TGV entre La Rochelle et Paris.
Entre les deux phases d’étude, l’offre ferroviaire a évolué de la manière suivante :
La Rochelle – Rochefort
1996
2004
4 AR/j dont 1 par autocar
10 AR/j
3 AR/j
10 AR/j
3 AR directs/j
6 AR directs/j
Rochefort – Saintes
La Rochelle – Paris par TGV
*
du temps moyen calculé sur l’ensemble des durées de trajet indiquées par les grilles
horaires de la SNCF, selon une OD ;
*
d’une méthode normative pour les temps de parcours routiers qui consiste à appliquer les
vitesses légales aux longueurs des tronçons routiers constitutifs d’un itinéraire de gare à
gare, sans tenir compte des conditions de circulation (densité de trafic, conditions
météorologiques, …).
La comparaison des temps de parcours est plus favorable pour le mode ferroviaire.
Cependant, le temps passé par l’usager entre l’accès à la gare et le départ du train (et
inversement) n’est pas pris en compte dans cette méthode. Ce mode ne devient véritablement
concurrentiel du mode routier (et dans le cas étudié à l’A837) que si l’usager habite à proximité
immédiate de la gare de départ et si sa destination est proche de celle d’arrivée.
En 2004, l’offre ferroviaire est beaucoup plus importante qu’en 1996, en raison de la politique
volontariste de la Région Poitou-Charentes, avec notamment :
la mise en place d’une desserte intervilles entre La Rochelle – Rochefort – Saintes
– Cognac et Angoulême dès 2002 : créations de quatre trains quotidiens directs
reliant ces cinq villes, pour permettre notamment des allers-retours dans la journée
entre chacune des villes ;
une amélioration de l’offre de transport sur le bipôle La Rochelle – Rochefort à la fin
de l’année 2003.
O/D
Fréquentation ferroviaire
En train
Par l’A837
Par la RN137
Gare La Rochelle – Gare Saintes
52 min
56 min
1h04
Gare Saintes – Gare La Rochelle
53 min
55 min
1h04
Gare Rochefort – Gare Saintes
30 min
40 min
51 min
Gare Saintes – Gare Rochefort
31 min
39 min
50 min
Le présent Bilan ne comporte pas d’éléments chiffrés car la SNCF n‘a pas souhaité en fournir en raison
du nouveau mode de fonctionnement mis en œuvre suite à la régionalisation des transports
ferroviaires.
Les effets de l’autoroute A837 sur le trafic ferroviaire voyageurs ne peuvent pas être
déterminés en l’absence de données fournies par la SNCF.
38
Transport aérien de passagers
A - Impact de l’ouverture l’A837 sur l’aéroport de La Rochelle
Deux aéroports se situent dans l’aire d’influence de l’A837 : l’aéroport de La Rochelle – Ile de
Ré et celui de Rochefort – Saint-Agnant.
D’après le Directeur de l’Aéroport de La Rochelle, « l’aéroport a élargi sa zone de chalandise
depuis 1997, avec l’ouverture de nouvelles lignes aériennes régulières destinées à une plus
large clientèle. Cette tendance s’est accélérée depuis trois ans avec l’ouverture de vols
quotidiens avec Londres. Dans ce contexte, il paraît incontestable que la mise en service de
l’autoroute A837 a permis de faciliter l’exploitation de zones de chalandise plus étendues, et il
est constaté, notamment, une provenance de passagers du sud de la Charente-Maritime, de la
Charente et même de la Gironde. »
L’aéroport de La Rochelle assure trois liaisons qui sont par ordre d’importance de passagers
transportés :
• La Rochelle – Londres (de l’ordre de 52 000 passagers en 2003) ;
• La Rochelle – Clermont Ferrand (en moyenne 22 000 passagers par an). Cette ligne
permet une connexion avec le hub de Clermont Ferrand constitué de 19 destinations ;
TRAFIC PASSAGERS A L'AEROPORT LA ROCHELLE LALEU DEPUIS 1993
• La Rochelle – Paris (réouverte en juillet 2002, avec un niveau de passagers de 19 000 en
2003).
100 000
90 000
80 000
Jusqu’en 2002, une ligne supplémentaire était proposée, la ligne La Rochelle – Lyon.
Passagers
70 000
60 000
50 000
Si en 2002, le nombre de passagers transportés par cet aéroport avait augmenté dans des
proportions intéressantes par rapport au contexte aérien international (+ 20% par rapport à
2001), la croissance s’est ralentie en 2003 (+ 2%), reflétant les difficultés de ce mode de
transport.
40 000
30 000
20 000
10 000
0
1993
L’aéroport de Rochefort n’a pas la même vocation que celui de La Rochelle. Avant sa
fermeture en 2003 pour réalisation de travaux et changement d’activités, il était utilisé pour des
vols militaires, l’accueil de charters ou le vol d’avions d’affaires. Dans la perspective du projet
de modernisation de cet aéroport, son trafic a fortement diminué passant de 1 075 passagers
en 1996 à 51 passagers en 2002.
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
Mise en service A837
En revanche, la mise en service d’A837 n’a pas entraîné un accroissement de la concurrence
avec l’aéroport de Bordeaux – Mérignac comme cela avait été supposé en Point Zéro. En
fonction de la destination finale des voyages, la concurrence avec l’aéroport de Nantes est tout
aussi prégnante selon les gestionnaires de l’aéroport de La Rochelle.
Des travaux ont donc été réalisés au sein de cette infrastructure aéroportuaire afin d’accueillir
des Airbus A320 et des Boeings B737, ce qui développera son activité touristique.
B - Impact de l’ouverture l’A837 sur l’aéroport de Rochefort
Compte tenu du changement de vocation principale de cet aéroport, dont la mise en œuvre est
intervenue depuis la mise en service de l’A837, et de sa fermeture momentanée, il n’y a pas de
relations directes entre l’usage de ces deux infrastructures. Le projet de modernisation de cet
aéroport est ancien et le choix de ce site est lié à l’existence d’un environnement moins
contraint qu’aux abords de l’aéroport de La Rochelle. Si l’existence de l’A837 n’a pas joué dans
l’initiation de ce projet, elle devrait participer à son succès selon le Conseil Général de la
Charente-Maritime, un des nouveaux gestionnaires de cette plate-forme.
L’analyse suivante repose sur le recensement de données statistiques de fréquentation, ainsi que sur
les résultats des entretiens auprès des responsables des deux aéroports étudiés ainsi que de la
chambre de commerce et d’industrie de La Rochelle.
39
C2. IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES INDUITS
PAR L’AUTOROUTE A837
C2.1. Population – Logement
Poids et évolution démographique
Situation des unités urbaines de la ZID au regard des zones test
Situation favorable des zones d’influence directe et élargie de
l’A837
Comparaison des évolutions démographiques des
unités urbaines de la ZID avec les zones test
L’A837 traverse le département de la région Poitou-Charentes, le plus peuplé et le plus
dynamique en matière d’accroissement démographique. Ce département qui correspond à la
zone d’influence élargie de l’A837, a gagné 30 000 habitants entre 1990 et 1999, en raison
notamment de l’installation de nouvelles personnes. Des retraités mais aussi des actifs sont
intéressés par cette destination qui a la réputation d’être la plus ensoleillée de la côte
atlantique. Ce sont d’ailleurs les zones côtières qui ont le plus profité de cet apport de
population. Pour certains cantons de l’intérieur du département, la situation est moins
favorable.
Comparaison de l'évolution démographique des
unités urbaines de la ZID avec les zones test
(% évol 90/99)
(% évol 90/99)
7
12
6
10
5
4
8
3
6
2
1
4
0
-1
2
-2
0
U. urb. Saintes
U. urb. La Rochelle
Le long de l’autoroute, dans la zone d’influence directe, la croissance démographique est
encore plus importante durant cet intervalle intercensitaire. Rares sont les communes qui
perdent des habitants (20 sur 121 étudiées).
U. urb. Poitiers
U. urb. Niort
U. urb. Angoulêm e
U. urb.
Rochefort
U. urb.
Châtellerault
U. urb. Cognac U. urb. Royan
Les unités urbaines situées en bordure de l’océan enregistrent une évolution favorable avec
des situations certes contrastées en fonction de leur rôle au sein de l’armature
départementale : La Rochelle bénéficie de sa position de préfecture au sein de la CharenteMaritime. Comme pour Poitiers, ses fonctions économiques, administratives, culturelles, …
attirent les actifs.
Parmi celles qui en perdent, citons le cas un peu particulier de Tonnay-Charente qui bénéficie
pourtant de points d’échanges directs avec l’A837. Comptant un peu plus de 6 600 habitants
en 1999, elle voit sa population diminuer de 2,7% par rapport à 1990 (-186 personnes). D’après
la mairie de Tonnay-Charente, cette situation s’est ensuite inversée depuis la
commercialisation de plusieurs nouveaux lotissements attirant des jeunes couples avec
enfants.
Rochefort connaît certes une croissance positive mais elle est faible au regard de sa voisine,
l’unité urbaine de Royan. Celle – ci profite de ses atouts touristiques.
Quant à Saintes, son évolution négative est conforme à celles des unités urbaines de taille
identique, implantées au cœur de la région Poitou-Charentes (Cognac, Châtellerault).
40
Facteurs d’évolution démographique de la ZID
Cette analyse est basée sur le croisement des soldes
naturels et migratoires. La majorité des communes de la
ZID se classent dans une situation favorable en
1999 (communes repérées en rouge sur la carte cicontre) : elles bénéficient à la fois d’un excédent naturel et
d’un solde migratoire positifs, ce qui laisse présager un
accroissement de la population au prochain recensement
si l’environnement physique ou économique ne se
dégrade pas entre temps de manière significative.
Ce dynamisme démographique se traduit également dans
la part des seniors (60 ans et plus) au sein de la
population totale de la ZID, qui est plus faible qu’au
niveau départemental ou régional.
Part des seniors au sein de la population en 1999
29
ZID
28
Charente Maritime
27
Poitou Charentes
26
25
24
23
Croisement des soldes naturels
et migratoires caractérisant le
dynamisme d’une zone
Le croisement est réalisé à partir de
la comparaison entre les évolutions
des soldes naturels et migratoires
entre 1990 et 1999.
Lorsque ces deux soldes sont
positifs, la commune connaît une
croissance de ses habitants, d’une
manière équilibrée et généralement
garante d’une évolution future
positive.
Lorsque ces deux soldes sont
négatifs, la commune doit faire face
à un déclin démographique.
Lorsque un des deux soldes est
négatif et que la valeur du second ne
peut le compenser, la commune
connaît une diminution de sa
population et voit généralement son
vieillissement s’accroître.
22
ZID
Charente Maritim e
Poitou Charentes
Effets de l’autoroute A837
La mise en service de l’A837 s’effectue au cœur d’une région dont l’évolution démographique
est positive ; cette dernière se situe en effet en sixième position parmi les régions françaises
les plus attractives.
L’A837 accompagne donc un mouvement favorable. Elle traverse même un secteur du
département de la Charente-Maritime qui connaît une croissance plus forte que la moyenne
départementale (+2,4 points), ce qui peut laisser à penser que la mise en service de cette
infrastructure participe, parmi d’autres facteurs, à la dynamisation de ce secteur géographique.
41
Evolution du marché immobilier
Croissance immobilière conforme à l’évolution démographique
entre 1990 et 1999
Le parc immobilier enregistre une croissance quelle que soit la zone considérée. Ce
mouvement s’explique par l’essor démographique, la persistance du phénomène de
desserrement des familles et l’augmentation générale du niveau de vie. Le nombre de
logements de la zone d’influence directe de l’A837 a augmenté de 19% entre 1990 et 1999,
soit 10 points de plus que la moyenne française, confirmant en cela sa situation
démographique favorable.
Les communes du bassin de La Rochelle et du littoral sont celles qui connaissent la croissance
la plus forte. Ainsi, les communes de l’Ile de Ré voient leur parc augmenter de
25 à 50%.
Dans le domaine des résidences secondaires, le taux de variation enregistré sur la ZID
confirme sa vocation touristique. Il est élevé au regard du taux régional, caractérisant un
marché en plein essor.
Evolution relative des résidences secondaires
entre 1990 et 1999
30
ZID
25
Charente Maritim e
Poitou Charentes
20
France
15
10
5
0
ZID
Charente Maritim e Poitou Charentes
France
42
Rythme de construction neuve différent selon les secteurs
géographiques concernés
Globalement, l’analyse des permis de construire autorisés
sur la zone d’influence directe de l’A837 ne met pas en
évidence un accroissement des autorisations de
construction de logements à partir de 1997, date de mise
en service de l’autoroute.
Nb de logements autorisés sur la ZID entre 1994 et 2002
Consultation du fichier SITADEL :
Consultation de l’enquête ECLN concernant la commercialisation des constructions neuves et
des appartements neufs :
Le fichier SITADEL répertorie les
informations sur le nombre de
permis
de
construire
d’une
habitation autorisée dans une
commune,
un
canton,
un
département ou une région.
Cette enquête réalisée par la DRE traite notamment du prix moyen par logement, ce qui peut donner
une image de la pression immobilière dans le secteur. Il faut rappeler toutefois qu’elle ne porte que sur
les programmes de construction de cinq logements et plus, destinés uniquement à la vente aux
particuliers. En fonction des années, sur certains cantons, nous ne disposons donc pas de données.
3 500
Dans le cadre de ce Bilan Loti, il a
été consulté pour les périodes
suivantes :
→ 1993-1994
→ 1997-2002
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
Concernant les prix pratiqués en matière d’immobilier, les situations sont contrastées en
fonction des secteurs géographiques étudiés. Toutefois le prix moyen des logements est
globalement en augmentation ces dernières années, suivant en cela le mouvement national.
Les cantons de l’Ile de Ré et de La Rochelle pratiquent des prix très élevés, au regard des
moyennes départementale et régionale (prix moyen des logements neufs individuels entre
1997 et 2002 : 1 745 Euros / m2 en Charente-Maritime et 1 561 euros / m2 en Poitou
Charente).
500
0
1993
1994
1997
1998
1999
2000
2001
2002
Les cantons où le volume de construction est le plus important entre 1997 et 2002 sont
logiquement situés dans le secteur de La Rochelle et de l’Ile de Ré.
Au regard du graphe ci-dessous, il apparaît que le rythme de construction a évolué
différemment en fonction des secteurs géographiques étudiés. Le long de l’A837, la
construction connaît un rythme globalement croissant alors qu’à l’Ile de Ré, il se maintient et
que, dans le secteur de La Rochelle, il s’affaiblit.
3000
Prix moyen des logements neufs individuels
par secteurs géographiques
2500
Répartition des logements autorisés 1994 / 2002
2 500
1993
1997
2000
1994
2 000
1997
1500
1 500
1998
1000
1999
500
1998
1999
2000
2001
1 000
2000
Rochefort
2001
Rochefort
St Savinien / St
Porchaire
Saintes
La Rochelle
Ile de Ré
2003
0
500
0
2002
Saintes
La Rochelle
Ile de Ré
2002
43
3000
Prix moyen des logements neufs collectifs
2500
L’analyse des statistiques en matière d’immobilier telle
que présentée ci-avant montre bien un accroissement
du nombre de permis de construire autorisés dans les
secteurs proches de l’A837 (Saintes, Rochefort et
cantons intermédiaires).
1997
2000
1998
1999
1500
Les interviews des acteurs locaux (maires, notaires et
agences immobilières) confirment pour la plupart, le
bon état du marché immobilier mais ils ne considèrent
pas que l’A837 ait été un moteur primordial dans cette
évolution.
2000
1000
2001
500
2002
2003
0
Rochefort
Saintes
La Rochelle
Il existe une pression immobilière liée au développement démographique de cette zone. Pour
les agences immobilières, s’il y a eu des effets imputables à l’A837, c’est dans le secteur de
Rochefort / Tonnay-Charente car certains actifs rochelais sont intéressés par l’acquisition d’un
bien immobilier dans un secteur facilement accessible où les prix pratiqués sont plus faibles.
Sur la ville de La Rochelle, le Crédit Foncier de France a réalisé une étude comparative des
prix de vente de l’immobilier avec d’autres villes, et notamment celles des zones test retenues
pour le Bilan Loti A837.
LA ROCHELLE
Appart. neufs
Moyen standing dans le centre
Appart. anciens
Moyen standing dans le centre
Maisons neuves, T5
Moyen standing en périphérie
Maisons anciennes, T5
Moyen standing en périphérie
Terrains bâtir : Lots individuels
en périphérie pour 1000 m2
Des entretiens en face en face ou par
téléphone ont été menés auprès de dix
maires ou représentants et six
agences immobilières, à partir d’un
questionnaire pré-établi.
Le président de la chambre des
notaires de la Charente-Maritime a
contacté plusieurs notaires pour leur
demander leurs avis sur l’état du
marché de l’immobilier, suite à la mise
en service de l’A837. Par courrier, il a
ensuite synthétisé les opinions.
Pour comparaison : en Euros
POITIERS
ANGOULEME
Sur les cantons situés le long de l’A837, l’absence de points d’échanges limite les effets sur
l’immobilier et dans le secteur de Saintes, il est plus difficile de se prononcer en raison de la
présence de l’A10.
NIORT
1 680 / m2
1 530 / m2
1 450 / m2
1 380 / m2
690 / m2
650 / m2
600 / m2
/
115 000
115 000
130 000
107 000
80 000
60 000
90 000
/
55 000
40 000
38 000
/
Au niveau des résidences secondaires, la notoriété touristique de ce département, et
notamment de l’Ile de Ré, conduit à un volume de production et de commercialisation
important. La clientèle potentielle est souvent originaire de l’Ile de France, l’accès par l’A837 ne
la concerne pas directement.
En résumé, comme l’indique le Président de la Chambre des Notaires de Charente-Maritime, il
apparaît que « l’A837 est un élément de développement pour l’ensemble du département
mais les effets induits au niveau de l’immobilier sont peu sensibles. Il ne semble pas
que le marché immobilier ait connu une augmentation en relation directe avec cette
desserte nouvelle. Mais celle-ci joue un rôle pour faciliter les liaisons entre les
principaux pôles du département. »
Généralement, les prix pratiqués à La Rochelle sont plus élevés que ceux des zones test,
hormis pour la comparaison avec la ville d’Angoulême dans le cadre des maisons (neuves ou
anciennes). Celle-ci enregistre des prix plus élevés en raison d’un manque d’offre élevé.
44
C2.2. Actifs - Emploi
Situation du marché de l’emploi au sein de la ZID
En 1999, la ZID regroupe 55% des actifs de la Charente-Maritime et 59% des emplois.
Rapportés à la superficie des zones étudiées, on s’aperçoit que les actifs et les emplois sont
fortement concentrés autour de l’A837, et cette polarisation s’accentue depuis 1990.
Situation générale du marché de l’emploi
Entre 1990 et 1999, la région Poitou-Charentes accroît son nombre d’actifs notamment grâce
à l’essor de l’activité féminine. L’emploi salarié progresse au détriment des professionnels à
leur compte qui régressent fortement dans l’agriculture et le bâtiment.
En Charente-Maritime, la population active s’élève à
environ 237 000 personnes, soit 7% de plus qu’en
1990. Les créations d’emplois ne sont pas suffisantes
pour absorber le surplus de la population active, ce
qui entraîne une augmentation de plus de 5 000
chômeurs. Le taux de chômage s’est ainsi accru de
1,3 points durant la dernière décennie, atteignant
15,2% en 1999.
La population sans emploi est surtout concentrée
dans les villes de Rochefort, Royan, La Rochelle et
Saintes.
La zone d’emploi de La Rochelle a conforté sa
position dominante. Le nombre d’actifs occupés y est
en progression.
Nombre d’actifs pour 100 ha
Population active ou Actif :
personne ayant un emploi et
chômeur ayant déjà travaillé.
Emploi : cela correspond à une
personne exerçant une profession
comme salarié, employeur ou
indépendant, ou qui aide une
personne de sa famille dans
l’exercice
de
sa
profession
(essentiellement dans l’agriculture,
l’artisanat ou le commerce).
1990
1999
Evolution 90/99
Zone d’influence directe
6 791
7 490
+10,3 %
Zone d’influence élargie
3 188
3 435
+7,7 %
Poitou-Charentes
2 637
2 768
+5,0 %
France
4 616
4 864
+5,4 %
Evolution en % du nb des actifs pour 100 ha entre 90/99
A ngo ulê m e
N io rt
P o it ie rs
Taux de chômage : rapport entre le
nombre de chômeurs et la population
active.
La R o c he lle
-2
La Saintonge Maritime et la Saintonge Intérieure ont maintenu leurs activités, les habitants
ayant un travail y sont en légère progression. Par contre dans les deux autres zones d’emploi
du département, soit celles de Cognac et de Sud Charentes, cette catégorie est en baisse,
preuve d’une baisse de l’activité dans ces zones.
0
2
4
6
8
10
Evolution en % du nb des actifs pour 100 ha entre 90/99
R o ya n
C o gna c
C hâ t e lle ra ult
R o c he f o rt
S a int e s
-4
-2
0
2
4
6
La densité des actifs au sein des unités urbaines de La Rochelle et de Rochefort s’accroît,
comme cela est également constaté dans les unités urbaines de Poitiers ou Royan,
caractérisant l’attrait des pôles d’emplois d’envergure départementale ou des secteurs côtiers.
Elle stagne en revanche dans l’unité urbaine de Saintes.
45
En 1999, les emplois se concentrent essentiellement dans les trois principales villes de la ZID
(La Rochelle : 35%, Saintes : 15%, Rochefort : 13%), avec un poids à peu près similaire à celui
de 1990.
Le taux de chômage avoisine les 16%. Plus élevé que le taux régional (13%), il s’explique par
la présence de trois unités urbaines importantes en son sein (le taux de chômage étant
généralement plus élevé à la ville qu’à la campagne).
Les déplacements domicile – travail « hors commune de résidence » sont en augmentation.
Le nombre des actifs travaillant à l’extérieur de leur commune de résidence a augmenté de
30% entre 1990 et 1999, ce qui est nettement plus élevé que dans le reste de la France
(+20%). Cette évolution est en revanche semblable à la situation départementale ou régionale.
Evolution relative 1990 / 1999 :
de la population active
des actifs supplémentaires
travaillant hors de leur
commune de résidence
ZID
+10%
+30%
Département Charente Marit.
+8%
+32%
Région Poitou-Charentes
+5%
+28%
France
+5%
+20%
La carte suivante met en évidence deux principaux secteurs où la part des actifs travaillant à
l’extérieur de leur commune de résidence est plus forte qu’en 1990 : Rochefort et Saintes. La
vocation de communes dortoirs est de plus en plus forte dans ces secteurs, ce qui est confirmé
par les entretiens :
Rochefort pour le bassin d’emploi de La Rochelle ;
Saintes pour les bassins d’emplois le long de l’A10 : Bordeaux et Poitiers.
46
La mise en service de l’A837 s’est effectuée dans un environnement socio-économique non
déprimé que reflète l’essor démographique des zones qu’elle dessert.
EFFETS DU CHANTIER SUR L’EMPLOI :
Dans ce contexte, l’autoroute A837 a accompagné le mouvement en facilitant les
déplacements « Domicile – Travail » au sein du département de la Charente-Maritime. Le
nombre de passages d’abonnés au péage de Cabariot est en augmentation depuis 1998,
traduisant cette fonction croissante de l’autoroute.
Sur quatre ans, l’effectif au travail sur le chantier A837 était d’environ 450 personnes en
moyenne, avec une pointe à 760 personnes durant la période la plus active (juin 1995). A ces
emplois, il faut ajouter également les effectifs des fournisseurs et prestataires de service qui ne
sont pas présents sur le chantier. Leur nombre ne peut cependant pas être comptabilisé.
L’effectif sur le chantier d’origine locale (créé ou préservé) est estimé à environ 170 personnes
en moyenne.
Evolution du nombre annuel de passages d’abonnés
au péage de Cabariot
Evolution du nombre des abonnés au péage de Cabariot
Gironde
Par ailleurs, les acteurs locaux rencontrés sont conscients des effets positifs temporaires du
chantier A837, concernant les activités commerçantes des communes situées dans le couloir
de l’autoroute. Plusieurs restaurateurs et hôteliers ont connu à cette époque une croissance de
leur chiffre d’affaires.
Virsac
St Aubin
2003
2002
2001
Mirambeau
2000
1999
1998
Pons
EMPLOIS LIES A L’EXPLOITATION ET L’ENTRETIEN DE L’A837 :
Saintes
En 2004, 34 agents ASF sont comptabilisés pour l’exploitation et l’entretien de l’A837 :
0
20000
40000
60000
80000
100000 120000 140000 160000 180000 200000
25 personnes aux postes de péage ;
9 personnes au poste « viabilité / sécurité ».
Les politiques tarifaires de la société concessionnaire
d’A837 ont d’ailleurs favorisé ce mouvement, en créant
en 2001, les abonnements TIS « préférence 50 ». Ainsi,
le nombre de passages d’abonnés recensés à la gare
de péage de Cabariot a augmenté de +115% entre
2000 et 2001.
Abonnements TIS « préférence 50 » :
formule permettant aux usagers de l’A837,
qui effectuent 40 allers – retours, sur un
mois, pour un trajet de moins de 50 km, de
bénéficier de 6 trajets gratuits.
Deux personnes travaillent à temps complet sur les aires de Crazannes et la ferme aux
Oiseaux. Un saisonnier vient compléter les effectifs en été. Leur employeur est le Conseil
Général de Charente-Maritime.
Par ailleurs, sur le district de Saintes, 36 gendarmes sont comptabilisés, dont 12 environ
interviennent dans le secteur de l’A837.
47
C2.3. Agriculture
Sur les 15 communes traversées par l’A837 (excepté le territoire de Breuil-Magné qui est
très peu touché par l’autoroute), le recensement agricole de 2000 met en lumière les mêmes
tendances qu’au niveau de la région ou du département. Toutefois, la diminution de la surface
agricole utilisée et du nombre des exploitations par rapport à 1988, y est plus importante,
traduisant en cela une pression foncière sur cette activité plus importante.
La région Poitou-Charentes cultive plus du quart du tournesol français et collecte plus de la
moitié du lait de chèvre. La production de céréales est également importante. La
conchyliculture est très présente sur le littoral notamment dans le bassin de Marennes Oléron.
Evolution de l’agriculture en fonction des résultats du
recensement agricole
Evolution de l'agriculture entre 1988 et 2000
En Poitou-Charentes, le recensement agricole 2000
met en lumière la profonde mutation de l’agriculture de la
région. Les exploitations sont de plus en plus
performantes et spécialisées. En 1988, cette région se
distinguait par une forte présence des exploitations
mixtes (polyculture et polyculture-élevage). En 2000, ces
exploitations sont en nette régression. Près de 64% des
exploitations appartiennent maintenant à un système de
production unique. Le secteur des grandes cultures déjà
majoritaire confirme sa première place.
Les superficies exploitées sont également plus grandes.
La productivité a augmenté de 40% en 12 ans. Les
exploitations individuelles cèdent la place aux sociétés
dirigées par des exploitants plus jeunes et mieux formés.
Dans le cadre de ce thème, les
contours de la zone d’influence directe
sont légèrement différents car une
partie des effets attendus dans ce
domaine concernent plus directement
les
communes
sièges
de
l’infrastructure, à savoir celles sur
lesquelles le parcellaire agricole a été
modifié. L’évolution des statistiques
agricoles sur ces communes est
comparée à celles des cantons
d’appartenance respectifs ainsi qu’au
département et la région.
Augmentation de la
superficie moyenne
par exploitation
(+ x ha)
Poitou Charentes
Charente Maritim e
11 cantons de la ZID
Diminution de la
surface agricole
utilisée (en %)
15 com m unes sur A837
Diminution du nombre
des exploitations
agricoles (en %)
-50
Comme au niveau régional, l’agriculture s’est également modernisée en Charente-Maritime.
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
La carte ci-après précise les résultats de ce recensement au niveau des 15 communes
traversées par l’A837. On constate que la diminution du nombre des exploitations et de la
superficie agricole concerne surtout le secteur de Rochefort avec notamment le cas de la
commune de Tonnay-Charente. Ce phénomène résulte donc très probablement du
développement de l’urbanisation de ces agglomérations.
Les enseignements généraux tirés des résultats du Recensement de l’Agriculture
de 2000 pour la France, sont les suivants :
* Les exploitations et leurs emplois sont moins nombreux qu’en 1988 ;
* Les exploitations professionnelles s’agrandissent et les formes sociétaires se développent
contribuant à l’essor de la main-d’œuvre salariée ;
* La superficie globale mise en valeur par les exploitations agricoles se restreint et ce
mouvement se double d’une recomposition des sols agricoles avec une progression des
terres labourables qui en couvrent maintenant les deux tiers.
48
49
Activités liées à la pêche :
Le port de pêche de La Rochelle Chef de baie joue le rôle de base avancée pour les
armateurs qui l’utilisent comme point de débarquement de leur production acheminée par route
vers d’autres ports (français, étrangers) ou vendue sur place. Des entreprises de transport sont
présentes sur Chef de Baie qui dispose d’une gare routière à température dirigée. A proximité
immédiate, la communauté d’agglomération de La Rochelle a aménagé le site agro-alimentaire
Agrocéan. Sont installées sur ce site des entreprises spécialisées dans le domaine de la
transformation, de la surgélation, du conditionnement ou du stockage des produits de la mer.
De nombreux PL partent ou arrivent du port ainsi que de ce site.
Remembrement agricole :
Le remembrement lié à l’A837 a concerné 6 000 hectares et 280 propriétaires. Globalement,
les Maires rencontrés estiment que cette procédure a bien été menée puisque très peu de
réclamations ont été déposées en mairie. Sur Tonnay-Charente, un problème de
rétablissement de point d’eau agricole est en cours de négociation avec ASF.
Les chiffres clés de cette activité montrent une situation globalement favorable :
La criée : 3 467 tonnes sont passées en criée en 2002, soit une baisse de 11% par
rapport à l’année précédente. Une situation due au départ des derniers chalutiers
pêchant dans le nord et à la dispersion des bateaux rochelais pêchant vers des
ports bretons ou espagnols. Cette chute chronique de l’activité criée a été
compensée par les autres fonctions du port.
La débarque : 8 000 tonnes de poissons ont été débarquées par des navires en
provenance de différents pays. Ces derniers trouvent à La Rochelle une escale à
forte valeur ajoutée. Ils apprécient notamment la bonne accessibilité du site par la
mer comme par la terre.
La plate-forme logistique : 20 000 tonnes de marchandises sont traitées dans le
cadre de cette plate-forme. Il s’agit de produits achetés dans d’autres ports, qui
sont ensuite rapatriés à La Rochelle pour traitement et conditionnement dans les
ateliers des mareyeurs.
Effets sur l’activité agricole au sein de la zone d’influence directe de l’A837 : En dehors
des communes concernées par le remembrement agricole, il n’y a pas eu d’influence
marquante sur le tissu agricole. Les coopératives céréalières de ce département apprécient la
présence de la nouvelle autoroute pour l’amélioration des conditions d’acheminement des
céréales.
Produits de la mer :
De l’avis des professionnels dans ce domaine, la présence de l’A837 a permis d’écouler dans
de meilleures conditions les produits de la mer et de valoriser ce port par rapport à ses
concurrents, grâce à l’amélioration de l’accessibilité routière. Il est très important pour ces
produits d’être transportés dans les conditions routières les plus rapides et les plus favorables,
afin d’éviter tout retard ou choc pouvant amoindrir la qualité de la marchandise. Quatre
entreprises spécialisées dans le domaine de la transformation, de la surgélation et du
conditionnement des produits de la mer confirment cet apport positif de l’A837.
Activités conchylicoles :
En 2000, 8000 personnes sont concernées par la production et la commercialisation des
coquillages en Charente-Maritime. Près de la moitié des huîtres françaises sont vendues à
partir de ce département (43% soit un total de 47 000 tonnes d’huîtres).
Les livraisons en France doivent être assurées au maximum à J+1.
50
C2.4. Etablissements :
Industrie – BTP - Tertiaire
Dans la catégorie des entreprises de 50 salariés et plus, les changements intervenus entre
les périodes avant et après l’A837 (1996 et 2003), apparaissent plus conséquents au sein de la
zone d’influence directe que dans le département (26 nouvelles entreprises y sont recensées
pour 29 au sein du département, soit seulement 3 de plus hors ZID).
En Poitou-Charentes, l’activité industrielle compte des branches performantes. Ainsi, la
construction navale s’est particulièrement bien comportée depuis cinq ans grâce à un essor de
la construction de bateaux de plaisance (Dufour, Zodiac, Fountaine Pajot, …).
Notons que cette évolution positive se ressent également au niveau régional puisque les
créations d’entreprises connaissent un essor important en 2003 (+12% au 1er semestre 2003).
Ainsi au cours des 6 premiers mois de l’année 2003, ce sont 3 524 entreprises qui se sont
créées en Poitou-Charentes, niveau jamais atteint depuis 1995. La progression de la création
est générale en France, cependant la croissance moyenne n’est que de 8%. Le PoitouCharentes se situe donc au 3ème rang des régions françaises∗. Les données de juillet et août
2003 confirment ce regain de dynamisme dans la création d’entreprises.
L’industrie comprend des entreprises ancrées régionalement comme Heuliez, Leroy Somer et
celles liées au cognac (Hennessy, Martell, …) même si certains centres de décision sont
maintenant situés en dehors de la région. De grandes entreprises nationales (Alstom devenue
Saintronic, Rhodia, Actaris, Thalès, St Gobain, Schneider, …) sont également présentes.
Le tissu artisanal est également très présent, la densité artisanale étant supérieure de 20% à la
moyenne nationale.
Rythme de construction des locaux d’activités selon les secteurs
géographiques concernés
Création d’entreprises
A partir du fichier SITADEL, l’analyse des permis de construire autorisés pour les locaux
d’activités sur la zone d’influence directe de l’A837 montre une évolution très favorable de la
construction dans ce domaine (3 083 400 m2 de SHON construite entre 1997 et 2002 pour
1 054 100 m2 de SHON entre 1989 et 1994), ce qui traduit un dynamisme économique de la
zone étudiée. Tous les secteurs géographiques sont concernés par cet essor, la zone rurale
enregistrant proportionnellement un développement de nouveaux locaux construits plus
important que le secteur de La Rochelle.
38% des entreprises régionales sont implantées en Charente-Maritime, le solde se
répartissant de façon équitable entre les trois autres départements (autour de 20%).
Entre 1996 et 2003, le nombre des établissements inscrits à la CCI de la Charente-Maritime a
évolué de la manière suivante :
Zone d’influence directe
Zone d’influence élargie
Nombre d’entreprises
De 10 à 49 salariés
De 50 salariés et plus
1996
2003
1996
2003
765
865 (+100 étbs;+13%)
100
124 (+24 étbs ; +24%)
1 100
1 361(+261 étbs;+23%)
152
189(+37 étbs ; +24%)
Evolution de la construction des locaux
par secteurs géographiques au sein de la ZID
1 000 000
1989/1994
900 000
1997/2002
800 000
700 000
600 000
500 000
400 000
300 000
Au global, le nombre des entreprises est en augmentation sur les deux zones d’influence
étudiées. Les petites et moyennes entreprises sont les plus nombreuses (entreprises de 10 à
49 salariés). En 1996 et 2003, elles représentent la majorité des établissements (environ 90%).
200 000
100 000
0
La Rochelle
∗
51
Rochefort
Saintes
Ile de Ré
Zone rurale
A titre de comparaison, l’analyse effectuée en 1998 par l’INSEE indiquait que le Poitou-Charentes se situait en
quinzième position au classement des régions.
Effets de la section autoroutière :
Exemples d’entreprises implantées dans la zone d’influence directe de l’A837 :
Les effets de l’A837 sur ce tissu industriel sont difficilement quantifiables. La Charente-Maritime
ne fait pas partie de la liste des départements sinistrés par la fin des activités secondaires
traditionnelles même si le bassin de La Rochelle a fortement pâti de grandes fermetures dans
les années 1970 (chantiers navals et Peugeot). Plusieurs extensions d’entreprises ou créations
ont vu le jour au sein de la zone d’influence directe de l’A837, depuis sa mise en service. Cette
situation peut s’expliquer en partie par l’amélioration des conditions de circulation dans cette
zone, mais également par le fait que les trois principales agglomérations du département sont
comprises dans cette zone.
« L’expérience montre que le développement des activités est plus soutenu autour des pôles les
mieux desservis : le critère « desserte routière » ne constitue pas le critère déterminant de
localisation des entreprises mais en revanche les facteurs tels que proximité par rapport aux
marchés, présence de main d’œuvre qualifiée, proximité d’un centre urbain, facilités d’installation
le sont. Avant de s’installer, l’entreprise considérera d’abord le coût de l’installation, les conditions
d’accueil des entreprises, puis la qualité de la desserte notamment routière (A contrario, de
mauvaises conditions de desserte peuvent constituer un facteur de rejet du site).
Pour un même niveau d’offre d’infrastructure, on note une plus forte implantation dans les cantons
urbains ou péri-urbains, car les entreprises bénéficient ainsi d’externalités liées à la plus grande
densité et diversité des biens, des services et de main d’œuvre. L’amélioration des conditions de
transport a tendance à renforcer le phénomène de polarisation. »
Extrait d’un rapport intitulé : « Impacts économiques des grandes infrastructures autoroutières » par Jean
Pierre Orus, Economiste. SETRA – Ministère de l’Equipement, du Logement, des Transports et du Tourisme
Suite aux différents entretiens réalisés avec les élus de la ZID, il apparaît que pour certaines
entreprises nouvelles, la présence de l’A837 a joué un rôle (cas de Sitel, Leavital, … à La
Rochelle), pour d’autres il est plus difficile de l’affirmer. Quoiqu’il en soit, les CCI interrogées
sont conscientes du rôle structurant joué par l’A837 et de la dynamisation des échanges entre
professionnels dans le couloir Saintes, Rochefort, La Rochelle. Autrefois, sur la RN137, les
files de camions et les nombreux engins agricoles rendaient l’itinéraire plus que difficile.
Ils attendent beaucoup du bouclage autoroutier prévu avec l’A831.
52
C2.5. Commerces - Services
Sur les territoires d’influence de l’autoroute A837, la
densité des commerces et services est très disparate.
Les petites communes en sont dépourvues, les autres
possèdent une structure commerciale et une gamme de
services plus ou moins développées en fonction de leur
densité de population ou leur vocation touristique.
Sur la zone d’influence directe, la construction de
commerces a connu un rythme soutenu ces dernières
années. La construction de locaux commerciaux a triplé
entre 1989/1994 et 1997/2002.
Pour analyser les impacts de
l’autoroute A837 sur l’activité des
commerces et des services
marchands, la méthode a consisté
à:
•
exploiter
les
éléments
statistiques existants ;
•
effectuer des relevés de
terrain ;
•
mener des entretiens auprès
des élus locaux ;
•
consulter les différentes
études réalisées sur ce
thème.
Aux abords de la RN137, six ans après la mise en
service de l’autoroute A837, l’état du commerce
est le suivant :
• En 2003, 70 commerces ou services marchands
sont répertoriés le long de la RN137 ;
• Par rapport à 1996, dix nouveaux établissements
ont ouvert ; ils sont implantés en majorité sur la
commune de Tonnay-Charente ;
• Onze commerces ou services marchands ont
disparu, dont quatre sur la commune de Beurlay ;
• Sept locaux commerciaux ont changé d’enseignes
voire d’activités.
Au regard du graphe ci-après, tous les secteurs de la ZID sont concernés par cette évolution.
Au croisement de l’A10 et de l’A837, le secteur de Saintes connaît tout particulièrement un
développement important (cf le succès de la ZA Recouvrance).
Evolution de la construction des locaux de
commerces par secteurs géographiques
Enquête sur l’état de santé des
commerces et services marchands
riverains de la RN137, six ans après la
mise en service de l’A837 :
Cette enquête repose sur un relevé de terrain
effectué en 1996 et en 2003. L’ensemble des
commerces et services marchands implantés
sur la RN137, entre Saintes et Rochefort ont
été répertoriés en relevant leur position
kilométrique. Une comparaison a ensuite été
effectuée entre ces deux dates : pour certains
établissements, une photographie de la
devanture, en 1996 et en 2003, permet de
visualiser certaines évolutions.
La commune de Saint-Porchaire, déjà déviée
par la RN137 avant la mise en service
d’A837, a fait également l’objet d’un relevé de
terrain, afin d’effectuer une comparaison.
En comparaison, sur Saint-Porchaire, il n’y a pas de changement significatif au niveau des
établissements implantés le long de l’artère principale de la ville (anciennement RN137).
160 000
140 000
1989/1994
120 000
1997/2002
100 000
Il apparaît donc que, si l’état du commerce et des services en bordure de la RN137 a pu être
affecté par la mise en service de l’autoroute, cela aura été dans des proportions plus limitées
que ce qui avait été craint. On enregistre d'ailleurs plusieurs ouvertures de magasins ou
installations de services marchands.
80 000
60 000
40 000
20 000
On constate que les secteurs d’activités qui ont connu une fermeture d’établissements sont la
restauration, suivi des garages - stations services, puis des magasins vivant en partie du
passage des touristes (brocante, vente de liqueur).
0
La Rochelle
Rochefort
Saintes
Ile de Ré
Zone rurale
Tel qu’au niveau national, la progression de ces surfaces est liée pour l’essentiel à la
multiplication des commerces de plus de 400m2.
53
L’analyse des inscriptions et radiations des commerces et services marchands au registre de la
chambre de commerce et d’industrie de la Charente-Maritime confirme en partie les constats
effectués sur le terrain.
Sur les 12 communes étudiées, 127 radiations se sont faites entre 1997 et 2002 pour
73 inscriptions. Au regard de ces chiffres, l’activité commerciale de ces communes apparaît
fragilisée. Toutefois, ces mouvements ne sont pas contraires aux évolutions nationales : si, en
2002, le nombre de créations de commerces se stabilise en France, il avait tendance à
diminuer depuis 1994.
Tonnay-Charente se positionne à la première place des communes en matière de
modifications du tissu commercial. Sur l’avenue d’Aunis (la RN137) on recense 6 créations
pour 6 radiations.
Beurlay connaît également de nombreux changements. Le long de la RN137, on enregistre 4
radiations pour 2 créations.
70
60
7000
Nombre de créations et de radiations
des commerces entre 1997 et 2002
sur les communes traversées par la RN137
50
6000
5000
Création
40
Radiation
4000
Nb d'habitants
30
3000
20
2000
10
1000
0
B
eu
rla
y
C
ab
ar
io
t
Ec
ur
at
La
Va
ll é
Le
e
s
Es
sa
rd
s
Pl
as
St
sa
G
y
eo
rg
es
St
C
.
H
ip
po
ly
St
te
Po
rc
St
ha
Su
ir
e
lp
ic
St
e
e
d'
R
A
ad
.
eg
on
de
To
nn
ay
C
.
0
54
Le relevé de terrains et les enquêtes réalisées auprès des commerçants ne mettent pas en
évidence de bouleversements dans le secteur, si ce n’est auprès des établissements dont une
partie de l’activité est tournée vers la vente de produits aux touristes itinérants.
Globalement, les communes traversées par la RN137 peuvent être classées de la manière
suivante, en fonction de leur tissu commercial :
• A Tonnay-Charente et dans une moindre mesure à Saint-Porchaire, les commerces sont
nombreux en raison du poids démographique de la commune et de son rôle économique
au sein du territoire (chef lieu de canton pour les deux communes, activité portuaire pour
Tonnay-Charente, …). Dans ces deux communes, les répercussions de la mise en service
de l’A837 se présentent différemment.
• A Beurlay, le tissu commercial est peu développé car la commune est petite (moins de 800
habitants) et n’a pas de rôle de chef lieu de canton. Le bourg étant traversé d’est en ouest
par la RN137, les commerces se sont installés en bordure de cet axe. Il s’agit de
commerces de proximité (boulangerie, épicerie, bureau de tabac) ou d’activités de
restauration (café, restaurant). Plusieurs changements sont intervenus sur cette commune
depuis la mise en service d’A837 (une boucherie est devenue une brocante, une habitation
a remplacé un restaurant, la station service a fermé, le bar a changé de propriétaire, une
épicerie s’est créée, …). Il y a donc eu une « refonte » du tissu commercial de la ville. Le
Maire estime que la suppression du trafic de transit a été plutôt bénéfique pour sa
commune en général, et pour le commerce de proximité en particulier. Les conditions de
déplacements au sein de ce village étaient devenues très difficiles (encombrement accident). Depuis 1997, la vacance des logements implantés le long de la RN137 s’est
réduite et le tissu commercial a évolué. La création d’une épicerie de type supérette traduit
un certain renouveau de la commune qui voit sa population augmenter entre 1990 et 1999.
La vente rapide des parcelles à bâtir de la commune (lotissement de 19 lots vendu en six
mois en 2002) confirme cette évolution. En revanche, les activités commerciales de la
commune vivant en partie du trafic de transit, ont pâti de sa mise en service (cas de la
station essence, du restaurant et de la fabrique des galettes de Beurlay – cf ci-après).
A Saint-Porchaire, la RN137 a déjà été déviée il y a plusieurs années. Le tissu
commercial de cette ville s’est reconstitué après avoir perdu l’effet vitrine lié au
passage du trafic de transit au cœur de la ville. L’ouverture d’A837 n’a donc
pas modifié le fonctionnement de la ville. De plus, l’éloignement d’A837 et
l’absence de point d’échange entre Saintes et Tonnay-Charente, ne conduisent
pas les habitants du canton de Saint-Porchaire à modifier fondamentalement
leur habitude commerciale.
A Tonnay-Charente, la mise en service d’A837 a conduit à reporter une partie
du trafic de transit sur l’autoroute. Toutefois, le report est moins important
qu’initialement prévu. De plus, dans la mouvance de Rochefort, TonnayCharente dispose d’un tissu économique relativement diversifié, ce qui participe
à une dynamisation de l’activité de la commune, se répercutant en partie sur le
commerce. C’est pourquoi, on constate plusieurs changements sur la RN137,
sans toutefois une diminution de la densité commerciale.
• Les autres communes, de taille plutôt modeste (inférieure à 2 500 habitants), n’ont pas
leur bourg directement traversé par la RN137. Les commerces installés le long de cette
voie sont des établissements vivant du passage. Suite à la mise en service d’A837, les
établissements qui ont disparu sont assimilés à des commerces de produits touristiques :
poterie d’art, vente de liqueur.
55
Les interviews menées auprès de certains commerçants de la zone d’influence directe de
l’autoroute ne soulèvent pas de véritables prises de position des commerçants vis-à-vis de
cette infrastructure. Globalement, elle n’a pas mauvaise presse.
Enquête auprès des commerçants :
• Les commerçants installés dans le centre commercial La Champagne – Saint Georges à
Saintes, situé au débouché de la RN137, estiment que l’état de leur chiffre d’affaires est
beaucoup plus lié au fonctionnement de l’hypermarché et à sa politique commerciale et
publicitaire. Certains estiment également qu’A837 a permis d’élargir leur zone de
chalandise : les touristes de la cote faisant plus facilement le détour par Saintes.
Sur 30 commerçants contactés par téléphone, 18 personnes ont répondu à un
questionnaire type portant sur leur activité, l’origine géographique de leur
clientèle et leurs avis concernant les changements éventuels occasionnés par la
mise en service d’A837.
• A Saint-Porchaire où la déviation de la ville est déjà ancienne, les commerçants ne se
sentent pas concernés par la problématique d’A837.
• Sur les autres communes de l’itinéraire, seule la fabrique de la Galette de Beurlay estime
avoir vu son activité affaiblie par la mise en service de l’autoroute. Cette fabrique dispose
d’un magasin de vente directe de ses produits, réalisée essentiellement à l’adresse des
touristes. Dès la première année de mise en service de l’A837, elle a vu son chiffre
d’affaires diminuer de 50%. Les autres années, la baisse a été moins forte mais elle
continue, affaiblissant l’entreprise.
Chez les autres commerçants, on constate que l’amélioration du cadre de vie aux abords
de la RN137 ne leurs est pas indifférente. Ils apprécient la diminution de la pollution de l’air,
des nuisances sonores (moins de klaxons, …).
Nouvelle grande surface
à Tonnay-Charente
Station essence fermée à Beurlay
56
La Fabrique de la Galette de Beurlay
Rue commerçante de Saint-Porchaire
Au sein de la zone d’influence directe, les zones d’activités qui ont fait l’objet d’une analyse
dans le cadre du Bilan sont (cf. carte de localisation ci-après) :
C2.7. ZA – ZI - Plates-formes logistiques
Sur le secteur de Rochefort :
la ZI Pont Neuf à Rochefort ;
la ZI Canal des Sœurs à Rochefort ;
la ZI de Arsenal à Rochefort ;
les Pêcheurs d’Islande à Rochefort ;
la zone horticole de l’Avant Garde à Rochefort ;
la zone horticole de la Beaune à Rochefort ;
la ZA Béligon à Rochefort ;
la ZA Croix Biron à Tonnay-Charente.
Recensement des zones d’activités
Actuellement, dans le département de la Charente-Maritime, les zones d’activités recensées
dans le cadre d’une structure intercommunale, sont au nombre de :
Nb
Surfaces totales
(ha)
Surfaces disponibles
équipées
ZA totales
175
1 391
184
ZA en activité
145
1 281
168
ZA en projet
30
110
16
Sur le secteur de Saintes :
l’Ormeau de Pied à Saintes ;
les Charriers les St Vivien à Saintes.
Au sein de la zone d’influence directe, les zones d’activités sont essentiellement concentrées
dans les 3 agglomérations principales :
Structures
intercommunales
présentes dans la ZID
Nombre de ZA
Surface totale
(en ha)
Surface
occupée
(en ha)
Surface
disponible
occupée (en ha)
CA La Rochelle
20
379
279
49
CA du Pays
Rochefortais
14
240
136
15
CC Ile de Ré
10
55
17
1
CC Plaine d’Aunis
15
70
27
4
CC Charente Arnoult
Cœur de Saintonge
8
31
8
6
CC Pays Savinois
0
0
0
0
CC du Pays Santon*
8
35
7
1
75
810
474
76
Total
Sur le secteur de La Rochelle :
le parc d’activités industrielle de Périgny ;
la ZA de Belle Aire nord ;
la ZA de Belle Aire sud ;
la zone de La Rochelle Laleu Les Rivauds ;
la zone de La Rochelle Laleu Les Vosges ;
le parc technologique à La Rochelle (site du plateau nautique).
Recensement des zones d’activités :
Entre le Point Zéro et la Phase Bilan, la même méthode a été adoptée.
Les informations récoltées proviennent :
* de l’interview de responsables des Chambres de Commerces, de la Direction Départementale de l’Equipement,
des Mairies et des Communautés d’Agglomération concernées ;
* d’une enquête de terrain ;
* de la consultation de la base de données des zones d’activités sur la région Poitou-Charentes. Initiée par la
Direction Régionale de l’Equipement en partenariat avec le Conseil Régional de Poitou-Charentes, cette base est
alimentée par des sources locales : Conseils Généraux, Chambres de Commerce, communautés de communes,
communautés d’agglomération, communes, … Sa mise en œuvre est assurée par l’Institut Atlantique
Aménagement des Territoires.
Il faut toutefois souligner les difficultés de collecte des données en raison d’une définition aléatoire du périmètre des
zones d’activités.
* Au sein de la Communauté de Communes du Pays Santon, les zones d’activités de la ville de
Saintes n’ont pas été transférées à la structure intercommunale, ce qui réduit considérablement
la surface des zones d’activités sur ce territoire, sachant qu’aujourd’hui plus de 140 hectares
de terrains d’activités sont occupés à Saintes.
57
58
Ce recensement a été effectué en Point Zéro et en Phase Bilan afin d’identifier :
ZA l’Ormeau de Pied à Saintes (vocation mixte) : cette zone de 50 hectares, située
en bordure de la RN137 était déjà complète en Point Zéro. Les évolutions la
concernant portent sur l’installation de nouvelles entreprises dans les bâtiments
existants.
si l’autoroute A837 a suscité la création ou l’extension de zones d’activités ?
quelles sont les zones qui se remplissent le mieux dans la zone d’influence
directe ? Pourquoi ?
ZI les Charriers les St Vivien à Saintes (vocation mixte) : cette zone aménagée au
sud de l’agglomération se caractérise par une activité essentiellement industrielle. Il
reste à commercialiser 6 hectares viabilisés.
D’après les enquêtes de terrain et les entretiens réalisés avec les gestionnaires de ces zones,
il apparaît que sur l’agglomération de La Rochelle, le taux de remplissage des zones d’activités
correspond aux attentes des élus. Le développement de ces zones est lié à une conjoncture
positive concernant le nautisme (implantations par exemple des chantiers Dufour, Fountaine
ainsi que des sociétés d’accastillage).
ZA ayant connu un renforcement ou un développement moyen à important :
Sur le reste de la ZID et notamment le long de l’axe A837, il reste globalement peu de terrains
disponibles. Plus précisément, suite à ce recensement et à l’analyse menée sur les taux
d’occupation, un classement des différentes zones d’activités situées entre Saintes et
Rochefort peut s’effectuer de la manière suivante :
ZA Croix Biron à Tonnay-Charente (vocation artisanale et industrielle) : implantée
en bordure de la RN137, à 1,5 km de l’A837, cette zone de 20 hectares compte
14 entreprises en 2004. Elle n’a plus de terrain disponible. Compte tenu du succès
de ses sept ateliers relais (bâtiments aménagés par la collectivité en vue d’être
loués ou vendus à de nouvelles entreprises), la communauté d’agglomération du
Pays Rochefortais a décidé d’en créer six autres en 2004. Son rythme de
commercialisation s’est accéléré ces dernières années d’après les entretiens
effectués avec la Mairie de Tonnay-Charente et le service de développement
économique de la communauté d’agglomération du Pays Rochefortais.
ZA n’ayant connu aucune évolution :
Zone horticole de la Beaune à Rochefort : implantée à plus de 4 km de l’A837 et de
la RN137, cette zone à vocation horticole (15 hectares) n’a pas connu d’évolution
depuis le Point Zéro.
ZA Canal des Sœurs à Rochefort (vocation artisanale et industrielle) : créée dans
les années 1970, cette zone de 72 hectares, ayant un accès immédiat à l’A837, ne
dispose plus de terrain à commercialiser, alors qu’en Point Zéro il restait 8 hectares
disponibles. C’est pourquoi la communauté d’agglomération du Pays Rochefortais a
décidé une extension.
ZI Arsenal à Rochefort (vocation industrielle et artisanale) : cette zone compte 25
entreprises sur 26 hectares. Située à proximité immédiate du centre ville, elle ne
dispose plus de terrains à commercialiser. C’était déjà le cas en Point Zéro. Les
entreprises qui y sont installées sont anciennes et il y a peu de turn over.
ZI Pont Neuf à Rochefort (vocation artisanale et industrielle) : située à 1,5 km de
l’A837, cette zone de 26 hectares proche du port de commerce est actuellement
entièrement occupée. Les 2 hectares encore disponibles en Point Zéro ont été
commercialisés récemment.
ZA ayant connu un renforcement ou un développement faible :
Zone horticole de l’Avant Garde à Rochefort : créée en 1987, cette zone horticole,
d’une superficie de 23 hectares, est située à 4,5 km de l’A837 et de la RN137. Elle
accueille 6 entreprises dont 4 étaient déjà installées en Point Zéro. Il reste
2,3 hectares à commercialiser. Sa vocation uniquement horticole limite son intérêt.
Toutefois, la présence d’un centre commercial à proximité rend cette zone plus
attractive que la zone de la Beaune.
59
60
61
62
ZA des pêcheurs d’Islande à Rochefort (vocation artisanale et commerciale) : créée
en 1995, cette zone de 8 hectares a vu son rythme de commercialisation
s’accélérer en 2000 suite à l’installation d’une grande surface commerciale
d’articles de sport. Actuellement, elle regroupe 22 entreprises. Un pôle de loisirs a
vu le jour en 2004 sur le site des anciens abattoirs municipaux. L’autoroute se situe
à 2 km de cette zone.
Evolution du taux de remplissage des ZA suite à la mise en service
de l’A837 :
Une bonne accessibilité est un facteur qui permet, s’il est accompagné par un projet de
développement local pertinent, d’accélérer les évolutions du territoire concerné.
La présence de la section autoroutière et d’un échangeur constitue un argument de vente pour
les zones d’activités récentes en bordure de l’A837. Les entreprises qui sont venues s’installer
sur les diverses ZA sont d’origine diverse mais les collectivités locales, sièges de ces zones
d’activités, confirment le fait que ce sont en majorité des entreprises extérieures à la zone
d’influence directe qui viennent s’installer. Profitant de l’essor économique du département de
la Charente-Maritime, elles choisissent ainsi des terrains d’accueil bien desservis par les
infrastructures et dont l’environnement économique est dynamique (présence notamment de
surfaces commerciales).
ZA Béligon à Rochefort (vocation artisanale et industrielle) : sur une superficie de
40 hectares, cette zone a été créée en 1995. Le premier terrain a été vendu en
1997. Depuis 4 autres entreprises se sont implantées et 3 projets d’installation sont
recensés. Cette zone en sortie d’A837 affiche donc complet.
Recensement des zones d’activités nouvellement créées :
Les entretiens menés auprès des gestionnaires des zones d’activités de la zone d’influence
directe de l’A837 indiquent que la commercialisation de ces zones correspond à leurs attentes
initiales. Ils sont relativement satisfaits du rythme de commercialisation des lots vendus. A
Tonnay-Charente, pour le développement de la ZA Croix Biron, la municipalité a clairement
joué pour sa promotion sur la présence de l’autoroute (cf carte postale ci-dessous transmise
aux investisseurs intéressés ou potentiels).
Parmi les nouvelles zones créées sur la zone d’influence directe de l’A837, depuis sa mise en
service, on recense :
ZA les Coteaux à Saintes (vocation mixte) : aménagée en 1997, cette zone se situe
à proximité de l’A837. Elle dispose encore de parcelles disponibles.
ZA Varenne à Tonnay-Charente (vocation artisanale et industrielle) : implantée en
1999 en prolongement de la ZA Croix Biron, cette zone compte actuellement
7 entreprises. La commercialisation de ces lots s’est rapidement effectuée grâce
notamment à la grande surface implantée au sein de la ZA, considérée comme un
moteur de développement. Il reste aujourd’hui comme disponibilité 2,5 hectares de
terrains viabilisés.
ZA du Bois Brulé à Saint Laurent de la Prée au nord ouest de Rochefort en sortie
de la RN137 à 2x2 voies (à 5,5 km de l’A837). Cette zone à vocation artisanale a
été livrée en 1999. Elle compte 7 entreprises et affiche complet.
Village Multimédia à Rochefort (vocation tertiaire et multimédia) : créé en 2000
dans le centre ville de Rochefort (à 3 km de l’A837), cet espace a connu un rapide
succès. 13 entreprises y sont installées et il n’y a plus de terrain à commercialiser.
Implantation commerciale à Croix Biron (Varennes)
63
Apports de l’A837 sur l’activité de ces entreprises :
Sentiments des entreprises installées dans les ZA étudiées vis-à-vis
de l’A837 :
Aujourd’hui, l’autoroute apparaît plus comme un élément de confort et de facilités, que comme
un critère déterminant de l’activité des entreprises installées dans les ZA étudiées : c’est un
facteur de confort, de sécurité et surtout de fiabilité dans les déplacements qu’apprécient les
entreprises. D’ailleurs les entreprises extérieures qui viennent s’installer en Charente-Maritime
choisissent préférentiellement les zones d’activités situées à proximité d’un échangeur comme
le note le Maire de Rochefort, président de la communauté d’agglomération du Pays
Rochefortais.
Les entreprises interviewées lors du Point Zéro ont à nouveau été contactées afin de savoir si
l’autoroute a fait évoluer leur activité.
Il ressort de cette enquête que :
• les principaux apports de l’A837 sont :
le gain de temps par rapport à l’ancien parcours par la RN137 (ceci est
particulièrement apprécié pour les entreprises de transport qui doivent livrer
dans la journée),
En revanche, l’ouvrage ne permet pas pour autant aux entreprises de développer de nouveaux
marchés.
la régularité du temps de parcours, ce qui n’était pas le cas avant sur la RN137
notamment aux périodes de grande affluence touristique,
la garantie d’une meilleure sécurité des déplacements effectués.
• pour les entreprises qui ont un marché local, l'A837 n'a pas d'influence majeure sur
l'évolution de leur activité alors que pour les autres entreprises, l’A837 est généralement
utilisée pour l’ensemble des déplacements. Certaines entreprises ont d’ailleurs opté pour
un abonnement à ASF, afin de réduire les coûts du péage et faciliter les déplacements ;
• l’existence de cet axe autoroutier joue en faveur de leur image de marque ;
En revanche, l’A837 ne semble pas avoir modifié fondamentalement les politiques de
développement des entreprises interrogées, ni leur zone de chalandise, si ce n’est pour
quelques unes qui considèrent que la concurrence avec des entreprises installées dans les
départements sud limitrophes s’est accrue.
Lorsque l’entreprise n’utilise pas l’A837 pour les différents types de déplacements qu’elle peut
effectuer entre Rochefort et Saintes, il faut citer comme raisons invoquées : le coût du péage,
jugé élevé, mais aussi des raisons pratiques comme l’accès au centre ville de Saintes qui est
plus direct par la RN137.
64
C2.7. Tourisme
Rappel : Les zones
d’influence étudiées pour ce
thème sont celles présentées
en introduction.
Au sein de la zone d’influence directe de l’A837, la
capacité d’accueil croît également (+23%) suivant en
cela l’évolution des autres zones étudiées (zone
d’influence élargie : +27%, zone de référence : + 22%).
Compte tenu du caractère très touristique du département de la Charente-Maritime et de son niveau
de fréquentation élevé (notamment en période estivale), l’impact de l’A837 sur cette activité est
difficile à mettre en évidence. Le développement déjà ancien du tourisme balnéaire, culturel et vert
dans ce département lui a procuré une notoriété nationale et internationale importante. La plupart des
touristes français et étrangers ne choisissent donc pas cette destination en raison de la mise en
service de l’A837 (longueur de 37,5 km). En revanche, de par son existence, les déplacements entre
l’A10 (Saintes) et La Rochelle sont plus faciles (A837 ou RN137).
A l’exception du nombre d’emplacements dans les campings, la capacité d’accueil est en
progression dans les autres modes d’hébergement, mettant en évidence le rôle important de
cette activité au sein des emplois de la ZID. L’évolution très importante des gîtes ruraux est liée
à une politique régionale visant à accroître fortement cette offre d’hébergement qui paraissait
insuffisante au sein de ce département touristique.
Pour appréhender les effets de l’A837, il a donc été décidé de porter une attention plus particulière
aux effets concernant le tourisme dit de proximité. Parmi les effets positifs attendus avant sa mise en
service, on comptait fortement sur l’attrait plus important des touristes en provenance des bassins de
population du Grand Sud Ouest : augmentation du nombre de voyages à la journée ou sur deux ou
trois jours.
Données globales
Entre 1995 et 2002, la capacité d’accueil touristique de la région Poitou-Charentes a augmenté
de l’ordre de 21%. La Charente-Maritime se place en première position parmi les quatre
départements de la région et son poids se renforce au fil des années.
800000
700000
600000
500000
400000
300000
200000
100000
0
Capacité d'accueil touristique
en région Poitou Charentes
Capacité d'accueil touristique en 2002
Capacité d'accueil touristique en 1995
Deux Sèvres
8%
Vienne
12%
Charente
9%
Deux Sèvres
7%
Charente
Maritim e
71%
1995
Vienne
11%
Charente
8%
Charente
Maritim e
74%
2002
Source : INSEE, CRT, CDT, Gîtes de France, Clévacances
- Capacité d’accueil touristique = nombre de lits et d’emplacements (dans les campings) disponibles -
65
66
Développement des résidences secondaires
Le parc des résidences secondaires en Poitou-Charentes a plus que doublé en trente ans.
Dans le département de la Charente-Maritime, la localisation privilégiée reste la façade
atlantique, suivie de la vallée de la Charente. Sur le reste du territoire départemental, les
résidences secondaires se concentrent soit sur des communes traditionnellement très
touristiques, soit dans des secteurs où le tourisme s’est développé pour compenser des
activités en déclin.
Au regard des analyses suivantes, la fréquentation des hébergements touristiques (hôtels et
campings) entre 1995 et 2002, n’a pas connu de changements importants dans le
département de la Charente-Maritime, à la fin de la décennie 1990.
Sur la zone d’influence directe, ce type d’hébergement représente 14% de l’ensemble des
logements. En 1999, il s’est accru de 28% par rapport à 1990.
Avec 2 162 300 nuitées, la Charente-Maritime demeure le département le plus fréquenté en
matière d’hôtellerie, suivi ensuite par la Vienne (impacts du parc du Futuroscope). 45% des
nuitées régionales sont réalisées dans ce département. Sur les huit dernières années, le
niveau de fréquentation 2002 est le plus important.
Hôtellerie :
Au sein des communes traversées par l’A837 (15 au total), on dénombre au total
1 306 résidences secondaires en 1999, soit une augmentation de + 32%, légèrement plus
importante que sur l’ensemble de la ZID. Cette situation cache des disparités. Ainsi, ce sont
généralement les communes situées à l’extrémité ouest de l’axe routier qui voient leur parc
de résidences secondaires s’accroître (+ 72% pour le groupe∗ Vergeroux, Rochefort, TonnayCharente).
2 500 000
Nombre de nuitées dans l'hôtellerie
de 1995 à 2002
2 000 000
Pour les onze autres communes, même si certaines sont mieux loties, elles connaissent
globalement une évolution négative (-3%). St Savinien, la commune la plus importante du
groupe, perd 35 résidences secondaires.
1995
1996
1997
1998
1 500 000
1999
2000
1 000 000
Evolution de la fréquentation
Le développement et l’amélioration des réseaux
routiers et ferroviaires a largement contribué à
l’essor touristique du département de la CharenteMaritime. Paris n’est plus qu’à 3 heures de La
Rochelle par TGV et les ponts de Ré et d’Oléron
facilitent l’accès des îles en toutes saisons.
Ce département se situe donc parmi les cinq
départements français les plus fréquentés par les
vacanciers d’été.
∗
Des facteurs particuliers peuvent
avoir une influence importante sur la
fréquentation touristique d’une
région. Ainsi pour Poitou-Charentes,
on constate que l’année 2002 a été
marquée par des conditions
climatiques désastreuses en haute
saison et, en 2003, la fréquentation a
subi les effets indirects de la marée
noire provoquée par le Prestige.
La commune de Loire les Marais située entre Tonnay-Charente et Rochefort, enregistre une baisse mais celle ci
ne s’applique que sur un parc de résidences secondaires presque inexistant : 4 résidences en 1990 et
2 en 1999.
67
2001
2002
500 000
0
Charente Maritime
Vienne
Charente
Deux Sèvres
Hôtellerie de plein air :
La fréquentation des campings en 2002 a subi de plein fouet les conséquences d’une
météorologie capricieuse notamment en juillet et en août. Par rapport à 2001, la fréquentation
dans les campings de la région a baissé de 3,2%. Cette régression touche notamment le
département de la Charente-Maritime (-3,4%) mais elle est commune à l’ensemble du littoral
de l’ouest (Bretagne, Pays de la Loire), boudé surtout par les Français.
Les résultats de 2002 sont équivalents à ceux de 2000, mauvaise année pour le camping, et
très en deçà de ceux de 1999, année exceptionnelle pour l’hôtellerie de plein air. Comme les
années précédentes, les terrains de Charente-Maritime enregistrent le taux d’occupation le
plus élevé (36,7%). Sur les 6 dernières années, on observe une petite tendance à la baisse
dans ce département.
7 000 000
6 000 000
Nombre de nuitées dans les campings
de 1995 à 2002
pour la fréquentation des festivals et manifestations, la comparaison est également difficile
d’une année sur l’autre dans la mesure où la programmation, le nombre des concerts ou de
représentations sont variables. De plus, pour certains, il ne s’agit que d’une estimation.
Leur recueil permet donc de donner une tendance et peut servir dans certain cas, « d’exemple »
à des observations émises lors d’un entretien effectué dans le cadre du Bilan.
1995
1996
1997
5 000 000
1998
La fréquentation des offices de tourisme au débouché de l’A837 montre qu’à Rochefort la
tendance est à la hausse (+20% entre 1995 et 2001) alors qu’à Saintes, elle diminue (-22%
durant la même période).
1999
4 000 000
2000
3 000 000
2001
2002
2 000 000
En fonction des données disponibles, le nombre des visiteurs dans les lieux de visite et les
festivals de la Charente-Maritime est en augmentation entre 1994 et 2002.
1 000 000
La Rochelle
1 000
0
Charente
Deux Sèvres
Offices du tourisme, lieux de visite et festivals :
900
Fréquentation des principaux lieux de visite
et festivals de Charente Maritime (m illiers de visiteurs)
800
Royan
700
L’évolution du nombre de touristes venant des bassins de population proches de la ZID peuvent
s’apprécier au regard des chiffres de fréquentation des offices de tourisme (OTSI), des lieux de
visites ou bien des festivals (séjour d’un ou deux jours sur place). Le CRT de Poitou-Charentes
diffuse ses chiffres sur plusieurs années. Toutefois, ils doivent être utilisés avec précaution,
pour les raisons suivantes :
600
300
1999
2000
500
2001
400
2002
Rochefort
les modes de comptage des OTSI sont hétérogènes. A titre d’exemple, certains ne
prennent en compte qu’un individu parmi un groupe alors que d’autres comptabilisent
l’ensemble des visiteurs. Ainsi si l’on constate une hausse de la fréquentation sur certains
OTSI de la ZID, on peut difficilement la comparer avec d’autres OTSI ;
Les Iles
200
Saintes
100
en matière de fréquentation des lieux de visites, il faut souligner que les modes de
comptage sont assez différents en fonction des sites, si bien que la comparaison n’est pas
toujours aisée. On peut remarquer également que la période d’ouverture varie d’un site à
l’autre. Enfin, les chiffres indiqués et leurs différences peuvent masquer des phénomènes
propres à chaque site : extension ou réduction de la durée d’ouverture, aménagement
nouveau (cas de l’Aquarium de La Rochelle) … ;
0
qu
ar
A
1994
iu
m
nc
of
ol
ie
Fe
s
st
C
ha
iv
al
nt
Fi
ie
rs
lm
He
r
C
m
en
oi
ne
tre
de
la
M
Zo
er
o
Pa
lm
Ph
yr
ar
e
e
Ba
le
in
es
A
rc
he
Ph
N
ar
oé
e
Ch
a
s
A
si
ca
ro
d.
n
M
us
ic
al
es
Vienne
68
Fr
a
Charente Maritime
Aires touristiques créées sur l’A837 :
Sur les deux aires de repos de l’A837, il est proposé des animations culturelles, dont le
gestionnaire est le Conseil Général.
Face aux chiffres de fréquentation de l’hôtellerie et des campings, l’impact de l’A837 est
difficilement perceptible. Dans le domaine de l’hôtellerie, on note effectivement une
croissance de la fréquentation. Ce n’est pas le cas dans le domaine des campings. La
présence de ce tronçon autoroutier de 37,5 km joue en fait de façon réduite sur le volume de
fréquentation de ce tourisme de masse.
La Pierre de Crazannes dans le sens Saintes – Rochefort : sentier sécurisé
de 650 mètres au sein des carrières.
La Ferme des Oiseaux dans le sens Rochefort – Saintes : salle d’exposition
et sentiers pédestres.
Dans le domaine de la fréquentation des offices de tourisme, des lieux de visite et des
festivals, l’impact de l’A837 ne transparaît pas forcément au travers d’une croissance
continue des chiffres mais il se fait sentir auprès des responsables touristiques. Les accès
depuis le sud sont beaucoup plus faciles. L’impact psychologique (rapidité et confort) est très
important dans le domaine du tourisme où les pratiques actuelles privilégient les visites
ponctuelles lors de courts séjours, qui se multiplient durant l’année. On parle de nomadisme
touristique.
Ces deux aires peuvent être accessibles par le réseau routier départemental.
Les chiffres de fréquentation, présentés dans le graphe ci-dessous, sont en baisse. Au
niveau des carrières de Crazannes, un sentier de découverte, mis en place en 2002, a
permis de redynamiser cette structure.
Evolution de la fréquentation des aires touristiques de l'A837
25 000
20 000
Carrières de Crazannes
15 000
Sentier de découverte à
Crazannes
10 000
Carrières de C. + Sentier de
découverte
En ce qui concerne le tourisme de proximité, lors des études préalables à la réalisation de
l’A837, les acteurs économiques locaux attendaient des répercussions importantes dans ce
domaine. Les différentes analyses menées dans le cadre du Bilan, appuyées par plusieurs
entretiens, mettent en évidence qu’aucun suivi précis de ce thème n’a été mis en place. Il est
donc difficile aujourd’hui de s’appuyer sur une étude détaillée des chiffres de fréquentation de
tel ou tel site touristique, avec précisions apportées sur l’origine des visiteurs.
Ferm e aux Oiseaux
5 000
D’un point de vue qualitatif, les différents entretiens menés montrent que plusieurs
professionnels du tourisme estiment que l’A837 a permis aux touristes de proximité ou
aux propriétaires de résidences secondaires de venir plus souvent dans les zones
desservies par l’autoroute. Pour énoncer cette théorie, ils s’appuient sur le fait que l’A837
améliore les conditions de circulation.
0
1999
2000
2001
2002
2003
Les entretiens réalisés montrent qu’il est difficile de déterminer si les comportements des touristes des bassins de Bordeaux, Cognac, Angoulême et Limousin ont été modifiés par
l’ouverture de l’A837. Des contacts ont ainsi été pris avec le CDT, l’office de tourisme de La Rochelle, l’aquarium de La Rochelle, le port des Minimes de La Rochelle, le Conseil Général
et cinq hôteliers de La Rochelle. Il apparaît que la quantification de ces touristes n’a jamais été réalisée. Il existe des données provenant de divers fichiers informatiques mais elles ne
sont pas exploitées ou ne sont pas exhaustives. C’est le cas par exemple au Conseil Général qui comptabilise les usagers du Pont de l’Ile de Ré ou à l’office de tourisme et à l’aquarium
de La Rochelle qui demandent aux visiteurs leur code postal.
Au port des Minimes, l’origine des plaisanciers est connue. Toutefois, il n’apparaît pas d’évolution par rapport à 1997 (ainsi les originaires de la Gironde représentent 6% en 1996 et en
2003) car ce port se trouve confronté à un manque de places, comme c’est le cas dans tous les ports français. Le « turn over » est faible et les listes d’attente sont longues. Le projet
d’extension de ce port qui devrait voir le jour à l’horizon 2007 (900 bateaux supplémentaires), permettra peut être de constater une affluence plus forte de plaisanciers venant du Sud
plutôt que du Nord mais il est trop tôt pour statuer aujourd’hui.
69
La création de deux aires touristiques sur l’A837 a permis la création de deux postes
salariés permanents et d’un poste saisonnier, dont l’employeur est le Conseil Général de la
Charente-Maritime.
A la mise en service de ces sites, la fréquentation correspondait aux attentes initiales pour les
carrières de Crazannes. En revanche, elle était moindre pour celle de la ferme des Oiseaux.
Cette tendance s’est confirmée les années suivantes. Le Conseil Général a étudié les raisons
de ce moindre intérêt. L’aménagement conçu pour la ferme des Oiseaux apparaît ainsi moins
pertinent que celui des carrières de Crazannes. Dans le premier cas, la structure est éloignée
des blocs sanitaires de l’aire d’autoroute (300 mètres) ; dans le second cas, elle est voisine,
ce qui permet aux usagers de l’autoroute de percevoir l’intérêt du site, pour venir dans un
second temps le visiter, à partir du réseau départemental. De plus, la signalétique sur l’A837
est meilleure pour les carrières de Crazannes.
Le concept touristique de la ferme des Oiseaux est également vieillissant et le Conseil
Général réfléchit à un projet de modernisation, afin de sauvegarder tous les emplois sur
place.
70
C2.8. Organisation spatiale
Pour appréhender les évolutions dans le domaine de l’organisation spatiale des zones d’influence de
l’A837 et essayer d’en attribuer les causes à cette infrastructure, trois thèmes ont été analysés. Ils
concernent les aires urbaines et leur développement ainsi que l’organisation territoriale de l’emploi et
des services.
Fonctionnement des aires urbaines
Poitou-Charentes, avec le Limousin et la Corse, est l’une des régions les plus rurales de
France : 39% des habitants vivent dans l’espace rural contre seulement 18% en France. La
région est relativement peu urbanisée en raison de l’absence de grande métropole.
Seules les aires urbaines des chefs lieux de département dépassent 100 000 habitants. La
Rochelle se classe au 48ème rang des aires urbaines françaises.
L’attractivité des aires urbaines de Poitiers et La Rochelle s’est renforcée depuis 1990. Ces
deux aires bénéficient d’une dynamique particulière. Elles ont toutes les deux enregistré une
forte hausse de population, due à l’étalement et à la densification en proportions presque
égales. Ces deux aires se sont donc fortement étalées (27 communes supplémentaires ont
été englobées dans l’aire de Poitiers, 16 dans celle dans celle de La Rochelle) et fortement
densifiées (avec des taux de croissance démographique de l’aire urbaine définie en 1990, de
l’ordre de 10%).
La croissance des aires urbaines de Rochefort, Saintes, Angoulême, Niort et Châtellerault
est plutôt due à l’étalement. Les aires urbaines du nord des Deux Sèvres stagnent : le
périmètre n’a pas changé et la population est restée stable.
A noter que l’aire urbaine de Royan a connu une forte densification.
L’évolution des aires urbaines de la ZID directement desservies par l’A837 ne semble pas
avoir bénéficié de la présence de l’A837. En revanche, La Rochelle, de par son rôle
économique et administratif dans le département, sa position en bordure littorale et sa forte
vocation touristique et culturelle a su tirer profit de l’amélioration de sa desserte. Les élus
locaux et la CCI de La Rochelle en sont conscients même s’il est difficile dans cette
dynamique positive, de dégager les effets propres à l’A837.
Pour Saintes et Rochefort, le développement de l’aire urbaine est plus faible. La taille de
ces espaces urbains et leurs rôles économiques sont moins importants au sein du
département.
71
Toutefois, il semblerait que les acteurs locaux apprécient le rôle de structuration de l’A837
dans cet espace départemental et attendent beaucoup de son prolongement par l’A831.
Saintes se positionne déjà sur un carrefour autoroutier stratégique (des réunions ou
séminaires s’y déroulent désormais).
La communauté d’agglomération du Pays Rochefortais devrait tirer profit du futur carrefour
A837 / A831.
Organisation territoriale de l’emploi et des services
La région Poitou-Charentes connaît comme ailleurs l’accroissement de la mobilité domicile –
travail et l’étalement urbain sous l’effet de deux mouvements contradictoires : la concentration
de l’emploi en ville et l’éloignement des actifs en périphérie pour leur logement. Ce
phénomène a été particulièrement important au cours de la dernière décennie.
Parmi les espaces urbains comptant un pôle d’au moins 5 000 emplois, on recense Rochefort
qui est contigu à l’aire urbaine de La Rochelle. La Rochelle et Rochefort constituent donc des
bassins d’emploi urbain qui fonctionnent avec des communes partagées entre l’influence de
plusieurs pôles. Ce qui contribue aussi à l’étalement urbain. C’est le cas également entre
Saintes et Rochefort et entre La Rochelle et Niort.
Ces dernières années, le poids de La Rochelle sur son département s’est accru, autant en
terme d’emploi, que de services. Mais il apparaît également que des pôles intermédiaires
apparaissent. C’est le cas d’Aigrefeuille d’Aunis mais aussi de Tonnay-Charente et
St Porchaire le long de l’A837.
L’existence de l’A837 facilite les déplacements vers les pôles d’emplois et de services
implantés sur sa trajectoire mais son ouverture n’a pas favorisé en elle-même l’accroissement
de ces migrations. Elle a surtout permis, selon l’avis des acteurs économiques de La
Rochelle et de Saintes, de créer une cohésion départementale nord – sud en favorisant les
échanges entre ces deux villes, même si économiquement La Rochelle est plus tournée vers
le nord du pays : les élus rochelais se considèrent aujourd’hui plus concernés par Nantes que
par Bordeaux.
En revanche, ce sentiment de cohésion départementale n’est pas partagé par l’ensemble des
élus locaux situés dans l’aire d’influence directe de l’autoroute. En effet, les élus se situant
dans le secteur de St Savinien regrettent l’absence d’un diffuseur à hauteur de leur
commune, car ils estiment que leurs territoires ruraux pourraient attirer plus d’actifs travaillant
dans les aires urbaines voisines.
72
C2.9. Fiscalité
« Si une autoroute est exemptée de la taxe sur le foncier non bâti, la société concessionnaire est
une entreprise et, à ce titre, se trouve assujettie à la taxe professionnelle (TP). Le montant de
celle-ci est grossièrement proportionnel à l’emprise autoroutière sur la commune. Il est donc
susceptible de très fortes variations suivant les cas (nombre de km, présence d’une aire de
services ou d’un échangeur, taux d’imposition votés par le Conseil Municipal, …). A cette
variabilité absolue, s’en ajoute une relative liée à la diversité des budgets communaux. Les plus
importants d’entre eux, pour peu que l’autoroute ne fasse que les effleurer, n’en seront que très
marginalement affectés. Par contre, une commune faiblement peuplée et aux ressources
modestes, si elle possède un vaste territoire qu’emprunte largement la voie autoroutière, peut voir
ses ressources fiscales augmenter très sensiblement (jusqu’à plus de 50%). L’incidence
autoroutière deviendra dès lors déterminante dans la mesure où les capacités d’investissement
s’en trouveront largement accrues, permettant éventuellement aux élus d’engager une politique
d’équipement et de développement inenvisageable en l’absence d’autoroute. »
Compte tenu des implications en matière fiscale de la réalisation d’un chantier autoroutier et de
l’exploitation d’une autoroute à péage, il apparaît intéressant de déterminer sur quelles communes
traversées par l’autoroute A837 étudiée, le budget communal subit une modification importante.
Le montant total de la taxe professionnelle versée par les entreprises du chantier est très difficile à
connaître car le mode de versement est compliqué (par exemple, différent selon la durée d’intervention de
l’entreprise sur le territoire communal ou bien versement différé dans le temps ne permettant pas
d’identifier rapidement les causes de ce versement). C’est pourquoi, il a été décidé dans le cadre de ce
Bilan, de ne s’intéresser qu’à la taxe professionnelle liée à l’exploitation.
Le montant total de la taxe professionnelle liée à l’exploitation de l’A837 versée aux
15 communes traversées par l’A837 (la commune de Breuil-Magné n’est pas prise en compte
car la superficie de cette commune intéressée par l’A837 est minime), est d’environ
759 000 Euros en 2003, soit une augmentation de +8,7% par rapport à 2001 et +3,5% par
rapport à 2002.
« Par delà le soulagement que peut apporter une telle manne aux autres contribuables de la
commune, c’est un des leviers essentiels du développement…. ». «…Lorsque l’accroissement du
produit des 4 taxes induit par la TP autoroutière dépasse 18 à 20%, on observe toujours une
modification majeure de la stratégie d’équipement communale ».
Extrait des travaux d’Yves Poinsot « Autoroute et espace rural : les incidences géographiques d’un
aménagement allotropique » réalisés dans le cadre de l’Observatoire de l’A64.
Par commune, les montants les plus élevés de la taxe professionnelle versée pour
l’exploitation de l’A837 sont effectués à Tonnay-Charente, Cabariot et Port-d’Envaux (60%
des 759 000 Euros acquittés par ASF). Des barrières de péage sont aménagées sur les deux
premières communes.
Evolution du montant de la TP ASF reçu par les
communes
180 000
160 000
140 000
120 000
100 000
80 000
60 000
40 000
20 000
0
2001
2002
S
D
R
AR
AB
C
H
C
BO
AM
IO
T
P
D
O
C
L
R
AZ E N
AN T
N
E
EC S
U
R
LO
AT
IR
G
E
LE EA
Y
S
M
AR
A
LU
I
SS S
AN
T
LE
M
U
PL
N
G
PO
A
SS
R
T
A
D
Y
'E
N
VA
R
O
U
CH
X
E
FO
TO ST
R
SA
N
N
VI T
A
Y
N
IE
C
H
N
AR
VE
EN
R
T
G
ER E
O
U
X
2003
73
Une analyse plus fine du poids de ce montant versé sur les finances communales a pu être
réalisée pour les communes de St Savinien, Le Mung, Port-d’Envaux, Vergeroux et TonnayCharente.
Part de la TP ASF au sein du budget communal
100%
90%
% autres taxes
80%
% TP ASF
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Port d’Envaux
Le Mung
Tonnay
Charente
Vergeroux
St Savinien
Il apparaît que pour Port-d’Envaux et Le Mung, communes de moins de 1 000 habitants, la
taxe professionnelle liée à l’exploitation de l’A837 est une manne financière importante.
Exemple à Tonnay-Charente d’un aménagement d’un espace vert réalisé par la commune
grâce notamment aux retombées économiques de l’autoroute
Interrogée sur l’utilisation de cette ressource fiscale, la commune Le Mung précise qu’elle a
pu conforter les travaux entrepris sur son territoire et notamment ceux concernant
l’aménagement du bourg.
74
C2.10. Attractivités des territoires et
incidences foncières
La réalisation de l’autoroute A837 a entraîné la valorisation des espaces desservis par un
diffuseur, c’est-à-dire ceux situés à l’extrémité ouest de l’infrastructure : secteurs de
Rochefort et Tonnay-Charente : développement des zones d’activités et du parc résidentiel.
Avec d’autres infrastructures performantes (TGV, aéroport), elle a participé à l’essor
économique de La Rochelle.
Des témoignages recueillis, il apparaît qu'A837 a renforcé la position de carrefour stratégique
de l’agglomération de Saintes au sein du réseau autoroutier et des grandes villes voisines
(Bordeaux, Poitiers, La Rochelle). Saintes voit ainsi son tissu économique s’étoffer.
En revanche, pour les communes situées sur le parcours de l’autoroute A837, hormis
celles situées à l’ouest du tronçon, les effets sont faibles, en l’absence de diffuseurs. Seules
les communes rurales accueillant une surface importante d’infrastructures autoroutières
(aires de repos compris) bénéficient d’un montant de taxe professionnelle ASF liée à
l’exploitation de l’autoroute, pouvant leur permettre de réaliser des aménagements qualitatifs
des espaces publics (voir sur les photos ci-contre le pavage ou la matérialisation de terreplein en traversées de bourgs).
Aménagement de la RN137 dans la traversée de Beurlay (photo ci-dessus)
et de la rue de la Mairie à Tonnay-Charente (photo ci-dessous)
Pour les communes implantées le long de la RN137, les effets se perçoivent à TonnayCharente (cf plus haut) et à Beurlay. Cette dernière, dont le bourg est traversé d’est en ouest
par la route nationale, a vu son environnement urbain fortement s’améliorer en raison de la
baisse du trafic routier. De fait, elle a connu un regain d’attractivité pour la fonction
résidentielle.
Enfin, la carte de la page suivante résume les incidences en matière foncière de
l'évolution de l'attractivité des territoires résultant de la mise en service de l’autoroute
A837.
Les informations contenues sur cette carte proviennent de l’analyse de
données statistiques, de la consultation de différentes études et
publications, d’enquêtes auprès des entreprises industrielles ou
commerciales du secteur et de plusieurs entretiens avec les élus locaux
ou représentants d’administrations.
75
RN
11
COMMUNES SIEGES DE L'A837
1
91
RD
LA ROCHELLE
PHASE BILAN
EVOLUTIONS CONSTATEES AUX ABORDS DE L'A837
39
A1
0
RD7
Bifurcation
avec A10
SAINTES
Demi-échangeur de
Tonnay-Charente (RD739)
13
SAINTES
7
St Porchaire
Tonnay
Charente
Demi-échangeur de
Tonnay-Charente (RN137)
ROCHEFORT
COMMUNES IMPLANTEES SUR LA RN137 DEVIEE
St Agnant
Aéroport de
La Rochelle
Echangeur de
Rochefort Ouest
3
Prolongement de l'A837 par la RN137 à 2x2 voies, route express
ROCHEFORT
Pression immobilière ressentie ces dernières
années sur le bassin de Rochefort / Tonnay-Charente
de la part des actifs rochelais à la recherche d'un
coût du foncier moins élevé et d'un temps de trajet
socialement et économiquement acceptable
(utilisation de la RN137 entre La Rochelle et
Rochefort et d'une partie de l'A837 [section hors
péage]). Au niveau des ZA, de nouvelles installations
se sont effectuées après la mise en service de l'A837.
Les entreprises nouvelles provenant de l'extérieur
du bassin rochefortais sont venues notamment en
raison de la desserte autoroutière . L'offre en matière
de terrains d'activités est faible.
12
A837
Aéroport de
Rochefort-St Agnant
RD
Ile de Ré
RD
73
3
LA ROCHELLE
Tonnay Charente est située dans la mouvance de Rochefort.
Depuis la mise en service de l'A837, la pression immobilière en
matière de logements est forte et le taux de remplissage des
zones d'activités est satisfaisant pour les acteurs locaux.
Beurlay enregistre une forte amélioration de son cadre de vie, ce
qui a des répercussions sur le marché de l'immobilier de la
commune : création de lotissements et rénovation de l'habitat
du centre-ville. Pour les autres communes, l'effet est neutre au
niveau du foncier.
RO
YA
N
Echangeur de
Rochefort Nord
Beurlay
Développement économique de
Saintes lié à sa position de carrefour
au sein du noeud autoroutier (A10A837) et de ville moyenne
intermédiaire entre pôles
économiques et décisionnels plus
forts (Bordeaux, Poitiers, La
Rochelle). Meilleure relation avec La
Rochelle depuis la mise en service de
l'A837 ne se traduisant pas forcément
sur le marché du foncier de manière
importante.
RN137 déviée par l'A837
Voie ferrée
A831 en projet
N
RN
Dynamisation du secteur de La Rochelle grâce à
l'amélioration de sa desserte. L'A837 mais aussi la
connexion au réseau TGV et les améliorations dans le
domaine aérien (augmentation de l'offre) participent au
développement économique de la ville : implantations
de grandes entreprises, essor du tourisme et des
activités culturelles ... Dans le domaine du logement, le
foncier étant rare, les prix sont élevés, ce qui conduit
les acquéreurs potentiels à s'éloigner. L'A837 leurs
permet d'avoir un choix plus large dans l'offre foncière.
Hormis celles situées dans le bassin rochefortais, elles n'ont pas
enregistré de modifications au niveau de la pression foncière urbaine.
L'absence d'échangeur entre Tonnay-Charente et Saintes ne permet pas à
ces communes d'attirer de nouveaux résidents intéressés par la proximité
d'une infrastructure de type autoroutier. En revanche, certaines
communes connaissent une augmentation des demandes d'installation de
jeunes couples intéressés par le cadre de vie. La politique 1% Paysage et
Développement ne s'est pas traduite par une évolution du tissu
économique de ces communes. En revanche, pour certaines, la TP versée
par ASF a permis d'augmenter les finances locales et d'améliorer le cadre
de vie des résidents.
2
4 km
Echelle : 0
Fond cartographique Michelin
D. ANNEXE : LISTE DES ENTRETIENS
77
D1. THEME : TRANSPORTS ET TRAFIC
D2. THEME : SOCIO-ECONOMIE
Responsable commercial du port La Pallice à La Rochelle
Directeur général de la CCI de La Rochelle
Responsable du port de Rochefort – Tonnay-Charente
Directeur du département « Entreprises » de la CCI de La Rochelle
Directeur de l’aéroport de La Rochelle
Responsable « Informations économiques » à la CCI de Rochefort Saintonge
Chargée de mission au syndicat mixte de l’aéroport de Rochefort
Responsable de la CDES de la Charente-Maritime (DDE)
Responsable « Etudes et prospectives » à la communauté d’agglomération de La
Rochelle
Responsable à la CRICR de Mérignac
Maire de Rochefort et Président de la communauté d’agglomération du Pays
Rochefortais
Conseil Général de la Charente-Maritime
Maire de Tonnay-Charente
Chef du District de Saintes, ASF
Maire de Beurlay
Responsable Etudes « Transport de marchandises » de l’Observatoire Régional
des Transports
Vice-président de la communauté de communes du Pays Santon
Transporteurs :
Service « Développement économique » de la communauté de communes du
Pays Santon
Président de la communauté de communes du Pays Savinois
Secrétaire général de la communauté de communes du Pays Savinois
Président de la communauté de communes Charente Arnoult Cœur de Saintonge
et Maire de Geay
Chargé de mission à la communauté de communes Charente Arnoult Cœur de
Saintonge
Responsable Observatoire du tourisme en Charente-Maritime
Conseiller technique à la Chambre d’Agriculture de Charente-Maritime
Responsable « Economie agricole » à la Direction Départementale de l’Agriculture
de Charente-Maritime
Responsable du port de pêche Chef de Baie à La Rochelle
Service Départemental Vétérinaire – Service conchyliculture
Directrice de l’aquarium de La Rochelle
Responsable de l’aquarium de La Rochelle, et assistante de direction
Maître de port principal des Minimes à La Rochelle
*
Calberson – Nantes – Directeur d’exploitation
*
Eurocourses – Aytré – Responsable logistique
*
Exapaq Poitou-Charentes – Niort – Responsable logistique
*
Regnier – Ciré d’Aunis – Exploitant
*
Renaud – Pons – Responsable régional
*
Resano – Soustons – Responsable qualité
*
Rousselot MDN – Tonnay-Charente – Responsable d’exploitation
*
Saintonge Coursier – Saintes – Directeur
*
Ducros Euro Express – Nantes – Employé
*
SCOPTA – Saint Jean d’Angély – Exploitant
*
SERNAM – Saintes – Employé
*
Service Rapide Dussolier – Rochefort – Responsable qualité
*
Transport Océan – Saint Vaize – Directeur Général
78
Conseil Général 17 – Direction des exploitations du Pont de l’Ile de Ré
*
Atelier de tôlerie Saintongeais – Saintes – Zone de l’Ormeau de Pied –
Responsable Achat et Qualité
Secrétaire de direction à l’Office de tourisme de La Rochelle
Directeur de l’hôtel Kyriad à La Rochelle
*
Berflex – Saintes – Zone de l’Ormeau de Pied – Responsable administratif
Responsable tourisme au Conseil Général de Charente-Maritime
*
Berteau – Saintes – Zone de l’Ormeau de Pied – Directeur
Président de la chambre des notaires de Charente-Maritime
*
CEFAM – Saintes – Zone de l’Ormeau de Pied – Responsable du service
Achat - Gestion
Agences immobilières :
*
Couperie Charpente SA – Saintes – Zone de l’Ormeau de Pied –
Comptable
*
Drouillac SA Brunet – Saintes – Zone de l’Ormeau de Pied – Secrétaire de
Direction
*
Bergerault Immobilier, Rochefort – Responsable d’agence
*
Bertin Immobilier, Saintes – Responsable d’agence
*
Pierre Immobilier, Rochefort – Agent immobilier
*
Cabinet Marino – Agence ORPI, La Rochelle – Agent immobilier
*
IDS Delavaud – Saintes – Zone de l’Ormeau de Pied – Directeur
*
Agence Immob’iles, La Rochelle – Agent immobilier
*
JB Construction – Saintes – Zone de l’Ormeau de Pied – Directeur
*
Century 21, La Rochelle – Agent immobilier
*
Saintronic – Saintes – Zone de l’Ormeau de Pied – Responsable du service
logistique
Commerces :
*
Galette de Beurlay - Beurlay
*
Sanit Clim – Saintes – Zone de l’Ormeau de Pied – Employé
*
Pharmacie – Tonnay-Charente
*
CIM – Rochefort – Zone du Canal des Sœurs – Secrétaire Comptable
*
Restaurant Campanile – Tonnay-Charente
*
DIMOD – Rochefort – Zone du Canal des Sœurs – Comptable
*
Bar le Moulin – Tonnay-Charente
*
Forsheda – Rochefort – Zone du Canal des Sœurs – Bureau administratif
*
Station service Total – Tonnay-Charente
*
Simair – Rochefort – Zone du Canal des Sœurs – Comptabilité
*
Opticien Atoll – Saintes
*
*
Photographe – Saintes
Sotrap SAMC – Rochefort – Zone du Canal des Sœurs – Assistante de
Direction
*
Cafétéria Leclerc – Saintes
*
Lecuiller Profil Ocean – Rochefort – Zone du Canal des Sœurs – Directeur
*
Parfumerie – Saintes
*
Signalisation 17 – Rochefort – Zone du Pont Neuf - Directeur
*
Joffrati – Saintes
*
Silva Mod – Rochefort – Zone du Pont Neuf - Responsable
*
Salon de coiffure – Saintes
*
Zodiac – Rochefort – Zone de l’Arsenal – Responsable accueil
*
Brasserie – Saintes
*
JJ Gros – Tonnay-Charente – Zone de la Croix-Biron – Directeur
*
Boulangeries – Saint-Porchaire
*
Boucheries – Saint-Porchaire
*
Pharmacie – Saint-Porchaire
Autres entreprises :
79