Construction de serres maraîchères
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Construction de serres maraîchères
Quelques éléments de réflexions pour l’installation d’un atelier de fraises hors-sol sur son exploitation : Points réglementaires et administratifs, Quelques questions à se poser … Procédures administratives à suivre avant le montage des serres Les projets de serre sont soumis aux dispositions du code de l'urbanisme et du code de l'environnement. 1. Code de l’urbanisme art. R. 422-2 L et art. R421-9 0- Aucune démarche administrative (art R421-2) Pour les châssis et les serres dont la hauteur au dessus du sol est < ou = à 1,80 mètres 1- Déclaration de travaux (art R421-9) Si la hauteur de la serre au-dessus du sol est comprise à 1,80 m sans dépasser 4 m et la surface de plancher n’excède pas 2000 m² sur un même terrain. 2- Permis de construire Si la hauteur de la serre est supérieure à 4 m ou la surface de plancher du projet dépasse 2000 m² sur un même terrain. Dans les deux cas, les formulaires sont disponibles dans la mairie de la commune concernée par le projet ou à la DDT. Il convient par ailleurs de consulter le document d’urbanisme régissant la commune concernée (Plan Local d’Urbanisme, carte communale, sans documents d’urbanisme) disponible en Mairie afin de s'assurer qu'il n'impose pas le respect de dispositions particulières. Consultez la mairie et un architecte (cf liste non exhaustive 47) Tarif approximatif d’un permis de construire : environ 2 000 à 3 000 € Délai : 2 mois Recours à l’architecte : - Obligation dès que la surface de plancher et l'emprise au sol excèdent 2000 m2 OU dont le pied-droit est supérieur à 4 mètres de hauteur. - GAEC dans tous les cas (quelque soit la surface). M AUDREN Luc-Marie de la Direction Départementale des Territoires (DDT) se tient à votre disposition pour mettre au point vos dossiers de permis de construire (mettez en relation l’architecte avec M AUDREN). Coordonnées M AUDREN : 05 53 69 33 81 mail : [email protected] 1 2. Code de l’Environnement (art R. 122-6) Le code de l’environnement définit pour les projets de serre des dispositions pour des études d'impact environnemental et des enquêtes publiques. Des décrets récents ont modifié les anciennes pratiques et complexifié les procédures. Notion de cas par cas Définition de la procédure « cas par cas » : Obligation pour le demandeur de consulter l'Autorité Environnementale régionale (DREAL Aquitaine) pour des projets locaux préalablement au dépôt d'un permis de construire sur la nécessité ou pas de réaliser une étude d'impact du projet sur son environnement. (l’article R. 122-6 du code de l’environnement) Remarque pour la surface à prendre en compte : Toute opération d’aménagement doit être prise en compte dans sa globalité mais la réglementation relative à la réforme des études d’impact précise que sont exclus les travaux, ouvrages ou aménagements autorisés avant le 1er juin 2012 (ART R122-2-III-1° du code de l’environnement). Lorsque les serres déjà existantes ont été autorisées avant le 1er juin 2012 alors l’extension qui fait objet d’une demande de permis de construire constitue la seule surface à prendre en compte pour déterminer s’il convient de l’instruire au titre de l’examen au cas par cas. Si les serres déjà existantes sont postérieures au 1er juin 2012, il convient de cumuler les surfaces de ces serres à la surface du projet. A- Projet soumis à la procédure « Cas par cas » (annexe III de la directive 85/337/CE) Remarque : les cartes communales sont considérées pour les serres comme RNU. - Commune sous RNU (Réglementation Nationale d’Urbanisme) et Surface de plancher du projet + surface des serres montées au-delà du 01/06/2012 < 3000 m² Permis de construire sans procédure cas par cas - Commune sous RNU (Réglementation Nationale d’Urbanisme) et une surface de plancher du projet + surface des serres montées au-delà du 01/06/2012 comprise entre 3 000 m² et 40 000 m² Procédure « cas par cas » - Commune avec document d’urbanisme (PLU) et une surface de plancher du projet + surface des serres montées au-delà du 01/06/2012 < à 10 000 m² Permis de construire sans procédure cas par cas - Commune avec document d’urbanisme (PLU) et une surface de plancher du projet + surface des serres montées au-delà du 01/06/2012 comprise entre 10 000 m² et 40 000 m² Procédure « cas par cas » - Quelque soit les documents d’urbanisme, la surface de plancher du projet + la surface des serres montées au-delà du 01/06/2012 > à 40 000 m² Obligation d’une étude d’impact directement Déposez avec l’architecte le CERFA du dispositif « cas par cas » disponible au lien suivant http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Le-cas-par-cas-.html Conseils : Le Cerfa « cas par cas » est à déposer au préalable du dossier de permis de construire ou en même temps. La réponse de la DREAL sous la forme d’arrêté est indispensable pour l’instruction du dossier. La non réception des cerfa cas par cas bloque le dossier Permis de construire (PC) d’autant. Pour les études d’impact, n’oubliez d’informer la DDT qui a votre demande de PC que vous êtes en démarche d’étude d’impact ou vous devrez redéposer le PC. 2 Vous souhaitez adresser votre formulaire de demande d’examen au cas par cas par voie électronique Déposez le formulaire rempli et ses annexes sur l’interface d’envoi suivante : http://melanissimo.developpement-durable.gouv.fr/ où vous préciserez le destinataire : Vous souhaitez envoyer votre formulaire de demande d’examen au cas par cas par pli recommandé avec accusé réception Adressez deux formulaires, annexes incluses, et dans la mesure du possible une copie numérique (clé USB ou CD ROM) à : Monsieur le préfet de région Aquitaine DREAL Aquitaine Mission Connaissance et Évaluation Cité administrative Rue Jules Ferry 33 090 BORDEAUX Cedex Vous souhaitez déposer en mains propres votre formulaire de demande d’examen au cas par cas Déposez deux formulaires, annexes incluses, et dans la mesure du possible une copie numérique (clé USB ou CD ROM) à l’adresse suivante : DREAL Aquitaine Mission Connaissance et Évaluation Cité administrative Tour B – 7ème étage - Bureau B770 Rue Jules Ferry 33 090 BORDEAUX Cedex Horaires d’ouverture : du Lundi au vendredi (hors jours fériés) de 9h à 12h et de 14h à 16h Un récépissé vous sera délivré lors du dépôt de votre dossier. Pour toute demande de renseignement sur la manière de remplir votre formulaire vous pouvez contacter l’autorité Environnementale compétente Tel : 05 56 93 32 50 CONTACT : ISABELLE DUARTE [email protected] B- Procédure « Etude d’impact » (réforme art R122-2 du code de l’Environnement) 1- Quelque soit les documents d’urbanisme présents ou pas sur la commune concernée, si la surface de plancher du projet est > à 40 000 m² Obligation d’une étude d’impact sans passer par la procédure CERFA « cas par cas » 2-Dans la procédure du cas par cas, la DREAL rend après 15 jours (délai pour envoi de l’avis de réception « dossier complet ») + 35 jours d’instruction maximum un avis sur la nécessité ou pas de réaliser une étude d’impact (suite du CERFA). Si au bout des 50 jours, aucun retour de la DREAL : Etude d’impact Si réponse positive : Etude d’impact La chambre d'agriculture peut réaliser cette étude. Tarif de la prestation : environ 2 500 € Délai : 2 mois Contacts : Emmanuel MAUPAS au 05 53 77 83 36 ou Myriam CARMENTRAN DELIAS 05 53 77 83 41 3 C- Procédure « Enquête Publique » Dès lors où le projet est soumis à une étude d’impact : Une enquête publique sera alors nécessaire. Tarif (mission d’enquête, présence de l’enquêteur public) : environ 3000 € Délai : 4 mois Synthèse: M AUDREN Luc-Marie et Myriam CARMENTRAN DELIAS, octobre 2013 4 Réglementation sur les prélèvements, les effluents et les eaux pluviales Conformité environnementale (France Agri Mer) La conformité environnementale consiste à vérifier les impacts d’un ouvrage comme une serre sur l’environnement tels que définis dans la nomenclature EAU. 3 points sont analyser : - les prélèvements d’eau, les rejets d’eaux pluviales suite à interception, les rejets d’effluents. Dans le cadre de rejet de substances « toxiques » définies dans le SDAGE Adour-Garonne (p 62-65), regarder les mesures B11 à B13 du SDAGE, c’est-à-dire « réduire ou supprimer le rejet ». Pour les autres substances, regarder le régime auquel est soumise l’activité. Deux régimes ou nomenclatures : ICPE : Installations Classées Protection de l’Environnement IOTA : Installations, Ouvrages, Travaux et Activités. Vérifier initialement si le projet est soumis à l’une ou l’autre de ces 2 nomenclatures Nomenclature I C P E Prescriptions techniques concernant les prélèvements d’eau et les rejets sont définies dans l’arrêté du 2 Février 1998 pour les exploitations classées ICPE. Rubrique Activité 2910 Combustion 1412 1432 Dépôt de gaz Stockage fioul Stockage fioul combustible non enterré enterré liquéfié (propane) 2 à 20 méga 6 à 50 tonnes 50 à 500 m3 250 à 2500 m3 watts >20 MW > 50 tonnes > 500 m3 > 2500 m3 Ser res : rar DECLARATION em ent AUTORISATION con cer nées par ICPE, dans le cas de serres non soumises à la réglementation ICPE, vérifier si soumises au dossier loi sur l’eau (incidence du rejet sur le milieu aquatique) Nomenclature I O T A et dossier loi sur l’eau Art L.214-2 et L.214-1 du Code de l’Environnement Les IOTA sont soumises à Autorisation ou Déclaration selon les dangers et en fonction des opérations et des milieux concernés. Plusieurs raisons peuvent induire la nécessité de faire un dossier loi sur l’eau : 1. Les prélèvements d’eau cf nomenclature EAU. Application des articles L.214-1 à L.214-3 du code de l’Environnement. Site : www.ineris.fr/aida/consultation_document/10349 Se renseigner auprès de l’organisme unique sur les prélèvements d’eau pour un usage agricole : contact Brigitte DUPRAT 05 53 77 83 1.1.1.0 Sondages, forages et puits Toutes les installations sont soumises à déclaration sans limite de seuil. 5 1.1.2.0 Prélèvements d’eau par forage dans la nappe phréatique Autorisation : > ou = à 200 000 m3/an Déclaration : entre 10 000 et 200 000 m3/an 1.2.1.0 Prélèvements d’eau dans un cours d’eau ou plan d’eau Autorisation : > ou = à 1 000 m3/heure et > ou = à 5% du débit Déclaration : entre 400 et 1 000 m3/heure et entre 2 et 5% du débit 1.2.2.0 Prélèvements d’eau dans un cours d’eau ou plan d’eau réalimenté artificiellement Tous prélèvements sont soumis à autorisation 1.3.1.0 Prélèvements d’eau dans un zone de répartition des eaux Prélèvements supérieurs ou égaux à 8 m3/heure sont soumis à autorisation Autrement déclaration 2. Les rejets : les effluents et eaux pluviales Les effluents rentrent dans la réglementation à l’échelle européenne et nationale sur la gestion et la qualité de l’eau. Cf diaporama CTIFL 1. Rejet des Eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol (2.1.5.0) Surface totale du projet + surface du bassin naturel (bassin versant) dont les écoulements sont interceptés par le projet : *Autorisation si cette surface totale est > ou = à 20 ha *Déclaration si cette surface est comprise entre 1 à 20 ha. Contact CA 47 : Myriam CARMENTRAN DELIAS 05 53 77 83 41 Contact DDT : Franck ALBARRACIN 05 53 69 34 37 – mail : [email protected] Une déclaration consiste à un dépôt de dossier loi sur l'eau auprès de M. ALBARRACIN de la DDT. Ce dossier doit être effectué par un bureau d'études (cf liste bureaux études 47 et liste générale). A la suite de ce dépôt, un récépissé de la déclaration vous est envoyé par la DDT. Dans le cadre d'une demande d'autorisation, une étude plus complète vous est demandée. 2. Rejet d’effluents dans les eaux douces superficielles susceptible de modifier le régime des eaux (2.2.1.0) A l’exclusion des rejets visés à la rubrique 2.1.5.0 ainsi que les ouvrages visés aux rubriques 2.1.1.0 et 2.1.2.0 • Autorisation Pour un ouvrage si la capacité totale de rejet est > ou = à 10 000 m3/jour ou à 25% du débit moyen interannuel du cours d’eau • Déclaration pour un ouvrage si la capacité totale du rejet est > ou = à 2 000 m3/jour ou à 5% du débit moyen interannuel du cours d’eau mais < à 10 000 m3/jour et à 25% du débit moyen interannuel du cours d’eau Pas de démarche pour les serristes : 1 ha de fraise hors sol = 8 à 10 m3/jour 1 ha de tomate hors sol = 20 m3/jour 3. Rejet d’effluents dans les eaux de surface (2.2.3.0) A l’exclusion des rejets visés aux rubriques 4.1.3.0, 2.1.1.0, 2.1.2.0 et 2.1.5.0 (les fossés ne sont pas concernés) 6 a- Flux total de pollution brute • • Autorisation à demander si le flux total de pollution brute est > ou = au niveau de référence R2 pour l’un au moins des paramètres qui y figurent Déclaration à demander si le flux total de pollution brute est compris entre les niveaux de référence R1 et R2 pour au moins l’un des paramètres qui y figurent Cf tableau I dans l’arrêté du 09/08/2006. Azote total : 1.2 (R1) à 12 (R2) kg/jour Phosphore total : 0.3 à 3 kg/jour b- Produit de la concentration maximale d’Escherichia coli par le débit moyen journalier du rejet situé à moins d’un km d’une zone conchylicole ou de culture marine, d’une prise d’eau potable (AEP) ou d’une zone de baignade, au sens des articles D. 1332-1 et D. 1332-16 de code de la santé publique : Autorisation ou Déclaration (prescriptions techniques selon arrêté du 27/07/2006 et du 9/08/2006) http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000270578&fastPos=1&fa stReqId=2088485814&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte 4. Rejets d’effluents sur le sol ou dans le sous-sol (2.3.1.0) à l’exclusion des rejets visés à la rubrique 2.1.5.0, des rejets des ouvrages visés aux rubriques 2.1.1.0 (stations d’épurations), 2.1.2.0 (déversoir d’orage), des épandages visés aux rubriques 2.1.3.0 (épandage de boues) et 2.1.4.0 (épandage de boues ou d’effluents (azote) ainsi que des réinjections visées à la rubrique 5.1.1.0 (géothermie, mines, carrières) Autorisation sans limite de seuil. 5. Epandage des effluents agricoles (2.1.4.0) Paramètres Azote (t/an) DBO5 (t/an) V (m3/an) Déclaration - D 1 à 10 0.5 à 5 50 000 à 500 000 Autorisation - A >10 >5 >500 000 Nécessité de la déclaration ou de l’autorisation dès qu’un seul des paramètres est franchi. Pour les dossiers d’aides à la construction et à l’aménagement de serres maraîchères de France Agri Mer, la DDT vérifie que tous ces points sont en conformité avec la réglementation et dans certains cas, une étude d’impact doit être réalisé (cf paragraphe procédures administratives). 7 Quelques éléments de réflexion pour bien démarrer Choix du type d’abri L’abri doit être SOLIDE – POLYVALENT – LUMINEUX Tout en tenant compte d’un espace minimum entre rang (1,05 m), il vaut mieux raisonner en mètres linéaires de culture sous l’abri au lieu d'une surface au sol en m² (la densité de plants étant fixé par mètre linéaire). Choix du site Privilégier la lumière à la chaleur (la puissance de chauffage peut-être augmentée). Eviter les emplacements ventés pour limiter les pertes de chaleur par convection et conduction. Eviter les terrains humides (fonds de vallée, remontée de nappes…) car une partie de la chaleur du sol sera perdue en profondeur. Orientation de la Serre Attention aux vents de Nord dominants qui favoriseraient le développement de l’oïdium. Privilégier une orientation des rangs Nord-Sud pour limiter l’ombre portée. Disposition de la serre Les pertes de chaleur sont moins importantes avec un bloc carré de serres par rapport à un bloc allongé. Les pertes de chaleur étant fonction de la surface « vitrée » ou « plastifiée » et non pas tellement du volume de la serre. La quantité d’énergie lumineuse pénétrant dans la serre est fonction de sa forme (jusqu’à 20 % de variation). Il faut limiter au maximum le nombre et la surface des menuiseries. Les pignons coûtent cher dans une structure. A surface égale, privilégier un nombre de pignons réduit. Longueur optimale de la serre Si présence de chauffage basse température, ne pas dépasser 50 à 60 m de longueur de boucle (sinon, l’effet « écart de températures » est significatif); les rangs ne doivent donc pas dépasser 100 m de long (avec l’arrivée du chauffage de chaque côté). Hauteur de l’abri La hauteur détermine le volume tampon d’air. Or le renouvellement de l’air est très important, il est nécessaire d'aérer quand on chauffe. Système de culture En Serre, privilégier le système suspendu. Qualité de l’eau Une mauvaise qualité d’eau est un problème provoquant des bouchages de goutte-à-goutte, des problèmes d’équilibrage de solutions nutritives, des problème d’acidification et donc d’absorption des éléments fertilisants, le recyclage peut être déconseillé par risque de cumul d’éléments pénalisants pour les fraisiers. Avec des eaux chargées en calcium, en magnésium…, l'eau d'apport doit être conduite avec des EC fortes et donc augmenter le taux de drainage (le coût du poste « Engrais » est dans ce cas plus important !). Approvisionnement en eau Etre vigilant sur l’origine de l’eau (sa disponibilité sur le cycle de culture, la variabilité de sa composition…). Si le Syndicat n’est pas ouvert toute l’année, prévoir un bassin de stockage de l’eau. Regarder le débit du ou des puits. 8 Exemple 1 goutteur : 2L/heure - 6 pots /ml - 6*2= 12 L/H/ml pour 5000m² : environ 60 m3/Heure en débit instantanée Si le débit à la sortie de la pompe n’est pas suffisant, prévoir une réserve tampon (pour 1 hectare : 35 m3 au maximum par jour ). Chauffage Poste important à réfléchir en terme d'énergie utilisée. Plusieurs systèmes possibles (chaudières hautes ou basses températures, piscine de stockage selon puissance des chaudières, possibilité de récupération du CO2). A raisonner en fonction de la nature de son abri (SP/DPG), de l’évolution de son atelier… Penser à vous équipez d’un groupe électrogène (à partir de 1000 €) : une panne de courant avec des températures extérieures de –10 °C peut être très préjudiciable à une culture précoce ! Brumisation Outil intéressant en serre chapelle pour diminuer les températures (jusqu’à 10°C), maintenir une hygrométrie élevée (+ 75 %). Paramètres favorables aux fraisiers et limitant le risque de développement de l’oïdium et des acariens. Conseil : le mettre sous frondaison, favorise l’effet climat sans pénaliser la qualité de pollinisation. Mais attention de ne pas trop en abuser à certaines périodes : risque botrytis. Eclairage Vivement conseillé en culture précoce pour compenser le manque d'heures de froid prises par les plants. Remarque CO2 Essai AIREL de Ste Livrade Printemps 2002 sur Gariguette chauffée avec CO2 : + 450 g /m² (+ 17 % du rendement témoin). En culture précoce, lorsque la lumière n’est pas limitante, c’est la concentration en CO2 dans l’abri qui devient le facteur limitant pour le développement des plants (les années aux mois de février-mars lumineux, l’apport de CO2 est intéressant). Planning de mise en place de l’atelier Le respect du planning conditionne la réussite économique de la première année. Un retard de quelques jours à la fin des chantiers peut empêcher la mise en place d’une culture. - Le terrassement Cette opération primordiale est à réaliser l’été précédent la mise en place. Ne pas attendre l’automne où des pluies importantes toujours possibles peuvent rendre cette opération très difficile, voire entraîner son report l’année suivante. Avant le terrassement, pensez à déposer votre permis de construire. - Montage de la structure Prévoyez le montage dès que le terrassement est terminé pour profiter des conditions climatiques encore clémentes de début septembre. - Les supports de culture Une fois les couvertures posées, l’avancée des travaux est moins dépendante des conditions climatiques. - L’irrigation La pose de la canalisation primaire à partir de la station de tête est généralement réalisée par l’exploitant. L’entreprise retenue pour la station de tête se charge du montage et de l’installation de cette dernière. Il est préférable que le local technique soit en place avant l’installation de la station. 9 CONCLUSION Quel que soit le type de structure, la mise en place implique une surveillance beaucoup plus assidue qu’une culture en sol. En période critique (plants développés, temps chauds, grossissement des fruits), le contrôle du bon fonctionnement de l’irrigation et du taux de drainage doit être réalisé au minimum 1 fois par jour et celui du pH et de la conductivité à l’apport et au drainage 2 à 3 fois/semaine. Rédaction Myriam Carmentran Délias– Service Productions Végétales – Octobre 2012 10