Nemaska Lithium: «Pas question qu`on manque ce projet»

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Nemaska Lithium: «Pas question qu`on manque ce projet»
04/07/2016
Nemaska Lithium: «Pas question qu'on manque ce projet» | Guy Veillette | Affaires
Publié le 23 mars 2016 à 14h10 | Mis à jour le 23 mars 2016 à 14h10
Nemaska Lithium: «Pas question qu'on manque ce
projet»
Guy Veillette
Le Nouvelliste
(Shawinigan) «Je vais me permettre une petite
pointe, monsieur le maire. J'espère que nous
aurons bientôt d'autres retombées économiques
que l'organisation de déjeuners à Trois­Rivières
et à Shawinigan!»
Guy Bourassa, président et chef de la direction de Nemaska Lithium, était
l'invité de la Chambre de commerce et d'industrie de Shawinigan mercredi
matin.
François Gervais, Le Nouvelliste
Le président et chef de la direction de Nemaska Lithium, Guy Bourassa, s'est permis cette boutade mercredi matin, devant
environ 80 membres de la Chambre de commerce et d'industrie de Shawinigan qui s'étaient déplacés à l'Auberge Gouverneur
pour prendre connaissance du cheminement de ce projet sur la propriété de l'ancienne papeterie Laurentide. Ce clin d'oeil n'en cachait pas moins une pointe d'exaspération, puisqu'il a répété les mêmes propos à la fin de sa conférence.
Pour M. Bourassa, il s'agit d'une deuxième tribune du genre dans la région en moins de deux mois. Le 5 février, il avait proposé
la même conférence aux Manufacturiers de la Mauricie et du Centre­du­Québec, à Trois­Rivières. Outre l'explication du projet
et ses retombées pour Shawinigan, le dirigeant reconnaît qu'il attend toujours des confirmations pour intégrer le site pour de
bon.
«Nous finalisons l'entente pour la prise de possession», voilà une marotte que M. Bourassa répète depuis l'automne dernier. Lors de l'annonce du projet en septembre, Nemaska Lithium devait devenir propriétaire du site le 1er janvier, avec possibilité
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d'intégrer les installations dès octobre. Encore mercredi, le président et chef de la direction ne pouvait que répéter qu'il s'attendait à être chez lui à Shawinigan «d'ici
quelques semaines, maximum».
«Il y a eu des délais, mais pas de notre part, dans le démantèlement ou le déplacement de pièces d'équipement qui étaient
dans des bâtiments dont nous avons besoin, soit l'ancien atelier d'usinage et la réception de la pâte», ajoute­t­il. «Maintenant, c'est prêt. On va donc y accéder en avril.»
M. Bourassa maintient que le calendrier du projet n'est pas trop perturbé. Devant les membres de la CCIS, il a précisé que
l'usine de la phase 1 devrait être terminée en décembre pour permettre un début d'exploitation dans les premiers mois de 2017.
Or, pas plus tard que le 2 février, Nemaska Lithium prévoyait que la construction de cette usine commence «au cours du
premier trimestre de 2016». L'horizon de production de l'usine commerciale est toujours fixé en 2018. «Ça ne retarde pas le
projet dans son ensemble», martèle M. Bourassa. «Ça va nous mettre plus de pression sur le plan des délais pour
l'assemblage des équipements, mais nous avons quand même avancé l'ingénierie de détail, nous avons commandé des
équipements. Nous avons des travaux préparatoires à faire qui commenceront, selon moi, en avril.»
Rappelons que la phase 1 impliquera des investissements estimés à 38 millions de dollars au cours des deux prochaines
années, avec un budget d'exploitation de 6,5 millions $. À pleine capacité, elle devrait produire 500 tonnes d'hydroxide et de
carbonate de lithium par année et embaucher une vingtaine d'employés. Cette unité servira aussi de plateforme de formation pour l'usine commerciale, dont la capacité de production atteindra 32 000
tonnes par année. Son exploitation entraînera la création d'une centaine d'emplois.
Pas un sauveur
Au cours de sa conférence, M. Bourassa a notamment voulu relativiser les attentes du milieu par rapport à ce projet
d'intégration.
Il rappelle que Nemaska Lithium ne produit toujours aucun revenu et que dans le monde minier, cet investissement d'environ
500 millions de dollars, qui comprend l'exploitation de la mine Whabouchi, ne représente rien d'extravagant.
«Ce n'est pas un immense projet; ce n'est pas ça qui va sauver la région», fait­il remarquer. «Mais ça reste une pas pire ancre
pour un bateau!»
En entrevue, M. Bourassa précise qu'il demeure bien conscient des attentes, mais semble confiant de les rencontrer.
«On ne se représente pas comme un messie, mais comme une pierre d'assise solide», image­t­il. «Nous avons le meilleur
projet au monde dans le secteur du lithium. Il n'est pas question qu'on manque ce projet. Nous sommes capables de vivre
avec toute la pression qui vient avec.»
Fait intéressant, M. Bourassa n'a pas nié que l'entreprise pouvait intéresser des manufacturiers de voitures électriques.
«Dans ce secteur, il y a plein de choses qu'on ne peut pas dire», esquive­t­il. «Le seul fabricant de véhicules électriques qui
s'est intégré verticalement, avec la décision de faire sa propre usine de fabrication de batteries, c'est Tesla. Si on parlait de
GM, on pourrait penser de faire affaires avec LG Chemical, fournisseur unique de la Bolt et de la Volt. Ce n'est pas
nécessairement un fabricant de voitures qui sera notre cible, mais également des grands fabricants comme LG ou Panasonic.»
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