On attend encore le grand film sur le football

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On attend encore le grand film sur le football
22
DIMANCHE 9 MARS 2014
NON
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«PAS UN FEUILLETON
IMMANQUABLE»
«Y A MIEUX ICI
MAINTENANT»
«La presse nous tiendra informés
de temps en temps, c'est suffisant. Henry a
fait une grande carrière, il passe maintenant
une retraite dorée aux États-Unis, il a raison,
maisleniveauestvraimentbasetçan'aguère d'intérêt. Pas de quoi suivre ça comme un
feuilleton immanquable.»
OUI
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NSP
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18
2
«QUE DES RETRAITÉS»
«RESPECT»
«Je crois que je le verrai plus souvent en photo sur le Twitter de ses potes que
sur un terrain de foot, ce qui n'est pas un problème. Mais pour ce qui est de suivre ses performances,çava,yamieuxicimaintenant...»
DORGA
LA QUESTION D’HIER
ALLEZ-VOUS SUIVRE LES PERFORMANCES
DE THIERRY HENRY POUR SA 5e SAISON
AUX ÉTATS-UNIS ?
«Le Championnat US n'intéresse
que peu de monde, donc les performances de Thierry Henry seront peu suivies. Mais ce qui me scandalise, c'est le manque de respect que beaucoup ont envers lui
alors qu'il est le meilleur buteur de l'histoire
de l'équipe de France et d'Arsenal.»
«Ce Championnat n'a aucun intérêt sportif ! Pas de descente ni de
montée, uniquement des franchises ; il suffit
d'avoir du fric pour exister et en plus il n’y a
que des retraités et des seconds couteaux ;
donc ennuyeux...»
BOULAROUFADE
GANBAREEE
HAENDEL
NOMBRE DE VOTANTS
QUESTION DU JOUR
OUI NON NSP
25 167
| CROYEZ-VOUS QUE LE QUINZE DE FRANCE VA BATTRE L’IRLANDE SAMEDI PROCHAIN ?
« On attend encore le grand film
sur le football »
THIERRY FRÉMAUX, délégué général du Festival de Cannes, organise le week-end prochain à Lyon
les premières rencontres Sport, littérature et cinéma.
ncien bon judoka, fan inconditionnel de l’OL, adorateur d’Eddy
Merckx, Thierry Frémaux, cinquante-trois ans, n’a jamais voulu choisirentrelecinémaetlesport.Ledirecteur
de l’Institut Lumière de Lyon et délégué
général du Festival de Cannes est aussi
intarissable sur le Tour de France 1975
que sur le prochain film de Stephen
FrearsautourdeLanceArmstrong,dontil
vient de recevoir les premières images.
Leweek-endprochain,àLyon,ilorganise
les premières rencontres Sport, littérature et cinéma. L’occasion de l’interroger
sur les rapports entre le geste sportif et le
septième art, ce qu’il fait avec enthousiasme dans les bureaux parisiens du
Festival de Cannes (14-25 mai), dont la
sélection sera annoncée le 17 avril.
A
« LE CINÉMA et le sport sont-ils
deux mondes très différents ?
– Ils sont à la fois très différents et très
similaires. Ils sont nés en même
temps, s’adressent au peuple, racontent notre histoire, avec la même
aisance à fabriquer de la mythologie.
On y trouve de grands maîtres qui figurent définitivement au panthéon ou
des anonymes qui un jour, en état de
grâce, ont bâti une œuvre extraordinaire. Parce qu’il offre de bons ingrédients dramaturgiques, le sport a toujours intéressé le cinéma, et ce depuis
les frères Lumière, qui ont filmé le cyclisme, la boxe et le football. Dans le
sport, on n’est pas forcément cinéphile.
Moi je viens du sport, j’ai grandi
avec. Devenu universitaire, j’ai senti
chez certains intellectuels une distance, parfois de la moquerie vis-à-vis
des sportifs. Aujourd’hui, ça a changé.
Avec ce paradoxe : le sport est moins
méprisé mais il a perdu une certaine
innocence.
Est-il facile de retranscrire le sport
de haut niveau dans une fiction ?
– C’est devenu difficile tant la télévision a fait de progrès. Et parfois la réalité dépasse de très loin ce que pourrait
imaginer la fiction. Prenez le duel LeMond – Fignon sur le Tour de France
1989… Huit secondes d’écart sur les
Champs ? Le producteur dirait à son
scénariste : «Arrête, personne ne va y
croire !» Idem sur la mise en scène et la
manière de filmer. Un grand direct de
tennis, de vélo, de foot, la foule des
Jeux, c’est très difficile de le restituer
dans une œuvre de fiction. La boxe,
des vainqueurs français
de Paris-Nice
TOP 10
Juste avant d’assister au film Che de Steven Soderbergh lors du Festival de Cannes 2008, Thierry Frémaux pose en compagnie
de Mike Tyson et Diego Maradona. Photo Valéry Hache/AFP
c’est différent, elle porte sa propre mythologie esthétique. Mais Martin Scorsese a réussi, dans Raging Bull, à donner non seulement une crédibilité
technique aux combats mais à en
réinventer la chorégraphie cinématographique. Aujourd’hui, le numérique
est en train de tout changer et les possibilités seront infinies. Rush, de Ron
Howard, sur la rivalité Lauda-Hunt,
c’est une reconstitution extraordinaire
d’une époque où la Formule 1 n’était
pas aussi bien filmée.
« TANT QU’ON N’INVITE
PAS MARIA SHARAPOVA
AU JURY, ÇA VA ! »
Et le football ?
– Disons-le, le grand John Huston a
raté son coup. À nous la victoire, c’est
assez ridicule. On attend encore le
grand film sur le foot. Mais c’est faisable. Didier, d’Alain Chabat, était très
réussi. Coup de tête de Jean-Jacques
Annaud a saisi quelque chose d’une
provincialité du foot de l’époque, Jean
Bouise en président de club à la mitemps, formidable ! Sur le vélo, il y avait
la Bande des quatre de Peter Yates, et je
viens de voir un documentaire très
fort, Rising from Ashes, produit par Forest Withaker sur la résurrection de
chacun sait, nage dans la pureté.
Il y a du dopage dans le cinéma ?
– Non, sur un plateau, un réalisateur alcoolique ou drogué ça n’existe pas, sinon c’est impossible de tenir une
équipe de cinquante ou cent personnes.
Bon d’accord, il y a eu des exceptions !
Quand vous retenez des films liés au
sport au Festival de Cannes, certains
tiquent ?
– Tant qu’on n’invite pas Maria Sharapova au jury, ça va ! D’autant que le documentaire de James Toback sur Mike
Tyson, Looking for Eric, avec Cantona,
de Ken Loach ou le Maradona de Kusturica, ce sont de beaux films. Cela
donne de belles présences et je n’étais
pas le seul à m’en réjouir. Tyson raconte dans son autobiographie qu’il a
l’équipe cycliste du Rwanda, managée
par Jonathan Boyer (le premier Américain à participer au Tour de France en
1981) lui-même en quête de rédemption personnelle. Mais on attend un
peu “le” film, d’où une grande curiosité
pour celui de Stephen Frears sur Lance
Armstrong, qui sort en fin d’année. Michael Cimino m’a raconté son Yellow
Jersey, qu’il n’a jamais réussi à monter.
Ça aurait été bien ! Un scénario a aussi
circulé sur la rivalité Coppi-Bartali. Les
années d’après guerre étaient magnifiques, les maillots en laine, les athlètes
élégants, filmogéniques. Le problème,
c’est que les profanes ne parviennent
pas à parler de vélo sans évoquer le
dopage, comme si le sport était le seul
coupable d’une société qui, comme
bien profité de son séjour à Cannes !
Y a-t-il des similitudes entre le
poste de sélectionneur de foot et
celui de films à Cannes ?
– On en a discuté avec Didier Deschamps, l’an dernier. Il y a des points
communs : le suspense d’un résultat
comme d’un palmarès, la nécessaire
pédagogie, le rapport à la presse, une
certaine réserve publique, un peu de
mauvaise foi, parfois. Doit-on reconnaître ses erreurs ? Peut-on dire toute
la vérité des processus internes ?
Mais je ne joue pas ma vie sur une
édition cannoise, comme un entraîneur peut jouer la sienne sur un
match décisif. Cela dit, de ce point de
vue, Didier est parfait ! »
STÉPHANE KOHLER
Recordman français de victoires, dont celle de 1966,
à l’issue d’une splendide échappée de trente-quatre
kilomètres dans la dernière étape.
1
JACQUES ANQUETIL
(1957, 1961, 1963,
1965, 1966)
2
RAYMOND POULIDOR
3
LAURENT JALABERT
(1995, 1996, 1997)
" numéro 1 mondial et la Course au soleil ne lui échappait pas.
4
JEAN-FRANÇOIS
BERNARD
(1992)
d’Indurain, Jeff signe une des plus belles victoires
" équipier
de sa carrière.
5
MAURICE
ARCHAMBAUD
(1936, 1939)
conditions épouvantables dans une épreuve alors surnom" mée
« la course à la neige ».
6
MICHEL LAURENT
(1976)
" surprise au col d’Èze. Au final, il devance Kuiper et Ocaña.
7
RENÉ VIETTO
(1935)
jeune vainqueur de l’histoire de l’épreuve, à seulement vingt et
" un
ans.
8
GILBERT
DUCLOS-LASSALLE
(1980)
grâce à sa sixième place dans le col d’Èze, dans des condi" tions
extrêmes.
9
LOUISON BOBET
(1952)
quatre victoires d’étape, dont la dernière disputée entre
" Grasse
et Nice.
(1972, 1973)
"
Après avoir laissé échapper l’édition 1966, Poupou bat Merckx à
" la surprise générale en 1972, à trente-six ans, et récidive en 1973.
Au milieu des années 1990, le leader de la Once était
À trente ans, alors qu’il est considéré comme un simple
En 1939, il réalise le premier doublé français, se jouant de
Alors jeune espoir du cyclisme français, Laurent crée la
Premier Français à s’imposer, le roi René est également le plus
Le Béarnais décroche son premier succès d’envergure
Alors champion de France, Bobet survole l’épreuve avec
Trois ans après son frère aîné Louison, Jean se fait un
10 JEAN BOBET
en résistant aux attaques de Gilbert Bauvin
" prénom,
et Pierre Molinéris.
(1955)
Merckx, Ali et Armstrong au menu
se en tête de Joël Santoni, retraçant la
saison 1973 d’Eddy Merckx – l’ancien
coureur belge sera d’ailleurs présent à
Lyon – mais aussi Visions of Eight, un
documentaire sur les Jeux de Munich
en 1972, réalisé notamment par Arthur
Penn, Milos Forman, Claude Lelouch,
John Schlesinger et Kon Ichikawa. Deux
films seront visibles en avant-premiè-
CE NOUVEAU rendez-vous de l’Institut
Lumière (informations complètes sur
www.institutlumiere.org) aura lieu du
13 au 16 mars à Lyon, avec des projections, des rencontres autour de cinéastes, comédiens, écrivains ainsi qu’une
exposition photo consacrée aux
meilleurs clichés publiés par L’Équipe.
Parmi les films projetés, citons La Cour-
re : Le Mensonge Armstrong, documentaire d’Alex Gibney sur le cycliste
déchu, ainsi que Muhammad Ali’s
Greatest Fight de Stephen Frears, évoquant le combat du boxeur pour récupérer ses droits civiques et sa licence
de boxeur après avoir refusé d’aller faire la guerre du Vietnam. Frears sera
également présent à Lyon.
S. K.
@nicolas_vilas
Sur Ma Chaîne Sport et RMC, ce journaliste est réputé pour son franc-parler et
sa connaissance pointue du football portugais. Il en parle aussi avec passion
sur Twitter, y ajoutant régulièrement quelques saillies humoristiques rencontrant plus ou moins de succès, ce qui est loin de le dissuader de poursuivre. Pour tout savoir sur Cristiano Ronaldo ou les pépites cachées dans les recoins du Championnat portugais, vous êtes à la bonne adresse.
PROGRAMME DU JOUR TÉLÉVISION
6 : 55
HANDISPORT
08 : 00 L'ÉQUIPE DU MATIN WEEK-END Un premier point sur
15 : 00 DIMANCHE LIVE
22 : 30 L'ÉQUIPE DU WEEK-END
l'actualité. Présenté par Claire Arnoux et Patrice Boisfer.
Avec un focus sur les Mondiaux d'athlétisme indoor.
12 : 00 DIMANCHE LIVE
Présenté par Benoît Cosset et Angel Chow-Toun.
14 : 00 L'ÉQUIPE DU TOURNOI Le Débrief du match ÉcosseFrance. Invité : Didier Retière (ph. à gauche).
18 : 00 LE GRAND TOUR DE L'ÉQUIPE
23 : 00 DIMANCHE FOOT
Invités : Ladji Doucouré (ph. à droite), Leslie Djhone (athlétisme), Lilian Laslandes, Laurent Fournier (football).
20 : 15 L'ÉQUIPE DU WEEK-END
Présenté par Élodie Poyade et Xavier Richefort.
20 : 45 LE JOURNAL
Le Débrief du week-end de foot. Présenté par Lionel
Rosso. Avec Samir Bouadi et Marc Libbra.
00 : 00 L’ÉQUIPE DU WEEK-END
9 : 30
SKI ALPIN
14 : 00 FOOTBALL
250 min
Jeux Paralympiques. À Sotchi (RUS).
14 : 50
45 min
re
e
CM. Slalom H. 1 manche. À Kranjska Gora (SLV). À 12 h 15 : 2 manche.
11 : 00
MAGAZINE
BIATHLON
14 : 55
12 : 25
FOOTBALL
EN DIRECT
Champ. d'Italie. 27 journée. Juventus Turin - Fiorentina. Également sur Sport +.
13 : 55
CYCLISME
re
15 : 50
19 : 00 TENNIS
120 min
RUGBY
19 : 10
Tournoi des Six Nations. 4 journée. Angleterre - Pays de Galles.
EN DIRECT
135 min
Paris - Nice. 1 étape : Mantes-la-Jolie - Mantes-la-Jolie. Également sur
Eurosport. EN DIRECT
16 : 55
FOOTBALL
e
Ligue 1. 28 journée. Lorient - Saint-Étienne.
18 : 00 MAGAZINE
« Stade 2 ».
50 min
EN DIRECT
540 min
MAGAZINE
105 min
« Canal Football Club». Invité : Romain Alessandrini. Puis à 22 h 55 «L'Équipe du dimanche ».
EN DIRECT
20 : 40 FOOTBALL
120 min
125 min
Masters 1000 d'Indian Wells. Également sur beIN Sports Max 7, 8 et 9.
À 21 heures, sur beIN Sports 2. EN DIRECT
130 min
e
125 min
e
FOOTBALL
FOOTBALL
EN DIRECT
Championnat d'Espagne. 27e journée. Real Madrid - Levante.
EN DIRECT
Coupe d'Angleterre. Quarts de finale. Hull-Sunderland.
À 16 h 55 : Manchester City - Wigan (D 2). EN DIRECT
45 min
CM. Mass start 15 km H. À Pokljuka (SLV). À 13 h 15 : Mass start 12,5 km F.
18 : 55
250 min
Championnats du monde indoor. 3 jour. À Sopot (POL). À 16 heures, sur Eurosport.
EN DIRECT
55 min
ATHLÉTISME
225 min
NBA. Chicago Bulls - Miami Heat.
EN DIRECT
e
« Téléfoot. »
11 : 15
18 : 00 BASKET
120 min
Ligue 1. 28e journée. Lille-Montpellier.
EN DIRECT
125 min
Championnat d'Italie. 27e journée. Naples-AS Rome.
EN DIRECT
21 : 00
FOOTBALL
e
115 min
Ligue 1. 28 journée. Bordeaux-Lyon.
EN DIRECT
EN DIRECT

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