Comédie sur un quai de gare
Transcription
Comédie sur un quai de gare
DOSSIER DE PRESSE Les enfants de la Chimère vous présentent : Comédie sur un quai de gare Samuel Benchetrit . www.lesenfantsdelachimere.com 1 SOMMAIRE Présentation de la pièce 3 Extrait 4 L’auteur 6 Mise en scène 7 Comédiens/Personnages 8 Contact 10 Annexes 11 2 PRESENTATION DE LA PIECE « Parce que ça me fait chier, les rencontres sur les quais de gare » C’est l’histoire d’un lieu longiligne un peu sale, un peu romantique. Un mec paumé, un vieux con et une femme-enfant s’y rencontrent de profil. Ils n’attendent pas grand chose... À part le train. Samuel Benchetrit a collé sur leurs bancs trois personnages qui, s’ils sont barrés, ne sont pas encore prêts à partir. Les petites vies de ces voyageurs donnent de grandes vérités et de grands éclats de rire. Une comédie sur l’amour familial et sur l’amour tout court: longiligne, un peu simple, un peu romantique. C’est une histoire ordinaire. Elle parle de campagne et de bar-tabac. D’un amour passé. De coup de foudre et de pluie battante. Elle parle un peu de vous-et-moi. Les vous-et-moi qui oublient de se rencontrer dans les gares. Car on se dit que « ça fait chier, les rencontres sur les quais de gare ». Pas cette fois. 3 EXTRAIT HÔTESSE : Suite à un incident technique, le train huit cent dix-sept en direction de Paris aura trente minutes de retard. Merci de votre compréhension. CHARLES : Compréhension, compréhension, j’ai des toubibs qui m’attendent moi. VINCENT : Et mon bar-tabac, bordel, il va pas s’ouvrir tout seul. HÔTESSE : Ouais, ben, c’est comme ça. MICHELLE : C’est quel genre d’incident technique ? HÔTESSE : Genre suicide. CHARLES : Quel type de suicide ? HÔTESSE : Je me jette d’un train et je me fais couper en deux par un autre qui arrive d’en face. MICHELLE : Homme ou femme ? HÔTESSE : Homme, la trentaine, le genre péquenot qui monte à Paris s’occuper d’un commerce. VINCENT : Quel genre de commerce ? HÔTESSE : Un bar-tabac. Au p’tit chez soi. VINCENT : Mais pourquoi il a sauté ce con ? 4 HÔTESSE : Une histoire d’amour. VINCENT : Avec qui ? HÔTESSE : Avec personne justement, c’est pour ça qu’il a sauté… C’est dur de monter tout seul à Paris s’occuper d’un bar-tabac. VINCENT : Vous dites n’importe quoi… Ca vous amuse de déprimer les gens sur les quais de gare… On a besoin de personne quand on monte à Paris. HÔTESSE : On a toujours besoin de quelqu’un. VINCENT : NON ! HÔTESSE : SI ! VINCENT : Va te faire foutre ! HÔTESSE : Je t’emmerde. 5 L’AUTEUR Ecrivain, acteur et réalisateur à succès, Samuel Benchetrit est à la source de nombreuses œuvres reconnues par la critique. Dans ses pièces comme dans ses films, il met en scène des êtres ordinaires dans leurs instants extraordinaires. En 2001, lorsqu’il écrit Comédie sur un quai de gare, il la destine à Marie et Jean-Louis Trintignant, mais cette pièce est universelle. Elle ne se situe pas dans une époque ou dans un lieu précis. Elle ne raconte pas d’aventure incroyable. Elle parle des Hommes. Au delà de cet intérêt pour les rapports humains, Benchetrit se distingue par son humour. De situations absurdes en bons mots, la pièce est surtout très drôle. 6 MISE EN SCENE Malvina Prault, qui a rejoint les Enfants de la Chimère il y a un an, se lance ici dans sa première mise en scène. Elle dit avoir choisi la pièce : «par admiration pour l’auteur, d’abord. Pour le comique du texte, ensuite. Parce que je savais que les comédiens sauraient se l’approprier, enfin. J’ai toujours été fascinée par nos comportements dans les transports en commun: cette peur que l’autre s’approche... La pièce commence avec cette idée, puis prouve que le contact avec autrui peut changer une vie.» 3 bancs, 3 personnages, des haut-parleurs: la pièce fonctionne comme un huis-clos à ciel ouvert. Dans cette gare, les lumières et musiques évoquent une ambiance d’hier et d’aujourd’hui. La scène devient une photographie aux couleurs jaunies, bercée par des airs de chanson francophone. Dès le lever de rideau, le ton est donné. 7 COMEDIENS/PERSONNAGES Baptiste Catrix (Vincent): Après des prestations remarquées dans Weekend en ascenseur, L’art du sursaut et Les Violette, Baptiste interprète ici un personnage drôlissime, et prouve l’étendue de son potentiel comique. Vincent est seul, paumé... invisible. On ne le voit pas. On ne l’écoute pas. On ne l’aime pas beaucoup. Ce quai lui donne finalement l’occasion de se faire remarquer. Loïc Cocheteux (Charles): Pour sa dixième année dans la troupe, Loïc Cocheteux (Cravate Club, Qui a peur de Virginia Wolf?, Les Violette...) se renouvelle dans un personnage d’homme âgé. Grimé, vieilli, le comédien va jusqu’à transformer sa voix. Charles est un sexagénaire bourru. Oscillant entre sagesse et caprices puérils, il sait aussi faire preuve d’une grande tendresse envers ceux qui l’accompagnent. Quitte à sacrifier son propre bonheur... 8 Angèle Simoulin (Michèle): Angèle endosse ici son premier «grand rôle», après une apparition dans L’Art du sursaut. Michèle est assise au milieu du quai. C’est une femme-enfant dans toute sa splendeur: rêveuse, résignée, un peu trop calme... Au fil de la pièce, elle apprend à construire sa vie,. La jeune comédienne assume la fragilité et les indécisions de ce personnage avec grâce et talent. Charlotte Leclercq (l’hôtesse): L’hôtesse est invisible: c’est une voix dans les haut-parleurs de la gare. Malgré cela, elle est omniprésente. Tour à tour Dieu ou psychiatre, elle voit tout et comprend tout. Elle pousse les voyageurs dans leurs retranchements et met en exergue leurs contradictions. Charlotte lui prête donc sa voix. Si jouer sans être sur scène est difficile, l’interprétation en coulisses concrétise d’avantage ce personnage que ne l’aurait fait un enregistrement. Cette voix tombée du ciel achève de faire de Comédie sur un quai de gare une pièce originale. 9 CONTACT Pour toute information concernant la pièce : Angèle Simoulin 06.24.31.14.83 [email protected] Loic Cocheteux : 06.70.20.45.09 [email protected] Saisissez l’opportunité, nous serions heureux de jouer Comédie sur un quai de gare dans votre salle ! 10 ARTICLE DU NORD ECLAIR NEUVILLE EN FERRAIN Les Enfants de la chimère jouent « Sur un quai de gare » Publié le jeudi 28 octobre 2010 à 06h00 Trois personnages, un paumé, un vieux con et une femme-enfant attendent sur un quai de gare. MATHILDE ESCAMILLA > correspondante locale La compagnie de théâtre Les Enfants de la chimère vient de terminer les répétitions de la comédie de Samuel Benchetrit, Sur un quai de gare. Les acteurs ont travaillé leur texte et peaufiné leur rôle sans répit. Pas question de laisser la moindre place au hasard, ce vendredi, lorsque le rideau s'ouvrira, salle Malraux. Les rouages du spectacle devront tourner à la perfection : nul ne devra buter sur une réplique ou s'autoriser un trou de mémoire. Jusqu'au bout, Malvina Prault, metteur en scène, y aura veillé en multipliant les « On reprend » jusqu'à ce que tout soit parfait. Dans cette pièce, l'auteur met en scène trois quidams sur un quai de gare. Ils sont décrits comme un mec paumé (Vincent joué par Baptiste Catrix), un vieux con (Charles joué par Loïc Cocheteux) et une femme-enfant (Michèle jouée par Angèle Simoulin). À part leur train, ils n'attendent pas grand-chose. D'habitude « ça fait chier les rencontres sur un quai de gare », 11 proclame Vincent sans le moindre tact. Pourtant, cette fois, il va se passer quelque chose entre ces trois protagonistes ! Chacun va avoir envie de se raconter, d'évoquer sa petite vie étriquée, un amour passé, l'endroit d'où il vient, l'endroit où il va, un bar-tabac qui l'attend... Et de fil en aiguille, des sentiments vont naître. Dans les haut-parleurs, la voix d'une hôtesse (celle de Charlotte Leclercq qui reste invisible durant tout le spectacle) se mêle à la conversation. Omnisciente, omniprésente, elle sait tout, elle voit tout, elle comprend tout. Elle pousse les personnages dans leurs retranchements et les met face à leurs contradictions. Cette voix, d'ordinaire enregistrée et désincarnée, prend ici une dimension humaine et donne un souffle original à une histoire pas si banale que ça. Les personnages sont attachants, émouvants, dans une pièce qui reste résolument drôle. Elle « parle un peu de vous et moi et prouve qu'une rencontre peut changer la vie », explique Malvina Prault. Rire, émotion et détente assurés 12