LE FIGARO.La defiscalisation girardin cree des

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LE FIGARO.La defiscalisation girardin cree des
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LE FIGARO.La defiscalisation girardin cree des opportunites d'investissement
13-11-2006
Presque trois ans après son entrée en vigueur, la loi de programmation pour l'outre-mer, plus connue sous le nom de loi
Girardin, est en passe d'atteindre l'un de ses objectifs prioritaires, à savoir redynamiser l'investissement immobilier dans
les départements et territoires d'outre-mer.
Votée en juillet 2003 dans le sillage des lois Pons et Paul, la loi Girardin a redéfini les règles de défiscalisation qui
s'appliquent à tout investissement dans les Dom-Tom. « Cette loi répond à une logique gagnant-gagnant. Elle permet de
stimuler le marché de la construction sur des territoires qui souffrent d'un déficit chronique de logements. En même
temps, elle ouvre des opportunités intéressantes pour des contribuables à la recherche d'optimisation fiscale », analyse
Ambre Apavou, Directrice Commerciale d'Apavou Immobilier, l'un des premiers promoteurs sur l'île de la Réunion.
Le principe est simple. Tout contribuable qui investit dans un Dom-Tom, et qui s'engage à louer son bien pour 5 ans au
moins à des personnes qui en font leur logement principal, peut réduire son impôt sur le revenu de 40% du montant de
l'investissement dans la limite de 2 024 euros TTC par mètre carré habitable, cela pour ce qu'on appelle « le locatif libre
». Dans le « locatif intermédiaire », la réduction d'impôts atteint 50% si les deux conditions suivantes sont réunies :
l'engagement de location est porté à 6 ans, d'une part, tandis que le loyer et les ressources du locataire ne doivent pas
excéder certains plafonds, d'autre part. Enfin, l'investisseur peut encore augmenter de 4% sa réduction d'impôts si le
logement en question favorise les énergies renouvelables, par exemple s'il contient un chauffe-eau solaire. Et sous les
tropiques, ça marche. Le Conseil Economique et Social a ainsi noté, dans un premier bilan de la loi Girardin, une
véritable relance des énergies renouvelables qui « a contribué à accroître l'indépendance énergétique de l'outre-mer ».
Une clientèle de professions libérales et de cadres supérieurs
« L'objectif pour le contribuable est de calibrer son investissement en fonction du montant d'impôts qu'il paye. Si le calcul
est bien fait, le montant d'impôt doit être réduit à presque zéro », souligne Gérard Gaudry, Directeur Général d'Alliance
Alizé, un promoteur installé à la Martinique spécialisé dans la défiscalisation dans les Antilles françaises et en Guyane.
Un exemple dans le locatif libre. Un investisseur achète un appartement de 100 mètres carrés. Pour calculer sa base de
défiscalisation, il multiplie la surface par le plafond, soit 2 024 euros TTC, ce qui donne 202 400. Ensuite, il applique le
coefficient de 40% pour obtenir le montant total de son économie d'impôts qui ressort, en l'occurrence, à 80 960 euros.
Etalé sur 5 ans, cela donne une économie de 16 192 euros par an.
« Nous nous adressons essentiellement à une clientèle de professions libérales, de cadres supérieurs de grandes
entreprises et de chefs d'entreprises », observe Gérard Gaudry. Alliance Alizé, qui a commercialisé une quarantaine de
villas en 2006 à environ 2 200 euros le mètre carré, développe ainsi des programmes dans les villes moyennes de la
Martinique, autour de Fort-de-France : Le Robert, Ducos, La Trinité ; et autour de Sainte-Anne en Guadeloupe. « Nous
ne faisons que des villas. Aux Antilles, elles se revendent mieux », indique Gérard Gaudry.
Forte démographie et pénurie de terrains
Le risque est relativement faible. « La demande de logement devrait rester très forte en raison de la démographie locale
et de la pénurie de terrain », analyse Laurence Lignières. Gérante de la marque Terre de Guadeloupe, elle développe
actuellement un programme de 59 logements, de petites villas mitoyennes en duplex, à Basse Terre, le deuxième centre
économique de la Guadeloupe. La première tranche de 39 logements, qui sera livrée fin mars 2007, est déjà
pratiquement vendue. « Nous vendons bien sûr à des investisseurs mais aussi à des propriétaires occupants qui
bénéficient, pour leur part, d'une réduction d'impôts à hauteur de 25% de l'investissement », explique Laurence Lignières.
La Réunion n'est pas en reste. Découverte plus récemment par les investisseurs, l'île de l'océan Indien présente le
même profil démographique que les Antilles et la même pénurie de logements. En 2006, le nombre de ventes avec
défiscalisation devrait ainsi dépasser le seuil des mille logements. « Nous venons de commercialiser vingt logements
défiscalisés à Sainte-Marie, une commune située à proximité de Saint-Denis, à un prix situé entre 2 500 et 3 000 euros le
mètre carré, frais de notaire inclus », indique Ambre Apavou. Apavou Immobilier, qui devrait réaliser quelque 200
ventes de logements défiscalisés en 2006, propose également aux acheteurs de s'occuper de la location de leur bien.
« Notre offre est destinée à des personnes qui, souvent, n'ont pas beaucoup de temps, indique Ambre Apavou. Ainsi,
nous offrons un package global qui peut même inclure la négociation du prêt immobilier. »
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