(CDH27 - Cambodge - Déclaration de la France

Transcription

(CDH27 - Cambodge - Déclaration de la France
27ème session du Conseil des droits de l’Homme
–
Dialogue interactif avec le Rapporteur spécial
sur la situation des droits de l’Homme au Cambodge
–
Intervention de la France
M. le Président,
Je m’associe à la déclaration prononcée par l’Union européenne.
M. le Rapporteur spécial,
La France souhaite vous remercier pour votre rapport et les sujets que
vous avez choisis d’y traiter en particulier, parmi lesquels l’élargissement
de l’espace démocratique, la promotion de l’état de droit, la protection
des droits économiques et sociaux, ainsi que l’appui à la réforme des
prisons.
La France salue le bon niveau de coopération dont vous avez bénéficié
de la part des autorités cambodgiennes.
L’année écoulée a été marquée par les élections législatives, qui se sont
tenues en juillet 2013. Comme vous l’indiquez dans votre rapport, ces
élections se sont déroulées pacifiquement dans l’ensemble, et ont
permis
de
constater
un
élargissement
significatif
de
l’espace
démocratique au Cambodge. La crise politique et les violences qui s’en
sont suivies ont toutefois été un sujet de vive inquiétude. Nous avons
marqué notre préoccupation et appelé au dialogue entre les parties. La
France rappelle également son attachement à la liberté d’expression et
de manifestation pacifique, et au rôle indispensable de la société civile
dans le développement politique et économique d’un pays.
Par ailleurs, nous nous félicitons de l’accord conclu entre le parti
gouvernemental et l’opposition cambodgienne en juillet dernier. Il
appartient désormais aux acteurs politiques cambodgiens de travailler
ensemble, de façon constructive, à sa mise en œuvre, et d’œuvrer en
faveur du développement démocratique, économique et social du pays.
Parallèlement,
vous
attirez
notre
attention
sur
le
manque
de
transparence dans l’élaboration de trois lois fondamentales relatives à
l’appareil judiciaire. L’adoption de dispositions restrictives pourrait en
effet nuire à l’exercice des droits de l’Homme ; nous restons par
conséquents vigilants à l’égard des projets de loi en cours.
La France soutient votre recommandation concernant l’établissement
d’une institution nationale indépendante en charge des droits de
l’Homme, conforme aux Principes de Paris.
Enfin, la France est attachée au travail de justice effectué par le TKR et
souhaite qu'il puisse mener sa mission jusqu’à son terme. Le verdict
rendu le 7 août à l’encontre de Nuon Chea et Khieu Samphan, deux
dirigeants khmers rouges, a mis fin à une longue attente pour les
familles des victimes et le peuple cambodgien, et constitué une nouvelle
étape sur la voie de la justice et de la lutte contre l’impunité.
Dans tous ces domaines, l’expertise du Haut-Commissariat aux droits de
l’Homme est indispensable et la France encourage le gouvernement à
poursuivre sa coopération étroite avec son bureau au Cambodge.
Je vous remercie./.

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