Forum de partenariat économique algéro

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Forum de partenariat économique algéro
Forum de partenariat économique algéro-français : La « marque France » et la course contre
la montre d’Alger
Écrit par Anis Allik
Une quarantaine d’entreprises françaises de divers secteurs d’activité sont aujourd’hui à
Alger. Elles prennent part au forum organisé par Ubifrance, agence et fer de lance du
commerce extérieur français, avec le concours du ministère algérien de l’Industrie, de la PME
et de la Promotion de l’investissement,
sur le partenariat économique algéro-français.
D’autres acteurs et opérateurs sont associés à l’évènement. Parmi eux, on relève la présence
de l’Agence pour le développement de la PME (ANDPME), des organisations patronales,
comme le FCE, la CAP et la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci), sans
compter l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), ainsi que d’autres
intervenants du champ entrepreneurial en Algérie et en France.
Leur rendez-vous d’aujourd’hui et de demain est le deuxième du genre, après celui tenu en
juin 2011 à Alger, alors que la France et ses portefeuilles économiques étaient gérés par le
gouvernement de droite de Nicolas Sarkozy.
Le haut personnel qui avait fait à l’époque le déplacement dans notre pays sera donc - pour
des raisons politiques et d’alternance françaises - absent des discussions qui débutent
aujourd’hui entre les institutionnels et les opérateurs algériens et français. Même Jean-Pierre
Raffarin, qui ne semble pourtant pas avoir abandonné sa casquette de « Monsieur Algérie »
pour la régulation économique avec l’Algérie, ne sera pas de la partie. Aux commandes, cette
fois-ci, Mme Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur du gouvernement socialiste de
François Hollande, qui aura, avec le ministre algérien de l’Industrie, de la PME et de la
Promotion de l’investissement, Cherif Rahmani, la charge symbolique d’inaugurer le forum.
Les deux personnalités française et algérienne sont théoriquement inscrites dans la logique
ouverte par le forum de juin de 2011, qui avait donné un coup d’accélérateur aux échanges
économiques et d’entreprise algéro-français par la levée du contentieux relatif au cimentier
Lafarge et la mise en route du projet de l’usine Renault, dont on attend le premier véhicule de
type Symbol vers l’automne 2014.
En réalité, ils se revoient aujourd’hui à Alger dans le cadre d’une nouvelle séquence
inaugurée en décembre 2012 par le président François Hollande lors de sa visite historique en
Algérie.
Nouvelle séquence
Depuis cette date, l’un des documents de référence se rapporte dans le domaine de l’entreprise
à « la déclaration sur les partenariats industriels productifs » qui sert de base au lancement des
travaux du premier Comité mixte économique franco-algérien, selon ce qui a été annoncé
depuis quelques jours par Ubifrance. A ce sujet, les deux parties vont, d’après nos sources,
devoir se pencher sur les « dossiers en cours » dans les filières phares par lesquelles se
distingue aujourd’hui la présence économique française en Algérie : automobile, pharmacie,
pétrochimie, agro-industrie… Une opportunité politique pour Mme Nicole Bricq, très engagée
sur le dossier « Algérie » en raison de son importance pour le commerce extérieur français, et
pour le réseau très sensible dans l’Hexagone de la PME, de renouveler cet engagement.
Car il est toujours bon, pour elle, de défendre la « marque France » en ce temps de crise
politique et économique aiguë que traverse son pays. Une occasion aussi pour son homologue
algérien, M. Rahmani, d’insister, comme en avril dernier, sur la résolution de son
gouvernement « d’assainir le climat des affaires » et la nécessité angoissante pour l’Algérie de
relancer son outil productif et d’accueillir un investissement générateur d’emplois et assurant
un transfert de savoir-faire.
De nouveaux contrats en vue ? Difficile d’anticiper sur ce point, car parmi les entreprises
importantes participant au forum d’aujourd’hui, nombreuses sont celles qui sont déjà
présentes sur le marché algérien et y développent des projets ambitieux. Les autres sont des
PME qui sont pour l’instant à la recherche de débouchés pour leurs produits, ce qui indique
que si contrats il y aura, ils porteront essentiellement sur la vente de produits et de solutions
aux entreprises algériennes qui en ont besoin.
Pour rappel, Mme Nicole Bricq – qui visitera aussi le Salon de l’environnement et de l’eau
« Pollutec » d’Oran – sera accompagnée lors de son déplacement par Marie-Anne Cantin,
récemment nommée par la ministre fédératrice de l’offre française à l’international en matière
de produits et d’équipements agroalimentaires et agricoles. Toutefois, cela n’exclut pas la
possibilité de signature d’accords de création de projets mixtes par les PME algériennes et
françaises présentes aux travaux du forum.

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