Comment va l`Afrique

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Comment va l`Afrique
TMC, c’est aussi vingt ans d’expérience dans des entreprises de toutes cultures et sur tous les
continents, ça ne s’invente pas !
Comment va l’Afrique ?
La corruption endémique, les autocrates qui grillent et ensevelissent des
générations entières, les ravages du sida, la menace d’ébola, l’invasion ou la
colonisation chinoise, les dégâts de l’autre colonisation, l’obscurantisme et le
foisonnement nébuleux et affairiste des religions, le manque d’infrastructures, la
malnutrition, le fanatisme, l’attrait pour l’escalade de la violence, le terrorisme,
la jalousie et l’art de la déstabilisation du porteur d’eau et tout ce qui peut
compléter le tableau africain habituel sont bien là pour nous suggérer une
réponse, elle aussi habituelle. Et, dans ce cadre, entreprendre de nier ou de
masquer tout ou partie du tableau, reviendrait simplement à ajouter à celui-ci
une touche de validation. Car, il s’agirait alors, à proprement parler, de
s’imposer une cécité devant une réalité qui gâche, fâche et date.
Une fois le mal constaté, le diagnostic ébauché, les ravages identifiés ou
projetés, on coule naturellement à la négative. La messe est dite et les experts en
afro pessimisme peuvent, à ce stade de l’analyse, réclamer leur dû. L’Afrique va
mal, et l’autre ajouterait « c’est normal ».
En réaction à cette sentence à l’accent tant réducteur que définitif, un
brin arrogant et tout juste fataliste, une attitude de plus en plus observée,
affirmée et quelques fois assumée s’affiche désormais: l’afro centrisme. Celui-ci
a tendance- et c’est de bonne guerre- à regarder le monde dans le seul juda
africain et pour ainsi dire exclusivement de l’endroit où veut ou peut se trouver
l’observateur. Présenter les choses conformément à sa seule subjectivité. Mais,
ceci, en fait, n’est ni grave, ni nouveau, ni spécial à l’Afrique. C’est même la
caractéristique constante de toute velléité centriste. Ce qui est gênant et
franchement sidérant, au delà de l’enfermement de l’esprit, des excès et du
gâchis d’énergie de tout centrisme, c’est le fait que, sous la coupe de l’afro
centrisme, on place systématiquement les forces de l’Afrique dans les seules et
abondantes richesses du sous-sol. Et ce raccourci aussi faux qu’inutile veut que
la croissance économique des pays africains y trouve automatiquement sa
majeure explication. Ainsi, pourrait-on remarquer que si l’afro pessimisme a
porté haut le cynisme, l’afro centrisme pécherait par son mimétisme simpliste.
Et simpliste ne dit pas non nocif.
Qu’en est-il vraiment ?
A l’instar du reste du monde et peut-être plus, à certains égards, l’Afrique
est entrée dans une dynamique qui échappe à toutes les fantasmagories sus
évoquées, renvoyant du coup les experts nombreux et mal renouvelés à revoir
leur copie, et ce, de fond en comble.
Total Management Consulting, 20 ans d’écoute, d’action et de coopération. La réussite de nos
clients, la seule cause de notre pérennité.
TMC, c’est aussi vingt ans d’expérience dans des entreprises de toutes cultures et sur tous les
continents, ça ne s’invente pas !
Qu’est ce qui a changé ?
On pense ce que l’on veut du président rwandais et de son pays ou de ses
méthodes de gouverner, mais, on est tout de même obligé de reconnaître que ce
qui fait la performance du moteur d’un pays ce ne sont pas les seules ressources
du sous-sol, ni les grandes étendues territoriales, ni la plus grande façade
maritime. Ces richesses incontestables- qui ont leur importance lorsqu’elles sont
associées au potentiel humain- et que l’on situe sous nos pieds, sont
insuffisantes et plus encore limitées et en définitive non renouvelables, pour la
plupart. Vouloir les aligner comme les déterminantes susceptibles de soutenir la
croissance économique africaine est, au mieux un défaut d’observation et traduit
dans cette hypothèse une légèreté blâmable, au pire un vieux fantasme qui, en
l’espèce, trahit les préjugés profonds et nocifs à l’égard d’un continent qui
regorge d’un potentiel humain inestimable.
L’Afrique a pris conscience de sa vraie richesse, celle qui donne aux
autres leur caractère relatif. Et c’est la grande nouvelle. Qu’on ne s’y méprenne,
cette prise de conscience irréversible qui est concomitamment l’expression et le
substrat du changement, dicte les mots et les faits, ouvre et étend l’horizon et
fournit désormais des réponses à bien de questions dont la nôtre. Le Rwanda,
dans ce continent, comme, du reste, la Suisse en Europe, et Singapour en Asie, a
pour principale matière première la matière grise, la très abondante ressource
humaine. Et c’est d’abord celle-ci qui explique les qualificatifs associés à son
économie. L’exemple particulièrement dynamique de ce pays - qui a connu des
drames épouvantables lui ayant soustrait une part importante de son potentielest reproduit et lisible sur tout le continent à des degrés divers. Bien sûr, cela va
de soi, celui qui, d’Afrique ou d’ailleurs, est équipé de lunettes en bois opaques
et a conservé de lustrés clichés capturés par Adam, dispose du droit d’en faire
usage. Mais ceci n’a plus beaucoup d’effet, du moins pour une génération qui
n’entend plus avoir à choisir entre le statut sacrificiel d’éternelle victime, le
statut d’éternel apprenti et le rôle définitif de proie facile livrée aux crocs des
prédateurs de tous bords.
Tout n’est pas au vert, comme ce n’est d’ailleurs le cas nulle part dans le
monde. Cependant, un nombre de points significatifs inscrivent désormais et
durablement le continent dans une démarche nouvelle pour une perspective plus
ouverte. Parmi ceux-ci, on peut citer
- la constitution de grands groupes régionaux désignés à tort et par vilaine
habitude sous l’appellation de « sous région ».
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clients, la seule cause de notre pérennité.
TMC, c’est aussi vingt ans d’expérience dans des entreprises de toutes cultures et sur tous les
continents, ça ne s’invente pas !
Les grandes régions, entités culturelles, géographiques, politiques et historiques
sont des cadres, creusets d’un potentiel pluriel. C’est le cas de celles que
couvrent la CEMAC et la CEDEAO dont l’une des vocations est de favoriser,
en l’harmonisant, l’émergence d’un marché intra régional important par une
réelle intégration économique et aussi par la mise en relief et en lecture d’une
très riche culture peu ou mal connue.
-L’unité monétaire, une expérience réussie et pluri décennale.
-De grands ensembles linguistiques.
-Une population jeune et avide de savoir.
-Une proportion croissante de la population fortement qualifiée.
-Le développement et la diversification des partenariats économiques et
politiques.
-L’émergence d’une génération décomplexée dans les affaires et la politique.
-L’appropriation et la maîtrise des nouvelles technologies.
-L’implication permanente progressive, voire accélérée d’une diaspora cultivée
et relativement riche.
Fait nouveau, selon une étude de Jocana partners, 72% des diplômés
africains des grandes écoles occidentales souhaitent revenir travailler en Afrique.
Plus encore, 82% des cadres et professions libérales, hors mis, pour le moment,
les médecins, sont prêts à aller créer leur entreprise ou à transférer leurs
compétences sur le continent.
- Autre réalité mal connue et sous-estimée, l’Afrique regorge de prospects et
d’entreprises peu endettées.
Entre 2000 et 2010, les fameuses ressources naturelles n’ont contribué que d’un
tiers à la croissance du continent. Et le nombre d’entreprises réalisant un chiffre
d’affaires supérieur à 1.2 milliards de Dollars a dépassé la barre de 260 en 2014,
celles réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions de Dollars ont,
quant à elles, dépassé la barre de 600 au cours de la même année.
Pour connaitre cette performance réelle et incontestable,
les entreprises africaines bénéficient- elles de quelques
faveurs ?
D’une étude réalisée par le cabinet conseil Roland Berger en 2012 pour le
G20, il ressort que le coût du capital ici est calculé sur la base d’un taux de nonrecouvrement de 15%, alors que celui-ci est en réalité de 8%. Cette mauvaise
estimation volontaire ou non, à elle seule, représente un manque à gagner de
près de 10 milliard de dollars de recettes annuelles. On a pris la fâcheuse
habitude de gonfler en Afrique le risque qui est beaucoup plus fort ailleurs. Une
pratique qui est tout sauf un avantage pour les entrepreneurs. Bien au contraire.
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clients, la seule cause de notre pérennité.
TMC, c’est aussi vingt ans d’expérience dans des entreprises de toutes cultures et sur tous les
continents, ça ne s’invente pas !
C’est tout de même aux USA et en Europe que l’on compte une proportion plus
élevée de défaut de paiement de crédits et de faillites. En Afrique, les entreprises
ne jouent pas sur l’endettement. Ici, il n’y a pas de risque d’effet de levier. Aux
USA, American Airlines a fait lourdement faillite, mais, il vole encore. Et des
cas similaires, on en dénombre en masse.
Sans rapport, si on veut, avec ce qui vient d’être dit, un grand expert
bienveillant prodigue un conseil en faveur d’un industriel africain en ces
termes : « Monsieur, vous devriez vous méfier des investissements douteux,
ceux des Chinois et autres Qataris notamment ». « Très bien Monsieur l’expert,
reprit l’homme d’affaires, j’admire votre compétence et la polyvalence dont elle
est assortie. De fait, vous êtes capable de mettre au point dans votre pays et pour
vos clients une organisation qui attire, accueille et fixe les investisseurs
étrangers Chinois et Qataris en tête et vous disposez de manière magistrale d’un
savoir-faire
absolument éloquent en matière d’évitement des mêmes
investisseurs pour l’Afrique dont moi. Est-ce ce que vous appelez, dans votre
jargon, la diversification ? » « Non répondit l’expert, c’est plutôt une question
d’adaptation situationnelle ». « D’accord, Monsieur l’expert, conclut l’industriel,
j’ai bien assimilé votre conseil dont je vous remercie, croyez-moi si vous voulez,
j’en ferai bon usage. Pour avancer, il faut s’adapter aux changements et regarder
l’incertitude comme une source d’opportunités.» Y a-t-il mieux pour élargir
l’horizon ?
Alors, comment va l’Afrique ?
Jacques Nkoa Betené, Directeur du cabinet TMC
Total Management Consulting, 20 ans d’écoute, d’action et de coopération. La réussite de nos
clients, la seule cause de notre pérennité.

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