rapport annuel 2014

Transcription

rapport annuel 2014
RAPPORT ANNUEL
2014
RAPPORT ANNUEL
2014
MOT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
4
PROFIL DE LA SOCIÉTÉ
6
CHIFFRES CLÉS FINANCIERS
12
RAPPORT D’ACTIVITÉS
24
INVESTISSEMENTS
84
RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES 92
COMPTES ANNUELS
104
ANNEXES
112
4
MOT DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION
L’année des extrêmes : 2014 restera gravée comme l’année de projets extra­
­ordinairement petits à prodigieusement grands ; de projets que nous avons
dû terminer dans des délais records aux chantiers les plus vastes ; de ­projets
très simples à extrêmement complexes.
En Égypte, nous avons creusé un deuxième canal de Suez en à peine
10 mois. Dans le nord-ouest de l’Australie, nous avons appliqué les t­ ech­ni­ques
les plus récentes pour protéger les installations GNL ­immer­gées. Nous
avons surmonté les difficultés rencontrées au P
­ anama et avons pu ainsi
relancer le projet d’écluses. Plus près de chez nous, nous avons construit
l’un des plus importants chaînons ­manquants de notre réseau routier, à
savoir l’A11 entre Bruges et Knokke.
Il y a une dizaine d’années, les Palm Islands à Dubai représentaient un
­projet pharaonique. Le chantier de Dubai a été à la fois extrême et c­ omplexe.
Cependant, une seule et même équipe a réussi à mener à bien l’ensemble
des travaux. A l’heure actuelle, nous travaillons s­ imultanément sur une
­dizaine de projets extrêmes, chacun d’eux ayant son propre ­degré de diffi­
culté. Tandis que nous n’étions appelés auparavant que pour des travaux
standard d’approfondissement et de dragage d’entre­tien, plus aucun de nos
projets actuels ne peut être qualifié comme tel. Nous agrandissons des
ports, faisons de la poldérisation, posons des fondations pour des é
­ oliennes,
installons des câbles entre la côte et des plateformes en mer... Ces m
­ issions
requièrent de l’inventivité, de la créativité, des outils de pointe et une évalua­
tion minutieuse des risques.
En outre, le contexte économique dans lequel nous réalisons ces projets fait
surgir des défis de taille. En tant qu’entreprise internationale, nous suivons
la tendance mondiale : 85 % de notre chiffre d’affaires provient de l’étranger.
Le ralentissement de la croissance et la crise qui touchent de nombreux
pays tendent à favoriser les marchés privés au détriment des marchés
RAPPORT ANNUEL 2014
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­publics. Les investissements substantiels se font de plus en plus rares.
Celles-ci peuvent ainsi s’échanger leurs connaissances quotidiennement.
­Cependant, nous constatons une augmentation des d
­ emandes de projets
Nos concepteurs collaborent étroitement avec les collaborateurs présents
« clé sur porte » ou EPC (Engineering, P
­ rocurement and Construction). Ceux-
sur le terrain. L’interaction directe ­encourage également la flexibilité.
ci peuvent prendre des formes différentes : il peut s’agir de projets en D
­ esign
and Build ou en Design, Build, Finance, Maintain and Operate ­(DBFMO),
Depuis de nombreuses années, Jan De Nul est une entreprise jeune et dyna­
dans le cadre desquels nous nous occu­pons à la fois de la conception, du
mique, et cela restera le cas : la moyenne d’âge de nos collègues est en effet
financement et des services d’entretien.
de 36 ans. Les jeunes ingénieurs que nous avons engagés il y a cinq ans ont
entre-temps acquis une grande expérience. Ils évoluent en permanence et
La réponse que nous pouvons offrir à cette époque exigeante est la flexi­
peuvent s’occuper de projets de plus en plus complexes. Bref, ils sont prêts
bilité. Une flexibilité que nous tâchons d’améliorer depuis plusieurs ­années,
à faire face à l’avenir.
sans pour autant négliger la solidité et la qualité.
Ce que cet avenir nous réserve reste encore vague. Le gaz va-t-il prendre le
Les investissements réalisés dans notre flotte – dans le cadre d’un
dessus sur le pétrole ? Ou allons-nous bientôt devoir uniquement dépendre
­programme que nous avons introduit en 2007 – nous ont permis d’anticiper
de l’énergie éolienne ? Grâce à la diversification de son portefeuille, compre­
l’évolution du marché. En disposant de nouveaux navires dotés de techno­
nant de l’expérience en travaux offshore, dragage, ­travaux environnemen­
logies de pointe, nous pouvons exécuter aujourd’hui des projets complexes
taux, poldérisations et travaux de génie civil, Jan De Nul saura toujours tirer
qui nous semblaient autrefois irréalisables. Et ce n’est pas tout : nous p
­ ouvons
son épingle du jeu. La complexité grandissante des projets joue également
nous-mêmes créer une offre et proposer des ­réponses à des questions qui
en notre faveur.
n’avaient encore jamais été posées. En investissant dans des navires, en
adaptant nos navires existants et en concevant des navires répondant aux
Ce rapport annuel vous présente nos chiffres. Vous constaterez que nous
besoins des clients, nous produisons une offre et encourageons la ­formulation
arrivons à garder le cap et ce, même dans un contexte difficile. Dans ce
de projets qui étaient autrefois inconcevables. Les missions de ­poldérisation
rapport, vous découvrirez les projets que nous avons pris réalisés, les tech­
à grande échelle, dans le cadre desquelles nous gagnons des étendues de
niques que nous avons utilisées, et de quelle manière notre entreprise se
sable sur une grande profondeur ou distance, ne sont réalisables qu’avec
consacre à la croissance, à la qualité et à la cohérence dans un esprit
l’utilisation de nouveaux navires de pompage imposants et performants.
­durable et passionné.
Dès lors, nous pouvons aider des pays tels que le Vietnam à affronter les
défis d’une nouvelle économie.
Nous sommes persuadés que cette situation perdurera. Avec notre a
­ mbi­­tion
et notre soif d’innovation, nous souhaitons à nouveau faire mieux l’année
En partageant l‘expérience horizontalement et en recherchant des s­ yner­gies
prochaine. Nous sommes d’ors et déjà impatients de vous présenter un
en matière de connaissances, nos équipes s’améliorent sans cesse. Dans
nouveau bilan d’ici un an.
nos bureaux, la division civile se trouve juste à côté de la division maritime.
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PROFIL DE LA SOCIÉTÉ
RAPPORT ANNUEL 2014
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TRAVAUX DE DRAGAGE ET MARITIMES
ACTIVITÉS OFFSHORE POUR LES MARCHÉS DU
PÉTROLE, DU GAZ ET DE L’ÉNERGIE ­RENOUVELABLE
Depuis plus de 60 ans, Jan De Nul Group exécute différents projets
Jan De Nul Group propose des services spécialisés d’installation
internationaux de dragage et de poldérisation de A à Z : conception
de structures sous-marines pour les marchés du pétrole, du gaz et
de projets, construction et entretien de ports, approfondissement
de l’énergie renouvelable. Le groupe prend en charge non ­seulement
de canaux, remblaiement de plages et protection d’estrans, dragage
la préparation du fond de la mer et le creusage de tranchées pour
dans les conditions les plus variées. Ces activités de dragage font
l’installation des structures, mais aussi la stabilisation et le ballas­
souvent partie d’un projet global d’infrastructure portuaire, que le
tage de celles-ci. Qu’il s’agisse d’installa­tion en mer de pipelines,
client confie à une seule partie. En réunissant les différentes acti­
de câbles, d’ombilicaux ou de fondations de plateformes, Jan De Nul
vités au sein de son groupe, Jan De Nul Group peut gérer seul de
Group s’occupe de tout. De plus, Jan De Nul Group installe lui-
tels projets à grande échelle et les mener à bien dans les délais de
même les câbles et ombilicaux pour ces trois marchés offshore.
construction imposés.
Les services sont toujours proposés en fonction du client et sur
(Voir aussi Rapport d’activités – Travaux de dragage et maritimes).
base d’un contrat « clé sur porte »..
(Voir aussi Rapport d’activités – Activités offshore pour les marchés du
­pétrole, du gaz et de l’énergie renouvelable).
RAPPORT ANNUEL 2014
Le marché sur lequel nous sommes actifs est en pleine ­évolution.
Nous approfondissons toujours des ports et nous remblayons
des terres, mais maintenant les clients nous demandent plutôt
de résoudre leurs problèmes. De cette manière, ils veulent ­éviter
les dépassements de budget et des projets plus complexes de­
viennent possibles. Nous travaillons toutefois toujours dans le
prolongement de notre activité stratégique : l’ingénierie m
­ aritime,
le génie civil et l’assainissement. Parfois, un maillon est absent
dans la solution proposée et nous développons et construisons
des installations spécifiques ou nous imaginons de nouvelles
méthodes d’exécution. Cela nous offre également de plus en
plus de possibilités de vente croisée. Par exemple, il est impor­
tant que les clients qui s’adressent à nous pour des travaux de
dragage sachent que nous pouvons également nous charger de
traiter les boues polluées.
“ICI, LES LIGNES
DE COMMUNICATION
SONT TRÈS COURTES”
MIEKE FORDEYN
DIRECTEUR DIVISION INTERNATIONALE
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Cette évolution a des conséquences pour la flotte : nos vaisseaux sont conçus
avec suffisamment de capacité et de puissance pour permettre ­d’importantes
adaptations fonctionnelles. Par exemple, nos déverseurs de roches sont
équipés d’une table tournante pour l’installation de câbles et une grue à
compensateur de houle. Si une modification laisse supposer un potentiel
commercial suffisant, il est parfois plus intéressant de construire un ­nouveau
navire. Une drague à désagrégateur est actuellement en cours de construc­
tion avec des fonctionnalités qui n’existent pas encore. La moitié de notre
flotte a moins de 10 ans et est donc équipée des dernières technologies nous
permettant de réduire les coûts et les incidences environnementales.
Le partage de la connaissance représente aussi un défi. Nous attachons en
effet énormément d’importance à une bonne communication et à la bonne
formation de nos collaborateurs sur le chantier. Chaque année, nous réunis­
sons des capitaines, surintendants et chefs ce projet pour des journées de
formation spécifiques. Lors de ces évènements, l’expérience et la connais­
sance sont échangées tous azimuts. Il est courant que dans une grande
entreprise, on risque de créer des îlots. Pas chez Jan De Nul. Ici, les lignes
de communication sont très courtes.”
“NOUS TRAVAILLONS TOUJOURS
DANS LE PROLONGEMENT DE
NOTRE ACTIVITÉ STRATÉGIQUE”
RAPPORT ANNUEL 2014
TRAVAUX CIVILS
TRAVAUX ENVIRONNEMENTAUX
ET DÉVELOPPEMENT BROWNFIELD
Au sein de sa division civile, Jan De Nul Group s’occupe de projets
En extrayant des sédiments pollués ou en excavant des terres pol­
complexes. Le groupe propose aux clients une prestation globale
luées, Jan De Nul Group est souvent confronté à des thèmes envi­
sur mesure. Du projet à l’exécution des travaux, toutes les activités
ronnementaux spécifiques. À la fin des années 1990, le groupe a
clés sont réalisées par des ingénieurs et avec le matériel du groupe,
décidé de reprendre l’éco-entreprise Envisan afin de développer en
qu’il s’agisse de bâtiments, de tunnels, de ponts, de voirie, d’écluses,
interne les connaissances nécessaires autour de cette thématique.
d’installations d’assainissement de l’eau, de systèmes d’égouts ou
Envisan est spécialisée dans l­’assainissement des sols et des eaux
de conduites. De plus, la société est un acteur important dans le
souterraines, le dragage environnemental, le traitement des sédi­
domaine des grands projets en PPP. Cette approche, combinée à
ments, ainsi que la gestion des déchets et des matières premières
une expertise technique et une expérience de plusieurs années, a
de remplacement. Les activités environnementales de Jan De Nul
hissé Jan De Nul Group au rang d’une des meilleures références
Group se sont fortement diversifiées depuis lors. Au vu de l’impor­
belges en matière de génie civil.
tance croissante du développement Brownfield (l’assainissement
(Voir aussi Rapport d’activités – Travaux civils)
et la transformation de sites historiquement pollués en terrains
d’entreprise ou en complexes d’habitations), la division environne­
mentale s’est récemment agrandie à la suite de la reprise de PSR
Brownfield Developers.
(Voir aussi Rapport d’activités – Travaux environnementaux et ­développement
Brownfield)
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CHIFFRES
CLÉS FINANCIERS
RAPPORT ANNUEL 2014
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PRINCIPAUX CHIFFRES FINANCIERS
En 2014, le Jan De Nul Group a réalisé, pour la quatrième fois consécutive, un chiffre d’affaires dépassant
les 2 milliards d’euros. La marge EBITDA est restée supérieure à 20 %.
Le groupe doit principalement sa stabilité à sa présence dans de nouveaux segments de marché, aux très
bonnes performances de ses diverses divisions et au programme d’investissement lancé il y a quelques
années, grâce auquel l’entreprise dispose aujourd’hui d’une flotte flexible et ultramoderne.
Les rapports clés du bilan ont connu une évolution positive, avec une solvabilité importante de 54 % et des
liquidités encore renforcées. Pour la première fois depuis l’introduction du programme d’investissement en
2007, le groupe ne présente à nouveau plus aucune dette nette, avec une trésorerie affichant une ­situation
confortable de 693 millions d’euros.
Toutefois, en raison de la conjoncture plus difficile sur le marché mondial, le carnet de commandes a
légèrement régressé en 2014.
Bredene-Zeebruges : Rechargement de la plage et des dunes à Bredene, Belgique
RAPPORT ANNUEL 2014
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COMPTE DE RÉSULTAT
BILAN ET RAPPORTS CLÉS
Fort d’un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards d’euros chaque année
En 2014, le profil de bilan du Jan De Nul Group s’est encore renforcé. En
­depuis 2011, le groupe raffermit encore sa position à la tête du secteur. La
dépit des conditions actuelles du marché, le groupe a atteint une solvabilité
flexibilité géographique du groupe et sa présence sur de nouveaux marchés,
de 54 % fin 2014. Par ailleurs, le groupe continue d’investir, finançant quasi
associées aux investissements consentis ces dernières années, sont à la
exclusivement cet actif immobilisé par des fonds propres. Du reste, l’actif
base de ce résultat.
immobilisé est constitué à plus de 80 % de navires.
En 2014, l’EBITDA a enregistré un léger recul : 419 millions d’euros, contre
Le groupe ne présente plus aucune dette nette et affiche, fin 2014, une
550 millions d’euros en 2013. Néanmoins, la marge EBITDA est demeurée
­trésorerie de 693 millions d’euros. Ceci entraîne une certaine flexibilité et
supérieure à 20 %, comme c’est le cas depuis plus de 10 ans d’affilée main­
ouvre la porte à d’autres investissements futurs.
tenant. Grâce à la politique no dividend du Jan De Nul Group, la trésorerie
est entièrement mise à disposition pour être utilisée au sein de l’entreprise,
Du fait des surcoûts endossés dans le projet d’écluses de Panama, le
notamment afin de financer d’autres investissements et, de manière auxi­
groupe a constitué d’importantes provisions en 2013. En 2014, ces p
­ rovisions
liaire, pour réduire le taux d’endettement net.
ont pu être progressivement réduites, grâce au bon déroulement des opé­
rations et au fait que les travaux sont achevés à plus de 90 %. En outre, le
Les profits nets sont passés de 123 millions d’euros en 2013 à 145 millions
consortium GUpC, qui construit les écluses, a gagné une première action en
d’euros en 2014.
justice, pour un montant de 233 millions de dollars américains.
Le bilan doit sa solidité aux belles marges de profit que le groupe a ­réalisées,
associées à une réserve intégrale des bénéfices. Le bilan ne contient ­aucune
survaleur et présente un actif incorporel minime. La rubrique Usines et
­Machines s’élève à 1,9 milliard d’euros fin 2014, en partie à cause de la
­livraison de la nouvelle grue flottante Gian Lorenzo Bernini.
Le rapport actuel se renforce, passant de 1,47 fin 2013 à 1,58 fin 2014.
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ANALYSE DU
CHIFFRE D’AFFAIRES
EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES ET DE L’EBITDA
Dans la conjoncture économique actuelle difficile, le chiffre d’affaires de
plus de 2 milliards d’euros réalisé constitue une performance appréciable
qui montre bien la force et la solidité du Jan De Nul Group. Cette ­performance
repose notamment sur la flexibilité géographique du groupe, sa présence
sur de nouveaux marchés et les très bonnes performances de ses divisions
offshore et génie civil, combinées aux investissements consentis ces der­
nières années. Le Jan De Nul Group confirme ainsi sa position au sommet
du secteur.
Les amortissements égalent pratiquement le chiffre élevé de 2013, vu que
le pic du programme d’investissement a été atteint. Le bénéfice net est en
hausse, passant de 123 millions d’euros en 2013 à 145 millions d’euros en
2014.
(montants en millions d’euros)
2014
Chiffre d’affaires
2043
Résultat brut
419
Résultat brut après amortissement
162
Résultat net
145
Trésorerie de fonctionnement
352
Consolidation de la ‘Digue des Alliés’ et
travaux de rechargement à Dunkerque, France
RAPPORT ANNUEL 2014
CHIFFRE D’AFFAIRES PAR ACTIVITÉ
En 2014, le chiffre d’affaires se répartit comme suit : 23 % de
génie civil, 3 % d’opérations environnementales, 74 % de travaux
de dragage et offshore. Par rapport à 2013, cette répartition reste
stabile. Quant aux travaux maritimes et de dragage, ils restent
l’activité de base du Jan De Nul Group.
2014
23%
GÉNIE CIVIL
3%
ENVIRONNEMENT
74%
DRAGAGE ET
OFFSHORE
17
18
2014
2014
9,48%
AFRIQUE
16,08%
ASIE ET MOYEN-ORIENT
22,07%
AUSTRALIE
32,60%
EUROPE
19,77%
AMÉRIQUE LATINE
RAPPORT ANNUEL 2014
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RÉPARTITION RÉGIONALE DU CHIFFRE D’AFFAIRES
Stabilité et expansion sont et restent les mots clés caractérisant la r­ épartition
géographique du chiffre d’affaires du Jan De Nul Group.
La principale région du groupe en 2014 a été l’Europe, qui a représenté près
de 33 % du chiffre d’affaires. Ce résultat est dû aux excellentes ­performances
de la division génie civil Europe du Jan De Nul Group et à une forte augmen­
tation des activités offshore du groupe dans la mer du Nord.
Après l’Europe vient l’Australie, avec une part de 22 % du chiffre d’affaires.
La croissance de cette part par rapport à 2013 s’explique par différentes
missions offshore ainsi que par l’aménagement d’une piste d’atterrissage
supplémentaire dans l’aéroport de Brisbane.
L’Amérique latine représente 20 % du chiffre d’affaires. Cette partie du monde
poursuit ses investissements dans une nouvelle infrastructure portuaire en
vue de soutenir et stimuler la croissance économique. En termes de ­volume,
les projets sont toutefois généralement plus petits en Amérique latine qu’en
Asie ou en Australie.
Viennent ensuite l’Asie et le Moyen-Orient, avec 16 % du chiffre d’affaires,
principalement grâce au projet de poldérisation au Vietnam.
Le poids de l’Afrique dans le chiffre d’affaires a sérieusement augmenté en
raison d’une série de projets d’envergure, dont l’extension du port de ­Takoradi
au Ghana. Si, en 2013, les activités sur le continent africain ne constituaient
que 2 % du chiffre d’affaires, en 2014, cette part est passée à 9 %.
Projet de poldérisation pour la construction d’une nouvelle piste
d’atterrissage parallèlle à l’aéroport de Brisbane, Australie
20
“En 2000, le marché du dragage a connu une croissance expo­
nentielle, de 4 à 10 - 11 milliards. 40 % de ce marché est toute­
fois fermé : la Chine et l’Amérique, par exemple, n’autorisent
aucune entreprise autre que chinoise et américaine à sou­
missionner. Nous sommes donc actifs sur un marché dont le
chiffre d’affaires atteint 6 à 7 milliards – un petit marché.
La croissance attendue il y a cinq ans des pays BRIC ne s’est
pas poursuivie. La croissance ralentit en Chine, et à son tour
cela a un impact sur l’Australie. Les fluctuations des prix pétro­
liers aussi constituent un frein sur les grands projets dans
notre secteur.
Et pourtant, nous avons maintenu un chiffre d’affaires et un
rendement stables en 2014. Le trafic reste important ; on in­
vestit toujours dans les ports. Nous voyons également ­émerger
de nouveaux projects de remblai et de conquête de territoire
sur la mer. Et les investissements dans notre flotte nous ont
permis d’assumer des projets en tout genre de façon très
flexible.
“NOUS DEVONS AVOIR
UN ÉTALAGE REMPLI
DE GÂTEAU ET DE PAIN.”
PAUL LIEVENS
DIRECTEUR FINANCIER
RAPPORT ANNUEL 2014
Nos chiffres sont simples à résumer : 2/2/2. 2 milliards de
Nous voulons maintenir cette stratégie. Nous poursuivons
chiffre d’affaires, 2 milliards d’actifs fixes, 2 milliards de capi­
notre diversification et la croissance dans nos créneaux, sans
taux propres. On dit que les dragueurs gagnent beaucoup
nous éloigner trop de nos activités principales. Notre devise
d’argent, mais une grande partie du capital représente des
est « Cordonnier, à ton ouvrage ». Il n’est pas non plus q
­ uestion
investissements en vaisseaux.
de croissance par le biais d’acquisitions mais d’une croissance
China Inc.
organique, à partir de nos propres forces.
Que pensons-nous des Chinois ? Qu’une chose soit claire : on
Cette absence de croissance sur le marché mondial signifie­-t-
ne peut pas ignorer un concurrent. Les Chinois ont un marché
elle que nous devons faire des économies ? Nous ne croyons
domestique énorme, représentant plus de 3 milliards, dans un
pas beaucoup en la compression des coûts. De temps en temps,
environnement d’état. Ils apprennent le métier et s’aventurent
il faut bien secouer une vieille structure, mais il faut quand
de plus en plus sur le marché libre. Au niveau technologique,
même faire attention à ne pas trop couper avec ces ­économies.
ils ne sont pas encore compétitifs, mais chaque expérience est
Il faut conserver suffisamment d’énergie pour regarder en de­
une nouvelle expérience. Leur qualité s’améliore. Maintenant,
hors ainsi que l’espace pour expérimenter.
ils commandent aussi des navires aux Pays-Bas et ils e
­ xécutent
des projets en Europe.
La première fois que j’ai rencontré Jan Pieter De Nul, il m’a
surpris : “Je suis comme le boulanger”, dit-il. “Si je ne cuis pas
Ils avaient le monopole pendant un certain temps en Afrique :
de pain, je ne vends pas de pain. Je dois avoir un étalage ­rempli
on les appréciait parce qu’ils pouvaient préfinancer des projets
de gâteaux et de pains”. En investissant en technologie et en
de grande envergure. Maintenant, on voit ce monopole ­diminuer,
navires, nous créons une offre, et nous créons des projets qui
parce que leur croissance ralentit et ils ont donc besoin de
n’étaient pas possibles. Avant, le remblaiement à une distance
moins de minerais. Mais cette tendance peut s’inverser d’un
de 8 kilomètres était impossible. De nos jours, grâce aux
jour à l’autre.
pompes plus puissantes et aux navires plus grands, c’est
Cordonnier
­devenu réalité. Ainsi, on crée une alternative qui devient plus
intéressante économiquement que le transport terrestre. Le
Au niveau des navires, de la productivité et du savoir-faire nous
fait que nous soyons les premiers à développer certaines tech­
ne craignons actuellement pas les Chinois. Nos navires sont à
niques crée des possibilités. Parfois, il faut créer la réponse,
la pointe du marché. Nous investissons énormément dans la
puis partir à la recherche de la question.”
formation de nos collaborateurs.
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CARNET DE COMMANDES
Comparé à 2013, le carnet de commandes total englobant toutes les ­activités
La division civile a également connu une belle année. En 2014, deux impor­
a été légèrement moins rempli. Il s’est refermé sur un montant de 2,7 mil­
tants projets d’infrastructure l’ont occupée : la construction d’un tunnel sur
liards d’euros, et ce, du fait de la conjoncture économique difficile qui incite
le parcours de la R11 à Deurne et l’aménagement de l’autoroute A11 entre
les clients du monde entier à reporter temporairement les grands investis­
Bruges et Westkapelle. Ce dernier projet constitue l’un des six « chaînons
sements ou à ne les réaliser qu’en partie.
manquants » du réseau routier flamand et le projet de voirie le plus impor­
tant de DBFM (Design-Build-Finance-Maintain) à ce jour en Flandre. Ce p
­ rojet
Les commandes en cours de la division dragage présentent à nouveau une
est exécuté par le consortium ‘Via Brugge’, un partenariat public-privé
grande diversité : de travaux portuaires d’approfondissement et d’entretien
(PPP). La période de construction doit s’étendre sur 3,5 ans. Les travaux de
au développement de ports entièrement neufs, de grands clients des
construction ont débuté fin 2013, et un an plus tard, la progression des tra­
­domaines pétrolier et gazier à des acteurs miniers, de sociétés portuaires
vaux affiche déjà une nette avance sur le planning.
publiques à de nouvelles entreprises privées.
Notre division environnementale est un acteur primordial sur le marché
Le plus grand projet de dragage du Jan De Nul Group en 2014 a démarré à
belge. Le projet AMORAS, dans le port d’Anvers, demeure une référence
l’automne en Egypte. Pas moins de sept dragues à désagrégateur du Jan
d’importance dans ce domaine. Cette division s’exporte également de plus
De Nul Group vont contribuer à la réalisation, en un délai de moins d’un an,
en plus, entre autres dans le cadre de chantiers combinant dragage et
du nouveau canal de Suez. La réception du nouveau canal est prévue en
assainisse­ment comme en Norvège, ou pour des projets d’assainissement
août 2015.
sur site, comme en France.
La division offshore est présente dans le monde entier et, vu la flotte en
expansion continue, stratégiquement étalée sur le plan géographique. P
­ armi
les activités offshores du Jan De Nul Group, citons le dragage de fonds
­marins en vue de la pose de pipe-lines et structures sous-marines, l’instal­
lation précise de roches sur le fond marin aux fins de stabilisation, leur
ballastage et leur recouvrement. De plus, le Jan De Nul Group pose égale­
ment lui-même des câbles et conduites ombilicales. La division offshore du
groupe occupe une place sans cesse plus prépondérante sur ce marché en
pleine croissance. Par de nouveaux investissements consentis en 2014, le
Jan De Nul Group a encore renforcé son emprise sur ce marché, ­notamment
grâce au succès de ses projets achevés.
RAPPORT ANNUEL 2014
Aménagement de la nouvelle autoroute A11 entre Bruges et Westkapelle, Belgique
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RAPPORT D’ACTIVITÉS
RAPPORT ANNUEL 2014
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TRAVAUX DE
DRAGAGE ET MARITIMES
BENELUX
Après une grave tempête le long des côtes de la mer de Nord le 6 décembre
Dans les ports d’Ostende et de Zeebruges, la drague suceuse à élindes traî­
2013, les plages entre Dunkerque et l’embouchure de l’Escaut occidental
nantes Alexander von Humboldt, la grue flottante Gian Lorenzo Bernini et le
ont subi une importante perte de sable. En janvier 2014, Jan De Nul Group
DN97 ont continué leurs activités dans le cadre du contrat en cours d’entre­
a été contacté pour procéder à un réensablement d’urgence dans la région
tien portuaire. A Nieuport, la drague suceuse à élindes traînantes Pinta et la
de Bredene, qui a été la plus gravement touchée. Sur une distance de
drague à désagrégateur Hendrik Geeraert, de même que les chalands à
10 km, la drague suceuse à élindes traînantes Bartolomeu Dias a dû rétablir
coque ouvrante Geelvinck et Nijptangh ont entretenu le port.
le niveau de sécurité de la plage et des dunes à une v­ itesse record. Pour
extraire les 400 000 m³ de sable nécessaires, une canalisation sous-marine
Dans le port de Gand, le DN126, assisté du Hitachi1200, a dévasé l’entrée du
d’un kilomètre et demi a été immergée devant la côte de Bredene.
Grand dock pendant l’été (88 000 m³). Les boues de dragage ont ­ensuite été
transportées via les eaux fluviales vers le centre de traitement des terres de
À Middelkerke et à Ostende, Jan De Nul Group a réalisé des travaux de
­rechargement de plage qui s’inscrivent dans le projet des Baies f­lamandes
sa filiale Envisan, active dans le domaine de l’environnement.
du gouvernement belge. À la suite du rechargement des plages belges, Jan
Perspectives
De Nul Group a également mené à bien, en automne, deux projets de ren­
En 2014, un nouveau contrat quinquennal d’entretien de l’Escaut ­occidental
forcement des côtes néerlandaises. Au total, le Bartolomeu Dias a ­pompé
et de l’Escaut maritime a été attribué au partenariat temporairedont fait
environ 900 000 m³ sur une distance de 5 km, sur la plage près de Cadzand,
partie Jan De Nul Group. Les travaux de dragage ont débuté en janvier 2015.
depuis la réserve naturelle du Zwin.
À cette fin, le groupe mobilise à temps plein la drague suceuse à élindes
Nombreux travaux dans les ports
traînantes Sebastiano Caboto. Ce navire convient parfaitement pour ces
­travaux de par sa faible profondeur et sa grande capacité de chargement. Le
Alors que la drague suceuse à élindes traînantes Bartolomeu Dias a e
­ ntassé
Sebastiano Caboto sera également déployé dans les docks du port d’Anvers,
du sable sur le littoral, d’autres navires du groupe sont intervenus à d’autres
sa maniabilité étant un atout fondamental sur ces eaux fortement emprun­
endroits de la côte belge. La drague suceuse à élindes traînantes Pinta a
tées par les navires.
réalisé un rechargement d’estran de 350 000 m³ à Mariakerke. Dans le port
de Zeebruges, la drague à désagrégateur Vesalius a enlevé 800 000 m³ du
dock Albert II. Les boues de dragage ont ensuite été projetées pour former
un puits d’érosion le long de la digue portuaire o
­ ccidentale.
RAPPORT ANNUEL 2014
27
Dans le port d’Anvers, la drague à désagrégateur
Leonardo da Vinci a effectué des travaux de
dragage en automne devant l’écluse de Deur­
ganckdok. Le volume dragué de 1 300 000 m³ a
été projeté sur des terrains portuaires situés à
proximité pour être stocké et utilisé par la suite
lors des travaux d’achèvement de l’écluse.
Construction de la nouvelle écluse du dock Deurganck à Anvers, Belgique
28
EUROPE
En Europe, Jan De Nul Group a connu un développement favorable de d
­ ivers
projets. En Turquie, les travaux de dragage ont permis la construction d’un
terminal de conteneurs dans le port de Yarimca. Dans le bassin méditerra­
néen, la drague à désagrégateur Niccolò Machiavelli et les deux chalands à
coque ouvrante Pinta et Boussole ont approfondi le terminal de conteneurs
Malta Freeport de Malte.
Plus au nord, la drague suceuse à élindes traînantes Taccola s’est ­occupée
pendant une grande partie de l’année, comme les années précédentes, de
l’entretien des chenaux en direction des ports allemands de ­Bremerhaven
et d’Emden. À Hambourg, les dragues suceuses à élindes traînantes
Alexander von Humboldt et Bartolomeu Dias ont été déployées sur deux
chan­tiers de dragage différents.
En 2014, Jan De Nul Group est aussi resté fortement présent sur le m
­ arché
français du dragage. Dans le sud-ouest de la France, la drague suceuse à
élindes traînantes Gerardus Mercator s’est occupée d’une nouvelle phase
des travaux de dragage pour la création d’un chenal dans l’embouchure de
la Gironde. Plus en amont, la drague suceuse à élindes traînantes Pinta a
effectué une petite campagne d’entretien dans la même rivière. Dans le
nord de la France, à Duinkerke plus précisément, la drague suceuse à
élindes traînantes Bartolomeu Dias a renforcé la plage en déversant environ
1 million de m³ de sable.
Compte tenu de l’adjudication de deux contrats importants en 2014, de la
poldérisation de 39 ha dans le port extérieur de Cherbourg et de la con­
struc­tion d’un nouveau port de ferry à Calais, Jan De Nul Group assoit sa
présence sur le marché français pour les prochaines années.
Travaux de dragage et de poldérisation en
vue de l’extension du port de Yarimca, Turquie
RAPPORT ANNUEL 2014
29
30
GHANA
RAPPORT ANNUEL 2014
Jan De Nul Group exécute actuellement un important contrat de génie civil
maritime dans le port de Takoradi, le plus ancien port de haute mer du G
­ hana.
31
AFRIQUE
Jan De Nul y construit un tout nouveau bassin portuaire sur une période de
La drague autonome à désagrégateur Leonardo da Vinci a enlevé
trois ans. Ce projet en design and build comprend le prolonge­ment de 1,1 kilo­
700 000 m³ de matériaux durs dans le port de Dakar au Sénégal.
mètre du brise-lame existant, l’approfondissement du port à -16 m et la
La profondeur de dragage du canal d’accès et du bassin p
­ ortuaire
construction d’un nouveau mur de quai de 300 m de long et de 16 m de pro­
a été approfondie de deux mètres pour atteindre -13 m. La même
fondeur. Jan De Nul Group a fait la différence lors de l’adjudi­cation en propo­
drague à désagrégateur a également été utilisée en 2014 au
sant au client une approche multidisciplinaire avec une solution globale.
Congo pour l’agrandissement vers l’est du port de Pointe-Noire.
Les travaux d’enrochement en vue du prolongement du brise-lame ont
Au Maroc, Jan De Nul Group a mené à bien deux campagnes de
­débuté fin 2013 et se sont achevés en septembre 2014. Pendant cette p
­ ériode,
dragage. Dans le port de Tanger, la drague à désagrégateur
plus de 2 millions de tonnes de pierres ont été installées par des tombereaux,
­Niccolò Machiavelli a effectué des travaux de dragage en vue de
des grues à câble et des pelles excavatrices.
la construction du mur de quai de Tanger Med. Et à Tan Tan, le
deuxième port le plus au sud du Maroc, les dragues suceuses à
En parallèle, Jan De Nul Group a entamé les préparations et les m
­ obilisations
élindes traînantes Pinta et De Bougainville ont entretenu le fond
en vue de la phase suivante du projet. La drague à désagrégateur Niccolò
du port.
Machiavelli est arrivée en janvier 2015 à Takoradi. Le navire y drague du l­ imon
et du grès.
Entre février et juin 2014, la drague suceuse à élindes traînantes
De Lapérouse a effectué un dragage d’entretien à Douala au
La partie de génie civil maritime de ce contrat porte sur l’aménagement d’une
­Cameroun. Ces contrats d’entretien et d’approfondissement
infrastructure routière sur le brise-lame et la construction d’un mur de quai
s’inscrivent dans le cadre d’un contrat à long terme pour le
fait de blocs en béton. Les blocs sont préfabriqués sur place avec les maté­
compte des autorités portuaires.
riaux locaux, en collaboration avec la population locale. En 2015, les blocs
seront placés sur le fond marin préparé et la voie en béton sera i­nstallée sur
le brise-lame. Ce projet progresse dans les délais fixés. La fin est prévue pour
le début de l’année 2016.
Dix kilomètres à l’est de Takoradi, Jan De Nul Group a mené à bien un contrat
à Aboadze. Dans le cadre d’un contrat signé avec la société coréenne Posco,
qui y a installé des pipelines en vue de l’élargissement d’une centrale énergé­
tique locale, le groupe a creusé des tranchées sous-marines pour quatre
­pipelines. Les deux grues flottantes Mimar Sinan et Postnik Yakovlev ont été
déployées depuis l’Extrême-Orient pour ces travaux. Début 2015, la drague
suceuse à élindes traînantes De Lapérouse a rebouché les tranchées.
32
MOYEN-ORIENT
Dans le cadre d’un contrat avec DP World, Jan De Nul Group a approfondi
les nouveaux terminaux de conteneurs T3 et T4 de Dubai. En concluant ce
contrat, le groupe a consolidé ses bonnes relations avec l’un des plus im­
portants gestionnaires de port au monde, à savoir Dubai Ports.
À la demande du gouvernement libanais et des autorités portuaires liba­
naises, Jan De Nul Group a de nouveau réalisé avec succès des travaux de
dragage d’élargissement dans le port de Beyrouth.
Au Qatar, la drague à désagrégateur la plus puissante au monde J.F.J.
De Nul a mené à bien les travaux de dragage dans un nouveau port. Ce port
est la nouvelle base d’opérations du port à conteneurs de Doha et des forces
navales du Qatar . Le J.F.J. De Nul a dragué plus de 10 millions de m³ de
roches dures de la région du Qatar.
Travaux de dragage pour la nouvelle base
navale de la marine qatarie à Doha, Qatar
RAPPORT ANNUEL 2014
33
34
En Egypte, Jan De Nul Group a commencé une course contre la montre en
2014. En 10 mois de temps, il fallait draguer un nouveau canal à l’est du
Canal de Suez existant. Au pays des pyramides, on a l’habitude depuis
des millénaires des chantiers de construction qui s’élèvent vers le ciel,
mais cette fois-ci, il s’agissait d’aller en profondeur. Le projet de Suez est
l’histoire d’une organisation stricte, d’une bonne communication et d’une
improvisation intelligente.
Q
uand on prend le taxi pour aller du Caire à Ismaïlia, une
des trois grandes villes le long du Canal de Suez, le pay­
sage est aride pendant des kilomètres. Le delta du Nil
­verdoyant est remplacé par un désert jaune-ocre infini. Pas de
­pyramides à l’horizon, mais des postes de garde. Depuis le Prin­
temps Arabe, les contrôles sont renforcés. Derrière, l’artère bleue
s’écoule, reliant la Méditerranée et la Mer Rouge en traversant le
désert du Sinaï. Heureusement, nous avons tous les permis néces­
saires en poche, et nous pouvons passer.
“Il faut garder un profil bas,” nous confie Ruddy Vanrolleghem.
“Mais nous n’avons jamais vraiment eu de problèmes lors des
contrôles. Nous ne nous sommes jamais non plus vraiment sentis
menacés. C’est difficile, car toute la région est protégée par ­l’armée.
Le projet revêt une importance cruciale pour l’Egypte et son ­nouveau
gouvernement. Après le début des travaux, en novembre, le p
­ résident
al-Sisi est venu personnellement à bord d’un de nos navires.”
Le consortium dont Jan De Nul fait partie a pour mission de poser
un second canal le long d’un cinquième du canal d’une longueur de
163 kilomètres. Ainsi, les convois de navires pourront pour la
­première fois naviguer dans les deux sens sans attendre. À terme,
cela permettra de doubler le nombre de navires sur le canal. Le
contrat fut signé le 15 octobre 2014. Le 1er août 2015, le nouveau
canal doit être prêt et réceptionné par le client, Suez Canal A
­ uthority.
“CHAQUE JOUR
OÙ ON PEUT DRAGUER,
C’EST UN JOUR DE GAGNÉ.”
RAPPORT ANNUEL 2014
EGYPTE
À la mi-2014, 80 % du contrat d’aménagement d’un nouveau canal
de Suez en Égypte a été attribué à un consortium incluant Jan
De Nul Group. L’Égypte a décidé de dédoubler le canal actuel en
en creusant un nouveau. Les convois de navires, qui ne peuvent
actuelle­ment transiter que dans une seule direction, pourront dé­
sormais passer dans les deux sens sans interruption.
Pour ce projet, Jan De Nul Group a mobilisé sept dragues à désa­
grégateur, dont quatre sont ses machines les plus puissantes. La
première drague à désagrégateur est arrivée en novembre et a im­
médiatement été utilisée. Plus de 500 collaborateurs de Jan De Nul
Group seront mobilisés dans le cadre de ce p rojet historique. Les
travaux doivent être achevés en août 2015. Une fois qu’ils seront
terminés, il s’agira incontestablement du plus important travail
­jamais effectué par des dragues à désagrégateur sur une durée de
moins d’un an.
35
36
Le 6 août, la cérémonie d’inauguration officielle aura lieu en
présence des chefs de gouvernement qui descendront de tous
les coins du monde sur Ismaïlia. Cela veut dire qu’en 10 mois
de temps, il faudra draguer 194 millions de mètres cubes. Ce
projet prestigieux est un véritable tour de force.
“En novembre, c’était le branle-bas de combat ”, raconte ­Ruddy
Vanrolleghem. “Les dragues à désagrégateur et les navires
porteurs devaient être mobilisés le plus vite possible de tous
les coins du monde. À un certain moment, notre drague à
désa­grégateur Fernão de Magelhães était arrivée, mais son
conduit flottant pour pouvoir pomper n’y était pas. Un des par­
tenaires, NMDC, pouvait prêter un conduit, mais il avait un
diamètre de 750 mm, et il nous fallait 900 mm. Dans un atelier
local, nous avons fait fabriquer les adaptateurs nécessaires.
Chez Jan De Nul, on en a l’habitude : il arrive souvent que nous
devions être créatifs face aux défis. Deux semaines plus tard,
notre propre conduit est arrivé, mais le travail déjà effectué
était très important. Chaque jour où l’on peut draguer, c’est un
jour de gagné. Surtout dans ce projet-ci.”
En plus de la flotte et du matériel, la main-d’œuvre aussi a dû
être mobilisée de partout dans le monde. Nicolas Baert a
­commencé chez Jan De Nul Group il y a cinq ans, comme ingé­
NICOLAS BAERT
nieur nouvellement sorti de l’université. Quand le contrat a été
WORKS MANAGER
signé en Egypte avec Suez Canal Authority, Nicolas b
­ ouclait un
NEW SUEZ CANAL PROJECT
autre projet en Australie.
“J’ai fait un bond quand Ruddy m’a appelé.” Nicolas ne pouvait
pas cacher son enthousiasme. “Bien entendu, c’était un peu
intimidant de s’aventurer dans un tel projet ambitieux, mais
j’avais hâte d’entreprendre un nouveau projet, différent. Et
RUDDY VANROLLEGHEM
DIRECTEUR DE PROJECT
NEW SUEZ CANAL PROJECT
RAPPORT ANNUEL 2014
c’était vraiment différent ! Au début, j’ai dû m’adapter à la vie
ment et simplement aux équipes, de façon à ne surtout pas
sur les navires dortoirs, éparpillés le long des trois kilomètres
commettre d’erreurs, et à tout exécuter en sécurité. Une fois
de la zone du chantier. Le grand avantage de ces pontons,
les problèmes de communication résolus, les Egyptiens se
c’est qu’on ne perd pas des heures en navettes le matin et le
sont révélés des travailleurs acharnés.”
soir, entre le canal et l’hôtel. En soi, dormir sur un navire
“Il y a bien entendu quelques différences culturelles dont nous
­dortoir n’est rien de neuf pour moi, car je l’avais déjà fait en
tenons compte ”, ajoute Ruddy. “Ainsi, nous adaptons l’heure de
Irak. On se trouve toutefois un peu plus coupé du monde. Mais
nos réunions le vendredi en fonction de la prière du vendredi.
il s’agit bien entendu de travail, et pour cela, les navires dor­
Et au cours du dernier mois avant la réception, c’est le r­ amadan,
toirs sont fantastiques.”
ce qui nécessitera quelques adaptations également. Heureuse­
“C’est fantastique de pouvoir travailler avec des jeunes m
­ otivés
ment, nous sommes bien dans les délais, et tout se déroulera
comme Nicolas ”, raconte Ruddy Vanrolleghem. “Le projet de
bien.”
Suez est ambitieux en raison du délai très court, mais d’autre
part, il est idéal pour eux, car le planning est très strict et clair.
Cela leur donne une prise. Quand un tel projet tourne comme
sur des roulettes, rien ne l’arrête.”
Actuellement, le consortium pompe 1,2 millions de mètres
cubes par jour dans les zones de remblai à l’est et à l’ouest du
nouveau canal. C’est comme si on rehaussait un terrain de foot­
­ball de 200 mètres en une journée. C’est uniquement possible
grâce à une bonne collaboration avec les Egyptiens et les
autres partenaires.
“J’ai déjà appris énormément ici,” dit Nicolas. “Par exemple,
quand on est vraiment fort occupé, il vaut mieux une réunion
en trop que trop peu. C’est la seule façon d’être sûr que les
ordres passent correctement. Au début, on a dû expliquer tout
dans les moindres détails aux travailleurs locaux, étant donné
qu’ils étaient souvent nouveaux dans le monde du dragage.
Heureusement, nos safety officers locaux connaissent l’anglais
et l’arabe, et ils ont pu transmettre nos instructions claire­
LES HÉROS DE SUEZ:
J.F.J. De Nul, 27 240 kW (2003)
Fernão de Magelhães, 23 520 kW (2011)
Zheng He, 23 520 kW (2010)
Ibn Battuta, 23 520 kW (2010)
Leonardo da Vinci, 20 260 kW (1985)
Hondius, 8330 kW (2007)
Kaerius, 8330 kW (2007)
37
38
OCÉANIE
En 2014, Jan De Nul Group a consolidé ses activités en Australie. L’aménagement de
360 hectares de nouveau terrain pour la deuxième piste d’atterrissage de l’aéroport de
Brisbane a pu se faire rapidement grâce aux bonnes performances de la drague suceuse
à élindes traînantes Charles Darwin. Le navire a dû pomper du sable sur des distances de
3,6 à 7,6 kilomètres à travers une conduite terrestre sans utiliser des pompes booster
supplémentaires. Très peu de navires peuvent effectuer de telles prestations. Grâce à un
contrôle minutieux et permanent de la conduite et la prévention totale de fuites, les travaux
de projection ont pu être achevés avant le délai imparti, à la grande satisfaction du client.
Pour la troisième année consécutive, Jan De Nul Group était présent à Port Hedland, le
plus grand port d’exportation de minerai de fer du monde. La drague suceuse à élindes
traînantes Sebastiano Caboto a effectué un dragage d’entretien à la demande des autorités
portuaires, ainsi que des travaux de dragage et de projection pour la construction de l’em­
barcadère AP5 à la demande de Fortescue Metals Group (FMG). En menant à bien cette
dernière mission, Jan De Nul Group a renforcé une collaboration fructueuse de longues
années avec FMG.
RAPPORT ANNUEL 2014
Jan De Nul Group s’est montré particulièrement innovant en ce qui concerne le système
d’amarrage du Charles Darwin sur le projet de remblaiement à Brisbane. D’après le contrat, la
drague suceuse à élindes traînantes devait pouvoir accoster l’embarcadère. Le système d
­ ynamic
positioning et des ancres ne pouvaient pas être utilisés. Par conséquent, l’équipe de Jan De Nul
a choisi de recourir au dispositif d’aspiration Moor Masters de Cavotec afin de tirer le navire de
70 000 tonnes jusqu’à l’embarcadère sans devoir utiliser des cordes d’amarrage. Grâce à ce
système, le navire a pu être amarré au quai très rapidement, en toute sécurité et en évitant le
risque lié aux manipulations humaines des cordes d’amarrage.
Cette innovation a permis à Jan De Nul Group d’être nominé en automne 2014 pour le Trends
Business Tour Award, une initiative de l’hebdomadaire flamand Trends qui met en avant les
entreprises se distinguant par leur innovation, leur créativité et leur dynamisme.
39
40
ASIE
Dans la province vietnamienne de Ha Tinh, la flotte
du Jan De Nul Group a réalisé avec succès les
­derniers travaux de dragage et de projection pour
Formosa Corporation. Le nouveau bassin portuaire
et le canal d’accès de huit kilomètres ont été remis
au client.
Aux Philippines, la drague suceuse à élindes traî­
nantes Juan Sebastián de Elcano a effectué des tra­
vaux d’entretien dans le bassin tournant et le canal
d’accès de cinq kilomètres du port de Manille. En
Indonésie, les dragues suceuses à élindes ­traînantes
Leiv Eiriksson et Cristóbal Colón ont poursuivi, dans le
cadre de deux campagnes distinctes, les travaux
de projection pour l’aménagement de l’île 2B de
260 hectares devant la côte de Pantai Indah Kapuk,
un projet qui fait partie d’un programme de protec­
tion des côtes dans la baie de Jakarta.
Le long de la côte occidentale de Taiwan, Jan De Nul
Group a exécuté deux projets de dragage au moyen
dernière a effectué des travaux d’entretien dans le
TURKMÉNISTAN
canal d’accès de 24 mètres de profondeur. Dans le
En 2014, Jan De Nul Group a décroché son tout premier projet
de la drague suceuse à élindes traînantes Juan
­Sebastián de Elcano. Dans le port de Mailiao, cette
port de Kaohsiung, le navire était chargé de l’entre­
tien du bassin tournant, du creusage d’une tranchée
en vue de l’installation de caissons et enfin, de tra­
vaux de projection qui s’inscrivent dans le cadre d’un
programme d’élargissement portuaire plus impor­
tant.
au Turkménistan. Du fait de son emplacement, ce projet consti­
tuait un véritable défi au niveau logistique. L’équipe de Jan De Nul
Group va approfondir et agrandir le bassin portuaire. À l’issue
des travaux, le port maritime international de Turkmenbashi
deviendra le centre logistique reliant l’Europe à l’Asie. En ­menant
à bien le projet Reviving the Silk Road (Réactiver la route la soie),
le gouvernement du Turkménistan entend constituer une nou­
velle base solide pour le développement durable et la relance
économique de la région.
RAPPORT ANNUEL 2014
Les ports autour de la Mer Caspienne représentaient un territoire inexploité pour
Jan De Nul. Jusqu’à ce que l’équipe sous la direction de l’Area Director pour l’Asie
Philippe Hutse ait mis pied à terre en Turkménistan. Les travaux d’expansion du
port de Turkmenbachy constituent un beau premier projet, et en outre, il débloque
plusieurs options vers les pays voisins ; Azerbaïdjan, Russie, Kazakhstan… Une fois
en Mer Caspienne, il vaut mieux pour Jan De Nul Group d’y rester un moment, car
c’est tout une épopée pour y arriver. La seule route d’accès navigable passe par la
Volga, et là, on est livré aux caprices de Mère Nature. Une expédition en l’an 2015.
L
a Mer Caspienne est un bassin endoréique : il ne s’écoule pas
d’une mer ou un océan. En fait, il ne s’agit pas d’une mer,
mais du plus grand lac au monde. En 2006 déjà, ­Philippe
Hutse avait établi les premiers contacts avec le ­Turkménistan.
Maintenant qu’une commande a été remportée, il s’agissait d’ache­
miner physiquement un navire de Jan De Nul Group sur place.
Ce véritable calvaire a commencé en Méditerranée, par le ­Bosphore
en Turquie, puis au travers de la Mer de Marmara vers la Mer Noire.
Ensuite, cela s’est poursuivi par traversée de la Mer d’Azov jusqu’à
l’embouchure du Don. Et c’est là que la véritable aventure a com­
mencé, par le complexe des canaux Volga-Don.
“Pour commencer, ce complexe de canaux est très limité au niveau
dimensions ”, explique Philippe Hutse. “Les vaisseaux de Jan De Nul
sont pratiquement tous trop grands. Voilà pourquoi nous avons
mobilisé la drague à désagrégateur Vesalius, mais pas avant d’avoir
démonté sa grue mobile. En effet, à plusieurs endroits, le canal
Volga-Don est non seulement limité en profondeur et en largeur,
mais également en hauteur, car les écluses ont des portes du
dix-huitième siècle. D’un point de vue esthétique, c’est très joli, mais
heureusement, nous avons eu la présence d’esprit de ­démonter la
grue en Belgique.”
41
42
Le contrat avec le client a été signé en juillet 2014. Cela offrait à Jan De Nul
Group une période de mobilisation limitée, car le canal Volga-Don gèle en
hiver. Il faut être passé pour novembre, sinon il faut attendre jusqu’au mois
d’avril. Hutse et son équipe sont parvenus à partir de Belgique en ­septembre
déjà, mais même alors, le climat a essayé de jouer les trouble-fêtes.
“En été, le niveau d’eau baisse, et les canaux n’ont pas partout la même
profondeur. À un certain moment, nous avons dû arrêter le convoi pendant
quelques jours, en attendant qu’il y ait de nouveau assez d’eau dans le
­complexe de canaux. Le temps, c’est de l’argent, mais dans ce cas-ci, nous
devions aussi veiller à ne pas nous laisser rattraper par le gel. Je n’ai jamais
tant espéré qu’il pleuve. Deux jours après avoir laissé le canal Volga-Don
derrière nous, il a commencé à geler.”
Quand le Vesalius est arrivé à Turkmenbachy, le Project Manager Dennis
Veeckman est arrivé tout juste à temps sur place.
“Je venais d’un projet à Jakarta, en Indonésie, une ville de millions d
­ ’habitants
où les températures varient de 26 à 30 °C. Turkmenbachy, par contre, est un
gros bourg, où il fait plus de 40 degrés en été, mais où il faisait moins
12 quand je suis arrivé.” Outre l’acclimatation aux températures, l’équipe de
Jan De Nul Group a également dû s’habituer aux coutumes locales.
“On a dû obtenir de nombreux permis et licences ”, raconte Dennis. “J’ai
appris qu’au Turkménistan, on ne peut jamais avoir trop de cachets. Nous
PHILIPPE HUTSE
DIRECTEUR POUR LA RÉGION D’ASIE
RAPPORT ANNUEL 2014
“NOUS DEVONS ATTENDRE LA PLUIE,
MAIS ÊTRE PARTIS AVANT LE GEL.
PARFOIS, LA NATURE FIXE L’ORDRE DU JOUR.”
avons créé une succursale locale de Jan De Nul Group et nous avons dû
changer le pavillon du Vesalius et de nos bateaux de travail. Sinon, on n
­ ’aurait
même pas pu acheter de diesel. Ces bateaux naviguent donc actuellement
sous pavillon Turkmène.”
Comme dans de nombreux pays, au Turkménistan on n’obtient pas non plus
de permis de travail pour les expatriés si on n’engage pas un nombre mini­
mum de main-d’œuvre locale. Ce nombre est très élevé au Turkménistan.
“À la signature, c’était déjà sept Turkmènes pour trois étrangers, mais en
2015, le rapport changera encore. Alors, pour deux permis de travail, nous
devrons engager huit Turkmènes. Cela requiert tout de même une organisa­
tion et une créativité certaines pour employer tout ce monde de façon utile.”
Le dragage de l’accès au port de Turkmenbachy sera terminé d’ici fin 2015,
début 2016. Cela ne veut pas dire que Jan De Nul s’en ira de la Mer ­Caspienne.
Philippe Hutse espère en tout cas y rester : “Le parcours pour y arriver est
tellement complexe et coûteux qu’il faut un projet assez substantiel pour
pouvoir en supporter les coûts. Nous avons eu cette occasion, et nous en
avons profité. J’espère que nous serons présents plus longtemps dans cette
région. Nous savons qu’il y a un marché, et il s’agit donc de remporter
­plusieurs projets, pour permettre au Vesalius de rester le plus longtemps
possible. Alors, nous n’avons pas vécu cette épopée le long du canal Volga-­
Don pour rien.”
43
44
AMÉRIQUE
Amérique centrale et Caraïbes
En Amérique centrale, Jan De Nul Group a été présent aussi
bien sur le continent que dans la région des Caraïbes. Au
­Panama, la grue flottante Il Principe et les chalands à coque
­ouvrante Magellano et Verrazzano ont poursuivi l’approfondisse­
ment du cercle de virage et des docks du Manzanillo I­ nternational
­Terminal à Colon. Dans les villes mexicaines de Manzanillo et
de Guaymas, qui bordent l’Océan Pacifique, la drague suceuse à
élindes traînantes James Cook a effectué un dragage d’entre­
tien. Aux Bahamas, la drague à désagrégateur Niccoló ­Machiavelli
a creusé un canal d’accès vers un terminal destiné aux navires
de croisière sur l’île de Bimini. Environ 650 000 m³ de pierres
calcaires ont été extraits. Dans le cadre de ce contrat, l’équipe
de Jan De Nul Group s’est retrouvée face à un défi logistique,
compte tenu de tout le matériel qui devait être transporté sur
l’île et installé avec des moyens locaux très limités.
Amérique du Sud
Comme toujours, Jan De Nul Group a été très présent en Amé­
rique du Sud. Ce sont surtout les campagnes d’entretien qui ont
rempli le carnet de commandes du groupe.
Travaux de dragage dans le port d’Aguadulce, Colombie
RAPPORT ANNUEL 2014
45
En Colombie, le groupe a été aussi bien présent sur la côte occidentale
dans le port de Buenaventura que sur la côte orientale dans les ports de
Cartagena et de Barranquilla. Une flotte de cinq dragues a travaillé toute
l’année dans le port de Buenaventura. La drague suceuse à élindes traî­
nantes Filippo Brunelleschi et la drague à désagrégateur Hondius ont e
­ ffectué
des travaux d’approfondissement pour SPRBun, le terminal de conteneurs
le plus important du port. La grue flottante Il Principe et les chalands à
coque ouvrante Magellano et Verrazzano ont réalisé l’entretien du mur de
quai de Compas et de la zone environnante.
Le Filippo Brunelleschi a également été mobilisé pour deux campagnes
d’entretien dans le canal d’accès du port. De plus, la drague à désagréga­
teur Hondius a réalisé un dragage d’ouverture dans le canal d’accès pour
les autorités portuaires INVIAS.
À Carthagène des Indes, ce sont cinq dragues qui ont été mobilisées. Les
dragues suceuses à élindes traînantes Francesco di Giorgio et Pedro Alvárez
Cabral, la drague à désagrégateur Hondius et la grue flottante Il Principe ont
été déployées pour effectuer l’entretien et les dragage d’ouverture dans le
port de Mamonal. Il Principe a également réalisé des travaux de dragage
dans le terminal Compas, dans la baie de Carthagène des Indes. Et la
drague à désagrégateur Marco Polo a fait le voyage depuis Buenaventura
pour prêter assistance au Pedro Alvárez Cabral dans les travaux d’élargisse­
ment et d’approfondissement du chenal d’accès à la baie de Carthagène, un
projet local prestigieux dans la région de Boca Chica. En 2015, le Pedro
­Alvárez Cabral va exécuter la phase deux de ce projet, à savoir l’approfondisse­
ment du chenal d’accès à hauteur de Manzanillo.
Le duo Hondius et Pedro Alvárez Cabral a poursuivi ses activités à B
­ arranquilla,
à la demande de Cormagdalena, en vue d’approfondir les 22 premiers kilo­
mètres de la rivière Magdalena. Les autorités portuaires de Barranquilla
(SPRB) ont profité de la présence des deux navires pour faire éliminer de
petites quantités de roches au niveau de l’accès au port.
46
Travaux de dragage d’approfondissement
dans le port de Buenaventura, Colombie
RAPPORT ANNUEL 2014
47
Dans la ville brésilienne de São Luís, la drague suceuse à élindes traî­
Perspectives
nantes Galilei 2000 a entretenu les quatre terminaux TMPM et le James Cook
Jan De Nul Group est parvenu à ajouter quelques contrats avec l’Amérique
en a fait de même pour le client Vale dans le canal d’accès de Punta da
latine à son carnet de commandes de 2015 : dans le port argentin de ­Quequén,
Madeira.
le groupe va effectuer un dragage d’entretien, et au Chili, Jan De Nul Group
a obtenu le contrat de travaux de dragage dans le port d’Angamos pour
En Argentine, la société concessionnaire Hidrovia SA, à laquelle Jan De Nul
Belfi. Enfin, à la demande des autorités portuaires de Pointe-à-Pitre en
prend part, a effectué un dragage d’entretien avec les dragues suceuses à
Guadeloupe, la grue flottante Postnik Yakovlev et la drague suceuse à élindes
élindes traînantes Alvar Nuñez Cabeça de Vaca, Capitán Nuñez, James Ensor,
traînantes Pedro Alvárez Cabral vont approfondir le canal d’accès et le
Niña et Sanderus sur le Río Paraná et le Río de La Plata, sur une distance de
­bassin portuaire.
1400 kilomètres. L’Alvar Nuñez Cabeça de Vaca a également été mobilisé
pour l’entretien du Canal Sur et du Dock Sud dans la Province de Buenos
Aires. À Bahía Blanca plus au sud, le DN28 a réalisé des travaux de dragage
conformément à un contrat-cadre quinquennal d’entretien du port.
Jan De Nul Group a été appelé au Pérou pour effectuer le dragage du canal
d’accès et du bassin d’évitage dans le port de Salaverry. Les dragues
­suceuses à élindes traînantes Francesco di Giorgio et Filippo Brunelleschi ont
rétabli la profondeur dans le port, tandis qu’une drague à désagrégateur
louée a effectué le dragage le long du mur de quai. Le Filippo Brunelleschi a
ensuite été mobilisé à Melchorita pour y mener à bien la campagne d’entre­
tien dans le terminal LNG.
Le dernier pays d’Amérique du Sud dans lequel Jan De Nul Group a été actif
en 2014 est l’Uruguay. La drague suceuse à élindes traînantes Niña et la
drague à désagrégateur Marco Polo ont effectué un dragage dans le port de
Nueva Palmira et ont rehaussé les terrains en vue de l’élargissement du
terminal Navíos.
48
ACTIVITÉS OFFSHORE
POUR LES MARCHÉS DU
PÉTROLE, DU GAZ ET DE
L’ÉNERGIE RENOUVELABLE
DÉFIS EN AUSTRALIE
En 2014, le contrat offshore le plus important de Jan De Nul Group
concernait l’Australie, où une nouvelle plateforme offshore a dû
être installée dans le cadre du projet Wheatstone. La plateforme
repose sur des fondations en acier (steel gravity structure (SGS)).
Jan De Nul Group s’est vu confier la mission d’aménager une
couche de roche nivelée sur le fond marin, de ballaster la SGS et
d’installer une couche de roche de protection tout autour de la
SGS. Pour ces trois types de travaux, les ingénieurs de Jan De Nul
Group ont conçu des outils sur mesure à bord du navire à tuyau de
déversement Joseph Plateau.
Avec une surface au sol de 104,4 m sur 76,5 m et une hauteur de
100 m, le fond marin devait être parfaitement aplani pour offrir la
stabilité nécessaire à la structure SGS. À cette fin, Jan De Nul Group
a aménagé une couche de roche nivelée de 1 mètre d’épaisseur,
avec des tolérances strictes de 5 à 10 cm. Afin de pouvoir respecter
ces tolérances minimales, le groupe a conçu et construit une unité
de nivellement sous-marine et un sweep beam, tous deux montés
sur le remotely operated vehicule (ROV).
RAPPORT ANNUEL 2014
49
Travaux de protection contre l’érosion et installation de câbles
pour le project de démonstration Belwind d’Alstom, Belgique
50
Une structure spéciale a également été construite au-dessus de la SGS
pour que celle-ci puisse être ballastée. Jan De Nul Group a conçu un
­système ayant pour but de relier les compartiments de ballastage de la SGS
aux unités de ballastage à bord du navire. Cependant, des compartiments
présents dans la SGS peuvent entraver le processus de ballastage. C’est
pourquoi des tests ont été réalisés au préalable sur une échelle de 1:6 afin
de sélectionner le matériel de ballastage approprié. Ces tests devaient éga­
lement servir à révéler la méthode de remplissage la plus efficace. Pour
que les matériaux de ballastage puissent être pompés dans la SGS, un
­dispositif de malaxage et de pompage a été installé sur le pont arrière du
Joseph Plateau. Des tests préalables à taille réelle ont également été réali­
sés sur ce dispositif ainsi que sur les matériaux de ballastage.
Pour protéger la SGS contre l’action de la mer, Jan De Nul Group a dû
­aménager une couche de pierres et des matelas en béton tout autour de la
structure. Les pierres ont été déposées à l’aide d’un tuyau de déversement
et les matelas en béton ont été installés au niveau des tubes J. Une grue
dotée d’un compensateur de houle hydraulique a spécialement été montée
à bord du Joseph Plateau pour cette mission. Un ROV workclass a été utilisé
pour surveiller la pose correcte des matelas au fond de la mer.
Dans le cadre du projet Wheatstone en Australie, Jan De Nul Group a
­bouché en 2014 la tranchée que le groupe avait creusée en 2013 pour y
installer le pipeline Wheatstone. Au total, 1 million de m³ de sable et
500 000 tonnes de roches ont été déversés dans la tranchée. Pour mener à
bien ces travaux, Jan De Nul Group a mobilisé les dragues suceuses à élindes
traînantes Sebastiano Caboto et Vitus Bering, ainsi que les navires à tuyau de
déversement La Boudeuse et Joseph Plateau. Les pierres ont été achetées à
la carrière WA Limestone et ont été chargées à bord des navires à tuyau de
déversement à Dampier.
Peter De Pooter et Sven Cras constituent
l’exemple parfait des synergies naturelles
typiques de Jan De Nul Group. Deux
générations différentes, deux ­départements
différents, mais également deux personnes
qui travaillent la main dans la main. Peter a
49 ans et est senior project manager dans
la division offshore de Jan De Nul Group.
Sven a 29 ans et fait partie de l’équipe
Marine Environmental Department (MARED).
Pour le projet de lestage Wheatstone-­
Ballasting en Australie, ils ont allié leurs
talents complémentaires pour transformer
ce projet en véritable réussite.
RAPPORT ANNUEL 2014
PETER DE POOTER
CHEF OFFSHORE RENEWABLES
E
nviron 120 miles marins au large de Dampier, en Aus­
tralie occidentale, Chevron voulait installer une n
­ ouvelle
plate-forme gazière, la Plate-forme Wheatstone. Cette
région côtière est caractérisée par un écosystème particulière­
ment divers avec du corail, des tortues, des baleines à bosse.
Outre cette nature magnifique, la région est également connue
pour ses cyclones tropicaux, avec des vents allant jusqu’à
250 kilomètres par heure.
Lors de la pose de la plate-forme, on a bien entendu dû tenir
compte de toutes ces conditions. Avant de pouvoir poser la
plate-forme, Jan De Nul Group a posé une couche de roches
de fondation avec grande précision.
Ensuite, l’équipe du projet de Peter De Pooter a rempli les
­piliers de la plate-forme avec du minerai de fer lourd. Cela
comportait toutefois des risques.
“Ainsi, on craignait que, pendant le remplissage, une concentra­
tion excessive de particules fines de minerai de fer se ­dégagerait
le long des ouvertures d’eau,” explique Peter. “Nous voulions
absolument prévenir la formation et le dépôt d’un gros nuage
de poussière grise dans un écosystème tellement fragile. Voilà
pourquoi nous avons mis en place un programme test avec
MARED pour calculer l’incidence et pour la limiter au m
­ inimum
absolu.”
SVEN CRAS
INGÉNIEUR DE PROJET
OFFSHORE RENEWABLES
51
52
“SI ÇA N’EXISTE PAS ENCORE,
NOUS L’INVENTONS.”
“Le projet de lestage de Wheatstone représentait un défi important,” e
­ xplique
couche de roches par le ROV, nous avons même pu poser la couche de roch
Sven de l’équipe MARED, “parce que la législation environnementale aus­
es de fondation avec une plus grande précision que requise. Bien entendu,
tralienne est tellement stricte. Mais au sein de Jan De Nul Group aussi, nous
nous avons testé le tout de façon détaillée, tant à terre que sous eau.
estimons que l’environnement est très important. Chevron voulait m
­ élanger
un produit avec le minerai de fer, comme protection contre la corrosion
Les équipes de projet de Jan De Nul Group sont souvent réassemblées par
­interne de la plate-forme, mais nous l’avons déconseillé. Le p
­ roduit en soi
projet. Cela nécessite chaque fois une période d’adaptation, mais tout le
était particulièrement toxique, avec un impact potentiel sur l’environne­
monde recommence aussi avec l’esprit frais et dispos, laissant suffisam­
ment. Finalement, le produit n’a pas été appliqué. ”
ment de place pour des idées innovatrices.
“Nous travaillons aussi avec beaucoup de jeunes,” raconte Peter, “et cela
Peter ajoute : “En tant que Jan De Nul Group, nous sommes connus pour
constitue une plus-value énorme. On remarque qu’ils sont moins liés aux
notre approche proactive dans les situations problématiques. Le client trouve
solutions du passé et qu’ils osent penser plus loin. Et si en plus on peut
notre approche flexible et apprécie le fait que nous proposions des s­ olutions.
travailler au-delà de son propre service avec d’autres départements, comme
En outre, nos clients savent que nous ne reculons pas devant le défi de dé­
MARED dans ce cas-ci, cela représente une plus-value supplémentaire
velopper de nouvelles méthodes.”
pour l’équipe du projet.”
Dans le cadre du Wheatstone Ballasting Project, nous avons développé et
“Dans ce projet, je faisais partie du département environnement,” raconte
appliqué plusieurs nouvelles techniques. En soi, la pose d’une couche de
Sven, “mais je savais parfaitement ce que le département ingénierie faisait,
roches de fondation sous l’eau n’est rien de neuf pour Jan De Nul Group.
et vice-versa. Tout le monde propose des idées différentes, on les regroupe,
Mais pour ce projet, on a dû poser la couche de fondation à une profondeur
et on en ressort une solution.”
de 70 mètres, avec une précision de 50 millimètres. Peter explique que,
pour cela, de nouveaux outils ont été développés.
Pour Jan De Nul Group, le projet Wheatstone-Ballasting Project sera ­achevé
en 2015, et Sven et Peter seront de nouveau occupés ailleurs. Sven a même
“Le premier, c’était l’installation d’un faisceau balayant sur le ROV de notre
changé de service, et maintenant il travaille avec Peter dans le nou­veau
vaisseau d’enrochement Joseph Plateau. En combinaison avec un outil de
département Offshore Renewables. La meilleure preuve qu’il n’existe pas
nivellement, un outil avec une barre de nivellement qui peut être tirée sur la
de murs entre les différentes divisions chez Jan De Nul Group.
RAPPORT ANNUEL 2014
53
Gisement de gaz Wheatsone : Travaux d’enrochement, de ballastage et de
protection contre l’érosion auteur de la plateforme de Wheatstone, Australie
54
Installation de câbles sous-marins
entre Ras Laffan et l’île de Halul, Qatar
RAPPORT ANNUEL 2014
55
INVENTIVITÉ AILLEURS DANS LE MONDE
Au Qatar, le navire d’installation de câbles Willem de Vlamingh a posé avec
Le client Pemex n’ayant pas pu achever à temps certaines plateformes
succès le premier des deux câbles à haute tension de 132 kV entre Ras
­pétrolières, Jan De Nul Group n’a pas été en mesure de raccorder toutes les
Laffan et l’île de Halul. Dans le cadre de ce contrat, Jan De Nul Group s’est
extrémités de câbles. Celles-ci ont dès lors été avec précaution temporaire­
vu confier l’ensemble de l’étude, l’installation et le tirage des deux e
­ xtrémités
ment enfouies dans le fond marin, en attendant le raccordement à la plate­
du câble sur le rivage. Sur une distance totale de 100 km, le câble a dû
forme. Début 2015, toutes les plateformes de Pemex ont été réceptionnées
passer au-dessus de pas moins de 26 pipelines et câbles sous-marins. À
et le Simon Stevin a pu raccorder les dernières extrémités de câbles.
cet effet, le câble a été doté d’une protection supplémentaire spéciale aux
endroits où il croise d’autres câbles ou pipelines. Les travaux d’installation
En Argentine, Jan De Nul Group a creusé une tranchée de 9 kilomètres
et de construction de ponts ont été supervisés avec précision à l’aide d’un
dans le cadre du projet Vega Pleyade. Deux dragues suceuses à élindes
ROV workclass.
traînantes et l’excavatrice Starfish ont été utilisées pour ces travaux.
Au cours du premier semestre de 2014, Jan De Nul Group a installé des
Jan De Nul Group a dû se montrer particulièrement inventif pour mener à
câbles à haute tension sous-marins au Mexique, sur une distance de plus
bien ce projet, compte tenu de la nature compacte du sol. Le fond à draguer
de 80 km, entre différentes plateformes de pétrole offshore de Pemex dans
était constitué d’argile dure à très dure, avec souvent de grands blocs d
­ ’argile.
le champ Ayatsil dans le Golfe du Mexique. Ces câbles ont été chargés à
Compte tenu de l’emplacement très reculé du site du projet, l’équipe de Jan
bord du navire d’installation de câbles Willem de Vlamingh en Allemagne.
De Nul a dû se montrer ingénieuse en manipulant la flotte sur place. Les
Ils ont ensuite dû être enfouis dans le fond marin sur une distance totale de
tèmes innovants. Par exemple, les têtes des dragues ont été pourvues d’un
65 kilomètres. Une trancheuse spéciale de type CMROV3 a été utilisée pour
filet pour tirer les grands blocs d’argile présents au fond de la mer. Des
placer les câbles dans une tranchée. À certains endroits, le fond marin était
dents spéciales ont aussi été montées sur les têtes des dragues pour­
cependant trop dur pour qu’un dragage puisse être effectué, tandis qu’à
­fracturer le sol compact dans un premier temps. Outre le creusage de la
d’autres endroits, les câbles ont dû croiser un autre câble ou un pipeline. Le
tranchée, Jan De Nul Group s’est également occupé de l’installation d’un
navire à tuyau de déversement Simon Stevin a aménagé une mince couche
câble de 1,2 kilomètre.
dragues suceuses à élindes traînantes ont été équipées de plusieurs sys­
de roche, sur laquelle les câbles ont ensuite été posés. En 2015, le Simon
Stevin achèvera les travaux en recouvrant les câbles d’une couche de roche.
Au total, 150 000 tonnes de pierres seront utilisées pour l’enrochement.
56
TRAVAUX CIVILS
INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
Travaux d’infrastructure en Belgique
En 2014, le trajet du projet partiel de Geel-Kasterlee, faisant partie du projet
d’importants travaux d’infrastructure, comme la construction de murs de
en design, build and maintain Nord-Sud Campine, a été lancé o
­ fficiellement.
quai et de ponts. Grâce à cette intervention, des navires (et porte-conte­
Quelques mois plus tard, le projet partiel Geel-Ouest, dont l’élément phare
neurs) pesant jusque 1370 tonnes, voire 4440 tonnes en alternance, peuvent
est le pont à haubans surplombant le Canal Albert, était lancé à son tour.
désormais circuler sur la Lys dans les deux sens.
Les travaux de construction ont été réceptionnés et la phase d’entretien
s’étalant sur 30 ans a commencé.
La Région wallonne ayant sensiblement moins investi dans les travaux d’in­
fra­­structure, le marché du génie civil s’est contracté. Grâce à de ­précédents
À Bruxelles, la construction du tunnel ferroviaire Schuman-Josaphat a
­ rrive
investissements, Jan De Nul a cependant pu maintenir sa position dans ce
à son terme. En 2014, les travaux de gros œuvre ont été en grande partie
secteur en 2014. Le groupe a été chargé de la construction des nouveaux
achevés, le plus grand exploit ayant été l’installation des bacs de voies
ponts à Harchies enjambant le canal Nimy-Blaton, ainsi que du pont de
au-dessus du métro de la rue de la Loi. Les rails ont également été ­installés,
Haccourt enjambant la Meuse et l’E25 et donnant un accès direct à la plate­
de sorte que les travaux d’achèvement de la gare ont pu être entamés. Le
forme multimodale de Trilogiport sur le canal Albert, au nord de Liège.
tunnel ferroviaire entrera en service fin 2015.
La liaison Fehmarn Belt entre le Danemark et l’Allemagne
Dans la gare de Malines, Jan De Nul construit actuellement un nouveau
En 2013, Jan De Nul Group a été préqualifié pour l’attribution de trois
contournement ferroviaire dans le cadre d’un partenariat temporaire. Cette
contrats de construction d’un tunnel de 17,6 km dans le détroit entre le
nouvelle ligne ferroviaire sera utile pour l’élargissement nécessaire des
Danemark et l’Allemagne, un projet en design and build de Femern A/S, une
capa­cités de la gare ferroviaire. En 2014, Jan De Nul a réalisé la majeure
subdivision du ministère danois des Transports. L’adjudication du projet est
partie des travaux de fondation. La construction de différents ponts et tun­
prévue fin 2015, début 2016.
nels a été lancée et est en cours. En novembre, une passerelle de 1900 tonnes
a été aménagée sous la ligne ferroviaire Malines-Louvain à l’aide de re­
Les deux contrats de tunnel que Jan De Nul Group met en adjudication en
morques modulaires autopropulsées (Self Propelled Modular Transporters,
tant que dirigeant d’un consortium sont arrivés dans la troisième phase du
SPMT).
processus d’adjudication. Le projet comprend la construction de halles pré­
fabriquées et d’une infrastructure portuaire provisoires ; la construction
En 2014, le partenariat temporaire avec Jan De Nul a réalisé les travaux sur
industrialisée de parties de tunnel de plus de 200 mètres de long ; le dégage­
la Lys à Courtrai. À l’instar de l’écluse de Harelbeke, ce projet s’inscrit dans
ment, le remorquage et l’immersion de ces parties de tunnel ; l­’installation
le cadre du projet Seine-Escaut de plus grande envergure. À Courtrai, la Lys
de ces parties dans une tranchée creusée au préalable ; et l’imperméabili­
a été élargie, approfondie et redressée à différents endroits, ce qui a d
­ emandé
sation et le ballastage de l’intérieur du tunnel.
RAPPORT ANNUEL 2014
57
Construction d’un parking de gare et d’un contournement ferroviare à Malines, Belgique
58
Deux projets stratégiques
d’infrastructure importants en Flandre
L’année 2014 a vu le lancement de plusieurs projets stratégiques impor­
ment (PBCE). Ce système a été mis en place par la Banque euro­
tants, comme le projet en PPP de l’A11 à Bruges et le projet en DB de la R11
péenne d’investissement et la Commission européenne. Le projet
à Deurne. Avec ces projets d’infrastructure et les importants projets de
A11 de Bruges est le premier dans le cadre duquel tant la construc­
construction d’écluses, Jan De Nul Group confirme sa position de leader du
tion que la phase opérationnelle bénéficient de ce système PBCE.
marché en Belgique de grands projets d’infrastructure, en particulier de
Jan De Nul est fier d’avoir pu boucler ce financement en mars
projets de Design/Build/Finance/Maintenance. Cette expertise sur le m
­ arché
2014.
intérieur est d’une importance cruciale pour les adjudications de projets en
PPP à l’étranger.
En janvier 2014, le projet en design and build de la R11 de Deurne
a débuté. Les travaux se situent sur la route régionale R11, juste
En tant que membre du consortium Via Brugge NV, Jan De Nul a entamé, en
après la piste de décollage et d’atterrissage de l’aéroport d’Anvers.
mars 2014, les travaux d’aménagement du projet en PPP de l’A11 de Bruges,
l’un des “chaînons manquants” du réseau routier flamand. La nouvelle auto­
Les travaux ont été entrepris à la suite de l’introduction de nou­
route va relier deux grandes artères : la N31 à Bruges et la N49 à West­
velles consignes de sécurité par l’ICAO (l’Organisation de l’aviation
kapelle.
civile internationale), imposant des zones de sécurité (RESA) dans
le prolongement de la piste. Une telle adaptation n’était possible
L’A11, d’une longueur totale de 12 kilomètres, assurera une connexion r­ apide
que si un tunnel était percé pour accueillir la route régionale R11.
du port de Zeebruges avec l’intérieur du pays. Les travaux ont immédiate­
Le tunnel devra avoir une longueur de 420 mètres et disposer des
ment pris un excellent départ en 2014 et se poursuivent conformément au
rampes d’accès nécessaires.
­calendrier prévu. L’élément phare de ce projet est la construction d’un via­
duc de 1500 mètres de long dont le concept innovant ne requiert que peu
Un marché en design and build a été choisi pour l’adjudication,
d’entretien.
dans lequel il a fallu tenir compte de la proximité de l’aéroport qui
restera en exploitation pendant les travaux. Le perçage du tunnel à
Ce projet a fait parler de lui un peu partout dans le monde du fait de son
l’endroit de la zone RESA en question devait être effectué entre
mode de financement particulier. Outre les apports de partenaires publics et
avril et septembre 2014. L’ensemble des travaux s’est déroulé avec
privés, le projet est également financé par des obligations à cotation ­publique,
succès.
qui bénéficient de la garantie innovante du Project Bond Credit Enhance­
RAPPORT ANNUEL 2014
59
Dirk Van Rompaey et Jo Roelants ont effectué des
travaux de génie civil partout dans le monde pour
Jan De Nul Group, mais pour eux, 2014 était l’année
des grands projets en Belgique. La construction de
l’A11, une autoroute qui relie le port de Zeebrugge
avec l’arrière-pays, est le plus grand projet
d’infra­structure routière en Flandre depuis la
construction des autoroutes dans les années ’80.
Et dans le port du Pays de Waas, on a même battu
un record du monde, avec la construction de
l’écluse du Deurganckdok.
O
n peut dire que le projet de l’A11 est unique à plusieurs
niveaux. Au niveau des chainons manquants, les bouts
d’autoroute manquants dans notre pays, c’est de loin le
plus grand. Il s’agit de 12 kilomètres entre la N31 à Bruges et la
N49 à Westkapelle. Jan De Nul, en tant qu’entrepreneur princi­
DIRK VAN ROMPAEY
JO ROELANTS
DIRECTEUR
CHEF TRAVAUX
DÉPARTEMENT CIVIL
D’INFRASTRUCTURE
pal du projet, est principalement responsable pour la r­ éa­lisation
de 70 ouvrages d’art. La fonctionnalité prime, mais quand on
examine la situation sur place, on se rend compte immédiate­
ment qu’il s’agit de quelques tours de force architecturaux.
“Un de ces ponts est un viaduc durable d’un kilomètre et
“LA BELGIQUE EST TOUTE
PETITE, MAIS DEPUIS 2014,
ELLE A LA PLUS GRANDE
ÉCLUSE AU MONDE.”
demi, réalisé de façon semi-intégrale ”, explique fièrement Jo
Roelants. “Cela veut dire que, sur toute cette longueur, il
­
contient presque pas de joints et de dispositifs d’appui. Quand
on regarde à une certaine distance, on voit une construction
très mince. On dirait une ligne abstraite et fine tracée sur le
paysage. De quoi devenir poétique.”
La réalisation d’un tel pont innovateur est coûteuse, mais son
entretien est faible. Outre l’aspect esthétique, le coût à long
terme prime donc également. En effet, le choix de ce viaduc
est basé sur le fait que le consortium dont Jan De Nul fait ­partie
sera responsable pendant 30 ans de l’entretien de l’A11.
60
Actuellement, le projet est le plus grand partenariat public-­
hydrauliques, on peut considérer une écluse comme un grand
privé en Flandre sous le dénominateur DBFM: Design, Build,
navire. On comprend que l’expertise des collègues de la con­
Finance, Maintain. “Nous avons développé chacune des com­
struction navale est certainement la bienvenue.”
posantes avec les partenaires du consortium,” explique Dirk
Van Rompaey. “Pour la partie financement, on utilise un ­système
Quelques collègues qui ont travaillé à Panama se sont aussi
d’obligations du projet unique en Europe. Pour supporter l’obli­
mis au travail dans le port du Pays de Waas. Il y a toutefois de
gation, la Banque européenne d’Investissement a émis une
grandes différences entre les deux projets. À Panama, il
garantie, ce qui permet plus facilement aux fonds d’y ­accéder.
s’agit de six chambres d’écluses, dans le Pays de Waas d’une
Cette expérience avec l’A11 doit nous permettre d’également
seule énorme. L’écluse du Deurganckdok a une longueur de
réaliser de tels projets DBFM à l’étranger.”
500 mètres et une largeur de 68 mètres. Même si elle est a
­ ussi
grande que l’écluse de Berendrecht, elle est un peu plus pro­
Jan De Nul peut utiliser son expérience belge à l’étranger, mais
fonde, et de ce fait, elle établit un nouveau record mondial.
l’inverse est également plus souvent le cas. Depuis 2009, Jan
De Nul travaille aux écluses du Canal de Panama. Un projet
“Nous avons commencé les travaux en novembre 2011,” dit
prestigieux qui lui a donné un avantage concurrentiel pour le
Dirk Van Rompaey et nous avions déjà réalisé 80 % fin 2014. Le
projet de l’écluse du Deurganckdok.
projet sera bouclé complètement en mars 2016. Alors, notre
tout petit pays aura la plus grande écluse au monde.”
“La construction d’écluses est très actuelle, et il est donc inté­
ressant de remporter ce type de projet”, dit Dirk Van Rompaey.
Le transport fluvial a augmenté énormément non seulement
“Au Benelux, mais également au Nicaragua, au Panama… oui,
en Flandre, mais aussi en Wallonie, et des rénovations y sont
dans le monde entier, il y a actuellement des travaux d’infra­
donc nécessaires. La nouvelle écluse d’Ivoz-Ramet, au sud-
structure en cours dans les écluses. Jan De Nul Group est sans
ouest de Liège, est un bel exemple de génie civil sur un ­chantier
conteste un des constructeurs d’écluses les plus e
­ xpérimentés
difficilement accessible au milieu de la Meuse. Elle sera ter­
ces dix dernières années. Cela est dû au fait que plusieurs
minée début 2015.
disci­plines se rencontrent : génie civil, mais aussi travaux de
dragage et électromécanique.”
Dirk Van Rompaey conclut : “Le fait d’être occupé sur t­ ellement
de grands projets belges au cours de l’année écoulée était
“Contrairement à de nombreuses autres entreprises, cela ne
­assez unique. C’était une année intéressante de ce fait, parce
représente aucun problème pour Jan De Nul Group de colla­
que nous avons réalisé une forte croissance et nous avons
borer avec des ingénieurs ou des techniciens d’autres départe­
­engagé beaucoup de jeunes. En 2015 aussi, le carnet de com­
ments”, poursuit Jo Roelants. “Nous ne sommes pas un conglo­
mandes est bien rempli. Je me réjouis déjà de l’achèvement du
mérat d’acquisitions, mais une organisation très centrale, et
Tunnel Schuman et du Résidence Palace à Bruxelles, car nous
c’est là notre force. Au niveau électromécanique et techniques
pouvons aussi en être fiers.”
RAPPORT ANNUEL 2014
Aménagement de la nouvelle autoroute
A11 entre Bruges et Westkapelle, Belgique
61
62
GÉNIE CIVIL HYDRAULIQUE
Importants projets de construction d’écluses en Belgique
En 2014, les travaux de construction se sont poursuivis dans l’écluse de Deurganckdok du
port d’Anvers. Une grande partie des travaux de bétonnage a été achevée. Jan De Nul Group
a également entrepris des travaux de dragage en vue de draguer l’écluse dans le courant
de l’année 2015 et de la mettre ensuite sous eau. Après cette mise sous eau, les portes de
l’écluse seront acheminées et ensuite montées. Enfin, les installations électromécaniques
de l’écluse devront être achevées avant que l’écluse puisse être mise en service.
À Harelbeke, Jan De Nul conçoit et construit, dans le cadre d’un partenariat temporaire, la
nouvelle écluse, les murs de quai et les ponts enjambant la Lys. Ce projet en design and
build s’inscrit dans le cadre du projet Seine-Escaut de plus grande envergure, pour lequel
la France, la Wallonie et la Flandre ont uni leurs forces en vue d’améliorer la liaison entre
la Seine et l’Escaut. Grâce à la construction de cette écluse, des navires pesant jusqu’à
4500 tonnes pourront désormais transiter. Jusqu’à présent, la voie navigable n’était acces­
sible qu’à des navires pesant jusqu’à 1350 tonnes.
Au sud-ouest de Liège, les travaux de construction de la nouvelle écluse d’Ivoz-Ramet ont
continué en 2014. Le creusage de l’écluse s’est poursuivi et les travaux de bétonnage se
sont déroulés conformément au calendrier fixé.
Projets de génie civil hydraulique en dehors de l’Europe
Au Panama, le sprint final de la construction des deux nouveaux complexes d’écluses dans
le canal du Panama a commencé. Fin 2014, la majeure partie des 5 millions de m³ de béton
a été répandue. Mi-2015, le projet franchira une nouvelle étape importante avec ­l’immersion
des deux complexes. Il restera ensuite à achever les bâtiments et à effectuer les travaux de
dragage et les travaux électromagnétiques. L’objectif ambitieux est d’ouvrir à la circulation
le canal du Panama élargi début 2016.
Au deuxième semestre de 2012, Jan De Nul Group a signé un contrat avec les autorités
portuaires du Ghana pour l’élargissement du port de Takoradi, le plus ancien port de haute
mer du pays.
(Voir aussi Travaux de dragage et maritimes, Afrique- p.30)
RAPPORT ANNUEL 2014
Construction d’une nouvelle écluse à Ivoz-Ramet, Belgique
63
64
BÂTIMENTS
Pour la deuxième année consécutive, la division Bâtiments a connu une
du AZ Groeninge ont été achevés et l’année 2015 sera consacrée à des tra­
hausse de son chiffre d’affaires. Le nombre de marchés publics et le nombre
vaux de finition.
de marchés privés sont en équilibre. Pour la première fois, le nombre de
marchés privés a même pris le dessus.
Une expérience dans les complexes de bureaux
En Wallonie, la construction de la maison de repos et de soins à Lodelinsart
a été menée à bien. De nouveaux projets de construction similaires sont en
gestation. En 2014, Jan De Nul s’est vu confier, dans le cadre d’un p
­ artenariat
En 2014, Jan De Nul s’est occupé de la construction d’immeubles de ­bureaux
temporaire, la construction de MRS à Maurage, Ransart, Vedrin et ­Moignelée.
aussi bien dans le secteur privé que public. La dernière phase provisoire du
Les demandes de construction seront introduites dans le courant de l’année
complexe SkylinE40 a Erembodegem a été réceptionnée. À Bruxelles, les
2015 et les travaux pourront débuter en 2016.
travaux d’achèvement se sont poursuivis dans le somptueux Résidence
­Palace, le nouveau siège du Conseil européen et du Président européen.
Pionnier dans les soins de santé
Participation au projet « Scholen van Morgen »
Dans le courant de 2014, de nombreuses premières pierres ont été posées
dans le cadre du programme public DBFM « Scholen van Morgen » (écoles
Jan De Nul est pionnier dans des projets de soins de santé. Il possède en
de demain). Jan De Nul s’est vu confier, dans le cadre d’un partenariat tem­
particulier une expérience dans la construction de maisons de repos et de
poraire, la construction et l’entretien sur 30 ans de 22 écoles. Les deux par­
soins (MRS) et d’hôpitaux, aussi bien dans le secteur privé que dans le
tenaires du partenariat temporaire s’occupent chacun de 11 écoles.
­secteur public.
En 2014, Jan De Nul a ainsi entamé la construction des écoles d’Aalter,
En 2014, Jan De Nul Group a entamé la construction de sept maisons de
d’Erpe-Mere, de Rupelmonde, de Wilsele et de Lovendegem. L’année 2015
repos et de soins pour Senior Assist à Rumbeke, Grobbendonk, Londerzeel,
sera placée sous le signe de la poursuite des travaux d’achèvement de ces
Alost, Bruxelles et Lodelinsart, ainsi que de trois maisons de repos pour
écoles et du lancement du chantier d’autres écoles.
d’autres investisseurs privés à Erembodegem, Leeuw-Saint-Pierre et
­Diegem. Dans le secteur public, Jan De Nul Group a construit des maisons
Conquête du marché du logement
de repos à Lede, Erembodegem et Balen, et des hôpitaux à Liège, Tielt,
En 2014, Jan De Nul Group s’est lancé à la conquête du marché du loge­
Alost et Wetteren.
ment. Le groupe fait partie de l’un des deux consortiums qui proposent de
réaménager le site Coronmeuse de Liège en un espace écologique ­comptant
Les plus gros contrats portent sur des projets de construction d’hôpitaux à
plus de 1200 maisons et appartements, des services et des commerces. Ce
Roulers et Courtrai. En 2014, Jan De Nul Group a poursuivi la construction
projet fait l’objet d’un contrat de PPP. Jan De Nul a également été pré­sélec­
des hôpitaux AZ Delta et AZ Groeninge. À Courtrai, les travaux de gros œuvre
tionné pour la construction de logements dans la rue Léopold à Liège.
RAPPORT ANNUEL 2014
65
Gros oeuvre fermé pour la construction du nouvel hôpital AZ Delta à Roulers, Belgique
66
CONDUITES ET INFRASTRUCTURES
D’ÉPURATION DES EAUX
Bien que la Wallonie réduise progressivement ses investissements dans
l’épuration des eaux, le groupe a pu encore construire six nouvelles station
d’épuration des eaux de taille moyenne (à Fleurjoux, Walcourt, Saint-­Hubert,
Godarville, Hennuyères et Villeroux), ainsi que différents collecteurs (à
Walcourt, Estinnes, Gaurain, Etalle, etc.). Cependant, nous pouvons ­affirmer
avec certitude que les activités dans ce secteur vont fortement décroître à
l’avenir.
RAPPORT ANNUEL 2014
67
Construction d’un collecteur et réalisation d’un bassin de sédimentation à Walcourt, Belgique
68
TRAVAUX ENVIRONNEMENTAUX
ET DÉVELOPPEMENT BROWNFIELD
ENVISAN
ASSAINISSEMENT DES SOLS ET DES EAUX SOUTERRAINES
Allnex
À la mi-2014, Envisan a été chargée d’assainir le sol du terrain de l’usine
de carbone et à les réinjecter ensuite dans le sol. Le carbone a pour effet
chimique Allnex à Schoonaarde. Ces travaux dureront au moins cinq ans. Le
­d’activer et de stimuler les bactéries présentes dans le sol, de sorte que les
sol et les eaux souterraines sont fortement pollués par des hydrocarbures
hydrocarbures chlorés sont transformés en substances inoffensives. Grâce
aromatiques polycycliques, des huiles et des solvants jusqu’à une ­profondeur
à cette technique, tout le panache de pollution est purifié et maîtrisé.
de 16 m. Du fait de la présence aux environs d’une couche de gravier forte­
ment perméable, la pollution s’est propagée.
Shell
En septembre 2014, Envisan a commencé les travaux d’assainissement sur
Dans une première phase, des puits de drainage jusqu’à une profondeur de
l’ancien site de Shell à Petit-Couronne, près de Rouen (en France). Le projet
16 m ont été installés afin d’évacuer les produits purs du sol avec le moins
porte sur l’installation et le raccordement de 145 pompes à skimmer qui
d’eaux souterraines possible. Dans une phase ultérieure, des puits d’extrac­
pompent chacune entre 500 et 1000 litres de pétrole pur du sol par semaine.
tion supplémentaires vont être installés pour combattre la pollution ­dissoute
Envisan est responsable des travaux de génie civil et de l’installation des
dans les eaux souterraines et empêcher sa propagation.
pompes. Étant donné que la raffinerie de pétrole est remise en exploitation
Assa Abloy
sur le site, des consignes de sécurité strictes doivent être respectées.
Les eaux souterraines sur le site du fabricant de portes Assa Abloy à N
­ ieuport
Les travaux de génie civil portent sur des forages contrôlés, l’installation de
sont polluées par des hydrocarbures chlorés. En raison du risque élevé de
grandes gaines de câbles souterraines et le creusage et le remblai de tran­
contamination de parcelles de terrain environnantes, un assainissement
chées de 3 km. Le sol pollué est assaini dans une installation d’assainisse­
était nécessaire. Envisan a commencé les travaux début 2014 et prévoit de
ment biologique. Le pétrole pur pompé subit un drainage avant d’être remis
livrer le projet d’ici fin 2016.
sur le marché. Les travaux sont réalisés en plusieurs phases et des zones
supplémentaires devront probablement être prévues au cours des pro­
Pour cet assainissement, Envisan utilise une technique consistant à ­pomper
les eaux souterraines polluées, à les diluer avec des nutriments à base
chaines années pour un système de pompe similaire.
RAPPORT ANNUEL 2014
69
Electrabel
En automne 2014, Envisan a réalisé des travaux d’assainisse­
ment du sol dans l’ancien dépôt à combustibles d’Electrabel à
Alost. Jusqu’en 2008, ce terrain était une décharge de cendres
volantes et un lieu de stockage de pitch oil lourd, qui était utilisé
comme combustible dans l’ancienne centrale électrique. De ce
fait, le sol a fortement été pollué par du pétrole minéral lourd et
du zinc.
Envisan a dès lors procédé à une excavation sélective accom­
pagnée d’un traitement thermique. Le maître d’ouvrage a veillé
scrupuleusement à ce que seules les terres des zones les plus
fortement polluées soient excavées et évacuées.
Pendant les travaux d’excavation, une attention particulière a
été accordée à la stabilité. Vu la mauvaise qualité du sous-sol,
ainsi que la proximité immédiate de la ligne ferroviaire GandBruxelles, Envisan a dû suivre le drainage de manière précisé et
enlever la terre jusqu’à cinq mètres de profondeur et ce, en plu­
sieurs phases.
Traitement des sols dans l’ancien dépôt à
combustibles d’Electrabel à Alost, Belgique
70
Construction d’une digue circulaire à Vlassenbroek en
utilisant des sédiments dragués dans l’Escaut maritime, Belgique
RAPPORT ANNUEL 2014
71
DRAGAGE ENVIRONNEMENTAL ET TRAITEMENT DES SÉDIMENTS
Valeurs sûres en Flandre
Anciens et nouveaux projets en Wallonie
En 2014, le centre de traitement des sédiments AMORAS dans le port d’Anvers
Dans le courant de l’année 2014, des sédiments pollués ont à nouveau été
a traité près de 1 million de tonnes de boues de dragage d’entretien s­ échées
dragués dans les voies navigables wallones, cette fois à hauteur d’Antoing.
en provenance du port d’Anvers. La capacité de production de l’installation
95 % des 70 000 m³ de sédiments dragués ont été directement traités dans
a dès lors été entièrement exploitée, sept jours sur sept, occupant plus de
l’eau, sur l’unité mobile de traitement des boues. Les 5 % restants ont été
100 travailleurs. Étant donné que la teneur en sable des sédiments de
traités dans les centres de traitement fixes d’Envisan à Hulsdonk et à Moen
dragage s’est révélée être systématiquement plus élevée que celle prévue
(Sedival).
dans la phase d’adjudication, des travaux ont débuté en 2014, consistant à
transformer l’installation de dessablement sur le quai en une installation
En 2014, Envisan a remporté le contrat d’exploitation du centre de lagunage
disposant d’une plus grande capacité de dessablement. Dès la mi-2015, le
de Laplaigne, près de Tournai. Les 40 000 tonnes de boues lagunées ont été
centre AMORAS pourra ainsi traiter également des boues de dragage pré­
évacuées et réutilisées utilement sur le chantier de Trilogiport à Liège. En­
sentant une teneur en sable plus élevée.
suite, les lagunes ont été à nouveau remplies de sédiments de dragage
acheminés à cette fin.
Après avoir construit la première digue de compartimentage à Vlassen­
broek, l’association temporaire Jan De Nul-Envisan s’est vu confier la
construction de la digue de ceinture pour le futur champ d’inondation
contrôlée. Les t­ ravaux seront achevés en 2015.
En 2014, les centres fixes Envisan RC&Top Hulsdonk à Gand et Sedival à
Moen ont traité les sédiments de dragage issus du dragage d’entretien dans
le canal Gand-Terneuzen, ainsi que du dragage d’entretien et des travaux de
dragage au niveau de l’accès maritime de l’Escaut. La division Dragage de
Jan De Nul a mené à bien ces travaux de dragage et a acheminé une q
­ uantité
record de 45 000 m³ de terres jusqu’au centre Sedival.
72
Centres de traitement des sols
L’année passée, des quantités légèrement plus importantes de déchets,
principalement des terres et des sédiments, ont été acheminées et traitées
dans les centres fixes d’Envisan. Cette légère augmentation est le résultat
d’une optimisation des frais et de la percée de nouveaux marchés, comme
dans le nord de la France.
En Wallonie, la législation évolue en privilégiant de plus en plus le ­traitement
des sols polluées à leur mise en décharge. Cela offre de nouvelles perspec­
tives à Envisan. Dès lors, la division environnementale a décidé en 2014
d’agrandir le centre de traitement des sols Sol&Val à Saint-Ghislain de
1,7 hectare, doublant ainsi sa superficie.
À Liège, Envisan a pris un nouveau terrain en concession à Ile Monsin. Le
concept de reconversion de ce terrain en un centre de traitement des sols et
d’autres déchets minéraux a été élaboré et les demandes d’autorisation
nécessaires ont été introduites. En 2014, Jan De Nul a construit un nouveau
centre de traitement des sédiments sur les rives de la Meuse à Ampsin
pour le compte de SPW.
En France, Envisan a entamé en automne la construction du nouveau centre
de traitement CPEM (Centre de Production d’Eco-Matériaux) à La Seynesur-Mer, près de Toulon. Ce centre de traitement des sols et des boues de
dragage, le premier du type dans le sud de la France, sera opérationnel en
automne 2015.
(Voir aussi Investissements, Matériel terrestre - p. 90)
Construction d’un centre de traitement des
sédiments et des terres à La Seyne-sur-Mer, France
RAPPORT ANNUEL 2014
73
Perspectives
Fin 2014, l’administration communale et l’entreprise portuaire de ­Trondheim
en Norvège ont attribué le contrat d’assainissement du bassin portuaire à
Envisan. Dans le cadre de ce contrat, la ville de Trondheim souhaite rétablir
la profondeur souhaitée dans le port et arrêter la propagation de sédiments
pollués. Les autorités environnementales norvégiennes ont accordé une
haute priorité à ce projet.
Pour mener à bien ces travaux, Envisan va mobiliser un ponton de dragage
afin de draguer 65 000 m³ de sédiments dans le bassin portuaire pollué. Les
sédiments dragués seront en partie placés dans une cellule sous-marine et
en partie utilisés pour l’expansion des terres. Les zones draguées seront
enfin recouvertes d’une couche de gravier pour éviter la propagation de la
pollution restante. Les travaux débuteront au printemps 2015 et dureront un
an.
74
DÉCHETS SPÉCIFIQUES ET
MATIÈRES PREMIÈRES ALTERNATIVES
Fin 2013, l’installation du parc de panneaux solaires Terranova Solar, le plus
grand parc de panneaux solaires du Benelux, a été achevée sur l’ancienne
friche Kuhlmann dans la zone portuaire de Gand et la production d’énergie
solaire a pu commencer. En 2014, le parc a bouclé sa première année de
production et le projet comble les attentes, puisque la production a été plus
importante que prévue. Les 55 000 panneaux produisent quotidiennement
de l’électricité pour au moins 4000 ménages. Lors du salon Inter Solar à
Munich, Terranova Solar a été élu meilleur projet solaire européen de 2014.
Entre-temps, les travaux dans la décharge en tant que telle ont bien avancé :
en 2014, 58 000 m² de talus ont été recouverts et 900 000 tonnes de maté­
riaux de recouvrement et à déverser ont été acheminés. Sur le site de l’usine,
les anciens bâtiments ont été démolis et la reconversion en une nouvelle
zone d’activité a été préparée.
À Pardies, une commune dans le sud de la France, Envisan a assaini une
décharge chimique de trois hectares, remplie de déchets de carbone, en
appliquant des techniques innovantes. Les matériaux déversés à faible por­
tance ont d’abord été nettoyés de toute végétation et ensuite nivelés au
moyen d’une grue des marais. Grâce à cette méthode, les travaux ont pu
être réalisés de manière sûre et efficace.
À la suite des travaux préparatoires, des professionnels ont “colmaté” l’an­
cienne décharge, de sorte que la pollution ne puisse plus se propager à
l’avenir. En raison de la présence de mercure et d’autres métaux lourds, les
normes de sécurité les plus élevées ont été respectées pendant l’exécution
des travaux.
RAPPORT ANNUEL 2014
Projet de panneaux solaires photovoltaïques
Terranova Solar à Evergem/Zelzate, Belgique
75
76
Les activités sur le site de l’Oude Gasfabriek à Lier sont un exemple typique de l’approche
intégrale par laquelle différents départements au sein de Jan De Nul Group coopèrent.
Il s’agit d’ailleurs d’un modèle qui offre un avantage concurrentiel à l’entreprise au niveau
international. Walter De Jonghe de la filiale environnementale Envisan et Johan Geeroms
de PSR Brownfield Developers expliquent les défis et les avantages qu’ont entraîné cette
collaboration à Lier.
I
l y a quelques années, les habitants sentimentaux de Lier
nissement. Pendant le parcours de redéveloppement, il y a eu
pouvaient rêver en bordure de ville, près d’une ancienne
une concertation étroite entre les départements ­environnement
usine à gaz du début du vingtième siècle, de quelques
et génie civil pour accorder les travaux d’assainissement au
étangs et d’une grandiose maison de directeur. À première
projet de construction. “La combinaison des travaux d’assai­
vue, un magnifique coin de nature, près de la Petite Nete, à
nissement et de construction en un même lieu et temps a per­
l’ombre de la Zimmertoren. En réalité, la demeure du ­directeur,
mis un délai de réalisation plus court et l’optimisation des coûts
à l’abandon depuis des années, était totalement attaquée, et
pour les travaux de terrassement ”, explique Johan. “Ainsi, le
l’usine à gaz avait gravement contaminé les terrains a
­ voisinants.
parking souterrain a été planifié au maximum dans le projet à
Jan De Nul Group avait reçu la mission de concevoir une solu­
l’endroit où, d’après le projet d’assainissement du sol, les
tion totale, pour que le site bloqué puisse de nouveau être
terres contaminées devaient être excavées.”
­utilisé.
Les bâtiments encore présents de l’usine à gaz et de la maison
Walter De Jonghe explique : “On pense voir un environnement
du directeur étaient repris dans l’inventaire du patrimoine
verdoyant, mais les échantillons de sol laissent présumer
archi­tectural. Bien qu’ils ne bénéficient pas d’une protection
une réalité différente. Le sol et les eaux souterraines étaient
légale en tant que monuments, au sein de Jan De Nul Group,
conta­minés entre autres par du goudron et des cyanures de
on a examiné la faisabilité d’un maintien complet ou partiel en
­l’ancienne usine à gaz. Un problème qui se pose dans de nom­
tant que projet de rénovation. Mais les soupçons ont été con­
breuses villes flamandes, car de nombreux centres villes
fir­
més : les bâtiments avaient été inoccupés pendant des
avaient une telle usine à gaz au début du vingtième siècle.”
­dizaines d’années et étaient très dégradés par la fusariose. En
Grâce à l’emplacement idéal de l’ancienne usine à gaz, ce site
outre, il y avait des affaissements, des infiltrations d’eau et des
inutilisé, une friche industrielle, offrait un espace pour un nou­
défauts de stabilité structurelle. “En cas de rénovation sur le
veau quartier résidentiel avec 134 unités de logement, après
site, un logement aurait coûté 2,28 fois plus cher qu’une nou­
assainissement et redéveloppement. PSR Brownfield Develo­
velle unité de logement comparable à Lier. Donc pas faisable
pers pouvait acheter l’immobilier et les terrains contaminés
d’un point de vue économique ”, dit Johan. “Il ne nous restait
de la ville de Lier, moyennant la reprise de l’obligation d’assai­
plus qu’à démolir le bâtiment ”, conclut Walter.
RAPPORT ANNUEL 2014
Outre la collaboration interne entre les départements environ­
nement, développement et génie civil, nous avons également
eu une concertation étroite avec la ville de Lier et les riverains.
En effet, l’usine à gaz et les terrains environnants se situent au
milieu d’une zone résidentielle. Les voisins étaient très ­inquiets
au sujet des changements dans leur environnement. L’équipe
de Jan De Nul Group avait compris qu’ils considéraient les
étangs derrière l’usine à gaz comme leur jardin privé et des
accords clairs avaient donc été pris.
“Malgré les blocs d’appartements, nous veillons à préserver la
vue ”, explique Johan. “Nous avons transformé les terres pol­
luées et les étangs en parc, auquel les riverains ont accès à
partir de leurs jardins. Maintenant, ils habitent véritablement
dans un oasis verdoyant.”
La réception du projet, issu de la collaboration entre les diffé­
rents départements, les instances publiques et les riverains,
aura lieu en 2015. La présence de Jan De Nul Group se limite­
ra alors au suivi des travaux.
À l’étranger aussi, la collaboration croissante entre les diffé­
rents départements de Jan De Nul Group assure un avantage
concurrentiel lors de l’adjudication de marchés. “Bien que
notre branche environnementale soit relativement petite, notre
expertise en la matière s’est avérée cruciale dans c­ ertains cas
WALTER DE JONGHE
DIRECTEUR ENVISAN
77
78
JOHAN GEEROMS
DIRECTEUR PSR BROWNFIELD
DEVELOPERS
pour remporter un marché. Dans certains projets de dragage,
par exemple, il y a un volet environnemental ou de génie civil,
ou vice-versa, dans un projet environnemental, il y a parfois un
volet de génie civil ou de dragage, et tous les concurrents ne
peuvent pas offrir cette synergie interne entre génie civil,
dragage et environnement comme nous le faisons,” explique
Walter.
Un des beaux projets remportés ainsi par Jan De Nul Group,
c’est celui de la ville portuaire norvégienne de Trondheim. Jan
“ON SE CROYAIT DANS
UN PARADIS VERDOYANT,
MAIS LES ÉCHANTILLONS
DE SOL ONT RÉVÉLÉ
UNE FORTE POLLUTION.
IL ÉTAIT TEMPS
D’ENTRER EN ACTION.”
De Nul Group y est responsable de l’assainissement et de
l’expan­sion de la zone portuaire. Ici aussi, les départements
dragage et environnement de Jan De Nul Group collaborent
étroitement pour assurer un assainissement efficace et du­
rable. Walter raconte : “Nous assainissons la zone portuaire
très polluée en draguant les sédiments contaminés de façon
ciblée et en les traitant. Ici aussi, nous faisons preuve de l’effi­
ca­cité pour laquelle nous sommes réputés. Nous utilisons les
matières draguées pour étendre l’infrastructure portuaire.
Ainsi, on ne doit pas acheminer de terres propres.” La fin des
travaux à Trondheim est prévue pour le mois d’avril 2016.
Leurs expériences des dernières années cadrent dans une
­vision précise. Au cours des années à venir, Walter et Johan ne
chercherons donc pas des projets pour Envisan et PSR Brown­
field Developers qui ne rapportent que pour leur propre dépar­
tement. Ils partiront à la recherche de nouvelles pollinisations
croisées avec les départements génie civil et dragage.
“Nous ne remettrons pas des soumissions tous azimuts, mais
nous examinerons vraiment où nous avons un avantage con­
currentiel. Nous devons pouvoir répéter le modèle de Lier à de
nombreux endroits. Par le passé, nous en avons récolté les
fruits, et ce ne sera pas différent à l’avenir.”
RAPPORT ANNUEL 2014
LIER
L’ancienne usine de gaz de Lier fait l’objet d’un redéploiement
­résidentiel sur un terrain de 42 000 m², sur lequel se trouvait une
usine de gaz jusqu’au début du 20e siècle. Le projet porte sur la
construction de quatre blocs d’habitations, comprenant 134 appar­
te­­ments et logements à assistance, des magasins et un parking
souterrain. Les quatre bâtiments sont reliés entre eux par une
piste de promenade et cyclable, et sont situés au cœur d’un espace
vert comprenant un parc et des étangs.
L’année 2014 a été placée sous le signe des travaux de génie civil en
cours et de l’assainissement nécessaire des sols. Les habitations
ont été mises en vente. Plus de 95 % des immeubles ont déjà été
vendus.
79
80
PSR BROWNFIELD DEVELOPERS
DÉVELOPPEMENT DE PROJETS EN COURS
DE RÉAMÉNAGEMENT DE ZONES DÉSAFFECTÉES
L’année 2014 a principalement été placée sous le signe de la poursuite du
Boom
développement de projets en cours de réaffectation de friches industrielles.
Le projet de reconversion de la Résidence Quercus, sur le site de l’ancienne
Après une phase préparatoire demandant souvent beaucoup de temps
caserne de pompiers de Boom, a été mené à bien avec succès. Le terrain a
­(notamment en ce qui concerne l’aménagement du territoire, l’analyse et
été entièrement assaini et viabilisé. Envisan a réalisé l’assainissement des
l’assainissement des sols, et l’élaboration des concepts et des plans), divers
sols d’un terrain de 2595 m². La résidence de 34 habitations autour d’un
projets sont entrés dans une phase d’exécution, de construction et de com­
espace vert a été mise sur le marché immobilier. La plupart des apparte­
mercialisation. Ces projets témoignent de l’approche multidisciplinaire de
ments ont été vendus avant la réception au cours du premier trimestre de
Jan De Nul Group : la combinaison de la réaffectation de friches ­industrielles,
2015.
de travaux de génie civil et d’activités d’assainissement peut entièrement être
prise en charge et supervisée en interne.
Courtrai
Gand Nord
Dans le courant de 2014, le complexe de garages de l’entreprise automobile
Mahy, concessionnaire des marques Renault et Dacia, a été construit et
Le redéploiement de l’ancien site de Barco à Courtrai s’est traduit par la
­réceptionné. Cette réalisation constitue la phase 2 du développement d’un
construction de trois blocs d’habitations, comptant 81 appartements au
parc d’activités durable dans la zone portuaire gantoise, à l’ancien empla­
­total, et de 49 maisons individuelles autour d’un espace vert public. Début
cement d’une usine de goudron (l’ancien site de Lummerzheim & Co). La
2014, la commercialisation du Park 1302 a débuté. PSR ayant assaini et
commercialisation et le développement de la phase 3 sont en cours.
viabilisé le terrain, les travaux de construction du plus grand bloc d’habita­
tions, à savoir la Résidence Theodoor comprenant 52 appartements, et des
premières maisons a pu commencer. Dans l’intervalle, Envisan a continué
de traiter et de contrôler les eaux souterraines polluées. Il est prévu que les
travaux d’assainissement des eaux souterraines soient achevés en 2019.
RAPPORT ANNUEL 2014
Redéploiement du site désaffecté de l’ancienne caserne des
pompiers en projet immobilier résidentiel à Boom, Belgique
81
82
VILVORDE
Redéploiement d’un ancien site industriel
désaffecté en projet immobilier résidentiel
« 4 Fonteinen » à Vilvorde, Belgique
RAPPORT ANNUEL 2014
Vilvorde
83
PERSPECTIVES
Le projet de grande ampleur portant sur un terrain pollué et à une rénova­
Projets en phase préliminaire
tion urbaine “4 Fonteinen” (dans la région de Molens-De Vaert) fait partie du
En 2014, PSR a continué de traiter divers dossiers de ­réhabilitation
projet plus vaste “Watersite”, à savoir une ancienne zone industrielle lon­
de friches industrielles en phase préliminaire, comme l’ancien
geant le canal maritime de Vilvorde. Le projet “4 Fonteinen” prévoit 950 nou­
site de Dacar à Izegem, l’ancien site de Decor Oyenbrug à V
­ ilvorde
veaux logements, 13 500 m² de bureaux, 10 000 m² de locaux commerciaux
et le site de l’ex-Castrol à Haren.
et 4300 m² réservés à des services publics sur un terrain de 13 hectares.
Dans le courant de l’année 2014, des travaux préparatoires coordonnés ont
Prospection et incorporation
de nouveaux terrains en friche
été effectués afin qu’il soit possible de commencer, début 2015, la construc­
PSR est constamment à la recherche de divers nouveaux ­dossiers
tion du “Sas”, un complexe résidentiel comprenant 138 appartements, un
potentiels de terrains en friche (brownfields). Elle accorde une
parking et un espace commercial. La commercialisation de ce complexe est
attention particulière aux endroits présentant un certain p
­ otentiel
en cours. Le bâtiment Euroblan ayant été démoli, Envisan a pu commencer
de reconversion et dans lesquels l’approche multidisciplinaire
l’assainissement. Waterwegen en Zeekanaal SA a construit un nouveau
de Jan De Nul Group pourrait apporter une plus-value. L’année
pont enjambant la Senne et a commencé à aménager la nouvelle place ur­
dernière, le groupe s’est engagé dans la course aux adjudica­
baine.
tions de projets publics de grande ampleur ayant trait au déve­
loppement de terrains et de zones en friche.
La particularité de ce projet est l’intention de donner une autre affectation
temporaire aux bâtiments en attente d’un réaménagement. Dans le cadre
Parallèlement, PSR a démarché des entreprises et des proprié­
d’une association momentanée avec PSR, Jan De Nul a mis sur pied, en
taires immobiliers souhaitant confier à un tiers spécialiste la
colla­boration avec la ville de Vilvorde, le concept innovant de la Kruitfabriek
gestion de leurs risques en matière d’environnement et de déve­
(usine de poudre à canon), qui est destinée à devenir un lieu de rencontre
loppement. Elle se concentre fortement sur l’afflux de nouveaux
provisoire et un centre créatif. Dès lors, les bâtiments sont exploités utile­
dossiers de terrains en friche. En fonction de ceux-ci, plusieurs
ment en attendant leur développement définitif. De plus, l’ouverture de la
dossiers concrets ont été examinés.
Kruitfabriek devrait poser les jalons d’un quartier plus dynamique grâce à
son offre d’activités de détente variées. À cet égard, la Kruitfabriek fait incon­
testablement figure de référence en Flandre.
84
INVESTISSEMENTS
RAPPORT ANNUEL 2014
85
86
FLOTTE
Après des années de construction navale exceptionnellement intenses de
En 2014, plusieurs projets ont aussi été mis sur pied de par le monde. L’un
2007 à 2013, seulement un navire a intégré la flotte en 2014 : la grue ­flottante
d’entre eux a donné lieu à la commande, début 2015, de deux navires
Gian Lorenzo Bernini. Ce navire est équipé d’une grue excavatrice Liebherr
­d’enrochement de 6000 tonnes pour le chantier naval AVIC Weihai en Chine.
P995, d’une puissance de 1750 kW.
Les deux navires seront déployés pour l’installation de roches et de câbles
NOUVELLES COMMANDES
au fond de la mer. Ils sont équipés d’un tuyau de déversement flexible pour
En mars 2014, Jan De Nul Group a signé un contrat avec le chantier naval
Un tuyau de déversement fixe a également été installé, afin que des roches
Uljanik Brodogradiliste de Pula (Croatie) portant sur la construction d’une
puissent être déposées à des endroits difficilement accessibles, comme
grande drague autonome à désagrégateur. C’est notre bureau d’études
entre des fondations de turbines à vent en mer ou autour de celles-ci. Les
interne qui s’est chargé de la conception de cette drague. Fort de sa flotte
travaux d’enrochement sont nécessaires pour protéger de telles structures
de sept grandes dragues autonomes à désagrégateur, Jan De Nul Group a
contre l’érosion ou bien pour les ballaster.
un placement précis des roches jusqu’à une profondeur d’environ 600 m.
une grande expérience des travaux de dragages de roche et en haute mer.
Cette connaissance approfondie est à la base de notre nouveau concept de
En plus de placer des roches, ces navires peuvent aussi poser des câbles au
drague à désagrégateur.
fond de la mer. Une trancheuse peut aussi être montée à bord pour enterrer
des câbles dans les fonds marins.
Ce nouveau bateau a une puissance diesel installée de plus de 40 000 kW,
soit environ 50 % de plus que la drague à désagrégateur la plus puissante
Pour que toutes ces fonctions puissent être utilisées, le navire est à pro­
à l’heure actuelle, le J.F.J. De Nul. Le désagrégateur a une puissance de
pulsion diesel-électrique et est doté d’un système DP2. Il peut accueillir
8500 kW et l’échelle pèse environ 2000 tonnes. Ces chiffres donnent le
jusqu’à 60 personnes, qui disposent de bureaux, d’espaces de sport et de
­vertige et font de ce navire un outil inégalé dans les travaux de dragage des
détente, etc. Il s’agit donc d’un lieu de vie et de travail idéal pour les membres
roches dures.
de l’équipage, le personnel spécialisé et les représentants des clients. Le
navire satisfait au code IMO des Special Purpose Ships. La réception des
deux navires est prévue en 2017.
RAPPORT ANNUEL 2014
Travaux de dragage le long du quai sud du dock Albert II à Zeebruges, Belgique
87
88
RAPPORT ANNUEL 2014
89
CONSTRUCTION DE L’ISAAC NEWTON
Les travaux d’achèvement du navire multi-fonctions Isaac Newton se sont
poursuivis en 2014. L’équipement spécialisé présent à bord et nécessaire à
la pose de câbles a été conçu par Jan De Nul et est produit par le chantier
naval et par différents ateliers navals dans le monde. Cet équipement sera
installé à bord et réceptionnée en 2015.
TRANCHEUSE
Pour renforcer ses activités offshore, Jan De Nul Group a fait l’acquisition
d’une trancheuse sous-marine et du matériel correspondant. La t­ rancheuse
a une puissance totale de 1000 kW et pèse environ 35 tonnes. Elle peut
creuser des tranchées au moyen de jets d’eau ou d’une fraise à chaîne. Le
système est entièrement modulaire et peut être installé depuis la Chine à
bord notamment de l’Isaac Newton, du Pompeï ou des nouveaux navires
commandés.
Le nouveau navire multi-fonctions Isaac Newton
90
MATÉRIEL TERRESTRE
Pour soutenir ses projets de dragage et ses projets offshore, mais
aussi ses travaux de génie civil et ses activités environnementales,
Jan De Nul Group possède et gère un vaste parc d’équipements.
Afin de rester également compétitive à ce niveau, l’entreprise ­investit
dans du nouveau matériel et étend, transforme et renouvelle le
matériel existant en permanence. Cela a également été le cas en
2014.
LE PARC D’ÉQUIPEMENTS FIN 2014 :
x
123
tombereaux d’une charge utile de 25 à 100 tonnes
x
103
pelles excavatrices hydrauliques d’un poids à vide de 20 à 250 tonnes
x
18
grues à tour
x
66 bulldozers et x 43 chargeurs sur pneus
x
27
grues à câble heavy-duty sur chenilles de 50 à 200 tonnes
x
44
grues télescopiques hydrauliques
x
38
élévateurs
RAPPORT ANNUEL 2014
91
Roumanie
Fin 2013, la partie environnementale du ­département
technique s’est lancée dans la reconversion du site
de traitement thermique en Roumanie. L’année 2014
a été entièrement placée sous le signe de ces ­travaux
de transformation. L’installation thermique va ainsi
devenir une usine Waste to Energy (W2E) flexible qui
pourra traiter aussi bien la biomasse qu’une variété
plus étendue de déchets. Une turbine à vapeur plus
performante d’une puissance électrique de 5 méga­
watts, capable de fournir de l’électricité verte à 12 500
ménages, a également été installée dans l’usine.
France
En 2014, Jan De Nul Group a entrepris la construc­
tion d’un centre de traitement des terres et des sédi­
ments dans la ville française de Toulon. Envisan est
pionnier sur le marché français, puisque ce centre
est le premier du genre en France. Les terres pol­
luées et les sédiments de dragage y seront traités et
recyclés en matériaux de construction. Grâce à ses
investissements ciblés, comme dans l’installation
AMORAS d’Anvers, Jan De Nul Group profite de la ten­
dance en pleine expansion consistant à t­ ransformer
et à réutiliser comme matières premières des pro­
duits qui étaient autrefois traités en tant que ­déchets.
(Voir aussi Rapport d’activités, Dragage environnemental et
traitement des sédiments – p. 72).
Conception et construction du troisième complexe
d’écluses dans le Canal du Panama, Panama
92
RESPONSABILITÉ
SOCIALE DES
ENTREPRISES
RAPPORT ANNUEL 2014
93
94
QUALITÉ, SANTÉ,
SÉCURITÉ, SÛRETÉ ET
ENVIRONNEMENT (QHSSE)
En 2014, Jan De Nul Group a introduit la Systems Implementation
Checklist, une sorte d’audit interne destiné à vérifier le respect des
principaux éléments des systèmes de gestion au sein de Jan De Nul
Group. Il s’agit d’un système ingénieux de points de contrôle a
­ ssocié
à des formules de calcul, qui permet d’obtenir une évaluation du
niveau d’exécution de l’aspect QHSSE dans les travaux entrepris.
Chaque chantier reçoit donc un score QHSSE.
Cette nouvelle forme d’audit interne a déjà fourni des premiers
­résultats. Aucun chantier ne souhaite baisser de grade. La course
à la meilleure progression de travaux est dès lors lancée. Finale­
ment, un même objectif revient toujours : progresser et s’améliorer
de manière socialement responsable.
RAPPORT ANNUEL 2014
95
Christophe Leroy et Kris Keymeulen du service qualité et sécurité de Jan De Nul Group sont
­convaincus que la sécurité est non seulement importante pour les travailleurs, mais elle aide
également à travailler efficacement et à remporter des contrats. La tendance à la baisse des
statistiques d’accidents démontre que les efforts portent leurs fruits, mais une nouvelle
­approche est néanmoins prévue pour les années à venir.
E
n 2014, les statistiques d’accidents au
essaie de suivre une seule ligne directrice. “Pour
sein de Jan De Nul Group ont de nouveau
nous, les règles strictes sont notre norme. Nous
baissé sensiblement : le résultat d’une
devons pouvoir y répondre pour chaque projet,
at­tention précise accordée pendant de nombreu­
indépendamment de ce que le client demande ”,
ses années aux systèmes et procédures. “Par
dit Christophe. “Nous ne pouvons pas travailler
acti­vité de travail, nous avons effectué une étude
de façon moins sûre pour un projet, parce que le
approfondie des risques, et les résultats nous ont
pays en question a par hasard une législation
montré comment travailler de façon plus sûre ”,
moins stricte.”
dit Christophe. “Ensuite, nous avons organisé des
porter des contrats. “Aux Pays-Bas, il existe une
sur­tout le nombre d’incidents moins graves qui
loi qui récompense les efforts en matière de CO2
baisse.”
Jan De Nul a parcouru un long chemin dans le
domaine de la sécurité. En Australie, un pays très
CHRISTOPHE LEROY
CHEF QHSSE
Les efforts en matière de CO2 aussi aident à rem­
formations et nous avons remarqué que c’est
avec des réductions virtuelles lors ­d’adjudications”,
dit Kris. Jan De Nul NV a été certifié sur l’échelle
de performance CO2 en 2014. “Le fait d’avoir
exigeant en matière de sécurité, Jan De Nul ne
obtenu un certificat ne signifie pas que nous
­
remportait aucun contrat il y a de ça quelques
arrê­tons nos efforts en vue de réduire notre em­
années. “Heureusement, il s’agit du passé depuis
preinte écologique. Nous continuons à nous con­
un certain temps déjà. Depuis lors, nous avons
centrer sur l’environnement ”, dit Kris.
démontré à plusieurs reprises que nous pouvons
Des exigences strictes en matière de sécurité et
répondre aux exigences les plus strictes de nos
d’empreinte environnementale sont non seule­
clients et à la législation australienne, avec comme
ment importantes pour répondre à la réglementa­
résultat que, depuis environ cinq ans, nous avons
tion dans différents pays, elles peuvent aussi
atteint le statut de partenaire privilégié”, explique
­apporter d’autres avantages à Jan De Nul. “Tra­
fièrement Christophe.
vailler de façon plus sûre, cela signifie aussi sou­
De plus en plus de pays et de clients imposent
vent travailler de façon plus efficace ”, dit Kris.
des exigences de plus en plus strictes en matière
“Nous avons prouvé cela lors de la construction
de sécurité et d’environnement, mais Jan De Nul
du Résidence Palace à Bruxelles.” Jan De Nul a
96
Tendances des projets internationaux de Jan De Nul Group
(résultats de 2014 par rapport aux résultats de 2012)
En 2014, le nombre d’incidents rapportés (accidents du travail
Cette baisse se fait surtout sentir dans
et déclarations de maladies liées au travail) a baissé de
le nombre d’interventions médicales :
par rapport à 2012.
d’interventions médicales en moins par rapport à 2012.
En outre, les accidents de travail avec arrêt de travail signalés au sein du
Au cours de ces deux dernières années, les interventions
groupe ont été moins nombreux. Nous observons une baisse de
de premiers soins ont affiché une forte baisse de
41%
34%
53%
du nombre de lost time injuries.
39%
Cette tendance à la baisse est également observée dans le nombre d’incidents
Enfin, nos efforts ont contribué à réduire
liés à l’environnement. Nous avons en effet enregistré une baisse de
le nombre de sinistres.
21%
en 2014.
31%
de sinistres en moins, entraînant une baisse du coût des
dommages et une réduction des pertes de production.
RAPPORT ANNUEL 2014
été chargé de la construction d’une charpente en acier ; un marché très
dangereux et très visible au cœur d’un quartier européen, à proximité
d’une artère routière. La toiture devait être posée en une fois par le
biais d’un duolift avec deux grues à tour. En collaboration avec les
autres services, cette phase critique du projet a été analysée en détail,
optimisée et réalisée avec succès.
“En effectuant tous les calculs à l’avance et en posant la toiture en une
seule fois, nous avons gagné énormément de temps”, explique Kris.
“Ainsi, la façon la plus sûre est souvent aussi la plus efficace. Avec ce
type de projet, la sécurité est parfois un élément décisif pour pouvoir
remporter le projet.”
Le duo constate qu’outre la baisse du nombre d’accidents, la sensibili­
sation à bord des dragues s’améliore également. “L’ère du short est
révolue,” plaisante Christophe. “Maintenant, tout le monde est fier de
porter une salopette et un casque JDN. Le changement de mentalité
est sans conteste lié au fait que nos navires sont devenus des ouvrages
de haute technologie. Le personnel à bord les traite avec respect.” Kris
est d’accord : “Le progrès est tel que d’autres secteurs viennent voir
comment les gaillards du département dragage approchent la ­sécurité.”
Jan De Nul veut stimuler ce changement de mentalité. “Maintenant que
nos procédures sont optimisées, nous déplaçons notre attention en 2015
des systèmes vers les personnes,” raconte Christophe. Le but, c’est de
sensibiliser chaque travailleur, du PDG au sous-traitant, à l’importance
de la sécurité et à ses avantages, par exemple au niveau de l’efficacité.
“La sécurité avant tout ne peut pas être un slogan vain, il faut le faire
pour tout”, conclut Kris.
KRIS KEYMEULEN
CHEF QHSSE
TRAVAUX CIVILS
“L’ÈRE DU SHORT EST RÉVOLUE, MAINTENANT,
TOUT LE MONDE EST FIER DE PORTER LA
SALOPETTE ET LE CASQUE JDN.”
97
98
ÉCHELLE DE PERFORMANCE CO2
En 2013, Jan De Nul a obtenu le certificat de niveau 3 de la norme
Transparence
néerlandaise « Échelle de performance CO2 ». Cet instrument
Une fois que tous les éléments ont été pris en considération et que
néerlandais qui aide les entreprises à réduire leurs émissions re­
des plans concrets de réduction ont été élaborés, il ne nous reste
pose sur quatre piliers répartis en quatre phases : la connaissance,
plus qu’à communiquer ces derniers. Nous nous assurons ainsi
la réduction, la transparence et la collaboration.
que tout le monde est sur la même longueur d’onde et que tant les
Connaissance
collaborateurs que les partenaires externes ont une vision claire de
l’objectif à atteindre. À cette fin, nous utilisons l’intranet, la lettre
Comme le dit l’expression néerlandaise, si vous voulez connaître
d’information et notre site Internet, sans oublier les réunions tool­
quelque chose, vous devez le mesurer. Pour limiter correctement
box qui jouent un rôle important. Ces réunions visent à inciter les
vos émissions, vous devez d’abord connaître précisément leur
participants à réfléchir et à modifier leurs habitudes.
impor­tance. En 2014, les connaissances ont encore été affinées
pour la portée 1 (émissions sur les sites propres) et la portée 2 (pas
Collaboration
d’émissions propres, mais responsabilité directe). En 2015, il est
Pour parvenir à cette phase de l’échelle de prestations, il convient
prévu d’introduire la portée 3 (responsabilité indirecte).
de mettre sur pied une collaboration claire avec des partenaires
Réduction
externes en matière d’émissions de CO2. En 2015, Jan De Nul s’in­
vestira dans la collaboration avec l’Association des Entrepreneurs
La deuxième étape de cet exercice est la réduction de notre con­
Belges de Grands Travaux (ADEB) pour les travaux civils en Belgi­
sommation énergétique. La politique générale en matière ­d’énergie
que, et avec l’European Dredging Association (EuDA) et l’Interna­
et de CO2 repose sur quatre règles. La première règle consiste à
tional Association of Dredging Companies (IADC) pour les travaux
rendre l’énergie verte, par exemple en installant une turbine à vent
ou des panneaux solaires. Les trois autres règles ont chacune pour
objectif de réduire efficacement la consommation énergétique, par
exemple au moyen d’adaptations techniques, d’une réorganisation
ou d’une sensibilisation.
de dragage dans le monde entier.
RAPPORT ANNUEL 2014
ÉCHELLE DE PERFORMANCE CO2
99
100
PERSONNEL
En 2014, le nombre de collaborateurs de Jan De Nul a de nouveau augmenté. Le
groupe a continué à recruter des navigants et des employés en vue de les affecter
à des projets de dragage internationaux. Le lancement du projet de construction
du nouveau canal de Suez en Égypte en automne 2014 a en particulier entraîné
une forte hausse des membres du personnel.
Conception et construction du troisième complexe
d’écluses dans le Canal du Panama, Panama
2014: 5990 collaborateurs
380
navigants
Nombre de recrutements en 2014
122
66
employés dans les bureaux et pour les
ouvriers du bâtiment pour
différents projets de par le monde
les chantiers civils
RAPPORT ANNUEL 2014
101
FORMATIONS DURABLES SUR MESURE
Étant donné que Jan De Nul Group s’est consacré à de nouveaux marchés
Nouveau système de formation en ligne
de l’industrie offshore du pétrole, du gaz et de l’énergie renouvelable au
Les membres d’équipage et les employés ne sont pas toujours en mesure
cours des années précédentes, nos membres d’équipage et nos employés
de se rendre dans nos bureaux pour suivre une formation. C’est pourquoi
se sont vu offrir de nouvelles opportunités. Ils ont ainsi eu l’occasion de se
Jan De Nul Group a décidé d’introduire un nouveau système de formation en
recycler dans une nouvelle branche. C’est avec un grand enthousiasme que
ligne. Nos collaborateurs peuvent ainsi se former en continu pendant leur
nos employés et notre personnel navigant conçoivent ensemble de ­nouvelles
séjour à l’étranger ou à bord d’un navire. Grâce à ce système, ils peuvent
idées créatives et ingénieuses. Cette motivation se fait également ­remarquer
rechercher des informations et télécharger des formations à tout moment.
par nos clients offshores : ceux-ci sont en permanence au contact de colla­
Dans ce cadre, le groupe se concentre en premier lieu sur les formations
borateurs ayant une solution à tout et étant prêts à relever sans cesse de
relatives à la sécurité. À terme, l’offre de formations sera élargie et des
nouveaux défis. Depuis de nombreuses années, Jan De Nul Group mise
formations techniques pourront également être suivies.
énormément sur la formation de son personnel. Les nouveaux navires, les
nouveaux marchés et les nouvelles expertises obligent le groupe à former
Journées de formation en interne
son personnel en c­ ontinu.
En 2014, les journées de formation en interne organisées au siège principal
Simulateurs et formation à bord
luxembourgeois ont été enrichies et améliorées. Les groupes cibles ont été
élargis et le nombre de journées au bureau a été augmenté. Le d
­ épartement
Pour les navigants, une telle formation sur mesure est d’abord organisée
RH profite de la présence des collaborateurs pour les former à la fonction
par le biais de simulateurs dans les bureaux de l’entreprise, et ensuite à
de supérieur hiérarchique.
bord avec l’assistance de membres d’équipage expérimentés. Pendant toute
l’année, les simulateurs sont utilisés pour les formations pour débutants,
Pour les capitaines, les mécaniciens, les surintendants et les responsables
les cours de mise à niveau des dragueurs chevronnés et les formations liées
de la sécurité, les rencontres annuelles à Capellen font déjà partie d’une
à des projets, portant sur des paramètres spécifiques que l’équipage doit
tradition bien ancrée. D’autres groupes, en revanche, y ont participé pour la
maîtriser. À bord, l’expertise est transmise aux collègues avec e
­ nthousiasme.
première fois en 2014.
La formation et le travail d’équipe occupent une place centrale. Cette
­approche porte ses fruits, car un équipage correctement formé contribue à
Ces journées de formation donnent aux collaborateurs affectés dans le
la réussite des projets.
monde entier l’occasion de se rencontrer et d’échanger leurs c­ onnaissances
Formation sur les travaux offshore
et leurs expériences. La sécurité, l’efficacité et la productivité font partie
des thèmes récurrents.
L’industrie offshore requiert une expertise et l’application de normes tout à
fait différentes. Il est très important que les collaborateurs reçoivent égale­
Ces journées de cours en interne s’inscrivent dans la politique de formation
ment une formation à ce sujet. Vu que Jan De Nul Group décroche de plus
de Jan De Nul Group, une politique qui accorde autant d’importance aux
en plus de contrats offshore et que le navire d’installation de câbles Isaac
collaborateurs de longue date qu’aux nouveaux arrivants. Dès leur p
­ remière
Newton prendra la mer en automne 2015, des formations très spécifiques
journée dans l’entreprise, nos collaborateurs entament un parcours de for­
sur les travaux offshore ont été données en 2014. Plusieurs dizaines d’offi­
mation adapté.
ciers et timoniers ont ainsi reçu une formation sur les systèmes DP (Dynamic Positioning).
102
TEAMBUILDING
En août 2014, Jan De Nul Group a participé pour la première fois au ­Climbing
For Life, un évènement sportif organisé par Golazo. La direction a opté pour
l’ascension à vélo ou à pied du Col du Tourmalet dans le sud de la France,
un col important qui est surtout connu grâce au Tour de France. La direction
a choisi d’y participer pour deux raisons : d’une part, pour soutenir la bonne
cause (des projets concrets portant sur l’asthme, la mucoviscidose et d’autres
maladies respiratoires) et d’autre part, pour inciter les collègues à prendre
part ensemble à une activité sportive. Le travail d’équipe et le teambuilding
occupent une place centrale dans ce cadre. Pour motiver les collègues
avant cet évènement, la rédaction a créé une lettre d’information spéciale,
la Tourmaletter, la page Facebook Jan De Nul Climbs For Life et a posté plu­
sieurs messages sur l’Intranet. Et cela a porté ses fruits : une centaine de
collègues ont fait ensemble l’ascension jusqu’au sommet à vélo ou à pied.
En collaboration avec le fabricant de vêtements de sport Bioracer Speedwear, Jan De Nul Group a fait concevoir une nouvelle tenue de cycliste
voyante jaune fluo spécialement pour l’occasion. Cette tenue a renforcé
l’esprit d’équipe. Jan De Nul Group n’est donc pas passé inaperçu en bra­
vant le col.
Enfin, Jan De Nul Group a de nouveau participé en 2014 à la course de
­bateaux-dragons dans le port d’Anvers, à la course de voiliers des Pays-Bas
et au marathon-relais Ekiden à Bruxelles. Un esprit sain dans un corps sain :
un proverbe auquel l’entreprise attache une grande importance.
RAPPORT ANNUEL 2014
103
104
COMPTES ANNUELS
RAPPORT ANNUEL 2014
105
106
Rapport concernant les comptes consolidés
Conformément à notre désignation par l’assemblée générale des action­
naires, nous avons procédé au contrôle des comptes consolidés du GROUPE
JAN DE NUL* joints en annexe. Ces comptes consolidés comprennent le
bilan consolidé au 31 décembre 2014, le compte de résultats consolidé pour
l’exercice clos à cette date et le résumé des principales méthodes comp­
tables et d’autres notes explicatives.
Responsabilité du conseil d’administration
pour l’établissement des comptes consolidés
Le conseil d’administration est responsable de l’établissement et de la
­présentation sincère de ces comptes consolidés en conformité avec les
­dis­positions légales et réglementaires qui s’appliquent au Luxembourg à
­l’établissement de comptes consolidés. Cette responsabilité comprend : la
conception, la mise en place et le suivi d’un contrôle interne relatif à l’éta­
blissement et à la présentation sincère des comptes consolidés ne compor­
tant pas d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou
d’erreurs, ainsi que le choix et l’application de règles d’évaluation appro­
priées, et la détermination d’estimations comptables raisonnables au re­
gard des circonstances.
RAPPORT ANNUEL 2014
107
Responsabilité du réviseur d’entreprises agréé
Nous estimons que les éléments probants recueillis sont suffisants et
Notre responsabilité est d’exprimer une opinion sur ces comptes ­consolidés
­appropriés pour fournir une base raisonnable à l’expression de notre ­opinion.
sur la base de notre contrôle. Nous avons effectué notre contrôle conformé­
ment aux normes internationales d’audit telles qu’adoptées, pour le
Opinion
Luxembourg, par la Commission de Surveillance du Secteur Financier. Ces
A notre avis, les comptes consolidés clos le 31 décembre 2014 donnent une
normes de révision requièrent que nous nous conformions aux règles de
image fidèle de la situation financière du GROUPE JAN DE NUL*, ainsi que
déontologie en vigueur et que notre contrôle soit planifié et exécuté de
des résultats de ses activités pour l’exercice clos à cette date, conformé­
­manière à obtenir une assurance raisonnable que les comptes consolidés
ment aux dispositions légales et réglementaires applicables au Luxem­
ne comportent pas d’anomalies significatives.
bourg à l’établissement de comptes consolidés.
Un contrôle implique la mise en œuvre de procédures de contrôle en vue de
Déclaration concernant d’autres obligations légales et réglementaires
recueillir des éléments probants concernant les montants et les informa­
Le rapport de gestion sur les comptes consolidés, qui relève de la respon­
tions fournis dans les comptes consolidés. Le choix des procédures mises
sabilité du conseil d’administration, concorde avec les comptes consolidés.
en œuvre, y compris l’évaluation du risque que les comptes consolidés
comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de
Luxembourg, le 26 mai 2015
fraudes ou résultent d’erreurs, relève du jugement du réviseur d’entre­
prises agréé. En procédant à cette évaluation des risques, le réviseur d’entre­
prises agréé prend en compte le contrôle interne relatif à l’établissement et
à la présentation sincère des comptes annuels du groupe, ce afin de définir
des procédures de contrôle appropriées aux circonstances, et non dans le
but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne du groupe.
Un contrôle consiste également à apprécier le caractère approprié des
­méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations
comptables faites par l’organe de gestion, ainsi qu’à apprécier la présenta­
tion d’ensemble des comptes consolidés.
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108
BILAN CONSOLIDÉ AU 31 DÉCEMBRE 2014
Jan De Nul GROUP * Siège social: Luxembourg - R.C.S. Luxembourg: B 73.723
ACTIF
Actif immobilisé
2014
2013
2 091 800 825,23
2 204 826 838,41
Immobilisations incorporelles
6 955 511,11
3 346 359,66
Concessions, brevets, licences, marques, ainsi que droits et valeurs similaires, s’ils ont été :
2 438 770,71
3 159 088,89
2 438 770,71
3 159 088,89
acquis à titre onéreux, sans devoir figurer sous C.I.3
Ecart d’acquisition
Immobilisations corporelles
Terrains et constructions
Installations techniques et machines
4 516 740,40
187 270,77
2 043 297 987,83
2 179 288 609,93
65 961 910,81
61 572 471,80
1 903 257 912,80
2 059 948 795,98
Autres installations, outillage et mobilier
19 579 162,12
21 249 896,04
Acomptes versés et immobilisations corporelles en cours
54 499 002,10
36 517 446,11
Immobilisations financières
40 609 905,72
22 151 886,08
Créances sur des entreprises avec lesquelles la société a un lien de participation
18 910 946,96
0,00
1 514 224,79
1 507 219,54
20 184 733,97
20 644 666,54
937 420,57
39 982,74
2 077 155 519,68
1 635 311 656,74
Titres ayant le caractère d’immobilisations
Prêts et créances immobilisées
Sociétés consolidées par mise en équivalence
Actif circulant
Stocks (Note 9)
652 488 398,64
506 258 376,14
Matières premières et consommables
174 660 937,03
195 057 324,16
Produits et commandes en cours
474 505 042,22
307 356 590,31
Acomptes versés
3 322 419,39
3 844 461,67
Créances
671 841 432,64
610 092 680,52
Créances résultant de ventes et prestations de service
573 932 941,50
498 641 498,98
dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à 1 an
571 312 469,49
495 744 288,39
dont la durée résiduelle est supérieure à 1 an
Créances sur des entreprises avec lesquelles la société a un lien de participation
2 620 472,01
2 897 210,59
22 904 603,81
18 581 984,07
dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à 1 an
22 904 603,81
18 581 984,07
Autres créances
75 003 887,33
92 869 197,47
dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à 1 an
75 003 887,33
92 575 868,14
dont la durée résiduelle est supérieure à 1 an
0,00
293 329,33
Valeurs mobilières
60 000 000,00
60 000 001,00
Actions porpres ou parts propres
60 000 000,00
60 000 000,00
Autres valeurs mobilières
Avoirs en banque, avoirs en comptes de chèques postaux, chèques et en caisse
Comptes de régularisation
TOTAL ACTIF
L’annexe ci-jointe fait partie intégrante des comptes annuels consolidés
*JAN DE NUL GROUP est le nom commercial de Sofidra S.A.
0,00
1,00
692 825 688,40
458 960 599,08
16 202 503,89
19 091 633,24
4 185 158 848,80
3 859 230 128,39
(Exprimé en Euros)
RAPPORT ANNUEL 2014
109
BILAN CONSOLIDÉ AU 31 DECEMBRE 2014
Jan De Nul GROUP * Siège social: Luxembourg - R.C.S. Luxembourg: B 73.723
PASSIF
Capitaux propres
Capital souscrit
Primes d’émission et primes assimilées
Réserves
2013
2 138 252 461,36
538 400 000,00
450 000 000,00
20 343 906,33
19 080 411,00
(12 633 404,48)
(17 161 515,22)
Réserve légale
35 222 491,58
27 316 583,36
Autres réserves
(47 855 896,06)
(44 478 098,58)
1 764 368 789,12
1 650 605 392,66
144 571 649,73
123 301 974,94
Résultats reportés
Résultat de l’exercice
Subventions d’investissement en capital
79 111,37
117 934,32
Intérêts minoritaires
16 669 521,45
109 218 695,70
Ecarts de conversion
(192 040 576,46)
(196 910 432,04)
Dettes subordonnées
112 667 884,00
112 667 884,00
Provisions
181 523 492,29
200 532 374,91
Provisions pour pensions et obligations similaires
Provisions pour impôts
Autres provisions
Dettes non subordonnées
2 834 348,53
908 895,48
47 865 413,08
15 869 540,78
130 823 730,68
183 753 938,65
1 509 525 762,27
1 292 806 049,61
Dettes envers des établissements de crédit
465 189 633,10
511 325 223,54
dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à 1 an
197 439 536,24
206 592 974,24
dont la durée résiduelle est supérieure à 1 an
267 750 096,86
304 732 249,30
Acomptes reçus sur commandes pour autant qu’ils ne sont pas déduits des stocks de façon distincte
525 010 445,64
396 129 414,10
dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à 1 an
525 010 445,64
396 129 414,10
Dettes sur achats et prestations de services
315 292 282,84
276 277 521,42
dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à 1 an
315 292 282,84
275 159 532,62
0,00
1 117 988,80
Dettes envers des entreprises avec lesquelles la société à un lien de participation
8 433 671,41
0,00
dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à 1 an
8 433 671,41
0,00
Dettes fiscales et dettes au titre de la sécurité sociale
60 705 167,70
37 294 611,88
Dettes fiscales
54 844 122,60
32 004 243,81
dont la durée résiduelle est supérieure à 1 an
Dettes au titre de la sécurité sociale
5 861 045,10
5 290 368,07
134 894 561,58
71 779 278,67
dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à 1 an
80 702 496,01
50 788 099,30
dont la durée résiduelle est supérieure à 1 an
54 192 065,57
20 991 179,37
101 682 713,18
114 971 358,51
Autres dettes (Note 23)
Comptes de régularisation
TOTAL PASSIF
2014
2 279 758 997,06
4 185 158 848,80
3 859 230 128,39
(Exprimé en Euros)
110
COMPTE DE PROFITS ET PERTES CONSOLIDÉ POUR L’EXERCICE CLOS LE 31 DÉCEMBRE 2014
Jan De Nul GROUP * Siège social: Luxembourg - R.C.S. Luxembourg: B 73.723
CHARGES
2014
2013
Consommation de marchandises et de matières premières et consommables
961 504 600,42
839 720 169,92
Autres charges externes
534 841 188,34
504 230 248,63
Frais de personnel
317 439 737,79
347 437 251,25
Salaires et traitements
228 662 630,58
250 040 602,40
Resultat d’exploitation
Charges sociales couvrant les salaires et traitements
55 829 986,42
64 424 754,91
Autres charges sociales
32 947 120,79
32 971 893,94
Corrections de valeur
256 481 017,97
310 563 338,88
sur frais d’établissements et sur immobilisations incorporelles et corporelles
245 096 151,00
250 205 664,66
sur éléments de l’actif circulant
11 384 866,97
60 357 674,22
Autres charges d’exploitation
39 499 774,50
58 514 067,91
Resultat financier
Corrections de valeur et ajustement de juste valeur sur immobilisations financières
27 897 087,38
4 318 621,20
Intérêts et autres charges financières
35 346 838,28
154 804 427,69
autres intérêts et charges financières
35 346 838,28
154 804 427,69
Resultat exceptionnel et impots
Charges exceptionnelles
4 338 008,03
8 637 212,23
Impôts sur le résultat
57 072 044,49
12 311 477,47
Autres impôts ne figurant pas sous les postes ci-dessus
15 983 255,63
11 200 584,27
Perte des sociétés consolidées suivant mise en équivalence
Intérêts minoritaires
3 994,47
0,00
1 253 052,32
6 578 344,32
Resultat
Bénéfice de l’exercice
TOTAL CHARGES
144 571 649,73
123 301 974,94
2 396 232 249,35
2 381 617 718,71
RAPPORT ANNUEL 2014
111
COMPTE DE PROFITS ET PERTES CONSOLIDÉ POUR L’EXERCICE CLOS LE 31 DÉCEMBRE 2014
Jan De Nul GROUP * Siège social: Luxembourg - R.C.S. Luxembourg: B 73.723
INCOME
2014
2013
2 043 124 126,98
2 123 853 739,06
123 537 118,43
97 121 738,77
Net Operating Result
Net turnover
Change in inventories of finished goods and of work and contracts in progress
Fixed assets under development
19 777 835,02
10 327,36
Other operating income
85 723 897,78
79 386 201,94
Income from financial fixed assets
18 019,10
8,99
other income from participating interests
18 019,10
8,99
2 500 020,00
661 860,41
Net Financial Result
Income from financial current assets
other income
2 500 020,00
661 860,41
Other interest and other financial income
112 508 357,72
76 606 075,02
other interest and financial income
112 508 357,72
76 606 075,02
Extraordinary Result and Taxes
Extraordinary income
9 042 874,32
3 810 406,55
Profit from companies consolidated following net equity method
0,00
167 360,61
Share of the minority interests in the loss of the year
0,00
0,00
2 396 232 249,35
2 381 617 718,71
Result
TOTAL INCOME
L’annexe ci-jointe fait partie intégrante des comptes annuels consolidés
*JAN DE NUL GROUP est le nom commercial de Sofidra S.A.
(Exprimé en Euros)
112
ANNEXES
RAPPORT ANNUEL 2014
113
114
FLOTTE
x
DRAGUE AUTOPORTEUSE À ÉLINDES TRAÎNANTES
CAPACITÉ DU PUITS
28
CAPACITÉ DU PUITS
CRISTÓBAL COLÓN - 2009
46 000 m³
DE LAPÉROUSE - 2010
3700 m³
LEIV EIRIKSSON - 2010
46 000 m³
JAMES ENSOR - 1980
3600 m³
VASCO DA GAMA - 2000
33 000 m³
AMERIGO VESPUCCI - 1985
3500 m³
CHARLES DARWIN - 2011
30 500 m³
ALVAR NUÑEZ CABEÇA DE VACA - 2011
3400 m³
GERARDUS MERCATOR - 1997
18 000 m³
SEBASTIANO CABOTO - 2011
3400 m³
JUAN SEBASTIÁN DE ELCANO - 2002
16 500 m³
PINTA - 1997
3400 m³
PEDRO ÁLVARES CABRAL - 2012
14 000 m³
NIÑA - 1997
3400 m³
BARTOLOMEU DIAS - 2013
14 000 m³
GALILEI 2000 - 1979
2320 m³
JAMES COOK - 1992
11 750 m³
FILIPPO BRUNELLESCHI - 2003
11 300 m³
FRANCIS BEAUFORT - 2003
11 300 m³
ALEXANDER VON HUMBOLDT - 1998
9000 m³
AL-IDRISI - 2012
7500 m³
VITUS BERING - 2012
7500 m³
CAPITAN NUÑEZ - 1977/1998
6000 m³
SANDERUS - 1967
5300 m³
FRANCESCO DI GIORGIO - 2003
4400 m³
TACCOLA - 2003
4400 m³
MANZANILLO II - 1988
4000 m³
DE BOUGAINVILLE - 2006
3700 m³
RAPPORT ANNUEL 2014
DRAGUES À DÉSAGRÉGATEUR
x
15
GRUE FLOTTANTE (À PELLE)
PUISSANCE DIESEL TOTALE INSTALLÉE
x
115
6
PUISSANCE DIESEL TOTALE INSTALLÉE
JDN8096 - 2017
40 975 kW
POSTNIK YAKOVLEV - 2009 / 2013
3700 kW
J.F.J. DE NUL - 2003
27 240 kW
MIMAR SINAN - 2008 / 2013
3700 kW
IBN BATTUTA - 2010
23 520 kW
VITRUVIUS - 2007
3700 kW
ZHENG HE - 2010
23 520 kW
IL PRINCIPE - 2005
1800 kW
2150 kW
FERNÃO DE MAGALHÃES - 2011
23 520 kW
GIAN LORENZO BERNINI - 2014
NICCOLÒ MACHIAVELLI - 2011
23 520 kW
JEROMMEKE - 1994 / 2012
LEONARDO DA VINCI - 1985
20 260 kW
MARCO POLO - 1979
16 115 kW
VESALIUS - 1980
9260 kW
KAERIUS - 2007
8330 kW
HONDIUS - 2007
8330 kW
ORTELIUS - 1965 / 1978
5140 kW
DIRK MARTENS - 1972
2370 kW
PETRUS PLANCIUS - 2008
1300 kW
HENDRIK GEERAERT - 2006
350 kW
993 kW
116
FLOTTE
CHALANDS À COQUE OUVRANTE
x
20
NAVIRES POUR L’INSTALLATION
DE CÂBLES ET D’OMBILICAUX
CAPACITÉ DU PUITS
x
7
PORT EN LOURD
L’AIGLE - 2005
3700 m³
JOSEPH PLATEAU - 2013
36 000 tonnes
LA BOUDEUSE - 2005
3700 m³
SIMON STEVIN - 2010
36 000 tonnes
L’ÉTOILE - 2006
3700 m³
ISAAC NEWTON - 2015
12 500 tonnes
LE GUERRIER - 2007
3700 m³
WILLEM DE VLAMINGH - 2011
6500 tonnes
LE SPHINX - 2007
3700 m³
JDN8625 - 2017
6200 tonnes
ASTROLABE - 2010
3700 m³
JDN8619 - 2017
6200 tonnes
BOUSSOLE - 2011
3700 m³
ARENT - 2011
POMPEI - 1988
1850 tonnes
3700 m³
LEEUW - 2012
3700 m³
MARQUIS DE PRIÉ - 2012
3700 m³
TIGER - 2012
3700 m³
VERRAZZANO - 1979
2000 m³
MAGELLANO - 1979
2000 m³
CONCEPCIÓN - 2009
1800 m³
SANTIAGO - 2010
1800 m³
TRINIDAD - 2010
1800 m³
VICTORIA - 2010
1800 m³
GEELVINCK - 1974
1800 m³
NIJPTANGH - 1974
1800 m³
WESELTJE - 1974
1800 m³
RAPPORT ANNUEL 2014
NAVIRES D’INSTALLATION
DE ROCHES SOUS-MARINE
x
9
BIGUES FLOTTANTES
PORT EN LOURD
x
117
2
CAPACITÉ DE LEVAGE
JOSEPH PLATEAU - 2013
36 000 tonnes
RAMBIZ 4000 - 2016
4000 tonnes
SIMON STEVIN - 2010
36 000 tonnes
RAMBIZ - 1995
3300 tonnes
ISAAC NEWTON - 2015
12 500 tonnes
WILLEM DE VLAMINGH - 2011
6500 tonnes
LA BOUDEUSE - 2005
6310 tonnes
TIGER - 2012
6310 tonnes
JDN8625 - 2017
6200 tonnes
JDN8619 - 2017
6200 tonnes
POMPEI - 1988
1850 tonnes
118
PROJETS 2014
TRAVAUX DE DRAGAGE ET MARITIMES
EUROPE
Benelux
1.
2.
3.
Ports d’Ostende et de Zeebruges : Travaux de dragage d’entretien
5.
13. Bordeaux : Dragage du nouveau passage ouest vers le port.
14. Dunkerque : Consolidation de la ‘Digue des Alliés’ et travaux de
rechargement.
15. Pauillac : Travaux d’entretien du chenal d’accès au port.
dans la Mer du Nord, l’accès maritime et les ports.
Allemagne
Côte belge : Dragage d’entretien dans les ports côtiers de Nieuport et
16. Bremerhaven : Dragage d’entretien dans la Weser.
Blankenberge, et dans les docks des ports de plaisance côtiers.
17. Hambourg : Travaux de dragage dans le cadre de l’entretien du port.
Nieuport : Travaux de dragage d’entretien dans les ports de plaisance
18. Wedel : Travaux de dragage dans le cadre de l’entretien du piège à
côtiers.
4.
France
Escaut : Travaux de dragage d’entretien et d’approfondissement dans
sédiments, près de la ville de Wedel.
l’Esacut occidental et l’Escaut maritime entre Flessingue et la
Malte
nouvelle écluse maritime à Wintam.
19. Port de Malte : Travaux de dragage d’entretien.
Zeebruges : Travaux de dragage dans le Bastenakenkaai et
nivellement du port intérieur sud.
Royaume-Uni
6.
Middelkerke-Mariakerke : Rechargement de la plage.
20. Pays de Galles (Nord) : Rechargement des plages dans le cadre du
7.
Bredene-Zeebruges : Rechargement de la plage et des dunes de
Bredene à Zeebruges.
Waterfront Project dans la Colwyn Bay.
8.
Ostende : Rechargement de la plage et de l’avant-plage.
Turquie
9.
Zeebruges : Travaux de dragage le long du quai sud du dock Albert II.
21. Yarimca : Travaux de dragage et de poldérisation en vue de l’extension
10. Zelzate : Travaux de dragage au niveau de l’accès maritime et du
canal Gand-Terneuzen, y inclus le traitement des sédiments dragués.
11. Anvers : Travaux de dragage en vue de l’extension du port à la
hauteur de l’écluse du dock Deurganck.
12. Côte néerlandaise : Rechargement de plage dans le cadre du
programme de protection du littoral néerlandaise.
du port, construction d’un nouveau terminal à conteneurs.
AFRIQUE
Angola
22. Ambriz : Travaux de dragage d’entretien dans le canal du port.
RAPPORT ANNUEL 2014
Egypte
Sierra Leone
23. Canal de Suez : Travaux de dragage en vue de l’aménagement du
32. Île de Pepel : Travaux de dragage dans le bassin de virement et pour
nouveau canal (lots 2, 3, 4 et 5).
Kameroen
24. Douala : Travaux de dragage du chenal d’accès au port.
Congo
25. Pointe-Noire : Travaux de dragage dans le chenal d’accès et dans les
embouchures.
26. Pointe-Noire : Construction d’un accotement écologique et dragage
dans le cadre des travaux d’extension du port vers l’est.
la construction d’un nouveau débarcadère.
MOYEN-ORIENT
Liban
33. Beyrouth : Dragage de roches dans le port.
Qatar
34. Doha : Travaux de dragage pour la nouvelle base navale de la marine
qatarie.
Ghana
Emirats arabes unis
27. Port of Takoradi Infrastructure Development Project : Extension des
35. Dubai : Extraction de sable pour la construction de la paroi moulée du
infrastructures portuaires existantes pour le compte de la Ghana
Harbour and Ports Authority.
28. Takoradi T2 Expansion Project (1re et 2e parties) (Aboadze) : Dragage
de tranchées sous-marines pour quatre pipelines.
Maroc
29. Tanger : Phase 2 du contrat Tanger Mediterrannée II, travaux de
dragage dans le bassin portuaire et le chenal de navigation.
30. Tan Tan : Dragage d’approfondissement dans le port de Tan Tan.
Sénégal
31. Dakar : Dragage dans le chenal d’accès.
terminal à conteneurs T3-Q10.
36. Dubai : Travaux de dragage en vue de la construction du terminal à
conteneurs T3-Q10.
37. Abou Dhabi : Construction de quatre îles offshore dans le cadre du
projet Upper Zakum.
AMÉRIQUE LATINE
Argentine
38. Buenos Aires : Travaux de dragage d’entretien en concession pour le
Río Paraná et le Rió de la Plata.
39. Bahía Blanca : Travaux de dragage d’approfondissement dans le
chenal d’accès.
40. Dock Sud : Dragages d’entretien dans le dock et le chenal d’accès.
119
120
Bahamas
Guadeloupe
41. Bimini Bay : Travaux de dragage du chenal d’accès au nouveau
55. Dragage du chenal d’accès et des souilles en vue de la construction
terminal pour navires de croisière dans le cadre du Resorts World
Ferry Terminal-Project.
Brésil
42. São Luís (Maranhão) : Travaux de dragage d’entretien dans le
terminal Ponta de Madeira, à la demande de Vale.
43. Río Grande : Travaux de dragage d’entretien dans les chenaux
d’accès au port.
44. Itajaí : Travaux de dragage du premier embarcadère du terminal APM.
45. San Marco Bay : Campagne quinquennale de dragage d’entretien du
chenal d’accès au Terminal Portuario de Ponta da Madeira.
d’une digue.
Mexique
56. Guaymas : Dragage d’entretien et d’approfondissement dans le
chenal d’accès et le bassin de virement.
Panama
57. Canal du Panama : Conception et construction du troisième complexe
d’écluses.
58. Colon : Dragage d’entretien et d’approfondissement dans le bassin de
virement et à la hauteur des embarcadères du terminal MIT.
Colombie
Pérou
46. Buenaventura : Travaux de dragage dans le chenal d’accès et le
59. Salaverry : Travaux de dragage du port, du chenal, du bassin de
bassin de virement du port, à la hauteur du terminal de conteneurs
TCBuen.
virement et des embarcadères.
47. Buenaventura : Travaux de dragage d’approfondissement.
Trinité et Tobago
48. Aguadulce : Travaux de dragage dans le chenal d’accès et le bassin
60. Galeota : Travaux de dragage et de poldérisation pour la construction
de virement du nouveau terminal de conteneurs SPIA et du terminal
adjacent BOSCOAL.
49. Barranquilla : Entretien et approfondissement du chenal navigable du
Rio Magdalena.
50. Cartagena Puerto Mamonal : Travaux de dragage
d’approfondissement du nouveau chenal d’accès Nord, travaux de
dragage d’entretien du chenal d’accès Sud.
51. Buenaventura : Travaux urgents de dragage d’entretien du chenal
d’accès public.
52. Bocachica et Manzanillo : Approfondissement et élargissement du
chenal d’accès dans la baie de Carthagène.
53. Buenaventura : Travaux de dragage dans les docks et dans la zone
contiguë du terminal COMPAS.
54. Buenaventura : Dragage d’entretien du chenal d’accès.
d’un nouveau port.
Uruguay
61. Nueva Palmira : Travaux de dragage et de poldérisation près du
terminal Navios.
OCÉANIE
Australie
62. Brisbane : Projet de poldérisation pour la construction d’une nouvelle
piste d’atterrissage parallèlle à l’aéroport.
63. Port Hedland : Travaux d’entretien pour les positions d’amarrage,
les embouchures du port et le chenal d’accès.
64. Port Hedland : Travaux de dragage d’approfondissement et
poldérisation en vue de la construction de l’embarcadère AP5.
RAPPORT ANNUEL 2014
ASIE
Hong Kong
65. Réception, transport et remblayage de terres provenant de travaux
d’excavation de génie civil.
Indonésie
66. Kapuk Naga : Poldérisation dans le cadre de la construction de l’île
2B et travaux de dragage dans le chenal.
Taiwan
67. Mailiao : Travaux de dragage d’entretien du port.
68. Kaohsiung : Travaux de dragage du chenal d’accès et du bassin
portuaire, poldérisation des matériaux dragués, sur une distance de
3 km.
Turkménistan
69. Turkmenbashi : Approfondissement et élargissement du bassin
portuaire à Turkmenbashi.
Vietnam
70. Ha Tinh : Travaux de dragage et de poldérisation pour la construction
d’une nouvelle aciérie.
121
122
SERVICES SPECIALISES POUR L’INDUSTRIE
­OFFSHORE DU PETROLE, DU GAZ ET
DES ENERGIES RENOUVELABLES
Royaume-Uni
10. Clair Ridge Project : Travaux d’enrochement.
11. Perenco Project : Travaux d’enrochement.
12. Gunfleet Sands Project : Travaux d’enrochement en vue de protéger
les fondations du parc éolien offshore de Gunfleet Sands.
EUROPE
13. Moray Offshore Project : Travaux d’enrochement.
Benelux
MOYEN-ORIENT
1.
2.
Mer du Nord : Installation d’un câble d’exportation 245 kV pour le
parc d’éoliennes offshore de Northwind.
Qatar
Mer du Nord : Travaux de protection contre l’érosion et d’installation
14. Ras Laffan – île de Halul : Pose de câbles sous-marins.
de câbles pour le project de démonstration Belwind d’Alstom.
3.
Projet Amstel-Sierra-Orca : Travaux d’enrochement avec les navires à
Arabie Saoudite
tuyau de déversement Simon Stevin et Tiger.
15. Abu Ali Power Supply Project : Transport, d’Europe au Moyen-Orient,
Danemark
4.
Dong Hejre Project : Travaux d’enrochement pour le compte de Dong
Energy.
5.
Tyra East & Southeast B Project : Travaux d’enrochement.
Allemagne
6.
7.
AMÉRIQUE
Canada
16. Hebron Bundwall Removal Project : Dragage de démontage en vue du
transport de la fondation de la structure-poids (GBS), élimination de
du parc éolien offshore de Butendiek.
la digue au moyen d’une drague suceuse à désagrégateur.
Global Tech One : Travaux d’enrochement sous-marins.
AMÉRIQUE LATINE
Projet de câble Malte-Sicile : Travaux d’enrochement en vue de
Argentine
protéger le câble sous-marin reliant Malte et la Sicile.
17. Vega Pleyade : Aménagement de la tranchée et de l’atterrage d’un
Norvège
9.
câbles, comblement de la tranchée.
Butendiek : Travaux d’enrochement en vue de protéger les fondations
Malte-Italie
8.
des câbles à poser, dragage de l’atterrage et de la tranchée des
Knarr Development Project : Travaux d’enrochement.
pipeline offshore.
Mexique
18. Projet Ayatsil Offshore : Transport, installation et recouvrement de
10 câbles électriques de liaison avec des plateformes pétrolières.
RAPPORT ANNUEL 2014
OCÉANIE
Australie
19. Gorgon Project : Installation des structures rocheuses sous-marines
le long des pipelines du project de Gorgon et des routes de connexion
vers le côte Ouest de Barrow Island, à des profondeurs de -12 m à
-60 m LAT.
20. Gisement de gaz Wheatstone : Stabilisation de pipelines et de lignes
de connexion sous-marines par le dragage de tranchées, par des
travaux de remplissage par sable, et par enrochement.
21. Gisement de gaz Wheatsone : Installation de rochers, ballastage et
protection contre l’érosion.
ASIE
Indonésie
22. Java-Bali Circuit 3&4 Project : Travaux d’enrochement en vue de
protéger des câbles sous-marins.
Russie
23. Sakhalin SEIC Project : Travaux d’enrochement.
123
124
GENIE CIVIL
TRAVAUX D’INFRASTRUCTURE
OUVRAGES HYDRAULIQUES
1.
Nimy-Blaton : Construction d’un nouveau pont à Harchies.
18. Courtrai : Construction de murs de quai et de ponts, traversée de la
2.
Charleroi : Réparation de la passerelle existante à Sart-Culpart.
3.
Saint-Hubert : Construction d’une station d’épuration des eaux.
19. Evergem : Construction de murs de quai (phase 1+2).
4.
Godarville/Hennuyères : Construction des stations d’épuration de
20. Ivoz-Ramet : Construction d’une nouvelle écluse.
Godarville et d’Hennuyères.
21. Anvers : Construction de l’écluse Deurganckdock.
5.
Genk : Rénovation d’une station d’épuration des eaux.
22. Liège : Construction de la plateforme multimodale « Trilogiport I » et
6.
Ampsin/Tihange : Construction d’un centre pour les boues de
dragage.
7.
Geel : Réalisation de la connexion Nord-Sud campinoise.
8.
Gaurain : Terrassement pour Italcimenti.
9.
Bruxelles: Construction d’un tunnel et d’une gare pour la connexion
ferroviaire Schuman-Josaphat.
10. Bruxelles : Installation des bacs des voies pour la connexion
Schuman-Josaphat.
11. Bruxelles : Pose de l’assise nécessaire à 2 voies supplémentaires
entre Watermael et Boitsfort dans le cadre du projet RER (Phase 1).
12. Malines : Construction d’un parking de gare et d’un contournement
ferroviare.
Lys.
des travaux connexes de voiries et d’infrastructures.
23. Anvers : Extension des équipements d’amarrage à l’Ouest du dock
Verrebroek.
24. Auvelais : Remplacement de la superstructure d’un barrage sur la
Sambre, à Auvelais.
25. Prosperpolder : Aménagement d’une zone intertidale le long de
l’Escaut (troisième phase du projet Waterkering).
26. Canal du Panama : Conception et construction du troisième complexe
d’écluses.
INFRASTRUCTURES D’EPURATION, DE COLLECTE ET
DE CANALISATION
13. Deurne : Percement d’un tunnel pour la route régionale R11.
14. Liège : Construction d’un pont provisoire et réalisation d’une liaison
entre la N618 et l’E25.
15. Bruges : Aménagement de la nouvelle autoroute A11 entre la N31
(Bruges) et la N49 (Westkapelle).
16. Liège : Construction d’une passerelle entre les sites des Guillemins
et de La Boverie.
17. Mont Légia : Construction d’un pont et de bretelles d’accès.
27. Huy : Construction d’une station de pompage.
28. Estinnes : Construction d’un collecteur.
29. Haaltert : Construction du collecteur Wildebeek.
30. Etalle : Installation de collecteurs pour les eaux usées
(assainissement de la rivière Chevratte).
31. Jemeppe sur Meus : Pose de collecteurs.
32. Châtelet : Construction d’un collecteur.
33. Tirlemont : Exécution de travaux d’égouttage et des travaux de voiries
connexes.
RAPPORT ANNUEL 2014
34. Walcourt : Construction d’une station d’épuration.
35. Walcourt : Construction d’un collecteur et réalisation d’un bassin de
sédimentation.
53. Alost : Abaissement du niveau des eaux souterraines et rénovation
d’appartement souterrain à l’Astridpark.
54. Erembodegem : Démolition de deux bâtiments et reconstruction d’un
36. Villeroux : Construction d’une station d’épuration.
local commercial avec 5 appartements et 5 garages couverts.
37. Fleurjoux : Construction d’une station d’épuration.
55. Erpe-Mere : Construction de l’école primaire De Brug dans le cadre
38. Auvelais : Construction d’un collecteur.
du projet Scholen van Morgen (Ecoles de Demain).
39. Gaurain : Installation de collecteurs.
56. Rupelmonde : Construction d’une école maternelle et primaire dans
BÂTIMENTS
57. Furnes : Construction du Vrij Technisch Instituut dans le cadre du
40. Bruxelles : Réaménagement, extension, rénovation et restauration du
58. Lovendegem : Construction de l’école primaire De Triangel dans le
le cadre du projet Scholen van Morgen (Ecoles de Demain).
projet Scholen van Morgen (Ecoles de Demain).
Residence Palace (bloc A).
41. Lede : Construction d’un centre de logement et de soins.
42. Wingene : Construction de De Zande, un établissement d’aide
spéciale à la jeunesse.
43. Jambes : Rénovation d’un immeuble de bureaux.
44. Courtrai : Parachèvement de l’hôpital universitaire AZ Groeninge.
45. Alost : Construction du centre de logement et de soins De Mouterij.
46. Alost : Construction du centre de logement et de soins De Couverture.
47. Woluwe-Saint-Lambert : Construction du centre de logement et de
soins De Pleiade.
48. Lodelinsart : Extension d’une maison de repos MRS.
49. Erembodegem : Construction du centre de logement et de soins
Hopperank, 96 logements.
50. Lierre : Construction d’appartements de service.
51. Roulers : Gros oeuvre fermé dans laconstruction du nouvel hôpital
AZ Delta.
52. Diegem : Construction de la résidence pour seniors Zilverhof
(108 logements).
cadre du projet Scholen van Morgen (Ecoles de Demain).
59. Aalter : Construction de l’Institut Emmaüs dans le cadre du projet
Scholen van Morgen (Ecoles de Demain).
60. Liège : Extension du centre hospitalier universitaire de Liège sur le
site du Sart Tilman.
61. Erembodegem : Construction du centre de services de soins et de
logement De Gerstjens.
62. Grobbendonk : Construction du centre de services de soins et de
logement.
63. Alost : Construction de l’immeuble à appartements ‘Capucien’ avec
parking souterrain.
64. Erembodegem : Construction de l’immeuble à appartements
‘Hogeweg’ avec parking souterrain.
65. Rumbeke : Construction de la maison de repos et de soins De Nieuwe
Seigneurie.
66. Alost : Gros oeuvre d’une habitation multifamiliale et de 19 apparte­
ments et d’un parking souterrain.
67. Wetteren : Construction d’un bloc opératoire mobile provisoire et
rénovation du bloc existant pour l’hôpital ASZ.
125
126
TRAVAUX D’ENVIRONNEMENT ET
TRAITEMENT DE SITES DESAFFECTES
BELGIQUE
16. Erembodegem : Assainissement des sols et des eaux souterraines,
avec extraction de sédiments pollués.
17. Alost : Assainissement des sols et des eaux souterraines pour le
Garage Energy.
18. Zeebruges : Assainissment des sols et des eaux souterraines de
1.
RC&TOP Hulsdonk : Exploitation du centre de traitement des boues
de dragage, des terres polluées, des déchets minéraux (13 ha) et des
champs de lagunage dans le port de Gand.
2.
20. Vraimont : Valorisation des sédiments dragués.
dangereux.
21. Gand : Dragage du chenal Gand-Terneuzen et traitement des boues
Zelzate : Assainissement de l’usine de goudron par VFT.
4.
Assainissement des sols et des eaux souterraines de différents sites
de Belgacom.
Mol : Assainissement des sols et des eaux souterraines de Glaverbel,
usine de production de verre.
6.
Bruxelles : Assainissement et gestion des eaux souterraines sur
l’ancien site de Carcoke.
7.
épuration des eaux et travaux de génie civil.
EP Bruxelles : Entrepôt provisoire pour les terres et les déchets non
3.
5.
l’ancienne cokerie.
19. Honelles : Assainissement d’une station-service Petroltech ;
Saint-Ghislain : Exploitation du centre de traitement des terres
Sol&Val.
8.
Anderlues : Assainissement d’une station-service (Bofas).
9.
Courtrai : Assainissement des sols et des eaux souterraines de
l’ancien site de Barco et redéploiement à destination résidentielle
(PSR).
10. Anvers : Drainages mécanique, recyclage et fourniture de boues de
dragage, projet AMORAS.
11. Wallonie : Dragage d’entretien des eaux fluviales navigables
wallonnes.
12. Wallonie : Dragage et traitement des sédiments pollués provenant
des eaux fluviales navigables wallonnes (Boue B Traitement).
13. Schoten : Assainissement et gestion des eaux souterraines OVAM
Alesa.
14. Zelzate : Travaux d’assainissement et exploitation d’une décharge de
gypse à Evergem/Zelzate.
15. Evergem/Zelzate : Projet de panneaux solaires photovoltaïques
de dragage.
22. Vlassenbroek : Construction d’une digue circulaire à Vlassenbroek
avec des sédiments dragués dans l’Escaut Maritime entre
Gentbrugge et Melle.
23. Heppignies : Assainissement des sols et des eaux souterraines sur
un ancient site industriel pharmaceutique (WDP).
24. Tihange : Construction d’un centre de recyclage pour les boues de
dragage.
25. Zwevegem/Moen : Exploitation du centre de traitement Sedival pour
les boues de dragage sur une ancienne décharge.
26. Exploitation d’une installation de traitement mobile des boues de
dragage polluées en provenance des voies navigables en Wallonie.
27. Machelen : Projet-pilote OVAM Biochim 2, avec réchauffement du sol
par ondes radio et extraction multi-phase.
28. Auderghem : Assainissement des sols, installation de pieux sécants,
travaux de collecteur et de voirie dans le cadre de la préparation à la
construction d’un hôpital sur le site de Delta Auderghem.
29. Auderghem : Assainissement d’une pollution au mazout sur le site de
la résidence Les Hirondelles.
30. Nieuport : Assainissement des sols et des eaux par ERD
(Enhanced Reductive Dechlorination) sur place afin de permettre
la biodégradation complète des éthanes et éthènes chlorés.
31. Vilvorde : Assainissement de brownfields et projet de réaménagement
urbain « 4 Fonteinen ».
RAPPORT ANNUEL 2014
32. Hamont-Achel : Exploitation d’une installation de gestion et
d’épuration des eaux souterraines.
33. Gand : Exploitation d’une installation d’assainissement des eaux
souterraines pour le fabricant de moteurs ABC.
34. Hofstade – OVAM : Isolation partielle et déblaiement partiel de terres
polluées à l’amiante.
35. Gand : Projet-pilote de l’OVAM pour l’assainissement de solvants
chlorés.
36. Menin – Luxefoam : Assainissement de la nappe phréatique avec des
installations de pompage.
37. Wevelgem – DKW : Assainissement des sols et des eaux souterraines
par excavation et extraction en deux phases, épuration dans un hall.
38. Furnes : Travaux d’assainissement du sol pour la centrale locale de
distribution de combustibles.
39. Gand : Fermentation et valorisation de déchets et boues organiques.
40. Gand : Assainissement et redéploiement du site désaffecté de
Lummerzeim & Co en parc industriel régional (PSR).
41. Jette – Shurgard : Extraction en plusieurs phases au moyen de
25 puits de captage d’eau répartis en 8 groupes.
42. Laplaigne : Déshydratation et valorisation de boues de dragage.
43. Kortenberg – D’Ieteren : Elimination de la couche flottante à l’aide
d’un système d’écrémeurs actifs et passifs.
44. Pittem – Devoldere : Excavation et assainissement de la nappe
phréatique par extraction sous vide poussé.
45. Gand : Rabattement de la nappe phréatique par extraction et
épuration d’eaux souterraines sur le site de La Floridienne.
46. Dentergem – Vandipaint Wakken : Assainissement de la nappe
phréatique.
47. Malines – Du Pont de Nemours : Elimination de la couche flottante à
l’aide d’écrémeurs.
48. Bruges – Aswebo/Vandamme-Madoe : Excavation, avec mesures de
51. Wihogne – Immoto : Installation d’un ventilateur pour le traitement de
terres par désaération.
52. Hofstade – De Somer : Assainissement des sols et des eaux
souterraines.
53. Saint-Ghislain – Institut Saint-Joseph de Saint-Ghislain :
Assainissement des sols et des eaux souterraines.
54. Projet-pilote faîtier de l’OVAM en vue de la valorisation durable de
matériaux et d’énergie issus d’une décharge avec maximisation du
recyclage des matériaux et production optimale d’énergie.
55. Wilsele – Boogaerts : Excavation, enlèvement et traitement de terres
polluées.
56. Anvers : Assainissement du terminal Vopak dans le port d’Anvers.
57. Liège – Mamac : Criblage et transport de terres polluées d’une
installation de traitement.
58. Alost – Electrabel : Excavation et séparation de terres polluées en
fonction de la méthode de traitement.
59. Herstal – Delhaize : Assainissement de l’ancien dépôt
d’hydrocarbures.
60. Eupen – ERM : Assainissement d’un ancien terrain industriel.
61. Molenbeek – Bouygues : Assainissement des sols et des eaux
souterraines.
62. Tournai – Lousse : Excavation de terres contaminées.
63. Oedelem – Vlabotex : Essai pilote d’assainissement biologique in situ.
64. Waregem – Damman : Assainissement du sol par excavation.
65. Evere – TucRail : Travaux de démolition et assainissement du sol de
l’ancien poste de ravitaillement en diesel.
66. Wilsele – Boogaerts : Assainissement du sol suite à une pollution au
mazout.
67. Contrat-cadre avec la KBC : Divers assainissements à la suite de
sinistres.
68. Mehaigne – TEC : Assainissement d’un dépôt.
stabilité, de citernes enterrées et de terres contaminées dans deux
69. Mons – LGP3 : Assainissement des sols et des eaux souterraines.
zones.
70. Schoonaarde – Allnex : Assainissement prolongé de la nappe
49. Flint Lessines : Excavation accompagnée de mesures de stabilité.
50. Haren – Castrol : Elimination de la couche flottante en deux phases
(site désaffecté).
127
phréatique et maîtrise d’une phase non aqueuse plongeante (DNAPL).
128
71. Lille – Théolaur : Assainissement des sols et des eaux souterraines
dû à une pollution au mazout.
72. Boom : Redéploiement du site désaffecté de l’ancienne caserne des
pompiers en projet immobilier résidentiel (PSR).
73. Lier : Redéploiement du site désaffecté de l’ancienne usine à gaz en
projet immobilier résidentiel PSR).
74. Izegem : Redéploiement du site désaffecté de Dacar en projet
immobilier résidentiel (PSR).
FRANCE
75. Paris : Travaux d’assainissement dans le cadre du redéploiement de
la « ZAC Bernard »; évacuation et traitement des terres polluées.
76. URS-Rouen : Elimination de la couche flottante sur un dépôt de Shell.
77. Calais : Excavation, évacuation et traitement biologique de terres
polluées par des hydrocarbures.
78. Saint-André-lez-Lille : Assainissement du sol et travaux de génie civil
dans le cadre d’une construction neuve.
79. Pardies : Assainissement et recouvrement de puits de carbone.
80. Toulon : Construction d’un centre de traitement de sédiments et de
terres à La Seyne-sur-Mer.
ROUMANIE
81. Pitesti : Transformation de l’installation de traitement existante en
une installation multifonctionelle Waste2Energy.
RAPPORT ANNUEL 2014
129
130
BELGIQUE
Jan De Nul NV
Tragel 60, 9308 Hofstade-Aalst I Belgique
TDivision Nat.+32 53 73 15 11
Division Intl. +32 53 73 17 11
F+32 53 78 17 60 +32 53 77 28 55
[email protected]
LUXEMBOURG
Dredging and Maritime Management sa
34-36, Parc d’Activités Capellen
8308 Capellen I Luxembourg
T +352 39 89 11 F +352 39 96 43
[email protected]
ÎLE MAURICE
Jan De Nul Dredging Ltd.
14th Floor, Hennessy Tower
23B Pope Hennessy Street
Port Louis I République de l’Île Maurice
T +230 210 69 97 F +230 210 66 61
[email protected]
ALLEMAGNE
Jan De Nul Nassbaggerei und Wasserbau GmbH
Hauptstraße 68
28865 Lilienthal I Allemagne
T +49 4298 9564 264
[email protected]
ÉMIRATS ARABES UNIS
Jan De Nul Dredging Ltd. Dubai Branch
Office 116, Sultan Business Center
P.O.Box 28805, Bur Dubai, Dubai I E.A.U.
T +971 4 335 55 47 F +971 4 335 53 56
[email protected]
[email protected]
PAYS-BAS
Dredging and Contracting Rotterdam BV
P.O. Box 18024, 4601 ZA Bergen op Zoom
Zuid-Oostsingel 24H, 4611 BB Bergen op Zoom
Pays-Bas
T +31 164 26 61 44 F +31 164 26 04 54
[email protected]
FRANCE
Sodraco International SAS
28, rue de Dunkerque, Lot A03, rez-de-chaussée
59280 Armentières I France
T +33 3 20 18 82 70 F +33 3 20 46 49 07
[email protected]
PHILIPPINES
Jan De Nul NV Philippine Branch
The Excelsior Building, Room 303
161 Roxas Boulevard, Baclaran
Parañaque City 1700 I Philippines
T +63 2 879 80 42 F +63 2 879 82 39
[email protected]
ARABIE SAOUDITE
Jan De Nul Saudi Arabia Co. Ltd.
P.O. Box 76616, Al-Khobar-31952 I Arabie Saoudite
T +966 13 887 72 35 F +966 13 887 72 53
[email protected]
ARGENTINE
Hidrovia SA
Corrientes 316, Piso 2
(C1043AAQ) Buenos Aires I Argentine
T +54 11 43 20 69 00 F +54 11 43 20 69 11
[email protected]
[email protected]
AUSTRALIE
Jan De Nul Australia Pty. Ltd.
Level 3, 9 Colin Street
West Perth, WA 6005 I Australie
T +61 8 9226 1882 F +61 8 9481 5922
[email protected]
BRÉSIL
Jan De Nul do Brasil Dragagem Ltda.
Av. Das Americas 700, Bloco 1, sala 201
22640-100 Barra da Tijuca, Rio de Janeiro, RJ
Brésil
T +55 21 2025 18 50 F +55 21 2025 18 70
[email protected]
INDE
Jan De Nul Dredging India Pvt. Ltd.
Flat No 7, Door No 7, Vijay Apartments
1st, Main Road, CIT Colony, Mylapore 600004 I Inde
T +91 44 2499 23 50 / 51 F +91 44 2499 23 52
[email protected]
ITALIE
Jan De Nul (Italia) S.p.A.
Via Carlo Matteucci 38/F, 56124 Pisa I Italie
T +39 050 54 24 35 F +39 050 97 39 03
[email protected]
MEXIQUE
Mexicana De Dragados SA de CV
Paseo de las Palmas 405 – Desp. 1104
Colonia Lomas de Chapultepec
Delegación Miguel Hidalgo
C.P. 11000, México Distrito Federal I Mexique
T +52 55 53 95 59 60 F +52 55 53 95 58 75
[email protected]
ROYAUME UNI
Jan De Nul (UK) Ltd.
Richmond House, High Street
Ascot Berks SL5 7HG I Royaume Uni
T +44 1344 627 010 F +44 1344 627 139
[email protected]
RUSSIE
Jan De Nul NV Russian Branch
BC “Lotte”, 65, Profsoyuznaya str., bld. 1,
office 704, 117342 Moscow I Russie
T +7 495 280 15 51 F +7 495 280 15 85
[email protected]
SINGAPOUR
Jan De Nul (Singapore) Pte. Ltd.
400, Orchard Road, # 18-06 Orchard Towers
238875 Singapour
T +65 6 235 27 90 F +65 6 235 27 91
[email protected]
RAPPORT ANNUEL 2014
131
Jan De Nul Group (Sofidra SA)
Luxembourg
[email protected]
www.jandenul.com
Conseil d’administration
J.P.J. De Nul, Dirk De Nul, Julie De Nul
Jeannot Krecké, Paul Lievens, Johan Van Boxstael
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Contact: pour tout éclaircissement concernant les données du présent rapport annuel,
s’adresser à Paul Lievens - [email protected]
Éditeur responsable: Jan De Nul Group
Siège social : 34-36, Parc d’Activités Capellen, 8308 Capellen, Luxembourg
V2015-2
6
1
44
10
44 47
36
47
4
8
12 13 14
activités de dragage et de génie civil maritime (70)
services offshore (23)

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