15 JANV dakar belloc le rescapé
Transcription
15 JANV dakar belloc le rescapé
Sports Ouest-France Mardi 15 janvier 2013 Basket-ball Le phénix slovaque renaît de ses cendres Fiba Cup (quart de finale aller, mercredi). Les Nantaises ont décollé ce matin pour la Slovaquie, qui ploie sous la neige. Le NRB est attendu de pied ferme par Ruzomberok et ses 30 000 âmes. Trois réceptions, trois déceptions Depuis, les Good Angels ont confisqué les titres et le ticket pour l’Euroligue, et semblent encore bien parties pour empocher le millésime 2013. Elles affichent un bilan de 18-0, trois victoires devant leur éternel rival, solide dauphin d’un championnat au niveau très disparate. Vendredi, les Fernando, vous étiez en contact avec des clubs espagnols et Marseille, notamment. Pourquoi avoir choisi le FC Nantes ? Il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu pour un joueur vénézuélien à l’heure de tenter l’aventure du football européen, en particulier les possibilités de jouer régulièrement. J’ai un bon ami ici, Gabriel Cichero, qui a facilité ma venue. Ses observations ont influencé ma décision. Mincikova est l’une des cinq internationales de Ruzomberok. Elle sera de l’Euro en France, avec la sélection slovaque. filles de Stefan Svitek se sont imposées 120-53… Une façon peinarde de préparer ce quart de finale aller. « C’est une formation habituée à l’Europe », rappelle Coeuret. Le club à l’emblématique rose rouge est encore présent dans ces quarts de finale. « A priori, cela reste un adversaire abordable, estime Coeuret. Mais un peu étrange. » Car là où le NRB enfile succès à la maison et déplacements poussifs, le MBK réalise le contraire. Trois matches, trois défaites dans la Hala Koniaren. Trois sorties, en Lituanie, Turquie, Russie, trois succès. Avec à chaque fois un point-average favorable, synonyme de qualification. « Même si nous gagnons là-bas, il n’y aura rien de fait », songe Coeuret. Il a étudié son adversaire, notamment face à Novossibirsk, que le NRB avait affronté en poule. « Offensivement, cela tourne beaucoup autour de Holmes, une ailière américaine, relève Coeuret. C’est une bonne joueuse (NDLR : 19 points, 9 rebonds de moyenne), qui a un peu les clés de la maison. En défense, ça a tendance à mettre des brins. Les Russes n’avaient pas aimé. » La Slovaquie n’est pas une terre conquise. Voilà quelques années, Emmanuel Coeuret avait dû passer une nuit dans une ville frontalière enneigée, en compagnie d’une Brésilienne de Mondeville, dont le visa n’était a priori pas valable. L’affaire s’était réglée le lendemain, après des coups de fil de ministère à ministère, et un billet glissé au douanier. À l’époque, Coeuret faisait ses humanités en Normandie. Il ne savait pas qu’une décennie plus tard, il reviendrait en Slovaquie jouer le match le plus excitant de l’histoire de NantesRezé… Dominique FAURIE. N3M. L’Union Carquefou-Sainte-Luce vient de souffler la première place à Rezé dans la poule E. Pas question de montée pour autant. t-elle pas les Carquefolio-Lucéens ? « Non, répond leur entraîneur, qui fait également un malheur avec son équipe féminine de Cholet en N3 et qui vient d’être nommé assistant de l’équipe de France féminine des U18. On n’est pas prêts pour ça. Contrairement à ce que pensent certains, on a un trop petit budget. Et puis, ça va être difficile jusqu’à la fin de saison. Alors, pour l’instant, on savoure et on va prendre match après match. On fera les comptes en avril. » Le président Jean-Claude Guibert, qui va passer la main à la fin de saison, ne se laisse pas griser davantage. « La montée, j’aurais tendance à dire non. Actuellement, nous n’avons ni les structures ni les finances pour ça. Et puis, il est trop tôt pour y penser. Les prochains dirigeants de l’Union prendront les bonnes décisions. » En N2, Pornic a encore raté un rendez-vous crucial chez lui, face à Luçon. Comme l’an passé, quelque chose ne tourne plus rond dans la maison et Yves Ehret ne décolère pas. « On ne peut pas continuer comme ça ! On ne fait preuve d’aucune solidarité sur le terrain. Je suis inquiet. J’espère que ce n’est qu’une nouvelle alerte, qu’un coup de mou. Pas un incendie qu’on n’arriverait pas à éteindre. En tout cas, ça me travaille beaucoup car la situation peut vite se dégrader. On a cramé nos jokers. Donc, la balle est dans le camp des joueurs. » S’il n’y a pas encore le feu au classement, les deux prochains déplacements à Marmande et à Mont-deMarsan s’annoncent brûlants. Changement d’entraîneur à l’ABCN Relégable, l’ABC Nazairien (N3) change d’entraîneur. Guillaume Fradin n’est pas surpris d’avoir été débarqué : « Les résultats sont les conséquences des choix émis par les dirigeants, qui se sont mis à dos l’entraîneur que je suis, mais aussi des cadres comme Eliott Henderson. Les joueurs agissent en électrons libres et bénéficient de trop de pouvoir. D’ailleurs, certains n’hésitent pas à qualifier l’ABCN de club MED ! Ils sont réfractaires à la discipline qu’impose un tel niveau. Dans ce groupe, il y a des problèmes d’ego, de comportement qui sont générés par l’attitude des dirigeants. C’est un peu comme si il n’y avait aucune coordination entre un père et une mère. Dès lors, comment voulezvous que les enfants soient bien éduqués ? » Guillaume Fradin sera remplacé samedi pour la réception de la JALT Le Mans par Eric Loiseau. Motocyclisme Frédéric Belloc : le rescapé du Dakar Vanessa Lambert Dakar 2013. Rapatrié hier sur Paris, Frédéric Belloc va se faire opérer ce mardi. Hugo Payen continue son chemin avec la santé. Le Dakar on sait quand ça commence, mais on ne sait jamais ni quand, ni comment ça se termine. Pour le motard Frederic Belloc l’aventure aura donc duré quatre jours seulement, 4 étapes en plein désert péruvien. Et c’est à Arequipa à 20 km de l’arrivée que le rêve s’est transformé en cauchemar mardi dernier : « j’étais à jour sur mon roadbook, au kilomètre 242. Il ne me restait que 20 km avant l’arrivée. J’avais validé tous mes points, j’étais sur une bonne piste en plaine de 80 mètres de large et je ne sais pas ce qui s’est passé. Soit c’est un manque de concentration, soit une erreur de ma part sur le roadbook que j’aurais mal lu, mais je me suis pris une crevasse de 35 cm de profondeur. » À 100 km/heure, Frederic Belloc est éjecté de sa moto. Il perdra connaissance une bonne minute. « J’ai vu tout de suite que j’avais la jambe cassée, heureusement que j’avais mon collier cervical parce FC Nantes. L’attaquant vénézuélien, qui pourrait effectuer ses débuts samedi à Laval (14 h), se livre sur son adaptation. Toujours très couvert pour se protéger d’un froid inhabituel, autant qu’appliqué et concerné à l’entraînement, Fernando Aristeguieta, surnommé « El Colorado » (« le roux »), s’efforce de s’intégrer vite à son nouvel univers. Ton posé, discours structuré, l’international vénézuélien raconte ses premiers pas européens. L’Union se contente de savourer Rezé Basket piégé à Saint-Georgesde-Montaigu, c’est l’Union Carquefou-Sainte-Luce, difficile vainqueur de Cholet, qui est désormais le nouveau patron de la poule E de N3 masculine. A la faveur du point average. « Je suis un peu surpris de nous retrouver là, reconnaît Yann Fonteneau. Même si je savais qu’on pouvait jouer les premiers rôles. On est loin des gros budgets de la poule et on avait tout à reconstruire. L’osmose entre nouveaux et anciens s’est bien faite. Le projet de jeu a été bien accepté et la hiérarchie s’est installée. Il n’y a pas de tricheurs dans le groupe. Ça bosse. En plus, on a bénéficié d’un facteur chance sur plusieurs rencontres. Il y a des saisons comme ça. » A 8 journées de la fin du championnat, rien n’est encore fait. Rezé, SaintGeorges et le PLLL Tours sont à l’affût. Mais l’envie de retrouver la N2, un an après l’avoir quittée, ne titillerait Aristeguieta : « Un joueur de surface » Frederic Belloc sur le bivouac la veille de son accident, en train de préparer son roadbook. que ça aurait pu être bien pire. » Le bilan est déjà lourd pour Belloc qui se faisait une joie de participer à son premier Dakar pour ses 50 ans : jambe droite fracturée en deux endroits, tibia et péroné, et deux côtes cassées. Rapatrié hier sur Paris il a été pris en charge par les équipes médicales d’ASO (organisateur du rallye) et sera opéré demain. « J’ai tout perdu, mais je suis en vie » lâche t-il dans un sanglot mêlé de fatigue et de déception. Tous les espoirs nantais sont donc désormais sur les épaules d’Hugo Payen et sa Yamaha Marc Dorcel. « Ça va, je suis assez régulier. Je fais ma course et je me sens relativement en forme » assurait-il dimanche lors de la journée de repos des coureurs. « Mais le plus dur n’est pas passé, on a encore deux, trois grosses étapes dont Fiamballa jeudi qui nous file une peur bleue, et Copiapo le lendemain. Ce sont des dunes blanches, très molles, il n’y a rien qui porte. Mais une fois tout ça passé, là oui on pourra dire que le plus dur est fait. » Hugo Payen est attendu dimanche à Santiago du Chili. Mais le Dakar n’est jamais vraiment terminé tant que l’on n’a pas passé la ligne d’arrivée… Connaissez-vous le championnat français et ses caractéristiques ? Peu, car il est difficile de voir les matches au Venezuela. J’ai demandé des DVD pour voir comment joue l’équipe. Et j’étais à La Beaujoire vendredi pour Nantes-Nîmes (1-2). Quelles sont vos premières impressions à propos du jeu nantais et de La Beaujoire ? Le stade est très beau. J’ai observé les déplacements, le rythme semblait plus élevé qu’au Venezuela, les appels très dynamiques. Je confirmerai quand je serai sur le terrain. Justement, êtes-vous prêt à jouer, dès samedi, à Laval ? Je suis à la disposition de l’entraîneur. Quand il jugera que peux aider l’équipe, je répondrai présent. Quel type d’attaquant êtes-vous ? Je suis un joueur de surface. Mais je préfère laisser les supporters et les médias me juger, c’est leur rôle. Michel Fraudeau Quand il faisait ses humanités à l’Uso Mondeville, Emmanuel Coeuret suivait de loin les duels épiques de l’Euroligue. Au crépuscule du 2e millénaire, un petit club de Slovaquie livrait bataille aux géants du continent. Ils se nommaient Bourges et Valenciennes. Et souvent, les filles de l’Est avaient eu le dernier mot. De 1996 à 2002, elles s’invitèrent à cinq Final Four. En 1999, en 2000, elles raflèrent l’or. De quoi ravir cette petite ville, mi-industrieuse, mi-station de ski, qui rassemblait les soirs de match 4000 personnes dans son chaudron. De quoi se faire un nom au-delà des frontières. « Ruzomberok, ça parle dans le monde du basket féminin, note le coach nantais. C’est une référence. » Elle avait un peu disparu des rayonnages quand même. Neuf ans que le MBK n’a plus été convié à la table des grandes. Quand le basket des voisines tchèques fleurissait, la génération dorée slovaque se fanait. « Ruzomberok a connu des difficultés financières, et failli disparaître », appuie en outre Coeuret. À 200 kilomètres de là, un mécène investissait d’ailleurs en masse à Kosice. Football « El Colorado », déjà prêt à jouer. Arriver en cours de saison est toujours plus compliqué… Je ne bénéficie pas du travail de préparation, quand tu apprends à connaître tes coéquipiers. Je suis là pour relever le défi. Le groupe est sain, même ceux qui ne maîtrisent pas l’anglais ou l’espagnol me font des blagues que d’autres traduisent. Êtes-vous venu seul ? Avec mes parents, qui sont repartis depuis. Ma petite amie, étudiante, ne peut pas me rejoindre pour l’instant. Qu’est-ce qui a été le plus surprenant pour vous à Nantes ? Le temps ! Au Venezuela, c’est l’été toute l’année, avec 25° de moyenne. Alors ici, je me protège bien avec les gants et le tour de cou polaire. Comment avez-vous l’habitude de célébrer vos buts ? J’ai une dédicace spéciale pour mon grand-père. J’espère avoir rapidement l’opportunité de la montrer… Recueilli par Benjamin IDRAC. + Notre interview vidéo de Fernando Aristeguieta. Coupe de France La location pour le match des 16es de finale de la coupe de France entre l’USSA Vertou et Évian Thonon Gaillard, prévu mardi 22 janvier (20h) au stade des Échalonnières, ouvrira mercredi à 14h. Trois points de vente : le PMU le Soleil Levant, le Super U et le siège social du club, au 26 rue de la Maladrie. De lourdes sanctions contre la JSC Bellevue Discipline Le District de Loire-Atlantique ne badine pas ! Après avoir exclu l’Olympique Derville au mois de novembre, l’instance départementale vient d’exclure la JSC Bellevue du championnat de Division supérieure de district. Rappel des faits : le 21 octobre dernier, le FC Retz a posé une réclamation sur l’identité d’un joueur nantais. Nouredine Zébidi, suspendu un an à compter du 31 octobre 2011 pour bousculade à arbitre et coup volontaire à joueur adverse, aurait joué sous la licence de Brahim Zébidi. Les officiels de la rencontre ainsi que les représentants du club de Saint-Hilaire Chaléons ont déclaré avoir formellement reconnu le joueur suspendu. Le club de Bellevue nie les faits, mais, le 10 janvier, ni le président Mohamed Abdelkrim, ni les deux frères Zébidi ne se sont présentés devant la commission de discipline. Celle-ci a donc exclu l’équipe seniors 1 de la JSC Bellevue de toute compétition, alors qu’elle jouait les premiers rôles et la montée en Promotion d’honneur. Elle a également infligé trois ans de suspension de toute fonction officielle au président, quatre ans d’interdiction de délivrance de licence à Nouredine Zébidi, deux ans à Brahim Zébidi, cinq mois de suspension au capitaine Bagdad Sehla et quatre mois à tous les joueurs inscrits sur la feuille de match. Ces décisions sont susceptibles d’appel. Mohamed Abdelkrim : « Je me sens insulté » « Entre guillemets C’est une sanction très lourde pour ce qui me concerne, très lourde pour le club. On n’est qu’au début de cette affaire car il y a des procédures, même si on sait qu’en appel, la décision est généralement confirmée. On va se réunir pour étudier quelle conduite adopter. Je me sens insulté, bafoué par cette décision. Prendre 3 ans de suspension pour avoir dit que je pensais que c’était telle personne et pas telle autre qui avait joué ce match, cela ne reflète pas mon investissement dans le football et dans mon quartier depuis plus de 20 ans. Je suis moi-même arbitre officiel. Ce jour-là, je suis venu au match presque par hasard car il y avait des annulations pour cause d’intempéries. Je suis arrivé juste avant le coup d’envoi et j’ai demandé à l’arbitre si je pouvais me mettre sur la feuille de match, parce qu’il peut toujours se passer des choses. Je ne vais pas tirer sur mes coreligionnaires, mais, en tant qu’arbitre, je suis surpris qu’ils aient été aussi physionomistes. Personnellement, je ne suis pas capable d’enregistrer tous les visages des joueurs. Et en tant que dirigeant, avec 200 licenciés au club, je ne peux pas connaître et reconnaître tout le monde, surtout quand on a affaire à des photos très juvéniles. Je me demande s’il est bien raisonnable de la part du District de sanctionner aussi lourdement. Dans le courrier que je lui avais adressé, je m’interrogeais : à qui profite tout ça ? Il faut savoir que la personne qui était suspendue avait été exclue définitivement du club et qu’elle nous avait insultés en partant. Ce n’était pas un super joueur. On n’avait pas plus besoin d’elle que ça. Quel intérêt aurions-nous eu ? Mais croyez bien que, si les faits qui sont reprochés aux joueurs concernés étaient avérés, je ne les cautionnerais pas. »