résultats des commissions 2015

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résultats des commissions 2015
2015 : Fonds d’aide à l’innovation audiovisuelle – Documentaire de création – Aide à l’écriture
Commission du 6 novembre 2015
Devenir chien d’Angelo Caperna
Contact : [email protected]
L’itinéraire d’un homme qui a choisi de disparaître à un tournant de l’Histoire (et des
usages qu’en ont fait ceux qui ont cherché à l’expliquer).
Dojd’, optimistic channel d’Alexandra Sollogoub
Contact : [email protected]
A Dojd’, chaîne de télévision indépendante russe, Natalia la directrice, Tikhon et
Timour, journalistes tentent de travailler hors de la propagande de l’Etat. Je les filme
au quotidien et cherche à comprendre les enjeux de leur résistance.
Michel de Dmitri Makhomet
Contact : [email protected]
Michel, un ancien hippie, traverse l’Europe en auto-stop pour retrouver sa fille qu’il
n’a pas vu depuis longtemps. Un film sur un homme et son immense solitude.
Roma : the black box d’Anita Lamana & d’Erwan Kerzanet
Contact : IMAGE TEMPS – Erwan Kerzanet : [email protected]
Rome est un centre et, dit-on, une origine. Rome est une « boîte noire » dont
l’histoire se répète, dé diffuse, se répand. Les rôles s’y définissent en
« combinatoires ». Lorsque le roi est dépecé et ses parties distribuées, l’histoire de
Rome devient celle de ses parts. Ce film est un portrait de Rome, une tentative de
fouilles dans la « boîte noire ».
La vie est un jeu de cartes de Philippe de Pierpont
Contact : [email protected]
Cela fait 24 ans que je les ai rencontrés, à Bujumbura (Burundi) : six gamins rieurs,
délurés et laissés à eux-mêmes. Six enfants vivant dans la rue. Depuis, je tourne une
chronique documentaire avec eux, réalisant un film à chaque étape charnière de leur
existence. Ces films tentent de mettre en lumière l’évolution de leur vision du monde
et de la place qu’ils pensent y avoir.
Commission du 17 septembre 2015
Chasseuses de Diane Dègles et Dianah Amitsora
Contact : ADALA FILMS – Yvan Prat : [email protected]
Elles s’appellent Tella, Béa et Nadia. Elles sont jeunes et habitent Tamatave, la ville
portuaire de Madagascar. Toutes les trois vivent avec leur famille et leurs voisins
dans des quartiers populaires qu’on pourrait qualifier de « bidonvilles ». Leur point
commun : rêver à une vie meilleure. Alors, à la tombée du jour, quand les vendeurs
ambulants et les employés rentrent chez eux, elles se préparent à rejoindre un autre
monde, celui de la nuit. Elles ont développé peu à peu l’art de la capture du Vazaha,
l’étranger qui permettra de manger à satiété et de payer le taxi pour rentrer…
© DR | 2015
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Le délit d’Awa de Pierrick Guinard
Contact : [email protected]
Fin 2011. Un fait divers en provenance du musée d’Art contemporain de Dortmund :
Awa, une jeune femme de ménage d’origine africaine employée dans une société de
sous-traitance, détruit par erreur une œuvre de Martin Kippenberger, artiste
exigeant, de renommée internationale, célébré par la critique… Cette sculpture – un
assemblage de planchettes de bois surplombant une bassine en caoutchouc –
s’intitule « quand cela commence à couler du plafond ». Dans cette cuvette, l’artiste
avait projeté une couche de peinture représentant « de l’eau de plus séchée ». « il
pensait que c’était de l’art, écrivit The Guardian, la femme de ménage, elle, y a vu un
défi, et a entrepris de rendre au baquet sa propreté originelle ! » « L’œuvre est
détruite ! », déclara le propriétaire, un collectionneur privé. « Il est en effet
impossible de rendre à cette bassine récuré son aspect original ! » L’œuvre était
assurée 800 000 euros.
La lourde procédure judiciaire concernant cet « accident » est toujours en cours…
« Travailler au corps » cet « accident » à travers les yeux, la personne d’Awa, aller
jusqu’au bout de cette histoire pour comprendre, au regard de son propre parcours,
la nature et le sens de son geste fatidique : telle est l’intention de ce projet de
documentaire. Il racontera la vie d’Awa, l’ouvrière, et celle de l’immigrée africaine
avec ses rêves d’Europe et ses désillusions, tout au long du chemin qui mènera au
verdict … L’histoire d’Awa et de son « accident », progressivement révélée dans
toutes ses composantes, trouvera alors son aboutissement dans la réalité du procès.
L’homme qui penche de Marie-Violaine Brincard et Olivier Dury
Contact : [email protected]
Thierry Metz (1956-1997) travaille comme ouvrier agricole ou manœuvre sur les
chantiers du Lot-et-Garonne. Considéré par ses pairs comme l’un des poètes majeurs
du XXe siècle, il parle et écrit dans une langue dénuée de tout artifice. L’intensité de
sa brève existence se livre dans des pages lumineuses que le film propose de
parcourir.
Katia, Rimma et les autres de Gulya Mirzoeva
Contact : MILLE ET UNE FILMS – Gilles Padovani : [email protected]
A Douchanbé, capitale du Tadjikistan, Rimma et sa petite-fille Katia attendent la
destruction de leur maison. Un peu plus loin dans la ville, une astrophysicienne de
renom se bat pour préserver son observatoire, les yeux tournés vers les étoiles,
pendant qu’un directeur de musée un peu fou veille au sommeil de « son » Bouddha…
Dans cette ville postsoviétique d’Asie centrale, alors que les nouveaux maîtres des
lieux anéantissent les signes du passé et inventent une nouvelle histoire, la mémoire
se cache dans les espaces gardés précieusement par ses femme et ses hommes,
derniers témoins de l’empire soviétique.
Le kiosque d’Alexandra Pianelli
Contact : AD LIBITUM – Mathilde Trichet : [email protected]
Le kiosque est le journal filmé d’une vendeuse de journaux de l’ouest parisien.
Coincée derrière sa caisse, où elle a une caméra, elle devient spectatrice de cette
« fenêtre ouverte sur le monde » qui s’anime au fil de la journée, des saisons. Quatre
générations d’une même famille s’y sont succédées. Elle fait partie de la dernière.
Lettres de la ville en désordre de Marie Dault
Contact : PAYS DES MIROIRS PRODUCTIONS – Eric Jarno : [email protected]
A Caracas, au Venezuela, les habitants des bidonvilles peuvent obtenir la propriété de
la terre en échange de l’histoire de leur vie dans le quartier. On verra comment un
décret de Chavez, en procédant à la régularisation des gigantesques zone
d’occupation sauvage de la ville, a enclenché l’écriture de milliers de « Cartas del
barrio » (« Lettres du bidonville »), relatant l’histoire de tout un pan de la capitale
jusqu’ici escamoté et déprécié, qui pour la première fois tente de prendre sa place
dans l’Histoire, la géographie et la politique de la cité.
© DR | 2015
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Little América de Marc Weymuller
Contact : [email protected]
De l’épopée internationale qu’a vécue l’aéroport de l’île de Santa-Maria, aux Açores, il
ne reste que les ruines d’un quartier résidentiel que l’on surnommait jadis Little
América. Ce fut la métaphore parfaite du rêve Américain, un Eldorado éphémère. Sa
disparition a créé un vide immense.
Retour à Forbach de Régis Sauder
Contact : DOCKS 66 – Aleksandra Cheuvreux : [email protected]
Retour à Forbach est une auto-socio-biographie filmée. Je reviens dans la ville où je
suis né et que j’ai fuie pour me construire. Me construire contre mes origines, dans la
honte et la trahison de mon milieu. Mon retour est l’occasion d’un éclairage inattendu
sur Forbach, ville « minée » en prise aux démons de l’extrémisme et du
communautarisme. Le film est un voyage de l’intime au politique.
Terre rêvée de Christine Seghezzi
Contact : [email protected]
Dans un décor de montagnes désertiques et d’étendues sous plastique, nous
entendrons le récit d’un homme arrivé ici en quête d’une promesse de vie meilleure.
Nous sommes au Far West, dans l’Eldorado, à l’extrême sud de l’Europe.
La voix de Julia d’Olivier Zabat
Contact : [email protected]
Ce projet de film se développe à partir d’une histoire singulière, celle d’une jeune
femme qui souffre d’entendre des voix et se sent persécutée par une présence
invisible menaçante. Il a pour objectif de s’organiser, de s’organiciser même, en se
construisant dans une forme intimement liée à son sujet. Il invite de manière
collaborative des acteurs impliqués dans les aspects humains et sociaux de la
thématique (les perceptions « anormales ») et dans les techniques et les sciences qui
lui sont associées, de sorte que les outils de langage du cinéma puissent lui donner
une forme cohérente, fédératrice et la plus juste possible, même dans sa subjectivité
artistique.
Commission du 24 juin 2015
Aurora de João Vieira Torres
Contact : [email protected]
Tout part d’un rêve où je disais à ma mère que j’allais à la recherche des enfants que
ma grand-mère, sage-femme et guérisseuse pendant plus de quarante ans dans le
Sertão profond du Nordeste brésilien, avait mis au monde. Elle s’appelait Aurora. Je
ne l’ai pas connue. De rencontres en rencontres, ce film suit la trace de son fantôme
aux confins d’une terre brûlée que la pluie n’a pas touchée depuis des années.
Ceux qui savent d’Emmanuel Cappellin
Contact : [email protected]
A travers les portraits intimes de quatre experts du climat et le voyage métaphorique
d’un navire porte-conteneurs, Ceux qui savent explore la dimension émotionnelle du
changement climatique.
Il n’y a que Bauer de Vincent Roullet
Contact : [email protected]
Une saison de la vie des supporters ultras du Red Star FC 93, club de la ville
communiste de Saint-Ouen et monument historique du football français. En ruine, le
Stade Bauer dans lequel se jouent les matches ne pourra plus recevoir son public si
l’équipe monte dans la division supérieure. Les supporters du Collectif Bauer œuvrent
© DR | 2015
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activement à la défense de ce lieu symbolique, au nom de valeurs libertaires d’un
autre âge et de l’amour pour ce club dont ils défendent l’identité antifasciste.
Partageant leur passion, je voudrais que ce film raconte en quoi ce sentiment est à
l’origine d’une action politique véritable et sincère.
Jusqu’à ce que le jour se lève de Pierre Tonachella
Contact : [email protected] / L’IMAGE D’APRES PRODUCTION – Damien
Monnier : [email protected]
Un groupe de jeunes gens vit à la fin de la banlieue sud de Paris, là où ce n’est plus la
ville ni vraiment la campagne. Ils sont maçons, électriciens, chômeurs, ouvriers. Ils
partagent leurs semaines entre le labeur et le week-end de fête déchainée, lors de
soirées chez les uns et les autres ou au milieu de raves-party sauvages. La plupart ne
votent pas mais certains commencent à se tourner vers l’extrême droite.
Pierre, 26 ans, chômeur, a toujours vécu au village. L’ennui et le manque de
perspectives forgent son quotidien. Au fil des difficultés, il s’est isolé et renfermé alors
qu’il était un des plus rayonnants.
Egalement en marge du groupe, il y a Théo, un jeune handicapé qui sculpte dans son
atelier des déchets de plastique et de ferraille, pour ensuite les marteler en chantant.
Il perturbe ainsi la pesanteur quotidienne et voit au-delà de la détresse de ce monde.
Rivesaltes, le ressac d’Anne-laure De Franssu
Contact : [email protected]
Comme le retour tumultueux des vagues sur elles-mêmes lorsqu’elles se brisent
contre un obstacle, il est un lieu, marqué par le ressac : le camp de Rivesaltes –
d’abord centre de rassemblement puis d’internement pour différentes populations
entre 1939 ET 2007.
En creux de ma propre errance face à l’immensité de cette étendue dévastée, je suis
saisie par le silence, je crois entendre l’écho encore tout proche de la voix de ces
femmes, ces hommes, ces enfants qui ont été enfermés là. Des sons de pelles
mécaniques surgissent : c’est la construction d’un Mémorial qui débute à
l’emplacement de la place d’appel.
Commission du 29 mai 2015
756 de Julien Menanteau
Contact : [email protected]
Près de Naplouse en Cisjordanie, 756 individus payent leur isolement au prix fort.
Derniers représentants d’une communauté trois fois millénaire, les Samaritains
affichent le taux de consanguinité le plus élevé de l’humanité. Face à l’urgence
sanitaire, une poignée de célibataires part aujourd’hui à la recherche d’épouses
étrangères. Quelques-unes de ces femmes répondent à l’appel. Porteuses de tous les
espoirs, elles redéfinissent peu à peu l’identité de tout un peuple…
Aubrun, l’absolue peinture de Frédéric Pajak
Contact : [email protected]
Comment rendre compte de l’œuvre d’un peintre ? Evocation de la vie et de la
peinture de François Aubrun à travers la réalisation d’une monographie, depuis sa
conception jusqu’à sa sortie de presse. Le peintre parle, peu avant sa mort ; archives
et documents viennent compléter ce portrait polyphonique d’un artiste radical,
jusqu’au-boutiste du naturalisme.
Kaw de Stéphanie Régnier
Contact : [email protected]
Un village construit sur un banc de sable au cœur d’un immense marais en zone
tropical. Nous suivons les trajectoires d'Anna, Léo, Cornélia et Melvine. Un paysage
complexe apparaît, entre rêve et réalité.
© DR | 2015
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Portrait de Tajamul en Président d’Afghanistan de Dominique Choisy
Contact : [email protected] / LA VOIE LACTEE PRODUCTIONS – Marie SonneJensen : [email protected]
A 14 ans, Tajamul a fui l’Afghanistan. Aujourd’hui, à 18 ans, avec son père adoptif, il
veut refaire le voyage, mais à l’envers. D’Amiens à Kaboul, en passant par l’Autriche,
la Macédoine, la Grèce, la Turquie, l’Iran, il racontera et montrera ce qu’il a vécu. Plus
que le portrait d’un jeune migrant, le film sera celui d’un jeune homme de
maintenant, qui porte en lui le chaos du monde.
Zones et passages d’Iro Siafliaki
Contact : [email protected]
En trois parties et autant de mouvements, le film Zones et Passages propose un
regard sur la situation du travail et du chômage dans la Grèce en crise aujourd’hui.
Aux témoignages des chômeurs dans la première partie, l’Immobilité, succède la
partie consacrée à La Zone des chantiers navals du Pirée où la question de la
précarité de l’emploi apparaît dans toute sa complexité. La troisième partie, geste de
rassemblement, réfléchit Le Vertige de la crise, les attaques contre la vie et les
tentatives d’hommes et de femmes de former des communautés afin de survivre et
de garder leur dignité.
Commission du 5 mai 2015
La demeure d’Astérion de Diego Governatori
Contact : [email protected]
Aurélien est un ami très proche, atteint du syndrome autistique d’Asperger. Parmi les
symptômes de la maladie, une utilisation atypique du langage. En le filmant se parler
seul dans les rues de Pampelune pendant les célèbres ferias de la San Fermin,
j’aimerais raconter l’histoire d’un jeune homme qui soliloque pour identifier ce qui
dysfonctionne à l’intérieur de lui, tandis qu’autour de lui résonne le vacarme de la
troisième plus grande fête populaire du monde.
Les enfants perdus du Delta de Bucarest d’Eva Pervolovici
Contact : [email protected] / MARMITAFILMS - Martine Vidalenc :
[email protected]
L’histoire d’un lieu, de l’énergie qu’il dégage.
L’époque communiste. Bucarest. Des femmes détenues politiques accouchent dans un
des plus beaux monastères de l’Est de l’Europe, Vacaresti, transformé en prison.
Aujourd’hui, la nature sauvage s’est emparée du lieu, formant un écosystème sur
plusieurs hectares : des espèces protégées de faune et flore… et des familles de
gitans. Des enfants qui naissent dans le même espace, dans des conditions aussi
hasardeuses.
Ici, j’achète votre histoire de Lech Kowalski
Contact : REVOLT CINEMA – Odile Allard : [email protected]
Ici, j’achète votre histoire tentera de montrer ce qui est arrivé à la démocratie en
Amérique au travers des citoyens qui seront rémunérés pour raconter leurs histoires
face caméra… « les payer, c’est ma provocation face au mercantilisme généralisé qui
frappe de “non-valeur” la plupart des habitants des Etats-Unis… et d’ailleurs » Lech
Kowalski.
Kev de Clémence Hébert
Contact : [email protected]
© DR | 2015
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Aucune institution ne voulait de lui dans toute la Belgique. C’est un garçon très
difficile, fugueur, casseur, avec une oreille coupée à la Vincent Van Gogh. Kevin vient
du Borinage et tout le monde l’appelle Kev. Dans quelques mois, il aura 18 ans et il
faudra trouver un autre lieu pour l’accueillir.
Les terres noires de Cédric Michel
Contact : [email protected]
Dans la ville où je réside, des archéologues sont dépêchés sur le chantier de
construction d’une ligne de tramway. Ils mettent à jour une strate archéologique, Les
terres noires, qui résistent encore à leur sagacité. Je me lance alors dans une
enquête sur l’origine de ce mystère.
Zone rouge de Tristan Thil
Contact : CINEPHAGE – Victor Ede : [email protected]
Zone Rouge est un film sur la Première Guerre Mondiale, mais qui se passe
aujourd’hui. Une dérive sur le territoire qui en a été le théâtre d’opération et qui en
concentre les séquelles. Un récit actuel, sans aucune image d’archives, qui naît de la
simple idée que (19)14-(19)18 marque encore (20)14-(20)18.
Commission du 31 mars 2015
L’histoire d’un regard de Mariana Otero
Contact : [email protected]
Gilles Caron, alors qu’il est au fait d’une carrière de photojournaliste fulgurante,
disparaît brutalement au Cambodge en 1970. Il a tout juste trente ans. Comment
raconter cette absence, cette disparition ? Ce film, construit comme un thriller, se
propose à travers ses photographies et dans leurs interstices, de redonner une
présence et un corps au photographe et de raconter l’histoire de son regard.
O.F.W. – Overseas Filipino Worker de Soa Yoon
Contact : [email protected]
Aux Philippines, toute femme désireuse d'émigrer en tant que travailleuse domestique
dans des pays riches industrialisés, doit se soumettre à tout un programme de
formations obligatoires. En décrochant le Diplôme National de Service Domestique
instauré par le gouvernement, la candidate peut espérer obtenir un visa.
Paroles de nègres de Sylvaine Dampierre et Gilda Gonfier
Contact : [email protected]
Les archives judiciaires des dernières décennies de la période de l’esclavage recèlent
une source précieuse et méconnue : la seule trace écrite de la parole d’esclaves
appelés à témoigner lors de procès. En invitant des Guadeloupéens d’aujourd’hui à
lire ces textes devant la caméra, en filmant l’invocation, l’incarnation d’un passé
refoulé, Paroles de nègres provoque l’irruption de cette mémoire vive dans le paysage
contemporain de l’île et fait récit de cette aventure partagée : les vivants
d’aujourd’hui rompent le silence des nègres.
Pourquoi Abu Dhabi ? d’Elisabeth Jonniaux
Contact : [email protected]
Pourquoi Khaled ne m’a-t-il rien dit de ses projets dans sa dernière lettre ?
Je lui avais donné rendez-vous après sa sortie de prison, mais il n’est pas venu. Le 15
mai 2014, Khaled a quitté le centre pénitentiaire de Kempten, en Bavière, sans laisser
d’adresse, et a une nouvelle fois disparu.
Où est-il aujourd’hui ? Comment vit-il ? Pourquoi ne donne-t-il pas de ses nouvelles ?
La police affirme qu’il se trouve dans la région du Golfe, dans un pays « prooccidental ». Que ferait Khaled à Abu Dhabi ? « Pro-occidental » ne cadre pas avec ce
que je sais de lui.
© DR | 2015
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Renault 12 de Mohamed El Khatib
Contact : [email protected]
Renault 12 est un récit fragmentaire d’apprentissage qui retrace un parcours de deuil
au rythme de ses différents rituels de part et d’autre de la Méditerranée. Se mêlent
alors deux perspectives de transit, celle d’un cercueil de la France vers le Maroc, puis
celle d’un héritage embarrassant qui doit transiter du Maroc vers la France.
Sang noir, un jour de chasse de Safia Benhaim
Contact : [email protected]
Une journée de chasse au grand gibier, une battue comme une autre : les traqueurs
s’enfoncent dans la forêt pour rabattre cerf ou sanglier ; les postés attendent de
longs moments, immobiles face à la forêt qui dissimule la bête. Tous tentent de
percevoir le signe d’une présence, attendent, tendus, le surgissement de l’animal.
Hugo, lui, chasse un cerf en particulier : une bête à « tête bizarde » qu’il a blessé il y
a longtemps, et qui depuis l’obsède.
Commission du 5 mars 2015
Crowd motion de Philippe Rouget
Contact : [email protected]
La foule fascine, la foule fait peur. L’explosion urbaine l’a rendue plus dynamique,
plus forte. C’est l’exploration d’une science nouvelle, encore peu connu, aux
possibilités énormes qui pourra répondre aux enjeux démographiques contemporains,
aussi bien d’un point de vue sécuritaire qu’économique.
Les jours maudits d’Artem Iurchenko
Contact : SURVIVANCE – Carine Chichkowsky : [email protected]
Au centre de Kiev, en Ukraine. L’atelier d’un graveur, Vladimir, en retrait du temps
quotidien. Mais d’ici, on entend par des bruits assourdis le monde extérieur, les sons
d’une révolution. Qu’attend Vladimir de cette révolution ? Et qu’est-ce que la
révolution apporte à son pays ?
Mano d’opera d’Alain Ughetto & Anne Paschetta
Contact : [email protected]
Avant de mourir mon père m’a parlé d’un village où tous les habitants porteraient le
même nom que nous. Qui étaient ces gens, comment ont-ils vécu et qu’est-ce qui les
as poussé à fuir cette terre, comme mon grand-père Luigi, paysan piémontais,
devenu Louis, ouvrier français ?
Les nouvelles femmes de Tokyo de Kaori Kinoshita & Alain Della Negra
Contact : ECCE FILMS – Mathilde Delaunay : [email protected]
A Tokyo les femmes ont disparu, les hommes se débrouillent entre eux pour combler
cette absence. Certains se déguisent, d’autres sculptent des femmes en silicone,
d’autres encore développent de petites amies en Tamagotchis et en hologrammes.
Somniloques de Lucien Castaing-Taylor & Véréna Paravel
Contact : NORTE PRODUCTIONS – Valentina Novati : [email protected]
Une ville de nains à louer, une invasion d’extra-terrestres, une séance d’exorcisme,
une manœuvre militaire farfelue, un spectacle sauvage, burlesque et fétichiste, une
procédure chirurgicale qui tourne affreusement mal, une orgie impromptue, un
meurtre de sang-froid, une noyade collective, un concours sexuel, une
dépressurisation soudaine qui cause une envolée de vernis à ongles… tels étaient les
sujets des spéculations nocturnes du plus illustre et volubile des « sleep-talkers »,
Dion McGregor.
© DR | 2015
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Tout l’or du monde d’Andrea Caccia
Contact : [email protected]
Rinaldo est un chercheur d’or, Filippo est un gamin qui se confectionne un herbier,
Antonio est un homme mûr à la recherche d’un lieu où il pourrait vivre en contact
avec la nature. Giuseppe est un jeune gendarme, déjà blasé. Paolo est un chasseur
sans règles, peut-être un braconnier. Cinq personnes réelles, qui accomplissent des
gestes ordinaires dans une scénographie naturelle – le parc du Tessin – où la réalité
ressemble tour à tour à une fable, un roman policier, un roman de formation, un
apologue moral.
Un père de Victor Forniés
Contact : [email protected]
Quand je t’observe, je me demande : que se passe-t-il en toi pendant chacun de tes
silences ? C’est un souvenir de ma vie, tes silences et nos silences. Pourquoi toute
cette tension ? Je n’ai jamais demandé à mes amis s’ils vivaient la même chose avec
leurs parents. J’ai cru alors que ce silence était le nôtre, personnel et familial.
© DR | 2015
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