Recommandations l`effet « cigarettes » (1)

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Recommandations l`effet « cigarettes » (1)
Mai 2011
Recommandations l’effet « cigarettes » (1)
Le nombre de feuilles éraflées lors de la manipulation de papiers épais ou de cartons, a
fortement augmenté. Les analyses le prouvent : les erreurs apparaissent en général à la
préparation du papier, et plus particulièrement au moment de couper le papier au format
d’impression, lorsque les pages sont déplacées, mises en place et en ordre ou encore en
cours d’impression.
De petits incidents avec de graves conséquences
Illustration 1 Conséquences d’une éra­
flure. La « cigarette » se comporte souvent
com­me un « couteau à éplucher » et consiste
en une centaine de minces enroulements
de papier. Aucun blanchet ne lui résiste.
Comment cela arrive-t-il ? Lorsque l’on glisse ou pousse des paquets de feuilles – et non une ou
deux feuilles comme d’usage à la coupeuse en feuilles – les angles de papier ou de carton peuvent être endommagés et, sous le poids du chargement, se transformer en «couteaux à éplucher»
qui agressent le papier. Une fine couche de fibre de papier s’enroule sur elle-même et formera un
nodule compact que l’on nomme « cigarette », dans le métier. Il suffit d’une fibre endommagée sur
un angle d’une feuille et qui se dresse sur elle-même. Plus tard, il y aura autant de blanchets et
de feutrines détruits qu’il y a de machines à imprimer. Et dans certains cas, des dommages plus
sérieux encore sont infligés à la machine. Des analyses objectives précédentes démontrent que les
éraflures et la cause de ces éraflures n’ont été livrées que dans de rares cas avec le papier. Dans
les usines de papier et de carton, on ne découpe latéralement qu’une ou deux feuilles à la fois
lorsqu’il s’agit de matériaux plus épais. Or, ce type d’éraflures dépend aussi du poids de toute
une pile.
A qui la faute ?
Par nature, les feuilles restent en place plusieurs heures ou jours avant que ne soit découvert le malheur.
Comme l’éraflure se produit dans les strates les plus basses de la pile, personne n’est plus en mesure de
se rappeler l’incident et donc personne n’est disposé à en assumer la responsabilité. Ce qui est bien com­
préhensible. Les coupables présumés: des échines de bois, des éclats de plâtre ou tout autre corpuscule
étranger. En réalité, ce sont des centaines de fibres minuscules qui, suite à un coup ou un glissement, se
trouvent comprimées dans un espace restreint et forment des nodules d’une incroyable dureté. L’éraflure
est souvent de forme triangulaire, la pointe dirigée vers l’extérieur de la page.
Les conséquences de plus en plus coûteuses
Si l’on pouvait jusqu’alors remédier aux dommages par le remplacement de blanchets isolés (dédommagement de la valeur actuelle), il est aujourd’hui souvent nécessaire d’en remplacer quatre, six ou plus encore,
ainsi que les feutrines. Mais ce type d’incident est maintenant entré dans les coûts accessoires. Dans les
nouvelles installations d’imprimerie, les cylindres de contre-pression et de transfert sont recouverts d’un film
de chrome. Ces parties coûteuses de la machine, complétées par des surfaces concaves spéciales, sont sans
exception détruites au passage d’une feuille avec «cigarette», l’espace entre les cylindres étant minime. Il
n’existe malheureusement pas encore de machine d’imprimerie qui soit en mesure de déceler l’arrivée de
feuilles endommagées à temps et de stopper son fonctionnement le cas échéant. Aujourd’hui, les « couteaux
à éplucher » endommagent aussi les systèmes d’impression « Computer to machine », engendrant ainsi une
nouvelle dimension de conséquences, inconnues jusqu’à présent. En l’occurrence, les dégâts coûteux ne
peuvent pas être réparés simplement par le remplacement immédiat des pièces d’une machine.
Comment éviter des dommages
Au cours de la coupe précédant l’impression
– Ne jamais glisser les rames ; les porter et les déposer avec précaution.
– Au cours de la coupe précédant l’impression, au moment d’installer le papier ou de l’enlever, faire
attention de ne pas blesser les arêtes supérieures et inférieures.
– Ne pas prendre trop de feuilles. Avec le poids et le volume augmente aussi l’éventualité d’une éraflure.
– Diviser les paquets en ramettes ou déposer le reste des paquets sur le paquet suivant déjà déballé.
– Ne jamais faire glisser le contenu d’une deuxième ou troisième ramette sous le pont de la machine à
découper s’il s’y trouve déjà une pile de feuilles.
Les connaissances actuelles permettent d’affirmer que les risques d’éraflures sont plus élevés sur les bords
fraîchement coupés.
Antalis SA, Case postale 123, CH-1217 Meyrin 2
Tél. 022 780 11 11, Fax gratuit 0800 809 909, [email protected]
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Recommandations l’effet « cigarettes » (2)
Au cours du chargement
Mai 2011
Au cours du chargement, on utilise souvent des rames de grandes feuilles instables. Aussi les arêtes
arrière de la feuille supérieure du paquet en attente peuvent être endommagées et peuvent se déchirer
sans que l’on s’en aperçoive lors de la manipulation suivante, la mise à plat. Se forme alors entre les
feuilles une éraflure de papier bien dure. Dans d’autres cas, on observe le déroulement inverse : les rames
éraflent leur face inférieure en partant depuis le bord avant. Une seule fibre blessée ou une bordure
imparfaite provenant de la trace de la lame de la machine à découper suffisent pour donner naissance à
une déchirure en cas de manipulation malencontreuse. Voilà pourquoi :
– Ne jamais choisir les rames instables trop grandes.
– Ne pas blesser les faces supérieures ou inférieures de la rame.
– Ne jamais faire glisser ou pousser une rame.
– Redoublez de précaution au moment de faire pivoter une rame empilée. Les arêtes sont alors sou­mises
à des risques de coupure.
Les autres causes possibles :
– La lame de la machine à découper est usée (et augmente le risque potentiel).
– Utilisation d’outils pour aplatir la rame sur le chargeur.
– Sonde pour la mesure de l’humidité et de la température.
– Passage de rames de feuilles sur des tables à coussin d’air, valve défectueuse.
Certains papiers ou cartons présentent un risque plus élevé
Par exemple des papiers avec des surfaces apprêtées ou striées, les papiers nature épais et des cartons
avec superficie rêche, mais aussi des supports d’imprimerie épais et satinés et plus particulièrement des
cartons encollés. A la base, on peut dire que chaque glissement d’une pile de carton ou de papier induit le
danger d’une éraflure en superficie. Il importe donc de toujours soulever les paquets et de les transporter
en les portant. En cas de stricte nécessité, tirez et poussez avec précaution. Cela vaut particulièrement
au cours de la découpe avant l’impression, car l’une des sources principales provoquant une éraflure se
trouve lors du chargement de la machine d’imprimerie.
Illustration 2 Des éraflures sur le
dessous ou le dessus d’une rame.
Chaque déplacement d’une rame
par glissement (rame sur rame ou
rame sur une autre surface) comporte un risque. Et plus les piles sont
hautes, plus le risque potentiel augmente.
Illustration 3 Le transport des
rames par glissement sur la table
de travail ou la machine à découper. Les risques de blessures de la
rame du dessous sont très élevés,
surtout par la lame de la machine
à découper.
Illustration 4 Eraflure d’une rame
sur l’arête supérieure de la rame
placée en dessous. Des dommages
qui découlent souvent du déplacement ou de la mise en place d’une
rame.
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Illustration 5 Eraflure de la rame
du dessous par la rame en mouvement. Un incident qui a souvent des
conséquences. Origine ici aussi : le
déplacement ou la mise en place
d’une rame.