yiriba – l`arbre a palabres

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DOSSIER PEDAGOGIQUE
YIRIBA – L’ARBRE A PALABRES
CULTURE ET PSYCHIATRIE AU MALI
L’EXPERIENCE DE L’HOPITAL DU
POINT G
tel: 04 37 91 51 11
fax: 04 37 91 53 38
[email protected]
DU 15 JANVIER AU 15 JUIN 2008
Une exposition de société, conçue et réalisée par La Ferme du
Vinatier - CH Le Vinatier, avec le Musée des Confluences-Lyon
En partenariat avec le Centre Hospitalo - Universitaire du
Point G – Bamako, le Musée National du Mali et les éditions
La maison d’à côté
YIRIBA – L’ARBRE
A
PALABRES
CULTURE ET PSYCHIATRIE AU MALI - L’EXPERIENCE DE L’HOPITAL DU POINT G
L’EXPERIENCE DE L’HOPITAL DU POINT G
tel: 04 37 91 51 11
fax: 04 37 91 53 38
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CONTACT : JULIETTE PEGON
[email protected]
LA FERME DU VINATIER - CH LE VINATIER - 95, BOULEVARD PINEL
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TEL : 04 37 91 51 11 / http://www.ch-le-vinatier.fr/ferme
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PALABRES
L’EXPERIENCE DE L’HOPITAL DU POINT G
DU
15 JANVIER AU 15 JUIN 2008
Depuis 1997, la Ferme du Vinatier développe et met en œuvre
un projet culturel dont la caractéristique est de constituer une
interface originale entre l’hôpital et la cité. Intégrée à l’hôpital
psychiatrique Le Vinatier et ouverte à tous les publics, elle
déploie trois axes de travail : mémoires et patrimoine, recherche
en sciences sociales, pratique, création et diffusion artistique.
En 2005, convaincue de l’intérêt des actions développées par la
Ferme du Vinatier, Marie Coudray y dépose les archives
personnelles de son père, Jean-Pierre Coudray, psychiatre et
coopérant français à l’hôpital du Point G de Bamako de 1981 à
1987, avec le souhait qu’elles soient inventoriées, conservées et
valorisées. C’est donc à travers ces archives - qui comprennent
des écrits, une autobiographie, des films - que la Ferme du
Vinatier a pris connaissance de l’histoire passionnante de la
création et du développement du département de psychiatrie de
l’hôpital du Point G, par le professeur Baba Koumaré, également
psychiatre et actuel chef du service de psychiatrie de l’hôpital
national du Mali, le professeur Jean-Pierre Coudray et quelques
autres pionniers.
La Ferme du Vinatier présente du 15 janvier au 15 juin 2008
l’exposition de société Yiriba – L’arbre à Palabres qui relate la
mutation du département de psychiatrie du Centre HospitaloUniversitaire du Point G, des années 1980 à nos jours. Cette
exposition s’inscrit au cœur de la saison culturelle Dje ka Taama
– Voyageons ensemble, dans le cadre du jumelage entre l’hôpital
du point G de Bamako et l’hôpital du Vinatier de Bron.
Yiriba – L’arbre à Palabres présente ainsi les conditions de
définition et de mise en œuvre de la politique de Santé mentale
au Mali et s’intéresse particulièrement aux initiatives
interculturelles menées dans ce contexte.
Cette exposition de société interroge les apports réciproques
entre anthropologie, sociologie et psychiatrie dans le cadre des
relations franco-africaines. Elle tente également de rendre
compte de l’importance de la dimension artistique et de la place
de la culture dans la prise en charge psychiatrique au Mali.
Le récit de cette expérience singulière favorise ainsi la diffusion
d’une réflexion sur les enjeux du métissage clinique et culturel
des connaissances et des pratiques traditionnelles et
conventionnelles dans le domaine de la santé mentale.
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Dates d’ouverture :
Du 15 janvier au 15 juin 2008
Fermée les jours fériés et du 8
au 12 mai 2008
Horaires d’ouverture : du
mardi au vendredi, de 14h à
17h ; samedi et dimanche de
14h à 18h ; accueil des groupes
sur rendez-vous
Entrée : 2€, gratuit pour les
patients et les personnels du
CH Le Vinatier et les
demandeurs d’emploi
Surface d’exposition : 140m²
Lieu : La Ferme du Vinatier,
Hôpital Le Vinatier, bât. n°238
Visite de groupes, visites
guidées sur rendez-vous
Juliette Pégon, médiatrice
culturelle
[email protected]
04 37 91 51 11
Renseignements
Isabelle Bégou, Chef de projet
de la Ferme du Vinatier
[email protected]
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UNE MEDIATION CULTURELLE AU PIED DE L’ARBRE A
PALABRES
Afin d’orienter les visiteurs, tout groupe constitué peut, sur
rendez-vous, participer à une visite guidée du mardi au vendredi.
Une médiatrice vous accompagne dans l’élaboration de la visite
pour l’adapter au mieux au projet pédagogique de votre groupe.
La visite dure d’une à deux heures, suivant la demande. Elle
peut être complétée par la projection d’un film du fonds
documentaire de la Ferme du Vinatier et/ou une rencontre avec
un professionnel des secteurs de la santé ou des sciences
sociales.
Au cœur du service de psychiatrie de l’hôpital du Point G se
dresse aujourd’hui une architecture appelée la « coupole à
palabres », première construction symbolique de la nouvelle
psychiatrie malienne, et en référence à l’Arbre à Palabres des
villages maliens.
Principal système socio-politique en Afrique précoloniale et qui
perdure encore dans certaines régions, la « palabre » désigne les
assemblées où sont librement débattues quantité de questions et
où sont prises les décisions importantes concernant la
communauté. L’objectif est de régler les conflits latents ou
apparus dans diverses situations très concrètes. Réunis
généralement sous «l’arbre à palabres», les participants ont tous
droit à la parole et peuvent exposer en public leurs plaintes et
demandes, ainsi que celles de leur groupe. Le «demandeur» a
également la possibilité de se faire représenter soit par un griot
(poète, conteur et chanteur traditionnel), soit par un porte-parole,
ce qui garantit la neutralité du médiateur.
La médiation proposée lors de la visite de l’exposition est donc
avant tout axée sur la circulation de la parole et une mise en
perspective de l’oralité, tout en se nourrissant de supports vidéo,
de photographies et de textes scientifiques ou documentaires.
Ainsi les visiteurs vont être amenés à partager leur ressentis,
leurs points de vue et leurs réactions en fin de visite.
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LES OBJECTIFS DE LA VISITE
Dans une volonté d’enrichissement commun et de partages
d’expériences, la Ferme du Vinatier propose des visites guidées
pour toutes associations et structures qui soutiennent les initiatives
maliennes et africaines.
Pour les étudiants et professionnels des secteurs de la santé et des
sciences humaines, l’exposition permet de rendre compte de
l’expérience de métissage clinique et institutionnel du service de
psychiatrie de l’hôpital du Point G dans une double perspective
historique et contemporaine. L’expérience malienne menée par
Jean-Pierre Coudray et Baba Koumaré, fondée sur l’adaptation des
techniques traditionnelles au soin psychiatrique du Département de
psychiatrie de l’hôpital du Point G dans les années 80 sera ainsi
expliquée et valorisée. Cette visite permettra ensemble :
- d’élaborer et diffuser une réflexion scientifique faisant un
état des lieux des apports réciproques et des collaborations
entre anthropologie, sociologie et psychiatrie en abordant
la question des relations entre psychiatrie française et
psychiatrie africaine,
- de rendre compte de l’importance de la dimension
artistique et de la place de la culture dans la prise en charge
psychiatrique au Mali et partager cette dimension avec les
professionnels.
Pour les collégiens et lycéens, l’exposition permettra de poursuivre
ces objectifs :
- sensibiliser les élèves à la maladie mentale de façon
respectueuse vis-à-vis des personnes malades, sous forme de
questionnements : « Comment accueillir et soigner un patient ?
Est-ce la même façon de soigner en France et au Mali ?
Comment est perçue et prise en charge la maladie mentale dans
chacun de ces deux pays ? »,
- appréhender la notion de métissage culturel, à partir de
l’exemple des théories et pratiques des psychiatres Jean-Pierre
Coudray et Baba Koumaré,
- réfléchir à l’importance de la parole partagée et d’une langue
commune (lexique bambara français, jeu de traductions pour
les plus jeunes)
- comprendre les enjeux de l’intégration de l’individu au cœur
de sa cellule familiale et au sein de la collectivité.
Cette exposition permet ainsi de construire ensemble un regard
argumenté sur les évolutions propres à l’ethnopsychiatrie et les
enjeux du métissage clinique et culturel dans le domaine de la santé
mentale.
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DEROULE DES VISITES
Ce déroulé est donné ici à titre indicatif. Chaque groupe
bénéficie d’un accueil spécifique, préalablement choisi avec la
médiatrice.
1. Présentation de la Ferme du Vinatier :
A la fois espace de création et de diffusion artistique ainsi
qu’espace de débat et de controverse sur le thème de la santé
mentale, la Ferme du Vinatier est un opérateur de projets et
d’activités culturels intégré au centre hospitalier le Vinatier et
ouvert à tous les publics. Cette introduction permettra aux
visiteurs de connaître les objectifs, les domaines d’interventions
et les actions menées par le service culturel de l’hôpital,
véritable interface entre l’hôpital et la cité.
2. Visite de l’exposition
Plusieurs éclairages illustrent l’expérience de l’hôpital du Point
G. Suivant les publics, nous accentuerons l’un ou l’autre de ces
éclairages :
- Le Mali : situation géographique, contexte historique,
les traits culturels,
- Les Hommes Jean Pierre Coudray et Baba Koumaré,
- La Psychothérapie institutionnelle et l’ethnopsychiatrie,
- L’Art et la créativité.
3. Projection de documentaires
Les films proposés sont précisés en fin de dossier.
4. Rencontre avec un professionnel des secteurs de la
santé ou des sciences humaines
5. Conclusion / Débat
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A l’hôpital du Point G, la coupole à Palabres est dédiée à la
circulation de la parole thérapeutique. Elle constitue également
la figure emblématique de l’exposition, ses six arceaux ouvrant
sur autant de thématiques. Ces six thématiques sont valorisées
par une scénographie adaptée, un arbre à palabres, dévoilant tour
à tour aux visiteurs les enjeux d’une telle expérience.
1. LE JINEBANA OU LA RECHERCHE D’UN LANGAGE COMMUN
Cette première arcade ouvre la visite sur les enjeux et les
modalités d’une désignation nominative de la maladie, partagée
à la fois par les soignants français et maliens, ainsi que les
patients et les familles.
Porter un diagnostic et nommer la maladie sont des actes
thérapeutiques performatifs pour la personne concernée. Encore
faut-il que le médecin et son patient partagent le même langage
et attribuent aux termes du diagnostic un sens commun. Par
exemple, en France, le champ lexical de la dépression a
contribué à l’émergence d’institutions intermédiaires. Au Mali,
cette fonction de prise en charge alternative à l’hospitalisation
psychiatrique est remplie par les structures traditionnelles. Il
devient donc essentiel d’identifier dans la langue de la
population les champs lexicaux permettant une orientation vers
des structures de soin différenciées. Jean-Pierre Coudray et Baba
Koumaré s’attachent donc à repérer d’une part les mots par
lesquels les malades expriment en bambara leur vécu et leurs
états affectifs, d’autre part les expressions utilisées par
l’entourage pour qualifier les troubles de leur comportement. Ce
travail permet entre autres d’identifier le terme de « jiné bana »
(que l’on peut traduire par « trouble des esprits ») qui désigne
bien une maladie, relevant d’un traitement, et qui s’oppose au
« Fa », la folie, qui ne dépend que de la volonté divine. Les deux
psychiatres utilisent dès lors le « jiné bana » comme un concept
opératoire dans le lien qu’ils nouent avec les malades et les
familles.
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2. LA COUPOLE A PALABRES OU LA PREGNANCE DU COLLECTIF
La deuxième arcade propose d’explorer une pratique
thérapeutique spécifiquement adaptée à la culture malienne, où
les valeurs traditionnelles mobilisent les influences de la
collectivité sur l’individu.
La promotion d’une pratique psychiatrique fondée sur la
tradition de la résolution des problèmes par une instance
collective en Afrique se traduit par la construction d’une case à
palabres. Au cœur du service d’hospitalisation, surmontée d’une
coupole ouverte sur le ciel, elle accueille dans un espace
circulaire chaque malade en présence de l’ensemble de l’équipe
soignante et de la famille. La forme de la coupole permet une
acoustique de qualité favorisant l’expression et l’écoute de
chacun tandis que l’ouverture en arceaux sur six côtés en fait
incontestablement le seul endroit frais et ventilé où se réunir.
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3. LES CASES DE PASSAGE OU LE MAINTIEN DES LIENS
FAMILIAUX
La troisième arcade expose les enjeux d’assimilation, et donc
d’acceptation, par la famille du patient, de la prise en charge
clinique d’un de leurs proches. Ces enjeux induisent également
différentes modalités de réinsertion de la personne malade au
cœur de la cellule familiale.
L’introduction de la famille dans la dynamique thérapeutique se
concrétise par la construction de cases de passage permettant
d’accueillir un accompagnant par malade. La présence de cet
accompagnant (souvent une femme qui cuisine et lave le linge)
permet d’écourter le séjour et de ne pas perdre contact avec la
famille. La permanence de ce lien facilite grandement la
réintégration du malade parmi les siens. La prégnance de la
famille dans la vie sociale au Mali apporte un caractère
particulièrement vital à l’acceptation du malade par sa famille.
Le service de psychiatrie de l’hôpital du Point G est
spatialement organisé sur le modèle des villages traditionnels.
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4. LE VILLAGE THERAPEUTIQUE OU LA RESOCIALISATION
DES MALADES
Les malades ayant été sauvés in extremis d’une mort par
inanition ou par violence dans le contexte du cabanon sont en
revanche toujours menacés par une mort sociale. La chronicité
des patients abandonnés par leur famille aux soins du service de
psychiatrie, est un problème considérable pour la nouvelle
équipe de psychiatres. L’activité des malades est donc favorisée
par le développement de la thérapie occupationnelle, qui doit
permettre la lutte contre une oisiveté pathogène mais également
la réinsertion des malades. Celle-ci contribue aussi à la survie
des malades : les hommes travaillent au jardin potager, les
femmes font la cuisine. Les jeux collectifs tels que le football
permettent également de rétablir la communication entre
malades et entre soignants et malades dans le cadre d’un projet
sociothérapeutique. Cette dynamique est très soutenue par
l’Association malienne des malades mentaux qui cherche des
aides privées et accompagne les malades dans leur trajectoire de
réinsertion sociale.
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5. LE KOTEBA OU LA RENAISSANCE D’UN ART TRADITIONNEL
AU SERVICE DU SOIN
La cinquième arcade de l’exposition propose aux visiteurs de
découvrir une pratique artistique populaire du Mali, qui, à
l’hôpital du point G initie un enjeu thérapeutique.
La tradition malienne est dotée d’un théâtre bambara, le Kotéba
(littéralement « le grand escargot »). La tradition attribue sa
découverte à un chasseur qui entendit une nuit en brousse le son
de tambours tournant autour de lui en une ronde invisible. Il
reçut alors la révélation des secrets de fabrication de ces
tambours et la connaissance du rythme caractéristique du
Kotéba. La danse et le théâtre sont venus s’ajouter à la musique.
Cette forme artistique possède un répertoire de courtes saynètes
comme bases d’improvisation et un panthéon de personnages
typiques. Le genre est comique. Dans la perspective de
désaliéner le service psychiatrique, Philippe Dauchez, professeur
de théâtre à l’Institut national des arts a remis au goût du jour et
adapté cette technique d’animation tombée en désuétude. C’est
ainsi que la compagnie Psy, actuellement dirigée par Adama
Bagayoko, intervient régulièrement auprès des malades
psychiatriques du Point G, et ce depuis 1984.
Une séance se déroule selon trois phases : la parade appelle les
participants, les rôles traditionnels sont attribués aux malades ;
le jeu met en scène une situation donnée ; le retour au groupe
rend possible sa résolution. Si les thèmes sont inspirés du
répertoire traditionnel, les comédiens les adaptent à la situation
du service.
La fonction du Kotéba est bien celle d’une catharsis fondée sur
l’humour et l’esprit critique. En ce sens, il est différent d’un
rituel de possession. Du point de vue thérapeutique, le Kotéba
s’apparente au psychodrame morenien. Les psychiatres du Point
G l’utilisent également pour faire évoluer les préjugés sur le
service en invitant les villageois et le reste de l’hôpital à
participer à ces séances.
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6. LES TRADIPRATICIENS ET LE MAILLAGE TERRITORIAL
En général, le système psychiatrique traditionnel répond assez
bien à la demande des populations. Sinon, l’unique service
psychiatrique du Mali ne pourrait pas répondre aux besoins de
ses habitants. Le recours au service du Point G se fait donc bien
souvent à la suite d’une première prise en charge par le
guérisseur traditionnel. C’est également lui qui assure au
malade, après son hospitalisation, sa réinsertion au sein de
l’ensemble familial. Aussi, l’équipe du Point G opte-t-elle
rapidement pour un système de dérivation du service public sur
le circuit privé des guérisseurs et des marabouts pour assurer la
post-cure des malades à l’issue de l’hospitalisation. En outre, de
nombreuses familles se rendent à l’hôpital du Point G alors
qu’ils habitent dans d’autres régions du pays. S’ajoute alors le
déracinement à l’angoisse de voir l’un de ses proches sombrer
dans la folie. Chez les malades également, ce changement
radical de contexte aggrave le sentiment de désespoir. Aussi, la
nécessité d’irriguer le territoire apparaît comme une priorité.
Une première antenne régionale est ouverte à Koutiala dans la
région de Sikasso. Mais les ambitions territoriales se heurtent
assez vite aux problèmes de financement de ces antennes et de la
formation de leur personnel.
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FILMS PROPOSES A L’ISSUE DE LA VISITE
Film 1 : Jinébana ou la maladie des esprits de Martine
Lancelot
La vie quotidienne des malades maliens dans le service de psychiatrie
de l’Hôpital National du Point G à Bamako. Ce service, créé pendant la
colonisation, était surnommé «Le Cabanon», évoquant davantage un
gardiennage punitif qu’une institution thérapeutique, mais depuis 1982,
c’est une véritable structure. À travers la parole des malades
s’expriment des sentiments divers qui nous amènent à mieux les
connaître et dans les différents lieux du service, nous découvrons leur
cadre de «vie provisoire ».
Durée : 52 mn
Film 2 : Bamako, sortir du Point G de Jean-Bernard Andro
Dans un pays où se posent des problèmes de nutrition peut-on aussi
s’occuper de santé mentale ? L’expérience de l’unique service de
psychiatrie du Mali semble prouver que oui.
Durée : 22 mn
Film 3: J’ai rêvé d’une grande étendue d’eau de Laurence
Petit-Jouvet
Dans sa consultation d’ethnopsychanalyse à l’hôpital d’Avicenne de
Bobigny, Marie-Rose Moro reçoit des familles migrantes venues
d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient et d’ailleurs. Là, les patients
peuvent exprimer ce qui leur arrive sans se couper de leurs croyances,
de leurs coutumes ni de leur histoire. Le récit et l’interprétation des
rêves y tiennent une grande place pour s’approcher des pensées
inconscientes.
Lieu d’invention autant que d’espace clinique d’exception, ce service a
accepté qu’une caméra témoigne du travail sensible qui s’y déroule.
Durée : 53 mn
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Film 4: Le Mali, l’avenir en construction
Pourquoi croire au Mali de demain, comment se construit son avenir et
quels sont les acteurs du développement ; telles sont les
problématiques traités par ce documentaire.
Durée: 120 mn
Film 5: Living Memory de Susan Vogel
Living Memory, « le passé vivant » présente les pratiques culturelles
ancienne du Mali – danse, musique, mode, architecture, arts plastiques
- et la place qu’elles trouvent au cœur de la société contemporaine.
Alternativement sensuel, ironique, beau et comique, le film révèle les
tensions au sein d’une culture assaillie par la modernisation, et
néanmoins assurée de conserver sa spécificité.
Durée : 53 mn
Film 6 : Ligne 28, de l’hôpital à la ville de Patrick Viron
La ligne 28 relie le centre hospitalier le Vinatier au centre de Lyon.
C’est dans ce bus que vous pourriez rencontrer Aline, Hervé, Yves,
Martine, Laurent, Laurette et Didier. Rien ne les distingue vraiment des
autres voyageurs, si ce n’est cette descente à l’arrêt Le Vinatier.
Rejetant les masques du silence, ces personnes en cours de traitement
ont accepté de nous livrer une part de leur expérience de vie.
En transit entre lieu de soin et lieu de vie, saisissant la parole et parfois
la caméra, ils questionnent la part de folie qui est en nous.
Durée : 52 mn
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CATALOGUE DE L’EXPOSITION
Freud et les Jinés. Un Psychiatre au Mali
de Jean-Pierre Coudray
Véritable écho de l’exposition Yiriba – L’arbre à Palabres, les
éditions La Maison d’A côté publient Freud et les Jinés. Un Editeur:
Les éditions La maison d’à côté
Psychiatre au Mali de Jean-Pierre Coudray.
/ Paris-Bruxelles
Jean-Pierre Coudray, médecin, psychiatre et sociologue était aussi
franc-maçon et humaniste. Après avoir rencontré Henri Collomb à
l’hôpital de Fann au Sénégal, il a accepté en 1981 une mission à
Bamako : prendre en charge et réformer le service psychiatrique de
l’hôpital du point G. Il est décédé en 1989 peu après son retour du
Mali.
Le manuscrit de Jean-Pierre Coudray intitulé Freud et les Jinés.Un
psychiatre au Mali est resté en suspens pour cause de maladie. Il
relate six années de travail au Mali : réformer un service
psychiatrique laissé à l’abandon; inventer une psychiatrie
transculturelle en s’appuyant sur les guérisseurs traditionnels, sur le
Kotéba théâtre traditionnel; créer un service capable de comprendre
et d’accueillir des malades africains en langue bambara,…
Partenaires :
Ferme du Vinatier
Musée des Confluences
Fête du Livre de Bron
Date d’édition :
Janvier 2008
Présentation dans le cadre de
la Fête du Livre de Bron :
9 Février 2008 à 16H30
Hippodrome de Parilly –
Lyon/Bron
Prix du catalogue : 25 euros
Renseignements /
commande :
isabelle.buendia@ch-leCe livre complet comprend des notes cliniques, des réflexions sur la vinatier.fr
profession, sur l’Afrique, sur les esprits… A la fois récit et [email protected]
mémorial, souvenirs et notes de travail, témoignages et engagement 04 37 91 51 11
et, surtout, acte de foi dans une médecine destinée à tous.
Durant son séjour Jean-Pierre Coudray prenait aussi des « notes »
avec sa caméra VHS, ce qui a permis aux éditeurs de compléter ce
récit d’un dvd d’archives.
[email protected]
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GENERIQUE
Une exposition conçue et réalisée par la Ferme du Vinatier –
CH Le Vinatier, avec le Musée des Confluences
Dominique Valmary : Directeur général du Centre Hospitalier
Le Vinatier
Carine Delanoë-Vieux : Directeur associé en charge de la
Culture, du Patrimoine et de la Prospective
Isabelle Bégou : Chef de projet La Ferme du Vinatier
Juliette Pégon : Médiation culturelle
Coline Rogé : Communication – Presse
Marie-Jo Barny de Romanet : Administration
Isabelle Buendia : Accueil
Scénographie
La Maison d’a côté – Jean-Claude Bonfanti et Giovana Piraina
Définition des contenus scientifiques
Conseil scientifique de la Ferme du Vinatier
Président : Jacques HOCHMANN, Professeur émérite de
psychiatrie de l’enfant à l’Université Claude Bernard, Lyon,
médecin honoraire des Hospices Civils de Lyon, CH Le Vinatier,
Bron
Coordination : Carine DELANOË-VIEUX, directeur associé
culture, patrimoine et prospective, CH Le Vinatier
Membres :
Jacques BONNIEL, sociologue
Philippe DIDIER, éducateur,
Jean Paul FILIOD, socio-anthropologue, IUFM/Lyon 2
Jean FURTOS, psychiatre, CH Le Vinatier (ORSPERE),
Michel GILLET, psychiatre, CH Le Vinatier
Nathalie GILOUX, psychiatre, CH Le Vinatier,
Gilles HERREROS, sociologue, Université Lumière Lyon 2,
François LAPLANTINE, anthropologue, chercheur au centre
de recherche et d’études anthropologiques, Université Lumière
Lyon 2
François PORTET, ethnologue, conseiller à l’ethnologie à la
DRAC Rhône-Alpes,
Jacques POISAT, économiste, enseignant à l’Université
d’Avignon,
Thierry ROCHET, psychiatre, médecin responsable de l’unité
de soin pour adolescents, Hubert Flavigny
Dominique VALMARY, directeur général du CH Le Vinatier,
Isabelle
VON
BUELTZINGSLOEWEN,
historienne,
enseignante – chercheur à l’Université Lumière Lyon 2.
[email protected]
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A
PALABRES
En partenariat avec le Centre Hospitalo - Universitaire du
Point G – Bamako, le Musée National du Mali, les éditions La
maison d’à côté
Crédit photographique
Alioune Bâ et archives Jean-Pierre Coudray
Partenariat média et édition
La Maison d’à côté
Avec le soutien du ministère de la Culture et de la
Communication - Drac Rhône-Alpes, de l’Agence régionale de
l’hospitalisation Rhône-Alpes, de la Région Rhône-Alpes, du
Département du Rhône, du Grand Lyon, de la Ville de Bron, du
Ministère des affaires étrangères, de l’Ambassade de France au
Mali, du ministère de la Culture du Mali, du District de Bamako
et de Helvetas Mali.
[email protected]
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A
PALABRES
mppp
Photographies : Alioune Bâ – Bamako - 2007
[email protected]
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