Santé Société Humanité - La mort approche philosophique et

Transcription

Santé Société Humanité - La mort approche philosophique et
Santé Société Humanité - La mort approche philosophique et éthique
13/01/14
PAUL Mathilde
Santé Société Humanité
Pr P. Le Coz
Relecteur n°3
6 pages
La mort approche philosophique et éthique
Plan:
A. Introduction
B. L'experience de la mort
C. Peut on rendre le passage plus serein?
D. L'euthanasie ou assistance medicalisée?
A l'examen: faire une introduction, une conclusion, citer des auteurs. La réponse doit faire entre 1 à 2 pages.
A. Introduction
La mort est toujours représentée symboliquement par la dame à la faux, c'est une personnification de la mort
qui exprime l'imaginaire des Hommes.
Nos contemporains sont favorables aux prélèvements d'organes à 90%, mais si on leur demande s'ils on leur
carte dans leur porte-feuille 10% l'ont. Très peu de personne ce sont prononcés de leur vivant sur la question de
l'avenir de leur corps décédé s'ils sont en état de mort céphalique et on peut penser que l'une de raison pour
lesquelles ils n'osent pas s'exprimer, est la peur d'attirer la mort. L'Homme n'est pas qu'un être de raison c'est
aussi un être d'imagination.
Les protagonistes en faveur du prélèvement d'organes se heurtent à la peur de la mort.
B. L’expérience de la mort
Parfois on a tendance à dire que les Hommes des sociétés antérieures (civilisation greco-romaine) acceptaient
mieux la mort. Cependant il y a des textes d'auteurs d'avant J-C qui montrent que l'on n'a jamais accepté la mort
à 'bras ouvert'.
La société contemporaine déni la mort, la renie mais les générations qui nous on précédées ne l'appréciaient pas
beaucoup non plus. On a jamais aimé la mort.
- "La mort: celui de tous les maux qui nous donne le plus d'horreur" Epicure
Les Hommes ont aussi peur des morts: les corps sont pâles, rigidifiés, ils ont doublé de volume.
Scientifiquement la mort est progressive mais par notre expérience immédiate toute mort est une mort subite.
Qu'est ce qu'on éprouve à ce moment là ? Des anthropologues ont remarqué qu'on éprouvait de l'angoisse, qu'on
essaye de neutraliser par des rituels: on devient affectueux avec le mort, on le toilette, on le veille, on reste
longtemps pour ce recueillir, on lui achète un 'beau cercueil'.
Est ce qu'on fait ça pour le mort, pour son respect? Il y a une part de projection personnelle : nous n'aimerions
pas être à sa place car quand on voit ce qu'il devient, on a peur et on sait que l'on y passera tous.
Les réanimateurs/anesthésistes arrivés à un certains âge (50-60ans) ne vont plus bien ils voient de plus en plus
de patients de leur âge .
1/6
Santé Société Humanité - La mort approche philosophique et éthique
Il faut se demander à qui profite vraiment le rite: déculpabiliser, se rassurer, réconforter, revitaliser. On se
déculpabilise car parfois on a haït le mort, on culpabilise car il est mort quand on était pas là (imaginaire: le
mort en a profité pour mourir), les gens se culpabilisent de ne pas avoir accompagné le mort.
La mort est une expérience douloureuse car on fait l’expérience de la solitude, personne ne peut se mettre à la
place du mourant, car lui va mourir et nous non.
Mais les religions disent parfois qu'une autre vie va commencer, on pense qu'au Moyen-âge cette représentation
apaisait la peur de la mort. Mais malgré cela on y croit pas tellement (les croyants se cramponnent à la vie, ils
n'ont pas non plus envie de mourir).
Les morts nous font peur, nous avons de la compassion, de la culpabilité nous restons la à gouter les plaisirs de
la vie, de la conversation et lui il est privé à jamais de ces plaisirs et doit reposer dans une tombe froide en proie
à la vermine et à la putréfaction.
- "Il est affreux, pensons-nous, d’être privé de la lumière du soleil; d’être ainsi exclu de la vie et de la
conversation; de reposer dans une tombe froide en proie à la vermine rampante et à la putréfaction " Adam
Smith
Pourquoi des gens veulent être incinérés? Pour faire de la place pour les vivants. "On va nourrir les vers de
terre" donc on va pas vraiment mourir, on va régénérer la nature.
La hantise des gens et de se réveiller dans leur cercueil alors qu'avec l’incinération on est vraiment mort. Il y a
un vrai succès de l'incinération ces derniers temps.
Parfois il peut y avoir un dilemme entre la famille qui veut se recueillir sur une tombe et le mourant qui voulait
être incinéré. Bienfaisance pour le mort VS non malfaisance pour la famille.
Faut-il respecter l'autonomie du mourant ou la volonté du groupe ?
• Utilitariste dirait qu'il faut respecter le bonheur du plus grand nombre donc on opterait pour
l'enterrement. On va privilégier le groupe car eux vont devoir vivre avec.
• Déontologiste accorde la priorité au défunt et le groupe doit s'en accommoder. On ne calcule pas les
conséquences.
Ce même problème se pose aussi quand le patient en fin de vie désire rentrer chez lui pour ne pas mourir seul.
Cela pose un problème pour la famille qui devra parer aux aléas de cette personne qui risque de mourir à tout
moment. Pour résoudre ces dilemmes il faut instaurer un dialogue (quand c'est possible) entre les deux parties
et tirer le meilleur compromis.
Les morts vont au funérarium, jadis on les laissaient dans la chambre et parfois la présence de ce mort était
perturbante pour la famille. C'est "la chambre du mort". Problème de la peur des morts.
Il faut aussi gérer les morts, l'imaginaire des vivants est tourmenté (une porte qui grince on va penser à la
présence du mort) et donc la religion essaye de les canaliser: on met le corps sous terre et l'esprit part au ciel, on
sépare le corps de l'esprit.
La religion sert aussi à ritualiser la mort, par exemple le prêtre dira "Mr X aimait la pétanque, lisait des livres
sur les papillons c’était..." c’était donc il est mort.
L'importance est la symbolique de l'office religieuse. Le silence et une voie qui nous parle du mort.
Les laïcs/matérialistes qui n'aiment pas la religion ont inventé des systèmes d'incinération. Mais même le
matérialiste laïque évoque la mort comme un passage, on n'aura jamais un discours brutal du style "il est mort
maintenant il va se décomposer..." .
La mélancolie c'est l'esprit qui se repli sur le passé et qui à du mal à tourner la page. C'est ce qui peut se passer
quand on arrive pas à faire le deuil. Cela révèle toute l'importance des rites.
2/6
Santé Société Humanité - La mort approche philosophique et éthique
Les morts qui résistent au processus de deuil sont les morts de l'enfant et du suicidé.
- "Ordinairement un vieil homme meurt sans être regretté par quiconque. Rarement l'enfant meurt sans que le
coeur de quelqu'un en soit déchiré" Adam Smith 1789
Ces propos de 1789 prouvent que la mort de l'enfant était déjà douloureuse dans le passé, même quand il y a
plusieurs enfants dans la fratrie. La mort d'un enfant est toujours triste et cruelle.
Les Hommes perçoivent la mort comme une injustice quand la personne est un enfant ou un adulte dans la force
de l'âge.
On peut dégager 5 attitudes de pensée pour répondre à la question : pourquoi le mal ?
-Le péché originel. Adam et Eve au jardin d'Eden, jouissaient d'une vie paisible et ont transgressé
l'interdit de Dieu en goutant au fruit défendu. Une des sanctions est une chute hors du jardin d'Eden dans le
temps et donc vers la mort. Sanction pour une faute commise. La culpabilité est une structure invariable, on la
rencontre dans toutes les civilisations. Exemple: Oedipe qui se crève les yeux car il a couché avec sa mère et a
tué son père. Pourtant c’était son destin. L'Homme se sent coupable et Dieu le puni.
-La malédiction: état de malheur qui s'abat sur moi, sur mes proches et pourquoi? Car un tiers m'en
veut. On va chercher une intention de l'extérieur. "Je suis maudit".
Exorcisme: chasser le démon du corps humain. Les hommes ont tendance à imputer les maux qu'ils reçoivent à
une puissance démoniaque. Cela peut venir du fait que plusieurs malheurs s'abattent sur une famille. On va
parler de malchance qui les pourchasse (ce n'est pas une coïncidence).
-La prédestination: les protestants Calvins ont évoqué la prédestination. Dieu décide que telle ou telle
personne sera élue ou damnée. C'est un recyclage du destin des anciens, les grecs ont forgé l'idée du destin.
C'est-à-dire une puissance aveugle. Pour la prédestination c'est un peu la même chose sauf que ce n'est pas une
puissance aveugle mais Dieu.
- "Nous appelons prédestination le conseil éternel de Dieu par lequel il a déterminé ce qu'il voulait faire de
chaque Homme. Car il ne les crée pas tous de même condition mais il ordonne les uns à la vie éternelle et les
autres à l'éternelle damnation" Calvin. C'est une doctrine assez cruelle. De nos jours elle est répandue chez les
Évangélistes.
-La métempsychose: les occidentaux s'intéressent à l'orient d'où vient la métempsychose. Explication
du mal qui ne fait plus intervenir une puissance divine, un être maléfique mais soi même, nos vies antérieures
qu'on a mené. On souffre car on expurge notre karma, toutes les fautes, les péchés que nous avons commis dans
nos vies antérieures. C'est la doctrine de la réincarnation.
- "En punition des péchés physiques un homme renaitra sous forme végétale, pour les péchés de la parole il
prendra la forme d'un oiseau ou d'un quadrupède et pour les péchés de la pensée il vivra dans les conditions
humaines les plus basses". Satyârtha-prakâsha. (Mouais .... XD)
-La psycho-généalogie: l'histoire du péché qui se transmet de génération en génération. Mix entre la
religion et la psychologie. Les Hommes ont besoin de donner du sens à ce qui leur arrive.
Si un jour une femme nous dit qu'elle a un cancer car son ex mari l'a stressé que lui dis-t-on ? On ne peut pas
aller dans son sens mais il faut être délicat pour ne pas la braquer.
Le mal a t-il vraiment une raison?
Cancer générationnel, le généticien va dire qu'il y a une mutation. Il va donner une explication rationnelle, le
médecin doit donner une explication rationnelle, cela aide la personne car si c'est génétique ce n'est pas une
force surnaturelle qui s'abat sur lui. Ensuite libre à la personne de compléter par une autre explication mais le
médecin ne doit pas s'aventurer sur ce terrain.
3/6
Santé Société Humanité - La mort approche philosophique et éthique
C. Peut on rendre le passage plus serein?
Y a t-il des consolations ? Faut il penser à la mort ? (question qui lui plaît beaucoup)
- "L'objet de l'amour c'est aussi l'immortalité" Platon
Il remarque que quand on se reproduit, on s'immortalise. D'autres manières permettent de vivre éternellement
comme les oeuvres d'art, la philosophie...
La mort est bénéfique pour Platon car elle incite à vivre la vie dans l'urgence et donc de se focaliser sur
l'essentiel et de profiter un maximum.
Au XIX siècle le philosophe Schopenhauer reprend les idées de Platon: une libido, une force qui nous pousse à
nous reproduire qu'il appelle: le vouloir vivre.
- "Le vouloir vivre est une impulsion aveugle, un instinct sans fondement et sans motif" Schopenhauer.
Parfois on va dispenser des soins à une personne très âgée qui vont couter très cher pour prolonger sa vie de 15
jours/3mois.. Le médecin et la famille ont l'impression que c'est quand même pas négligeable.
N'est ce pas l'intensité de ce que l'on a vécu qui compte et non la durée ?
On ne peut jamais savoir si le fait de vivre plus longtemps est un bien car on ne sait pas ce que l'on est amené à
vivre.
Exemple d'Ariel Sharon qui a passé 8 ans dans le coma. Préférez vous mourir ou rester 8 ans dans le coma?
Schopenhauer dit que la peur de la mort ne peut être raisonnée car elle a des bases instinctives, irrationnelles.
La plupart des Hommes vivent dans le malheur. Schopenhauer dit que quand on fait le bilan des souffrances et
des joies il est négatif mais il dit aussi que les Hommes restent en vie car le vouloir vivre s'impose à nous. La
vie a toujours de l'avance, la vie veut la vie.
- "La vie c'est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort" Xavier Bichat.
Le métabolisme, la respiration, la reproduction... La vie combat la mort avec la certitude qu'à l'arrivée ce
combat sera perdu, car la mort l'emporte toujours.
Parler de la mort est difficile car on ne l'aime pas, la vie en nous résiste à la mort.
Les psychanalystes ont parlé du déni de la mort :
- "Le déni est la tendance à expulser au dehors tout ce qui peut devenir source de déplaisir" Freud
Parfois il y a des malades mourants qui nous disent "quand je serai guéri...". Les médecins sont face à un
dilemme, faut t-il lui dire que c'est fini ? Non on ne peut pas faire ça, l'humaniste doit accepter l'Homme tel
qu'il est. On ne peut pas lui faire la morale car on ne sait pas comment on réagirait à sa place.
Acceptons la peur de la mort comme une émotion fondamentale de l'être vivant.
Si la peur de la mort n'existait pas on ne serait pas vivant, la peur de la mort est la condition de la vie.
Si on accepte la vie, alors il faut aussi accepter la mort.
On ne peut pas raisonner de façon impersonnelle sur ce qui nous affecte personnellement, on ne peut pas dire au
mourant "tout le monde doit mourir" car c'est un événement personnel, intime.
Pour rendre la mort plus sereine selon les philosophes:
• La déontologie. Socrate, il faut mener un vie saine, honnête, juste. "Ce qui fait peur dans la
mort, c'est de n'avoir pas été juste". Il faut songer au moment où on va se retrouver sur le lit de
mort, on va faire le bilan de notre vie. Il ne faut pas se dire qu'on est passé à côté de quelque
chose, il faut se comporter de manière à n'avoir rien à regretter. Kant, trois jours avant sa
mort a dit "tout est bien", qui peut signifier pour Kant qu'il a accomplit sa mission qui lui été
4/6
Santé Société Humanité - La mort approche philosophique et éthique
donné sur terre, il est mort paisiblement avec le sentiment d'avoir fait son devoir. La solution
éthique à l'acceptation de la mort est d'être intègre, loyal, généreux, honnête, vertueux.
•
Le stoïcisme: Épictète recommande de penser régulièrement à la mort pour anticiper sa
survenue. Pour lui penser à la mort c'est donner plus d'urgence à vivre, se libérer des contrariétés
de la vie courante, discriminer l'accessoire de l'important. Parfois on a honte et on vit avec
cette humiliation en pensant que les autre y pensent encore, mais un jour tout le monde doit
mourir. La mort a une pensée paradoxalement bénéfique à la vie. La phrase qui réconforte en
général les parents qui ont perdu leur enfant c'est: "la souffrance que vous ressentez est le prix à
payer pour l'avoir connu". Il ne faut pas trop parler dans ces situations car une erreur est vite
arrivée et les parents s'en souviennent longtemps. Parfois le silence en dit plus qu'un long
discours.
•
La dédramatisation de la mort par la relativisation de la valeur de la vie Schopenhauer "Allez
frapper à la porte des cercueils, demandez aux morts s'ils veulent revenir. Ils secoueront la tête
d'un mouvement de refus". La vie nous a apporté son lot de souffrances et la mort permet de se
reposer de ces souffrances, il faut relativiser la valeur de la vie.
•
Les tentatives contemporaines de dédramatisations: la facilitation de la mort par les cercueils
plus gais, en forme de voiture, avec un écran où passe un film sur la vie du patient... C'est
interdit en France mais autorisé par certains pays. Le mort veut faire son intéressant, il ne veut
pas une mort comme les autres. En France se développe la thanatopraxie. C'est la manière de
maquiller les morts "sous le fard, le mort à l'air vivant au point qu'on dirait qu'il dort: la mort
demeure moins effrayante quand elle est maquillée".
D. L'euthanasie ou assistance médicalisée?
Lors de la campagne présidentielle en 2012 le futur président avait promis qu'il permettrait que chacun ait le
droit à une "assistance médicalisée pour mourir".
Le 16 décembre 2013, le CCNE a mis en place une conférence de citoyens à l'issu de laquelle on a eu deux
préconisations :
- le droit à l'assistance médicale au suicide
- une exception d'euthanasie.
L'assistance au suicide serait un peu différente de l'euthanasie car il y aurait mise à disposition de substances
que le patient va absorber lui-même et il sait que ces substances vont entrainer sa mort.
Euthanasie passive:
-soit je pratique l'euthanasie moi même à la demande du patient.
-soit il n'y a pas d'euthanasie.
Alors pourquoi parler d'euthanasie passive ? Dans l'euthanasie passive on arrête l'hydratation, l'alimentation et
les soins actifs et on laisse la mort survenir. C'est un refus de l'escalade thérapeutique, dans les débats on parle
d'euthanasie passive car le médecin sait que la mort va survenir lorsqu'il réalise ces gestes. C'est une euthanasie
en affamant. ("mourir à petit feu")
Le débat a été relancé: un jeune homme (Vincent Lambert) a eu un accident de la route, 5 ans après, il est
toujours dans un état de conscience minimale. Sa femme en accord avec le médecin du CHU arrête traitements,
alimentation et hydratation. Mais les parents du jeune homme interviennent et saisissent la justice. Ils ne sont
pas d'accord avec cette euthanasie passive, le juge a alors ordonné à l'équipe médicale de relancer les
traitements.
5/6
Santé Société Humanité - La mort approche philosophique et éthique
A qui donne t-on le dernier mot, aux parents ou à la femme? C'est une impasse car on ne peut pas dire que l'on
ne tient pas compte de l'avis des parents ou même de la femme. Une des solutions serait que le patient s'exprime
de son vivant sur son choix et sa volonté quant à la question de l'obstination thérapeutique le concernant.
(Affaire toujours d'actualité je l'ai entendu à la radio ce matin, apparemment les problèmes entre les parents et
la femme ne sont pas résolus et le patient aurait exprimé de son vivant le fait qu'il ne voulait pas qu'on
s'acharne)
L'euthanasie d'exception est pour les citoyens l'acte par lequel le médecin, à la demande d'un proche, injecte
une substance à une personne qui a perdu conscience, alors que l'euthanasie est une mort demandée. Certains
juristes diront que ça ne leur pose pas de problème car toute personne incapable est représentée par un tiers.
Dans tous les cas, l'avis des proches est consultatif et l'avis définitif final sera médical.
Concernant les 4 principes de l'éthique :
• La déontologie met un accent sur le respect de l'autonomie et la justice. Elle prône la dignité, le
soutient, le bien-être et la générosité. La personne ne peut jamais être sacrifiée à une finalité
(prétendument) supérieure. On sait qu'une personne âgée coûte plus cher à la société dans les derniers
mois de sa vie que durant la totalité de sa vie. Il ne faut pas sacrifier la personne à des fins économiques.
Il faut se rappeler que par le passée les sociétés totalitaires ont appliqué un programme d'euthanasie. Lors du
3eme Reich, on mettait les personnes handicapées dans un car pour les euthanasier. Car on les considérait
comme un fardeau pour la société. Hitler "Il faut euthanasier les handicapés pas compassion".
Si le patient va vraiment mal il y a la sédation finale mais il n'y a pas de notion d'euthanasie.
•
L'utilitariste "chercher le plus grand bonheur du plus grand nombre d'individus possible" Bentham. Ici
on prône la crainte de la mort violente et de l'apaisement." Diminuer la plus grande quantité de
souffrance pour le plus grand nombre de personnes possible" Bentham. Le patient dans une chambre, sa
mort ne vient pas, les proches et l'équipe sont fatigués. On va réaliser une exception d'euthanasie pour
précipiter les choses afin de réduire la souffrance du plus grand nombre de personnes. Il faut augmenter
le différentiel plaisirs/douleurs. L'accent est plus mis sur la bienfaisance et la non malfaisance.
On peut commencer par un raisonnement déontologique, respecter l'autonomie et la dignité des personnes, si ça
ne suffit plus on prend en compte la souffrance.
L'euthanasie reste un geste brutal et illégal.
Les médecins parfois reconnaissent avoir pratiqué des exceptions d'euthanasie au nom de la compassion, face à
des souffrances insurmontables.
L'interdiction actuelle de l'euthanasie est contraire aux préférences majoritaires de nos concitoyens, l'utilitariste
dira que pour la société l'euthanasie diminue la crainte de la mort interminable et apaise la plus grande quantité
de souffrance dans la société en abrégeant la vie.
Faut-il s'attendre à un changement de loi dans notre pays? Surement car il y a un courant puissant dans la
société qui est en faveur de l'assistance au décès. Mais probablement que cette nouvelle loi ne résoudra pas
tous les problèmes. Elle devrait venir vers la fin de l'année.
6/6

Documents pareils