N` 120 - Version PDF : La dépêche du sud
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Abdellah Pour une consolidation Aourik, un pionnier hors des relations Espagne/Maroc du commun Mme Leyre Lozano Mendia Consul général d’Espagne N°120 Journal indépendant d’informations générales P2 N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 P 16 Directeur de la publication : Abdellah Tidrarine Du 04 au 10 Mars 2015 4 Dhs 3éme édition du festival des migrations MIGRATION ET CHOC DES CiVILISATIONS Pages 8 - 9 Agadir, Il y a 55 ans… P12 Mario Poma Un homme d’affaire pointilleux P4 2 Actualité N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 Pour une consolidation des relations Espagne/Maroc Suite à son installation à Agadir, Mme Leyre Lozano Mendia, Consul général d’Espagne à Agadir a accordé un entretien à la Dépêche du Sud. domaine de la pêche et de l’agriculRecueilli par Mohamed Laghouizi Plusieurs projets et protocoles de ture? coopération entre la région SMD et Il y a dans cette région une réalité d’entreprises mixtes qui l’Archipel Canarien ont été signés; nous impliquent dans la quête d’une plus grande prospéy a-t-il un suivi? rité commune: synergies, recherche, collaboration technoBien sûr, en collaboration avec PROEXCA, le Consulat logique, services complémentaires, élargissement des mard’Espagne est ravi d’octroyer son appui à tout projet de chés. Les perspectives sont positives. coopération hispano-marocain qui favorise les relations entre les deux rives. Le tourisme rural est un secteur qui P peut permettre un développement Récemment, le Directeur Comsocioculturel entre la région SMD et mercial de Connectport a proposé les Îles. Quelle est votre approche? un projet d’une liaison maritime En effet, le tourisme rural et durable est une porte ouverte directe entre Agadir/Tenerife pour au développement des communautés rurales, spécialement le transport aussi bien de marchan- là où il y a des richesses naturelles telles qu’on peut les dises que de passagers. Quel appui trouver dans ces deux régions. Aménagement urbain, respourriez-vous apporter à la réalisa- tauration de bâtiments emblématiques (á la manière des tion de cette ligne? Paradors espagnols) peuvent entraîner un développement Tout projet d’interconnexion entre les deux pays, a un de l’industrie touristique qui débouchera sur des nouvelles ourriez-vous parler de votre énorme potentiel comme pôle de développement écono- niches de marché. mique et social. Les infrastructures équivalent à richesse et installation à Agadir? Je suis venue en Août 2014 et j’ai été surprise de les entreprises espagnoles sont à la pointe dans ce domaine. Un dernier mot : Objectifs de votre l’ébullition de la ville et de la merveilleuse température Dans ce cas-là, cette ligne représente une opportunité très gestion. de l’été Gadiri. En janvier je suis rentrée avec ma famille attirante et, en conséquence, a tout mon appui. et nous sommes déjà très à l’aise et intégrés car Agadir Le service public, les citoyens et l’ouverture à la société ressemble beaucoup aux villes côtières espagnoles. C’est Quelles sont les perspectives phares d’accueil. des relations Espagne/Maroc dans le comme être chez nous. Sidi Ifni s’ouvre à l’Archipel Journée de la femme amazighe canarien Organisée dans le cadre de l’initiative Dans le cadre de la coopération Espagne-Maroc, une réunion s’est tenue le mercredi 25 février 2015 au siège de la province de Sidi Ifni pour lancer le projet « ADECOT-PLUS ». A cette réunion qui a été présidée par Salah Dahai, gouverneur de la province de Sidi Ifni, ont assisté également une délégation du gouvernement autonome des Iles Canaries, le Maire de la ville, le directeur de l’Agence urbaine de Taroudant et ce dans le but de discuter dudit projet entre le Maroc et l’Espagne et qui a pour objectif le développement du secteur commercial dans la région. A cette occasion et dans son mot d’ouverture, le gouverneur de Sidi Ifni a félicité la délégation canarienne pour tous ses efforts et sa détermination de participer dans le plan de l’aménagement de la ville déjà lancé depuis deux ans tant au niveau commercial que touristique et urbain. Il a aussi ajouté que ce plan était sur le point d’être achevé tout en mettant l’accent sur la valeur ajoutée que ce dernier va apporter à la province dans son ensemble, énumérant les potentialités aussi bien naturelles, culturelles et environnementales dont égorge la région. Suite à cette intervention, c’était au tour du président de la délégation canarienne de prendre la parole pour faire une présentation explicite du projet « ADECOT-PLUS », dont les grands axes ont été définis comme suit : - Encouragement de l’offre privée pour la promotion du commerce et des services, -L’amélioration de la qualité architecturale de la ville, -Création d’espaces durables et plus esthétiques, -Propositions d’espaces destinés à l’esplanade et le commerce, -Planification de sites plus attractifs pour les autochtones et les touristes. En conclusion de sa présentation, le président de la délégation autonome des Iles Canaries a mis l’accent sur les orientations ainsi que l’importance du projet « ADECOT-PLUS » qui intègre tous les vecteurs d’une économie régionale à savoir la promotion commerciale, touristique et socioculturelle. M.L nationale pour le développement humain, la préfecture d’Inezgane-Aït Melloul, en partenariat avec Connecting Women Agency, organise le 8 mars prochain la Journée internationale de la femme amazighe, en présence du chanteur Idir. V aloriser la réussite des femmes amazighes, contribuer à affirmer leur culture, reconnaître les multiples rôles qu’elles ont joués, faisant d’elles une composante essentielle de l’identité marocaine, telle est la vocation de cette journée à caractère social, artistique, culturel et promotionnel. Pour y parvenir, la manifestation a pour ambition de créer un cadre de rencontres, de dialogues et d’échanges, en favorisant la connaissance et sa diffusion. Elle encoura- gera également les jeunes et les femmes à réaliser leurs ambitions créatives, artistiques, sociales et professionnelles, à travers la réalisation d’un livre blanc, la remise de trophées (catégories: arts plastiques, littérature, productions journalistiques, arts de la scène, entrepreneuriat, action sociale et humanitaire) ou bien encore l’Amazigh Fashion Day. La journée se clôturera par une soirée musicale dédiée à la femme amazighe et animée par le chanteur Idir, entre autres. SLR 3 Actualité Festival des amandiers de Tafraout N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 Coup d’envoi du premier Mirrors Art festival Du 28 février au 1er mars s’est déroulée la première édition du Mirrors Art Festival qui commémorait le 55e anniversaire du séisme d’Agadir et le 26e anniversaire de la Du 6 au 8 mars de l’année en cours, la ville de Tafraout abri- chute du mur de Berlin. Une belle occasion de placer l’évènement sous le thème de tera la 5éme édition du festival la destruction et de la transformation des espaces et des émotions à travers l’art… priori, le séisme qui a anéan- Accueilli pour sa cérémonie d’ou- Agadir méconnue des plus jeunes défide l’amandier sous le thème : ti la ville d’Agadir dans la verture par la Faculté de Lettres et laient sous nos yeux tandis que la voix « la terre de l’amandier, une nuit du 29 février 1960 n’a Sciences Humaines, en présence de mélancolique du gamin de « la perle richesse nutritionnelle ». C ette manifestation, économique, sociale, culturelle et artistique, d’une grande envergure, est organisée par l’association des amandiers de Tafraout, en partenariat avec le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, de la province de Tiznit, de la municipalité de Tafraout ainsi que le soutien de plusieurs acteurs économiques locaux. Ainsi et pour satisfaire tous les visiteurs qui se rendront à ce festival, l’association des amandiers de Tafraout a veillé à ce que le programme des activités de cette édition soit plus varié et plus intensifié pour atteindre un maximum que ce soit au niveau des expositions artistiques, des soirées musicales, des compétitions sportives et enfin des choix des exposants de différents produits de terroir invités à prendre part à ce grand événement. Dès lors, à partir du 5 mars, la ville de Tafraout va être une scène grande ouverte à plusieurs talents de la musique, de la poésie, du chant et de l’art dans toutes ses composantes à commencer par la célébration du Moussem de Idranan, une concours de peinture pour les enfants dont le thème sera l’amandier, à l’école Mohammed V en partenariat avec l’association amandier des enfants de Tafraout. Toujours dans le programme, une campagne de communication et d’aide d’orientation sera organisée du 6 au 7 mars et toujours à la même école, par l’association des amandiers en partenariat avec l’association initiatives pour l’appui de l’élève et la délégation de l’éducation nationale de Tiznit. Les festivités s’étendront jusqu’à 8 mars dans une ambiance jamais vue auparavant avec la participations des grands calibres de la chanson amazighe comme Fatima Tabaamrant, Bnat Argan, la symphonie du Haj Idder, Moustapha Chahoubi et d’autres. La célébration de la journée mondiale de la femme fait aussi partie du programme sans toutefois oublier les différentes personnalités attendues à l’inauguration de cette édition. M.L A absolument rien en commun avec la chute du mur de Berlin en novembre 1989. Pourtant, à bien y regarder, ces deux évènements aux causes et aux conséquences très différentes, ont deux points communs : reconstruire ce que l’on pensait impossible à détruire et détruire pour mieux reconstruire. Mais comment ces cycles de la vie sont appréhendés par l’Art ? Et comment conserve-t-on la mémoire des évènements ? C’est avec beaucoup d’énergie, de gentillesse, de talent et d’émotion que les organisateurs et les intervenants de la première édition du Mirros Art Festival, conçu par Fatima Matousse, avec le soutien de l’Association Si Hmad et du Goethe Institut, ont tenté de répondre à ces questions durant deux jours. M. JAID Vice-Doyen de l’Université chargé de la coopération scientifique, l’événement a débuté par une conférence animée par Brigit Kohler, Directrice du Centre l’Arsenal de Berlin et Lahcen Roussafi, survivant du séisme, modérateur du site Agadir 1960 et coécrivain du livre Mémoires d’Agadir au XXe siècle. À travers leur témoignage, la projection d’un film et de plusieurs photos, nous avons pu constater qu’en réalité un troisième point commun émergeait peu à peu entre les deux évènements : celui de la mémoire sélective. En effet, Me Kohler a développé largement l’idée que bon nombre de traces de l’ancien régime du côté Est du mur, une fois détruit, avait été effacées, remplacées, détruites, à l’instar de nombreux monuments ou de la Postdamer Platz, vendue pour un euro symbolique à des investisseurs privés. Quant au mur, seule une ligne tracé sur la chaussée rappelle son existence. A Agadir, même scénario, au grand dam de M. Roussafi qui regrette avec beaucoup d’émotion que les bâtiments n’ayant pas ou peu été touchés, à l’instar de mosquée d’Agadir, aient tout de même été rasés. Au fil des photographies, de nombreux souvenirs d’une du Souss » exhortait la jeunesse à ne pas oublier… La journée s’est ainsi poursuivie entre souvenirs et projections de courts-métrages qui se sont poursuivies le 1er mars avant de se clôturer en musique et par une performance d’art vidéo. Question à Fatima Matousse Comment est né ce festival ? J’ai répondu à un appel à projet lancé par le Goethe Institut. Par chance, j’ai été retenu et suis partie en Allemagne où j’ai fait de nombreuses dont Brigit Kohler qui a été très sensible à la thématique du festival que l’Association Si Hmad soutient également. Sandrine Lefebvre-Reghay Le soutien social dans les écoles à Agadir L a commission de soutien social relevant de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) de Souss-Massa-Drâa a tenu, récemment, une réunion consacrée au diagnostic, à l’évaluation et à la diversification de l’offre de soutien social, compte tenu de son importance dans l’amélioration des indicateurs de scolarité et de lutte contre l’abandon scolaire. Dans un communiqué, l’AREF fait état de l’attribution de près de 133 MDH, soit 41% du budget de fonctionnement, au domaine du soutien social, dont les cantines scolaires, précisant que les besoins de la région en la matière s’élèvent à 79 internats, à 1.065 réfectoires dans le primaire et à 62 au secondaire. La même source indique que cette réunion a été ponctuée par la présentation de deux exposés. Le premier a porté sur l’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action pour la rationalisation du soutien social, le suivi de la situation des internats et la mise en place d’un dispositif informatique de suivi et de contrôle. Le second exposé, consacré à l’état des lieux et à l’évaluation des bourses scolaires, des cantines et réfectoires au niveau de la délégation provinciale de Taroudant, a formulé une série de remarques et d’observations à ce T.K sujet. Directeur de la publication : Abdellah Tidrarine Rédacteur en chef : Mohamed LAGHOUIZI - Rédacteur: Thami Kamil - Graphisme : Mohamed MAZZAI Publicité et administration : M.ELISSIGUI - 17, Bis Rue Sidi Ifni, Impasse Sbouya, Talborjt - Agadir Tél.: 05 28 84 58 24 / 05 28 82 84 66 - Fax : 05 28 82 84 67 - Courriel : [email protected] Edité par : Agadir Média - Impression : Ecoprint - Distribution : Sapress - Dossier de presse : 73/92 Dépôt légal : 64/94 - ISSN : 2028/6554 www.ladepechedusud.com 4 Economie Un homme d’affaire pointilleux N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 Mario Poma est installé à Agadir depuis 2008. Il est le dirigeant de la société de promotions immobilières « synergie construction », qui a le vent en poupe dans notre ville. La dépêche du sud est allée à sa rencontre. Il nous dévoile les différentes étapes qu’il a franchit pour s’établir convenablement sur le marché très compétitif de l’immobilier. réalisé par Thami Kamil E squissez-nous vos débuts dans la ville d’Agadir ? Je suis arrivé à Agadir en 2008. J’étais dirigeant d’entreprises en France. Je détenais plusieurs agences de travail temporaire avec plus de 1500 salariés dont 1000 dans le bâtiment. Après avoir vendu toutes mes affaires, j’ai pris l’initiative de démarrer un nouvel acte dans ma vie. Et de toute évidence, le climat et le charme de cette ville ont attiré mon attention. En analysant la ville d’Agadir, je me suis rendu compte que le terrain était propice aux affaires. été confronté à des problèmes administratifs de 1er ordre, j’ai compris que ça allait être compliqué avec les terrains agricoles. J’ai alors changé mon angle de tir pour me baser au centre ville. L’agence urbaine est compétente, des règles sont à respecter. Je n’ai eu aucun souci pour obtenir mes permis de construire. Puis, je me suis mis au travail en réalisant des résidences entre 15 et 20 appartements, en contrôlant avec rigueur tous les corps de ce métier : géomètre, architecte, etc. Je suis arrivé avec ma méthode de travail en essayant le plus possible, de tenir ma parole et mes engagements. On ne peut pas être performant si on n’est pas sur place à cent pour cent. De quel œil voyez-vous le développeDe quelle manière vous êtes-vous implanté sur ce marché immobilier ment urbain d’Agadir ? Il y a une crise, on ne peut pas le nier. J’ai l’imprestant convoité ? Avec toute humilité, nous essayons sion que la ville est endormie, mais d’un certain point d’apporter une petite pierre à l’édifice par notre rigueur dans le travail. Nous avons démontré, au fur et à mesure, nos compétences à délivrer, en temps et en heure, des résidences bien finies, en apportant une réelle valeur ajoutée. J’ai compris assez rapidement lors du « SMAP 2009 », les attentes des clients potentiels. Un appartement dans la tranche de prix de 100000 euro avec, pour prestations : un balcon, deux chambres, un salon, dans une surface de 70 m². J’ai décollé assez vite et je me suis fait un petit nom avec un certain crédit confiance dans cette ville. Je me suis focalisé sur des produits bien finis avec une transparence à tous les niveaux : le notaire, titre de propriété etc. de vue, la crise a un effet positif. Toutes les agences immobilières qui ne travaillent pas correctement, les non-compétents, les arnaqueurs, vont sortir du circuit. Ils ne pourront pas tenir. Les bons souffrent et les mauvais disparaissent. Il y a un assainissement positif. On ne peut plus vendre un appartement à n’importe quel prix avec de pitres finitions et des délais de livraisons non tenus. Les clients se renseignent maintenant sur internet et s’informent sur la réputation du promoteur. La situation de 2008 a changé, il y a moins de français. La clientèle est devenue exigeante. Mais je vous assure qu’en France, c’est encore plus difficile. Quels-sont vos critères en termes de fabrication ? suis associé à une vieille famille française qui vit à Agadir depuis 1950, la famille Boulet. J’ai trouvé une petite équation pour mes nouveaux projets et j’ai le sentiment d’être en avance concernant les ressources énergétiques. Le soleil à Agadir est fondamental. Si votre maison est à l’ombre, c’est catastrophique. Entre le nord et le sud, c’est le jour et la nuit. Quel est votre ressentiment sur la ville d’Agadir ? Au niveau sécurité, je me sens plus en confiance à Agadir qu’à Paris. Par contre, sur le dynamisme de cette ville, je suis perplexe. Il faut pousser les propriétaires terriens à monter des projets, ne pas rester dans l’immobilisme. S’ouvrir encore plus aux étrangers, car la ville manque de projets. Et tous ces commerces fermés, c’est incroyable ! Les prix sont trop élevés en location. Quand vous allez en Espagne, la ville touristique réputée de Marbella est moins chère qu’Agadir, vous voyez bien qu’il y a un souci. Et que pensez-vous du grand projet de Taghazout ? Je pense que ça va fonctionner, mais est-ce que les touristes vont revenir La ville d’Agadir a besoin d’activités pour les divertir. Avez-vous de grandes ambitions pour cette ville? Quelque part, oui. Quand je me promène à Agadir et que je vois mes réalisations, je m’en vois flatté, Synergie Constructions a fait le choix de se position- c’est certain. Mon travail est palpable, mes réalisaner sur un marché où le respect des normes quali- tions sont concrètes. J’ai pour but de laisser une trace tatives est un critère fondateur de tous ses projets positive afin que mes enfants soient fiers de leur père. immobiliers. Toutes nos constructions, nos appartements à Agadir, intègrent le souci du confort et de la qualité de vie. Les isolations phoniques et thermiques des appartements, sont un exemple de ce qui constitue la base de notre cahier des charges. Quels sont vos projets sur lesquels vous travaillez actuellement ? Je suis actuellement sur l’élaboration de deux projets : un immeuble de bureaux sur l’avenue Hassan II, Avez-vous rencontré des difficultés ? près de la place des taxis, et un ensemble de villas, A mon arrivée, j’ai été attiré par un projet sur la en face de marjane, avec des jardins andalous : un route de Taroudant, près de l’aéroport, face à l’at- concept très végétalisé, avec un bon agencement des las, un site d’une pure merveille. Mais j’ai très vite villas pour que le soleil soit le plus sollicité. Je me Mario Poma La fiat 500 X , par Amour du gôut D otée d’une versatilité illimitée, la Fiat 500 se transforme à l’envi, à tous les goûts et toutes les couleurs. La déclinaison crossover est la dernière en date à quitter les chaînes de montage de Fiat, élargissant davantage la grande famille de la petite italienne. Et le moins que l’on puisse dire, cette baroudeuse a plus d’un tour dans son sac pour briller dans un segment fortement concurrentiel. La plateforme et la base roulante, partagées avec un 4x4 de renom - Jeep Renegade -, ne devraient nullement être étrangères à des attitudes exemplaires en tout-terrain. Fiat élargit la famille 500 par un nouveau crossover. Après le minispace 500L lancé avec succès en 2012 et sa version Living, suivis, une année plus tard, par le Trekking, le constructeur de Turin triple la mise aujourd’hui avec un nouveau opus : la 500X. A peine était-elle dévoilée en grande pompe au Mondial de Paris, que la Fiat 500X prenait déjà le large, du moins les routes et les steppes de la région de Milan, où la fabbrica italiana a organisé des essais presse pour le compte de quelques 700 journalistes, venus du monde entier, y compris du Maroc. Et pour un premier essai, ce fut un coup de maître pour la 500X qui a tiré avec brio son épingle du jeu, même lorsque les conditions de roulage se faisaient insoutenables. Vous l a trouverez tres prochainement chez votre concessionaire fiat . T.K 5 Economie N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 De l’art de gouverner ou de compenser… Le 24 février, nos confrères d’Hespress publiaient un article sur l’arrêt prévu en fin d’année des subventions du gaz, du sucre et de la farine. Deux jours plus tard, le chef du gouvernement démentait. Retour sur une semaine qui a remis sous les feux des projecteurs la caisse de compensation. L a nouvelle prenait corps depuis quelques jours. Depuis l’annonce de l’arrêt des subventions du gaz, du sucre et de la farine à la fin de l’année par Hespress, la nouvelle s’enrichissait de détails au fil des heures. Ainsi, on apprenait que le Maroc «s’apprête à annoncer l’arrêt des subventions du gaz avant le mois de septembre» sur la base d’une «étude nationale» devant être soumise au chef du gouvernement, selon Akhbar Al-Yaoum. Subventions dont le remplacement se ferait par «une aide directe aux huit millions et demi de Marocains qui vivent en dessous du seuil de pauvreté», ajoutait Assabah. Cette information était d’autant plus probable que le ministre de l’Énergie, Abdelkader Amara, interrogé par en septembre 2013, a permis d’alléger de manière très significative les finances publiques – caisse de compensation passée de 41, 6 Mrd en 2013 à 32,65 Mrd en 2014, soit une baisse historique de 21,5 % 1 -, aidée en cela par la baisse du cours du pétrole. Toutefois, la caisse de compensation reste en partie responsable du Démenti du chef du gouvernement déficit budgétaire de l’État. Une réforme de ce poste Plus tard, dans la journée du 26, tombait le démenti budgétivore doit donc absolument être entreprise pour du chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, au permettre à la baisse des montants, ordinairement micro de 2M : « Le gouvernement n’envisage pas, alloués à la caisse, de réduire l’endettement du pays ou pour le moment, d’augmenter le prix de la bonbonne de favoriser l’investissement productif qui est à même de gaz butane. Quand on trouvera la solution pour que de soutenir la croissance, et par ricochet, améliorer la la femme pauvre puisse acquérir la bonbonne de gaz à situation de la population la plus fragile. un prix abordable, à ce moment-là, on abordera le sujet Pauvreté, développement, équilibre budgétaire : autant ». Et d’ajouter : « Le gouvernement réfléchit depuis de sujets connexes dans un contexte électoral dont le quelque temps à mettre en place un système d’aide calendrier vient d’être établi par le Ministère de l’Intédirecte aux familles qui sont dans le besoin. Tant que ce rieur. Le démenti de M. Benkirane semble donc être inspiré de l’adage « reculer pour mieux sauter », mais système n’est pas mis en place, on ne touchera pas au après les élections… En effet, tel un équilibriste, M. prix du gaz.» Rappelons que cette aide directe concernerait 8 millions Benkirane se doit de préserver sa base électorale, mais aussi satisfaire le FMI qui lui a accordé une ligne de de Marocains, vivant en-dessous du seuil de pauvreté, précaution et de liquidités pour faire face aux éventuels soit 24 % de la population si l’on se base sur le chiffre estimé de 33 millions de Marocains de la Banque mon- chocs extérieurs, sous condition de réformes éconodiale (chiffre de 2013). miques et budgétaires… l’AFP, la nuançait quelque peu : «Je confirme que nous travaillons dessus, mais nous n’avons pas encore un échéancier «, pour la mise en œuvre de cette réforme », publiait le très sérieux HuffPost Maroc avec l’AFP en date du 25 février. Une équation quasi-insoluble ? Au-delà de ce triste pourcentage pour notre pays, il est un autre constat tout aussi préoccupant. Certes, l’indexation des produits pétroliers liquides (super carburant, gasoil, fuel industriel N2), entrée en vigueur Premier Conseil d’administration pour la CNT Le nouveau bureau a fait état des ses activités depuis l’élection du nouveau Président. C e Conseil d’administration a été, selon un communiqué de la CNT, l’occasion de présenter aux membres le projet du nouveau de règlement intérieur de la CNT . Un document qui viendra compléter les statuts de la CNT et régir les modalités de fonctionnement et de Gestion. Ce règlement permettra de renforcer la dimension patronale de la CNT, notamment à travers un système électoral émanant de la base et confirmant la légitimité des personnes élues pour représenter la profession. Il prévoit aussi un système de cotisation unique donnant droit de vote, pour chaque entreprise adhérente à son association, à sa fédération Métier, à sa fédération régionale et à la Confédération Nationale du Tourisme. Ce projet de Règlement Intérieur a été adopté à l’unanimité. Durant ce conseil, il a été également présenté, par Mehdi taleb, le directeur de la réglementation et de la Qualité au ministère du Tourisme , un schéma d’accompagnement des instances patronales du tourisme basé sur le renforcement de leurs capacités et sur un contrat progrès permettant de définir un plan d’action ambitieux de ces instances, le développement d’un catalogue de produits et services destinés aux professionnels et la promotion des métiers du tourisme. Cette démarche sera accompagnée par une campagne de sensibilisation et de contrôle des professionnels pour les inciter à régulariser leur situation auprès de leurs associations régionales et d’agir de manière active sur le secteur informel. Enfin, et dans le cadre du chantier de la «connectivité des Métiers du Tourisme» , une convention de partenariat a été signée entre la Fédération Nationale de l’Industrie Hôtelière et la Fédération Nationale des Agences de Voyages . Cette convention vise à accompagner la croissance du secteur par une intensification de la promotion commerciale des territoires touristiques au départ des marchés émetteurs du tourisme; d’établir des relations transparentes et équitables et de renforcer leur partenariat par le biais de relations commerciales privilégiées. 1 : Chiffres publiés dans une note de février 2015 par la direction des Études et des Prélèvements Financiers du Ministère des Finances. Sandrine Lefebvre-Reghay 6 Economie N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 L’artisanat embelli 1260 artisans ont bénéficié des trois premières étapes de la 2éme caravane d’artisanat A près son lancement à Inzgane Ait Melloul le 25 février où 680 artisans et artisanes ont bénéficié d’une formation les 25 , 26 et 27 février 2015 sur la qualité, la commercialisation et le design. la caravane de la qualité et de la formation en artisanat est arrivée à chtouka Ait Baha le premier mars pour former quelque 180 artisans avant d’atterrir à Tiznit , troisième étape de cette édition qui a permis la formation de 400 artisanes et artisans des différentes filières. La cérémonie de lancement de la caravane s’est déroulée à la salle des réunions de la province d’Inzgane Ait Melloul en présence du Gouverneur et du président du conseil régional SMD et des élus. Elle a été l’occasion de rappeler les différentes initiatives visant la promotion du secteur de l’artisanat dans le cadre du plan régional de l’artisanat et le grand soutien du conseil régional SMD à ce secteur pour sa réhabilitation et son organisation à travers le soutien aux artisans par le développement de leurs techniques de commercialisation et de promotion, ainsi que leur accès à la formation continue. Lors de cette cérémonie un hommage a été rendu au Gouverneur d’Inezgane Ait Melloul pour les efforts louables qu’il a déployés pour la réussite de la caravane. La caravane se poursuivra jusqu’au 14 mars, la quatrième étape concerne Zagora le 5 mars, la cinquième Ouarzazate le 7 mars, Tinghir quant à elle accueillera la sixième étape les 9 et 10 mars alors que Taroudant sera la dernière étape les 13 et 14 mars 2015. Rappelons que la 2eme édition de la caravane cible 2500 artisans et artisanes relevant des différentes provinces et préfectures de la région SMD. Med ELGHAZZI L’escale de la caravane de sécurité routière à Agadir Le Maroc est un pays sûr a troisième édition de la caravane de sécurité routière a fait escale la semaine dernière à Agadir. Organisée par le comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), la caravane s’est arrêtée dans plusieurs villes : Benslimane, Berrechid, Benguérir, Agadir et Tiznit. Dans la matinée du mardi, devant la chambre de commerce et d’industrie d’Agadir, les petits taxis ont été habillés de publicité afin de promouvoir la prévention de la sécurité routière. Ce support d’information a donné lieu a une communication visuelle pertinente pour les différents sujets liés à la cause. Cette nouvelle stratégie test de sensibilisation sera l’instigatrice de projets similaires dans les autres villes du royaume. La CNPAC a organisé des campagnes de sensibilisation et des formations aux conducteurs de taxi. Pour elon un article paru dans le quotidien français « Le Monde », le Maroc ne figure pas dans les pays sur la liste rouge du Quai D’Orsay. Le Maroc est un pays sûr sauf certaines zones. Après l’enlèvement d’une Française mardi 24 février au Yémen, les pays à éviter pour cause d’insécurité est remis sur le tapis. C’est ainsi qu’au 25 février, selon le journal, « Le Monde », la liste rouge des « conseils aux voyageurs » du Quai d’Orsay comptait 9 pays « formellement déconseillés » (Yémen, Syrie, Irak, Libye…). Tandis que le territoire d’une quinzaine d’autres étaient «déconseillées sauf raison impérative». Pour sa part, Le Maroc fait partie des pays en vert pâle , c’est à dire les pays sûrs sauf certaines zones. L sa dernière étape, la caravane a sillonné la ville de Tiznit pour présenter les projets de dédoublement de la route nationale n°1 et du dédoublement du pont Oued Massa. Le ministre délégué chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif , a lancé la construction de deux ouvrages d’art sur la route rurale Thami Kamil n°104 . selon le Quai d’Orsay S Plus en détail, il est dit, sur le site du Quai D’Orsay que « La situation politique et sécuritaire permet l’organisation de voyages professionnels et touristiques au Maroc, à condition de faire preuve de vigilance, notamment lors des déplacements le long du Sud de la frontière avec l’Algérie. » Le PAM Tiznit dénonce la campagne qui vise le parti D ans un communique de presse, le secrétariat provincial du parti Authenticité et modernité à Tiznit , a dénoncé la campagne qui vise le parti et ses responsables à l’échelle nationale, une campagne qui n’entache en rien l’image du parti et pousse ses militants à défendre le projet de société qui fait l’identité du parti depuis sa création. Le dit communiqué a appelé l’élite politique locale à hausser le niveau du débat politique et une éthique de l’action politique pour regagner la confiance des citoyens tout en exprimant la solidarité avec toutes les femmes ayant senti avoir été humiliées à cause de la bassesse du niveau du discours politique et encourage les efforts louables déployés par l’ensemble des femmes élues au sien des instances nationales , régionales et locales Le parti a enfin attiré l’attention sur l’importance de la mise à niveau des élites locales de jeunes et de femmes comme condition incontournable pour la réussite du chantier de la régionalisation avancée. Le secrétariat provincial du parti à Tiznit avait tenu une réunion ordinaire le 22 février 2015 consacrée à l’étude de l’organisation provinciale du parti, la réunion a été également l’occasion d’étudier les dernières nouvelles sur la scène politique nationale et locale. Rappelons que les hostilités entre le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Parti authenticité et modernité (PAM) n’ont cessé depuis l’arrivée du PJD au pouvoir , mais le bras de fer et la confrontation entre les deux partis s’est amplifié dernièrement , Benkirane avait déclaré à la présidente du groupe authenticité et modernité, Milouda Hazeb, que le “[sien] était plus grand”; faisant référence à la taille de leurs partis respectifs; cette affirmation dont la formulation pouvant prêter à confusion avait été dénoncée par l’opposition. Et dans les déclarations des cadres du PJD, c’est le PAM dans son ensemble qui est accusé de véhiculer un projet politique non seulement “commercial” mais “périmé”. Med EL GHAZZI 7 Economie N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 Le conseil communal d’Ameln distribue 303 000.00 dhs aux associations L e conseil communal d’Ameln a tenu sa session ordinaire du mois de février le 28 février 2015 au siège de la commune. L’ordre du jour de la dite session présidée par Lahcen Abssouss s’est consacré à l’étude et approbation du compte administratif pour l’exercice 2014, la programmation de l’excédent du budget 2014 , transfert des crédits entre quelques chapitres du budget exercice 2014. Le conseil a également étudié et approuvé un ensemble de conventions de partenariats, la première concerne la convention relative à l’aménagement du centre d’Ameln en par- tenariat avec le conseil préfectoral de Tiznit, la seconde est relative à la convention de partenariat pour le soutien scolaire avec l’association Ameln pour le soutien de la scolarisation et les œuvres sociales, la troisième concerne le traitement des salaires des employés de la commune avec la TGR et la quatrième avec l’association « initiatives pour l’étudiant » visant l’orientation et le soutien des étudiants universitaires de la commune. Enfin, le conseil a procédé à la distribution de soutien financier aux associations et institutions locales, il a aussi étudié la demande de quelques douars de la commune d’adduction en eau potable. Med ELGHAZZI Association Association des œuvres sociales du personnel de la CR Ammelne Association Dar Attaliba Tafraout. Association Dar Attalib Tafraout Association parents élèves S/S Badr Association parents élèves S/S Homman Elfatoiki Association parents élèves S/S Mohamed Kheir Eddine Association de développement touristique de pays de tafraout Association Mohamed Kheir Eddine pour la cultutre et le développement Association Amis de Tafraout Association amazigh azza pour la culture, le sport, le développement et l'environnement Association des jeunes Tafraout pour la culture et le développement Association féminine Afoulki Tafraout Association anarouze pour le développement et communication culturelle0 Association Imam Malik Lilqouran Alkarim 5,000.00 association azrouadou pour le développement et la coopération, association anammer n ouammelne pour le développement et l'environnement association anil pour le développement et de la coopération Association Targa listighlal miah Ain Asguin association des jeunes idaoumilk UNION DES ASSOCIATIONS DE DEVELOPPEMENT 9,000.00 association des initiatives d'étudiant Association tizght ansiss association idikl association tachakcht tiwdid association dimlalne pour le développement et de la prospérité association asgaour idaoumilk pour le développement et la coopération Club Pétanque Ammelne Tafraout 13,000.00 Assouciation sportive Achbal Ammelne de Footbal Association Sportive NAHDAT Tafraout pour le Footbaal Association Agounss Ouassif pour lacommunication culturelle et sportive Najm Echabab Tafraout Total général Morocco handmade : une signature d’excellence pour l’artisanat Dédié à l’ensemble des acteurs de l’artisanat, le nouveau label national «Morocco Handmade», dont l’appel à manifestation d’intérêt a été lancé le 25 février dernier par le Ministère de l’artisanat, de l’économie sociale et solidaire, se veut, avant tout, être un gage de qualité et d’authenticité, mais également un levier de croissance pour l’artisanat marocain. S ’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de la Vision 2015 pour le développement de l’artisanat, en particulier l’axe relatif à la promotion et à la labellisation, le label «Morocco Handmade» a été pensé pour reconnaître et préserver le capital immatériel de l’artisanat marocain à travers un processus sélectif très strict. Pour y prendre part, Madame la Ministre de l’Artisanat, Fatima Marouan, a lancé l’opération de certification des unités de production de l’artisanat, le 24 février dernier, à Rabat. Son terme est fixé au 24 mars prochain. Reflet de l’image du Maroc et de son identité, l’obtention du droit d’usage de ce label national est soumis à trois niveaux d’appréciation soulignant à la fois l’expertise métier ancestral des maîtres artisans, la qualité de leurs produits, la maîtrise et les conditions d’approvisionnement de la matière première, le respect de l’environnement, les conditions de travail, entre autres. Les candidats du secteur, ayant passé avec succès l’ensemble des étapes du processus de labellisation, se verront délivrer le label et pourront ainsi procéder au marquage de leurs produits. Mais attention, labellisation ne veut pas dire cautionnement définitif. Un suivi important et régulier de l’activité sera réalisé pour la SRL conservation du label. Montant 51 000000 3 000.00 8 000000 5 000.00 5 000.00 1 000000 30 000.00 1 000000 1 000000 5 000.00 50 000000 15 000.00 1 000000 9 000.00 9 000000 9 000.00 10 000.00 20 000.00 20 000.00 7 000000 7 000000 7 000000 7 000.00 8 000.00 18 000.00 11 000.00 55 000000 7 000000 303 000.00 8 Dossier 3éme édition du festival des migrations N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 Après la régularisation, comment arriver à une vraie intégration? Actuellement, le phénomène de la migration ne cesse de préoccuper aussi bien les pays dits d’accueil ou de transit que ceux de destination finale. Dossier Réalisé par Mohamed Laghouizi A insi, du 27 février au 1er mars 2015, l’Association des chercheurs en migrations et développement (ACMD), en collaboration avec l’Observatoire régional des migrations espaces et sociétés (ORMES), organisent la 3éme édition du festival des migrations sous le thème « Regards croisés sur le concept de l’intégration » à l’ENCG d’Agadir. Une manifestation qui réunit différents spécialistes, venus de différentes parts, pour débattre de la question de l’intégration des populations migrantes aussi bien dans les pays de transit, devenus à force d’échec, des pays d’accueil, soient permanents soient provisoires, ou dans les pays de destination finale. Un vrai fléau face auquel plusieurs mesures ont été prises dans le but de le combattre et qui ont mené le Maroc, pays de transit par excellence, à adopter de nouvelles lois qui visent la régularisation de ces immigrés clandestins que la difficulté pour passer de l’autre côté a obligé de prolonger leur séjour voire de chercher à s’y installer définitivement. Une initiative courageuse qui a été saluée par les pays d’origine ainsi que les pays européens concernés par ce mouvement de plus en plus massif et incontrôlable malgré toutes les techniques de surveillance des frontières et les moyens déployés pour le cerner. Cependant, la question fondamentale qu’on continue à se poser : comment intégrer toute cette population dans le tissu social du pays accueillant ? Quels sont les problèmes majeurs auxquels se heurtent ces groupements humains venus d’ailleurs, n’ayant aucune notion ni sur la culture ni sur les us et traditions des pays qu’ils envisagent regagner pour échapper à la misère, au génocide ou à la guerre qui sévit leur pays d’origine ? Ce sont des questions et bien d’autres qui contournent cette problématique qui ne cesse d’enflammer des craintes d’une part, des controverses fanatiques et dissuasives d’une autre, auxquelles des conférenciers vont formuler des approches et des solutions pour une intégration plus juste et plus judicieuse dans la mesure des droits de l’homme et les libertés que la loi stipule pour chacun. Des tables rondes qui réunissent aussi des étu- diants chercheurs avec des présidents d’associations et ONG représentant ces immigrés, partagés entre la réalité atroce du quotidien et le rêve mûri dans leur esprit de jeunesse, pour trouver des issues d’adaptation et d’intégration dans un milieu qui parfois leur tourne le dos et abjecte toute forme de discussion et d’ouverture. Une nouvelle attitude qui se manifeste de plus en plus face à l’accroissement de ces indigènes qui fuient des situations tragiques dans leur pays dans l’espoir de trouver un endroit pour vivre dans la dignité et la sécurité. Cependant, comme les dernières études l’ont démontré, la migration est devenue un commerce très rentable pour des passeurs d’hommes et des réseaux qui se sont spécialisés dans cette activité lucrative, quoiqu’illégale, de femmes et d’enfants vers un destin souvent inconnu. Que ce soit sur les côtes marocaines, tunisiennes ou algériennes, les tragédies humaines ne cessent de se répéter sans toutefois servir d’exemple à tous ces candidats qui n’hésitent pas à suivre le chemin de la mort et de la décadence tout en payant de leur sang et des économies de leurs proches pour qui, ils ont souvent donné des promesses d’une vie meilleure. Une recherche très pointue sur le circuit de l’immigration clandestine a révélé des statistiques et des vérités accablantes voire choquantes. Dès lors et selon l’étude, le nombre des immigrés clandestins subsahariens a atteint 8393 entre 2004 et 2007 dont les sénégalais occupent la première position. A noter également que sur un total de 268155 immigrés arrêtés à la fin de l’année 2011, 60% sont des subsahariens lorsque les nationaux sont de 40%. Face donc à ce dilemme, une enquête a été menée pour déterminer le genre ainsi que l’âge de cette nouvelle société qui s’installa progressivement dans plusieurs villes du royaume en particulier dans les grands centres urbains comme Tanger, Agadir et autres. Les résultats obtenus révèlent un changement radical au niveau surtout du sexe ainsi que la tranche d’âge. Un constat, la femme et les enfants font hélas partie de cette nouvelle attraction de l’étranger. Ceci dit, le pourcentage des femmes enregistré en 2007 selon l’AMERM a été de l’ordre de 20.03% contre 79.97% et sur un échantillon de 1000 émigrés. Quant à la tranche d’âge, elle varie entre 15 et 47 ans. Une situation draconienne qui a poussé le Maroc à s’engager sérieusement dans la lutte contre la migration clandestine en collaboration avec les autorités espagnoles et les pays de l’UE qui ont établi un programme et un protocole de coopération avec tous les pays du Maghreb, considérés comme des points stratégiques de transit. In fine, le phénomène de la migration ne date pas d’aujourd’hui et le fait de lui donner une telle dimension nous entraîne à remonter un peu le temps et s’arrêter sur l’édification de l’Europe après les deux guerres mondiales où la nécessité d’une main d’œuvre a permis cette immigration forte mais toutefois encadrée. L’autre cas fut le commerce triangulaire (Afrique-Europe-Amérique) et la liste est longue. Ceci dit, la migration ne porte-t-elle pas une richesse et une plus-value pour les pays accueillants et de ce fait le Maroc, comme il développe des relations profondes avec les pays africains sur le plan économique, n’est-il pas temps d’accorder plus d’importance à ces clandestins qui ont trouvé en lui un pays sûr, diversifié et tolérant ? Pour répondre à cette question un peu pertinente, la direction du festival migrations pour cette 3éme édition a organisé une exposition très variée qui démontre les impacts positifs de l’immigration que ce soit sur les plans, artistique, musical, littéraire ou linguistique et dont le Maroc constitue un véritable tremplin. L’analyse de l’intégration a été enrichie entre autre par des témoignages de certains chercheurs marocains vivant à l’étranger sans toutefois oublier ceux d’africains de différents pays qui ont tenu à prendre part à cette grande manifestation. 9 Dossier N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 « L’homme est de nature migrant ! » est-ce une vérité ou un mythe ? A l’instar du festival, la Dépêche du Sud, fidèle à la proximité, a recueilli des témoignages des principaux intervenants de cette singulière manifestation par sa thématique qui concerne aussi bien le simple citoyen, l’intellectuel, le politicien, l’économiste et le sociologue où qu’il soit. Un sujet d’actualité qui prend de l’ampleur dans une conjoncture marquée par l’instabilité et la violence dans toutes ses formes. La migration ne cesse d’augmenter, à votre avis, quelles sont les raisons de ce fléau ? Parler de la migration ou de l’immigration, c’est parler du mouvement de l’homme à travers le temps. Le besoin de chercher de la nourriture, des régions abondantes en eau et végétation a toujours poussé les hommes à se déplacer de lieu en lieu. Donc, le phénomène est tout à fait naturel. Cependant, avec l’évolution des sociétés et le développement économique politique, la nécessité d’imposer des frontières a donné naissance à une forme de protection des biens et des hommes et par extension à des lois qui régissent la société et par conséquent à de nouvelles formes d’immigration et d’exode au sein de chaque communauté. Certes, ce qu’on vit aujourd’hui est très catastrophique et n’a rien à voir avec les fondements de base de l’humanité. E ntretien avec Khalid Alayoud, directeur de la 3éme édition du Festival des migrations : T émoignage de Mme Bouchra Jdaini, professeur en droit privé à la FSJES-Agadir et présidente de l’équipe de recherches DTIC, Droit et Technologies de l’information et des communications : « Au niveau de la situation des immigrés clandestins, je pense bien que leurs conditions vont à l’encontre de toutes les protections des droits humains et des droits de l’homme en particulier ceux de la femme. Je trouve que l’immigration a commencé depuis Récemment, le gouvernement a procédé à la régularisation de certains subsahariens, ne pensez-vous pas que cette décision peut jouer à son encontre ? Pour répondre à cette question, je vous donnerai longtemps et pour des raisons diverses à savoir économiques, sociales et parfois éthiques et dont la femme n’était pas exclue. Malheureusement, cette immigration se passe aujourd’hui dans des conditions catastrophiques à savoir l’exploitation par les passeurs, des réseaux qui sont connus et ce qui en découle que la femme se trouve livrée à elle-même face à ce genre de fléau et son unique choix c’est de survivre avec des moyens qui portent atteinte à sa dignité et à sa personnalité. Or, le Maroc a fait un travail excellent à ce niveau à travers les réseaux éducatifs d’abord, puis par les commissions qui concernent les droits de l’homme qui travaillent sur le terrain menant des études de pointe sur le nombre des immigrés, leur sexe et leur âge pour les aider. Enfin, je peux dire que maintenant les pouvoirs publics se sont impliqués dans cette histoire à côté des ONG et du croissant rouge et les résultats sont satisfaisants. Donc beaucoup de choses se passent autant sur le plan humanitaire que juridique puisqu’il y a la révision de la loi 02-03 qui va insérer des clauses pour la protection des réfugiés et donc pour la femme d’une manière générale. En un mot, je suis très optimiste pour cette question. » l’exemple des marocains qui vivent un peu partout dans le monde et dont le nombre est environ à peu près 5 millions. Une partie de ces MRE, a emprunté la même voie que celle pratiquée aujourd’hui par les africains. Ils ont aussi attendu et souffert avant d’être régularisé. Ils ont aussi accepté des salles boulots que les européens n’en voulaient pas. Aujourd’hui, c’est pratiquement la même histoire qui se répète et nous devons bien réagir positivement à l’égard de cette immigration qui porte en elle des éléments qui enrichissent notre culture et notre patrimoine. Quelle synthèse pourriez-vous nous faire de cette édition ? Tout d’abord, je remercie tous les étudiants chercheurs et professeurs qui ont contribué dans l’organisation de cette édition et sur le travail qu’ils effectuent au niveau de la question de l’intégration et son concept. Je remercie également tous les partenaires pour leur soutien et leur appui et à cette occasion, je lance un appel sincère au pouvoir public, à la société civile et aux institutions de s’impliquer davantage dans le processus de développement des relations sud/sud puisque l’avenir de l’Afrique est entre les mains des africains. D r Roméo Gbaguidi, coordinateur général de l’organisation de la formation internationale des étudiants : « En premier lieu, il est très important de remercier mon ami Mohamed Charef pour avoir poussé les étudiants du Master et du Doctorat en immigration pour l’organisation d’un tel festival qui tourne autour d’un tel sujet. Au fait l’intégration est un thème très complexe et à cet égard, l’orientation du Maroc est une action bénéfique qui mérite d’être soutenue aussi bien par les pays origines de cette migration que par ceux considérés comme étant l’Eldorado à atteindre. Ce festival nous permet entre autre de réfléchir en tant que chercheurs ou étudiants sur les vraies questions qui se posent aujourd’hui car il y a plusieurs éléments et questions migratoires qui peuvent être abordés par rapport au subsahariens qui sont là ainsi que des sériens qui ne cessent de débarquer dans des conditions un peu décevantes. Cependant, on est tous des humains et la question de l’intégration de ces nouvelles formes de société nous intéresse tous. » Les hommages : Durant cette édition, trois hommages ont été rendus à des personnalités en présence Omar Assayed : Chekkira My Idriss, ancien joueur des FAR et de l’équipe nationale. My Taib, premier arbitre international de boxe. Med Charaf. 10 Art & Culture N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 La figue de barbarie : Un fruit qui nous épate Duo virginie d’avezac et zachary deak Classée parmi les fruits exotiques, la figue de barbarie (Opunita ficusindica) pousse généralement en Afrique mais aussi bien dans tout le bassin méditerranéen jusqu’au midi de la France. Un fruit juteux et parfumé, d’une longueur de 5 à 6cm et d’une peau épineuse verte ou rouge selon les cas, doté de plusieurs avantages qu’on ne cesse de découvrir. P arler donc de la figue de barbarie nous oblige à énumérer ses caractéristiques particulières dont en premier lieu son arôme floral subtil, sa saveur délicatement sucrée puisqu’elle renferme 8g de glucides pour 100g. ces derniers, quoique modestes par rapport à la moyenne des autres fruits métropolitains, ils contiennent plus de 90% de glucose, du fructose et quelques traces de saccharose. C’est en effet les glucides qui fournissent l’essentiel de l’apport énergétique de la figue de barbarie : 44Kcalories (soit 182kJoules) lorsque les autres constituants énergétiques restent peu abondants comme la protéine et les lipides qui se trouvent généralement dans les cellules membranaires et qui ne dépassent pas 1.3 et 0.7 g pour 100g. De ce fait, la figue de barba- rie peut être classée dans la catégorie des oranges ou de la myrtille à titre d’exemple. L’autre particularité de ce fruit réside dans ses apports multiples vitaminiques puisque le taux de la vitamine C atteint 22mg aux 100g. Une valeur certes très élevée pour un fruit métropolitain qui renferme aussi de la provitamine A sous forme de bétacarotène et de la cryptoxanthine à raison de 45 à 60µg pour 100g. Cette richesse ne s’arrête pas à ce point puisque la figue de barbarie contient aussi des vitamines du groupe B à des taux très variés. L’autre point fort de ce fruit, c’est la quantité des minéraux dont le taux de potassium élevé par rapport à d’autres fruits frais de la même famille ainsi que le calcium et le magnésium. D’où l’intérêt nutritionnel de ce fruit qui récemment a connu une réputation singulière dans le monde du cosmétique et aussi dans d’autres dérivées que jadis on ignorait. M.L Izenzaren Chamekh lance leur nouvel album N ul n’est censé ignorer le fameux groupe Izenzaren apparu dans les années 70. Une troupe qui s’est inspirée du rythme de Nass Al Ghiouame et a fasciné avec ses chansons un public varié. Parmi les leaders de ce groupe figurait Aziz Chamekh qui quitta ce monde le 11 avril 2011 après avoir bien lancé son groupe et laissant un palmarès riche en belle chansons qui ont traité un peu de tout du vécu marocain. Cependant, ce dernier avait un successeur qui avait partagé avec lui son cursus et à qui il laissa un testament : celui de porter le flambeau et conduire la troupe tout en restant fidèle à la voie qu’il lui a tracé. C’est donc pour lui rendre hommage que Mohamed Chamekh vient de sortir un nouvel album, avec évidemment les autres membres de cette troupe attachée à ses racines et sa langue ; le Tamazight. L’album en question est composé de six chansons du nom d’Imghdar. Une nouvelle inspiration tirée des richesses du Souss, de ses produits de terroirs, de ses contes et ses coutumes ainsi que sa richesse culturelle qui ne cesse de fasciner et épater chercheurs, peintres et écrivains. Ainsi, pour tous ceux qui suivent à la trace le travail remarquable d’Izenzaren, un nouvel album les attend, avec une musique qui fait rêver et des paroles qui font vibrer l’âme et l’esprit. I ls se sont rencontrés à l’Académie des Jeunes Solistes dans le Sud Ouest de la France en février 2010. Depuis, le pianiste Zachary Deak et l’altiste Virginie d’Avezac se produisent ensemble régulièrement à travers le monde. Virginie d’Avezac, alto, joue dans de nombreux orchestres internationaux : Orchestre National d’Ile-deFrance, Orchestre des jeunes de la Méditerranée, Orchestre Philharmonique du Maroc. Zachary Deak, piano, fait de nombreux récitals et participe à des créations d’œuvres contemporaines de compositeurs français et américains, mais aussi à des enregistrements pour France-Musique, Harmonia Mundi ou Live Music Company. Après un premier passage à l’Institut Français d’Agadir en 2012, le duo a présenté hier, mardi 3 mars, un nouveau répertoire à l’Institut. Au programme : Vivaldi, Schubert, Bellini, Schumann, Fauré, Debussy, Glazounov, Albeniz. Mais, que les absents se rassurent : deux nouveaux concerts sont prévus au Conservatoire de Tiznit le 4 mars à 19h30, sur invitation ; et au Sofitel Thalassa Sea & Spa à 20 h au profit de l’association Hayati pour la protection de l’enfance (cocktail d’ouverture à 18h30 - entrée : 250 DH - billets à retirer à la Jardinerie du Comptoir Agricole du Souss, près de la place des taxis, ou à L’Échappée belle, 7 rue M’ed Boufous à Talborjt). SRL Evénement Dans le cadre de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (I.N.D.H) et conformément au plan d’action de l’année 2015, l’Association Action Urgence Agadir, en collaboration avec l’Association Action Urgence Rabat, la Fondation Mohamed V pour la solidarité et l’Université Internationale d’Agadir Universiapolis organisent un Hôpital Mobile en faveur des citoyens démunis de la région d’Agadir, à quartier Dakhla ancien ISIAM, et ce, le 5 et 6 Mars 2015. Dans le même cadre, une Journée Scientifique couplée aux journées interventionnelles se tiendra le Samedi 7 Mars 2015 aux locaux d’Universiapolis, sous le thème : « La médecine humanitaire au Service du citoyen et de la science » La journée scientifique abritera 5 sessions au cours de toute la journée à savoir : - La médecine solidaire - La cancérologie – Nutrition - L’hepato – Gastro – Enterologie et Proctologie - Cœur – Poumon – Œil - La Pédiatrie 11 Art & Culture N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 Festival des Nomades : la découverte du grand désert marocain Du 13 au 15 Mars 2015, avec le soutien de la Province de Zagora, l’Association NOMADES DU MONDE organisera à M’hamid El Ghizlane, la 12ème édition du Festival International des Nomades. U ne douzième édition du Festival International des Nomades qui promet bien d’autres surprises… suite aux éditions ancrées dans le sud-est du Maroc et plus particulièrement à M’hamid El Ghizlane cette bourgade de 8000 habitants vivant aux confins du désert, un lieu de prédilection pour un voyage culturel de haute facture est devenue grâce à cette manifestation sportive d’une grande envergure un spot touristique d’une extrême importance. Fidèle à sa tradition, le festival promet d’enflammer de nouveau le désert par des musiques qui font la part belle à la culture nomade et ce, durant trois jours. Trois jours de convivialité, de partage, de fête et de réflexion auxquels les populations locales, les artisans de toutes corporations, les artistes locaux, nationaux et internationaux sont invités à participer avec leur savoir-faire et leurs talents. Comme chaque année, différents styles de musiques, de chants et danses y seront mis en exergue. Le programme prévoit une quinzaine de concerts hauts en couleurs et en émotions. Celui du groupe Debademba sera sans doute l’un des moments forts de cette édition. Son fondateur burkinabé Abdoulaye Traoré, qui excelle à la guitare et maîtrise un large panel de musiques africaines, accompagne le chanteur malien Mohamed Diaby, une voix de griot d’un timbre si particulier, à la fois douce et éraillée et d’une puissance hors du commun. Dans un autre registre, le public sera emporté par le blues nomade du groupe nigérien Etran Finatawa et leurs chansons mêlant le tamasheq des Touaregs et le fulfulde des Wodaabes. Multipliant les genres, d’autres artistes de renom se joindront à la fête telle Ezza (Niger), les Sami chanteuses de Joïk (Norvège), Ribab fusion, Tachinouit, Mnat Aichata, Jeunes Nomades Tinariwen, Mustapha Elgamrani, Danse Rokba de Zagora, Ajial M’hamid, Charq et bien d’autres... Le festival fait aussi la part belle à la réflexion et dans ce sens, plusieurs conférences sont prévues autour du thème choisi : Nomades d’Afrique entre diversité régionale et unité culturelle : quelles perspectives ? Un colloque interdisciplinaire, organisé avec l’association NABTA MAROC pour un entreprenariat social et durable, débattra des défis de la pérennité du nomadisme en Afrique et des perspectives d’une union des nomades. Trois panels seront organisés autour des thématiques suivantes : - Résilience des nomades en Afrique et politiques régionales de développement. - Enjeux socio-économiques des mutations du nomadisme en Afrique. - Utilisation des Plantes, voies d’exploration ethno pharmacologiques au service de la thérapie moderne. Chaque jour, le festival proposera des activités traditionnelles nomades telles que course de dromadaires (Ellaz), match de hockey sur sable (Mokhach) et présentera à ses hôtes l’une des préparations essentielles au désert: le pain de sable (Mella). Pendant les 3 jours, le public pourra à loisir visiter les expositions de produits du terroir, d’artisanat, de peintures, de philatélie de la Poste Maroc…L’équipe du festival en collaboration avec ses partenaires (Province, Région Souss-Massa-Drâa, ANDZOA, ONMT, Ministère de la Culture, Fondation Banque Populaire, Poste Voyage dans la mémoire de Sidi Ifni O n a beau parler de la ville de Sidi Ifni, de son passé et de cette histoire qui se cache derrière ces collines, ces oueds qui sillonnent cet arrière pays en majorité aride, mais marqué par une existence florale particulière dans son genre et bien adaptée à son milieu climatique et géographique. Une enclave qui a fait le prestige de la colonisation espagnole à une époque , et dont les traces sont très visibles de nos jours. Pittoresque, insolite et magique, Sidi Ifni reste l’un des contes des milles et une nuit, renfermant secrets et fragments de l’histoire de ce grand sud marocain. C’est la raison pour laquelle au lieu de parler de ce passé qui nous épate et pousse à se poser maintes questions sur la vie de ces peuplements, nous avons préféré faire parler l’image, laissant ainsi libre choix au lecteur de faire ses commentaires et de tirer des conclusions. C’est donc un voyage aux confins de cette ville, avec ses tribus, ses mœurs, sa beauté éclatante au coucher du soleil sur cet étendue bleue qui ne finit jamais. C’est une exploration aussi de cette fascination et de cet effet que produit l’image, considérée comme un arrêt du temps. Le présent ouvrage sera donc constitué de quatre parties. M.L Maroc, Fondation CDG, Jetairfly, 2M…) travaille avec ferveur à l’élaboration de cet événement reconnu dans tout le Maroc et à l’étranger, dans un cadre dépaysant à la porte du désert, une invitation à aller plus en avant M.L dans cette superbe aventure ! Atelier peinture numérique à l’institut français D epuis l’invention de la tablette numérique, les imaginations des artistes se dévéloppent avec ce nouvel outil ludique.les tablettes donnent la possibilitées pour chacuns d’entres nous de donner lieu à developper notre fibre artistique. Ces petits ecrans pixilisés proposent des applications de dessin et de peinture numériques faciles d’utilisation et qui séduisent de plus en plus de plasticiens même reconnus internationalement. Avec Omar, artiste peintre, dessinateur et designer, les enfants et adolescents qui suivent ces ateliers apprennent les bases du dessin et de la peinture sur tablette. Fini les habits que l’on tache, plus de pages que l’on froisse. Avec les tablettes, il suffit d’effacer ce que l’on a pas réussi et on recommence jusqu’à ce que le résultat soit satisfaisant. Inscription tous les jours à la médiathèque. 12 Social N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 Il y a 55 ans… Le 29 février 1960, à 23h40, un séisme d’une magnitude de 5,7 sur l’échelle de Richter dévastait Agadir, laissant derrière lui une population exsangue et sans aucun repère. En commémoration de ce triste événement, diverses manifestations ont lieu pour faire revivre la « Miami de l’Afrique »… I l n’a fallu que 15 secondes, 15 malheureuses secondes, pour réduire « la perle du Souss » à l’état de quasi-néant. reconstruction, au lendemain du drame. « Je pense que Sa Majesté le Roi a voulu absolument créer dans son peuple un réflexe de lutte, un réflexe qui soit le côté positif de la catastrophe», déclare ainsi le jeune prince au micro d’un journaliste français, en reportage sur les lieux, un mois après la catastrophe. Le bilan matériel est très lourd : les quartiers de Founti, Yachech et de la Kasbah sont entièrement anéantis; dans le quartier de Talborjt, 60 % à 90 % des bâtiments sont détruits ou sérieusement endommagés ; quant à la ville nouvelle et au front de mer, 60 % des constructions sont détruites. Une catastrophe que n’ont pu effacer de leur mémoire ses survivants. Aussi, à l’occasion de ce 55e anniversaire de la reconstruction de la ville Agadir, intitulé ainsi comme Vue du quartier Talborjt un clin d’œil à l’espoir que voulaient insuffler Feu Sa Dans ce chaos indescriptible, les premiers marins de Majesté Mohammed IV - dont l’histoire retient cette la base aéronavale française avancent à travers d’épais de Yachech, seules 1 600 âmes égarées, demeurent « dans l’incompréhension la plus totale de ce qui leur phrase : « Si le destin a voulu la destruction d’Agadir, nuages de poussière, parmi les cris, les pleurs et les est arrivé », raconte Lahsen Roussafi, survivant de la sa reconstruction sera due à notre volonté et à notre appels au secours, rapidement aidés en cela par les Forces Armées Royales. Il est difficile de se frayer un catastrophe ayant emporté 11 membres de sa famille, foi » -, l’Association Izorane N’Agadir et l’Assomodérateur du site Agadir 1960. On dénombre 25 000 ciation des Originaires de la Kasbah Agadi Ighir, en chemin à travers les décombres qui découvrent, au blessés. partenariat avec la Direction régionale de la culture fur et à mesure, l’ampleur des pertes humaines. Et, Agadir est rapidement déclarée ville morte et encerde la région Souss Massa Drâa, commémorent depuis partout, des scènes de panique et de désespoir… Au fil des jours, Agadir n’en finit plus de compter ses clée par l’armée des FAR. Interdite, le prince Moulay le 25 février la Renaissance d’Agadir et ce, jusqu’au morts : pas moins de 12 000 à 15 000 personnes ense- Hassan veille sur elle sous l’autorité de son père, Feu 18 mars qui se clôturera par la remise des Trophées Sandrine Lefebvre-Reghay TOURKZA. velies ou portées disparues… Sur les 7 000 habitants le roi Mohamed V, qui a créé une commission de Témoignages Me Keltouma Chafiq, 90 ans. « Je vivais à Inezgane. Mon mari était sorti. J’attendais son retour. Il faisait extrêmement chaud et l’atmosphère était très pesante. Je me souviens qu’en cherchant de l’eau au puits, situé dans la cour de notre maison, j’ai entendu un bruit assourdissant, un affreux grondement... J’ai eu peur ! Plus tard, j’ai compris que c’était le bruit des secousses. Mais, alors, je pensais qu’il s’agissait d’une personne tombée dans son puits. Je suis donc sortie de la maison. Avec d’autres habitants, j’ai constaté qu’une maison de mon quartier venait de s’écrouler. Au loin, Agadir était plongée dans l’obscurité la plus totale. C’était effrayant pour nous qui avions l’habitude de voir ses nombreuses lumières trouer les profondeurs de la nuit. Alors, mon mari est arrivé. Effrayé, il a dit : « Agadir est tombée ! » Aussitôt, le quartier s’est rassemblé pour réciter la chahada. Au bout d’un moment, chacun est parti prendre des couvertures pour dormir dehors. De mon côté, je n’avais qu’une seule idée : comment allaient ma sœur, Aïcha Chafiq, son mari, maâlem Mohamed Akharaz et leurs enfants qui demeuraient dans la kasbah Oufella d’Agadir ? Le lendemain, l’armée marocaine a dressé des campements de toile où nous sommes restés 10 jours. Nous ne pouvions pas en sortir. J’attendais anxieuse. « À l’époque, j’avais neuf ans. Je vivais avec mes parents au quartier industriel qui a été peu touché par le séisme. Le frère de mon père vivait au quartier Founti avec sa femme et ses enfants. Le lendemain du drame, il a pu se rendre sur les lieux et dégager les corps des décombres. Puis, nous avons été amenés au camp des sinistrés d’Aït Melloul où nous avons vécu un an sous une tente, avant d’être installés dans un baraque en bois dans le quartier Amsernat. Ce n’est qu’en 1962, que nous avons enfin pu retrouver le quartier industriel. » Quand j’entendis soudain un appel à la radio. On cherchait la famille d’une petite Zayna, correspondant trait pour trait à ma nièce. Aussitôt, j’ai voulu me rendre à la radio. Mais, mon mari s’y est opposé. Plus tard, j’ai pu reconstruire le fil de cette affreuse nuit. Mon beau-frère avait deux épouses, dont ma sœur. La nuit du drame, ma petite nièce Zayna était sur le toit avec la première épouse quand le séisme est survenu. La maison s’est effondrée, expulsant du toit la petite et cette femme. Puis, elle a confié la petite Zayna aux autorités qui ont passé l’appel à la radio… Depuis, je n’ai plus jamais eu de nouvelles de cette petite nièce. Et, il ne passe pas un jour sans que je ne pense M. Larbi Zaer, 73 ans. Membre de l’Association de la kasbah. M. Abdallah Gougane, 64 ans. Professeur de mathématiques à la retraite. Membre de l’Association de la kasbah. Auteur de l’ouvrage : Une vie à 2 retours. « Lorsque le séisme est survenu, j’étais au café dans la kasbah où je vivais avec ma mère et mes deux frères. Les pauvres n’ont pas eu ma chance, ni celle de ma mère qui a survécu, grâce à Dieu. Pour tout vous dire, je ne sais comment je me suis sorti de là. J’avais 18 ans. Le lendemain, nous avons été transportés, comme d’autres, vers des campements à Aït Melloul où des tentes avaient été dressées. Au bout de plusieurs mois, le gouvernement nous a donné une maison à Achech où je vis encore. » à elle. A-t-elle été adoptée ? Vit-elle au Maroc ou à l’étranger ? Dieu seul sait. » 13 Services Liste des pharmacies de garde AGADIR pour la semaine du 23/02/2015 au 01/03/2015 Adresses Utiles Wilaya de la Région Souss Massa Drâa et Préfecture d’Agadir Idda Outanane Tél: 0528 84 01 03 Fax: 0528 84 04 14 Conseil Régional Souss Massa Draa Avenue Général El Kettani-BP 454 -Agadir 80 000 Tél: 0528 82 18 26 / 0528 82 17 99 / 0528 82 18 24 Fax: 0528 82 18 33 / 0528 82 17 98 Le Centre Régional d’Investissement CRI SMD Cité Founty Agadir, près de l’Agence Poste Maroc et de l’Institut Spécialisé en Tourisme et Hôtellerie Founty BP : 31.333 Agadir Tél.: 05.28.23.08.77 Fax: 05.28.23.08.81 GSM: 06.61.20.92.02 e-mail [email protected] N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 C Condoléances ’est avec beaucoup de tristesse que tout le personnel d’Agadir Média a appris le décès du regretté Feu l’Haj El Houssine Ben Saïd TIDRANINE, père de M. Abdallah TIDRARINE, Directeur de la publication de La Dépêche du Sud, survenu le 1er mars 2015 à Agadir. En cette circonstance douloureuse, nous exprimons à sa famille, ses proches, ses amis, nos vives condoléances, ainsi que notre sympathie et compassion, tant nous mesurons la dureté dans l’épreuve de la perte d’un être cher. Nous implorons Le Tout-Puissant de rétribuer amplement le défunt, de l’agréer parmi ses serviteurs vertueux, de répandre sur lui Sa Miséricorde et Sa Bénédiction, et de l’accueillir dans son vaste paradis. En partageant votre peine en cette douloureuse circonstance, inscrite dans le destin imparable de Dieu, nous implorons Le TrèsHaut de vous accorder réconfort et compassion. Nous sommes à Dieu et à lui seul nous retournons. Panier de la ménagére Tomate: Pommes de terre: oignons: corgettes: petits pois: concombre: bettrave: choux: orange: avocat: banane : pomme: fraises: 4.50 4.00 3.00 6.00 8.00 5.00 4.00 5.00 4.50 22.00 8.00 10.00 12.00 Annonces immobilières -Vente de Villa avec belle terrasse, 2 salons marocains offrant sur piscine, 4 chambres à coucher, 2 salles de bain et Jardin à Sonaba, contacter Talborjt Immobilier Tel :0650210816 - Villa de 1000m2 , Cité Suisse, à vendre, contacter 0650210816 - Appt 200m2 à vendre à Tassila, contacter 0650210816 - 2 Appts 80m2 et 113m2 à vendre à Hay Mohammadi, contacter 0650210816 - Appt 76m2 Hall à Ibn Zohr-203, à contacter 0650210816 14 Sport N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 2éme Edition du SOUTH MEETING OLYMPIAD « Sport universitaire : épanouissement collectif et challenge partagé » D u 6 au 8 mars 2015, à l’université Ibn Zhor, les élèves ingénieurs de l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Agadir. Organiseront la 3éme édition South Meeting Olympiad sous la thématique le sport universitaire : épanouissement collectif et challenge partagé. Une manifestation qui rentre dans le cadre des activités de l’ENSA et de l’ouverture de l’université sur son environnement social et culturel. En effet, depuis sa création, l’université Ibn zohr « l’ENSA » était et restera toujours une source de rayonnement socioéconomique, artistique et sportif de toute la région Souss-Massa Daraa. Une locomotive de développement socioéconomique par ses compétences et ses facultés, certes, mais aussi par ses événements et ses projets locaux et nationaux. Cet événement réunira une panoplie de grandes écoles d’ingénierie et de commerce à l’échelle nationale, ainsi que toutes les composantes de l’université Ibn Zohr. Le « SOUTH MEETING OLYMPIAD », est un événement tant original qu’audacieux, avec la mission d’impliquer la jeunesse dans de grands projets et initiatives, sachant bien que le sport est l’un des meilleurs moyens d’adoucir les mœurs et inculquer des valeurs nobles. Dès lors, le pari est fait sur ce meeting qui accueillera des participants et des supporters issus de toutes les villes du royaume et de redynamiser le sport universitaire dans notre pays. La première édition du « South Meeting Olympiad »était une édition régionale qui s’est achevée avec beaucoup de succès et de satisfaction de la part de tous nos partenaires et participants. Ce grand succès nous a poussé à élargir la portée de cet événement pour une édition plus étendue, nationale, afin d’identifier et de marquer notre école, notre université et notre ville Agadir sur l’ensemble du Maroc au niveau du sport universitaire. M.L Le paintball à Universiapolis S i vous n’en avez pas encore entendu parler, venez découvrir Le paintball à Universiapolis. Le Paintball est une activité sportive et un loisir opposant en général deux équipes dont les joueurs sont équipés d’un masque de protection et d’un lanceur (ou marqueur) propulsant des billes de gélatine colorée. Dans sa version la plus pratiquée, deux équipes de 7 ou de 5 personnes s’affrontent pour récupérer un drapeau situé à la base adverse pour le ramener à sa base en un temps limité. Les joueurs touchés par une ou plusieurs billes ayant éclaté sont éliminés de la partie. Afin de découvrir et pratiquer le paintball dans les meilleures conditions, GO PARK Agadir Paintball a mis à votre disposition un terrain parsemé de divers obstacles, aménagés pour le plaisir offrant des sensations particulières et tout le meilleur du Paintball ! Le Maroc suspendu pour les deux prochaines CAN L a Confédération africaine de football (CAF) a suspendu le Maroc pour les deux prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des nations, pour avoir refusé d’accueillir la CAN 2015. Les dirigeants marocains avaient justifié ce renoncement de dernière minute à organiser la CAN 2015 par la crainte du virus Ebola. La compétition avait été à la hâte transférée en Guinée équatoriale. La CAF refuse de retenir la notion de «force majeure» invoquée par la Fédération Royale Marocaine de football et considère celle-ci seule responsable. La sélection marocaine sera donc privée des deux prochaines CAN et la fédération devra en outre s’acquitter de deux amendes pour un montant global de 9 million de dollars ! 15 Sport N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 La 5ème édition de l’Agadir open 2015 surf et bodyboard Après avoir été reportée d’une semaine, la compétition tant attendue a bien eu lieu ce week-end. Les plus grands compétiteurs marocains et quelques européens se sont affrontés sur notre spot, reconnu mondialement. S ous l’égide de la Fédération Royale Marocaine de Surf et Imouran surf association, la 5ème édition de l’open surf et bodyboard s’est déroulée dans des conditions remarquables : le soleil au rendez-vous, un vent Est favorable et une houle parfaite pour surfer sur d’admirables séries de vagues. Nos surfeurs nationaux nous ont gratifié de très belles Hafid Hiddouch figures, notamment : Othmane Choufani, Abdellah El Harim, Yassine Ramdani et Habib El Harim et il serait consternant d’omettre nos bodyborders : notre champion Brahim Iddouch et son frère, Anass Hadar et Ayoub Rachidi. Les vainqueurs pour cette 5 ème édition sont : en surf : El Harim abdelkhalek et en bodyboard :Anas Hadar L’imouran surf association, entretenant des relations privilégiées avec le conseil communal et les autorités locales de la ville d’Agadir, a pu bénéficier d’une subvention de 123 000 Dh, qui a permis, entre autre, de doter cette compétition de 50000 Dh de gains. Encourageant, mais bien évidemment pas assez pour prétendre à ce que cette compétition puisse avoir une aura internationale. Il reste encore du chemin à parcourir et particulièrement la nécessité de lever plus de fonds par le biais de sponsors pour que le surf marocain puisse atteindre une stature internationale. Les spots sont reconnus mondialement certes, mais hélas, les entrepreneurs et certains politiques sont plus préoccupés à détériorer des sites exceptionnels par des L constructions bétonnées et des projets d’utilité publique, nécessaires certes, mais qui auront un impact négatif dans un futur proche. Le front de mer de la région est en train de subir des affronts qui seront irrémédiables, détruisant des sites stratégiques qui en font notre premier pôle touristique , une référence dans le monde du sport de glisse. Thami Kamil La 22ème édition du Rallye Maroc Découvrez la pêche sportive vec ses 2800 km de côte grosses prises…. Classic fera escale à Agadir. sur la façade Atlantique, le Les poissons carnassiers, et autres A L a 22ème édition du Rallye Maroc Classic se déroulera du 14 au 21 mars. Plus de 50 voitures anciennes et modernes sillonneront les routes du Maroc en passant par notre ville d’Agadir. Une occasion de venir admirer ces bolides et discuter avec des pilotes passionnés. C’est devenu un rendez-vous inéluctable depuis quelques années. La présentation qui a eu lieu mercredi soir à Casablanca, a determiné le programme de cette prochaine édition. Cyril Neveu (l’organisateur et le promoteur du rally Maroc Classic), en maître de cérémonie, a défini les directives et mis en place le déroulement et le parcours de cette 22ème édition. Les bolides partiront de Casablanca pour s’arrêter à Marrakech ,en passant par Essaouira, Agadir ou encore Ouarzazate. Une aventure forte en sensations, de 2300 km, divisée en 7 étapes. Le rally attend une moyenne de 70 équipages pour participer à ce périple fort en émotion, le 14 mars, devant un prestigieux hotel de Casablanca. L’organisateur, Cyril Neveu, a insisté sur la beauté du pays et la qualité météorologique exceptionnelle qui seront favorables au bon déroulement de la course. Un bonheur pour les pilotes. Pour couronner le tout, l’organisation du rallye effectuera une vente aux enchères à Ouarzazate, ainsi qu’une tombola au profit de l’association de Leila Benhima Chérif, « l’heure joyeuse », qui milite pour l’amélioration de la condition infantile. Thami Kamil Maroc est un pays résolument tourné vers la mer. AGADIR, 1er port sardinier, est un site propice à la pêche sportive, avec des tombants tout proches, et un lieu de passage des poissons pélagiques (thons, marlins). La pêche à AGADIR est praticable toute l’année, les amateurs de grosses prises ont le choix entre plusieurs périodes. Les méthodes de pêche pratiquées sont la petite traîne côtière, la pêche à soutenir, la pêche au broumé, la pêche hauturière en traîne. La pêche sportive et en particulier la pêche en traîne est accessible à tous, pêche spectacle, parfois très sportive elle nécessite souvent une certaine mise en scène et par moment une bonne maîtrise de soi pour les chasseurs sont à l’affût de nos leurres avec des touches violentes, attention aux réglages des freins !!! A vos cannes! En vous déplacant à la marina vous trouverez des renseignements sur des bateaux qui vous permettront d’aller à la pêche,notamment le bateau de plaisance :la bohéme qui sera ravie de vous acceuillir pour vivre des sensations inoubliables. 16 Interview Abdellah Aourik, un pionnier hors du commun N°120 - Du 04 au 10 Mars 2015 Le grand artiste peintre sculpteur Gadiri Abdellah Aourik expose actuellement à Tazegzout Golf House sous le thème le Maroc profond, une exposition qui a commencé le 9 février 2015 et qui prendra fin le 30 Avril prochain. Réalisé par Mohamed EL Ghazzi A u cours d’un entretien exclusif accordé à la Dépêche du Sud, il retrace quelques-unes des étapes de son parcours d’artiste. Il nous confie également son avis sur différents sujets dont la disparition du grand Amouri Mbarek, les infrastructures culturelles … Vous exposez actuellement à Tazegzout Golf House, parlez-nous de cette exposition? En ce moment j’expose mes dernières œuvres à Tazegzout Golf House Club de Taghazout du 9 février au 30 avril 2015 sous le thème « Le Maroc profond », et aussi je peint sur place en pleine air le paysage du golf face à l’océan. Car cette année j’ai décidé de me concentrer uniquement à notre environnement terrestre et maritime par la peinture de paysages : les plaines , les villages, la mer et les pêcheurs sur place devant les visiteurs. Outre la peinture, vous êtes aussi sculpteur, Pouviez-vous nous parler de cette expérience? Certainement une expérience richissime du point de vue de la créativité conceptuelle. Mais malheureusement au Maroc la sculpture n’est pas bien connue et n’est pas tolérée. La première sculpture d’un rayss que j’ai exposé au musée, je leur en ai fait cadeau. Je suis le seul artiste Gadiri et Marocain qui a donné une oeuvre d’art en cadeau au musée. J’ai offert dernièrement à la commune urbaine d’Agadir, le portrait sculpté du poète Mohamed Khaeïr-Eddine qui est devenu une figure emblématique de cette ville et fait beaucoup pour elle. En 1980 des fanatiques religieux ont vandalisé plusieurs de mes œuvres en les cassant complètement ce qui m’a ralenti dans ma production en trois dimensions, la sculpture. Quels sont les peintres et sculpteurs qui vous ont inspirés dans votre carrière? coup de pinceau, ma première peinture était un arganier avec des chèvres. J’ai attiré l’attention et j’ai dit qu’il fallait protéger cet arbre parce que c’est le berceau la racine de Tachlhite . J’ai peint les différents étapes et méthodes d’extraction de l’huile ce qui n’avait jamais été peint dans l’histoire par aucun artistes à l’époque En 1993, j’ai organisé une exposition sur « tifinagh et couleurs », en 1990, j’ai exposé « l’arganier, son histoire, son peuple et sa langue », j’avais utilisé le caractère Araméen. Un an après, j’ai dû dessiner chaque lettre de tifinaghe, parce que la police de cette graphie en ce temps là n’existait pas. J’ai donc écris Tifinagh et couleurs en Tifinagh, en Hébreu, en Arabe et en latin, c’est la première fois qu’on voyait ça et même Azaykou qui était là était impressionné de voir cela. Ces quatre écritures sont écrites dans l’histoire de l’Afrique du nord et du Maroc en particulier. Cela a déclenché un mouvement artistique qui s’est inspiré de cette expérience. Je suis un artiste figuratif réaliste, mais cette fois-ci , j’ai exposé du symbolisme pour encourager notre culture et notre langage écrit. Je trouve que c’est le rôle et le devoir de l’artiste. Dylan de la chanson berbère, Tamazight ». Il était soudain illuminé par ce compliment, et j’ai ajouté : « continue, tu iras loin. » Quand à Chamkh, un jour il m’a vu sur l’avenue Al Moukkouma, la voiture dans laquelle il était s’arrêta , il en descendit pour me donner un des volumes de l’encyclopédie de l’histoire de l’art en disant: « Ca c’est pour un artiste achelhi n ougadir. J’ai toujours gardé ce précieux ouvrage dans ma bibliothèque. Amouri Mbark, a en effet propulsé la chanson amazighe, en l’occurrence du Souss, de la musique traditionnelle folklorique vers la musique contemporaine. Un bon jour, j’arrive au restaurant « le Dôme », j’y trouve une discussion violente entre Khéïr-Eddine et Amouri, entièrement en tamazight, comme deux volcans dont les cratères se croisent; J’ai dû les réconcilier en faisant leur portrait, mais voilà qu’un photographe passe, dans la rue il nous prît tous les trois sur un même cliché dont la photo reste malheureusement introuvable. Quel est le message que vous voulez adresser aux responsables de la culture dans ce pays ? Ne soyez ni xénophobes ni fanatiques n’ayez pas la pensée unique et absolue, l’univers est infiniment Le grand chanteur amazigh Amouri vaste. Intéressez-vous largement aux autres cultures. Mbark a disparu dernierement, que Soyez largement ouverte à toutes et à tous dans cet univers en question. pourriez-vous nous dire de cette le Maroc est un pays multiculturel, pays de contrastes perte ? Amouri Mbark qu’Akouch ait son âme, j’ai fait sa naturels, de toutes les faisabilités comme l’étoile à connaissance en même temps que Chamkh et l’écri- cinq branches et où il n’y a pas de juste milieu. vain Mohammed Kheïr-Eddine, de retour de son Toutefois, je trouve paradoxal les prétendants «hommes de culture!», entre autres les ministres de la culture qui, pourtant nés et ayant grandis au Maroc, comme le maire de la ville Monsieur Kabbage qui ne parle aucun mot en tamazight. Même les maires d’une localité parlant majoritairement tamazight ne connaissent aucun mot dans la langue des autochtones, c’est bien bizarre. Que dire des prétendants intellectuels et hommes de théâtre marocains? Le Maroc est un pays multiculturel, pays de contrastes naturels, de toutes les faisabilités comme l’étoile à cinq branches et où il n’y a pas de juste milieu. exile, eux aussi qu’Akouch ait leur âme, vers fin des années 70. J’ai été par cette rencontre, encouragé, motivé et je qualifie ce moment de « Naissance de l’art Phidias, Michel Ange, August Rodin, Antoine Bour- contemporain Amazighe ». Car nous somme tous de del, Aristide Maillol, comme classiques. Brancusi, la même génération d’Agadir et du Souss, conscients de notre savoir faire artistique dans différentes disciGiacometti comme contemporains. plines créatives et intellectuelles. Là j’ai senti que je Vous êtes amazigh natif du pays de n’étais plus seul dans la lutte pour faire valoir notre identité culturelle amazighe. Ici il y a beaucoup à dire l’arganier, qu’est ce que vous avez sur cette rencontre. Mais en écoutant Amouri Mbark fait en tant qu’artiste pour tamajouant la guitare en chantant tachelhite ou tamazight, zighte et pour cet arbre ? De mon retour des Etats-Unis en 1990, mon premier je lui ai dit un jour: « Amouri, tu es un vrais Bob Parmi ses dernieres expositions : - Tafira, Canarias, Spain:1997 Lyon, France:1999 - Casablanca, Morocco:2002 - Mogador, Morocco:2002 - Arad, Roumania:2003 Tamri, Morocco:2006 - Rabat, Morocco:2007 - Los Angeles, USA:2009 - Paso Robles, Ca. USA:2009 - Entrevaux, Provence, France:2009 - Montreuil, Paris, France:2009 - Clichy, Paris, France:2009 - Liège, Belgium:2012, 2014 - Aywaille, Belgium :2013 -Sausses, Provence, France: 2014