LE GRAND CIRQUE ROME

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LE GRAND CIRQUE ROME
ROME
LE GRAND CIRQUE
Situé dans la vallée Murcia, entre le Palatin et l’Aventin, le Grand Cirque (Circus
Maximus) reste le plus grand édifice de spectacles de tous les temps : 600m de long et
180m de large, 250.000 à 385.000 spectateurs selon les époques.
Les “c a r c e r e s”, sorte de stalles
d’où s’élançaient les concurrents
UN LIEU PRÉDESTINÉ
Tribune impériale,
côté Palatin
La
spina
est
ornée de
petits mo numents,
statues et obé lisques.
Une sorte de
borne, la meta, en
forme de double
obélisque, marque
chaque extremité.
Cette vallée de forme allongée, aux pentes douces, se prête bien à devenir
un lieu de rassemblement. Un petit ruisseau coule au milieu, que recouvrira
la spina plus tard.
La légende prétend que Romulus lui-même fait donner là les premiers jeux
pendant lesquels survient “l’enlèvement des Sabines”.
Le premier cirque, avec ses gradins de bois est dû à Tarquin l’Ancien (616 578 av JC).
Au travers des siècles, le Cirque Maxime est sans cesse embelli, remanié, détruit ou gravement endommagé et reconstruit à plusieurs reprises.
LE CIRQUE DE TRAJAN
Dans son dernier état (dû à Trajan et Dioclétien) le cirque possède 12 stalles de départ à l’ouest, une loge réservée aux magistrats et personnalités, des
gradins de pierre surmontés de gradins de bois.Au milieu, la spina, construite en marbre sur une longueur de 344m, est animée de fontaines et jets
d’eau. Elle est dominée par deux obélisques situés aujourd’hui place du
Peuple et place Saint-Jean-de-Latran. Des fouilles sont en cours pour retrouver des traces de la spina et des gradins, enfouis sous 14m de terre !
LES COURSES
Le vainqueur sortait par
cette porte monumentale.
Au signal donné par le magistrat qui offrait les courses, les chars, tirés par
deux, trois ou quatre chevaux selon l’épreuve, s’élançaient. Chaque attelage
devait faire 7 tours de piste en tournant dans le sens inverse des aiguilles
d’une montre et en prenant le maximum de risques pour passer au plus près
de la meta. La spina du circus maximus était équipée d’un compte-tours.
Les auriges (cochers) étaient très célèbres… L’un d’eux, Dioclès, aurait remporté, en 24 ans de carrière 1462 victoires sur 4257 épreuves ! Il y a eu jusqu’à 240 jours de courses par an, en particulier celles des Jeux Romains (Ludi
romani) dans la 1ère quinzaine de septembre. Les dernières courses eurent
lieu en 549 sur l’ordre du roi des Goths,Tolita.
Au Grand Cirque avaient lieu aussi d’autres jeux : parfois des exhibitions de
fauves, des spectacles de danses, de mimes. Et les grandes processions qui
précédaient les jeux solennels y défilaient : les statues des divinités portées
sur des brancards, entourées de clowns et de musiciens censés réjouir les
dieux, parcouraient la piste.
Une course de quadriges (les plus prisées), d’a près un bas-relief. Le char était très léger, mais
aussi très fragile. Si une roue venait à se rompre
ou un cheval à tomber, le cocher n’avait pas
d’autre choix que de tirer son couteau pour cou per les rênes, faute de quoi, il était impitoyable ment traîné sur la piste.
INCENDIE ET INCIDENTS !
Le grand incendie de Rome, en 64 ap JC, prend naissance dans les boutiques
du cirque, s’étend à l’hippodrome puis à toute la cité…
Parfois les gradins supérieurs, en bois, s’écroulent… 1112 morts sous Antonin
le Pieux et 13.000 morts sous Dioclétien !
Texte, conception et réalisation : René CUBAYNES, Michèle GOZARD - Edition 2001