LES SOLUTIONS ERP pour les PME/PMI

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LES SOLUTIONS ERP pour les PME/PMI
DESS MIAGE
Année universitaire 2003 - 2004
LES SOLUTIONS ERP
pour les PME/PMI
Roland CHEVRIER
Cédric GARINO
Stéphanie LACHAUX
Responsables : G. BOURDELLES
J.L. TOMAS
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SOMMAIRE
INTRODUCTION……………………………………………………………………3
1
2
LE MARCHE DES ERP POUR PME/PMI.................................................. 4
1.1
LE MARCHE DES PME-PMI AUJOURD’HUI .................................................................. 4
1.2
LE « MID-MARKET » : UN GRAND POTENTIEL DE CROISSANCE ..................................... 5
1.3
LES ATTENTES DU « MID-MARKET » ......................................................................... 5
SOLUTIONS LIEES AUX PME/PMI .......................................................... 7
2.1
LES DIFFERENTS TYPES DE SOLUTION ....................................................................... 7
2.1.1 Les pré-configurés............................................................................................. 7
2.1.2 Les solutions des éditeurs spécialistes des PME/PMI....................................... 7
2.1.3 Les « best of breed »......................................................................................... 8
2.2
AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE CES SOLUTIONS ................................................... 9
2.3
LE DEPLOIEMENT ..................................................................................................... 9
2.3.1 Caractéristiques liées au déploiement dans les PME/PMI ................................ 9
2.3.2 Organisation et délai ....................................................................................... 10
2.3.3 Stratégie de déploiement ................................................................................ 11
3
ACTEURS DU MARCHE ET EXEMPLES............................................... 12
3.1
LES PRINCIPAUX ACTEURS DU MARCHE .................................................................... 12
3.2
EXEMPLES DE MISE EN PLACE ................................................................................. 13
CONCLUSION……………………………………………………………………..15
2
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INTRODUCTION
Le marché de l’ERP a connu une croissance légèrement positive en 2002 (+0,8%) qui a
été soutenue par la bonne performance des éditeurs majeurs SAP et Peoplesoft ainsi que
par la croissance des prestations d’externalisation. L’année 2003 se présente comme une
année tout aussi difficile avec une demande toujours peu active. Les tendances laissent
entrevoir un fort potentiel de croissance sur le marché du Midmarket pour les années à
venir.
Le marché des logiciels et services autour des ERP en France représente en 2003 près
de 2 300 Meuros et devrait représenter plus de 3 000 Meuros en 2006 grâce à une
participation active des PME-PMI.
Dans une période où l’investissement des grandes entreprises est à la peine, l’industrie
informatique fonde ainsi ses espoirs sur les besoins exprimés par les patrons de PMEPMI. De nombreuses études ne leur donnent pas tort… L’investissement dans le système
d’information n’est pas tributaire d’un environnement économico - politique international
pacifié ou non. Il tient simplement au besoin ressenti par l’entreprise d’améliorer son
métier. Pour satisfaire un tel pragmatisme, les prestataires informatiques ont un rôle de
conseil essentiel. D’autant que les besoins exprimés ne sont finalement plus si éloignés de
ceux définis par les grandes entreprises.
Nous tenterons, dans cette étude, d’identifier le marché des ERPs spécialisés pour les
PME/PMI, puis nous étudierons plus en détails les solutions existantes spécifiques pour
une petite ou moyenne structure, et enfin nous présenterons les différents acteurs du
marché quelques exemples de PME qui ont déployé un PGI dans leur structure.
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1 Le marché des ERP pour PME/PMI
1.1 Le marché des PME-PMI aujourd’hui
Si la tendance générale est plutôt maussade, le marché du « Mid-Market » se distingue
comme un nouvel Eldorado pour les éditeurs d’ERP. En effet, traditionnellement tourné
vers les grands comptes, l’ERP se démocratise aujourd’hui dans une frange plus basse du
marché. En 2001, selon IDC, les entreprises du « Mid-Market » sont massivement entrées
dans l’ère de l’ERP. L’une des raisons de cette nouvelle tendance réside dans la
disponibilité d’offres d’une part adaptées à leur taille, d’autre part intégrées – argument clé
pour les PME/PMI.
L’étude réalisée par IDC montre que le marché des PME est donc le seul à avoir
augmenté son investissement dans le domaine des ERP l’an dernier et qu’il s’agit d’un
relais de croissance pour les éditeurs de ce marché. Tous les grands éditeurs d’ERP
veulent désormais conquérir les PME. Une ambition confirmée depuis plusieurs années,
avec un succès très mitigé pour les grands, confrontés à la concurrence, en France, des
Intentia, Adonix, Qualiac, Lefebvre Software, Prisme et Generix qui revient assez fort ces
derniers mois. Autres concurrents, venus de la comptabilité pure, Cegid ou Sage qui sont
parvenus, depuis quelques années, à s’imposer comme alternative crédible sur ce
marché. Sans compter l’arrivée en force de Microsoft via le rachat de Navision l’an dernier,
qui compte de plus en plus d’intégrateurs. Les intégrateurs, souvent prescripteurs
d’ailleurs, apparaissent comme le nerf de la guerre. Les alliances sont donc très
importantes. Elles sont parfois inattendues : SAP a récemment signé un accord avec
American express qui, en tant que prestataires de services financiers des PME
américaines, va distribuer les solutions SAP avec une offre packagée déclinée en une
cinquantaine de solutions sectorielles.
Les petites et moyennes entreprises (PME) représentent plus de 95 % de
l’ensemble des entreprises et 60 à 70 % de l’emploi. En décembre 2002, on comptait 2
494 000 PME en France. Ces entreprises continuent d’investir malgré une conjoncture
économique plutôt morose. Pour 2003, elles prévoient de ventiler leurs investissements
entre les progiciels de gestion intégrés, les outils de gestion de la relation client…
Nous allons présenter quelques caractéristiques à prendre en compte dans la mise en
place d’un ERP dans une structure petite ou moyenne :
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Ø Les moins
- La capacité de financement des PMI-PME limite ses possibilités.
- Les ressources en interne sont moins disponibles que dans les grandes
structures.
- Manque de compétence en interne : une PMI-PME n’a pas systématiquement
les compétences informatiques, réseau et télécoms pour valider la pertinence
d’un projet en fonction d’une finalité opérationnelle.
- Plus vulnérable en cas d’échec du projet (risque de disparition).
- Pas assez de budget, temps et d’hommes, ni les moyens nécessaires pour un
reengeneering long.
Ø Les plus
- Aptitude à décider vite.
- La PMI/PME est plus souple.
1.2 Le « Mid-Market » : un grand potentiel de croissance
Le segment du « Mid-Market » devient donc le relais n°1 de croissance pour les marchés
des logiciels et services informatiques et en particulier pour les ERP à l’horizon 2006.
Ø Les PME vont investir massivement dans les nouvelles technologies ;
Ø Les dépenses annuelles des PME qui représentent près de 30 milliards d’euros en
2002 devraient dépasser les 35 milliards d’euros d’ici 2006 ;
Ø Les PME sont un segment dynamique qui représente un marché très important en
nombres d’entreprises : près de 2 millions d’entités ;
L ’ERP va devenir le moteur essentiel de croissance dans le « Mid-Market » :
Ø Les exigences de gestion des PME sont proches de celle des grandes entreprises ;
Ø L’approche intégrée garantit un rapport entre le prix et la qualité de la couverture
fonctionnelle généralement supérieur à celle d’une approche Best of Breed ;
Ø Le choix d’un ERP apporte une cohérence au système d’information de l’entreprise,
organisé autour d’un référentiel commun ;
Ø Les dépenses en logiciels et services (hors externalisation) en ERP sur le segment
des entreprises de moins de 2000 salariés ont représenté un peu plus de 510
Meuros en 2002 et devraient connaître un taux de croissance annuel moyen de
13,5% sur la période 2003-2006, soit près de 4,5 points de plus que la moyenne du
marché ERP.
1.3 Les attentes du « Mid-Market »
Dans ce contexte, qu’attend une PME-PMI d’un logiciel de gestion ? Les principaux
critères sont les suivants :
• simplicité et fiabilité,
• facilité d’utilisation,
• facilité et rapidité d’adaptation aux processus métiers spécifiques de l’entreprise,
• support adéquat assuré par un éditeur spécialisé connaissant bien le marché
concerné,
• mises à jour régulières prenant en compte les évolutions de la législation et de la
réglementation locales,
• évolution constante du logiciel afin de tirer parti des nouvelles technologies.
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Les entreprises du « Mid-Market », aux besoins fonctionnels poussés, ne peuvent plus se
contenter de solutions trop généralistes, coûteuses et dont la mise en œuvre peut s’avérer
fastidieuse. Si elles n’ont toujours pas les moyens des grandes entreprises, les PME-PMI
ont pourtant les mêmes problèmes. A cette école et à celle des premières vagues
d’informatisation, elles sont devenues plus matures. Elles n’achètent plus un ERP juste
pour l’avoir. Celui-ci doit dégager de la valeur et vite. Il faut désormais que les éditeurs
démontrent comment l’entreprise va pouvoir tirer de la valeur de son outil informatique.
Pour les éditeurs, cela se traduit par des cycles de vente allongés et des projets moins
nombreux mais de qualité. Frédéric Aubard, directeur général de Silverprod, un éditeur de
PGI spécialisé pour les PME ajoute : « Les demandes que nous avons sont très
rationalisées entre le budget et les fonctionnalités attendues. Nous commençons à
entendre les mots « retour sur investissement » mais, si les entreprises savent
parfaitement le calculer sur leurs actifs industriels, elles ont plus de mal à le faire sur
l’informatique, surtout pour les gros projets. Les investissements dans les PGI sont faits
pour durer 7 à 8 ans, nous devons régler notre pas sur celui de l’industrie ». Tout ceci
dénote une meilleure connaissance et une plus grande maturité des entreprises face à
leur informatique.
v Des demandes fonctionnelles plus précises
Cette maturité s’exprime principalement dans la demande de fonctions de plus en plus
avancées dans les PGI. Ces fonctionnalités additionnelles sont de différents ordres. Elles
justifient la plupart du temps la stratégie des éditeurs d’étendre leur PGI à de nouvelles
fonctions de l’entreprise avec la gestion de la relation client, de la qualité, des relations
fournisseurs…
v Des mises à niveau technologiques
Mais pour y parvenir, les produits doivent devenir très souples avec une intégration facile.
Pour le rendre possible, la plupart des éditeurs ont réécrit leurs logiciels dans des
technologies plus modernes, que ce soit sur .Net, comme vient de le faire Geac, ou sur
Java comme Baan, par exemple. D’autres comme Adonix ont récemment « webisé » leurs
solutions après une réécriture complète. Pour séduire les PME-PMI, les éditeurs doivent
donc privilégier des mises en œuvre rapides sur des technologies flexibles avec un
maximum de fonctionnalités.
v Des demandes métier de plus en plus fortes
Mais tout cela ne suffit pas pour répondre aux exigences des PME-PMI. Celles-ci
demandent de surcroît aux éditeurs de répondre aux spécificités et aux contraintes de leur
métier. Ainsi, certains éditeurs ont sorti des versions verticalisées de leur produit avec des
paramétrages correspondant à certains secteurs d’activité. La tendance principale est
cependant de fournir une plate-forme de base que des partenaires spécialisés dans
certains secteurs vont verticaliser à la demande des clients.
v Généralistes et spécialistes
On le sait, l’enjeu d'un PGI pour un grand compte est de rationaliser la gestion interne. Les
grandes entreprises d’un même secteur, du fait même de l'inertie inhérente à leur taille,
ont des processus industriels peu différents les uns des autres. Dès lors, l’intérêt d’un PGI
est de leur proposer une bibliothèque de processus modélisés et de les inciter à repenser
les leurs de façon à les rendre conformes à ceux qui ont été modélisés. En somme, il
s'agit de standardiser une façon de faire. Mais pour les PME, l'enjeu du système
informatique n'est-il pas d'en faire un moteur de différentiation vis-à-vis de la
concurrence ? D'où effectivement la pertinence d'une approche best of breed. Cela dit,
celle-ci n'a pas que des avantages. Elle requiert des efforts d'intégration à l'existant, donc
de coûteuses prestations de développement.
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2 Solutions liées aux PME/PMI
Le choix de la PME/PME peut se porter sur trois types de solution.
2.1 Les différents types de solution
2.1.1 Les pré-configurés
Dans les entreprises de taille moyenne, l'ERP se limite le plus souvent aux fonctions de
comptabilité, de production et de gestion commerciale. Pourtant, l'on voit fleurir des "small
and smart business solutions" spécialement adaptées à la taille, au budget et à l'activité
des PMI/PME.
Ces progiciels sont fournis par les grands éditeurs du marché qui pré-configure une partie
des modules. Ils intègrent généralement une application de base (gestion de stocks,
logistique, production et comptabilité) sur lequel peuvent venir se greffer des modules
spécifiques à l'activité et aux attentes particulières de l'entreprise. Ces programmes, dont
le prix est beaucoup moins élevé que celui des solutions d'ERP évoluées, présentent
l'avantage d'être rapidement opérationnels.
Prenons comme exemple la solution IBM-SAP pour PME/PMI basé sur mySAP :
Ø Un socle de fonctionnalités transverses pré paramétrées :
• Reporting et analyse statistique,
• Gestion commerciale,
• Stocks,
• Achats,
• Comptabilité générale,
• Comptabilité clients,
• Comptabilité fournisseurs,
• Immobilisations,
• Gestion d’entrepôts,
• Production.
Ø Des fonctions spécifiques par secteur d'activité :
• Cosmétique,
• Pharmacie,
• Chimie,
• Négoce,
• Produits de grande consommation.
2.1.2 Les solutions des éditeurs spécialistes des PME/PMI
Le nombre de solutions est conséquent. Beaucoup d’éditeurs sont spécialisés dans un
domaine d’activité et une taille d’entreprise. L’offre peut être encore découpée par pays.
Ces ERP sot souvent basé sur la GPAO. Les progiciels de GPAO coordonnent et
optimisent l'ensemble de la chaîne de fabrication jusqu'au service après-vente. Ils
permettent de planifier les charges de travail en fonction de la capacité du parc machine,
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de prendre en compte les contraintes du personnel afin d'assurer un rendement optimal
dans les délais impartis.
Ils peuvent enfin prendre en compte les particularités de l'activité dans lequel il est intégré.
Les possibilités sont nombreuses et il est important de bien évaluer les besoins et les
attentes de l'entreprise pour bénéficier d'une solution fiable et performante.
Ces éditeurs spécialisés sont des structures largement moins importantes que les grands
noms côtés en bourse. Ils sont plus proches de leurs clients et généralement spécialistes
d’un domaine d’activité.
2.1.3 Les « best of breed »
Autre solution possible, le patchwork de progiciels verticaux et/ou horizontaux, appelé
également « Best of breed ». Une approche best of breed est pertinente car pour les PME,
l'enjeu du système informatique est d'en faire un moteur de différentiation vis-à-vis de la
concurrence. Cette approche conserve les applications existantes et facilite l'organisation
par processus de l'entreprise tout en lui fournissant plus de réactivité. Contrairement à une
approche « produit unique » trop monolithique et trop coûteuse, cette solution permet de
conserver les logiciels hétérogènes pour les faire fonctionner en cohérence avec le métier
de l'entreprise et ses processus opérationnels.
Cette solution permet à la PME d'acquérir des progiciels au plus proches de ses besoins,
fonction par fonction, un progiciel pour la GPAO, un autre pour la comptabilité, etc.
L'entreprise peut alors conserver l'organisation propre à son savoir-faire. Les modules ebusiness y sont prometteurs, dans la mesure où les PME/PMI vont de plus en plus se
tourner vers la gestion collaborative).
L’utilisation de l’EAI facilite l’approche « best of breed » : L'EAI (Enterprise Application
Integration) ou l'intégration des applications d'entreprise par les processus métier, permet
de relier et de synchroniser les applications hétérogènes qui composent le système
d'information des entreprises. Une plate-forme EAI fonctionne sur le modèle d'une "
multiprise applicative " qui supprime les interfaces point à point. Chaque application
possède un connecteur et la synchronisation entre les applications (ERP, Bases de
données, solutions métiers, GQAO, GMAO, etc) est assurée par la description et la
modélisation des processus métiers.
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2.2 Avantages et inconvénients de ces solutions
Avantages
Pré-configurés
Editeurs les plus réputés
du marché
Support technique et
commercial
Sécurité de la solution
Solutions spécialisés
Minimise
l’investissement
nécessaire
à
l’interfaçage
Rapide à intégrer
Répond au mieux aux
besoins
Coût
Est
un
compromis
besoin/offre, fonction par
fonction
Permet de répartir les
risques de dépendances
vis-à-vis
des
fournisseurs
Conserve l’identité et le
savoir
faire
de
l’entreprise
« Best of breed »
Inconvénients
Décalage avec la réalité
de la PME
Développements
spécifiques
et
trous
fonctionnels
Impose son organisation
Amène un risque de
surdimensionnement
Dépendance forte vis-àvis de son fournisseur
Maintenance
Support
Dépendance forte vis-àvis de son fournisseur
Augmentation des coûts
d’interfaçage tant lors de
l’implantation que pour la
maintenance
Engendre la nécessité de
gérer la cohérence des
données de traitement
2.3 Le déploiement
2.3.1 Caractéristiques liées au déploiement dans les PME/PMI
Dans la majorité des cas de figure, il n'y a pas de ressources dédiées exclusivement à ces
projets au sein de la PMI-PME. La démarche classique consiste à soumettre un besoin
sommairement exprimé ou une bribe de cahier des charges à plusieurs sociétés de
services. Des solutions sont ensuite proposées par les éditeurs de progiciels en essayant
de cerner au mieux les besoins de l'industriel. Il y a un risque important pour la PME de se
voir dicter et orienter dans ses choix par les offreurs sans pour autant vérifier que la
solution choisie soit en adéquation avec ses besoins réels.
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Voici donc un exemple de démarche :
a) Le diagnostic
Il s'agit sans doute de l'étape la plus importante dans cette démarche, car elle pose le
problème dans son ensemble :
q quelle est la stratégie de l'entreprise à cours et moyen terme ?
q quelle(s) typologie(s) de production ?
q quelles fonctions de gestion faire évoluer en priorité ?
q coût externe et interne de l'opération ?
q ...
A ce stade, mieux vaut désigner un chef de projet, qui consacrera une partie de son temps
pour garantir la réussite du projet.
Puis viennent les étapes suivantes :
b)
c)
d)
e)
f)
g)
h)
Sensibilisation interne de l'entreprise
Etude de l'existant
Le cahier des charges de consultation
L'appel d'offre
Le jeu d'essai
Le cahier des charges d'installation
Le choix final
Les trois constantes qui motivent le choix de l'entrepreneur sont le prix, le délai
d'installation et la facilité d'utilisation. Certains éditeurs vont plus loin en proposant des
séances de formation afin d'accompagner le personnel dans l'intégration et l'utilisation
d'un système ERP.
2.3.2 Organisation et délai
La PME doit réaliser vite et bien la mise en place de son progiciel intégré. Elle ne peut
s’offrir le luxe d’un projet qui s’éternise ni risquer d’entraver son outil de production par un
déploiement hasardeux.
Tout d’abord, le périmètre du projet doit être précisément délimité et ne pas être revu à la
hausse, du moins dans un premier temps. Si d’autres fonctions doivent être ajoutées, il
vaut mieux les déployer dans le cadre d’un projet ultérieur. Dans ces conditions, un PGI
s’installe en six à neuf mois en milieu industriel Ce sera plus long pour une entreprise
répartie sur plusieurs sites ayant des modes de fabrication différents. La durée est aussi
liée à la disponibilité des ressources internes. L’entreprise doit mettre une équipe à la
disposition de l’éditeur du PGI ou de son intégrateur. La composition de l’équipe et le
temps qu’elle devra dégager doit être définis avant signature du contrat. L’éditeur
s’engage en général qu’à cette condition sur une date butoir. Le chef du projet peut venir
de la direction informatique ou des services opérationnels. Il sera épaulé par des
utilisateurs pilotes pour chaque domaine fonctionnel (comptabilité, achats, ventes…). Il lui
est difficile, comme dans une grande entreprise, de constituer une équipe dédiée au projet
de déploiement.
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2.3.3 Stratégie de déploiement
Il n’y a pas de règles précises, des solutions de type « big-bang » ou pas à pas peuvent
être adoptées.
Cela dépend du mode de fonctionnement de l’entreprise et du risque que l’entrepreneur
est prêt à prendre. Si les applicatifs sont très interdépendants peut-être vaut-il mieux
penser à un « big–bang » dans le cas contraire peut-être vaut-il mieux faire une montée
en charge progressive de modules fonctionnels (tous les modules d’un PGI sont conçus
pour fonctionner ensemble. Les déployer un à un ne devrait donc pas conduire à
développer des passerelles pour les faire communiquer).
Il existe aussi la solution du site pilote, la solution est déployée sur un site puis on étend la
solution complète aux autres sites.
On peut voir apparaître des structures avec un pilote fonctionnel au sein de l’entreprise qui
joue le rôle d’utilisateur clé couplé à un pilote de module fourni par l’intégrateur du
progiciel. Le rôle de l’utilisateur clé sera d’autant plus important que la mise en place
s’effectue site après site.
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3 Acteurs du marché et exemples
3.1 Les principaux acteurs du marché
Editeurs
Adonix
Nom de l’offre
Adonix X3
Baan
IBaanERP
CCMX
CCMX Business
Cegid
Cegid S3 et Cegid S5
Generix
Generix Alpha
IFS
IFS Application 2002
Intentia
Movex
Interlogiciel
Divalto
JD Edwards
JD Edwards 5 PME
FrontStep
Syteline ERP
Mapics
Mapics
Microsoft
(Navision)
Microsoft
(Navision)
Oracle
Microsoft
Business
Solutions-Navision
Microsoft
Business
Solutions-Axapta
Oracle
E-Business
Suite Special edition
Ordirope
Minos et XRP
PeopleSoft
Accelerated Solutions
Qualiac
Qualiac ERP
Sage
Ligne 500 Intégrale et
CS/3
SAP
mySAP All-In-One
SAP
mySAP Business One
Scala
Business
Solutions
Scala 5.1 et IScala 2.1
Caractéristiques
Comptabilité/Finance, gestion commerciales, gestion d’entrepôt
et logistique…
Gestion de production, finance, gestion de projets, achats,
ventes, stocks, gestion des interventions…
De 100 à 500 salariés. Comptabilité, gestion de production,
stocks, logistique…
Cegid S5 pour PME entre 7,5 et 40 M€ CA. A partir de 4 600 €
HT le module. Comptabilité, gestion commerciale, production…
Cegid S3, entre 1,5 et 7,5 M€ CA. Solutions métiers : BTP,
mode…
Pour PME de 3 à 20 M€ CA, secteurs négoce et distribution.
Ventes, achats, stocks, comptabilité…
PME à partir de 15 M€ CA. 60 composants métiers. Finance,
RH, achats, fabrication,
maintenance, ingénierie, portail…
Pour PME à partir de 30 M€ CA. Versions IBM iSeries et Java.
Production, comptabilité, achats, ventes…
Distribution indirecte. Solutions métiers. Production, achats,
ventes, relations tiers, comptabilité, paie…
Pour PME à partir de 300 M€ CA. Tarif selon taille de la PME.
Ex . : à partir de 56000 € pour 10 utilisateurs, en fabrication
discrète.
Pour PMI de 20 à 40 M€ CA. Solution sous Progress (version
MS-Net fin 2003). Gestion de production, comptabilité…
Solution sur iSeries pour PMI. Comptabilité, production, gestion
du cycle de vie des produits, logistique, maintenance…
Pour PME de 5 à 100 M€ CA. Sous Windows, IBM AIX et IBM
iSeries. Comptabilité, production…
Pour PME jusqu’à 200 M€ CA. Bases SQL Server et Oracle.
Finance, logistique, production…
Limitée à 25 utilisateurs pour PME entre 20 et 250 M€ CA,
préparamétrée. Distribution indirecte (100000 € HT chez Alpha
Technologies: licences 15 utilisateurs, matériel, mise en
oeuvre).
Minos, pour PME réalisant 30 M€ CA et plus. Pour les métiers
du négoce (achats, stocks, ventes, logistique…). Versions
iSeries et Java.XRP sous Windows au-dessous de 30 M€ CA.
Pour entreprises au-dessous de 380 M€ CA. Forfait
implémention 120000 €. Licence en sus selon CA du client.
Pour PME à partir de 45 M€ CA. Sous Unix et Win NT.
Comptabilité, ventes, stocks, production…
CS/3 pour les activités internationales. 35 modules sous Unix et
Win NT (à partir de 29000 €). L’Intégrale pour PME à activité en
France (à partir de 7500 €). Sous Unix et Win NT
Pour
PMI
à
organisation
sophistiquée.
Solutions
préparamétrées fondées sur mySAP, déclinées par métiers.
Pour PME de 50 à 250 employés sans activité de production.
Sortie 2003. Distribution indirecte.
Pour filiale international, jusqu’à 100 utilisateurs. Production,
comptabilité, achats, ventes, logistique, services.
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3.2 Exemples de mise en place
Gagne, fabricant de charpentes métalliques, adopte la solution R/3 de
SAP
CHIFFRES CLÉS
Chiffre d’affaires : 28 M €
Effectifs : 210 personnes
Utilisateurs du PGI : 30 personnes
Coût du projet : 457 000 € environ
Besoins complexes car trois métiers en un : bureau d’études, fabrication et montage sur
chantier, la solution SAP couvrait l’ensemble.
Le paramétrage de R/3 démarre en février 1999, en conservant le périmètre fonctionnel de
l’ancien logiciel : comptabilité générale et analytique, gestion commerciale, gestion des
stocks et gestion de projets. En raison de son mode de fonctionnement à l’affaire (toutes
les saisies convergent vers le même module), Gagne doit faire un « big bang ». En
octobre 1999, elle lance tous les modules en même temps, en passant d’un seul coup de
l’ancien système au nouveau.
« Pour chaque module, nous avions en interne un pilote fonctionnel qui connaissait bien
son métier », détaille Jean-Marie Ginhac, chef du projet SAP. Pendant un à deux mois,
ces utilisateurs clés ont été très sollicités.
L’intégrateur du progiciel avait également délégué un pilote par module. « Les consultants
intervenaient les mêmes jours pour garantir la communication entre modules, précise
Jean-Marie Ginhac.
« À plusieurs reprises, notre PDG a dû prendre des décisions rapides ».
L’intégration de la gestion a apporté une traçabilité de l’information, la possibilité d’établir
des statistiques et, surtout, des capacités d’évolution.
Filpack, négociant en matériel de conditionnement pour les fruits et
légumes, fait confiance à Interlogiciel
CHIFFRES CLÉS
Chiffre d’affaires : 38 M €
Effectifs : 90 personnes
Utilisateurs du PGI : 55 personnes
Coût du projet : moins de 200 000 € (matériel, licences et services)
« PME de taille modeste, nous n’avons pas de département informatique et ne voulons
pas gérer plusieurs logiciels en parallèle. Il nous faut une solution complète, avec un seul
interlocuteur », insiste Stéphane Battie, Directeur administratif et financier.
En mars 1998, un cahier des charges est rédigé. Jusqu’en mai 1999, Filpack examine en
détail six solutions et retient l’offre sous Windows d’Interlogiciel, distribuée par OctaFrance
(Eragny, Val-d’Oise). Ce dernier a ajouté à Divalto un module de service après-vente, qui
emporte la décision de Filpack. En mai commence la formation des utilisateurs. « Une
totale adhésion des utilisateurs au projet était indispensable afin de garantir l’acception du
PGI au sein du groupe. » La mise en route se fait le 17 septembre 1999 avec la gestion
des stocks et la facturation. « Le lendemain, tous les utilisateurs étaient opérationnels.
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Nous avions bien préparé des points très importants, comme la reprise des données et le
paramétrage des éditions. » Jusqu’en février 2000, de nouvelles fonctions sont activées
par étapes : réapprovisionnement, gestion des stocks, module fournisseurs…
En 2003, la nouvelle version de Divalto va être déployée sur les trois sites de Filpack, qui
sont reliés en mode client léger avec Microsoft TSE.
La Savonnerie et parfumerie Bernard, fabricant de produits d’hygiène
pour le corps, retient Intentia.
CHIFFRES CLÉS
Chiffre d’affaires : 32 M €(+ 15 M € pour le 2eième site)
Effectifs : 240 personnes sur deux sites
Utilisateurs du PGI : 40 personnes (60 à terme)
Coût du projet : 762 000 € environ dont l’acquisition d’un IBM AS/400 et la mise en place
des solutions techniques
La Savonnerie Bernard est installée sur plusieurs sites à Rezé, près de Nantes. Elle
fabrique savons (Persavon…), gels douche, crèmes lavantes et lessives liquides, vendus
dans la grande distribution. Avant l’adoption de Movex, son outil de gestion spécifique
prenait en compte la grande distribution mais ne suivait ni la production ni les
approvisionnements. Les utilisateurs avaient développé des systèmes satellites sur des
tableurs, sans aucune synchronisation entre les données.
Début 2000, une étude est lancée pour y remédier. Neuf mois plus tard, le principe de
l’intégré est retenu, «pour avoir le moins de développements à réaliser », explique Julien
Leboeuf, responsable de la production de la Savonnerie Bernard et chef de projet Movex.
Une quinzaine d’éditeurs reçoivent le cahier des charges. « Nos critères majeurs étaient la
gestion des contrats et des marges arrière », précise le responsable.
L’entreprise retient l’offre d’Intentia, à la fois éditeur et intégrateur, et dans le même temps
adopte l’AS/400 sur lequel tourne Movex. Une équipe projet interne de sept personnes,
dont deux sur la gestion de production, est constituée en décembre 2000. Un an plus tard,
le bilan est positif. Le taux de service de l’entreprise s’est amélioré et l’anticipation de la
fabrication a permis de réduire les stocks. Pour 2003, il est prévu de déployer Movex dans
la filiale de Yainville, près de Rouen, en mettant à profit l’expérience des utilisateurs clés.
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CONCLUSION
Les petites et moyennes entreprises, stars de l’année 2003 ? Assurément.
Si les principaux éditeurs de solutions d'ERP que sont SAP, ORACLE ou PeopleSoft
rivalisaient de trouvailles pour les grands groupes, ils semblaient rester étrangement
sourds aux attentes des PMI/PME. Mais le vent tourne. Ils ont pris conscience du fait que
les besoins des PME en matière de gestion sont les mêmes que ceux des "grands
comptes" mais que leur budget informatique ne s'apprécie pas dans des proportions
identiques. Les éditeurs commencent aujourd'hui à proposer des solutions d'ERP dédiées
à la petite et moyenne entreprise. Des solutions logicielles clé en main et modulables, qui
s'installent en quelques semaines, voire quelques jours.
Il existe dorénavant un grand nombre d’éditeurs de PGI spécialisés pour PME/PMI, avec
comme toujours le trio de tête « SAP, Oracle, Peoplesoft » qui proposent leurs solutions
grands comptes allégés avec un noyau pré paramétrés à des tarifs adaptés à la PME, et
les éditeurs de plus petite taille et plus proches des métiers de la PME.
Soulignons que les petites et moyennes entreprises nécessitent des services d'intégration
et de distribution de proximité que peuvent proposer des éditeurs de plus petite taille.
Elles constituent donc autant de formidables réservoirs d’affaires pour
éditeurs/intégrateurs qui sauront concilier proximité, écoute et professionnalisme.
les
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