Biologie cellulaire et moléculaire

Transcription

Biologie cellulaire et moléculaire
Rapport du jury sur l’épreuve de Biologie Moléculaire et Cellulaire
Concours d’entrée en 3ème année ENS Cachan
Département de Biochimie Génie Biologique
Session 2010
Les candidats devaient choisir entre deux sujets relativement classiques pour des étudiants possédant,
ou susceptibles d'avoir, une première année de Master de Biochimie / Biologie. Un très bon niveau en
Génomique, Biologie Moléculaire et Biologie cellulaire est donc attendu pour cette épreuve.
Notamment, des notions pointues concernant les aspects moléculaires et cellulaires de la mitochondrie
elle-même, devaient être connues. De même, des connaissances à niveau et à jour étaient attendues
concernant les voies de transductions en réponse aux stimulations par un pathogènes, les interactions
ligand-récepteur, les signaux de transduction, les seconds messagers, les cascades d'activation.
Sujet A : La mitochondrie dans les cellules animales
Sujet B : La réponse interféron
Sur les 18 candidats ayant composé, 15 ont choisi le sujet A et 3 le sujet B. Les notes s’échelonnent de
4,5/20 à 15,5/20, et la moyenne s’établit à 8,75 pour un écart-type (non significatif en raison du faible
nombre de candidats) de 3,30 et 6 candidats obtiennent une note supérieure à la moyenne.
Quelques considérations générales.
Sur le fond : Comme les années précédentes, le niveau moyen des devoirs est trop faible pour
ce concours. Certains ne dépassent pas le L2, voire le L1 de Biochimie/Biologie. Rappelons qu'un
niveau minimum de M1 de Biochimie est attendu, que l'interprétation de chaque mot d'un sujet doit
être explicitement rapportée dans le devoir afin d'étayer sa construction.... et que le devoir doit être
traité au niveau attendu. Il est aussi recommandé aux candidats de bien structurer le devoir en
préparant un plan qui réponde à la problématique contenue dans le sujet, qu'ils doivent dégager de
façon personnelle. Cette année, on peut souligner le fait que pratiquement aucun candidat n'a
réellement traité un sujet de "Biologie Moléculaire et Cellulaire". Les devoirs ayant de fait été traités
comme s'il s'agissait d'une épreuve de "Biologie Humaine".
Sur la forme : Les problèmes récurrents d'écritures impossibles à lire, et de fautes
d'orthographe et d'accord trop nombreuses n'ont pas été rencontrés cette année. Les candidats ayant du
intégrer la nécessité d'une présentation optimale pour une meilleure appréhension du devoir par le
correcteur. Le plan est généralement très bien exposé, mais très souvent, les limites du sujet et la
problématique sont absents de l’introduction et les conclusions sont généralement bâclées. Enfin, le
plan est fréquemment peu pertinent et ne découle pas toujours logiquement de la construction de
l'introduction. Quant aux illustrations, elles sont en général de bonne qualité mais parfois confuses et
chargées, ou au contraire, trop "légères" et mal légendées. Peu de candidats "appellent" leurs figures
dans le texte.
Concernant le sujet A (moyenne : 8,83 écart type : 3,18), Aucun candidat n'a traité le sujet dans le
cadre de la Biologie Moléculaire et cellulaire, ce qui a nécessité un réajustement de barème. Deux
copies correctes, 2 copies correctes, 3 copies moyennes les autres allant de faibles à extrêmement
faibles.
Aucun des candidats n'a clairement défini les termes du sujet, et en conséquences directe, presque tous
les candidats ont fait la majorité de leur devoir "hors-sujet"', en traitant par exemple de façon poussée
les voies métaboliques et leurs régulation.
Quelques copies seulement ont abordé (et de façon très dispersée) certains aspects essentiels comme le
génome mitochondrial en termes de comparaison entre les espèces, son contenu génétique, son
expression (code génétique particulier et Wooble étendu), les pathologies non mendélienne associée
aux mutations dans son ADN, la haute fréquence des mutations en raison notamment de la présence de
formes actives de l'oxygène, sa multiplication, les voies de transductions ciblant des fonctions
mitochondriales (apoptose, thermogénèse) etc. Traiter des aspects énergétiques de la fonction
mitochondriale était recevable s'ils étaient présentés par les aspects cellulaires, mais cela ne devait pas
constituer la partie essentielle du devoir. En dehors de l'inadéquation des devoirs avec le domaine de la
Biologie Moléculaire et Cellulaire, on peut noter que les connaissances de la majorité des candidats
sont très en dessous du niveau attendu, y compris pour un M1.
Concernant le sujet B (moyenne : 8,33, écart-type : 4,65) : Un seul candidat a réellement traité le
sujet, les 2 autres faisant un hors-sujet majeur, traitant notamment de la réponse immunitaire
adaptative par des aspects de physiologie cellulaire. Une bonne copie, 1 copie faible et l extrêmement
faible.
Un seul candidat a été en mesure d'énoncer les différents types d'interférons (sans citer les sous types).
Quand les interférons de type III sont cités, c'est pour ajouter que peu de choses son connues sur leur
mode d'action, leurs récepteurs, etc…. !
Aucun des candidats n'a abordé les effecteurs de la voie interféron, les ISGs, dont au moins les plus
connus (Mx, OAS, PKR) auraient du être cités. Un seul candidat a traité, et de façon imprécise, des
senseurs activant la voie IFN, des voies de transduction aboutissant à l'activation des gènes des IFNs
par les facteurs de transcription classiques (IRF, NFκB, etc..). Enfin, aucun n'a décrit les voies
d'amplification dans les autres cellules, ni les voies d'activation passant par les récepteurs aux
interférons (la voie JAK/STAT n'a jamais été citée…) pour aller jusqu'à l'activation des ISGs.
Malgré l'erreur majeure des candidats consistant à traiter les sujets dans le cadre de la biologie
humaine, quelques bonnes copies ont pu être obtenues pour l'ensemble des 2 sujets, en raison des
quelques connaissances pointues qui ont été exposées. Les 2 sujets ont donc été suffisamment
sélectifs.
On ne saurait assez insister sur la nécessité de bien intégrer le domaine recouvert par l'épreuve avant
de commencer un devoir. On peut d'ailleurs souligner le fait que la difficulté des sujets était qu'ils
pouvaient être traités à la fois en Biologie Humaine et en Biologie Moléculaire et Cellulaire avec les
mêmes intitulés, et qu'il convenait donc de trier judicieusement les données à introduire dans la
construction du devoir.