Consulter le texte intégral de la thèse
Transcription
Consulter le texte intégral de la thèse
THÈSE Pour l'obtention du grade de DOCTEUR DE L'UNIVERSITÉ DE POITIERS UFR de médecine et de pharmacie Centre d investigation clinique - CIC (Poitiers) (Diplôme National - Arrêté du 7 août 2006) École doctorale : Biologie-santé - Bio-santé (Limoges) Secteur de recherche : Recherche clinique, innovation technologique, santé publique Présentée par : Pierre-Jean Saulnier Étude des déterminants génétiques et environnementaux des complications du diabète de type 2 Directeur(s) de Thèse : Samy Hadjadj Soutenue le 20 décembre 2012 devant le jury Jury : Président Alain Kitzis Professeur des Universités, Université de Poitiers Rapporteur Frédéric Fumeron Maître de conférences, Université de Paris 7 Rapporteur Jean-Michel Halimi Professeur des Universités, Université de Tours Membre Samy Hadjadj Professeur des Universités, Université de Poitiers Membre Michel Marre Professeur des Universités, Université de Paris 7 Membre Lise Tarnow Professor, Aarhus Universitet, Danmark Membre David-Alexandre Tregouet Docteur, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6 Membre Ronan Roussel Professeur des Universités, Université Paris Descartes Pour citer cette thèse : Pierre-Jean Saulnier. Étude des déterminants génétiques et environnementaux des complications du diabète de type 2 [En ligne]. Thèse Recherche clinique, innovation technologique, santé publique. Poitiers : Université de Poitiers, 2012. Disponible sur Internet <http://theses.univ-poitiers.fr> THESE pour l’obtention du Grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITE DE POITIERS (Faculté de Médecine et de Pharmacie) (Diplôme National – arrêté du 7 août 2006) Ecole doctorale : Biologie - Santé N°524 Champ disciplinaire : Biologie, Médecine, Santé Secteur de Recherche : Recherche clinique, innovation technologique, santé publique Présentée par : Pierre-Jean SAULNIER ************************* Etude des déterminants génétiques et environnementaux des complications du diabète de type 2 ************************ Directeur de Thèse : Pr Samy HADJADJ ************************ Soutenue le 20 Décembre 2012, à Poitiers devant la Commission d’Examen ************************ JURY M. Frédéric FUMERON M. Jean-Michel HALIMI Mme Lise TARNOW M. David TREGOUET M. Ronan ROUSSEL M. Alain KITZIS M. Samy HADJADJ MCU PU-PH MD PhD DR PU-PH PU-PH PU-PH Université Paris 7 Université de Tours Aarhus University (DK) Université Paris 6 Université de Paris 7 Université de Poitiers Université de Poitiers Rapporteur Rapporteur Examinateur Examinateur Examinateur Examinateur Directeur de thèse REMERCIEMENTS A Monsieur Frédéric FUMERON, pour avoir accepté d’etre rapporteur de ce travail. A Monsieur Jean-Michel HALIMI, pour avoir accepté de juger ce travail et pour l’intérêt qu’il y porte. A Madame Lise TARNOW, pour avoir accepté d’examiner ce travail, mais également de m’avoir soutenu lors de ma première présentation en congrès. A Monsieur David TREGOUET, Monsieur Ronan ROUSSEL et Monsieur Alain KITZIS pour l’intérêt qu’ils ont bien voulu porter à ce travai en acceptant d’être membres du jury. A Monsieur François GUILOT, PU-PH, coordonateur du Centre d’Investigation Clinique Inserm CIC 802, pour m’avoir permis d’être accueilli comme doctorant au sein du CIC. A Monsieur Samy HADJADJ, que je tiens sincèrement et amicalement à remercier pour m’avoir guidé à chacune des étapes, pour m’avoir donné le goût de faire, pour avoir sans cesse valorisé mes travaux et m’avoir donné tout simplement confiance. REMERCIEMENTS Je dédie également ce travail de Thèse à Julie, Flore-Aël et Mélusine qui me donnent tous les jours un peu plus. Mes parents, pour avoir toujours été là. Mes frères pour m’avoir tiré et poussé et inversement. Mes grands-parents pour m’avoir donné les repères de la vie de famille. Monsieur Alain BOURGOIN pour m’avoir donné l’exemple. Monsieur Nicolas d’épidémiologie. ROCHE, pour m’avoir confié mon premier travail Madame Stéphanie RAGOT, pour m’avoir depuis longtemps écouté et conseillé. Mme Cécile DEMER pour son aide au quotidien et ses conseils avisés Aux services d’Endocrinologie et de Pharmacologie Clinque pour m’avoir incubé. L’équipe du CIC0802 dans son ensemble. Mes sparing partners et mes amis. Felix qui potuit rerum cognoscere causas. Virgile (Géorgiques) RESUME ETUDE DES DETERMINANTS GENETIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX DES COMPLICATIONS DU DIABETE DE TYPE 2 Le diabète de type 2 (DT2) représente un enjeu de santé publique au regard de ses complications, qui sont des maladies complexes, où interagissent des déterminants génétiques et environnementaux. L'objectif de ce travail était d’étudier ces déterminants dans trois populations indépendantes de patients DT2 en couplant études transversales (DIAB2NEPHROGENE) et longitudinales (SURDIAGENE et DIABHYCAR) totalisant 7767 sujets. Via une approche gène-candidat, nous avons focalisé nos recherches sur le système des peptides natriurétiques, le gène NPR3 (codant le récepteur de clairance aux peptides natriurétiques) et les apports sodés puis la voie métabolique des hormones sexuelles, le gène CYP19A1 (codant l’aromatase) et les concentrations de stéroïdes sexuels. Nous avons montré que l’allèle G du rs2270915 du NPR3 est un allèle de risque de pression artérielle (PA) plus élevée et de moindre sensibilité pressive à la réduction sodée qui ne confère pas d’augmentation significative de risque d’évènements cardiovasculaires (ECV) contrairement au rs6889608. Enfin, la survie sans ECV est significativement modulée par les apports en sel avec un risque de morbi-mortalité réduit chez les sujets diabétiques consommant le plus de sel malgré un niveau de PA plus élevé. Nous avons confirmé que le sexe masculin est un facteur de risque pour la néphropathie diabétique (ND) mais également pour la survenue d'ECV. Nous avons montré, chez les hommes, que des concentrations plus élevés d’œstradiol s'associent à une prévalence plus importante de ND mais ne se traduisent pas par une augmentation des événements rénaux ou cardiovasculaires. CYP19A1 n’est associé ni avec les niveaux d’œstradiol, ni avec la prévalence ou la sévérité de la ND. Deux SNP s'associent toutefois significativement avec la survenue d'insuffisance rénale chronique terminale. Au total, nous avons identifié dans 2 voies métaboliques distinctes des déterminants génétiques de complications du DT2 ainsi qu’une interaction gène-environnement. MOTS CLES: diabète de type 2, épidémiologie génétique, peptides natriurétiques, stéroïdes sexuels, NPR3, AROMATASE, pression artérielle, néphropathie diabétique ABSTRACT GENETIC AND ENVIRONMENTAL FACTORS STUDY OF TYPE 2 DIABETES COMPLICATIONS Type 2 diabetes (T2D) is a public health issue because of vascular and renal complications, which are complex diseases with interaction between genetic and environmental determinants. The objective of this work was to study these determinants in three independent populations of T2D patients by coupling cross-sectional (DIAB2NEPHROGENE) and longitudinal studies (SURDIAGENE and DIABHYCAR). Through a candidate-gene approach, we first focused on the natriuretic peptides system, NPR3 gene and sodium intake and then on the metabolic pathway of sex hormones, CYP19A1 gene (coding for aromatase) and sex steroid levels. Our first results showed that NPR3 rs2270915 G Allele was associated with high blood pressure (BP) and a reduced salt-sensitivity of BP. However, this SNP was not associated with any significant risk of cardio-vascular events (CVE) or death, at variance with rs6889608. Ultimately, CVE-free survival was impacted by salt intake with a reduced risk of morbi-mortality in those patients having the greatest intake, though a higher BP. In our second study, we confirmed that male gender was a risk factor for diabetic nephropathy (DN), but also for the occurrence of CVE. In men, we showed higher levels of estradiol (E2) associated with a higher prevalence of ND but without any significant increase in renal or CVE during follow-up. CYP19A1 variants were not associated with either E2 levels or the prevalence of ND. However, 2 SNPs tested, were significantly associated with the occurrence of end stage renal failure. Altogether, we have identified 2 different metabolic ways contributing to the genetic determinants of complications associated with T2D including a geneenvironment interaction. KEYWORDS : type 2 diabetes, genetic epidemiology, natriuretic peptides, sex steroids, NPR3, AROMATASE, blood pressure, diabetic nephropathy Ce travail a été réalisé au sein du Centre d’Investigation Clinique de Poitiers Inserm CIC0802 Entrée 5 cour Est Jean Bernard CHU de Poitiers 86022 POITIERS Cedex SOMMAIRE ABBREVIATIONS ............................................................................................... 1 LISTES DES TABLEAUX .................................................................................... 7 LISTES DES FIGURES ...................................................................................... 9 I. INTRODUCTION ........................................................................................ 15 1. Définition et type de diabète .................................................................... 17 1.1. Définition et diagnostic ...................................................................... 17 1.2. Types de diabète .............................................................................. 19 2. Epidémiologie du diabète ........................................................................ 21 2.1. Incidence et prévalence .................................................................... 21 2.2. Coût des dépenses de santé ............................................................ 23 3. Complications du diabète ........................................................................ 25 3.1. Mortalité ............................................................................................ 25 3.2. Complications vasculaires ................................................................ 26 3.3. Qualité de vie .................................................................................... 34 4. Traitement du diabète de type 2 et de ses complications........................ 35 II. DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE.. 39 1. Arguments pour origine familiale des maladies ou agrégation familiale .. 42 2. Arguments pour une origine génétique des maladies ............................. 43 2.1. Etudes de jumeaux ........................................................................... 44 2.2. Analyses de ségrégation................................................................... 45 3. Identifier la région du génome impliquée................................................. 46 3.1. Etudes de liaison (linkage analysis studies)...................................... 47 3.2. Etudes d’association (ou association studies) .................................. 50 3.3. Etudes d’association pangénomique (GWAS pour genome wide association studies) .................................................................................... 66 4. Interaction gène-environnement et épistasie ........................................... 69 5. Randomisation mendélienne ................................................................... 69 6. Epigénétique ........................................................................................... 72 7. Conclusion .............................................................................................. 76 III. OBJECTIFS DE LA THESE........................................................................ 79 IV. MATERIELS ET METHODES .................................................................... 83 1. Patients et cohortes................................................................................. 85 1.1. L’étude DIAB-2-NEPHROGENE ....................................................... 86 1.2. L’étude SURDIAGENE ..................................................................... 89 1.3. L’étude DIABHYCAR........................................................................ 92 2. Phénotypages ......................................................................................... 94 2.1. Données cliniques ............................................................................ 94 2.2. Données biologiques ........................................................................ 94 3. Génotypages .......................................................................................... 95 3.1. Choix des gènes .............................................................................. 96 3.2. Choix des variants ............................................................................ 96 4. Statistiques ............................................................................................. 99 V. TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION ........................ 105 1. Impact des variants du gène du récepteur de clairance des peptides natriurétiques (NPR3) sur les complications du DT2 ................................ 107 1.1. Article publié dans Diabetes Care .................................................. 107 1.2. Données complémentaires sur gène du récepteur de clairance des peptides natriurétiques ............................................................................. 125 2. Impact des polymorphismes du gène de l’AROMATASE sur le niveau des hormones sexuelles et les complications du DT2 .............................. 146 2.1. Article soumis à Diabetologia ......................................................... 146 2.2. Données complémentaires sur les stéroïdes sexuels et le gène AROMATASE .......................................................................................... 172 3. Autres travaux realisés pendant la thèse .............................................. 181 3.1. Prognostic Value of Resting Heart Rate on Cardiovascular and Renal Outcomes in Type 2 Diabetic Patients: A competing risk analysis in a prospective cohort. ............................................................................ 181 3.2. Renal complications correlate with electrical atrial vulnerability hallmarks in type 2 diabetic patients. ....................................................... 182 3.3. Association of ADIPOQ genetic variants and plasma adiponectin isoforms with the risk of incident renal events in type 2 diabetes. ............ 183 VI. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES ..................................................... 185 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................ 195 ANNEXES ...................................................................................................... 227 ABBREVIATIONS 3’UTR AA ACCORD ACR ADA ADVANCE AFD AGE ALD ALFEDIAM ANAES ANOVA ANP APM ApoE ARIC ASP AT1R AVC BNP CCPPRB CKD-Epi CEU CNP CNV CpG CPJ CPP CRP D2NG Région 3’ non traduite (3’ UnTranslated Region) Acide Aminé Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes study Ratio albuminurie/créatininurie (Albumin Creatinine Ratio) American Diabetes Association Action in Diabetes and Vascular Disease : Preterax and Diamicron Modified Release Controlled Evaluation study Association Française des Diabétiques Produits finaux de la glycation avancée (Advanced Glycation End products) Affection Longue Durée Association de Langue Française pour l'Etude du Diabète et des Maladies Métaboliques Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé Analyse de la variance (ANalysis Of Variance) Peptide natriurétique de type A (Atrial Natriuretic Peptide) Affected Pedigree Member Apolipoprotéine E Atherosclerosis Risk In Communities study Affected Sibling Pairs analysis Recépteur de type 1 de l’angiotensine II (Angiotensin II Type 1 Receptor) Accident Vasculaire Cérébral Peptide natriurétique de type B (Brain Natriuretic Peptide) Comité Consultatif de Protection des Personnes dans la Recherche Biomédicale Chronic Kidney Disease Epidemiology collaboration Populations des résidents de l’Utah originaires de l’Europe du Nord et de l’Ouest du projet Hapmap Peptide natriurétique de type C (C-type Natriuretic Peptide) Variabilité du nombre de copies d'un gène (Copy Number Variation) Dinucléotide Cytosine-Guanine Critère Principal de Jugement Comité de Protection des Personnes Protéine C Réactive DIABète de type 2, NEPHROpathie et GENEtique (étude DIAB2NEPHROGENE) 1 DAG DCCT DECODE DESIR DFG DNMT DS DT1 DT2 DZ EASD ECA EDIC eNOS ENTRED EUA FDA FO GAJ GEMMS GENEDIAB GLUT GWAS GxE GxG HAT HbA1c HDAC HDACi HGPIV HGPO HMT HMTi HPLC HR HTA HWE HZ IBD ICC IC95% 2 Graphique dirigé acyclique (Directed Acyclic Graph) Diabetes Control and Complications Trial Diabetes Epidemiology : COllaborative analysis of Diagnostic criteria in Europe study Données Epidémiologiques sur le Syndrome d'InsulinoRésistance Débit de Filtration Glomérulaire ADN méthyltransférase (DNA methyltransferase) Déviation standard Diabète de Type 1 Diabète de Type 2 Dizygote Association européenne pour l’étude du diabète (European Association for the Study of Diabetes) Enzyme de Conversion de l'Angiotensine Epidemiology of Diabetes Interventions and Complications Endothelial Nitric Oxide Synthase Échantillon National Témoin Représentatif des Personnes Diabétiques Excretion Urinaire d'Albumine Food and Drug Administration Fond d'Œil Glycémie A Jeun Groupe d'Etude des Maladies Métaboliques et Systémiques Etude GEnétique de la NEphropathie DIABétique Transporteur de glucose Etude d'association génome entier Interaction Gène-Environnement Interaction Gène-Gène Histone AcetylTransferase Hémoglobine glyquée Histone DeACetylase Inhibiteur de HDAC Hyperglycémie provoquée par voie intraveineuse Hyperglycémie provoquée par voie orale Histone Methyl Transférase Inhibiteur de HMT Chromatographie en Phase Liquide à Haute Performance Risque instantané d'évènement (Hazard Ratio) HyperTension Artérielle Equilibre de Hardy-Weinberg (Hardy-Weinberg equilibrium) Hétérozygote Identity By Descent Insuffisance Cardiaque Congestive Intervalle de Confiance à 95% IDL IDM IMC IQR IRCT LD LDL LOD score MAF MDRD miRNA MZ ND NHANES NPR3 OCDE OMS OR ORIGIN PHRC PPAR PRMT QdV QTL RAGE RD RENAAL RFLP RM ROS SCORE SFD SD SDG SHBG SNP SRA Lipoprotéines de densité intermédiaire (Intermediate Density Lipoprotein) Infarctus Du Myocarde Indice de Masse Corporelle Ecart interquartile (Interquartile range) Insuffisance Renale Chronique Terminale Déséquilibre de liaison (Linkage Desequilibrium) Lipoprotéines de densité basse (Low Density Lipoprotein) Logarithm of the odds Fréquence de l’allèle mineur (Minor Allele Frequency) Modification of Diet in Renal Disease Micro RNA Monozygote Néphropathie Diabétique National Health and Nutrition Examination Survey Récepteur de type C aux peptides natriurétiques (Natriuretic Peptide Receptor type 3) Organisation de Coopération et de Développement Economique Organisation Mondiale de la Santé Rapport des cotes (Odds Ratio) Outcome Reduction with an Initial Glargine Intervention study Programme Hospitalier de Recherche Clinique Récepteur Activé par les Proliférateurs de Peroxysomes Protéine Arginine MethylTransferase Qualité De Vie Locus de caractères quantitatifs (Quantitative Trait Locus) Récepteur des AGE Rétinopathie Diabétique Reduction of Endpoints in NIDDM with the Angiotensin II Antagonist Losartan study Polymorphisme de longueur des fragments de restriction (Restriction Fragment Lenght Polymorphism) Randomisation Mendélienne Espèces oxygénées réactives (Reactive Oxygen Species) Systematic COronary Risk Evaluation project Société Francophone du Diabète Standard Deviation SUivi Rénal, DIAbète de type 2 et GENEtique (étude SURDIAGENE) Sex Hormone Binding Globulin Polymorphisme mono-nucléotidique (Single Nucleotide Polymorphism) Système Rénine-Angiotensine 3 STZ T TDT TGF-β UKPDS UNa USRDS VADT VEGF 4 STreptoZotocine Testostérone Transmission Disequilibrium Test Transforming Growth Factor-Beta United Kingdom Prospective Diabetes Study Concentration urinaire de sodium United States Renal Data System Veterans Affairs Diabetes Trial Facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (Vascular Endothelial Growth Factor) 5 6 LISTES DES TABLEAUX Tableau 1 Classification étiologique des diabètes sucrés selon l’ADA (source : The Expert Committee on the Diagnosis and Classification of Diabetes, Mellitus Diabetes Care 2002) ................ 20 Tableau 2 Prévalence des complications du diabète de type 2 dans l'étude ENTRED (Source : Fagot Campagna BEH 2009) ........................... 26 Tableau 3 Définition des stades d'excrétion urinaire d'albumine (d’après Grimadi A Précis de diabétologie 2000 Ed Médecine SciencesFlammarion) .................................................................................... 28 Tableau 4 Définition des stades de néphropathie diabétique (D’après Grimaldi A Précis de diabétologie 2000 Ed Médecine SciencesFlammarion) .................................................................................... 29 Tableau 5 Top Hit SNPs identifiés dans les GWAS pour la néphropathie diabétique (d’après NHGRI GWAS Catalog) ................................... 67 Tableau 6 Top Hit SNPs identifiés dans les GWAS pour la rétinopathie diabétique (d’après NHGRI GWAS Catalog) .................................. 68 Tableau 7 Récapitulatif des SNPs sélectionnés pour l'exploration du NPR3............................................................................................... 97 Tableau 8 Récapitulatif des SNPs sélectionnés pour l'exploration du CYP19A1. ....................................................................................... 98 Tableau 9 Caractéristiques des variables clinico-biologiques des patients de l'étude DIAB2NEPHROGENE en fonction des tertiles de concentration urinaire de sodium .................................................. 127 Tableau 10 Association des variables clinico-biologiques avec la concentratio urinaire de sodium (mmol/l) dans la population des patients de l’étude DIAB2NEPHROGENE (analyse multivariée) .. 128 Tableau 11 Association des variables clinico-biologiques avec la pression artérielle systolique (mmHg) dans la population des patients de l’étude DIAB2NEPHROGENE (analyse multivariée) ..................... 129 Tableau 12 Impact des variants du NPR3 sur la concentration urinaire sodium (mmol/l) dans l’étude DIAB2NEPHROGENE (analyse multivariée ajustée sur âge, sexe et DGF estimé) ......................... 130 Tableau 13 Impact des variants du NPR3 sur la pression artérielle systolique (mmHg) dans l’étude DIAB2NEPHROGENE (analyse multivariée ajustée sur le sexe, l’âge, l’EUA et DGF estimé) ........ 130 7 Tableau 14 Caractéristiques des variables clinico-biologiques des patients de l'étude SURDIAGENE en fonction de la survenue du critère de jugement principal..................................................................... 133 Tableau 15 Association des variables clinico-biologiques avec le risque de mortalité cardiovasculaire dans la population des patients de l’étude SURDIAGENE (analyse de Cox univariée) ........................ 134 Tableau 16 Variables clinico-biologiques associées avec la survenue du critère principal de jugement chez les patients de l’étude SURDIAGENE (modèle de Cox).................................................... 135 Tableau 17 Risque proportionnel (hazard ratio) de décès cardiovasculaires en fonction de variables clinico-biologiques dans la population des patients de l’étude SURDIAGENE (modèle de Cox multivariée) .................................................................................... 137 Tableau 18 Association du rs6889608 avec le risque de survenue d‘évènements chez les patients de l’étude SURDIAGENE (modèle de Cox ajusté pour le sexe, l’âge, la PAS, l’EUA et l‘UNa) ............................................................................................. 140 Tableau 19 Caractéristiques des variables clinico-biologiques des patients de l'étude SURDIAGENE à l’entrée dans l’étude........................... 173 Tableau 20 Variants du CYP19A1 chez les patients DT2 caucasiens génotypés de l'étude SURDIAGENE ............................................. 174 Tableau 21 Association des rs1004984, rs28566535 et rs6493497 avec le risque de survenue d’IRCT chez les hommes caucasiens de l’étude SURDIAGENE (modèle de Cox ajusté pour le sexe, l’âge, la PAS, le log(DFGe) et log(EUA)) ....................................... 177 8 LISTES DES FIGURES Figure 1 Prévalence de la rétinopathie par décile de la distribution de glycémie à jeun (FPG), ], Glycémie 2h après une charge de glucose (2hPG), et HbA1c dans 3 populations de référence : (A) Indiens PIMA, (B) Egyptiens et (C) Américains de 40 à 74 ans de l’étude NHANES (source : The Expert Committee on the Diagnosis and Classification of Diabetes, Mellitus Diabetes Care 2002) ...................................................................................... 17 Figure 2 Prévalence de la rétinopathie diabétique non proliférante en fonction du taux d’hémoglobine glyquée (par des intervalles de 0,5%) chez plus de 28000 participants âgés de 20-79 ans. (source ADA Diabetes Care 2009) .................................................. 19 Figure 3 Estimations de la prévalence du diabète parmi la population âgée de 20 à 79 ans, 2010 (source : données OCDE 2011)........... 21 Figure 4 Taux standardisé de prévalence du diabète en fonction du département en 2009 d’après les données du régime général de l’Assurance Maladie (source : Ricci P BEH 2010) ...................... 22 Figure 5 Évolution de la prévalence du diabète traité entre 2000 et 2009 d’après les données du régime général de l’Assurance Maladie (source : Ricci P BEH 2010) ............................................................ 23 Figure 6 Évolution de la part du diabète dans la mortalité générale et des taux standardisés de mortalité liée au diabète en causes multiples, France, de 2001 à 2006 (d’après Fagot-Campagna INVS 2010)...................................................................................... 25 Figure 7 Causes d'insuffisance rénale terminale aux USA entre 1980 et 2008 : à gauche en nombre et à droite en taux par millions (source : USRDS 2012 Annual Data Report ) ................................. 27 Figure 8 Répartition graphique d’une population de 301 patients DT2 australiens en fonction de leur excrétion urinaire d’albumine (en colonne de gauche à droite : normo-, micro- et macro-) et leur fonction rénale (en ligne conservée en haut [DFGe >60ml/min] et altérée en bas [<60 ml/min]) (Source : Mac Isaac RJ Diabetes 2004) ................................................................................ 30 Figure 9 Taux annuel de transition entre les stades de néphropathie diabétique d'après les données d’UKPDS (source : Adler AI Kidney Int 2003) .............................................................................. 30 Figure 10 Recommandations générales sur la stratégie des médicaments anti-hyperglycémiants du diabète de type 2 (source : Société Francophone du Diabète 2012) ....................................................... 35 9 Figure 11 Risque relatif d’évènements microvasculaires (A) macrovasculaires (B) selon les déciles d’HbA1c (d’après Zoungas S Diabetologia 2012) ........................................................ 37 Figure 12 Exemples d’hérédité mendélienne et non mendélienne. A. Locus mendélien avec transmission dominante et fréquence de l’allèle pathologique A : p=0,00275 B. Locus non mendélien avec fréquence de l’allèle à risque A : p=0,40 La maladie survient au-dessus du seuil de susceptibilité (source : Campion D médecine/sciences 2001) ............................................................ 41 Figure 13 Prévalence de l’insuffisance rénale chronique terminale aux USA selon l’ethnie d'appartenance du patient entre 1980 et 2008 (source : USRDS 2012 Annual Data Report) .......................... 44 Figure 14 Modèles génétiques de maladies complexes : A modèle polygénique à seuil ; B modèle mixte (source : Feingold J Médecine/Sciences 2005) ............................................................... 45 Figure 15 Possibilité d'identifier des variants génétiques en fonction de la fréquence des allèles de risque et la force de génétique en fonction du type de stratégie (d’après Mc Carthy MI Nat Rev Genet 2008) ..................................................................................... 46 Figure 16 Résultats d’étude de liaison dans une population de sujets diabétiques de type 2....................................................................... 49 Figure 17 Schéma des blocs en déséquilibre de liaison dans le gène CYP19A1. ........................................................................................ 51 Figure 18 Représentation de SNPs taggants (indiqués au dessus des colonnes de SNP par un triangle gris plein) à partir du logiciel Haploview. ....................................................................................... 51 Figure 19 Voies métaboliques impliquées dans la toxicité de l’hyperglycémie (source Brownlee M Nature 2001) ......................... 52 Figure 20 Voies métaboliques impliquées dans la toxicité de l’hyperglycémie au travers de l’augmentation de PARP (source Brownlee M Diabetes 2005) ............................................................ 53 Figure 21 Voie des polyols (source Brownlee M Nature 2001) ........................ 54 Figure 22 Conséquences de l'activation de la Protéine Kinase C (PKC) induite par l'hyperglycémie (source : Brownlee M Nature 2001) ...... 55 Figure 23 Voie métabolique des produits avancés de la glycation (AGE) (source Brownlee M Nature 2001) ................................................... 56 10 Figure 24 Shéma des acteurs du du système rénine-angiotensine (d’apres KEGG [Kyoto Encyclopedia of Genes and Genomes] Kanehisa Laboratories web-database disponible sur www.genome.jp/kegg/) .................................................................... 57 Figure 25 Effet du système Rénine-Angiotensine sur les différents organes cibles. .............................................................................................. 58 Figure 26 Localisation chromosomique des gènes des principaux acteurs du système Rénine-Angiotensine-Aldostérone : REN : rénine, RENBP : N-acylglucosamine 2-epimerase AGT : angiotensinogène, AGTR1 : récepteur de type 1 à l’angiotensine II, AGTR2 : récepteur de type 2 à l’angiotensine II, ACE : enzyme de conversion de l’angiotensine, ACE2 : enzyme de conversion de l’angiotensine de type II, CYP11B2 : aldostérone synthase, NR3C2 : récepteur des minéralocorticoïdes et de l’aldostérone (d’apres Ensembl release 69 (oct 2012) disponible sur http://www.ensembl.org/) ............................... 58 Figure 27 Représentation de l’affinité des ligands et des récepteurs du système des peptides natriurétiques (source : Nakayama T Endocr J. 2005) ............................................................................... 60 Figure 28 Représentation des effets du système des peptides natriurétiques (source: Potter LR Endocr Rev 2006) ....................... 61 Figure 29 Localisation des gènes du système des peptides natriurétiques (d’après Vassalle C Clin Chem 2009) ............................................. 62 Figure 30 Cartographie des loci associés à des maladies humaines identifiées au cours d’études pangénomiques (GWAS). Chaque couleur de point représente une pathologie pour lequel un ou des loci ont été cartographiés grâce aux données publiées de GWAS d’après NCBI. ...................................................................... 66 Figure 31 Comparaison du design des essais cliniques randomisés et de la randomisation mendélienne (source : Davey Smith G BMJ 2005) ............................................................................................... 70 Figure 32 Structure d’une étude par randomisation mendélienne (d’après Bochud M Int. J. Environ. Res. Public Health 2012) ........................ 70 Figure 33 Représentation des mécanismes épigénétiques de régulation de la transcription (Source : Reddy MA Cardiovasc Res 2010) ........... 72 Figure 34 Variants génétiques associés à la néphropathie diabétique (ND) et répliqués dans au moins une étude indépendante : (a) Variants restant associés à la ND après méta-analyse (b) Variants n’étant pas significativement associés à la ND après méta-analyse. (source : Mooyaart AL Diabetologia 2011)............... 76 11 Figure 35 Représentation chronologique des populations de DIABHYCAR, DIAB2NEPHROGENE et SURDIAGENE (en pointillé les données qui seront collecté lors de la prochaine mise à jour du suivi) ................................................................................................ 85 Figure 36 Résultats de génotypage pour une plaque d'échantillons pour le SNP rs10046 du gène CYP19A1. En rouge les échantillons homozygotes AA, en vert les hétérozygotes GA, en bleu les homozygotes AA, en noir les deux puits vides de contrôle et en roseunéchantillon indéterminé. ........................................................ 95 Figure 37 Représentation des 9 SNPs sélectionnés au sein du NPR3. ........... 96 Figure 38 Représentation des 21 SNPs sélectionnés au sein du gène CYP19A1 (Haploview). Le code couleur des points est le suivant blanc=(|D’|<1, LOD<2) rose/rouge ombré=(|D’|<1, LOD#2), bleu=(|D’|=1, LOD<2), rouge vif=(|D’|=1, LOD#2). Le nombre dans le carré représente le D’ (seulement les décimales). Les D’=1 ne sont pas indiqués numériquement............ 98 Figure 39 Représentation de l'approche de randomisation mendélienne envisagée dans l’étude cas-témoins DIAB2NEPHROGENE ......... 101 Figure 40 Stratégie d’exploration des associations entre sodium urinaire, pression artérielle systolique, variants génétiques du NPR3 et risque de complications cardiovasculaies et rénales dans les populations (1) DIAB2NEPHROGENE, (2) SURDIAGENE et (3) DIABHYCAR .................................................................................. 126 Figure 41 Représentation des apports sodés journaliers estimés (en mmol/jour) en fonction de la concentration urinaire de sodium (en mmol/l) chez les 1405 patients diabétiques de type 2 ayant bénéficié du dosage de l’étude DIAB2NEPHROGENE (r²=0,27 ; p<0,0001). ..................................................................................... 128 Figure 42 Estimation des apports quotidiens en sel (en g/j) en fonction du sexe et de l’âge des patients DT2 de DIAB2NEPHROGENE. ....... 129 Figure 43 Représentation de la pression artérielle systolique (en mmHg) en fonction des tertiles de UNa et selon les 3 génotypes du NPR3 des patients caucasiens de l’étude DIAB2NEPHROGENE (interaction : rs1173773 p=0,73 ; rs6889609 p =0,93 et rs2270915, p=0,34) T1_UNa, T2_UNa et T3_UNa représentent le tertile inférieur, intermédiaire et supérieur de concentration urinaire de sodium, respectivement.. .. 131 Figure 44 Représentation du débit de filtration glomérulaire estimé (en ml/min/1,73m²) en fonction de la concentration d’albumine urinaire (en mg/l) chez les patients de DIAB2NEPHROGENE à leur entrée dans l’étude (échelle semi logarithmique).................... 132 12 Figure 45 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans critère principal de jugement en fonction des tertiles d’UNa (logrank=46,2 ; p<0,0001) ............................................................. 135 Figure 46 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans décès cardiovasculaire en fonction des tertiles d’UNa (logrank=25,0 ; p<0,0001) ...................................................................................... 136 Figure 47 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans critère principal de jugement en fonction des génotypes du rs6889608 chez les patients caucasiens de l’étude SURDIAGENE (logrank=9,3; p=0,0023) ................................................................ 138 Figure 48 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans décès toutes causes en fonction des génotypes du rs6889608 chez les patients caucasiens de l’étude SURDIAGENE (p=0,013) ........ 139 Figure 49 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans accident vasculaire cérébral en fonction des génotypes du rs6889608 chez les patients caucasiens de l’étude SURDIAGENE (logrank=5,9; p=0,016) .................................................................. 139 Figure 50 Stratégie d’exploration de l’association entre stéroïdes sexuels, variants génétiques du CYP19A1 et risque de survenue d’événements cardiovasculaires et rénaux dans la population SURDIAGENE............................................................................... 172 Figure 51 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans critère principal de jugement en fonction du sexe chez les patients de l’étude SURDIAGENE (logrank=6,5 ; p=0,011) ............................. 175 Figure 52 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans décès toutes causes en fonction du sexe chez les patients de l’étude SURDIAGENE (logrank=7,2 ;p=0,008) ......................................... 175 Figure 53 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans insuffisance rénale chronique terminale en fonction du sexe chez les patients de l’étude SURDIAGENE (p=0,0096) ................ 176 13 14 I. INTRODUCTION 15 16 INTRODUCTION 1. Définition et type de diabète 1.1. Définition et diagnostic Le diabète est, selon l’Association Américaine du Diabète (ou ADA pour American Diabetes Association), une affection métabolique caractérisée par « une hyperglycémie résultant d’anomalies de la sécrétion d’insuline, de l’action de l’insuline ou des deux ». L’hyperglycémie chronique du diabète est associée au long terme à des complications, dysfonctions et insuffisances de différents organes notamment les yeux, les reins, les nerfs, le cœur et les vaisseaux sanguins1. Les données d’études épidémiologiques transversales réalisées en Arizona chez les indiens Pima2, en Egypte3 ou aux USA (Figure 1) ont permis d’identifier l’association entre l’apparition des complications spécifiques du diabète, dont notamment la rétinopathie diabétique (RD), avec les marqueurs biologiques de l’équilibre glycémique (Glycémie à jeun [GAJ], Glycémie 2h après une charge de glucose et hémoglobine glyquée [HbA1C]). Le seuil diagnostique du diabète retenu est celui au dessus duquel l’apparition de la rétinopathie augmente linéairement. Figure 1 Prévalence de la rétinopathie par décile de la distribution de glycémie à jeun (FPG), ], Glycémie 2h après une charge de glucose (2hPG), et HbA1c dans 3 populations de référence : (A) Indiens PIMA, (B) Egyptiens et (C) Américains de 40 à 74 ans de l’étude NHANES (source : The Expert Committee on the Diagnosis and Classification of Diabetes, Mellitus Diabetes Care 2002) 17 INTRODUCTION L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a proposé de définir le diabète4 lorsque la glycémie plasmatique veineuse : ● mesurée à jeun est > 1,26 g/l (7,0 mmol/l) à 2 reprises ou ● mesurée 2 heures après une charge orale de 75 g de glucose (test d‘hyperglycémie provoquée orale [HGPO]) est > 2,00 g/l (11,1 mmol/l) à 2 reprises ou ● mesurée à n’importe quel moment de la journée est > 2,00 g/l (11,1 mmol/l) seulement si elle s’associe à des symptômes du diabète (polyurie, polydipsie et perte de poids inexpliquée) Les données historiques ayant permis d’établir ce seuil glycémique de 1.26 g/l, accepté actuellement de tous les cliniciens, doivent toutefois être mises en perspective avec des données plus récentes issues de travaux dans des populations australiennes et nord américaines et qui n’ont pas permis de retrouver cette relation de seuil entre GAJ et RD5. D’autres études épidémiologiques sont venues par la suite confirmer cette notion de seuil pour l’apparition des complications macrovasculaires même s’il semble que ce seuil soit légèrement différent de celui des complications microvasculaires comme nous le verrons plus loin6,7. Le niveau de HbA1c est corrélé au niveau de glycémie veineuse moyenne des 2-3 derniers mois8. La relation entre l'HbA1c et la rétinopathie est similaire à celle du glucose plasmatique dans les études historiques (chez les indiens Pima2, en Egypte3 et aux USA), mais également dans des populations japonaise9 et australienne10. Des données de plus de 28 000 sujets, compilées par l’ADA, ont permis d’explorer la relation entre HbA1c et RD dans le but de déterminer le seuil d’apparition de RD non proliférative modérée (Figure 2). En 2012, l’ADA a proposé à partir de ces résultats, le seuil de 6,5% d’HbA1c comme critère diagnostique du diabète sous certaines conditions notamment celle de l’utilisation d’une méthode de dosage de l’HbA1c certifiée et standardisée11. 18 INTRODUCTION Figure 2 Prévalence de la rétinopathie diabétique non proliférante en fonction du taux d’hémoglobine glyquée (par des intervalles de 0,5%) chez plus de 28000 participants âgés de 20-79 ans. (source ADA Diabetes Care 2009) L’altération de la tolérance au glucose et de la glycémie à jeun sont des affections intermédiaires (pré-diabète) qui font la transition entre normalité et diabète. Les personnes qui en sont atteintes sont exposées à un risque élevé d’évolution vers un diabète de type 2 (DT2), même si ce dernier ne semble pas inévitable4. 1.2. Types de diabète Il existe plusieurs causes conduisant au diabète (Tableau 1) dont les 2 principales formes sont le diabète de type 1 (DT1) qui est d’origine autoimmune ou idiopathique, et le DT2 qui combine à différent degré une insulinorésistance et un déficit d’insulino-sécrétion. Le DT2 représente à lui seul environ 90-95% des diabètes. Nous nous attacherons à décrire dans ce manuscrit les éléments concernant uniquement le DT2 qui reste un diagnostic d’élimination. 19 INTRODUCTION Tableau 1 Classification étiologique des diabètes sucrés selon l’ADA (source : The Expert Committee on the Diagnosis and Classification of Diabetes, Mellitus Diabetes Care 2002) I. Type 1 diabetes* (β-cell destruction, usually leading to absolute insulin deficiency) A. Immune mediated B. Idiopathic II. Type 2 diabetes* (may range from predominantly insulin resistance with relative insulin deficiency to a predominantly secretory defect with insulin resistance) III. Other specific types A. Genetic defects of β-cell function 1. Chromosome 12, HNF-1α (MODY3) 2. Chromosome 7, glucokinase (MODY2) 3. Chromosome 20, HNF-4α (MODY1) 4. Mitochondrial DNA 5. Others B. Genetic defects in insulin action 1. Type A insulin resistance 2. Leprechaunism 3. Rabson-Mendenhall syndrome 4. Lipoatrophic diabetes 5. Others C. Diseases of the exocrine pancreas 1. Pancreatitis 2. Trauma/pancreatectomy 3. Neoplasia 4. Cystic fibrosis 5. Hemochromatosis 6. Fibrocalculous pancreatopathy 7. Others D. Endocrinopathies 1. Acromegaly 2. Cushing’s syndrome 3. Glucagonoma 4. Pheochromocytoma 5. Hyperthyroidism 6. Somatostatinoma 7. Aldosteronoma 8. Others E. Drug- or chemical-induced 1. Vacor 2. Pentamidine 3. Nicotinic acid 4. Glucocorticoids 5. Thyroid hormone 6. Diazoxide 7. β-adrenergic agonists 8. Thiazides 9. Dilantin 10. α-Interferon 11. Others F. Infections 1. Congenital rubella 2. Cytomegalovirus 3. Others G. Uncommon forms of immune-mediated diabetes 1. “Stiff-man” syndrome 2. Anti-insulin receptor antibodies 3. Others H. Other genetic syndromes sometimes associated with diabetes 1. Down’s syndrome 2. Klinefelter’s syndrome 3. Turner’s syndrome 4. Wolfram’s syndrome 5. Friedreich’s ataxia 6. Huntington’s chorea 7. Laurence-Moon-Biedl syndrome 8. Myotonic dystrophy 9. Porphyria 10. Prader-Willi syndrome 11. Others IV. Gestational diabetes mellitus (GDM) 20 INTRODUCTION 2. Epidé démiologie du diabète 2.1. Incid idence et prévalence D’après les données de d l’OMS en 2011, environ 356 millions de d personnes sont 12 diabétiques dans le monde . Il existe des différencess importantes de prévalence entre les différentes d nations et la Figure 3 présente te des données de l’Organisation de Coo oopération et de Développement Econom mique (OCDE) qui permettent de visualis liser cette hétérogénéité de prévalence cchez les patients âgés de 20 à 79 ans13. Figure 3 Estimations de la prévalence du diabète parmi la population âgée e de 20 à 79 ans, 2010 (source : données OCDE 2011) 20 Cette disparité a égal alement été mise en évidence sur le cont ntinent européen à partir des données du u projet collaboratif EURODIAB pour ce qui qu est du DT114,15. En France, il existe e également une forte disparité géograp raphique avec une prévalence plus élevé vée dans la région nord-est et les DOM TOM TO (en rouge sur la Figure 4). 21 INTRODUCTION Figure 4 Taux standardisé de prévalence du diabète en fonction du département en 2009 d’après les données du régime général de l’Assurance Maladie (source : Ricci P BEH 2010) En 2007 en France, la population diabétique avait un âge moyen de 65 ans et 26% avait 75 ans ou plus. Un peu plus de la moitié des personnes diabétiques (54%) sont des hommes, lesquels sont un peu plus jeunes que les femmes diabétiques16. L’incidence du diabète, en France, est approchée au travers des données de l’Assurance Maladie et des admissions en Affection de Longue Durée (ALD) pour diabète, qui donnent droit au remboursement à 100%du coût des soins liés à la maladie. En 2006, le taux brut d’incidence des ALD pour diabète atteignait 289 pour 100 000 habitants correspondant à environ 178 000 nouvelles admissions17. La population diabétique est en augmentation constante dans le monde et en France ( Figure 5). La prévalence en France est passée de 2,5 millions de patients traités soit 3,95% de la population (dont 92%pour le type 2, soit 2,2 millions de patients) en 200718 à 2,9 millions soit 4,39% de la population en 200917. 22 INTRODUCTION Figure 5 Évolution de la prévalence du diabète traité entre 2000 et 2009 d’après les données du régime général de l’Assurance Maladie (source : Ricci P BEH 2010) SLM, sections locales mutualistes (mutuelles des fonctionnaires et des étudiants) ; INSEE, Institut national de la statistique et des études économiques Aux USA en 2010, d’après les données du Center for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, le nombre de patients atteints par le diabète est estimé à 28,5 millions soit 8,3% de l’ensemble de la population parmi lesquels 18,8 millions sont diagnostiqués et 7 millions sont des diabétiques méconnus19. Il existe une grande disparité ethnique et les données NHANES 2007-2009 montraient que le diabète avait été diagnostiqué parmi les personnes de plus de 20 ans chez 7.1% des américains d’origine européenne, 8,4% d’origine asiatique, 11,8% d’origine hispanique et 12,6% d’origine afro-américaine19. Les projections de la Fédération Internationale du Diabète prévoient pour 2030 environ 440 millions de patients diabétiques dans le monde dont 5,2 millions en France20. 2.2. Coût des dépenses de santé Le diabète et ses complications ont des répercussions économiques importantes sur les patients et leurs familles mais également les systèmes de santé des pays. L’OMS estime qu’entre 2006 et 2015, la Chine va perdre 558 milliards de $ de revenu national à cause des complications cérébrales et cardiaques du diabète12. 23 INTRODUCTION Les dépenses de santé engagées pour traiter et prévenir le diabète ainsi que ses complications ont été évaluées à 345 milliards de $ dans les pays de l’OCDE en 201020. En France, le coût des soins remboursés aux patients en ALD pour diabète était d’environ 9 milliards d’euros en 2004 et 12,5 milliards d’euros en 2006. Le remboursement annuel par l’Assurance Maladie des frais de santé liés au diabète est passé d’une estimation de 4300 €/personne/an en 200421 à celle de 5300 €/personne/an en 200722. En comparaison, l’estimation du coût annuel des frais de santé lié au diabète était aux USA en 2007 de 174 milliard $, ce qui représentait un coût individuel de 6446 $/ personne/an19,23. Environ un quart des dépenses médicales, liées au diabète, est consacré à la prise en charge de l’hyperglycémie, un autre quart au traitement des complications chroniques du diabète, et le reste aux soins médicaux généraux supplémentaires20. En France, les données de l’assurance maladie montrent que ces frais étaient liés majoritairement à la prescription de médicaments et aux hospitalisations (26,8% et 37,2% respectivement) mais également aux soins infirmiers (8,4%) et aux dispositifs médicaux dont les matériels d’autosurveillance glycémique (7,7%)22. 24 INTRODUCTION 3. Complications du diabète 3.1. Mortalité D’après l’OMS, le diabète a tué environ 3,4 millions de personnes en 2005 dans le monde, en lien avec une complication cardiovasculaire dans 50 à 80% des cas. D’après les projections, le nombre total de décès par diabète devrait augmenter de plus de 50% au cours des dix prochaines années et le diabète pourrait devenir la 7e cause de décès dans le monde d’ici 2030.12. La mortalité générale chez les sujets diabétiques est au minimum deux fois plus importante que chez les personnes indemnes de diabète24. En France, l’analyse des causes de décès se fait grâce aux données des certificats de décès collectés par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc). En 2006, le diabète était noté sur les certificats de décès comme cause associée dans environ 6% de l’ensemble des décès en France17 (Figure 6). Figure 6 Évolution de la part du diabète dans la mortalité générale et des taux standardisés de mortalité liée au diabète en causes multiples, France, de 2001 à 2006 (d’après Fagot-Campagna INVS 2010) En 2008 le diabète était, en France, la 6e cause de décès (en considérant la cause initiale ayant conduit au décès) avec 11 713 décès soit 2,2%de l’ensemble des décès25. L’étude ENTRED (pour Échantillon National Témoin REprésentatif des personnes Diabétiques) avait pour objectifs de réaliser un état des lieux de l’état de santé de la population diabétique et de sa prise en charge médicale en France sur un échantillon de plus de 10 000 diabétiques français. Dans l’étude ENTRED 2001-2003, le taux de mortalité annuel était de 32 ‰ personnesannées et ce taux était 1,6 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes26. Aux USA, le diabète était, en 2007, la 7e cause de décès. Il était notifié sur les certificats de décès comme cause initiale dans 30%des cas (soit 71 382 décès) et comme cause associée dans 69% (soit 160 022 décès) de l’ensemble des 231 404 décès survenus aux USA en 200719. 25 INTRODUCTION 3.2. Complications vasculaires Le diabète est une des principales causes de cécité, d’amputation, d’insuffisance rénale et de maladie cardiaque. Il est à noter que le patient diabétique peut présenter également des complications métaboliques (coma hyperosmolaire ou acido-cétosique, hypoglycémie et acidose lactique), cutanéo-muqueux ou ostéo-articulaires mais seules les complications cardiovasculaires et rénales seront développées ici. Le Tableau 2 montre la prévalence des complications du DT2 de l’étude française ENTRED en 200716. Tableau 2 Prévalence des complications du diabète de type 2 dans l'étude ENTRED (Source : Fagot Campagna BEH 2009) Les complications vasculaires sont habituellement dichotomisées en complications microvasculaires (microvaisseaux de la rétine, des reins et des nerfs) d’une part et macrovasculaires (aorte et coronaires, carotides et artères de membres) d’autre part. 26 INTRODUCTION A. Microangiopathies Reins et Néphropathie EPIDEMIOLOGIE Le diabète est la 1ère cause d’Insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) nécessitant une suppléance rénale (dialyse ou greffe rénale). D’après l’OMS, 10 à 20% des sujets diabétiques meurent d’une insuffisance rénale. En France, dans l’étude ENTRED 2007-2010, 19% des patients présentaient un débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) <60 ml/min16. D’après le registre REIN (pour Réseau Epidémiologie et Information en Néphrologie), qui a pour objectif de collecter l’information des patients bénéficiant d’un traitement de suppléance de leur IRCT, les patients diabétiques représentent 22,8% des nouveaux patients pris en charge dialyse en 2006, c'est-à-dire autant que ceux arrivant en dialyse à cause d’une patholgie hypertensive ou vasculaire27. Aux USA, l’enquête nationale NHANES (pour National Health and Nutrition Examination Survey) réalisée entre 2005-2008 rapporte que 14,9% des sujets diabétiques présentaient une microalbuminurie (EUA >30mg/l) et que 23,7% avaient une fonction rénale altérée avec un DFGe < 60 ml/min28. Dans le registre américain des IRCT (dont le nom est USRDS pour United States Renal Data System), il avait été dénombré, en 2010, 224 000 patients diabétiques traités par dialyse29. Cela représentait une incidence annuelle de +50 000 nouveaux cas de dialyse dans la population des patients diabétiques (Figure 7). Figure 7 Causes d'insuffisance rénale terminale aux USA entre 1980 et 2008 : à gauche en nombre et à droite en taux par millions (source : USRDS 2012 Annual Data Report ) 27 INTRODUCTION PHYSIOPATHOLOGIE La néphropathie diabétique (ND) est caractérisée par des altérations hémodynamiques avec hyperfiltration glomérulaire et hypertension artérielle (HTA) qui se traduisent d’un point de vue fonctionnel par une augmentation de l’excrétion urinaire d’albumine (EUA). La microalbuminurie correspond à une EUA entre 30 et 300 mg/24h mais elle peut être également définie en fonction de la concentration d’albumine urinaire sur échantillon voire du rapport de la concentration d’albumine urinaire sur la concentration de créatinine urinaire (où ACR pour albumin/creatinin ratio). Le Tableau 3 présente les stades d’albuminurie en fonction de l’ACR ou de l’EUA. Tableau 3 Définition des stades d'excrétion urinaire d'albumine diabétologie 2000 Ed Médecine Sciences-Flammarion) Ratio albumine/créatinine (d’après Grimadi A Précis de Excrétion urinaire d’albumine Spot (mg/l) Récolte nocturne minutée (µg/min) Recueil sur 24 h (mg/24h) Homme < 20 Femme < 30 <20 <20 < 30 Homme 2,5-25 Femme 3,5-35 Homme 20-200 Femme 30-300 20-200 20-200 30-300 Homme >25 Femme >35 Homme >200 Femme >300 >200 >200 > 300 Stade Spot (mg/mmol créatinine) Spot créatinine) Normoalbuminurie Homme <2,5 Femme < 3,5 Microalbuminurie Macroalbuminurie (protéinurie) (mg/g La microalbuminurie est présente chez un quart des patients DT2 après 10 ans d’évolution de diabète30. La microalbuminurie est, dans le DT2, un facteur de risque d’évolution vers la ND31 mais également un facteur de risque de complications cardiovasculaires32 et de mortalité cardiovasculaire33 ou toutes causes34. Il a également été montré, dans le DT1, que les patients qui ne développaient pas de ND avait un risque de mortalité similaire à celui de la population générale tandis que ceux qui devenaient microalbuminuriques présentaient un taux de mortalité 2,8 à 6 fois plus élevé35,36. Au niveau histologique, les lésions retrouvées sont situées : o au niveau glomérulaire avec un épaississement de la membrane basale, une expansion de la matrice mésangiale et des anomalies des podocytes (réduction de l’expression de la néphrine), o au niveau artériolaire avec un infiltrat sous-endothélial des artérioles afférentes et efférentes, o au niveau tubulo-interstitielle où une fibrose est présente. 28 INTRODUCTION DIAGNOSTIC Le diagnostic de ND est suspecté chez un diabétique de longue date (ancienneté > 10 ans ou présence concomittante de RD qui traduit l’exposition prolongée à l’hyperglycémie) en cas de macroalbuminurie persistante ou de DFGe <60ml/min/1.73m². Une classification en 5 stades de la ND a été proposée à partir des travaux menés par Mogensen et al. dès les années 1980 dans le DT137 en s’appuyant sur des données anatomiques, histologiques et fonctionnelles (Tableau 4). Tableau 4 Définition des stades de néphropathie diabétique (D’après Grimaldi A Précis de diabétologie 2000 Ed Médecine Sciences-Flammarion) Stade de néphropathie dabétique Albuminurie Pression artérielle Débit de Filtration Glomérulaire Stade 1 Hypertrophie rénale normale normale Elevée (+ 20%) Stade 2 Phase silencieuse normale normale Elevée à normale Stade 3 Néphropathie incipiens Microalbuminurie discrètement augmentée normale ou discrètement augmentée Stade 4 Néphropathie Macroalbuminurie (protéinurie) Souvent élevée Baisse de -10 ml/an (sans traitement) Stade 5 Insuffisance rénale Protéinurie massive Souvent élevée < 30 ml/min L’évolution naturelle de la ND décrite par Mogensen et al. fait se succéder inexorablement les différents stades de ND par ordre de sévérité croissante jusqu'à l’IRCT et la mort. Néanmoins l’évolution spontanée de certains patients DT2 ne suit pas toujours cette linéarité car : • au moment de leur diagnostic, 3% des DT2 présentent déjà une microalbuminurie, • des données de l’étude UKPDS (pour United Kingdom Prospective Diabetes Study) ont montré que l’état de certains patients peut s’aggraver en « sautant » un stade30, • des résultats de l’étude du Steno Diabetes Center ont montré après 8 ans de suivi des patients micro-albuminuriques DT2 qu’environ 1/3 restait microalbuminurique, 1/3 a régressé vers la normoalbuminurie et 1/3 tiers a progressé38, • 20% des DT2 présentant un DFG< 60 ml/min ont une albuminurie normale39-41. Cette notion de patients insuffisants rénaux normalbuminuriques est imagée par le résultat d’une cohorte de patients australiens en Figure 840. 29 INTRODUCTION Figure 8 Répartition graphique d’une population de 301 patients DT2 australiens en fonction de leur excrétion urinaire d’albumine (en colonne de gauche à droite : normo-, micro- et macro-) et leur fonction rénale (en ligne conservée en haut [DFGe >60ml/min] et altérée en bas [<60 ml/min]) (Source : Mac Isaac RJ Diabetes 2004) L'histoire naturelle de l’atteinte rénale au cours du diabète est donc très hétérogène et non linéaire au regard de ces éléments. Il semble néanmoins, que l’incidence annuelle de l’évolution d’un stade de ND vers un stade supérieur se situe autour de 2-3%, tandis que le risque de décès augmente fortement avec la gravité de l’atteinte rénale. La Figure 9 propose un schéma de l’histoire naturelle de la ND chez des sujets DT2 à partir des données de l’étude UKPDS30. Figure 9 Taux annuel de transition entre les stades de néphropathie diabétique d'après les données d’UKPDS (source : Adler AI Kidney Int 2003) Le risque d’évolution vers l’IRCT a pu être modélisé et des scores de risque, issus des données d’études comme RENAAL (pour Reduction of Endpoints in NIDDM with the Angiotensin II Antagonist Losartan), sont disponibles pour une évaluation individuelle. Ils prennent en considération en plus de l’EUA, l’ACR, la créatininémie et le taux d’hémoglobine42. 30 INTRODUCTION Œil et rétinopathie diabétique EPIDEMIOLOGIE L’atteinte ophtalmologique du diabète est représentée par la rétinopathie même s’il existe également des atteintes de la cornée, du cristallin (anomalies de la réfraction et de l’accommodation, glaucome), des nerfs optiques et oculomoteurs. L’OMS a estimé qu’en 2002, la RD était la cause de 5% des individus atteints de cécité soit 5 millions de personnes. En 2005-2008 aux USA, 4,2 millions des personnes atteintes de diabète, âgées de 40 ans ou plus, avaient une RD dont 700 000 avaient une forme avancée qui aurait pu mener à la perte de vision sévère19. En 2007 en France, 16,6% des patients de l’étude ENTRED avaient déjà bénéficié d’un traitement par photocoagulation par laser16 (ce qui représentait une projection de 110 000 patients DT2 atteints en France cette même année). PHYSIOPATHOLOGIE Les conséquences de l’hyperglycémie chronique (activation de la voie des polyols et de la PKCβ, production d’AGE et de radicaux libres) entraînent, au niveau des capillaires rétiniens, une augmentation de leur perméabilité (hémorragies et exsudats [nodule cotonneux]), des dilatations et la formation de microanévrysmes. Ces anomalies entraînent également une occlusion des capillaires puis des artérioles qui aboutit à une ischémie rétinienne. La sécrétion de facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF pour Vascular Endothelial Growth Factor), en réponse à cette ischémie entraîne, à son tour, la formation d’une néo-vascularisation anormale et peu fonctionnelle. Les phénomènes œdémateux prédominent dans la région centrale de la rétine, la macula, et les phénomènes occlusifs affectent surtout la rétine périphérique, du moins initialement. La maculopathie diabétique peut se développer à tous les stades de la rétinopathie mais est d’autant plus fréquente que la RD ischémique est sévère. DIAGNOSTIC La RD est composée de plusieurs lésions typiques identifiées au fond d’œil (FO) qui s’associent pour définir plusieurs stades d’atteinte (ALFEDIAM 1999) : 1. RD NON PROLIFERANTE a. Minime (microanévrysmes isolés, hémorragies rétiniennes punctiformes peu nombreuses). b. Modérée (nombreux microanévrysmes, hémorragies rétiniennes punctiformes, nodules cotonneux, signes d'ischémie rétinienne peu nombreux) 31 INTRODUCTION c. Sévère ou RD préproliférante (plus de 20 hémorragies rétiniennes dans chaque quadrant et/ou anomalie veineuse en chapelet dans au moins 2 quadrants et/ou anomalies microvasculaires intrarétiniennes [AMIR] dans un quadrant) 2. RD PROLIFERANTE (présence de néovaisseaux prérétiniens et/ou prépapillaires) a. Minime (néovaisseaux prérétiniens < ½ de la surface papillaire b. Modérée (néovaisseaux prérétiniens ≥ ½ de la surface papillaire et/ou néovaisseaux prépapillaires < ¼ à ⅓ de la surface papillaire) c. Sévère (néovaisseaux prépapillaires ≥¼ à ⅓ de la surface papillaire) d. Compliquée (avec hémorragie du vitré, décollement de rétine par traction, glaucome néovasculaire) Neuropathie Les neuropathies diabétiques font partie des complications spécifiques du diabète et recouvrent plusieurs entités cliniques en fonction du types de fibres nerveuses atteintes : poly/mononévrite sensitive et/ou motrice, neuropathie autonome (pupillaire, cardiovasculaire, sudoripare, gastro-intestinale, génitourinaire…). La prévalence de la neuropathie diabétique est très difficile à appréhender mais il est vraisemblable qu’environ 20% des sujets diabétiques en aient une présentation clinique. Des convergences d’opinion de différentes associations mondiales de lutte contre le diabète ont permis d’établir des critères de diagnostic de classification des polynévrites sensitivo-motrices43,44 . La définition de la polyneuropathie sensitivomotrice diabétique est basée sur l’existence de signes cliniques de polyneuropathie (comme la baisse de la sensibilité, l’apparition de dysesthésies, de sensations de brûlures ou de douleurs lancinantes) prédominant au niveau des pieds ou des jambes de manière symétrique et en association avec une hypo/aréflexie ostéotendineuse. Le diagnostic est confirmé par la présence d’une anomalie des tests de la conduction nerveuse. La définition actuelle propose quatre niveaux de neuropathie diabétique : possible, probable, confirmé ou infraclinique. Les patients diabétiques peuvent présenter également des neuropathies autonomes au niveau cardiovasculaire, gastro-intestinal, uro-génital mais également au niveau de la fonction sudorale. 32 INTRODUCTION B. Macroangiopathies L’hyperglycémie chronique induit des anomalies physiopathologies favorables au développement de l’athérosclérose chez le diabétique. Ces anomalies, qui associent une dysfonction endothéliale, des anomalies des fonctions plaquettaires couplées à un état pro-coagulant et des anomalies vasomotrices des cellules musculaires lisses vasculaires, jouent un rôle important de facilitateurs dans le développement à long terme de la maladie vasculaire chez les patients DT2. Cœur et cardiopathie EPIDEMIOLOGIE Depuis l’étude de Framingham, qui avait suivi prospectivement une cohorte de 5345 hommes et femmes de 30 à 74 ans dans le Massachusetts (USA) pendant 12 ans dans les années 1970, il a été mis en évidence un risque augmenté de 2 à 3 fois de maladies cardiovasculaires chez les patients diabétiques. Il a également été mis en évidence que le risque d’insuffisance cardiaque congestive (ICC) chez les sujets diabétiques était multiplié par 2 chez les hommes et par 5 chez les femmes45. En 2007 en France, dans l’étude ENTRED la prévalence de la cardiopathie ischémique (angor ou infarctus du myocarde [IDM]) et l’ICC étaient de 16,7% et 6,3%respectivement ce qui représentait une projection respectivement de 367 000 et 139 000 patients DT2 atteints en France cette même année par chacune de ces deux complications. En 2004 aux USA, 68% des décès liés au diabète étaient dûs, selon les certificats de décès, à une maladie cardiaque chez les plus de 65 ans19. La maladie coronaire du diabétique présente des spécificités qui la distingue de l’athérosclérose chez les sujets non diabétiques notamment parce qu’elle est plus diffuse et plus sévère mais aussi parce les plaques sont plus instables et plus distales. Par ailleurs, la présentation clinique est différente de celle des sujets non diabétiques avec des formes d’ischémie silencieuse plus fréquentes et une incidence de complications à type d’insuffisance cardiaque ou de récidive à la phase aiguë plus importante. Il a d’ailleurs été récemment montré dans une population japonaise de patients DT2 que les coronaropathies asymptomatiques avec anomalies perfusionnelles myocardiques étaient présentes chez la moitié des patients présentant déjà d’autres complications micro ou macrovasculaires46. La méta-analyse de Sarwar et al.24 a permis de montrer à partir des données de plus d’une centaine d’études prospectives (698 782 patients) qu’après ajustement sur les facteurs de risque cardiovasculaire connus (âge, tabagisme, indice de masse corporel [IMC] et pression artérielle systolique [PAS]) le risque de survenue de maladie coronarienne (fatale ou non) et le risque d’accident vasculaire cérébral étaient doublés chez les patients diabétiques (Hazard ratio [HR] 2,0 et 2,27 respectivement). Le risque de maladie cardiovasculaire a pu être modélisé grâce à des scores de risque issus d’études en population générale comme Framingham47-50, ARIC 33 INTRODUCTION (pour Atherosclerosis Risk in Communities Study)51, DECODE (pour Diabetes Epidemiology: Collaborative analysis of Diagnostic criteria in Europe)52 ou SCORE (pour Systematic COronary Risk Evaluation project)53 ou plus spécifiquement de populations diabétiques comme UKPDS54,55 ou ADVANCE56. Ces outils proposent une évaluation précise du risque cardiovasculaire (global ou décomposé) individuel chez le sujet diabétique. Cerveau et Accident Vasculaire Cérébral En 2007 en France, dans l’étude ENTRED la prévalence de l’AVC était de 5% des patients suivis ce qui représentait une projection de 110 000 patients DT2 atteints en France cette même année16. En 2004 aux USA, 16% des décès liés au diabète étaient dûs, selon les certificats de décès, à un AVC chez les plus de 65 ans19. Artériopathie des membres En 2007 en France, dans l’étude ENTRED, la prévalence de l’amputation était de 15% des patients suivis ce qui représentait une projection de 33 000 patients DT2 amputés en France cette même année16. Les complications artérielles du diabète sont la 1ére cause d’amputation non traumatique de membres inférieurs. En 2006 aux USA, environ 65 700 amputations non traumatiques des membres inférieurs ont été réalisées chez des personnes atteintes de diabète. Il est à noter que l’artériopathie des membres inférieurs aboutit d’autant plus fréquemment à des lésions nécessitant une amputation qu’elle est associée avec une neuropathie. 3.3. Qualité de vie Les conséquences de la maladie, plus que le diabète lui-même, altèrent la qualité de vie (QdV) des patients. Il a été montré dans 2007 que les complications macrovasculaires (plus que les complications microvasculaires), les hypoglycémies sévères, les revenus et le soutien social perçus comme insuffisants déterminaient fortement le niveau de qualité de vie. En limitant progressivement les activités, le diabète a également un effet de vieillissement prématuré. Par ailleurs, l’obésité, qui est fortement associée au diabète, avait un effet négatif sur la QdV physique par la limitation de la mobilité. Les données issues des études d’intervention comme UKPDS57 mais également d’observation comme ENTRED ont montré que la qualité de vie des patients atteints de diabète était altérée par la survenue de complications58-60 qu’elles soient micro ou macrovasculaires. La fréquence de survenue d’épisodes d’hypoglycémie impacte également la qualité de vie en perturbant l’humeur et altérant la satisfaction au travail57. Les stratégies d’intensification thérapeutique pour le contrôle glycémique ne semblent pas, quant à elles, modifier la qualité de vie des patients57,61. 34 INTRODUCTION 4. Traitement du diabète de type 2 et de ses complications Il a été montré que des mesures hygiéno-diététiques simples modifiant le mode de vie représentent la base du traitement non pharmacologique du diabète : • • • favoriser la réduction de poids (modeste de 5 à 10%) ou au moins stabiliser le poids, promouvoir l’activité physique (au moins 30 min/jour d’un exercice régulier d’intensité modérée ou équivalent à 150 min/semaine), promouvoir un régime alimentaire sain composé de trois à cinq fruits et légumes par jour et réduire l’apport en sucre et en graisses saturées tout en personnalisant les conseils diététiques. Néanmoins, environ 40% des diabétiques ont besoin de médicaments par voie orale pour contrôler la glycémie et 40% doivent avoir recours aux injections d'insuline12. Les thérapeutiques pharmacologiques anti-hyperglycémiantes sont introduites et adaptées en fonction des objectifs glycémiques personnalisés du patient. La Figure 10 montre les recommandations générales sur les médicaments antihyperglycémiants du DT2 issues de la prise de position émise par l’ADA et l’Association Européenne pour l’Étude du Diabète (EASD)62 et reprise par la Société Francophone du Diabète (SFD)63. Figure 10 Recommandations générales sur la stratégie des médicaments anti-hyperglycémiants du diabète de type 2 (source : Société Francophone du Diabète 2012) 35 INTRODUCTION L’effet du traitement pharmacologique a été exploré dans les essais cliniques interventionnels avec comme critères de jugement l’efficacité sur les complications principalement macrovasculaires. Dans le DT1, la cohorte EDIC (pour Epidemiology of Diabetes Interventions and Complications) qui est le prolongement du suivi de l’essai clinique DCCT (Diabetes Control and Complications Trial) a montré clairement le bénéfice au long terme du traitement intensif (optimisation du traitement avec pour cible une HbA1c moyenne <7%) dans le DT1 sur la microangiopathie (ND [microalbuminurie et baisse du DFGe64], neuropathie et RD)65 comme sur les évènements macrovasculaires66 en dépit de contrôle glycémique identique entre les 2 groupes. Dans le DT2, le suivi 10 ans après l’étude UKPDS a corroboré l’effet durable du traitement glycémique intensifié précoce sur les complications microvasculaires et macrovasculaires67. Chacune des études d’intervention chez des patients DT2 que sont ACCORD (pour Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes Study68), ADVANCE (pour Action in Diabetes and Vascular Disease: Preterax and Diamicron Modified Release Controlled Evaluation study69) et VADT (pour Veterans Affairs Diabetes Trial70) n’a pas permis de montrer un bénéfice du traitement intensif sur des événements macrovasculaires. Toutefois la méta-analyse réalisée en 2012 par Turnbull et al. a montré, en reprenant les données issues de ces 4 populations étudiées (soit plus de 27 000 sujets), que le traitement intensif diminuait significativement le risque de survenue d’IDM (odds ratio [OR] 0,85 ; intervalle de confiance à 95% [IC95%] 0,76–0,94) mais n’avait pas d’impact sur la survenue des autres complications cardiovasculaires71. Les résultats de l’étude ORIGIN (pour Outcome Reduction with an Initial Glargine Intervention study) à 6 ans de suivi n’ont également pas permis de montrer un bénéfice du traitement par insuline glargine sur les événements cardiovasculaires majeurs (le critère de jugement principal est un critère composite incluant AVC non fatal et IDM non fatal et mort cardiovasculaire). Il est cependant intéressant de noter que pour ce qui concerne le critère IDM non fatal (qui n’est qu’un critère secondaire de jugement dans ORIGIN), le risque est significativement diminué dans le groupe traité intensivement (OR 0,76 ; IC95% 0,62–0,92). L’étude Steno-2 a montré un bénéfice du traitement intensif sur la survenue de la RD, de ND, de neuropathie et la mortalité toutes causes72,73, les études ACCORD68, et ADVANCE69 sur la survenue de la RD et la ND tandis que l’étude VADT70 a confirmé le bénéfice, sur des effectifs moindres, uniquement sur le risque de microalbuminurie. Une ré-analyse des données de l’étude ADVANCE a permis d’identifier une relation non linéaire entre le taux d’HbA1c et les risques micro- et macrovasculaires (Figure 11). Il est apparu un seuil optimal différent pour les complications macrovasculaires et microvasculaires de 7% et 6.5% d’HbA1c respectivement7. 36 INTRODUCTION A B Figure 11 Risque relatif d’évènements microvasculaires (A) macrovasculaires (B) selon les déciles d’HbA1c (d’après Zoungas S Diabetologia 2012) Pour ce qui concerne spécifiquement la RD, outre l’équilibre de la glycémie, des chiffres de pression artérielle et la prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaires, il a été montré que la photocoagulation panrétinienne était le traitement de la forme proliférante et pouvait permettre d’en limiter la progression et de réduire le risque de cécité associée74,75. De manière complémentaire, certaines données issues d’essais randomisés concernant des agents anti-VEGF ont montré un bénéficie sur la rétinopathie proliférative et l’œdème maculaire76. Enfin, des résultats sur l’utilisation des fibrates ont également montré un bénéfice sur la progression de la RD77,78. 37 38 II. DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE 39 40 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Les complications du DT2 sont des maladies complexes dans lesquelles interagissent des facteurs de susceptibilité (ou de protection) liés à l’environnement (dans le sens large de ce qui environne ou a environné le patient) mais également des facteurs liés au patrimoine génétique de l’individu. Au sein des maladies génétiques, coexistent les maladies héréditaires (à transmission mendélienne), les maladies mitochondriales (hérédité maternelle), les maladies par aberration chromosomique et les maladies multifactorielles. Ces dernières, appelées également maladies à hérédité complexe s’opposent par définition aux maladies « simples » comme les maladies monogéniques et aux maladies purement environnementales par le fait d’interaction entre une composante "environnementale" (plus ou moins identifiable ou connue) et une composante génétique (multiples déterminants génétiques suspectés). La Figure 12 propose une représentation graphique d’hérédité mendélienne et d’hérédité complexe. Figure 12 Exemples d’hérédité mendélienne et non mendélienne. A. Locus mendélien avec transmission dominante et fréquence de l’allèle pathologique A : p=0,00275 B. Locus non mendélien avec fréquence de l’allèle à risque A : p=0,40 La maladie survient au-dessus du seuil de susceptibilité (source : Campion D médecine/sciences 2001) On constate pour le diabète et ses complications une forte agrégation familiale mais la transmission ne correspond à aucun grand mode de transmission mendélien (autosomique dominant, autosomique récessif, récessif lié au chromosome X) ni à une transmission mitochondriale. Le DT2 et ses différentes complications correspondent à cette définition de maladie complexe. Chaque variant génétique n’est ni indispensable ni suffisant mais confère une susceptibilité supplémentaire qui fait apparaitre la maladie lorsqu’un certain seuil est dépassé. 41 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Différentes stratégies se sont succédé et combinées pour l’étude de la composante génétique des maladies complexes. La stratégie globale d’exploration comporte généralement trois étapes : 1) Montrer que la maladie est familiale, 2) Montrer que la tendance familiale est d’origine génétique, 3) Identifier les gènes impliqués. Nous allons développer chacune de ces trois étapes en illustrant nos propos à partir d’illustrations concernant les complications rénales du diabète, néanmoins il faut considérer que le raisonnement est également identique pour les complications d’ordre cardiovasculaire. 1. Arguments pour origine familiale des maladies ou agrégation familiale Le rôle de facteurs génétiques dans la survenue des complications a été initialement suspecté à partir d’études d’agrégation familiale où la prédisposition familiale est approchée par le « risque relatif familial », appelé λs ou λr qui est la mesure de l’agrégation familiale d’un trait. Il correspond au rapport entre la prévalence de la maladie chez les apparentés du cas (habituellement du 1er degré : parents, enfants, frères et sœurs) et celle de la population générale (ou chez les apparentés des témoins). Cette prédisposition familiale a été mise en évidence dans des études « paires de germains » ou des études « familiales » pour certaines complications ou traits quantitatifs liés au diabète. Ainsi le risque de développer une complication rénale était 2,5 à 5 fois supérieur si le germain index du patient DT1 était lui-même atteint de ND. Une des premières équipes à avoir identifié ce risque familial pour la néphropathie était celle de Seaquist et al. qui, en 1989, ont montré aux USA dans des familles caucasiennes de patients DT1 que 83% des germains des cas index avec néphropathie étaient atteints de ND contre seulement 17%des germains de cas index non néphropathes79. En 1989 Quinn et al. ont montré, dans des familles de patients caucasiens, qu’après 30 ans d’évolution de DT1, le risque de développer une néphropathie était 3 fois plus élevé lorsque le germain du cas index était lui-même atteint de néphropathie. Des résultats concordants ont été rapportés par d’autres équipes par la suite dans le DT1 dans des populations caucasiennes au Danemark en 199280 et aux USA en 199681 mais également dans le DT2 en Italie en 199782 et au Brésil en 199983. En 1999, l’équipe de Fioretto et Mauer a rapporté des arguments pour l’agrégation familiale des lésions histologiques glomérulaires dans le DT184. Ils ont en effet montré qu’en complément de l’héritabilité de l’EUA85, il existait une héritabilité des lésions des cellules et de la matrice mésangiale au sein du glomérule. 42 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Dans une étude de ségrégation familiale publiée en 2000, Fogarty et al. ont pu estimer la variabilité de certains traits quantitatifs liés à la ND dans le DT2. Ils ont montré que 30% de la variabilité interindividuelle de l’albuminurie était liée à des facteurs familiaux85. Il a été également montré dans des populations DT2 que l’héritabilité du DFGe était de 60% et celle de l’ACR de 46%86. Cette agrégation familiale de la ND a également été démontrée dans d’autres groupes ethniques en complément des travaux sur les caucasiens notamment chez indiens Pima (tribu du sud de l’Arizona)87,88 ou les Afro-americains aux USA89. Certains traits de l’athérosclérose liée au diabète ont également une héritabilité forte dans le DT2 comme cela a été montré pour l’épaisseur intima-media de la carotide (41% d’héritabilité90) ou les calcifications des artères coronaires (50% d’héritabilité91). Par comparaison, des travaux menés en population générale ont retrouvé une héritabilité des lésions d’athérosclérose au niveau des carotides de 20 à 60%92,93 et au niveau des les coronaires de l’ordre de 46%94,95. L’héritabilité de traits métaboliques liés au DT2 a été démontrée pour ce qui concerne la pression artérielle, l’IMC, les marqueurs lipidiques (HDL cholestérol, cholestérol total, triglycérides) mais également l’insulinorésistance/sécrétion insulinique96-98. Des données issues de l’étude DCCT99 mais également des données d’études plus récentes (FIND-eye100 et FinnDiane101), ont permis de montrer que dans le DT1 la sévérité de la rétinopathie diabétique était influencée, elle aussi, par des facteurs familiaux. Des travaux menés dans des populations indiennes ou chinoises sont venues consolider ces résultats sur la rétinopathie diabétique102,103. 2. Arguments pour une origine génétique des maladies La tendance à l’agrégation familiale d’une maladie n’est pas synonyme de prédisposition génétique d’autant que les facteurs sociaux et culturels peuvent en compliquer l’interprétation. Contrairement aux études d’adoption et de jumeaux, les études familiales ne permettent pas de déterminer si l’agrégation familiale est d’origine génétique ou environnementale. 43 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE 2.1. Etudes de jumeaux Les études de jumeaux comparent le taux de concordance phénotypique entre des jumeaux monozygotes (MZ) et des jumeaux dizygotes (DZ) pour estimer la contribution relative de la génétique et des facteurs environnementaux. Les jumeaux MZ ont le même patrimoine génétique alors que les jumeaux DZ en ont la moitié en commun. Les discordances, c’est à dire les différences entre un jumeau malade et l’autre, sont d’origine génétique lorsqu’elles apparaissent entre MZ et génétique ou environnementale chez les DZ Certaines études de jumeaux rapportent des arguments forts pour suspecter une composante génétique de la maladie notamment pour le diabète lui-même mais également la RD104,105. Il n’existe pas à notre connaissance d’étude de jumeaux sur les autres complications vasculaires du diabète. Les études d’enfants adoptés pourraient également permettre de dissocier la composante génétique de la composante familiale post natale mais elles n’ont été que très peu rapportées dans le champ des complications du diabète. Une prévalence très élevée de maladies complexes dans certains groupes ethniques peut être un argument pour une origine génétique de la maladie surtout s’il s’agit d’un isolat (culturel ou géographique). Cette situation peut en effet expliquer le peu d'apport génétique extérieur à même de "diluer" cette susceptibilité génétique comme c’est le cas dans les populations d’Arizona (Indiens Pimas) ou de Micronésie (Nauuru)106-108. Par ailleurs, dès 1989 des données sur le risque de développer une IRCT au Michigan (USA) montraient un risque 2,6 plus élevé chez les afro-américains que chez les caucasiens109, un risque 40 fois plus élevé aux Pays-Bas chez les indo-asiatiques que pour les caucasiens110. Le risque d’IDM et de mort cardiovasculaire sont 3.8 et 1,8 fois plus élevés chez les patients diabétiques originaires d’Asie du Sud-Est que chez les caucasiens vivant à Londres (UK)111. La Figure 13 présente les données des registres américains (registre USDRS) concernant l’incidence et la prévalence annuelle (1981 à 2008) de l’IRCT (dont le diabète est la 1ère cause) en fonction du groupe ethnique des patients. On peut y constater les taux plus élevés chez les afro-américains et les «native» américains comparativement aux autres ethnies. Figure 13 Prévalence de l’insuffisance rénale chronique terminale aux USA selon l’ethnie d'appartenance du patient entre 1980 et 2008 (source : USRDS 2012 Annual Data Report) 44 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Pour ce qui concerne la DR, il a été montré une prévalence différente selon les groupes ethniques d’appartenance au niveau mondial112. Il apparaît néanmoins évident que le poids des facteurs socio-économiques, des habitudes de vie et de l’environnement social est extrêmement important, compte tenu de leur disparité, au regard des facteurs de risque spécifiquement liés à l’ethnie et à la génétique dans les comparaisons de ces communautés distinctes géographiquement. 2.2. Analyses de ségrégation Les analyses de ségrégation visent à déterminer le modèle génétique (mode héréditaire) qui explique le mieux les distributions familiales d'une maladie. Les modèles génétiques classiques pour ce qui concerne les maladies complexes (Figure 14) sont : • le modèle POLYGENIQUE (ou multifactoriel) : la susceptibilité à la maladie est sous l’effet de nombreux gènes et facteurs du milieu dont l’effet individuel est petit mais additif, • le modèle MIXTE : la susceptibilité à la maladie est sous l’effet d’un «gène majeur» modulé par un ensemble de gènes mineurs et des facteurs du milieu. Figure 14 Modèles génétiques de maladies complexes : A modèle polygénique à seuil ; B modèle mixte (source : Feingold J Médecine/Sciences 2005) La question du modèle de transmission héréditaire du diabète et de certaines de ses complications a été traitée dans des études de ségrégation par de nombreux auteurs88,113,114. Des arguments pour un modèle mixte (un gène majeur et des gènes mineurs) ont été avancés par certains même si les données des études d’association sont venues allonger la liste des gènes mineurs impliqués. 45 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE 3. Identifier la région du génome impliquée Le concept sous-jacent aux études d’association notamment pan-génomique est que les maladies complexes sont dues à des variants fréquents ou théorie du « common disease, common variant »115. Les travaux d’exploration menés jusqu’alors ont montré que l’héritabilité du DT2 était estimée selon les auteurs de 3 à 6%en impliquant 18 à 25 variants116. Les variants fréquents (fréquence de l’allèle mineur [MAF] > 5%) pourraient n’expliquer que moins de 20%de cette variabilité phénotypique ce qui est très faible au regard de l’importance du nombre de variants supposés impliqués117. La Figure 15 présente les méthodes d’exploration du génome en fonction de la fréquence des variants impliqués ainsi que de la taille de leur effet sur le trait ou la maladie considérée. Taille de l’effet Étude de liaison Fine mapping Fort Maladies mendéliennes Étude d’association Variant peu fréquent avec effet intermédiaire Intermédiaire Faible Variant très inhabituel pour les maladies complexes Maladies complexes Variant dur à identifier génétiquement Très rare 0.1% rare peu 1% fréquent 5% commun Fréquence de l’allèle mineur Figure 15 Possibilité d'identifier des variants génétiques en fonction de la fréquence des allèles de risque et la force de génétique en fonction du type de stratégie (d’après Mc Carthy MI Nat Rev Genet 2008) 46 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE 3.1. Etudes de liaison (linkage analysis studies) Les études de liaison visent à identifier, grâce à un criblage du génome, une liaison entre une large région de celui-ci (région chromosomique jusqu’à 50 cM) et la maladie ou le trait d’intérêt. Elles s’appuient sur le fait que 2 loci sont liés et dits en déséquilibre de liaison (LD pour linkage desequilibrium) si pendant la méiose, une recombinaison génétique intervient avec une probabilité de moins de 50%. Deux allèles situés à 2 loci sont donc en LD lorsqu’ils ne sont pas transmis de manière indépendante. Des recombinaisons génétiques ont lieu naturellement en début de méiose et déterminent des blocs de taille variable coségrégés. Plus les loci sont éloignés, plus le risque de recombinaison méiotique diminue. Les polymorphismes utilisés pour marquer le génome peuvent être : • • • • • SNP : pour single nucleotide polymorphism ou polymorphisme mononucléotidique, CNV : pour copy number variant ou variation du nombre de copies d'un même gène ou d'un segment chromosomique dans le génome, Satellite ou VNTR pour variable number tandem repeats : - Micro satellite : de 10 à 50 répétitions de 1 à 6 paires de bases - Mini satellite : motif unitaire entre 10 à 100 nucléotides Ins/Del en cas d’insertion ou de délétion d’une séquence de n nucléotides au sein du gène, RFLP : variations individuelles de la séquence d’ADN révélées par des modifications de la carte de restriction. Les polymorphismes de longueur des fragments de restriction (RFLP pour Restriction Fragment Lenght Polymorphism) sont générés après traitement par une enzyme de restriction. Deux types d’analyses de liaison peuvent être utilisés selon que le mode héréditaire de transmission est : • connu et fixé a priori : modèle PARAMETRIQUE Le niveau de liaison est alors évalué par le LOD score (LOD pour logarithm of odds) qui est la probabilité de partage d’allèles entre germains discordants ou concordants pour le phénotype, les germains étant les frères et sœurs du propositus (ou proband)). On considère un score de LOD ≥3 (correspondant à p≤0,0001) comme significatif pour une liaison/coségrégation entre 2 zones. • inconnu ou n’est pas clairement établi : modèle NON PARAMETRIQUE Son principe repose sur l'analyse, pour un marqueur génétique donné, du nombre d'allèles d'origine parentale partagés entre germains atteints, comparé au nombre théorique attendu lorsque la ségrégation se fait au hasard. Pour définir le nombre d'allèles partagés pour un marqueur donné, un score d'identité par descendance (IBD pour identity by descent) est attribué pour chaque paire de germains. Les fréquences attendues pour 0, 1 et 2 allèles IBD (marqueurs 47 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE biallèliques) sont 25%, 50% et 25% respectivement. Cette méthode d'analyse implique l'étude d'un grand nombre de paires de germains présentant le phénotype. Ce principe peut être appliqué sur les paires de germains atteints de la même maladie (analyse de paires de germains concordantes ou méthode ASP pour Affected Sibling Pairs analysis) ou sur des paires de germains discordantes (DSP pou discordant sib-pair analysis). Les méthodes non paramétriques ont également été développées118-120 pour des analyses de liaison pour un trait quantitatif (QTL pour Quantitative Trait Loci) comme par exemple dans la ND avec l’ACR ou l’EUA85,121. Il a également été développé une méthode basée sur le statut IBS (pour identical by state) qui permet d'étudier tous les sujets atteints appartenant à des généalogies, y compris de parents éloignés (méthode APM pour affected pedigree member122). Des travaux ont permis de démontrer, en fonction des cas de figure, la supériorité d’une de ces méthodes d’exploration de liaison sur les autres. Ainsi Rogus et al. ont montré que la méthode des paires de germains discordantes pouvaient donner de meilleur résultats en ce qui concerne la ND123. Le Système Rénine-Angiotensine (SRA) a été, quant à lui, largement exploré et sert ici d’exemple. Moczulski et al. ont montré en 1998 chez des patients caucasiens diabétiques de type 1 avec la méthode des paires de germains discordants le lien entre ND et une région proche en 3q (20cM) du gène AGTR1 du récepteur de type II de l’angiotensine (AT1R). Dans cette étude il n’avait pas été possible de mettre en évidence de lien avec les régions chromosomiques d’autres effecteurs du SRA et pas de la région 1q proche des gènes AGT de l’angiotensinogène (AGT) ni de la région 17q qui contient le gène ACE de l’enzyme de conversion de l’angiotensinogène (ACE)124. Des données contradictoires avaient cependant été produites par cette même équipe en 1996 qui n’avait pas pu mettre en évidence, dans une étude de germains concordant pour l’IRCT et menée chez des afro-américains, le lien entre les marqueurs (microsatellites) génétiques de l’ACE, l’AGT, l’AT1R (mais également REN et KLK1 qui codent pour les gènes de la rénine et la kalikréine 1) et l’IRCT125. Imperatore et al. ont mis en évidence que des loci pouvaient influencer la susceptibilité aux complications microvasculaires (sur les chromosomes 3, 7 et 20 pour la ND et sur les chromosomes 3 et 9 pour la RD [Figure 16]). Les gènes suspectés par les auteurs au niveau de la région chromosomique la plus fortement en liaison sont TCRBC (T cell receptor beta locus) en position 7q34, NOS3 (nitric oxide synthase 3) en position 7q36 et ALDR1 (aldo-keto reductase family 1) en position 7q35126. 48 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Figure 16 Résultats d’étude de liaison dans une population de sujets diabétiques de type 2. Les pics des graphes identifient les régions des chromosomes 3, 7, 9 et 20 associées en haut avec la néphropathie diabétique et bas avec la rétinopathie diabétique (source : Imperatore G. Diabetes 1998) Des études de liaison (non paramétriques) de trait quantitatif sur la susceptibilité de l’IRCT et l’HTA, dans des modèles murins, ont mis en évidence un signal de liaison proche du gène Rf-1127. Les travaux complémentaires dans des populations humaines afro-américaine et caucasienne128,129 ont confirmé ce signal de liaison entre IRCT et une région du chromosome 10, tout particulièrement une zone adjacente au gène RF1 (analogue humain du gène Rf-1 qui avait déjà été mis en évidence chez la souris). Le métabolisme des lipides a été exploré notamment par Elbein et al. dans une étude de liaison génome entier dans des familles caucasiennes de patients DT2. Il a été mis en évidence une association entre les concentrations de triglycérides et la région chromosomique 19q13, elle-même très proche d’un groupe de gènes impliqués dans la lipidogénèse et appartenant à la famille des apolipoprotéines (dont APOC2, APOE, APOC1 et APOC4)130. Le développement et l’amélioration des techniques et des méthodes de séquençage et de génotypage ont permis aux études de liaison d’explorer simultanément plusieurs milliers de variants. Ainsi l’étude FIND (pour Family Investigation of Nephropathy and Diabetes) qui correspond à une étude de liaison « génome entier » a exploré, aux USA dans plus de 2600 patients de 4 ethnies distinctes différentes (caucasiens, afro-américains, américains d’origine mexicaine et indiens natifs), plus de 5 500 marqueurs sur les complications rénales du diabète et particulièrement l’albuminurie131. Des régions chromosomiques déjà décrites n’ont pas été retrouvées (notamment en 18q autour du CNDP1), d’autres ont été confirmées comme 7p22, chez les américains d’origine mexicaine, qui est proche des gènes MYH9 et APOL1 (codant pour la non muscle myosin heavy chain 9 et l’apolipoprotéine L1, respectivement) tandis que de nouvelles régions ont été identifiées en 3p chez les afro-américains (proche du gène de la ghréline (GHRL) et en 6p chez les caucasiens. 49 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE 3.2. Etudes d’association (ou association studies) Les études d’association ont pour but de détecter une association d’un ou plusieurs polymorphismes génétiques et des marqueurs de la maladie qui peuvent être quantitatifs ou qualitatifs (comme la présence ou la survenue d’une maladie en étudiant la prévalence dans les études transversales ou l’incidence dans les études prospectives). Il s’agit donc de comparer des fréquences (génotypique, allélique ou haplotypique) de marqueurs génétiques choisis au préalable entre des malades et des témoins (qui n’ont pas de lien familial a contrario des études de liaison). L’approche de type « gène-candidat » définit a priori les gènes à tester. Ces gènes codent pour des protéines connues pour être impliquées a priori dans la physiopathologie de la maladie. Ces études peuvent identifier des marqueurs liés avec la maladie et/ou le phénotype. Certaines associations identifient un marqueur non causal (marqueur intermédiaire ou surrogate marker) qui est soit lié à un locus causal pas encore découvert soit un authentique faux positif dû à des facteurs confondants. Les études d’association ont fait suite aux études de liaison en proposant une exploration plus fine des régions du génome, avec une puissance de détection supérieure sur des populations plus importantes d’individus indépendants entre eux. Elles s’appuient notamment sur les loci précédemment détectés et permettent de tester jusqu’à plusieurs centaines de milliers de variants. L’intensité du LD est mesurée pour 2 loci avec le coefficient D. Certains auteurs utilisent le coefficient D’ qui correspond à une standardisation de D. D’ varie entre -1 et 1 (D’=1 : déséquilibre complet ; D’=0 : équilibre de liaison). Le coefficient de corrélation r² est également utilisé et le seuil de 0,8 est en pratique considéré pour définir 2 loci en LD. Il existe au sein du génome des zones en fort LD (blocs en LD ou blocs haplotypiques) qui peuvent s’étendre jusqu'à plusieurs centaines de kb et au sein desquels il n’existe qu’une faible diversité haplotypique. Par ailleurs, certains allèles dont les loci espacés de plusieurs kb et séparés par des loci en équilibre de liaison peuvent être eux-mêmes en LD. Des outils comme Haploview permettent d’obtenir une représentation graphique de ces notions de bloc de LD en proposant un code couleur informatif (Figure 17). 50 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Figure 17 Schéma des blocs en déséquilibre de liaison dans le gène CYP19A1. Données issues des populations CEU du site HapMap (http://www.hapmap.org). Les triangles noirs représentent les blocs en LD. Les points sont créés en utilisant Haploview et le code couleur des points est le suivant : blanc=(|D’|<1, LOD<2), rose/rouge ombré=(|D’|<1, LOD#2), bleu=(|D’|=1, LOD<2), rouge vif=(|D’|=1, LOD#2). Des SNPs marqueurs (ou tag SNPs), au sein d'un haplotype ou d’un bloc en LD, sont choisis pour constituer un identificateur de cet haplotype. Cette sélection peut être menée grâce au logiciel Haploview132 (Figure 18) mais d’autres outils existent comme le serveur web « Tagger » du Broad Institue ou le Genome (http://www.broadinstitute.org/mpg/tagger/server.html133) variation server (http://gvs.gs.washington.edu/GVS134/index.jsp) Figure 18 Représentation de SNPs taggants (indiqués au dessus des colonnes de SNP par un triangle gris plein) à partir du logiciel Haploview. Les mêmes données que la figure 17 ont été, ici , utilisées. Les nombres en gris représentent la er fréquence de l’haplotype considéré (lecture en ligne). Dans le 1 bloc, 6 SNPs sont taggant (#1, #3, e e #4, #6, #7 et #9), 2 dans le 2 bloc (#11 et #12) et 4 dans le 3 bloc (#16, #17, #18 et #20). Il existe des tests d’association basés sur des études familiales qui proposent d’explorer dans le même temps la liaison génétique comme le test du 51 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE déséquilibre de transmission (TDT pour transmission disequilibrium test)134 en choisissant des témoins au sein des familles des cas. Ce test est réalisé dans des triades de deux parents et d’un enfant. La distribution des allèles transmis par des parents hétérozygotes (en effet les parents homozygotes ne sont pas considérés car cela représente une situation non informative) aux descendants atteints est comparée avec la distribution attendue des allèles parmi les descendants. Il a ainsi été possible d’explorer l’association entre la ND et plusieurs centaines de gènes d’intérêt135,136. Le test du déséquilibre de transmission entre germains (S-TDT pour Sib transmission disequilibrium test)137 utilise l’information provenant d’un seul enfant malade et d’un enfant sain avec des génotypes différents dans un ensemble de familles non-apparentées. Nous proposons de présenter les études d’association génétique réalisées dans le champ des complications du diabète en fonction des voies métaboliques explorées. Nous allons dans un premier temps écrire les travaux menés dans les voies liées à la glucotoxicité ainsi qu’aux voies impliquant la glycorégulation. Dans un second temps, nous regarderons les voies métaboliques impliquées dans les pathologies cardiovasculaires et la régulation de la pression artérielle. A. Gènes candidats de la glucotoxicité La glucotoxicité liée à l’hyperglycémie chronique exerce son effet toxique par différentes voies (Figure 19) : - la voie des polyols, - la voie des héxosamines, - le stress oxydatif et la production de produits avancés de la glycation, - la voie de la protéine kinase C. Chacune de ces voies métaboliques ont été également largement ciblées par des études d’association. Figure 19 Voies métaboliques impliquées dans la toxicité de l’hyperglycémie (source Brownlee M Nature 2001) 52 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Variants génétiques de la voie de la poly (ADP-ribose) polymérase L’hyperglycémie entraîne une augmentation de la production d’espèces oxygénées réactives qui, à leur tour, activent la poly (ADP-ribose) polymérase (PARP). Le schéma de la Figure 20, emprunté à Brown et al., décrit un mécanisme unifié de lésions cellulaires induites par l’hyperglycémie pour lequel PARP joue un rôle central. Pour autant, les variants génétiques du gène PARP semblent avoir été assez peu investigués jusqu’à maintenant sauf dans une population de sujets DT1 russes, dans laquelle a été mise en évidence l’association avec les polynévrites138. Figure 20 Voies métaboliques impliquées dans la toxicité de l’hyperglycémie au travers de l’augmentation de PARP (source Brownlee M Diabetes 2005) La gluco-toxicité est également responsable de production d’espèces oxygénées réactives ou ROS (pour Reactive Oxygen Species) dont la famille des superoxides dismutases (SOD) assure la détoxification. Il a été mis en évidence l’implication de certains variants de SOD1 qui code pour la SOD mitochondriale et la survenue de ND dans le DT1139 et dans le DT2140-142. Le gène SOD2, qui code pour la SOD cytoplasmique, a été associé, pour certains de ces variants, avec la ND dont le V16A143 et le C47T144 mais également pour ce qui est de la RD et le V16A145,146. Variants génétiques de la voie des polyols En présence d'une hyperglycémie chronique, le glucose intra cellulaire est réduit en sorbitol sous l’action de l’aldose réductase en présence de NADPH. La sorbitol-déshydrogénase (SDH) catalyse ensuite la transformation du sorbitol en fructose en réduisant NAD+ en NADH (Figure 21). 53 DETERMINANTS GENETIQUES DES ES COMPLICATIONS DU DIABETE Figure 21 Voie des polyols (source ce Brownlee M Nature 2001) Les polyols provoquent : • des dégâts osmotiqu ques, • une diminution de l’activité l’a Na+/K+ ATPase, • une augmentation du rapport cytosolique NADH/NAD+ qui a aboutit à une activation de PKC, • une diminution de la l concentration de NAD+ qui est con onsommé par PARP activé ce quii e entraine in fine une majoration du stresss o oxydant. L’Aldose réductase, l’enzym yme clé de la voie est codée par le gè ène AKR1B1 (également nommé ADR,, ALDR1, ALR2, AR) localisé en 7q35. 5. Ce dernier présente des variants d’inté térêt dans la région promotrice 5’ (microsa satellite (CA)n et -106(C/T)) mais égaleme ent des variants intra géniques. Certaines données de la litttérature font état d’une association entre e des variants 147-149 de AKR1B1 et la rétinopath thie diabétique dans le DT1 et le DT T2150-154 et la neuropathie155. Pour ce qui concerne la ND D, des données contradictoires ont été pu publiées124,156158 . Néanmoins l’ensemble le de ces données d’association montre l’intérêt l et le potentiel thérapeutique théo éorique de molécules ciblant la voie des polyols. po Variants génétiques de la voie protéine Kinase C La voie d’activation de la protéine p Kinase C (PKC), présenté en Figure F 22, a bénéficié d’exploration atten tentive tant au niveau de la superfamille PKC PK 159,160 que pour ses voies d’aval iimpliquant eNOS (pour endothelial nitric oxide synthase)161-175, le VEGF et le Transforming Growth Factor-Beta (TG TGF-β)176-184. 54 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Figure 22 Conséquences de l'activation de la Protéine Kinase C (PKC) induite par l'hyperglycémie (source : Brownlee M Nature 2001) Variants génétiques de la voie RAGE et produits de la glycation avancée L’hyperglycémie chronique induit une glycation non enzymatique des protéines de l’organisme et ces produits avancés de la glycation (ou AGE pour advanced glycation end product) vont avoir des conséquences, représentées schématiquement en Figure 23, en agissant sur : les protéines intracellulaires en altérant leurs fonctions, les protéines de la matrice extracellulaire en provoquant une altération des interactions cellule-cellule et cellule-matrice, • les protéines plasmatiques qui peuvent alors se lier au récepteur des AGE (RAGE) et activer via les ROS (pour reactive oxygen species) et NF-κB la production de facteurs de croissance et cytokines proinflammatoires. La protéine RAGE est codée par le gène RAGE (également appelé AGER) qui est situé en 6p21.3 • • 55 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Figure 23 Voie métabolique des produits avancés de la glycation (AGE) (source Brownlee M Nature 2001) Encore une fois une littérature profuse, parfois contradictoire, a exploré dans plusieurs groupes ethniques l’association entre de nombreux variants du RAGE et les complications rénales185-188, rétiniennes174,189-193 ou 194,195 cardiovasculaires du diabète. Une récente méta-analyse n’a cependant pas confirmé l’association entre les 3 variants Gly82Ser, 1704G/T et 429T/C de RAGE et le risque de ND et de RD196. B. Gènes candidats de la régulation de la pression artérielle et des complications cardiovasculaires Le présent travail n’a pas vocation à proposer une revue exhaustive des travaux menés sur les déterminants génétiques des complications cardiovasculaires du diabète. Néanmoins, nous approcherons ces gènescandidats grâce à deux exemples détaillés de systèmes impactant la survenue de complications cardiovasculaires au travers de la régulation de la pression artérielle que sont le système rénine-angiotensine et le système des peptides natriurétiques. Nous avons fait le choix de ne pas détailler d’autres systèmes impliqués comme celui du système nerveux sympathique, celui de la dysfonction endothéliale, celui des médiateurs de l’inflammation mais également celui des échangeurs/transporteurs/canaux ioniques ou celui des messagers intracellulaires, pour ne citer que ceux-là. 56 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Variants génétiques du système Rénine-Angiotensine Le SRA joue un rôle clé dans la régulation de la pression artérielle et l'homéostasie hydrosodée. L'angiotensinogène (AGT), synthétisé principalement par le foie, est clivé par la rénine (REN), produite par l’apparel juxta-glomérulaire en angiotensine I. Cette dernière est à son tour clivée par l'enzyme de conversion de l’angiotensine (ACE) pour former l'angiotensine II, la molécule majeure de l'effecteur RAS. Les effets biologiques de l'angiotensine II sont médiés par des récepteurs de surface cellulaire qui sont pharmacologiquement définis comme de type 1 (AT1R) et de type 2 (AT2R) qui ont une homologie de 30%. Ces récepteurs, situés dans les tissus tels que les glandes surrénales, les reins, le cœur, le cerveau et les muscles lisses vasculaires, appartiennent à la grande famille des récepteurs couplés aux protéines G. Les composants majeurs du SRA sont présentés dans la Figure 24. Figure 24 Shéma des acteurs du du système rénine-angiotensine (d’apres KEGG [Kyoto Encyclopedia of Genes and Genomes] Kanehisa Laboratories web-database disponible sur www.genome.jp/kegg/) Les fonctions physiologiques de de l'angiotensine II (via les AT1R) ne se limitent pour autant pas à la régulation pressive et hydrosodée puis qu’elle a également un effet procoagulant/pro-inflammatoire, sur l’hypertrophie et la fibrose et un effet cardiqueinotrope et chronotrope (Figure 25). 57 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Figure 25 Effet du système Rénine-Angiotensine sur les différents organes cibles. ACE : enzyme de convertion de l’angiotensine (angiotensin-converting enzyme);CNS : système nerveux central (central nervous system); NO : nitric oxide; RAS : système rénine-angiotensine (renin–angiotensin system); ROS : espèces réactives oxygénée (reactive oxygen species); SNS : systeme nerveux sympathique (sympathetic nervous system) ; VSMC : cellule vacsculaire musculaire lisse (vascular smooth muscle cells). (Source McFarlan Am J Cardiol 2003) Les gènes codants pour les principaux composants du SRA sont représentés sur la Figure 26. Figure 26 Localisation chromosomique des gènes des principaux acteurs du système RénineAngiotensine-Aldostérone : REN : rénine, RENBP : N-acylglucosamine 2-epimerase AGT : angiotensinogène, AGTR1 : récepteur de type 1 à l’angiotensine II, AGTR2 : récepteur de type 2 à l’angiotensine II, ACE : enzyme de conversion de l’angiotensine, ACE2 : enzyme de conversion de l’angiotensine de type II, CYP11B2 : aldostérone synthase, NR3C2 : récepteur des minéralocorticoïdes et de l’aldostérone (d’apres Ensembl release 69 (oct 2012) disponible sur http://www.ensembl.org/) 58 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Une littérature abondante a cherché à identifier l’impact des gènes des acteurs du SRA et nous détaillerons ici, par choix, uniquement les résultats concernant les trois principaux acteurs que sont ACE, AGT et AGT1R. ACE Pour l’ACE, le variant d’insertion/délétion situé dans l’intron16 (rs4344) a été clairement associé dans le DT1 et le DT2 avec la ND, ce qu’a encore confirmé une récente méta-analyse de plus de 26 000 sujets197. Ce variant a également été associé avec le déclin du DFGe198,199 et l’apparition de l’IRCT200. Enfin, il a été montré des interactions gène-gène entre le variant d’insertion/délétion d’ACE et d’autres variants de gènes du système RAA198,201 ou des variants de gènes de la voie de signalisation de l’insuline199. AGT La littérature est également abondante concernant le gène de l’angiotensinogène pour lequel un variant plus que les autres a été exploré (M235T ou rs699). Les résultats pour ce variant sont néanmoins contradictoires puisque nombre de travaux dans le DT1 et le DT2 identifient une association positive avec le risque de ND147,197,198,202-206 tandis que l’on peut souligner les papiers négatifs en miroir201,207-214. AGT1R Pour le gène du récepteur de type 1 de l’angiotensine 2, un variant a retenu l’attention de nombreux auteurs (A1166C ou rs5186). Il semble que ce SNP soit associé dans le DT2 avec la néphropathie diabétique215-219 tandis que dans le DT1 les résultats sont plus contrastés201,220. Variants génétiques du système des peptides natriurétiques Le système des peptides natriurétiques est composé de 3 ligands principaux : ANP (pour Atrial Natriuretic Peptide), BNP (pour Brain Natriuretic Peptide) et CNP (pour C-type Natriuretic Peptide). Les peptides natriurétiques ont une structure commune annulaire de 17 acides aminés (AA). ANP et BNP sont essentiellement produits par les cardiomyocytes tandis que le CNP est principalement sécrété au niveau du système nerveux central et de l’endothélium vasculaire. Ces ligands agissent par couplage à 3 récepteurs membranaires NPRA, NPRB, NPRC dont l’affinité pour les ligands est différentes : NPRA : ANP≥BNP>>CNP; NPRB : CNP>>ANP≥BNP et NPRC : ANP≥CNP> BNP (Figure 27). 59 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Figure 27 Représentation de l’affinité des ligands et des récepteurs du système des peptides natriurétiques (source : Nakayama T Endocr J. 2005) Leurs fonctions physiologiques (Figure 28) ne se limitent pourtant pas à la régulation pressive puis qu’ils ont également un impact au niveau : • • • • • • • 60 de l’endothélium vasculaire en augmentant sa perméabilité et sa vasodilatation, du cœur en inhibant l’hypertrophie des cardiomyocytes ainsi que le remodelage et la fibrose cardiaque, du rein en diminuant la réabsorption hydrosodée tubulaire, en augmentant la filtration glomérulaire et en diminuant la production de rénine par l’appareil juxta-glomérulaire, des surrénales en inhibition de la production d’aldostérone, du tissu adipeux en stimulant la lipolyse, du système immunitaire en participant à sa modulation, des chondrocytes et des ostéoblastes/clastes en favorisant la croissance. DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Figure 28 Représentation des effets du système des peptides natriurétiques (source: Potter LR Endocr Rev 2006) Le rôle des peptides natriurétiques et notamment de l’ANP a été mis en avant dans la physiopathologie de l’HTA. Il a été montré chez des volontaires sains que la perfusion d’AMP diminuait significativement la pression artérielle et augmentait de manière marquée l’excrétion urinaire de sodium221. Dans des modèles murins, il a été montré que des modèles d’inactivation des gènes NPPA ou NPRA induisaient des hausses de pression d’environ 20 à 40 mmHg et une sensibilité pressive au sel plus importante222,223. Des modèles transgéniques murin avec une augmentation des concentrations circulant d’ANP entraînaient une diminution des pressions artérielles dans les mêmes proportions224. NPRA et NPRB sont des récepteurs transmembranaires avec un domaine intracellulaire d’environ 570 AA avec une activité guanilyl cyclase et une activité tyrosine kinase. Ils ont 63%d’homologie entre eux. Le NPRC présente un domaine raccourci (seulement 37 AA) et seulement 30% d’analogie. Il a une action d’internalisation des NPs en favorisant leur dégradation lysosomale. Il présente néanmoins une activité physiologique intracellulaire par son couplage aux protéines G inhibitrices ce qui entraîne via leur sous-unité α une inhibition de l’adenyl cyclase et via leurs sous-unités βγ une activation de la Phospholipase C (PLC). Le potentiel thérapeutique a été transformé pour 2 médicaments que sont l’anaritide (CARPERITIDE®) qui est un analogue de l’ANP et le nesiritide (NATRECOR®) qui est du BNP recombinant approuvé par la FDA dans l’insuffisance cardiaque décompensée. Les gènes des 3 ligands sont situés sur 2 chromosomes différents. NPPA et NPPB, qui codent pour ANP et BNP respectivement, sont en 1p36.2 et NPPC, qui code, pour CNP en 2q24 (Figure 29). 61 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Les gènes des récepteurs sont situés à différents loci NPR1 en 1q21-22, NPR2 en 9p21-p12 et NPR3 en 5p14-p1. Les 2 premiers ont des structures très proches avec un gène d’environ 16 kb et 22 exons. NPR3 ne contient que 8 exons. Figure 29 Localisation des gènes du système des peptides natriurétiques (d’après Vassalle C Clin Chem 2009) Un certain nombre de variants génétiques du système ont été associés avec des marqueurs de maladies cardiovasculaires ou métaboliques. NPPA (ANP) Plusieurs variants sont associés au risque de ND dans le DT1225,226, tandis qu’un RFLP de l’intron 1 ne l’est pas227. Dans une population générale de mexicains, 2 RFLP sont associés à l’albuminurie228. L’allèle C du rs5065 semble protecteur vis-à-vis du risque coronarien chez des patients Afro antillais DT2229. Le polymorphisme TC2238 semble associé avec un risque augmenté d’AVC ischémique dans des populations japonaises230,231 tandis que le variant G664A ne semble pas conférer ce risque232. Il a été montré qu’un variant situé dans le promoteur du NPPA (-A2843G) était associé aux concentrations plasmatiques d’ANP d’une part, mais également à l’hypertrophie ventriculaire gauche chez les patients hypertendus dans des populations italiennes233 et chinoises234. 62 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE NPPB (BNP) Le variant T381C du NPPB est associé avec la concentration de NT-proBNP chez des DT1 sans être associé ni avec la ND ni avec la mortalité235. Ce variant a également été associé avec la concentration de BNP et le risque de DT2 chez des caucasiens236. Ce risque de survenue de diabète a été confirmé dans la méta-analyse de 49 279 sujets réalisée par Choquet et al.237. Trois variants ont été associés avec les concentrations plasmatiques d’ANP et de BNP ainsi que la pression artérielle chez 17 773 patients caucasiens238 ce qui a été confirmé pour la pression artérielle dans la cohorte DESIR (pour Data from an Epidemiological Study on the Insulin Resistance Syndrome cohort)239. Ces travaux n’ont cependant pas permis de conclure à un effet sur la survenue de microalbuminurie ou la dégradation du DFGe. NPR1 Les variants du gène NPRA ont été associés avec les concentrations plasmatiques de BNP et l’HTA d’une part240, le risque d’IDM241 mais également de remodelage ventriculaire myocardique chez les patients hypertendus233. NPR2 Chez des japonais, le variant G2628A situé dans la région 3’ non traduite (ou 3’UTR pour 3’ untranslated region) est associé au risque d’HTA242. Des données de Rahmutual et al. ont montré que le polymorphisme d’I/D de l’intron 18 n’était pas en faveur d’une association avec le risque d’HTA ou d’AVC243,244. NPR3 Dans les DT1, il a été montré par Roussel et al. qu’un variant de l’exon 8 était associé à la progression de la ND245. L’allèle C du variant -55AC, situé dans le promoteur de NPR3, prédispose à des concentrations plus basses d’ANP, des chiffres tensionnels plus élevés246,247. Ce même allèle a également été associé à la prédisposition familiale d’HTA248 tandis que l’allèle A était associé au risque d’obésité abdominale249. Dans le GWAS mené par Estrada et al., il a été montré un signal fort d’association entre des variants proches du gène NPR3 (rs10472828) et la mesure de la taille250. Il a par ailleurs été montré par Lanfear et al. qu’un variant situé dans l’exon 2 du NPR3 était associé à la fonction ventriculaire gauche et interférait sur la relation entre concentrations de BNP circulant et pression télédiastolique qui traduisent le niveau d’étirement myocardique251. 63 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE C. Gènes candidats l’insulinorésistance de l’obésité et de Variants génétiques des Voies des lipides et des apolipoprotéines L’adiponectine est une cytokine produite par les adipocytes qui a des effets d’insulino-sensibilisation et des effets anti-athérogènes. Il a été montré que ses concentrations plasmatiques s’associaient inversement au risque de survenue de DT2252. Les risques de mortalité toutes causes, de complications rénales et de microangioanpathie diabétique sont plus importants chez les patients ayant des concentrations plasmatiques plus élevés253,254. Le gène de l’adiponectine (ADIPOQ) est situé en 3q27. Des travaux menés dans la population de l’étude DIABHYCAR ont permis de montrer que certains variants étaient associés d’une part aux concentrations variables d’adiponectine plasmatique255 et, d’autre part, au risque de survenue de néphropathie256. Des données de l’étude d’association (cas témoins et TDT) paneuropéenne EURAGEDIC, Danemark, Finlande et France, dont la population regroupe plus de 2000 duos cas-témoin et plus de 500 trios DT1, ont mis en avant l’impact d’un variant situé dans le promoteur de ADIPOQ sur la survenue de ND257. D’autres travaux sont venus par la suite nuancer ces données en apportant des résultats négatifs d’association pour les variants +45G15G(T/G),+276(G/T)258 et 94G/T259. La fonction des peroxysomes est la β-oxydation des acides gras à longues chaînes mais ils sont également impliqués dans le métabolisme du cholestérol et des AA. Les proliférateurs de peroxysomes ont une action via les Récepteur Activés par les Proliférateurs de Peroxysomes (PPAR) dont il existe 3 classes (α, β/δ et γ). Les ligands de PPARγ exercent un effet sur le métabolisme glucidique au niveau des tissus cibles de l’insuline : - augmentation de l’expression du transporteur de glucose (GLUT) de type 4, au niveau du tissu adipeux : différentiation adipocytaire, augmentation de l’adiponectine et diminution de la leptine, au niveau hépatique : diminution de la néo-glucogenèse, inhibition de l’angiogénèse induite par le VEGF. Le variant de PPAR Pro12Ala a été associé avec une réduction du risque de ND et notamment d’apparition d’albuminurie dans le DT2 dans des populations caucasiennes (la méta-analyse de De Cosmo et al.260) mais pas dans des populations indiennes. Les données sur le risque de RD vis à vis de ce polymorphisme semblent contradictoires261,262. Le variant Gly482Ser du gène PPARGC1 (peroxisome proliferator-activated receptor-gamma coactivator-1) est associé dans des populations indiennes au risque de ND263 et dans des populations caucasiennes. La modulation de la voie PPARγ qui impacte la production d’AGE et le stress oxydatif représente toujours un potentiel thérapeutique en particulier pour la RD et malgré le retrait des thiazolidinediones264. 64 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE APOLIPOPROTEINE L'apolipoprotéine E (ApoE) est une glycoprotéine de 299 AA qui appartient à la famille des apolipoprotéines et joue un rôle central dans le métabolisme des lipides. Présente dans les chylomicrons et les lipoprotéines de densité intermédiaire et basse (IDL et LDL), elle en facilite l’endocytose. Le gène APOE est situé en 19q13.2 dans un cluster avec les gènes des apolipoprotéines C1, C2 et C4. Il comprend 3597 pb et 4 exons pour 3 introns. Un polymorphisme de l’exon 4 définit trois variants communs dans le gène APOE, ε2, ε3 et ε4 codant pour E2, E3 (forme commune) et E4. Ces isoformes diffèrent par la substitution d'un seul acide aminé qui influe sur leurs structures et leurs fonctions. Alors que ε3, la forme la plus commune, a une cystéine en position 112 et une arginine en position 158, ε2 a une cystéine aux deux positions et ε4 deux arginines. ApoE4 est un facteur de risque important pour la maladie d'Alzheimer et un facteur de risque modéré de la maladie coronarienne. D'autre part, la liaison des récepteurs des lipoprotéines de ApoE2 est défectueux par rapport à celle de ApoE3. Les porteurs de l’ApoE4 ont des niveaux plasmatiques plus élevés de cholestérol total et cholestérol LDL que les porteurs de ApoE2 ou ApoE3 homozygotes265. Des données dans le DT2 ont montré des arguments pour un effet protecteur de ε3266 et délétère de ε4267 sur le risque de ND (notamment vis-à-vis de l’albuminurie mais également des lésions histologiques glomérulaires268) et de neuropathie périphérique269. Une étude australienne est également en faveur d’un risque majeur de surmortalité cardiovasculaire (+60% après ajustement sur les facteurs de risque cardiovasculaire) chez les patients porteurs de la forme ApoE4270. L’existence de données contradictoires271,272 rend cependant difficile des conclusions définitives. Une étude dans la RD ne mettait pas en évidence d’effet du génotype de l’APOE dans des populations Africaine-américaine ou caucasienne aux USA273. Dans le DT1, aucune association n’a été retrouvée dans les études impliquant des caucasiens comme GENEDIAB (pour étude GEnetique de la NEphropathie DIABétique)274 ou des études de la Steno Clinic275, la St. Petersburg State Medical University276 ou la Joslin Clinic277 même si une étude plus récente issue de cette dernière population rapporte une augmentation du risque de ND pour l’allèle ε2278. D’autres membres de cette voie métabolique ont également été associés avec une néphropathie diabétique comme des variants de APOC3266,279 ou certains SNP de LPL qui code pour la lipoprotéine lipase266,280. Le signal de liaison identifié dans l’étude génome entier FIND entre ND (ACR ou EUA) et la région 22q13.1131 n’a pas permis, dans des études d’association, de confirmer l’importance des variants du gène APOL1 sur le risque de ND ou d’IRCT chez des afro-américains DT2281,282. 65 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE 3.3. Etudes d’association pangénomique (GWAS pour genome wide association studies) L’étude systématique à travers tout le génome des associations entre des polymorphismes communs et des pathologies complexes est le concept sousjacent aux études d’association pan-génomique (ou GWAS pour Genome wide Associaton studies). Ces études ont été rendues posibles grâce aux avancées technologiques en matière de génotypage. Le catalogue des études d’association génome entier (Figure 30) est disponible et mis à jour sur le site http://www.genome.gov/gwastudies283. Figure 30 Cartographie des loci associés à des maladies humaines identifiées au cours d’études pangénomiques (GWAS). Chaque couleur de point représente une pathologie pour lequel un ou des loci ont été cartographiés grâce aux données publiées de GWAS d’après NCBI. A ce jour, 6 études GWAS ont été rapportées pour la ND281,284,285 et 3 pour la RD286-288. Les meilleurs signaux de ces études sont présentés dans le Tableau 5. 66 Tableau 5 Top Hit SNPs identifiés dans les GWAS pour la néphropathie diabétique (d’après NHGRI GWAS Catalog) ND, néphopathie diabétique, IRCT, Insuffisance rénale chronique terminale. SNP ID Gene Région chromosomique Trait 285 ELMO1 7p14.2 ND Maeda rs2648875 PVT1 8q24.21 IRCT Hanson null NR NR ND Pezzolesi null NR NR IRCT Craig rs2358944 MSRB3, HMGA2 12q14.3 ND rs2106294 LIMK2 22q12.2 ND AUH 9q22.31 ND rs6930576 SASH1 6q24.3 ND rs7769051 RPS12 6q23.2 ND 289 284 McDonough 281 null(NR) NR NR IRCT Freedman OR/Beta [95% CI] p-Value platforme témoins] 94 cas, 94 témoins /NR rs741301-?[NR] 2,67[[1,71-4,16]] 8x10-6 NR [~80,000] 105 cas, 102 témoins /NR rs2648875-A[0,53] 2,97[[1,90-4,65]] 2x10-6 Affymetrix [115,352] 820 cases, controls/1,304 individuals NR[NR] NR[NR] null Affymetrix [359,193] NR[NR] NR[NR] null Illumina [474,050] (pooled) rs2358944-G[0,77] 1,33[[1,18-1,49]] 4x10-6 rs2106294-T[0,94] 1,75[[1,39-2,22]] 4x10-6 rs773506-G[0,77] 1,32[[1,18-1,49]] 6x10-6 rs6930576-A[0,28] 1,31[[1,18-1,45]] 7x10-7 rs7769051-A[0,29] 1,28[[1,16-1,42]] 2x10-6 NR[NR] NR[NR] null 885 547 cas caucasiens, 549 témoins caucasiens/NR 290 282 Allèle à risque [Prevalence chez les 965 cas africainsamericains, 1,029 témoins africainsamericains /709 cas africains-americains, 690 témoins africains-americains 952 cas africainsamericains, 988 témoins africainsamericains /640 cas africains-americains, 683 témoins africains-americains Affymetrix [832,357] Affymetrix [832,357] 67 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE rs741301 rs773506 Taille d’échantillon (Initial/Repliqué) Auteur SNP ID Gene Région chromosomique rs476141 rs10927101 rs6702784 rs1970671 rs11765845 rs3007729 rs2115386 rs4787008 rs10403021 rs2696835 rs10910200 rs9866141 rs13064954 rs11867934 rs1073203 rs17404956 rs7772697 rs10199521 rs1342038 AKT3, ZNF238 AKT3, ZNF238 OSCP1, LSCM10, MRPS15 CCDC68, TCF4 CREB5, tcag7.873, LOC401317 IGSF21, KLHDC7A INSR,LOC100131165, LOC100128567 RBFOX1,LOC100131413,LOC100131080 VSTM2B IRF8, LOC732275 KIAA1804, KCNK1 KRT18P34, VEPH1 LEKR1, CCNL1 LOC100128283, TNFRSF13B, MPRIP LOC100130551, GRAMD3 LOC441114, ODZ2 LOC729200, MAP3K7IP2 MYT1L, LOC7029897 TNFSF4, LOC730070 1q44 1q44 1p34.3 18q21.2 7p15.1 1p36.13 19p13.2 16p13.3 19q12 16q24.1 1q42.2 3q25.31 3q25.31 17p11.2 5q23.2 5q34 6q25.1 2p25.3 1q25.1 null(NR) NR NR rs12219125 rs2038823 rs2811893 rs4462262 rs4470583 rs1571942 rs4838605 rs17376456 Intergenic HS6ST3 MYSM1 Intergenic Intergenic PLXDC2 ARHGAP22 Intergenic 10p12.31 13q32.1 1p32.1 10q21.1 4q32.2 10p12.31 10q11.22 5q15 Auteur Grassi 286 Fu 288 Huang 287 Taille d’échantillon (Initial/Repliqué) 973 cas europeéns, 1,856 témoins européens /NR Allele à risque [Prevalence chez les témoins] rs476141-A[0,51] rs10927101-A[0,38] rs6702784-C[0,07] rs1970671-G[0,29] rs11765845-A[0,29] rs3007729-T[0,65] rs2115386-C[0,55] rs4787008-G[0,17] rs10403021-C[0,66] rs2696835-C[0,03] rs10910200-G[0,25] rs9866141-T[0,04] rs13064954-G[0,04] rs11867934-C[0,79] rs1073203-G[0,13] rs17404956-A[0,9] rs7772697-T[0,58] rs10199521-T[0,22] rs1342038-G[0,64] 286 diabetiques mexicains NR[NR] americans /NR 174 chinois Han DT2 avec RD, 575 chinois Han DT2 sans RD, 100 témoins chinois Han /NR rs12219125-T[NR] rs2038823-C[NR] rs2811893-T[NR] rs4462262-C[NR] rs4470583-A[NR] rs1571942-C[NR] rs4838605-C[NR] rs17376456-A[NR] OR/Beta [95% CI] p-Value 1,37[[NR]] 1,33[[NR]] 1,08[[NR]] 1,37[[NR]] 1,02[[NR]] 1,35[[NR]] 1,12[[NR]] 1,47[[NR]] 1,01[[NR]] 2,27[[NR]] 1,35[[NR]] 1,02[[NR]] 1,02[[NR]] 1,43[[NR]] 1,54[[NR]] 1,16[[NR]] 1,35[[NR]] 1,46[[NR]] 1,49[[NR]] 1x10 -6 2x10 -6 4x10 -6 3x10 -6 7x10 -6 5x10 -6 3x10 -7 6x10 -6 2x10 -6 3x10 -6 6x10 -7 9x10 -7 7x10 -6 7x10 -6 9x10 -6 1x10 -6 3x10 -6 3x10 -6 4x10 NR[NR] - NR[NR] NR[NR] NR[NR] NR[NR] NR[NR] NR[NR] NR[NR] NR[NR] 9x10 -11 5x10 -7 3x10 -8 9x10 -7 4x10 -7 3x10 -9 2x10 -15 3x10 platforme -7 Affymetrix & Illumina [2 543 887] (imputé) Affymetrix -9 [421 010] (imputé) Illumina [~550 000] DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE 68 Tableau 6 Top Hit SNPs identifiés dans les GWAS pour la rétinopathie diabétique (d’après NHGRI GWAS Catalog) DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE 4. Interaction gène-environnement et épistasie L’interaction entre le génotype et l’environnement (GxE) d’un sujet peut conduire à moduler le phénotype. Il a été mis en évidence par certains auteurs que des variants de la région 9p21 pouvaient moduler le niveau de risque de complications cardiovasculaires en fonction du niveau de contrôle glycémique291 ou du type de régime alimentaire292. D’autres types d’interaction ont été mis en évidence dans des populations non diabétiques. Le variant Pro12Ala de PPAR modulait l’amélioration de la glycémie en fonction d’un programme d’entraînement chez les patients nord-américains293. Il a également été montré que ce variant interagissait sur la relation entre l’indice de masse corporelle et le niveau d’insulino-sécrétion294. Le polymorphisme d’insertion délétion de l’ACE a également été associé avec une modulation du niveau d’insulino-sécrétion chez les patients âgés en fonction de leur poids de naissance, ce qui est un reflet de l’exposition à l’environnement intra-utérin295. La prise en compte de ces interactions GxE devrait donc permettre d’améliorer notre compréhension de l’héritabilité des complications du DT2, même si certains auteurs pensent que la contribution de ces interactions GxE ou gènegène (GxG ou effet épistatique) sera faible296. 5. Randomisation mendélienne La randomisation mendélienne (RM) est une méthode utilisée en épidémiologie pour évaluer grâce à un variant génétique (variable instrumentale Z) le lien de causalité entre une variable d’exposition (exposure X) et la survenue d’un événement clinique (outcome Y). L’idée qui sous-tend la RM est que si un facteur de risque (représenté, par exemple, par le niveau d’un biomarqueur X) est responsable d’une maladie (Y), alors un variant génétique (Z), qui serait associé au facteur de risque, devrait être associé dans une relation similaire avec la maladie297. L’utilisation d’un variant génétique comme variable instrumentale pour évaluer la causalité est directement liée à la 2e loi de Mendel (ou loi de disjonction des allèles ou loi d’indépendance) qui prédit que les gènes sont distribués dans les gamètes au moment de la méiose de manière indépendante (aléatoire) les uns des autres. Cette 2e loi de Mendel est certes mise en défaut pour des loci en LD mais, compte tenu de la taille très importante du génome, la loi est convenable pour l’approche épidémiologique298,299. Dans une population, le génotype n’est a priori pas lié à un facteur de confusion environnemental. 69 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Un parallèle a été fait par Davey Smith et al.300 entre RM et essai clinique interventionnel sur leur capacité à tester la causalité d’un facteur sur la survenue d’une maladie ou d’une complication (Figure 31). Figure 31 Comparaison du design des essais cliniques randomisés et de la randomisation mendélienne (source : Davey Smith G BMJ 2005) La représentation classique pour la RM des relations entre les facteurs et la maladie utilise des graphiques dirigés dits acycliques (ou DAG pour directed acyclic graph) (Figure 32). Une boîte représente une variable et la flèche un effet causal direct. Chaque cause précède un effet et les représentations en boucle/cycle ne sont pas autorisées. Figure 32 Structure d’une étude par randomisation mendélienne (d’après Bochud M Int. J. Environ. Res. Public Health 2012) Il existe plusieurs conditions que doit remplir un variant génétique pour être utilisé comme variable instrumentale dans la RM299,301 : 1) Le variant génétique Z doit être associé au facteur de risque X, 70 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE 2) Le variant génétique Z doit être indépendant de facteurs de confusion U qui pourraient expliquer l’association entre le facteur de risque X et la maladie Y, 3) Le variant génétique Z est indépendant de la maladie Y et n’a pas d’effet direct sur celle-ci mais par l’intermédiaire du facteur de risque d’exposition X. Par ailleurs, l’approche de randomisation mendélienne présente également des limitations qui sont communes aux études d’association génétique302. La première difficulté pour la RM est d’identifier un variant génétique utilisable pour cette approche. La stratification de populations, qui met en présence différents sous-groupes dans lesquels la prévalence de la maladie est différente ainsi que les fréquences des allèles d’intérêt, représente un des biais à anticiper. La présence d’un LD du variant génétique d’intérêt avec un second variant qui lui-même est en association avec la maladie représente une autre mutation. La pléiotropie d’un gène qui est associé avec plusieurs phénotypes ou qui code pour plusieurs protéines (à cause d’épissages alternatifs), peut être également un facteur de confusion. Toutefois, il a été proposé pour dépasser ces limitations d’utiliser à la fois plusieurs variables instrumentales génétiques ou la combinaison de celles-ci. La randomisation mendélienne a été appliquée à la recherche de facteurs impliqués dans l’étiologie du DT2. Des données plaident pour un rôle causal du BNP303, du MIF304 de la Sex Hormone Binding Globulin (SHBG)305,306 et de la bilirubine307 ce qui n’a pas pu être mis en évidence pour d’autre marqueurs comme les triglycérides308, l’acide urique309 ou le Beta Carotène310 entre autres. Pour l’AVC, Casas et al. ont montré la causalité de la concentration d’homocystéine en utilisant un variant du gène MTHFR (qui code pour la méthylène-tétrahydrofolate réductase)311 même si les essais cliniques randomisés avec des stratégies de réduction de l’homocystéine n’ont pas été considérés comme concluants312. Pour l’IDM ou la maladie coronarienne, les études de RM n’ont mis en évidence de valeur causale ni pour des marqueurs métaboliques comme le BMI313 ni pour des marqueurs de l’inflammation comme le fibrinogène314,315 ou la CRP298,316,317. Le lien entre bilirubine et IDM a été attentivement regardé mais malgré de nombreux résultats parfois contradictoires, la méta-analyse de Stender et al. n’a pas permis d’identifier de lien causal307 entre IDM et allèles impactant la bilirubine. 71 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE 6. Epigénétique L’épigénétique est un système de régulation de l’expression des gènes qui agit sans en affecter leur séquence. Il comprend des modifications posttranscriptionnelles et post-traductionnelles du nucléosome par 3 mécanismes principaux (Figure 33) : • • • la méthylation de l’ADN, les modifications post-transcriptionnelles des histones, les ARN non codants. Figure 33 Représentation des mécanismes épigénétiques de régulation de la transcription (Source : Reddy MA Cardiovasc Res 2010) Méthylation de l’ADN Des îlots de dinucléotides (CpG) tout au long du DNA sont positionnés au niveau du promoteur et/ou du premier exon de plus de 60% des gènes humains. La méthylation est catalysée par des ADN méthyl-transférases (DNMT pour DNA méthyl-transférase) et entraîne le transfert d’un groupement méthyle sur la cytosine précédant la guanine. 72 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE La plupart des îlots CpG du génome sont méthylés par défaut tandis que les CpG des îlots des régions promotrices sont déméthylés. La méthylation des CpG est généralement corrélée avec une répression transcriptionnelle des promoteurs. Une étude menée sur des cellules d’îlots de pancréas d’origine humaine a montré qu’une hyperméthylation du gène PPARGC1A (pour peroxisome proliferator-activated receptor gamma, coactivator 1 alpha) avait pour conséquence de diminuer la production d’insuline318. Le profil de méthylation de l’ADN a été exploré dans des modèles cellulaires humains de ND (cellule mésangiale et tubulaire proximale soumis à stimulation par des périodes d’hyperglycémie ou mis en présence de TGFβ-1). Environ 20% des gènes explorés présentaient une méthylation différentielle319. Un GWAS récent320 a permis d’identifier chez des DT1, 19 sites CpG associés au risque de ND dont notamment un site hyperméthylé situé dans la région régulatrice de UNC13B déjà mis en évidence dans des études d’association160. Sapienza et al. ont regardé le profil de méthylation de plus de 27 000 sites CpG (>14 000 gènes) dans une étude cas contrôle sur l’IRCT chez des patients diabétiques. Ils ont montré que 10% des sites avaient une méthylation différentielle. Des signaux concernant des gènes déjà identifiés au cours d’étude de liaison ou d’association ont été retrouvés comme des gènes impliqués dans la matrice extracellulaire (MMP10) ou le métabolisme de l’homocystéine (MTHFR)321. Dans un modèle d’exposition in utero à des hyperglycémies modérées (fœtus de mère présentant un DT1), il a été montré l’existence d’altérations du profil de méthylation pangénomique (dont une hypométhylation du gène de la DNMT1) qui s’associaient à des anomalies de fonction rénale, à l’âge adulte, chez les descendants de mères diabétiques322. Modifications post-transcriptionnelles des histones Le nucléosome est l’unité fondamentale de la chromatine et rassemble environ 200 pb d’ADN enroulées autour de huit protéines histones (deux exemplaires de chacun des histones H2A, H2B, H3 et H4) accompagnées de l’histone H1. Il existe par ailleurs plusieurs formes protéiques des histones qui présentent des homologies de séquence variable et sont codées par différents gènes. Ces variants d’histone sont appelés « histones majeures » selon qu’ils interviennent pendant la phase S pour répondre aux besoins massifs d’histones de la réplication ou « histone de remplacement » lorsqu’ils interviennent en dehors de la phase S (action en dehors de la période de synthèse de l’ADN). Des enzymes viennent moduler l’action du nucléosome : • Histone acétyltransférase (HAT) qui a une action d’acétylation sur des lysines provoquant une ouverture de la chromatine et une activation de la transcription des gènes, 73 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE • Histone dé-acétylase (HDAC) qui a une action de dé-acétylation des lysines et une répression de la transcription des gènes, • Protéine arginine transférase (PRMT) qui a une action de mono/diméthylation de résidu arginine et une activation de la transcription des gènes, • Histone méthyltransférase (HMT) qui a une action de méthylation sur des lysines spécifiques mais également sur les arginines ou certaines familles de protéines à domaine SET (pour Su(var)3-9, Enhancer of Zeste, Trithorax). Cette méthylation présente un impact fonctionnel direct : l’histone 3 méthylée sur la lysine 4 (H3K4me) entraîne une configuration active de la chromatine (euchromatine) et une activation des gènes, tandis que, lorsqu’elle est méthylée sur la lysine 9 ou 27 (H4K9me, H4K27me) elle entraîne aussi une configuration inactive de la chromatine (hétérochromatine) et une répression des gènes. • Histone déméthylase comme la Lysine specific demethylase (ou LSD ou KDM) a une action de déméthylation sur la lysine 4 de l’histone H3 mais également sur la peptidyl-arginine deiminase 4 (PADI4) et les proteines Fbox protein 10 et 11 (FBXL10/11). D’autres mécanismes peuvent également participer aux modifications post transcriptionnelles des histones comme la phosphorylation (sur des sérines ou thréonines par des kinases) l’ubiquitination (fixation d'une ou de plusieurs protéines d'ubiquitine), l’ADP ribosylation (transfert d’un groupement ADPribose par la poly-ADP-ribose polymérase) ou la sumoylation (liaison covalente avec une ou plusieurs protéines de la famille SUMO). Ces modifications ont un impact sur l’accessibilité de la machinerie transcriptionnelle à l’ADN. Il a été montré que l’hyperglycémie provoquait dans les cellules endothéliales de l’aorte de souris une monométhylation de H3K4 dans la région promotrice d’une sous-unité de NF-κB323. Les HDAC et particulièrement les sous-familles de classe I et II ont été impliquées dans la genèse de l’hypertrophie musculaire cardiaque324,325. Une étude sur le génome entier menée sur des cellules mononuclées du sang périphérique soumises à des conditions hyperglycémiques a montré des variations des profils de méthylation de H3K4me2 et H3K9me2326. La notion de « mémoire métabolique » est issue des résultats du suivi long terme des essais cliniques DCCT-EDIC327-329 et UKPDS (ou metabolic memory DCCT-EDIC ou legacy effect UKPDS) où les effets bénéfiques vasculaires long terme persistaient au delà des périodes de bon contrôle glycémique. Certaines données sont venues conforter l'hypothèse selon laquelle des modifications épigénétiques et notamment post-transcriptionnelles des histones pourraient jouer le rôle de support pour cette mémoire hyperglycémique ou métabolique330. En effet, dans des modèles murin de DT1 induit par la streptozotocine (STZ)331 mais également dans des modèles cellulaires323,332, il a été mis en évidence que l’activation de voies de l’inflammation et du stress oxydant persistait après le retour à l’euglycémie. 74 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Les ARN non codants Le transcriptome est composé d’ARN codants mais également d’ARN non codants qui peuvent interférer avec la traduction de l’ARN messager ainsi que le contrôle de l’épissage ou l’inactivation spécifique de certains gènes. On définit ces ARN non codants en fonction de leur taille. Les longs ARN non codants ont une taille de plus de 200 nucléotides et leur rôle ainsi que leur localisation sont partiellement connus. Les micro ARN (ou miRNA), mieux connus, sont des ARN non codants constitués d’environ 20 nucléotides qui ciblent les régions 3’UTR de certains ARNm dans le but de les dégrader ou d’en inhiber la traduction333. De nombreux miRNA ont été associés à la régulation de gènes de voies métaboliques impliquées dans les complications du diabète333. Ainsi, dans des modèles murins de ND (modèle DT1 de type STZ et modèle DT2 de type db/db), le TGF-β1 augmente l’expression de miR-192 et miR-216a dans les cellules mésangiales184. Le miR-192 réprime la transcription de ZEB2 qui est lui même un répresseur transcriptionnel du gène du collagène col1a2. Le miR-216a, quant à lui, réprime YB-1 qui augmente l’expression de col1a2 d’une part et l’expression de TGF-β1 par les cellules tubulaires proximales d’autre part, créant une boucle favorable à la fibrogénèse. Il a été montré également l’implication de mir-21 qui cible PTEN334 et miR-377 qui cible MnSOD335. Concernant la cardiopathie diabétique, dans un contexte d‘hyperglycémie la régulation de miR-1/miR-206 sur le gène Pim-1 entraîne une hypertrophie des cardiomyocites dans un modele de souris STZ336 tandis que celle de miR-133 sur les gènes SRF et ERG entraîne des troubles de la conductivité cardiaque dans un modèle de lapin337. Le VEGF est impliqué dans les complications microvasculaires du diabète et, en particulier, la RD où il est augmenté338. L’hyperglycémie réduit, chez la souris, l’expression de miR-93 qui cible VEGF-A, ce qui a pour impact d’augmenter l’expression de VEGF-A339 qui est également la cible de miR200340. Les effecteurs des mécanismes épigénétiques sont autant de cibles thérapeutiques potentielles. Les HDAC et les DNMT peuvent être ciblés par des inhibiteurs (HDACi et DNMTi ou DNi). A ce jour plusieurs molécules ont été approuvées par les agences réglementaires essentiellement dans le champ du cancer : vorinostat (ZOLINZA®) est un HDACi utilisé dans la le lymphome T cutané réfractaire, • 5-azacytidine (VIDAZA®) and decitabine (DACGEN®) sont des DNMTi utilisés dans les myélodysplasies. D’autres représentants de ces familles sont actuellement en cours d’évaluation comme le HDACi multicible panobinostat dans la leucémie myéloïde chronique, le myélome multiple ou les myélodysplasies. • 75 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE De manière intéressante, le gène du transporteur de glucose GLUT4 est régulé par HDAC5 qui pourrait bénéficier à l’avenir d’une thérapeutique ciblée341. Certaines données suggèrent également que les inhibiteurs sélectifs de HDAC3 pourraient être efficaces dans la prévention de l’apoptose des cellules bêta induite par les cytokines342,343. 7. Conclusion Comme nous venons de le décrire le champ des déterminants génétiques des complications du DT2 a été largement investigué ces dernieres années. Une méta-analyse publiée en 2011 a repris les données de plus de 670 études d’association concernant la ND344. Parmi les 34 polymorphismes génétiques décrits comme associés à la ND et répliqués dans au moins une étude indépendante, 21 sont restés significativement associés dans un modèle à effets aléatoires méta-analyse. Les OR conférés par les variants variaient de 0,48 à 1,70 (Figure 34). Figure 34 Variants génétiques associés à la néphropathie diabétique (ND) et répliqués dans au moins une étude indépendante : (a) Variants restant associés à la ND après méta-analyse (b) Variants n’étant pas significativement associés à la ND après méta-analyse. (source : Mooyaart AL Diabetologia 2011). L’épidémiologie génétique couvre un champ d’investigation qui va des études de liaison345 aux études d’association346,347 et passe désormais par les approches épigénomiques348. Les succès, comme les échecs, des travaux précédents ont permis d’établir des recommandations pour la méthodologie et la conduite de telles études349-351. 76 DETERMINANTS GENETIQUES DES COMPLICATIONS DU DIABETE Nous constatons cependant que malgré les efforts déployés par la communauté scientifque, seule une part modeste de l’héritabilté des complications du DT2 a pu etre identifiée jusqu’à maintenant. Certaines situations peuvent, en effet, conduire à des résultats d’études d’association faussement positifs ou faussement négatifs346,352. Parmi les éléments limitants le succès des études d’association, l’insuffisance de précision des phénotypes (des cas et/ou des contrôles) est un élément clé qui peut moduler fortement la puissance de l’étude et donc son succès. D’autres explications peuvent être trouvées dans le fait que, pour les maladies complexes qui impliquent une multitude de variants, ceux qui ont un petit effet sont difficiles à détecter identifier ce d’autant qui peuvent présenter des fréquences alléliques plus rares (MAF< 1 à 5%). L’existence d’interactions GxG (effet épistatique) et ou GxE peut également masquer statistiquement d’authentiques associations en modulant l’expression des génotypes dans différentes situations et peuvent être particulièrement importantes pour l’apparition de phénotypes à effet seuil. La stratification représente une situation dans laquelle plusieurs sous-groupes d’une même population d’étude diffèrent à la fois par la fréquence des variants alléliques et par la prévalence du phénotype. La stratification apparait donc comme un bais qui limite le succès des études génétiques. L’hétérogénéité génétique, qui traduit le fait que différents loci soient responsables d’un même phénotype, mais également la pléiotropie d’un gène, dont la protéine qu’il code a une action dans de multiples voies métaboliques, peuvent induire des biais de confusion dans les analyses d’association. La pénétrance, qui est le pourcentage d’individus présentant un trait intermédiaire et exprimant le phénotype, et l’expressivité, qui est la gravité du phénotype, sont des éléments qui peuvent dépendre fortement d’autre facteurs comme l’âge du patient et peuvent conduire encore une fois à des conclusions erronées. Enfin la notion de taille d’échantillon est critique pour les études d’association génétiques et tout particulièrement pour les études pangénomiques. La taille de la population conditionne, en effet, la puissance statistique de détection des associations génotype-phénotype et constitue l’une des clés de la réussite. 77 78 III. OBJECTIFS DE LA THESE 79 80 OBJECTIFS DE LA THESE L’objectif de ce travail était de rechercher des déterminants, génétiques ou environnementaux, liés aux complications du DT2 et plus spécifiquement à la néphropathie diabétique et aux complications cardiovasculaires. Au travers d’une approche basée sur des hypothèses physiopathologiques établies a priori, nous avons mis en place une exploration de deux systèmes métaboliques qui semblaient intervenir dans la survenue de complications du diabète : le système des peptides natriurétiques et celui des stéroïdes sexuels. Les outils utilisés ont été ceux de l’épidémiologie génétique. Nous avons recherché, dans un premier temps, les associations entre environnement (apports en sodium), phénotypes intermédiaire (pression artérielle) et final (complications rénales ou cardiovasculaires) mais également variants du gène NPR3 qui code pour le récepteur de clairance des peptides natriurétiques. Nous nous sommes ensuite intéressés, en nous positionnant dans une deuxième voie métabolique d’intérêt, à l’interrelation entre la concentration de stéroïdes sexuels, la morbi-mortalité cardiovasculaire et rénale et le polymorphisme du gène CYP19A1 qui code pour l’aromatase. La recherche de ces associations et interactions a été menée successivement dans trois populations de patients diabétiques de type 2 indépendantes et complémentaires : une étude transversale (DIAB2NEPHROGENE) combinée à deux populations suivies prospectivement (cohorte initiale SURDIAGENE et cohorte de réplication DIABHYCAR). Ce travail a également cherché, dans le même temps, à structurer qualitativement et quantitativement les bases de données liées aux études D2NG et SDG. 81 82 MATERIELS ET METHODES IV. MATERIELS ET METHODES 83 84 MATERIELS ET METHODES 1. Patients et cohortes Les populations de trois études (Figure 35) viennent se compléter et vont être détaillées ci-après : DIAB2NEPHROGENE est une enquête transversale nationale multicentrique de 2287 patients DT2 dont l’inclusion a été réalisée entre 2001 et 2012. SURDIAGENE est une cohorte d’inception prospective monocentrique de 1467 patients DT2. Les patients on été inclus entre 2003 et 2012. Les patients sont suivis prospectivement avec une date de mise à jour tous les 2 ans depuis 2007. Les patients de SURDIAGENE ont été inclus, avec leur accord, dans DIAB2NEPHROGENE. Les données d’évaluation à l’entrée du suivi prospectif (données « baseline ») correpondent donc, pour ces patients, à leurs données issues de DIAB2NEPHROGENE. DIABHYCAR est un essai clinique international qui a évalué l’effet de faible dose d’IEC chez des sujets DT2. Les patients ont été inclus entre 1995 et 1998 et suivis pendant 3 ans. Seules les données des 3341 patients français ayant donné leur accord pour l’exploitation de leurs données génétiques seront présentées. DIABHYCAR n=3341 DIAB2NEPHROGENE n=2287 SURDIAGENE n=1467 1995 1997 1999 2001 2003 Mise à jour des évènements SURDIAGENE 2005 2007 2009 2011 2013 Figure 35 Représentation chronologique des populations de DIABHYCAR, DIAB2NEPHROGENE et SURDIAGENE (en pointillé les données qui seront collecté lors de la prochaine mise à jour du suivi) 85 MATERIELS ET METHODES 1.1. L’étude DIAB-2-NEPHROGENE Design de l’étude L’étude du polymorphisme génétique chez des néphropathie diabétique (DIAB2NEPHROGENE NEPHROpathie et GENEtique ou D2NG) est multicentrique de type cas-témoins, de sujets DT2 d'atteinte rénale. sujets DT2 avec ou sans pour DIABète de type 2, une enquête étiologique, présentant différents stades Cette étude épidémiologie transversale dont le promoteur est le CHU de Poitiers a reçu le soutien financier de différents partenaires académiques : Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) interrégional, Association Française des Diabétiques (AFD) (2003), Association de Langue Française pour l'Etude du Diabète et des Maladies Métaboliques (ALFEDIAM) (2009) et Association du Groupe d'Etude des Maladies Métaboliques et Systémiques (GEMMS) Poitiers (2001-2012). D2NG a démarré en décembre 2001 après l’accord du CCPPRB de la région Poitou-Charentes. Au total, les services hospitaliers de Diabétologie et Néphrologie de 15 hôpitaux en France métropolitaine et à Tahiti ont participé au recrutement des patients (liste en Annexe). Sélection des Patients Les éléments phénotypiques communs aux cas et aux témoins de D2NG sont la présence d’un diabète de type 2 et la rétinopathie diabétique, phénotypes définis comme suit : • Définition du diabète de type 2 ([1a ou1b]et 2 et 3): La distinction entre DT1 et DT2 est parfois délicate mais les critères de diagnostic de DT2 sont les éléments suivants : 1a) âge au diagnostic ≥ à 40 ans ET insulino-requérance apparue plus de 2 ans après le diagnostic de diabète 1b) âge au diagnostic ≥ à 30 ans ET insulino-requérance apparue plus de 5 ans après le diagnostic de diabète 2) absence de diabète secondaire (pancréatopathie, hépatopathie...) 3) absence de cétonurie (supérieure ou égale à ++) au diagnostic 86 MATERIELS ET METHODES • Définition de la RD : La présence d'une rétinopathie est appréciée par un examen ophtalmologique (fond d’œil réalisé après dilatation pupillaire éventuellement associé à une angiographie fluorescéinique). La rétinopathie sera classée en 4 classes (absente, simple, pré-proliférative, proliférative). L'œdème maculaire, fréquent dans le diabète de type 2, a été codé absent/présent. Les critères de sélection des patients propres aux cas et aux témoins sont les suivants : Sujets CAS - atteints de ND ( a ou b) : a) sujet présentant une glomérulopathie diabétique affirmée par la biopsie rénale (même en l'absence de rétinopathie) b) sujet présentant les 5 caractéristiques suivantes (1 et 2 et 3 et 4 et 5) : 1. DT2 connu depuis plus de 5 ans 2. EUA élevée ≥ 20mg/l ou 30 mg/24h, 2 fois sur 3 prélèvements consécutifs, au cours des 5 dernières années 3. avec ou sans altération de la fonction rénale (définie par DFGe < 60 ml/min ou un recours à une méthode de suppléance rénale [épuration extra-rénale ou à une transplantation rénale]). 4. absence de maladie rénale autre que la néphropathie diabétique 5. rétinopathie diabétique quel qu'en soit le stade. Sujets TEMOINS - indemnes de ND (a et b et c) : a) normoalbuminurie avec EUA normale (définie comme une concentration d'albumine urinaire < 20 mg/l ou 30 mg/24h), 2 fois sur 3 prélèvements consécutifs, au cours des 5 dernières années sans traitement par IEC/ARA2 (ou si ttraitement par IEC/ARA2, EUA normale avant et apres la mise en route du traitement) b) présentant l’un ou l’autre des critères suivants (1 ou 2) 1. rétinopathie diabétique quel qu'en soit le stade. 2. OU DT2 connu depuis plus de 20 ans. c) fonction rénale conservée avec DFGe ≥ 60 ml/min Population complémentaire : Une population complémentaire de patients a été définie en utilisant des critères moins étroits : • CAS COMPLEMENTAIRES (a et b et c) a) EUA élevée ≥ 20mg/l ou 30 mg/24h, 2 fois sur 3 prélèvements consécutifs, au cours des 5 dernières années b) Absence de rétinopathie diabétique c) DT2 connu depuis plus de 5 ans 87 MATERIELS ET METHODES • TEMOINS COMPLEMENTAIRES (a et b et c) a) NORMOALBUMINURIE avec EUA normale (définie comme une concentration d'albumine urinaire < 20 mg/l ou 30 mg/24h), 2 fois sur 3 prélèvements consécutifs, au cours des 5 dernières années avec ou sans traitement par IEC/ARA2 b) DT2 connu depuis plus de 15 ans. c) DFGe > 45ml/min Les patients ne devaient par ailleurs présenter aucun des critères de non inclusion suivants : - mineurs - majeurs protégés par la loi - privation des libertés - état de mort cérébrale - absence de consentement de participation écrit, information - femmes enceintes, parturientes ou qui allaitantes. signé après Objectifs L’objectif PRINCIPAL de l’étude DIAB2NEPHROGENE, grâce à son approche transversale cas-témoins, était d’étudier les déterminants génétiques associés aux complications rénales du diabète de type 2. Les objectifs SECONDAIRES étaient : 1- d’étudier des phénotypes spécifiques de la néphropathie diabétique (critères anatomo-pathologiques) 2- de compléter l’analyse cas témoin par une étude de suivi longitudinal (projet SURDIAGENE) Nombre de sujets nécessaires Le calcul du nombre de sujets nécessaires a été réalisé en se basant sur la répartition du polymorphisme I/D de l'ACE chez les sujets avec et sans ND. Nous avons pris en compte un effet dominant de l'allèle D sur le risque de ND. La répartition du polymorphisme I/D de l'ACE a été estimée à partir des données de la littérature ; la prévalence de l'allèle D de 83% chez les patients atteints de ND et de 79% chez les sujets indemnes de ND. L’OR minimum à détecter était de 1,30 (+30%de risque pour les patients porteurs de l’allèle D de développer une ND). 88 MATERIELS ET METHODES En utilisant un risque α de 5% (test bilatéral) et un risque β de 10%, le nombre total de sujets à inclure au total est de 3600 majoré à 4000, soit 2000 cas et 2000 témoins. Au total, 2887 patients DT2 ont été inclus dans D2NG, dont 1786 ont pu être classés cas ou témoins pour ce qui concerne leur statut de ND. A partir de ces effectifs, le risque relatif minimum détectable lié à un polymorphisme génétique variait de 1,45 à 1,19 pour des MAF entre 5 et 45%. 1.2. L’étude SURDIAGENE Design de l’étude L’Étude du Polymorphisme génétique chez des sujets diabétiques de type 2 et l’analyse longitudinale de la fonction rénale (Etude SURDIAGENE pour SUivi Rénal, DIAbète de type 2 et GENEtique ou SDG) est une étude de cohorte prospective. Le promoteur est le CHU de Poitiers et l’étude a également reçu le soutien financier de différents partenaires académiques : PHRC interrégional, AFD Recherche (2003) ALFEDIAM (2009) et Association GEMMS Poitiers (20012012). SDG a démarré en décembre 2003 après l’accord du CCPPRB de la région Poitou-Charentes. Sélection des patients Les sujets de l’étude SURDIAGENE présentent un diabète de type 2. La distinction entre diabète de type 1 et diabète de type 2 est parfois délicate. Nous retenons comme critère de diagnostic de diabète de type 2 les mêmes éléments que pour D2NG. Par ailleurs, les patients incluables devait avoir un suivi de leur diabète depuis au moins 1 an comprenant un recueil de données cliniques (pression artérielle, poids) et biologiques (hémoglobine glyquée, créatininémie, excrétion urinaire d’albumine) permettant d’analyser l’évolution de la néphropathie (critère principal d’évaluation) et des autres complications dégénératives (rétiniennes et cardiovasculaires : critère secondaire d’évaluation). Les patients ne devaient présenter aucun des critères de non inclusion suivants : • • absence de diabète ou présence d’un DT1 ou d’un diabète secondaire, présence d’une néphropathie évoquant une atteinte rénale non diabétique (l’hypertension artérielle n’est pas considérée comme un critère 89 MATERIELS ET METHODES • • • • • • • • d’exclusion sauf si la néphropathie hypertensive précédait la découverte du diabète) : - protéinurie au moment du diagnostic de diabète (la microalbuminurie, fréquente, au diagnostic de diabète, n’est pas un argument pour une atteinte rénale non liée au diabète) - néphropathie glomérulaire non diabétique prouvée par biopsie rénale - néphropathie vasculaire pure - hématurie glomérulaire confirmée ou uropathie malformative - néphrite interstitielle chronique dont antécédents de pyélonéphrite ou d’infection urinaire persistante suivi médical estimé inférieur àunan, âge<18 ans, âge >18 ans et protection par la loi, privation des libertés, état de mort cérébrale, absence de consentement de participation écrit, signé après information, grossesse en cours ou allaitement absence d’affiliation à la Sécurité Sociale. Objectifs L’objectif de l’étude SURDIAGENE, grâce à son approche longitudinale de type cohorte, est d’analyser l’influence de la génétique sur les complications dégénératives du diabète de type 2. L’objectif PRINCIPAL initial est d’étudier les déterminants génétiques associés à la modification de la fonction rénale (modification de la clairance de la créatinine et aggravation de la fonction rénale estimée par le passage d’un stade de néphropathie à un stade de néphropathie de gravité supérieure). Les objectifs SECONDAIRES sont : 1. d’étudier les déterminants génétiques associés à la modification de l’excrétion urinaire d’albumine, 2. d’étudier les déterminants génétiques associés aux autres complications dégénératives du diabète (rétinopathie, événement cardiovasculaire), 3. de compléter l’analyse cas témoin de l’étude DIAB2 NEPHRO-GENE. Le critère de jugement de SDG pour évaluer la morbi-mortalité cardio-rénale est un critère composite combinant : • • • • • décès de cause cardiovasculaire, IDM non fatal, AVC non fatal, ICC nécessitant une hospitalisation, épuration extra-rénale pour IRCT (hémodialyse, dialyse péritonéale ou greffe rénale). Ce critère a été choisi pour sa pertinence clinique et pour assuer la compatibilté avec les données de l’étude DIABHYCAR353. 90 MATERIELS ET METHODES Les critères de jugement secondaires sont chacun des événements du critère de jugement principal analysés séparément mais également les événements suivants : • décès toutes causes, • procédure de revascularisation artérielle (coronarienne, carotidienne ou artère des membres inférieurs, • doublement tenu de la créatinine plasmatique (≥ 1mois) afin de distinguer les épisodes d’insuffisance rénale aigue, • amputation de membre inférieur au dessus de l’articulation métatarso-phalangienne. Ces mêmes critères de jugement combinés ont déjà été explorés dans d’autres études portant sur les complications du diabète (HOPE study354 et DIABHYCAR study355). Le décès est considéré comme d’origine cardiovasculaire s’il correspond à l’une des situations suivantes : IDM : survenue jusqu’à 7 jours après le début de la symptomatologie initiale, • Mort subite, • AVC : survenue jusqu’à 7 jours après le début de la symptomatologie initiale, • ICC sans argument clinique ou post mortem pour un événement ischémique aigu, • arythmie cardiaque (bradyarythmie ou tachyarythmie), • rupture d’un anévrisme de l’aorte abdominale, • embolie pulmonaire, • survenue en période après intervention cardiaque ou vasculaire : • en post opératoire (dans les 30 jours) après chirurgie cardiaque; • en post interventionnelle dans les 7 jours après cathétérisation cardiaque, ou angioplastie, ou stent ou toute autre méthode invasive coronaire ou artérielle, • cause non connue avec certitude et sans argument pour une cause non cardiovasculaire. • Un comité de validation a été mis en place pour organiser une revue critique des informations médicales et des critères de sélection à l’entrée des patients dans la cohorte. Ce comité est organisé en différents groupes de travail considérant : • • • • les caractéristiques du diabète, la revue des données initiales sur la RD, la revue des données initiales sur la ND, la revue des données initiales sur l’atteinte cardiovasculaire. Un comité d’adjudication indépendant des investigateurs de l’étude a été mis en place pour la revue des événements de santé survenant pendant le suivi et correspondant aux critères de jugement combinés de morbi-mortalité. 91 MATERIELS ET METHODES Nombre de sujets nécessaires Le nombre n de sujets nécessaire par groupe est de n=M* σ2/ ∆2. Dans la littérature, la variabilité (σ) de la modification du débit de filtration glomérulaire sur une période de 9 ans est estimée à 27 ml/min/1,73 m2. Pour un risque alpha de 5% et un risque bêta de 20%, en situation bilatérale, M vaut 15,7. Le calcul a été réalisé pour mettre en évidence une différence minimum (∆) de 0,8 ml/min/1,73 m²/an, entre les sujets de génotypes II ou de génotypes ID/DD, en appliquant une hypothèse de dominance de l’allèle D, vérifiée dans des études antérieures. Il fallait donc considérer n=235 sujets par groupe. Le nombre total de sujets à inclure était de 470. Initialement d’autres gènes d’intérêt avaient été ciblés et afin de prendre en compte la recherche de l’effet de plusieurs gènes, le nombre de sujets total devant être inclus était de 1500. Au total 1467 patients DT2 ont été inclus dans SDG. 1.3. L’étude DIABHYCAR Design de l’étude L’étude DIABHYCAR (non insulin-dependent DIABetes, HYpertension, microalbuminuria or proteinuria, CArdiovascular events, and Ramipril) est une étude randomisée, contrôlée contre placebo, en double aveugle et en groupes parallèles prévue avec un suivi de 3 ans355. L’étude DIABHYCAR (DBH) a démarré en 1995 après l’accord du CCPPRB n°1 de la région Pays de Loire. Sélection des Patients Les critères d’inclusion sont : • DT2 défini par un traitement en cours avec au moins un antidiabétique oral, • l'âge ≥ 50 ans, • albuminurie < 20 mg/l (dosage centralisé sur 2 prélevements), • la créatinine sérique ≤ 150 µmol/l, • le consentement éclairé signé et l'accord des patients afin de fournir aux enquêteurs leur adresse actuelle et les adresses de deux proches parents. Les critères d'exclusion sont : • traitement en cours par l'insuline, par un IEC ou par un ARA2, 92 MATERIELS ET METHODES • ICC documentée, • IDM au cours des 3 derniers mois, • infection des voies urinaires, • intolérance antérieure à un IEC (toux, œdème de Quincke, ou autres réactions allergiques), • alcoolisme chronique ou toxicomanie et incapacité à comprendre les méthodes et les objectifs de l'essai, • espérance de vie limitée. Objectifs Le critère de jugement PRINCIPAL était un critère composite comprenant : 1. décès dû à une origine cardiovasculaire ou inconnue (y compris la mort subite) 2. IDM 3. AVC 4. IRCT avec dialyse ou transplantation rénale. Les critères de jugement SECONDAIRES étaient : • Le décès toutes causes, • une hospitalisation pour une angioplastie coronaire, • une ICC, • un accident ischémique transitoire, • le doublement de la créatinine sérique • la perte de fonction d'un œil, • l'amputation au-dessus de l'articulation métatarso-phalangienne. Nombre de sujets nécessaires A partir des données de la littérature, il avait été estimé dans la population de l’étude un taux de mortalité cardiovasculaire de 6-7% et une incidence de 20% du critère de jugement combiné pendant les 3 ans de suivi. Pour un risque α de 5% (bilatéral) et une puissance de 90%, un recrutement de 2000 sujets était nécessaire dans chacun des 2 groupes pour pouvoir détecter une réduction de 20% du risque d’évènements. 93 MATERIELS ET METHODES 2. Phénotypages 2.1. Données cliniques Les variables cliniques sont les variables recueillies à l’entrée dans l’étude. Elles concernent des données sur: • l’anthropométrie (âge, poids, taille) et le sexe • le diagnostic de DT2 (année de diagnostic du diabète, année de mise à l’insuline) • le fond d’œil : présence ou l’absence de RD et son stade de gravité • l’histoire médicale notamment cardiovasculaire : antécédent de complications à type d’IDM, AVC, RD, suppléance rénale, angor, revascularisation coronarienne, carotidienne ou d’une artère de membre inférieur, amputation de cause vasculaire, • le statut tabagique • les antécédents familiaux avec le cas échéant, date et cause de décès des 2 parents (information recueillie uniquement dans D2NG et SDG) • l’ethnie des 2 parents du patient (recueillie uniquement dans D2NG et SDG) • les thérapeutiques en cours (antidiabétiques oraux ou injectables, médicaments ayant un impact sur la pression artérielle) 2.2. Données biologiques Les examens biologiques suivants étaient réalisés dans SDG et D2NG de manière centralisée au CHU de Poitiers et dans DBH au CHU d’Angers : - - HbA1c (méthode Chromatographie en phase liquide à haute performance [HPLC]- DIAMAT BioRad) créatinine plasmatique et urinaire (méthode de Jaffé), albumine urinaire (méthode néphélémétrique) La fonction rénale a été calculée par une estimation selon la formule de Cockcroft et Gault356 et l’équation MDRD (pour Modification of Diet in Renal Disease357) cholestérol total (méthode enzymatique) Pour certains patients de SDG et D2NG, les dosages suivants ont également été réalisés: - 94 stéroïdes sexuels (centralisation laboratoire de Biochimie Angers) méthode immunologique d’électrochimiluminescence (ECLIA) pour la Testostérone (T), l’Œstradiol (E2) et la SHBG. Les fractions libres de T et d’E2 ont été calculées par la formule de Sodergard et al.358 en considérant une concentration fixe d’albumine plasmatique à 40 g/l. MATERIELS ET METHODES - NT-proBNP (pour N-terminal fragment of the prohormone brain-type natriuretic peptide) (par méthode ECLIA) sodium urinaire (UNa) sur un échantillon d’urine du matin (méthode de potentiométrie indirecte sur un système MODULAR P [Roche Diagnostics GmbH, Mannheim, Germany]). 3. Génotypages Pour D2NG et SDG, la technique de KASPAR (pour Kompetitive Allele Specific PCR) du laboratoire LGC Genomics-KBioscience (London, UK) a été retenue pour des raisons de fiabilité et de coût. La Figure 36 montre les résultats de génotypage du variant rs10046 du gène CYP19A1 pour 82 patients de l’étude D2NG. Figure 36 Résultats de génotypage pour une plaque d'échantillons pour le SNP rs10046 du gène CYP19A1. En rouge les échantillons homozygotes AA, en vert les hétérozygotes GA, en bleu les homozygotes AA, en noir les deux puits vides de contrôle et en roseunéchantillon indéterminé. Pour DBH, la technique de sondes fluorescentes de TaqMan a été utilisée pour les génotypages du NPR3. 95 MATERIELS ET METHODES 3.1. Choix des gènes Le choix des gènes s’est porté sur le NPR3 qui code pour le récepteur de type 3 des peptides natriurétiques. Des données de Roussel et al. avaient montré qu’un SNP situé dans l’exon 8 était associé à la progression de la ND dans une étude prospective de patients présentant un DT1245. Le 2e gène exploré est celui codant pour le cytochromeP45019A1 (CYP19A1). Les variants de ce gène ont été associés, via le niveau d’activité enzymatique de l’aromatase359, à une modulation des concentrations de stéroïdes sexuels360,361. Il a, par ailleurs, été montré que, chez des sujets DT1 atteints de ND présentateint des concentrations plus élevées d’estradiol par rapport à des DT1 indemnes de complications rénales362 3.2. Choix des variants Pour le NPR3 Le gène NPR3 est situé en 5p14, il a une taille de 2650 pb et comporte 8 exons. Ses transcrits sont au nombre de 7 correspondant à 6 protéines de 88 à 541 AA. A ce jour, 9 127 variants ont été recensés dans la base de données Ensembl. Les 9 SNPs sélectionnés au sein du NPR3 sont listés dans le Tableau 7 et représentés dans la Figure 37 en fonction des blocs de LD identifiés dans la population caucasienne de HapMap (résidents de l’Utah originaires de l’Europe du Nord et de l’Ouest [CEU]). 1 23 4 5 6 7 8 9 Figure 37 Représentation des 9 SNPs sélectionnés au sein du NPR3. L’analyse de LD a été menée à partir des données disponibles dans HapMap pour la population caucasienne d’ascendance européenne (CEU). Le LD est affiché par des couleurs standard : couleur rouge pour un très fort LD (LD = 2 D '= 1), de couleur blanche sans LD (LD <2, D '<1), rose/rouge (LOD = 2 D' <1) et bleu (LD <2 D '= 1) pour LD intermédiaire. Les chiffres encerclés représentent ls SNPs génotypés : 1, rs9716700, 2, rs1421811, 3, rs12522446, 4, rs6889608, 5, 96 MATERIELS ET METHODES rs700923, 6, rs16890196, 7, rs1173773, 8, rs1173743, 9, rs2270915. Les blocs de LD ont été définis à l'aide Haploview et apparaissent en triangle de trait fin noir Tableau 7 Récapitulatif des SNPs sélectionnés pour l'exploration du NPR3. # génotype position sur le Chromosome 5 position rs9716700 A/C 32711633 3' UTR 2 rs1421811 C/G 32704270 INTRON 1 3 rs12522446 C/T 32705135 INTRON 1 4 rs6889608 C/T 32709693 INTRON 1 1 SNP ID # Bloc LD 5 rs700923 A/G 32724868 INTRON 2 6 rs16890196 A/G 32729661 INTRON 2 7 rs1173773 A/G 32740983 INTRON 3 8 rs1173743 G/T 32765047 INTRON 4 9 rs2270915 A/G 32776389 EXON 8 4 Pour le CYP19A1 Le gène CYP19A1 est situé en 15q21.2, il a une taille de 132 kb et comporte 8 exons. Ses transcrits sont au nombre de 20 correspondant à 15 protéines de 138 à 503 AA. A ce jour, plus de 30 000 variants ont été recensés dans la base de données Ensembl (http://www.ensembl.org/Homo_sapiens/). Nous avons en premier lieu mené une analyse de la littérature via PUBMED des variants associés aux concentrations de stéroïdes sexuels ou à des traits phénotypiques réliés. Cela nous a permis de retenir 25 variants363-367. Six variants n’ont pas pu être intégrés aux analyses : • 2 étaient faussement localisés dans le CYP19A1 (en fait dans le gène de la gliomedine), • 1 SNP était exprimé uniquement dans le tissu cancéreux, • 1 SNP n’était pas retrouvé dans les bases de données HapMap et dbSNP, • 1 SNP était un tandem repeat et n’a pas pu être recherché par la méthode Kaspar, • 1 SNP était monomorphique dans notre population, • 1 SNP n’a pas pu être déterminé. De manière à couvrir l’ensemble de l’information génétique du NPR3, nous avons complété notre sélection dans le but de couvrir l’ensemble des 9 blocs haplotypiques. Les 3 derniers SNPs ont été sélectionnés grâce aux outils de tagging (tagger server [algorithme implémenté dans le logiciel Haploview] et GVS [http://gvs.gs.washington.edu/GVS134/index.jsp]) en priorisant les variants exoniques et non synonymes puis en sélectionnant ceux qui captaient le plus d’information. Au total, 21 SNPs ont été analysés pour CYP19A1. Ils sont listés dans le Tableau 8 et représentés dans la Figure 38 en fonction des blocs de LD identifiés dans la population des caucasiens de DIAB2NEPHROGENE. 97 MATERIELS ET METHODES Tableau 8 Récapitulatif des SNPs sélectionnés pour l'exploration du CYP19A1. # SNP ID Géno-type position sur le Chromosome 15 Position # Bloc LD publication Marqueurs associés 1 rs10046 G/A 49290278 3' UTR 1 Huhtaniemi366 E2, HOMA-IR 2 rs700519 G/A 49295260 EXON 7 1 3 rs11575899 -/TCT 49307241 INTRON 4 2 4 rs700518 T/C 49316404 EXON 3 1 Gennari 365 Huhtaniemi366 Gennari E2, T libre 365 5 rs727479 A/C 49321839 INTRON 2 2 Huhtaniemi366 6 rs12911554 T/C 49330049 INTRON 9 3 not published 7 rs7172156 G/A 49333590 INTRON 9 4 not published 8 rs10519299 C/G 49338638 INTRON 9 5 Huhtaniemi366 E2 366 E2 E2 9 rs12050767 T/C 49344549 INTRON 9 5 Huhtaniemi 10 rs749292 G/A 49346023 INTRON 9 5 Huhtaniemi366 11 rs1902586 G/A 49358145 INTRON 9 6 Cai 363 12 rs936306 C/T 49366890 INTRON 9 6 Cai 363 13 rs730154 T/C 49378496 INTRON 9 6 Cai 363 14 rs2470152 A/G 49382264 INTRON 9 NO 15 rs28566535 A/C 49388433 INTRON 9 NO Eriksonn364 E2, T libre E2 Estrone Estrone E2, Estrone Cai 363 E2 NS 16 rs1902584 A/T 49398946 INTRON 9 7 Cai 363 17 rs1004984 G/A 49400821 INTRON 9 7 Cai 363 18 rs2445762 T/C 49405000 INTRON 10 8 19 rs2470144 C/T 49409017 INTRON 10 9 Estrone not published Cai 363 367 NS 20 rs6493497 G/A 49418127 5’upstream NO Wang L E2, activité CYP19A1 21 rs7176005 C/T 49418571 5’upstream NO Wang L367 E2, activité CYP19A1 Figure 38 Représentation des 21 SNPs sélectionnés au sein du gène CYP19A1 (Haploview). Le code couleur des points est le suivant blanc=(|D’|<1, LOD<2) rose/rouge ombré=(|D’|<1, LOD#2), bleu=(|D’|=1, LOD<2), rouge vif=(|D’|=1, LOD#2). Le nombre dans le carré représente le D’ (seulement les décimales). Les D’=1 ne sont pas indiqués numériquement. 98 MATERIELS ET METHODES 4. Statistiques Les statistiques descriptives ont été réalisées avec les logiciels Statview 5.0, PLINK et THESIAS. La représentation graphique des LD a été réalisée grâce a Haploview. La magnitude de l'association détectable dans un échantillon a été calculée grâce à PGA et les méta-analyses ont été conduites avec METAL. ○ STATVIEW Les variables quantitatives sont décrites par la moyenne et l'écart type (DS pour déviation standard) pour les variables continues gaussiennes et par la médiane et l’intervalle interquartile (IQR pour interquartile range) pour les variables non gaussiennes. L’évaluation de la normalité des variables a été testée avec le test de Kolmogorov Smirnov. Les variables non gaussiennes peuvent être, le cas échéant, normalisées pour permettre d’être utilisées dans les tests paramétriques ou la régression linéaire. Analyse univariée Les comparaisons inter-groupes ont été réalisées pour : • • les variables continues : - distribuées normalement par test t de Student ou par analyse de variance (ANOVA) en cas de plus de 2 groupes, - non gaussiennes par test de Mann-Whithney (groupes indépendants) ou test des rangs de Wilcoxon (groupes appariés), ou le test de Kruskall-Wallis (plus de 2 groupes) les variables qualitatives par test du chi-carré (χ²) ou test de Fisher (en cas d’effectif attendu <5). Le test de l’association entre 2 variables continues était réalisé pour les variables : • • distribuées normalement grâce au coefficient de corrélation de Pearson, non gaussiennes grâce au coefficient de corrélation Rho de Spearman. Analyse multivariée Pour l’analyse multivariée la stratégie utilisée consistait en une procédure d’élimination pas à pas descendante appliquée sur un modèle maximal contenant les variables asociées à la variable dépendante avec un p<0,10 ainsi que les variables d’intérêt. L’absence d’interactions a été vérifiée sur les modèles finaux. 99 MATERIELS ET METHODES Une régression linéaire multiple a été conduite pour explorer les relations entre une variable continue dépendante Y et plusieurs variables explicatives X. Les génotypes ont été utilisés dans les modèles sous 2 formes : • variable continue discrète à 3 modalités : 0, 1, 2 en fonction du nombre d’allèle mineur dans l’hypothèse d’un effet additif de celui-ci, • variable continue discrète à 2 modalités : 0 pour porteur A1 ou porteur A2 et 1 pour homozygote A2/A1 dans l’hypothèse d’un effet dominant. L’association entre une variable catégorielle dépendante et une ou plusieurs variables indépendantes (catégorielles ou continues) a été recherchée par régression logistique. La force de l’association entre la variable indépendante X et la variable dépendante Y est quantifiée par l’OR (ou rapport de cotes) et son IC95%. Les génotypes ont été utilisés dans les modèles sous 2 formes 2 ou 3 classes. Seuil de significativité Nous avons considéré le seuil de significativité des tests à 0,05. Pour tenir compte de la répétition des tests d’association (ou multiple testing) pour les n génotypes explorés, une correction de Bonferroni368 a été appliquée pour lutter contre l’inflation du risque α ainsi le degré de signification pour chacun des tests était p’≈p/n. Randomisation méndélienne Pour l’exploration de la causalité des hormones sexuelles et notamment de la concentration d’œstradiol sur la survenue de complications rénales, nous avons réalisé une randomisation mendelienne297 en évaluant dans une approche triangulaire (Figure 39) de manière séquencielle: a) l’association observée entre les variants du CYP19A1 et le risque de ND, b) l’association entre l’œstradiolémie et le risque de ND, c) l’association entre les variants du CYP19A1 et l’œstradiolémie, d) l’association attendue entre les variants du CYP19A1 et le risque de ND. La comparaison entre OR observé (a) et OR attendu (d) est ensuite réalisée pour évaluer l’association causale entre l’œstradiolémie et risque de ND. 100 MATERIELS ET METHODES b Taux d’œstradiol (E2) c Association observée du taux d’E2 avec les variants du CYP19A1 chez les caucasiens Risque observé de ND lié au taux d’E2 Néphropathie diabétique a risque observé de ND lié aux variants de CYP19A1 chez les caucasiens d risque attendu de ND lié aux variants du CYP19A1 à partir de b et c Variants du CYPA19A1 DIAB2NEPHROGENE Figure 39 Représentation de l'approche de randomisation mendélienne envisagée dans l’étude cas-témoins DIAB2NEPHROGENE Analyses de survie La construction des courbes de survie a été menée selon la méthode de Kaplan-Meier. La comparaison des données de survie a été réalisée par le test de logrank ou par modèle de risque proportionnel de Cox. ○ THESIAS THESIAS (pour Testing haplotype effects in association studies) est un logiciel d'analyse haplotypique développé par Tregouet et al.369. Il bénéficie d’une interface Java qui en facilite utilisation. Il permet, en outre, l’exploration de l’association haplotype-phénotype pour des variables quantitatives et binaires (cas témoin) en présence ou non de covariables par régression linéaire ou logistique. Les fréquences alléliques de chaque variant mais également l’estimation des fréquences haplotypiques peuvent être obtenues. L’effet de l’haplotype sur le phénotype peut être apprécié pour les variables binaires par un OR et pour les variables continues par le coefficient « Estimate » en comparaison à l’haplotype de référence qui est celui qui présente la fréquence la plus élevée. Le pourcentage de la variance du phénotype expliquée par les haplotypes est également donné. 101 MATERIELS ET METHODES Nous avons pris le parti de prendre en compte uniquement l’effet des haplotypes les plus fréquents, c'est-à-dire avec une fréquence ≥ 5%. ○ PLINK Le logiciel PLINK370 a été utilisé pour tester l’équilibre de Hardy-Weinberg (HWE) pour chacun des variants explorés et réaliser simplement les analyses d’association entre les génotypes et les variables binaires (cas-témoins) ou continues (concentrations plasmatiques d’œstradiol par exemple). La loi de Hardy-Weinberg (HW) correspond au modèle théorique central de la génétique des populations. Elle postule, qu'au sein d'une population (idéale), il y a équilibre des fréquences alléliques et génotypiques d'une génération à l'autre. La loi de HW permet le calcul de fréquences génotypiques théoriques à partir de fréquences alléliques. Soient A et a deux allèles d’un même locus avec fréquence allélique f(A)=p et f(a)=q=1- p. Les fréquences génotypiques en HWE sont : f(AA)=p² f(Aa)=2pq f(aa)=q² L’absence de différence entre les fréquences génotypiques observées et théoriques (selon l’équilibre prédit par la loi de HW) est vérifiée par un test de χ². ○ HAPLOVIEW Le logiciel Haploview version 4.2 (http://www.broad.mit.edu/mpg/haploview ) a été utilisé pour rechercher les déséquilibres de liaison entre les variants et identifier les SNP représentatifs (tag SNP) d’un un bloc haplotypique132. Les données de populations caucasiennes sont issues des données de la population CEU du projet Hapmap371-373. ○ PGA Nous avons utilisé le logiciel PGA (pour Power for Genetic Association Analyses ; http://dceg.cancer.gov/bb/tools/pga) pour le calcul de puissance a posteriori pour nos études d’association génétique374. Il permet également de calculer le risque relatif minimum détectable pour les marqueurs génétiques de choix en fonction de leur fréquence allélique et la taille des populations mais également la prévalence de la maladie en population et le mode transmission génétique supposé et les risques de 1ère (α) et 2e espèces (β). 102 MATERIELS ET METHODES ○ METAL Pour ce qui concerne les méta-analyses des données provenant des différentes populations étudiées (D2NG, SDG et DBH), nous avons utilisé le logiciel METAL375 (http://www.sph.umich.edu/csg/abecasis/metal/). Le logiciel intègre pour chaque population les données d’association (OR et p value) en les pondérant par la taille de la population pour fournir un score Z et un seuil de significativité. ○ POLYPHEN2 Nous avons utilisé le logiciel Polyphen2 (Polymorphism Phenotyping version 2 ; http://genetics.bwh.harvard.edu/pph2) qui est un outil informatique développé par l’Harvard University376 et permet de prédire l'impact d'une substitution d'acide aminé (mutation faux sens induite par le polymorphisme) sur la structure et la fonction d'une protéine humaine à l'aide de simples considérations physiques et comparatives. 103 104 V. TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 105 106 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 1. Impact des variants du gène du récepteur de clairance des peptides natriurétiques (NPR3) sur les complications du DT2 Nous avons dans un premier temps étudié l’effet de variants du NPR3 sur la PAS et la prévalence de la ND dans DIABHYCAR et DIAB2NEPHROGENE. Puis nous avons mis en place une étude fonctionnelle pour estimer l’impact de ces SNP sur la régulation de la PAS en fonction de la charge sodée. Ce travail a été publié dans le Journal Diabetes Care. Nous avons ensuite complété nos travaux évaluant l’influence de ces SNP sur la relation entre PAS, excrétion urinaire de sodium et survenue de complications dans le suivi. 1.1. Article publié dans Diabetes Care ABSTRACT 107 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 108 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 109 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 110 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 111 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 112 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 113 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 114 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 115 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 116 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Table 4. Association between NPR3 variants and SBP according to presence or absence of obesity in the DIABHYCAR study SBP (mmHg) Obesity status (n*/n†/n‡) A1A1 A1A2 A2A2 AA AC CC Obese (49/384/809) 147.8±16.6 145.7±14.7 145.6±13.2 0,561 Non obese (71/565/1,213) 145.5±14.0 142.9±12.8 143.3±12.2 0,280 CC CG GG Obese (200/575/468) 145.2±14.3 145.9±13.6 145.6±13.7 0,815 Non obese (296/861/689) 142.6±12.6 143.3±12.7 143.6±12.8 0,547 TT CT CC 148.5±12.0 145.2±12.7 145.9±14.2 0,684 145.1±11.9 143.2±12.0 143.2±12.9 0,757 CC CT TT Obese (97/471/675) 145.1±12.4 146.4±13.9 145.3±14.0 0,389 Non obese (132/681/1,036) 145.3±12.4 143.7±12.3 142.7±12.9 0,054 GG AG AA Obese (62/434/715) 142.7±12.2 146.3±15.3 145.5±13.1 0,147 Non obese (102/624/1,070) 142.3±11.2 143.5±12.8 143.1±12.8 0,630 GG AG AA 144.0±12.3 146.4±15.7 145.3±13.0 0,374 142.6±11.4 143.4±12.2 143.2±13.0 0,872 GG GA AA Obese (120/578/546) 141.8±14.0 145.9±14.5 146.4±12.9 0,004 Non obese (210/810/828) 142.7±12.9 143.2±12.7 143.4±12.7 0,780 GG GT TT Obese (278/593/373) 147.1±13.5 145.0±13.5 145.8±14.6 0,118 Non obese (431/899/519) 142.4±12.6 143.5±12.8 143.6±12.6 0,299 GG GA AA 149.0±16.3 145.7±14.3 145.6±13.4 0,226 Non obese (88/581/1,168) 144.9±12.1 144.3±12.9 Data are means ± SD. */†/‡ / number of patient for A1A1/A1A2/A2A2 respectively. § P value from one-way ANOVA. 142.8±12.7 0,068 SNP rs9716700 rs1421811 rs12522446 Obese (8/286/950) Non obese (27/394/1,428) rs6889608 rs700923 rs16890196 Obese (34/375/800) Non obese (62/526/1,215) rs1173773 rs1173743 rs2270915 Obese (51/403/785) P value§ 117 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Table 5. Association between NPR3 variants and SBP according to presence or absence of obesity in Europid-only participants of the DIAB2NEPHROGENE/SURDIAGENE studies SBP (mmHg) SNP rs6889608 rs1173773 rs2270915 Obesity status (n*/n†/n‡) A1A1 A1A2 A2A2 CC CT TT Obese (55/351/565) 139.6±21.6 140.9±20.3 139.6±10.1 0.649 Non obese (60/334/591) 131.7±18.1 137.0±17.7 137.3±19.2 0.082 GG AG AA Obese (105/409/456) 143.0±19.7 140.7±21.4 138.5±19.0 0.077 Non obese (127/403/453) 137.9±18.3 136.5±18.8 137.2±18.7 0.729 GG AG AA Obese (42/331/629) 139.2±20.0 142.0±20.6 138.8±19.9 0.066 Non obese (48/327/639) 135.7±19.2 138.9±19.8 136.0±18.2 0.075 Data are means ± SD. */†/‡ / number of patient for A1A1/A1A2/A2A2 respectively. § P value from one-way ANOVA. 118 P value§ TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Table 6-NPR3 gene haplotype analysis of rs6889608, rs1173773 and rs2270915 in the conjunct population : DIABHYCAR and Europid DIAB2NEPHROGENE-SURDIAGENE participants Haplotype C/T* G/A† Haplotype frequency SBP (mmHg) P value G/A‡ T A A 0.395 141.3(140.3-142.3) Reference T G A 0.200 142.6(140.9-144.4) 0.235 C A A 0.133 143.2(141.2-145.2) 0.129 T A G 0.102 145.4(142.5-148.3) 0.016 C G A 0.067 142.2(138.7-145.8) 0.612 T G G 0.052 143.5(140.9-146.1) 0.129 *rs6889608, †rs1173773, ‡ rs2270915. Comparisons were made using TAA as reference in THESIAS software and haplotype frequencies above 0.05 were considered taking more than 95% of chromosomes into account.. 119 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Table 7 - Clinical and biological response to salt reduction in the sodium restriction functional study (additional data) Variable Weight (kg) Salt diet Usual Low Treatment effect (P value) Global treatment effect (P value) HR (min-1) Usual Low Usual Low Treatment effect (P value) Global treatment effect (P value) (n = 7) (P value) 87.5 ± 11.5 86.2 ± 10.8 0.063 89.7 ± 15.7 88.5 ± 14.9 0.1148 0.848 0.848 65 ± 9 65 ± 5 0.999 64 ± 22 64 ± 18 0.8658 79.3 ± 6.7 70.4 ± 8.0 0.018 Usual Low 0.848 0.949 0.0409 0.4062 1777 (404) 1642 (387) 0.3980 89 (24) 87 (28) 0.4990 0.3952 0.4057 0.2774 0.8182 0.3706* 94 (37) 105(14) 0.4990 0.3305 0. 8542 0.0845* 0.9721 Usual Low 0. 8182 0.8480* 73.3 ± 6.2 73.3 ± 7.7 0.999 2200 (1883) 3183 (1836) 0.6002 Global genotype effect (P value) 0.7491* 0.048 Treatment effect (P value) Global treatment effect (P value) Serum creatinine (µmol/l) (n = 7) 0.925 Treatment effect (P value) Global treatment effect (P value) Diuresis (ml/24h) G carriers 0.0131 Treatment effect (P value) Global treatment effect (P value) DBP (mmHg) AA Genotype effect 0.4057 0.3056 0.8182 0.6540* Data are mean +/- SD or median (interquartile). HR, heart rate ; DBP, diastolic blood pressure. P values within each genotype are treatment effect (Wilcoxon rank test). P values within each salt diet are genotype effect (Mann-Whitney U test) *P values for estimated genotype-treatment interaction (MannWhitney U test). Treatment effect means effect of diet sodium intervention. 120 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Figure 1- Organisation of the functional study of sodium intake restriction Usual Sodium Intake Low-Sodium intake (10 days) Time (days) Day -3 Day 0 urine collection Day +7 Day +10 urine collection Arrows represent BP measure. 121 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Figure 2- Linkage disequilibrium (LD) analysis of NPR3 genetic polymorphism 1 23 4 5 6 7 8 9 LD for western European ancestry population (from Centre d’Etude du Polymorphisme Humain [CEU]) is displayed by standard color schemes: red color for very strong LD (LOD = 2 D' = 1), white color for no LD (LOD<2, D'<1), pink, red (LOD = 2 D'<1), and blue (LOD<2 D' = 1) for intermediate LD. Numbers circled represent genotyped SNPs: 1, rs9716700; 2, rs1421811; 3, rs12522446; 4, rs6889608; 5, rs700923; 6, rs16890196; 7, rs1173773;8, rs1173743; 9, rs2270915. LD blocks were defined using Haploview. 122 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Figure 3 - Change in systolic blood pressure (mmHg) induced by salt reduction according to rs2207915 NPR3 polymorphism Data are presented individually and mean is in bold font; * Salt reduction effect (Wilcoxon signed-rank test); †, genotype effect (Mann-Whitney U test); ‡ estimated salt reduction-genotype interaction (MannWhitney U test). A: all patients (*P=0.006; † P=0.51; ‡ P =0.006); B: AA homozygote; * P=0.0117; C: G carriers *P=0.3980. A B C 123 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Figure 4 - Local plot of the height association test results (log10(P)) along the NPR3 gene. Imputed genotypes using HapMap CEU data in the DIABHYCAR population rs1173773 2.0 rs6889608 rs2270915 1.0 10 -log (P value) 1.5 0,5 0,0 rs700923 rs1689096 rs12522446 rs1421811 rs9716700 32750000 rs1173743 32800000 Chromosome 5 Position (bp) 124 32850000 3290000 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 1.2. Données complémentaires sur gène du récepteur de clairance des peptides natriurétiques INTRODUCTION Au vu des résultats de notre étude fonctionnelle publiée dans Diabetes Care, nous avons cherché à savoir dans une population de plus grande taille, comment les apports sodés estimés par la concentration urinaire de sodium (UNa) sur échantillon influençaient les paramètres hémodynamiques et notamment la PAS. Nous avons également cherché à savoir comment les variants du NPR3 pouvaient moduler la relation entre le sodium urinaire et la PAS et impacter la survenue de complications au long cours. Pour cela, nous avons mené une exploration de triangulation entre ces facteurs dans la population de l’étude transversale DIAB2NEPHROGENE et longitudinale de SURDIAGENE puis à visée de réplication dans la population indépendante suivie prospectivement de DIABHYCAR. MATERIELS ET METHODES Les dosages de sodium urinaire ont été réalisés sur un échantillon d’urines du matin par méthode de potentiométrie indirecte sur un système MODULAR P (Roche Diagnostics GmbH, Mannheim, Germany). Les patients sélectionnés pour cette analyse d’UNa sont les patients qui ont participé à la fois à DIAB2NEPHROGENE et à SURDIAGENE. Ces patients commun aux deux approches, pour lesquels les données « baseline » du suivi prospectif SDG sont représentées par les données de D2NG, ont bénéficié d’une seule et même mesure d’UNa. La triangulation sur des variables uniquement évaluées transversalement (variants génétiques, UNa et PAS) sera menée dans la population de D2NG. La triangulation qui inclue, outre UNa et variants génétiques, des données de suivi sera menée dans la population de SDG. Les génotypages ont été réalisés sur les échantillons par méthode KASPar basée sur une PCR spécifique d’allèle (KBiosciences, Hoddesdon, UK). Les apports quotidiens en sodium ont été extrapolés à partir des dosages urinaires de sodium sur échantillon, grâce aux formules de conversion de Tanaka et al.377. Les analyses statistiques ont été menées conformémént à celles décrites dans le chapitre IV. La Figure 40 propose une représentation des différentes analyses réalisées dans les études DIAB2NEPHROGENE, SURDIAGENE et DIABHYCAR. 125 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION a Association de UNa avec la PAS (n= 1398) Sodium urinaire (UNa) d b 1 Pression artérielle systolique (PAS) Interaction des variants du NPR3 sur la relation UNa-PAS Association observée de UNa avec les variants du NPR3 chez les caucasiens (n=1021) c Association observée de la PAS avec les variants du NPR3 chez les caucasiens (n= 2276) DIAB2NEPHROGENE Variants du NPR3 (n=2887) a Sodium urinaire (UNa ) Association du taux d’ UN a avec la survenue d’ événeme nts cardiovasculaires et rénaux (n= 1446) Evénements Cardiovasculaires et rénaux c Interaction des variants du NPR3 sur la relation UNa -Evènements 2 Variants du NPR3 b Im pact des variants du NPR3 sur la survenue d’événements cardiovasculaires et rénaux (n˜101 0) SURDIAGENE (n= 1467) Evénements Cardiovasculaires et rénaux 3 a Impact des variants du NPR3 sur la survenue d’événements cardiovasculaires et rénaux (n≈3120) Variants du NPR3 DIABHYCAR (n=3413) Figure 40 Stratégie d’exploration des associations entre sodium urinaire, pression artérielle systolique, variants génétiques du NPR3 et risque de complications cardiovasculaies et rénales dans les populations (1) DIAB2NEPHROGENE, (2) SURDIAGENE et (3) DIABHYCAR 126 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION RESULTATS A. étude DIAB2NEPHROGENE Les caractéristiques des patients de la population d’étude D2NG pour lesquels les résultats du dosage du UNa étaient disponibles (n=1405) sont présentées dans le Tableau 9. Tableau 9 Caractéristiques des variables clinico-biologiques des patients DIAB2NEPHROGENE en fonction des tertiles de concentration urinaire de sodium Variables de l'étude Tertiles de UNa Inférieur ≤69 mmol/l 475 n Homme : n (%) Intermédiaire 70-104 mmol/l 467 Supérieir ≥105 mmol/l 463 P value 251 (53) 274(59) 293 (63) Age (ans) 66±11 66±11 64±11 0,0063 Durée du diabète (ans) 16±10 15±10 12±9 <0,0001 31,2±6,3 30,6±6,0 31,9 ±6,3 0,012 49(10) 44(10) 56(12) 0,42 IMC (kg/m²) Fumeur: n (%) 0,006 PAS (mmHg) 130,8±18,2 133,8±18,4 132,8±14,1 0,015 PAD (mmHg) 71,1±10,8 73,1±10,5 73,4±11,7 0,003 73,2±12,8 73,4±13,9 73,9±13,2 -1 Fréquence cardiaque (min ) 0,75 Antécédent d’IDM: n (%) 87(18) 66(14) 54(12) 0,015 Antécédent d’AVC: n (%) 32(7) 24(5) 24(5) 0,49 HbA1C (%) DFGe (ml/min/1,73m²) EUA (mg/l) UNa (mmol/l) Traitement antihypertenseur (%) dont IEC (%) 7,7±1,6 7,0±1,6 7,7±1,5 84,9 (30,4) 0,35 67,7 (39,1) 77,4 (36,4) <0,001 26(133) 26(104) 22 (60) 0,12 46±16 87±10 136±26 <0,0001 423(89) 387(83) 359(78) <0,0001 189(4) 172(37) 162(35) 0,31 dont ARA2 (%) 135(28) 133(29) 122(26) 0,71 dont Inhibiteurs calciques (%) 163(34) 147(32) 131(28) 0,14 dont Béta-bloquants (%) 179(38) 161(35) 128(28) 0,0034 dont Diuretiques (%) 266(56) 205(44) 170(37) <0,0001 La moyenne de concentration urinaire de sodium chez nos patients était de 89 ± 41 mmol/l. La moyenne de l’UNa était significativement plus élevée chez les hommes (92 ± 41vs 85 ± 41 mmol/l chez les femmes, p=0,0027). En complément, l’UNa (comme variable continue) était indépendamment associée, dans une analyse mulitvariée, avec la durée du diabète, le sexe, le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe); l’EUA et les traitements par diurétiques (Tableau 10). 127 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Tableau 10 Association des variables clinico-biologiques avec la concentratio urinaire de sodium (mmol/l) dans la population des patients de l’étude DIAB2NEPHROGENE (analyse multivariée) Variables explicatrices Coefficient ± SE P value Durée du diabète (pour un incrément de 1 an) -0,3±0,1 0,019 Sexe (référence=Homme) -4,6±2,2 0,033 DFGe * 5,5±0,6 < 0,0001 Diurétiques (oui/non) -6,9±2,2 0,002 * transformation pour normalisation √ L’excrétion urinaire de sodium des 24 heures a été estimée à partir des dosages des natriurèses sur échantillon (en mmol/l) selon les formules de conversion de Tanaka et al.377. Les apports quotidiens en sodium et sel (en g/j) ont été calculés à partir de l’estimation de l’excrétion urinaire de sodium des 24 heures. La Figure 41 représente les apports sodés journaliers en fonction de la natriurèse chez les 1405 patients diabétiques de type 2 ayant bénéficié du dosage. Il existe une corrélation significative entre ces deux variables (r2=0,27, p < 0,0001). Natriurèse estimée des 24h (mmol/j) 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 0 25 50 75 100 125 150 175 200 225 250 Concentration urnaire de sodium (mmol/l) Figure 41 Représentation des apports sodés journaliers estimés (en mmol/jour) en fonction de la concentration urinaire de sodium (en mmol/l) chez les 1405 patients diabétiques de type 2 ayant bénéficié du dosage de l’étude DIAB2NEPHROGENE (r²=0,27 ; p<0,0001). Les apports quotidiens en sel des patients de la cohorte étaient en moyenne de 9,5 ± 2,8 g/jour. La majorité des patients (91,2%) présentaient des apports en sel quotiens supérieurs aux apports quotidiens recommandés de 6g/j. Seuls 3 patients avaient des apports quotidiens estimés en sel < 3g/j. 128 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Après ajustement sur l’âge, le DFGe et l’EUA, les hommes consommaient plus de sel que les femmes (9,6±2,8 vs 9,3±2,7 ; p=0,02). Chez les hommes, l’augmentation de l’âge s’associait significativement celle de la consommation de sel (p=0,02) ce qui n’était pas retrouvé chez les femmes (Figure 42) Figure 42 Estimation des apports quotidiens en sel (en g/j) en fonction du sexe et de l’âge des patients DT2 de DIAB2NEPHROGENE. Les apports quotidiens en sel ont été calculés à partir de l’estimation de l’excrétion urinaire de sodium des 24h. La ligne pointillée représente la limite supérieure des apports recommandés de 6g/j. a) Association de l’excrétion urinaire de sodium avec la pression artérielle systolique En analyse univariée, la PAS n’était pas significativement associée avec la concentration de sodium urinaire (p=0,19). Néanmoins, après ajustement sur l’âge, le sexe et le DFGe, l’association entre UNa et PAS devenait significative (p=0,0014) (Tableau 11). Tableau 11 Association des variables clinico-biologiques avec la pression artérielle systolique (mmHg) dans la population des patients de l’étude DIAB2NEPHROGENE (analyse multivariée) Variables explicatrices Coefficient ± SE P value Sodium urinaire (pour un incrément de 1 mmol/l) 0,04±0,01 0,0014 Sexe (référence=Homme) -0,29±0,93 0,75 Age (pour un incrément de1 an) 0,19±0,04 0,0002 DFGe* -0,46±0,30 < 0,0001 6,42±0,59 < 0,0001 EUA† Transformation par * √ et et par † log-transformation pour normalisation 129 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION b) Association de la concentration urinaire sodium avec les variants du NPR3 Les analyses génétiques ont été conduites uniquement chez les 2680 patients caucasiens. Les distributions des génotypes étaient en HWE sauf pour rs6889608 (p non corrigé pour tests multiples = 0,041). Les MAF étaient en accord avec nos précédentes explorations (allèle mineure, MAF : C, 23.36% ; G, 33,29% et G, 20,38% pour rs6889608, rs1173773 et rs2270915 respectivement). Chez les caucasiens pour lesquels étaient à la fois disponibles les données de génotypage de NPR3 et le dosage du UNa, les apports sodés n’étaient pas différents selon les génotypes (p=0,21, p=0,95 et p=0,73 pour rs6889608, rs1173773 et rs2270915, respectivement). L’ajustement sur l’âge, le sexe, le DFGe et l’EUA ne modifiait pas les résultats [Tableau 12]). Tableau 12 Impact des variants du NPR3 sur la concentration urinaire sodium (mmol/l) dans l’étude DIAB2NEPHROGENE (analyse multivariée ajustée sur âge, sexe et DGF estimé) Variables explicatrices Coefficient ± SE P value Sexe (référence=Homme) -4,9±2,6 0,07 Age (pour +1 an) 0,1±0,1 0,43 DFGe* 6,34±0,8 <0,0001 EUA† -1,0±1,7 0,56 rs6889608‡ 3,1±2,1 0,15 rs1173773‡ 1,0±1,9 0,62 rs2270915‡ 1,4±2,2 0,53 Transformation par * et et par † log-transformation pour normalisation √ ‡pour l’addition d’un allèle mineur allèle (par exemple C, G et G pour rs6889608, rs1173773, rs2270915, respectivement). c) Association de la pression artérielle systolique avec les variants du NPR3 Parmi les 3 variants testés, seuls rs2270915 étaient significativement associés avec la PAS en analyse univariée (p=0,024). Après ajustement l’âge, le sexe, le DFGe et l’EUA, l’association devenait significative pour rs1173773 et rs2270915 (Tableau 13). Tableau 13 Impact des variants du NPR3 sur la pression artérielle systolique (mmHg) dans l’étude DIAB2NEPHROGENE (analyse multivariée ajustée sur le sexe, l’âge, l’EUA et DGF estimé) Variables explicatrices Coefficient ± ES P Sexe (par rapport aux hommes) -0,3±0,8 0,68 Age (pour +1 an) 0,2±0,05 < 0,0001 DFGe* -1,3±0,2 0,72 EUA† 6,2±0,5 <0,0001 rs6889608‡ -0,3±0,6 0,66 rs1173773‡ 1,2±0,6 0,042 rs2270915‡ 1,6±0,7 0,025 Transformation par * et et par † log-transformation pour normalisation √ ‡ Pour l’addition d’un allele mineur allele (par exemple C, G et G pour rs6889608, rs1173773, rs2270915, respectivement). 130 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Les sujets porteurs de l’allèle G pour rs1173773 avaient des PAS plus élevées que les homozygotes AA (138,8 ± 19,7 vs 136,9 ± 18,6 mmHg, p ajusté =0,021). Les sujets porteurs de l’allèle G pour rs1173773 avaient des PAS plus élevées que les homozygotes AA (139,7 ± 20,1 vs 137,4 ± 18,6 mmHg, p ajusté =0,021). d) Interaction des variants du NPR3 sur la relation UNa-PAS Nous n’avons pas mis en évidence d’interaction des variants du NPR3 sur la relation entre UNa et la PAS (p=0,93, p=0,73 et p=0,34 pour rs6889608, rs1173773 et rs2270915 respectivement). La Figure suivante propose une représentation de la PAS en mmHg en fonction des tertiles d’UNa et des génotypes de chacun des trois SNP. 170 160 rs1173773 PAS (mmHg) 150 140 Homozygotes AA Porteurs allèle G 130 120 110 100 T1_UNa T2_UNa T3_UNa 170 160 rs6889608 PAS (mmHg) 150 140 Homozygotes TT Porteurs allèle C 130 120 110 100 T1_UNa T2_UNa T3_UNa 170 160 rs2270915 PAS (mmHg) 150 140 Homozygotes AA Porteurs allèle G 130 120 110 100 T1_UNa T2_UNa T3_UNa Tertiles de concentration urinaire de sodium Figure 43 Représentation de la pression artérielle systolique (en mmHg) en fonction des tertiles de UNa et selon les 3 génotypes du NPR3 des patients caucasiens de l’étude DIAB2NEPHROGENE (interaction : rs1173773 p=0,73 ; rs6889609 p =0,93 et rs2270915, p=0,34) T1_UNa, T2_UNa et T3_UNa représentent le tertile inférieur, intermédiaire et supérieur de concentration urinaire de sodium, respectivement.. 131 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION e) Association de l’excrétion urinaire de sodium avec la pression artérielle systolique La moyenne des apports estimés en sel est significativement associée aux tertiles de UNa (7,7±2,4 vs 9,9±2,4 vs 10,9±2,5 g/j; p<0,0001 pour les 1er, 2e et 3e tertiles de UNa respectivement). Parmi les 2833 patients DT2 pour lesquels étaient à la fois disponibles la concentration d’albumine urinaire et le DFGe, 755 (26,7%) présentaient une IRCT avec un DFGe inférieur à 60 ml/min/1,73m². Dans la population de DIAB2NEPHROGENE, 1293 patients (45,6%) étaient normo-albuminuriques, 1010 (35,4%) étaient microalbuminuriques et 530 (18,7%) étaient protéinuriques. Nous avons montré que plus de 25,8%(n=195) des patients en IRCT étaient normo-albuminuriques (Figure 44) Figure 44 Représentation du débit de filtration glomérulaire estimé (en ml/min/1,73m²) en fonction de la concentration d’albumine urinaire (en mg/l) chez les patients de DIAB2NEPHROGENE à leur entrée dans l’étude (échelle semi logarithmique) Les barres verticales correspondent au seuil de 20 et 200 mg/l (à gauche : patients normoalbuminuriques ; au milieu, patients microalbuminuriques ; à droite, patients protéinuriques). La barre horizontale correspond au seuil de 60 ml/min/1,73m². 132 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION B. cohorte SURDIAGENE La cohorte SURDIAGENE est composée de 1467 patients dont 1446 ont bénéficié d’une évaluation de la UNa. Parmi les 1421 patients caucasiens de la cohorte, les données de génotypage concernant les rs1173773, rs6889608 et rs2270915 étaient disponibles pour 1027, 1020 et 963 patients respectivement. La durée médiane de suivi pour les analyses de survie était de 57 mois (interquartile 63 mois) pendant lesquels 322 (21,9%) décès sont survenus, dont 193 (13,2%) étaient d’origine cardiovasculaire. Pendant cette période également, un total de 386 patients (26,3%) a présenté un événement constituant le critère principal de jugement (CPJ). Considérant individuellement chacun des évènements composant ce critère, 84 patients (5,7%) ont présenté un IDM, 67 (4,6%) un AVC, 168 (11,5%) une hospitalisation pour ICC et 41 (2,8%) ont bénéficié d’une prise en charge pour IRCT. Par ailleurs 64 patients (4,6%) ont présenté un doublement de la créatinine. Les caractéristiques des patients en fonction de la survenue du CPJ sont résumées dans le Tableau 14. Tableau 14 Caractéristiques des variables clinico-biologiques des SURDIAGENE en fonction de la survenue du critère de jugement principal patients de l'étude critère principal de jugement Variables n Hommes n(%) Age (ans) Durée du diabète (ans) IMC (kg/m²) Fumeurs actif n(%) Survenue pendant le suivi Pas de survenue 386 1081 236 (61) 610(56) 0,11 70±10 64±11 <0,0001 19±10 13±10 <0,0001 30,4±6,3 31,5±6,2 26 (7) PAS (mmHg) PAD (mmHg) -1 Fréquence cardiaque (min ) Antécédent d’IDM n(%) Antécédent d’AVC n(%) HbA1C (%) DFGe (ml/min/1,73m²) P 127(12) 0,004 0,0005 137,1±19,6 130,7±16,6 <0,0001 72,6±11,4 72,2±10,9 0,54 73,4±12,7 73,5±13,6 98 (26) 123 (11) <0,0001 31 (8) 50 (5) 0,013 7,9±1,5 7,0±1,6 0,027 0,84 61,2 (43,0) 80,5 (32,0) <0,0001 77 (539) 19(54) <0,0001 77,6±38,1 92,3±41,8 <0,0001 332 (86) 741 (69) <0,0001 dont IEC n(%) 176 (46) 369 (34) <0,0001 dont ARA2 n(%) 102 (26) 295 (27) 0,69 dont Inhibiteurs calciques n(%) 166 (43) 294 (27) <0,0001 dont Bétabloquants n(%) 141 (49) 355 (33) 0,22 dont Diurétiques n(%) 223 (58) 442 (41) <0,0001 EUA (mg/l) UNa (mmol/l) Traitement par antihypertenseur n(%) 133 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION L’association des variables clinico-biologiques avec avec la survenue de CPJ ou de décès cardiovasculaire est présentée dans le Tableau 15. Tableau 15 Association des variables clinico-biologiques avec le risque de mortalité cardiovasculaire dans la population des patients de l’étude SURDIAGENE (analyse de Cox univariée) Mortalité cardiovasculaire Critère principal de jugement Variables prédictrices HR (IC95%) P value HR (IC95%) P value Sexe masculin 1,30 (1,06-1,60) 0,012 1,17 (0,87-1,55) 0,30 Age (ans) 1,06 (1,05-1,07) <0,0001 1,08 (1,06-1,09 <0,0001 Durée du diabète (ans) 1,04 (1,03-1,05) <0,0001 1,04 (1,03-1,06) <0,0001 IMC (kg/m²) 0,98 (0,96-0,99) 0,024 0,99 (0,93-1,01) 0,32 Fumeur: 0,58 (0,39-0,87) 0,008 0,66 (0,39-1,14) 0,14 PAS (mmHg) 1,01 (1,01-1,02) <0,0001 1,01 (1,00-1,02) 0,002 PAD (mmHg) 1,00 (0,99-1,01) 0,84 1,00 (0,98-1,01) 0,69 1,00 (0,99-1,01) 0,85 1,00 (0,98-1,01) 0,52 Antécédent d’IDM (oui/non) 1,88 (1,30-2,71) <0,0001 2,29 (1,67-3,15) <0,0001 Antécédent d’AVC (oui/non) 1,88 (0,96-1,09) 0,0008 1,72 (1,02-2,91) 0,044 -1 Fréquence cardiaque (min ) HbA1C (%) 1,02 (0,96-1,09) 0,55 0,96 (0,87-1,05) 0,38 DFGe (ml/min/1,73m²) 0,07 (0,05-0,10) <0,0001 0,11 (0,07-0,17) <0,0001 EUA (mg/l) 2,13 (1,90-2,39) <0,0001 2,06 (1,76-2,42) <0,0001 0,990 (0,987-0,993) <0,0001 0,989 (0,985-0,993) <0,0001 2,08 (1,70-2,54) <0,0001 3,30 (2,08-5,24) <0,0001 dont IEC 1,55 (1,27-1,90) <0,0001 1,56 (1,18-2,08) 0,002 dont ARA2 1,10 (0,88-1,38 0,41 1,16 (0,84-1,59) 0,37 dont Inhibiteurs calciques 1,80 (1,47-2,21) <0,0001 1,85 (1,40-2,46) <0,0001 dont Bétabloquants 1,29 (1,05-1,59) 0,017 1,13 (0,84-1,52) 0,44 dont Diurétiques 2,08 (1,70-2,55) <0,0001 2,37 (1,77-3,18) <0,0001 UNa (mmol/l) Traitement par antihypertenseur a) Association de l’UNa avec les événements cardiovasculaires et rénaux La concentration urinaire de sodium était associée à la survenue du CPJ composite ainsi qu’aux décès cardiovasculaires et aux décès toutes causes (p<0,0001 pour chaque). Ces résultats n’étaient pas modifiés après ajustement sur l’âge, le sexe, la fonction rénale (DFGe) dans un modèle de Cox. Comme le montre la Figure 45, la concentration urinaire de sodium était significativement et négativement associée avec la survenue de CPJ (logrank=46,2 ; p <0,0001). 134 Survie Cumulée sans évènements cardiovasculaires majeurs TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 1 ,8 ,6 tertile inférieur UNa tertile intermédiaire UNa ,4 tertile supérieur UNa ,2 0 0 12 24 36 48 60 72 Temps (mois) 84 96 108 Figure 45 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans critère principal de jugement en fonction des tertiles d’UNa (logrank=46,2 ; p<0,0001) Après ajustement sur l’âge à l’inclusion, le sexe et le DFGe et le niveau d’EUA, l’UNa restait significativement associée avec l’incidence cumulée du CPJ (Tableau 16). Tableau 16 Variables clinico-biologiques associées avec la survenue du critère principal de jugement chez les patients de l’étude SURDIAGENE (modèle de Cox) Variables prédictrices Hazard Ratio IC95% P value Sexe (référence=Homme) 0,77 0,62-0,95 0,015 Age à l’inclusion (pour un incrément de 1an) 1,05 1,04-1,07 < 0,0001 DFGe * 0,34 0,21-0,54 < 0,0001 EUA * 1,77 1,55-2,01 < 0,0001 0,990-0996 < 0,0001 UNa (pour un incrément de 1mmol/l) 0,993 * log-transformation par la fonction pour normalisation L’intégration des variables PAS, antécédent d’IDM et traitement par un médicament antihypertenseur dans le modèle de Cox précédent ne modifiait pas la significativité de l’association de UNa avec la survenue de CPJ (HR=0,993 ; IC95%=0,991-0,997 ; p<0,0001). En prenant en considération comme variable d’ajustement le traitement par diurétiques comme le reflet d’une insuffisance cardiaque chronique(qui peut être associée à une réduction des apports sodés) dans l’analyse de survie en modèle de Cox, l’association du sodium urinaire n’est pas modifiée en ce qui concerne le CPJ (p< 0,0001) ou les décès cardiovasculaires (p=0,0002). Il n’y avait d’interaction significative ni du traitement par bloqueur du SRA ni du traitement antihypertenseur (quelle que soit sa classe) sur la relation entre UNa et mortalité cardiovasculaire (interaction p=0,52 et p=0,08 respectivement). Il n’y avait pas non plus d’interaction significative du traitement par bloqueur du SRA sur la relation UNa et CPJ (interaction p=0,99). 135 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Toutefois, il existait une interaction significative du traitement antihypertenseur (quelle que soit sa classe) sur la relation UNa et CPJ (interaction p=0,0496). Dans le sous groupe des patients traités par antihypertenseur (n= 1056 patients /322 CPJ [30,5%]) une concentration plus élevée d’UNa était significativement associée avec un risque de survenue du CPJ significativement plus bas (HR=0,989 ; IC95%=0,986-0,992 ; p<0,0001). Dans le sous groupe des patients sans traitement antihypertenseur (n=378 patients/75 CPJ [19,8%]) cette association disparaissait (p=0,38). Nous nous sommes intéressés plus spécifiquement aux évènements composant le CPJ les plus dépendants de la PAS (l’hospitalisation pour ICC et l’AVC, par rapport à l’IDM ou le décès cardiovasculaire). Nous avons montré également dans les analyses de survie par méthode de Cox ajustée sur l’âge, le sexe, le DFG et l’EUA, que la survenue d’hospitalisation pour ICC et la survenue d’IRCT étaient significativement moins fréquentes chez les patients ayant des concentrations d’UNa plus élevés (p<0,0001 et p=0,012 respectivement). Toutefois, nous n’avons pu montrer d’association ni de la survenue d’IDM ni celle d’AVC avec UNa (p=0,13 et p=0,42 respectivement). Survie Cumulée sans décès cardiovasculaire Les patients du tertile inférieur d’UNa (< 69 mmol/l) avaient les incidences cumulées de décès cardiovasculaires (Figure 46) et de décès toutes causes les plus élevées. 1 ,8 tertile inférieur UNa ,6 tertile intermédiaire UNa tertile supérieur UNa ,4 ,2 0 0 12 24 36 48 60 72 Temps (mois) 84 96 108 Figure 46 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans décès cardiovasculaire en fonction des tertiles d’UNa (logrank=25,0 ; p<0,0001) La concentration urinaire de sodium plus basse restait significativement associée avec la mortalité cardiovasculaire dans un modèle de Cox multivarié avec ajustement sur l’âge, le sexe, le DFGe et l’EUA (HR=0,992 ; IC95% =0,988-0,996 ; p=0,0001). Les données de cette analyse sont présentées dans le Tableau 17. 136 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Tableau 17 Risque proportionnel (hazard ratio) de décès cardiovasculaires en fonction de variables clinico-biologiques dans la population des patients de l’étude SURDIAGENE (modèle de Cox multivariée) Variables prédictrices Hazard Ratio IC95% P value Sexe (référence=Homme) 0,822 0,607-0,113 0,21 Age (pour un incrément de 1 an) 1,074 1,056-1,093 <0,0001 DFGe * 0,520 0,276-0,981 0,044 EUA * 1,790 1,487-2,156 < 0,0001 UNa (pour un incrément de 1 mmol/l) 0,993 * log-transformation des données pour normalisation 0,989-0,997 0,0008 L’intégration des variables PAS, antécédent d’IDM et traitement par un médicament antihypertenseur dans le modèle de Cox précédent ne modifiait pas la significativité de l’association de UNa avec la mortalité cardiovasculaire (HR ajusté=0,993 ; IC95% =0,989-0,998 ; p=0,0021). Concernant le risque de mortalité toutes causes, les sujets avec des concentrations d’UNa plus élevées présentaient un risque diminué (y compris après ajustement sur l’âge, le sexe, le DFGe et l’EUA, la PAS, antécédent d’IDM et traitement par un médicament antihypertenseur) : HR ajusté pour un incrément de 1 mmol/l : 0,994 (IC95% : 0,991-0,997; p=0,0001) mais pas pour le CPJ (p=0,13). 137 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION b) Impact des variants du NPR3 sur la survenue d’événements cardiovasculaires et rénaux Dans le sous-groupe des patients caucasiens caucasiens qui représentaient la majorité de la population étudiée (n=1419/1467), les données de génotype étaient disponibles pour les rs1673773, rs6889608 et rs2270915, chez 1013, 1006 et 949 patients respectivement. Les distributions des génotypes étaient en HWE pour tous les SNP sauf pour le rs6889608 (p=0,023). Les allèles mineurs et leur fréquences étaient C, 21,96%, G, 32,72%et G 21,50%pour rs6889608, rs1673473 et rs2270915 respectivement Dans le sous-groupe des caucasiens, 375 patients (26,4%) ont présenté un CPJ, 188 (13,2%) ont présenté un décès de cause cardiovasculaire, 83 (5,8%) ont présenté un IDM, 64 (4,5%) un AVC, 164 (11,5%) une hospitalisation pour ICC et 39 patients (2,7%) ont été pris en charge pour IRCT. Par ailleurs, 61 patients (4,3%) ont présenté un doublement de la créatinine. Parmi les patients caucasiens, seul rs6889608 était associé avec la survenue de complications. On rappelera que les sujets CC avaient des valeurs de PAS plus basses. Survie cumulée sans évènement cardiovasulaire majeur Les patients porteurs de l’allèle T pour rs6889608 présentait une incidence cumulée significativement plus basse que les patients homozygotes CC pour la survenue du CPJ (logrank=9,3; p=0,0023 [Figure 47]). 1 ,8 ,6 Homozygotes CC Porteurs de l'allèle T ,4 ,2 0 0 12 24 36 48 60 72 Temps (mois) 84 96 108 Figure 47 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans critère principal de jugement en fonction des génotypes du rs6889608 chez les patients caucasiens de l’étude SURDIAGENE (logrank=9,3; p=0,0023) Les patients porteurs de l’allèle T présentaient également moins de décès toutes causes que les patients homozygotes CC (logrank=6,3; p=0,013) (Figure 48) et moins de décès cardiovasculaires même si pour ce dernier la différence n’atteignait pas le seuil de significativité (logrank=3,7; p=0,055). 138 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Survie Cumulée sans décès toutes causes 1 ,8 ,6 Homozygotes CC Porteurs de l'allèle T ,4 ,2 0 0 12 24 36 48 60 72 Temps (mois) 84 96 108 Figure 48 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans décès toutes causes en fonction des génotypes du rs6889608 chez les patients caucasiens de l’étude SURDIAGENE (p=0,013) Le groupe de patients porteurs de l’allèle T pour rs6889608 présentait également une incidence cumulée significativement plus basse que les patients homozygotes CC pour la survenue d’AVC (logrank=5,9; p=0,016 [Figure 49]) et celle d’hospitalisation pour ICC (logrank=4,2; p=0,040). Survie Cumulée sans AVC 1 ,8 ,6 Homozygotes CC Porteurs de l'allèle T ,4 ,2 0 0 12 24 36 48 60 72 Temps (mois) 84 96 108 Figure 49 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans accident vasculaire cérébral en fonction des génotypes du rs6889608 chez les patients caucasiens de l’étude SURDIAGENE (logrank=5,9; p=0,016) Il n’y avait pas de différence entre les porteurs de l’allèle T et les homozygotes CC pour ce qui concerne la survenue d’IDM (logrank=0,2; p=0,63) ou d’IRCT (logrank=9,3; p=0,42) avec cependant une puissance plus faible liée au plu faible nombre d’évènements. Après ajustement dans un modèle de Cox multivarié (sur l’âge, le sexe, la PAS, l’UNa, et l’EUA) et en utilisant la méthode de Bonferroni pour tests multiples, les patients homozygotes CC pour rs6889608 présentaient un risque significativement plus élevé de décès toutes causes, du CPJ et d’AVC que les sujets porteurs de l’allèle T (Tableau 18). 139 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Tableau 18 Association du rs6889608 avec le risque de survenue d‘évènements chez les patients de l’étude SURDIAGENE (modèle de Cox ajusté pour le sexe, l’âge, la PAS, l’EUA et l‘UNa) Risque* Hazard Ratio IC95% P value Critère principal de jugement 1,78 1,20-2,62 0,0037 Décès toutes causes 1,71 1,11-2,62 0,0037 1,10-6,13 0,0030 Accident vasculaire cérébral 2,60 *modèle additif : pour l’addition d’un allèle mineur allèle C L’ajout forcé du DFGe dans le modèle en complément des 5 covariables précédentes faisait cependant perdre la significativité des associations avec le rs6889608. c) Interaction des variants du NPR3 sur la relation entre UNa et les événements cardiovasculaires et rénaux Nous n’avons pas mis en évidence d’interaction des variants du NPR3 sur la relation entre UNa et le CPJ. Toutefois, il existait une interaction du variant rs6889608 sur la relation entre UNa et la mortalité toutes causes (p interactions=0,013). Il existait une relation inverse entre UNa et mortalité toutes causes chez les 946 porteurs de l’allèle T, y compris après ajustement sur l’âge, le sexe, la PAS, l’EUA et le DFGe, (HR=0,993 ; IC95%=0,989-0,996 p<0,0001) alors que cette association n’était pas significative chez les 60 patients homozygotes CC (HR=1,00; IC95%=0,981,01 p=0,49). 140 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION C. cohorte DIABHYCAR La population de l’étude DIABHYCAR, dans laquelle les données génétique sont disponibles, est composée de 3413 patients. Les caractéristiques des patients à l’inclusion ont déjà été décrites par Hadjadj et al.378. La médiane de suivi était de 56 mois, pendant lesquels 541 patients ont présentés un CPJ (15,9%) et 228 patients ont présenté un décès de cause cardiovasculaire (6,7%). Par ailleurs, 104 patients (3,0%) ont présenté un IDM, 174 (5,1%) un AVC, 150 (4,4%) une hospitalisation pour ICC et 31 (0,6%) ont bénéficié d’une prise en charge pour IRCT. Les données des génotypages étaient disponibles de 3122 patients pour les rs1373773 et rs6889608 ainsi que chez 3105 patients pour le rs2270915. Les fréquences des génotypes étaient en HWE pour l’ensemble des trois SNP. Les allèles mineurs et leurs fréquences étaient C, 26,2%; G, 33.18%et G, 20,47%pour rs6889608, rs1673473 et rs2270915 respectivement. Impact des variants du cardiovasculaires et rénaux NPR3 sur la survenue d’événements Dans le suivi de l’étude DIABHYCAR, nous n’avons pas mis en évidence d’association significative entre les variants NPR3 (modèle additif) et le risque de survenue du CPJ (p=0,29, p=0,91 et p=0,95 pour rs6889608, rs1173473 et rs2270915 respectivement) ni le risque de décès cardiovasculaire (p=0,22, p=0,20 et p=0,82 respectivement). Considérant un modèle dominant pour les génotypes, l’association entre les variants et le CPJ n’était pas modifiée. Les évènements qui composent le CPJ (IDM, AVC, hospitalisation pour ICC, prise en charge pour IRCT) n’étaient pas non plus individuellement associés significativement avec aucun des SNP (modèle additif ou modèle dominant). Il n’y a donc pas de réplication de l’association mise en évidence dans SDG dans la cohorte DBH, même si nous ne disposons pas des données de concentration urinaire de sodium qui pourraient moduler ce résultat. 141 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION DISCUSSION Nous avons montré dans une analyse transversale de plus de 1390 patients DT2, que les apports sodés (estimés par la concentration urinaire de sodium) étaient associés positivement à la PAS. Nous avons également confirmé, sur un nombre plus réduit de sujets, nos résultats précédemment publiés379 montrant que les patients caucasiens porteurs de l’allèle mineur G des variants rs1173773 ou rs2270915 présentaient des PAS significativement plus élevées après ajustement sur l’âge, le sexe et l’IMC (p=0,037 et p=0,021 respectivement). Nous n’avons pas mis en évidence d’interaction de type GxE des variants du NPR3 sur la relation entre UNa et PAS. Dans notre 1ère cohorte, les patients porteurs de l’allèle G du rs22709115 (identifié comme allèle à risque de PAS plus élevée et de moindre sensibilité pressive à la réduction sodée) ou du rs1173773 ne présentent pas, après ajustement sur les facteurs de risque vasculaire, d’augmentation de morbimortalité cardiovasculaire et rénale dans le suivi. A contrario, les patients homozygotes CC pour le rs6889608 présentaient un risque significativement plus élevé de complications à type de décès toutes causes, du CPJ et d’AVC. Nous n’avons pas mis en évidence d’interaction de type GxE du rs6889608 sur la relation UNa et mortalité toutes causes qui sont significativement associés chez les porteurs de l’allèle T et pas chez les homozygotes CC. Nous n’avons, toutefois, pas pu répliquer ces résultats dans une 2e cohorte de plus de 3100 patients DT2 suivis prospectivement dans laquelle nous ne disposons pas d’information quant au niveau d’UNa. Les patients de SURDIAGENE et DIAB2NEPHROGENE présentaient un niveau d’exposition au sel élevé puisque plus de 90% des patients avaient des apports quotidiens supérieurs aux recommandations de 6g/j380. Cela confirme la nécessité d’application des politiques de santé publique sur l’adaptation des apports nutritionnels, notamment chez les populations à risque381. Chez ces patients, nous avons montré que les apports sodés les plus importants étaient associés à une moindre survenue de décès cardiovasculaire ou du CPJ malgré des PAS plus élevés. Nous avons mis en évidence une interaction GxE du rs6889608 sur le risque de décès toutes causes. Les patients porteurs de l’allèle T avaient un risque significativement augmenté de mortalité en cas de sodium urinaire plus bas Chez les homozygotes CC, UNa n’était pas associée à la mortalité toutes causes. Un des points forts de nos études observationnelles réside dans le couplage des approches transversales et prospectives. Le recul de 6 811 patients.années dans SURDIAGENE offre une puissance suffisante pour détecter des facteurs de risque associés de façon modérée aux complications. Par ailleurs, un comité d’adjudication indépendant a évalué les évènements du suivi pendant lequel 322 patients sont décédés et 386 ont présenté un CPJ non fatal. L’évaluation de l’exposition sodée a été mesurée sur un échantillon urinaire ce qui permet d’avoir une estimation plus précise que par des enquêtes 142 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION nutritionnelles. Par ailleurs, les données sur les habitudes alimentaires de nos patients ne sont, actuellement, pas exploitables ce qui limite notre compréhension des apports sodés au regard des apports énergétiques et nutritionnels des patients DT2. Il est à noter, toutefois, certaines limites pour ce qui concerne notre approche méthodologique qui n’intègre pas la notion de risques compétitifs pour des évènements qui peuvent s’exclure mutuellement. Nos résultats sont en cohérence avec des travaux montrant une élévation de la morbi-mortalité chez des patients à apport sodé plus faible en population générale382 et chez des sujets DT2383 ou hypertendus384. Ils ne s’accordent toutefois pas avec des résultats récents385, y compris dans le DT1386, qui proposent une relation séduisante de type « courbe en J » entre les apports sodés et les maladies cardiovasculaires. Les hypothèses physiopathologiques avancées pour soutenir nos résultats mettent en jeu l’insulinorésistance387 et le système nerveux autonome388. Nous n’avons, toutefois, pas les outils pour tester la 1ère hypothèse dans nos populations d’études. La 2e hypothèse n’est pas satisfaisante compte tenu du fort niveau d’exposition au sel de nos populations qui ne permet pas l’activation du système nerveux autonome. Par ailleurs, les résultats génétiques confirment l’importance des variants NPR3, aux côtés des autres acteurs du système des peptides natriurétiques, dans l’héritabilité de la pression artérielle et de ses complications associées qui ont déjà été identifiées dans des GWAS389,390. Un score de risque génétique (basé sur 29 variants génétiques dont un dans le NPR3) issu de ces études pangénomiques, a été utilisé pour confirmer que la prédisposition génétique de l’augmentation de la pression artérielle était associée à une augmentation du risque cardiovasculaire dans deux populations indépendantes de sujets DT2391. Dans nos résultats, l’augmentation de 70-80% du risque de survenue de CPJ ou de mort toutes causes conférée par le rs6889608 correspond bien à la force de l’association attendue entre un variant génétique et les complications du DT2. La causalité du niveau d’exposition sodée sur le risque de complications ne faisait pas partie des objectifs de notre étude. Elle n’a pas été évaluée, à notre connaissance, par des essais cliniques randomisés chez des sujets diabétiques, même si des données sont disponibles dans des populations de patients hypertendus392 ou insuffisants cardiaques393,394. Il serait intéressant de tester nos hypothèses génétiques dans ces populations. En résumé, nous avons montré que le variant rs2270915 du NPR3 est un allèle de risque de pression artérielle plus élevée et de moindre sensibilité pressive à la réduction sodée mais qu’il ne conférait pas d’augmentation significative de risque d’évènements cardiovasculaires (ECV) contrairement au rs6889608. En complément, la survie sans CPJ est significativement modulée par les apports en sel. Le risque de morbi-mortalité est réduit chez les sujets DT2 consommant le plus de sel malgré un niveau de PA plus élevé. Une partie des résultats présentés ici a été soumise en résumé au congrès 2013 de la SFD. 143 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION RESUME soumis au congrès de la Société Francophone du Diabète 2013 Apports sodés, gène du récepteur de clairance des peptides natriurétiques (NPR3) et complications cardiovasculaires chez des sujets diabétiques de type 2 Pierre-Jean SAULNIER1,2, Ronan ROUSSEL3,4,5, Jean Michel HALIMI6, Dured DARDARI7, Bruno GUERCI8,9,10, Pierre GOURDY11 Olivier DUPUY 12, Odile VERIER-MINE 13, Frédérique RACHEDI 14, Anne SECHET15, Gérard GUILLOTEAU16, Richard MARECHAUD2,17, Philippe SOSNER2,18, Stephanie RAGOT1,2, Michel MARRE3,4,5, Samy HADJADJ1,2,10,11, pour les groupes d’études SURDIAGENE, DIAB2NEPHROGENE & DIABHYCAR 1 Centre d’investigation clinique, Inserm CIC0802, CHU de Poitiers, Poitiers, France. Université de Poitiers, Poitiers, France. 3 Inserm U695, Paris, France. 4 Universite Paris 7 Denis Diderot, Paris, France. 5 Service d’Endocrinologie, diabétologie, nutrition, Groupe Hospitalier Bichat Claude Bernard, Assistance Public-Hopitaux de Paris (AP-HP), Paris, France. 6 Centre d’investigation clinique, Inserm CIC0202, Service de Néphrologie, CHU de Tours, Tours, France. 7 Service d’Endocrinologie, CH Sud Francilien, Corbeil Essonnes, France. 8 CHU de Nancy, Service de Diabétologie, maladies métaboliques et nutrition, Vandoeuvre-Les-Nancy, France 9 Inserm, CIC9501 I, Vandoeuvre-Les-Nancy, France 10 Université Nancy, Centre d’investigation Clinique, Vandoeuvre-Les-Nancy, France 11 CHU de Toulouse, Service de Diabétologie, Maladies Métaboliques et Nutrition, Pôle Cardio Vasculaire et Métabolique, Toulouse, France 2 144 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 12 Hôpital d’Instruction des Armées Bégin, Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, F- 94160 Saint-Mandé, France 13 CH Valenciennes, Service d’Endocrinologie, Valenciennes, France 14 Centre Hospitalier de Polynésie française, Service d’Endocrinologie, Pirae, Tahiti. France 15 CH de Niort, Service de Néphrologie, Niort, France 16 CHU d’Angers, Service d’Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Angers, France 17 Service de Médecine interne, endocrinologie et maladies métaboliques, CHU de Poitiers, Poitiers, France. 18 Centre de prévention des maladies cardiovasculaire, Service de Cardiologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France. 19 Inserm U1082, Poitiers, France. OBJECTIF – Le système des peptides natriurétiques intervient dans le métabolisme du sodium et la régulation de la pression artérielle. Nous avons cherché, si en fonction de l’excrétion sodée, des polymorphismes du gène NPR3 (récepteur de clairances des peptides natriurétiques), influençaient la pression artérielle systolique (PAS) et le risque de survenue de complications cardiovasculaires et rénales chez des patients diabétiques de type 2 (DT2). MATERIELS ET METHODES –Trois polymorphismes du NPR3 ont été génotypés chez des sujets DT2 issus d’une étude transversale (DIAB2NEPHROGENE n=2887) et de deux cohortes indépendantes (SURDIAGENE n=1467 et DIABHYCAR n=3413). Nous avons évalué l’influence de ces SNP sur la relation entre PAS, sodium urinaire et survenue de complications (critère principal de jugement combiné : mort cardiovasculaire, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, hospitalisation pour insuffisance cardiaque ou épuration extrarénale). RESULTATS –Dans DIAB2NEPHROGENE, nous avons confirmé que la concentration urinaire de sodium était associée avec des valeurs de PAS significativement plus élevées. Dans SURDIAGENE, la concentration de sodium urinaire était inversement associée avec la survenue du critère principal de jugement (RR ajusté pour un incrément de 10 mmol/l : 0.93 [IC95% : 0.900.96 ; p<0.0001]) .Le SNP rs6889608 interagissait sur cette relation (p interaction= 0.013). Par ailleurs, les patients homozygotes CC pour ce SNP présentaient plus souvent le critère principal de jugement (RR ajusté 1,78 [IC95% : 1,20-2,62; p=0.0037]) indépendamment de la PAS et l’excrétion sodée. Dans DIABHYCAR, le rs6889608 ne s’associe pas avec le critère principal de jugement mais l’information sur l’excrétion urinaire de sodium n’est pas disponible. CONCLUSION – La survie sans événement cardiovasculaire était significativement modulée par l’excrétion urinaire de sodium avec un risque réduit chez les sujets DT2 excrétant plus de sel malgré un niveau de pression artérielle plus élevé. Le rs6889608 du NPR3 interagit sur cette relation. 145 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 2. Impact des polymorphismes du gène de l’AROMATASE sur le niveau des hormones sexuelles et les complications du DT2 Nous avons dans un premier temps étudié l’effet de variants du CYP19A1 sur les concentrations de stéroïdes sexuels et la prévalence de la ND dans la population masculine de DIAB2NEPHROGENE. Ce travail a été soumis pour publication dans le journal Diabetologia. Nous avons ensuite compléter nos travaux évaluant l’influence de ces SNP sur la relation entre de stéroïdes sexuels et survenue de complications cardiovasculaires et rénales dans le suivi des sujets masculins de l’étude SURDIAGENE. 2.1. 146 Article soumis à Diabetologia TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION ABSTRACT AIMS - The sexual dimorphism of the risk for nephropathy in diabetes is wellestablished. Although poorly understood, it is suspected to be related to sex steroids. We studied whether serum sex steroid concentrations were related to diabetic nephropathy in male type 2 diabetic patients, and then applied a targeted candidate-gene approach to the aromatase gene. RESEARCH DESIGN AND METHODS - Sex Hormone Binding Globulin (SHBG), testosterone (T) and estradiol (E2) were assayed and free T and free E2 concentrations calculated in male patients with type 2 diabetes and nephropathy (cases, n=578) and diabetic long-term normoalbuminuric controls with normal renal function (controls, n=238). A case-control approach was used to study 21 SNPs in the aromatase gene (CYP19A1). RESULTS- SHBG, T and free T did not differ between cases and controls. E2 values were higher in cases than controls (100.9 vs. 92.8 pmol/L, P = 0.001). This difference persisted in multivariate analysis after adjustment for BMI, age, estimated glomerular filtration rate and systolic blood pressure. As suggested by this hormonal profile, we explored CYP19A1 SNPs for their relationship with E2 and diabetic nephropathy. In Caucasian patients, none of the SNPs was associated with either nephropathy or E2 concentration, as assessed by studying either genotype or haplotype. CONCLUSIONS - E2 was independently associated with diabetic nephropathy whereas SNPs in CYP19A1 did not correlate with renal disease. 147 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION IMPACT OF SEX HORMONES AND OF AROMATASE GENE POLYMORPHISMS ON DIABETIC NEPHROPATHY IN TYPE 2 DIABETES. Pierre-Jean Saulnier1,2,3, Pierre Gourdy4, Yves Gallois5, Stéphanie Ragot1,2,3, Guillaume Charpentier6, Gérard Guilloteau7, Bruno Guerci8,9,10, Ronan Roussel11,12,13, Pierre Lecomte 14, Olivier Dupuy 15, Odile Verier-Mine 16, Frédérique Rachedi 17, Anne Sechet18, Richard Marechaud 19, Michel Marre13,20,21, Samy Hadjadj1,2,3,19,22 for the DIAB2NEPHROGENE study group. INSERM, CIC0802, F-86021 Poitiers, France CHU de Poitiers, Centre d’investigation Clinique, F-86021 Poitiers, France 3 Université de Poitiers, Centre d’investigation Clinique CIC0802, F-86021 Poitiers, France. 4 CHU de Toulouse, Service de Diabétologie, Maladies Métaboliques et Nutrition, Pôle Cardio Vasculaire et Métabolique, F-31059 Toulouse, France 5 CHU d’Angers, Service de Biochimie et biologie moléculaire, F-49933 Angers, France 6 CH Sud Francilien, Service d’Endocrinologie Diabétologie, F-91106 CorbeilEssonnes, France 7 CHU d’Angers, Service d’Endocrinologie Diabétologie Nutrition, F-49933 Angers, France 8 CHU de Nancy, Service de Diabétologie, maladies métaboliques et nutrition, F-54511 Vandoeuvre-Les-Nancy, France 9 INSERM, CIC9501 I, F-54511 Vandoeuvre-Les-Nancy, France 10 Université Nancy, Centre d’investigation Clinique F-54511 Vandoeuvre-Les-Nancy, France 11 Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, UMR 738, F-75018 Paris, France 12 INSERM, UMR872, Equipe 2, Centre de Recherche des Cordeliers, F-75006 Paris, France 13 AP-HP, Hôpital Bichat, Service de Diabetologie Endocrinologie Nutrition, F75018Paris, France 14 CHRU de Tours, Unité d’Endocrinologie, Nutrition, Diabétologie, F-37000 Tours France 15 Hôpital d’Instruction des Armées Bégin, Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, F- 94160 Saint-Mandé, France 16 CH Valenciennes, Service d’Endocrinologie, F-59300 Valenciennes, France 17 Centre Hospitalier de Polynésie française, Service d’Endocrinologie, Pirae, Tahiti. France 18 CH de Niort, Service de Néphrologie, F79000 Niort, France 19 CHU de Poitiers, Service de Médecine interne, endocrinologie et maladies métaboliques, F-86000Poitiers, France 20 INSERM, U695, F-75018 Paris, France; 21 Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, UMRS 695, UFR de Médecine Site Bichat, F-75018 Paris, France; 22 INSERM U1082 , Poitiers, F-86000, France 1 2 Abbreviated title: sex steroids, CYP19A1 and diabetic nephropathy Keywords: diabetes, nephropathy, sex steroid, aromatase, polymorphism Word count: 3012 words (abstract, 214); 3 Tables 1 Figure (Supplementary material: 5 Tables and 3 figures). 148 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION INTRODUCTION Diabetic nephropathy (DN) is a complex disease which is now frequent in westernized countries (1; 2). Its prevalence has consistently increased due to the “epidemic” of type 2 diabetes, with a large proportion of patients reaching end stage renal disease (40%) affected by the condition. Several risk factors have been identified, including glucose control and blood pressure, but also gender: the risk for DN in type 1 and in type 2 diabetes is approximately 50% higher for men than women (3-5). How gender affects DN is still poorly understood; the higher prevalence of smokers among men and the overall a greater risk of macrovascular disease in men than in women may be involved. However, it is widely suggested that the gender effect may be related to sex steroids. In atherosclerosis, which is epidemiologically related to glomerulosclerosis, there is an unexpected relationship between sex steroids and clinical outcome. Although high testosterone (and low estradiol) concentrations were expected to be related to a pro-atherosclerotic profile, it has been shown that the lower the serum testosterone concentration, the worse the clinical outcomes (6-9) Several key effectors in the sex steroid pathway are good candidates for involvement in DN. In addition to sex steroids per se, estradiol receptor genetic polymorphisms are associated with DN risk in type 2 diabetes (10). Aromatase is a key enzyme in the regulation of sex steroids; the activity of the enzyme directly affects estradiol and testosterone levels (11; 12), as it catalyses the conversion of androgens (androstenedione and testosterone [T]) to estrogens (estrone and 17-estradiol [E2], respectively)(13). Aromatase is encoded by the CYP19A1 gene, and aromatase activity differs according to the genetic variant of CYP19A1 present (14). Although putative targets in DN, few studies have studied the relationship between sex steroids and DN in humans. The available data suggest that plasma estradiol concentrations are higher in type 1 diabetes patients with DN than in type 1 patients without long-term renal complications (15). However, no such data have been reported to date for type 2 diabetes patients. In addition, it is unknown whether genetic polymorphisms affecting sex steroids are involved in the pathogenesis of renal complications in type 2 diabetes patients. We therefore aimed to assess the relationship between sex steroid concentrations and DN in type 2 diabetes. We first used a large case-control cohort to analyze the association between circulating sex steroid concentrations and DN in male type 2 diabetes. We then applied a candidate-gene approach to study the association between genetic polymorphisms of CYP19A1 and sex steroid levels in this population. Finally, we tested whether these genotypes were associated with DN. 149 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION RESEARCH DESIGN AND METHODS Study protocols and subjects DIAB-2-NEPHRO-GENE study Briefly, the DIAB2-NEPHRO-GENE (D2NG) study is a French multicenter casecontrol study of type 2 diabetes patients, designed to assess the genetic determinants of DN in type 2 diabetes (16). Its design was approved by Poitiers University Hospital Ethics Committee. All participants in the study gave their written informed consent. Classification of patients Type 2 diabetes was defined as an age at diagnosis > 40 and no need for insulin treatment at least 2 years after diagnosis, or age > 30 at diagnosis and no need for insulin treatment for at least 5 years. The following stages of renal involvement were used to define our primary population: Cases were type 2 diabetic patients with high urinary albumin ([UAE]≥20 mg/l or 30 mg/24 h in at least two of three independent sterile urine samples) and diabetic retinopathy. Forty patients with kidney biopsy evidencing diabetic nephropathy were classified as cases regardless their retinopathy status. Control subjects were type 2 diabetic patients with urinary albumin <20 mg/l or 30 mg/24h in at least two of three sterile urine samples, who were not receiving ACE inhibitors and/or angiotensin receptor blockers, and who had diabetic retinopathy and/or known diabetes duration ≥20 years and estimated glomerular filtration rate (eGFR)> 60 ml/min. Polymorphism determination and SNP selection We searched the Pubmed database using the search terms aromatase, CYP19A1, association and polymorphism. We selected and analyzed articles addressing associations between CYP19A1 variants and sex hormone levels, enzymatic activity or sex steroid-related markers. Of the 24 variants identified in five articles (17-21), we discarded 4 variants: one was only present in tumoral tissue, one was a tandem repeat and two were not located in CYP19A1 but in the gliomedin gene. We genotyped the full set of SNPs with the allele-specific PCR-based KASPar SNP genotyping system (KBioscience, Hoddesdon, UK): one SNP (rs12900137) was found to be monomorphic and one failed (rs2414096); these SNPs were not studied further. We then identified CYP19A1 linkage disequilibrium (LD) blocks with Haploview software (22) and available European (CEU and TSI) population data from the HapMap version 3 release R2 (http://www.hapmap.org) (Supplementary Figure 1). Using the 18 genotyped SNPs we were able to cover all but three LD blocks, which led us to include in the study one additional SNP for each of these uncovered blocks (Supplementary Table 1). Laboratory methods Blood samples were obtained from patients after an overnight fast, between 7:30 and 10:00 am. In sample from men, serum T, E2 and SHBG levels were measured by electro-chemiluminescence immunoassay (ECLIA) on a Roche Modular E170 instrument (Roche Diagnostics, GmbH, Mannheim, Germany). The sensitivity of the assay (limit of quantification) was 0,42 nmol/L, 18.4 pmol/L and 0,35 nmol/L for T, E2 and SHBG, respectively. Reference ranges were 9.9- 150 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 27.8 nmol/l, 28-156 pmol/l and 14.5-48.4 nmol/l for total T, total E2 and SHBG, respectively. Calculated free T (cfT) and calculated free E2 (cfE2) concentrations in the serum were computed with Södergdård’s formula (23) from T, E2, SHBG on the basis of a fixed plasma albumin concentration of 40 g/L. Serum creatinine and urinary albumin were measured by nephelometry with a Modular System P (Roche Diagnostics GmbH). Renal function was estimated by GFR using the Modification of Diet in Renal disease (MDRD-4) formula (24). Glycated hemoglobin (A1C) was assayed by a high performance liquid chromatography method with an ADAMS A1C HA-8160 analyzer (normal values 4.0-6.0%; Menarini, Florence, Italy). Statistical analysis Statistical analyses were performed with Statview 5.0 (SAS Institute, Cary, NC). Patient characteristics are expressed as means ± standard deviation (SD) or medians (interquartile range [IQR]) for skewed distributions. Groups were compared using the χ² test for categorical variables, or parametric (ANOVA) or nonparametric (Kruskal-Wallis or Mann-Whitney U tests if not normally distributed) tests for continuous variables. Allele frequencies were estimated by the gene-counting method and the HardyWeinberg equilibrium (HWE) was tested with the χ² test. We used Haploview software to study pairwise LD between CYP19A1 polymorphisms (expressed in terms of the D’ and r² statistics) (22) and selected tagging SNPs for the haplotype analysis with Thesias software (25). Linear regression analysis and ANOVA were used to asses linear associations, and variables presenting skewed distributions were logarithmically transformed. Case-control associations were tested using PLINK (version 1,07 http://pngu.mgh.harvard.edu/purcell/plink/(26)). P values <0,05 were considered to be statistically significant. RESULTS The study population included 1,652 patients with validated diabetic nephropathy status (see Figure 1 for the flowchart, and supplementary Table 1 for clinical and biological characteristics). Male gender was a significant risk factor for DN (χ2: 15.70; p<0,0001), with an OR of 1,51 (95%CI: 1,23-1,85) in the overall population and 1,43 (95%CI: 1,17-1,79) in the Caucasian subpopulation. In a backward stepwise multiple regression model, factors found to be significantly associated with DN were male gender, BMI, SBP, heart rate and ln-transformed eGFR (P ≤ 0,001). Sex steroid determinations in male patients Univariate analysis The characteristics of the 794 (715 Caucasian and 79 non Caucasian) male patients with available sex steroid results are presented in Table 1. SHBG, T, cfT, E2 and cfE2 were significantly correlated with BMI (rho=-0,225, P<0,0001; rho = -0,240, P < 0,0001; rho = -0,169, P<0,0001; rho=0,141, P = 0,0001; rho = 0,199, P < 0,0001, respectively). We found a significant correlation between age and T, cfT and SHBG (rho = -0,110, P = 0,0033, rho = 151 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION -0,26; P < 0,0001 and rho = 0,225, P < 0,0001 respectively) but not with E2 or cfE2 (P = 0,47 and P = 0,17). No difference was found between cases and controls for T or SHBG, whereas total and free E2 values were significantly higher in cases than in controls. The results were similar for the male Caucasian subpopulation (n=715; data not shown). In the 794 male patients with available sex steroid determinations, E2 and cfE2 were associated with diabetic nephropathy stage (P = 0,0046 and P = 0,0018) whereas T, cfT and SHBG were not (P = 0,21, 0,27 and 0,74, respectively; Suppl Figure 2). Sex steroid levels were significantly associated with the severity of renal impairment (CKD being classified into three groups: eGFR less than 30 ml/min, 30 to 60 ml/min and more than 60 ml/min; Suppl Fig 3). Multivariate analysis In male subjects, the association between circulating levels of E2 and DN persisted in a descending multiple linear regression model after adjusting for BMI, SBP and ln(eGFR) (Table 2). Contribution of aromatase genetic polymorphism to E2 levels and DN risk. SNP selection and genotyping We restricted our genetic analyses to the 1,447 Caucasian patients of both sexes. Genotyping success ranged from 97.22% to 99.11%. Allelic frequencies for all SNPs were very similar to those for the CEU population reported in HapMap. Genotypic and allelic frequencies did not differ between men and women. The genotype distribution (supplementary Table 2) was in HWE for all SNPs except for rs700519 (unadjusted P= 0,02). Pairwise linkage disequilibrium analysis of CYP19A1 SNPs is available in supplementary Figure 4. In Haploview, focusing on male patients with sex hormones determination, we identified three LD blocks made of total/tagging SNPs: 10/6, 4/3 and 6/5 SNPs/tags in blocks 1, 2 and 3, respectively. Aromatase gene, sex steroids and DN Using a linear regression model under an additive model adjusted for BMI, ln(eGFR) and DN status, no CYP19A1 polymorphism was associated with E2 concentrations in the male Caucasian population (data not shown). There was no significant association between any haplotype and E2 levels (supplementary Table 3, 4 and 5). Adjustment for BMI, eGFR and DN status did not modify this findings (data not shown). There was no significant association between any CYP19A1 SNP and DN status (Table 3). No association was found between DN and CYP19A1 haplotype (data not shown). We found no interaction of any CYP19A1 SNP with the association between E2 and DN (data not shown). DISCUSSION In this cross-sectional study of type 2 diabetes patients, we evidenced that in male patients there was a significant association between DN and E2 levels, but not other sex steroids; higher blood E2 titers were associated with more severe 152 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION status of DN, suggesting a dose-dependent effect. This association between DN and E2 concentration remained significant after multiple adjustments. Our data confirm previous reports that male sex is a DN risk factor (3; 27-29). The magnitude of the association (OR:1.5 ;95% CI: 1.2-1.9) is very close to what was previously reported both in type 1 (4) and in type 2 diabetes patients (5). Male patients are a good model for studying sex steroids and diabetic renal disease because the serum levels of sex hormones show less variability than in women in both the short and long term. In male patients with type 2 diabetes, E2 concentrations differed significantly according to DN status. This has not previously been reported in type 2 diabetes patients, to our knowledge. A recent study in type 1 diabetes patients examined the relationship between DN and sex steroids: in 300 male type 1 diabetes patients, levels of E2 and cfE2 were associated with DN status and progression (15), similar to our findings. However, unlike our findings for type 2 diabetes, this previous study also showed that total T was significantly associated with DN when comparing normo-, micro- and macroalbuminuric patients. However, no linear “dose-effect” was evidenced: only microalbuminuric patients had lower T concentrations than normo- and/or macroalbuminuric patients. A case-control study revealed an association between estrogen therapy and increased risk for microalbuminuria in non diabetic women (30). Other authors identified oral contraceptives as a risk factor for the development of macroalbuminuria in type 1 diabetes women (31). The association between estradiol and the modulation of the renin angiotensin system (RAS), a key factor in DN, as suggested by experimental findings in non diabetic (32) and diabetic subjects (31) is a possible mechanistic link between estradiol and DN. However, the possible causality of the E2 level on DN risk has not been studied in a randomized clinical trial. Hadjadj et al in a randomized controlled trial of type 2 diabetes post-menopausal women demonstrated that a selective estrogen receptor modulator (SERM) may limit the progression of albuminuria (33). However, whether raloxifene stimulates or blocks ER in the kidney is completely unknown. Very little is known about the effects of anti-androgenic drugs on DN in type 2 diabetes patients. There are some relevant experimental data from work with male rodents. These reports suggest that diabetes is associated with an imbalance of sex steroids, with low T and high E2 concentrations possibly contributing to kidney involvement (34). Castration of diabetic rats, leading to a small decrease in E2 but a large decrease of the T/E2 ratio, leads to an exacerbation of renal complications in male rats with streptozotocin-induced diabetes (STZ) (34). The modulation of sex steroids in males through aromatase inhibition by anastrazole leads to lower E2 (associated with higher T) titers and less UAE, glomerulosclerosis (GSI) and tubulointerstitial fibrosis (TIFI) in STZ male rats than untreated counterparts (35). Whether this beneficial effect is due to a reduction in E2 or an increase in T is unclear, but the absence of effect of dihydroT supplementation on DN suggests a specific deleterious effect of E2 rather than a beneficial effect of androgen supplementation (36). SERMs are also renoprotective and act by suppressing collagen I and IV, and inhibiting TGF beta expression in murine mesangial cells (37). 153 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION The hormonal profile revealed in our study led us to study the aromatase gene, through a Mendelian Randomization approach, as aromatase activity is causally associated with the plasma E2 concentration (11; 12). We used the ‘Power for Genetic Association analyses’ program to calculate the power to detect associations with DN in our sample (38) (http://dceg.cancer.gov/bb/tools/pga): we could detect an OR from 1.49 to 1.23 for the SNPs (MAF: 5.8 to 49.5%) with a power of 80% using a co-dominant model, and an OR from 1.55 to 1.25 for haplotype frequencies from 5.8% to 48.2%. The definition of cases and controls is critical to this type of cross-sectional study. Here, cases were defined by the association of persistent elevated UAE associated with the presence of DR, because DR substantially increases the probability of diabetic renal disease in albuminuric patients (39; 40). Additionally, the subjects used as controls were type 2 diabetes patient with persistent normoalbuminuria (without ACEIs or ARBs) together with either the presence of DR or diabetes of long duration (over 20 years). The concomitant presence of DR suggests long exposure to hyperglycemia leading to microvascular defects (40). However, the threshold of diabetes duration used is questionable. It is generally accepted that the risk of DN reaches a plateau after 20 years of diabetes (41). In type 2 diabetes, a threshold at 20 years duration leads to a cumulative incidence of DN that is 10% to 50% higher than that for a threshold at 10 years (42). Thus, all the controls having a diabetes duration at 20 years or more is one of the strengths of our study. However, our study also has some limitations. Neither aromatase enzyme activity nor CYP19A1 expression were studied directly. The enzymatic activity of CYP19A1 is tissue-dependent. Extraglandular sites for aromatization of T to E2 include adipose tissue and probably renal tissue as suggested by preclinical data (43). However, we did not have access to tissues for assaying aromatase activity and obtaining patient tissue for such studies is unjustifiably high risk. Blood samples for sex steroid determinations were collected between 7:3010:00 am, to limit the influence of circadian variations. Circannual variations may potentially have affected our conclusions, but we did not detect any significantly different in sex steroid levels according to the month or season of sampling. In our study, liver function was not quantified as it is believed to decrease hepatic CYP activity (44). However, as DN does not segregate with liver dysfunction, it is unlikely that our findings have been substantially affected by a selection bias Our experimental design did not include a non-diabetic control group. It is already known that men with type 2 diabetes exhibit hypogonadism (9; 45) whereas the relationship with E2 level is much less clear. Finally, these results must be interpreted with caution because the design of our study was cross-sectional. Whether or not circulating E2 concentrations are indeed a major risk factor for DN required further confirmation by studies involving longitudinal follow-up. In conclusion, we report that the circulating concentration of E2, but not of T or SHBG, is independently associated with DN in male type 2 diabetes patients. We also show that polymorphisms or haplotypes of the CYP19A1 gene coding 154 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION for the aromatase enzyme did not correlate with diabetic renal disease. The mechanism underlying the E2-DN association is not clearly established and requires further investigation. ACKNOWLEDGEMENTS The DIAB2NEPHROGENE study was supported by grants from the Ministry of Health (PHRC-Poitiers 2004), the Association Française des Diabétiques (AFD Research Grant 2003) and the Groupe d’Etude des Maladies Métaboliques et Systémiques (GEMMS, Poitiers, France). We thank all of the patients and physicians who took part in the DIAB2NEPHROGENE study (see list in Supplementary material). We thank Cecile Demer (Diabetology Department, CHU de Poitiers, Poitiers, France) for secretarial help, the staff of the Diabetes Department at Poitiers and Elodie Rogeon (Inserm CIC0802, Poitiers, France) for their help with data collection and monitoring, and Sonia Brishoual (Inserm CIC0802, Poitiers, France) for biological determinations. We are also grateful to Alex Edelman and Associates (Malakoff, France) for reviewing the manuscript. We thank Frédéric Fumeron (Inserm U695 and University of Paris 7, Paris France) for his assistance to this work. Address all correspondence and requests for reprints to: Pierre-Jean SAULNIER, Centre d’investigation clinique, Inserm CIC0802, 2 rue de la Milétrie, CHU de Poitiers ; F-86021 Poitiers Cedex – France, Tel: +33 5 49 44 46 89, Fax: +33 5 49 44 46 91. Email: [email protected] Authors’ contributions PJS, SH and PG wrote the manuscript. PJS, SH, PG, FB, GC, OD, BG, GG, PL, FR, RR, AS, OVM, MM, RM and SH contributed to data collection and genotyping. YG performed sex steroids assessments. PJS, SH and SR contributed to data analysis. PJS, SH, MM, PG and RR contributed to the discussion. All authors reviewed the manuscript. Disclosure Summary: The authors have no potential conflicts of interest to disclose. 155 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION TABLE 1 Clinical and biological characteristics of male type 2 diabetic patients with available sex hormone data (n=794) according to their diabetic nephropathy status n Diabetic nephropathy 578 controls * * P P 216 Age (years) 65.1±9.6 64.3±8.8 0.30 0,30 Ethnicity: Caucasian/other (n/n) 520†/58 199‡/17 0.27 0,27 30,1±4.7 18.2±9.7 28.7±4.8 19.2±9.5 0.0003 0,0003 0.19 0,19 SBP (mmHg) 143.5±20,7 134.1±18.4 <0.0001 <0,0001 DBP (mmHg) 75.4±9.9 76.9±11.0 0.08 0,08 Heart rate (bpm) 74±13 70±12 0.002 0,002 A1C (%) 8.0±1.5 7.8±1.2 0.11 0,11 66 (42) 85(21) <0.0001§ <0,0001§ 9 (10) 14.07±6.0 <0.0001§ <0,0001§ Total testosterone (nmol/l) 155 (428) 13.43±6.13 0.19 0,19 Calculated free testosterone (nmol/l) 0,28±0,10 0,29±0,10 0.24 0,24 SHBG (nmol/l) 43.8±22.5 45.3±23.1 0.43 0,43 100.94±38.79 92.77±35.49 0.008 0,008 BMI (kg/m²) Duration of diabetes (years) eGFR (ml/min/1.73m²) UAE (mg/l) Total estradiol (pmol/l) 2.59±0,98 2.38±0,92 0.005 0,005 Calculated free estradiol (pmol/l) Data are means ± SD or medians (interquartile range). *P values as determined with the T-test except for §Mann Whitney U test DNA unavailable for † n=3 and ‡ n=1 patient SBP, systolic blood pressure; DBP, diastolic blood pressure; A1C, glycated hemoglobin; eGFR, estimated glomerular filtration rate according to the MDRD formula; UAE, urinary albumin excretion. 156 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION TABLE 2 Risk of DN according to clinical and biological variables (multiple analysis) in the 794 patients with available sex hormone data. Adjusted OR (95% CI) P BMI (per 1 kg/m²) 1.056 (1.015-1.094) 0.0046 SBP (per 1 mmHg) 1.022 (1.013-1.032) <0.0001 eGFR (per 1 ml/min/1.73m²)* 0.100 (0.057-0.174) <0.0001 1.005 (1.001-1.010) 0.0367 Total estradiol (per 1 pmol/l) SBP, systolic blood pressure; eGFR, estimated glomerular filtration rate according to the MDRD formula. *natural log transformed 157 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION TABLE 3 Allelic frequency distribution of CYP19A1 gene polymorphisms in male Caucasian (n=739) patients according to DN status. minor allele SNP rs10046 G rs700519 A Del rs11575899 rs700518 C rs727479 C rs12911554 C rs717256 A rs10519299 G C rs12050767 rs749292 A rs1902586 A rs936306 T rs730154 C rs2470152 G C rs28566535 rs1902584 T rs1004984 A rs2445762 C rs2470144 T rs6493497 A rs7176005 T *Test for difference in allele (1df) MAF, Minor allele frequency 158 MAF case (n=532) 0.477 0.021 0.370 0.495 0.379 0.464 0.424 0.434 0.435 0.432 0.048 0.141 0.141 0.484 0.049 0.091 0.404 0.285 0.486 0.140 0.145 frequencies control (n=207) 0.493 0.017 0.367 0.481 0.370 0.488 0.446 0.431 0.430 0.430 0.047 0.128 0.124 0.485 0.050 0.076 0.379 0.288 0.490 0.139 0.140 between cases P* OR (95%CI) 0.60 0.94 (0.75-1.18) 0.62 1.24 (0.53-2.93) 0.93 1.01 (0.80-1.28) 0.62 1.06 (0.84-1.33) 0.77 1.04 (0.82-1.32) 0.41 0.91 (0.72-1.14) 0.45 0.91 (0.73-1.15) 0.93 1.01 (0.80-1.28) 0.85 1.02 (0.81-1.29) 0.95 1.01 (0.80-1.27) 0.88 1.04 (0.61-1.79) 0.51 1.12 (0.80-1.57) 0.40 1.16 (0.82-1.63) 0.98 1.00 (0.79-1.25) 0.95 0.98 (0.58-1.67) 0.35 1.23 (0.80-1.87) 0.39 1.11 (0.88-1.41) 0.89 0.98 (0.76-1.27) 0.88 0;98 (0.78-1.24) 0.98 1.01 (0.72-1.40) 0.79 1.05 (0.75-1.46) and controls using an allelic chi² test TRAVAUX PUBLIES OU EN COU OURS DE SOUMISSION FIG. 1. Diagrammatic re representation of the studied patients, with special sp emphasis on Caucasian patients. cases controls cases controls male 532 207 739 female 284 142 426 816 349 1165 517 198 * sex steroid assay data were re available for 79 non Caucasian patients 159 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION REFERENCES 1. U S Renal Data System (2012) USRDS 2011 Annual Data Report: Atlas of Chronic Kidney Disease and End-Stage Renal Disease in the United States. National Institutes of Health, National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases Bethesda, MD 2. Hsu CY, Vittinghoff E, Lin F, Shlipak MG (2004) The incidence of end-stage renal disease is increasing faster than the prevalence of chronic renal insufficiency. Ann Intern Med 141: 95-101 3. Parving HH, Gall MA, Skott P, et al. (1992) Prevalence and causes of albuminuria in non-insulin-dependent diabetic patients. Kidney Int 41: 758-762 4. Tarnow L, Groop PH, Hadjadj S, et al. (2008) European rational approach for the genetics of diabetic complications--EURAGEDIC: patient populations and strategy. Nephrol Dial Transplant 23: 161-168 5. Marre M, Lièvre M, Vasmant D, et al. (2000) Determinants of elevated urinary albumin in the 4,937 type 2 diabetic subjects recruited for the DIABHYCAR Study in Western Europe and North Africa. Diabetes Care 23 Suppl 2: B40-48 6. Hyde Z, Norman PE, Flicker L, et al. Low free testosterone predicts mortality from cardiovascular disease but not other causes: the Health in Men Study. J Clin Endocrinol Metab 97: 179-189 7. Khaw KT, Dowsett M, Folkerd E, et al. (2007) Endogenous testosterone and mortality due to all causes, cardiovascular disease, and cancer in men: European prospective investigation into cancer in Norfolk (EPIC-Norfolk) Prospective Population Study. Circulation 116: 2694-2701 8. Shores MM, Matsumoto AM, Sloan KL, Kivlahan DR (2006) Low serum testosterone and mortality in male veterans. Arch Intern Med 166: 1660-1665 9. Stellato RK, Feldman HA, Hamdy O, Horton ES, McKinlay JB (2000) Testosterone, sex hormone-binding globulin, and the development of type 2 diabetes in middle-aged men: prospective results from the Massachusetts male aging study. Diabetes Care 23: 490-494 10. Gallagher CJ, Keene KL, Mychaleckyj JC, et al. (2007) Investigation of the estrogen receptor-alpha gene with type 2 diabetes and/or nephropathy in African-American and European-American populations. Diabetes 56: 675-684 11. Rochira V, Carani C (2009) Aromatase deficiency in men: a clinical perspective. Nat Rev Endocrinol 5: 559-568 12. Zirilli L, Rochira V, Diazzi C, Caffagni G, Carani C (2008) Human models of aromatase deficiency. J Steroid Biochem Mol Biol 109: 212-218 13. Sohl CD, Guengerich FP Kinetic analysis of the three-step steroid aromatase reaction of human cytochrome P450 19A1. J Biol Chem 285: 17734-17743 14. Zhang XL, Zhang CW, Xu P, et al. (2012) SNP rs2470152 in CYP19 is correlated to aromatase activity in Chinese polycystic ovary syndrome patients. Mol Med Report 5: 245-249 15. Maric C, Forsblom C, Thorn L, Waden J, Groop PH (2010) Association between testosterone, estradiol and sex hormone binding globulin levels in men with type 1 diabetes with nephropathy. Steroids 75: 772-778 16. Hadjadj S, Fumeron F, Roussel R, et al. (2008) Prognostic value of the insertion/deletion polymorphism of the ACE gene in type 2 diabetic subjects: results from the Non-insulin-dependent Diabetes, Hypertension, Microalbuminuria or Proteinuria, Cardiovascular Events, and Ramipril (DIABHYCAR), Diabete de type 2, Nephropathie et Genetique 160 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. (DIAB2NEPHROGENE), and Survie, Diabete de type 2 et Genetique (SURDIAGENE) studies. Diabetes Care 31: 1847-1852 Cai H, Shu XO, Egan KM, et al. (2008) Association of genetic polymorphisms in CYP19A1 and blood levels of sex hormones among postmenopausal Chinese women. PharmacogenetGenomics 18: 657-664 Eriksson AL, Lorentzon M, Vandenput L, et al. (2009) Genetic variations in sex steroid-related genes as predictors of serum estrogen levels in men. J Clin Endocrinol Metab 94: 1033-1041 Gennari L, Masi L, Merlotti D, et al. (2004) A polymorphic CYP19 TTTA repeat influences aromatase activity and estrogen levels in elderly men: effects on bone metabolism. J Clin Endocrinol Metab 89: 2803-2810 Huhtaniemi IT, Pye SR, Holliday KL, et al. Effect of polymorphisms in selected genes involved in pituitary-testicular function on reproductive hormones and phenotype in aging men. J Clin Endocrinol Metab 95: 1898-1908 Wang L, Ellsworth KA, Moon I, et al. (2010) Functional genetic polymorphisms in the aromatase gene CYP19 vary the response of breast cancer patients to neoadjuvant therapy with aromatase inhibitors. Cancer Res 70: 319-328 Barrett JC, Fry B, Maller J, Daly MJ (2005) Haploview: analysis and visualization of LD and haplotype maps. Bioinformatics 21: 263-265 Sodergard R, Bockstrom T, Shanbhag V, Carstensen H (1982) Calculation of free and bound fractions of testosterone and estradiol-17 beta to human plasma proteins at body temperature. J Steroid Biochem 16: 801-810 Levey AS, Bosch JP, Lewis JB, Greene T, Rogers N, Roth D (1999) A more accurate method to estimate glomerular filtration rate from serum creatinine: a new prediction equation. Modification of Diet in Renal Disease Study Group. Ann Intern Med 130: 461-470 Tregouet DA, Garelle V (2007) A new JAVA interface implementation of THESIAS: testing haplotype effects in association studies. Bioinformatics 23: 1038-1039 Purcell S, Neale B, Todd-Brown K, et al. (2007) PLINK: a tool set for wholegenome association and population-based linkage analyses. Am J Hum Genet 81: 559-575 Ravid M, Brosh D, Ravid-Safran D, Levy Z, Rachmani R (1998) Main risk factors for nephropathy in type 2 diabetes mellitus are plasma cholesterol levels, mean blood pressure, and hyperglycemia. Arch Intern Med 158: 9981004 Savage S, Nagel NJ, Estacio RO, Lukken N, Schrier RW (1995) Clinical factors associated with urinary albumin excretion in type II diabetes. Am J Kidney Dis 25: 836-844 Hovind P, Tarnow L, Rossing P, et al. (2004) Predictors for the development of microalbuminuria and macroalbuminuria in patients with type 1 diabetes: inception cohort study. BMJ 328: 1105 Monster TB, Janssen WM, de Jong PE, de Jong-van den Berg LT, Group PoRaVESDS (2001) Oral contraceptive use and hormone replacement therapy are associated with microalbuminuria. Arch Intern Med 161: 2000-2005 Ahmed SB, Hovind P, Parving HH, et al. (2005) Oral contraceptives, angiotensin-dependent renal vasoconstriction, and risk of diabetic nephropathy. Diabetes Care 28: 1988-1994 161 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 32. Sarna MA, Hollenberg NK, Seely EW, Ahmed SB (2009) Oral contraceptive progestins and angiotensin-dependent control of the renal circulation in humans. J Hum Hypertens 23: 407-414 33. Hadjadj S, Gourdy P, Zaoui P, et al. (2007) Effect of raloxifene -- a selective oestrogen receptor modulator -- on kidney function in post-menopausal women with Type 2 diabetes: results from a randomized, placebo-controlled pilot trial. Diabet Med 24: 906-910 34. Xu Q, Wells CC, Garman JH, Asico L, Escano CS, Maric C (2008) Imbalance in sex hormone levels exacerbates diabetic renal disease. Hypertension 51: 12181224 35. Manigrasso MB, Sawyer RT, Marbury DC, Flynn ER, Maric C (2011) Inhibition of estradiol synthesis attenuates renal injury in male streptozotocin-induced diabetic rats. Am J Physiol Renal Physiol 301: F634-640 36. Xu Q, Prabhu A, Xu S, Manigrasso MB, Maric C (2009) Dose-dependent effects of dihydrotestosterone in the streptozotocin-induced diabetic rat kidney. Am J Physiol Renal Physiol 297: F307-F315 37. Neugarten J, Acharya A, Lei J, Silbiger S (2000) Selective estrogen receptor modulators suppress mesangial cell collagen synthesis. Am J Physiol Renal Physiol 279: F309-318 38. Menashe I, Rosenberg PS, Chen BE (2008) PGA: power calculator for casecontrol genetic association analyses. BMC Genet 9: 36 39. (2007) KDOQI Clinical Practice Guidelines and Clinical Practice Recommendations for Diabetes and Chronic Kidney Disease. Am J Kidney Dis 49: S12-154 40. Fioretto P, Mauer M, Brocco E, et al. (1996) Patterns of renal injury in NIDDM patients with microalbuminuria. Diabetologia 39: 1569-1576 41. Warram JH, Gearin G, Laffel L, Krolewski AS (1996) Effect of duration of type I diabetes on the prevalence of stages of diabetic nephropathy defined by urinary albumin/creatinine ratio. J Am Soc Nephrol 7: 930-937 42. Kunzelman CL, Knowler WC, Pettitt DJ, Bennett PH (1989) Incidence of proteinuria in type 2 diabetes mellitus in the Pima Indians. Kidney Int 35: 681687 43. Prabhu A, Xu Q, Manigrasso MB, et al. Expression of aromatase, androgen and estrogen receptors in peripheral target tissues in diabetes. Steroids 75: 779-787 44. Frye RF, Zgheib NK, Matzke GR, et al. (2006) Liver disease selectively modulates cytochrome P450--mediated metabolism. Clin Pharmacol Ther 80: 235-245 45. Fukui M, Soh J, Tanaka M, et al. (2007) Low serum testosterone concentration in middle-aged men with type 2 diabetes. Endocr J 54: 871-877 162 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Table 1. Clinical and biological characteristics of type 2 diabetes patients (n=1,652) according to DN status. cases controls n 1,037 615 Age (years) 65.9±9.9 64.8±8.9 0.020 Male sex: n (%) 677 (65.3) 341 (55.4) <0.0001 Ethnicity (Caucasian/other) : n/n 947/90 580/35 0.027 BMI (kg/m²) 30.9±5.6 30.1±5.8 0.006 Current smoker: n (%) 115 (11.0) 69 (11.3) 0.89 SBP (mmHg) 143.0±20.8 134.2±17.5 <0.0001 DBP (mmHg) 75.7±11.4 73.9±10.8 0.0016 Heart rate (bpm) 74±13 72±12 0.0002 Duration of diabetes (years) 18.4±9.5 19.2±9.0 0.08 Personal history of MI: n (%) 166 (16.0) 65 (10.6) 0.0021 Personal history of stroke: n (%) 81 (7.8) 18 (2.9) <0.0001 A1C (%) 8.0±1.5 7.9±1.3 0.15 eGFR (ml/min/1.73m²) 61 (44) 80 (28) <0.0001* P 7 (9) <0.0001* 169 (535) Data are means ± SD or medians (interquartile range). SBP, systolic blood pressure ; DBP, diastolic blood pressure; personal history of MI, personal history of myocardial infarction; A1C, glycated hemoglobin; eGFR, estimated glomerular filtration rate according to the MDRD formula; UAC, urinary albumin concentration. *Mann Whitney U Test UAC (mg/l) 163 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Table 2.CYP19A1 polymorphism in the genotyped Caucasian D2NG patients (n=1,447) Location on Chromosome 15 Type Allele* AA change (position) pHWE MAF rs10046 49290278 3' UTR A/G - 0.46 0.486 rs700519 49295260 exonic G/A R/C (264) 0.02 0.026 rs11575899 49307241 intronic TCT/- - 0.96 0.360 rs700518 49316404 exonic T/C V/V (80) 0.96 0.480 rs727479 49321839 intronic A/C - 0.61 0.367 rs12911554 49330049 intronic T/C - 0.96 0.472 rs7172156 49333590 intronic G/A - 0.48 0.417 rs10519299 49338638 intronic C/G - 0.45 0.435 rs12050767 49344549 intronic T/C - 0.26 0.434 rs749292 49346023 intronic G/A - 0.22 0.433 rs1902586 49358145 intronic G/A - 0.06 0.058 rs936306 49366890 intronic C/T - 0.37 0.156 rs730154 49378496 intronic T/C - 0.32 0.156 rs2470152 49382264 intronic A/G - 0.88 0.495 rs28566535 49388433 intronic A/C - 0.10 0.060 rs1902584 49398946 intronic A/T - 0.21 0.092 rs1004984 49400821 intronic G/A - 0.14 0.415 rs2445762 49405000 intronic T/C - 0.14 0.288 rs2470144 49409017 intronic C/T - 0.76 0.478 rs6493497 49418127 upstream G/A - 0.13 0.143 SNPs 49418771 upstream C/T 0.17 rs7176005 pHWE, P value for Hardy Weinberg equilibrium test ; MAF, Minor allele frequency * major allele/minor allele 164 0.147 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Table 3. CYP19A1 gene haplotype analysis of rs10046, rs11575899, rs700518, rs12911554, rs7172156, and rs12050767 (block 1) according to estradiol levels in Caucasian male type 2 diabetic patients. (n=715). Haplotype A/G Ins/Del T/C T/C G/A T/C Haplotype frequency Estradiol (pmol/l)* P A I C T G C 0.392 98.4 (93.2-103.5) Reference G D T C A T 0.263 94.1 (86.4-101.8) 0.42 G D T C G T 0.087 104.0 (90.3-117.6) 0.48 G I T C A T 0.079 99.7 (84.7-114.71) 0.87 0.051 111.3 (93.2-129.4) 0.19 A I C T A T *Mean (95% CI) Comparisons were made using AICTGC as the reference with THESIAS software, and haplotype frequencies above 0.05 were considered taking more than 95% of chromosomes into account. Supplementary Table 4. CYP19A1 gene haplotype analysis of rs11902590 and rs936306 (block 2) according to estradiol levels among Caucasian male type 2 diabetic patients. (n=715). Haplotype Haplotype frequency Estradiol (pmol/l)* P A/G T/C G C 0.863 97.8 (94.6-101.1) Reference G T 0.091 99.8 (86.7-112.8) 0.79 A T 0.045 106.1 (85.3-126.8) 0.45 *Mean (95% CI) Comparisons were made using GC as the reference with THESIAS software, and haplotype frequencies above 0.05 were considered taking more than 95% of chromosomes into account. 165 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Table 5. CYP19A1 gene haplotype analysis of rs1902584, rs1004984, rs2445762, rs2470144 and rs6493497 (block 3) according to estradiol levels among Caucasian male type 2 diabetic patients (n=715). Haplotype frequency Haplotype Estradiol (ng/l)* P A/T A G/A G T/C T C/T T C/T G 0.485 98.0 (93.6-102.4) Reference A A C C G 0.213 98.4 (89.3-107.6) 0.93 T A T C A 0.083 106.1 (91.7-120.5) 0.30 A G C C G 0.072 92.2 (78.2-106.3) 0.47 A A T C A 0.051 100.69 (84.7-116.7) 0.76 *Mean (95% CI) Comparisons were made using AGTTC as the reference with THESIAS software, and haplotype frequencies above 0.05 were considered taking more than 95% of chromosomes into account. 166 Supplementary Figure 1. Schematic representation of the CYP19A1 gene 167 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Schematic diagram of linkage disequilibrium blocks within the CYP19A1 gene. Black triangles represent linkage disequilibrium (LD) blocks. The LD plots were created using Haploview and the color code on the plot follows the standard color scheme for Haploview: white=(|D’|<1, LOD<2) shades of pink/red=(|D’|<1, LOD#2), blue=(|D’|=1, LOD<2), bright red=(|D’|=1, LOD#2). TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Figure 2. Relationship between urinary albumin excretion status and sex hormone concentrations (n=794). A : Total testosterone (P=0.21) B : Calculated free testosterone. (P=0.27) C : SHBG (P=0.74) D : Estradiol(P=0.0035), E : calculated Free Estradiol (P=0.0015). Data were analyzed using a one-way ANOVA. (white : normo-albuminuria, n=218 ; grey : microalbuminuria, n=253 ; black :proteinuria, n=323). Error bars indicate standard deviations B A 0.5 calculated free Testosterone (nmol/L) Testosterone (nmol/L) 25 20 15 10 5 0 0.2 0.1 D 150 Estradiol (pmol/L) 80 SHBG (nmol/l) 0.3 0.0 C 60 40 20 E 5 calculated free Estradiol (pmol/L) 100 50 0 0 4 3 2 1 0 168 0.4 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Supplementary Figure 3. Relationship between eGFR and sex hormone concentrations (n=794). A : Total testosterone (P=0.0002). B : Calculated free testosterone (P=0.001). C : SHBG (P=0.0157) D : Estradiol (P=0.0009), E : calculated Free Estradiol (P<0.001). Data were analyzed using a one-way ANOVA. (white : eGFR ≥ 60 ml/min group, n=549; gray : eGFR from 30 to 60 ml/min group, n=172 ; black : eGFR < 30 ml/min group, n=73). Error bars indicate standard deviation B A free Testosterone (pmol/L) Testosterone (pmol/L) 25 20 15 10 5 0 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.0 C 150 p=0.019 Estradiol (pmol/L) SHBG (nmol/L) 80 D 60 40 20 0 100 50 0 E calculated free Estradiol (pmol/L) 5 4 3 2 1 0 169 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION SUPPLEMENTARY FIGURE 4. Pairwise Linkage Disequilibrium between selected CYP19A1 SNPs in male Caucasian type 2 diabetes patients with available sex hormone level assessments (n=715) Linkage disequilibrium (LD) in CYP19A1. The LD plots were created using Haploview and the color code on plot follows the standard color scheme for Haploview: white=(|D’|<1, LOD<2) shades of pink/red=(|D’|<1, LOD#2), blue=(|D’|=1, LOD<2), bright red=(|D’|=1, LOD#2). 170 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION List of D2NG participating centers and investigators: Poitiers – Diabetology clinic (coordinating center) & CIC 0802: F Duengler, R Maréchaud, D Gendre, F Torremocha, L Labbe, X Piguel, A Miot, PJ Saulnier, S Hadjadj (Principal Investigator) ; Poitiers – Nephrology clinic: G Touchard, F Bridoux, A Thierry, R Abou-Ayache, S Belmouaz ; Poitiers – Cardiovascular disease prevention center : D Herpin, Ph Sosner, Angers - Diabetology clinic : G Guilloteau, B, Bouhanick; PH Ducluzeau, P Ritz ; Angoulême - Diabetology clinic : A-M Chameau-Lagarde, M. Bonnefoy ; Corbeil-Essonnes - Diabetology clinic : G Charpentier, JP Riveline, D Dardari, C. Petit ; Limoges - Diabetology clinic : F. Archambeaux-Mouveroux, S. Gallina ; Nancy - Diabetology clinic : Ph Bohme, B Guerci, I. Glatz, H. Hallage ; Narbonne -Diabetology clinic : N. Vigier, JP Courrèges ; Niort - Nephrology clinic: A Séchet, M Baron ; Paris Bichat Diabetology clinic : A Ankotche, R Roussel, M Marre ; Rennes - Diabetology clinic: C Faure-Gérard, JY Poirier, D Maugendre ; St Mandé – HIA Begin Diabetology clinic : B. Bauduceau, O. Dupuy, H. Mayaudon, J. Margery, R. Poyet ; Toulouse - Diabetology clinic: P Gourdy, M Matta, H Hanaire ; Tours – CIC 0202 , Diabetology clinic and Nephrology clinic : JM Halimi, P Lecomte, M François ; Valenciennes - Diabetology clinic : O. Verier-Mine ; Valenciennes Nephrology clinic : P Vanhille 171 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 2.2. Données complémentaires sur sexuels et le gène AROMATASE les stéroïdes INTRODUCTION Nous avons complété notre approche transversale de l’impact des stéroïdes sexuels et des variants du gène du CYP19A1 sur la complication rénale du DT2 par une approche longitudinale du risque de morbi-mortalité cardiovasculaire et rénale dans la cohorte SURDIAGENE. MATERIELS ET MEHODES Les hommes inclus dans SURDIAGENE ont bénéficié d’un dosage des hormones sexuelles (Testostérone [T], œstradiol [E2] et SHBG) dans les mêmes conditions que celles de l’étude DIABNEPHROGENE. Les analyses statistiques ont été menées conformément à celles décrites dans le chapitre IV. La Figure 50 propose une représentation des différentes analyses réalisées dans la population d’étude SURDIAGENE. a Taux d’œstradiol (E2) c Association observée du taux d’E2 avec les variants du CYP19A1 chez les caucasiens (♂ n=275) Variants du CYPA19A1 Risque observé de survenue d’évènements cardiovasculaires et rénaux Evénements liés au taux d’E2(♂ n=288 ) cardiovasculaires et rénaux b risque observé d’évènements cardiovasculaires et rénaux liés aux variants de CYP19A1 (n≈ 600) SURDIAGENE (n=1467 ) Figure 50 Stratégie d’exploration de l’association entre stéroïdes sexuels, variants génétiques du CYP19A1 et risque de survenue d’événements cardiovasculaires et rénaux dans la population SURDIAGENE 172 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION RESULTATS Parmi les 1467 patients, 297 hommes ont bénéficié d’un dosage de leurs hormones sexuelles. Ces patients étaient des sujets cas ou témoins de l’étude DIAB2NEPHROGENE. Quatorze patients qui présentaient un traitement médicamenteux interférant avec les hormones sexuelles (inhibiteur de la 5alpha testostérone réductase, œstrogène, anti-androgène, analogue GnRH et Testostérone) au moment de l’inclusion dans SURDIAGENE ont été exclus des analyses sur les stéroïdes sexuels. Les caractéristiques de la population de SURDIAGENE sont présentées dans le Tableau 19. Tableau 19 Caractéristiques des variables clinico-biologiques des patients de l'étude SURDIAGENE à l’entrée dans l’étude Ensemble de la cohorte Variables 1467 n Hommes : n (%) 846 (58) Age (ans) 65±11 Durée du diabète (ans) 15±10 IMC (kg/m²) 31,2±6,3 Fumeurs actifs : n (%) 153(11) PAS (mmHg) PAD (mmHg) Hommes avec dosage de stéroïdes* Hommes sans dosage de stéroïdes 288 558 - - 66±10 18±11 65±11 12±9 29,8 30,6 38(13) 75(14) P† 0,17 <0,0001 0,03 0,14 132,4±17,7 136,8±20,9 131,5±16,3 <0,0001 72,3±11,0 74,3±11,2 73,0±10,9 0,11 Fréquence cardiaque (min ) 74±13 74±14 72±14 0,13 Antécédent d’IDM: n (%) 221(15) 60(21) 112(20) 0,88 Antécédent d’AVC: n (%) 81(6) 17(6) 32(6) 0,97 -1 HbA1C (%) DFGe (ml/min/1,73m²) EUA (mg/l) 8,0±1,5 7,5±1,6 76,8 (36,4) 7,7±1,6 75,6(40) 80,7(34,9) 0,0016 0,13 25(93) 70(371) 26(70) <0,0001 Testostérone (µg/l)* - 4,1±1,7 - - SHBG (nmol/l)* - 42,0 (25,9) - - Œstradiol (ng/l)* - 28,4±13,9 - - *chez les 288 hommes ne prenant pas de traitement interférant avec les stéroïdes sexuels †comparaison entres les groupes d’hommes constitués en fonction de la disponibilté des résultats des concentrations d’hormones sexuelles. Les données de variants génétiques du CYP19A1 étaient disponibles selon les SNPs pour 580 à 592 patients caucasiens. Les distributions des génotypes (Tableau 20) étaient en HWE pour tous les SNP sauf pour le rs700519 (p=0,038). La médiane de suivi pour les analyses de survie était de 57 mois pendant lesquels 386 patients ont présenté un CPJ (26,3%) et 193 patients un décès de cause cardiovasculaire (43,2%). 173 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Tableau 20 Variants du CYP19A1 chez les patients DT2 caucasiens génotypés de l'étude SURDIAGENE SNP Allèle majeur (A2) Allèle mineur (A1) MAF Effectifs A1A1/A1A2/A2A2 pHWE rs10046 G A 47,88% 134/298/159 0,87 rs700519 A G 2,37% 2/24/564 0,037 rs1157899 - TCT 35,09% 65/277/238 0,28 rs700518 C T 48,89% 138/295/151 0,87 rs727479 C A 36,54% 71/287/229 0,22 rs12911554 C T 47,38% 132/296/163 0,94 rs717256 A G 42,25% 107/282/198 0,74 rs10519299 G C 43,52% 111/288/187 1 rs12050767 C T 43,32% 112/288/191 0,87 rs749292 A G 43,02% 111/283/193 0,68 rs1902586 A G 5,15% 3/55/534 0,20 rs936306 T C 14,93% 14/150/432 0,75 rs730154 C T 15,02% 14/151/431 0,88 rs2470152 A G 49,39% 141/288/148 1 rs28566535 C A 5,36% 3/57/528 0,23 rs1902584 8,78% 5/94/493 0,80 T A rs1004984 A G 39,69% 96/270/216 0,49 rs2445762 C T 28,03% 44/240/301 0,76 rs2470144 C T 49,49% 142/299/148 0,78 rs6493497 A G 12,82% 8/134/443 0,72 rs7176005 T C 13,23% 9/137/440 0,86 MAF, fréquence de l’allèle mineur (A1) ; pHWE, valeur de p du test d’équilibre de Hardy Weinberg a) Risque de survenue de complications cardiovasculaires et rénales en fonction du sexe et des concentrations de stéroïdes sexuels Dans l’ensemble de la cohorte SURDIAGENE, le sexe était un facteur de risque de survenue de complications cardiovasculaires et rénale. Le risque du CPJ est significativement plus élevé chez les hommes dans un modele de cox ajusté sur l’âge, la PAS, le DFGe et l’EUA (HR ajusté: 1,27, IC95% : 1,03-1,58 ; p=0,026 [Figure 51]). 174 Survie Cumulées des évènements cardiovasculaires majeurs. TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 1 ,8 ,6 Hommes Femmes ,4 ,2 0 0 12 24 36 48 60 72 Temps (mois) 84 96 108 Figure 51 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans critère principal de jugement en fonction du sexe chez les patients de l’étude SURDIAGENE (logrank=6,5 ; p=0,011) Survie Cumulée sans décès toutes causes. La mortalité toutes causes est également plus élevée chez les hommes dans un modele de cox ajusté sur l’âge, la PAS, le DFGe et l’EUA (HR ajusté: 1,38 ; IC95% 1,09-1,75 ; p=0,0078 [Figure 52]), tandis que le risque de décès cardiovasculaire n’était pas significativement différent après ajustement (p=0,22). 1 ,8 ,6 Hommes Femmes ,4 ,2 0 0 12 24 36 48 60 72 Temps (mois) 84 96 108 Figure 52 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans décès toutes causes en fonction du sexe chez les patients de l’étude SURDIAGENE (logrank=7,2 ;p=0,008) Les risques de survenue d’IDM et d’IRCT [Figure 53] étaient 1,97 et 3,77 fois plus élevés chez les hommes dans un modele de Cox ajusté (IC95% 1,213,20 ; p=0,007 et IC95%=1,75-8,13 p=0,0007 respectivement). Les risques d’AVC et d’hospitalisation pour ICC n’étaient pas significativement différents entre les hommes et les femmes (p ajusté =0,49 et p=0,29 respectivement). 175 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Survie Cumulée sans IRCT 1 ,8 ,6 Hommes Femmes ,4 ,2 0 0 12 24 36 48 60 72 Temps (mois) 84 96 108 Figure 53 Courbe de Kaplan-Meier pour la survie cumulée sans insuffisance rénale chronique terminale en fonction du sexe chez les patients de l’étude SURDIAGENE (p=0,0096) Lorsqu’on reprend l’analyse chez les 288 hommes, pour lesquels les données de stéroïdes sexuels sont disponibles, 135 (46,9%) ont présenté un CPJ et 113 sont décédés dont 71 (24,7%) d’une cause cardiovasculaire. Par ailleurs, 30 hommes (10,4%) ont présenté un IDM, 23 un AVC (8%), 51 une hospitalisation pour ICC (17,7%) et 24 une IRCT (8,3%). Dans un des modèles de Cox ajusté sur l’âge, la PAS, le DFGe et l’EUA, la concentration d’E2 était un facteur de risque associé au décès toutes causes (HR ajusté pour un incrément de 1 ng/l =1,02 ; IC95% = 1,00-1,04; p=0,012). Cependant, la concentration d’E2 n’était significativement associée ni avec la survenue des décès d’origine cardiovasculaire (p ajusté=0,35), ni avec celle du CPJ (p ajusté = 0,13). Les concentrations de T et de SHBG n’étaient significativement associées ni avec la survenue du CPJ, ni avec celle d’événements cardio-rénaux fatals ou non. b) Association du risque de survenue de complications en fonction des variants du CYP19A1 Chez les 1421 sujets caucasiens hommes et femmes, aucun des SNP du CYP19A1 n’était associé significativement avec la survenue de CPJ ou de mort toutes causes. En analysant individuellement chacun des cinq critères qui compose le CPJ, en appliquant la correction de Bonferroni et en ajustant dans un modèle de Cox sur l’âge, le sexe, la PAS, le DFG et l’EUA, seule la survenue d’IRCT (n=39 événements) est associée significativement avec les rs1004984 et rs6493497 (p=0,0023 et p=0,0018 respectivement [Tableau 21]). 176 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION Tableau 21 Association des rs1004984, rs28566535 et rs6493497 avec le risque de survenue d’IRCT chez les hommes caucasiens de l’étude SURDIAGENE (modèle de Cox ajusté pour le sexe, l’âge, la PAS, le log(DFGe) et log(EUA)) Variables prédictrices rs1004984* rs6493497* *pour l’addition d’un allèle mineur * Hazard Ratio ajusté IC95% P value 0,42 0,2-0,7 0,0023 0,17 0,06-0,52 0,0018 Aucun des SNP du CYP19A1 n’était associé avec le doublement persistant de la créatinine considéré comme événement rénal complémentaire (n=61 soit 4,3% pendant le suivi chez les sujets caucasiens), celui-ci n’était pas associé avec les SNP du CYP19A1. Ce résultat bien que statistiquement significatif suggère donc un faux positif. c) Association de la concentration d’œstradiol avec les variants du CYP19A1 En utilisant un modèle de régression linéaire sous un modèle génétique additif ajusté pour l'IMC, le DFGe et le statut DN, aucun polymorphisme du CYP19A1 n’était associé aux concentrations d’E2 dans la population caucasienne masculine (données non présentées). 177 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION DISCUSSION Nous avons confirmé que le sexe masculin était un facteur de risque de survenue du CPJ, d’IRCT et de décès toutes causes chez des patients présentant un DT2. Chez les hommes, nous avons montré que des concentrations plus élevés d’E2 étaient associés avec un risque plus élevé de mortalité toutes causes. Les variants du gène AROMATASE n’interféraient pas sur cette relation. Par ailleurs, deux variants étaient associés significativement chez les caucasiens avec la survenue dans le suivi d’IRCT sans signal concordant sur d’autres phénotypes reliés tel que le doublement de la créatinine. Ces données ont été soumises en résumé pour le congrès 2013 de la SFD. 178 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION RESUME soumis au congrès de la Société Francofone du Diabète 2013 CONCENTRATIONS SERIQUES DE STEROÏDES SEXUELS, GENE DE L’AROMATASE (CYP19A1) ET RISQUES CARDIOVASCULAIRE ET RENAL CHEZ DES SUJETS DT2. Pierre-Jean Saulnier1,2,3, Pierre Gourdy4, Yves Gallois5, Stéphanie Ragot1,2,3, Guillaume Charpentier6, Gérard Guilloteau7, Bruno Guerci8,9,10, Ronan Roussel11,12,13, Jean-Michel Halimi 14, Olivier Dupuy 15, Odile Verier-Mine 16, Frédérique Rachedi 17, Anne Sechet18, Richard Marechaud 19, Michel Samy Hadjadj1,2,3,19,22 pour le groupe d’étude Marre13,20,21, DIAB2NEPHROGENE 1 INSERM, CIC0802, F-86021 Poitiers, France CHU de Poitiers, Centre d’investigation Clinique, F-86021 Poitiers, France 3 Université de Poitiers, Centre d’investigation Clinique CIC0802, F-86021 Poitiers, France. 4 CHU de Toulouse, Service de Diabétologie, Maladies Métaboliques et Nutrition, Pôle Cardio Vasculaire et Métabolique, F-31059 Toulouse, France 5 CHU d’Angers, Service de Biochimie et biologie moléculaire, F-49933 Angers, France 6 CH Sud Francilien, Service d’Endocrinologie Diabétologie, F-91106 Corbeil-Essonnes, France 7 CHU d’Angers, Service d’Endocrinologie Diabétologie Nutrition, F-49933 Angers, France 8 CHU de Nancy, Service de Diabétologie, maladies métaboliques et nutrition, F-54511 Vandoeuvre-LesNancy, France 9 INSERM, CIC9501 I, F-54511 Vandoeuvre-Les-Nancy, France 10 Université Nancy, Centre d’investigation Clinique F-54511 Vandoeuvre-Les-Nancy, France 11 Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, UMR 738, F-75018 Paris, France 12 INSERM, UMR872, Equipe 2, Centre de Recherche des Cordeliers, F-75006 Paris, France 13 AP-HP, Hôpital Bichat, Service de Diabetologie Endocrinologie Nutrition, F-75018Paris, France 2 179 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 14 CHRU de Tours, Centre d’investigation clinique, Inserm CIC0202, Service de Néphrologie, F-37000 Tours France 15 Hôpital d’Instruction des Armées Bégin, Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, F- 94160 Saint-Mandé, France 16 CH Valenciennes, Service d’Endocrinologie, F-59300 Valenciennes, France 17 Centre Hospitalier de Polynésie française, Service d’Endocrinologie, Pirae, Tahiti. France 18 CH de Niort, Service de Néphrologie, F79000 Niort, France 19 CHU de Poitiers, Service de Médecine interne, endocrinologie et maladies métaboliques, F86000Poitiers, France 20 INSERM, U695, F-75018 Paris, France; 21 Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, UMRS 695, UFR de Médecine Site Bichat, F-75018 Paris, France; 22 INSERM U1082 , Poitiers, F-86000, France RATIONNEL et OBJECTIFS – Le dimorphisme sexuel pour le risque de survenue de complications cardiovasculaires et rénales chez des patients diabétiques de type 2 (DT2) suggère un effet des stéroïdes sexuels. Nous avons évalué si les concentrations de stéroïdes sexuels et/ou les polymorphismes du gène CYP19A1 (codant pour l’aromatase) s’associaient au risque de complications. MATERIELS ET METHODES – Les concentrations de SHBG, testostérone (T) et œstradiol (E2) ont été mesurées chez 288 hommes DT2 issus de la cohorte prospective SURDIAGENE (n=1467). Nous avons génotypé 21 polymorphismes dans le gène CYP19A1 et analysé la survenue de complications (critère principal de jugement [CPJ] combiné : mort cardiovasculaire, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, hospitalisation pour insuffisance cardiaque ou épuration extra-rénale). RESULTATS – La médiane de suivi était de 57 mois avec 386 patients ayant présenté un CPJ. Le sexe masculin est un facteur de risque de survenue du critère principal de jugement : RR ajusté : 1,78 (IC95% : 1,20-2.62 ; p=0.0037). Chez les hommes, après ajustement sur âge, pression artérielle, DFGe et albuminurie, les sujets avec des concentrations d’E2 plus élevées présentaient un risque augmenté de décès toutes causes: RR ajusté pour un incrément de 1 ng/l: 1,02 (IC95% : 1,00-1,04; p=0.0012) mais pas pour le critère principal de jugement (p=0.13). Les variants de CYP19A1 ne s’associaient pas aux concentrations d’E2 et n’interféraient pas sur la relation E2/mortalité. Toutefois, en modèle additif, les rs1004984 et rs6493497 s’associaient significativement avec la survenue d’insuffisance rénale chronique terminale, RR ajusté : 0 .42 et 0.17, (95%IC : 0.24-0.73 et 0.06-0.52; p=0.0023 et p=0.0018, respectivement), mais sans signal concordant sur d’autres phénotypes reliés tel que le doublement de la créatinine. CONCLUSIONS – La concentration d’E2 était indépendamment associée avec la mortalité toutes causes, sans interaction des SNPs du CYP19A1 180 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 3. Autres travaux realisés pendant la thèse D’autres travaux utilisant les cohortes SURDIAGENE et DIAB2NEPHROGENE ont été publiés mais ils ne concernent pas directement le sujet du présent travail et sont rappelés à titre d’information. 3.1. Prognostic Value of Resting Heart Rate on Cardiovascular and Renal Outcomes in Type 2 Diabetic Patients: A competing risk analysis in a prospective cohort. Miot A, Ragot S, Hammi W, Saulnier PJ, Sosner P, Piguel X, Torremocha F, Marechaud R, Hadjadj S. Diabetes Care. 2012 Oct;35(10):2069-75. Epub 2012 Jul 18. OBJECTIVE Epidemiological studies and randomized clinical trials have demonstrated in various populations that resting heart rate (RHR) was an independent predictor of cardiovascular (CV) risk and all-cause mortality. However, few data specifically evaluated the relationship between RHR and long-term CV and renal complications in a large population of type 2 diabetic (T2D) patients. RESEARCH DESIGN AND METHODS We performed a single-center, prospective analysis in 1,088 T2D patients. RHR was determined at baseline by electrocardiogram. The primary outcome was a composite criterion of CV and renal morbi-mortality (CV death, nonfatal myocardial infarction and/or stroke, hospitalization for heart failure, renal replacement therapy), which was adjusted for death from non-CV cause as a competing event. The secondary outcome was a renal composite criterion (renal replacement therapy or doubling of baseline serum creatinine) adjusted for all-cause death as a competing event. RESULTS During median follow-up of 4.2 years, 253 patients (23%) and 62 patients (6%) experienced the primary and secondary outcomes, respectively. In the subgroup of patients with CV disease history at baseline (n = 336), RHR was found to be associated with the incidence of primary outcome (P = 0,0002) but also with renal risk alone, adjusted for all-cause death as a competing event (secondary outcome; P < 0,0001). In patients without history of CV disease, no relation was found between RHR and the incidence of CV and/or renal events. CONCLUSIONS In the real-life setting, RHR constitutes an easy and less timeconsuming factor that would permit identification of CV disease diabetic patients with an increased risk for long-term CV and renal complications. PMID: 22815300 [PubMed - as supplied by publisher] 181 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 3.2. Renal complications correlate with electrical atrial vulnerability hallmarks in type 2 diabetic patients. Montaigne D, Bailloeuil O, Hulin-Delmotte C, Edme JL, Sosner P, Miot A, Ragot S, Saulnier PJ, Dupuy O, Gourdy P, Lecomte P, Guerci B, Dardari D, Roussel R,Neviere R, Lacroix D, Hadjadj S; on behalf of the DIAB2NEPHROGENE and SURDIAGENE study groups. Int J Cardiol. 2012 Aug 9;159(1):63-66. Epub 2012 Jun 18. PMID: 22713678 [PubMed - as supplied by publisher] 182 TRAVAUX PUBLIES OU EN COURS DE SOUMISSION 3.3. Association of ADIPOQ genetic variants and plasma adiponectin isoforms with the risk of incident renal events in type 2 diabetes. Jaziri R, Aubert R, Roussel R, Emery N, Maimaitiming S, Bellili N, Miot A, Saulnier PJ, Travert F, Hadjadj S, Marre M, Fumeron F; DIABHYCAR and SURDIAGENE Study Groups. Nephrol Dial Transplant. 2010 Jul;25(7):2231-7. Epub 2010 Jan 18 BACKGROUND: Adiponectin levels are high in cases of diabetic nephropathy, but it remains unclear whether these high levels are a cause or a consequence of the disease. We investigated the possible association of polymorphisms in the adiponectin gene and baseline adiponectin levels with the incidence of renal events in subjects with type 2 diabetes. METHODS: We studied three adiponectin polymorphisms (-11391G>A, +45T>G and +276G>T) in 3086 subjects with type 2 diabetes and high levels of albumin excretion from the diabetes, hypertension, microalbuminuria or proteinuria, cardiovascular events and ramipril (DIABHYCAR) trial. Baseline concentrations of total adiponectin and of adiponectin isoforms were determined in cases with incident renal events and in controls matched for sex, age, body mass index (BMI) and adiponectin genotype. We used another cohort of type 2 diabetes patients-the survie, diabète de type 2 et génétique(SURDIAGENE) study (n = 1004)-for the replication of genetic data. RESULTS: In DIABHYCAR, the -11391A and +45G alleles were associated with a higher incidence of renal events [hazard ratio (HR) = 1.73; 95% confidence interval (CI), 1.10-2.71; and HR = 1.68; 95% CI, 1.14-2.47, respectively]. The haplotype containing susceptibility alleles, 11391A/+45G/+276G, was more frequent in cases with renal events (5.1% vs. 1.9% in those without, P = 0,005). In SURDIAGENE, the -11391A/+45G/+276G haplotype was also associated with renal events (5.6% vs. 1.9% in those without, P = 0,03). In DIABHYCAR, all isoforms were more abundant in subjects carrying the -11391A or +45G alleles. Medium- (MMW) and low-molecular weight (LMW) isoforms were more abundant in cases with renal events. CONCLUSIONS: In subjects with type 2 diabetes and early renal dysfunction, adiponectin gene variants are determinants of the renal risk. The -11391A and +45G alleles may affect renal risk by leading to high circulating adiponectin concentrations, at least those of MMW and LMW isoforms. PMID: 20083470 [PubMed - indexed for MEDLINE] 183 184 VI. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES 185 186 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES RAPPELS DES RESULTATS Le travail réalisé dans le cadre de cette thèse s’appuie sur une approche gènecandidat. Il a permis de mettre en évidence certains des déterminants génétiques et environnementaux de la régulation de la pression artérielle, mais également de la survenue de complications cardiovasculaires et rénales dans trois populations indépendantes de patients DT2, en couplant une étude transversale (DIAB2NEPHROGENE) et deux études longitudinales (SURDIAGENE et DIABHYCAR). Dans un premier temps, nous avons pu montrer que le rs2270915 du NPR3 est associé avec la PAS (l’allèle G conférant un risque de pression artérielle plus élevée). Les patients homozygotes CC pour le rs6889608 ont un risque 1,8 et 2,6 fois plus élevé de survenue du critère principal de jugement et d’accident vasculaire cérébral. Par ailleurs, notre étude fonctionnelle de restriction sodée suggère la présence une interaction gène-environnement pour le variant rs2270915 qui interfère avec la sensibilité au sel de la pression artérielle (l’allèle G confère une moindre sensibilité pressive au sel). Enfin, la survie sans critère principal de jugement est significativement modulée par les apports en sel avec un risque de morbi-mortalité réduit chez les sujets DT2 consommant le plus de sel malgré un niveau de pression artérielle plus élevé. Dans un deuxième temps, nous avons confirmé que le sexe masculin est un facteur de risque pour la ND mais également pour la survenue du critère principal de jugement. Nous avons également montré que dans le cadre du dimorphisme sexuel des complications du DT2, des concentrations d’Œstradiol plus élevées (mais pas de Testostérone et de SHBG), sont associées significativement chez les hommes à une augmentation de la mortalité toutes causes. Dans le système des stéroïdes sexuels, nous n’avons pas mis en évidence d’interaction des variants testés du CYP19A1 sur cette relation. Néanmoins, deux SNP s'associent significativement avec la survenue d'insuffisance rénbale terminale dans le suivi de nos patients, sans signal concordant avec d’autres phénotypes reliés comme le doublement de la créatinine. LIMITES ET POINTS FORTS Méthodologie Notre démarche a cosisté à confirmer et reproduire systématiquement nos résultats d’association génétique dans une deuxième population. Les forces de cette population de réplication résident dans son indépendance, dans sa taille (qui garantit une puissance de détection équivalente) et dans l’identité des phénotypes et des génotypes testés (mêmes méthodes de génotypage et mêmes variants référencés). Le concept d’analyse en plusieurs étapes (multi-stage design) a permis, dans une approche transversale, d’identifier un premier signal qui a été répliqué sur des échantillons indépendants avec un nombre réduit de SNP. Nous avons ensuite conduit une méta-analyse pour améliorer la puissance et coupler cette 187 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES approche à une étude fonctionnelle. Cela a permis de renforcer l’évidence d’une association avec nos variants de prédilection. Notre échec à répliquer nos résultats génétiques pour la survenue de complications dans le suivi prospectif pourrait être dû, non pas à des résultats, faussement positifs, mais plutôt à de possibles différences entre une population sélectionnée par un essai clinique international et une population sélectionnée par un recrutement hospitalier régional. Par ailleurs, la temporalité de ces cohortes est décalée d’une décennie, ce qui peut induire des différences sur le mode de vie et la prise en charge des patients et ainsi modifier les résultats entre cesdeuxcohortes395. Puissance de détection Nos travaux rassemblent des données de trois populations indépendantes comprenant plus de 7700 patients. La puissance de nos études pouvait, compte tenu de leurs effectifs et des MAP des polymorphismes testés (entre 45 et 2%), prétendre à détecter une augmentation minimum du risque relatif lié aux variants génétiques de l’ordre de 20 à 90. Nous n’étions donc pas en capacité de détecter un effet plus modeste (<20% pour les variants les plus fréquents). Le niveau de risque, que nous avons identifié, correspond néanmoins à la magnitude de celui détecté dans la littérature basée sur des populations de consortia ou de méta-analyses, dans le champ des complications cardiovasculaires396 ou rénales344. Randomisation mendélienne et causalité : perspectives Même si notre démarche de randomisation mendélienne n’a pas abouti, elle reste d’intérêt pour étudier, en épidémiologie, la causalité d’un facteur de risque sur un évènement clinique. Il nous faudra donc identifier, pour cela, une variable instrumentale génétique appropriée. Nous disposons actuellement d’un panel de plus d’une cinquantaine de variants génétiques (en dehors des voies métaboliques testées) dans lequel nous espérons pouvoir trouver le ou les variants adaptés. Dosage urinaire de sodium Nous avons choisi une stratégie de dosage urinaire du sodium pour mesurer précisément l’exposition sodée. Nous avons ainsi pu éviter les biais d’une estimation liée à la réalisation d’une enquête alimentaire. Cela nous a toutefois éloignés du contexte nutritionnel global des patients. Nous avons réalisé des dosages d’UNa chez 98%des patients de la cohorte prospective SURDIAGENE, mais seulement 47%des patients de l’étude transversale DIAB2NEPHROGENE. Nous considérons qu’élargir l’information sur le phénotype de l’exposition sodée, à un nombre plus important de patients de DIAB2NEPHROGENE (pour lesquels des échantillons urinaires sont disponibles) nous permettra de confirmer le sens de l’association entre sel et risque de complications chez les sujets DT2. Génétique du système des peptides natriurétiques 188 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES Nous avons pu explorer la modulation de la pression artérielle en lien avec les apports sodés et son interaction vis-à-vis des gènes du NPR3 dans une population de taille très modeste pour notre étude fonctionnelle (n=14). Nous envisageons de compléter cette approche fonctionnelle par une étude des composants génétiques de la sensibilité au sel, dans une population d’étude déjà constituée, pour tester l’intervention pragmatique non pharmacologique de baisse des apports sodés pour lutter contre l’HTA. Nous avons proposé une collaboration au groupe de l’étude DASH (pour Dietary Approaches to Stop Hypertension, NCT00000608) et notamment son investigateur principal L. Svetkey (Duke University Medical Center, Durham, NC, USA). Nous souhaitons, à moyen terme, tester nos hypothèses d’interaction génétique sur la modulation pressive et la survenue d’événements cardiovasculaires chez les 459 sujets de cette étude397,398. De manière complémentaire, nous avons déjà mis en place une étude chez le volontaire sain pour évaluer l’impact de la charge en sel sur la réponse de la pression artérielle en évaluant la modulation du système nerveux autonome en fonction de l’obésité (étude PLADSEL, NCT01532401, investigateur principal : S. Hadjadj). L’étude est actuellement en cours, les premiers résultats sont attendus à la fin du premier semestre 2013. Une approche génétique sur les gènes du système des peptides natriurétiques sera ainsi conduite dans une population d’environ 40 sujets sains. Les autres gènes du système (ligands et récepteurs) sont autant de cibles génétiques d’intérêt qui pourront être investiguées dans un deuxième temps. Dosage des stéroïdes sexuels Nous avons réalisé le dosage des stéroïdes sexuels chez 82%des hommes de D2NG, phénotypés cas ou témoins pour la néphropathie diabétique, mais seulement chez 34%chez les hommes de la cohorte d’inception SDG. La disponibilité des dosages dans SDG a introduit un biais de sélection puisque le groupe d’hommes pour lequel les dosages ont été réalisés ont des caractéristiques différentes notamment sur les facteurs de risque cardiovasculaire comme l’âge, la pression artérielle et la fonction rénale. Il nous semble indispensable de corriger ce biais et améliorer notre puissance statistique, en réalisant un maximum de dosage sur les échantillons encore disponibles des hommes de SDG. Génétique du système des stéroïdes sexuels Nous poursuivrons également nos investigations dans la voie métabolique des stéroïdes sexuelles en évaluant l’impact des polymorphismes d’autres gènes d’intérêt comme les récepteurs aux œstrogènes (ESR1 et ESR2) dont certains variants ont été associés avec le risque de ND399,400. 189 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES Phénotype En complément des critères d'évaluation « durs » correspondant aux complications du diabète elles-mêmes, nous avons étudié des phénotypes clinico-biologiques reliés, en se basant sur une relation entre le génotype et le phénotype intermédiaire plus facilement démontrable qu’avec le critère « dur ». Ces phénotypes intermédiaires permettent un éclatement/décomposition du trait complexe « complications du diabète ». Nous avons exploré des phénotypes intermédiaires très usités comme la PAS ou moins communs comme les concentrations d’E2 et de sodium urinaire ou la sensibilité pressive au sel. Nos populations d’études ont été phénotypées avec soin tant pour l’approche cas-témoin que pour l’approche prospective. L’homogénéité phénotypique de nos populations conditionne la puissance de détection de nos études d’association. Nos efforts pour l’approche cas-témoin ont eu comme effet positif d’en limiter l’hétérogénéité, au prix d’une exclusion de certains patients notamment ceux qui présentaient une concentration urinaire d’albumine normale (EUA<20mg/l) mais une fonction rénale dégradée (DFGe<60ml/min). Ceux-ci n’ont pu être assimilés ni aux cas (au regard de leur EUA) ni aux témoins (au regard de leur détérioration de leur DFGe). Pourtant, ces patients représentent une sous-population importante des sujets DT2, au regard de l’histoire naturelle de la ND, ce qui rend pertinent l’étude de leurs trajectoires clinico-biologiques et de leurs déterminants génétiques Pour ce qui est de l’approche prospective, a été mis en place pour SURDIAGENE, à l’instar de DIABHYCAR, un comité d’adjudication indépendant pour garantir fiabilité et véracité des événements survenus dans le suivi. Nous souhaitons poursuivre le suivi de SURDIAGENE en maintenant ce processus d’évaluation indépendante à chacune de ces évaluations biannuelles. Par ailleurs, nous allons à très court terme pouvoir bénéficier des données sur les causes de décès enregistrées par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et accessibles par le Centre d’Epidémiologie des causes du décès de l’INSERM. Nous venons, en effet, d’obtenir les autorisations règlementaires pour cette démarche. L’intégration de ce renseignement aura pour conséquence de consolider l’information sur la mortalité de nos patients. Nous nous attendons, néanmoins, à avoir sur certains dossiers une discordance partielle sur la cause de décès enregistrée par le médecin au moment du décès et l’information notifiée dans le dossier médical, par le médecin traitant ou la famille. Biais de stratification L’information sur l’origine ethnique des patients a été recueillie par un autoquestionnaire. Cela nous a permis d’identifier au sein de nos populations d’études SURDIAGENE et DIAB2NEPHROGENE des patients d’origine caucasienne à partir de l’ethnie des pères et mères. Pour un certain nombre de sujets, cette information n’a pas pu être validée et ils ont donc été exclus de l’analyse. Cette information n’était pas disponible dans la population de DIABHYCAR. 190 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES Il est désormais envisageable de confirmer l’origine ethnique des patients à partir d’un nombre relativement limité de loci par des techniques d’analyses en composante principale. Le nombre de ces ensembles de marqueurs informatifs sur l’origine ethnique et géographique est estimé selon les auteurs entre quelques dizaines et plusieurs centaines401,402. Nous ne possédons actuellement pas le nombre suffisants de marqueurs pour cette approche. Néanmoins, compte tenu de l’évolution des technologies et de nos perspectives de génotypage à court terme, il semble raisonnable et réaliste d’envisager dans les 36 prochains mois ce type d’analyses pour corriger d’éventuels biais de stratification dans nos populations d’études. DEFIS A VENIR Technique et technologie Nous avons actuellement identifié deux défis techniques que nous devrons relever à très court terme. Le premier d’entre eux concerne l’exploitabilité des ressources biologiques de populations constituées au cours des études SURDIAGENE et DIAB2NEHROGENE. Ces ressources représentent plus de 80 000 échantillons d’urines, de plasma et d’ADN mais pour des quantités limitées. Même si techniquement il existe des solutions d’amplification d’ADN, cela n’est pas possible pour le plasma et les urines. Il convient donc de prioriser l’utilisation de ces échantillons au regard d’objectifs scientifiques et de la valorisation potentielle des programmes de recherche adossés mais également de limiter les séquences de décongélation/recongélation. Cette priorisation est effective, depuis la fin l’année 2012, grâce à la mise en place d’un comité scientifique qui analyse les demandes de collaboration pour chacune des études SURDIAGENE et DIAB2NEPHROGENE. Méthodologie Le deuxième défi réside dans la masse de données générée par les techniques de génotypage à grande échelle que nous envisageons à court terme. Nous avons actuellement les ressources humaines et techniques, à l’intérieur de notre groupe de recherche, pour analyser nos bases de données. Toutefois, le passage à la production de masse devra nous conduire à nous former à des outils d’analyses spécifiques ou alors à collaborer avec des équipes reconnues pour leur savoir-faire dans ce domaine. Dans ce contexte, l’utilisation de méthodes dites de «data mining » vont être également intégrées au regard de nos objectifs d’épidémiologie génétique de populations. Dans notre recherche des déterminants génétiques, le choix des variants à examiner s’est fait selon l’hypothèse «common disease-common variant ». Il est envisageable de s’en détourner, au profit d’une hypothèse « rare variantcommon disease », selon laquelle l’ensemble des variants rares pourraient expliquer une part plus importante encore de l’héritabilité des maladies complexes. Une approche alternative et plus pragmatique viserait à considérer uniquement les variants présents dans l’exome humain (qui est estimé pour les 18 000 exons des environ 23 000 gènes codants pour des protéines à 1%du 191 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES génome soit 3 Mpb). Cette approche de séquençage de l’exome entier (ou whole-exome sequencing) se focalise uniquement sur les variants présents dans les séquences codantes du génome. Ces variations sont susceptibles d’impacter de manière fonctionnelle les protéines. Cette stratégie d’analyses del’exome ne met donc pas de côté les variants en fonction de leur MAF mais mais pose la question des effectifs limites dans nos cohortes pour des variants à MAF tres basse. Enfin les marqueurs génétiques sélectionnés pour les approches classiques d’association, y compris celles que nous venons de mener, sont essentiellement les SNP, mais il est envisageable de considérer d’autres variations structurelles impliquées dans l’héritabilité des maladies complexes comme les CNV, dont la cartographie ne semble actuellement pas complète ou les microsatellites. Concrètement, début 2013, nous avons l’opportunité de pouvoir utiliser sur les ADN de nos populations d’étude en partenariat avec d’autres équipes françaises, une puce à ADN MetaboChip qui avait été dessinée pour étudier l’effet de plus de 200 000 SNP choisis dans des voies métaboliques d’intérêt (European Genomic Institute for Diabetes, Lille ; Responsable P Froguel). Dans ce contexte de « production données génétiques de masse », nous ne pourrons pas nous cantonner à tester l’effet d’un SNP unique mais à intégrer les interactions épistatiques et GxE en complément des approches multiSNP et haplotypiques. La tâche devient relativement ardue compte tenu du nombre élevé de variants. Aussi la priorisation des variants ou des haplotypes et l’étude de leurs interactions seront-elles menées en collaboration avec une équipe experte dans le domaine (UMRS 937 : Génétique épidémiologique et moléculaire des pathologies cardiovasculaires, Paris ; Responsable F Cambien/ DA Tregouet) Recherche d’Interaction Gène-Médicament Nous ne disposons actuellement pas de données consolidées (durée d’exposition, posologie, type de molécule) concernant l’exposition pharmacologique de nos patients dans le suivi comme SDG. Même si l’étude des interactions pharmacogénomiques ne représente pas notre objectif principal, elles doivent permettre d’aider à la compréhension et l’interprétation des résultats de nos données issues d’études non interventionnelles spécifiquement dessinées pour les approches d’épidémiologie clinique en complément des interactions GxG et GxE. Les données d’exposition aux médicaments sont partiellement enregistrées dans le dossier médical et les données concernant les traitements prescrits à nos patients sont connues et disponible pour D2NG et pour l’évaluation baseline de SDG. Nous rechercherons un partenariat avec la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie pour pouvoir évaluer l’impact de la prise en charge pharmacologique au travers des données de remboursement des frais de prescription médicamenteuse, comme facteur additionnel aux déterminants génétiques et environnementaux, dans la survenue des complications du DT2. Il a été montré une intrication du système des peptides natriurétiques notamment de l’ANP vis-à-vis de la famille des transporteurs du glucose (SGLT 192 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES pour Sodium-dependent glucose cotransporters) pour lequel des inhibiteurs sont actuellement en phase d’évaluation dans des essais cliniques randomisés. Nous envisageons, à terme, d’explorer dans le cadre d’un partenariat industriel, les aspects pharmaco-génomiques d’un représentant de cette classe d’inhibiteur vis-à-vis de la régulation pressive et hydrosodée en complément d'effet sur l’équilibre glycémique. EN CONCLUSION La plus value des recherches génomiques comme celles que nous venons de mener, est double. Tout d’abord, elle réside en une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques impliqués dans la survenue des complications du DT2 et pourrait déboucher sur l’identification de cibles thérapeutiques à l’instar de la cancérologie, domaine d’application dans lequel ce concept a été initié et largement développé403,404. Cette plus value semble également au moins aussi importante sur l’amélioration des outils de profilage des patients. Cette démarche qui vise à mieux identifier les patients à risque et optimiser leur prise en charge passe dans un premier temps par le raffinement des scores de risque génomiques, puis leur l’intégration aux scores de risque clinico-biologiques puis leur évaluation par les outils de la recherche clinique interventionnelle. Nous sommes persuadés de l’effet bénéfique du transfert des découvertes de l’épidémiologie génétique vers le management clinique du patient. Les outils, notamment génomiques, de la médecine personnalisée telle qu’elle a été conceptualisée jusque là, sont autant de leviers supplémentaires pour modifier les comportements et améliorer la santé de manière pragmatique, à l’échelle individuelle et sociétale. 193 194 BIBLIOGRAPHIE 195 196 BIBLIOGRAPHIE 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. The Expert Committee on the Diagnosis and Classification of Diabetes, M.: Report of the Expert Committee on the Diagnosis and Classification of Diabetes Mellitus. Diabetes Care 20, 1183-1197 (1997). McCance, D.R., Hanson, R.L., Charles, M.A., Jacobsson, L.T., Pettitt, D.J., Bennett, P.H.andKnowler, W.C.: Comparison of tests for glycated haemoglobin and fasting and two hour plasma glucose concentrations as diagnostic methods for diabetes. Bmj 308, 1323-8 (1994). Engelgau, M.M., Thompson, T.J., Herman, W.H., Boyle, J.P., Aubert, R.E., Kenny, S.J., Badran, A., Sous, E.S.andAli, M.A.: Comparison of fasting and 2hour glucose and HbA1c levels for diagnosing diabetes. Diagnostic criteria and performance revisited. Diabetes Care 20, 785-91 (1997). WHO. Definition and diagnosis of diabetes mellitus and intermediate hyperglycemia. 50 (2006). Wong, T.Y., Liew, G., Tapp, R.J., Schmidt, M.I., Wang, J.J., Mitchell, P., Klein, R., Klein, B.E., Zimmet, P.andShaw, J.: Relation between fasting glucose and retinopathy for diagnosis of diabetes: three population-based cross-sectional studies. Lancet 371, 736-43 (2008). Charles, M.A., Balkau, B., Vauzelle-Kervroedan, F., Thibult, N.andEschwege, E.: Revision of diagnostic criteria for diabetes. Lancet 348, 1657-8 (1996). Zoungas, S., Chalmers, J., Ninomiya, T., Li, Q., Cooper, M.E., Colagiuri, S., Fulcher, G., de Galan, B.E., Harrap, S., Hamet, P., Heller, S., MacMahon, S., Marre, M., Poulter, N., Travert, F., Patel, A., Neal, B.andWoodward, M.: Association of HbA1c levels with vascular complications and death in patients with type 2 diabetes: evidence of glycaemic thresholds. Diabetologia 55, 636-43 (2012). Nathan, D.M., Kuenen, J., Borg, R., Zheng, H., Schoenfeld, D., Heine, R.J.andGroup, A.c.-D.A.G.S.: Translating the A1C assay into estimated average glucose values. Diabetes Care 31, 1473-8 (2008). Miyazaki, M., Kubo, M., Kiyohara, Y., Okubo, K., Nakamura, H., Fujisawa, K., Hata, Y., Tokunaga, S., Iida, M., Nose, Y.andIshibashi, T.: Comparison of diagnostic methods for diabetes mellitus based on prevalence of retinopathy in a Japanese population: the Hisayama Study. Diabetologia 47, 1411-5 (2004). Tapp, R.J., Tikellis, G., Wong, T.Y., Harper, C.A., Zimmet, P.Z.andShaw, J.E.: Longitudinal association of glucose metabolism with retinopathy: results from the Australian Diabetes Obesity and Lifestyle (AusDiab) study. Diabetes Care 31, 1349-54 (2008). ADA: Diagnosis and classification of diabetes mellitus. Diabetes Care 35 Suppl 1, S64-71 (2012). WHO. Aide-mémoire N°312. Vol. 2012 (World Health Organization2011). OCDE. Panorama de la santé 2011 : Les indicateurs de l'OCDE, Éditions OCDE. (2011). Green, A., Gale, E.A.andPatterson, C.C.: Incidence of childhood-onset insulindependent diabetes mellitus: the EURODIAB ACE Study. Lancet 339, 905-9 (1992). : Variation and trends in incidence of childhood diabetes in Europe. EURODIAB ACE Study Group. Lancet 355, 873-6 (2000). Fagot-Campagna, A., Fosse, S., Roudier, C., Romon, I., Penfornis, A., Lecomte, P., Bourdel-Marchasson, I., Chantry, M., Deligne, J., Fournier, C., Poutignat, N., Weill, A., Paumier, A., Eschwège, A.andEntred, f.t.s.C.o.: Characteristics, vascular risk and complications in people with diabetes, in metropolitan France: major improvements between ENTRED 2001 and ENTRED 2007 studies. Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire 42/43(2009). Fagot-Campagna, A., Romon, I., Fosse, S.andRoudier, C. Prévalence et incidence du diabète, et mortalité liée au diabète en France – Synthèse épidémiologique. in Institut de veille sanitaire Vol. 2012 (2010). 197 BIBLIOGRAPHIE 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 198 Kusnik-Joinville, O., Weill, A., Ricordeau, P.andAllemand, H.: Treated diabetes in France in 2007: a prevalence rate close to 4% and increasing geographic disparities. Bulletin epidemiologique hebdomadaire(2008). CDC. 2011 National Diabetes Fact Sheet. ( Centers for Disease Control and Prevention (CDC), 2011). FID. Atlas du diabète. Vol. 4e édition (Bruxelles, 2009). Vallier, N., Weill, A., Salanave, B., Bourrel, R., Cayla, M., Suarez, C., Ricordeau, P.andAllemand, H.: Cost of thirty long-term diseases for beneficiaries of the French general health insurance scheme in 2004. Pratiques et Organisation des Soins 37, 17 (2006). Ricci, P., Chantry, M., Detournay, B., Poutignat, N., Kusnik-Joinville, O., Raimond, V., Thammavong, N.andWeill, A.: Reimbursed health expenditures of people treated for diabetes by the French National Health Insurance Fund: 2001 and 2007 ENTRED Surveys. Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire 42/43, 464-469 (2009). ADA: Economic costs of diabetes in the U.S. In 2007. Diabetes Care 31, 596615 (2008). Sarwar, N., Gao, P., Seshasai, S.R., Gobin, R., Kaptoge, S., Di Angelantonio, E., Ingelsson, E., Lawlor, D.A., Selvin, E., Stampfer, M., Stehouwer, C.D., Lewington, S., Pennells, L., Thompson, A., Sattar, N., White, I.R., Ray, K.K.andDanesh, J.: Diabetes mellitus, fasting blood glucose concentration, and risk of vascular disease: a collaborative meta-analysis of 102 prospective studies. Lancet 375, 2215-22 (2010). Aouba, A., Eb, M., Rey, G., Pavillon, G.andJougla, E.: Mortality data in France: the main causes of death in 2008 and trends since 2000. Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire 22(2011). Romon, I., Jougla, E., Weill, A., Eschwège, E., Simon, D.andFagot-Campagna, A.: Mortality and causes of death among a cohort of diabetic adults in metropolitan France - the 2001 ENTRED Survey. Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire 42/43(2009). Couchoud, C.: The Renal Epidemiology and Information Network Registry (REIN). Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire 9/10(2010). de Boer, I.H., Rue, T.C., Hall, Y.N., Heagerty, P.J., Weiss, N.S.andHimmelfarb, J.: Temporal trends in the prevalence of diabetic kidney disease in the United States. Jama 305, 2532-9 (2011). USRDS 2012 Annual Data Report: Atlas of Chronic Kidney Disease and EndStage Renal Disease in the United States. (National Institutes of Health, National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases, Bethesda, MD, 2012). Adler, A.I., Stevens, R.J., Manley, S.E., Bilous, R.W., Cull, C.A.andHolman, R.R.: Development and progression of nephropathy in type 2 diabetes: the United Kingdom Prospective Diabetes Study (UKPDS 64). Kidney Int 63, 22532 (2003). Parving, H.H., Chaturvedi, N., Viberti, G.andMogensen, C.E.: Does microalbuminuria predict diabetic nephropathy? Diabetes Care 25, 406-7 (2002). Dinneen, S.F.andGerstein, H.C.: The association of microalbuminuria and mortality in non-insulin-dependent diabetes mellitus. A systematic overview of the literature. Arch Intern Med 157, 1413-8 (1997). Newman, D.J., Mattock, M.B., Dawnay, A.B., Kerry, S., McGuire, A., Yaqoob, M., Hitman, G.A.andHawke, C.: Systematic review on urine albumin testing for early detection of diabetic complications. Health Technol Assess 9, iii-vi, xiii-163 (2005). Mogensen, C.E.: Microalbuminuria predicts clinical proteinuria and early mortality in maturity-onset diabetes. N Engl J Med 310, 356-60 (1984). BIBLIOGRAPHIE 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. Groop, P.H., Thomas, M.C., Moran, J.L., Waden, J., Thorn, L.M., Makinen, V.P., Rosengard-Barlund, M., Saraheimo, M., Hietala, K., Heikkila, O.andForsblom, C.: The presence and severity of chronic kidney disease predicts all-cause mortality in type 1 diabetes. Diabetes 58, 1651-8 (2009). Orchard, T.J., Secrest, A.M., Miller, R.G.andCostacou, T.: In the absence of renal disease, 20 year mortality risk in type 1 diabetes is comparable to that of the general population: a report from the Pittsburgh Epidemiology of Diabetes Complications Study. Diabetologia 53, 2312-9 (2010). Mogensen, C.E., Christensen, C.K.andVittinghus, E.: The stages in diabetic renal disease. With emphasis on the stage of incipient diabetic nephropathy. Diabetes 32 Suppl 2, 64-78 (1983). Gaede, P., Tarnow, L., Vedel, P., Parving, H.H.andPedersen, O.: Remission to normoalbuminuria during multifactorial treatment preserves kidney function in patients with type 2 diabetes and microalbuminuria. Nephrol Dial Transplant 19, 2784-8 (2004). Tsalamandris, C., Allen, T.J., Gilbert, R.E., Sinha, A., Panagiotopoulos, S., Cooper, M.E.andJerums, G.: Progressive decline in renal function in diabetic patients with and without albuminuria. Diabetes 43, 649-55 (1994). MacIsaac, R.J., Tsalamandris, C., Panagiotopoulos, S., Smith, T.J., McNeil, K.J.andJerums, G.: Nonalbuminuric renal insufficiency in type 2 diabetes. Diabetes Care 27, 195-200 (2004). Rigalleau, V., Lasseur, C., Raffaitin, C., Beauvieux, M.C., Barthe, N., Chauveau, P., Combe, C.andGin, H.: Normoalbuminuric renal-insufficient diabetic patients: a lower-risk group. Diabetes Care 30, 2034-9 (2007). Keane, W.F., Zhang, Z., Lyle, P.A., Cooper, M.E., de Zeeuw, D., Grunfeld, J.P., Lash, J.P., McGill, J.B., Mitch, W.E., Remuzzi, G., Shahinfar, S., Snapinn, S.M., Toto, R.andBrenner, B.M.: Risk scores for predicting outcomes in patients with type 2 diabetes and nephropathy: the RENAAL study. Clin J Am Soc Nephrol 1, 761-7 (2006). Tesfaye, S., Boulton, A.J., Dyck, P.J., Freeman, R., Horowitz, M., Kempler, P., Lauria, G., Malik, R.A., Spallone, V., Vinik, A., Bernardi, L.andValensi, P.: Diabetic neuropathies: update on definitions, diagnostic criteria, estimation of severity, and treatments. Diabetes Care 33, 2285-93 (2010). Boulton, A.J., Malik, R.A., Arezzo, J.C.andSosenko, J.M.: Diabetic somatic neuropathies. Diabetes Care 27, 1458-86 (2004). Kannel, W.B.andMcGee, D.L.: Diabetes and cardiovascular disease. The Framingham study. Jama 241, 2035-8 (1979). Tsujimoto, T., Kajio, H., Takahashi, Y., Kishimoto, M., Noto, H., YamamotoHonda, R., Kamimura, M., Morooka, M., Kubota, K., Shimbo, T., Hiroe, M.andNoda, M.: Asymptomatic coronary heart disease in patients with type 2 diabetes with vascular complications: a cross-sectional study. BMJ Open 1, e000139 (2011). D'Agostino, R.B., Wolf, P.A., Belanger, A.J.andKannel, W.B.: Stroke risk profile: adjustment for antihypertensive medication. The Framingham Study. Stroke 25, 40-3 (1994). D'Agostino, R.B., Sr., Grundy, S., Sullivan, L.M.andWilson, P.: Validation of the Framingham coronary heart disease prediction scores: results of a multiple ethnic groups investigation. Jama 286, 180-7 (2001). Pencina, M.J., D'Agostino, R.B., Sr., Larson, M.G., Massaro, J.M.andVasan, R.S.: Predicting the 30-year risk of cardiovascular disease: the framingham heart study. Circulation 119, 3078-84 (2009). D'Agostino, R.B., Sr., Vasan, R.S., Pencina, M.J., Wolf, P.A., Cobain, M., Massaro, J.M.andKannel, W.B.: General cardiovascular risk profile for use in primary care: the Framingham Heart Study. Circulation 117, 743-53 (2008). 199 BIBLIOGRAPHIE 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 200 Chambless, L.E., Folsom, A.R., Sharrett, A.R., Sorlie, P., Couper, D., Szklo, M.andNieto, F.J.: Coronary heart disease risk prediction in the Atherosclerosis Risk in Communities (ARIC) study. J Clin Epidemiol 56, 880-90 (2003). Balkau, B., Hu, G., Qiao, Q., Tuomilehto, J., Borch-Johnsen, K.andPyorala, K.: Prediction of the risk of cardiovascular mortality using a score that includes glucose as a risk factor. The DECODE Study. Diabetologia 47, 2118-28 (2004). Conroy, R.M., Pyorala, K., Fitzgerald, A.P., Sans, S., Menotti, A., De Backer, G., De Bacquer, D., Ducimetiere, P., Jousilahti, P., Keil, U., Njolstad, I., Oganov, R.G., Thomsen, T., Tunstall-Pedoe, H., Tverdal, A., Wedel, H., Whincup, P., Wilhelmsen, L.andGraham, I.M.: Estimation of ten-year risk of fatal cardiovascular disease in Europe: the SCORE project. Eur Heart J 24, 987-1003 (2003). Kothari, V., Stevens, R.J., Adler, A.I., Stratton, I.M., Manley, S.E., Neil, H.A.andHolman, R.R.: UKPDS 60: risk of stroke in type 2 diabetes estimated by the UK Prospective Diabetes Study risk engine. Stroke 33, 1776-81 (2002). Stevens, R.J., Kothari, V., Adler, A.I.andStratton, I.M.: The UKPDS risk engine: a model for the risk of coronary heart disease in Type II diabetes (UKPDS 56). Clin Sci (Lond) 101, 671-9 (2001). Kengne, A.P., Patel, A., Marre, M., Travert, F., Lievre, M., Zoungas, S., Chalmers, J., Colagiuri, S., Grobbee, D.E., Hamet, P., Heller, S., Neal, B.andWoodward, M.: Contemporary model for cardiovascular risk prediction in people with type 2 diabetes. Eur J Cardiovasc Prev Rehabil 18, 393-8 (2011). : Quality of life in type 2 diabetic patients is affected by complications but not by intensive policies to improve blood glucose or blood pressure control (UKPDS 37). U.K. Prospective Diabetes Study Group. Diabetes Care 22, 1125-36 (1999). Bourdel-Marchasson, I., Tulon, A., Erpelding, M., Lecomte, P., Vexiau, P., Briançon, S., Druet, C.andFagot-Campagna, A.: La qualité de vie des diabétiques de type 2 vivant en France métropolitaine : de multiples facteurs associés. Entred 2007. Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire 2(2011). Hart, H.E., Redekop, W.K., Berg, M., Bilo, H.J.andMeyboom-de Jong, B.: Factors that predicted change in health-related quality of life were identified in a cohort of diabetes mellitus type 1 patients. J Clin Epidemiol 58, 1158-64 (2005). Ahola, A.J., Saraheimo, M., Forsblom, C., Hietala, K., Sintonen, H.andGroop, P.H.: Health-related quality of life in patients with type 1 diabetes--association with diabetic complications (the FinnDiane Study). Nephrol Dial Transplant 25, 1903-8 (2010). Anderson, R.T., Narayan, K.M., Feeney, P., Goff, D., Jr., Ali, M.K., Simmons, D.L., Sperl-Hillen, J.A., Bigger, T., Cuddihy, R., O'Conner, P.J., Sood, A., Zhang, P.andSullivan, M.D.: Effect of intensive glycemic lowering on healthrelated quality of life in type 2 diabetes: ACCORD trial. Diabetes Care 34, 80712 (2011). Inzucchi, S.E., Bergenstal, R.M., Buse, J.B., Diamant, M., Ferrannini, E., Nauck, M., Peters, A.L., Tsapas, A., Wender, R.andMatthews, D.R.: Management of hyperglycaemia in type 2 diabetes: a patient-centered approach. Position statement of the American Diabetes Association (ADA) and the European Association for the Study of Diabetes (EASD). Diabetologia 55, 1577-96 (2012). SFD. Prise de position ADA-EASD sur la prise en charge de l’hyperglycémie chez les patients diabétiques de type 2. (2012). de Boer, I.H., Sun, W., Cleary, P.A., Lachin, J.M., Molitch, M.E., Steffes, M.W.andZinman, B.: Intensive diabetes therapy and glomerular filtration rate in type 1 diabetes. N Engl J Med 365, 2366-76 (2011). : Effect of intensive therapy on the microvascular complications of type 1 diabetes mellitus. Jama 287, 2563-9 (2002). BIBLIOGRAPHIE 66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. Nathan, D.M., Cleary, P.A., Backlund, J.Y., Genuth, S.M., Lachin, J.M., Orchard, T.J., Raskin, P.andZinman, B.: Intensive diabetes treatment and cardiovascular disease in patients with type 1 diabetes. N Engl J Med 353, 2643-53 (2005). Holman, R.R., Paul, S.K., Bethel, M.A., Matthews, D.R.andNeil, H.A.: 10-year follow-up of intensive glucose control in type 2 diabetes. N Engl J Med 359, 1577-89 (2008). Gerstein, H.C., Miller, M.E., Byington, R.P., Goff, D.C., Jr., Bigger, J.T., Buse, J.B., Cushman, W.C., Genuth, S., Ismail-Beigi, F., Grimm, R.H., Jr., Probstfield, J.L., Simons-Morton, D.G.andFriedewald, W.T.: Effects of intensive glucose lowering in type 2 diabetes. N Engl J Med 358, 2545-59 (2008). Patel, A., MacMahon, S., Chalmers, J., Neal, B., Billot, L., Woodward, M., Marre, M., Cooper, M., Glasziou, P., Grobbee, D., Hamet, P., Harrap, S., Heller, S., Liu, L., Mancia, G., Mogensen, C.E., Pan, C., Poulter, N., Rodgers, A., Williams, B., Bompoint, S., de Galan, B.E., Joshi, R.andTravert, F.: Intensive blood glucose control and vascular outcomes in patients with type 2 diabetes. N Engl J Med 358, 2560-72 (2008). Duckworth, W., Abraira, C., Moritz, T., Reda, D., Emanuele, N., Reaven, P.D., Zieve, F.J., Marks, J., Davis, S.N., Hayward, R., Warren, S.R., Goldman, S., McCarren, M., Vitek, M.E., Henderson, W.G.andHuang, G.D.: Glucose control and vascular complications in veterans with type 2 diabetes. N Engl J Med 360, 129-39 (2009). Turnbull, F.M., Abraira, C., Anderson, R.J., Byington, R.P., Chalmers, J.P., Duckworth, W.C., Evans, G.W., Gerstein, H.C., Holman, R.R., Moritz, T.E., Neal, B.C., Ninomiya, T., Patel, A.A., Paul, S.K., Travert, F.andWoodward, M.: Intensive glucose control and macrovascular outcomes in type 2 diabetes. Diabetologia 52, 2288-98 (2009). Gaede, P., Vedel, P., Larsen, N., Jensen, G.V., Parving, H.H.andPedersen, O.: Multifactorial intervention and cardiovascular disease in patients with type 2 diabetes. N Engl J Med 348, 383-93 (2003). Gaede, P., Lund-Andersen, H., Parving, H.H.andPedersen, O.: Effect of a multifactorial intervention on mortality in type 2 diabetes. N Engl J Med 358, 580-91 (2008). Fong, D.S., Aiello, L.P., Ferris, F.L., 3rdandKlein, R.: Diabetic retinopathy. Diabetes Care 27, 2540-53 (2004). Mitchell, P., Foran, S., Wong, T., Chua, B., Patel, I.andOjaimi, E. Guidelines for the Management of Diabetic Retinopathy. (National Health and Medical Research Council (NHMRC), 2008). Elman, M.J., Aiello, L.P., Beck, R.W., Bressler, N.M., Bressler, S.B., Edwards, A.R., Ferris, F.L., 3rd, Friedman, S.M., Glassman, A.R., Miller, K.M., Scott, I.U., Stockdale, C.R.andSun, J.K.: Randomized trial evaluating ranibizumab plus prompt or deferred laser or triamcinolone plus prompt laser for diabetic macular edema. Ophthalmology 117, 1064-1077 e35 (2010). Keech, A.C., Mitchell, P., Summanen, P.A., O'Day, J., Davis, T.M., Moffitt, M.S., Taskinen, M.R., Simes, R.J., Tse, D., Williamson, E., Merrifield, A., Laatikainen, L.T., d'Emden, M.C., Crimet, D.C., O'Connell, R.L.andColman, P.G.: Effect of fenofibrate on the need for laser treatment for diabetic retinopathy (FIELD study): a randomised controlled trial. Lancet 370, 1687-97 (2007). Chew, E.Y., Ambrosius, W.T., Davis, M.D., Danis, R.P., Gangaputra, S., Greven, C.M., Hubbard, L., Esser, B.A., Lovato, J.F., Perdue, L.H., Goff, D.C., Jr., Cushman, W.C., Ginsberg, H.N., Elam, M.B., Genuth, S., Gerstein, H.C., Schubart, U.andFine, L.J.: Effects of medical therapies on retinopathy progression in type 2 diabetes. N Engl J Med 363, 233-44 (2010). 201 BIBLIOGRAPHIE 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 202 Seaquist, E.R., Goetz, F.C., Rich, S.andBarbosa, J.: Familial clustering of diabetic kidney disease. Evidence for genetic susceptibility to diabetic nephropathy. N Engl J Med 320, 1161-5 (1989). Borch-Johnsen, K., Norgaard, K., Hommel, E., Mathiesen, E.R., Jensen, J.S., Deckert, T.andParving, H.H.: Is diabetic nephropathy an inherited complication? Kidney Int 41, 719-22 (1992). Quinn, M., Angelico, M.C., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: Familial factors determine the development of diabetic nephropathy in patients with IDDM. Diabetologia 39, 940-5 (1996). Faronato, P.P., Maioli, M., Tonolo, G., Brocco, E., Noventa, F., Piarulli, F., Abaterusso, C., Modena, F., de Bigontina, G., Velussi, M., Inchiostro, S., Santeusanio, F., Bueti, A.andNosadini, R.: Clustering of albumin excretion rate abnormalities in Caucasian patients with NIDDM. The Italian NIDDM Nephropathy Study Group. Diabetologia 40, 816-23 (1997). Canani, L.H., Gerchman, F.andGross, J.L.: Familial clustering of diabetic nephropathy in Brazilian type 2 diabetic patients. Diabetes 48, 909-13 (1999). Fioretto, P., Steffes, M.W., Barbosa, J., Rich, S.S., Miller, M.E.andMauer, M.: Is diabetic nephropathy inherited? Studies of glomerular structure in type 1 diabetic sibling pairs. Diabetes 48, 865-9 (1999). Fogarty, D.G., Rich, S.S., Hanna, L., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: Urinary albumin excretion in families with type 2 diabetes is heritable and genetically correlated to blood pressure. Kidney Int 57, 250-7 (2000). Langefeld, C.D., Beck, S.R., Bowden, D.W., Rich, S.S., Wagenknecht, L.E.andFreedman, B.I.: Heritability of GFR and albuminuria in Caucasians with type 2 diabetes mellitus. Am J Kidney Dis 43, 796-800 (2004). Pettitt, D.J., Saad, M.F., Bennett, P.H., Nelson, R.G.andKnowler, W.C.: Familial predisposition to renal disease in two generations of Pima Indians with type 2 (non-insulin-dependent) diabetes mellitus. Diabetologia 33, 438-43 (1990). Imperatore, G., Knowler, W.C., Pettitt, D.J., Kobes, S., Bennett, P.H.andHanson, R.L.: Segregation analysis of diabetic nephropathy in Pima Indians. Diabetes 49, 1049-56 (2000). Freedman, B.I., Tuttle, A.B.andSpray, B.J.: Familial predisposition to nephropathy in African-Americans with non-insulin-dependent diabetes mellitus. Am J Kidney Dis 25, 710-3 (1995). Lange, L.A., Bowden, D.W., Langefeld, C.D., Wagenknecht, L.E., Carr, J.J., Rich, S.S., Riley, W.A.andFreedman, B.I.: Heritability of carotid artery intimamedial thickness in type 2 diabetes. Stroke 33, 1876-81 (2002). Wagenknecht, L.E., Bowden, D.W., Carr, J.J., Langefeld, C.D., Freedman, B.I.andRich, S.S.: Familial aggregation of coronary artery calcium in families with type 2 diabetes. Diabetes 50, 861-6 (2001). North, K.E., MacCluer, J.W., Devereux, R.B., Howard, B.V., Welty, T.K., Best, L.G., Lee, E.T., Fabsitz, R.R.andRoman, M.J.: Heritability of carotid artery structure and function: the Strong Heart Family Study. Arterioscler Thromb Vasc Biol 22, 1698-703 (2002). Moskau, S., Golla, A., Grothe, C., Boes, M., Pohl, C.andKlockgether, T.: Heritability of carotid artery atherosclerotic lesions: an ultrasound study in 154 families. Stroke 36, 5-8 (2005). Cassidy-Bushrow, A.E., Bielak, L.F., Sheedy, P.F., 2nd, Turner, S.T., Kullo, I.J., Lin, X.andPeyser, P.A.: Coronary artery calcification progression is heritable. Circulation 116, 25-31 (2007). Peyser, P.A., Bielak, L.F., Chu, J.S., Turner, S.T., Ellsworth, D.L., Boerwinkle, E.andSheedy, P.F., 2nd: Heritability of coronary artery calcium quantity measured by electron beam computed tomography in asymptomatic adults. Circulation 106, 304-8 (2002). BIBLIOGRAPHIE 96. 97. 98. 99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. 107. 108. 109. 110. 111. Pontiroli, A.E., Monti, L.D., Pizzini, A.andPiatti, P.: Familial clustering of arterial blood pressure, HDL cholesterol, and pro-insulin but not of insulin resistance and microalbuminuria in siblings of patients with type 2 diabetes. Diabetes Care 23, 1359-64 (2000). Mathias, R.A., Deepa, M., Deepa, R., Wilson, A.F.andMohan, V.: Heritability of quantitative traits associated with type 2 diabetes mellitus in large multiplex families from South India. Metabolism 58, 1439-45 (2009). Watanabe, R.M., Valle, T., Hauser, E.R., Ghosh, S., Eriksson, J., Kohtamaki, K., Ehnholm, C., Tuomilehto, J., Collins, F.S., Bergman, R.N.andBoehnke, M.: Familiality of quantitative metabolic traits in Finnish families with non-insulindependent diabetes mellitus. Finland-United States Investigation of NIDDM Genetics (FUSION) Study investigators. Hum Hered 49, 159-68 (1999). Anonymous: Clustering of long-term complications in families with diabetes in the diabetes control and complications trial. The Diabetes Control and Complications Trial Research Group. Diabetes 46, 1829-39 (1997). Arar, N.H., Freedman, B.I., Adler, S.G., Iyengar, S.K., Chew, E.Y., Davis, M.D., Satko, S.G., Bowden, D.W., Duggirala, R., Elston, R.C., Guo, X., Hanson, R.L., Igo, R.P., Jr., Ipp, E., Kimmel, P.L., Knowler, W.C., Molineros, J., Nelson, R.G., Pahl, M.V., Quade, S.R., Rasooly, R.S., Rotter, J.I., Saad, M.F., Scavini, M., Schelling, J.R., Sedor, J.R., Shah, V.O., Zager, P.G.andAbboud, H.E.: Heritability of the severity of diabetic retinopathy: the FIND-Eye study. Invest Ophthalmol Vis Sci 49, 3839-45 (2008). Hietala, K., Forsblom, C., Summanen, P.andGroop, P.H.: Heritability of proliferative diabetic retinopathy. Diabetes 57, 2176-80 (2008). Rema, M., Saravanan, G., Deepa, R.andMohan, V.: Familial clustering of diabetic retinopathy in South Indian Type 2 diabetic patients. Diabet Med 19, 910-6 (2002). Zhang, X., Gao, Y., Zhou, Z., Wang, J., Zhou, Q.andLi, Q.: Familial clustering of diabetic retinopathy in Chongqing, China, type 2 diabetic patients. Eur J Ophthalmol 20, 911-8 (2010). Leslie, R.D.andPyke, D.A.: Diabetic retinopathy in identical twins. Diabetes 31, 19-21 (1982). Pyke, D.A.andTattersall, R.B.: Diabetic retinopathy in identical twins. Diabetes 22, 613-8 (1973). Collins, V.R., Dowse, G.K., Finch, C.F., Zimmet, P.Z.andLinnane, A.W.: Prevalence and risk factors for micro- and macroalbuminuria in diabetic subjects and entire population of Nauru. Diabetes 38, 1602-10 (1989). Zimmet, P., Taft, P., Guinea, A., Guthrie, W.andThoma, K.: The high prevalence of diabetes mellitus on a Central Pacific Island. Diabetologia 13, 111-5 (1977). Heriot, W.J., Borger, J.P., Zimmet, P., King, H., Taylor, R.andRaper, L.R.: Diabetic retinopathy in a natural population. Aust J Ophthalmol 11, 175-9 (1983). Cowie, C.C., Port, F.K., Wolfe, R.A., Savage, P.J., Moll, P.P.andHawthorne, V.M.: Disparities in Incidence of Diabetic End-Stage Renal Disease According to Race and Type of Diabetes. New England Journal of Medicine 321, 10741079 (1989). Chandie Shaw, P.K., Vandenbroucke, J.P., Tjandra, Y.I., Rosendaal, F.R., Rosman, J.B., Geerlings, W., de Charro, F.T.andvan Es, L.A.: Increased endstage diabetic nephropathy in Indo-Asian immigrants living in the Netherlands. Diabetologia 45, 337-41 (2002). Mather, H.M., Chaturvedi, N.andFuller, J.H.: Mortality and morbidity from diabetes in South Asians and Europeans: 11-year follow-up of the Southall Diabetes Survey, London, UK. Diabet Med 15, 53-9 (1998). 203 BIBLIOGRAPHIE 112. 113. 114. 115. 116. 117. 118. 119. 120. 121. 122. 123. 124. 204 Sivaprasad, S., Gupta, B., Crosby-Nwaobi, R.andEvans, J.: Prevalence of diabetic retinopathy in various ethnic groups: a worldwide perspective. Surv Ophthalmol 57, 347-70 (2012). Rogus, J.J., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: Genetic studies of late diabetic complications: the overlooked importance of diabetes duration before complication onset. Diabetes 51, 1655-62 (2002). Krolewski, A.S.: Genetics of diabetic nephropathy: evidence for major and minor gene effects. Kidney Int 55, 1582-96 (1999). Pritchard, J.K.andCox, N.J.: The allelic architecture of human disease genes: common disease-common variant...or not? Hum Mol Genet 11, 2417-23 (2002). Zeggini, E., Scott, L.J., Saxena, R., Voight, B.F., Marchini, J.L., Hu, T., de Bakker, P.I., Abecasis, G.R., Almgren, P., Andersen, G., Ardlie, K., Bostrom, K.B., Bergman, R.N., Bonnycastle, L.L., Borch-Johnsen, K., Burtt, N.P., Chen, H., Chines, P.S., Daly, M.J., Deodhar, P., Ding, C.J., Doney, A.S., Duren, W.L., Elliott, K.S., Erdos, M.R., Frayling, T.M., Freathy, R.M., Gianniny, L., Grallert, H., Grarup, N., Groves, C.J., Guiducci, C., Hansen, T., Herder, C., Hitman, G.A., Hughes, T.E., Isomaa, B., Jackson, A.U., Jorgensen, T., Kong, A., Kubalanza, K., Kuruvilla, F.G., Kuusisto, J., Langenberg, C., Lango, H., Lauritzen, T., Li, Y., Lindgren, C.M., Lyssenko, V., Marvelle, A.F., Meisinger, C., Midthjell, K., Mohlke, K.L., Morken, M.A., Morris, A.D., Narisu, N., Nilsson, P., Owen, K.R., Palmer, C.N., Payne, F., Perry, J.R., Pettersen, E., Platou, C., Prokopenko, I., Qi, L., Qin, L., Rayner, N.W., Rees, M., Roix, J.J., Sandbaek, A., Shields, B., Sjogren, M., Steinthorsdottir, V., Stringham, H.M., Swift, A.J., Thorleifsson, G., Thorsteinsdottir, U., Timpson, N.J., Tuomi, T., Tuomilehto, J., Walker, M., Watanabe, R.M., Weedon, M.N., Willer, C.J., Illig, T., Hveem, K., Hu, F.B., Laakso, M., Stefansson, K., Pedersen, O., Wareham, N.J., Barroso, I., Hattersley, A.T., Collins, F.S., Groop, L., McCarthy, M.I., Boehnke, M.andAltshuler, D.: Meta-analysis of genome-wide association data and largescale replication identifies additional susceptibility loci for type 2 diabetes. Nat Genet 40, 638-45 (2008). Park, J.H., Gail, M.H., Weinberg, C.R., Carroll, R.J., Chung, C.C., Wang, Z., Chanock, S.J., Fraumeni, J.F., Jr.andChatterjee, N.: Distribution of allele frequencies and effect sizes and their interrelationships for common genetic susceptibility variants. Proc Natl Acad Sci U S A 108, 18026-31 (2011). Risch, N.: Linkage strategies for genetically complex traits. I. Multilocus models. Am J Hum Genet 46, 222-8 (1990). Risch, N.: Linkage strategies for genetically complex traits. II. The power of affected relative pairs. Am J Hum Genet 46, 229-41 (1990). Risch, N.: Linkage strategies for genetically complex traits. III. The effect of marker polymorphism on analysis of affected relative pairs. Am J Hum Genet 46, 242-53 (1990). Krolewski, A.S., Poznik, G.D., Placha, G., Canani, L., Dunn, J., Walker, W., Smiles, A., Krolewski, B., Fogarty, D.G., Moczulski, D., Araki, S., Makita, Y., Ng, D.P., Rogus, J., Duggirala, R., Rich, S.S.andWarram, J.H.: A genome-wide linkage scan for genes controlling variation in urinary albumin excretion in type II diabetes. Kidney Int 69, 129-36 (2006). Weeks, D.E.andLange, K.: The affected-pedigree-member method of linkage analysis. Am J Hum Genet 42, 315-26 (1988). Rogus, J.J.andKrolewski, A.S.: Using discordant sib pairs to map loci for qualitative traits with high sibling recurrence risk. Am J Hum Genet 59, 1376-81 (1996). Moczulski, D.K., Rogus, J.J., Antonellis, A., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: Major susceptibility locus for nephropathy in type 1 diabetes on chromosome 3q: results of novel discordant sib-pair analysis. Diabetes 47, 1164-9 (1998). BIBLIOGRAPHIE 125. 126. 127. 128. 129. 130. 131. 132. 133. 134. 135. 136. 137. 138. 139. Yu, H., Bowden, D.W., Spray, B.J., Rich, S.S.andFreedman, B.I.: Linkage analysis between loci in the renin-angiotensin axis and end-stage renal disease in African Americans. J Am Soc Nephrol 7, 2559-64 (1996). Imperatore, G., Hanson, R.L., Pettitt, D.J., Kobes, S., Bennett, P.H.andKnowler, W.C.: Sib-pair linkage analysis for susceptibility genes for microvascular complications among Pima Indians with type 2 diabetes. Pima Diabetes Genes Group. Diabetes 47, 821-30 (1998). Brown, D.M., Provoost, A.P., Daly, M.J., Lander, E.S.andJacob, H.J.: Renal disease susceptibility and hypertension are under independent genetic control in the fawn-hooded rat. Nat Genet 12, 44-51 (1996). Hunt, S.C., Hasstedt, S.J., Coon, H., Camp, N.J., Cawthon, R.M., Wu, L.L.andHopkins, P.N.: Linkage of creatinine clearance to chromosome 10 in Utah pedigrees replicates a locus for end-stage renal disease in humans and renal failure in the fawn-hooded rat. Kidney Int 62, 1143-8 (2002). Freedman, B.I., Rich, S.S., Yu, H., Roh, B.H.andBowden, D.W.: Linkage heterogeneity of end-stage renal disease on human chromosome 10. Kidney Int 62, 770-4 (2002). Elbein, S.C.andHasstedt, S.J.: Quantitative trait linkage analysis of lipid-related traits in familial type 2 diabetes: evidence for linkage of triglyceride levels to chromosome 19q. Diabetes 51, 528-35 (2002). Igo, R.P., Jr., Iyengar, S.K., Nicholas, S.B., Goddard, K.A., Langefeld, C.D., Hanson, R.L., Duggirala, R., Divers, J., Abboud, H., Adler, S.G., Arar, N.H., Horvath, A., Elston, R.C., Bowden, D.W., Guo, X., Ipp, E., Kao, W.H., Kimmel, P.L., Knowler, W.C., Meoni, L.A., Molineros, J., Nelson, R.G., Pahl, M.V., Parekh, R.S., Rasooly, R.S., Schelling, J.R., Shah, V.O., Smith, M.W., Winkler, C.A., Zager, P.G., Sedor, J.R.andFreedman, B.I.: Genomewide linkage scan for diabetic renal failure and albuminuria: the FIND study. Am J Nephrol 33, 381-9 (2011). Barrett, J.C., Fry, B., Maller, J.andDaly, M.J.: Haploview: analysis and visualization of LD and haplotype maps. Bioinformatics. 21, 263-265 (2005). de Bakker, P.I., Yelensky, R., Pe'er, I., Gabriel, S.B., Daly, M.J.andAltshuler, D.: Efficiency and power in genetic association studies. Nat Genet 37, 1217-23 (2005). Spielman, R.S., McGinnis, R.E.andEwens, W.J.: Transmission test for linkage disequilibrium: the insulin gene region and insulin-dependent diabetes mellitus (IDDM). Am J Hum Genet 52, 506-16 (1993). Ewens, K.G., George, R.A., Sharma, K., Ziyadeh, F.N.andSpielman, R.S.: Assessment of 115 candidate genes for diabetic nephropathy by transmission/disequilibrium test. Diabetes 54, 3305-18 (2005). Hadjadj, S., Tarnow, L., Forsblom, C., Kazeem, G., Marre, M., Groop, P.H., Parving, H.H., Cambien, F., Tregouet, D.A., Gut, I.G., Theva, A., Gauguier, D., Farrall, M., Cox, R., Matsuda, F., Lathrop, M.andHager-Vionnet, N.: Association between angiotensin-converting enzyme gene polymorphisms and diabetic nephropathy: case-control, haplotype, and family-based study in three European populations. J Am Soc Nephrol 18, 1284-91 (2007). Spielman, R.S.andEwens, W.J.: A sibship test for linkage in the presence of association: the sib transmission/disequilibrium test. Am J Hum Genet 62, 4508 (1998). Nikitin, A.G., Chudakova, D.A., Strokov, I.A., Bursa, T.R., Chistiakov, D.A.andNosikov, V.V.: Leu54Phe and Val762Ala polymorphisms in the poly(ADP-ribose)polymerase-1 gene are associated with diabetic polyneuropathy in Russian type 1 diabetic patients. Diabetes Res Clin Pract 79, 446-52 (2008). Mohammedi, K., Maimaitiming, S., Emery, N., Bellili-Munoz, N., Roussel, R., Fumeron, F., Hadjadj, S., Marre, M.andVelho, G.: Allelic variations in 205 BIBLIOGRAPHIE 140. 141. 142. 143. 144. 145. 146. 147. 148. 149. 150. 151. 206 superoxide dismutase-1 (SOD1) gene are associated with increased risk of diabetic nephropathy in type 1 diabetic subjects. Mol Genet Metab 104, 654-60 (2011). Neves, A.L., Mohammedi, K., Emery, N., Roussel, R., Fumeron, F., Marre, M.andVelho, G.: Allelic variations in superoxide dismutase-1 (SOD1) gene and renal and cardiovascular morbidity and mortality in type 2 diabetic subjects. Mol Genet Metab 106, 359-65 (2012). Al-Kateb, H., Boright, A.P., Mirea, L., Xie, X., Sutradhar, R., Mowjoodi, A., Bharaj, B., Liu, M., Bucksa, J.M., Arends, V.L., Steffes, M.W., Cleary, P.A., Sun, W., Lachin, J.M., Thorner, P.S., Ho, M., McKnight, A.J., Maxwell, A.P., Savage, D.A., Kidd, K.K., Kidd, J.R., Speed, W.C., Orchard, T.J., Miller, R.G., Sun, L., Bull, S.B.andPaterson, A.D.: Multiple superoxide dismutase 1/splicing factor serine alanine 15 variants are associated with the development and progression of diabetic nephropathy: the Diabetes Control and Complications Trial/Epidemiology of Diabetes Interventions and Complications Genetics study. Diabetes 57, 218-28 (2008). Panduru, N.M., Cimponeriu, D., Cruce, M., Ion, D.A., Mota, E., Mota, M., Serafinceanu, C., Chivu, L.I., Panduru, M., Chivu, R.D.andCovic, A.C.: Association of +35A/C (intron3/exon3) polymorphism in SOD1-gene with diabetic nephropathy in type 1 diabetes. Rom J Morphol Embryol 51, 37-41. Mollsten, A., Jorsal, A., Lajer, M., Vionnet, N.andTarnow, L.: The V16A polymorphism in SOD2 is associated with increased risk of diabetic nephropathy and cardiovascular disease in type 1 diabetes. Diabetologia 52, 2590-3 (2009). Tian, C., Fang, S., Du, X.andJia, C.: Association of the C47T polymorphism in SOD2 with diabetes mellitus and diabetic microvascular complications: a metaanalysis. Diabetologia 54, 803-11 (2011). Petrovic, M.G., Cilensek, I.andPetrovic, D.: Manganese superoxide dismutase gene polymorphism (V16A) is associated with diabetic retinopathy in Slovene (Caucasians) type 2 diabetes patients. Dis Markers 24, 59-64 (2008). Kangas-Kontio, T., Vavuli, S., Kakko, S.J., Penna, J., Savolainen, E.R., Savolainen, M.J.andLiinamaa, M.J.: Polymorphism of the manganese superoxide dismutase gene but not of vascular endothelial growth factor gene is a risk factor for diabetic retinopathy. Br J Ophthalmol 93, 1401-6 (2009). Fanelli, A., Hadjadj, S., Gallois, Y., Fumeron, F., Betoule, D., Grandchamp, B.andMarre, M.: [Polymorphism of aldose reductase gene and susceptibility to retinopathy and nephropathy in Caucasians with type 1 diabetes]. Arch Mal Coeur Vaiss 95, 701-8 (2002). Lajer, M., Tarnow, L., Fleckner, J., Hansen, B.V., Edwards, D.G., Parving, H.H.andBoel, E.: Association of aldose reductase gene Z+2 polymorphism with reduced susceptibility to diabetic nephropathy in Caucasian Type 1 diabetic patients. Diabet Med 21, 867-73 (2004). Richeti, F., Noronha, R.M., Waetge, R.T., de Vasconcellos, J.P., de Souza, O.F., Kneipp, B., Assis, N., Rocha, M.N., Calliari, L.E., Longui, C.A., Monte, O.andde Melo, M.B.: Evaluation of AC(n) and C(-106)T polymorphisms of the aldose reductase gene in Brazilian patients with DM1 and susceptibility to diabetic retinopathy. Mol Vis 13, 740-5 (2007). Ichikawa, F., Yamada, K., Ishiyama-Shigemoto, S., Yuan, X.andNonaka, K.: Association of an (A-C)n dinucleotide repeat polymorphic marker at the 5'region of the aldose reductase gene with retinopathy but not with nephropathy or neuropathy in Japanese patients with Type 2 diabetes mellitus. Diabet Med 16, 744-8 (1999). Abhary, S., Hewitt, A.W., Burdon, K.P.andCraig, J.E.: A systematic metaanalysis of genetic association studies for diabetic retinopathy. Diabetes 58, 2137-47 (2009). BIBLIOGRAPHIE 152. 153. 154. 155. 156. 157. 158. 159. 160. 161. 162. 163. 164. 165. Kao, Y.L., Donaghue, K., Chan, A., Knight, J.andSilink, M.: An aldose reductase intragenic polymorphism associated with diabetic retinopathy. Diabetes Res Clin Pract 46, 155-60 (1999). Kumaramanickavel, G., Sripriya, S., Ramprasad, V.L., Upadyay, N.K., Paul, P.G.andSharma, T.: Z-2 aldose reductase allele and diabetic retinopathy in India. Ophthalmic Genet 24, 41-8 (2003). Lee, S.C., Wang, Y., Ko, G.T., Critchley, J.A., Ng, M.C., Tong, P.C., Cockram, C.S.andChan, J.C.: Association of retinopathy with a microsatellite at 5' end of the aldose reductase gene in Chinese patients with late-onset Type 2 diabetes. Ophthalmic Genet 22, 63-7 (2001). Donaghue, K.C., Margan, S.H., Chan, A.K., Holloway, B., Silink, M., Rangel, T.andBennetts, B.: The association of aldose reductase gene (AKR1B1) polymorphisms with diabetic neuropathy in adolescents. Diabet Med 22, 131520 (2005). Moczulski, D.K., Scott, L., Antonellis, A., Rogus, J.J., Rich, S.S., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: Aldose reductase gene polymorphisms and susceptibility to diabetic nephropathy in Type 1 diabetes mellitus. Diabet Med 17, 111-8 (2000). Sivenius, K., Niskanen, L., Voutilainen-Kaunisto, R., Laakso, M.andUusitupa, M.: Aldose reductase gene polymorphisms and susceptibility to microvascular complications in Type 2 diabetes. Diabet Med 21, 1325-33 (2004). So, W.Y., Wang, Y., Ng, M.C., Yang, X., Ma, R.C., Lam, V., Kong, A.P., Tong, P.C.andChan, J.C.: Aldose reductase genotypes and cardiorenal complications: an 8-year prospective analysis of 1,074 type 2 diabetic patients. Diabetes Care 31, 2148-53 (2008). Araki, S., Ng, D.P., Krolewski, B., Wyrwicz, L., Rogus, J.J., Canani, L., Makita, Y., Haneda, M., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: Identification of a common risk haplotype for diabetic nephropathy at the protein kinase C-beta1 (PRKCB1) gene locus. J Am Soc Nephrol 14, 2015-24 (2003). Tregouet, D.A., Groop, P.H., McGinn, S., Forsblom, C., Hadjadj, S., Marre, M., Parving, H.H., Tarnow, L., Telgmann, R., Godefroy, T., Nicaud, V., Rousseau, R., Parkkonen, M., Hoverfalt, A., Gut, I., Heath, S., Matsuda, F., Cox, R., Kazeem, G., Farrall, M., Gauguier, D., Brand-Herrmann, S.M., Cambien, F., Lathrop, M.andVionnet, N.: G/T substitution in intron 1 of the UNC13B gene is associated with increased risk of nephropathy in patients with type 1 diabetes. Diabetes 57, 2843-50 (2008). Awata, T., Neda, T., Iizuka, H., Kurihara, S., Ohkubo, T., Takata, N., Osaki, M., Watanabe, M., Nakashima, Y., Sawa, T., Inukai, K., Inoue, I., Shibuya, M., Mori, K., Yoneya, S.andKatayama, S.: Endothelial nitric oxide synthase gene is associated with diabetic macular edema in type 2 diabetes. Diabetes Care 27, 2184-90 (2004). Bazzaz, J.T., Amoli, M.M., Pravica, V., Chandrasecaran, R., Boulton, A.J., Larijani, B.andHutchinson, I.V.: eNOS gene polymorphism association with retinopathy in type 1 diabetes. Ophthalmic Genet 31, 103-7. Cilensek, I., Mankoc, S., Globocnik Petrovic, M.andPetrovic, D.: The 4a/4a genotype of the VNTR polymorphism for endothelial nitric oxide synthase (eNOS) gene predicts risk for proliferative diabetic retinopathy in Slovenian patients (Caucasians) with type 2 diabetes mellitus. Mol Biol Rep 39, 7061-7. de Syllos, R.W., Sandrim, V.C., Lisboa, H.R., Tres, G.S.andTanus-Santos, J.E.: Endothelial nitric oxide synthase genotype and haplotype are not associated with diabetic retinopathy in diabetes type 2 patients. Nitric Oxide 15, 417-22 (2006). Ezzidi, I., Mtiraoui, N., Mohamed, M.B., Mahjoub, T., Kacem, M.andAlmawi, W.Y.: Association of endothelial nitric oxide synthase Glu298Asp, 4b/a, and - 207 BIBLIOGRAPHIE 166. 167. 168. 169. 170. 171. 172. 173. 174. 175. 176. 177. 178. 179. 208 786T>C gene variants with diabetic nephropathy. J Diabetes Complications 22, 331-8 (2008). Ezzidi, I., Mtiraoui, N., Mohamed, M.B., Mahjoub, T., Kacem, M.andAlmawi, W.Y.: Endothelial nitric oxide synthase Glu298Asp, 4b/a, and T-786C polymorphisms in type 2 diabetic retinopathy. Clin Endocrinol (Oxf) 68, 542-6 (2008). Fujita, H., Narita, T., Meguro, H., Ishii, T., Hanyu, O., Suzuki, K., Kamoi, K.andIto, S.: Lack of association between an ecNOS gene polymorphism and diabetic nephropathy in type 2 diabetic patients with proliferative diabetic retinopathy. Horm Metab Res 32, 80-3 (2000). He, Y., Fan, Z., Zhang, J., Zhang, Q., Zheng, M., Li, Y., Zhang, D., Gu, S.andYang, H.: Polymorphisms of eNOS gene are associated with diabetic nephropathy: a meta-analysis. Mutagenesis 26, 339-49. Mamoulakis, D., Bitsori, M., Galanakis, E., Vazgiourakis, V., Panierakis, C.andGoulielmos, G.N.: Intron 4 polymorphism of the endothelial nitric oxide synthase eNOS gene and early microangiopathy in type 1 diabetes. Int J Immunogenet 36, 153-7 (2009). Manea, S.A., Robciuc, A., Guja, C.andHeltianu, C.: Identification of gene variants in NOS3, ET-1 and RAS that confer risk and protection against microangiopathy in type 2 diabetic obese subjects. Biochem Biophys Res Commun 407, 486-90. Noiri, E., Satoh, H., Taguchi, J., Brodsky, S.V., Nakao, A., Ogawa, Y., Nishijima, S., Yokomizo, T., Tokunaga, K.andFujita, T.: Association of eNOS Glu298Asp polymorphism with end-stage renal disease. Hypertension 40, 53540 (2002). Suganthalakshmi, B., Anand, R., Kim, R., Mahalakshmi, R., Karthikprakash, S., Namperumalsamy, P.andSundaresan, P.: Association of VEGF and eNOS gene polymorphisms in type 2 diabetic retinopathy. Mol Vis 12, 336-41 (2006). Taverna, M.J., Elgrably, F., Selmi, H., Selam, J.L.andSlama, G.: The T-786C and C774T endothelial nitric oxide synthase gene polymorphisms independently affect the onset pattern of severe diabetic retinopathy. Nitric Oxide 13, 88-92 (2005). Uthra, S., Raman, R., Mukesh, B.N., Rajkumar, S.A., Kumari, P., Lakshmipathy, P., Gnanamoorthy, P., Sharma, T., McCarty, C.A.andKumaramanickavel, G.: Diabetic retinopathy: Validation study of ALR2, RAGE, iNOS and TNFB gene variants in a south Indian cohort. Ophthalmic Genet 31, 244-51 (2010). Zeng, Z., Li, L., Zhang, Z., Li, Y., Wei, Z., Huang, K., He, L.andShi, Y.: A metaanalysis of three polymorphisms in the endothelial nitric oxide synthase gene (NOS3) and their effect on the risk of diabetic nephropathy. Hum Genet 127, 373-81. Mou, X., Liu, W.H., Zhou, D.Y., Liu, Y.H., Hu, Y.B., Ma, G.L., Shou, C.M., Chen, J.W.andZhao, J.X.: Association of Chinese medicine constitution susceptibility to diabetic nephropathy and transforming growth factor-beta1 (T869C) gene polymorphism. Chin J Integr Med 17, 680-4. Jahromi, M.M., Millward, B.A.andDemaine, A.G.: Significant correlation between association of polymorphism in codon 10 of transforming growth factor-beta1 T (29) C with type 1 diabetes and patients with nephropathy disorder. J Interferon Cytokine Res 30, 59-66. Hu, B.C., Chu, S.L., Wang, G.L., Gao, P.J., Zhu, D.L.andWang, J.G.: Association between genetic variation in transforming growth factors beta1 and beta3 and renal dysfunction in non-diabetic Chinese. Clin Exp Hypertens 30, 121-31 (2008). Buraczynska, M., Baranowicz-Gaszczyk, I., Borowicz, E.andKsiazek, A.: TGFbeta1 and TSC-22 gene polymorphisms and susceptibility to microvascular complications in type 2 diabetes. Nephron Physiol 106, p69-75 (2007). BIBLIOGRAPHIE 180. 181. 182. 183. 184. 185. 186. 187. 188. 189. 190. 191. 192. 193. McKnight, A.J., Savage, D.A., Patterson, C.C., Brady, H.R.andMaxwell, A.P.: Resequencing of the characterised CTGF gene to identify novel or known variants, and analysis of their association with diabetic nephropathy. J Hum Genet 51, 383-6 (2006). Ng, D.P., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: TGF-beta 1 as a genetic susceptibility locus for advanced diabetic nephropathy in type 1 diabetes mellitus: an investigation of multiple known DNA sequence variants. Am J Kidney Dis 41, 22-8 (2003). Wong, T.Y., Poon, P., Chow, K.M., Szeto, C.C., Cheung, M.K.andLi, P.K.: Association of transforming growth factor-beta (TGF-beta) T869C (Leu 10Pro) gene polymorphisms with type 2 diabetic nephropathy in Chinese. Kidney Int 63, 1831-5 (2003). Patel, A., Scott, W.R., Lympany, P.A., Rippin, J.D., Gill, G.V., Barnett, A.H.andBain, S.C.: The TGF-beta 1 gene codon 10 polymorphism contributes to the genetic predisposition to nephropathy in Type 1 diabetes. Diabet Med 22, 69-73 (2005). Kato, M., Wang, L., Putta, S., Wang, M., Yuan, H., Sun, G., Lanting, L., Todorov, I., Rossi, J.J.andNatarajan, R.: Post-transcriptional up-regulation of Tsc-22 by Ybx1, a target of miR-216a, mediates TGF-{beta}-induced collagen expression in kidney cells. J Biol Chem 285, 34004-15. Prasad, P., Tiwari, A.K., Kumar, K.M., Ammini, A.C., Gupta, A., Gupta, R.andThelma, B.K.: Association analysis of ADPRT1, AKR1B1, RAGE, GFPT2 and PAI-1 gene polymorphisms with chronic renal insufficiency among Asian Indians with type-2 diabetes. BMC Med Genet 11, 52. Kankova, K., Stejskalova, A., Hertlova, M.andZnojil, V.: Haplotype analysis of the RAGE gene: identification of a haplotype marker for diabetic nephropathy in type 2 diabetes mellitus. Nephrol Dial Transplant 20, 1093-102 (2005). Prevost, G., Fajardy, I., Besmond, C., Balkau, B., Tichet, J., Fontaine, P., Danze, P.M.andMarre, M.: Polymorphisms of the receptor of advanced glycation endproducts (RAGE) and the development of nephropathy in type 1 diabetic patients. Diabetes Metab 31, 35-9 (2005). Poirier, O., Nicaud, V., Vionnet, N., Raoux, S., Tarnow, L., Vlassara, H., Parving, H.H.andCambien, F.: Polymorphism screening of four genes encoding advanced glycation end-product putative receptors. Association study with nephropathy in type 1 diabetic patients. Diabetes 50, 1214-8 (2001). Globocnik Petrovic, M., Steblovnik, K., Peterlin, B.andPetrovic, D.: The - 429 T/C and - 374 T/A gene polymorphisms of the receptor of advanced glycation end products gene are not risk factors for diabetic retinopathy in Caucasians with type 2 diabetes. Klin Monbl Augenheilkd 220, 873-6 (2003). Kumaramanickavel, G., Ramprasad, V.L., Sripriya, S., Upadyay, N.K., Paul, P.G.andSharma, T.: Association of Gly82Ser polymorphism in the RAGE gene with diabetic retinopathy in type II diabetic Asian Indian patients. J Diabetes Complications 16, 391-4 (2002). Ng, Z.X., Kuppusamy, U.R., Poh, R., Tajunisah, I., Koay, A.C., Fong, K.C.andChua, K.H.: Lack of association between Gly82Ser, 1704G/T and 2184A/G of RAGE gene polymorphisms and retinopathy susceptibility in Malaysian diabetic patients. Genet Mol Res 11, 455-61. Ramprasad, S., Radha, V., Mathias, R.A., Majumder, P.P., Rao, M.R.andRema, M.: Rage gene promoter polymorphisms and diabetic retinopathy in a clinicbased population from South India. Eye (Lond) 21, 395-401 (2007). Zhang, H.M., Chen, L.L., Wang, L., Liao, Y.F., Wu, Z.H., Ye, F., Xu, S.andYi, L.L.: Association of 1704G/T and G82S polymorphisms in the receptor for advanced glycation end products gene with diabetic retinopathy in Chinese population. J Endocrinol Invest 32, 258-62 (2009). 209 BIBLIOGRAPHIE 194. 195. 196. 197. 198. 199. 200. 201. 202. 203. 204. 205. 206. 207. 210 Poon, P.Y., Szeto, C.C., Chow, K.M., Kwan, B.C.andLi, P.K.: Relation between polymorphisms of receptor for advanced glycation end products (RAGE) and cardiovascular diseases in Chinese patients with diabetic nephropathy. Clin Nephrol 73, 44-50. dos Santos, K.G., Canani, L.H., Gross, J.L., Tschiedel, B., Pires Souto, K.E.andRoisenberg, I.: The -374A allele of the receptor for advanced glycation end products gene is associated with a decreased risk of ischemic heart disease in African-Brazilians with type 2 diabetes. Mol Genet Metab 85, 149-56 (2005). Kang, P., Tian, C.andJia, C.: Association of RAGE gene polymorphisms with type 2 diabetes mellitus, diabetic retinopathy and diabetic nephropathy. Gene 500, 1-9 (2012). Wang, F., Fang, Q., Yu, N., Zhao, D., Zhang, Y., Wang, J., Wang, Q., Zhou, X., Cao, X.andFan, X.: Association between genetic polymorphism of the angiotensin-converting enzyme and diabetic nephropathy: a meta-analysis comprising 26,580 subjects. J Renin Angiotensin Aldosterone Syst 13, 161-74 (2011). Jacobsen, P., Tarnow, L., Carstensen, B., Hovind, P., Poirier, O.andParving, H.H.: Genetic variation in the Renin-Angiotensin system and progression of diabetic nephropathy. J Am Soc Nephrol 14, 2843-50 (2003). De Cosmo, S., Miscio, G., Zucaro, L., Margaglione, M., Argiolas, A., Thomas, S., Piras, G., Trevisan, R., Perin, P.C., Bacci, S., Frittitta, L., Pizzuti, A., Tassi, V., Di Minno, G., Viberti, G.andTrischitta, V.: The role of PC-1 and ACE genes in diabetic nephropathy in type 1 diabetic patients: evidence for a polygenic control of kidney disease progression. Nephrol Dial Transplant 17, 1402-7 (2002). Yu, Z.Y., Chen, L.S., Zhang, L.C.andZhou, T.B.: Meta-analysis of the relationship between ACE I/D gene polymorphism and end-stage renal disease in patients with diabetic nephropathy. Nephrology (Carlton) 17, 480-7 (2012). Marre, M., Jeunemaitre, X., Gallois, Y., Rodier, M., Chatellier, G., Sert, C., Dusselier, L., Kahal, Z., Chaillous, L., Halimi, S., Muller, A., Sackmann, H., Bauduceau, B., Bled, F., Passa, P.andAlhenc-Gelas, F.: Contribution of genetic polymorphism in the renin-angiotensin system to the development of renal complications in insulin-dependent diabetes: Genetique de la Nephropathie Diabetique (GENEDIAB) study group. J Clin Invest 99, 1585-95 (1997). Doria, A., Onuma, T., Gearin, G., Freire, M.B., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: Angiotensinogen polymorphism M235T, hypertension, and nephropathy in insulin-dependent diabetes. Hypertension 27, 1134-9 (1996). Gallego, P.H., Shephard, N., Bulsara, M.K., van Bockxmeer, F.M., Powell, B.L., Beilby, J.P., Arscott, G., Le Page, M., Palmer, L.J., Davis, E.A., Jones, T.W.andChoong, C.S.: Angiotensinogen gene T235 variant: a marker for the development of persistent microalbuminuria in children and adolescents with type 1 diabetes mellitus. J Diabetes Complications 22, 191-8 (2008). Osawa, N., Koya, D., Araki, S., Uzu, T., Tsunoda, T., Kashiwagi, A., Nakamura, Y.andMaeda, S.: Combinational effect of genes for the renin-angiotensin system in conferring susceptibility to diabetic nephropathy. J Hum Genet 52, 143-51 (2007). Rogus, J.J., Moczulski, D., Freire, M.B., Yang, Y., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: Diabetic nephropathy is associated with AGT polymorphism T235: results of a family-based study. Hypertension 31, 627-31 (1998). Hegele, R.A., Harris, S.B., Hanley, A.J.andZinman, B.: Association between AGT T235 variant and microalbuminuria in Canadian Oji-Cree with type 2 diabetes mellitus. Clin Biochem 32, 201-5 (1999). Eroglu, Z., Cetinkalp, S., Erdogan, M., Kosova, B., Karadeniz, M., Kutukculer, A., Gunduz, C., Tetik, A., Topcuoglu, N., Ozgen, A.G.andTuzun, M.: BIBLIOGRAPHIE 208. 209. 210. 211. 212. 213. 214. 215. 216. 217. 218. 219. 220. Association of the angiotensinogen M235T and angiotensin-converting enzyme insertion/deletion gene polymorphisms in Turkish type 2 diabetic patients with and without nephropathy. J Diabetes Complications 22, 186-90 (2008). Fogarty, D.G., Harron, J.C., Hughes, A.E., Nevin, N.C., Doherty, C.C.andMaxwell, A.P.: A molecular variant of angiotensinogen is associated with diabetic nephropathy in IDDM. Diabetes 45, 1204-8 (1996). Gumprecht, J., Zychma, M.J., Grzeszczak, W.andZukowska-Szczechowska, E.: Angiotensin I-converting enzyme gene insertion/deletion and angiotensinogen M235T polymorphisms: risk of chronic renal failure. End-Stage Renal Disease Study Group. Kidney Int 58, 513-9 (2000). Schmidt, S., Giessel, R., Bergis, K.H., Strojek, K., Grzeszczak, W., Ganten, D.andRitz, E.: Angiotensinogen gene M235T polymorphism is not associated with diabetic nephropathy. The Diabetic Nephropathy Study Group. Nephrol Dial Transplant 11, 1755-61 (1996). Tarnow, L., Cambien, F., Rossing, P., Nielsen, F.S., Hansen, B.V., Ricard, S., Poirier, O.andParving, H.H.: Angiotensinogen gene polymorphisms in IDDM patients with diabetic nephropathy. Diabetes 45, 367-369 (1996). Tien, K.J., Hsiao, J.Y., Hsu, S.C., Liang, H.T., Lin, S.R., Chen, H.C.andHsieh, M.C.: Gender-dependent effect of ACE I/D and AGT M235T polymorphisms on the progression of urinary albumin excretion in Taiwanese with type 2 diabetes. Am J Nephrol 29, 299-308 (2009). Yoshida, H., Kuriyama, S., Atsumi, Y., Tomonari, H., Mitarai, T., Hamaguchi, A., Kubo, H., Kawaguchi, Y., Kon, V., Matsuoka, K., Ichikawa, I.andSakai, O.: Angiotensin I converting enzyme gene polymorphism in non-insulin dependent diabetes mellitus. Kidney Int 50, 657-64 (1996). Zychma, M.J., Zukowska-Szczechowska, E., Lacka, B.I.andGrzeszczak, W.: Angiotensinogen M235T and chymase gene CMA/B polymorphisms are not associated with nephropathy in type II diabetes. Nephrol Dial Transplant 15, 1965-70 (2000). Ding, W., Wang, F., Fang, Q., Zhang, M., Chen, J.andGu, Y.: Association between two genetic polymorphisms of the renin-angiotensin-aldosterone system and diabetic nephropathy: a meta-analysis. Mol Biol Rep 39, 1293-303 (2012). Fradin, S., Goulet-Salmon, B., Chantepie, M., Grandhomme, F., Morello, R., Jauzac, P.andReznik, Y.: Relationship between polymorphisms in the reninangiotensin system and nephropathy in type 2 diabetic patients. Diabetes Metab 28, 27-32 (2002). Lin, J., Hu, F.B., Qi, L.andCurhan, G.C.: Genetic polymorphisms of angiotensin2 type 1 receptor and angiotensinogen and risk of renal dysfunction and coronary heart disease in type 2 diabetes mellitus. BMC Nephrol 10, 9 (2009). Shah, V.N., Cheema, B.S., Sharma, R., Khullar, M., Kohli, H.S., Ahluwalia, T.S., Mohan, V.andBhansali, A.: ACACbeta gene (rs2268388) and AGTR1 gene (rs5186) polymorphism and the risk of nephropathy in Asian Indian patients with type 2 diabetes. Mol Cell Biochem(2012). Tomino, Y., Makita, Y., Shike, T., Gohda, T., Haneda, M., Kikkawa, R., Watanabe, T., Baba, T.andYoshida, H.: Relationship between polymorphism in the angiotensinogen, angiotensin-converting enzyme or angiotensin II receptor and renal progression in Japanese NIDDM patients. Nephron 82, 139-44 (1999). Mollsten, A., Vionnet, N., Forsblom, C., Parkkonen, M., Tarnow, L., Hadjadj, S., Marre, M., Parving, H.H.andGroop, P.H.: A polymorphism in the angiotensin II type 1 receptor gene has different effects on the risk of diabetic nephropathy in men and women. Mol Genet Metab 103, 66-70 (2011). 211 BIBLIOGRAPHIE 221. 222. 223. 224. 225. 226. 227. 228. 229. 230. 231. 232. 233. 234. 235. 212 Biollaz, J., Nussberger, J., Porchet, M., Brunner-Ferber, F., Otterbein, E.S., Gomez, H., Waeber, B.andBrunner, H.R.: Four-hour infusions of synthetic atrial natriuretic peptide in normal volunteers. Hypertension 8, II96-105 (1986). John, S.W., Krege, J.H., Oliver, P.M., Hagaman, J.R., Hodgin, J.B., Pang, S.C., Flynn, T.G.andSmithies, O.: Genetic decreases in atrial natriuretic peptide and salt-sensitive hypertension. Science 267, 679-81 (1995). Lopez, M.J., Wong, S.K., Kishimoto, I., Dubois, S., Mach, V., Friesen, J., Garbers, D.L.andBeuve, A.: Salt-resistant hypertension in mice lacking the guanylyl cyclase-A receptor for atrial natriuretic peptide. Nature 378, 65-8 (1995). Steinhelper, M.E., Cochrane, K.L.andField, L.J.: Hypotension in transgenic mice expressing atrial natriuretic factor fusion genes. Hypertension 16, 301-7 (1990). Roussel, R., Tregouet, D.A., Hadjadj, S., Jeunemaitre, X.andMarre, M.: Investigation of the human ANP gene in type 1 diabetic nephropathy: casecontrol and follow-up studies. Diabetes 53, 1394-8 (2004). Nannipieri, M., Penno, G., Pucci, L., Colhoun, H., Motti, C., Bertacca, A., Rizzo, L., De Giorgio, L., Zerbini, G., Mangili, R.andNavalesi, R.: Pronatriodilatin gene polymorphisms, microvascular permeability, and diabetic nephropathy in type 1 diabetes mellitus. J Am Soc Nephrol 10, 1530-41 (1999). Schmidt, S., Bluthner, M., Giessel, R., Strojek, K., Bergis, K.H., Grzeszczak, W.andRitz, E.: A polymorphism in the gene for the atrial natriuretic peptide and diabetic nephropathy. Diabetic Nephropathy Study Group. Nephrol Dial Transplant 13, 1807-10 (1998). Nannipieri, M., Posadas, R., Williams, K., Politi, E., Gonzales-Villalpando, C., Stern, M.P.andFerrannini, E.: Association between polymorphisms of the atrial natriuretic peptide gene and proteinuria: a population-based study. Diabetologia 46, 429-32 (2003). Larifla, L., Maimaitiming, S., Velayoudom-Cephise, F.L., Ferdinand, S., Blanchet-Deverly, A., Benabdallah, S., Donnet, J.P., Atallah, A., Roussel, R.andFoucan, L.: Association of 2238T>C polymorphism of the atrial natriuretic peptide gene with coronary artery disease in Afro-Caribbeans with type 2 diabetes. Am J Hypertens 25, 524-7 (2012). Rubattu, S., Ridker, P., Stampfer, M.J., Volpe, M., Hennekens, C.H.andLindpaintner, K.: The gene encoding atrial natriuretic peptide and the risk of human stroke. Circulation 100, 1722-6 (1999). Rubattu, S., Stanzione, R., Di Angelantonio, E., Zanda, B., Evangelista, A., Tarasi, D., Gigante, B., Pirisi, A., Brunetti, E.andVolpe, M.: Atrial natriuretic peptide gene polymorphisms and risk of ischemic stroke in humans. Stroke 35, 814-8 (2004). Kato, N., Ikeda, K., Nabika, T., Morita, H., Sugiyama, T., Gotoda, T., Kurihara, H., Kobayashi, S., Yazaki, Y.andYamori, Y.: Evaluation of the atrial natriuretic peptide gene in stroke. Atherosclerosis 163, 279-86 (2002). Rubattu, S., Bigatti, G., Evangelista, A., Lanzani, C., Stanzione, R., Zagato, L., Manunta, P., Marchitti, S., Venturelli, V., Bianchi, G., Volpe, M.andStella, P.: Association of atrial natriuretic peptide and type a natriuretic peptide receptor gene polymorphisms with left ventricular mass in human essential hypertension. J Am Coll Cardiol 48, 499-505 (2006). Xue, H., Wang, S., Wang, H., Sun, K., Song, X., Zhang, W., Fu, C., Han, Y.andHui, R.: Atrial natriuretic peptide gene promoter polymorphism is associated with left ventricular hypertrophy in hypertension. Clin Sci (Lond) 114, 131-7 (2008). Lajer, M., Tarnow, L., Jorsal, A.andParving, H.H.: Polymorphisms in the B-type natriuretic peptide (BNP) gene are associated with NT-proBNP levels but not with diabetic nephropathy or mortality in type 1 diabetic patients. Nephrol Dial Transplant 22, 3235-9 (2007). BIBLIOGRAPHIE 236. 237. 238. 239. 240. 241. 242. 243. 244. 245. 246. 247. Meirhaeghe, A., Sandhu, M.S., McCarthy, M.I., de Groote, P., Cottel, D., Arveiler, D., Ferrieres, J., Groves, C.J., Hattersley, A.T., Hitman, G.A., Walker, M., Wareham, N.J.andAmouyel, P.: Association between the T-381C polymorphism of the brain natriuretic peptide gene and risk of type 2 diabetes in human populations. Hum Mol Genet 16, 1343-50 (2007). Choquet, H., Cavalcanti-Proenca, C., Lecoeur, C., Dina, C., Cauchi, S., Vaxillaire, M., Hadjadj, S., Horber, F., Potoczna, N., Charpentier, G., Ruiz, J., Hercberg, S., Maimaitiming, S., Roussel, R., Boenhnke, M., Jackson, A.U., Patsch, W., Krempler, F., Voight, B.F., Altshuler, D., Groop, L., Thorleifsson, G., Steinthorsdottir, V., Stefansson, K., Balkau, B., Froguel, P.andMeyre, D.: The T381C SNP in BNP gene may be modestly associated with type 2 diabetes: an updated meta-analysis in 49 279 subjects. Hum Mol Genet 18, 2495-501 (2009). Newton-Cheh, C., Larson, M.G., Vasan, R.S., Levy, D., Bloch, K.D., Surti, A., Guiducci, C., Kathiresan, S., Benjamin, E.J., Struck, J., Morgenthaler, N.G., Bergmann, A., Blankenberg, S., Kee, F., Nilsson, P., Yin, X., Peltonen, L., Vartiainen, E., Salomaa, V., Hirschhorn, J.N., Melander, O.andWang, T.J.: Association of common variants in NPPA and NPPB with circulating natriuretic peptides and blood pressure. Nat Genet 41, 348-53 (2009). Maimaitiming, S., Roussel, R., Hadjadj, S., Fumeron, F., Aubert, R., Emery, N., Velho, G., Mohammedi, K., Travert, F., Tichet, J., Alhenc-Gelas, F., Balkau, B.andMarre, M.: Association of common variants in NPPA and NPPB with blood pressure does not translate into kidney damage in a general population study. J Hypertens 28, 1230-3 (2010). Nakayama, T., Soma, M., Mizutani, Y., Xinjuan, X., Honye, J., Kaneko, Y., Rahmutula, D., Aoi, N., Kosuge, K., Saito, S., Ozawa, Y., Kanmatsuse, K.andKokubun, S.: A novel missense mutation of exon 3 in the type A human natriuretic peptide receptor gene: possible association with essential hypertension. Hypertens Res 25, 395-401 (2002). Nakayama, T., Soma, M., Saito, S., Honye, J., Sato, M., Aoi, N., Kosuge, K., Haketa, A., Kanmatsuse, K.andKokubun, S.: Missense mutation of exon 3 in the type A human natriuretic peptide receptor gene is associated with myocardial infarction. Med Sci Monit 9, CR505-10 (2003). Ono, K., Mannami, T., Baba, S., Tomoike, H., Suga, S.andIwai, N.: A singlenucleotide polymorphism in C-type natriuretic peptide gene may be associated with hypertension. Hypertens Res 25, 727-30 (2002). Rahmutula, D., Nakayama, T., Soma, M., Sato, M., Izumi, Y., Kanmatsuse, K.andOzawa, Y.: Systematic screening of type B human natriuretic peptide receptor gene polymorphisms and association with essential hypertension. J Hum Hypertens 15, 471-4 (2001). Rahmutula, D., Nakayama, T., Soma, M., Takahashi, Y., Uwabo, J., Sato, M., Izumi, Y., Kanmatsuse, K.andOzawa, Y.: An insertion/deletion polymorphism in intron 18 of the type B human natriuretic peptide receptor gene is not associated with cerebral infarction. Hypertens Res 23, 173-6 (2000). Roussel, R., Bellili, N., Hadjadj, S., Pean, E., Jeunemaitre, X.andMarre, M.: A novel variant in exon 8 of natriuretic peptide clearance receptor (NPRC) gene is associated with progression of nephropathy in Type 1 diabetic patients. Diabetologia 47, A392-A392 (2004). Sarzani, R., Dessi-Fulgheri, P., Salvi, F., Serenelli, M., Spagnolo, D., Cola, G., Pupita, M., Giantomassi, L.andRappelli, A.: A novel promoter variant of the natriuretic peptide clearance receptor gene is associated with lower atrial natriuretic peptide and higher blood pressure in obese hypertensives. J Hypertens 17, 1301-1305 (1999). Aoi, N., Soma, M., Nakayama, T., Rahmutula, D., Kosuge, K., Izumi, Y.andMatsumoto, K.: Variable number of tandem repeat of the 5'-flanking 213 BIBLIOGRAPHIE 248. 249. 250. 251. 252. 253. 254. 255. 256. 257. 258. 214 region of type-C human natriuretic peptide receptor gene influences blood pressure levels in obesity-associated hypertension. Hypertens Res 27, 711-716 (2004). Pitzalis, M.V., Sarzani, R., Dessi-Fulgheri, P., Iacoviello, M., Forleo, C., Lucarelli, K., Pietrucci, F., Salvi, F., Sorrentino, S., Romito, R., Guida, P., Rappelli, A.andRizzon, P.: Allelic variants of natriuretic peptide receptor genes are associated with family history of hypertension and cardiovascular phenotype. J Hypertens 21, 1491-1496 (2003). Sarzani, R., Strazzullo, P., Salvi, F., Iacone, R., Pietrucci, F., Siani, A., Barba, G., Gerardi, M.C., Dessi-Fulgheri, P.andRappelli, A.: Natriuretic peptide clearance receptor alleles and susceptibility to abdominal adiposity. Obes Res 12, 351-6 (2004). Estrada, K., Krawczak, M., Schreiber, S., van Duijn, K., Stolk, L., van Meurs, J.B., Liu, F., Penninx, B.W., Smit, J.H., Vogelzangs, N., Hottenga, J.J., Willemsen, G., de Geus, E.J., Lorentzon, M., von Eller-Eberstein, H., Lips, P., Schoor, N., Pop, V., de Keijzer, J., Hofman, A., Aulchenko, Y.S., Oostra, B.A., Ohlsson, C., Boomsma, D.I., Uitterlinden, A.G., van Duijn, C.M., Rivadeneira, F.andKayser, M.: A genome-wide association study of northwestern Europeans involves the C-type natriuretic peptide signaling pathway in the etiology of human height variation. Hum Mol Genet 18, 3516-24 (2009). Lanfear, D.E.: Genetic variation in the natriuretic peptide system and heart failure. Heart Fail Rev 15, 219-28 (2010). Li, S., Shin, H.J., Ding, E.L.andvan Dam, R.M.: Adiponectin levels and risk of type 2 diabetes: a systematic review and meta-analysis. Jama 302, 179-88 (2009). Jorsal, A., Tarnow, L., Frystyk, J., Lajer, M., Flyvbjerg, A., Parving, H.H., Vionnet, N.andRossing, P.: Serum adiponectin predicts all-cause mortality and end stage renal disease in patients with type I diabetes and diabetic nephropathy. Kidney Int 74, 649-54 (2008). Hadjadj, S., Aubert, R., Fumeron, F., Pean, F., Tichet, J., Roussel, R.andMarre, M.: Increased plasma adiponectin concentrations are associated with microangiopathy in type 1 diabetic subjects. Diabetologia 48, 1088-92 (2005). Warren, L.L., Li, L., Nelson, M.R., Ehm, M.G., Shen, J., Fraser, D.J., Aponte, J.L., Nangle, K.L., Slater, A.J., Woollard, P.M., Hall, M.D., Topp, S.D., Yuan, X., Cardon, L.R., Chissoe, S.L., Mooser, V., Morris, A.D., Palmer, C.N., Perry, J.R., Frayling, T.M., Whittaker, J.C.andWaterworth, D.M.: Deep resequencing unveils genetic architecture of ADIPOQ and identifies a novel low-frequency variant strongly associated with adiponectin variation. Diabetes 61, 1297-301 (2012). Jaziri, R., Aubert, R., Roussel, R., Emery, N., Maimaitiming, S., Bellili, N., Miot, A., Saulnier, P.J., Travert, F., Hadjadj, S., Marre, M.andFumeron, F.: Association of ADIPOQ genetic variants and plasma adiponectin isoforms with the risk of incident renal events in type 2 diabetes. Nephrol Dial Transplant 25, 2231-7 (2010). Vionnet, N., Tregouet, D., Kazeem, G., Gut, I., Groop, P.H., Tarnow, L., Parving, H.H., Hadjadj, S., Forsblom, C., Farrall, M., Gauguier, D., Cox, R., Matsuda, F., Heath, S., Thevard, A., Rousseau, R., Cambien, F., Marre, M.andLathrop, M.: Analysis of 14 candidate genes for diabetic nephropathy on chromosome 3q in European populations: strongest evidence for association with a variant in the promoter region of the adiponectin gene. Diabetes 55, 3166-74 (2006). Ma, J., Mollsten, A., Falhammar, H., Brismar, K., Dahlquist, G., Efendic, S.andGu, H.F.: Genetic association analysis of the adiponectin polymorphisms in type 1 diabetes with and without diabetic nephropathy. J Diabetes Complications 21, 28-33 (2007). BIBLIOGRAPHIE 259. 260. 261. 262. 263. 264. 265. 266. 267. 268. 269. 270. 271. 272. Rudofsky, G., Jr., Schlimme, M., Schlotterer, A., von Eynatten, M., Reismann, P., Tafel, J., Grafe, I., Morcos, M., Nawroth, P., Bierhaus, A.andHamann, A.: No association of the 94T/G polymorphism in the adiponectin gene with diabetic complications. Diabetes Obes Metab 7, 455-9 (2005). De Cosmo, S., Prudente, S., Lamacchia, O., Lapice, E., Morini, E., Di Paola, R., Copetti, M., Ruggenenti, P., Remuzzi, G., Vaccaro, O., Cignarelli, M.andTrischitta, V.: PPARgamma2 P12A polymorphism and albuminuria in patients with type 2 diabetes: a meta-analysis of case-control studies. Nephrol Dial Transplant 26, 4011-6 (2011). Petrovic, M.G., Kunej, T., Peterlin, B., Dovc, P.andPetrovic, D.: Gly482Ser polymorphism of the peroxisome proliferator-activated receptor-gamma coactivator-1 gene might be a risk factor for diabetic retinopathy in Slovene population (Caucasians) with type 2 diabetes and the Pro12Ala polymorphism of the PPARgamma gene is not. Diabetes Metab Res Rev 21, 470-4 (2005). Malecki, M.T., Cyganek, K., Mirkiewicz-Sieradzka, B., Wolkow, P.P., Wanic, K., Skupien, J., Solnica, B.andSieradzki, J.: Alanine variant of the Pro12Ala polymorphism of the PPARgamma gene might be associated with decreased risk of diabetic retinopathy in type 2 diabetes. Diabetes Res Clin Pract 80, 13945 (2008). Gayathri, S.B., Radha, V., Vimaleswaran, K.S.andMohan, V.: Association of the PPARGC1A gene polymorphism with diabetic nephropathy in an Asian Indian population (CURES-41). Metab Syndr Relat Disord 8, 119-26 (2010). Song, M.K., Roufogalis, B.D.andHuang, T.H.: Modulation of diabetic retinopathy pathophysiology by natural medicines through PPAR-gamma-related pharmacology. Br J Pharmacol 165, 4-19 (2011). Mahley, R.W.: Apolipoprotein E: cholesterol transport protein with expanding role in cell biology. Science 240, 622-30 (1988). Ng, M.C., Baum, L., So, W.Y., Lam, V.K., Wang, Y., Poon, E., Tomlinson, B., Cheng, S., Lindpaintner, K.andChan, J.C.: Association of lipoprotein lipase S447X, apolipoprotein E exon 4, and apoC3 -455T>C polymorphisms on the susceptibility to diabetic nephropathy. Clin Genet 70, 20-8 (2006). Eto, M., Saito, M., Okada, M., Kume, Y., Kawasaki, F., Matsuda, M., Yoneda, M., Matsuki, M., Takigami, S.andKaku, K.: Apolipoprotein E genetic polymorphism, remnant lipoproteins, and nephropathy in type 2 diabetic patients. Am J Kidney Dis 40, 243-51 (2002). Guan, J., Zhao, H.L., Baum, L., Sui, Y., He, L., Wong, H., Lai, F.M., Tong, P.C.andChan, J.C.: Apolipoprotein E polymorphism and expression in type 2 diabetic patients with nephropathy: clinicopathological correlation. Nephrol Dial Transplant 24, 1889-95 (2009). Monastiriotis, C., Papanas, N., Trypsianis, G., Karanikola, K., Veletza, S.andMaltezos, E.: The {varepsilon}4 Allele of the APOE Gene Is Associated With More Severe Peripheral Neuropathy in Type 2 Diabetic Patients. Angiology(2012). Davis, W.A., Chin, E., Jee, A., Martins, J., Bruce, D.G., Beilby, J.andDavis, T.M.: Apolipoprotein E genotype and mortality in Southern European and Anglo-Celt patients with type 2 diabetes: the Fremantle Diabetes Study. Eur J Endocrinol 163, 559-64 (2010). Erdogan, M., Eroglu, Z., Biray, C., Karadeniz, M., Cetinkalp, S., Kosova, B., Gunduz, C., Topcuoglu, N., Ozgen, G.andYilmaz, C.: The relationship of the apolipoprotein E gene polymorphism Turkish Type 2 diabetic patients with and without nephropathy. J Endocrinol Invest 32, 219-22 (2009). Wen, M.J., Lin, C.J., Hung, Y.J., Pei, D., Kuo, S.W.andHsieh, C.H.: Association study between apolipoprotein E gene polymorphism and diabetic nephropathy in a Taiwanese population. Genet Test Mol Biomarkers 15, 685-9 (2011). 215 BIBLIOGRAPHIE 273. 274. 275. 276. 277. 278. 279. 280. 281. 282. 283. 284. 216 Liew, G., Shankar, A., Wang, J.J., Klein, R., Bray, M.S., Couper, D.J.andWong, T.Y.: Apolipoprotein E gene polymorphisms are not associated with diabetic retinopathy: the atherosclerosis risk in communities study. Am J Ophthalmol 142, 105-11 (2006). Hadjadj, S., Gallois, Y., Simard, G., Bouhanick, B., Passa, P., Grimaldi, A., Drouin, P., Tichet, J.andMarre, M.: Lack of relationship in long-term type 1 diabetic patients between diabetic nephropathy and polymorphisms in apolipoprotein epsilon, lipoprotein lipase and cholesteryl ester transfer protein. Genetique de la Nephropathie Diabetique Study Group. Donnees Epidemiologiques sur le Syndrome d'Insulino-Resistance Study Group. Nephrol Dial Transplant 15, 1971-6 (2000). Tarnow, L., Stehouwer, C.D., Emeis, J.J., Poirier, O., Cambien, F., Hansen, B.V.andParving, H.H.: Plasminogen activator inhibitor-1 and apolipoprotein E gene polymorphisms and diabetic angiopathy. Nephrol Dial Transplant 15, 62530 (2000). Shcherbak, N.S.: Apolipoprotein E gene polymorphism is not a strong risk factor for diabetic nephropathy and retinopathy in Type I diabetes: case-control study. BMC Med Genet 2, 8 (2001). Onuma, T., Laffel, L.M., Angelico, M.C.andKrolewski, A.S.: Apolipoprotein E genotypes and risk of diabetic nephropathy. J Am Soc Nephrol 7, 1075-8 (1996). Araki, S., Moczulski, D.K., Hanna, L., Scott, L.J., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: APOE polymorphisms and the development of diabetic nephropathy in type 1 diabetes: results of case-control and family-based studies. Diabetes 49, 2190-5 (2000). Baum, L., Ng, M.C., So, W.Y., Lam, V.K., Wang, Y., Poon, E., Tomlinson, B., Cheng, S., Lindpaintner, K.andChan, J.C.: Effect of hepatic lipase -514C->T polymorphism and its interactions with apolipoprotein C3 -482C->T and apolipoprotein E exon 4 polymorphisms on the risk of nephropathy in chinese type 2 diabetic patients. Diabetes Care 28, 1704-9 (2005). Mattu, R.K., Trevelyan, J., Needham, E.W., Khan, M., Adiseshiah, M.A., Richter, D., Murray, R.G.andBetteridge, D.J.: Lipoprotein lipase gene variants relate to presence and degree of microalbuminuria in Type II diabetes. Diabetologia 45, 905-13 (2002). McDonough, C.W., Palmer, N.D., Hicks, P.J., Roh, B.H., An, S.S., Cooke, J.N., Hester, J.M., Wing, M.R., Bostrom, M.A., Rudock, M.E., Lewis, J.P., Talbert, M.E., Blevins, R.A., Lu, L., Ng, M.C., Sale, M.M., Divers, J., Langefeld, C.D., Freedman, B.I.andBowden, D.W.: A genome-wide association study for diabetic nephropathy genes in African Americans. Kidney Int 79, 563-72 (2011). Freedman, B.I., Langefeld, C.D., Lu, L., Divers, J., Comeau, M.E., Kopp, J.B., Winkler, C.A., Nelson, G.W., Johnson, R.C., Palmer, N.D., Hicks, P.J., Bostrom, M.A., Cooke, J.N., McDonough, C.W.andBowden, D.W.: Differential effects of MYH9 and APOL1 risk variants on FRMD3 Association with Diabetic ESRD in African Americans. PLoS Genet 7, e1002150 (2012). Hindorff, L.andMacArthur, J. A Catalog of Published Genome-Wide Association Studies. Pezzolesi, M.G., Poznik, G.D., Mychaleckyj, J.C., Paterson, A.D., Barati, M.T., Klein, J.B., Ng, D.P., Placha, G., Canani, L.H., Bochenski, J., Waggott, D., Merchant, M.L., Krolewski, B., Mirea, L., Wanic, K., Katavetin, P., Kure, M., Wolkow, P., Dunn, J.S., Smiles, A., Walker, W.H., Boright, A.P., Bull, S.B., Doria, A., Rogus, J.J., Rich, S.S., Warram, J.H.andKrolewski, A.S.: Genomewide association scan for diabetic nephropathy susceptibility genes in type 1 diabetes. Diabetes 58, 1403-10 (2009). BIBLIOGRAPHIE 285. 286. 287. 288. 289. 290. 291. 292. 293. 294. 295. 296. 297. 298. Maeda, S., Osawa, N., Hayashi, T., Tsukada, S., Kobayashi, M.andKikkawa, R.: Genetic variations associated with diabetic nephropathy and type II diabetes in a Japanese population. Kidney Int Suppl, S43-8 (2007). Grassi, M.A., Tikhomirov, A., Ramalingam, S., Below, J.E., Cox, N.J.andNicolae, D.L.: Genome-wide meta-analysis for severe diabetic retinopathy. Hum Mol Genet 20, 2472-81 (2011). Huang, Y.C., Lin, J.M., Lin, H.J., Chen, C.C., Chen, S.Y., Tsai, C.H.andTsai, F.J.: Genome-wide association study of diabetic retinopathy in a Taiwanese population. Ophthalmology 118, 642-8 (2011). Fu, Y.P., Hallman, D.M., Gonzalez, V.H., Klein, B.E., Klein, R., Hayes, M.G., Cox, N.J., Bell, G.I.andHanis, C.L.: Identification of Diabetic Retinopathy Genes through a Genome-Wide Association Study among Mexican-Americans from Starr County, Texas. J Ophthalmol 2010(2010). Hanson, R.L., Craig, D.W., Millis, M.P., Yeatts, K.A., Kobes, S., Pearson, J.V., Lee, A.M., Knowler, W.C., Nelson, R.G.andWolford, J.K.: Identification of PVT1 as a candidate gene for end-stage renal disease in type 2 diabetes using a pooling-based genome-wide single nucleotide polymorphism association study. Diabetes 56, 975-83 (2007). Craig, D.W., Millis, M.P.andDiStefano, J.K.: Genome-wide SNP genotyping study using pooled DNA to identify candidate markers mediating susceptibility to end-stage renal disease attributed to Type 1 diabetes. Diabet Med 26, 10908 (2009). Doria, A., Wojcik, J., Xu, R., Gervino, E.V., Hauser, T.H., Johnstone, M.T., Nolan, D., Hu, F.B.andWarram, J.H.: Interaction between poor glycemic control and 9p21 locus on risk of coronary artery disease in type 2 diabetes. Jama 300, 2389-97 (2008). Do, R., Xie, C., Zhang, X., Mannisto, S., Harald, K., Islam, S., Bailey, S.D., Rangarajan, S., McQueen, M.J., Diaz, R., Lisheng, L., Wang, X., Silander, K., Peltonen, L., Yusuf, S., Salomaa, V., Engert, J.C.andAnand, S.S.: The effect of chromosome 9p21 variants on cardiovascular disease may be modified by dietary intake: evidence from a case/control and a prospective study. PLoS Med 8, e1001106 (2011). Ruchat, S.M., Rankinen, T., Weisnagel, S.J., Rice, T., Rao, D.C., Bergman, R.N., Bouchard, C.andPerusse, L.: Improvements in glucose homeostasis in response to regular exercise are influenced by the PPARG Pro12Ala variant: results from the HERITAGE Family Study. Diabetologia 53, 679-89 (2010). Manning, A.K., LaValley, M., Liu, C.T., Rice, K., An, P., Liu, Y., Miljkovic, I., Rasmussen-Torvik, L., Harris, T.B., Province, M.A., Borecki, I.B., Florez, J.C., Meigs, J.B., Cupples, L.A.andDupuis, J.: Meta-analysis of gene-environment interaction: joint estimation of SNP and SNP x environment regression coefficients. Genet Epidemiol 35, 11-8 (2011). Kajantie, E., Rautanen, A., Kere, J., Andersson, S., Yliharsila, H., Osmond, C., Barker, D.J., Forsen, T.andEriksson, J.: The effects of the ACE gene insertion/deletion polymorphism on glucose tolerance and insulin secretion in elderly people are modified by birth weight. J Clin Endocrinol Metab 89, 573841 (2004). Aschard, H., Chen, J., Cornelis, M.C., Chibnik, L.B., Karlson, E.W.andKraft, P.: Inclusion of gene-gene and gene-environment interactions unlikely to dramatically improve risk prediction for complex diseases. Am J Hum Genet 90, 962-72 (2012). Bochud, M.andRousson, V.: Usefulness of Mendelian randomization in observational epidemiology. Int J Environ Res Public Health 7, 711-28 (2012). Lawlor, D.A., Harbord, R.M., Timpson, N.J., Lowe, G.D., Rumley, A., Gaunt, T.R., Baker, I., Yarnell, J.W., Kivimaki, M., Kumari, M., Norman, P.E., Jamrozik, K., Hankey, G.J., Almeida, O.P., Flicker, L., Warrington, N., Marmot, M.G., Ben- 217 BIBLIOGRAPHIE 299. 300. 301. 302. 303. 304. 305. 306. 307. 308. 309. 218 Shlomo, Y., Palmer, L.J., Day, I.N., Ebrahim, S.andSmith, G.D.: The association of C-reactive protein and CRP genotype with coronary heart disease: findings from five studies with 4,610 cases amongst 18,637 participants. PLoS One 3, e3011 (2008). Sheehan, N.A., Didelez, V., Burton, P.R.andTobin, M.D.: Mendelian randomisation and causal inference in observational epidemiology. PLoS Med 5, e177 (2008). Davey Smith, G.andEbrahim, S.: What can mendelian randomisation tell us about modifiable behavioural and environmental exposures? Bmj 330, 1076-9 (2005). Lawlor, D.A., Harbord, R.M., Sterne, J.A., Timpson, N.andDavey Smith, G.: Mendelian randomization: using genes as instruments for making causal inferences in epidemiology. Stat Med 27, 1133-63 (2008). Lewis, S.J.: Mendelian randomization as applied to coronary heart disease, including recent advances incorporating new technology. Circ Cardiovasc Genet 3, 109-17 (2010). Pfister, R., Sharp, S., Luben, R., Welsh, P., Barroso, I., Salomaa, V., Meirhaeghe, A., Khaw, K.T., Sattar, N., Langenberg, C.andWareham, N.J.: Mendelian randomization study of B-type natriuretic peptide and type 2 diabetes: evidence of causal association from population studies. PLoS Med 8, e1001112 (2011). Herder, C., Klopp, N., Baumert, J., Muller, M., Khuseyinova, N., Meisinger, C., Martin, S., Illig, T., Koenig, W.andThorand, B.: Effect of macrophage migration inhibitory factor (MIF) gene variants and MIF serum concentrations on the risk of type 2 diabetes: results from the MONICA/KORA Augsburg Case-Cohort Study, 1984-2002. Diabetologia 51, 276-84 (2008). Perry, J.R., Weedon, M.N., Langenberg, C., Jackson, A.U., Lyssenko, V., Sparso, T., Thorleifsson, G., Grallert, H., Ferrucci, L., Maggio, M., Paolisso, G., Walker, M., Palmer, C.N., Payne, F., Young, E., Herder, C., Narisu, N., Morken, M.A., Bonnycastle, L.L., Owen, K.R., Shields, B., Knight, B., Bennett, A., Groves, C.J., Ruokonen, A., Jarvelin, M.R., Pearson, E., Pascoe, L., Ferrannini, E., Bornstein, S.R., Stringham, H.M., Scott, L.J., Kuusisto, J., Nilsson, P., Neptin, M., Gjesing, A.P., Pisinger, C., Lauritzen, T., Sandbaek, A., Sampson, M., Zeggini, E., Lindgren, C.M., Steinthorsdottir, V., Thorsteinsdottir, U., Hansen, T., Schwarz, P., Illig, T., Laakso, M., Stefansson, K., Morris, A.D., Groop, L., Pedersen, O., Boehnke, M., Barroso, I., Wareham, N.J., Hattersley, A.T., McCarthy, M.I.andFrayling, T.M.: Genetic evidence that raised sex hormone binding globulin (SHBG) levels reduce the risk of type 2 diabetes. Hum Mol Genet 19, 535-44 (2010). Ding, E.L., Song, Y., Manson, J.E., Hunter, D.J., Lee, C.C., Rifai, N., Buring, J.E., Gaziano, J.M.andLiu, S.: Sex hormone-binding globulin and risk of type 2 diabetes in women and men. N Engl J Med 361, 1152-63 (2009). Stender, S., Frikke-Schmidt, R., Nordestgaard, B.G., Grande, P.andTybjaergHansen, A.: Genetically elevated bilirubin and risk of ischaemic heart disease: three Mendelian randomization studies and a meta-analysis. J Intern Med(2012). De Silva, N.M., Freathy, R.M., Palmer, T.M., Donnelly, L.A., Luan, J., Gaunt, T., Langenberg, C., Weedon, M.N., Shields, B., Knight, B.A., Ward, K.J., Sandhu, M.S., Harbord, R.M., McCarthy, M.I., Smith, G.D., Ebrahim, S., Hattersley, A.T., Wareham, N., Lawlor, D.A., Morris, A.D., Palmer, C.N.andFrayling, T.M.: Mendelian randomization studies do not support a role for raised circulating triglyceride levels influencing type 2 diabetes, glucose levels, or insulin resistance. Diabetes 60, 1008-18 (2011). Pfister, R., Barnes, D., Luben, R., Forouhi, N.G., Bochud, M., Khaw, K.T., Wareham, N.J.andLangenberg, C.: No evidence for a causal link between uric BIBLIOGRAPHIE 310. 311. 312. 313. 314. 315. 316. 317. 318. 319. 320. 321. acid and type 2 diabetes: a Mendelian randomisation approach. Diabetologia 54, 2561-9 (2011). Perry, J.R., Ferrucci, L., Bandinelli, S., Guralnik, J., Semba, R.D., Rice, N., Melzer, D., Saxena, R., Scott, L.J., McCarthy, M.I., Hattersley, A.T., Zeggini, E., Weedon, M.N.andFrayling, T.M.: Circulating beta-carotene levels and type 2 diabetes-cause or effect? Diabetologia 52, 2117-21 (2009). Casas, J.P., Bautista, L.E., Smeeth, L., Sharma, P.andHingorani, A.D.: Homocysteine and stroke: evidence on a causal link from mendelian randomisation. Lancet 365, 224-32 (2005). Clarke, R., Halsey, J., Lewington, S., Lonn, E., Armitage, J., Manson, J.E., Bonaa, K.H., Spence, J.D., Nygard, O., Jamison, R., Gaziano, J.M., Guarino, P., Bennett, D., Mir, F., Peto, R.andCollins, R.: Effects of lowering homocysteine levels with B vitamins on cardiovascular disease, cancer, and cause-specific mortality: Meta-analysis of 8 randomized trials involving 37 485 individuals. Arch Intern Med 170, 1622-31 (2010). Nordestgaard, B.G., Palmer, T.M., Benn, M., Zacho, J., Tybjaerg-Hansen, A., Davey Smith, G.andTimpson, N.J.: The effect of elevated body mass index on ischemic heart disease risk: causal estimates from a Mendelian randomisation approach. PLoS Med 9, e1001212 (2012). Ken-Dror, G., Humphries, S.E., Kumari, M., Kivimaki, M.andDrenos, F.: A genetic instrument for Mendelian randomization of fibrinogen. Eur J Epidemiol 27, 267-79 (2012). Keavney, B., Danesh, J., Parish, S., Palmer, A., Clark, S., Youngman, L., Delepine, M., Lathrop, M., Peto, R.andCollins, R.: Fibrinogen and coronary heart disease: test of causality by 'Mendelian randomization'. Int J Epidemiol 35, 935-43 (2006). Casas, J.P., Shah, T., Cooper, J., Hawe, E., McMahon, A.D., Gaffney, D., Packard, C.J., O'Reilly, D.S., Juhan-Vague, I., Yudkin, J.S., Tremoli, E., Margaglione, M., Di Minno, G., Hamsten, A., Kooistra, T., Stephens, J.W., Hurel, S.J., Livingstone, S., Colhoun, H.M., Miller, G.J., Bautista, L.E., Meade, T., Sattar, N., Humphries, S.E.andHingorani, A.D.: Insight into the nature of the CRP-coronary event association using Mendelian randomization. Int J Epidemiol 35, 922-31 (2006). Elliott, P., Chambers, J.C., Zhang, W., Clarke, R., Hopewell, J.C., Peden, J.F., Erdmann, J., Braund, P., Engert, J.C., Bennett, D., Coin, L., Ashby, D., Tzoulaki, I., Brown, I.J., Mt-Isa, S., McCarthy, M.I., Peltonen, L., Freimer, N.B., Farrall, M., Ruokonen, A., Hamsten, A., Lim, N., Froguel, P., Waterworth, D.M., Vollenweider, P., Waeber, G., Jarvelin, M.R., Mooser, V., Scott, J., Hall, A.S., Schunkert, H., Anand, S.S., Collins, R., Samani, N.J., Watkins, H.andKooner, J.S.: Genetic Loci associated with C-reactive protein levels and risk of coronary heart disease. Jama 302, 37-48 (2009). Ling, C., Del Guerra, S., Lupi, R., Ronn, T., Granhall, C., Luthman, H., Masiello, P., Marchetti, P., Groop, L.andDel Prato, S.: Epigenetic regulation of PPARGC1A in human type 2 diabetic islets and effect on insulin secretion. Diabetologia 51, 615-22 (2008). Brennan, E.P., Ehrich, M., O'Donovan, H., Brazil, D.P., Crean, J.K., Murphy, M., Sadlier, D.M., Martin, F., Godson, C., van den Boom, D., Maxwell, A.P.andSavage, D.A.: DNA methylation profiling in cell models of diabetic nephropathy. Epigenetics 5, 396-401 (2010). Bell, C.G., Teschendorff, A.E., Rakyan, V.K., Maxwell, A.P., Beck, S.andSavage, D.A.: Genome-wide DNA methylation analysis for diabetic nephropathy in type 1 diabetes mellitus. BMC Med Genomics 3, 33 (2010). Sapienza, C., Lee, J., Powell, J., Erinle, O., Yafai, F., Reichert, J., Siraj, E.S.andMadaio, M.: DNA methylation profiling identifies epigenetic differences 219 BIBLIOGRAPHIE 322. 323. 324. 325. 326. 327. 328. 329. 330. 331. 332. 333. 334. 335. 336. 220 between diabetes patients with ESRD and diabetes patients without nephropathy. Epigenetics 6, 20-8 (2011). Gautier, J.F., Porcher, R., Fetita, L., Abi Khalil, C., F., T., Choukem, S.C., Riveline, J.P., Hadjadj, S., Larger, E., Boudou, P., Blondeau, B., Roussel, R., Ravussin, E., Vexiau, P.andMarre, M. Kidney dysfunction in adult offspring exposed in utero to type 1 diabetes is associated with alterations in genomewide DNA methylation profile. (Berlin, 2012). El-Osta, A., Brasacchio, D., Yao, D., Pocai, A., Jones, P.L., Roeder, R.G., Cooper, M.E.andBrownlee, M.: Transient high glucose causes persistent epigenetic changes and altered gene expression during subsequent normoglycemia. J Exp Med 205, 2409-17 (2008). Chang, S., McKinsey, T.A., Zhang, C.L., Richardson, J.A., Hill, J.A.andOlson, E.N.: Histone deacetylases 5 and 9 govern responsiveness of the heart to a subset of stress signals and play redundant roles in heart development. Mol Cell Biol 24, 8467-76 (2004). Hamamori, Y.andSchneider, M.D.: HATs off to Hop: recruitment of a class I histone deacetylase incriminates a novel transcriptional pathway that opposes cardiac hypertrophy. J Clin Invest 112, 824-6 (2003). Miao, F., Wu, X., Zhang, L., Yuan, Y.C., Riggs, A.D.andNatarajan, R.: Genomewide analysis of histone lysine methylation variations caused by diabetic conditions in human monocytes. J Biol Chem 282, 13854-63 (2007). : The effect of intensive treatment of diabetes on the development and progression of long-term complications in insulin-dependent diabetes mellitus. The Diabetes Control and Complications Trial Research Group. N Engl J Med 329, 977-86 (1993). : Retinopathy and nephropathy in patients with type 1 diabetes four years after a trial of intensive therapy. The Diabetes Control and Complications Trial/Epidemiology of Diabetes Interventions and Complications Research Group. N Engl J Med 342, 381-9 (2000). : Sustained effect of intensive treatment of type 1 diabetes mellitus on development and progression of diabetic nephropathy: the Epidemiology of Diabetes Interventions and Complications (EDIC) study. Jama 290, 2159-67 (2003). Ceriello, A., Ihnat, M.A.andThorpe, J.E.: Clinical review 2: The "metabolic memory": is more than just tight glucose control necessary to prevent diabetic complications? J Clin Endocrinol Metab 94, 410-5 (2009). Kowluru, R.A., Abbas, S.N.andOdenbach, S.: Reversal of hyperglycemia and diabetic nephropathy: effect of reinstitution of good metabolic control on oxidative stress in the kidney of diabetic rats. J Diabetes Complications 18, 2828 (2004). Brasacchio, D., Okabe, J., Tikellis, C., Balcerczyk, A., George, P., Baker, E.K., Calkin, A.C., Brownlee, M., Cooper, M.E.andEl-Osta, A.: Hyperglycemia induces a dynamic cooperativity of histone methylase and demethylase enzymes associated with gene-activating epigenetic marks that coexist on the lysine tail. Diabetes 58, 1229-36 (2009). Kantharidis, P., Wang, B., Carew, R.M.andLan, H.Y.: Diabetes complications: the microRNA perspective. Diabetes 60, 1832-7 (2011). Zhang, Z., Peng, H., Chen, J., Chen, X., Han, F., Xu, X., He, X.andYan, N.: MicroRNA-21 protects from mesangial cell proliferation induced by diabetic nephropathy in db/db mice. FEBS Lett 583, 2009-14 (2009). Wang, Q., Wang, Y., Minto, A.W., Wang, J., Shi, Q., Li, X.andQuigg, R.J.: MicroRNA-377 is up-regulated and can lead to increased fibronectin production in diabetic nephropathy. Faseb J 22, 4126-35 (2008). Katare, R., Caporali, A., Zentilin, L., Avolio, E., Sala-Newby, G., Oikawa, A., Cesselli, D., Beltrami, A.P., Giacca, M., Emanueli, C.andMadeddu, P.: BIBLIOGRAPHIE 337. 338. 339. 340. 341. 342. 343. 344. 345. 346. 347. 348. 349. 350. 351. 352. 353. Intravenous gene therapy with PIM-1 via a cardiotropic viral vector halts the progression of diabetic cardiomyopathy through promotion of prosurvival signaling. Circ Res 108, 1238-51. Xiao, J., Luo, X., Lin, H., Zhang, Y., Lu, Y., Wang, N., Zhang, Y., Yang, B.andWang, Z.: MicroRNA miR-133 represses HERG K+ channel expression contributing to QT prolongation in diabetic hearts. J Biol Chem 282, 12363-7 (2007). Jardeleza, M.S.andMiller, J.W.: Review of anti-VEGF therapy in proliferative diabetic retinopathy. Semin Ophthalmol 24, 87-92 (2009). Long, J., Wang, Y., Wang, W., Chang, B.H.andDanesh, F.R.: Identification of microRNA-93 as a novel regulator of vascular endothelial growth factor in hyperglycemic conditions. J Biol Chem 285, 23457-65 (2010). McArthur, K., Feng, B., Wu, Y., Chen, S.andChakrabarti, S.: MicroRNA-200b regulates vascular endothelial growth factor-mediated alterations in diabetic retinopathy. Diabetes 60, 1314-23 (2011). McGee, S.L.andHargreaves, M.: Exercise and skeletal muscle glucose transporter 4 expression: molecular mechanisms. Clin Exp Pharmacol Physiol 33, 395-9 (2006). Chou, D.H., Holson, E.B., Wagner, F.F., Tang, A.J., Maglathlin, R.L., Lewis, T.A., Schreiber, S.L.andWagner, B.K.: Inhibition of histone deacetylase 3 protects beta cells from cytokine-induced apoptosis. Chem Biol 19, 669-73 (2012). Larsen, L., Tonnesen, M., Ronn, S.G., Storling, J., Jorgensen, S., Mascagni, P., Dinarello, C.A., Billestrup, N.andMandrup-Poulsen, T.: Inhibition of histone deacetylases prevents cytokine-induced toxicity in beta cells. Diabetologia 50, 779-89 (2007). Mooyaart, A.L., Valk, E.J., van Es, L.A., Bruijn, J.A., de Heer, E., Freedman, B.I., Dekkers, O.M.andBaelde, H.J.: Genetic associations in diabetic nephropathy: a meta-analysis. Diabetologia 54, 544-53 (2011). Dawn Teare, M.andBarrett, J.H.: Genetic linkage studies. Lancet 366, 1036-44 (2005). Cordell, H.J.andClayton, D.G.: Genetic association studies. Lancet 366, 112131 (2005). Balding, D.J.: A tutorial on statistical methods for population association studies. Nat Rev Genet 7, 781-91 (2006). Rakyan, V.K., Down, T.A., Balding, D.J.andBeck, S.: Epigenome-wide association studies for common human diseases. Nat Rev Genet 12, 529-41 (2011). Manolio, T.A., Collins, F.S., Cox, N.J., Goldstein, D.B., Hindorff, L.A., Hunter, D.J., McCarthy, M.I., Ramos, E.M., Cardon, L.R., Chakravarti, A., Cho, J.H., Guttmacher, A.E., Kong, A., Kruglyak, L., Mardis, E., Rotimi, C.N., Slatkin, M., Valle, D., Whittemore, A.S., Boehnke, M., Clark, A.G., Eichler, E.E., Gibson, G., Haines, J.L., Mackay, T.F., McCarroll, S.A.andVisscher, P.M.: Finding the missing heritability of complex diseases. Nature 461, 747-53 (2009). Marian, A.J.andBelmont, J.: Strategic approaches to unraveling genetic causes of cardiovascular diseases. Circ Res 108, 1252-69 (2011). McCarthy, M.I., Abecasis, G.R., Cardon, L.R., Goldstein, D.B., Little, J., Ioannidis, J.P.andHirschhorn, J.N.: Genome-wide association studies for complex traits: consensus, uncertainty and challenges. Nat Rev Genet 9, 35669 (2008). gibson, G.andMuse, S.V. Précis de génomique. (ed. Université, D.B.) (Brussel, 2004). Hadjadj, S., Fumeron, F., Roussel, R., Saulnier, P.J., Gallois, Y., Ankotche, A., Travert, F., Abi Khalil, C., Miot, A., Alhenc-Gelas, F., Lievre, M.andMarre, M.: Prognostic value of the insertion/deletion polymorphism of the ACE gene in type 221 BIBLIOGRAPHIE 354. 355. 356. 357. 358. 359. 360. 361. 362. 363. 364. 365. 366. 367. 222 2 diabetic subjects: results from the Non-insulin-dependent Diabetes, Hypertension, Microalbuminuria or Proteinuria, Cardiovascular Events, and Ramipril (DIABHYCAR), Diabete de type 2, Nephropathie et Genetique (DIAB2NEPHROGENE), and Survie, Diabete de type 2 et Genetique (SURDIAGENE) studies. Diabetes Care 31, 1847-52 (2008). : Effects of ramipril on cardiovascular and microvascular outcomes in people with diabetes mellitus: results of the HOPE study and MICRO-HOPE substudy. Heart Outcomes Prevention Evaluation Study Investigators. Lancet 355, 253-9 (2000). Lièvre, M., Marre, M., Chatellier, G., Plouin, P.-F., Réglier, J.-C., Richardson, L., Bugnard, F.andVasmant, D.: The Non-Insulin-Dependent Diabetes, Hypertension, Microalbuminuria or Proteinuria, Cardiovascular Events, and Ramipril (DIABHYCAR) Study: Design, Organization, and Patient Recruitment. Controlled Clinical Trials 21, 383-396 (2000). Cockcroft, D.W.andGault, M.H.: Prediction of creatinine clearance from serum creatinine. Nephron 16, 31-41 (1976). Levey, A.S., Bosch, J.P., Lewis, J.B., Greene, T., Rogers, N.andRoth, D.: A more accurate method to estimate glomerular filtration rate from serum creatinine: a new prediction equation. Modification of Diet in Renal Disease Study Group. Ann Intern Med 130, 461-470 (1999). Sodergard, R., Backstrom, T., Shanbhag, V.andCarstensen, H.: Calculation of free and bound fractions of testosterone and estradiol-17 beta to human plasma proteins at body temperature. J Steroid Biochem 16, 801-10 (1982). Zhang, X.L., Zhang, C.W., Xu, P., Liang, F.J., Che, Y.N., Xia, Y.J., Cao, Y.X., Wu, X.K., Wang, W.J., Yi, L., Gao, Q.andWang, Y.: SNP rs2470152 in CYP19 is correlated to aromatase activity in Chinese polycystic ovary syndrome patients. Mol Med Report 5, 245-9 (2012). Rochira, V.andCarani, C.: Aromatase deficiency in men: a clinical perspective. Nat Rev Endocrinol 5, 559-68 (2009). Zirilli, L., Rochira, V., Diazzi, C., Caffagni, G.andCarani, C.: Human models of aromatase deficiency. J Steroid Biochem Mol Biol 109, 212-8 (2008). Maric, C., Forsblom, C., Thorn, L., Waden, J.andGroop, P.H.: Association between testosterone, estradiol and sex hormone binding globulin levels in men with type 1 diabetes with nephropathy. Steroids 75, 772-778 (2010). Cai, H., Shu, X.O., Egan, K.M., Cai, Q., Long, J.R., Gao, Y.T.andZheng, W.: Association of genetic polymorphisms in CYP19A1 and blood levels of sex hormones among postmenopausal Chinese women. Pharmacogenet.Genomics 18, 657-664 (2008). Eriksson, A.L., Lorentzon, M., Vandenput, L., Labrie, F., Lindersson, M., Syvanen, A.C., Orwoll, E.S., Cummings, S.R., Zmuda, J.M., Ljunggren, O., Karlsson, M.K., Mellstrom, D.andOhlsson, C.: Genetic variations in sex steroidrelated genes as predictors of serum estrogen levels in men. J Clin Endocrinol Metab 94, 1033-1041 (2009). Gennari, L., Nuti, R.andBilezikian, J.P.: Aromatase activity and bone homeostasis in men. J Clin Endocrinol Metab 89, 5898-5907 (2004). Huhtaniemi, I.T., Pye, S.R., Holliday, K.L., Thomson, W., O'Neill, T.W., Platt, H., Payne, D., John, S.L., Jiang, M., Bartfai, G., Boonen, S., Casanueva, F.F., Finn, J.D., Forti, G., Giwercman, A., Han, T.S., Kula, K., Lean, M.E., Pendleton, N., Punab, M., Silman, A.J., Vanderschueren, D., Labrie, F.andWu, F.C.: Effect of polymorphisms in selected genes involved in pituitary-testicular function on reproductive hormones and phenotype in aging men. J Clin Endocrinol Metab 95, 1898-1908 (2011). Wang, L., Ellsworth, K.A., Moon, I., Pelleymounter, L.L., Eckloff, B.W., Martin, Y.N., Fridley, B.L., Jenkins, G.D., Batzler, A., Suman, V.J., Ravi, S., Dixon, J.M., Miller, W.R., Wieben, E.D., Buzdar, A., Weinshilboum, R.M.andIngle, J.N.: BIBLIOGRAPHIE 368. 369. 370. 371. 372. 373. 374. 375. 376. 377. 378. 379. 380. 381. 382. 383. 384. 385. Functional genetic polymorphisms in the aromatase gene CYP19 vary the response of breast cancer patients to neoadjuvant therapy with aromatase inhibitors. Cancer Res 70, 319-328 (2010). Bland, J.M.andAltman, D.G.: Multiple significance tests: the Bonferroni method. Bmj 310, 170 (1995). Tregouet, D.A.andGarelle, V.: A new JAVA interface implementation of THESIAS: testing haplotype effects in association studies. Bioinformatics 23, 1038-1039 (2007). Purcell, S., Neale, B., Todd-Brown, K., Thomas, L., Ferreira, M.A., Bender, D., Maller, J., Sklar, P., de Bakker, P.I., Daly, M.J.andSham, P.C.: PLINK: a tool set for whole-genome association and population-based linkage analyses. Am J Hum Genet 81, 559-75 (2007). : The International HapMap Project. Nature 426, 789-796 (2003). Servin, B.andStephens, M.: Imputation-based analysis of association studies: candidate regions and quantitative traits. PLoS.Genet 3, e114 (2007). Thorisson, G.A., Smith, A.V., Krishnan, L.andStein, L.D.: The International HapMap Project Web site. Genome Res 15, 1592-1593 (2005). Menashe, I., Rosenberg, P.S.andChen, B.E.: PGA: power calculator for casecontrol genetic association analyses. BMC Genet 9, 36 (2008). Willer, C.J., Li, Y.andAbecasis, G.R.: METAL: fast and efficient meta-analysis of genomewide association scans. Bioinformatics 26, 2190-1 (2010). Adzhubei, I.A., Schmidt, S., Peshkin, L., Ramensky, V.E., Gerasimova, A., Bork, P., Kondrashov, A.S.andSunyaev, S.R.: A method and server for predicting damaging missense mutations. Nat Methods 7, 248-9 (2010). Tanaka, T., Okamura, T., Miura, K., Kadowaki, T., Ueshima, H., Nakagawa, H.andHashimoto, T.: A simple method to estimate populational 24-h urinary sodium and potassium excretion using a casual urine specimen. J Hum Hypertens 16, 97-103 (2002). Hadjadj, S., Gallois, Y., Alhenc-Gelas, F., Chatellier, G., Marre, M., Genes, N., Lievre, M., Mann, J., Menard, J.andVasmant, D.: Angiotensin-I-converting enzyme insertion/deletion polymorphism and high urinary albumin concentration in French Type 2 diabetes patients. Diabet Med 20, 677-82 (2003). Saulnier, P.J., Roussel, R., Halimi, J.M., Lebrec, J., Dardari, D., Maimaitiming, S., Guilloteau, G., Prugnard, X., Marechaud, R., Ragot, S., Marre, M.andHadjadj, S.: Impact of natriuretic peptide clearance receptor (NPR3) gene variants on blood pressure in type 2 diabetes. Diabetes Care 34, 1199-204 (2011). Bonnet, F., Gauthier, E., Gin, H., Hadjadj, S., Halimi, J.M., Hannedouche, T., Rigalleau, V., Romand, D., Roussel, R.andZaoui, P.: Expert consensus on management of diabetic patients with impairment of renal function. Diabetes Metab 37 Suppl 2, S1-25 (2011). Programme national nutrition santé 2011-2015. (Ministère du Travail de l'Emploi et de la Santé, 2011). Cohen, H.W., Hailpern, S.M.andAlderman, M.H.: Sodium intake and mortality follow-up in the Third National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES III). J Gen Intern Med 23, 1297-302 (2008). Ekinci, E.I., Clarke, S., Thomas, M.C., Moran, J.L., Cheong, K., MacIsaac, R.J.andJerums, G.: Dietary salt intake and mortality in patients with type 2 diabetes. Diabetes Care 34, 703-9 (2011). Alderman, M.H., Cohen, H.andMadhavan, S.: Dietary sodium intake and mortality: the National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES I). Lancet 351, 781-5 (1998). Alderman, M.H.andCohen, H.W.: Dietary sodium intake and cardiovascular mortality: controversy resolved? Am J Hypertens 25, 727-34 (2012). 223 BIBLIOGRAPHIE 386. 387. 388. 389. 224 Thomas, M.C., Moran, J., Forsblom, C., Harjutsalo, V., Thorn, L., Ahola, A., Waden, J., Tolonen, N., Saraheimo, M., Gordin, D.andGroop, P.H.: The association between dietary sodium intake, ESRD, and all-cause mortality in patients with type 1 diabetes. Diabetes Care 34, 861-6 (2011). Petrie, J.R., Morris, A.D., Minamisawa, K., Hilditch, T.E., Elliott, H.L., Small, M.andMcConnell, J.: Dietary sodium restriction impairs insulin sensitivity in noninsulin-dependent diabetes mellitus. J Clin Endocrinol Metab 83, 1552-7 (1998). Grassi, G., Dell'Oro, R., Seravalle, G., Foglia, G., Trevano, F.Q.andMancia, G.: Short- and long-term neuroadrenergic effects of moderate dietary sodium restriction in essential hypertension. Circulation 106, 1957-61 (2002). Ehret, G.B., Munroe, P.B., Rice, K.M., Bochud, M., Johnson, A.D., Chasman, D.I., Smith, A.V., Tobin, M.D., Verwoert, G.C., Hwang, S.J., Pihur, V., Vollenweider, P., O'Reilly, P.F., Amin, N., Bragg-Gresham, J.L., Teumer, A., Glazer, N.L., Launer, L., Zhao, J.H., Aulchenko, Y., Heath, S., Sober, S., Parsa, A., Luan, J., Arora, P., Dehghan, A., Zhang, F., Lucas, G., Hicks, A.A., Jackson, A.U., Peden, J.F., Tanaka, T., Wild, S.H., Rudan, I., Igl, W., Milaneschi, Y., Parker, A.N., Fava, C., Chambers, J.C., Fox, E.R., Kumari, M., Go, M.J., van der Harst, P., Kao, W.H., Sjogren, M., Vinay, D.G., Alexander, M., Tabara, Y., Shaw-Hawkins, S., Whincup, P.H., Liu, Y., Shi, G., Kuusisto, J., Tayo, B., Seielstad, M., Sim, X., Nguyen, K.D., Lehtimaki, T., Matullo, G., Wu, Y., Gaunt, T.R., Onland-Moret, N.C., Cooper, M.N., Platou, C.G., Org, E., Hardy, R., Dahgam, S., Palmen, J., Vitart, V., Braund, P.S., Kuznetsova, T., Uiterwaal, C.S., Adeyemo, A., Palmas, W., Campbell, H., Ludwig, B., Tomaszewski, M., Tzoulaki, I., Palmer, N.D., Aspelund, T., Garcia, M., Chang, Y.P., O'Connell, J.R., Steinle, N.I., Grobbee, D.E., Arking, D.E., Kardia, S.L., Morrison, A.C., Hernandez, D., Najjar, S., McArdle, W.L., Hadley, D., Brown, M.J., Connell, J.M., Hingorani, A.D., Day, I.N., Lawlor, D.A., Beilby, J.P., Lawrence, R.W., Clarke, R., Hopewell, J.C., Ongen, H., Dreisbach, A.W., Li, Y., Young, J.H., Bis, J.C., Kahonen, M., Viikari, J., Adair, L.S., Lee, N.R., Chen, M.H., Olden, M., Pattaro, C., Bolton, J.A., Kottgen, A., Bergmann, S., Mooser, V., Chaturvedi, N., Frayling, T.M., Islam, M., Jafar, T.H., Erdmann, J., Kulkarni, S.R., Bornstein, S.R., Grassler, J., Groop, L., Voight, B.F., Kettunen, J., Howard, P., Taylor, A., Guarrera, S., Ricceri, F., Emilsson, V., Plump, A., Barroso, I., Khaw, K.T., Weder, A.B., Hunt, S.C., Sun, Y.V., Bergman, R.N., Collins, F.S., Bonnycastle, L.L., Scott, L.J., Stringham, H.M., Peltonen, L., Perola, M., Vartiainen, E., Brand, S.M., Staessen, J.A., Wang, T.J., Burton, P.R., Soler Artigas, M., Dong, Y., Snieder, H., Wang, X., Zhu, H., Lohman, K.K., Rudock, M.E., Heckbert, S.R., Smith, N.L., Wiggins, K.L., Doumatey, A., Shriner, D., Veldre, G., Viigimaa, M., Kinra, S., Prabhakaran, D., Tripathy, V., Langefeld, C.D., Rosengren, A., Thelle, D.S., Corsi, A.M., Singleton, A., Forrester, T., Hilton, G., McKenzie, C.A., Salako, T., Iwai, N., Kita, Y., Ogihara, T., Ohkubo, T., Okamura, T., Ueshima, H., Umemura, S., Eyheramendy, S., Meitinger, T., Wichmann, H.E., Cho, Y.S., Kim, H.L., Lee, J.Y., Scott, J., Sehmi, J.S., Zhang, W., Hedblad, B., Nilsson, P., Smith, G.D., Wong, A., Narisu, N., Stancakova, A., Raffel, L.J., Yao, J., Kathiresan, S., O'Donnell, C.J., Schwartz, S.M., Ikram, M.A., Longstreth, W.T., Jr., Mosley, T.H., Seshadri, S., Shrine, N.R., Wain, L.V., Morken, M.A., Swift, A.J., Laitinen, J., Prokopenko, I., Zitting, P., Cooper, J.A., Humphries, S.E., Danesh, J., Rasheed, A., Goel, A., Hamsten, A., Watkins, H., Bakker, S.J., van Gilst, W.H., Janipalli, C.S., Mani, K.R., Yajnik, C.S., Hofman, A., Mattace-Raso, F.U., Oostra, B.A., Demirkan, A., Isaacs, A., Rivadeneira, F., Lakatta, E.G., Orru, M., Scuteri, A., Ala-Korpela, M., Kangas, A.J., Lyytikainen, L.P., Soininen, P., Tukiainen, T., Wurtz, P., Ong, R.T., Dorr, M., Kroemer, H.K., Volker, U., Volzke, H., Galan, P., Hercberg, S., Lathrop, M., Zelenika, D., Deloukas, P., Mangino, M., Spector, T.D., Zhai, G., Meschia, J.F., Nalls, M.A., BIBLIOGRAPHIE 390. 391. 392. 393. 394. 395. 396. Sharma, P., Terzic, J., Kumar, M.V., Denniff, M., Zukowska-Szczechowska, E., Wagenknecht, L.E., Fowkes, F.G., Charchar, F.J., Schwarz, P.E., Hayward, C., Guo, X., Rotimi, C., Bots, M.L., Brand, E., Samani, N.J., Polasek, O., Talmud, P.J., Nyberg, F., Kuh, D., Laan, M., Hveem, K., Palmer, L.J., van der Schouw, Y.T., Casas, J.P., Mohlke, K.L., Vineis, P., Raitakari, O., Ganesh, S.K., Wong, T.Y., Tai, E.S., Cooper, R.S., Laakso, M., Rao, D.C., Harris, T.B., Morris, R.W., Dominiczak, A.F., Kivimaki, M., Marmot, M.G., Miki, T., Saleheen, D., Chandak, G.R., Coresh, J., Navis, G., Salomaa, V., Han, B.G., Zhu, X., Kooner, J.S., Melander, O., Ridker, P.M., Bandinelli, S., Gyllensten, U.B., Wright, A.F., Wilson, J.F., Ferrucci, L., Farrall, M., Tuomilehto, J., Pramstaller, P.P., Elosua, R., Soranzo, N., Sijbrands, E.J., Altshuler, D., Loos, R.J., Shuldiner, A.R., Gieger, C., Meneton, P., Uitterlinden, A.G., Wareham, N.J., Gudnason, V., Rotter, J.I., Rettig, R., Uda, M., Strachan, D.P., Witteman, J.C., Hartikainen, A.L., Beckmann, J.S., Boerwinkle, E., Vasan, R.S., Boehnke, M., Larson, M.G., Jarvelin, M.R., Psaty, B.M., Abecasis, G.R., Chakravarti, A., Elliott, P., van Duijn, C.M., Newton-Cheh, C., Levy, D., Caulfield, M.J.andJohnson, T.: Genetic variants in novel pathways influence blood pressure and cardiovascular disease risk. Nature 478, 103-9 (2011). Kato, N., Takeuchi, F., Tabara, Y., Kelly, T.N., Go, M.J., Sim, X., Tay, W.T., Chen, C.H., Zhang, Y., Yamamoto, K., Katsuya, T., Yokota, M., Kim, Y.J., Ong, R.T., Nabika, T., Gu, D., Chang, L.C., Kokubo, Y., Huang, W., Ohnaka, K., Yamori, Y., Nakashima, E., Jaquish, C.E., Lee, J.Y., Seielstad, M., Isono, M., Hixson, J.E., Chen, Y.T., Miki, T., Zhou, X., Sugiyama, T., Jeon, J.P., Liu, J.J., Takayanagi, R., Kim, S.S., Aung, T., Sung, Y.J., Zhang, X., Wong, T.Y., Han, B.G., Kobayashi, S., Ogihara, T., Zhu, D., Iwai, N., Wu, J.Y., Teo, Y.Y., Tai, E.S., Cho, Y.S.andHe, J.: Meta-analysis of genome-wide association studies identifies common variants associated with blood pressure variation in east Asians. Nat Genet 43, 531-8 (2011). Qi, Q., Forman, J.P., Jensen, M.K., Flint, A., Curhan, G.C., Rimm, E.B., Hu, F.B.andQi, L.: Genetic predisposition to high blood pressure associates with cardiovascular complications among patients with type 2 diabetes: two independent studies. Diabetes 61, 3026-32 (2012). Cook, N.R., Cutler, J.A., Obarzanek, E., Buring, J.E., Rexrode, K.M., Kumanyika, S.K., Appel, L.J.andWhelton, P.K.: Long term effects of dietary sodium reduction on cardiovascular disease outcomes: observational follow-up of the trials of hypertension prevention (TOHP). Bmj 334, 885-8 (2007). Paterna, S., Gaspare, P., Fasullo, S., Sarullo, F.M.andDi Pasquale, P.: Normalsodium diet compared with low-sodium diet in compensated congestive heart failure: is sodium an old enemy or a new friend? Clin Sci (Lond) 114, 221-30 (2008). O'Donnell, M.J., Yusuf, S., Mente, A., Gao, P., Mann, J.F., Teo, K., McQueen, M., Sleight, P., Sharma, A.M., Dans, A., Probstfield, J.andSchmieder, R.E.: Urinary sodium and potassium excretion and risk of cardiovascular events. Jama 306, 2229-38 (2011). Puymirat, E., Simon, T., Steg, P.G., Schiele, F., Gueret, P., Blanchard, D., Khalife, K., Goldstein, P., Cattan, S., Vaur, L., Cambou, J.P., Ferrieres, J.andDanchin, N.: Association of changes in clinical characteristics and management with improvement in survival among patients with ST-elevation myocardial infarction. Jama 308, 998-1006 (2012). Samani, N.J., Erdmann, J., Hall, A.S., Hengstenberg, C., Mangino, M., Mayer, B., Dixon, R.J., Meitinger, T., Braund, P., Wichmann, H.E., Barrett, J.H., Konig, I.R., Stevens, S.E., Szymczak, S., Tregouet, D.A., Iles, M.M., Pahlke, F., Pollard, H., Lieb, W., Cambien, F., Fischer, M., Ouwehand, W., Blankenberg, S., Balmforth, A.J., Baessler, A., Ball, S.G., Strom, T.M., Braenne, I., Gieger, C., Deloukas, P., Tobin, M.D., Ziegler, A., Thompson, J.R.andSchunkert, H.: 225 BIBLIOGRAPHIE 397. 398. 399. 400. 401. 402. 403. 404. 226 Genomewide association analysis of coronary artery disease. N Engl J Med 357, 443-53 (2007). Appel, L.J., Vollmer, W.M., Obarzanek, E., Aicher, K.M., Conlin, P.R., Kennedy, B.M., Charleston, J.B.andReams, P.M.: Recruitment and baseline characteristics of participants in the Dietary Approaches to Stop Hypertension trial. DASH Collaborative Research Group. J Am Diet Assoc 99, S69-75 (1999). Svetkey, L.P., Sacks, F.M., Obarzanek, E., Vollmer, W.M., Appel, L.J., Lin, P.H., Karanja, N.M., Harsha, D.W., Bray, G.A., Aickin, M., Proschan, M.A., Windhauser, M.M., Swain, J.F., McCarron, P.B., Rhodes, D.G.andLaws, R.L.: The DASH Diet, Sodium Intake and Blood Pressure Trial (DASH-sodium): rationale and design. DASH-Sodium Collaborative Research Group. J Am Diet Assoc 99, S96-104 (1999). Keene, K.L., Mychaleckyj, J.C., Smith, S.G., Leak, T.S., Perlegas, P.S., Langefeld, C.D., Herrington, D.M., Freedman, B.I., Rich, S.S., Bowden, D.W.andSale, M.M.: Comprehensive evaluation of the estrogen receptor alpha gene reveals further evidence for association with type 2 diabetes enriched for nephropathy in an African American population. Hum Genet 123, 333-41 (2008). Gallagher, C.J., Keene, K.L., Mychaleckyj, J.C., Langefeld, C.D., Hirschhorn, J.N., Henderson, B.E., Gordon, C.J., Freedman, B.I., Rich, S.S., Bowden, D.W.andSale, M.M.: Investigation of the estrogen receptor-alpha gene with type 2 diabetes and/or nephropathy in African-American and European-American populations. Diabetes 56, 675-84 (2007). Allocco, D.J., Song, Q., Gibbons, G.H., Ramoni, M.F.andKohane, I.S.: Geography and genography: prediction of continental origin using randomly selected single nucleotide polymorphisms. BMC Genomics 8, 68 (2007). Heath, S.C., Gut, I.G., Brennan, P., McKay, J.D., Bencko, V., Fabianova, E., Foretova, L., Georges, M., Janout, V., Kabesch, M., Krokan, H.E., Elvestad, M.B., Lissowska, J., Mates, D., Rudnai, P., Skorpen, F., Schreiber, S., Soria, J.M., Syvanen, A.C., Meneton, P., Hercberg, S., Galan, P., SzeszeniaDabrowska, N., Zaridze, D., Genin, E., Cardon, L.R.andLathrop, M.: Investigation of the fine structure of European populations with applications to disease association studies. Eur J Hum Genet 16, 1413-29 (2008). Chapman, P.B., Hauschild, A., Robert, C., Haanen, J.B., Ascierto, P., Larkin, J., Dummer, R., Garbe, C., Testori, A., Maio, M., Hogg, D., Lorigan, P., Lebbe, C., Jouary, T., Schadendorf, D., Ribas, A., O'Day, S.J., Sosman, J.A., Kirkwood, J.M., Eggermont, A.M., Dreno, B., Nolop, K., Li, J., Nelson, B., Hou, J., Lee, R.J., Flaherty, K.T.andMcArthur, G.A.: Improved survival with vemurafenib in melanoma with BRAF V600E mutation. N Engl J Med 364, 2507-16 (2011). Relling, M.V., Hancock, M.L., Rivera, G.K., Sandlund, J.T., Ribeiro, R.C., Krynetski, E.Y., Pui, C.H.andEvans, W.E.: Mercaptopurine therapy intolerance and heterozygosity at the thiopurine S-methyltransferase gene locus. J Natl Cancer Inst 91, 2001-8 (1999). ANNEXES 227 228 ANNEXES Les centres participants à l’étude DIAB 2 NEPHRO GENE sont remerciés ici : Poitiers – Service de Diabétologie (centre de coordination) & CIC 0802: F Duengler, R Maréchaud, D Gendre, F Torremocha, L Labbe, X Piguel, A Miot, PJ Saulnier, S Hadjadj (Investigateur Principal) ; Poitiers – Service de Nephrologie : G Touchard, F Bridoux, A Thierry, R Abou-Ayache, S Belmouaz ; Poitiers – Centre de prévention des maladies cardiovasculaires: D Herpin, Ph Sosner, Angers - Service de Diabétologie: G Guilloteau, B, Bouhanick; PH Ducluzeau, P Ritz ; Angoulême - Service de Diabetologie: A-M ChameauLagarde, M. Bonnefoy ; Corbeil-Essonnes - Service de Diabetologie: G Charpentier, JP Riveline, D Dardari, C. Petit ; Limoges - Service de Diabétologie: F. Archambeaux-Mouveroux, S. Gallina ; Nancy - Service de Diabétologie : Ph Bohme, B Guerci, I. Glatz, H. Hallage ; Narbonne -Service de Diabétologie : N. Vigier, JP Courrèges ; Niort - Service de Nephrologie: A Séchet, M Baron ; Paris Bichat - Service de Diabétologie : A Ankotche, R Roussel, M Marre ; Rennes - Service de Diabétologie : C Faure-Gérard, JY Poirier, D Maugendre ; St Mandé – HIA Begin - Service de Diabétologie : B. Bauduceau, O. Dupuy, H. Mayaudon, J. Margery, R. Poyet ; Toulouse - Service de Diabétologie : P Gourdy, M Matta, H Hanaire ; Tours – CIC 0202 , Service de Diabétologie et Service de Nephrologie : JM Halimi, P Lecomte, M François ; Valenciennes - Service de Diabétologie : O. Verier-Mine ; Valenciennes - Service de Nephrologie: P Vanhile 229