Témoignage du Père Joseph Gasik

Transcription

Témoignage du Père Joseph Gasik
« In te cor Jezus speravi…»
(en ton Cœur Jésus, mon Espérance...)
Jeune enfant, 7 ans, le témoignage de mon
entourage me marque beaucoup. C’est juste après
guerre ; la Pologne est sous le contrôle de l’Est,
régime communiste… pas d’électricité, pas de route, insécurité totale, tout est très
difficile ! A Gory près de Lublin, l’entraide, le soutien mutuel, soudent les familles,
permettent aux habitants de faire face et pour tous « In te cor Jezus speravi… »
Sœur Anne fait chaque jour 7 kilomètres à pied pour venir enseigner à l’école.
Elle me prépare à la 1ère communion, me propose d’être enfant de chœur. Chaque
dimanche, parfois en semaine …5 kilomètres à pied pour la messe. Mes parents
m’encouragent. Un prêtre du Sacré Cœur, a connaissance de ma démarche, le
26 juillet 1967, il célèbre l’eucharistie en l’honneur de la fête paroissiale, à la fin de
la cérémonie, nous avons une longue conversation qui me fait prendre conscience
de l’appel de Jésus, c’est pour moi un signe. Dès le lendemain, j’envoie une lettre
pour entrer au séminaire, le régime communiste « me met des bâtons dans les
roues », je fais quand même mon noviciat chez les prêtres du Sacré Cœur, après,
obligé d’aller de communauté en communauté durant 3 ans pour échapper au
service militaire forcé… « In te cor Jezus speravi » ! 1971, Philosophie et
Théologie au séminaire, à Stadniki près de Cracovie dont l’évêque Karol Wojtyla
(Jean Paul II) donne l’autorisation de mon ordination le 19 juin 1977, au village, sur
le lieu même où le père du Sacré Cœur m’a interpellé « in te cor Jezus speravi » !!!
J’ai choisi les prêtres du Sacré Cœur pour être missionnaire à la suite du Père
Dehon. Hélas, il manque des prêtres en Pologne, je reste 2 ans !1979, enfin au Zaïre
(R.D.C.), pour renforcer la mission dehonienne. La soif de la parole de Dieu et de
l’Eucharistie des autochtones renforcent ma vocation de missionnaire. Il faut
évangéliser, construire écoles et centres de santé. Rien ne peut se faire de manière
dissociée. C’est le but de notre mission. Barrage de la langue (lingala, suahili),
climat rude, inculturation, maladies africaines… c’est dur ! « In te cor Jezus
speravi » Tout est possible à Dieu !
2009, il manque des prêtres à la maison natale du Père Dehon à La Capelle « In
te cor Jezus speravi ». J’arrive ! Une nouvelle mission m’attend. Au Congo, en
Thiérache, des hommes, des femmes ont soif de la parole de Dieu et de
l’Eucharistie. Que le Cœur Sacré de Jésus nous aide à témoigner de son Amour.
Joseph Gasik, scj.
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