(n 5532).

Transcription

(n 5532).
Du même auteur
aux Éditions J’ai lu
Les illusionnistes (n° 3608)
Un secret trop précieux (n° 3932)
Ennemies (n° 4080)
Meurtres au Montana (n° 4374)
La rivale (n° 5438)
Ce soir et à jamais (n° 5532)
Comme une ombre dans la nuit (n° 6224)
La villa (n°6449)
Par une nuit sans mémoire (n° 6640)
La fortune des Sullivan (n° 6664)
Bayou (n° 7394)
Un dangereux secret (n° 7808)
Les diamants du passé (n° 8058)
Le lumières du Nord (n° 8162)
Lieutenant Eve Dallas :
Lieutenant Eve Dallas (n° 4428)
Crimes pour l’exemple (n° 4454)
Au bénéfice du crime (n° 4481)
Crimes en cascade (n° 4711)
Cérémonie du crime (n° 4756)
Au cœur du crime (n° 4918)
Les bijoux du crime (n° 5981)
Conspiration du crime (n° 6027)
Candidat au crime (n° 6855)
Témoin du crime (n° 7323)
La loi du crime (n° 7334)
Au nom du crime (n° 7393)
Fascination du crime (n° 7575)
Réunion du crime (n° 7606)
Pureté du crime (n° 7797)
Portrait du crime (n° 7953)
Imitation du crime (n° 8024)
Division du crime (n° 8128)
Visions du crime (n° 8172)
Sauvée du crime (n° 8259)
Aux sources du crime (n° 8441)
Naissance du crime (n° 8583)
Les frères Quinn :
Dans l’océan de tes yeux (n° 5106)
Sables mouvants (n° 5215)
À l’abri des tempêtes (n° 5306)
Les rivages de l’amour (n° 6444)
Magie irlandaise :
Les joyaux du soleil (n° 6144)
Les larmes de la lune (n° 6232)
Le cœur de la mer (n° 6357)
Les trois clés :
La quête de Malory (n° 7535)
La quête de Dana (n° 7617)
La quête de Zoé (n° 7855)
Les trois sœurs :
Maggie la rebelle (n° 4102)
Douce Brianna (n° 4147)
Shannon apprivoisée (n° 4371)
Trois rêves :
Orgueilleuse Margo (n° 4560)
Kate l’indomptable (n° 4584)
La blessure de Laura (n° 4585)
L’île des trois sœurs :
Nell (n° 6533)
Ripley (n° 6654)
Mia (n° 6727)
E n g r a n d for m a t
Le secret des fleurs :
Le dahlia bleu
La rose noire
Le lys pourpre
Traduit de l’américain par Lionel Évrard
Titre original :
MORRIGAN’S CROSS
A Jove book published by The Berkley Publishing Group,
a division of Penguin Group (USA), and by arrangement with the author.
© Nora Roberts, 2006
Pour la traduction française :
© Éditions J’ai lu, 2008
À mes frères, Jim, Buz, Don et Bill
Seuls les braves méritent l’amour.
John Dryden,
Alexander’s Feast
Finissez, madame, le jour brillant est passé,
Et nous entrons dans les ténèbres.
Shakespeare,
Antoine et Cléopâtre,
acte V, scène 2
Prologue
Ce fut la pluie qui ramena à la mémoire du vieil
homme l’histoire qu’il désirait conter. Elle douchait
les fenêtres, s’abattait sur les toits, se glissait sous
les portes. Malgré le feu qui flambait dans l’âtre,
l’humidité s’insinuait jusque dans ses os. Au cours
des longues nuits d’automne, l’âge pesait lourdement sur ses épaules, mais ce serait pire encore
quand viendrait le noir hiver.
Les enfants étaient rassemblés autour de lui.
Assis à même le sol ou groupés par deux ou trois
sur les fauteuils, ils attendaient avec impatience ce
conte qu’il leur avait promis pour chasser l’ennui
d’un jour de pluie. Il n’avait pas prévu de leur
raconter celui qu’il avait en tête, car il était loin
d’être tendre et la plupart de ses auditeurs étaient
encore très jeunes. Mais la pluie l’avait inspiré,
amenant sur ses lèvres les mots qu’il s’apprêtait à
prononcer.
— Je connais une histoire… commença-t-il.
Quand les derniers murmures se furent tus, il
enchaîna :
— Une histoire qui nous enseigne que le courage
et la faiblesse, la vie et la mort, l’amour trouvé et
l’amour perdu ne sont jamais très éloignés.
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— Il y aura des monstres ? coupa l’un des plus
jeunes, les yeux brillants d’excitation.
— Il y a toujours des monstres, répondit le
conteur en le fixant gravement. Tout comme il y a
toujours des hommes pour se dresser contre eux et
d’autres pour se joindre à eux.
— Et des femmes ? s’enquit la plus mature des
filles. Il y aura aussi des femmes ?
Le conteur hocha la tête en souriant.
— Il y en aura également. Certaines justes et courageuses, d’autres perverses et dévoyées. Il m’est
arrivé d’en croiser des deux sortes, autrefois. Quant
à l’histoire que je veux vous raconter, elle s’est
déroulée il y a bien longtemps et possède de nombreux commencements mais une seule fin.
Comme pour ponctuer son discours, le vent gémit
dans la cheminée. Le vieil homme, pensif, but une
gorgée de thé pour s’éclaircir la voix. Les flammes
qui pétillaient dans l’âtre éclairaient son visage
d’une lueur dorée.
— Voici un de ces débuts possibles, reprit-il enfin.
Par une des dernières nuits d’été, alors que des
éclairs illuminaient le ciel noir, un mage vint se
camper au sommet d’une falaise dominant la mer
démontée…

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