Comme les précédentes chronologies, ce travail revêt un

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Comme les précédentes chronologies, ce travail revêt un
Comme les précédentes chronologies, ce travail revêt un objectif précis : faire connaître des vérités
ponctuelles du passé en les classant chronologiquement selon des critères d’exactitude et de clarté. En
outre, il se propose de les « dépoussiérer » et de les actualiser.
Les événements enfouis dans la brume du passé médiéval, traduits et retranscrits par Christine Payot,
viennent d’abord alimenter la chronologie avec une pertinence qui leur est propre. Se succèdent ensuite
des faits plus récents, ceux qui ont construit l’histoire moderne et contemporaine de la vallée, ceux qui
ont rythmé la vie de nos aïeux.
Afin d’assurer cohérence et équilibre inhérents à une démarche telle que la compilation d’événements
historiques, une sélection catégorique s’est avérée nécessaire. Les sociétés locales – qui sont un indice
déterminant de l’évolution sociale – sont ainsi énumérées de manière restrictive, en ne retenant que les
plus anciennes de chaque type. La politique bagnarde, illustrée par ses rapports de force, occupe une
place prépondérante et le secteur économique est également évoqué (agriculture de montagne,
exploitation des mines, forces hydrauliques, développement touristique). Les catastrophes naturelles
majeures, celles qui ont ravagé les terres, les villages, et infligé de cruelles souffrances aux indigènes,
sont répertoriées aux dépens de celles qui ont moins marqué les mémoires.
Ces événements naturels, sociaux, politiques et économiques qui ont caractérisé notre vallée et les gens
qui y vivent, permettent de comprendre le passé. Peut-être serviront-ils à composer l’avenir et à en
écrire les plus belles lignes.
3900 – 3450 av. J.-C.
Date estimée de la tombe à inhumation de type Chamblandes découverte
en 1894 au lieudit les Dzardis à Villette [Annuaire de la société suisse de
préhistoire et d’archéologie, 70, 1987]
Fin IIe av. J.-C.
Date estimée de deux anneaux « valaisans » en bronze et des fragments
d’un bracelet en verre début du Ier siècle appartenant au mobilier funéraire
d’une tombe à inhumation découverte en 1946 entre le Châble et Bruson.
Epoque romaine –
Haut moyen âge
Un certain Bannius possède des propriétés sans doute dans la région du
Châble. Il a donné son nom au village et à la vallée de Bagnes [Casanova]
Peu avant 878
Création de la charge de prévôt. Bagnes appartiendrait dès lors à SaintMaurice. [Hausmann]
1012
Premier document certifiant la présence d’un alpage dans la vallée, la
montagne de Mille. [AEV, Philippe de Torrenté, A.T.L. 32 N°1]
Entre 1092 et 1103
Humbert II, comte de Savoie, dispose de la Prévôté en faveur d’Aimon de B
Briançon. [Hausmann]
1143
Le comte Amédée III restitue la Prévôté à l’abbaye de Saint-Maurice. Cette
Prévôté, c’est-à-dire les droits et les revenus qui lui sont attachés,
comprendrait Bagnes et Etiez. [AAMS, 1/2/2 et Hausmann]
Entre 1148 et 1150
Amédée, évêque de Lausanne, informe le comte Humbert III que Reynald,
son oncle, s’est emparé de la Prévôté et des terres qui avaient été mises en
gage par le père d’Humbert, Amédée III. [AASM, copie dans liber vallis de
Bagnes, fol. 6]
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1150
Cession du droit de gîte (receptus) de Bagnes et Etiez de la part du comte
de Savoie, Humbert III, au profit de l’abbaye. Un droit de gîte a été
préalablement hypothéqué par Amédée III, père d’Humbert, contre une
« table d’or » sertie de pierres précieuses, ceci afin de financer son départ
à la IIe croisade où il perd la vie. Le jeune comte Humbert III s’engage à
rembourser la dette de feu son père. [AASM, 8/1/1 ET AASM 8/1/2]
Entre 1150 et 1173
Humbert III, dans l’impossibilité de rembourser sa dette, met en gage à
l’abbaye de Saint-Maurice tout ce qu’il possède comme droits à Bagnes et à
Etiez, depuis le pont de Sembrancher, pour la somme de 1000 sous.
[AASM, 8/1/3]
1179
Les églises de Bagnes et Vollèges figurent au nombre des possessions
confirmées par le pape Alexandre III à l’abbaye de Saint-Maurice. [AASM,
8/1/9]
1198
Différends entre le comte Thomas I et l’abbé Gunther de Saint-Maurice au
sujet de leurs droits respectifs dans la vallée de Bagnes [AASM, 8/1/4]
1207
Aymon I de la Tour hypothèque sont vidomnat à l’abbaye (du pont de
Sembrancher au fond de Bagnes). [AASM, 9/1/1]
1219
Thomas I et l’abbé Aimon règlent leurs prétentions réciproques sur la vallée
concernant la justice, le prélèvement des impôts et autres droits féodaux.
La Maison de Savoie conserve la souveraineté et la supériorité féodale,
l’Abbaye quant à elle possède le domaine immédiat et utile. [AASM, 8/1/5]
1273
Vente de l’abbé de Saint-Maurice d’une vigne sise à Bagnes. (Première
attestation historique de culture de la vigne dans la vallée). [AASM,
Minutarium Majus, 27]
1282
Fondation de la chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion, située à côté de
l’église de Bagnes par Pierre de Bagnes, curé. [AASM, 74/2/1 et ACS, 19902]
1287
Le comte Amédée V ordonne à ses officiers de rendre à l’abbé le château
de Verbier occupé depuis environ 1260. [AASM, 8/1/7]
1293
Nicolas de Bagnes, chanoine et châtelain capitulaire de Valère, dote l’autel
Saint-Jacques dans la cathédrale de Sion. [ACS, 73/6]
1296
Lyonnette, veuve de Jean de Monthey, rend hommage à l’abbé pour le fief
de la moitié de la métralie que sa descendance détiendra jusqu’au début du
XVIe siècle. [AASM, 9/3/5]
1313
Liste nominative des contribuables à l’occasion d’un impôt spécial levé par
le comte Amédée V. Paroisse de Vollèges : 115 feux ; Paroisse de Bagnes :
355 feux ; Châble et environ : 76 ; Fontenelle, La Gruneya, Les Verneys :
15 ; Médières : 18 ; Verbier, le Bry : 41 ; Le Pontet : 3 ; Montagnier : 28 ;
Le Sapey : 4 ; Le Désert : 10 ; Bruson : 12 ; Versegères, Prarreyer, Le
Liapay : 32 ; Champsec : 35 ; Fregnoley : 15 ; Lourtier : 31 ; Sarreyer :
28 ; à L’Escherchy : 7. [Dubuis]
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1320
Autorisation d’exploitation des mines d’or et d’argent de la vallée de Bagnes
et de la paroisse de Vollèges par l’abbé Bathélémy à Jean de Monthey pour
vingt ans. [AASM, 10/2/1]
1349
La Peste Noire sévit en Valais. Les pertes dans la population bagnarde sont
estimées à environ 40 %. [Dubuis]
1410
Mort de l’abbé Jean Garetti dans le château du Châble qu’il a fait rebâtir et
qui devient dès lors une résidence abbatiale. [Gabbud]
Vers 1430
Première chasse aux sorciers dans la région, deux victimes du Levron.
[AASM, 10/1/5]
1445
L’église du Châble est indiquée sous le vocable de Saint-Maurice. [DubuisLugon, Vallesia, 50, 1995, p. 16]
1453 – 1458
Deuxième chasse aux sorciers dans la vallée de Bagnes. [AASM, documents
non côté]
1462
5. 05. – Exécution de François de la Tour, seigneur de Montagnier,
condamné comme relaps, après avoir été accusé de sorcellerie trois ans
auparavant. Son fief est racheté par l’abbaye. [AASM, 10/1/10,11]
1469
Une trombe d’eau s’abat sur les vallées de Bagnes et d’Entremont, tous les
ponts de la Dranse sont emportés et le Bourg de Martigny est inondé. [AEV,
Rz 18, p. 662]
1475 – 1476
Le château abbatial du Châble est saccagé par un mouvement populaire et
le château de Verbier incendié par les troupes des VII dizains qui
débouchent par la Croix-de-Cœur et Saint-Christrophe et occupent la vallée.
[AASM, 8/2/1]
1480
Le pape Sixte IV prend la défense des droits de l’abbé. L’évêque de Sion est
contraint de rendre la seigneurie à l’abbaye. [AASM, 8/2/7]
1488
L’abbé Guillaume Bernardi alberge à deux seigneurs de Berne, Steiger et
Loeuby, toutes les mines de la vallée de Bagnes. Ces deux Bernois auraient
découvert les mines de plomb-argentifère situées au-dessus du village de
Bruson. [AASM, Liber Salvani, fol. 124]
Date sculptée du clocher de l’église du Châble, au bas de sa face nord.
[Gard, 1982]
1494
L’évêque de Sion, Jodoc de Silinen, nomme son neveu Gaspard de Silinen
gouverneur et juge des mines. [AEC, Xavier de Riedmatten, Pg 6]
1499
Début du procès qui oppose les VII Dizains et l’évêque aux Bernois et qui
durera plus de vingt ans. Mathieu Schiner vient d’être élu évêque. Il fixe
comme une régale indissolublement liée à ses privilèges, la possession des
mines de Bagnes qu’il se disputera avec les VII Dizains et Georges
Supersaxo. [AVE, ABS, 100/28 ou WLA, I, p. 3, 23]
1501
Première représentation iconographique des armoiries de Bagnes sur un
thaler de Mathieu Schiner. [Genève, Musée d’art et d’histoire, inv. NUM
31124]
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1517
Heurts violents entre Valdôtains et Bagnards au Lancet à la suite d’un
conflit opposant les deux parties à propos de la montagne de Durand. Des
conflits se produisent à nouveau à la Grande Charmontane en 1537, 1539
et 1557. [ACBg, P40]
1576
Malgré une cause âprement défendue devant Charles-Quint et le
Saint-Sièges, les Valdôtains voient le Durand rester définitivement à
Bagnes. [ACBg, P160]
1595
Première débâcle recensée du Giétroz, selon les sources septante à cent
cinquante morts jusqu’à Martigny. [AGSB 3439]
XVIIe siècle
Période prospère pour la paroisse. Fondation ou reconstruction de presque
toutes les chapelles : Sarreyer : 1646, Bruson : 1656, Les Morges : 1659 ;
Les Vernays : 1660 ; Médières : 1679 ; Champsec et Versegères : 1684 et
Verbier : 1686. [Gard, 1982]
1615 – 1631
Chasse aux sorciers dans la vallée de Bagnes. [AEV, ABS 245/5/30]
1620
Reprise de l’exploitation des mines de Bagnes par l’évêque Hildebrand Jost.
[AEV, Xavier de Riedmatten, P98/1, N° 28]
1623
Grande mortalité due à la dysenterie. [Bourban]
1629 – 1631
Grande mortalité due à une épidémie de peste. [Gabbud]
1630
L’Evêque Hildebrand Jost rentrant de Rome par le Grand-Saint-Bernard est
interné au château d’Etiez par le châtelain Fabri, franc-patriote, qui obtient
de l’évêque de Sion la renonciation à la Caroline, c’est-à-dire au pouvoir
temporel des évêques. Celle-ci est définitivement ratifiée en 1634.
[Gabbud; Courthion]
1642
L’église du Châble est comblée par une inondation du torrent de Bruson.
[Bridel]
Vers 1669
Chasse aux sorciers dans la vallée de Bagnes. [Annales valaisannes, 1921]
1681
Affaire de sorcellerie à Sarreyer. [AEV, ABS 1/41, 42]
1682
La Diète prétend que l’on doit appeler des sentences du grand châtelain
non par-devant l’abbé mais par-devant l’Etat. [Armorial valaisan]
1686
L’abbé Pierre-François Odet refuse d’admettre une clause présentée par la
Diète obligeant le châtelain abbatial de Bagnes à prêter serment à l’évêque
de Sion. [AASM, 15/1/14]
1730
Les deux derniers valaisans brûlés pour sorcellerie le sont à Bagnes : Pierre
Terretaz de Sembrancher et Jeanne-Françoise Aubert de Bovernier.
[Graven]
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1745
Rébellion contre l’abbé Jean-Joseph Claret présent à Bagnes. Le prélat doit
signer une renonciation à ses droits. De retour à Saint-Maurice, il annule
cette renonciation. D’entente avec lui et les notables de Bagnes, une
commission de l’Etat condamne les coupables à faire soumission aux
genoux de l’abbé, à payer les frais du procès et une amende, tandis que le
chef du complot est exilé. [AASM, inv. Charles]
1753
Le village des Morgnes est rasé par une avalanche. [Gabbud]
1766
Sur l’initiative du père Héliodore Bourgoz, capucin de Bruson, est créée la
Grande école ou Collège de Bagnes. [Deslarzes-May]
1781
Voyage de Horace-Benedict de Saussure à travers la vallée de Bagnes. [Ms
Saussure 15/8, BPU, Genève]
1787
Première œuvre connue du portraitiste Félix Cortey. [Gard, 1979]
1795
Mort accidentelle de l’abbé Joseph-Antoine Cocatrix, revenant de prendre
possession de la seigneurie de Bagnes, au lieu dit La Monneia, en aval de
Sembrancher. [Armorial valaisan ; Gabbud; Courthion ]
1798
11. 05 – Mille Haut-Valaisans, insurgés contre le gouvernement helvétique,
pénètrent à Bagnes par la Croix-de-Cœur, passage occupé par huit cents
hommes qui se joignent aux envahisseurs et descendent avec eux sur
Sembrancher. [Gabbud]
1799
4-5. 05 – Nouvelle invasion haut-valaisanne par la Croix-de-Cœur ayant
pour but de repousser les fonctionnaires du Directoire vers Martigny.
Accueil favorable des habitants. [Gabbud]
1802
Députés de l’Entremont à la première Diète de la République rhodanique.
J.-Martin Vaudan devient maire de la commune. [Gabbud]
1804
Les abricotiers fleurissent en janvier à Bagnes. [Gabbud, d’après la
Chronique P.-J. Jacquemain]
1807
Convention entre l’abbaye et la vallée pour le rachat des derniers fiefs et
dîmes [Armorial valaisan; Gabbud]
1814
Construction de l’étable communautaire de l’alpage de Louvie. [Val de
Bagnes]
1817
Grande disette à Bagnes à cause de l’année de misère qui précède.
[Gabbud]
1818
La Débâcle du Giétro créée par la rupture du glacier du même nom qui par
sa chute fit se former un lac derrière l’amas de glace. Celui-ci cède le 16
juin vers 16 h 30 et provoque la mort de trente-quatre personnes. [Gard,
1988]
1822
Grande incendie à Versegères. [Courrier du Valais, 20.08.1854]
1828
Construction du pont de Mauvoisin. [Carron]
1836
Première œuvre connue du portraitiste Joseph Brouchoud. [Gard, 1984]
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1837
Etablissement de la fabrique de draps à Montagnier. [Gabbud] (1839 selon
Anne Troillet Boven)
1842
Construction du nouveau pont de Villette. [Gabbud]
1843 – 1855
Nouvelles tentatives d’exploitation des mines de plomb-argentifère dans la
forêt du Peiloz au-dessus du village de Bruson. [Werner Bellwald, Notes
personnelles]
1844
20. 05. – Combat sanglant dans les champs de Corberayes entre les Jeunes
Suisses de Bagnes et leurs concitoyens partisans de la Vieille-Suisse, quatre
morts. [Filliez]
1855
Grand débordement du torrent de Bruson qui dévaste la campagne de
Profray. [Gazette du Valais, 1855, 26. p.1, 2]
1856
Epidémie de fièvre typhoïde causant une grande mortalité dans les villages
du Châble et de Villette. [Gabbud]
Première attestation de l’exploitation de l’Hôtel Perrodin au Châble par
Pierre-Joseph Perrodin. [Eveil du tourisme, p. 15 ]
1857
20. 06. – Première ascension officielle du Grand-Combin par Maurice et
Benjamin Fellay et Juvence Bruchez. [ Eveil du tourisme, p. 79 ]
1860
Une avalanche obstrue la route entre les deux sections du village de
Lourtier qui est gravement menacé. [Gabbud]
1862 – 1863
Construction de l’Hôtel du Glacier du Giétroz à Mauvoisin sur l’initiative du
docteur Carron, de Jean-Maurice Bruchez et d’Eugène Besse. [Eveil du
tourisme, p. 20]
1865
La Grande Ecole est cédée à l’abbaye de Saint-Maurice. [Deslarzes-May]
1868
Bagarre sanglante à Champsec, causée par l’effervescence politique et
électorale. [Gabbud]
1869
Construction par des guides de Bagnes d’un refuge au pied du GrandCombin, emporté peu après par une avalanche. [Bayard, p. 72]
1870
01. 05. – Arrivée de la première voiture postale au Châble, course
Sembrancher-Bagnes. [Armorial valaisan ]
1876
Election du Conseil municipal au scrutin de liste en lieu et place de la
nomination exclusive des conseillers par leurs quartiers respectifs. [Gabbud]
1877
Nouvelle dévastation de la campagne de Profray par le torrent de Bruson.
[Gabbud]
Incendie du hameau des Vernays, vingt-sept bâtiments sinistrés. [Gabbud]
1880
Avènement spectaculaire du parti libéral au pouvoir communal, en grande
partie imputable au fait que certains hommes politiques aient été impliqués
dans l’affaire Farinet. [Autorités]
Construction des routes de Lourtier et de Bruson. [Gabbud]
1881
Construction de la cabane de Panossière par la section du Monte Rosa du
CAS. [Eveil du tourisme, p. 55 ]
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1890
Première attestation de l’exploitation de deux hôtels à Fionnay. [Gazette du
Valais, 1980, 42, p. 62]
Construction de la cabane de Chanrion. [Eveil du tourisme, p. 62 ]
1892
Fondation de « La fanfare du Châble » qui deviendra la société de musique
« l’Avenir ». [Centenaire et inauguration des costumes de l’Avenir, 1992 ]
1893
Fondation de la « Société de Saint-Joseph » qui deviendra la société de
musique « La Concordia ». [Willy Ferrez, Accords et… contre-temps, La
Concordia 1893-1993, Sion, 1993]
1894
28. 06 – Débâcle du glacier de Crête-Sèche. [Mariétan]
1896
Fondation de la Société de jeunesse à Champsec.
1897
Fondation de la Société de secours mutuel de Bagnes. [Statuts de la
Société de secours mutuel, Monthey, 1902]
1898
17. 07. – Nouvelle débâcle du glacier de Crête-Sèche. Enormes dégâts
matériels. [Mariétan]
1900
Fondation de l’Ecole libre qui renonce à l’enseignement de la religion.
[Deslarzes-May]
1902
Création de l’usine électrique des Tombeys (sous Verbier). [Gabbud]
1905
La Grande Ecole prend le nom de Collège de Bagnes et devient
juridiquement école publique. [Deslarzes-May]
1907
Fondation de la Diana de Bagnes. [75 ans de la Diana de Bagnes, 1982]
1908
Introduction de la représentation proportionnelle dans les élections
communales. [Autorités, p. 111]
1910
Arrivée des premiers skieurs dans le val de Bagnes. Verbier n'est encore
qu'un pâturage d'été, composé de quelques mayens mais non habités à
l'année.
1911
La maison des chanoines, dont l'écurie est surmontée de quelques
chambres, abrite les rares visiteurs étrangers à la vallée.
1923
Fondation de la caisse Raiffeisen de Bagnes. [Carnet de fête du 75e, 1998]
Première course du car postal de Sembrancher à Champsec. [Bagnes notre
vallée]
1924
Fondation de la Maison de la Providence. [Berthod]
1925
Construction de la cabane de Mont-Fort. [Eveil du tourisme]
Les premiers skieurs s'élancent sur les pentes de Verbier, qu'ils rejoignent
à pied depuis Sembrancher, 15 kilomètres plus bas dans la vallée.
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1927
Première attestation de l’exploitation des pensions Mont Fort et
Rosablanche à Mondzeu (Verbier-Station). [Deslarzes, p. 73]
Construction de la route de Fionnay. [Val de Bagnes]
Fondation du Ski-Club Bagnes.
Paul Fellay et Marcel Michellod donnent les premiers cours de ski à
Verbier. Ouverture du premier Hôtel à Verbier.
1928
Fondation de la première montagne basse de « La Ly, Sery ». [ACBg,
document non coté]
Première implantation d’une colonie de bouquetins au pied du Mont
Pleureur. [Bagnes notre vallée, p. 105]
1929
Mise en service de l’usine électrique de Champsec. [Archives privées]
Incendie à Lourtier, quarante-trois bâtiments brûlés dont vingt maisons
d’habitation. [ACBg, Protocole du conseil communal, 29 septembre 1929]
1930
Les pentes de Verbier sont désormais connues dans tout le Valais et
même jusqu’à Genève !
1932
Construction de l’église du Bon-Conseil à Lourtier sous la direction d’Alberto
Sartoris. [Alberto Sartoris et le Valais, Martigny, 1983]
Fondation de la société de chant « Alpenrose » de Bruson.
1933
L’Ecole Suisse de Ski de Verbier est fondée avec Marcel Michellod comme
premier directeur. Ouverture du Sport Hôtel.
1934
Ouverture de l’Hôtel Alpina à Verbier.
1937
Fondation à la Pension Rosa-Blanche de la Société de Développement de
Verbier « La Société, dit le texte, a pour but le développement de la
station en favorisant l’équipement touristique, en y attirant les étrangers,
en prenant toutes les mesures utiles pour empêcher l’enlaidissement de la
région et pour agrémenter le séjour des hôtes. »
1938
Fondation du groupe théâtral de Sarreyer.
1945
Le Dr Meili de l’Office Fédéral des Transports publie une étude approfondie
sur la station naissante afin d’éviter que Verbier ne devienne la proie d’un
développement inconsidéré. Les experts évoquent « cet endroit parmi les
plus ensoleillés de Suisse ». « Son climat sec et pauvre en brouillard est de
grande valeur biologique et thérapeutique ».
La station de Verbier compte 27 habitants à l’année. Les experts
recommandent de ne pas dépasser une capacité d’accueil de 2'500
personnes, qu’ils estiment être un maximum !
1946
Installation du "Funiluge" à Verbier, l'ancêtre de nos remontées
mécaniques. Un moteur à essence, qu'on activait parfois à tour de bras,
actionnait un câble au bout duquel était fixée une luge géante. Une
douzaine de skieurs prenaient place sur l'engin qui était tracté sur plus de
200 mètres par un treuil amarré à un sapin. Mais le câble sautait parfois,
menaçant la vie des passagers ! Certains skieurs prétendirent un jour qu'ils
allaient plus vite à pied qu'en funiluge ! Ce fut la fin. Mais cette installation
allait pourtant donner le départ au développement du réseau de remontées
mécaniques.
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1947
Installation du premier téléski à Verbier, d’une longueur de 250 mètres.
1949
Construction de la route jusqu’au plateau de Verbier. [Deslarzes]
1950
Cinq membres de la Société de Développement décident de relier Verbierstation à la Croix-des-Ruinettes par un télésiège. La société anonyme
« Télésiège de Médran SA » est fondé en avril, et on trouve Rodolphe
Tissières, avocat-notaire à Martigny, comme Président-directeur, qui,
tellement enthousiaste, y restera plus de 35 ans !
Le télésiège est inauguré en décembre, après plusieurs mois de
construction marquée par des conditions météorologiques difficiles, et c’est
la ruée. Les skieurs arrivent du Valais, de Genève, du canton de Vaud et
d’ailleurs pour participer à ce premier miracle de Verbier.
Et le développement de la station explose véritablement…
1951-1958
Construction du barrage de Mauvoisin. [Albert Maret]
1953
Inauguration de la ligne du Martigny-Orsières de Sembrancher au Châble.
[Autorités, p. 121]
1956
Fondation du Football-Club Bagnes.
1957
Construction du téléphérique des Attelas à Verbier.
1958
Fondation de la société de musique « La Fleur des Neiges » de Verbier.
1959
Création des « Services Industriels » de Bagnes. [25 ans. Services
industriels de Bagnes, 1984]
1961
Construction du téléphérique du Mont Gelé et de Tortin à Verbier.
1962
Mise en service du télésiège de Bruson-La Côt. [Andan]
Verbier-station a son curé et son église dont le clocher de 40 mètres
domine toujours la station en solitaire.
1963
Adoption du
[Autorités]
1964
1965
1967
1968
remaniement
parcellaire
par
l’assemblée
constitutive.
Bruson, village de montagne type pour l’exploitation nationale. [Agriculture
romande, vol. 3, 1964, n. 5, 20 p.]
Quinze ans après la première inauguration, Verbier est capable de
transporter plus de 10'000 personnes à l’heure. La recette touristique
avoisine les 25 millions de francs.
Achèvement des travaux de l’aqueduc « Louvie-Pas-du-Lin ». [25 ans.
Services industriels de Bagnes, 1984]
Réduction du nombre de conseillers communaux de quinze à onze.
[Autorités]
Le Haut Val de Bagnes est classé site national digne de protection. [Bagnes
notre vallée]
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1972
Le dépouillement des bulletins de vote ne se fait plus au sein de la section,
il est centralisé. [Autorités, p. 114]
1975
Le Conseil général approuve le plan de quartier de Bruson-les-Forêts.
[Nouvelliste, 1975, 9]
Inauguration de la liaison par câble entre le « Le Châble » et « Verbier ».
1980
Incendie de la rotorderie Bodmer de Montagnier. [Nouvelliste, 1980, 252]
1982
Fin de la restauration de l’église du Châble. [Gard, 1982]
1983
Inauguration des téléphériques Tortin-Gentianes-Mont-Fort à Verbier.
1985
Inauguration du centre polysportif de Verbier avec piscine et patinoire
couvertes, curling, tennis, squash, sauna ainsi qu’un grand restaurant
panoramique en son centre.
1987
Inauguration du « Jumbo » qui peut transporter 150 personnes toutes les 6
minutes vers le Col des Gentianes, pourvoyant Verbier d’un accès direct au
Mont-Fort.
1991
Surélévation de treize mètres du barrage de Mauvoisin. [Krafwerke
Mauvoisin AG]
1994
Mise en service du « Funispace » à Verbier, qui relie les Ruinettes aux
Attelas. Ce téléphérique est caractérisé par un système de deux câbles
porteurs tracteurs, qui assure une capacité de transport élevée et une
excellente stabilité au vent.
Capacité de transport : 2'000 pers./h avec cabines de 30 places.
1996 –1997
Modernisation des installations du secteur Savoleyres/La Tzoumaz
(Verbier) : inauguration du télésiège débrayable de 4 places du Taillay
(1996) et du nouveau télésiège avec tapis d’embarquement de la Tournelle
(1997).
1998
Mise en service de la nouvelle télécabine Tortin-Chassoure (Verbier) : 8
personnes assises, 1'200 pers./h.
1999
Avalanches à Lourtier et à Verbier. Gros dégâts matériels. [Nouvelliste,
1999, 43, p. 14]
Remplacement des télésièges Lac des Vaux I et II (Verbier) par un
télésiège 4 places débrayable, 2'400 pers./h.
2000
Bagnes en fête.
Ces quelques chiffres illustrent l'explosion fulgurante de Verbier!
• En 1951, les remontées mécaniques enregistrèrent 50'000 remontées, 800'000 en 1960, 6 millions
en 1975, 10 millions en 1986 et plus de 12 millions en 1999.
• Alors qu'en 1951 Téléverbier décidait d'engager un troisième employé, ils sont aujourd'hui plus de
300, dont 100 occupés à l'année.
• En 1950, Téléverbier pouvait transporter 400 personnes à l'heure, en 1975, 18'000, puis 35'000 en
1990 et plus de 42'000 en 1999, sans compter les installations des trois autres vallées !
• Verbier affiche 10'000 nuitées en 1950, 60'000 en 1952, 600'000 en 1968 et passe le cap du
million en 1980. Le nombre de nuitées annuelles est resté constant depuis.

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