aveclogoCOM MAAM DEF - Portail site du CIRTEF
Transcription
aveclogoCOM MAAM DEF - Portail site du CIRTEF
28/09/05 Contrat d’objectifs et de moyens entre l’Etat et Radio France 2005-2009 (projet) Conformément à l’article 53 de la loi du 30 septembre 1986, Radio France et l’Etat ont conclu pour la période 2005 à 2009 le présent contrat d’objectifs et de moyens dont l’objet est de : • définir, pour une durée de cinq ans, les orientations stratégiques de Radio France en associant ses objectifs à des indicateurs ; • dynamiser et moderniser les relations entre les deux parties, notamment en matière budgétaire. En se fixant des objectifs stratégiques clairs à moyen terme, et en donnant à son actionnaire les moyens de contrôler la bonne exécution de ses engagements dans les limites budgétaires exposées dans ce contrat, Radio France sera assurée d’un financement adapté à ses besoins qu’elle utilisera dans le cadre de son autonomie de gestion. Dans la perspective de la prochaine évolution du “ paysage radiophonique analogique ” vers un “ paysage multimédia numérique ”, le contrat d’objectifs et de moyens permettra à Radio France de maintenir et de développer sa position de groupe radiophonique de référence en remplissant sa mission de service public, au service de tous les publics. -1- TABLE DES MATIERES Introduction Article 1 : Contexte concurrentiel du paysage radiophonique {page 5} 1.1 / Evolution du média radio en France 1.2 / Evolution du média radio à l’international 1.3 / Spécificité du service public 1.4 / Impact de la convergence des médias 1.5 / Nouveaux outils numériques de production 1.6 / Nouveaux supports numériques de diffusion Article 2 : Positionnement éditorial et stratégie mise en œuvre {page 9} Mission 1 / Développement des sept "chaînes premium" Objectif 1.1 - Engagement sur la diversité Objectif 1.2 - Engagement sur l’information européenne et internationale Objectif 1.3 - Engagement sur l’âge médian des auditeurs Objectif 1.4 - France Inter, chaîne premium généraliste Objectif 1.5 – France Info, chaîne premium d’information Objectif 1.6 – France Bleu, chaîne premium de proximité Objectif 1.7 – France Culture, chaîne premium culturelle Objectif 1.8 – France Musique, chaîne premium musicale Objectif 1.9 – Le Mouv’, chaîne premium pour les jeunes Objectif 1.10 – FIP, chaîne pre mium musicale généraliste Mission 2 / Développement de chaînes dérivées et services associés Objectif 2.1 – Evolution des attentes du public Objectif 2.2 – Problématique et perspectives et réglementaires Objectif 2.3 – Utilisation des nouveaux vecteurs de diffusion Objectif 2.4 – Développement du portail Web Objectif 2.5 – Développement autour de France Info Objectif 2.6 – Développement autour de France Inter Objectif 2.7 – Développement autour de France Bleu Objectif 2.8 – Développement autour de France Culture -2- {page 22} Objectif 2.9 – Développement autour de France Musique Objectif 2.10 – Développement autour du Mouv’ Objectif 2.11 – Développement autour de FIP Objectif 2.12 – Projets transversaux Mission 3 / Renforcement de l’action musicale et culturelle {page 29} Objectif 3.1 – Action musicale et culturelle des formations musicales Objectif 3.2 – Action musicale et culturelle des chaînes et du multimédia Objectif 3.3 – Action musicale et culturelle des éditions Mission 4 / Consolidation de la communication externe et interne {page 32} Objectif 4.1 – Renforcer l’identité commune de Radio France Objectif 4.2 – Accompagner la réhabilitation de la Maison de Radio France Objectif 4.3 – Renforcer la communication interne Mission 5 / Coopération avec les autres radios publiques {page 33} Objectif 5.1 – Renforcer la coopération internationale avec les radios publiques Objectif 5.2 – Renforcer la coopération avec les sociétés audiovisuelles publiques françaises Mission 6 / Adaptation des outils de production {page 36} Mission 7 / Evolution des réseaux de diffusion {page 37} Objectif 7.1 – Réseaux analogiques Objectif 7.2 – Réseaux numériques Mission 8 / Relation avec les auditeurs et le public {page 41} Article 3 : Réhabilitation et mise en sécurité de la Maison de Radio France {page 42} 3.1 / Des travaux rendus nécessaires par les normes de sécurité incendie aujourd'hui en vigueur 3.2 / Un projet architectural qui répond aux exigences d'un service public moderne -3- 3.3 / La création d'une salle de concert symphonique 3.4 / Les grandes étapes du chantier 3.4.1 / L'équipe de ma îtrise d'œuvre 3.4.2 / Phasage et calendrier Article 4 : Adéquation des objectifs et des moyens : une gestion performante au service des missions et du développement de Radio Radio France {page 44} 4.1 / Les conditions de l'équilibre financier 4.1.1 / Une évolution des charges contenue grâce à une gestion économique et des gains de productivité 4.1.2 / La consolidation des ressources propres de Radio France 4.1.3 / Une évolution raisonnable de la ressource publique 4.1.4 / Le respect de l'équilibre financier 4.2 / L'amélioration de la connaissance des coûts, au service de la responsabilisation des gestionnaires et de l'évaluation du coût des programmes 4.3 / La modernisation des outils et des rapports sociaux ANNEXES {page 56} 1/ Indicateurs d’exécution et de résultats éditoriaux et stratégiques 1.1 / Chaînes premium 1.2 / Chaînes dérivées et services associés 1.3 / Action musicale et culturelle 2/ Indicateurs financiers 2.1 / Evolution de la redevance versée à Radio France (2005-2009) 2.2 / Indicateurs financiers et compte de résultat selon deux scénarios de financement des travaux de réhabilitation (2005-2009) 2.3 / Programmation financière de la réhabilitation de la Maison de Radio France (2004-2012) -4- Article 1 : Contexte concurrentiel du paysage radiophonique 1.1 / Evolution du média radio en France Contrairement aux autres médias, la radio peut être écoutée en tous lieux et à tous moments. Des nouveaux supports de diffusion ont permis d’élargir les modes de réception (streaming sur l’Internet, câble, satellite de réception directe, téléphonie mobile, …) et les usages (téléchargement de programmes). Le média radio a gagné près de six millions de nouveaux auditeurs quotidiens sur les treize dernières années et 42 millions d’auditeurs, soit 84% de la population âgée de treize ans et plus, écoutent aujourd’hui au moins une station par jour. Cette forte progression découle essentiellement du renforcement de l’écoute en voiture (26% en 2004 contre 22% en 2001 et 18,9% en 1998), l’écoute au domicile ne représentant plus que 54% de l’écoute globale contre 62% en 1998. Après une période de stabilité à un niveau élevé (autour de 191 minutes entre 1995 et 2002), la durée d’écoute quotidienne est descendue à 177 minutes en 2004. Les habitudes d’écoute ont également évolué, notamment avec la mise en place des RTT, contribuant à cette érosion. Les programmes généralistes et les programmes musicaux représentent chacun environ 38% de l’audience cumulée, les programmes généralistes ayant une durée d’écoute supérieure de plus de 30%. L’avènement des radios musicales privées n’a pas fragilisé les contenus d’information qui demeurent les plus attractifs avec 25% de l’écoute alors qu’ils ne représentent que 16% de l’offre globale de programmes. 1.2 / Evolution du média radio à l’international Alors que les parts d’audiences des télévisions publiques ont connu une baisse sensible lors de la dernière décennie sur les cinq principaux marchés européens, celles des radios publiques se sont stabilisées. En particulier, la durée d’écoute quotidienne du média radio a sensiblement augmenté depuis 1995 dans les cinq premiers marchés européens (en dehors de la France). La diffusion numérique, qui représente une avancée comparable à l’arrivée des récepteurs portables et des autoradios, va permettre de diversifier l’offre de services, de renforcer l’interactivité et d’offrir des contenus en téléchargement. Aux Etats-Unis, les chaînes satellitaires de radio ont inventé un nouveau modèle économique. L’accès aux stations de radio, jusqu’à présent gratuit moyennant un financement par la publicité, est devenu payant pour des services qui ne font plus appel à des recettes publicitaires. 1.3 / Spécificité du service public Dans un contexte concurrentiel élargi, Radio France demeure le premier groupe radiophonique avec plus de treize millions et demi d’auditeurs quotidiens, ainsi que le premier opérateur culturel en France. -5- Avec ses chaînes France Inter, France Info, France Bleu, France Culture, France Musique, FIP, Le Mouv’, Hector, sa banque de programmes Sophia, son portail Web et ses quatre formations musicales, elle dispose d’une offre de services unique par sa diversité et sa complémentarité et qui a su s’adapter à l’évolution des supports de diffusion (près de onze millions de visites au premier trimestre 2005 pour le portail Web de Radio France). 1.3.1 : Une offre originale palliant les insuffisances du marché Tout en s’inscrivant dans un marché concurrentiel, l’offre de Radio France doit être en mesure de satisfaire des besoins que la seule logique économique ne saurait satisfaire. La vocation du réseau France Bleu est ainsi d’assurer une présence territoriale effective du service public, y compris dans les bassins de population de moindre densité, et de contribuer à y animer et à rendre compte de la vie culturelle, économique et politique locale. Cette présence, renforcée par la complémentarité des chaînes de Radio France, lui ont permis de se mobiliser au service des auditeurs/citoyens lorsque des situations exceptionnelles se sont produites, telles la tempête de 1999. 1.3.2 : Contribuer au dynamisme de la création Les radios du service public poursuivent une politique de découverte culturelle que les radios privées n’assurent pas aujourd’hui (ou marginalement) : - FIP, France Inter, France Bleu et Le Mouv’ contribuent à la découverte de nouveaux talents de la chanson française en leur apportant l’exposition nécessaire à leur éclosion puis à leur installation. - France Musique accorde une place unique à la création musicale, principalement initiée et conçue par la Direction de la Musique. - France Culture joue un rôle de premier plan, sans équivalent dans le monde, tant dans l’animation et l’exposition des grands débats d’idées que dans la création radiophonique proprement dite, notamment à travers les fictions et les documentaires. 1.3.3 : Délivrer une information impartiale, animer le débat public La radio publique couvre tous les champs de l’information et offre un traitement de l’actualité adapté aux spécificités des chaînes : une information généraliste et pluraliste sur France Inter, enrichie d’analyses approfondies et de points de vue sur France Culture, une offre complète en continu sur France Info, un traitement élaboré de la proximité sur France Bleu, une adaptation au public jeune sur Le Mouv’. Forte de ce dispositif éditorial inégalé, tant au niveau international qu’au niveau régional, Radio France dispose d’une “ force de frappe éditoriale ” particulièrement complète, qui permet au service public de prendre toute sa place dans l’animation du débat d’idées. -6- 1.3.4 : S’adresser à tous les publics La mission de Radio France lui impose d’assurer un service équitable à tous les citoyens, quelle que soit leur origine nationale ou communautaire, leur extraction sociale ou leurs opinions politiques ou religieuses. Le plan Bleu et la création du Mouv’ se sont d’ailleurs inscrits dans cette perspective que confortera la mise en œuvre d’un nouveau “ plan stratégique d’égalité de traitement et de diversité ”. 1.3.5 : Un engagement éditorial en forme de contrat moral La création en 2002 du poste de médiateur de Radio France marque l’attention portée aux remarques des citoyens. La mise en œuvre de ce contrat moral passera par : • Une meilleure écoute de la parole du public et une relation mieux équilibrée entre les professionnels et les auditeurs ; • Une publicité de l’engagement éditorial de l’entreprise ; • Une plus grande prise en compte, dans le respect de la liberté éditoriale des rédactions et dans le strict cadre de la fonction de médiation, des observations exprimées par les auditeurs à l’endroit de l’engagement éditorial. 1.4 / Impact de la convergence des médias Si le champ de la concurrence se limite encore aujourd’hui essentiellement au domaine de la radio, la convergence des médias élargira cette concurrence en diminuant la valeur ajoutée spécifique du média radio, qui repose sur cinq critères principaux : • L’écoute en mobilité ; • La possibilité laissée aux auditeurs de mener une activité en parallèle ; • Le faible coût des récepteurs ; • Le nombre de récepteurs par foyers ; • La réactivité. La convergence conduira de plus en plus chaque individu à partager le temps média dont il dispose chaque jour entre la radio, la télévision, l’Internet, les télécommunications et la presse écrite. Cette notion de temps média est déjà perceptible : • Les radios généralistes sont concurrencées par la télévision du matin dans leur traditionnel prime time de 7h à 9H ; • Les connexions à l’Internet et la téléphonie mobile sont consommatrices de temps média et concurrencent donc la radio, notamment en voiture, domaine de prédilection de la radio, avec les kits mains libres) ; • En voiture, la diffusion numérique offrira prochainement des chaînes de télévision aux passagers, rendant improbable l’écoute simultanée des stations de radio par le conducteur ; -7- • L’écoute des fichiers musicaux en MP3 se fait souvent au détriment du média radio. Radio France ne peut courir le risque de voir son audience fragilisée par l’impact concurrentiel de ces développements technologiques. Radio France élargira donc son offre de contenus et de services. Ces nouveaux programmes et ces nouveaux services devront affirmer leurs spécificités face à la concurrence et donc s’inspirer des contenus des stations de radio dont ils seront issus. Le nouveau modèle de développement de Radio France reposera ainsi sur une offre en trois niveaux. • Les chaînes “ premium ”, chaînes historiques de Radio France (France Inter, France Info, France Bleu, France Culture, France Musique, Le Mouv’ et FIP), appelées à se développer en adaptant et en enrichissant leurs contenus et en élargissant leur diffusion en FM et sur les nouvelles platesformes de diffusion numérique (câble, satellite, ADSL, Internet, UMTS, DMB et/ou DVB-H, …) ; • Les chaînes dérivées, créées à partir de chaînes premium qui en constitueront la source ; • Les services associés aux chaînes premium et/ou dérivées auxquels ils resteront rattachés. 1.5 / Nouveaux outils numériques de production Les outils numériques de production sonore sont déjà largement disponibles sur le marché, certains étant même intégrés dans les offres standards de matériels grand public. Sur les plans technique et financier, ces logiciels ont permis de multiplier les fonctions de montage. Ils intègrent de multiples corrections sonores et effets numériques qui, par le passé, s’avéraient onéreux et imposaient des installations et des câblages souvent complexes. Le déploiement de ces nouveaux outils facilite la démultiplication et la déclinaison à moindre coût des programmes de radio, et en particulier des programmes de service public. 1.6 / Nouveaux supports numériques de diffusion Premier média à avoir utilisé la diffusion analogique hertzienne, la radio est actuellement diffusée sur l’ensemble des réseaux de diffusion numériques : • réseaux dédiés par satellites et relais terrestres ou par satellite seul ; • réseaux dédiés par émetteurs terrestres en DAB ; • réseaux dédiés par émetteurs terrestres à la norme DRM ; • réseaux en partage sur des réseaux de télévision numérique terrestre (TNT) ; • réseaux multiservices par satellite au standard DVB-S ; • réseaux câblés ; • Internet ; • réseaux téléphoniques. -8- La présence presque systématique de la radio sur les réseaux de diffusion numériques s’explique et se justifie par la simplicité de diffusion du son et des faibles ressources en bande passante. Radio France continuera à investir prioritairement dans les modes de diffusion qui assurent la gratuité de réception pour ses auditeurs et un accès large à ses programmes. Parallèlement, le service public s’adaptera à l’évolution des comportements de la population pour proposer, en complément, un accès sur l’ensemble des autres plates-formes disponibles. Article 2 : Positionnement éditorial et stratégie mise en oeuvre Mission 1 / Développement des sept "chaînes premium" Dans un contexte de convergence des médias provoqué par le nouvel environnement numérique, les sept chaînes “ historiques ” de Radio France sont appelées à devenir les chaînes “ premium ”, qui serviront d’ossature à une offre de contenus diversifiés. En découleront directement la création de “ chaînes dérivées ” et de “ services associés ”. Parallèlement aux objectifs de développement de chacune de ses chaînes, Radio France se fixe trois objectifs transversaux relatifs à la diversité, à l’information et à l’age médian des auditeurs. Objectif 1.1 Engagement sur la diversité La radio publique se doit d’être représentative de l’ensemble des composantes de la France du XXIème siècle. Radio France souhaite à cette fin s’ouvrir davantage à la multi culturalité, sans tomber toutefois dans les travers du particularisme ni recourir à des quotas. Cet engagement porte sur les contenus, mais aussi sur la composition des équipes et fait l’objet d’un plan stratégique d’égalité de traitement et de diversité adopté le 25 mars 2005. Radio France a également signé, à l’automne 2004, la charte de la diversité initiée par l’Institut Montaigne. Objectif 1.2 Engagement sur l’information européenne et internationale Radio France consacre depuis longtemps d’importants moyens à la couverture de l’actualité internationale, principalement au bénéfic e de ses trois principales rédactions nationales (France Inter, France Info, France Culture / France Musique). Radio France dispose notamment d’un réseau de neuf envoyés spéciaux (ESP) à l’étranger : • 5 ESP dans l’espace de l’Union Européenne (Bruxelles, Berlin, Londres, Madrid et Rome) ; -9- • • 2 ESP au Moyen-Orient (Jérusalem et le Caire) ; 2 ESP dont la localisation découle de l’ancienne configuration géopolitique de l’affrontement Est-Ouest (Washington et Moscou). Par ailleurs, plus de cent correspondants pigistes couvrent l’actualité du reste du monde. Des moyens supplémentaires devront être dégagés dans les cinq prochaines années pour couvrir l’actualité des deux grandes puissances émergentes que sont la Chine et le sous-continent indien. Par ailleurs, le traitement de l’actualité et des affaires européennes appelle une approche plus structurée, reposant notamment sur : - un renforcement de la formation des personnels d’antenne afin d’améliorer leur connaissance du fonctionnement de l’Europe ; - une revitalisation du rôle des ESP européens qui, au-delà de la couverture de l’actualité d’un pays, auront un rôle de passerelle : • Berlin vers les pays de l’Europe Centrale pour établir le lien avec le journaliste en poste à Moscou ; • Madrid vers le Maghreb, et même vers l’Amérique Latine ; • Rome vers les pays de l’ex-Yougoslavie et du bassin méditerranéen. Le poste de Bruxelles sera au cœur du nouveau dispositif européen des ESP de Radio France. La création d’un véritable bureau y résultera d’un accord renouvelé avec Radio France Internationale. Dans un souci de rationalisation des moyens et d’enrichissement mutuel des contenus, Radio France cherchera à élargir sa coopération avec RFI dans le respect de l’indépendance des politiques éditoriales des deux sociétés. Objectif 1.3 Engagement sur l’âge médian des auditeurs Tout comme les principaux réseaux privés, les chaînes de Radio France doivent faire face à un vieillissement régulier de leur auditoire. Sur les • • • • dix dernières années, l’âge médian des auditeurs a ainsi progressé de : 52 ans à 56 ans pour France Inter ; 43 ans à 47 ans pour France Info ; 50 ans à 58 ans pour France Culture ; 57 ans à 63 ans pour France Musique. Cet âge médian est aujourd’hui relativement stabilisé publiques avec : • 55 ans pour France Bleu (+2 ans en cinq ans) ; • 45 ans pour FIP ; • 25 ans pour Le Mouv’. sur les autres chaînes Ce vieillissement - qui touche dans une proportion très semblable les réseaux privés généralistes, musicaux et thématiques – s’avère particulièrement - 10 - problématique pour le service public dont les programmes doivent s’adresser à l’ensemble de la population. Dans les cinq prochaines années, Radio France se fixe pour objectif de stabiliser l’âge médian de ses auditeurs en s’appuyant sur trois axes principaux : • Rajeunissement de l’auditoire de chaque chaîne premium, en s’assurant de conserver les auditeurs actuels ; • Conception et diffusion de contenus adaptés aux terminaux numériques largement utilisés par les jeunes ; • Création des chaînes dérivées et des services associés visant un public globalement plus jeune. Objectif 1.4 France Inter, chaîne premium généraliste 1.4.1 : Positionnement Deuxième radio de France en part d’audience (9,0%) et en durée d’écoute (130’ en moyenne quotidienne), troisième radio en audience cumulée (10,2%) selon l’enquête 126.000 Radio Médiamétrie de janvier- mars 2005, France Inter est aujourd’hui le réseau le plus généraliste du paysage radiophonique français au regard de la diversité de ses programmes. De l’information aux programmes de divertissement, des magazines culturels aux émissions dédiées à la musique sous toutes ses formes, en passant par la fiction, France Inter présente en effet la palette de programmes radiophoniques la plus variée qui soit. 1.4.2 : Format France Inter entend rester fidèle à elle- même et à son image en s’appuyant sur ses missions originelles : qualité et variété des contenus, simplicité du ton, homogénéité de la grille des programmes et de l’image de la chaîne. Généralement cultivés, diplômés et traditionnellement désignés comme appartenant à la catégorie des CSP+, les auditeurs de France Inter présentent une certaine homogénéité sur ces critères mais ne sont sans doute pas suffisamment représentatifs de la diversité sociale, culturelle et ethnique de la France. France Inter élargira le profil de ses auditeurs et s’en rapprochera en adaptant la structure de sa grille de programmes aux évolutions des comportements et des rythmes de vie. Les programmes intégreront davantage la mixité sociale et la diversité culturelle qui en découle. Le traitement de l’information cherchera à mieux donner à comprendre en renforçant la mise en pespective. En ce sens, dès la rentrée de septembre 2005 : • La tranche d’information matinale débutera dès 6 heures, au lieu de 7 heures actuellement ; • La grille passera du rythme “ 5-2 ” actuel (du lundi au vendredi et samedi/dimanche) à une nouvelle formule “ 4-3 ” (du lundi au jeudi et du - 11 - • • vendredi au dimanche) pour intégrer les modifications apportées au rythme de travail de nomb reux Français par la mise en place des 35 heures ; Une cellule rédactionnelle consacrée à la vie des gens et à l’air du temps sera mise en place ; Les services de l’Internet et des nouveaux terminaux numériques seront mieux pris en compte (chats, forums, SMS, audiotel, podcasting, …). 1.4.3 : Action musicale Le soutien à de jeunes artistes en devenir (Philippe Delerm, Sanseverino, Benabar, Carla Bruni, …) a valu à France Inter d’obtenir une position qu’elle n’avait jamais occupée jusque-là dans le monde musical. France Inter poursuivra son travail de découverte de nouveaux talents et de soutien à la musique française. 1.4.4 : Relation avec les auditeurs Les émissions de la chaîne qui sont réalisées en public, notamment en extérieur, provoquent une forte affluence en même temps qu’elles permettent de renforcer le contact avec les auditeurs. France Inter a pour ambition de multiplier la réalisation d’émissions à travers le territoire français, notamment pour instaurer une meilleure osmose entre ceux qui font la radio et ceux qui l’écoutent. Objectif 1.5 France Info, chaîne premium d’information 1.5.1 : Positionnement Avec près de 5 millions d’auditeurs quotidiens (en audience cumulée, du lundi au vendredi), France Info est une des quatre radios les plus écoutées de France. Sur le plan qualitatif, France Info est une référence en matière d’information tous médias confondus. 1.5.2 : Format A partir des résultats d’une récente étude qualitative (décembre 2004 / janvier 2005), France Info a entrepris d’atténuer le caractère impersonnel et répétitif de son antenne, tel qu’il semble être perçu par ses auditeurs. France Info va continuer à introduire de nouvelles chroniques et à diminuer le nombre des rediffusions. Cette approche favorisera également l’ouverture de l’antenne à des sujets qui n’y sont aujourd’hui pas abordés. Elle poursuivra par ailleurs l’effort engagé en 2005 sur le traitement l’information et visant à : • augmenter la réactivité sur le traitement de l’actualité ; • multiplier les angles de vue ; • clarifier le choix des informations mises en valeur à l’antenne ; - 12 - de • fluidifier la présentation. Pour réduire le climat “ anxiogène ” provenant du caractère souvent dramatique des informations données, France Info donnera davantage de place à la culture et aux sciences. Cette nouvelle impulsion devrait permettre à France Info de gagner en richesse et en profondeur, sans amoindrir les qualités qui font son succès : clarté, disponibilité, crédibilité, efficacité et objectivité. 1.5.3 : Elargissement des programmes 24 h sur 24 A l’heure de la numérisation, les auditeurs sont de plus en plus susceptibles d’écouter France Info 24 heures sur 24, notamment à travers l’Internet. France Info va donc s’efforcer d’élargir la diffusion de son programme normal pendant la nuit, ce qui n’est pas le cas actuellement entre 1h et 5h du matin. 1.5.4 : Extension du réseau de diffusion France Info, qui fêtera ses 20 ans en 2007, ne dessert aujourd’hui que 75% de la population métropolitaine. L’extension de son réseau d’émetteurs en FM est donc une priorité. Objectif 1.6 France Bleu, chaîne premium de proximité 1.6.1 : Positionnement Depuis 25 ans, Radio France a développé des radios locales adaptées à des territoires divers et variés. En 2000, le plan Bleu a permis de fédérer ces stations qui constituent aujourd’hui le réseau France Bleu. France Bleu contribue à la complémentarité de l’offre de programmes de Radio France en se positionnant comme le réseau national grand public, destiné à accompagner la “ vie quotidienne ” de ses auditeurs. Considéré comme un réseau généraliste, France Bleu réalise de bons résultats d’audience malgré la couverture réduite de sa diffusion en FM (enquête 126.000 Radio Médiamétrie de janvier- mars 2005) : • Cinquième radio en part d’audience (5,9%) ; • Troisième radio en durée d’écoute (128’ en moyenne quotidienne) ; • Huitième radio en audience cumulée (6,8%). 1.6.2 : Format Le réseau France Bleu compte à présent 42 stations locales, et cinq micro-locales rattachées à une station mère, qui proposent une grille de programmes fondée sur des programmes locaux et des programmes nationaux : - 13 - • • les programmes locaux représentent le noyau dur de la programmation ; Les programmes nationaux (journaux d’informations nationales et internationales,émissions de milieu de journée et de soirée), conçus dans une logique de syndication autour d’une tête de réseau. 1.6.3 : Services et proximité France Bleu est le seul réseau en mesure d’adapter ses programmes aux réalités locales qui varient sensiblement d’une région à l’autre : • Diversité des cultures régionales ; • Variété des sensibilités musicales ; • Différence des rythmes de vie ; • Expression des langues et des cultures régionales. 1.6.4 : Programmation musicale Le programme musical de France Bleu représente un élément capital de séduction et de fidélisation du public. Seul réseau à mener une politique de promotion d’artistes locaux, ses locales peuvent diffuser jusqu’à 20% de titres locaux. stations France Bleu consacre par ailleurs 65% de sa programmation musicale à la chanson d’expression française. 1.6.5 : Ateliers de création France Bleu gère cinq ateliers de création radiophonique décentralisés (ACR) à Nice (depuis 1985), Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Paris et Lyon (Atelier Fictions). Ces ateliers, qui sont un terrain d'expression privilégiée pour les artistes et les créateurs travaillant dans les régions, représentent le deuxième pôle de création de Radio France, après France Culture. Depuis 19 ans, plus de 500 séries documentaires et de fiction ont été produites et diffusées sur les chaînes nationales de Radio France (France Bleu, France Inter et France Culture), mais aussi sur RFO, la Radio Suisse romande, la RTBF et RadioCanada. 1.6.6 : Langues régionales Le cahier des charges dispose, en son article 6, que Radio France “ veille à ce que les stations locales contribuent à l’expression des langues régionales ”. La diffusion de contenus en langues régionales, qui ne doit pas se traduire par l’exclusion d’auditeurs non initiés, devra privilégier les séquences courtes, ludiques et pédagogiques en semaine, et adopter des formats plus longs qui sont mieux adaptés pour une écoute le week-end. La musique est bien évidemment un élément important de l’exposition des langues et des cultures régionales. - 14 - Enfin, un site Web “ Langues de France ”, hébergé sur le portail Web de Radio France, sera créé avec pour objectif de devenir à terme le site de référence des langues régionales. Ce site Web pourra préfigurer la création d’une nouvelle chaîne dérivée diffusée en numérique. 1.6.7 : Mise en cohérence du réseau L’organisation de France Bleu a fortement évolué avec la création de neuf régions administratives, placées sous la responsabilité des délégués régionaux. Cette organisation déconcentrée, animée par la direction de réseau basée à Paris, contribue à raccourcir les circuits de décisions et à favoriser la communication entre les stations et la tête de réseau. Elle améliore également l’information des personnels. La mise en cohérence des grilles de programmes et de la communication sera poursuivie, mais sans remettre en cause les spécificités locales. Les rédactions locales de France Bleu continueront à alimenter quotidiennement les rédactions des autres chaînes nationales en sujets et en direct. Ces contributions s’avèrent indispensables pour France Inter et France Info car elles leur permettent d’assurer une couverture complète de l’information nationale et d’illustrer régulièrement des sujets à un niveau local. Parallèlement, l’information nationale et internationale de la tête de réseau de France Bleu sera toujours conçue à partir de la réutilisation de sujets réalisés par France Inter et France Info. Outre l’économie qu’elle génère, cette mutualisation des moyens permet également d’assurer la qualité des journaux, des flashes et des magazines proposés aux stations locales. 1.6.8 : Contribution à la gestion des crises Avec la signature d’un accord de partenariat, intervenu le 28 juin 2004 entre le ministère de l’Intérieur et Radio France et portant sur la prévention et la gestion des crises, France Bleu est devenu le réseau de référence pour la prévention des risques majeurs et le réseau officiel d’information du public en situation de crise ou en cas de situation exceptionnelle, rôle que Radio France souhaite consolider et le cas échéant développer. 1.6.9 : Contribution à l’information trafic Radio France a négocié avec le Ministère de l’Equipement, Direction de la Sécurité et de la Circulation Routière, un accord de partenariat qui vise à faire de France Bleu le réseau d’information de référence en matière de trafic routier. 1.6.10 : Développement territorial Radio France poursuivra le développement du réseau France Bleu en complétant, dans la limite de ses moyens budgétaires et des possibilités techniques, le nombre et le maillage des implantations afin d’offrir au plus grand nombre les services locaux qui font de France Bleu la référence en matière de proximité. - 15 - Dans les cinq prochaines années, les priorités de nouvelles implantations concernent les agglomérations de Toulouse, Lyon, Angers, Saint-Etienne, Le Mans et Carcassone. Dans les zones de services couvertes par un émetteur FM, mais où le bassin de population ne suffit pas à justifier l’implantation d’une station locale, France Bleu développera son réseau de Reporters en Résidence (RER) qui sont directement placés sous la responsabilité du rédacteur en chef de la station de laquelle ils dépendent. Objectif 1.7 France Culture, chaîne premium culturelle 1.7.1 : Positionnement Université de tous les savoirs, espace de production documentaire et de fiction, carrefour des courants artistiques les plus divers et de tous les débats d’idée, lieu de rencontre des intellectuels de ce temps, philosophes, scientifiques, historiens, écrivains, artistes et musiciens, France Culture est une chaîne unique au monde. France Culture assure une mission d’information générale à travers ses différents journaux en s’efforçant de présenter une analyse fouillée et spécifique de l’actualité nationale, européenne et internationale. Elle organise des débats sur l’actualité du monde culturel et réalise des productions, notamment dans le secteur de la fiction. France Culture poursuit une véritable politique patrimoniale, engrangeant pour les générations à venir les voix des plus grands penseurs du siècle mais aussi le matériau inestimable de nos façons de vivre, de produire et de penser. Contrairement aux formats de radios généralistes, musicales ou locales, dont l’audience cumulée se mesure principalement à un rythme quotidien, la spécificité de France Culture doit amener à apprécier son audience cumulée sur de plus longues périodes. France Culture dispose ainsi d’une audience cumulée de 8,2% sur 21 jours, soit environ 4,15 millions d’auditeurs qui écoutent la station 3,9 jours en moyenne durant cette période (Médiamétrie, panel radio 2004/2005). 1.7.2 : Transmission du savoir France Culture collabore avec les grandes institutions culturelles de la République. Dans ce cadre, la chaîne assure la diffusion quotidienne de cours émanant de grands établissements d'enseignement supérieur, d'universités ou d'académies ainsi que de conférences prononcées dans ces institutions. 1.7.3 : Production artistique France Culture est aujourd’hui le principal employeur de comédiens en France, avec 9000 services de comédiens assurés annuellement. Avec plus de sept heures de fiction hebdomadaire, France Culture remplit une double mission : - 16 - • • Mission de découverte ou de redécouverte des grandes œuvres patrimoniales adaptées pour la radio ; Mission de soutien aux auteurs vivants par une politique de commandes active, avec 35 commandes en 2004. France Culture va renforcer sa coopération avec les scènes théâtrales françaises et européennes en menant une politique avisée de captation et de retransmission. 1.7.4 : Missions documentaire et patrimoniale L’une des spécificités de France Culture réside dans sa production documentaire qui représente aujourd’hui plus de dix heures de diffusion hebdomadaire : • Documentaires de société qui fixent pour les générations à venir les façons de vivre, d’habiter, de penser de ce siècle ; • Documentaires culturels qui mettent à disposition du public une sorte d’immense encyclopédie universelle faite des plus grands auteurs, penseurs, inventeurs de ce siècle et des siècles passés. Objectif 1.8 France Musique, chaîne premium musicale 1.8.1 : Positionnement Seule chaîne française entièrement dédiée à la musique, France Musique propose un programme comprenant des concerts (trois par jour), des émissions thématiques et des magazines. Outre le répertoire “ classique ” au sens propre, couvrant plus de dix siècles de musique, France Musique a entrepris en 2005 de redonner une place aux musiques traditionnelles ou non européennes. Avec une douzaine d’heures hebdomadaires sur sa grille de programmes, dont le tiers en diffusion de concerts, France Musique est la troisième chaîne de jazz en France (après TSF et FIP). Tout comme pour France Culture, la spécificité du format de France Musique doit amener à apprécier son audience cumulée sur des périodes de quinze jours ou trois semaines. France Musique dispose ainsi d’une audience cumulée de 9,8% sur 21 jours, soit près de 5 millions d’auditeurs qui écoutent 4,3 jours en moyenne dura nt cette période (Médiamétrie, panel radio 2004/2005). 1.8.2 : Format France Musique a vocation à se faire l’écho de la vie musicale en France et dans le monde en respectant, conformément à sa mission, la place dévolue à la musique française et à la création. A cette fin, France Musique diffuse plus de 1200 concerts par an, dont : • 200 concerts produits par la Direction de la Musique de Radio France ; • 600 concerts enregistrés à travers la France ; - 17 - • 400 concerts provenant des échanges internationaux grâce aux 150 radios membres de l’UER dont Radio France est l’un des fondateurs. Lors des prochaines saisons, France Musique renforcera trois des axes majeurs de sa programmation déjà inscrits dans sa grille 2004/2005 : • Elargir la diversité des répertoires explorés, à la fois dans le temps et dans les genres, notamment dans les domaines des musiques anciennes et baroques ou contemporaines ; • Offrir un meilleur panorama de la vie musicale en régions, en multipliant les partenariats avec les institutions lyriques ou symphoniques et les festivals. En 2005 le nombre de captations réalisées par France Musique est ainsi passé de 400 à 600 ; • Augmenter la part des émissions élaborées comme “ les séquences de l’Atelier ”, “ les Greniers de Mémoire ” ou “ Par les rues, par les Chemins ”. 1.8.3 : Synergies internes France Musique est aujourd’hui une entité autonome, distincte de la Direction de la Musique. Le renforcement des liens entre France Musique et la Direction de la Musique reposera sur trois axes principaux dans les prochaines années : • Offrir la meilleure exposition aux quatre formations permanentes de Radio France en diffusant davantage de concerts en direct et en proposant les captations à l’UER pour leur assurer un rayonnement international ; • Créer des ateliers radiophoniques autour des productions, et relayer les activités pédagogiques des formations ; • Développer plus largement les partenariats de la chaîne avec les lieux et festivals où les formations permanentes se produisent. Objectif 1.9 Le Mouv’, chaîne premium pour les jeunes 1.9.1 : Positionnement Le Mouv’, qui a permis à Radio France d’élargir son audience à un public jeune tout en se démarquant des réseaux privés, compte quotidiennement plus d’un demi million d’auditeurs de moins de 35 ans. Installé à Toulouse, il est le seul réseau national installé hors de Paris et de sa Région. Le Mouv’ constitue un vivier de nouveaux talents de la radio (journalistes, techniciens, programmateurs, animateurs, responsables) qui pourront exprimer demain leur créativité et leur savoir-faire dans d’autres secteurs ou chaînes de Radio France. Par ailleurs, cette radio est un terrain d’essai de nouvelles pratiques (outils numériques, formats de programmes, outils marketing, communication, Internet, …) dont peuvent bénéficier les autres composantes de Radio France. La légitimité du Mouv’ repose sur trois axes principaux : • Proposer une offre alternative aux programmes des radios privées ciblés sur le public jeune ; • Compléter la gamme de services des chaînes publiques ; • Participer au rajeunissement et à l’élargissement de l’audience globale de Radio France. - 18 - 1.9.2 : Format Dès sa création, Le Mouv’ a adopté un format à dominante musicale qui privilégie les dimensions éducative, sociale et culturelle des divers modes d’expression de la jeunesse. Le Mouv’ se démarque de la concurrence privée : • Par un soutien actif aux nouveaux artistes émergents et aux artistes indépendants ; • Par la place faite au contenu parlé (information, dialogue, culture et loisirs). 1.9.3 : Programmation musicale Face à une offre radio de plus en plus segmentée, Le Mouv’ a fait le choix stratégique du positionnement musical rock. Ce positionnement est à la fois structurel (le rock véhicule une “ culture ”) et conjoncturel (lors de la définition de ce positionnement, aucun réseau national n’était encore ancré sur cette thématique musicale). Plusieurs indicateurs confirment le rôle moteur du Mouv’ dans la promotion des nouveaux artistes et des artistes indépendants (étude réalisée sur le premier semestre 2004). Le Mouv’ est ainsi le réseau musical qui : • Diffuse le plus grand nombre de titres différents (un total de 2471 titres avec une moyenne hebdomadaire de 415 titres différents) ; • Propose un faible taux de rotation (une moyenne de 5,7 contre 8,4 et 8,9 pour d’autres réseaux musicaux) ; • Assure la plus grande promotion des artistes francophones (38,4% de diffusions francophones) ; • Assure la plus grande promotion des nouveaux talents francophones (28,8% de l’ensemble des diffusions chantées) ; • Assure la plus grande promotion des nouvelles productions (31,5% de l’ensemble des diffusions chantées). 1.9.4 : Traitement de l’information Une des vocations du Mouv’ est d’intéresser les jeunes à l’actualité, en se fondant sur des sessions d’information, chroniques et magazines spécifiquement élaborés pour ce public, et qui distinguent Le Mouv’ de ses concurrents privés. Selon une étude réalisée du lundi 14 au vendredi 18 mars, de 5h à 24h, Le Mouv’ a consacré 3h54’ au traitement de l’information et 6h46’ aux rubriques “ culture et loisirs ”. Le Mouv’ renforcera encore la place de l’information en proposant de nouveaux modules sous une forme adaptée à ses publics. 1.9.5 : Partenariats La participation du Mouv’ au Groupe Eurosonic de l’UER lui permet d’établir des partenariats sur des événements importants qui bénéficient ainsi d’une diffusion pan-européenne. - 19 - L’ouverture d’un studio du Mouv’ à la Maison de Radio France et les décrochages parisiens du réseau lui permettront de développer les partenariats avec les salles de concerts en Ile-de-France. 1.9.6 : Extension du réseau de diffusion Avec un réseau de diffusion limité à 17 émetteurs FM sur la métropole, Le Mouv’ ne peut atteindre aujourd’hui qu’environ 18 millions d’auditeurs potentiels. Il réalise déjà entre 2,5% et 8,5% d’audience cumulée dans les grandes villes où elle est diffusée en Province (enquête Médialocales 2004 de Médiamétrie) et 1,7% en Ile-de-France (enquête 126 000 de Médiamétrie, janvier- mars 2005). Face à une concurrence de réseaux privés dotés d’une couverture confortable, Le Mouv’ devra étendre sa diffusion pour être en mesure de mieux remplir sa mission, avec pour objectif prioritaire la couverture des quarante plus grandes villes étudiantes de France, afin de desservir 25 millions de personnes, contre 18 aujourd’hui. Objectif 1.10 FIP, chaîne premium musicale généraliste 1.10.1 : Positionnement Depuis sa création en 1971, FIP occupe une place singulière dans le paysage radiophonique français, en tant que “ programme de musique continue et de services ”. Au fil des années, le format s’est recentré sur la musique. Avec ses 600 partenariats annuels, FIP se distingue par son engagement culturel. FIP organise parallèlement des concerts, de journées thématiques ou d’émissions ponctuelles avec invités. 1.10.2 : Format Radio de flux conçue comme une seule émission 24h sur 24, FIP a pour principale singularité de ne pas rechercher la fidélisation de ses auditeurs sur une tranche horaire, sur une animatrice ou sur un genre musical (mis à part l’émission Jazz à FIP). FIP demeure un espace de découvertes et de liberté. Les productions indépendantes représentent environ 30% des diffusions de la station. Comme en attestent les nombreuses consultations des playlists sur le site Web de Radio France – et prochainement par SMS - FIP représente la “ discothèque idéale ” pour l’auditeur et joue un rôle de prescripteur dans un contexte où les sorties de disques souffrent d’un manque d’exposition. Compte tenu des perspectives d’élargissement de sa diffusion, notamment sur les nouvelles plates-formes numériques, FIP fera évoluer son format en accentuant notamment ses informations services sur les manifestations culturelles. - 20 - La nouvelle chaîne premium de FIP est appelée à se développer de manière bicéphale : • une tête de réseau diffusé 24h sur 24 sur les nouvelles zones de services et sur les nouvelles plates-formes numériques ; • quatre signaux locaux pour intégrer les contraintes liées aux décrochages. L’évolution du format de FIP devrait permettre de répondre à une forte demande d’auditeurs qui ne peuvent l’écouter en FM. FIP est déjà la seconde chaîne la plus écoutée sur le site Web de Radio France (5,3 millions de sessions d’écoutes en 2004). 1.10.3 : Programmation musicale Radio de découvertes, FIP diffuse une moyenne de plus de 300 titres différents par jour et 22 000 titres différents par an (chiffres Yacast, année 2004). FIP est aussi la seule chaîne à confier sa programmation à une équipe de sept programmateurs qui travaillent artisanalement pour assurer la cohérence d’une programmation ouverte à toutes les musiques. FIP diffuse ainsi une moyenne de : • 30% titres de l’année en cours (nouveautés) ; • 30% titres de 1 à 3 ans (récents) ; • 30% titres de 4 à 30 ans (standards) ; • 10% titres de plus de 30 ans (patrimoine). La politique de découvertes musicales repose notamment sur la Sélection FIP et sur l’album de la semaine. Ces titres sont les seuls à être annoncés par l’animatrice qui valorise ainsi les choix musicaux de la chaîne. Ces découvertes ne figurent quasiment jamais dans les playlists des autres radios. 1.10.4 : Traitement de l’information générale et culturelle FIP propose un flash d’information à 50’ de chaque heure, juste suffisant pour permettre à l’auditeur de ne pas être coupé de l’actualité nationale et internationale. La programmation musicale de FIP est “ entrecoupée ” d’interventions d’animatrices - la voix FIP qui proposent des informations pratiques- circulation, météo, actualité des concerts, spectacles et loisirs. 1.10.5 : Extension du réseau de diffusion FIP ne dispose aujourd’hui que de quatre stations : Paris, Bordeaux, Nantes- SaintNazaire et Strasbourg. FIP est également diffusée, comme les autres chaînes premium de Radio France, sur les réseaux câblés, les bouquets satellitaires, sur l’Internet et sur ADSL. Le développement de FIP devra reposer à la fois sur les nouvelles plates-formes de diffusion numérique et sur une extension de son réseau FM. - 21 - Mission 2 / Développement de chaînes dérivées et services associés Objectif 2.1 Evolution des attentes du public Dans le nouvel environnement numérique, la multiplicité des offres de contenu et la convergence des médias auront un impact croissant sur les habitudes d’écoute des auditeurs. Radio France entend affirmer la légitimité de ses contenus de radio dans les nouvelles plates-formes de diffusion pour être en mesure de conserver son public face à la concurrence des autres médias. Radio France va donc s’appuyer sur ses chaînes premium, positionnées sur des formats complémentaires, pour créer des chaînes dérivées et des services associés. La Direction du Multimédia et des Produits Nouveaux gère ainsi, en liaison étroite avec l’ensemble des chaînes, tous les développements dans le domaine de l’Internet, mais aussi dans ceux de l’audiotel, de la téléphonie mobile, des SMS et du podcasting. Objectif 2.2 Problématique et perspectives législatives et réglementaires 2.2.1 : Licence légale Les projets de nouvelles chaînes musicales sur l’Internet dépendent de l’évolution de la législation sur les droits d’auteurs/droits voisins. En effet, seule la licence légale étendue à l’ensemble des moyens de diffusion d’un programme radio permettrait, en toute sécurité juridique, de diffuser notamment sur l’Internet ces nouvelles chaînes. A défaut d’intervention législative sur ce point important, des négociations avec les représentants des ayants droit concernés devront être envisagées. 2.2.2 : Négociations avec les autres ayants droit Les négociations avec les autres ayants droit concernent principalement les auteurs adhérents de la SACEM, la SCAM, la SACD, la SDRM et du SESAM. Elles concernent aussi, pour le site Web de Radio France, les adhérents de l’ADAGP. Des négociations sont actuellement très avancées avec l’ensemble de ces sociétés concernant l’Internet. Des accords supplémentaires devront être envisagés pour les autres exploitations. Des négociations sont également engagées avec les journalistes de Radio France pour fixer les modalités, y compris pécuniaires, d’exploitation secondaire de leurs contributions sur les différents supports envisageables. - 22 - Objectif 2.3 Utilisation des nouveaux vecteurs de diffusion 2.3.1 : Terminaux mobiles Les nouveaux terminaux mobiles (clé USB, IPod…) destinés à l’écoute de fichiers sonores commencent à concurrencer le média radio. Ils ouvrent aussi des perspectives de diffusion nouvelles car ils permettent d’écouter également des contenus de radio à tous moments, en tous endroits et dans toutes conditions. Ces terminaux, qui ouvrent l’ère de la radio à la demande, amènent Radio France à étudier le développement d’une offre de service complémentaire de celle qui reposait jusqu’à présent sur l’écoute en direct de ses chaînes. 2.3.2 : Services vocaux interactifs Déjà présente sur l’audiotel, Radio France occupe une position de référence pour l’information sur les services vocaux interactifs. Depuis 1998, elle propose à Orange les flashes France Info, service étendu en 2004 aux clients Bouygues Telecom. Radio France développera ses offres de contenus sur les services vocaux interactifs, en mettant à profit l’augmentation des débits procurés par l’arrivée de la 3G, dans l’optique de prolonger l’antenne de ses chaînes premium. Trois axes seront privilégiés : • Exploitation secondaire de produits de l’antenne ; titres de l’actualité, points trafic, météo, bourse, réécoute de programmes, … . • Prolongement de l’antenne au travers d’offres éditoriales inédites et complémentaires qui permettent de fournir des informations détaillées sans surcharger les antennes d’informations redondantes. • Réponse à l’accroissement de la demande d’interactivité de la part des auditeurs. Ce développement se fera à périmètre budgétaire constant et devra donc être autofinancé. 2.3.3 : SMS Avec l’explosion de la téléphonie mobile, les SMS (Short Message Service) se sont rapidement imposés, notamment auprès des jeunes utilisateurs. Radio France est aujourd’hui en mesure de lancer un service d’alerte d’actualité par SMS associé à France Info. D’autres services de ce type seront développés en autofinancement. Objectif 2.4 Développement du portail Web Radio France a développé un portail Web radio qui propose déjà : • La diffusion simultanée de 30 programmes diffusés en hertzien (France Inter, France Info, France Culture, France Musique, Le Mouv’, FIP, Hector, et plusieurs stations locales du réseau Bleu) ; - 23 - • • • • • l’écoute en différé de la plupart des émissions ou chroniques ; Les premières chaînes thématiques dérivées de chaînes premium (les chemins de la connaissance, les sentiers de la création) ; Des contenus d’actualité et des dossiers d’information ; Les activités des quatre formations musicales ; Une présentation de Radio France. Avec plus de 3,5 millions de visites mensuelles (moyenne sur le premier trimestre 2005), le portail Web de Radio France est aujourd’hui le premier site français radio de contenu. Il figure régulièrement parmi les 10 sites média français les plus visités. Portail Web de Radio France Visites Ecoutes Radio France Inter 8 790 698 6 056 506 FIP 4 106 971 5 315 759 France Info 4 968 560 3 276 462 France Culture 4 530 180 1 581 458 Le Mouv' 2 890 360 3 780 063 France Musique 1 955 583 1 822 083 France Bleu 2 088 742 2 532 098 Total Année 2004 29 331 094 24 364 429 Compte tenu de sa complémentarité avec RFI, la vocation de Radio France n’est pas de diffuser ses programmes à l’étranger. La diffusion sur le Web permet d’offrir un accès international à l’ensemble des chaînes de Radio France pour des publics qui résident en dehors de la Métropole, notamment dans les DOM-TOM. Cet auditoire hors métropole représente ainsi 30% de la diffusion audio du site Web de Radio France. Pour limiter ses coûts de diffusion sur le Web en métropole, Radio France va établir des partenariats avec les fournisseurs d’accès par ADSL qui proposeront gratuitement l’ensemble de ses programmes à leurs abonnés. Ces partenariats - 24 - auront l’avantage d’offrir la gratuité de la diffusion et une bande passante qui assurera une bonne qualité de réception sonore. Le premier accord de ce type a été signé en mai 2005 avec l’opérateur Free qui comptait plus de 1,3 millions d’abonnés en ADSL. Objectif 2.5 Développement autour de France Info La structure de l’antenne de France Info, sa qualité et sa crédibilité font qu’elle se prête le mieux à des déclinaisons en chaînes dérivées et en services associés. Aujourd’hui, France Info est directement concurrencée par des sites Web d’information et par des chaînes de télévision thématiques qui commencent à être diffusées gratuitement avec la TNT. Les publics jeunes se tournent déjà vers l’Internet ou la téléphonie mobile pour accéder à l’information. A partir de France Info, Radio France développera des services associés sur des formats variés qui pourront utiliser différents supports de diffusion : • Par SMS, avec un service d’alerte d’actualité par l’envoi d’un message à chaque événement important ; • Par audiotel, avec un service d’écoute du dernier journal ou du programme en cours, à partir du numéro 3230 de Radio France ; • Sur les panneaux lumineux urbains et sur les circuits vidéos publics, sur lesquels France Info pourra proposer son service d’alerte d’actualité. Objectif 2.6 Développement autour de France Inter France Inter possède déjà la culture du décrochage avec des programmes dédiés à la diffusion sur les longues ondes, en parallèle du programme principal (multiplex sportifs, Tour de France cycliste, voile, …). France Inter pourra s’associer ponctuellement à d’autres chaînes premium pour créer des chaînes dérivées et des services associés, notamment pour la couverture de grands événements réguliers (Jeux Olympiques, Coupe du Monde de football, Festival de Cannes, …) ou ponctuels (manifestations culturelles, sociales ou politiques exceptionnelles, catastrophe naturelle, …). Par ailleurs, la qualité de la politique musicale de France Inter permet d’envisager le lancement : • d’une chaîne dérivée qui reprendrait sa programmation en augmentant les rotations de diffusion ; • de services dérivés sur audiotel et podcasting qui présenteraient une sélection d’extraits musicaux. Cet exemple pourra être transposé à d’autres domaines de la programmation de France Inter. - 25 - Objectif 2.7 Développement autour de France Bleu La création de chaînes thématiques et de services dérivés de France Bleu permettra d’assurer une diffusion nationale de programmes locaux conçus par les 42 stations locales, ce qui n’est pas réalisable en diffusion hertzienne analogique. La numérisation du réseau France Bleu a pris en compte ces développements avec la mise en place de trois outils d’échanges : • • • Bleu Modulation, fil d’antenne national qui fournit aux stations l’actualité nationale et internationale, des tranches des programmes animées et un programme de complément pour la nuit ; Bleu Ressource qui assure la mutualisation des contenus des stations locales qui l’utilisent pour leurs échanges ; Bleu Contribution qui permet de transporter des éléments sonores aussi simplement qu’un message par courriel. Le réseau France Bleu pourrait alimenter des chaînes dérivées : une chaîne des “ Talents ”, avec la valorisation des productions des Ateliers de création radiophonique et des jeunes artistes ; une chaîne des langues et des parlers régionaux ; une chaîne maritime et une chaîne montagne, à partir des programmes des stations locales présentes respectivement sur les façades maritimes et sur les différents massifs montagneux. Parallèlement, le réseau France Bleu pourrait développer des services associés tels que la diffusion géo-localisée de messages d’alerte et de bulletins d’information service (météo, trafic, neige…) en données associées à la diffusion hertzienne et par SMS, ainsi que la diffusion de contenus locaux par podcasting et audiotel. Objectif 2.8 Développement autour de France Culture France Culture a récemment lancé deux chaînes diffusées sur le site Web de Radio France : • Les chemins de la connaissance, qui offre l’accès aux cours les plus prestigieux des universités et des institutions culturelles de France et de la francophonie. • Les sentiers de la création, dédiée à la création artistique contemporaine. Des artistes d’aujourd’hui accompagnent les auditeurs sur les sentiers des plus belles archives et des trésors de la mémoire radiophonique. France Culture peut ainsi être à la fois une radio et une immense bibliothèque sonore rendant ses contenus accessibles dans la durée. La collaboration avec l’INA sera à cette fin renforcée. France Culture pourra également développer des services associés, notamment avec des contenus adaptés au podcasting, aux SMS et à l’audiotel : informations culturelles, critiques de manifestations culturelles. - 26 - Objectif 2.9 Développement autour de France Musique La rentrée 2005 verra la naissance d’une nouvelle chaîne musicale dérivée de France Musique en remplacement du programme expérimental Hector. Entièrement numérisée, cette chaîne de flux musical seulement interrompu par des présentations très brèves et par les désannonces des œuvres diffusées proposera sept concerts par jour et sera alimentée par les rediffusions des productions de la Direction de la Musique, des captations réalisées par la chaîne premium et par de nombreux concerts inédits grâce aux échanges avec l’UER (près de 1100 par an). Le programme de nuit, commun avec France Musique de 1h à 7h, offrira en plus d’un concert inédit la rediffusion de quelques émissions phares de la chaîne premium. France Musique envisage aussi, en lien avec l’INA, l’Ircam, le Musée des Arts premiers et l’Education Nationale, de lancer d’ici à 2007 une nouvelle chaîne dérivée articulée autour de trois axes ciblés : la musique contemporaine, les musiques du monde et la pédagogie. Cette chaîne s’enrichira de données associées, par exemple des éléments biographiques ou visuels comme des partitions animées, ainsi que des liens destinés à enrichir l’écoute en ligne. France Musique sera également en mesure de développer des services associés, notamment avec des contenus adaptés au podcasting, aux SMS et à l’audiotel : informations sur les concerts, critiques et éc outes en ligne, … . Objectif 2.10 Développement autour du Mouv’ Au vu de son format et de son auditoire, Le Mouv’ doit absolument s’adapter aux modes de consommation privilégiés par les jeunes (téléphonie mobile, Internet, fichiers MP3, SMS, …). Sous réserve de la levée des barrières législatives et réglementaires concernant les droits d’auteur, plusieurs chaînes dérivées pourraient être créées à partir du Mouv’ sur des thématiques ciblées, par exemple : • Le Mouv' French Bazar, 100% d’œuvres francophones avec une majorité de nouveaux talents et de représentants de la scène autoproduite ; • Le Mouv’ Rock Métal, l'expression la plus radicale du rock actuel qui est quasi-inexistante sur les autres radios jeunes ; • Le Mouv’ Rock Classic, le patrimoine du rock autour des grands standards ; • Le Mouv’ Rock Service, toutes les nouveautés de la scène rock nationale et internationale ; • Le Mouv' Rock Indé, panorama complet de la création indépendante (hors du circuit des majors) et auto produite ; • Le Mouv’ Buzz Actu, format encore inédit en France qui permettrait d’accentuer les efforts du Mouv’ dans le domaine de l’information sur lequel la chaîne est la plus investie des réseaux jeunes. - 27 - Le Mouv’, qui dispose déjà d’une cellule multimédia assurant l’interactivité d’une partie de ses programmes (votes en ligne, chatroom, téléchargement, studios virtuels pour les artistes autoproduits), sera prochainement en mesure de développer de nouveaux services associés : • Le Mouv’ à la carte, avec la mise à disposition continue, en téléchargement et/ou en diffusion à la demande, des contenus dont elle maîtrise les droits ; • Le Mouv’ i- Radio, qui permettra à l’auditeur de construire son propre Mouv’ à partir d’éléments de programmes automatiquement téléchargés selon son profil d’utilisateur (styles de musique, nombre et fréquence de passage des titres, des chroniques ou des rendez-vous d'information) ; • Le Mouv’ Blog Party, où chaque “ audi-blogueur ” sera en mesure d’insérer des éléments de programmes sur son blog, contribuant ainsi à élargir la diffusion du Mouv’ ; • Le Mouv’ Baladeur, qui proposera des programmes courts pour la "baladodiffusion" (ou podcasting) et permettra ainsi de faire face à la concurrence croissante des baladeurs musicaux ; • Le Mouv’ SMS, qui proposera des informations sur la programmation en temps réel et des informations services ; • Le Mouv’ Mobile, qui offrira des services sur la téléphonie mobile. Objectif 2.11 Développement autour de FIP FIP va numériser sa programmation musicale en créant une base de données de 60 à 80.000 titres, ce qui facilitera les procédures de programmation, mais aussi la création de nouvelles chaînes dérivées à partir de formats musicaux novateurs : • FIP Jazz et world music, croisement musical inédit en radio et correspondant à une tendance musicale actuelle ; • FIP Rock et ballades pop song, dont l’originalité est fondée sur la rencontre des langues (Suède, Irlande, Etats-Unis, France, …). FIP sera également en mesure de créer de nouveaux services associés, notamment en termes d’information sur la programmation musicale comme sur l’actualité culturelle et les critiques. Une sélection de programmes sur des formats courts adaptés au podcasting pourrait aussi être proposée. Objectif 2.12 Projets transversaux Radio France pourra également développer de nouvelles chaînes dérivées et des services associés qui seront rattachés à plusieurs chaînes premium. Les services associés comprendront la transmission de données de service associées notamment au fonctionnement des systèmes d’information routière et plus généralement d’alerte. Radio France participe ainsi depuis 2002 au projet ARTS (Advanced Road Traffic in South West), financé par la Commission européenne, visant à la fourniture d’un programme radio dans leur langue aux automobilistes portugais, espagnols et français. Il est prévu une diffusion par satellite permettant d’assurer une couverture trans-frontalière. - 28 - Radio France étudie par ailleurs la création d’une chaîne dérivée sur un format dédié aux jeunes publics (moins de 13 ans), ce qui lui permettrait de répondre à l’attente d’un public aujourd’hui délaissé par les réseaux privés. Mission 3 / Renforcement de l’action musicale et culturelle La politique musicale et culturelle de Radio France repose sur trois axes complémentaires : • Les quatre formations musicales ; • Les chaînes et le multimédia ; • Les éditions (livres, cédéroms et DVD). Objectif 3.1 Action musicale et culturelle des formations musicales La mission de Radio France, en tant qu’acteur de service public de la vie musicale française, dépasse largement les prescriptions inscrites aux articles 28 et 29 du cahier des charges de la société. En sa qualité de radiodiffuseur et de producteur de musique vivante, Radio France est en effet investie d’une mission plus large de promotion du patrimoine musical, de mise en valeur de la musique française, missions doublées d’une vocation pédagogique. La programmation de la Direction de la Musique de Radio France pour ses quatre formations se doit de servir l'histoire de la musique dans la plus large définition. A ce titre, les programmes des formations recouvrent toutes les périodes et particulièrement celles commençant au XVIIIe pour se terminer au XXIe siècle, en prenant soin de ne pas servir l'Histoire que dans ses aspects les plus réputés, mais aussi en fournissant au public et aux auditeurs l'éventail le plus large possible de ces époques musicales. Pour servir ces répertoires et ces missions, Radio France dispose de quatre formations dont deux orchestres, qui sans être spécialisées, ont chacune développé au cours de leur histoire une identité propre et des compétences distinctives. • L’Orchestre National de France, sous la direction de Kurt Masur, qui défend et illustre les grands répertoires français et international ; • L’Orchestre Philharmonique de Radio France, sous la direction de Myung-Whun Chung, par sa géométrie variable, est un outil privilégié d’exploration et de création du répertoire moderne et contemporain. Il dispose par ailleurs en son sein d’une formation « Mozart » qui l’ouvre particulièrement aux œuvres classiques et préromantiques. • Le Chœur de Radio France ; • La Maîtrise de Radio France, dirigée par Toni Ramon. L'objectif de la Direction de la Musique est de privilégier une complémentarité des programmations respectant la spécificité de chaque orchestre, de son histoire et de son directeur musical, sans pour autant rechercher une stricte spécialisation qui nuirait au développement et à la qualité du recrutement des deux orchestres. - 29 - Il importe pour leur développement artistique, et spécialement dans le contexte de compétition qui règne entre les orchestres européens, que chacun des orchestres se confronte aux grandes partitions qui servent immanquablement de référence dans l’évaluation des formations. De ce fait, la complémentarité entre les deux formations symphoniques s’accompagne nécessairement d’une part de répertoire commun. Force est de constater, ne serait-ce que par le nombre des invitations à l’étranger et la fréquentation des concerts parisiens, que les deux Orchestres de Radio France se sont hissés aux tous premiers rangs des formations musicales européennes. La Direction de la Musique veillera particulièrement à la complémentarité des deux programmations. Le renouvellement des contrats des directeurs musicaux ou la signature de nouveaux engagements contribueront à renforcer ces identités. L’identité des deux orchestres sera de nouveau plus perceptible et plus audible lorsque chacun aura retrouvé son port d’attache, l’Orchestre National restant au Théâtre des Champs-Elysées, l’Orchestre Philharmonique retrouvant la Salle Pleyel à la rentrée de la saison 2006-2007 en attendant la construction du nouvel auditorium de la Maison de Radio France. La réhabilitation de la Maison de Radio France permettra de doter ses formations musicales d’équipements fonctionnels adaptés (espaces de repos, salles de préparation, loges en nombre suffisant) et d’une salle de concert qui proposera tous les genres musicaux. Dans ce nouveau schéma, le studio 104 sera transformé en studio de répétition ; le studio 101, aujourd’hui utilisé pour certaines émissions de télévision, sera dévolu au Chœur. Le nouvel auditorium, prévu pour une capacité de 1500 places, sera au service d’une politique ambitieuse visant à : • réaliser des productions « classiques » et des concerts présentant des programmes variés (musique française, musique d’aujourd’hui, œuvres lyriques et symphoniques peu ou plus programmées depuis des décennies) ; • inviter de jeunes solistes et de jeunes chefs français ; • accueillir des scolaires pendant les répétitions ; • pratiquer des tarifs attractifs et poursuivre la programmation de concerts gratuits, contribuant ainsi à l’élargissement et au rajeunissement du public ; • réaliser des enregistrements discographiques des formations de Radio France et de formations invitées dans le cadre de partenariats avec les éditeurs discographiques et en relation avec la Direction des éditions de Radio France ; • organiser des concerts exceptionnels initiés par l’ensemble des chaînes de Radio France ; • accueillir des grandes manifestations radiophoniques européennes et internationales. Radio France prévoit également d’organiser des rendez-vous pédagogiques destinés au jeune public et à tous les nouveaux publics que la musique dite « sérieuse » peut intimider. Les synergies entre France Musique et les formations musicales vont être encore renforcées, notamment avec le lancement de la nouvelle chaîne dérivée de France Musique qui permettra d’augmenter sensiblement les diffusions de concerts. - 30 - La Direction de la Musique a développé sa politique audiovisuelle et discographique pour mettre en valeur le haut niveau des prestations musicales de ses formations permanentes. Après avoir conçu la collection « RADIO FRANCE », consacrée aux meilleurs concerts de ses formations, la Direction de la Musique va créer le label « Densité 21 » qui sera plus spécifiquement dédié au répertoire contemporain et qui, avec le soutien de la SACEM, mariera l’excellence des moyens techniques de l’entreprise et les prestations artistiques de ses formations musicales. L’INA étant dépositaire du fonds des concerts de Radio France, un partenariat pourra être envisagé entre les deux sociétés publiques pour développer un nouveau service associé qui proposerait l’écoute en ligne des œuvres ou des interprétations rares. Objectif 3.2 Action musicale et culturelle des chaînes et du multimédia Les sept chaînes premium continueront à contribuer, chacune selon son format, à l’action musicale et culturelle de Radio France (cf missions 1 et 2). Objectif 3.3 Action musicale et culturelle des éditions La Direction des Editions de Radio France gère et développe l’ensemble des éditions écrites, musicales, sonores et multimédia de Radio France et de ses différentes composantes. Elle travaille en collaboration étroite avec les éditeurs et les maisons de disques, contribuant ainsi au soutien de l’édition sous toutes ses formes. L’implication de Radio France dans le domaine de l’édition repose sur différents enjeux culturels : • Pallier le caractère éphémère de la radio tout en complétant son rôle de service public ; • Assurer le prolongement des antennes ; • Pérenniser les grands événements radiophoniques ; • Associer les auditeurs en leur permettant d’apporter leur propre contribution rédactionnelle ; • Elargir le support d’expression des journalistes et des producteurs ; • Inciter les lecteurs et les libraires à écouter davantage les chaînes publiques ; • Enrichir les programmes scolaires avec la mémoire et la parole des auditeurs ; • Renforcer l’image de la radio dans les autres médias ; • Positionner la radio dans l’ensemble des genres et des domaines culturels. Depuis 1999, Radio France a développé une activité d’éditions sonores en visant différents enjeux : • Favoriser la création musicale ; • Elargir l’audience des musiques contemporaines ; • Entretenir la mémoire de la chanson ; • Attirer les enfants et les jeunes vers des musiques différentes. - 31 - Les produits culturels édités par Radio France sont exposés et commercialisés à partir d’une boutique en ligne accessible depuis son portail Web. Dans les cinq prochaines années, Radio France éditera davantage de produits multimédia issus de ses différents secteurs de création. Avec ses musiciens, ses salles de concert, ses studios, ses techniciens et ses analystes musicaux, Radio France sera ainsi en mesure de proposer des produits multimédia de découverte des œuvres de répertoire ou de création. Mission 4 / Consolidation de la communication externe et interne Les actions de communication de Radio France sont destinées aux auditeurs, visiteurs de la Maison de Radio France et au public des formations musicales, aux relais d’opinion (presse, institutionnels, artistes, partenaires, …) et aux personnels de Radio France. Objectif 4.1 Renforcer l’identité commune de Radio France Si le développement des différentes activités de Radio France a reposé sur leurs identités et leurs qualités propres, il s’inscrit dans une approche globale, transversale et fédératrice, fondée sur la complémentarité des chaînes, de la banque de programmes Sophia, du multimédia, des éditions et des formations musicales, ainsi que sur des valeurs de service public communes à l’ensemble de l’entreprise. Radio France a adopté en août 2005 une nouvelle identité visuelle qui lui permettra d’affirmer encore davantage la globalité et la spécificité de l’offre du service public, avec pour principaux objectifs : • • • conférer une dimension “ groupe ” à Radio France, au bénéfice de chacune de ses composantes, sans pour autant nier leurs identités ; faire de la “ marque ” Radio France un signe de préférence et de référence pour le public ; renforcer le sentiment d’appartenance des collaborateurs de Radio France autour d’une bannière commune. Un nouveau magazine bi-trimestriel, "Voix off", présentera les coulisses et les projets des chaînes et des formations musicales de Radio France à ses partenaires (commerciaux et culturels), aux relais d'opinion (journalistes médias, artistes, ...), aux relais institutionnels (CSA, ministères divers, conseil d'administration,...) et aux collaborateurs de Radio France. Objectif 4.2 Accompagner la réhabilitation de la Maison de Radio France Le projet de réhabilitation de la Maison de la Radio a suscité de nombreuses interrogations, voire de craintes, notamment chez les personnels. Pendant les six années de travaux, tous ceux qui travailleront sur le site, mais aussi les visiteurs et - 32 - les riverains, auront à subir des nuisances que le chantier aux normes HQE (haute qualité environnementale) s’emploiera à limite r. La communication va accompagner l’évolution du chantier en faisant de la pédagogie : • • • • Anticiper les différentes étapes pour devancer les interrogations ; Préparer au mieux les personnels et le public ; Rappeler l’inéluctabilité des travaux de mise en sécurité ; Mettre en avant les effets bénéfiques de la modernisation du site. Dès la mise en place du jury de sélection du projet de réhabilitation, Radio France a lancé un journal périodique, le “ 116 avenue ”. Ce support d’information, portant sur le suivi des différentes étapes de préparation du projet, est diffusé aux personnels employés sur le site, aux riverains, aux institutionnels et aux visiteurs. D’autres supports de communication d’accompagnement sont envisagés : • • • Un kiosque d’information dans le hall de la Maison de Radio France, ou sur son pourtour, pour informer les riverains et les visiteurs ; Des visites guidées pour prolonger le rôle pédagogique des supports écrits ; Une signalétique “ chantier ” importante. Objectif 4.3 Renforcer la communication interne Différents moyens sont mis en œuvre pour assurer une communication interne performante : • • • • • • Un réseau de correspondants internes qui a récemment été élargi à la représentation des salariés basés dans les régions ; Un journal interne, “ Tonalités ”, qui contribue à assurer le lien social entre les salariés qui contribuent à sa réalisation en soumettant des articles sur l’actualité de l’entreprise ; Des feuilles d’information diffusées par thématiques ; Un service Intranet particulièrement riche en contenu et alimenté très régulièrement ; Le courriel ; Des panneaux lumineux installés uniquement sur les lieux clés de la Maison de Radio France. Mission 5 / Coopération avec les autres radios publiques Objectif 5.1 Renforcer la coopération internationale avec les radios publiques Radio France mène une politique audiovisuelle internationale qu’elle entend développer. Une telle coopération s’exerce pour l’essentiel par le biais des associations internationales de radiodiffuseurs, les accords bilatéraux spécifiques étant rares. - 33 - 5.1.1 : Coopération Nord-Nord 5.1.1.1 : Union Européenne de Radiodiffusion (UER) Le volume et la qualité des échanges musicaux est déjà conséquent. En 2004, Radio France a obtenu 759 programmes (musique classique, jazz et musique traditionnelle), pour l’essentiel au bénéfice de France Musique, et a proposé 120 programmes aux membres de l’UER. Dans le cadre du Groupe Eurosonic, Le Mouv' et France Bleu la CityRadio de Paris ont diffusé sur l’année 2004 un total de 287 concerts et interviews en provenance des membres de l’UER. Le Mouv’ a proposé 29 concerts. Radio France entend contribuer à la dynamisation des échanges musicaux sur les plans à la fois quantitatif et qualitatif. Radio France souhaite aussi renforcer la coopération, dans le cadre de l’UER, dans les domaines techniques du multimédia, des produits nouveaux et des platesformes de diffusion numérique. 5.1.1.2 : Radios Francophones Publiques (RFP) Les Radios Francophones Publiques, qui associent les services publics du Nord (Radio-Canada, RTBF, RSR et Radio France), échangent chaque année environ 15O heures d'éléments d'actualité, co-produisent 170 heures d’émissions régulières ou de séries, ainsi qu’un nombre important d'émissions offertes ou échangées (essentiellement pour l'enrichissement des grilles d'été). Après cinquante années d’activités de coopération entre ses partenaires, les RFP ont adopté en janvier 2005 un cadre stratégique qui fixe trois objectifs principaux pour la période 2005-2007: • • • Accroître les échanges et les coproductions de contenu d’émissions ; Favoriser la concertation sur la stratégie et le développement de ses membres ; Contribuer à une plus grande influence francophone dans le monde de la radiodiffusion notamment dans le cadre de la coopération avec les radios publiques des pays du Sud. 5.1.1.3 : Coopération radiophonique franco-allemande Issue du traité de l’Elysée (1963), cette coopération spécifique réside notamment dans l’échange périodique d’informations et de programmes. 5.1.2 : Coopération Nord-Sud S’aqissant de la coopération Nord-Sud, les missions publiques de Radio France et de RFI sont complémentaires, Radio France apportant son expertise de radios - 34 - nationale ou locale à des partenaires du Sud qui entretiennent des relations de coopération avec RFI. 5.1.2.1 : Conseil International Française (CIRTEF) des Radios-Télévisions d’Expression Radio France participe aux activités du CIRTEF (organisme de coopération des radiodiffuseurs publics francophones) et à son bureau de direction. Radio France va développer les jumelages en mettant notamment en place des échanges de collaborateurs. 5.1.2.2 : Université Radiophonique et Télévisuelle Internationale (URTI) L’activité radio de l’URTI est à ce jour principalement centrée sur l’organisation d’un Prix et d’un atelier professionnels annuels. L’URTI est également une plate-forme d’échanges stratégiques avec des responsables de services publics. 5.1.2.3 : Conférence Permanente de l’Audiovisuel Méditerranéen (COPEAM) La participation de Radio France à la COPEAM, qui regroupe principalement les radiodiffuseurs de l’aire méditerranéenne, concerne principalement la coopération avec les partenaires publics des pays du Maghreb. Radio France va étendre la coproduction du magazine Kantara à plusieurs pays de la rive Sud de la Méditerranée. Radio France établira également des accords pour la diffusion sur ses antennes de programmes en provenance de pays du Sud. Objectif 5.2 Renforcer la coopération avec les sociétés audiovisuelles publiques françaises 5.2.1 : RFI Le cahier des charges de Radio France prévoit la mise à disposition gratuite d’émissions au bénéfice de RFI. La coopération avec RFI, satisfaisante dans le secteur de l’information, peut être renforcée, notamment dans le domaine de la formation internationale. 5.2.2 : RFO Le cahier des charges de Radio France prévoit la mise à disposition gratuite d’émissions au bénéfice de RFO qui diffuse également des chaînes de Radio France en dehors de la métropole. - 35 - Radio France et RFO se sont rapprochées pour élargir leur coopération à : • La mise à disposition de RFO de la base de données des programmes des stations locales de France Bleu ; • La création de jumelages des neuf stations de RFO avec les stations de chacune des neuf délégations régionales de France Bleu ; • La diffusion d’un journal RFO sur France Inter ; • La nomination d’un collaborateur de RFO comme référent musique pour les chaînes de Radio France ; • La mise en place de partenariats communs ; • Le développement de la formule formation-action menée par des journalistes de Radio France ; • La coproduction ou les échanges de contenus multimédia. 5.2.3 : France Télévisions La promotion croisée entre les sociétés publiques audiovisuelles devra retrouver un meilleur niveau pour mieux remplir les obligations inscrites en la matière dans le cahier des charges de ces sociétés. Les opérations communes, les coproductions et les partenariats (sur le modèle de France 3 et France Info avec l’émission France Europe Express) peuvent être développés. L’expertise de Radio France en matière de prise de son et d’enregistrement, en particulier pour les spectacles musicaux, pourrait également être mise à la disposition de France 4, dans le cadre des retransmissions télévisées d’événements culturels. Mission 6 / Adaptation des outils de production Radio France a réalisé la numérisation complète de ses outils de production. Ses installations lui permettent d’ores et déjà de travailler indistinctement aux formats PCM (linéaire) MPEG2, MPEG3, MPEG4 et FLAC (format de compression sans perte utilisée pour le stockage patrimonial). Pour les cinq prochaines années, Radio France se fixe cinq objectifs majeurs: • Amélioration des interfaces “ homme - machine ” (IHM) ; il s’agira de rendre ces interfaces plus évolutives pour leur permettre d’optimiser l’exécution des opérations les plus courantes de chaque utilisateur. Cette évolution dynamique de l’IHM est déjà largement répandue dans les programmes courants de bureautique. • Prise en compte des évolutions attendues du standard Internet Protocol (norme IPV6) qui est aujourd’hui un élément fondateur de l’architecture technique de Radio France. • Amélioration constante des capacités de stockage numérique développer et alimenter les offres de « son à la demande ». • Augmentation régulière de la capacité des réseaux de transports qui servent à la fois pour la production et la diffusion. Dans son appel d’offre 2005 portant sur la diffusion en FM, Radio France a déjà intégré l’utilisation des - 36 - pour réseaux de transports du type “ Extranet ” (qui utilise les technologies de l’Internet) en lieu et place des liaisons actuelles. • Mise en place de dispositifs d’indexations automatiques numériques sonores, conversion “ speech to text ”). (empreintes Ces évolutions permettront à Radio France de rester à la pointe de l’évolution technologique tout en contribuant aux gains de productivité considérables que traduiront l’extension et l’enrichissement de l’offre de programmes à périmètre constant. Mission 7 / Evolution des réseaux de diffusion Objectif 7.1 Réseaux analogiques Les réseaux analogiques de diffusion demeureront au cours des cinq prochaines années le vecteur essentiel de distribution de la radio. Leur évolution est donc indispensable pour assurer le développement des chaînes premium de Radio France. 7.1.1 : L’onde longue (AM) Radio France dispose d’un site de diffusion ondes longues qui lui permet de diffuser le programme de France Inter sur la quasi-totalité du territoire de la métropole en réception mobile, portable ou fixe. Dans les prochaines années, Radio France numérisera sa diffusion en ondes longues selon la nouvelle norme internationale DRM (Digital Radio Mondiale) Techniquement simple, la numérisation des ondes longues devra s’accompagner d’une commercialisation à grande échelle de récepteurs numériques qui sont déjà présents sur le marché. Les limites techniques imposées par la seule fréquence utilisée conduisent Radio France à écarter la diffusion simultanée de ce programme en analogique et en numérique sur cette seule fréquence. Les opérateurs français concernés (RTL, Europe1 et RMC Info) ont fait un choix identique. Le passage à la diffusion numérique des ondes longues ne peut dans ce contexte être engagé qu’après une migration significative de l’écoute ondes longues analogique vers une écoute en numérique ou en FM. La date de ce changement devra être fixée en liaison avec les trois autres opérateurs concernés. 7.1.2 : L’onde moyenne (AM) Radio France dispose d’un réseau d’une vingtaine d’émetteurs ondes moyennes qui couvrent environ 90 % du territoire de la métropole dans des modes de réceptions fixe, portable et mobile. - 37 - Ce réseau est actuellement utilisé pour la diffusion du programme de France Info. Compte tenu de la faible audience des ondes moyennes, ce mode de diffusion ne permet de répondre que très partiellement à l’insuffisance de la couverture FM de cette chaîne. La technologie utilisée pour l’onde moyenne étant identique à celle de l’onde longue, elle appelle les mêmes remarques générales. Les fréquences utilisées, et une initialisation résiduelle plus faible, permettent d’envisager un scénario très rapide de multicast (diffusion simultanée) analogique et numérique en DRM. Radio France sera donc en mesure de programmer la numérisation de son réseau ondes moyennes sans prendre le risque de se couper des auditeurs qui ne possèderaient pas encore de récepteur numérique. 7.1.3 : Les ondes métriques (FM) Radio France dispose aujourd’hui de sept réseaux FM pour ses chaînes premium, dont cinq à vocation nationale, conformément au cahier des missions et des charges. Ce dernier ne précise pas le niveau requis de couverture de FIP et du Mouv’, dont les formats sont toutefois précisément décrits dans l’article 25. Construits au fil du temps, et donc dans un contexte de pénurie croissante des fréquences disponibles, ces réseaux ne couvrent pas de manière identique l’ensemble du territoire, comme le montre le tableau ci-dessous, élaboré à partir de statistiques démographiques de 1999. Programmes Nombre de sites Couverture à 54 dBµV/m Nombre de communes Nombre d’habitants % Population % Territoire France Inter 623 36 510 56 252 760 93,83 96 France Culture 502 36 471 55 856 160 93,17 95 France Musique 502 36 463 55 409 464 92,42 95 France Bleu 406 32 239 47 445 720 79,14 75 France Info 221 30 399 45 090 572 75,21 54 17 5 768 18 307 850 30,54 7 5 2 793 12 622 072 21,05% 4 Le Mouv' FIP - 38 - Dans les cinq prochaines années, Radio France se fixe pour objectif de : • élargir la diffusion de France Info et de France Bleu pour mieux répondre aux obligations du cahier des charges ; • doter le Mouv’ d’un réseau de diffusion multi-villes ; • diffuser FIP dans les zones à forte densité de population. Radio France conduira ces réflexions dans le cadre du plan FM 2006 pour être en mesure d’atteindre ces objectifs à occupation globale constante du spectre. Les solutions pourront reposer sur des échanges de fréquences, des déplacements de sites et des synchronisations d’émetteurs, mais également sur la réaffectation de fréquences dites “ de confort ” des réseaux de France Culture et France Musique. La diffusion FM de France Info repose sur un réseau multi-villes couvrant les quelques 400 villes de plus de 20.000 habitants. Son extension est aujourd’hui prioritaire, particulièrement sur les grands axes autoroutiers et routiers, ainsi que dans les zones urbaines non desservies. France Bleu devra être en mesure de couvrir de nouvelles zones avec une priorité pour les agglomérations de Lyon, Toulouse, Saint-Etienne, Le Mans, Angers et Carcassonne. Le Mouv’, destiné à un auditoire jeune qui doit bénéficier de la complémentarité de l’offre publique, élargira sa diffusion FM dans les grandes agglomérations, avec une priorité pour Nice, Bordeaux, Strasbourg, Toulon, Lens/Béthune, Grenoble, Rouen, Valenciennes, Nancy, Metz, Tours, Saint-Etienne et Montpellier. FIP devra être en mesure de couvrir de nouvelles grandes agglomérations avec une priorité pour les villes de Rennes, Montpellier, Grenoble, Toulouse, Lyon, Nice, Aixen-Provence, Poitiers, Nancy, Angers et Avignon. Objectif 7.2 Réseaux numériques Radio France a développé des installations de production et de diffusion numérique déjà compatibles avec l’ensemble des standards existants pour : • • • La diffusion hertzienne (DAB, DRM, DVB-T, DVB-H) ; La diffusion satellitaire (DVB-S) ; La diffusion sur les réseaux IP (Internet, ADSL, MPLS), y compris en multicast (diffusion simultanée sur différents réseaux). Cette compatibilité n’est pas limitée à la diffusion du son car elle s’applique aussi à l’ensemble des données associées adaptées à chacun des standards. Radio France diffuse déjà en utilisant ces standards sur satellite, câble et très prochainement sur ADSL. Elle a mené des diffusions expérimentales sur l’ensemble des standards (y compris en associant des diffusions satellites et hertziennes du type XM au format MP3) et procédera prochainement à la diffusion régulière en DRM (onde moyenne et onde courte) ainsi qu’en DVB-H, puisqu’elle est associée aux expérimentations menées par TDF et Canal + sur Paris avec des opérateurs de télévision et de téléphonie mobile. - 39 - Deux axes stratégiques de déploiement paraissent envisageables, sous réserve évidemment de l’issue de la consultation lancée par le CSA : • • Déploiement de réseaux spécifiques sur la base du type de services diffusés (Radio, TV, données) ; Déploiement de réseaux spécifiques sur la base des différents usages de réception (fixe, mobile, portable). Chacun de ces deux axes stratégiques devra être appréhendé dans sa globalité et s’inscrire dans le paysage audiovisuel français actuel et futur. 7.2.1 : Réseau de service Le déploiement de la radio numérique suppose la constitution d’un réseau numérique optimisé pour la radio, donc principalement pour la réception mobile qui s’avère la plus contraignante en terme de réseau (couverture, puissance des champs reçus). La réception mobile implique également une desserte géographique importante, voire totale dans ce mode de réception. Il ne peut donc pas être envisagé de discontinuité du service lors des déplacements. La qualité de réception, y compris à l’intérieur des bâtiments, devra être assurée par la radio numérique. Plusieurs scénarios sont possibles, soit en hertzien seul, soit en hertzien sol et satellite, sur des ressources fréquentielles dédiées à la radio. Les terminaux seront spécifiques ou multiservices. dans ce dernier cas, ils devront assurer l’intégration des équipements de réception et décodage de deux standards au minimum, ce qui alourdira sensiblement leur coût. 7.2.2 : Réseau d’usage En France, la diffusion associée des services de radio sur la TNT est nécessaire pour que la radio ne soit pas évincée d’une modalité d’écoute potentiellement importante mais aussi pour favoriser le déploiement de cette nouvelle technologie. Une telle offre mixte est déjà en service au Royaume-Uni et en Allemagne. Le terminal TNT est en ce cas commun et prévoit les services de radio ainsi que la connectique de raccordement à une chaîne HI-FI. Ces terminaux offrent également l’avantage de décoder les sons multicanaux. Compte tenu de la capacité des multiplex en TNT, il est envisageable d’offrir en réception fixe, sur la totalité du territoire, une offre supérieure à l’offre parisienne en FM (57 stations de radio). Ce modèle de réception fixe par une diffusion TNT est semblable à celui de la diffusion de services de radio et de télévision par l’ADSL. La diffusion de programmes de radio en TNT (ou par ADSL) se limitant à une réception en fixe, elle devra être complétée par une réception mobile proposant les mêmes services de contenus, y compris de radio. Pour couvrir la totalité du - 40 - territoire, cette réception mobile devrait associer la diffusion numérique terrestre et par satellite. La répartition sur plusieurs multiplex mobiles permettrait d’associer des couvertures différentes sur des zones de services qui correspondront ainsi aux besoins de différents groupes d’opérateurs. Mission 8 / Relation avec les auditeurs et le public Radio France souhaite placer sa relation avec ses auditeurs et son public au cœur de sa stratégie de développement. Dans les cinq prochaines années, elle va rechercher une gestion plus structurée et pro-active de cette relation afin de mieux informer mais aussi mieux connaître son auditoire et être ainsi en mesure de répondre à ses attentes. Une réorganisation des différents services de relation avec les auditeurs et le public, dont les moyens et les performances sont aujourd’hui très inégaux, sera engagée pour être en mesure de : • • • • Répondre de manière optimisée aux questions posées par téléphone, par courrier, par courriel, et à terme par SMS ou par audiotel ; Avoir une vision globale et en temps réel des typologies de questions posées et des tendances dans les opinions exprimées ; Evaluer en permanence le niveau de traitement des réponses ; Fournir une information plus complète au Médiateur, aux responsables des chaînes et des formations musicales. La gestion des relations avec les auditeurs et le public comportera un “ volet service ” et un “ volet interactif ”. Le volet service, qui gèrera l’ensemble des questions “ entrantes ” adressées à Radio France, reposera sur : • • • • • • L’utilisation de ITEMA (base de données internes qui fournit, entre autres, toutes les informations concernant les programmes) et des logiciels adaptés de traitement des données ; La mise en place d’une structure adéquate qui sera la porte d’entrée et de traitement de tous les appels téléphoniques (hors standards antennes) ; L’optimisation du travail de réponse aux courriers postaux et électroniques (ces derniers étant utilisés par la très grande majorité des auditeurs pour communiquer avec les antennes) ; La mise en ligne d’une “ foire aux questions ” (FAQ) pour diffuser, sur le portail Web de Radio France, les questions/réponses les plus souvent échangées ; Une prise en compte plus homogène des relations auditeurs à l’intérieur des chaînes ; Une coordination transversale au niveau de Radio France, sur les questions relatives à la politique de l’entreprise, aux problèmes de réception des programmes, … . - 41 - Le volet interactif permettra d’établir un lien régulier avec les auditeurs et le public en créant une “ communauté virtuelle Radio France ”, dont l’animation reposera sur : • • • • • une base de données d’adresses électroniques ou SMS qui pourrait atteindre les 100.000 membres dans les cinq prochaines années ; des listes de diffusion thématiques pour informer sur les programmes et les chaînes, ou sur les activités des formations musicales et de la Maison de Radio France, ainsi que sur la mise en ligne des nouveaux dossiers sur le portail Web de Radio France ; L’interactivité assurant la participation des auditeurs à certains programmes ; La mise en œuvre, par la Direction des Etudes, de panels d’auditeurs qui seront interrogés sur les programmes ; Le renforcement des liens avec le public des concerts des formations musicales de Radio France et des manifestations musicales et radiophoniques organisées à la Maison de Radio France. Article 3 : Réhabilitation et mise en sécurité de la Maison de Radio France 3.1 / Des travaux rendus nécessaires par les normes de sécurité incendie aujourd’hui en vigueur Inaugurée en 1963, la Maison de Radio France ne respecte pas sur de nombreux points la réglementation sur la sécurité, en dépit des mesures compensatoires qui ont été mises en œuvre au fil des années. Elle demeure sous le régime d’une autorisation –provisoire- de poursuite de son fonctionnement délivrée par le Préfet de Police de Paris le 16 avril 2003. La mise en œuvre du schéma directeur de sa réhabilitation a été approuvée à l’unanimité le 29 septembre 2004 par le conseil d’administration de Radio France. 3.2 / Un projet architectural qui répond aux exigences d’un service public moderne L’obligation réglementaire de mise en sécurité incendie oblige à un traitement de toutes les structures du bâtiment, donc leur mise à nu. Le projet prévoit de conserver l’apparence extérieure imaginée par l’architecte Henry Bernard (la Maison de Radio France sera classée "site sensible" dans le futur PLU de la Ville de Paris), et de procéder à une profonde restructuration intérieure pour donner à Radio France les conditions de travail d’une radio de service public moderne, adaptée au XXIème siècle. La distribution intérieure de l’immeuble sera entièrement repensée à partir d’un espace central, l’atrium, pour faciliter la circulation du public et des collaborateurs. A l’extérieur, un espace paysager revalorisera son insertion dans la ville. Dans cette perspective, afin de faire disparaître le stationnement des véhicules au pourtour de l’immeuble, un parking souterrain sera construit sur la parcelle nord-ouest. - 42 - Par ailleurs, dans une démarche de préservation de l’environnement et de développement durable, la réhabilitation sera tournée vers la Haute Qualité Environnementale (recherche d’autonomie maximale des ressources de fonctionnement : eau, éclairage, chauffage ; exploitation du site visant le "zéro rejet" dans l’environnement : eau, air). 3.3 / La création d’une salle de concert symphonique Le projet de réhabilitation de la Maison de Radio France comprend la création d’un auditorium de 1 500 places. La construction d’une salle de concert symphonique et des espaces associés offrira aux quatre formations musicales de Radio France un outil fonctionnel, de capacité idéale et conforme aux meilleures exigences acoustiques, pour présenter tous les genres musicaux que se doit de défendre le service public (Cf. Mission 3 / renforcement de l’action musicale et culturelle des formations musicales). S’inscrivant dans le renouveau de la vie musicale parisienne, la nouvelle salle de concert, dans sa conception intérieure, s'inspire du modèle Arena, plaçant l'orchestre au milieu même du public. Les aménagements complémentaires à cette grande salle (loges, foyer pour les musiciens, salles de "chauffe") et notamment la création d’une salle de répétition dans des conditions acoustiques identiques à celles de concerts, permettront de doter les musiciens et chanteurs d’outils de travail appropriés. 3.4 / Les grandes étapes du chantier 3.4.1 : L’équipe de maîtrise d’œuvre Radio France a fait le choix d'une procédure inspirée du dialogue compétitif pour sélectionner l'équipe de maîtrise d’œuvre chargée de conduire les travaux de mise en sécurité du bâtiment. Ce choix a été mené en tenant compte des objectifs propres au projet et des prescriptions du Code des Marchés Publics bien que Radio France n’y soit pas tenue. Au terme de la consultation européenne initiée en octobre 2004, le Cabinet Architecture Studio a été désigné, le 19 avril 2005, pour assurer la maîtrise d’œuvre des travaux de réhabilitation de la Maison de Radio France, parmi les 35 prestigieux cabinets d’architectes candidats. 3.4.2 : Phasage et calendrier 2005 Ø Mai – décembre 2005 : études et conception Ø Fin septembre : dépôt du permis de construire 2006 Ø Janvier : premiers travaux préparatoires (purge technique de la tour et de la petite couronne) Ø Poursuite des études Ø Consultation des entreprises - 43 - PHASE 1 Ø Début des travaux en juin 2006 - durée 21 mois Ø Installation de chantier, travaux préparatoires Ø Travaux de structures et mise en conformité de la partie centrale du bâtiment (tour, radiale et petite couronne), des studios moyens (108 à 117). Ø Construction de l’auditorium de 1 500 places à partir de mars 2007 qui sera livré en juillet 2009 et inauguré en décembre 2009. PHASE 2 Ø Début des travaux en février 2008. Durée : 15 mois : réhabilitation de la grande couronne avant ERP (côté Seine) PHASE 3 Ø Début des travaux en mai 2009. Durée : 18 mois : réhabilitation de la grande couronne IGH entre les portes D et F et des studios moyens 101, et 118, 119 et 120. PHASE 4 Ø Début des travaux en novembre 2010. Durée : 20 mois : réhabilitation de la grande couronne IGH entre les portes B et D et des studios moyens 105, 106 et 107. Ø Repli des installations de chantier et remise en état des lieux. L’ensemble des travaux de reconstruction de la Maison de Radio France sera achevé en juillet 2012. Le phasage financier de ce projet est décrit dans le tableau joint en annexe 3. Article 4 : Adéquation des objectifs et des moyens : une gestion performante au service des missions et du développement de Radio France Au cours de la période couverte par le présent contrat, les moyens dont disposera Radio France doivent lui permettre d’atteindre deux missions essentielles : - l’accomplissement et le développement de sa mission de service public, tels qu’ils ont été présentés à l’article 2, et qui constituent sa raison d’être ; - la réhabilitation de la Maison de Radio France, chantier vital par son objet et structurant par son ampleur, dont les années 2007 à 2009 porteront la plus lourde charge. Pour assurer l’adéquation entre ses moyens et ses missions, Radio France doit s’appuyer sur ses acquis : une forte culture de service, une exigence constante de qualité dans tous les métiers, un équilibre financier assuré. Elle doit y ajouter le souci permanent de la performance et le renforcement des outils lui permettant de l’évaluer, de la suivre et d’en rendre compte. A cette fin, Radio complémentaires : France poursuit plusieurs - 44 - objectifs cohérents et - la mise en place d’un suivi budgétaire et financier synthétique et précis, permettant de vérifier l’équilibre financier de l’entreprise, dans un contexte marqué par un chantier d’une ampleur sans précédent dont l’enveloppe devra être respectée ; - la consolidation de ses ressources propres, dans un souci de valorisation optimale de l’espace public qu’elle utilise (radiophonique ou physique) et dans les limites inhérentes à sa mission de service public ; - la maîtrise de ses charges, afin d’offrir à la collectivité un meilleur rapport service/coût, fondée sur la recherche de redéploiements, les gains de productivité liés à la numérisation, la refonte des outils de comptabilité analytique et des procédures d’achat. - la modernisation de ses relations sociales, indissociable de l’amélioration de la performance, notamment en matière de rémunérations directes ou indirectes, de formation professionnelle. En contrepartie, l’Etat assure à Radio France : - une progression de la ressource publique cohérente avec les objectifs qui lui sont assignés ; - la modernisation des dispositions de son cahier des charges relatives à la publicité ; - des modalités de financement de la réhabilitation de la Maison de Radio France préservant sa capacité à remplir ses missions de service public, ainsi que ses équilibres financiers actuels tant en fonds propres qu’en trésorerie. 4.1 / Les conditions de l’équilibre financier 4.1.1 : Une évolution des charges contenue grâce à une gestion économe et des gains de productivité 4.1.1.a : Les dépenses salariales La production radiophonique est entièrement internalisée : à la différence des programmes de télévision, qui font l’objet d’achats de droits ou de commandes à des sociétés de production, les programmes radiophoniques sont confectionnés avec les moyens techniques de Radio France et par ses collaborateurs en CDI (techniciens, réalisateurs, attachés de production,…) ou au cachet (producteurs d’émission). C’est évidemment aussi le cas de l’essentiel de l’activité musicale, qu’il s’agisse des musiciens des formations permanentes ou des solistes et chefs invités (au cachet). La gestion des coûts de grille offre ainsi une souplesse et des possibilités de redéploiement très contraintes, sachant que les charges de personnels représentent près de 60% des charges d’exploitation de la société (dont les trois-quarts au titre des salariés sous CDI). Par ailleurs, du fait de recrutements effectués pour une large part depuis la fin des années 1970, de pré-retraites nombreuses à la fin des années 1990 et de l’allongement de la durée de cotisation, les départs en retraite certains (salariés atteignant 65 ans) au cours des prochaines années sont très limités en nombre : 12 - 45 - en 2005, 16 en 2006, 20 en 2007, 34 en 2008 et 41 en 2009 (soit entre 0,4 et 1% de l’effectif total). Dans ce contexte, Radio France maintiendra ses effectifs permanents au niveau constaté au 1er janvier 2005 (soit 4.074 CDI), à l’exc eption : - des recrutements spécifiques nécessaires à la mise en œuvre et au suivi du chantier de réhabilitation, qui n’excéderont pas quelques unités ; - des emplois permanents créés pour l’intégration de CDD, pigistes ou cachetiers, dont le financement devra toutefois être assuré par réduction à due proportion des dépenses de personnels occasionnels -comme le prévoit l’accord signé avec les syndicats de journalistes en juin 2005- et par transfert de l’enveloppe budgétaire correspondante ; - des emplois directement liés aux développements prévus dans le cadre du présent contrat, principalement du fait l’ouverture de nouvelles stations locales. Radio France s’engage également à ce que cette stabilité puisse être mesurée sur le total de son emploi global, permanent, occasionnel et cachetier. La mise en œuvre à moyens constants des développements relatifs aux contenus prévus à l’article 2 du présent contrat suppose donc un effort important de productivité et de redéploiement, qui reposera notamment sur les possibilités ouvertes par la numérisation, complétées par le non remplacement d'une partie des départs en retraite. L’évolution globale des dépenses de personnels 1 sera au total contenue à une évolution de 3,3% par an entre 2005 et 2009, y compris les développements prévus par le présent contrat (2,6% hors développements), la priorité étant, dans ce cadre, donnée aux programmes par rapport aux frais de structure. Cet objectif peut être comparé à l’évolution moyenne de 4,5% par an observée entre 2002 et 2004, représentant une moindre dépense annuelle de l’ordre de 4 M€. 4.1.1.b : Les autres charges opérationnelles Au-delà des charges salariales elles- mêmes, une part importante des charges opérationnelles échappe à la maîtrise directe de l’entreprise. Il s’a git notamment des impôts, et taxes (20 M€ environ) ainsi que des versements aux sociétés d’auteurs et droits voisins, assis sur la masse salariale, la valeur ajoutée ou le chiffre d’affaires. Les économies à rechercher notamment en matière d’achats ne portent que sur le solde, soit une assiette représentant de l’ordre de 30% des charges opérationnelles, dont la moitié représente des frais de diffusion et de liaisons. L’objectif d’évolution des charges opérationnelles hors charges de personnel sur la durée du contrat d’objectifs et de moyens, fixé à 2,1% en moyenne annuelle, est ainsi d’autant plus ambitieux que les impôts, taxes et droits d’auteurs progresseront quant à eux de 3,2%. 1 Hors provisions pour départs en retraite et pour congés payés - 46 - Il suppose une politique résolue de recherche d’économies portant principalement sur les achats. Cet effort s’inscrit dans une démarche fondée sur : Ø la constitution de cellules d’achat dans les directions opérationnelles dévolues à des acheteurs expérimentés, Ø la définition de catégories d’achats ou de familles de produit, la rationalisation du nombre de fournisseurs sur chaque famille de produits et la renégociation des contrats famille par famille, en veillant à l’ouverture la plus large possible à la concurrence et la professionnalisation de la négociation (adaptation de la procédure au marché du fournisseur), Ø l’instauration de dispositifs de contrôles : de la performance des acheteurs désignés comme de la réalité des besoins des utilisateurs assortie d’un contrôle des consommations. Parallèlement, une commission des marc hés rénovée s’appuyant sur un guide interne élaboré au premier semestre 2005 et mise en place au 1er septembre de cette année, permettra de systématiser le recours à la procédure d’achat la plus pertinente économiquement et sûre juridiquement. En matière de diffusion, de frais de liaisons et de dépenses de circuits, la démarche de Radio France est particulièrement volontariste : l’évolution affichée ne concerne que les glissements prévisionnels des tarifs (+2,2% par an). Elle est assortie d’une économie cumulée sur la durée du contrat de l’ordre de 30 M€ à périmètre de prestations constant. Ces réductions de charges porteront essentiellement sur les dépenses de diffusion et de téléphonie dont les contrats d’abonnement seront remis en concurrence et/ou renégociés. Elles permettront notamment de financer l’extension du dispositif de diffusion en FM et en numérique, ainsi que l’accroissement constant du débit et des volumes consommés pour les télécommunications. Les coûts de structure, hors travaux de réhabilitation, verront leur évolution contrainte à 1,5% sur les années 2007 à 2009. L’évolution de +3,3% entre 2005 et 2006 tient notamment compte de la budgétisation de dotations pour des travaux de rénovation (notamment en région) auparavant financés sur provis ions pour grosses réparations (non budgétées et désormais exclues par la réglementation comptable). Par ailleurs, des économies significatives seront réalisées dès 2005 sur les frais d’entretien, liés à la renégociation de différents contrats (nettoyage, par exemple), ainsi que sur les achats techniques, en raison de la numérisation. Cet effort sera maintenu sur la durée du contrat d’objectifs et de moyens et représente environ 1,5 M€. Les coûts informatiques évolueront quant à eux plus rapidement que les autres charges afin de permettre à Radio France de rester compétitive eu égard aux enjeux sur les nouvelles technologies. Les souplesses dégagées seront affectées aux coûts des programmes qui verront leur croissance maintenue à 2,9% entre 2005 et 2009. 4.1.1.c : Le développement de Radio France. L’objectif de Radio France, dans le cadre du présent contrat, est d’abord un objectif de consolidation de l’audience de ses chaînes dans un contexte concurrentiel plus - 47 - intense et diversifié, en étant en mesure d’alimenter les nouveaux canaux et plateformes de diffusion numérique ; du rayonnement et de la complémentarité de ses formations musicales ; et évidemment, de son siège qui est aussi son principal outil de travail. Cette consolidation suppose l’affectation de moyens spécifiques supplémentaires, dans quatre domaines : i/ La construction d’un auditorium de 1.500 places au sein de la Maison de Radio France qui, avec la nouvelle salle des chœurs et la salle Olivier Messiaen muée en salle de répétition, offrira aux formations musicales un outil à la hauteur de leur excellence et des attentes de leur public. Le financement de cet équipement interviendra dans le cadre du projet de réhabilitation de la Maison de Radio France. Son coût est aujourd’hui évalué à 21 M€, dont 6 M€ auraient en toute hypothèse été engagés pour rénover les studios 102 et 103. ii/ L’extension du réseau de diffusion, tant en FM qu’en numérique (cf article 2), dans le cadre des deux processus lancés par la CSA au cours des dernier mois. Même si cette évaluation devra être précisée au vu de l’avancement des travaux du CSA, le coût de la diffusion en numérique peut être estimé à au moins 10% de la facture globale actuelle de diffusion analogique au terme du présent COM, coût que Radio France s’engage à financer par redéploiement de ses dépenses de diffusion actuelles, bien que les deux modes de diffusion doivent dans un premier temps se superposer. iii/ La création de 6 nouvelles radios locales (cf article 2), qui supposera la création d’emplois de journalistes, techniciens, animateurs (PARL) et agents de gestion/accueil. Le coût de ces créations est estimé à 8 M€ en 2009 et a été pris en comp te dans la programmation financière du présent contrat. iv/ Le renouvellement des grilles : à la différence de la télévision, la radio est l’employeur des producteurs d’émissions, sous statut d’intermittents du spectacle. Dans le cadre d’une jurisprudence tendant de plus en plus à reconnaître aux producteurs des droits équivalents à ceux des salariés de droit commun, la gestion et le financement du renouvellement des grilles est un exercice d’autant plus délicat que l’ancienneté de certains producteurs "historiques" est élevée et qu’aucune dotation spécifique n’était prévue à cette fin. Il apparaît aujourd’hui nécessaire de constituer une dotation d’un montant raisonnable (1 M€ en 2006, 2 M€ en 2009) pour pouvoir d’une part gérer ces départs et d’autre part offrir aux producteurs les plus talentueux des cachets suffisamment attractifs pour qu’ils restent fidèles au service public, l’objectif étant d’avoir fortement renouvelé l’offre de programmes de Radio France d’ici à 2009. Cette charge nouvelle a été prise en compte dans la programmation financière du présent contrat. - 48 - 4.1.2 : La consolidation des ressources propres de Radio France Radio France dispose de trois grandes catégories de ressources propres : la publicité et parrainage ; les recettes immobilières (loyers, charges, …) les autres ressources : billetterie des concerts, recettes d’éditions, produits dérivés et prestations pour tiers. Recettes publicitaires : La présence de messages publicitaires sur les antennes de Radio France est prévue par le cahier des missions et des charges. Grâce à une politique résolue d’optimisation de ses tarifs et de la gestion de la rareté de ses écrans conduite par la régie, Radio France a obtenu une progression significative de ses recettes de publicité et de parrainage au cours des dernières années. Un travail pédagogique important avec les responsables d’antenne a par ailleurs permis de leur faire accepter et le cas échéant développer cette présence. Comme tendent à le montrer les réactions toujours vives des auditeurs, le temps d’antenne effectivement consacré à la publicité peut aujourd’hui être considéré comme au maximum compatible avec la spécificité des programmes de service public, qui ne s’accommoderait pas d’une (nouvelle) extension. Dans ce contexte, un accroissement des recettes publicitaires ne saurait provenir que de la poursuite de la politique d’optimisation de nos espaces et à la marge des revalorisations de tarifs. A partir du haut niveau de recettes prévu pour 2005, il est ainsi proposé de retenir un objectif de progression annuelle de 3%, ambitieux à plusieurs égards : - l’essentiel du bénéfice de l’optimisation a été enregistré au cours des années récentes, les tarifs de Radio France étant désormais au niveau du marché ; - rien ne garantit que le marché de la publicité radiophonique restera aussi dynamique dans les prochaines années. Au contraire, l’ouverture à la TV de la publicité pour la grande distribution, principal annonceur des radios privées, risque de conduire ces dernières à une agressivité commerciale qui n’épargnera pas Radio France ; - le grand nombre de nos annonceurs (1 500 dont 90% représentent moins de 100 k€ de CA) et leur forte rotation (un tiers de ces annonceurs sont renouvelés tous les ans) est certes une garantie en terme de dépendance mais également une fragilité ; - l’érosion observée de l’audience de Radio France –et en particulier de France Inter- est évidemment une menace pour ses recettes publicitaires. Son inflexion est essentielle à l’atteinte de l’objectif fixé sur moyenne période. Enfin, cet objectif suppose que les dispositions du cahier des charges relatives à la publicité sont rénovées à court terme, afin notamment de répondre au défi que constitue pour la régie publicitaire de Radio France la réduction progressive du périmètre du secteur public, et d’assurer une stricte neutralité concurrentielle entre annonceurs des secteurs privé et public. Cette rénovation, en favorisant la diversité des annonceurs, permettra aussi d’atténuer la saturation "perçue" par les auditeurs liée à la forte présence des annonceurs du secteur mutualiste financier, et à diminuer la répétitivité des messages. - 49 - Autres recettes : Au cours de la période du COM, les recettes de loyers seront évidemment très contraintes et n’offriront aucune perspective de développement. Radio France s’efforcera par ailleurs de développer les autres ressources, même si les perspectives ne doivent pas être surestimées : - pour les recettes d’éditions, le contexte est rendu difficile par l’effondrement du marché du CD, qui est le support le mieux adapté à ce jour aux produits radiophoniques ; - pour les autres produits dérivés, l’apparition de nouveaux modes de consommation médiatique et de nouveaux supports de diffusion (liés par exemple à la téléphonie et/ou reposant sur le modèle économique de l’abonnement) offrira à Radio France des perspectives de valorisation de ses contenus. Ces perspectives seront systématiquement exploitées, dans le respect des dispositions du cahier des missions et des charges. Toutefois, le financement essentiellement public de Radio France doit avoir (et conserver) pour contrepartie la mise à disposition gratuite de ses programmes, sauf lorsque la perception de recettes est consubstantielle au support de diffusion. Ainsi, il n’est pas envisagé de mettre en place sur internet une offre payante d’écoute à la demande de nos programmes. En revanche, sous réserve du règlement des questions liées aux droits d’auteur, la valorisation de nos contenus sur des supports intrinsèquement payants (téléphonie, audiotel,…) sera recherchée. Les prestations pour des tiers reposent quant à elles sur la mise à disposition de clients extérieurs du savoir-faire ou des outils développés par Radio-France. C’est dès aujourd’hui le cas de la documentation, dont les services sont utilisés par d’autres médias et plus récemment du studio de production de la régie de publicité, qui réalise des spots pour certains clients. Ces prestations pourront être élargies et complétées par la valorisation du savoir faire de nos équipes techniques en matière d’enregistrement de concerts de sonorisations (par exemple auprès de chaînes de télévision telles que France 4 ou Arte) ou par la mise à la disposition d’autres radios (UER,…) du dispositif déployé par Radio France sur certains événements (festivals,...). 4.1.3 : Une évolution raisonnable de la ressource publique. Deux motifs très différents d’évolution du produit de la redevance versé à Radio France doivent être considérées : 4.1.3.a : Le financement de l’activité "normale" de Radio France, qui suppose, compte tenu de l’évolution des ressources propres et des charges (voir ci-dessus), une progression de la redevance de fonctionnement en moyenne égale à 3% par an et qui doit permettre : - le financement des missions de service public de Radio France dans leur périmètre actuel, incluant les investissements courants ainsi que l’"autofinancement" de 7,2 M€/an prévu dans le plan de financement de la réhabilitation de la Maison de Radio France ; - 50 - - les développements prévus dans le présent contrat, après prise en compte des économies et redéploiements proposés ; 4.1.3.b : La redevance d’équipement nécessaire au financement "externe" des travaux de réhabilitation. Radio France considère qu’un financement intégral par redevance d’équipement est préférable aux plans économique, budgétaire, comptable et même social. S’il était retenu, ce choix se traduirait par une progression très significative de la redevance d’équipement en 2007 puis à nouveau en 2008, avant qu’une diminution puisse être enregistrée dès 2009. Si l’Etat-actionnaire devait considérer préférable un recours partiel à l’emprunt pour limiter le niveau requis de redevance d’équipement pendant la durée des travaux, ce choix aurait pour conséquence une progression légèrement plus importante de la redevance de fonctionnement (3,2% en moyenne annuelle sur la période contre 3% dans l’hypothèse décrite ci-dessus), afin d’assurer l’équilibre comptable de Radio France en couvrant les charges supplémentaires liées à l’emprunt (frais financiers) et les amortissements. Par ailleurs, une garantie formelle de l’Etat sur cet emprunt serait nécessaire à la fois pour limiter la prime de risque que demanderaient les établissements de crédit pour consentir un tel prêt et pour couper court aux craintes que ce mode de financement -auquel Radio France n’a à ce jour jamais recouru- pourrait susciter auprès de ses salariés. Rédaction de ce point au vu des discussions à avoir sur les scénarios de financement transmis à l’Etat. Les deux scénarios de financement (par subvention d’équipement financement paritaire emprunt/redevance) sont décrits en annexe 2. ou par 4.1.4 : Le respect de l’équilibre financier En 2004 et 2005, Radio France a refondu ses outils de pilotage budgétaire, désormais calés sur les documents comptables (le budget est présenté et suivi sous forme de compte de résultat prévisionnel), afin de mettre un terme aux difficultés d’analyse que présentaient deux approches très différentes. De même, le budget d’investissement sera désormais parfaitement articulé avec le tableau des flux de trésorerie et la capacité d’autofinancement. Pour la période 2005-2009, il est proposé de retenir un outil de suivi financier et budgétaire synthétique et lisible : - lisible, car présenté sous forme de compte de résultat simplifié, il regroupe les charges et produits les plus significatifs par catégories de dépenses et recettes clairement identifiables ; - synthétique, car résultant en fait de la consolidation de deux comptes de résultat : - 51 - • le compte du chantier de réhabilitation, prenant en compte non seulement l’amortissement des investissements liés au chantier, les charges financières liées à leur financement, mais aussi les locations extérieures (Mangin, Calberson…) et autres coûts de fonctionnement directement liés au chantier (AMO, assurances, pertes de loyers,…), ainsi que certaines recettes (quotepart de redevance permettant de couvrir les amortissements liés à l’autofinancement des travaux, dotation attribuée à Radio France en LFI 2004,…) • le compte de l’activité « normale » de Radio France, qui doit permettre de vérifier que le financement de ses missions de service public est assuré et équilibré. Ces deux comptes de résultat prévisionnels feront l’objet d’une revue détaillée dans le cadre des compte-rendus annuels d’exécution du présent contrat. L’objectif est bien d’assurer un suivi transparent de chacune de ces deux "activités" de Radio France pour la période du COM et de disposer d’une vision globale à travers un compte de résultat synthétique faisant notamment apparaître : - le chiffre d’affaires commerciales) ; (redevance, publicité, recettes immobilières et - les principaux postes de charges opérationnelles (masse salariale, diffusion, droits d’auteurs, impôts et taxes) en distinguant les frais directement liés aux programmes ; - les indicateurs de résultat pertinents (résultat opérationnel, extraordinaire, résultat financier, résultat net) ainsi que la d’autofinancement. résultat capacité Radio France s’engage à cet égard à : Ø Maintenir l’équilibre comptable global de l’entreprise Ø Respecter l’enveloppe assignée aux travaux de modification devant être dûment chiffrée et justifiée Ø Contenir les investissements "hors réhabilitation" pendant la durée des travaux par un effort accru de rationalisation Ø Optimiser la gestion de sa trésorerie par comparaison à un taux de placement de marché Ø Présenter un compte-rendu annuel détaillé sur ces points au comité d’audit, ainsi qu’aux commissions des finances des assemblées parlementaires réhabilitation, toute 4.2 / L’amélioration de la connaissance des coûts, au service de la responsabilisation des gestionnaires et de l’évaluation du coût des programmes L’approche à coût complet des activités de Radio France, telle que présentée dans les rapports financiers chaque année vise à mesurer le poids relatif de chacun des programmes ou activités musicales, plus qu’à responsabiliser les directions sur les coûts qu’elles exposent dans le cadre de leur activité. En effet, par construction, ces coûts ne recouvrent qu’à hauteur de 50% des coûts directement affectés (charges de personnel, budget de fonctionnement, frais - 52 - techniques…), sans pour autant que les bénéficiaires aient une responsabilité directe sur les coûts engagés. Par ailleurs, les autres charges sont imputées sur la base de clés de répartition fondées sur la part relative des charges directes. Les principes de comptabilisation du système actuel, qui date de 1983, n’ont pas fait l’objet des adaptations nécessaires aux modifications de structure et de fonctionnement, ni aux évolutions d’organisations qu’a connu la société au cours des dernières années (informatisation, numérisation de la production, développement des programmes locaux et création d’une tête de réseau, enjeux liés au bâtiment…). Radio France se donne pour objectif de concevoir et de mettre en place, avant le terme du contrat d’objectifs et de moyens, un nouveau dispositif de comptabilité analytique afin de renforcer la responsabilité de gestion des chaînes et s’assurer que les moyens internes mis en œuvre sont bien en rapport avec le résultat qui en est attendu en termes d’antenne. Ce dispositif sera établi sur la base : Ø d’une redéfinition de l’ensemble des prestations techniques et logistiques concourrant à la production des antennes ou activités musicales. Il conviendra pour chacune de ces prestations de clarifier les coûts de facturation internes, de façon à responsabiliser les utilisateurs dans le choix de ces prestations, Ø d’une responsabilisation accrue des différentes directions sur un périmètre élargi de moyens mis à leur disposition, qui donnera lieu à une prévision et un suivi des coûts, Ø d’une répartition sur la base de clés forfaitaires de l’ensemble des coûts indirects ou de structure, non directement liés au niveau d’activité. Plus qu’une approche à coût complet des activités de la société, l’objectif est de mesurer en amont, aux moments des choix de programmes l’impact financier des différentes offres, afin d’optimiser l’allocation des moyens et d’apprécier son opportunité au regard des objectifs de service public poursuivis. Un cahier des charges assorti d’un calendrier détaillé sera présenté au comité d’audit en 2006. 4.3 / la modernisation des outils et des rapports sociaux Radio France ne peut prétendre accomplir sa mission de service public, et en particulier répondre aux objectifs fixés dans le présent contrat en termes d’audience et de productivité, sans une politique sociale moderne et efficace : - d’une part, parce que la radio, si elle repose sur des moyens techniques sophistiqués, est d’abord et avant tout une activité humaine, essentiellement internalisée dans le cas de Radio France ; - d’autre part, parce que les évolutions technologiques nécessitent plus que jamais de fournir aux salariés de Radio France les moyens de préserver leur savoir faire et leur cœur de métier tout en s’adaptant aux changements des modes de production rendus inéluctables avec l’outil numérique ; - 53 - - enfin, parce que les conflits sociaux récurrents et leurs conséquences sur les antennes font objectivement perdre des auditeurs et de la légitimité à la radio de service public. Cet objectif se déclinera sur les principaux champs sociaux suivants : politique salariale L’absence de revalorisation du point d’indice depuis 1997 a pu conduire par le passé à compenser l’absence d’augmentation générale par une succession d’accords catégoriels, sans véritable garantie d’équité, et/ou par une utilisation des mesures individuelles partiellement détournée de leur objet premier. Radio France souhaite poursuivre la voie engagée en 2005 et rééquilibrer sa politique salariale en : - appliquant chaque année une mesure d’augmentation générale (distincte le cas échéant pour les journalistes et les PTA), offrant à chacun la perspective d’une évolution de son salaire, et dont le montant serait fixé au terme de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires, en même temps que l’enveloppe consacrée aux mesures individuelles ; - réservant les mesures individuelles à la valorisation de la performance ; - sans les exclure absolument, en réservant les mesures catégorielles aux évolutions objectives de la situation de telle ou telle catégorie de personnels (technicité et qualification accrues, sujétions nouvelles,…). S’agissant des musiciens, il est rappelé que leur évolution salariale fait depuis 2002 l’objet d’accords fondés sur une comparaison avec les orchestres de Paris et de l’Opéra de Paris. Il n’est pas envisagé de modifier ce dispositif qui a donné satisfaction au cours des années récentes et qui devra être reconduit en 2006. S’agissant des journalistes, Radio France a mis en place en 2005 un nouvel instrument salarial qui sera le véhicule des augmentations générales concernant ces salariés. Elle s’efforcera également de parvenir au règlement définitif de la question des disparités. Enfin, s’agissant des cadres, à commencer par l’encadrement de direction, Radio France souhaite mettre en place progressivement une part supplémentaire variable fondée sur l’amélioration de l’efficience et de la productivité, selon un programme d’action à définir au 1er semestre 2006. Parallèlement à cette modernisation de ses outils salariaux, Radio France examinera la possibilité de mettre en place : - des instruments collectifs de prévoyance et de complémentaire santé, susceptibles d’offrir aux salariés un gain indirect de pouvoir d’achat "démultiplié" par le levier fiscal. Les études préliminaires ont d’ores et déjà été engagées en vue de la mise en place, après appel d’offres, d’une assurance complémentaire santé collective ; - un accord d’intéressement susceptible de favoriser et de récompenser la performance collective de ses collaborateurs. - 54 - Formation professionnelle et évolution des compétences Plusieurs éléments justifient de maintenir et de renforcer l’accent mis sur la formation professionnelle, qui dispose d’ores et déjà de moyens supérieurs aux strictes prescriptions légales : Ø La mise en place du droit individuel à la formation, prévu par la loi de juillet 2004 et précisé dans l’accord de branche applicable à l’audiovisuel, qui élargit le droit des salariés à bénéficier d’une formation, même en dehors des objectifs et du plan de formation de l’employeur ; Ø La nécessité d’offrir aux personnels de Radio France la possibilité d’évoluer au sein de l’entreprise d’une filière professionnelle vers une autre. Une négociation sur ces "passere lles" sera engagée avant la fin 2005 avec les partenaires sociaux, sachant qu’à court-moyen terme, la faiblesse des départs en retraite et l’objectif de stabilité des effectifs limitera forcément le potentiel de postes susceptibles d’être pourvus par cette voie. Ø Le déploiement désormais achevé des outils de production numérique, qui n’a pas été à ce stade accompagné d’une évolution de l’organisation de la production. Dans le cadre de la réforme de la DGA-TTN mise en place au 1er septembre 2005, une cellule qualité-méthode a été constituée au sein de la direction de la production et des antennes afin de définir les modes de production les plus adaptés et donc les moyens techniques et humains à affecter à chaque type d’émission. Parallèlement, la DGA-DSRH engagera à l’automne 2005 une réflexion sur la place de chacun des métiers (réalisation et technique notamment) au sein du processus de production, compte tenu de l’évolution des outils disponibles. Ces chantiers ont pour objectif d’une part, d’accroître la productivité de Radio France, afin d’élargir l’offre de programmes à moyens constants, d’autre part de réaffirmer et de conforter la plus-value spécifique de chacun de ces métiers. Diversité Comme elle l’a marqué en signant la charte de la diversité initiée par l’Institut Montaigne, Radio France souhaite que la composition de ses équipes traduise mieux la diversité de la société française et des origines nationales et sociales des citoyens. Une convention a été adoptée avec l’Institut Pratique de Journalisme le 9 mai 2005, puis avec l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, pour proposer des contrats de professionnalisation à des jeunes issus de l’immigration. Les contrats de formation en alternance, dans le cadre de convention avec les écoles de formation, constitueront ainsi le support privilégié d’intégration d’un nombre croissant de postulants que les filières académiques classiques ne parviennent aujourd’hui pas à distinguer. - 55 - ANNEXES - 56 - 1/ Indicateurs d’exécution et de résultats éditoriaux et stratégiques 1.1 / Chaînes premium Les sept chaînes premium, piliers de Radio France, ont pour mission de s'adresser à un vaste public et, grâce à leur complémentarité, de toucher les diverses composantes de la société Française. Compte tenu de la spécificité de ces chaînes, et de la concurrence à laquelle elles sont confrontées, différents types d’indicateurs d'audience doivent être pris en considération. 1.1.1 : Indicateurs communs à l'ensemble des chaînes premium L'audience cumulée, qui correspond au nombre de personnes différentes ayant écouté un programme au cours d'une période, doit être privilégiée comme critère de rassemblement. Les périodes retenues seront celles d’un jour moyen, mais aussi d’une durée de trois semaines pour tenir compte des caractéristiques d’écoute de chaînes thématiques comme France Culture ou France Musique qui, par les sujets ou les événements traités, intéressent un public de façon plus ponctuelle. sur un jour moyen (lundi-vendredi) * sur trois semaines (lundi-dimanche) ** en % en millions en % en millions France Inter 10,4 % 5,173 22,0 % 11,078 France Bleu 6,8 % 3,395 22,4 % 11,300 France Info 9,8 % 4,860 22,9 % 11,548 France Culture 1,2 % 0,614 8,2 % 4,146 France Musique 1,8 % 0,880 9,8 % 4,954 Le Mouv' 1,1 % 0,545 non disponible non disponible FIP 0,6 % 0,301 non disponible non disponible 27,0 % 13,466 50,9 % 25,677 Radio France * étude 75 000+ de Médiamétrie, population âgée de 13 ans et plus, référence janvier-décembre 2004 ** panel de Médiamétrie, référence 2004/2005 Le total de l’audience cumulée de Radio France figure à titre indicatif car il ne comptabilise qu’une seule fois les duplications d’écoutes entre les différentes chaînes premium. - 57 - Objectif 1.1.1 : maintenir le niveau d'audience cumulée dans un contexte d'évolutions importantes dans les pratiques média des Français et à périmètre constant de population pouvant recevoir l'offre radiophonique. 1.1.2 : Indicateurs spécifiques à certaines chaînes premium La part d'audience est un critère qui permet de positionner l’audience des chaînes dans l'offre globale. Elle s’avère particulièrement importante pour deux chaînes premium, France Inter et France Bleu, qui sont confrontées à une concurrence directe de quatre réseaux privés égaleme nt généralistes. La part d’audience n’est pas un indicateur pertinent pour France Info car il prend en compte la durée d'écoute de l'auditeur. Le format de cette chaîne premium n'est pas construit pour retenir les auditeurs mais pour qu'ils trouvent, au moment choisi, l'information nécessaire. jour moyen du lundi au vendredi part d'audience dans le total des stations généralistes Total radios généralistes 100 % France Inter 24,5 % France Bleu 14,3 % Europe 1 21,1 % RTL 30,9 % RMC Info 7,5 % Sud Ra dio 1,8 % Sources : étude 75 000+ de Médiamétrie, population âgée de 13 ans et plus, référence janvier-décembre 2004 Objectif 1.1.2 : stabiliser la position de France Inter et de France Bleu à périmètre constant de population pouvant recevoir ces stations. En raison de leur faible nombre d'émetteurs, le périmètre de mesure des indicateurs de FIP et du Mouv' doit se limiter à leurs zones de diffusion. La notoriété peu élevée des deux chaînes premium freine la progression de leur audience cumulée. La notoriété de FIP s'échelonne de 40 % à 58 % selon les agglomérations et celle du Mouv' de 29 % à 61 %. Les taux les plus bas sont recueillis en Ile-de-France où la concurrence est la plus forte. - 58 - FIP Le Mouv' audiences Nombre d'agglomérations effectifs % Régions* 3 55 800 3,7 Ile-deFrance** 1 209 000 2,2 Total 4 264 8 00 2,5 * ** audiences Nombre d'agglomérations 15 effectifs % 345 400 5,8 1 143 000 1,5 16 488 8 00 3,2 (Pas de résultats disponibles sur Mende) Source : Médiamétrie - Médialocales – Sept 04-Juin 05. Source : Médiamétrie – enquête radio 75 000+/126 000 cumul annuel Sept 04-Juin 05 Ile-de-France. Objectif 1.1.2 bis : augmenter la notoriété et l'audience cumulée de FIP et du Mouv’ en Ile-de-France. 1.1.3 : Indicateurs sur les publics touchés Toutes les catégories de la population doivent pouvoir trouver sur les chaînes premium de Radio France au moins un programme en adéquation avec leurs goûts et leurs centres d'intérêt. L'indicateur d'âge médian permet d'appréhender la capacité d'une chaîne à intéresser l'ensemble des générations. L'âge médian est l'âge en-dessous duquel on trouve 50 % de l'auditoire de la station. âge médian des auditeurs Le Mouv’ 25 ans FIP 45 ans France Info 47 ans France Bleu 55 ans France Inter 56 ans France Culture 58 ans France Musique 63 ans Radio France 53 ans Sources : Médiamétrie 126 000 Radio, population âgée de 13 ans et plus, lundivendredi 5h-24h, janvier-mars 2005 Objectif 1.1.3 : compte tenu du vieillissement de la population, ne pas laisser évoluer l’âge médian des chaînes premium plus vite que celui des auditeurs du média radio. L'indice d'affinité par cible permet de mesurer la capacité pour un programme d'être en concordance avec la structure des auditeurs de la radio. Il établit le rapport entre le poids d'une cible dans une station et son poids dans l'ensemble des - 59 - auditeurs de la chaîne premium. Les valeurs inférieures à 100 indiquent une sousreprésentation de la cible dans le public de la station. Lundi-vendredi 5h - 24h Radio France France Inter France Bleu France Info France Culture France Musiques Le Mouv' FIP Homme Femme 111 89 107 93 98 102 129 71 107 93 113 86 116 84 114 85 13-34 ans 35-49 ans 50-64 ans 65 ans et + CSP individu 53 102 136 150 37 88 146 193 41 100 157 153 58 129 128 107 44 80 178 151 14 59 196 223 220 67 21 1 56 175 130 38 79 157 22 98 130 74 136 256 46 SEXE AGE Actifs 101 92 98 118 100 CSP + 146 166 90 179 192 CSP 68 38 104 73 31 Sources : Médiamétrie enquête 75 000+, janvier-décembre 2004 Objectif 1.1.3 bis : tendre vers des indices 100, sur chacun des critères et dans une mesure adaptée aux différents formats, pour se rapprocher de la structure moyenne du public de la radio. 1.1.4 : Indicateurs sur le contenu éditorial et musical Un nouveau baromètre annuel permettra d’évaluer le contenu musical de chaque chaîne premium en fonction de sa politique propre et des objectifs qui lui sont dévolus. Ce bilan sera réalisé à partir de la base de données Yacast qui recense les diffusions musicales de 35 stations de radio, 24h sur 24h, tous les jours de l'année. Objectif 1.1.4 : évaluer les missions spécifiques de chaque chaîne (programmation régionale de France Bleu, volume d'émissions consacrées à la musique ou à la diffusion de concerts sur France Inter, part et nature du contenu parlé sur Le Mouv' comparativement à ses concurrents, …) . 1.1.5 : Indicateurs d'image et sur la satisfaction des auditeurs Un nouveau baromètre annuel qualitatif permettra de mesurer l'image et la satisfaction des auditeurs des différentes chaînes premium de Radio France. Objectif 1.1.5 : évaluer l'adéquation du public aux programmes sur la base du cahier des missions et des charges de Radio France : ouverture au monde, proximité, respect des individus, accessibilité, … . Des études qualitatives seront également réalisées pour étudier la manière dont les auditeurs perçoivent les programmes et évaluer les attentes des auditeurs. Objectif 1.1.5 bis : valider le contrat d'écoute implicite de chaque chaîne premium avec son public. - 60 - 1.2 / Développement de nouveaux contenus et services L'audience du site portail Web de Radio France sera évaluée en fonction de deux indicateurs : • Le nombre de visites, qui est établi par Cyberestat. Cette mesure des « contacts » avec le site s'effectue à partir d'images transparentes qui comptent l'accès aux pages de tous les internautes venant sur le site. • L'écoute en direct, qui est mesurée en comptabilisant les clics sur le logiciel « player ». Année 2004 nombre de visites écoutes en direct France Inter 8 790 698 6 056 506 FIP 4 106 971 5 315 759 France Info 4 968 560 3 276 462 France Culture 4 530 180 1 581 458 Le Mouv' 2 890 360 3 780 063 France Musique 1 955 583 1 822 083 France Bleu 2 088 742 2 532 098 Objectif 1.2 : doubler dans les cinq prochaines années les nombres de visites et d’écoutes en direct du site portail Web de Radio France. La pénétration des nouveaux supports de diffusion (Internet, podcasting, SMS, …) est encore très faible dans l'ensemble de la population mais elle se développe rapidement auprès des populations jeunes. Radio France va suivre l'évolution de l'équipement des récepteurs numériques. Objectif 1.2 bis : constituer un panel d'auditeurs "early adopters" pour étudier l'usage des nouveaux supports de diffusion de la radio de façon à adapter les contenus avec les attentes de ce public. - 61 - 1.3 / Action musicale et culturelle Radio France se fixe pour objectif de demeurer la première entreprise culturelle de France. L’action musicale et culturelle des chaînes et des formations musicales sera évaluée chaque année selon sept catégories différentes: • Concerts • Musiques actuelles • Création • Archives sonores • Missions pédagogiques • Visiteurs • Editions et co-éditions Les chiffres de référence de l’année 2004 seront réactualisés en vue d’une évaluation annuelle. Concerts Total année 2004 Nombre de concerts diffusés consacrés au patrimoine musical 1 162 Nombre de concerts diffusés consacrés aux musiques actuelles et contemporaine 710 Nombre de concerts gratuits consacrés au patrimoine musical 80 Nombre de concerts en région consacrés au patrimoine musical 26 Nombre de spectat eurs des concerts des formations musicales (France et étranger) Musiques actuelles 116 838 Total année 2004 Nombre de diffusions de programmes consacrés aux musiques actuelles - 62 - 20 012 Nombre de diffusions de titres français 209 534 Création Total année 2004 Nombre d’émissions de création 1 456 Archives sonores Nombre d’archives sonores (extraits et intégrales) Total année 2004 de l’INA diffusées Missions pédagogiques 12 533 Total année 2004 Nombre de concerts et de concerts "guidés" destinés aux scolaires Nombre de documents pédagogiques édités Visiteurs 32 7 Total année 2004 Nombre de visiteurs du musée et des studios de Radio France Nombre de visiteurs des expositions itinérantes - 63 - 11 416 135 000 Editions et co-éditions Total année 2004 Nombre d'éditions ou de coéditions écrites 43 Nombre d'éditions ou de coéditions sonores 33 Nombre d'éditions ou de coéditions de produits multimédia 21 Nombre de dossiers "habillages antennes ou éditions musicales" 17 - 64 -