GALERIE LOUISE - association bulb

GALERIE LOUISE
4 place Séverine
93310 Le Pré-Saint-Gervais
Minimum Vital
Armel Barraud, Dorothée Davoise, Sandra Dufour, Pauline Deltour,
Chloé Dugit-Gros, Nicolas Guiet, Bertrand Henry, Natalia Lopez,
Yves-Marie Mahé et Marion Orel
L’exposition de LOUISE intitulée Minimum vital propose un ensemble d’œuvres
économiques. Économiques dans le geste ou dans le matériau.
Comment faire le plus avec le moins ? Œuvres efficientes ou œuvres à système ?
Chacun des artistes a son procédé, simple et efficace. Efficace pour donner à voir,
sans superflu.
Marion Orel accumule, assemble et détourne des tickets de transport pour en faire
une composition graphique tel un grand paysage panoramique. Et c’est avec humour
qu’elle questionne la valeur des matériaux qu’elle se réapproprie. Bertrand Henry, lui
aussi, transforme le quotidien banal d’un trajet de métro. Il se souvient et remplit les
pages de son agenda de paysages captivants au simple trait de stylo bic. Gammes
pour ses travaux réalisés à l’encre ou en gravure au geste unique et assuré.
Les objets de poche de Pauline Deltour réalisés pour Puiforcat à la ligne simple et
épurée raconte avec une grande sobriété l’histoire d’une maison d’exception.
Répétition encore avec Yves-Marie Mahé qui emprunte des images filmiques en
usant de techniques de montage (répétition, recadrage, superposition...) pour leur
donner un autre sens. La radicalité de la technique se confond avec celle de son
propos engagé et irrésistiblement drôle.
Nicolas Guiet s’implante chez LOUISE avec une œuvre in situ tout en discrétion.
Le tableau ne prendra pas la place centrale, sur le mur, comme on l’attendrait. Il
se déconstruit, optimise l’espace, s’insère dans le coin et fait écho au volume de
la pièce. Chloé Dugit-Gros décadre elle aussi et donne à voir les rebus de pièces
réalisées dans un ballet à la mise en scène simplifiée. Alors que son normographe
propose un ensemble de formes, vocabulaire de l’artiste pour une réutilisation de
ses graphiques pour qui veut.
Épuration de la forme encore avec le travail d’écriture claire de Natalia Lopez, qui
nous fait le récit d’un sans domicile fixe vivant au milieu d’un échangeur et propose
d’écouter son texte confié à un répondeur, dont ce sera le seul usage.
LOUISE abrite aussi les ateliers d’Armel Barraud (designer dentellière), Dorothée
Davoise (artiste plasticienne) et Sandra Dufour (illustratrice et artiste textile),
fondatrices de l’association.
Armel Barraud présente pour Minimum Vital un mascaron ou dieu de la monnaie
discret, façonné par la répétition du motif sans faille d’un geste réduit.
Dorothée Davoise cadre et témoigne de la réalité brute, sans aucune mise en scène
ni artifice. Sculptures ou traces inopinées offertes sans intention. Elle livre ici une
image tirée de son travail au long cours sur la Grèce présentant une végétation
survivant au milieu d’une terre desséchée.
Consulter le reste du
programme du circuit d’art
contemporain Coordonnées
www.circuitcoordonnees.fr
GALERIE LOUISE
4 place Séverine
93310 Le Pré-Saint-Gervais
Sandra Dufour montre un abécédaire à la technique réduite, unique décoration d’un
intérieur ouvrier, centre de la pièce à vivre. L’utilisation du même point de croix fait
écho à la répétition du quotidien et la sérigraphie au geste du travailleur à l’usine.
Avec ces différentes pièces exposées, LOUISE poursuit son ambition de mêler art,
artisanat, design. Avec ici comme dénominateur commun l’économie de moyen.
Le temps de création, lui, n’est pas à l’économie et transcende le geste. Il s’invite
dans chaque œuvre et pourrait se compter en nombre de modules, tickets ou traits
de dessin. Il s’annonce clairement en minutage vidéo mais reste aussi parfois une
énigme comme dans le travail de Dorothée Davoise. Comment savoir quand a débuté
l’œuvre ? Est-elle achevée ? De la même manière l’œuvre intégrée de Nicolas Guiet
pourrait être là depuis toujours.
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Yves-Marie Mahé, Plouf, 2012, dv, 1mn15