Meilleurs vœux 2014 - Union des Industries de la Fertilisation

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Meilleurs vœux 2014 - Union des Industries de la Fertilisation
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n ° 5 . 2 ème s e m e s t r e 2 0 1 3
Madame, Monsieur,
La responsabilité sociétale des entreprises constitue l’essence de
l’activité des industries de la fertilisation. Cette responsabilité, elle
s’applique, en interne, à tous les niveaux de l’entreprise, mais, aussi,
nécessairement vis-à-vis de l’extérieur en tant que maillon essentiel de
la chaîne agroalimentaire française.
Les différentes étapes du cycle de vie des fertilisants - de la fabrication
au recyclage en passant par le transport, le stockage et l’application font l’objet d’une attention toujours plus forte de la part de l’ensemble
des acteurs de notre filière sous la gouvernance des entreprises de
production adhérentes de l’UNIFA, Union des Industrie de la Fertilisation.
L’application des bonnes pratiques agronomiques et agricoles prend
une part importante de cette responsabilité sociétale, par l’impact
que ces pratiques ont sur l’environnement. Des progrès importants
sont accomplis au quotidien par les agriculteurs. Cela mérite d’être
mieux connu ! Alors que l’agriculture souffre d’idées reçues négatives
preuve de la triste ignorance de l’opinion, les agriculteurs mettent
tout en œuvre pour respecter leur capital-sol et l’environnement en
travaillant ainsi au développement durable. D’ailleurs pourrait-il en être
autrement, quand on ait que la plupart des exploitations de la Ferme
France sont transmises de générations en générations ?
Sachons alors dépasser les accusations injustifiées d’une industrie et
d’une agriculture polluantes pour les envisager comme des acteurs
économiques qui progressent et améliorent leurs pratiques et leur
métier avec un seul et même objectif : « bien nourrir les plantes pour
mieux nourrir les hommes ».
Très sincèrement,
Gilles Poidevin, délégué général de l’Unifa
Meilleurs vœux 2014
Vendredi 31 janvier 2014
Réunion d'information à l'Académie
d'Agriculture de France.
L'UNIFA RENCONTRE LES MINISTÈRES SUR LE
THÈME DE LA CONTRIBUTION DES INDUSTRIES
DE LA FERTILISATION AU DÉVELOPPEMENT DE
L'AGROÉCOLOGIE.
Présidée par : THIERRY LOYER, président de
l'Unifa
Retrouvez toutes les propositions et positions de l'UNIFA
sur notre blog : www.engrais-agriculture.fr
ACTUALITÉ LÉGISLATIVE ET FISCALE
TTVA sur les engrais : vive le principe de réalité !
Le projet de loi de finance 2014, en examen ces jours-ci, prévoit de faire passer le
taux réduit de TVA de 7 à 10 %. Pourtant, les engrais bénéficiant jusqu’ici de ce taux
réduit, se verront imposer le nouveau taux plein de 20 %.
Une telle évolution a été requise et justifiée par le Premier Ministre dans son discours de clôture
de la conférence environnementale. Il déclarait ainsi que le passage au taux plein devait mettre fin
à « une utilisation excessive à l’origine de dommages environnementaux pouvant porter atteinte
à la santé humaine. »
Cette justification parait malheureusement aussi fausse que péremptoire et se fait le relais des
opinions massivement répandues, à tort, sur les engrais et l’ensemble des matières fertilisantes.
Parler de surdosage pour les nutriments des végétaux, en France – fertiliser, c’est apporter les
éléments utiles à la plante pour sa croissance – c’est méconnaitre les réalités agricoles et
agronomiques :
Ǧ Agricoles, d’une part, puisque le coût certain des engrais ne permet pas à l’agriculteur
de dépasser les doses utiles dans son processus de production sans rogner sa marge de
manière conséquente.
Ǧ Agronomiques, en suite, car les progrès de la recherche et des technologies (aide à la
décision par GPS…) associés à la démarche de fertilisation raisonnée qui détermine la
juste dose, le produit le mieux adapté ainsi que la date optimale et la bonne localisation de
l’apport ont permis de réduire considérablement les doses utilisées.
Ainsi pour l’azote les apports ont diminués de 24 % en 20 ans sans empêcher une croissance de 30
% de la production de céréales et de colza. Utiliser les engrais de manière excessive, ça serait aussi
inefficace qu’irrationnel.
Mais revenons aux conséquences de la majoration du taux de TVA. L’amendement se base sur la
liste positive du règlement sur l’agriculture biologique pour distinguer les engrais Utilisables en
Agriculture Biologique (UAB) dits « bio », qui auront toujours une TVA à 10 %, de ceux qui ne
le sont pas. Or la classification adoptée n’a plus lieu d’être et se montre inadaptée à la réalité.
En effet, d’après cette liste certains engrais minéraux azotés peuvent être utilisés en agriculture
biologique alors que dans le même temps des matières fertilisantes issues de la décomposition ou
la transformation de matières organiques comme les digestats de méthanisation – le grand projet
de la loi d’avenir agricole, annoncé en fanfare – ou tout simplement la chaux qui corrigent l’acidité
des sols ne peuvent pas l’être !
Devant une telle difficulté d’application des deux taux, les producteurs se demandent d’ores et
déjà comment classifier leurs produits.
DÉBAT D’ACTUALITÉ
Nitrates et santé – 3 questions au docteur Gilles Demarque *
1. En tant que nutritionniste, suivez-vous la question des nitrates et leurs
conséquences sur la santé ?
Oui, bien sur. Les nitrates jouent un rôle essentiel pour la santé humaine. En
tant que médecin, il convient de se pencher sur la question. Ce qui frappe
avant tout, lorsqu’on évoque la question, c’est l’hostilité immédiate que
suscitent les nitrates comme si on savait depuis des siècles les effets sur
l’homme. Pourtant, très curieusement, la science ne s’est intéressée que
récemment à la question. En 1945, le docteur Comly, pédiatre américain,
publie un article mettant en cause les nitrates dans la méthémoglobinémie
du nourrisson (syndrome du bébé bleu), mais il commet une erreur en supposant leur responsabilité
tout en négligeant le fait que le nourrisson atteint ait été infecté par les bactéries présentes dans
les eaux non-potables utilisées pour son biberon.
Aujourd’hui, ils sont encore accusés à tort d’être mauvais pour la santé et, même, cancérigènes.
Depuis la découverte du métabolisme des nitrates en 1994, les preuves scientifiques sur
leurs bienfaits en physiopathologie (discipline traitant des dérèglements physiologiques) cardiovasculaire notamment - ou en diabétologie ne cessent de s’accumuler (plus de 10 000
études en dix ans) et sont rappelées et complétées chaque année lors de colloques internationaux.
DÉBAT D’ACTUALITÉ
Les effets prétendument cancérigènes soulignés en 2010 par le Centre International de Recherche
sur le Cancer (CIRC), reposent sur une monographie de 132 études. Celle-ci n’a jamais pu montrer
les effets cancérigènes des nitrates chez l’homme mais uniquement chez le rat, à partir des dérivés
de nitrosation. Cette monographie omet le fait que chez l’homme les antioxydants empêchent les
nitrates de se transformer en dérivés nitrosés.
Rappelons que le CIRC classe, à raison, les nitrates comme « probablement cancérigènes sous
réserve d’une nitrosation endogène ». C’est cette phrase - sous réserve d’une nitrosation endogène
- qu’il faut retenir. La nitrosation endogène étant impossible chez l‘homme, les nitrates ne sont
donc pas cancérigènes pour nous.
2. Vous évoquiez des bénéfices pour la santé, pouvez-vous nous en dire plus ?
Pour être très schématique, la principale caractéristique des nitrates est de renforcer la
vasodilatation des artères, c'est-à-dire d’adapter la circulation du sang et donc de l’oxygène en
fonction de l’effort demandé à notre corps, lors d’une marche en montagne par exemple.
En suite, il faut savoir que l’organisme synthétise les nitrates. Ceux, qui y sont présents, proviennent
pour moitié de notre alimentation (les légumes). Pour l’autre moitié, ce sont des nitrates issus
du métabolisme de l’oxyde nitrique endothélial. Ici, il s’agit d’un mécanisme endogène à notre
corps. La cellule endothéliale présente dans la couche la plus interne des vaisseaux sanguins
(l’endothélium qui est en contact avec le sang) utilise un acide aminé (la L arginine) en le
transformant en oxyde nitrique. Or, cet oxyde nitrique (NO) est un puissant vasodilatateur qui en
augmentant le diamètre de l’artère permet d’augmenter le flux sanguin et donc l’apport d’oxygène
et de nutriments aux tissus afin d’éviter la souffrance tissulaire par hypoxie. La première catégorie,
les nitrates alimentaires sont, quant à eux, absorbés dans l’estomac et dans la partie haute de
l’intestin pour rejoindre les nitrates d’origine endogène.
La synthèse endothéliale se fait plus difficilement chez les fumeurs, les hypertendus, les obèses et
les diabétiques et, également, chez les personnes âgées. Ces personnes peuvent compenser cette
situation en mangeant davantage de légumes, source de nitrates.
Les maladies cardiovasculaires étant la première cause de mortalité dans le monde, on voit bien
toute l’étendue de l’intérêt préventif et thérapeutique des nitrates alimentaires.
D’autres avantages sont par ailleurs reconnus pour l’oxyde nitrique :
- un rôle important dans la protection gastrique (rôle très intéressant lors d’ulcères, par
exemple),
- un effet protecteur lors de sa synthèse intra gastrique, vis-à-vis d’agents pathogènes comme
l’hélico bacter, la salmonelle et l’Escherichia coli,
- un rôle primordial dans les processus de mémorisation,
- pour les sportifs, une absorption supplémentaire en nitrates réduit la consommation
d’oxygène, augmente la puissance musculaire et améliore la résistance à la fatigue.
3. La réglementation est-elle favorable à cette nouvelle vision ?
Non, malheureusement. La réglementation en vigueur repose sur l’erreur du
Dr Comly de 1945 ! Elle prévoit que la teneur en nitrate des eaux d’adduction
ne doit pas dépasser 50 mg/l. Ce qui va à l’encontre de tout ce qui est énoncé
ci-dessus.
En cette période d’économie de dépenses publiques, le maintien de cette
réglementation désuète coûte de 0,50 € à 3 € par habitant et par an selon les
pays européens. Faites le calcul !
* Gilles Demarque est médecin nutritionniste, directeur d'inCORPORé (centre de
formation pour la prévention des risques sanitaires liés à une mauvaise alimentation) et
administrateur du Comité national gastronomique.
Il est l'auteur de La faim des régimes (Ed. Jouvence, 2003), de, avec Cyril Lignac, Protégez
vos enfants de la malbouffe : apprenez-leur à bien manger (Ed. Michel Lafon, 2007) et de
Les bonnes règles pour perdre du poids (Ed. Arnaud Franel 2011).
GRAND ANGLE
Les industries de la fertilisation, une situation au cœur des
territoires, un enjeu pour l’emploi
Chaque mois, les commentateurs politiques et économiques attendent l'annonce fébrile des chiffres
du chômage et il n y a pas une semaine sans annonce d’une fermeture d'une usine ou un centre de
distribution... Ce phénomène touche particulièrement les industries agro alimentaires.
Pourtant s’il est un secteur qui est vital pour l'emploi dans les territoires c’est bien celui de la
production de matières fertilisantes. Cela semble peut-être léger dans les 15 % de l’emploi total
français qu’offre l’ensemble de la filière agroalimentaire. Mais nos industries de la fertilisation c’est
plus de 16 000 emplois dont 4 000 emplois directs également repartis dans les territoires.
En signant, le 3 mai dernier, la Charte sur l’insertion aux côtés de 14 autres organisations
professionnelles des filières agricoles et agro-alimentaires, l’Unifa a démontré son engagement à
vouloir tout mettre en œuvre pour faire baisser le chômage en France.
Les industries de fertilisation
l’emploi au cœur des régions
sites de
84 production
sur tout le territoire
milliards
2,95 d’€
de CA
4000
emplois directs
12000
emplois indirects
11,1
milions
de tonnes
livrées
en 2012
À PROPOS DE L’INDUSTRIE
D
DE LA FERTILISATION ET DE L’UNIFA
LL’industrie
’in
de la fertilisation est
un acteur stratégique de la chaîne
alimentaire. En 2013, elle a permis
une production agricole de plus
de 100 millions de tonnes en France.
Elle représente un chiffre d’affaires
de 2,95 milliards d’euros et plus de
16 000 emplois (directs et indirects).
L’UNIFA compte 50 adhérents qui
produisent des engrais (minéraux et
organo-minéraux) et des amendements
minéraux basiques en France et
en Europe. Ces adhérents représentent
92% de la production française
de fertilisants et 78% des livraisons,
sur un marché annuel de 11,1 millions
de tonnes de produits.

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