le polype antro-choanal de killian : etude

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le polype antro-choanal de killian : etude
YODA M, TANON-ANOH M-J, N'GATTIA KV, BURAIMA F, KOUASSI YM
Rev. Int. Sc. Méd. Vol. 8, n°1, 2006, pp. 28-32
© EDUCI 2006
LE POLYPE ANTRO-CHOANAL DE KILLIAN : ETUDE CLINIQUE
A PARTIR DE 3 CAS ET REVUE DE LA LITTERATURE.
YODA M1, TANON-ANOH M-J2, N'GATTIA K.V3, BURAIMA F3, KOUASSI Y.M2
1- Assistant Chef de clinique, Service ORL et Chirurgie Cervico-faciale, CHU de Yopougon
(Abidjan) Côte d'Ivoire
2- Maître Assistant, Service ORL et Chirurgie Cervico-faciale, CHU de Yopougon (Abidjan)
3- Maître Assistant, Service ORL et Chirurgie Cervico-faciale, CHU de Bouaké Côte d'Ivoire
Correspondance : Dr YODA Moussa, CHU de Yopougon 25 BP 493 Abidjan 25
(Service ORL et CCF du Pr KOUASSI Bertin)
Email : [email protected]
RESUME
SUMMARY
Le polype antro-choanal de KILLIAN est une pseudotumeur bénigne naso-sinusienne et rhino-pharyngée,
relativement peu fréquente. Il provient de la muqueuse du
sinus maxillaire.
The antrochoanal polyp is an uncommon maxillary sinus and
nasopharynx benign pseudotumor. It arises from the mucous
membrane of maxillary sinus.
Les auteurs ont rapporté 3 cas dont 2 chez des sujets
jeunes de sexe féminin et un chez un homme adulte.
L'incidence annuelle du polype de KILLIAN était de 1
cas pour 1000 consultations en ORL. Les motifs de
consultation étaient l'obstruction nasale et la rhinorrhée.
Le diagnostic positif a été posé par la rhinoscopie
antérieure, la cavoscopie et la tomodensitométrie.
Le traitement a été chirurgical : ablation de la partie
intrasinusienne du polype de KILLIAN par voie de
CALDWELL-LUC et exérèse de la partie naso-rhinopharyngée par la voie naturelle nasale.
L'examen anatomo-pathologique des pièces opératoires
a confirmé un polype banal inflammatoire.
Les suites opératoires ont été simples, sans récidive.
The authors report 3 cases.
The polyp incidence was 1 case per 1000 ENT's consultations.
Common symptoms were nasal obstruction and rhinorrhea. The
diagnosis has been confirmed by anterior rhinoscopy, cavoscopy
and computed tomography.
The treatment has been surgical : the polyp was removed by
CALDWELL-LUC operation.
Histopathological examination confirmed the benign
inflammatory nature of the polyp.
The surgical issue was without any complication or recurrence
during the follow-up period.
KEY WORDS : ANTROCHOANAL POLYP, MASS OF NOSE AND NASOPHARYNX,
MAXILLARY SINUS.
Les 3 patients sont sous corticothérapie séquentielle et
l'évolution reste simple.
MOTS-CLÉS : POLYPE ANTRO-CHOANAL, MASSE NASO-RHINOPHARYNGÉE,
SINUS MAXILLAIRE.
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Le polype antro-choanal de Killian : étude clinique à partir de 3 cas et revue de la littérature.
INTRODUCTION
Le polype antro-choanal de KILLIAN est une
pseudo-tumeur bénigne naso-sinusienne et
rhinopharyngée. Unilatéral et solitaire, il prend
insertion au niveau de la muqueuse du sinus
maxillaire et sur le pourtour de l'ostium sinusien
pour s'extérioriser dans la fosse nasale et, à travers
la choane, dans le rhinopharynx voire dans
l'oropharynx.
C'est le plus fréquent des polypes choanaux.
L'étiologie est habituellement inconnue et le
signe annonciateur est l'obstruction nasale.
Le diagnostic de certitude est obtenu par
l'examen anatomopathologique de la pièce
opératoire après l'exérèse chirurgicale de la
pseudo-tumeur.
En Côte d'Ivoire, la rareté des travaux sur le
polype de KILLIAN a motivé cette étude dont le
but est la description clinique de nos cas et une
revue de la littérature.
I- OBSERVATIONS
I-1 OBSERVATION N° 1
Il s'agit de l'enfant T. E, âgée de 12 ans, admise
dans le service d'ORL et de Chirurgie CervicoFaciale du CHU de Yopougon pour une obstruction
nasale bilatérale à prédominance gauche évoluant
depuis 1 an environ, à laquelle étaient associées
deux mois plus tard, une rhinorrhée séreuse et
des difficultés respiratoires. Par ailleurs, la
patiente a signalé des ronflements nocturnes.
Les antécédents de cette patiente ont révélé une
notion de rhinite chronique, allergique probable.
L'examen à l'entrée a retrouvé une congestion
de la muqueuse nasale associée à une
hypertrophie des deux cornets inférieurs, une
masse oropharyngée indépendante du voile et de
la paroi postérieure du pharynx, peu mobile,
régulière, d'environ 3 cm de diamètre provenant
du rhinopharynx.
L'examen tomodensitométrique du cavum et des
fosses nasales a mis en évidence une opacité nasosinusienne bilatérale étendue à la partie supérieure du cavum, débordant jusqu'à l'oropharynx et
comblant les deux sinus maxillaires.
Le traitement chirurgical réalisé a consisté
en une ablation des polypes intra sinusiens par
la voie de CALDWELL-LUC avec une polypectomie
par voie nasale et endobuccale.
L'étude anatomopathologique de la pièce
opératoire a conclu à un polype inflammatoire.
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Les suites opératoires ont été simples sous
antibiotique et corticoïde. La patiente a bénéficié
en outre d'un traitement ambulatoire à base
d'aérosol (nétilmicine 100 mg + bétaméthasone 4
mg) pendant 7 jours. A ce jour, elle est en parfaite
santé.
I-2 OBSERVATION N° 2
Il s'agit d'une patiente de sexe féminin âgée
de 17 ans admise dans le même service pour
une obstruction nasale dont le début remonterait
à 7 mois, accompagnée d'une rhinorrée
purulente et d'une voix nasonnée.
Les antécédents ont révélé une notion de rhinite
chronique allergique et un asthme familial.
L'examen à l'entrée a objectivé chez cette
patiente en bon état général, une congestion de
la muqueuse nasale associée à une hypertrophie
des deux cornets inférieurs, une masse indépendante du voile et de la paroi postérieure du
pharynx, peu mobile, d'environ 5 centimètres de
diamètre en provenance du rhinopharynx.
L'examen tomodensitométrique du cavum et
des fosses nasales a mis en évidence une opacité
naso-sinusienne gauche étendue à la partie
supérieure du cavum et à l'oropharynx.
Le traitement a été chirurgical avec une ablation
du polype intrasinusien par la voie de CALDWELLLUC gauche associé à une polypectomie par voie
nasale et endobuccale.
L'étude anatomo-pathologique de la pièce
opératoire a conclu à un polype inflammatoire.
Les suites opératoires ont été simples sous
antibiotique et corticoïde par voie parentérale.
Cette patiente a également bénéficié d’un
traitement ambulatoire à base d'aérosol
(nétilmicine 100 mg + bétaméthasone 4 mg)
pendant 7 jours. Cette patiente n'a présenté
aucune récidive jusqu'en janvier 2006.
I-3 OBSERVATION N° 3
Monsieur G.D. âgé de 57 ans, a consulté dans le
service d'ORL du CHU de Bouaké, pour une obstruction nasale unilatérale gauche, d'installation et
d'aggravation progressive depuis 3 ans. A ce
symptôme, étaient associés une rhinorrhée
séro-muqueuse, une rhinolalie fermée et des
ronflements nocturnes.
Le patient a signalé dans ses antécédants une
rhinite chronique allergique. L'une de ses filles
est suivie pour une allergie naso-sinusienne.
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YODA M, TANON-ANOH M-J, N'GATTIA KV, BURAIMA F, KOUASSI YM
L'examen avait mis en évidence une muqueuse nasale œdémateuse et une masse
polypoïde translucide dans la fosse nasale gauche.
Après rétraction de la muqueuse de la fosse nasale
gauche à la xylocaïne 5 %, nous avons noté une
rétraction concomitante de la partie antérieure
du polype ; ce qui a permis de réaliser que le polype
provenait du méat moyen par un collet fin et se
prolongeait en arrière vers la choane gauche. La
cavoscopie avait objectivé une masse polypoïde
translucide comblant la choane gauche et une
grande partie du cavum. Le reste de l'examen ORL
et général était normal.
L'examen tomodensitométrique nasosinusien en coupes coronales et axiales a montré
une opacité homogène maxillo-nasale gauche
étendue au cavum (images n°1 et 2).
Opacité nasosinusienne
Opacité nasosinusienne
Image n° 2 : Scanner en coupe sagitale montrant
l’opacité naso-pharyngée
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Le polype antro-choanal de Killian : étude clinique à partir de 3 cas et revue de la littérature.
Le traitement a été chirurgical : la polypectomie
a consisté à un curage du sinus maxillaire par la
voie de CALDWELL-LUC gauche ensuite une
exérèse en une seule pièce de la partie nasorhinopharyngée par voie nasale (image n° 3).
L'étude anatomopathologique a identifié un
polype inflammatoire.
Seuls GORDT et CLEMENT6 et OZDEK et coll.10
relèvent un âge moyen relativement jeune.
Les suites opératoires ont été simples. Une
corticothérapie courte (méthylprednisolone 16
mg) a été instituée pendant 7 jours. L'évolution
est bonne après six ans.
Au plan pathogénique, il s'agit d'un œdème
inflammatoire d'étiologie inconnue. L'inflammation
localisée à la paroi sinusienne se développe, sort
du sinus maxillaire par un de ses ostia, le plus
souvent l'orifice accessoire, puis continue son
développement vers le cavum11. Dans la série
de OZDEK et Coll.10 Concernant 10 enfants, le
polype est passé par l'orifice principal du sinus
maxillaire dans 7 cas et par l'orifice accessoire
dans 3 cas.
II- DISCUSSION
II-1 ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
Dans notre étude, le polype de KILLIAN
représente 10 % de l'ensemble des polypes nasosinusiens sur la période de janvier à
décembre 1999.
La littérature rapporte des fréquences plus
élevées : 28 % pour CHEN et coll.3 et 33 % pour
SCHRAMM et EFFRON16.
Notre échantillon comprend 2 femmes et 1
homme.
Image n° 3: Pièce opératoire (polype de KILLIAN)
Certains auteurs trouvent une prédominance
masculine1,4,5 ; d'autres12 observent un sex-ratio
indifférent.
Le polype de KILLIAN semble donc indépendant
du sexe.
Nos patients sont âgés de 12 ans, 17 ans et de
57 ans avec un âge moyen de 28,6 ans.
DAVUT et coll.5 et RUGINA et coll.14 trouvent
respectivement un âge moyen de 22 et 36 ans. L'âge
de nos patients est en accord avec les données de
la littérature qui rapporte que cette affection
survient à tout âge mais surtout chez le sujet jeune.
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Dans notre étude, la voie de drainage du sinus
constituait l'orifice de sortie du polype.
II-1-1 Aspects diagnostiques
Nos 3 patients présentaient des antécédents
allergiques. Cette association significative avec le
terrain allergique a été retrouvée par plusieurs auteurs : CHEN et coll.3 (50 %), COOK et coll.4 (69 %).
L'obstruction nasale est le symptôme prédominant du polype de KILLIAN. Elle est souvent
unilatérale et peut être bilatérale en cas de
volumineux polype obstruant la totalité du cavum.
Elle a motivé la consultation chez tous nos patients.
Ce constat est superposable à celui de RUGINA et
coll.14 (97,7 %), de BAHU et coll.1 (91,66 %).
Les signes d'accompagnement dans notre
étude tout comme dans la littérature, sont la
rhinorrhée, les ronflements nocturnes associés
à des difficultés respiratoires et la voix nasonnée.
La respiration buccale représente 32 % des signes
fonctionnels dans la série de ORVIDAS et coll.9.
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La rhinoscopie antérieure a objectivé dans 1
cas une masse polypoïde de la fosse nasale gauche
en provenance du sinus maxillaire homolatéral.
L'oropharyngoscopie et la cavoscopie révèlent
une masse polypoïde indépendante du voile du
palais et de la paroi postérieure du pharynx, peu
mobile, en provenance du rhinopharynx dans
nos 3 observations. Ce constat rejoint ceux la
littérature1,5,9,14.
L'examen tomodensitométrique des fosses
nasales, des sinus de la face et du cavum (en
coupes axiales et coronales) effectué chez tous
les patients a montré une opacité homogène et
complète du sinus maxillaire avec une opacité
de la fosse nasale et du cavum dans 1 cas ; dans 2
cas, cette opacité se prolongeait dans l'oropharynx.
Le polype antrochoanal est unilatéral gauche
dans 2 cas et bilatéral dans 1 cas. L'aspect
bilatéral de cette affection quoique rare, est
rapporté dans la littérature2.
L'examen anatomopathologique des pièces
opératoires a permis de confirmer le polype de
KILLIAN.
II-1-2 Aspects thérapeutiques
Chez tous nos patients, le traitement a
consisté en une polypectomie par voie nasale
avec un curetage du sinus maxillaire et de
l'ostium par la voie de CALDWELL-LUC.
Pour CHEN et coll.3, SCHRAMM16, l'antrostomie
de CALDWELL-LUC est le traitement le plus
efficace du polype antro-choanal de KILLIAN.
D'autres voies d'abord ont été utilisées par
certains auteurs : pour LOURY et coll.8, l'endoscopie transnasale est une alternative ; COOK et
coll.4 considèrent que la chirurgie endoscopique
fonctionnelle du sinus est le meilleur traitement
chirurgical du polype de KILLIAN, n'entraînant pas
de récidive ; mais cela n'est pas possible dans nos
services car nous ne disposons pas d'endoscope
ni d'instrument de micro-chirurgie endonasale.
Chez les enfants, le traitement du polype de
KILLIAN a suscité de nombreux débats.
Beaucoup de chirurgiens ont une attitude
conservatrice chez les enfants de moins de 8 ans
à cause du développement dentaire.
Notre option thérapeutique a été chirurgicale
suivie d'une corticothérapie séquentielle. Nous
avons enregistré des suites opératoires
satisfaisantes, hormis un œdème jugal postopératoire qui a régressé progressivement après
une semaine. Aucune récidive n'a été notée à
ce jour. Nos résultats sont comparables en cela
à ceux de la littérature1,7,8,15,16.
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CONCLUSION
Le polype antro-choanal de KILLIAN est une
affection peu fréquente en ORL qui survenir à tout
âge. L'obstruction nasale constitue le principal
motif de consultation. Le diagnostic est basé sur
une bonne rhinoscopie antérieure et postérieure
complété par l'examen tomodensitométrique des
fosses nasales et des sinus de la face. Au plan
thérapeutique, la prise en charge est essentiellement chirurgicale. La confirmation diagnostique est apportée par l'examen anatomopathologique de la pièce opératoire.
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