Le bois construction - Les Grands Ateliers
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Le bois construction - Les Grands Ateliers
[ manuel de l’exposition ] Le bois et les fibres végétales dans la os fibres végétales ISBN 2-913962-09-2 Boulevard de Villefontaine BP43 - 38092 Villefontaine Cedex FRANCE www.lesgrandsateliers.fr 9782913962095 Tarif : 6.00 € et les et les Le bois le fibres végétales dans la construction construction le et les os fibres végétales Le bois et les fibres végétales [ Préface ] Avec cette première publication « le bois et les fibres végétales », les Grands Ateliers inaugurent l’édition d’une série de manuels pédagogiques autour des matériaux utilisés dans la construction ou la réalisation d’objets d’art et de design. Le premier ouvrage « le bois et les fibres végétales » sera suivi en 2005 par « les bétons » et « les métaux », puis en 2006 par les « polymères ». Ces manuels sont rédigés à partir des textes et des illustrations recueillis pour réaliser une exposition itinérante, qui présente des dizaines d’échantillons de matériaux, de l’état brut à l’état transformé. Dans ce premier numéro, les étudiants et lycéens trouveront les principales notions sur la transformation des bois et des fibres végétales, depuis la forêt et les champs, jusqu’aux éléments constructifs de l’habitat, et ils découvriront les procédés d’assemblage traditionnels et modernes illustrés par de très nombreuses photos d’ouvrages. Nous espérons que ce manuel donnera à tous l’envie de travailler plus encore avec ces matériaux et marquera le début d’une démarche plus approfondie sur ce mode de construction. Ce manuel a pu être réalisé grâce au soutient de la Région Rhône Alpes et l’appui technique du CNDB. Myriam Olivier Directrice des Grands Ateliers 3 Le bois et les fibres végétales 4 Le bois et les fibres végétales [ Sommaire ] 1. Essences de bois et fibres Quelques essences et fibres végétales entrant dans la construction... Le Chanvre Le lin Le seigle L’osier Le bambou Le mélèze d’Europe Le pin sylvestre Le sapin pectiné L’épicéa commun Le sapin de douglas Le western red cedar Le châtaigner Le chêne pédonculé Le hêtre Le robinier / faux acacia Le bouleau verruqueux Les peupliers Iroko Okoumé Sipo Teck 8 11 12 12 13 14 15 17 18 20 21 23 24 26 27 29 30 32 32 32 33 Les bois : données techniques... Le bois Quel avenir pour les bois ? Un bois plein d’avenir Les bois de construction 36 37 38 39 5 2. Transformations Sciage Déroulage, tranchage Traitement Trituration 46 48 50 52 3. Emplois et structures du bois dans la conctruction Les bardages Les charpentes Les murs Les planchers Les menuiseries extérieures L’agencement intérieur Les ouvrages 56 62 68 74 80 86 92 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales 1. Bois et fibres végétales Quelques essences et fibres végétales entrant dans la construction ... 7 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Chanvre Nom commun : Chanvre industriel Nom botanique : Cannabis sativa (variétés pauvres en THC) Récolte du chanvre Le chanvre est une plante annuelle, dioïque (c’est à dire avec des pieds mâles et des pieds femelles). Sa culture exige un sol profond riche en humus et abondamment fumé. On le sème au printemps, après les dernières gelées. La récolte se fait fin août pour le chanvre non battu ou courant septembre pour le chanvre battu. La culture du chanvre laisse une terre propre, ameublie en profondeur. Elle permet de rompre le cycle parasitaire : elle ne réclame aucun fongicide, insecticide ni herbicide. Histoire du chanvre 2727 av. JC La plante est citée pour la première fois dans un texte de la pharmacopée chinoise 300 av. JC Les Carthaginois et les Romains se battent pour le monopole de la route des épices et du chanvre en Méditerranée. 100 av. JC Les chinois impriment le premier papier à base de chanvre et de mûrier. 770 Les Chinois impriment le premier livre en chanvre (le Dharani) 1150 Les Arabes introduisent le chanvre en Europe. Il servira à faire les premiers papiers et le premier moulin à papier européen est établi à Alicante). 1450 Gutenberg imprime la première Bible sur du papier chanvre. 1492 80 tonnes de voiles et de cordages de chanvre équipent les caravelles de Christophe Colomb. 1930 Apparition de la première machine pouvant décortiquer le chanvre. 1988 Les agriculteurs de l’Union Européenne peuvent obtenir une aide pour la culture du chanvre non psychotrope. Un regain d’intérêt pour le chanvre comme source de fibres naturelles permet la reprise de la culture du chanvre en Angleterre en 1993, puis en Hollande en 1994 et en Allemagne en 1996, alors que la France et l’Espagne n’ont jamais arrêté totalement la production. La surface totale est de 12000 hectares en 1996 et on s’attend à ce qu’elle augmente encore. 8 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Les utilisations du chanvre Huile de chanvre L’acide alpha linoléique (OMEGA 6) contenu dans l’huile vierge de chanvre assure une protection naturelle de la peau de l’homme, et du pelage des animaux. Les litières pour le cheval et les animaux Le chanvre est utilisé depuis très longtemps en litière en France comme à l’étranger. Amendement organique La poudre de chanvre est le 3ème composé issu du défibrage industriel du chanvre. Elle reste chargée de plus de 70% de matière organique (cellulose et lignine). Bâtiment et isolation Depuis longtemps, la fibre de chanvre est utilisée dans la construction : • seule ou en mélange, en plaque ou en vrac, pour l’isolation des combles • mélangée aux plâtres (staffeurs) • mélangée avec des chaux et des liants spécifiques dans des mortiers et bétons de chanvre. Différents produits en chanvre Voie sèche • FIBRES EN VRAC longues ou courtes pour isolation de toitures et tous vides de construction • LAINE DE CHANVRE en rouleaux et panneaux pour isolation de toitures et tous vides de construction Voie humide • CHENEVOTTE non fibrée pour tous travaux • CHANVRE fibré isoconstruction pour enduit isolant sur maçonnerie (pierre, mono mur, brique, plâtrerie...) Calibrage : 5 à 15 mm Catalogue de l’exposition - 2004 9 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Fibres Les fibres dites « papetières » servent à la fabrication de pâtes à papiers spéciaux (papier à cigarette). Les fibres dites « techniques » sont utilisées pour : • des laines de chanvre pour l’isolation du bâtiment, • des aiguilletés ou non tissés, utilisés dans l’automobile (portière, tablettes arrière), • des polymères renforcées en fibres de chanvre. Alimentation • Animale : la graine de chanvre est utilisée en mélange de plusieurs graines pour les oiseaux, et comme appât pour la pêche. • Humaine : une partie de la graine est transformée en huile de chanvre vendue en bouteille pour la consommation directe (huile de goût ou huile diététique) ou en vrac. La filière chanvre du producteur au consommateur >> 10 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Lin Nom commun : Lin Nom botanique : Linum usitatissimum Le lin est une plante herbacée à fleur bleue, dont la tige est utilisée comme fibre textile. Ses graines ont été longtemps réservées principalement à la fabrication de peintures et à l’alimentation animale. Le lin est cultivé en Europe depuis le Moyen-Age, en France, la culture du lin couvre, en 2002, une surface de plus de 67400 ha de Caen à Dunkerque et se poursuivant sur la Belgique et les Pays-Bas. Le lin est utilisé dans l’habillement et le linge de maison, les sacs postaux, la ficelle, les tuyaux à incendie, les revêtements muraux, les billets de banque, le papier à cigarette, la corderie, les panneaux agglomérés utilisés en menuiserie, l’huile, la peinture, les vernis et la fabrication de tourteaux pour l’alimentation des animaux, l’amendement organique. Catalogue de l’exposition - 2004 11 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Seigle Nom commun : Seigle Nom botanique : Secale cereale (Poaceae) Céréale à paille annuelle de haute taille (1 à 2 m), que l’on rencontre souvent sur des sols pauvres. Le seigle a été propagé en Europe par les Slaves et les Gaulois à la fin de l’âge du Bronze. Jusqu’en 1850, il fournissait un appoint de céréales à l’Europe sous-alimentée. La paille de seigle est constituée d’une haute tige qui permit pendant des siècles de fabriquer la couverture des chaumières. Le chaume était autrefois le principal matériau de couverture. Le seigle semé en octobre était coupé en août de l’année suivante. La récolte et le battage étaient faits manuellement car les machines auraient cassé la paille. L’Osier Nom commun : Osier vert et blanc Famille des Salicinées Nom botanique : Salix viminalis L’osier est une plante qui aime l’humidité et grandit sans difficultés dans les lieux bas et marécageux. Qu’est-ce que l’osier sinon la pouce d’un an d’une souche de saule ! Il existe plus de 350 variétés de saule en France. Il faut 3 ans pour obtenir une oseraie d’une durée de vie d’une vingtaine d’années. Les boutures, effectuées avec l’osier de la récolte précédente, sont enfoncées dans le sol, à raison de 5 boutures au mètre, soit 62500 boutures à l’hectare. Au printemps démarre la pousse de l’osier qui s’épanouit en été pour atteindre des tailles allant de 80 cm à 3.5 m. 12 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Bambou Nom commun : Bambou Nom botanique : Famille des Poacées (graminées) Le bambou est une herbe qui a su transformer ses tiges appelées «chaume», en bois, très dur et souple, d’une durée de vie de plusieurs années. Les bambous se présentent sous des formes très variées. Les plus petits ne mesurent que quelques dizaines de cm (Pleioblastus pygmaeus) tandis que les géants tropicaux et subtropicaux d’Asie du Sud-Est (Phyllostachys pubescens) dépassent sans problème les 20 m, et même jusqu’à 35 m avec un diamètre de chaume de 30 cm pour les records (genre Dendrocalamus). Utilisation des bambous Tous les bambous donnent des pousses comestibles mais de qualité gustative très variable. Le bâtiment utilise les tiges de bambous pour réaliser des constructions traditionnelles (huttes, cases...) mais également des échafaudages légers et solides pour la construction des immeubles modernes de grande hauteur. Utilisé depuis plus de deux mille ans par les chinois pour la fabrication de la pâte à papier. Catalogue de l’exposition - 2004 13 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Mélèze d’Europe (Larix decidua Mill.), famille des Pinacées Ethymologie Du mot latin « decidua », qui « tombe », en rapport avec le caractère caduque du feuillage, peu commun pour un conifère. Répartition géographique naturelle Montagnes d’Europe (Alpes principalement) Habitat Il affectionne les pentes ensoleillées de montagne, tout en préférant les terrains frais et profonds, à une altitude comprise entre 500 et 2500 m. Le mélèze est fréquemment planté au bord des plantations d’épicéas pour en rompre la monotonie. Dans les Alpes, c’est l’arbre qui arrive à se développer dans les plus hautes altitudes. On le trouve cependant associé à d’autres résineux (épicéas, sapins) et feuillus (bouleaux, hêtres) dans les forêts d’altitudes moyennes. Comment le reconnaître ? Le mélèze est un conifère à la cime droite et régulière, pouvant atteindre 40 m de hauteur dans de bonnes conditions. Sa ramification est dense et symétrique, et son port juvénile conique a tendance à s’arrondir puis s’aplatir avec l’âge. L’écorce est brun gris, lisse sur les jeunes arbres avant de devenir profondément fissurée et écailleuse. Son feuillage est d’un beau vert frais au printemps, tandis qu’on le reconnaît entre tous à l’automne lorsqu’il se pare d’un jaune très lumineux avant de perdre ses aiguilles. Le mélèze est le seul conifère européen à posséder cette caractéristique. Utilisations Le Mélèze d’Europe est une essence ligneuse de grande valeur, non seulement pour son bois avec son dessin rouge caractéristique, mais aussi pour sa valeur ornementale. On le cultive depuis des siècles ailleurs que dans sa zone d’origine. En Angleterre, il a été introduit avant 1629. Avec l’âge, cet arbre devient irrégulièrement verticille. Il a une cime large et mesure presque 35 m de haut. C’est aussi une essence ligneuse importante du point de vue économique. 14 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Pin Sylvestre (Pinus sylvestris L.), famille des Pinacées Ethymologie du mot latin « sylva » (forêt), qui vient de la forêt. Répartition géographique naturelle Régions montagneuses tempérées d’Europe, du Nord et de l’Ouest de l’Asie. Cultivé en plaine. Habitat Peu exigeant d’un point de vue écologique, le Pin Sylvestre apprécie toutefois les lieux chauds et secs en été, et pousse communément dans les grandes vallées au climat continental jusqu’à une altitude de 2000 m. Il forme parfois des forêts entières mais on le rencontre plus souvent associé à d’autres feuillus et conifères. Comment le reconnaître ? Le Pin Sylvestre est un conifère à grand développement pouvant atteindre 25 à 45 m de haut dans les meilleures conditions. On le reconnaît facilement à son écorce crevassée et écailleuse, de couleur rougeâtre (plutôt brune en bas du tronc, orangée en haut et sur les branches). La cime de l’arbre, qui surplombe un tronc droit et élancé, a tendance à s’aplatir nettement avec l’âge. Ses aiguilles de 4 à 6 cm de long sont groupées par 2 sur le rameau, ce qui constitue un critère important pour l’identification des différentes espèces de pins. Elles sont de couleur vert bleuté ou vert foncé et persistent entre 3 et 6 ans sur l’arbre. Les fruits sont des cônes de 3 à 6 cm de long et peuvent être pendants ou dressés. L’arbre dégage une agréable odeur aromatique. Utilisations Il se travaille facilement mais ses poches de résine et ses nœuds nombreux rendent parfois le sciage difficile. Il s’usine, se cloue, se visse, et se colle très bien. Il est utilisé pour les charpentes classiques et lamellées-collées, pour la menuiserie du bâtiment, les parquets, la fibre d’emballage et la papeterie. Les grosses billes fournissent du bois de déroulage (ébénisterie). Catalogue de l’exposition - 2004 15 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Mélèze d’Europe On le reconnaît entre tous à l’automne lorsqu’il se pare d’un jaune très lumineux avant de perdre ses aiguilles. Les fruits sont des cônes de 3 à 6 cm de long et peuvent être pendants ou dressés. L’arbre dégage une agréable odeur aromatique. Pin Sylvestre 16 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Sapin pectiné (Abies alba Mill. / Abies pectinata DC.), famille des Pinacées Ethymologie Nom de genre Abies, issu du grec « abios », qui vit longtemps. Répartition géographique naturelle Montagnes du sud et du centre de l’Europe, dans les étages montagnards humides. Habitat On le trouve fréquemment associé au Hêtre et à l’Epicéa dans les forêts de montagne. Il affectionne les terrains calcaires ou siliceux tant que ceux-ci sont suffisamment profonds et humides. Localement en régression dans les Alpes (pollution atmosphérique, phénomènes de dépérissements périodiques, dégâts sur les jeunes sujets dus à la surpopulation du gibier sauvage). Comment le reconnaître ? Ce grand conifère peut atteindre 40 à 50 m de hauteur et vivre jusqu’à 200 à 300 ans. Sa cime, d’abord conique, tend à s’aplatir avec l’âge (comme de nombreux conifères d’ailleurs, ceci s’expliquant par le fait qu’à maturité les pousses latérales deviennent plus vigoureuses que celles situées au sommet de l’arbre). Les jeunes sujets présentent une écorce lisse d’un beau gris argenté avant de se fissurer sur les sujets plus âgés. Comme tous les vrais sapins, souvent confondus avec les épicéas, il possède des cônes dressés sur les branches, qui se désagrègent à maturité et dont le rachis (axe central du cône) persiste 2 à 3 ans après la chute des écailles. Les aiguilles, d’un beau vert sombre et lustrées, mesurent 1,5 à 3 cm de long et sont de forme aplatie. Elles présentent 2 bandes stomatiques blanchâtres facilement repérables sur la face inférieure, et persistent 6 à 9 ans sur l’arbre. Utilisations Assez résistant, il se scie facilement, s’usine, se colle, et se peint bien, mais c’est un bois peu durable. Excellent bois de menuiserie, de charpente légère et de grande portée, il est utilisé pour les charpentes lamellées-collées, les coffrages, les plinthes, moulures, parquets, la caisserie, les jouets, la papeterie. Les meilleurs choix sont employés avec l’épicéa dans la construction aéronautique (planeurs). Catalogue de l’exposition - 2004 17 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales L’Epicéa commun (Picea abies (L.) Karst. / Picea excelsa (Lam.) Link.), famille des Pinacées Ethymologie Du latin « pix », « picis », « poix » en français. Allusion faite à la résine, également appelée poix, produite en abondance par ce conifère.. Répartition géographique naturelle Montagnes d’Europe, introduit à basse altitude et en plaine. Habitat L’épicéa est un grand conifère de nos montagnes, peu exigeant qui pousse dans un large éventail de qualité de sol, de température et d’humidité. On trouve toutefois les plus beaux exemplaires dans les forêts fraîches et relativement humides des climats montagnards et continentaux, aux essences uniques ou mixtes ou en exemplaires épars. Il a mauvaise réputation à juste titre sur le plan écologique car, planté en forêt mono spécifique en plaine, il perturbe considérablement l’écosystème initial du sous-bois (acidification du sol, fort ombrage permanent). Comment le reconnaître ? C’est un de nos grands conifères européens pouvant atteindre 40 à 50 m de hauteur, au tronc très droit et à la cime conique (comme la plupart de conifères). Il présente une écorce fissurée, de couleur brun rougeâtre. Il existe souvent une confusion entre l’épicéa (genre Picea) et sapin (genre Abies), car ce sont deux conifères très répandus et d’aspect semblables. Les deux peuvent toutefois se différencier facilement par leurs cônes ; ceux de l’épicéa sont allongés et pendants tandis que ceux du sapin son dressés sur la branche. Les aiguilles de l’épicéa mesure 1,5 à 2 cm de longueur, et leurs extrémités sont pointues et piquantes au toucher. Utilisations Il est assez léger, tendre et peu nerveux. C’est un bois facile à travailler, mais peu durable. Il convient surtout aux menuiseries intérieures (moulures, lambris, huisseries) et extérieures (fenêtres et bardeaux), aux charpentes légères, échafaudages, coffrages. Il est utilisé comme fibre d’emballage, pour la papeterie et bois dits de musique ou de résonance qui sont utilisés en lutherie pour les violons, les tables d’harmonie de pianos, les tuyaux d’orgues. 18 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Sapin Pectiné Les aiguilles, d’un beau vert sombre et lustrées, mesurent 1,5 à 3 cm de long et sont de forme aplatie. Epicéa Commun Les aiguilles de l’épicéa mesure 1,5 à 2cm de longueur, et leurs extrémités sont pointues et piquantes au toucher. Catalogue de l’exposition - 2004 19 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii (Mirbel) Franco / Pseudotsuga douglasii (Lindl.) Carr.), famille des Pinacées Ethymologie Nommé ainsi en l’honneur du botaniste écossais David DOUGLAS, connu pour ses découvertes et collectes de plantes en Amérique du Nord au 19ème Siècle. Répartition géographique naturelle Côte Ouest de l’Amérique du Nord, de l’Alaska à la Californie et vers l’Est jusqu’aux Montagnes Rocheuses. Habitat Ce grand conifère peuple les forêts verdoyantes de la Côte Ouest des Etats-Unis et du Canada jusqu’à 1800 m d’altitude où il cohabite fréquemment avec des épicéas, thuyas géants, séquoias et autres grands conifères qui affectionnent les climats frais et humides. Sa bonne capacité d’adaptation lui a également permis de coloniser des milieux plus sec et plus continentaux. La variété « glauca », de dimension moindre, est ainsi présente dans une bonne partie des Montagnes Rocheuses jusqu’à 3000 m d’altitude. Les conséquences des nombreuses plantations monospécifiques en Europe sont les même qu’avec l’épicéa : appauvrissement des sous-bois par manque de lumière et acidification des sols. Comment le reconnaître ? Les plus beaux spécimens atteignent dans la nature près d’une centaine de mètres de hauteur pour seulement la moitié en Europe, où il demeure tout de même un très bel arbre. Les jeunes sujets ont une croissance annuelle très vigoureuse, avec des branches longues et souples. Son port est régulièrement conique et son tronc droit. Il présente des bourgeons fusiformes de couleur brun-rouge caractéristique, dont les écailles sont frangées de blanc. Au premier abord, il peut faire figure d’épicéa avec ses cônes pendants, mais il s’en différencie aisément par la forte odeur de citronnelle que dégage le feuillage lorsqu’on le froisse. Utilisations C’est le principal bois de construction de l’Amérique du Nord surtout grâce à ses dimensions et à son absence de nœuds ou de défauts. Il est utilisé pour les constructions navales, les travaux hydrauliques et maritimes (écluses, pilotis, appontement), mais aussi pour la fabrication de panneaux contreplaqués, la décoration, la menuiserie intérieure et extérieure. L’un des débouchés les plus prometteurs est la fabrication d’éléments en bois lamellé-collé de Douglas. 20 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Le Western Red Cedar (Thuja plicata D. Don), famille des Cupressacées Ethymologie Du grec « thuia », désignant un arbre résineux à bois odorant. Répartition géographique naturelle Côte Ouest de l’Amérique du Nord, du Sud-Est de l’Alaska au Nord jusqu’au Nord-Ouest de la Californie au Sud. Présent également dans une petite partie des Montagnes Rocheuses. Introduit en Europe en 1853. Habitat C’est un habitant des forêts humides et tempérées de la Côte Ouest de l’Amérique du Nord, au même titre que le Sapin de Douglas et de nombreux autres grands conifères avec lesquels il cohabite à l’état spontané. Comme eux il apprécie les climats et les terrains frais et humides. Il se montre bien rustique mais tolère plus difficilement les conditions climatiques extrêmes, notamment les sécheresses prolongées. Comment le reconnaître ? Contrairement au Sapin de Douglas également originaire de l’Amérique du Nord, le Red Cedar n’est pas un arbre introduit dans nos forêts européennes. Le cultivar «Plicata» est très connu chez nous en tant que conifère d’ornement et appelé thuya commun, longtemps très utilisé pour la plantation de haie et d’écrans de verdure, plus rarement en sujet isolé où il prend un port conique à pyriforme. Ses feuilles se présentent sous la forme d’écailles de couleur vert franc et d’aspect luisant. Les sujets plantés en isolé, non taillés, peuvent atteindre 10 à 15 m de hauteur en Europe et dans de bonnes conditions, tandis que dans son habitat naturel les sujets de 50 à 60 m de hauteur ne sont pas rares. Les branches basses des sujets âgés présentent la particularité de se courber vers le sol puis de s’y enraciner. Utilisations Bois d’une excellente résistance aux intempéries, ne nécessitant aucun traitement: Decking - Plancher de terrasse (piscine, plage, jardin...) - Lambris - Bardage - Menuiseries extérieures (volets, fenêtres...) - Meubles - Fabrication de cuisine - Agencement intérieur - Décoration - Mobilier de jardin - Portails, clôtures, barrières, vérandas, aménagement extérieur, portes d’entrée. Le red cedar est un bois imputrescible. Catalogue de l’exposition - 2004 21 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Son port est régulièrement conique et son tronc droit. Sapin de Douglas Il se montre bien rustique mais tolère plus difficilement les conditions climatiques extrêmes, notamment les sécheresses prolongées. Les branches basses des sujets âgés présentent la particularité de se courber vers le sol puis de s’y enraciner. 22 Western Red Cedar Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Châtaigner (Castanea sativa Mill.), famille des Fagacées Ethymologie «castanea», nom latin dérivé du grec «Kastanon», ville située sur les bords de la mer Egée, célèbre dans l’antiquité pour les châtaignes que l’on y récoltait. Répartition géographique naturelle Asie Mineure, puis introduit de longue date dans le Sud de l’Europe et le Nord de l’Afrique, notamment par les Romains. Habitat Le Châtaigner est un composant des forêts de feuillus du Sud de l’Europe où il prospère sur sol non calcaire. On le trouve fréquemment en présence de chênes pédonculés et de bouleaux qui affectionnent également les milieux acides. C’est un bel arbre forestier et fruitier devenu indigène dans le bassin méditerranéen où on le trouve jusqu’à 1200 m d’altitude, mais seulement 600 m en production fruitière (châtaigne). Comment le reconnaître ? C’est un arbre pouvant atteindre 25 à 35 m de hauteur, à la couronne largement arrondie et dont le tronc peut atteindre 4 à 5 m de diamètre en 1500 ans pour les records. Toutefois, sa faculté à repousser très vigoureusement après une taille sévère lui vaut d’être utilisé en taillis où il se développe en touffe et produit des pousses droites et très vigoureuses. On le reconnaît facilement à ses grandes feuilles lancéolées de 15 à 20 cm de longueur, raides, à dents aiguës, d’un beau vert lustré dessus, plus pâle dessous et virant au jaune pâle à l’automne. A la floraison, en mai-juin, les longs chatons mâles de couleur blanche jaunâtre attirent l’attention et contrastent avec le feuillage. Ils dégagent une odeur particulière. Plus tard, les fruits comestibles (châtaignes) sont inclus dans une bogue très épineuse qui tombe et s’ouvre à maturité. Utilisations Essence durable, en raison de sa richesse en tanin, c’est un bois qui résiste bien aux attaques des champignons et se prête à tous les travaux d’usinage et de façonnage, car il est facile à fendre. Utilisé pour la fabrication de panneaux de particules, le taillis de châtaignier fournit du bois de feu mais aussi des piquets, pieux, perches, huisseries, lames de parquets, échelles, maillets, manches d’outils, etc.... et sert en tonnellerie. Les plus grosses billes sont utilisées en sciages pour la menuiserie et les petites pièces de charpente. C’est la principale essence employée pour la production d’extraits tannants. Catalogue de l’exposition - 2004 23 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Chêne pédonculé (Quercus robur L. / Quercus pedunculata Ehrh.), famille des Fagacées Ethymologie Peut-être du celtique « kair quez » (bel arbre), « quercus » en latin, et « robur » (fort, puissant) en rapport avec l’aspect et la symbolique de cet arbre. Répartition géographique naturelle Europe, Nord de l’Afrique, Asie Mineure. Habitat Cet arbre majestueux et très répandu en France se trouve communément dans les bois frais des plaines et collines à basse et moyenne altitude où il cohabite avec hêtres, châtaigniers, bouleaux et pins sylvestre. On le trouve aussi en isolé, dans les bocages souvent en bord de chemin où il prend généralement un port large et plus pittoresque. Il est moins présent voir absent près de la Méditerranée où d’autres espèces de chêne le remplacent (notamment Chêne vert et Chêne pubescent). Comment le reconnaître ? Le Chêne pédonculé est un élément incontournable de nos forêts. Ses feuilles simples aux lobes arrondis et aux pétioles très courts permettent de l’identifier rapidement en tant que chêne, bien que sa ressemblance avec d’autres espèces voisines soit forte et puisse prêter à confusion pour un œil non averti. Le feuillage est marcescent (il persiste sur les rameaux une partie de l’hiver) chez les jeunes sujets. Les spécimens âgés possèdent un tronc puissant et une ramification aux branches imposantes, à l’écorce très fissurée. Les fleurs mâles et femelles sont portées sur le même arbre, au printemps à l’apparition des feuilles. Les glands, de 3 à 4 cm de long, mûrissent dès l’automne suivant et sont portés par des pédoncules de longueur variable. L’arbre peut atteindre une hauteur de 20 à 35 m mais c’est pour son port majestueux, sa longévité (jusqu’à mille ans) et la qualité de son bois qu’il est surtout reconnu. Utilisations Très utilisé pour la tonnellerie, il participe à la qualité des vins de grands crus. Ses utilisations sont pour les bois de : • qualité médiocre : chauffage, panneaux de particules et pâte à papier • qualité moyenne : charpente, fonds de wagons, bois de mine • bonne qualité : menuiserie, portes et fenêtres, parquets, lambris, meubles • haute qualité : ébénisterie (meubles massifs), les plus grosses billes étant réservées au tranchage pour la confection de placages. Très riche en tanin, son écorce est employée en pharmacie. 24 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales C’est un arbre pouvant atteindre 25 à 35 m de hauteur, à la couronne largement arrondie et dont le tronc peut atteindre 4 à 5 m de diamètre en 1500 ans pour les records. Châtaigner C’est pour son port majestueux, sa longévité (jusqu’à mille ans) et la qualité de son bois qu’il est surtout reconnu. Chêne pédonculé Catalogue de l’exposition - 2004 25 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Hêtre (Fagus sylvatica L.), famille des Fagacées Ethymologie Du mot latin « sylva » désignant la forêt, qui vient de la forêt. Répartition géographique naturelle Europe, sauf au Portugal, et en Grèce où il est remplacé par une espèce proche à feuilles plus grandes. Habitat Il croît en Europe à basse altitude dans les forêts de feuillus, et bien plus haut jusqu’à 1700 m où il devient un des derniers arbres feuillus à parvenir à se développer, avec notamment les sorbiers et les érables sycomores. Il s’acclimate avec de nombreux types de sols pourvu qu’ils soient bien drainés, et apprécie les climats frais de type montagnard et continental. Son épais feuillage rend difficile le développement de la végétation en sous-bois. Comment le reconnaître ? Appelé communément hêtre fayard, cet arbre majestueux de nos forêts atteint 30 à 40 m de haut avec un tronc massif et une cime large joliment ramifiée. On le reconnaît facilement à son écorce lisse, de couleur gris clair, peu épaisse et à ses feuilles elliptiques de 4 à 8 cm de long, à bords non dentés, plus ou moins ondulés. Sur les jeunes arbres le feuillage est marcescent, c’est à dire qu’il dépérit à l’automne mais ne tombe pas et reste fixé sur l’arbre une bonne partie de l’hiver. Les bourgeons sont assez gros et allongés, se terminant en pointe. Sa coloration automnale est également digne d’intérêt, en passant par des tons de jaune et de brun, plus ou moins marqués selon les années. Le fruit, appelé faine, contient des graines comestibles très appréciées des animaux sauvages. Utilisations Le bois du hêtre est dur, lourd, blanc à rougeâtre, très altérable et peu durable, mais il s’imprègne facilement, se teint, se peint, se tourne et se cintre bien. Il a parfois le cœur rouge. Ses utilisations sont pour les bois : • de qualité médiocre : chauffage, panneaux de particules et pâte à papier • de qualité moyenne : ossatures de meubles, meubles dits de bois blanc, articles de ménage, jouets, mobilier scolaire, tonnellerie, jantes de roues, articles de sport, etc • de haute qualité : déroulage pour panneaux contreplaqués. 26 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Robinier / Faux acacia (Robinia pseudoacacia L.), famille des Fabacées Ethymologie Dédié par Linné à Jean ROBIN (1550-1626) qui sema les premières graines en France au début du 17ème siècle et du latin «pseudoacacia » (faux acacia) en rapport avec sa ressemblance avec le « vrai » acacia qui n’est autre que le mimosa. Répartition géographique naturelle Amérique du Nord, principalement Est et Centre des Etats-Unis. Largement naturalisé en Europe. Habitat Le Robinier faux acacia est un arbre sans exigence et robuste, dit « pionnier », qui colonise abondamment les milieux ouverts et perturbés : bords de routes et de voies ferrées, pâtures, friches et talus. A ce titre il est considéré comme envahissant dans la majeure partie de son aire de répartition, rentrant en concurrence avec les espèces natives auxquelles il se substitue rapidement grâce à sa vigueur et son agressivité. Comment le reconnaître ? C’est un arbre mellifère de 10 à 25 m de haut au feuillage caduque et à l’écorce profondément fissurée. Les feuilles sont alternes sur le rameau fortement épineux. Elles mesurent une vingtaine de cm de long et sont composées de 6 à 20 folioles de formes elliptiques, d’un vert plus clair sur la face inférieure et dont les 2 stipules sont transformées en petites épines piquantes. Les fleurs blanches groupées en grappes pendantes et odorantes de 10 à 20 cm de long apparaissent de mai à juillet suivant les climats. Elles ont la particularité d’être très parfumées et attirent de nombreux insectes, notamment les abeilles. Il fructifie en octobre sous la forme de gousses marron, plates, de 5 à 10 cm de long et contenant 4 à 8 graines. Utilisations Cultivé comme arbre ornemental, il existe de nombreuses variétés horticoles. Cultivé comme arbre forestier, il est précieux pour fixer les talus et les remblais ou les sables mouvants. Le bois lourd, dur et résistant à la pourriture est très employé pour le palissage des vignes et des vergers, mais aussi en charronnage, parqueterie, marine, tonnellerie et pour la confection de meubles et de petits objets divers par les tourneurs. Catalogue de l’exposition - 2004 27 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Sa coloration automnale est également digne d’intérêt, en passant par des tons de jaune et de brun, plus ou moins marqués selon les années. Hêtre Les feuilles sont alternes sur le rameau fortement épineux. C’est un arbre mellifère de 10 à 25 m de haut au feuillage caduque et à l’écorce profondément fissurée. Robinier - Faux Acacia 28 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le Bouleau verruqueux (Betula pendula Roth. / Betula verrucosa J.F. Ehrh.), famille des Bétulacées Ethymologie Du celte « betul » ou du latin « betula », nom de l’arbre et « pendula » (pleureur), allusion aux jeunes branches souples plus ou moins retombantes chez les sujets adultes. Répartition géographique naturelle : Europe, moins répandu dans le Sud Habitat Le bouleau commun est un arbre peu exigeant très répandu en Europe, en pleine et montagne jusqu’à 2000 m d’altitude où sa taille adulte est considérablement réduite. Il affectionne particulièrement les terrains acides, où on le trouve en compagnie de châtaigniers, de chênes, de bruyères et de saules marsault en milieu humide. C’est une espèce pionnière sur les sols légers, brûlés ou défrichés. Comment le reconnaître ? Le bouleau est facilement reconnaissable à son écorce blanche, lisse sur les jeunes arbres puis de plus en plus crevassée avec l’âge, d’abord à la base du tronc. Ses feuilles caduques sont petites, légères, glabres, plus ou moins dentées et triangulaires et virent au jaune à l’automne. Sa taille est très variable en fonction du milieu dans lequel il évolue. Dans de bonnes conditions il devient un arbre de 25 m de hauteur mais des sujets de 10 à 20 m sont plus fréquemment rencontrés. Au début du printemps apparaissent les chatons en même temps que les premières feuilles. Ceux de sexe mâle sont particulièrement décoratifs, de couleur jaune et mesurant de 3 à 6 cm de long. Utilisations Le bouleau offre une très bonne résistance à la flexion et à la compression. Il se scie facilement, est apte au tranchage et au déroulage et se colle bien. Les petits diamètres sont utilisés pour la pâte à papier et les panneaux de particules. Les bois de taille moyenne sont employés pour les ossatures de meubles, l’emballage, les articles de dessin, etc. Les bois de diamètre plus important sont transformés après déroulage en panneaux contreplaqués pour l’ébénisterie. Catalogue de l’exposition - 2004 29 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Les Peupliers (Populus L.), famille des Salicacées Ethymologie Du mot latin « populus » (le peuple), arbre autrefois considéré comme « l’Arbre du peuple ». Répartition géographique naturelle Régions tempérées de l’Hémisphère Nord où cohabitent une trentaine d’espèces sauvages et de nombreux cultivars. Habitat La plupart des espèces apprécient les sols fertiles, frais, humides à très humides ainsi qu’une exposition lumineuse. On les trouve fréquemment au bord des cours d’eau, dans les vallées et les plaines, cohabitant avec des saules et autres plantes de ces milieux, où ils trouvent les meilleures conditions pour leur développement. Comment le reconnaître ? Les peupliers forment un groupe de grands arbres à croissance rapide et dont la durée de vie est généralement assez courte. Ils présentent une écorce généralement pâle et crevassée et un système racinaire traçant. Les feuilles sont caduques, alternes sur le rameau, ovales à presque triangulaires, souvent acuminées et longuement pétiolées. Floraison en chatons pendants au début du printemps avant l’apparition des feuilles. Les étamines des fleurs mâles sont en général de couleur rougeâtre. La graine est aisément reconnaissable car entourée d’un duvet cotonneux blanc produit en abondance. Sa durée de vie est très courte et n’excède pas quelques jours. Utilisations C’est un bois tendre, ayant une bonne résistance mécanique, adhérent et peu fissile. Il est facile à coller, à teinter, à peindre et à clouer mais il se scie et se ponce difficilement. Il est surtout employé pour la caisserie et l’emballage, la papeterie, les allumettes et la menuiserie courante. Les belles billes servent au déroulage. On en fait des panneaux (lattés ou contreplaqués). 30 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le bouleau est facilement reconnaissable à son écorce blanche, lisse sur les jeunes arbres puis de plus en plus crevassée avec l’âge, d’abord à la base du tronc. Bouleaux verruqueux On les trouve fréquemment au bord des cours d’eau, dans les vallées et les plaines, cohabitant avec des saules et autres plantes de ces milieux, où ils trouvent les meilleures conditions pour leur développement. Les Peupliers Catalogue de l’exposition - 2004 31 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Iroko (Chlorophora excelsa) , famille des Moraceae Très robuste dans le temps et même face aux intempéries, l’Iroko est très apprécié pour les menuiseries extérieures et intérieures. Sa couleur fonce fortement dans le temps et prend un ton cuivré. © Joël Gourgand Origine : Afrique de l’ouest, de l’est et Afrique centrale Aspect : Couleur naturelle : brun jaune à brun foncé - fil : contrefil léger maillure : fine Utilisation : Menuiserie intérieure - Menuiserie extérieure - Parquet - Ebénisterie Okoumé (Aucoumea Klaineana Pierre), famille des Burseraceae D’aspect rouge pâle, rouge brun parfois, l’Okoumé est la reine des essences d’Afrique pour la fabrication de contreplaqués ou il constitue indifféremment l’âme intérieure © Joël Gourgand et les placages extérieurs. Cependant, cette essence que l’on compare souvent au Merranti d’Asie est de plus en plus utilisée pour les menuiseries intérieures. Dans cette utilisation, il n’est souvent pas destiné à rester apparent es sera peint. L’Okoumé ne présente aucune difficulté de façonnage et sèche rapidement. Origine : Afrique Centrale, Gabon Aspect : Couleur naturelle : rose samon clair à rose foncé foncant à la lumière. Grain fin à moyen. Contrefil léger à contrefil fréquent. Maillure fine. Utilisation : Menuiserie intérieure : éléments de meuble, moulure. Panneaux : contreplaqués, panneaux lattés Sipo (Entandrophragma utile sprague), famille des Meliaceae Rouge brun fonçant ensuite assez sensiblement, de grain fin et de fil droit, ce bois fût l’un des premiers utilisés pour la fabrication des menuiseries extérieures et constructions nautiques. Cette essence permet aussi de faire d’excellentes menuiseries intérieures vernies. La qualité constante et homogène, fait de ce bois une essence très recherchée. © Joël Gourgand Origine : Afrique de l’ouest, de l’est et Afrique centrale Aspect : Couleur naturelle : brun rouge un peu violacée - grain : fin à moyen fil : contrefil léger fréquent - maillure : moyenne. Utilisation :Menuiseries intérieures : moulures, agencement intérieur, mobilier. Menuiseries extérieures : déroulage contreplaqués. 32 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Teck (Tectona grandis), famille des verbenacées Origine La région d’origine du teck est l’Asie du Sud-Est, entre 10° et 25° de lattitude Nord, dans un périmètre comprenant la Birmanie, la Thaïlande, le Laos et Java. © Joël Gourgand Contrairement aux plantations existantes en Afrique, en Asie ou en Amérique Centrale, qui donnent souvent un bois noueux, au veinage très marqué et à la couleur plus pâle, le teck de Birmanie pousse en forêt primaire, principalement en zone montagneuse. Il se développe lentement et en rangs serrés. Il est donc peu noueux avec un grain (fibres) serré, ce qui lui confère son aspect tant recherché. Riche en oléorésine, il est très prisé dans le nautisme, et résistera contre vents et marées. Pour prospérer, il a besoin de 1,20 m à 3,00 m de pluie par an. Son fût est droit, il atteint 30 m de hauteur totale avec 10 à 20 m sous branches, et un diamètre de 50 cm à 1 m. C’est un bois mi-dur, qui se travaille facilement. Aspect Couleur de l’aubier : bien différencié, peu important, blanc jaunâtre. Couleur du bois parfait : beige-brun, souvent veiné sombre, fonçant légèrement à la lumière pour prendre une belle teinte dorée, si caractéristique. Aspect du bois : fil généralement droit, grain moyen. Utilisation Le teck possède un très large éventail de débouchés. Il peut être utilisé en placages décoratifs, en panneautage, dans la fabrication de meubles massifs. Il est employé et très apprécié dans la construction aussi bien intérieure (parquets, planchers...), qu’extérieure (charpentes,...). © Joël Gourgand Catalogue de l’exposition - 2004 Il entre également dans la fabrication et surtout l’aménagement des bateaux de prestige du fait de son très beau fini et de sa faculté à ne pas favoriser la corrosion quand il est au contact de métaux oxydables. 33 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Les bois : données techniques ... 35 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le bois Définition, stucture, propriétés physiques Définition Le bois est une matière vivante végétale fibreuse, plus ou moins dure, parcourue de vaisseaux conducteurs de sève brute. Il forme la masse principale des arbres et est composé essentiellement de cellulose et de lignine. Une famille d’espèces d’arbres, et leurs bois, à caractères analogues, porte le nom générique de « essence ». On distingue les bois résineux (épicéa, mélèze, pin, Douglas, sapin, …) et les bois feuillus (châtaignier, chêne, bouleau, hêtre, frêne, merisier…). Il existe des bois tendres et des bois durs dans les 2 espèces. Structure Le tronc de l’arbre se divise en quatre parties. L’écorce Porte le nom de liège à l’extérieur, de liber à l’intérieur L’aubier (bois de printemps ou d’automne) C’est la partie périphérique de l’arbre constituée de couches récentes. L’aubier est peu résistant Le duramen (ou bois parfait) Il correspond aux couches plus anciennes. C’est sur cette partie de l’arbre que les travaux de mise en peinture sont effectués. Centre du coeur du bois (ou moelle) Par où circule l’essentiel de la sève © Joël Gourgand Propriétés physiques La densité et la dureté La densité se mesure en tonne/m3 ou en kg/l, pour du bois humide à 12%. Elle varie d’une essence à l’autre de 0,1 (Balsa) à 1,3 (Gaïac). On parle de bois tendres (densité du peuplier = 0.4) ou de bois durs (densité du chêne = 0.8) suivant leur dureté et densité. La dureté est proportionnelle au carré de la densité. Ce sont l’utilité et la destination qui orientent le choix d’une qualité ou d’une autre. Pour de l’ameublement par exemple, on choisira une essence dure et facilement ponçable tel que le hêtre. 36 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u L’hygrométrie Le taux d’humidité d’un bois sur pied atteint 40% à 50% voire plus. C’est un matériau vivant possédant, même après “séchage”, un pourcentage d’eau résiduelle plus ou moins conséquent. Respecter le taux minimum d’humidité des bois est une des priorités pour le bon comportement des produits de peintures dans le temps. (Se rapporter à la norme NF P 74-201 référence DTU 59.1). Le séchage Il existe 2 méthodes de séchage : • méthode longue dite naturelle, à l’air libre • méthode artificielle qui consiste à soumettre le bois à l’action de la vapeur saturée afin de le « stériliser « (soit par séchoir, soit par étuvage). Quelque soit la méthode de séchage utilisée, une protection peinture doit être envisagée rapidement afin d’éviter entre autres des phénomènes de déformation dus à des reprises d’humidité. Le retrait Le volume du bois varie suivant sa teneur en eau. Le retrait correspond à une variation tridimensionnelle des dimensions du bois. Généralement, plus un bois est nerveux, plus son retrait est conséquent. C’est pourquoi il est important de maintenir autant que possible le taux d’hygrométrie du bois une fois le séchage effectué. Catalogue de l’exposition - 2004 37 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Quel avenir pour les bois ? Construction, chauffage mais aussi textile, chimie ou pharmacie : le bois est promis à un bel avenir mais quel avenir se prépare pour les bois et forêts ? Malgré les nombreuses prédictions alarmistes, la situation n’est pas aussi grave qu’on le pense. Mais elle est plus complexe ! Europe et Amérique du Nord : protection rapprochée Depuis une dizaine d’années, la nécessité de protéger les forêts a donné le jour à des systèmes de certifications forestières qui garantissent la gestion durable des forêts et l’emploi exclusif de bois issus de ces forêts par les professionnels. Cette protection ne vise pas à faire des forêts des sanctuaires intouchables, mais au contraire à les utiliser au mieux des intérêts de l’homme (valorisation des différentes utilisations du bois, entretien des zones arborées pour limiter les risques d’incendies…) et de la nature (pérenniser les forêts en assurant les coupes et reboisements nécessaires…). Fortes de cette gestion durable, les forêts d’Europe et d’Amérique du Nord se portent bien et on assiste même à un reboisement, au mépris, il est vrai, de la variété des espèces. Forêts tropicales : attention, fragile ! Chaque année, 9,4 millions d’hectares de forêts disparaissent, principalement dans les zones tropicales. Les responsables de ce désastre écologique sont hélas nombreux : déforestations abusives de gros exploitants et commercialisation massive de meubles en bois exotiques, défrichage sauvage pour créer des zones de cultures plus rentables mais aussi “ grignotage ” progressif des forêts par les populations locales qui tentent d’y développer leurs cultures vivrières… Sans oublier bien sûr les récents épisodes de tempêtes ou de sécheresse. La solution : informer et sensibiliser toutes les populations concernées et développer les labels de certification existants : ceux-ci ne concernent en effet que 2% des forêts mondiales ! Des forêts, pour quoi faire ? Loin d’être de simples “ fabriques à bois ”, les forêts sont une richesse irremplaçable pour la planète toute entière, jouant un rôle majeur dans l’équilibre de notre écosystème : “ poumons de la planète ”, elles sont aussi des lieux de vie et de sauvegarde pour les espèces végétales, animales… et humaines. 38 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Un bois plein d’avenir Si le bois a trouvé ses lettres de noblesse dans la construction, n’allez pas croire pour autant que c’est là son seul talent. Car ce matériau ancien sait aussi se renouveler : ainsi, on “ découvre ” seulement aujourd’hui qu’il s’inscrit parfaitement dans la tendance “ développement durable ” grâce à ses qualités énergétiques et écologiques incomparables. Un bois très “ vert ” Tant pis pour l’image d’Epinal, aujourd’hui, le chauffage au bois ne renvoie plus à la traditionnelle flambée dans une cheminée ! Au contraire, les chaufferies bois pourraient bien être une des solutions du futur par rapport aux autres énergies fossiles. En effet, le “ bois-énergie ” a de nombreux atouts : • son maniement est nettement plus simple et sans danger • ressource de proximité par excellence dans les zones forestières, il ne nécessite que peu de transport, ce qui limite les nuisances et les risques de catastrophes écologiques • c’est une source d’énergie renouvelable à l’infini si l’on sait gérer les forêts de façon adéquate En outre, le recours aux chaufferies bois permet d’assurer la valorisation des déchets issus de l’entretien des forêts et des scieries (copeaux, sciures) auparavant souvent inemployés. Des chiffres prometteurs L’emploi du bois-énergie a également un impact positif sur le plan économique et social : • en France, son développement représente un fort potentiel d’emplois • sur le plan mondial, on estime que plusieurs dizaines de milliers d’emplois pourraient être créés, principalement en zones rurales ou montagnardes. Catalogue de l’exposition - 2004 39 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Les bois de construction Decking, plancher de terrasse (piscine-plage-jardin...) Bois tropicaux Asie du Sud Est Bangkirai, Teck Bois tropicaux Afrique Azobe, Badi Bois tropicaux Amérique du Sud Cumaru, Ipe Bois tropicaux Amérique du Nord Southern Yellow Pine, Western Red Cedar Bois tropicaux Europe du Nord Bois du nord rouge (Pin sylvestre traité), Mélèze Lambris / Bardage Bois résineux Amérique du Nord Pacific Coast Hemlock, Douglas Fir (Pin d’Oregon), Western White Spruce, Western Red Cedar Bois résineux Europe du Nord Bois du nord blanc (Epicéa), Bois du nord rouge (Pin sylvestre), Mélèze Escaliers Bois tropicaux Asie du Sud Est Merbau Bois tropicaux Afrique Badi, Bété, Bosse, Doussie, Iroko, Kotibe, Koto étuvé, Moabi, Movingui, Niangon, Sapelli, Sipo, Tiama Bois tropicaux Amérique du Sud Cerejeira, Cumaru, Ipe, Jatoba, Pau Amarello, Tatajuba Bois dur Amérique du Nord Chêne blanc, Erable, Frêne, Orme, Merisier Bois dur Européen Chêne, Frêne, Hêtre Bois résineux Amérique du Nord Douglas fir (Pin d’Oregon) , Southern Yellow Pine (Pin de Caroline) Bois résineux Europe du Nord Bois du nord blanc (Epicéa), Bois du nord rouge (Pin Sylvestre) 40 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Menuiseries extérieures Bois tropicaux Asie du Sud Est Dark Red Meranti, Merbau, Palapi Mengkulang, Seraya Urat Mata Bois tropicaux Afrique Acajou, Bosse, Doussie, Iroko, Kotibe, Moabi, Movingui, Niangon, Sapelli, Sipo, Tiama, Tola Bois tropicaux Amérique du Sud Cerejeira, Jatoba, Tatajuba, Tauari Bois dur Amérique du Nord Chêne Blanc Bois dur Européen Chêne Bois résineux Amérique du Nord Douglas fir (Pin d’Oregon), Western Red Cedar Bois résineux Europe du Nord Bois du nord rouge (Pin Sylvestre), Mélèze Mobilier de jardin Bois tropicaux Asie du Sud Est Bangkirai, Teck Bois tropicaux Afrique Acajou, Doussie, Iroko, Moabi Bois tropicaux Amérique du Sud Cumaru, Ipe, Jatoba, Tatajuba Bois dur Européen Hêtre Bois résineux Amérique du Nord Douglas fir (Pin d’Oregon), Western Red Cedar Bois résineux Europe du Nord Mélèze Parquets Bois tropicaux Asie du Sud Est Merbau - Teck Bois tropicaux Afrique Azobe, Bété, Doussie, Iroko, Kotibe, Moabi, Movingui Catalogue de l’exposition - 2004 41 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Parquets (suite) Bois tropicaux Amérique du sud Cerejeira, Cumaru, Ipe, Jatoba Maçaranduba, Pau amarello ,Tatajuba Bois dur Amérique du nord Chêne Blanc, Erable, Frêne, Orme, Merisier Bois dur Européen Chêne, Frêne, Hêtre Moulures Bois tropicaux Asie du Sud Est Ramin Bois tropicaux Afrique Ayous, Bahia, Framire, Samba Bois tropicaux Amérique du Sud Amapa, Marupa Bois dur Amérique du Nord Chêne Blanc, Erable, Red Alder (Aulne Rouge), Yellow Poplar (Tulipier) Bois dur Européen Chêne, Hêtre Bois résineux Amérique du Nord Pacific Coast Hemlock, Douglas fir (Pin d’Oregon), Western Red Cedar, Western White Spruce, Southern Yellow Pine (Pin de Caroline) Bois résineux Europe du Nord Bois du Nord Blanc (Epicéa), Bois du nord rouge (Pin Sylvestre), Mélèze Meubles, fabrication de cuisine, décoration, aménagement intérieur Bois tropicaux Asie du Sud Est Ramin - Teck Bois tropicaux Afrique Acajou, Bété, Bosse, Dibetou, Frake, Framire, Koto étuvé, Limba, Sapelli, Sipo, Tiama Bois tropicaux Amérique du Sud Cerejeira, Jatoba, Tauari Bois dur Amérique du Nord Chêne Blanc, Erable, Frêne, Orme, Merisier, Red Alder (Aulne Rouge), Yellow Poplar (Tulipier) Bois dur Européen Chêne, Frêne, Hêtre 42 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Meubles, fabrication de cuisine, décoration, aménagement intérieur (suite) Bois résineux Amérique du Nord Pacific Coast Hemlock, Douglas fir (Pin d’Oregon), Western Red Cedar, Western White Spruce, Southern Yellow Pine (Pin de Caroline) Bois résineux Europe du Nord Bois du Nord Blanc (Epicéa), Bois du nord rouge (Pin Sylvestre), Mélèze Platelage de pont, plancher de camion, construction portuaire, charpente lourde Bois tropicaux Asie du Sud Est Bangkirai, Kapur/Keruing Bois tropicaux Afrique Azobe, Badi, Iroko Bois tropicaux Amérique du Sud Cumaru, Ipe, Jatoba, Maçaranduba, Tatajuba Bois dur Amérique du Nord Frêne Bois dur Européen Frêne Portails, clôtures, barrières, vérandas, aménagement extérieur Bois tropicaux Asie du Sud Est Bangkirai,Dark Red Meranti Palapi Mengkulang, Merbau, Seraya/Urat Mata Bois tropicaux Afrique Acajou, Azobe, Badi, Bosse, Doussie, Iroko, Kotibe, Moabi, Movingui, Niangon, Sapelli, Sipo, Tiama Bois tropicaux Amérique du Sud Cerejeira, Cumaru, Ipe, Jatoba, Maraçanduba, Tatajuba Bois dur Amérique du Nord Chêne Blanc, Frêne Bois dur Européen Chêne, Frêne Bois résineux Amérique du Nord Douglas fir (Pin d’Oregon), Western Red Cedar, Southern Yellow Pine (Pin de Caroline) Bois résineux Europe du Nord Bois du Nord Blanc (Epicéa), Bois du nord rouge (Pin Sylvestre), Mélèze Catalogue de l’exposition - 2004 43 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Portes d’entrée Bois tropicaux Asie du Sud Est Dark Red Meranti, Merbau, Palapi Mengkulang Bois tropicaux Afrique Acajou, Bosse, Doussie, Iroko Kotibe, Moabi, Movingui, Niangon, Sapelli, Sipo, Tiama Bois tropicaux Amérique du Sud Cerejeira, Jatoba, Tatajuba Bois dur Amérique du Nord Chêne Blanc Bois dur Européen Chêne Bois résineux Amérique du Nord Douglas fir (Pin d’Oregon) Western Red Cedar, Southern Yellow Pine (Pin de Caroline) Bois résineux Europe du Nord Mélèze Portes intérieures Bois tropicaux Afrique Ayous, Bahia, Bété, Dibetou, Frake, Framire, Koto étuvé, Limba, Samba Bois tropicaux Amérique du Sud Amapa, Marupa, Tauari Bois dur Amérique du Nord Chêne Blanc, Erable, Frêne, Orme, Merisier, Red Alder (Aulne Rouge), Yellow Poplar (Tulipier) Bois dur Européen Chêne, Frêne, Hêtre Bois résineux Amérique du Nord Pacific Coast Hemlock, Douglas fir (Pin d’Oregon), Western White Spruce Bois résineux Europe du Nord Bois du Nord Blanc (Epicéa), Bois du nord rouge (Pin Sylvestre) Source : FSC (Forest Stewardship Council). 44 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Les transformations Le bois et les fibres végétales 2. Transformations 45 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Sciage Les matériaux dérivés du sciage Les matériaux dérivés du bois correspondent à une recherche de valorisation des bois d’éclaircies et des produits connexes de scieries et à un besoin en produits à base de bois conformes aux standards industriels : sans défaut, stables, peu sensibles aux changements d’ambiance, caractéristiques homogènes et constantes, approvisionnements suivis, délais garantis. Le Lamellé-collé Les éléments de structure en lamellé-collé sont obtenus par aboutage en grande longueur de lamelles choisies. Ces lamelles sont ensuite encollées et pressées dans les gabarits droits ou cintrés selon l’élément à obtenir : poteau, poutre droite ou arc. On reconstitue ainsi un bois de qualité homogène, sans limitation de longueur, de section ou de forme. Les panneautés Les pièces sont également aboutées puis encollées et pressées chant contre chant, pour obtenir des panneaux larges. La vocation des éléments panneautés n’est plus de répondre à des performances structurelles mais fonctionnelles et/ou décoratives. Les panneautés conservent l’épaisseur des éléments d’origine. On reconstitue ainsi un matériau dont le séchage et l’orientation relative de chaque élément en garantissent la stabilité dans des largeurs introuvables en bois massif. On peut également fabriquer des panneaux en plusieurs couches croisées de panneaux préalablement panneautés, ce qui améliore encore la stabilité dimensionnelle. 46 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Les transformations Le bois et les fibres végétales Les panneaux de bois massif contre-collé Les panneaux contrecollés sont composés de pièces de bois massif collées en couches croisées afin de contrarier les variations dimensionnelles du panneau fini en œuvre, selon le même principe que le contreplaqué. Ces panneaux peuvent atteindre de grandes dimensions : 1,25 m à 3,00 m en largeur et jusqu’à 16,50 m en longueur et des épaisseurs de 1,5.cm à 60 cm, avec un nombre impair de plis variant de 3 à 19. © Joël Gourgand Minces, ils sont utilisés pour réaliser des bardages et sont également largement utilisés dans le coffrage et l’agencement. Épais, ils sont employés en structure pour la réalisation de murs, de planchers, de cloisons ou encore de panneaux de toiture. Les carrelets lamellés aboutés Particulièrement adaptés à la fabrication de menuiseries, les carrelets lamellés aboutés sont constitués de plusieurs lamelles purgées de défaut Le contre-collage et un séchage parfaitement maîtrisé permettent d’obtenir des profils stables dans les sections correspondant au besoin des fabricants de menuiseries. Catalogue de l’exposition - 2004 47 Les transformations Le bois et les fibres végétales Déroulage, tranchage Les matériaux dérivés du déroulage et du tranchage Les contreplaqués Les contreplaqués sont généralement constitués d’un nom© Joël Gourgand bre impair de placages (ou plis) obtenus par déroulage. Chaque pli, orienté perpendiculairement aux plis contigus, confère au contreplaqué des caractéristiques voisines dans les deux directions de son plan. Son domaine d’utilisation est vaste : ameublement, emballage, coffrage, menuiserie, et bien entendu construction, notamment pour des éléments travaillant en paroi ou en plancher. Les processus industriels de fabrication actuels permettent de dérouler des bois de faible diamètre et de panacher les essences ou les qualités : âme en plis de choix inférieur et face de qualité supérieure par exemple. Les formats courants permettent des épaisseurs de 4 à 40 mm, des longueurs allant jusqu’à 3,10 m et des largeurs jusqu’à 1,53 m. 48 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Les lamibois © Joël Gourgand Contrairement au contreplaqué, les feuilles issues du déroulage sont toutes orientées dans le même sens. Le pressage en continu autorise de grandes longueurs (jusqu’à 20 m), des épaisseurs importantes (7 à 9 cm) et une largeur constante (1,20 m à 1,40 m). Ces plateaux utilisés principalement en poutres droites, pièces de charpente et voiles de structure, présentent des niveaux de résistance mécanique supérieurs à ceux du lamellé collé. Les déroulés découpés en lamelles longues Récemment, grâce aux progrès des colles et des machines, un groupe industriel nord américain a permis d’utiliser les sous produits du déroulage avec un produit (le Parallam) qui utilise les premières épaisseurs de déroulage impropres à la fabrication du contreplaqué ou des placages obtenus par déroulage de petits bois. Les lamelles d’environ 3 mm d’épaisseur, débarrassées de leurs défauts, orientées dans le sens des fibres sont encollées et pressées en continu dans un format de base (20 m de long pour une section de 30 à 40 cm environ). Ces poutres sont ensuite redébitées en sections standards destinées à des emplois structurels. Les tranchés découpés en lamelles minces orientées Un autre procédé (Timber Strand) utilise des lamelles tranchées puis redécoupées en lamelles plus courtes. Orientées et encollées dans une seule direction parallèle à la longueur du panneau, elles permettent de réaliser des plateaux (2,5 m de largeur, 11 m de longueur, pour une épaisseur de 30 à 140 mm). Ces plateaux sont destinés à des emplois en structure du fait de leur bonne résistance mécanique et de leur dimension. Catalogue de l’exposition - 2004 49 Les transformations Le bois et les fibres végétales Les transformations Le bois et les fibres végétales Traitement Ferme norvégienne L’entretien et les finitions Exposé à l’extérieur, le bois est soumis à l’agression conjuguée des agents atmosphériques. Soleil, pluie, humidité, froid, en l’absence de protection, le feront vieillir prématurément. En formant un écran entre le bois et cet environnement agressif, les finitions assurent cette protection indispensable, tout en mettant en valeur l’aspect de ce matériau. Chalet savoyard Le vieillissement naturel du bois résulte en réalité d’une combinaison complexe de divers phénomènes physiques, chimiques et biologiques, qui modifient la structure moléculaire de la surface du bois. En pratique, le bois commence à perdre sa couleur d’origine, puis progressivement se teinte en gris. Ce grisaillement s’accompagne d’une érosion très lente (de l’ordre de quelques millimètres par siècle) des couches superficielles du bois. Cette modification d’aspect est essentiellement due à l’action du rayonnement ultra violet émis par la lumière solaire et lunaire. Parallèlement à cette évolution d’aspect, le bois, en ambiance extérieure, est soumis à de brusques changements d’humidité dus aux variations climatiques (alternances pluie-temps sec, ombre-soleil, etc.). Si le bois n’est pas protégé, ces variations rapides d’humidité créent des tensions importantes dans les ouvrages et sont à l’origine de variations dimensionnelles, déformations, gerces, fentes, ouvertures d’assemblage, etc. 50 Maison champenoise Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Les transformations Le bois et les fibres végétales Sur le plan de la protection, l’application a donc deux objectifs essentiels : • protéger le bois du rayonnement solaire • limiter les variations dimensionnelles en réduisant les échanges d’humidité entre le bois et l’atmosphère. De plus, une architecture adaptée et des dispositions constructives évitant les «pièges à eau», assureront la durabilité de l’ouvrage. A condition que l’ouvrage et son environnement s’y prêtent, on peut très bien se passer d’une finition et transformer le grisaillement naturel du bois en atout esthétique. Les façades et les toitures en bardages ou bardeaux de bois en sont des témoignages toujours présents, en milieu rural surtout. Par un traitement aux sels de cuivre en autoclave, cette décoloration est ralentie de façon très significative. Il faut signaler qu’il existe, par ailleurs, des produits permettant de nettoyer le bois et de lui redonner sa couleur d’origine même après quelques décennies. La plupart du temps, ce vieillissement naturel n’est pas accepté : aspect très rustique et terne, perte de la teinte d’origine du bois, vieillissement rarement homogène, autant d’arguments qui jouent en faveur des produits de finition, malgré leurs contraintes d’entretien. De plus, la protection contre les variations dimensionnelles devient absolument nécessaire pour des ouvrages «techniques» tels que les menuiseries extérieures. L’absence de finition serait en effet dans ce cas préjudiciable au bon fonctionnement de l’ouvrage (pertes de performances, difficultés de manœuvre, etc.), voire à sa pérennité. Il ne faut pas cependant demander à une finition plus qu’elle ne peut donner. En particulier, la protection de surface des bois à l’extérieur ne joue pratiquement aucun rôle dans la préservation des ouvrages contre les agents biologiques : insectes et champignons de pourriture. Attention, donc, à ne pas confondre préservation et finition. Si chacun d’entre nous fait bien la différence entre un vernis et une peinture, force est de constater qu’il n’existe pas de frontière bien marquée entre chaque produit de finition. Même les lasures, pourtant relativement récentes, comprennent plusieurs familles. En partant des produits transparents et incolores auxquels on incorpore progressivement des pigments, on trouve successivement : les vernis, les la© Joël Gourgand sures et enfin les peintures. Catalogue de l’exposition - 2004 51 Les transformations Le bois et les fibres végétales Trituration Les matériaux dérivés de la trituration Les panneaux particules La matière première provient des produits connexes de scierie (plaquettes, dosses, ...) ou de petits bois issus de coupes d’éclaircies en forêt. © Joël Gourgand Après broyage et déchiquetage, on obtient des particules plus ou moins fines qui sont séchées puis encollées et pressées sous forme de panneaux.Les panneaux sont simplement poncés ou revêtus de divers matériaux (feuilles de mélamine, stratifié, placage d’essences fines...). Leurs dimensions (épaisseur 8 à 70 mm, largeur 1,25 m, longueur jusqu’à 4,10 m) et leurs qualités propres les destinent à des emplois très divers : emballage, ameublement, agencement, voile travaillant, planchers. Les panneaux de fibres La matière première est la fibre issue du broyage puis du défibrage du bois. Par pressage des fibres, avec ou sans adjonction de liant, on obtient des panneaux soit minces, durs et denses, soit épais, légers et mous (panneaux isolants). © Joël Gourgand Les panneaux de moyenne densité (MDF ou Médium Density Fiberboard) présentent une structure fine et homogène proche de celle du bois massif. Cette caractéristique particulière en fait un matériau très apprécié en ameublement et en agencement pour son aptitude remarquable à l’usinage et à la finition. Des panneaux associant des fibres de bois à des résines sont utilisés en bardage extérieurs sans entretien. Leur finition peut être de différentes couleurs (Parklex, Prodema, Trespa). 52 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Les transformations Le bois et les fibres végétales Les panneaux à liants hydrauliques Il existe trois familles de produits à base de liants hydrauliques (ciment, plâtre et chaux) obtenus selon des process différents : les panneaux de fibragglo, les panneaux boisciment et les panneaux de gypse cellulose. © Joël Gourgand Les premiers sont à base de copeaux longs et les autres de particules, mais les trois familles ont en commun à la fois une tenue au feu exceptionnelle qui les fait utiliser en matériau coupe-feu, et une excellente tenue à l’humidité qui les destine aux ambiances difficiles. Les panneaux de lamelles orientées Dans les panneaux OSB (Oriented Strand Board) les lamelles qui mesurent plusieurs centimètres sont orientées en 3 couches perpendiculaires les unes par rapport aux autres. © Joël Gourgand Les caractéristiques techniques et esthétiques des panneaux obtenus destinent ce matériau à des emplois très diversifiés : panneaux de contreventement, planchers, âmes de poutres en i, mobilier design... Catalogue de l’exposition - 2004 53 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales 3. Emplois et structures du bois dans la constrcution 55 Les Bardages Photos © Joël Gourgand Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales 56 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Les Bardages Les Fonctions d’un bardage © CNDB Un bardage n’assure aucun rôle structurel dans une construction mais seulement un rôle d’habillage extérieur de l’enveloppe de celle-ci. Il doit répondre à différentes exigences • Résistance mécanique aux chocs et aux intempéries (vent, pluie, neige,...) • Tenue dans le temps lorsque le bardage est en bois celui-ci devra être choisi soit dans une essence naturellement durable (cas le plus fréquent), soit dans une essence non durable mais pouvant être traitée chimiquement ou thermiquement pour résister aux attaques des insectes ou des champignons dues à son exposition. • Esthétique les bardages en bois naturellement durable peuvent être laissés bruts, sans finitions, et, dans ce cas, ils prendront une teinte gris argentée ou noire dans le temps. Si l’on souhaite leur assurer un aspect et une couleur pérennes, il faudra alors appliquer une finition, (lasure ou vernis), qui nécessitera un entretien régulier (de l’ordre de 3 à 5 ans pour une lasure et 8 à 12 ans pour une peinture). Par contre, le bardage n’est pas censé assurer l’étanchéité à l’air du bâtiment, fonction assurée par le mur lui-même. Il doit être étanche à l’eau même si l’on considère que des fuites peuvent se produire, ce qui justifie la pose d’un parepluie sous le bardage qui est ventilé par une lame d’air de 20 à 30 mm d’épaisseur. En cas de bardage non jointif, une membrane étanche doit être substituée au pare-pluie. Catalogue de l’exposition - 2004 57 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Les différents types de bardages Bardages en lamelles de bois Les bardages en lames peuvent recouvrir des parois verticales ou proches de la verticale. Ils sont constitués par des planches brutes ou rabotées de 20 à 30 mm d’épaisseur. Ces lames sont usinées à vive arête ou profilées afin de s’emboîter, voire de rester non jointives. Elles sont posées verticales, horizontales ou inclinées. Les lames sont généralement fixées par clouage (pointes en acier inoxydable) sur une ossature secondaire qui assure la ventilation et qui est posée sur un pare-pluie. Les bardages en bois permettent une grande variété d’expressions architecturales : formes, textures, couleurs,…. Bardages en bardeaux de bois Les bardeaux sont destinés à recouvrir des surfaces verticales (murs) ou inclinées (toiture). Ils sont constitués par des planches de faible longueur (30 à 60 cm) fendues ou sciées et choisies dans des essences naturellement durables : châtaigner, chêne, douglas, red cedar. Ils ne reçoivent aucune finition et prennent une teinte gris argenté en quelques années. Leur durée de vie est comparable aux autres matériaux de couverture. © Joël Gourgand 58 Les bardeaux sont fixés par clouage sur une ossature secondaire qui assure la ventilation et qui est posée sur un pare-pluie. Les bardeaux en bois s’adaptent à des volumétries complexes. La richesse de leurs combinaisons et de leurs textures permet une grande variété d’expressions architecturales mais leur mise en œuvre est assez onéreuse. Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Bardages en panneaux de bois Les bardages en panneaux sont destinés à recouvrir les parois verticales. Ils assurent une fonction d’enveloppe et ne participent pas au comportement structurel de l’ouvrage (contreventement). Ils sont constitués par des panneaux dérivés du bois (contreplaqué) ou reconstitués à base de bois et de résines. Les panneaux sont généralement fixés par vissage ou clouage sur une ossature secondaire qui permet la ventilation. Les bardages en panneaux obligent à un travail de calepinage soigné qui donne aux façades une expression particulière. Revêtements autres qu’en bois Les murs à ossature bois peuvent recevoir des revêtements très variés et constitués de matériaux autres que le bois : minéral : enduits hydrauliques sur grillage, parements en maçonnerie (briques en terre cuite, pierres naturelles, pierres minces reconstituées), plaques de fibres ciment, ardoises, bardeaux en terre cuite ou en céramique, … métal : feuilles métalliques pliées (zinc), bacs et tôles métalliques, … verre : plaques translucides ou teintées, textiles : toiles, polymères : membranes d’étanchéité, plaques en polycarbonate alvéolaire, bardeaux bitumeux, … Catalogue de l’exposition - 2004 59 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Panneau contreplaqué Panneau de bois reconstitué fabriqué à partir de feuilles de bois minces obtenues par déroulage ou tranchage, et collées de telle façon que les plis de chaque feuille soient perpendiculaires à celle de la feuille précédente. En fonction de la nature du bois et du type de collage le panneau contreplaqué a des performances et une durabilité définies pour des emplois spécifiques. Lame bois lamellé collé Planche en bois lamellé-collé de faible épaisseur (13 mm minimum), utilisée en revêtement extérieur de parois. Fixation par recouvrement ou rainure et languette ou encore à joint creux. L’utilisation du bois lamellé collé permet une largeur plus importante des lames de bardage. Les durabilités obtenues, avec ou sans traitements et les finitions sont similaires aux lames de bois massif. Les revêtements extérieurs sont les éléments fixés sur l’ossature, et directement exposés aux intempéries, et dont la fonction est de protéger le bâtiment des intempéries. Lame bois traitée à l’huile Planche en bois massif, scié et raboté, de faible épaisseur (13 mm minimum) de largeur limitée (100 à 150 mm), utilisée en revêtement extérieur de parois. Fixation par recouvrement ou rainure et languette ou encore joint à creux. Le bois a reçu un traitement oléothermique, traitement d’imprégnation d’huiles à haute température, lui permettant d’obtenir naturellement une durabilité donc une résistance mécanique conforme aux exigences d’une vêture. Lame bois finition industrielle Planche en bois massif, scié et raboté, de faible épaisseur (13 mm minimum), de largeur limitée (100 à 150 mm) utilisée en revêtement extérieur de parois. Fixation par recouvrement ou rainure et languette ou encore à joint creux. Le bois, durable naturellement ou par traitement, reçoit en usine une finition par lasure ou peinture dont les fabricants garantissent la tenue dans le temps en terme d’aspect et de qualité. 60 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Ecaille Petit élément en bois massif fendu ou scié, posé à recouvrement et à joints verticaux décalés. Sa fonction est de protéger des intempéries une paroi. Egalement appelé bardeau, tavaillon ou encore essente. Utilisation en toiture ou bardage de mur. Principales dimensions de bardeaux de façade : Plus grande dimension < 60 cm Epaisseur moyenne mesurée au milieu de la longueur des bardeaux > 5 mm Largeur comprise entre 6 cm et 30 cm Longueur comprise entre 20 cm et 60 cm Fabrication : (haut) Lame bois durable Planche en bois massif, scié et raboté, de faible épaisseur (13 mm minimum) et de largeur limitée (100 à 150 mm), utilisée en revêtement extérieur de parois. Fixation par recouvrement ou rainure et languette ou encore à joint creux. Le bois est choisit dans une essence possédant une durabilité naturelle permettant de conserver, sans traitement, ses caractéristiques de résistance mécanique dans le temps. Lame bois traitée Planche en bois massif, scié et raboté, de faible épaisseur (13 mm minimum) et de largeur limitée (100 à 150 mm), utilisée en revêtement extérieur de parois. Fixation par recouvrement ou rainure et languette ou encore à joint creux. L’essence de bois possède une durabilité naturelle suffisante, il reçoit un traitement chimique, en fonction de sa nature, lui permettant d’obtenir une durabilité donc une résistance mécanique conforme aux exigences de sa fonction. Lame bois traitée thermiquement Catalogue de l’exposition - 2004 Photos © Joël Gourgand Planche en bois massif, scié et raboté, de faible épaisseur (13 mm minimum) et de largeur limitée (100 à 150 mm), utilisée en revêtement extérieur de parois. Fixation par recouvrement ou rainure et languette ou encore à joint creux. Le bois a reçu un traitement thermique, sans adjonction de composant chimique, lui permettant d’obtenir une meilleure stabilité dimensionnelle et une durabilité, donc une résistance mécanique, conforme aux exigences d’une vêture. 61 Les Charpentes Photos © Joël Gourgand Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales 62 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Le bois et les fibres végétales Emplois et structures Les Charpentes Les fonctions d’une charpente Fonction structurelle © CNDB La conception d’une charpente doit permettre de répondre : • aux contraintes verticales : poids propre (charpente, couverture, isolation, plafond), poids des équipements (ventilation...), charges d’exploitation (passage, entretien, montage), surcharges climatiques (eau, neige...) • aux contraintes horizontales : contraintes du vent, contraintes sismiques. Elle doit aussi assurer la stabilité au feu réglementaire selon le type de construction. Fonction architecturale Traitement architectural intérieur du toit • forme de l’espace inté- rieur (hauteur constante, plafond rampant, plafond courbe) • utilisation autonome de l’espace des combles • densité des porteurs verticaux (continuité de l’espace) • expression de la charpente • type de forme de plafond (suspendu, intégré, rampant) Traitement architectural extérieur du toit • toiture plate, à pente ou courbe • forme simple ou multiple • rapport de la toiture avec le système porteur vertical • expression de la charpente • traitement des limites (saillies de toitures, rives...) • matières, couleurs de la couverture Catalogue de l’exposition - 2004 63 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Les différents types de charpentes La charpente traditionnelle La charpente dite traditionnelle est constituée de fermes, de pannes et de chevrons. Une ferme est composée par l’assemblage de plusieurs pièces de bois massif. Les arbalétriers, l’entrait et le poinçon forment le réseau principal tandis que les contre-fiches, les jambes de force, les diagonales et les potelets forment le réseau secondaire d’une ferme. Les assemblages des parties constitutives de la ferme se font par embrèvement, par boulon ou par coulage. Chaque ferme reporte une charge concentrée importante sur les infrastructures qu’il est nécesaire de prévoir. La ferme traditionnelle est une solution appréciable lorsque la charpente comporte d’importantes pénétrations (cheminées, cages d’escaliers au niveau du plancher, lucarnes) ou des raccords (noues, arêtiers...). Du fait de l’utilisation de fortes sections, la ferme offre une bonne tenue au feu. Elle peut donc s’exposer et participer à la qualification de l’espace. On cherche à écarter les fermes au maximum sans le faire au détriment des pannes et des solives (en cas de plancher) qu’elles supportent. La ferme traditionnelle est placée dans un plan vertical, elle doit être contreventée lors de sa mise en oeuvre. On utilise pour cela des liens disposés dans le plan du faîtage. Fermes industrialisées Les fermes industrialisées encore appelées fermettes sont constituées par des éléments triangulés en bois de faibles sections (épaisseurs minimum 36 mm jusqu’à 15 m de portée et 46 mm au-delà). Les assemblages sont réalisés par des connecteurs en acier galvanisé à dents qui sont fixés dans le bois par des presses. Par leurs principes constructifs, elles s’inscrivent dans une logique de fabrication industrielle. Les fermettes constituent des éléments de charpente légère capables de franchir des portées jusqu’à 20 mètres. Grâce à ces qualités, elles permettent d’utiliser des parois intérieures non porteuses et une grande flexibilité dans la conception des espaces intérieurs. 64 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Ce type de ferme, très économique, peut épouser pratiquement toutes les formes - y compris les courbes. Au contraire des systèmes traditionnels elles fonctionnent dans une logique de charges distribuées. Elles sont espacées généralement de 60 cm. Elles prennent appui soit sur des murs soit sur des poutres. Elles reçoivent directement le support de couverture ou la couverture économisant de ce fait les pannes et chevrons. Un plafond vient se fixer sous les entraits. Une grande attention doit être portée aux problèmes de flambement et de contreventement. Les fermettes se prêtent bien à la mise en place d’isolants ainsi qu’au passage des gaines (électricité, ventilation...). Chevrons-fermes Les charpenteschevrons sont constituées de manière principale par des chevrons de grand élancement (45 mm x 220 mm par exemple) assemblés par clouage. Les assemblages sont réalisés directement sur des pannes faîtières et sablières ou entre chevrons et entraits par des goussets en contreplaqué CTB.X ou en OSB. Ce type de structure économique, constitue une charpente légère relativement limitée dans sa portée (8 à 10 m pour un système double pente). Comme pour les fermettes, les charpentes-chevrons fonctionnent dans une logique de charges distribuées avec éventuellement des reprises de charges par des pannes intermédiaires, voire des entraits retroussés. Elles sont espacées généralement de 40 ou de 60 cm. Les pièces de bois étant très élancées, une grande attention doit être portée aux problèmes de déversement, de flambement et de contreventement. Les charpentes-chevrons se prêtent bien à la mise en place d’une isolation thermique en forte épaisseur. Catalogue de l’exposition - 2004 65 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Profil Elément de structure dont la section est composée par deux membrures en bois massif ou bois reconstitué et une âme en panneaux dérivés du bois (OSB, contreplaqué...) ou en métal. La liaison entre éléments est assurée soit par des connecteurs métalliques soit par collage. Utilisation Les poutres composites, dont les principaux emplois dans le bâtiment sont les solivages de plancher et les pannes ou chevrons de couverture, sont parfois utilisées en poteaux d’ossature pour des parois à très forte isolation ainsi que pour la réalisation de petites fermes portiques. Composition Les membrures sont le plus souvent réalisées en résineux (sapin, épicéa, pins) massif, contrecollé («bilame» ou «trilame»), lamellé-collé ou LVL (lamibois de placage). Les âmes sont le plus souvent réalisées en OSB, parfois en contreplaqué ou en panneau de fibres à haute performance, parfois également en tôle d’acier. Dimensions courantes Largeur : de 60 à 120 mm Hauteur : de 200 à 500 mm Longueur : de 5 à 12 m Panneau bois massif Panneau en bois composé de planches collées, en général en couches croisées, constituant un panneau à usage structurel. Les parements extérieurs peuvent être choisis et usinés pour rester apparents. Il présente une stabilité dimensionnelle importante et des performances mécaniques élevées. Utilisation : murs, planchers, toiture 66 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Profil bois massif (BM) Elément de structure en bois massif, de section rectangulaire, obtenu par sciage. Séché et classé par classe de résistance mécanique, il est disponible dans des sections courantes compatibles avec une utilisation en charpente ou technique de construction bois Profil Lamibois Elément de structure constitué par le sciage de panneaux massifs constitués à partir de placages minces, en général 3 mm, de bois recollés à fil parallèles. Par une sélection, ils présentent des caractéristiques mécaniques importantes, supérieures au bois massif. Composant de toiture intégrant des éléments porteurs en bois massif ou dérivé du bois, un isolant et des parements extérieurs et intérieurs de nature diverse - panneaux de particules, fibre ou plaque de plâtre - et de niveau de finition variant suivant les fabrications. Ces éléments peuvent être de type sandwich ou panneaux chevrons. Catalogue de l’exposition - 2004 67 Photos © Joël Gourgand Panneau de toiture Les Murs Photos © Joël Gourgand Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales 68 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Le bois et les fibres végétales Emplois et structures Les Murs Les fonctions d’un mur Fonction structurelle © CNDB La résistance mécanique d’un mur doit permettre de répondre aux contraintes : • des charges supérieures verticales apportées par les murs, les planchers et la toiture • des contraintes horizontales du vent, du sol et d’éventuels séismes. De plus, un mur doit être stable au feu et répondre aux règles et aux normes relatives au degré coupe feu et à l’inflammabilité. Les réseaux (eau, électricité) doivent également pouvoir être intégrés dans les structures d’un mur. Fonction de confort d’ambiance Un mur doit garantir aux occupants d’un bâtiment le confort d’ambiance répondant aux normes en vigueur et ceci selon quatre critères principaux : • transmission acoustique (isolation phonique …) • transmission thermique (isolation, inertie) • migrations d’eau et de vapeur d’eau • étanchéité à l’air. Fonction architecturale Traitement architectural intérieur : • système porteur vertical ponctuel (poteaux) ou plan (murs) • densité des porteurs verticaux (fluidité des espaces) • taille et proportions des baies (percement dans un plan, baie vitrée…) • relation intérieur-extérieur • forme des parois (plane, courbes…) • expression de la structure. Traitement architectural extérieur : • effet dominant de volume ou effet de structure • forme simple ou complexe • rapport avec le sol, les planchers, la toiture • matières, couleurs, calepinage des parements extérieurs. Catalogue de l’exposition - 2004 69 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Les différents types de murs Ossature légère Les murs à ossature légère en bois sont constitués de poteaux de faible section (45/120 mmm) compris entre une lisse et une sablière sur lesquels sont cloués des panneaux dérivés du bois assurant le contreventement et participant également à l’étanchéité à l’air de la construction. Les assemblages se font par clous. Sur cette structure, est mise en place du côté extérieur, une étanchéité à l’eau et un parement extérieur (souvent avec une lame d’air ventilée) et du côté intérieur, une étanchéité à la vapeur et un parement intérieur de finition. Entre les montants de la structure est incorporée une isolation (thermique et acoustique). Poteaux et poutres Les planchers et la toiture sont supportés par des poutres elles-mêmes supportées par des poteaux. Ce sont les poteaux qui transfèrent finalement l’ensemble des charges au système de fondations. Le système poteaux et poutres forme un système modulaire tridimensionnel qui peut généralement se développer aussi bien horizontalement que verticalement. Le squelette formé par les poteaux et les poutres peut être laissé apparent et générer ainsi une structure visible à l’intérieur de laquelle viennent s’insérer des parois pleines, des fenêtres et des portes. Les panneaux muraux qui s’insèrent dans la structure ne sont pas porteurs mais ils peuvent participer à la stabilité latérale de la structure. Ces panneaux ont essentiellement une fonction d’enveloppe et donc de barrière face aux agents d’inconfort extérieurs. 70 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Rondins ou madriers empilés Dans la construction par empilage, les madriers ou les rondins assurent les fonctions statiques et la délimitation des espaces. Ils participent également au confort thermique et acoustique. La définition des espaces, tant du point de vue formel que dimensionnel, est fortement contraint par la longueur des bois et par les modes d’assemblage. La rigidité des constructions par empilage est assurée par l’ensemble des murs porteurs. Elle repose sur le poids des éléments et les assemblages par entaille. Afin de répondre à la réglementation thermique, les murs en madriers sont généralement doublés d’une contre-cloison isolante. Le tassement des madriers induit des détails de mise en œuvre particuliers pour les ouvrages en relation avec le mur (ouvertures, contre-cloisons…) Murs en panneaux de bois massif Ce sont des produits industriels fabriqués en usine selon deux méthodes : • planches posées verticalement de chant, collées ou clouées les unes aux autres • planches à plat, collées et croisées en couches superposées et leur épaisseur est de 10 à 15 cm. En général, ils sont laissés apparents du côté intérieur et reçoivent du côté extérieur une isolation et un bardage ventilé. Catalogue de l’exposition - 2004 71 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Profil composite Composant de mur constitué par collage d’une âme en matériau isolant entre deux parements en bois massif dont les parements peuvent être finis en usine Panneau contreventant Panneaux dérivés du bois assurant la stabilité verticale et horizontale d’une structure de mur à ossature bois sur laquelle ils sont fixés par clouage, agrafage ou vissage. Les panneaux peuvent être des OSB, (panneaux à lamelles minces longues et orientées), des panneaux contreplaqués (photo) ou des panneaux de particules, ou encore des panneaux bois à liant minéral. Dans certaines utilisations intérieures ces panneaux peuvent être des panneaux à liant gypse. Panneau bois massif Elément de structure en bois massif, de section rectangulaire, obtenu par sciage. Séché et classé par classe de résistance mécanique, il est disponible dans des sections courantes compatibles avec une utilisation en charpentes ou techniques de construction bois. Panneau bois massif reconstitué Elément de structure composé par collage de plusieurs lames, en général deux ou trois, en bois massif. Les techniques de fabrication confèrent à ces éléments en bois massif des spécifications parfaitement maîtrisées d’humidité, de caractéristiques mécaniques et de dimensions. Utilisation en poutre, éléments de charpente, poteaux ou plancher massif. 72 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Isolant Densité (masse volumique) épaisseur mini conseillée Prix Confort hiver Confort été Ouate de cellulose 55 kg/m3 25 cm 14 /m2 16/20 13/20 Laine de roche en vrac 25 kg/m3 36 cm 18 /m2 20/20 13/20 Perlite expensée 90 kg/m3 25 cm 30 /m2 15/20 13/20 Polystyrène expansé 18 kg/m3 35 cm 28 /m2 20/20 13/20 Laine verre ou roche en rouleau 18 kg/m3 42 cm 34 /m2 20/20 13/20 Laine verre ou roche semi lourde 70 kg/m3 21 cm 36 /m2 18/20 13/20 Laine de chanvre en rouleau 25 kg/m3 32 cm 41 /m2 20/20 13/20 Polystyrène extrudé 35 kg/m3 25 cm 49 /m2 20/20 13/20 Laine de bois 150 kg/m3 18 cm 50 /m2 13/20 20/20 Laine de roche pour sol 130 kg/m3 19 cm 54 /m2 15/20 13/20 Polyuréthane 35 kg/m3 26 cm 106 /m2 20/20 13/20 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Les fibres végétales sont une bonne alternative aux laines minérales et présentent des qualités isolantes équivalentes. Elles sont malheureusement absentes des grands circuits de distribution. Photos © Joël Gourgand Les plantes telles que le chanvre peuvent être cultivées sans engrais et leurs fibres sont naturellement fongicides et antibactériennes. Le chanvre peut être utilisé en rouleau et en vrac comme la laine de verre (avec des additifs ignifuges et anti-rongeurs tels que sels de bore ou d’amonium), mais aussi pour être inclus dans des enduits ou bétons isolants entre solives. Dans ce dernier type d’application avec un liant à base de chaux, le chanvre n’a pas besoin d’additifs. Les panneaux de laine de bois sont élaborés à partir de fibres de bois, le liant étant de la lignine de bois. Ce matériau naturel est l’un des meilleurs isolants disponibles sur le marché. Catalogue de l’exposition - 2004 73 Les Planchers Photos © Joël Gourgand Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales 74 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Les Planchers Les fonctions d’un plancher Fonction structurelle La première fonction d’un plancher est structurelle. Sa résistance mécanique doit pouvoir reprendre les © CNDB charges de son poids propre (plancher, revêtement de sol, plafond), du poids des cloisons, des portes et des équipements fixes, des charges d’exploitation (personnes, meubles), des surcharges climatiques (pour les planchers formant terrasses). De plus, il doit assurer le contreventement des murs, c’est-à-dire la stabilité horizontale du bâtiment, les reprises de charges venant des charpentes, la stabilité de l’ouvrage en cas de séisme. Enfin, il doit répondre aux exigences de résistance au feu : stabilité au feu, degré coupe feu et inflammabilité, permettre l’intégration des réseaux (eau, électricité). Fonction de confort d’ambiance La deuxième fonction d’un plancher est de permettre de garantir aux occupants d’un bâtiment un certain niveau de confort d’ambiance répondant aux normes en vigueur et ceci selon trois critères principaux : •transmission acoustique (isolation phonique, bruits d’impact…) •transmission thermique (isolation, inertie) •migrations d’eau et de vapeur d’eau. Fonction architecturale Traitement architectural intérieur : • perception de la structuration horizontale (mezzanines, coursives, trémies…) • relation avec le système porteur vertical (continuité, effet d’appui…) • forme de l’espace (plan basique, décaissement, surélévation), • expression de l’ossature du plancher • type et forme de plafond • matières, couleurs, calepinage des revêtements de sol Traitement architectural extérieur : • effet de stratification horizontale (nez de plancher, coursives, balcons…) • rapport avec le sol (continuité intérieur-extérieur) • plate-formes extérieures (caillebotis, deck…) Catalogue de l’exposition - 2004 75 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Les différents types de planchers Les planchers par solivage La structure de ces planchers est composée par : • des solives posées de chant, selon un en- traxe de 30 à 80 cm en général (bois massif, poutres en I, poutres en bois lamellé collé, selon les charges, les portées et les entraxes) • des panneaux dérivés du bois (panneaux de contreplaqué, de particules, ou d’OSB), fixés sur ces solives et assurant un rôle de répartition des charges à transmettre aux solives, de contreventement horizontal et de support de revêtement de sol. Ils se présentent sous deux formes : • solives apparentes en bois raboté : dans ce cas il faudra veiller à disposer sur le panneau une isolation acoustique (matériaux résilients : laine minérale haute densité, panneaux de cellulose,...) puis un second panneau et un revêtement de sol. On peut également améliorer les performances acoustiques avec une chape de 6 cm d’épaisseur environ. • solives non apparentes sous les- quelles est fixé un plafond suspendu (plaques de plâtre, panneaux dérivés du bois, lambris,...). Entre les solives et le plafond sont disposées une ou plusieurs couches de laine minérale permettant une isolation acoustique. Le panneau de plancher reçoit directement les revêtements de sol mais on peut également améliorer les performances acoustiques grâce au système décrit dans le cas précédent. 76 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Les planchers en bois massif Ce sont des sortes de « dalles bois », produits industriels fabriqués en usine selon deux méthodes : • planches posées verticalement de chant, collées ou clouées les unes aux autres, • planches à plat, collées et croisées en couches superposées. Ces planchers ont des épaisseurs de 10 à 20 cm, voire plus. En général, ils sont laissés apparents en face inférieure et revêtus en face supérieure de matériaux résilients d’isolation acoustique et d’un revêtement de sol, voire d’une chape pour améliorer leurs performances acoustiques. Les planchers mixtes bois- béton Ces planchers sont constitués de poutres (en général en bois lamellé collé) et de dalles en béton armé, solidarisées avec ces poutres par des systèmes de connecteurs métalliques. Ce système est souvent utilisé dans le cas de rénovation de planchers anciens. D’autres planchers mixtes existent, constitués par une dalle en bois massif comme décrite précédemment et sur laquelle est coulée une dalle béton, solidarisée à la dalle bois par différents systèmes. Catalogue de l’exposition - 2004 77 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Panneau bois massif Panneau en bois composé de planches collées, en général en couches croisées, constituant un panneau à usage structurel. Les parements extérieurs peuvent être choisis et usinés pour rester apparents. Il présente une stabilité dimensionnelle importante et des performances mécaniques élevées. Utilisation : murs, planchers, toiture. Bois massifs contrecollés Association par collage à plat de 2 ou plusieurs lames de bois massifs. Bois lamellés-collés contrecollés Association par collage (de parties) de poutres LC élémentaires. On rencontre les principaux cas suivants : • collage de poutres à surfaces planes : pour augmenter la hauteur, pour augmenter la largeur, poutres caissons, • collage de tranches de poutres pour la réalisation de bandeaux circulaires Assemblage à queue d’arronde Non débouchante, entre deux poutres en position horizontale supportant un plancher. Poutre de périphérie : assemblage femelle Poutre de liaison : assemblage mâle Usage courant : plancher, faux plafond à la française, plafond à la française, à caissons, pergola, mezanine, ... 78 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Parquet Elément de revêtement, porteur ou non, dont le parement est en bois et permet plusieurs rénovations. Il peut être fixé rigidement (cloué, collé ou par clips), ou laissé flottant, et peut apporter un complément d’isolation phonique. On distingue 3 grandes familles de parquets. • parquets en bois massif : lames à parquets en bois massif, parquets mosaïques, parquets contrecollés • autres parquets à coller : parquets en bois de bout, lamelles sur chant, lame à parquet en bois massif : élément de bois manufacturé, à parement lisse, d’épaisseur régulière et de profil constant, destiné, par assemblage avec d’autres éléments semblables, à constituer un parquet. Parquet mosaïque : ensemble composé de lamelles de bois massif de forme parallélépipèdique sans aucun autre usinage, juxtaposées rive contre rive de façon à constituer un carré. Parquet contrecollé : ensemble composé d’éléments de parement juxtaposés et collés sur un support lui même constitué d’un ou plusieurs éléments en bois ou en panneaux dérivés du bois (contreplaqué, ...). Le parquet contrecollé se présente sous forme soit de panneaux, soit de lames. Parquet en bois de bout : les parquets en bois de bout sont constitués d’éléments parallélépipédiques dont le parement est en bois de bout. Ils ont généralement les chants à plats. Ils sont fixés par collage. Parquets à lamelles sur chant : les parquets à lamelle sur chant sont de forme parallélépipédique sans aucun autre usinage. Ils sont fixés par collage. Revêtements sol extérieur Catalogue de l’exposition - 2004 Photos © Joël Gourgand En bois massif traité, au bois reconstitué en passant par des bois à durabilité naturelle, le matériau bois offre de grandes possibilités pour réaliser des surfaces de circulation extérieure respectant un environnement de qualité. 79 Les Menuiseries extérieures Photos © Joël Gourgand - Denis Grèzes Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales 80 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Les Menuiseries extérieures Les fonctions d’une menuiserie extérieure © CNDB Le terme « menuiserie extérieure » correspond en fait à divers produits et systèmes qui doivent répondre à une ou plusieurs des fonctions suivantes : • éclairage de parties habitables d’un bâtiment par la lumière naturelle et apport d’énergie solaire pour le chauffage passif en hiver • occultation totale ou partielle de ces mêmes zones pour se protéger de la lumière extérieure le jour ou pour éviter la vue de l’extérieur la nuit • accès de personnes ou de véhicules aux parties habi- tables intérieures tout en garantissant la sécurité par des systèmes de protection contre les intrusions plus ou moins élaborés suivant le niveau recherché • assurer une isolation thermique et acoustique suf- fisante et conforme aux normes afin d’économiser l’énergie et de garantir le confort d’ambiance de l’usager, y compris en terme de confort thermique d’été • résister aux intempéries et donc garantir des per- formances normalisées par le classement AEV (A : perméabilité à l’air, E : étanchéité à l’eau, V : résistance au vent) • respecter les règles de lutte contre l’incendie aussi bien en terme d’évacuation que d’accès des services d’incendie et de secours. D’autre part, les menuiseries extérieures sont un élément essentiel de l’architecture des bâtiments. Catalogue de l’exposition - 2004 81 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Les différents types de menuiseries extérieures Les fenêtres D’importants progrès technologiques ont permis d’obtenir des performances élevées en terme d’étanchéité, d’isolation thermique et de durabilité pour les fenêtres en bois : • assemblages des éléments évitant les pièges à eau • formes de profils mieux adaptées aux exigences d’étanchéité • substitution de bois lamellé collé au bois massif évitant les déformations des profils et permettant d’éliminer les défauts « naturels » du bois • mixité des matériaux tirant profit des qualités de chacun, par exemple fenêtres en bois avec capotage extérieur en aluminium évitant l’entretien du bois • emploi d’essences de bois issues des zones tempérées en substitution au bois exotique • finitions appliquées en usine et bénéficiant de garanties de 10 à 15 ans etc... D’autre part, il existe une très grande variété de systèmes d’ouverture : ouvrant à la française, à l’anglaise, coulissants verticaux ou horizontaux, oscillo-battant,... ainsi que la possibilité d’intégration d’occultation dans les vitrages. Enfin les vitrages ont fortement évolué non seulement en terme d’épaisseur (double vitrage puis triple vitrages ou survitrages), d’intégration de gaz isolant entre les vitrages mais aussi de constitution du vitrage lui-même (faible émissivité, protection solaire d’été,...). Les portes Les évolutions dans le domaine des portes sont moins spectaculaires et concernent essentiellement l’étanchéité, l’isolation thermique et acoustique, les systèmes anti-effraction et le design. Le bois est par contre peu présent dans les produits très techniques (grandes dimensions, portes industrielles,...) sauf en terme d’habillage intérieur ou extérieur. 82 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Les fermetures Il s’agit des volets qui ont un rôle principal d’occultation, voire de protection anti-effraction. Ils peuvent être conçus selon trois principes : • volets battants • volets coulissants • volets roulants Les protections solaires Afin d’assurer le confort d’été il est de plus en plus courant de disposer des brises soleil sur les façades sud et ouest des bâtiments. Les supports et les mécanismes orientables sont en général réalisés en aluminium ou en acier mais il existe des systèmes pourvus de lames en bois tout à fait efficaces et esthétiques. Les murs rideaux Les programmes de recherche et de développement de groupes industriels européens aboutissent aujourd’hui à des systèmes de murs rideaux très performants intégrant l’ensemble des fonctions d’un mur avec leurs menuiseries extérieures et leurs occultations mais aussi leurs systèmes de ventilation et de chauffage, etc. Ils correspondent aux futures exigences de hautes performances d’isolation thermique et d’apport solaire gratuit qui deviendront demain la règle compte tenu des obligations liées aux problèmes du coût de l’énergie. Catalogue de l’exposition - 2004 83 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Ouvrage mis en oeuvre au droit d’une baie et qui l’occulte seul (montage sur baie libre) ou en association (avec une fenêtre ou une porte extérieure) : volets, portes de garage, rideaux métalliques, etc... Sa fonction originale de base est le contrôle solaire mais elle s’est enrichie au point de participer au clos du bâtiment : • rôle thermique (sous certaines conditions) • rôle de protection contre l’effraction Caractéristiques Elles sont liées aux fonctions assumées et la diversité des types présents sur le marché. Refoulement ( à guidage du tablier) : • vertical (volet roulant, grille de magasins, portes de garage) • horizontal (à tablier monobloc dit «japonais» ou à tablier articulé tels que les jalousies accordéon, portes de garage) Rotation : • axe de rotation vertical (tablier monobloc (volets battants), tablier articulé (persiennes)) • axe de rotation horizontal (portes de garage basculantes) Si l’on considère les seuls volets battants, le tablier relève de plusieurs types : • lames verticales maintenues soit par barres et écharpe, soit par barres, soit par clé ou tringles métalliques (bloquées soit par sertissage des extrémités soi par frottement dans l’alésage) • volet menuisé (cadre assemblé et remplissage divers (panneaux pleins ou à lamettes avec jour variable), volet avec deux plis croisés de lames (volet provençal) 84 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Lame bois composité Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Planche de faible épaisseur, utilisée an revêtement extérieur de parois. Fixation par recouvrement ou rainure et languette. Découpée ou profilée à partir de matériaux dérivés du bois ou de bois reconstitué avec des résines de synthèse suivant des process de fabrication, traitement et de finition spécifiques à chaque fabrication qui assurent une durabilité et une tenue dans le temps de l’aspect en réduisant l’entretien nécessaire. Panneau contreplaqué Panneau de bois reconstitué fabriqué à partir de feuilles de bois minces obtenues par déroulage ou tranchage, et collées de telle façon que les plis de chaque feuille soient perpendiculaires à ceux de la feuille précédente. En fonction de la nature du bois et du type de collage, le panneau contreplaqué a des performances et une durabilité définies pour des emplois spécifiques. Ouvrage de second oeuvre particpant au clos tout en permettant une fonction de passage au travers de la paroi. Fenêtre Menuiserie extérieure permettant essentiellement le passage de la lumière au travers de la paroi ; accessoirement, elle assure une fonction de ventilation du local qu’elle ferme. Menuiserie extérieure permettant essentiellement le passage de la lumière ainsi que la circulation des personnes et objets au travers de la paroi ; accessoirement, elle assure une fonction de ventilation du local qu’elle ferme. Porte-extérieure Menuiserie extérieure permettant essentiellement le passage mais aussi de protection contre l’intrusion ; accessoirement, elle assure une fonction d’esthétique. Catalogue de l’exposition - 2004 85 Photos © Joël Gourgand Porte-fenêtre L’agencement intérieur Photos © Joël Gourgand Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales 86 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u L’agencement intérieur Les fonctions de l’agencement intérieur L’agencement intérieur est constitué de tous les éléments non structurels d’un bâtiment et il assure de nombreuses et multiples fonctions : © CNDB • partition de l’espace vertical et horizontal par des cloisons, des ouvertures et des fermetures, des claustras, des escaliers, des paliers,... • interface entre les structures d’un bâtiment, son aménagement et le mobilier • continuité entre les espaces extérieurs et intérieurs sur le plan visuel et fonctionnel, et utilisant les jeux de lumière, naturelle ou artificielle • confort d’ambiance en terme visuel, thermique et acoustique : absorption, réflexion ou diffusion en fonction des exigences du lieu • fonctionnalité des usages : circulation, rangement, stockage, accueil,... • sécurité incendie : respect des règlements en fonction des différents types de bâtiments et de leur usage (la réglementation incendie ne s’oppose pas à l’emploi du bois, sauf dans quelques cas particuliers ; les portes coupe-feu sont d’ailleurs souvent réalisées avec des panneaux de bois) adaptation aux contraintes d’entretien, de maintenance et de nettoyage. • Catalogue de l’exposition - 2004 87 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Le bois : un matériau d’excellence pour l’agencement C’est en matière d’agencement que le bois trouve ses plus grandes formes et variétés d’expression de matière et d’aspect. Le bois massif À partir de l’arbre, le bois massif est usiné et fourni sous diverses formes : • bois brut de sciage, laissant au bois son caractère original fibreux • bois raboté, mettant en évidence le veinage du bois (issu des cernes d’accroissement annuels) qui va être différent selon la coupe : radiale, tangentielle ou perpendiculaire au tronc • bois profilé, pour réaliser des parquets et des lambris • bois déroulé, destiné à la fabrication des panneaux de contreplaqué • bois tranché, utilisé notamment en ébénisterie et offrant une grande palette de couleurs, textures, grâce à la très grande variété d’essences disponibles issues des forêts tempérées ou tropicales. Les profils en bois reconstitué Grâce à la technique du bois lamellé collé, il est possible de concevoir des profilés de sections très variables à partir de lamelles de bois de différentes essences et donc de différentes couleurs et textures, de formes droites ou courbes et de longueurs importantes. Cette technologie permet également de réaliser des parquets multicouches très performants. 88 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Les panneaux dérivés du bois Panneaux multiplis réalisés par le collage de plusieurs couches croisées de planches en bois massif. Panneaux de particules ou de fibres (de moyenne ou faible densité) fabriqués à partir de produits connexes de la scierie ou de plaquettes forestières (produites à partir de coupes d’éclaircies de forêts). En agencement, ces panneaux sont souvent recouverts de placages en bois noble fabriqués par déroulage ou tranchage. Ils peuvent également être usinés (perforations, rainures,...) pour devenir des panneaux d’absorption acoustique, par exemple. L’alliance des matériaux avec le bois En fait, en agencement, le bois est souvent utilisé associé à d’autres matériaux : acier, aluminium, matériaux composites, verre, textile, polymères,... ce qui permet de valoriser les qualités esthétiques et fonctionnelles de ces divers matériaux. De plus, c’est un matériau qui peut recevoir des vernis, des peintures et des lasures offrant une grande palette de choix à l’imagination des concepteurs et designers. Catalogue de l’exposition - 2004 89 Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Panneaux de fibre Panneau dit de «process», constitué de fibres de bois, d’une épaisseur supérieure ou égale à 1.5 mm, obtenu à partir de fibres lignocellulosiques avec application de chaleur et/ou de pression. Les panneaux dits «Panneaux de fibres à moyenne densité» (MDF) sont fabriqués à l’aide d’un liant synthétique avec l’action de la chaleur et de la pression. Panneau contreventant Panneau dérivé du bois assurant la stabilité verticale et horizontale d’une structure de mur à ossature bois sur laquelle ils sont fixés par clouage, agrafage ou vissage. Les panneaux peuvent être des OSB (panneaux à lamelles minces et orientées), des panneaux contreplaqués, des panneaux de particules ou encore de bois à liant minéral. Dans certaines utilisations intérieures, ces panneaux peuvent être des panneaux à liant gypse. Panneau de particules Panneau dit de «process» constitué de particules de bois (grands copeaux, particules, copeaux de rabotage, sciures) et/ou d’autre matériau lignocellulosique en forme de particules (amas de chanvre, amas de lin, fragments de bagasse) avec addition d’un liant organique ou d’un liant minéral. Encollage (Colles Urée Formol ou Mélamine Urée Formol). Panneau contreplaqué Panneau de bois reconstitué fabriqué à partir de feuilles de bois minces obtenues par déroulage ou tranchage, et collées de telle façon que les plis de chaque feuille soient perpendiculaires à ceux de la feuille précédente. En fonction de la nature du bois et du type de collage, le panneau contreplaqué a des performances et une durabilité définies pour des emplois spécifiques. 90 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Revêtement mural panneaux Panneaux à base de bois revêtus d’un placage bois ou d’un décor et pouvant être façonnés pour des raisons esthétiques ou phoniques. Les panneaux sont choisis dans la plupart des panneaux bois et dérivés du bois existant. Le choix est fonction de l’esthétique et des contraintes essentiellement acoustiques et sécurité au feu. Revêtement mural lame Lames en bois massif scié et raboté ou matériaux dérivés du bois, en général d’épaisseur 10 à 15 mm, finies ou non en usine, assemblées entre elles par rainures et languette sur deux ou quatre côtés. Pose par fixation mécanique sur support continue ou discontinue. Panneaux de parement intérieur La plupart des panneaux à base de bois, contreplaqué, OSB, MDF en particuler peuvent être utilisés en parement intérieur, sous réserve de recevoir une finition appropriée. Catalogue de l’exposition - 2004 91 Photos © Joël Gourgand Les panneaux à base de bois utilisés comme revêtements intérieurs sont essentiellement des panneaux à base de bois, placage, panneau contreplaqué ou latté, panneau de particules, panneau de fibres, revêtus d’un placage de bois ou d’un élément de décor bois : • les panneaux décoratifs plaqués bois • les plaques de stratifié décoratif haute pression • les panneaux mélaminés et les panneaux revêtus stratifiés • les éléments panneautés massifs Les Ouvrages Photos © Joël Gourgand Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales 92 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Les ouvrages Les performances du bois Pendant des siècles, le bois a été le seul matériau de construction capable de franchir des grandes portées et d’assurer les fondations d’ouvrages de dimensions importantes. En effet, avant l’invention des structures en acier ou en béton armé, c’est le matériau qui a été utilisé pour les fondations des ponts en pierre, des cathédrales, des quais portuaires, de quartiers entiers d’habitations, etc. Tous les grands ouvrages tels que les châteaux et les églises de beaucoup de pays d’Europe étaient construits en bois, même si aujourd’hui la plupart ont disparu sauf en Scandinavie ou en Europe centrale. En France, la cathédrale de Paris, par exemple, est fondée sur des pieux en bois (chêne) en parfait état car immergés. Il conviendrait bien sûr d’ajouter à cette liste les structures des grands navires qui pendant des siècles ont traversé les océans. Le bois a aussi été utilisé pour la réalisation de ponts, notamment de ponts couverts qui existent encore aujourd’hui, en Suisse par exemple. Les portées pouvant être atteintes pour ces grands ouvrages étant limitées par la longueur des arbres, les charpentiers ont inventé la charpente assemblée capable de franchir plusieurs dizaines de mètres en réunissant plusieurs pièces de bois. Puis est apparue l’invention du bois lamellé collé qui a permis d’aller beaucoup plus loin en terme de portée. Catalogue de l’exposition - 2004 93 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales Les applications du bois Aujourd’hui, les applications du bois dans les grands ouvrages peuvent être classées en deux grandes catégories : les bâtiments de grande portée et les ouvrages de génie civil, ponts et passerelles. Les bâtiments de grande portée Les bâtiments de grande portée sont principalement des équipements publics ou des bâtiments industriels et de services : gymnases, piscines, patinoires, stades, halles industrielles, aéroports, bâtiments d’expositions, salles de spectacles, lieux de culte, entrepôts, bâtiments agricoles, etc. La technologie du bois lamellé collé est principalement utilisée pour ces bâtiments. Elle consiste à abouter des planches pour atteindre de très grandes longueurs puis de coller ces planches les unes aux autres, sous presse, en formes droites ou courbes et dans des dimensions importantes permettant de reprendre de très grosses charges. À titre indicatif, on peut trouver des poutres en bois lamellé collé jusqu’à 2,50 m de hauteur et de 15 à 20 cm d’épaisseur, voire plus. Leur longueur est uniquement limitée par les contraintes du transport et de l’accès aux chantiers (En général 30 à 40 m maximum). Ensuite ces grands éléments sont eux-mêmes assemblés par des éléments en acier (boulons, goujons, plaques, connecteurs, etc.) et même aujourd’hui par des résines. Grâce à ces assemblages et par la conception de structures tridimensionnelles, on peut atteindre des portées allant jusqu’à 150 m. 94 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Par contre, ces grandes structures nécessitent des études très poussées en terme de calcul et de conception générale de stabilité. Une étroite collaboration doit exister entre les architectes et les ingénieurs dès la conception de l’esquisse d’un projet. Puis des études d’exécution très élaborées doivent être réalisées. Depuis une dizaine d’années, la fabrication en atelier de ces structures, et notamment la préparation des assemblages, est réalisée par des machines de taille à commande numérique d’une très grande précision et adaptées aux assemblages complexes. Enfin, la conception de ces grands ouvrages fait souvent appel à la mixité des matériaux et notamment à la complémentarité du bois et de l’acier en terme de caractéristiques et de performances. Les ponts et passerelles Si les premiers ponts réalisés par l’homme ont été construits en bois, d’autres matériaux (acier, béton armé) sont apparus plus tard, plus performants en terme de capacité à atteindre de grandes portées. Cependant, dans certains pays, le bois est resté présent pour construire des passerelles et des ponts de petite ou moyenne portée et ces pays développent à nouveau l’emploi du bois pour ces ouvrages. En France, on redécouvre le matériau bois pour ces applications et plusieurs exemples d’ouvrages récents de ce type témoignent des qualités et des performances architecturales et techniques du bois (pont de Merle et pont de Crest, par exemple, qui ont une longueur d’une soixantaine de mètres et qui supportent les charges normales de circulation). En ce qui concerne les passerelles, on assiste depuis quelques années à de très nombreuses réalisations en France et ceci pour franchir des portées significatives. Pour ces différents ouvrages situés en extérieur et donc exposés aux intempéries, une attention particulière doit être apportée aux essences de bois utilisées (bois naturellement durables) et à la protection des assemblages, voire de l’ouvrage lui-même, afin d’assurer sa pérennité. Catalogue de l’exposition - 2004 95 Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Essences de bois et fibres Le bois et les fibres végétales 96 Les Grands Ateliers de l’Isle d’abeau u Photos © Joël Gourgand Emplois et structures Le bois et les fibres végétales Catalogue de l’exposition - 2004 97 Le bois et les fibres végétales pages 96-97 2-3-5-6-11- Centre historique de Toyes (10) - 1Eglise Saint-Rémi Troyes (10) - 4- Maison bressane - 7- Maison bressane Chatillon sur Chalarone (01) - 8- Clocher de Villemaure Vannes (10) - 9- Aix en Othe (89) - 10- Clocher champenois - 12- Hangar Charavine (73) - 13- Halle Chatillon sur Chalarone (01) - 14- Université Lyon 1 (69) Architecte Bruno Dumetier - 15-17-20- Halle des Etats Unis Lyon 8 (69) Jourda Architecte - 16-21- Aire d’autoroute (01) - 18- Immeuble Bureau de la Tour de Salvagny (69) - 19- Maison landaise - 22- Halle Crémieu (38) - 23- Passerelle pour piétons Saint-Priest (69) David Humbert - 24- Péage d’autoroute Groissiat (01) [ Rédaction des textes ] Jean-Claude Guy . Sté BDC Jean-Marc Pauget . CNDB Hervé Mureau . Jardin Botanique de Lyon Joël Gourgand [ Crédits photographiques ] Les Grands Ateliers Joël Gourgand Denis Grèzes Roland Mathieu Maurice Nicolas Jardin Botanique de Lyon CNDB [ Conception graphique ] Nathalie Cusset [ Cartographie et mise en page des panneaux d’exposition ] Carol Arnaud Publication Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau Boulevard de Villefontaine BP 43 38092 Villefontaine Cédex Achevé d’imprimer en mai 2005 par Imprimerie CUSIN - 38300 Meyrié Dépôt légal 1er semestre 2005 © Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau ISBN 2-913962-09-2 - Tarif : 6,00 euros 98 Exposition le bois et les fibres végétales L’exposition bois et fibres végétales est disponible pour tout établissement en faisant la demande auprès des Grands Ateliers. «Essences de bois et fibres» Portique + 6 Panneaux recto-verso Séquence A Scénographie de l’exposition «Transformations» 4 Panneaux recto Séquence B «Emplois et structures» Séquence C 6 Modules composés chacun de 2 panneaux : - 1 panneau 1 face pleine - 1 face avec platine porte-accessoire - 1 panneau 2 faces avec platine porte-accessoire 1 Module composé de 2 panneaux 2 faces pleines Boulevard de Villefontaine BP43 - 38092 Villefontaine Cedex FRANCE tel : 04 74 96 88 70 - fax : 04 74 96 88 71 www.lesgrandsateliers.fr Partenaires de la semaine Bois et fibres végétales [ manuel de l’exposition ] Le bois et les fibres végétales dans la os fibres végétales ISBN 2-913962-09-2 Boulevard de Villefontaine BP43 - 38092 Villefontaine Cedex FRANCE www.lesgrandsateliers.fr 9782913962095 Tarif : 6.00 € et les et les Le bois le fibres végétales dans la construction construction le et les os fibres végétales