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Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
N° 183
JANVIER 2015
2,50€
25300 PONTARLIER
Tél. 03 81 46 51 96
STATIONS DE SKI
DU HAUT-DOUBS :
TOUTES
LES NOUVEAUTÉS
DE LA SAISON 2015
(Photo C. Chapuzot)
MÉTABIEF POURSUIT SA CURE
DE RAJEUNISSEMENT
L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8
ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES
Les candidats
du Haut-Doubs
se déclarent
HOMME
· Jean LEVI’S lavé
· Pull KAPORAL navy
· Parka SCHOTT noir
· Chemise MCS anthra
· Chaussure FRED PERRY cuir choco
· Blouson cuir OAKWOOD navy
· Chaussure FILA jaune
· T-shirt GAUDI gris
· Gilet doudoune CROSSBY purple
Réf. 59426 109 54,50 €
Réf. 58074 65
32,50 €
Réf. 57885 229 114,50 €
Réf. 57959 90
45,00 €
Réf. 58362 120 60,00 €
Réf. 58425 185 92,50 €
Réf. 58373 99,50 49,75 €
Réf. 57559 55
27,50 €
Réf. 58784 39,50 19,75 €
FEMME
· Chemise LEVI’S chambray
· T-shirt SALSA navy
· Manteau KAPORAL anthra
· Basket CONVERSE noir
· Chaussure VICTORIA noir
· Boots TEMPS DES CERISES noir
· Sac LITTLE MARCEL
· Jean GAUDI anthra
· T-shirt ICHI gris
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Réf. 58235
Réf. 58308
Réf. 58413
Réf. 57780
Réf. 59535
Réf. 57581
Réf. 58449
75
42
145
105
72
129
49
85
28
37,50 €
21,00 €
72,50 €
52,50 €
36,00 €
64,50 €
24,50 €
42,50 €
14,00 €
LE DOSSIER en p. 20 à 24
Dans deux mois, les électeurs du HautDoubs seront appelés aux urnes pour
élire leurs nouveaux conseillers départementaux. Nouveauté du scrutin : il y aura
autant de femmes que d’hommes élus.
EMPLOI
p. 35
Le nombre
de frontaliers
atteint un record
S
E
D
L
O
S
-50%
64, rue de la République
PONTARLIER
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
Éditorial
Conservatisme
Avec 2015, c’est une nouvelle année électorale qui s’ouvre. Encore une… Pour un
nouveau scrutin, inédit : les élections
départementales. Inédit, parce qu’elles
remplacent les élections cantonales, disparues à la faveur d’une énième réforme territoriale qui a redécoupé la France électorale. En mars donc, on élira dans
le Haut-Doubs comme partout en France nos nouveaux conseillers départementaux dans des cantons refondus et
souvent agrandis. La grande nouveauté
de ce scrutin - et sans doute sa seule
vraie valeur ajoutée - sera la parité, obligatoire. Car dans chaque canton seront
élus, non pas un, mais deux conseillers
départementaux : obligatoirement un
homme et une femme. Ainsi dans le
Doubs où il existera 19 cantons (au lieu
des 35 actuels), 38 conseillers départementaux seront élus, 19 hommes et 19
femmes. Et chacun de ces duos, appelés binômes, devra présenter sa candidature avec des suppléants, formant ainsi un quadrinôme. Vous suivez toujours ?…
Si bien que pour les 19 cantons du Doubs,
19 quadrinômes seront élus, soit 76 personnes. Chaque parti politique doit donc
chercher 76 candidats (38 hommes et
38 femmes) avant le 22 mars, date du
premier tour de ce scrutin. Si l’ouverture
de ces élections aux femmes est réelle,
le casse-tête est immense pour de nombreuses formations politiques qui peinent
déjà habituellement à trouver des candidats crédibles dans chaque secteur. Ces
partis politiques traditionnels risquent
bien de payer à l’approche de ce scrutin
leur légendaire conservatisme. Ni du côté
du P.S., ni du côté de l’U.M.P., ils n’ont
brillé jusqu’ici par leur ouverture à la gent
féminine. C’est même plutôt la misogynie qui règne au Conseil général du Doubs :
sur 35 conseillers généraux, seules 6 sont
des femmes ! Quel grand écart va-t-il falloir réussir pour établir la parité. On sera
obligé - c’est sans doute là le second
bienfait de cette réforme - d’aller chercher bien au-delà des partis pour trouver
des femmes candidates. D’autres formations politiques qui ont une plus ancienne tradition d’ouverture aux femmes (les
écologistes, les communistes…) seront
peut-être plus à même de trouver des
prétendantes. Mais un constat s’impose
à deux mois du scrutin : plus que jamais
les partis rament pour réunir autant de
candidats pour une élection qui sans doute risque de paraître encore plus éloignée
du citoyen avec un système électoral encore plus abscons que le précédent. I
Jean-François Hauser
est éditée par
“Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Rédaction :
Frédéric Cartaud, Édouard Choulet,
Thomas Comte, Jean-François Hauser.
A collaboré à ce numéro : David Aubry.
Contact commercial :
Anthony Gloriod - Portable : 07 86 50 05 23
Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Janvier 2015
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
G.T.J., C. Chapuzot, Club collectionneurs Mont d’Or,
T. Hytte-S. Cervos, La Robella.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets
abordés dans ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous
les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Le renouveau
de l’immobilier
urbain à
Pontarlier
Gounefay :
le cuisinier sort du bois
ené Émilli l’élu en charge du tourisme à
la C.C.L. ne boudait pas son plaisir en
présentant Ingrid et Jean-Yves Paulin qui
vont tenir le restaurant du Gounefay pendant
la saison blanche. “On ne voulait pas passer
un hiver sans qu’il y ait une exploitation là-haut”
annonce l’élu pontissalien. Les nouveaux tenanciers ne sont pas des inconnus dans le monde de la restauration puisqu’ils ont géré pendant 12 ans le bowling le Staff à Métabief. “On
a vendu car on ne supportait plus de s’occuper
du côté bar de nuit rattaché au bowling. On
cherchait plutôt à reprendre une affaire comme le Gounefay”, indique Jean-Yves Paulin.
Sauf qu’ils ont été informés trop tard du concours
de recrutement lancé suite au départ des époux
Carell.
Paradoxalement, c’est le fait de ne pas avoir
été candidats qui les autorise à exploiter le
Gounefay jusqu’en mars. Leur réputation et
R
leur professionnalisme ont joué en leur faveur.
Finie la gastronomie, place à une cuisine traditionnelle montagnarde. La question des jours
d’ouverture qui posait tant de soucis avec les
exploitants précédents a été réglée. “On ouvre
tous les jours à partie de 8 h 30 avec une prise de commande jusqu’à 21 h 30. Hors vacances
scolaires, l’établissement ferme les lundis et
mardis soirs.” Les spécialités jurassiennes (fondues, raclettes, viandes gratinées) figurent
maintenant au menu des suggestions du Gounefay. On pourra aussi y trouver un service
brasserie digne de ce nom. Ingrid et Jean-Yves
Paulin ont recruté deux serveurs, un plongeur
et un marmiton. Conscients de l’enjeu médiatico-politique que représente le Gounefay, ils
restent humbles devant la tâche qui les attend
et sont prêts à postuler au prochain concours
de recrutement prévu au printemps 2015.
Réponse dans quatre mois. I
Avec Ingrid et Jean-Yves Paulin, la C.C.L. a choisi un couple de restaurateurs
expérimenté pour assurer l’intérim au Gounefay.
L’Orée de Saint-Pierre associera le confort et les
commodités de l’habitat contemporain.
e quoi rassurer ceux qui
s’inquiétaient du devenir de l’ancienne station
Shell de la rue de Salins. Le
projet immobilier de l’Orée
de Saint-Pierre se concrétise. Réalisé par la S.A.R.L.
Koncept, il s’agit d’un
ensemble de 12 logements
du T1 au T5 avec 190 m2 de
surfaces commerciales et de
bureaux au rez-de-chaussée.
De l’habitat haut standing
dans le contexte immobilier
pontissalien. Idéalement placé au centre-ville, ce bâtiment B.B.C. répond bien sûr
aux exigences de la R.T. 2012
pour garantir une consommation énergétique optimisée. Ascenseur, garages en
sous-sol, chauffage individuel au gaz, le confort est au
D
rendez-vous avec ce programme dont les premiers
coups de pioche auront lieu
en 2015 pour une livraison
prévue début 2017. “C’est un
projet qui a pris le temps de
mûrir et qui est pensé avec
le souci du détail”, précise
Olivier Girard de la société
Koncept. Exemple : ici, tous
les logements sont agencés
en double exposition, ce qui
évite par exemple de se
retrouver uniquement avec
des ouvertures orientées plein
nord du côté de la rue de
Salins. L’Orée Saint-Pierre
illustre également la volonté
municipale de privilégier la
densification de l’habitat au
centre-ville et de favoriser le
remplissage des dents
creuses. I
La Maison Chevalier
sera détruite, et après ?
ans le budget 2015, le conseil municipal de Pontarlier a réservé une
enveloppe de 200 000 euros pour
la déconstruction de la maison Chevalier. L’épilogue de l’histoire n’est pas vraiment celui qu’on attendait pour ce bien
que la Ville a acquis 910 000 euros le
30 juin 2004, en nous faisant miroiter une
reconversion en médiathèque. Les années
se sont écoulées et l’ambitieux chantier
culturel qui devait être porté par la Communauté de communes du Larmont s’est
récemment envolé sans même avoir
existé à l’état d’un projet abouti.
C’est à se demander si, finalement, la
Ville n’a pas acquis cet ensemble foncier de centre-ville (4 600 m2 dont 2 500 m2
de parc) pour qu’il ne tombe pas aux
mains des promoteurs privés sans savoir
pour autant ce qu’elle allait en faire. En
tout cas, à force de piétiner, la commune
a laissé se dégrader la maison Chevalier. Dix ans plus tard, elle se rend à
D
l’évidence que sa rénovation n’est plus
envisageable et décide donc de la détruire en totalité ou partiellement. Cela
dépendra des recommandations de
l’Architecte des Bâtiments de France.
En revanche, on n’est pas plus avancé
sur ce que deviendra le site une fois le
bâtiment disparu. On parle d’habitat,
d’un projet privé, d’un projet public, d’un
projet public-privé. Dans ce flou, la mairie
à la manœuvre devra faire preuve
d’habileté pour éviter que l’histoire tourne
au fiasco financier.
De leur côté, les élus verts de la municipalité proposent à la Ville de lancer “un
concours d’architecte pour réhabiliter
la maison Chevalier à l’image de ce qui
a été fait à Ornans avec le Musée
Courbet. La réalisation du projet se ferait
avec des fonds privés” annonce Claire
Colin. L’endroit est idéal selon elle pour
accueillir une résidence pour personnes âgées. I
La maison Chevalier devrait être en partie ou en totalité démolie.
Une des façades présenterait un intérêt architectural.
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
4
LEVIER
Jean-Pierre Gurtner
“La montée du Front National m’inquiète”
Le conseiller général du canton de Levier a décidé de ne pas
se représenter. La réforme territoriale qui va modifier en
profondeur le mandat dont seront investis les futurs conseillers
départementaux est une des raisons qui l’ont poussé à arrêter.
a Presse Pontissalienne : Vous faites partie des conseillers généraux qui ont décidé de ne pas se représenter. Qu’est-ce qui
a motivé votre décision ?
Jean-Pierre Gurtner : La réforme territoriale
me semble très compliquée. Aujourd’hui,
je travaille sur 15 communes dans le canton de Levier. Mes successeurs en auront
57. C’est énorme. Le plus difficile sera de
conserver avec les communes le lien de
proximité qui fait la richesse de ce mandat. Cette idée de mettre en place des équipes
de quatre élus géographiquement représentatives de ces nouveaux territoires me
paraît complexe. Je ne me voyais pas évoluer dans ce système-là qui va obliger les
élus à trop de déplacements s’ils veulent
maintenir ce lien de proximité essentiel à
mes yeux.
L
L.P.P. : Les cantons sont plus étendus, et le portefeuille de compétences des futurs Départements
sera très probablement réduit à compter de 2017.
Le regrettez-vous ?
J.-P.G. : Je trouve hallucinant que l’on envisage de transférer aux Régions la compétence économique et la compétence route
du Département. Le conseiller général est
un des élus les mieux placés pour défendre
le développement économique de son territoire car il est en contact permanent avec
le terrain. Je trouve cette idée révoltante
car l’économie et les routes sont les deux
nerfs de la guerre en milieu rural. Il est
probable que le tourisme et la culture soient
également transférés à la future grande
région.
L.P.P. : En quoi est-ce un problème que ces compétences soient transférées aux Régions ?
J.-P.G. : Le problème avec les conseillers
régionaux est qu’on risque de se retrouver
en présence d’élus éloignés des problématiques de terrain. Nous allons perdre le
pragmatisme dont font preuve les conseillers
généraux à l’égard de leurs concitoyens.
Lors des élections régionales, on vote des
listes, avec une tête de liste qui une fois
élue va installer aux responsabilités des per“Nous sommes sonnes qui n’auront pas
à l’opposé d’une forcément les compétences requises pour
politique qui
s’occuper, par exemple,
d’économie. Elles n’auront
mène aux
peut-être pas non plus la
paillettes.”
pertinence qui résulte
d’une capacité à innover.
Alors que notre démocratie réclame des gens
de terrain, nous allons
mettre en place des gens
d’appareil.
(revenu de solidarité active) grâce à une
dotation d’État et à ses recettes fiscales.
Le Département reverse ensuite cet argent
aux allocataires et aux structures associatives compétentes. Ce budget s’élève à
66,4 millions d’euros en 2015. C’est 4,3 millions d’euros de plus par rapport à 2014.
Cela ne cesse d’augmenter. Au regard de
cette situation, je souhaite que l’on modifie le système pour le rendre plus efficient
en travaillant davantage sur l’insertion.
L.P.P. : Concrètement, comment cela pourrait se traduire ?
J.-P.G. : J’ai proposé au Conseil général
d’appréhender l’insertion sous un angle différent. L’idée que j’émets est d’innover
autour de l’agroalimentaire solidaire pour
favoriser le retour à l’emploi des personnes
en difficulté. On peut imaginer que le Département investisse dans des serres dédiées
à la culture maraîchère. Elles seraient
chauffées grâce à de petites unités de méthanisation et fonctionneraient ainsi toute
l’année. Ces serres donneraient à la fois du
travail aux personnes en insertion, et deviendraient en priorité une source d’alimentation
pour les personnes à faible revenu. Nous
sommes en plein dans la valorisation des
circuits courts. Cette économie n’est pas
délocalisable. Nous ne sommes pas dans le
virtuel, mais le contact avec la terre et le
contact humain. Il y a en plus une relation
au temps de la nature qui me semble intéressante dans ce travail. Ce mode d’insertion
permettrait à mon sens d’apporter un équilibre à des personnes qui vivent isolées en
ville. Par cette approche nouvelle, le but
est que le Conseil général devienne acteur
de l’insertion via la filière alimentaire. Par
ce biais, on peut créer de la richesse et du
lien avec les autres. Le Département pourrait utiliser le F.S.E. (Fonds social européen) qu’il perçoit pour financer ce projet.
L.P.P. : Où seraient installées ces serres ?
J.-P.G. : Il faudrait les implanter en périphérie des grandes agglomérations où les
besoins en insertion sont plus forts. Je pense à Besançon pour commencer, à Montbéliard, et pourquoi pas à Pontarlier.
L.P.P. : Il est possible qu’un canton au moins bascule à l’extrême droite dans le pays de Montbéliard. Comment percevez-vous la poussée du F.N. ?
J.-P.G. : La montée du Front National
m’inquiète. Beaucoup de gens sont prêts à
donner leur voix au F.N. non pas par adhésion mais par révolte. Petit à petit, on franchit des marches qui ne font plus peur à
personne et qui gagent une catégorie
d’électeurs jeunes, actifs, bien ancrés dans
la réalité sociale et territoriale. La réforme territoriale telle qu’elle a été imaginée,
L.P.P. : Que restera-t-il aux va éloigner les élus du terrain et ouvrir de
nouvelles brèches pour le F.N. qui tient un
Départements ? Le social ?
J.-P.G. : Le social est déjà discours de proximité.
la compétence qui nous
prend le plus de temps. L.P.P : Est-il possible d’empêcher la montée du F.N.
Elle demande une atten- et comment ?
tion particulière de la part J.-P.G. : Notre crédibilité passera par une
suppression de la technocratie qui est devedes élus.
nue trop lourde, non réactive. Elle est ausL.P.P. : Vous avez justement si zélée que frileuse. Or, c’est l’administration
proposé au Conseil général qui a le pouvoir dans ce pays, pas les élus.
qui attribue le R.S.A. d’innover On en arrive à des situations où personne
dans le secteur de l’aide socia- n’est responsable, c’est ce qui tue la démole. Pouvez-vous nous en dire cratie autant que la politique. Ce qui nous
tue aussi, c’est cette forme d’impérialisme
plus ?
J.-P.G. : Je propose que l’on de l’élite politique et de sa cour. Elle se
organise une gestion revendique de De Gaulle, le mythe du saudirecte de l’aide sociale. veur qu’elle entretient. Mais nous ne sommes
Actuellement, le Conseil plus dans une génération d’élus sauveurs.
général finance le R.S.A.
Jean-Pierre Gurtner : “Le conseiller général a un rôle humaniste dans notre société.”
Bio express
Jean-Pierre Gurtner
62
ans
Conseiller
général du
canton de Levier depuis
2001 (réélu en 2008)
Président de la C.C.A.
800 de 2003 à 2014
Conseiller municipal
de Levier depuis 1983
Enseigne la biologie
et l’écologie au lycée
agricole de Levier
depuis 1975
L.P.P. : En même temps, lorsque l’U.M.P. annonce
déjà que Christine Bouquin sera présidente du
Conseil général du Doubs si le Département bascule à droite, on est en plein dans les arrangements
que vous dénoncez ?
J.-P.G. : Je trouve qu’attribuer les places et
donner des lots de consolation avant même
d’avoir gagné les élections, c’est un peu fort.
Il faut déjà commencer par avoir des projets, par les défendre, et se présenter devant
les électeurs. Il faut ensuite gagner les élections. Une fois cette étape franchie, si le
Conseil général bascule à droite, il y aura
peut-être d’autres élus que Christine Bouquin pour occuper la fonction de Président.
L.P.P. : Dans la réforme territoriale, Levier perdrait
son titre de chef-lieu de canton au profit de Frasne. Le conseil municipal s’insurge contre cela. Espérez-vous obtenir gain de cause ?
J.-P.G. : Levier réclame le titre de chef-lieu
car c’est tout simplement la ville la plus
importante du canton. Elle compte 500
habitants de plus que celle de la commune de Frasne. Il s’est passé qu’au départ,
dans le premier projet de découpage cantonal, Levier n’était pas dans le même canton que Frasne. Nous étions avec Ornans.
Finalement, l’État a encore modifié les frontières et cette fois-ci nous sommes avec
Frasne, une commune qui est moins peuplée que Levier. Le conseil municipal de
Levier a donc déposé un recours pour que
la commune soit désignée chef-lieu de canton. Cette demande est légitime. C’est extra-
ordinaire que le préfet valide le découpage cantonal sans que nous ayons droit au
chapitre, et qu’à l’inverse, lorsqu’on
l’interpelle sur cette question, il botte en
touche.
L.P.P. : Dans quelques mois, vous quitterez donc le
Conseil général. L’heure de la retraite politique a
sonné. Qu’allez vous faire ?
J.-P.G. : Je vais rester au conseil municipal
de Levier. Je suis élu depuis 13 ans au
Conseil général. C’est un mandat très intéressant qui contribue à ouvrir l’esprit à la
fois sur la richesse de nos institutions et
sur la pauvreté qui est à la porte de nos
villes et de nos villages. Cette misère, on
ne la voit pas. Mais c’est une misère de
situation qui demande de la compréhension et un accompagnement des personnes
qui dans la vie ont été défavorisées. Nous
sommes totalement à l’opposé de ce qu’on
nous montre à la télévision et de la politique qui mène aux paillettes. Le Conseil
général est une institution qui ouvre les
yeux sur ce qu’est notre société aujourd’hui.
Chaque élu du Département, qu’il soit de
gauche ou de droite, est confronté à des
gens qui sont dans la misère et qui demandent de l’aide. Chacun d’eux est en prise
directe avec cette réalité de terrain et se
mobilise pour apporter une solution. Le
conseiller général a un rôle humaniste dans
notre société. Propos recueillis
par T.C.
PONTARLIER
VAUX-ET-CHANTEGRUE
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
5
Au lieu-dit Combe-Noire
Constructions sans permis :
la C.F.D. franchit la ligne jaune
Après l’abandon d’un bâtiment d’accueil au départ des pistes de Combe Noire,
la communauté de communes Frasne-Drugeon (C.F.D.) a préféré “anticiper” la
réglementation en construisant sans permis un chalet et un garage à dameur. Polémique.
e syndrome de la paillote corse Face au manque de neige au départ aux skieurs, la C.F.D. avait travaillé
s’est-il propagé jusqu’aux ins- des pistes installé initialement à Vaux- sur un premier bâtiment d’accueil comtances dirigeantes de la commu- et-Chantegrue, décision avait été pri- me on peut en trouver aux Fourgs ou
nauté de communes Frasne-Drugeon ? se de le déplacer à quelques kilomètres au Pré Poncet. Un projet à 600 000 euros
Est-ce uniquement le fait de son pré- du village à l’entrée de Combe-Noire. qui intégrait l’aménagement d’aires
sident Claude Dussouillez ? Peu pro- L’exploitation du site nordique se fait de croisement sur la route d’accès
bable qu’il ait pris cette liberté d’agir par le biais d’une régie autonome créée depuis Vaux. Ces aires d’accès étaient
à l’insu de tous les autres élus com- en 2009 entre la C.F.D. et le susceptibles d’empiéter sur les zones
munautaires. À commencer par Xavier S.I.D.A.N.E.P. : Syndicat Intercom- de reproduction d’un papillon protéVionnet, le maire de Vaux-et-Chante- munal d’Aménagement et de Déve- gé, l’Azurée de la Croisette. Conséles
défenseurs
de
grue, commune sur laquelle ont été loppement Nozeroy et Les Planches. quence,
“Cette régie a permis l’environnement sont montés au créconstruits le chalet et le garage. Contacde matérialiser le neau. “On a fait une étude environneté, il répond mais en nous invitant à
fonctionnement du mentale qui a démontré la présence
nous adresser au président de la C.F.D. Juste à
domaine skiable d’autres sites de reproduction. On a
qui assure la maîtrise d’ouvrage du
cheval sur la
mais n’a pas voca- fini par abandonner ce projet en 2012
projet. En reconnaissant ainsi de façon
implicite qu’il n’a jamais signé de per- réglementation. tion de faire de car certains élus étaient assez frileux
l’investissement”, pré- face au coût qui se justifiait dans le
mis de construire.
cise Claude Dus- cadre d’un Établissement Recevant du
L’infraction semble manifeste. Au-delà
souillez qui a accep- Public avec des contraintes d’accès, de
de l’exemplarité qu’on serait en droit
té de donner sa réseau, de normes thermiques”, pourd’attendre d’une collectivité, c’est aussuit Claude Dussouillez.
version des faits.
si prendre un bien grand risque dans
Dans un souci d’offrir À défaut d’un bâtiment en bonne et
un dossier qui a déjà suscité des débats
un toit aux agents due forme, la C.F.D. a acquis pour l’hiver
houleux entre les élus et les défendu domaine nordique 2012-2013 un petit chalet de 25 m2 qui
seurs de l’environnement. Le site de
et de pouvoir stocker a d’abord été installé sur une remorque
Combe-Noire ne manque pas d’atouts.
sur place un dameur au départ des pistes. La structure
La neige se maintient très longtemps
et un scooter pour les n’accueille pas de public et sert unidans cette zone très froide qui abrite
interventions de quement au personnel du domaine noraussi des espèces faunistiques et flosécurité, des toilettes dique. Deux dalles sont coulées à
ristiques remarquables. À commencer
et une salle hors sac l’automne 2013. “On a décapé la terre
par le grand tétras.
L
Le chalet et le garage ont été installés sans permis de construire
au départ des pistes de Combe-Noire.
et posé un soubassement en béton. Le “On est juste à cheval sur la réglechalet a été boulonné sur l’une des mentation. La D.D.T. était au courant
dalles. On a eu l’opportunité d’acheter car je lui ai annoncé qu’il allait y avoir
une structure de 150 m2 pour abriter une régularisation. Aujourd’hui, le prole dameur et le scooter des secours”, jet est en cours de préparation admiexplique l’élu. Les travaux ne sont pas nistrative et sera déposé en ce début
passés inaperçus et certains l’ont signa- d’année. J’ai anticipé sur la réponse.
lé à la fin du chantier en octobre der- Je n’ai pas l’impression d’avoir pris un
nier. Quand on lui demande pourquoi risque car je travaille dans le sens de
il n’a pas pris le temps de déposer un l’objectivité.” I
permis, Claude Dussouillez répond :
F.C.
L’ÉVÉNEMENT
QUOI DE NEUF DANS LES STATIONS ?
Pendant que Métabief poursuit sa mutation, les autres stations de sport d’hiver se positionnent en ce début d’année 2015 où la neige se fait toujours
désirer (photo T. Hytte - S. Cervos).
G Métabief
Jura Kid Park
Tout schuss sur la jeunesse à Métabief
La station du Haut-Doubs poursuit sa mutation en
proposant cet hiver de nouvelles zones ludiques
pour les enfants et les familles. Skier en s’amusant.
près le manque d’eau déploré l’an dernier dans la réserve collinaire pour lancer l’usine
à neige, c’est l’absence de froid
qui a empêché de synchroniser
l’ouverture du domaine alpin au calendrier des vacances scolaires. Heureusement, la neige tombée en abondance après Noël a permis de sauver la
seconde semaine des vacances. Un soulagement pour le syndicat mixte du
Mont d’Or qui ne pourrait guère s’offrir
le luxe d’une saison sans l’or blanc.
L’essentiel des investissements se
concentre cette année sur les équipements ludiques. “Métabief, l’étonnant
domaine”, se distingue maintenant des
autres stations du Grand Est grâce à
ces nouveaux espaces dédiés à ceux
qui désirent avant tout s’amuser skis
aux pieds quels que soient leur âge et
leur niveau. Illustration avec le Jura
Kid Park. “C’est la grande nouveauté”,
indique Olivier Érard, le directeur de
la station.
Aménagé au pied des pistes, cet équipement comprend deux tapis de remontées mécaniques qui pénètrent dans
des buttes artificielles avant de desservir quatre pistes. Cet espace totalement sécurisé s’adresse aux enfants
de 6 à 10 ans qui évoluent en totale
autonomie sous la surveillance des
parents. Trois personnages entrent en
A
scène et viennent rappeler quelques
consignes aux futurs grands skieurs.
“On retrouve le petit ours “Metsy” qui
représente le skieur de base. Il y a aussi la petite fée des neiges qui incarne
la sagesse et la prudence au contraire
du trublion “Funny”, le casse-cou de
l’équipe.”
Conçu dans une approche quatre saisons, Jura Kid Park fonctionnera aussi en été avec différents modules axés
sur la pratique du V.T.T. Cette modularité permet d’alléger sérieusement
le montant de l’équipement subventionné à hauteur de 70 % grâce aux
aides de l’État (30 %), du Département
(30 %) et du Conseil régional (10 %).
L’esprit ludique se décline en quatre
autres zones. Aménagé vers la réserve collinaire du Morond,
l’Easy Park sera opéraLe Bio Park tionnel en février. Il s’agit
d’un snow-park pour
cible les
débutants. Comme l’an
experts.
dernier, les plus aguer- dessus, le Bio Park cible les experts
ris pourront s’envoyer qui s’exprimeront sur des modules en
en l’air sur l’airbag géant bois dégrossis issus des résidus
installé sur le front de d’exploitation forestière. Brut de neineige. Aussi “djeun’s” et ge “On va continuer à développer ces
fun, le snow-park reste espaces notamment du côté de Piqued’actualité sous le miette. Il ne s’agit pas forcément
Morond et fera le bon- d’équipements coûteux mais ils apporheur des free-stylers tent un vrai plus”, poursuit Olivier
jurassiens. Un ton au- Érard.
Le nouvel
espace ludique
Jura Kid Park
comprend
deux tapis
roulants qui
desservent
plusieurs
pistes pour
les débutants.
Cette politique d’investissement cor- jours aussi sympathique. À noter en
respond aussi aux attentes des usa- janvier, les opérations promotionnelles
gers de Métabief. Les enquêtes de satis- lancées le 10 janvier avec le site de
faction menées l’hiver dernier avaient covoiturage en ligne “blablacar” ou lors
mis en évidence les atouts de la sta- de la fête du ski du 17 janvier, ou encotion du Haut-Doubs, à savoir par ordre re pendant la période des soldes. Les
de priorité, la convivialité, le domaine bonnes affaires se prolongeront en
skiable et les prix. Le syndicat mixte février lors de la Saint-Valentin et pour
poursuit ses efforts en terme la journée du Carnaval le 21 février. I
d’animation pour rendre la station touF.C.
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
G Les Fourgs
7
Un nouveau trio d’associés
Y a-t-il
d’autres candidats
sur les Rangs ?
L’avenir de la station va se jouer cette année. Après
l’échec d’une reprise avortée en 2014, trois nouveaux
“futurs associés” accompagnent Roland Bulle-Piourot
pour cette saison de transition.
ORCHAMPS-VENNES - Tél : 03 81 43 62 66
www.boillod-construction-bois.com
G Restructuration
250 000 journées skieurs en 2020
Encore 19 millions d’euros
à débourser pour Métabief
L’investissement dans la neige de culture n’est
qu’une étape d’un projet qui comprend également
la réalisation de nouveaux télésièges au départ de
Piquemiette et de Super-Longevilles.
ne chose est sûre, on n’a pas
fini d’entendre parler de
Métabief. Après le nouveau
télésiège du Morond et
l’installation de neige de culture, il
reste encore des efforts à accomplir
dans la remise au goût du jour des
remontées mécaniques. Qui n’a pas
pesté devant la lenteur de la liaison
du Chamois qui relie Piquemiette à
Métabief ? Qui n’a pas rêvé d’accéder
rapidement aux pistes de Métabief
depuis Super-Longevilles ?
L’attractivité de la station du HautDoubs passe également pour la modernisation des installations. Et cela, les
élus du syndicat mixte Métabief Mont
d’Or en sont bien conscients. “On a
fait la neige de culture. Si l’on ne remet
des télésièges, cela ne servirait à rien”,
résume Denis Paquette, le maire des
Hôpitaux-Neufs. La suite du programme consiste à booster les trois
portes d’entrée de la station que sont
Métabief, Piquemeitte et Super-Lon-
U
Cyril Bulle-Piourot, Martin Dotal et Mathieu Lancia
s’initient cet hiver à la gestion de la station
dans la perspective d’être candidats à la reprise.
a station des Bourris a accom- ends et ses congés scolaires. Le troipli depuis longtemps sa muta- sième larron, Martin Dotal, a de solides
tion vers la neige de culture. compétences en électricité. Le profil
Si cet investissement a permis idéal pour s’occuper de l’usine à neide conforter l’activité hivernale de tout ge. Ce technicien polyvalent de 24 ans
un bourg, la reprise de la société Télé- peut aussi donner des cours de ski.
skis des Rangs a suscité pas mal de Sur le papier, ce trio offre une belle
rebondissements. Après les effets complémentarité.
d’annonce aussi spectaculaires Plutôt que de prendre des parts même
qu’infructueux de la mise en vente de symboliques dans la S.A.R.L. Téléskis
la station, une première équipe de des Rangs, ils ont préféré opter pour
repreneurs potentiels s’était consti- un statut de salarié. “On postulera à
tuée l’hiver dernier mais l’affaire avait l’appel d’offres”, indique Cyril Bullecapoté. L’arrivée d’une nouvelle équi- Piourot. Pour le reste, la saison qui
pe municipale a eu le mérite d’apporter débute dans la lignée des précédentes
plus de transparence dans les droits est conditionnée par le froid et
l’épaisseur du manteau neigeux. Petiet devoirs des uns et des autres.
La reprise des installations fera l’objet te innovation à signaler sur la piste
de la Meuse où sera trad’un appel d’offres lancé ce printemps.
cé un stade de slalom.
“Les choses sont plus claires aujourd’hui”, en convient Roland Bulle-Piou- “Une paire “En accord avec le skiclub des Fourgs, cette pisrot, le gérant qui, promis juré, termide skis à
te sera ouverte au grand
ne sa dernière saison avant de se retirer.
public. On mettra peutPour l’accompagner, trois gaillards celui qui
sont prêts à se lancer dans le grand réalisera le être en place un concours
avec une paire de skis
bain. Histoire de perpétuer l’héritage
offerte à celui qui réalifamilial, son neveu Cyril Bulle-Piou- meilleur
sera le meilleur chrono.”
rot entre en piste. Agriculteur, ce Bour- chrono.”
Pour les sceptiques de
ri âgé de 36 ans veut y croire. “On ne
l’enneigement, Roland
peut pas laisser tomber cet équipeBulle-Piourot rappelle
ment”, explique celui qui a déjà traqu’en 1973 à la création
vaillé plusieurs saisons comme perchde la société gestionnaiman et notamment aux Rasses.
re des remontées des
Avec une formation en microtechnique,
Fourgs, ils avaient dû
Mathieu Lancia, autre enfant du pays,
déplacer à trois reprises
apporte la technicité indispensable à
le remonte-pente démonla maintenance d’une station comme
table pour courir après
celle des Fourgs. Lui aussi a déjà trala neige. I
vaillé sur la station pendant ses week-
L
G Mouthe
gevilles. L’affaire est en partie engagée pour l’entrée principale avec le
nouveau télésiège débrayable dont on
pourrait difficilement se passer.
Sur le versant Métabief, la feuille de
route prévoit encore 3,9 millions d’euros
d’investissement. Cette tranche intègre
l’installation d’un téléski à enrouleur
au niveau du Tertre, la mise aux
normes de l’atelier, la rénovation du
pôle d’accueil et la création d’un vaste complexe hôtelier sur la base d’un
montage public-privé.
Côté Piquemiette, la restructuration
s’élève à 7,3 millions d’euros avec la
mise en place d’un nouveau télésiège
débrayable, la suppression du télésiège des Chamois, l’extension du programme de neige de culture et la réalisation d’un restaurant panoramique
au Morond. “Cela donnerait six kilomètres supplémentaires en neige de
culture contre neuf actuellement”, complète Olivier Érard, le directeur.
La troisième et dernière tranche por-
terait sur le versant Super-Longevilles relativement préservé des soucis d’enneigement du fait de l’altitude
élevée du site. Le gros des travaux
s’articulerait autour d’un nouveau
télésiège qui rejoindrait la tête de station du Morond et rendrait de ce fait
inutile le télésiège du Paradis.
Quelques canons seraient installés
au bas des pistes, histoire de sécuriser au mieux le produit.Au final, prévoir un budget global de 19 millions
d’euros. Soit également près d’1 million
d’euros de recettes supplémentaires
qui s’ajouteront au niveau économique
de base de 4 millions d’euros T.T.C.
de vente de forfaits. Cette valeur plancher correspond à une fréquentation
de 230 000 journées skieurs.
L’amortissement des 19 millions
d’euros implique donc d’atteindre
l’objectif de 5 millions d’euros de vente de forfaits, soit une fréquentation
de 250 000 journées skieurs, un chiffre
digne des années quatre-vingt. À
quelques mois du scrutin départemental, les élus du syndicat mixte
Métabief Mont d’Or se sont bien gardés d’entériner ce projet à 19 millions
d’euros, laissant ce vote à ceux qui
dirigeront le Département en mars
prochain. I
La fin du double agrément
La station familiale
par excellence
À la source du Doubs,
on s’efforce de rendre
les choses encore plus
agréables aux skieurs
débutants qui auront à
leur disposition une piste
verte digne de ce nom.
des heures individuelles au profit des
séances collectives. C’est dommage car
on a la clientèle. Si seulement, j’avais
deux moniteurs alpins en plus.”
Le problème est le même dans la plupart des stations du massif jurassien où l’on ne peut offrir les salaires
es saisons se suivent et Yves et les garanties d’enneigement des
Maréchal qui s’occupe de la stations alpines. Yves Maréchal
société gestionnaire des remon- s’inquiète aussi de la fin du double
tées mécaniques de Mouthe agrément qui permettait aux moniéprouve toujours les mêmes difficul- teurs de ski nordique d’enseigner
tés à trouver des moniteurs de ski quelques cours d’alpin. “Jusqu’à préalpin. “C’est un gros souci.Avec ces dif- sent, on arrive à garder quelques
ficultés, on a été contraint de modifier anciens moniteurs passionnés qui
l’organisation des cours en limitant viennent en dépannage ou pour nous
L
donner un coup de main.”
À Mouthe, l’actualité de l’hiver 20142015 est marquée par la reconfiguration de la Verte. Cette piste débutante a été complètement revue de
haut en bas. L’opération a été réalisée en partenariat avec les communes
de Mouthe et de Sarrageois. “Avant,
on faisait plutôt dans le méli-mélo.
Aujourd’hui, la piste verte a trouvé
son identité. La démarche conforte
la dimension familiale de Mouthe.
C’est vraiment la station où l’on vient
apprendre à skier et où l’on prend
aussi le temps de vivre tranquillement les sports d’hiver.” I
8
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
G Rochejean
PONTARLIER
G Jougne
Des bouées géantes
La station d’Entre-les-Fourgs
Un chalet pour l’hiver
La gliss-cool attitude
à Entre-les-Fourgs
à Rochejean
Avec ou sans neige, on a toujours
le moral au Meix Loisirs où Étienne Wattré le patron fut l’un des
premiers à croire à l’intérêt du
snow-tubing. Glissez jeunesse.
Alain Gresset, Patrice Cuny et Cyril Chapuzot
ont aménagé un nouveau chalet d’accueil
abritant aussi la location de ski et un espace
restauration rapide. Place au confort.
ans toutes les petites stations privées
du Haut-Doubs, on trouve des exploitants bons mécaniciens, assez entreprenants quand il s’agit de développer leur activité et peu comptable de leurs
heures. Les Meix Loisirs ne dérogent pas à la
règle.
Ancien restaurateur, Étienne Wattré a repris
l’exploitation de la station de Rochejean en
1992. Après quelques bons bouillons d’hiver
sans neige, il a pris sur l’initiative de se diversifier en créant une base de loisirs susceptible
de fonctionner en toute saison. Après le kart, Étienne Wattré fabrique lui-même
la trottinette sur herbe et les mini-quads, il
investit dans des structures gonflables pour les enveloppes des bouées géantes
proposer finalement une quinzaine qui sont la spécialité du Meix Loisirs.
d’activités à destination des familles,
des groupes d’enfants, d’adolescents teuses inspections des remontées mécaniques.
Cette
formule ou d’adultes. “En 2009, on a finali- À Rochejean, tout est en ordre aujourd’hui.
sé le projet avec un parc fermé l’été”, Ici, la spécialité maison, c’est encore et surtout
fait un
explique l’exploitant qui est en train le snow-tubing. Le mécanicien a endossé le cosde remettre son affaire.
tume du sellier pour confectionner lui-même
tabac.
Quand la neige est au rendez-vous, les enveloppes en toile qui recouvrent les bouées
la station de Rochejean offre un joli géantes. Elles disposent aussi d’une attache
domaine avec quatre pistes, du baby qui peut être clipsée au téléski. “On a une pisà la rouge. Le site dispose aussi d’une te dédiée au snow-tubing. En journée, les gens
piste éclairée qui sera accessible remontent eux-mêmes les bouées et à partir de
deux soirs par semaine pendant les 17 heures, ils peuvent accéder aux téléskis. Cetvacances. Étienne Wattré n’a pas te formule fait un tabac. Pour moi, c’est parfois
échappé, et c’est normal, aux coû- plus rentable que le ski.” I
D
État civil de décembre 2014
NAISSANCES
05/12/14 – Louison de Edouard BAILLYBASIN, menuisier et de Céline LABOURIER, assistante commerciale.
05/12/14 – Raphaël de Chris SAUNIER,
régleur sur commande numérique et de
Camille ROMAIN, agent des services hospitaliers.
05/12/14 – Selin de Deniz ZENGIN, cariste et de Ayse AKKUS, agent des services
hospitaliers.
06/12/14 – Isalyne de Julien FRAICHOT,
technicien forestier et de Myriam JAFARI, assistante achats.
07/12/14 – Arthur de Gilles LAW-SO, ingénieur informatique et de Lucie GUENEAU,
chercheur.
07/12/14 – Margaux de Christophe CURRIÈRE, chef de projet pyrotechnie et de
Stéphanie GUILHEM.
07/12/14 – Elyne de Vincent FIEVET, commercial et de Sabine DEVENAT, employée
de banque.
08/12/14 – Maho de Emilien REVENEY,
ouvrier fromager et de Karine RAVESSOUD, vendeuse.
07/12/14 – Célie de Jérôme BESANÇONMATHIL, angleur et de Aude JACQUET,
secrétaire comptable.
08/12/14 – Shana de Mickaël JEANDENANS, décolleteur et de Jennifer MARTIN, sans profession.
09/12/14 – Augustine de Benoît THORAX,
ingénieur biomédical et de Marjorie MYOTTE-DUQUET, sage-femme.
08/12/14 – Mathéo de Pierre LAVIROTTE, opérateur régleur et de Mélanie BRUNIER, sans profession.
09/12/14 – Mayline de Julien FERREIRA,
ouvrier et de Jessica CABAREC, employée
restauration.
08/12/14 – Nolan de Florian BOURGEOIS,
boulanger et de Charlène BELOT, vendeuse.
09/12/14 – Zoé de Sébastien BEAUDET,
chef de chantier et de Stéphanie PETIT,
esthéticienne.
09/12/14 – Enzo de André QUENTAL
NEVES, sans profession et de Catarina
DA SILVA GIL, sans profession.
10/12/14 – Tom de Olivier FAROUZE, artisan et de Clotilde GOSNET, coiffeuse.
10/12/14 – Marvin de Adrien HUET, régleur
commande numérique par calculateur et
de Sandra CABRAL HORTA, opératrice
en horlogerie.
10/12/14 – Valentine de Yannick BLONDEAU, ingénieur informatique et de Aurélie BOILLOT, conseillère emploi formation.
11/12/14 – Jeanne de Julien NEVEUX,
magasinier vendeur et de Nadège LAMBERT, kinésithérapeute.
12/12/14 – Kéhan de Jonathan FALLOT,
tourneur fraiseur et de Laëtitia PERRIN,
esthéticienne.
29/11/14 – Emma de Romain AUBAS,
ingénieur et de Angélique SCHMITT, secrétaire.
29/11/14 – Faustine de Damien BORNE,
régleur et de Marielle FAIVRE, coiffeuse.
29/11/14 – Théo de Aurélien CRISTINA,
ingénieur qualité et de Julie DALLENBACH, contrôleuse qualité.
29/11/14 – Amandine de Eric JEANNINGROS, responsable de production et de
Céline MASNADA, infirmière libérale.
28/11/14 – Mara de Paolo Renato DE
ALMEIDA CÉSAR AMARAL, soudeur et
de Sofia Isabel CLARO NUNAO, agent
de service.
29/11/14 – Eléonore de Florent DUCOS,
économiste de la construction et de Sandra DELASALLE, assistante maternelle.
29/11/14 – Arthur de Clément BENOITPEQUIGNET, chef de projet informatique
et de Marinette BLONDEAU-PATISSIER,
opticienne.
29/11/14 – Noham de Fabien MARTIN,
ingénieur et de Houria BEN BELLA, assistante de direction.
30/11/14 – Esmée de Christophe MAIGNAN, berger et de Mathilde LOPEZ, sans
profession.
30/11/14 – Martin de Florent JEANNIER,
conducteur d’engins et de Elise VAUCHY,
infirmière.
30/11/14 – Charlie de Franck BÔLE, assistant d’éducation et de Jessica SANCHEZ,
aide-soignante.
30/11/14 – Juliette de Didier BRISEBARD,
agent de maîtrise et de Emmanuella CRUCHON, secrétaire.
01/12/14 – Mélina de Olivier JANTET, agriculteur et de Angélique BRUGNOT, technicienne agricole.
01/12/14 – Line de Florian RUTY, charpentier et de Amélie GUILLOT, préparatrice en pharmacie.
02/12/14 – Lisandro de Fabien HUMBERT,
électricien et de Kelly JOLLY, assistante
maternelle.
02/12/14 – Eva et Jeanne de Anthony
PATOZ, infirmier libéral et de Fanny COURTOIS, infirmière.
03/12/14 – Paul de David VERMANDEL,
agent de fabrication et de Jessica DOYEN,
agent d’entretien.
03/12/14 – Ninon de Sébastien PAGNIER,
ingénieur et de Elise SALVI, infirmière.
04/12/14 – Sohan de Laurent LESTIENNE, centraliste et de Emilie BLONDEAU,
ambulancière.
04/12/14 – Nolan de Philippe PASTEUR,
magasinier cariste et de Vanessa DICHAMP,
aide à domicile.
04/12/14 – Joackim de Michaël MARTIN,
agent de sécurité et de Déborah ASFAHAN, éducatrice de jeunes enfants.
19/12/14 – Jade de Jean-Christophe VILLEDIEU, menuisier et de Huguette LEONIE.
19/12/14 – Lou de Alexandre JEAMBRUN,
maçon et de Léonie TISSOT, professeur
à domicile.
20/12/14 – Ozan de Ersin UCKUN, technicien automobile et de de Gwendoline
ZILLI, sans profession.
19/12/14 – Marie de Johnatan CUPILLARD,
bûcheron et de Dolorès FAIVRE, employée
de commerce.
21/12/14 – Ilan de Julien ROUSSEY, ouvrier
paysagiste et de Lindsay BARDEY, éducatrice.
21/12/14 – Célestine de Fabien LAZZERONI, charpentier et de Elodie BRESSAND, vendeuse.
21/12/14 – Ethan de Jean-Sébastien
LUCAS, responsable d’atelier et de Caroline MAIRE, employée d’imprimerie.
22/12/14 – Muhammed de Ali YILDIZ, serrurier et de Hüsna SAGDIÇ, ouvrière en
fromagerie.
22/12/14 – Maéva de Julien THIEBAUD,
couvreur zingueur et de Zoé BENOIT,
agent des services hospitaliers.
n 2011, cette petite station familiale avait été
cédée pour l’euro symbolique à qui serait en
capacité de réaliser ou de financer la grande visite à 30 ans
des téléskis dont le coût avait
été estimé à près de
85 000 euros. Une somme que
l’association gestionnaire du
site n’était pas en mesure de
régler. D’où cette mise en vente spectaculaire qui avait provoqué un beau buzz médiatique. La vague s’était déplacée
jusqu’en Haute-Saône où vivent
toujours Patrice Cuny et Cyril
Chapuzot.
Émus par le risque de disparition de la station où ils
venaient skier dans leur enfance, ils avaient fait acte de reprise en enrôlant le régional de
l’étape Alain Gresset dans cette aventure. La partie était loin
d’être gagnée. Sauf que les trois
associés étaient suffisamment
bricoleurs pour effectuer par
eux-mêmes une bonne partie
E
22/12/14 – Louis de Jacques DROMARD,
professeur et de Hélène BOUCARD, infirmière.
22/12/14 – Nolan et Timothe de Enrique
FRASCOLLA, carreleur et de Jessica
TOURNIER, vendeuse.
23/12/14 – Kawtar de Maurad KAOUANI, responsable de maintenance et de
Asmaâ EL HASSANI, agent des services
hospitaliers.
23/12/14 – Heïdan de Mickaël DAVID,
chauffeur d’engins et de Lydie GELIOT,
assistante de vie.
24/12/14 – Eden de Arnaud PETITGUYOT,
cuisinier et de Céline ROCH, hôtesse de
caisse.
24/12/14 – Layina de Mohamed KHALFAOUI, électricien et de Amale OUBENNACEUR, opératrice montage en horlogerie.
25/12/14 – Yassine de Jamel BENAMOR,
informaticien et de Hend BENMOHAMED,
sans profession.
24/12/14 – Noah de Nicolas BROCARD,
électricien et de Elise CORGINI, horlogère.
26/12/14 – Noa de Nicolas BAUDUIN,
électromécanicien et de Emilie BOILLOD,
gestionnaire de stock en horlogerie.
26/12/14 – Laurélyne de Terence MENOU,
militaire et de Céline DUVIVIER, sans profession.
26/12/14 – Eugénie de Julien DORNIER,
opérateur commande numérique par calculateur et de Christine POURCELOT,
infirmière.
27/12/14 – Livia de Florent HENRIET, agriculteur et de Solène RAMAGE, négociatrice en immobilier.
28/12/14 – Ümran de Ozgür YILMAZ, plaquiste et de Mürivet OZDAMAR, sans profession.
28/12/14 – Axel de Julien ARIOLI, horloger et de Marie-Charlotte VIX, horlogère.
29/12/14 – Jules de Bastien MOLLIER,
animateur sportif et de Emilie FREUDENREICH, infirmière.
28/12/14 – Malo de Romain EBLE, fromager et de Nathalie PATEZ, sans profession.
29/12/14 – Alexis de Jean-Philippe FAURE, buraliste et de Roxane PIARD, infirmière.
29/12/14 – Lina de Jérôme GALHARDO,
technicien monteur ascensoriste et de
Manon JEANNINGROS, aide à domicile.
du travail. 800 heures de travail plus tard et la facture de
l’inspection avait fondu à
25 000 euros. À cela s’ajoute
aussi le coup de main appréciable de l’association des Brûle-Loups, surnom des habitants
d’Entre-les-Fourgs,
qui
n’hésitera pas à investir près
de 10 000 euros dans une yourte installée au pied des pistes.
Offrant ainsi aux trois associés un point de restauration
rapide au service des skieurs.
À l’aube d’une quatrième
saison,
Le retour Alain Gresset ne
regrette absolude la
ment pas son choix.
clientèle “On a fait notre
suisse. meilleur hiver en
2013-2014. On
assiste notamment
au retour de la
clientèle suisse. Les
tarifs sont beaucoup plus abordables. Avec la
yourte et la location
31/12/14 – Eliot de Jean-Charles JACQUET, gérant d’entreprise de travaux agricoles et de Laetitia NICOLET, secrétaire.
DÉCÈS
07/12/14 – Yves CHARPY, 84 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs), veuf de
Gina RABOLINI.
11/12/14 – Sophie RAYMOND, 94 ans,
retraitée, domiciliée à Les Combes (Doubs),
veuve de Hubert REMONNAY.
12/12/14 – Pierre PERROUD, 77 ans,
retraité, domicilié à Crotenay (Jura), époux
de Danielle FUMEY.
12/12/14 – Matteo PRENCIPE, 62 ans,
centraliste, domicilié à Oye-et-Pallet
(Doubs), veuf de Eliette CARREY.
30/11/14 – Marie-Thérèse ROMERIO, 63
ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier
(Doubs), célibataire.
30/11/14 – Pierre TATON, 60 ans, retraité, domicilié à Doubs (Doubs), époux de
Antonia SMARGIASSI.
02/12/14 – Noëlla DROGREZ, 105 ans,
retraitée, domiciliée à Mouthier-HautePierre (Doubs).
03/12/14 – Charlotte PRELORENZO, 88
ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier
(Doubs), veuve de André BESAND.
04/12/14 – Marie-Jeanne TROUTET, 59
ans, assistante maternelle, domiciliée à
Bannans (Doubs), épouse de Philippe
CHAMPREUX.
04/12/14 – Pierre CHEVALIER, 90 ans,
retraité, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs),
veuf de Alice RUPRECHT.
04/12/14 – René VUILLE, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux
de Régine MONNIER.
04/12/14 – Jacques PETITJEAN, 88 ans,
retraité, domicilié à Châtelblanc (Doubs),
époux de Fatou GUEREMGBO.
06/12/14 – Anne-Marie KIRSCH, 88 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
veuve de Henri BLOQUÈRE.
20/12/14 – René BÄNDI, 84 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de
Madeleine TCHORNY.
20/12/14 – André CAPELLI, 80 ans, retraité, domicilié à Labergement-Sainte-Marie
(Doubs), époux de Héloïse GAVIGNET.
21/12/14 – René BATAILLARD, 77 ans,
retraité, domicilié à Levier (Doubs), célibataire.
de matériel sur place, on trouve tout sur place, y compris un
réseau de pistes de fond et de
raquettes. Il nous manquerait
juste un ou deux moniteurs de
ski alpin car on a beaucoup de
demandes dans ce sens.”
Pas question de brûler les
étapes aux téléskis d’Entreles-Fourgs. Fidèles à leur capacité à beaucoup faire par euxmêmes, les trois associés ont
fait tourner la bétonnière tout
pour réaliser en dur le soussol du futur bâtiment d’accueil
au pied du téléski principal.
“Sur Internet, on a trouvé un
chalet d’occasion qu’on est allé
démonter dans le pays de Gex.”
Alain, Patrice et Cyril ont remis
un coup de collier cet été pour
finaliser l’agencement d’un
espace qui sert aujourd’hui
d’accueil caisse, de location et
de point de restauration rapide. La yourte est toujours là.
Elle sert maintenant de salle
hors sac. “Il n’y aura pas
d’airbag géant cette année car
Métabief le fait déjà. On aimerait pouvoir mettre en place une
animation tous les week-ends
en partenariat avec les BrûleLoups”, conclut Alain Gresset
qui envisage peut-être de proposer aussi du ski-jöring. I
22/12/14 – Henri ROUSSEAUX, 87 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs),
veuf de Colette BÉCU.
23/12/14 – Georgette MAIRE-SEBILLE,
89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier
(Doubs).
25/12/14 – Simone LONCHAMPT, 84 ans,
retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs), veuve de Marcel VERNIER.
26/12/14 – Christiane LAMOUREUX, 95
ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier
(Doubs).
20/12/14 – René BÄNDI, 84 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de
Madeleine TCHORNY.
20/12/14 – André CAPELLI, 80 ans, retraité, domicilié à Labergement-Sainte-Marie
(Doubs) époux de Héloïse GAVIGNET.
21/12/14 – René BATAILLAD, 77 ans,
retraité, domicilié à Levier (Doubs) célibataire.
22/12/14 – Henri ROUSSEAUX, 87 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf
de Colette BÉCU.
23/12/14 – Georgette MAIRE-SEBILLE,
89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier
(Doubs).
25/12/14 – Simone LONCHAMPT, 84 ans,
retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs) veuve de Marcel VERNIER.
26/12/14 – Christiane LAMOUREUX, 95
ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier
(Doubs).
27/12/14 – Marcel ROLLET, 87 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs).
28/12/14 – Fernand LAVAL, 93 ans, retraité, domicilié à Boujailles (Doubs) époux
de Kulyash JUMALIYEVA.
28/12/14 – Alain CLERC, 61 ans, sans
profession, domicilié à Pontarlier (Doubs)
célibataire.
28/12/14 – Chantal SALIOU, 68 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs) épouse de Jean DEBRENNE.
29/12/14 – Louise NAPPEY, 90 ans, retraitée, domiciliée à Le Russey (Doubs) épouse de Jules PERROT.
31/12/14 – Marie-Louise D’HOUTAUD,
86 ans, retraitée, domiciliée à Houtaud
(Doubs) épouse de Eloi VERGUET.
31/12/14 – Jeanne MAGNAC, 97 ans,
retraitée, domiciliée à Le Russey (Doubs)
célibataire.
10
PONTARLIER
PROJETS
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
2,5 millions d’euros
Quoi de neuf pour 2015 ?
Une dizaine de nouveaux projets sont au
programme de l’année 2015 à Pontarlier.
Beaucoup de réalisations déjà annoncées, sauf
une : la démolition de la Maison Chevalier.
our 2015, le montant des
investissements s’élèvera
à 4,562 millions d’euros
dont 45 % seront consacrés à l’entretien du patrimoine : voirie, bâtiments, matériel
roulant, mobilier… Un effort
P
sensiblement similaire aux exercices précédents. La Ville mobilise également 2,5 millions
d’euros dans les nouveaux projets au rang desquels figure pour
200 000 euros la démolition de
la Maison Chevalier. “On ne peut
Une étude sera conduite en 2015 sur la création d’un
lotissement communal aux jardins familiaux des Pareuses.
pas attendre plus longtemps”
justifie le maire, Patrick Genre
en évoquant le mauvais état du
bâtiment. L’espace libéré devrait
être transformé en parking, le
temps d’en savoir plus sur
l’évolution de la médiathèque.
“La C.C.L. lancera le projet avant
la fin du mandat”, complète le
maire. La démolition ne concerne pas le parc attenant à la propriété qui devrait être accessible au public. Cette décision
ne plaît pas trop à Gérard Voinnet qui s’interroge sur l’urgence
de l’opération en remettant en
cause le dossier de la Maison
Chevalier. “Cela fait dix ans que
cette demeure se délabre. On a
acheté cette maison sans projet.
Ce n’est pas une gestion que je
trouve optimale. Ce dossier, vous
l’avez très mal géré”, indique
l’élu de la liste Pontarlier-Écologie à l’attention de Patrick
Genre.
Projet de campagne, la création
d’une halle couverte au Petit
Cours devrait servir en premier
lieu au marché et permettre
ensuite d’offrir un toit aux manifestations et activités publiques.
Montant de la dépense :
500 000 euros. L’année 2015 verra la poursuite des travaux engagés à la maison des associations,
ex-S.E.G.P.A. Comme cette intervention à 600 000 euros entre
dans le plan régional d’aide au
B.T.P., cela signifie 160 000 euros
de subventions attribuées par
le Conseil régional. Toujours bon
à prendre et personne ne s’en
plaint. “Ce projet va restructurer la qualité de l’offre associative. Il servira à vider les tanneries Lagier et permettra
peut-être d’initier d’autres projets”, poursuit Patrick Genre.
Les autres gros postes de
dépenses concernent des tra-
vaux de sécurisation des dessertes rue Morand dans le cadre
de la future gare multimodale,
le
remplacement,
pour
350 000 euros du terrain de football synthétique existant et
l’installation d’équipement complémentaire à l’Espace Pourny.
Cette salle polyvalente présente comme le souligne René Émilli, l’adjoint à la culture, des faiblesses structurelles au niveau
de l’appareillage technique. Des
AVENTURE
études seront lancées pour déterminer le contenu du Parc des
Forges où pourrait trouver refuge le club de canoë-kayak qui
devrait quitter l’ancien moulin
destiné à être transformé en
micro-centrale électrique.
Autre chantier qui a longtemps
alimenté des débats, le lancement des études sur la création
d’un lotissement communal dans
les jardins familiaux des
Pareuses. I
Départ en février
La traversée du désert
de Martin et Jean-Baptiste
Ils seront près de 3 000 étudiants à participer au célèbre 4 L Trophy pour
rejoindre le désert marocain en février prochain. Un périple de 10 jours
et 6 000 km qui est avant tout une formidable aventure humaine
et solidaire à laquelle participeront deux jeunes Pontissaliens.
ors du 4 L Trophy, il est
n’est pas question de
vitesse
mais
d’orientation
pour
l’emporter. Relever le défi, c’est
d’abord franchir la ligne
d’arrivée. Mais surtout accomplir le but réel du raid, à savoir
faciliter l’accès à l’éducation
d’un maximum d’enfants marocains. “Chaque équipe de deux
étudiants s’engage à amener
dans ses bagages un minimum
de deux cartables contenant
des fournitures scolaires et
deux sacs à dos contenant du
matériel sportif” expliquent
les organisateurs. L’association
“4 L Solidaire”, en partenariat
avec la Croix Rouge Française propose aux étudiants
d’apporter également 10 kg de
denrées alimentaires non péris-
L
Martin
et JeanBaptiste
s’apprêtent à
vivre une belle aventure
humaine et
mécanique.
sables par équipage.
Un défi que s’apprête à relever Martin Lombardot, le pilote de la 4 L, 21 ans, étudiant
en Licence 3 Administration
Économique et Sociale enthousiaste avant de quitter les
sapins du Haut-Doubs pour
les dunes du désert : “Le 4 L
Trophy représente pour moi
Boucler l’occasion de parle budget ticiper à une aventure
humaine
avant la exceptionnelle,
ceinture. aussi bien avec
mon co-équipier
que sur l’immense
aspect humanitaire mis en avant
par ce raid automobile qui perdure depuis 18 ans.”
Pour le copilote Jean-Baptiste Bichet, 20 ans, qui poursuit
des études en B.T.S. Système
numérique et Informatique et
réseaux, le défi est aussi mécanique. “Ayant grandi avec un
grand-père garagiste, j’ai toujours été attiré par le monde
automobile. De plus, cela me
permettra d’accomplir un raid
humanitaire et de m’ouvrir sur
le monde extérieur.”
L’équipage 773 est donc prêt
au départ. Avec encore
quelques formalités à accomplir toutefois comme le budget à boucler définitivement :
“Si des sponsors sont intéressés, ils sont les bienvenus.” Avis
à ceux qui comme ces deux
étudiants ont un jour eu un
rêve… I
D.A.
PONTARLIER
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
11
Travail d’équipe
leur éviter de tomber dans cette spirale infernale.
La consultation douleur,
ou l’art de se réconcilier
avec son corps
L.P.P. : Qu’est-ce qui vous plaît dans l’hypnose ?
A.G. : Cette thérapie laisse de belles
marges de manœuvre. On travaille
beaucoup avec la créativité. L’hypnose
conserve encore une dimension mystérieuse. Je tiens à garder ce côté merveilleux, magique.
À l’initiative de la consultation douleur chronique
ouverte sur l’hôpital de Pontarlier depuis 2003,
le docteur Alain Girod apaise et soulage des patients
qui ont parfois tout essayé pour venir à bout de leurs
souffrances. Les bienfaits de l’hypnose.
a Presse Pontissalienne : Dans quel
contexte s’inscrit la création de cette unité de traitement d’évaluation
et de traitement de la douleur ?
Alain Girod : J’ai d’abord exercé comme
médecin anesthésiste à Pontarlier
avant de suivre une formation supplémentaire axée sur la douleur chronique à la fin des années quatre-vingtdix. On a surfé sur l’engouement autour
des soins palliatifs pour ouvrir plusieurs unités de consultation douleur
en Franche-Comté, dont celle de Pontarlier. Ce dispositif s’est mis en place avec l’appui de l’hôpital et de l’A.R.S.
(agence régionale de santé) qui apporte son soutien financier. Il s’agit d’un
service public avec des consultations
de spécialistes entièrement remboursées. On n’est pas du tout dans la
logique d’une médecine à deux vitesses.
L
traite la douleur qui évolue depuis 3
à 6 mois. À titre d’exemple, on peut
citer la lombalgie, la sciatalgie, les
migraines, les maux de tête voire les
douleurs cancéreuses liées à l’opération
ou à la chimiothérapie. On intervient
aussi pour des névralgies faciales ou
des zonas…
“C’est à
moi de
croire ce
qu’ils me
disent.”
L.P.P. : Qu’entendez-vous par douleur chronique ?
A.G. : On ne se situe pas dans le champ
de la douleur post-opératoire mais on
Alain Girod pratique souvent l’hypnose pour soigner les douleurs de
ses patients en reconnaissant aussi que la méthode a aussi ses limites.
gens avec des douleurs auxquelles plus douleurs et de retrouver confiance dans
personne ne prête attention. C’est à leur corps. On se réconcilie avec soimoi de croire ce qu’ils me disent.
même.
L.P.P. : Peut-on vous consulter librement ?
L.P.P. : Vous examinez beaucoup de patients ?
A.G. : La plupart des A.G. : On effectue 2 200 consultations
patients sont envoyés par an. Beaucoup de gens sont attirés
par leur médecin trai- par l’hypnose. Certains effectuent le
tant mais ce n’est pas déplacement depuis Luxeuil, Montune obligation.
béliard.
L.P.P. : Quel est votre rôle ?
A.G. : J’établis un diagnostic et si un traitement est prescrit, c’est
à moi d’en évaluer la
qualité et de l’ajuster
au besoin. Mais au
départ, je suis avant
tout là pour écouter des
L.P.P. : Comment expliquer la présence d’un
aquarium dans votre bureau ?
A.G. : Ici chaque détail a son importance. Les poissons ont un côté apaisant. Le fait que la consultation soit
installée dans l’ancien hôpital a son
importance. Il y a une histoire, une
ambiance, un décor. Je voulais aussi
indiquer qu’on fait partie du réseau
douleur Franche-Comté. On travaille
ensemble, on se réunit, on discute et
on forme un seul et unique interlocuteur vis-à-vis des autorités de tutelle.
L.P.P. : L’hypnose guérit toutes les douleurs ?
A.G. : On peut tout faire avec l’hypnose
mais pas n’importe quoi. C’est une thérapie à la mode encore en cours de
reconnaissance comme a pu l’être
récemment l’ostéopathie. Il est important de connaître ses limites. C’est un
outil merveilleux et très puissant qui
permet aux gens de mieux gérer leurs
L.P.P. : Y a-t-il une technique spécifique pour
hypnotiser les gens ?
A.G. : Il y a autant de méthodes que
d’instituts. Chacun procède selon sa
façon d’être. C’est une thérapie à la
L.P.P. : Travaillez-vous seul ?
A.G. : Non, je fonctionne au sein d’une carte mais pas une finalité en soi, plupetite équipe qui comprend deux autres tôt un savoir être qu’un savoir-faire.
médecins, une ostéopathe, une psychologue, une infirmière. On intervient L.P.P. : Chacun peut pratiquer l’hypnose ?
dans une démarche collective.
A.G. : Oui, mais certains sont plus doués
que d’autres.
L.P.P. : Vos patients sont motivés ?
A.G. : Pas de souci car ils viennent sou- L.P.P. : Vous consultez seulement sur Pontarvent nous voir quand ils ont déjà fait lier ?
le tour de toutes les “boutiques”. On A.G. : On se déplace aussi à l’hôpital de
les récupère à la suite d’un nomadis- Morteau dans le cadre des consultame médical en essayant d’y mettre un tions avancées. À Pontarlier, on consulterme. Avec des patients prêts à tout, te tous les jours sur rendez-vous du
il y a parfois un risque de dérive sec- lundi au samedi. I
Propos recueillis par FC.
taire. On est là pour les conseiller et
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12
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
POPULATION
- 6,90 %
Pontarlier a perdu plus de
1 300 habitants en cinq ans
L’I.N.S.E.E. Franche-Comté vient de rendre
son dernier rapport sur le recensement : la
capitale du Haut-Doubs subit une des plus
grandes hémorragies démographiques de
toutes les communes de la région.
ntre 2007 et 2012, la ville de Pontarlier a perdu
précisément 1 308 habitants, passant d’une
population de 18 939 habitants
à 17 631 habitants cinq ans
E
après. Certes, on peut supposer
qu’avec les nouveaux programmes immobiliers sortis de
terre depuis deux ans, cette
hémorragie sera stoppée au prochain recensement mais le
constat est là : Pontarlier a perdu des habitants. La capitale
du Haut-Doubs arrive en deuxième position du Doubs après
Besançon qui elle, a perdu 1 483
habitants en cinq ans. Mais en
valeur absolue, la perte
d’habitants est beaucoup plus
importante pour Pontarlier qui
accuse une baisse de - 6,90 % (1,26 % pour Besançon). Si on
élargit à l’échelle de la FrancheComté, Pontarlier arrive en troisième position des plus grosses
baisses, après Besançon et Dole.
Le contraste est fort entre la
ville-centre et certaines communes périphériques, à l’image
des Granges-Narboz. Cette commune du Grand Pontarlier figure, elle, dans le Top 10 des communes du Doubs qui ont gagné
le plus d’habitants. Les GrangesNarboz sont passées de 723 habitants en 2007 à 1 018 habitants
cinq ans plus tard, soit un bond
de + 40,80 % ! Le record du HautDoubs pontissalien. D’autres
communes du Haut-Doubs, mais
du côté de Morteau cette fois,
affichent aussi une belle santé
démographique : Morteau gagne
La population de Pontarlier accuse une forte baisse.
Mais la création de nouveaux programmes immobiliers actuellement en ville devrait corriger cette tendance baissière.
POLITIQUE
376 habitants en cinq ans, passant de 6 403 à 6 779 habitants,
Maîche (de 4 076 à 4 331 habitants) ou encore Le Russey (de
1 981 à 2 233 habitants). La palme de l’augmentation revient
cependant à Valdahon dont la
population a bonLes
di de 4 777 à 5 182
Grangeshabitants en cinq
Narboz
ans, soit 405 habitants de plus.
dans le
Une tendance se
généralise sur le Top 10 des
plan régional, c’est
gains de
la perte quasi-générale d’habitants population.
dans les plus
grosses communes.
En effet, souligne
l’I.N.S.E.E., “dix des
onze communes
franc-comtoises de
plus de 10 000
habitants perdent
des
habitants
entre 2007 et 2012.
Seule la commune
d’Audincourt dans le Doubs en
gagne (+ 200 habitants).” Toujours en région, parmi les communes de 5 000 à moins de
10 000 habitants, Grand-Charmont, Valdahon et Morteau
connaissent les plus fortes augmentations en valeur absolue
et Luxeuil-les-Bains, Gray et
Bethoncourt les plus fortes diminutions.
Au 1er janvier 2012, la FrancheComté comptait 1 175 684 habitants. En cinq ans, la population franc-comtoise a augmenté
de 17 014 habitants. Les quatre
départements de la région
gagnent de la population,
sachant que c’est le département du Doubs qui en gagne le
plus (+ 11 000 par rapport à
2007). Notons que la croissance de la population franc-comtoise (+ 0,3 % par an en moyenne) est supérieure à celle de
régions voisines comme la Lorraine ou… la Bourgogne (+ 0,1 %
par an seulement). J.-F.H.
Conseil régional
Patrick Genre : “Viens le dire en face”
Le maire de Pontarlier, qui est aussi conseiller régional d’opposition, était particulièrement
en forme lors de la dernière assemblée plénière à Besançon fin décembre. Il a attaqué le
président de la Région Bourgogne et joué le chevalier pour un de ses “anciens” collègues.
es matches, Patrick Genre adorent. Le passionné de sport n’a pu
s’empêcher
jeudi
18 décembre à la Région
Franche-Comté de placer une
dernière banderille… alors que
l’arbitre (Marie-Guite Dufay)
avait sifflé la fin de la première partie. Déroulé de la “rencontre” : la Région Franche-Comté présente son budget 2015, le
dernier de son existence avant
la fusion, et donne la parole à
chacun des groupes politiques.
L’U.M.P., le premier, tape sur
Marie-Guite et sa réforme, Europe Écologie Les Verts explique
pourquoi il votera le budget.
Enfin, le P.S. par la voix de Pierre Magnin-Feysot, vice-président, salue le travail mené.
L
Rien de plus normal jusqu’au tera dans toutes nos mémoires” de la fusion publié par l’exécutif :
sous-entendu de Pierre Magnin- lance Pierre Magnin-Feysot. “A un an des élections, on contesFeysot. Ce dernier, poli, souhaite Silence dans la salle… C’est cet- te la synthèse du Livre blanc qui
la bienvenue à Pascale Jego qui te phrase, remplie d’un sous- est selon nous un document de
remplace le sénateur Jacques entendu selon lequel l’ancien propagande qui doit être compGrosperrin (U.M.P.) qui ne sié- sénateur n’était jamais là, qui tabilisé dans les comptes de camgera plus en salle a décoché la colère du maire de pagne” dit-il. François Patriat
Edgar-Faure. C’est Pontarlier : “Viens le dire en face. ne s’est pas démonté : “S’il y a
le clash : “Permet- Viens le dire en face !” a répété bien une formation politique qui
Le coup
tez-moi de souhai- Patrick Genre. Pierre Magnin- ne peut pas parler des comptes
vache de ter à mon tour la Feysot se défend : “Je laisse le de campagne, c’est la vôtre. Il ne
Magnin- bienvenue à Mada- choix à chacun d’interpréter ma faut pas prendre un sujet pour
me Jego. Je lui sou- phrase.”
qu’il vous revienne comme un
Feysot.
haite bon travail en Le maire du Haut-Doubs est boomerang”, a lâché le Bourne lui cachant pas monté dans les tours… Une heu- guignon. Patriat : 1. Genre : 0.
que c’est une lour- re plus tôt, Patrick Genre avait Le maire de Pontarlier pronosde charge… que de affronté un adversaire coriace : tique de son côté le match nul :
succéder à Jacques le président de la Bourgogne “Je vous rappelle que je ne suis
Grosperrin dont François Patriat. L’élu haut-dou- pas encarté à l’U.M.P.” précisel’implication dans biste a lancé un “boomerang” à t-il. La saison 2015 s’annonce
la vie de la collecti- l’encontre du pouvoir concer- combative pour Genre… E.Ch.
vité régionale res- nant la synthèse du Livre blanc
Patrick Genre, quelques minutes
avant ses “coups de gueule”.
PONTARLIER
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
EN BREF
Hôpital de Pontarlier
“La même urologie à Pontarlier qu’à Paris”
Le centre hospitalier
de Pontarlier est doté
d’un appareil laser qui
permet de soigner
l’hypertrophie de la
prostate. Le patient
est plus vite remis sur
pied. Le praticien, lui,
gagne en qualité
d’exercice.
es techniques évoluent,
la médecine avec. Alors
que le laser est assez largement employé en dermatologie, il s’étend à d’autres
domaines de la médecine. C’est
le cas à Pontarlier dans le service de chirurgie du docteur
Laurent Guerder qui utilise
depuis quelques semaines un
laser dernier cri permettant
de
soigner
l’hypertrophie de la
Sortir prostate tout en
le jour offrant au praticien
l’assurance de dimimême. nuer les risques
d’hémorragie et au
patient la possibilité
de repartir le jour
même de l’hôpital
intercommunal de la
Haute-Comté. C’est
Le docteur
Guerder est
urologue.
Il utilise une
nouvelle
technique
qui optimise
les
interventions
sur la
prostate.
L
ce que les professionnels appellent de la chirurgie ambulatoire, méthode qui permet de
réduire les coûts liés à la prise en charge. Un homme sur
deux au-delà de 40 ans est touché par ce mal qui se traduit
par une difficulté à uriner ou
des envies pressantes.
La méthode la plus employée
13
pour réduire l’hypertrophie qui
bloque l’urètre : c’est la résection transurétrale. Un instrument endoscopique est introduit dans l’urètre jusqu’à la
vessie. Il permet de cureter les
parties hyperplasiées de la
prostate. “On utilise soit un
objet coupant soit un laser. Avec
la première technique, il faut
trois jours d’hospitalisation,
détaille le docteur Guerder.
Avec le laser, c’est de
l’ambulatoire.” Le faisceau,
ultra-puissant, brûle le tissu,
évitant ainsi les hémorragies.
L’hôpital bénéficie du laser 15
jours par mois. Il le partage
avec celui de Mulhouse. Sur la
centaine de patients soignés
par an, environ 60 le seront
grâce à cet outil qui nécessite
une formation spécifique. “Nous
pouvons dire que nous réalisons la même urologie à Pontarlier qu’à Paris ou à Boston”
concède le chef du pôle qui travaille en collaboration avec le
docteur Jihad Hage et Vincent
Bailly. I
Métabief
Doubs Tourisme propose en
exclusivité quatre sorties
skis ou raquettes au départ
de Besançon, Saône et
Nods en partenariat avec le
Syndicat mixte du Mont
d’Or et la Régie
départementale des
transports du Doubs. Les
sorties sont programmées
les samedis 17, 24,
31 janvier et 7 février. Tarif
de 32 euros par adulte, 27
euros pour les scolaires (de 18 ans) et les étudiants
et remise de 5 euros pour
les détenteurs de la carte
Avantages jeunes.
Comprend le transport, le
forfait de remontées
mécaniques et l’assurance
neige journée. Rens. au
03 81 21 29 99.
XTrail
La 4ème édition XTrail Blanc
de Mouthe se déroule
samedi 17 janvier à
Mouthe. Plus de 500
participants sont attendus
pour cette course à pied
nocturne et sur neige. Deux
distances proposées aux
participants, 7 et 13
kilomètres et sont ouvertes à
toute personne âgée de plus
de 18 ans. Inscriptions
possibles en ligne sur le site
http.//xtbm.ikinoa.com. Un
repas ouvert à tous est
organisé à l’arrivée à la
salle polyvalente. Rens. :
Vincent Petite au
06 86 51 35 03 ou Philippe
Monnier-Benoît au
06 88 63 55 98.
14
PONTARLIER
ÉNERGIE
‘ ‘
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
Premier bâtiment communal
L’école Cyril Clerc
reliée au réseau de chaleur
Cette école publique pontissalienne devient le 26ème client de Préval
chauffé à partir de l’usine d’incinération. D’autres équipements publics
et privés seront prochainement raccordés au réseau.
Patrick Genre
le maire,
Christian
Pourny,
l’adjoint au
développement durable
et Claude
Dussouillez
ont inauguré
le raccordement de
l’école Cyril
Clerc au
réseau de
chaleur
Pontarlier, plusieurs bâtiments publics - hôpital,
tribunal, commissariat,
collège Grenier - et
d’autres ensembles privés comme les Longennes et l’Espace
bénéficient déjà des avantages
d’un mode de chauffage local
qui permet de réduire la facture énergétique de 20 à 25 % par
rapport aux énergies fossiles.
Dans ces circonstances, on pouvait s’étonner qu’aucun bien
communal ne soit encore connec-
À
té à ce réseau. Il n’est jamais
trop tard pour bien faire.
Cyril Clerc inaugure un programme
prometteur
vu
l’importance du gisement que
représente le patrimoine immobilier de la ville de Pontarlier.
Les élus locaux ont compris
l’intérêt de la chose. Chaque
année, la Ville dépense entre
1,1 et 1,2 million d’euros pour
ses besoins énergétiques. “On
souhaite développer d’autres
modes de chauffage que le gaz.
ENVIRONNEMENT
On travaille avec Préval sur le
plan d’extension du réseau de
chaleur sur la ville”, annonce
Patrick Genre. Ce
prolongement
1,5 million concernera la future piscine ou encod’euros de re l’éco-quartier à
chiffre
construire en lieu
d’affaires et place du centre
technique municiannuel.
pal. À plus court
terme, la nouvelle
maison
de
l’intercommunalité, ex-bâtiment
Sbarro, la S.P.A. et toute la zone
d’activité du Crêt de Dale. Sans
oublier la réflexion menée au
sujet du raccordement de la
caserne des pompiers.
La valorisation énergétique des
déchets ne cesse de progresser
depuis la création de l’usine
d’incinération en 1989. Les élus
de l’époque s’étaient montrés
plutôt visionnaires. Le montant
de l’équipement s’élevait alors
à près de 70 millions de francs
répartis pour moitié entre
l’aménagement du réseau de
chaleur et l’usine proprement
dite. “On gère aujourd’hui un
réseau de 15 km. L’usine exploitée par la société S.I.T.A. brûle
en moyenne 35 000 tonnes de
déchets par an pour vendre
50 000 MWh. Ce qui représente
un rendement de 85 %”, précise Claude Dussouillez, le président de Préval.
Cette production d’énergie représente 1,5 million d’euros de
chiffre d’affaires annuel. Préval ne compte pas s’arrêter là.
La construction d’un nouveau
centre de broyage bois et encombrants va permettre de diversifier les gisements de matière
brûlés à l’usine d’incinération.
L’unité de broyage sera d’ailleurs
mise en service fin janvier. Préval devrait également investir
à plus ou moins long terme dans
une chaufferie biomasse d’une
puissance de 4 MW. Cet équipement complétera la nouvelle
chaudière gaz en cours
d’installation et qui remplacera la chaudière au fuel utilisée
jusqu’à présent lors des pointes
de consommation. I
L’humeUr
Médiathèque
ou bibliothèque ?
L
es C.D. et les D.V.D sont des supports condamnés à
l’obsolescence, balayés par la vague de la dématérialisation des contenus qui gagne progressivement le livre et les
jeux vidéos. Désormais la musique s’écoute sur un téléphone portable et un film se regarde sur une tablette tactile. A l’époque du
tout numérique, investir 15 millions d’euros dans une médiathèque
comme envisage encore de le faire la communauté de communes
du Larmont n’est pas franchement une idée d’avant-garde. La question qui est posée à la collectivité et à laquelle elle doit répondre,
n’est pas celle de l’avenir de la culture qui dans une médiathèque
prend la forme d’un C.D., d’un D.V.D, d’un livre, mais de
l’efficience des outils qu’elle doit mettre en place pour
continuer à la promouvoir auprès d’un large public et
en particulier des jeunes. S’il s’agit de créer un lieu
pour prêter des livres, il existe déjà un. Cela s’appelle
une bibliothèque. G
D’une
puissance de
250 kW, la
sous-station
de l’école
primaire Cyril
Clerc est reliée
au réseau de
chaleur depuis
quelques
semaines. Coût
des travaux :
45 000 euros à
la charge de
Préval.
41 individus déplacés
Quel avenir pour les crapauds du Crêt de Dale ?
Le déplacement de quelques individus et la
création de mares expérimentales ne suffiront
pas à pérenniser la population de crapauds calamites du crêt de Dale. Inquiétudes écologiques.
ette population de crapauds
est condamnée à la destruction. L’issue semble
inévitable. Avec le permis
d’aménager la zone d’activité, délivré avant Noël par le préfet, et
l’avis favorable du Centre National de Protection de la Nature, la
C.C.L. n’a rien à se reprocher. Elle
a rempli si l’on peut dire ses obligations environnementales sur ce
dossier. “On a déplacé l’habitat
des crapauds pour
trouver une nouvelle zone. On a Condamnée
même créé des
à la
mares expérimendestruction.
tales”, précisait
Patrick Genre à la
conférence de presse du 3 décembre
dernier.
Quelques semaines
plus tard, Bertrand
Guinchard, l’élu en
charge des questions économiques
à la C.C.L. confirmait : “Les crapauds vont bien. Ils
sont confortablement installés dans
un petit duplex…”
C
Il répondait alors à une suggestion de Claire Colin, élue écologiste à Pontarlier qui suggérait
de maintenir quelques mares au
Crêt de Dale.
Ce déménagement a bien eu lieu.
Il remonte à octobre 2013. Les opérations se sont déroulées sur plusieurs soirées avec une dizaine de
personnes : bénévoles de la C.C.L.
et membres d’associations de protection de la nature. Au total : 41
crapauds calamites ont été transférés sur une autre zone humide
de la C.C.L. Aucun autre prélèvement n’a été effectué depuis,
mais il reste encore des crapauds
sur le site comme le prouvent les
comptages effectués ultérieurement.
Que penser de la destruction de
cette population en sachant que
le crapaud calamite figure sur la
liste des espèces menacées de disparition en Franche-Comté ? Avant
ou sans Crêt de Dale, il restera
des crapauds calamites dans le
Haut-Doubs tout comme il semble
qu’on puisse maintenir une population sur le site au prix de
quelques aménagements et règles
de circulation à adopter en période de reproduction. I
Le crapaud calamite est toujours présent au Crêt de Dale même si quelques individus
ont été déplacés en octobre 2013 sur une autre zone humide.
16
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
HIVER
PONTARLIER ET ENVIRONS
Souvenirs
Rendez-vous avec
les neiges d’antan
Très prisée des peintres comtois, la neige jurassienne, surtout quand elle s’amoncelle, n’a
pas manqué d’attirer les premiers chasseurs d’images du Haut-Doubs. Diaporama en noir
et blanc. Avec le club des collectionneurs du Mont d’Or et l’écomusée Michaud.
Le concours de ski
entre deux
bourrelets de neige
géants à Métabief
prête à rire (cliché
Faivre-Locca).
Concours de
sculpture sur neige
organisé au Grand
Cours à Pontarlier
en 1927.
Il n’était pas rare
de devoir
soulager les toits
des grandes
fermes comtoises.
Hiver 1934 : le tacot bloqué dans les neiges du côté de Chaux-Neuve (cliché Stainacre).
Il était parfois difficile de se croiser sur les petites routes déneigées du Haut-Doubs (cliché Stainacre).
PONTARLIER ET ENVIRONS
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
17
Christian JOUILLEROT
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Les trottoirs
étaient bien
dégagés dans
la Grande rue
où l’on ne
s’effrayait de
la hauteur
des bourrelets
de neige.
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Ce conducteur de
traîneau et son
frêle destrier
semblent bien
petits dans les
neiges de l’hiver
1907 (cliché
Simon).
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SPÉCIAL FRONTALIERS
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đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%"
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đ %!./ ,5*0 ,$.)%!
đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/
đ .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0
Au début du
XXème siècle, on se
déplaçait déjà en
voiture, en
l’occurrence en ZL,
sur les chemins
enneigés.
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La neige et le ski
qui font le
bonheur des
enfants. Une
tradition très
jurassienne.
Après le
transport des
bois, retour au
bercail pour ces
attelages de
comtois (cliché
Stainacre).
Seul le tuyé signale la présence de l’écomusée de la maison
Michaud emmitouflée sous un épais manteau blanc.
Tout le talent de Paul Stainacre qui immortalise
cette belle séquence de fraisage sur les hauteurs,
captée de Chapelle-des-Bois.
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La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
EN BREF
Apprenti fromager
Jérémy Chapuis dans les pas
de son arrière-grand-père
Le jeune homme de
18 ans est apprenti
fromager à Doubs.
Un métier qu’Alfred
Blauenstein, son
arrière-grand-père
a exercé avant lui
à Pontarlier.
érémy Chapuis est étudiant en première année
de B.T.S. à l’E.N.I.L. de
Mamirolle (école nationale de
l’industrie laitière). À 18 ans, le
jeune homme originaire de Maisons-du-Bois-Lièvremont partage son temps entre les cours
et la coopérative de Doubs où il
apprend le métier de fromager
au contact de François Tournier.
En passant le tablier blanc que
portent les gens de la profession, Jérémy Chapuis marche
dans les pas de son arrièregrand-père, Alfred Blauenstein.
Il y a un demi-siècle, cet homme était le fromager en titre du
Chalet de Pontarlier situé rue
Parguez.
L’histoire de Jérémy Chapuis
et de son aïeul croise celle des
fruitières de Doubs et de Pontarlier qui viennent de fusionner. Une opération qui se traduit par la fermeture de l’atelier
J
de transformation du lait au
centre-ville au bénéfice du renforcement de la fruitière de
Doubs qui réunit désormais 55
coopérateurs.
Le rapprochement s’est fait sans
vagues contrairement à la polémique soulevée l’été 1961 consécutive à la décision du Chalet
de Pontarlier d’accueillir les
quinze producteurs des Étraches.
À l’époque, suite à cette entente, la répression des fraudes a
interdit à la fruitière de vendre
du lait cru en direct. Les services de l’État appuyaient leur
décision sur une norme sanitaire absurde. En cause: la quantité de lait acheminée à Pontarlier
“Ces
par les producdes
documents teurs
Étraches. Elle
avaient été atteignait les 600
conservés litres par jour.
Pour des raisons
dans un
pratiques, les paysans avaient décicarton.”
dé de collecter le
lait dans les
fermes
des
Étraches avant de
le transporter par
camion à Pontarlier. C’est au sujet
du transport collectif du produit
que la répression des fraudes a
réagi à l’époque indiquant qu’au
regard de la quantité, le lait
devait être désormais pasteurisé avant d’être vendu. En
revanche, et c’est toute
l’aberration de l’histoire, elle
levait cet interdit si les éleveurs
amenaient chacun de leur côté
leur production de lait au Chalet. Bref, l’été 1961, l’affaire a
soulevé une vague d’indignation
à Pontarlier, mobilisant tout le
monde paysan soutenu par le
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maire de Pontarlier, Ernest
Besançon, et le député Louis
Maillot qui étaient prêts à
prendre la tête d’une manifestation de masse. Ils étaient vent
debout contre ce qu’ils estimaient
être un excès de zèle des fonctionnaires. Même le préfet s’en
est mêlé. Finalement, les producteurs ont eu gain de cause
et ont pu continuer à vendre du
lait cru.
Jérémy Chapuis a pris connaissance de cette histoire après
avoir découvert dans les archives
de son défunt arrière-grandpère des articles de presse de
l’époque qui en parlaient. “Tous
ces documents avaient été conservés dans un carton” dit-il. Ces
articles relatent chaque épisode d’une polémique née d’une
réglementation absurde. Comme quoi, ce n’est pas
d’aujourd’hui que la prolifération de normes en tout genre a
pris le pas sur le bon sens paysan. I
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déroule à Chaux-Neuve
samedi 10 et dimanche
11 janvier. Le Franccomtois Jason LamyChappuis sera l’une des
têtes d’affiche de cet
événement festif. Des
milliers de personnes
sont attendues. Samedi
10 janvier : 9 h 30, saut
d’essai. 10 h 30 : saut de
compétition et 13 h 30 :
course de ski de fond.
Dimanche : 9 heures saut d’essai, 10 heures :
saut de compétition,
13 heures : course de ski
de fond.worldcupchauxneuve.fr
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20 heures à l’Espace
Ménétrier de Valdahon
sur le thème “Le web :
quelle place pour
demain ?” par Christophe
Lang, maître de
conférences en
informatique, Université
de Franche-Comté.
Entrée libre.
Théâtre
Samedi 24 (20 h 30) et
dimanche 25 janvier
(15 h 30) à l’espace
Ménétrier de Valdahon,
la troupe de théâtre “Les
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Martineau. Billetterie
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Jérémy
Chapuis, élève
à l’E.N.I.L. a
retrouvé des
photos de son
arrière-grandpère qui était
fromager
à Pontarlier.
À l’époque,
le Chalet ne
fabriquait pas
de comté, mais
de l’emmental.
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19
20
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
LE DOSSIER
ADIEU LES CANTONALES, BONJOUR LES DÉPARTEMENTALES
Les 22 et 29 mars prochains, les électeurs du Doubs sont appelés aux urnes pour choisir leurs nouveaux conseillers départementaux,
qui remplaceront les actuels conseillers généraux, avec une nouveauté : 19 cantons au lieu des 35 actuels, et autant de femmes élues que d’hommes.
G Enjeux
Des ténors veulent rempiler
La majorité de gauche
joue la carte de la sécurité
Pour l’instant, la gauche est largement majoritaire au Conseil général
du Doubs avec 22 élus sur les 35 conseillers généraux. Sur ces 22
élus, 14 ne se représentent pas. Avec 19 binômes à élire, les jeux
sont ouverts, mais la gauche compte sur ses valeurs sûres.
rime au sortant : tel a
été le mot d’ordre de
la majorité départementale à l’approche
des prochaines élections départementales qui ont lieu les 22
et 29 mars. Quatorze des vingtdeux actuels conseillers généraux ont décidé de se représenter, huit seulement ont donc
décidé de raccrocher. Il s’agit
de Jacques Breuil (Quingey),
Claude Girard (Besançon), Pierre Hélias (Montbéliard), Patricia Olivarès (Besançon), Paul
Coizet (Audincourt), Michel
Rondot (Étupes), Philippe
Beluche (Marchaux) et JeanMarie Bart (Hérimoncourt).
Parmi ceux qui arrêtent, le nom
de Christian Bouday, l’actuel
conseiller général de Pontarlier, n’est pas cité par l’équipe
du président Jeannerot.
L’intéressé, lui, ne s’était pas
encore officiellement positionné début janvier.
Quatorze valeurs sûres repartent. À commencer par Claude Jeannerot, le président sortant du Conseil général qui, à
P
bientôt 70 ans, a décidé de bri- autre canton bisontin, côté Est,
guer un nouveau mandat sur pour laisser la place à M. Galson canton bisontin. D’autres liot. D’autres sortants comme
ténors expérimentés veulent Léon Bessot (nouveau canton
également rempiler comme de Valdahon), Rémy Nappey
La gauche est aux commandes du
Vincent Fuster (72 ans cette (L’Isle-sur-le-Doubs), Noël Gauannée) qui avait pourtant thier (Sochaux-Grand-Char- Département du Doubs depuis 2004.
annoncé dans nos colonnes en mont) ou encore Gilles Robert La droite compte sur ce scrutin aux nouvelles
2011 que son actuel troisième (nouveau canton de Morteau) règles pour reprendre la majorité.
mandat serait sans doute le voudront aussi rempiler. Quadernier. Il y a aussi Yves-Michel torze des dix-neuf nouveaux Dans le Haut-Doubs, plusieurs 1, Françoise Branget et Michel
Dahoui, élu en 2001 qui solli- cantons sont déjà brigués par ténors lui emboîtent le pas com- Vienet sur Besançon 2, Mariecite un troisième mandat sur des candidats sortants. Du côté me Jean-Marie Pobelle à Pier- Laure Dalphin et Philippe
un autre canton bisontin. À de la gauche, la nouveauté vien- refontaine-les-Varans et Albert Gonon sur Besançon 3, Odile
Rougemont, la socialiste Daniè- dra donc des cinq cantons res- Rognon à Morteau. D’autres Faivre-Petitjean et Alain Lorile Nevers brigue tants, ainsi que des dix-neuf sont bien déterminés à conser- guet (maire de Thise) sur
un troisième man- candidats qui composeront le ver leur mandat comme Alain Besançon 4, Catherine ComQuatorze dat. Gérard Gal- binôme dans chaque canton. Marguet (Montbenoît) sur le te-Deleuze et Ludovic Fagaut
liot, dans le nou- “Sur les 38 personnes qui com- nouveau canton d’Ornans, sur Besançon 5 ou encore Pasdes
veau canton de poseront les 19 binômes, 24 Annick Jacquemet (Boussières) cal Bonnet sur Besançon 6. Peu
dix-neuf Besançon 1, solli- seront donc des nouvelles têtes” sur le nouveau canton de Saint- de nouvelles têtes là encore,
cantons cite également un résume Claude Jeannerot, le Vit, Frédéric Cartier (Clerval) sauf à attendre le nom des suptroisième mandat. président actuel.
sur le nouveau canton de pléants.
brigués
Sur ce canton qui À droite, qui compte actuelle- Bavans ou Christine Bouquin La droite compte également
empiète désormais ment 13 élus sur 35, certains à Maîche. Sur les cantons bison- sur ses valeurs sûres. Son défi :
par des
sur une partie de élus “historiques” ont décidé tins, des élus ou anciens élus conquérir au moins dix des dixsortants.
Besançon,
le de raccrocher. Parmi ceux-ci, de la minorité municipale vont neuf nouveaux cantons pour
conseiller général le plus emblématique est Marc tenter de conquérir un siège faire basculer le Département,
actuel de Planoise Pètrement (canton de Baume- de conseiller départemental. détenu par la gauche depuis
Lotfi Saïd se ver- les-Dames) qui arrête après 33 On peut citer entre autres 2004. I
J.-F.H.
rait proposer un ans de mandat consécutifs ! Michel Omouri sur Besançon
Élections,
mode d’emploi
En mars, les élections cantonales seront remplacées par les
élections départementales.
Conséquence : les conseillers
généraux seront remplacés par
les conseillers départementaux.
Avec la grande nouveauté :
un binôme homme-femme
dans chaque canton.
L
e Doubs comprend depuis des
décennies 35 cantons, donc 35
élus, conseillers généraux. Après
la réforme, le nombre de cantons sera
réduit à 19, mais le nombre dʼélus ne
sera pas inférieur car dans chaque
canton, deux candidats seront élus,
deux par canton, soit 38 conseillers
départementaux. Pour chaque canton, cʼest un binôme homme-femme
qui sera élu. La parité est la grande
innovation de cette réforme des élections départementales.
Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir au moins la majorité
des voix (soit plus de 50 %) et un
nombre de suffrages égal à au moins
25 % des électeurs inscrits. Si aucun
binôme nʼest élu au premier tour, on
procède à un deuxième tour et ce
sont les deux binômes arrivés en tête
qui se maintiennent. Les autres binômes
peuvent se maintenir uniquement sʼils
ont obtenu un nombre de suffrages
égal à 12,5 % des électeurs inscrits.
Et le binôme obtenant le plus de voix
au second tour est élu. I
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
21
G Réaction Le président Claude Jeannerot
“Cette élection
est loin d’être perdue”
À bientôt 70 ans et après trois mandats de conseiller général, le président du Conseil
général du Doubs a décidé de se représenter à sa propre succession. Ce qui ne
l’empêche pas de prôner le renouvellement. Éclairage.
a Presse Pontissalienne : Vous êtes
donc candidat à votre succession au
poste de conseiller général, sur le
nouveau canton de “Besançon 6” qui
regroupe une partie de la ville de Besançon
et douze communes de la périphérie. Pourquoi ne pas passer la main ?
Claude Jeannerot :
Parce qu’en premier lieu je considère que le bilan qui est le nôtre correspond strictement aux engagements
que nous avions pris devant nos électeurs. Je suis fier du bilan et du travail accompli. J’ai accepté aussi l’appel
de mon équipe qui m’a demandé de
conduire cette campagne. Cette décision n’allait pas forcément de soi, c’est
vrai, mais je le fais d’autant plus volontiers que j’ai une équipe très soudée
autour de moi. Ma fierté est aussi de
voir que les résultats sont au rendezvous de nos promesses. Nous avons dit
ce que nous ferions et nous avons fait
ce que nous avions dit. La dernière
raison, c’est que je me suis toujours
attaché à me situer au-delà des clivages politiques et de rassembler autour
de ce qui est la raison d’être du Département, la solidarité. Je veux me poser
en rassembleur.
L
L.P.P. : Vous vous représentez, toute comme Vincent
“Je veux
Fuster, Gérard Galliot, Danième poser en le Nevers, Yves-Michel
Dahoui, etc. Où est le renourassembleur.” vellement ?
C.J. : L’équipe que nous
présentons n’est pas restée enclavée dans le P.S.
On s’est attaché à pratiquer l’ouverture vers
la société civile et cela
justement dans le soin
de nous ouvrir à des nouvelles générations et à
d’autres catégories socioprofessionnelles. Sur les
22 conseillers généraux
de la majorité actuelle,
14 se représentent, donc 8 ont décidé
d’arrêter. Pour constituer notre nouvelle équipe, nous avons fait attention
de garder l’équilibre entre un nécessaire renouvellement et une base
d’expérience. Il y aura 38 nouveaux
conseillers généraux. Donc au moins
24 nouveaux titulaires, puis que nous
ne comptons que 14 sortants. Ajoutons
à cela, 38 nouveaux suppléants, ce qui
fait donc 62 nouvelles “têtes” sur 76 au
total (19 quadrinômes). Il y a donc un
très fort renouvellement.
gestion peut être changée.
L.P.P.: En fait, presque rien ne changera! Reconnaissez que cette réforme est bancale !
C.J.: J’ai fait part de mon désaccord sur
ce qui a été à mon sens une vision beaucoup trop urbaine de la réalité territoriale. À partir du moment où on affiche
la volonté de créer de grandes régions,
ce n’était pas le moment de supprimer
des collectivités de proximité. C’est pourquoi, je pense qu’au final, le législateur
va s’orienter vers une réaffirmation du
rôle des Départements dans leur
L.P.P. : Dans le contexte national actuel, la ensemble, sauf dans les zones couvertes
gauche risque fort de se prendre une claque ! par des métropoles. I
C.J.: Les partis politiques, à droite, vont
Propos recueillis par J.-F.H.
sans doute s’efforcer d’en faire une
élection nationale. Mais ce qui fait la
spécificité de cette élection, c’est son
ancrage local. Ce contexte défavorable,
je veux croire qu’il ne nous sera pas
fatal. Notre force, c’est l’ancrage local
de nos élus. Je considère que cette élection est loin d’être perdue.
G Réforme
L.P.P.: Comment pouvez-vous aligner des candidats et choisir des profils performants alors
même que l’on ne sait toujours pas quelles
seront les missions du nouveau Conseil départemental ?
C.J. : Nous savons déjà qu’il y a deux
points d’appui qui ne subiront pas
d’évolution : la compétence sociale et
les solidarités territoriales (accompagnement des communes et des communautés de communes). Il y a un
domaine qui risque de bouger : les
routes, que nous revendiquons de garder. Comment imaginer que les routes
départementales du Haut-Doubs par
exemple soient gérées depuis Dijon ?
Je crois que cette question traverse
les clivages gauche-droite. Il y a aussi la question des transports. Ceux en
autocar devraient logiquement revenir à la Région. Mais les transports
scolaires qui sont de la véritable dentelle, avec 40 000 km parcourus tous
les jours, je ne vois pas comment sa
Claude Jeannerot brigue un quatrième mandat de
conseiller général, et un nouveau mandat de président
(photo archive L.P.P.).
19 cantons au lieu de 35
La nouvelle carte
des cantons du Doubs
Les 35 actuels cantons du Doubs ont été entièrement redécoupés. Pour le scrutin des 22 et 29 mars prochains, le Doubs
ne compteront plus que 19 cantons dans lesquels
deux conseillers départementaux seront élus,
soit 38 élus au total.
22
DOSSIER
G Pontarlier
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
Groupement de moyens techniques ambulanciers
Alliance U.D.I.-U.M.P.
AMBULANCES
L’U.M.P. veut faire basculer le canton
C’est un quadrinôme d’union de la droite et du centre qui se présentera
sur le canton de Pontarlier. Les deux titulaires sont Pierre Simon (U.D.I.) et
Florence Rogeboz (U.M.P.). Ils veulent reprendre le canton à la gauche en
sachant que le score du F.N. leur rendra la tâche plus difficile.
près les municipales et les
sénatoriales, l’U.M.P. poursuit
sur sa lancée de présenter, aux
élections cantonales cette fois,
des quadrinômes représentatifs de
l’union de la droite et du centre. Le parti politique a passé des accords avec
l’U.D.I. et le MoDem pour faire cause
commune dans le Doubs.
Ainsi, sur le canton de Pontarlier, les
candidats titulaires investis par l’U.M.P.
sont Pierre Simon (U.D.I.), conseiller
municipal à Pontarlier, et Florence
Rogeboz (U.M.P.), première adjointe à
Doubs et vice-présidente de la communauté de communes du Larmont.
“Les deux suppléants sont Yves Lou-
A
vrier le maire de La Cluse-et-Mijoux,
et Danielle Thiébaud-Fonck (U.M.P.),
conseillère municipale à Pontarlier”
annonce Pierre Simon.
Le point commun qu’il partage avec
Florence Rogeboz est qu’ils étaient tous
les deux candidats aux élections sénatoriales, lui sur la liste de Jean-François Longeot (D.V.D.), elle sur la liste
de Jacques Grosperrin (U.M.P.). “Notre
groupe s’est constitué presque naturellement avec cette idée d’associer des
complémentarités politiques et géographiques” ajoute-t-il.
La particularité du nouveau canton de
Pontarlier est que ses frontières ont
été réduites pour les dimensionner à
celles de la communauté de communes
du Larmont. Pierre Simon estime que
cette évolution va influencer l’action
politique des futurs conseillers départementaux qui seront élus sur ce territoire. “Si nous sommes élus, nous
accompagnerons les projets de la communauté de
Christian communes du Larmont.”
Pour l’instant, le canton
Bouday est de Pontarlier est à gauche.
toujours
La droite compte sur la
déroute du P.S. au niveau
indécis.
national pour le faire basculer. Un autre élément
joue en la faveur de Pierre Simon et de ses aco-
Yves Louvrier, Florence Rogeboz, Pierre Simon et Danielle Thiébaud-Fonck,
une équipe en lice pour le canton de Pontarlier.
G Canton de Levier
MORTUACIENNES
03 81 67 02 91
AMBULANCES
PONTISSALIENNES
03 81 46 65 95
L’ensemble du personnel des
Ambulances Mortuaciennes et
Ambulances Pontissaliennes
vous présentent leurs
MEILLEURS VŒUX
et vous remercient sincèrement pour
la confiance que vous leur accordée.
1, route du Mont Vouillot
25500 LES FINS
lytes. Eux sont déjà prêts à partir en
campagne, alors que le candidat socialiste sortant, Christian Bouday n’est
toujours pas certain de se représenter.
“Je n’ai pas encore pris ma décision”
dit-il sans donner plus d’explications.
Christian Bouday ne fait pourtant pas
partie des 14 conseillers généraux sur
les 22 que compte la majorité départementale qui ont officiellement annoncé qu’ils ne représentaient pas. “La
priorité est donnée au sortant” remarque
Karine Grosjean, élue à Pontarlier et
secrétaire du comité régional du Parti Socialiste. Le P.S. est dans l’expectative et attend donc que Monsieur
Bouday rende sa décision pour pouvoir
annoncer la couleur.
Au parti socialiste, on sait qu’il sera
difficile de conserver à gauche le canton de Pontarlier. Mais une victoire
n’est pas impossible. Elle dépendra surtout du score du Front National qui
présentera un candidat. Jamais le F.N.,
qui sera très probablement présent au
second tour, ne se désistera pour laisser le champ libre à l’U.M.P. La dispersion des voix à droite peut permettre
à un candidat de gauche suffisamment
charismatique de tirer son épingle du
jeu. Ce fut le cas en 2004. À l’époque,
Christian Bouday avait gagné le canton de Pontarlier alors que l’U.M.P.
Daniel Defrasne payait cher le maintien du candidat frontiste Claude Vernier. Pierre Simon n’a pas oublié cet
épisode. Il perçoit le danger de l’extrême droite qui parvient à mobiliser des
électeurs lorsque, dans le même temps,
le potentiel de votants des partis modérés s’érode au fur et à mesure que s’effiloche le lien de confiance qui les unit
aux Français. “Nous allons combattre
le F.N. à la hauteur de ce qu’il est. L’image d’union et de renouvellement que
nous incarnons est déjà une réponse”
conclut Pierre Simon. I
T.C.
Défendre la droite
Philippe Alpy, seul candidat officiellement déclaré
Investi par l’U.M.P., Philippe Alpy est actuellement le seul candidat officiellement
déclaré sur le canton de Levier aux prochaines élections cantonales.
hilippe Alpy fait partie des
candidats investis par l’U.M.P.
aux élections cantonales de
mars. Le maire divers droite de Frasne qui précise n’être d’aucun parti, a été désigné pour maintenir à droite le nouveau canton de Levier
étendu à celui de Mouthe dans le cadre
de la réforme territoriale (N.D.L.R. :
Jean-Pierre Gurtner (U.M.P.) et JeanMarie Saillard (D.V.D.) respectivement
conseillers généraux des cantons de
Levier et de Mouthe ne se représentent pas). “Ce territoire est remarquable.
Il dispose d’une entrée ferroviaire avec
la gare de Frasne, il rassemble une
grande partie de l’économie touristique
du Doubs sur le secteur Mont d’OrDeux Lacs, il est agricole, frontalier, il
abrite des réserves naturelles. Je candidate sur un canton qui concentre l’excellence. C’est très motivant, même si
on ne sait pas aujourd’hui qu’elles
seront les compétences des conseils
départementaux au-delà de 2017”
détaille Philippe Alpy.
S’il ne manque pas de motivation, il
est toutefois confronté à la difficulté
P
de constituer un quadrinôme représentatif du territoire. Un problème que
rencontrent beaucoup d’autres candidats, quel que soit leur bord politique
d’ailleurs, qui peinent à composer une
équipe. Signe des temps : la crise a fini
par gagner l’engagement pour la chose publique.
Fin décembre, Philippe Alpy n’était
pas en mesure de donner le nom de la
titulaire qui va partager avec lui la
tête d’affiche, ni celui des deux suppléants. Des discussions étaient en
cours, mais pas suffisamment avancées pour dévoiler officiellement leur
identité. “Ce que je peux
dire, c’est que l’autre titu“Un
laire sera issue de l’accanton qui tuel canton de Mouthe.
Les deux suppléants
concentre viendront eux aussi de
l’excellence.” la bande frontalière”
poursuit Philippe Alpy.
À l’heure où nous bouclons cette édition, nous
ne savons pas qui le candidat de la droite aura
face à lui. À ce jour, ni
le P.S., ni Les Verts, ni le F.N. n’ont fait
d’annonce officielle.
En revanche, on sait que Gérard Dèque,
le maire de Métabief hésite à se présenter aux élections cantonales, sans
étiquette politique. “Je tiens à rester
indépendant. Pour l’instant, je n’ai pas
pris ma décision. Je vais me positionner vers le 15 janvier dit-il. Je ne cache
pas que le mandat de conseiller général m’intéresse vraiment. Il correspond
à la vision que j’ai du territoire. Je pense être en mesure de fédérer les gens
autour de moi sur le secteur.” Gérard
Dèque ne veut pas brûler les étapes.
Avant de prendre sa décision, il veut
d’abord être en mesure de composer
un quadrinôme. “Je veux aussi un bon
projet et une stratégie.” I
Fin décembre,
Philippe Alpy n’avait pas
trouvé ni la titulaire, ni les
deux suppléants
pour composer
un quadrinôme.
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
G Canton de Valdahon
23
64 communes
Le canton de Valdahon peut-il basculer ?
Candidat à sa réélection, Léon Bessot se présente sur
un secteur qu’il connaît bien. Élu de la majorité de gauche,
mais sans l’étiquette P.S., il affrontera notamment
Thierry Vernier, le maire d’Orchamps-Vennes (Divers droite).
dieu Vercel chef-lieu
de canton. Place à Valdahon, ville de 5 182
habitants qui endosse officiellement un rôle qu’elle
avait officieusement pris depuis
quelques années suite à son rapide développement économique
et urbanistique.
Ce nouveau canton, composé de
64 communes, paraît homogène si l’on se place à OrchampsVennes, Pierrefontaine-lesVarans, Valdahon, Étalans. Il
copie l’actuelle communauté de
communes de PierrefontaineVercel en intégrant des villages
de la communauté de communes
des Premiers sapins. Il paraît
moins équilibré si on le regarde
depuis Vauclusotte, BattenansVarin, Cour-Saint-Maurice (pour
la Vallée du Dessoubre) ou encore Peseux et Rosières-surBarbèche. Les futurs élus devront
faire avec. Et travailler dans l’intérêt de tous dans un canton à
forte consonance rurale mais
aussi industrielle pour sa partie située entre Valdahon,
Orchamps-Vennes et Étalans.
A
Parmi ceux qui sont déjà déclarés, Léon Bessot est candidat à
sa réélection. Membre de la majorité départementale, proche du
président Claude Jeannerot, l’ancien maire de Valdahon âgé de
67 ans a souhaité repartir sans
s’afficher sous la bannière du
Parti socialiste. “Je n’ai jamais
été encarté et je ne le suis toujours pas” tient à rappeler le Valdahonnais qui connaît bien son
territoire pour avoir effectué sa
carrière professionnelle entre
Orchamps-Vennes et Valdahon.
Pourquoi repart-il ? “Parce que
j’ai encore envie. Je n’ai plus le
quotidien de la
mairie à gérer : je
À droite,
peux me consacrer
à ce mandat. Le
Thierry
conseiller déparVernier
temental soutient
les entreprises, les
et Sylvie
collectivités, les
Le Hir.
citoyens. Les gens
viennent me voir.
Par exemple, je
suis intervenu
pour régler des
problèmes du quo-
tidien d’une famille qui ne trouve pas de place pour une personne en E.H.P.A.D. ou j’en appelle au président Jeannerot pour
faciliter le développement économique de nos zones économiques” dit-il, fort de son bilan.
Candidat déclaré, Thierry Vernier - maire d’Orchamps-Vennes
- se présente avec Sylvie Le Hir,
conseillère municipale à Valdahon, sous l’étiquette Divers droite. Âgé de 45 ans, il a été sollicité pour représenter l’union de
la droite et des centres sur le
territoire. Maire depuis cinq ans,
élu de sa commune depuis 2001,
ce professeur au lycée de Morteau bénéficie d’une solide expérience et la particularité de
connaître, lui aussi, son territoire : “En tant que vice-président de la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel,
je connais les 50 maires sur les
64. Il faudra travailler avec les
autres communes qui nous rejoignent : si je suis élu, cela ne me
posera pas de problème” confiet-il. Élu de l’opposition, il en profite pour dénoncer la politique
Léon Bessot est candidat à sa succession sur ce nouveau canton élargi.
de l’actuelle majorité : “On avait
un sénateur, Claude Jeannerot,
qui a validé ce redécoupage et
les trois conseillers départementaux supplémentaires. Voter
pour le candidat de la majorité,
c’est voter Jeannerot et la politique nationale de la gauche” ditil.
À l’heure où nous bouclions ces
lignes, aucun candidat d’Europe Écologie-Les Verts, du F.N.,
du Parti communiste ou du Front
de Gauche n’était encore déclaré. I
24
DOSSIER
DOSSIER
G À gauche
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
L’union de trois partis
Les Verts jouent
la carte de la coalition
Mr. Danso
Si vous avez des questions, des incertitudes, quant
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Retrouver l’amour perdu, réconciliation pour ne plus
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une amitié en amour, envoûtement de personne (sort
d’amour), protéger son couple, sauver son couple ...
Ils envisagent une coalition avec le Front de gauche et le Parti de gauche pour
présenter des candidats communs sur les cantons de Pontarlier, Levier et Morteau.
ne fois n’est pas coutume,
Les Verts ne s’uniront pas
au Parti socialiste pour présenter des candidats communs aux
élections cantonales de mars dans
le Doubs. À Pontarlier, ils jugent
que le conseiller général sortant
Christian Bouday (P.S.) est désormais écolo-incompatible depuis qu’il
s’est positionné en faveur des canons
à neige à Métabief.
Cela ne veut pas dire que les écologistes feront cavalier seul. Des
discussions sont en cours pour envisager une coalition avec le Parti de
gauche et le Front de gauche. “Nous
aurons une réunion le 10 janvier
avec ces deux partis pour parler de
la stratégie à adopter” indique Claire Colin, porte-parole des Verts du
Haut-Doubs. Ils se sont donnés pour
objectif de présenter trois candidats sur la bande frontalière sur
les cantons de Pontarlier, Morteau
et Levier. Mais pour l’instant, ils
U
sont au point mort. Tout est à faire. “Dans un Haut-Doubs plutôt
ancré à droite, ce ne sera pas facile
de trouver des gens qui s’engagent
pour composer nos quadrinômes.
Nous avons cependant un vivier de
candidats. Ce qui est compliqué,
c’est de trouver une combinaison
paritaire et des suppléants, de trouver des profils complémentaires pour
toucher à la fois les jeunes sans
“effrayer” les anciens” poursuit Claire Colin qui doit se présenter à Pontarlier. En
“L’objectif 2011, la jeune femme
s’était présentée sur le
est d’avoir canton de Mouthe où
des gens elle avait rassemblé
15 % des suffrages.
de terrain.” Pour décider les candidats éventuels à
s’engager, un des axes
de la stratégie qui reste à préciser est de parvenir à gommer les éti-
quettes politiques pour mettre en
avant l’idée d’une alternative citoyenne. “Il y aura sans doute dans les
quadrinômes des gens qui se seront
encartés dans aucun de nos partis.
Le 23 janvier, nous organiserons un
rassemblement citoyen à Pontarlier,
et peut-être aussi à Morteau, pour
construire un programme solidaire et rural en vue des prochaines
élections cantonales. À partir de là,
nous commencerons à constituer les
quadrinômes. L’objectif est d’avoir
des gens de terrain” ajoute encore
la porte-parole des Verts du HautDoubs.
Sur un territoire où l’électorat vote
à droite, l’enjeu pour les candidats
issus de la coalition Les Verts, Parti de gauche et Front de gauche,
sera de réaliser un score suffisant
pour avoir le choix au second tour
de se maintenir ou de se désister
au profit d’un candidat écolo-compatible. I
06 45 61 72 42
[email protected]
G Canton d’Ornans
G Stratégie
Question d’affichage
Pas socialiste, mais
majorité départementale
La droite en marche
Un duo inédit
pour tenter de
conserver le canton
L’énorme canton d’Ornans regroupera 65 communes.
Il englobe l’actuel canton d’Ornans, ceux d’Amancey et
de Montbenoît et une partie de celui de Levier.
La droite y est - logiquement - majoritaire.
e paysage politique de ce nouveau super-canton est assez dégagé. Composé de la majeure partie du territoire de quatre actuels cantons
(Ornans, Montbenoît,Amancey et Levier),
il regroupe 65 communes, ce qui en fait
un des plus vastes du département. Et
un des plus hétéroclites aussi car il
s’étendra des portes de Besançon (Méreysous-Montrond) aux portes de la Suisse (Les Alliés)…
Sur le canton d’Ornans, l’élu “historique” qu’est Jean-François Longeot,
nouvellement élu sénateur, laissera la
place à celle qui l’a remplacé au Conseil
général du Doubs suite aux sénatoriales,
Béatrix Loizon. Cette agricultrice constituera un tandem avec Alain Marguet,
l’actuel conseiller général du canton de
Montbenoît qui se trouve logiquement
sollicité par ses pairs. Car
pour lui, la voie est libre
“D’abord
depuis que Jean-Pierre
les routes” Gurtner, l’actuel élu du
canton de Levier a décidé
insiste Alain de ne pas se représenter,
et que le conseiller généMarguet.
ral d’Amancey Patrick
Ronot s’est installé à
Besançon et a donc laissé
libre le champ politique
du côté d’Amancey.
Le duo Marguet-Loizon
aura à cœur de confirmer
L
Claire Colin
doit être
candidate
sur le
canton de
Pontarlier.
Oui ! c’est possible
l’orientation à droite de ce secteur du
Doubs dont les quatre composantes
actuelles (Ornans, Montbenoît, Amancey et Levier) sont acquises à la cause
de la droite. Le défi sera compliqué pour
les candidats de la majorité départementale dont les noms devaient être
dévoilés le 16 janvier. Parmi les candidats possibles à gauche, on évoquait
notamment Gilles Bolle-Reddat, le maire de La Chaux-de-Gilley.
Alain Marguet, le conseiller général sortant candidat à sa succession, a déjà
fixé le cap des priorités qu’il défendra
durant cette campagne. “D’abord les
routes insiste Alain Marguet. Rien n’a
avancé sur ce dossier depuis dix ans. Si
nous sommes élus, nous ressortirons les
dossiers d’amélioration de la R.D. 437
qui longe la frontière de Montbéliard à
Châtelblanc et nous remettrons à l’ordre
du jour la Route des Microtechniques.
Il faudra bien la finir un jour !” Pour
appuyer son propos, Alain Marguet
prend l’exemple du président socialiste du Conseil général de la Haute-Saône, Yves Krattinger, qui “a même eu le
courage de prendre la maîtrise d’ouvrage
sur la R.N. 57 pour pallier la lenteur de
l’État. C’est remarquable.” Alain Marguet compte aussi sur le discrédit de la
gauche sur le plan national pour remporter la mise. I
J.-F.H.
Lors de ce prochain scrutin, les candidats socialistes se présenteront
sous l’étiquette de la majorité départementale et pas sous celle du P.S.
es candidats socialistes
ne se présenteront pas
sous l’étiquette P.S. aux
prochaines élections cantonales mais sous celle de
la majorité départementale. La
période est-elle à ce point défavorable à la gauche pour que même
les candidats issus de ses rangs
n’affichent pas franchement la couleur ? Les temps ne sont pas à la
fête pour les socialistes qui peuvent
redouter de payer dans les urnes
les pots cassés de la politique gouvernementale et de l’impopularité
du président Hollande. C’est à se
demander si dans ce contexte, cette étiquette de “majorité départe-
L
mentale” n’est pas un artifice pour
dépolitiser tant que possible les
élections départementales de mars ?
Faux, répondent la
plupart des élus de la
majorité départe“Il n’y a
mentale sortante qui
pas eu de se représentent.
“Nous nous présenconsigne
tons sous cette étidonnée.”
quette car dans les
quadrinômes, il n’y a
pas que des personnes
issues du parti socialiste. Ma co-titulaire
ne l’est pas” souligne
Gilles Robert, candidat sur le canton de
Morteau-Le Russey. Il n’y aurait
donc pas de raison de flanquer à
une toute l’équipe l’étiquette du P.S.
“Notre démarche est cohérente car
nous sommes là pour assumer et
défendre le bilan de la majorité
départementale sortante. Il n’y a pas
eu de consigne donnée” ajoute Gilles
Robert qui en 2011 s’était déjà présenté sous cette étiquette et pas
sous la bannière du P.S.
Si les candidats socialistes prétendent qu’il n’y a pas de calcul dans
le choix de leur affichage, ce flou
autour de leur appartenance politique ne peut pas les desservir dans
un contexte défavorable au P.S. et
à la gauche en général. I
Le duo Béatrix Loizon-Alain Marguet va tenter
de conserver ce grand canton aux mains de la droite.
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26
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
MONTPERREUX
1,4 million d’euros
L’école la plus écologique du Haut-Doubs
La commune de Montperreux investit dans l’extension des infrastructures
scolaires en privilégiant un bâtiment neuf à énergie positive.
n se désespère parfois des
lenteurs des collectivités à
faire aboutir un projet. Cette posture a parfois ses avantages. La preuve : si les élus
de Montperreux s’étaient précipités
dans la réhabilitation de la mairie existante, ils n’auraient jamais pu saisir
l’opportunité d’acquérir le terrain où
se construit la nouvelle école. Comme
quoi, la patience peut s’avérer de bon
conseil.
Sur le plan scolaire, Malbuisson et
Montperreux travaillent de concert.
L’école intercommunale comprenait 6
classes réparties équitablement. “Les
enfants de maternelle et de C.P. sont à
O
Malbuisson et ceux en grande section
viennent à Montperreux. Avec le développement de la population, on a ouvert
une septième classe à la rentrée 2013”,
indique Daniel Capelli, le maire de
Montperreux. Plutôt qu’un seul établissement, les deux communes préfèrent maintenir une
présence scolaire dans
Un taux de
chaque localité. “On
subvention- avait déjà investi dans
la rénovation de nos
nement
écoles et cela permetrecord.
tait de régler la question du foncier.”
Le manque de place se
faisant cruellement
sentir sur Montperreux, plusieurs scénarios étaient à l’étude. La restructuration des locaux existants s’avérait
particulièrement complexe et coûteuse en terme de mise aux normes. Le
problème a finalement été réglé quand
le propriétaire du terrain contigu à la
mairie a accepté de vendre. “On souhaitait faire un projet exemplaire sur
les plans esthétique et de l’efficacité
énergétique” poursuit le maire.
La commune a confié la réalisation des
plans au cabinet d’architecture Tardy
à Besançon. Le résultat sort de
l’ordinaire. Le bâtiment très contemporain tranche au milieu d’un ensemble
villageois très traditionnel. Agencé sur
Le chantier commencé l’été dernier devrait être livré fin 2015.
trois niveaux, il abritera quatre classes dron”, poursuit Daniel Capelli. La nouet une salle de convivialité à usages velle école de Montperreux sera recoumultiples : cantine, réunion, banquet… verte par 55 m2 de panneaux photoIci, tout est conçu pour réduire la fac- voltaïques, ce qui en fait un bâtiment
ture énergétique : isolation perfor- à énergie positive. Une telle construcmante, matériaux naturels comme la tion coûte forcément plus cher qu’un
laine de bois ou le tavaillon, étanchéité bâtiment classique. La facture s’élève
à l’air. Le souci d’optimisation est pous- à 1,4 million d’euros mais l’approche
sé jusqu’à la récupération des calories thermique et environnementale perissues de la ventilation double flux. met de bénéficier de 50 % d’aide en
Les besoins en chauffage seront cou- provenance de l’A.D.E.M.E., la Région
verts par une chaudière à bois déchi- et le Département. Un taux de subquetée. Elle alimentera un petit réseau ventionnement record et la promesse
de chaleur qui chauffera aussi les locaux d’un retour sur investissement rapide la mairie. “On a déjà réalisé une de pour ce chantier audacieux qui sera
installation similaire couplée à un finalisé fin 2015. I
F.C.
immeuble de cinq logements à Chau-
Le bâtiment
réalisé sur les
plans du
cabinet Tardy
tranche
radicalement
avec le cœur
du village.
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE
EN BREF
850 000 euros de travaux
Théâtre et chanson
La déchetterie
de la Fuvelle
fait peau neuve
Samedi 31 janvier à
l’Espace Ménétrier de
Valdahon (20 h 30), le
spectacle “L’école des
petits roberts” est
présenté par la
compagnie “Robert et
moi”. Théâtre et chanson
animeront cette soirée
ouverte à tous. Billetterie
à la Maison des Services
et sur place (5 euros et
gratuit pour les moins de
18 ans).
Le site ne correspondait plus aux besoins
d’un territoire en pleine expansion
démographique. Une mise à jour s’imposait
sa construction en
1995, la déchetterie de
la Fuvelle disposait de
huit quais. “Certains
trouvaient alors que cet équipement était disproportionné,
indique Anthony Messika, le
responsable du service technique à la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs.
La population concernée avoisinait 8 000 habitants et le
recyclage
des
déchets
s’organisait en quatre filières.
Vingt ans plus tard,
l’équipement n’est plus adapté à un territoire qui compte
désormais 12 000 habitants.
Et il ne correspond plus à la
diversification des filières de
recyclage. “Aujourd’hui, le
réflexe déchetterie est acquis.
Les mentalités ont évolué et on
récolte aussi les fruits d’une
communication efficace”, note
Jean-Paul Vuillaume, le mai-
À
re de Remoray-Boujeons en
charge de la gestion des déchets
à la communauté de communes.
La fréquentation n’a cessé de
progresser pour atteindre près
de 48 000 visiteurs par an. Avec
un record de 516 véhicules
comptabilisés en une demijournée. La configuration des
lieux ne se prête pas à un tel
trafic, d’où les
soucis de circulation et les gro516
gnements. Sans
véhicules
oublier
les
comptabili- remarques pas
toujours ressés sur
pectueuses
une demi- adressées aux
agents Jeanjournée.
François
et
François qui
gèrent le site.
Aux
grands
maux,
les
grands moyens.
Téléalarmes
Les bennes “carton, papier” sont désormais recouvertes d’un toit.
La communauté de communes
a choisi de procéder au réaménagement complet du site. “Tout
a été cassé, sauf le bâtiment
d’accueil des gardiens. On est
passé 8 à 13 quais. La surface
de la déchetterie a pratiquement doublé”, poursuit Anthony Messika. Les changements
sont nombreux. L’accès aux
bennes a été complètement
révisé. Nouvelle signalétique,
nouveaux quais, impossible de
se tromper et de se croiser. Tout
est basé sur le principe de la
marche en avant. Modernité
et devoir d’exemplarité obligent, le site bénéficie d’un éclairage basse consommation.
Les travaux portent également
sur la sécurisation du site.
Entièrement clôturé, il est protégé d’une haie d’arbustes épineux et doté de deux caméras
de vidéo-surveillance.Au niveau
des eaux, plus rien ne s’échappe
de la déchetterie. “L’eau courante rejoint le collecteur du
lac. Les eaux pluviales et de
surface sont stockées dans trois
grandes cuves enterrées qui servent aussi de réserve incendie.
Au moindre incident, on peut
bloquer l’évacuation des eaux
souillées.”
La déchetterie de la Fuvelle
comprend des bâtiments dédiés
aux nouvelles filières de tri.
Cela représente 450 m2 de surface de stockage supplémentaire.
Montant
de
l’investissement : 850 000 euros
hors taxes, avec 90 000 euros
de subvention de l’A.D.E.M.E.
“On va recruter un nouvel
agent”, indique Jean-Paul
Vuillaume en ajoutant que des
négociations sont en cours pour
que les habitants de Vaux-etChantegrue puissent venir
déposer leurs déchets à la
Fuvelle. Dernier détail, la rampe d’accès assez raide à l’entrée
de la déchetterie dispose maintenant d’un système de dégivrage enterré. Plus question
de faire marche arrière. I
La Ville de Pontarlier et
le Centre Communal
d’Action Sociale
souhaitent alerter la
population quant à des
démarchages suspects à
domicile concernant
l’achat de téléalarmes.
La Ville de Pontarlier et
le Centre Communal
d’Action Sociale tiennent
à signaler qu’ils ne sont
aucunement associés à
cette opération et
appellent ainsi les
habitants à la vigilance.
Recensement
Du 15 janvier au
21 février, la Ville de
Pontarlier sera concernée
par la campagne de
recensement menée par
l’I.N.S.E.E. Si vous êtes
concernés, un agent
recenseur se déplacera
chez vous, muni de sa
carte officielle.
Informations au service
population de la Ville :
03 81 38 82 01.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
LA PLANÉE
27
Cueillette de plantes sauvages
Dites-le avec des plantes
Pharmacienne de profession, Marie Laresche s’est lancée
l’an dernier dans la culture et la cueillette des plantes
à parfum, aromatiques et médicinales.
L’histoire d’une passion conjugale plutôt bien engagée.
n agriculture, il est souvent conseillé
de laisser les projets mûrir le plus
naturellement possible pour en tirer
le meilleur profit. Baptiste Piot et
sa compagne Marie Laresche ne sont pas
pressés de s’engager à tombeau ouvert dans
ce projet certes prometteur mais encore trop
jeune pour espérer satisfaire aux besoins
d’une famille. Lui, instituteur, continue donc
à exercer à mi-temps à l’école de JoliotCurie à Pontarlier. Elle, pharmacienne, travaille aussi un jour par semaine dans une
officine très orientée phytothérapie.
Ce couple de trentenaires peaufine sa reconversion depuis quelques années. D’abord se
donner le temps de la formation. C’est Marie
qui s’y colle et part à Montmorot s’initier à
la culture des plantes à parfum, aroma-
E
Le séchoir de
“Menthe et
Mélisse” a
tourné à plein
régime cette
année.
Prometteur.
tiques et médicinales. Une compétence supplémentaire qui vient s’ajouter à sa thèse
en phytothérapie et son diplôme universitaire axé sur les huiles essentielles. “On a
franchi une nouvelle étape l’an dernier quand
on a eu l’opportunité de s’installer à La Planée” dit-elle.
La jeune chef d’exploitation n’a pas trop
galéré pour trouver du terrain. Pratique- société “Menthe et Mélisse”. L’activité fleurs sont vendues telles quelles. D’autres Marie Laresche
ment un exploit au pays du comté ou la s’articule autour de la production et de la sont transformées en tisanes ou servent à
tient
pression laitière laisse peu d’espace dispo- transformation des plantes médicinales, la confection d’assortiments décoratifs ou
nible à la diversification. “On a eu la chan- aromatiques et culinaires. Le volet médi- culinaires. Les petits fruits finissent sou- aujourd’hui
ce qu’un agriculteur sensible à nos orienta- cinal se traduit par la vente de plantes à vent en confitures. L’an prochain, Marie et l’exploitation
tions viennent nous proposer de la terre.” des grossistes qui fournissent les pharma- son compagnon prévoient d’investir dans
Soit un parcellaire d’1,3 hectare réparti cies, les seules autorisées en France à com- un alambic utilisé pour se diversifier dans avec l’espoir
entre La Planée et Vaux-et-Chantegrue.
mercialiser de l’herboristerie en direct.
la cosmétique. “On pourra produire des d’être bientôt
L’installation officielle remonte à mai der- Le Haut-Doubs n’est pas la Provence. Aus- huiles essentielles et les intégrer dans des
rejoint par son
nier et se concrétise par la création de la si faut-il prendre soin de choisir des cul- savons, baumes, pommades.”
tures adaptées aux contraintes climatiques. La première récolte a tenu ses promesses. compagnon
C’est surtout une question de planter au La jeune cultivatrice n’a eu aucun souci
Baptiste Piot
bon moment car Marie Laresche arrive à pour commercialiser sa production auprès
faire pousser de la lavande. “Les saisons d‘une clientèle de grossistes, de magasins qui
sont décalées mais on obtient les mêmes ren- et boutiques bio. “Pour l’instant, on utilise l’accompagne
dements”, explique celle qui a cultivé cette un motoculteur mais on réfléchit à opter
année 35 plantes en plein champ. Elle en pour la traction animale, ce qui nécessite- dans sa
a récolté une vingtaine en cueillette sau- rait un apprentissage adéquat.” Chaque reconversion
vage. “Menthe et Mélisse” rime avec agri- chose en son temps… I
F.C. professionnelle.
culture biologique, y compris sur les zones
de cueillette qui ont fait l’objet d’une certification adéquate.
Menthe et Mélisse
Le séchoir de La Planée dégage de doux
11,
route
d’Oye
et Pallet - 25160 La Planée
effluves de menthe, sauge, mauve, thym,
origan, carvi, bourrache, camomille, pen06 33 43 92 59
sée, ails des ours… Certaines plantes ou
TICKETS
RESTAURANT
Rayon vente au magasin 8 à Huit
25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT
Tél. : 03 81 69 31 26
Fax : 03 81 69 39 13
28
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
SKI DE FOND
EN BREF
Parc du Haut-Jura
Sapins
La G.T.J. affiche
ses nouveautés
La Grande Traversée du Jura (G.T.J.) qui traverse les montagnes du Jura et le parc naturel régional du Haut-Jura est
bien connue des amoureux de nature et de sport. Qu’il
s’agisse de ski de fond, raquettes, randonnée, V.T.T., cheval…
Les visiteurs apprécieront les nouveautés annoncées.
a Grande Traversée du Jura
à ski de fond créée en 1978,
est une belle envolée de
180 km dans les Montagnes
du Jura” explique Claire Bonneville,
en charge de la communication. Unique
en France, elle chemine du Val de Morteau dans le Doubs jusque dans l’Ain
en traversant le Parc naturel régional
du Haut-Jura et les hauts lieux du ski
de fond jurassien. “Damée et balisée de
Noël au mois de mars, la G.T.J. à ski
de fond propose un voyage au cœur
d’une nature intacte” affirme la responsable. La douceur et la variété des
reliefs, la beauté des paysages, le silence des lieux… autant d’atouts mis en
avant par les responsables. “Modulable
selon la condition physique et vos envies,
chacun trouvera son rythme. Et vous
pouvez faire étape chez l’un des nombreux hébergeurs situés le long de
l’itinéraire.” Des adresses incontournables après une belle journée de ski
pour profiter d’un moment de repos et
spécialités gastronomiques au coin du
“L
feu.
Régulièrement, pour que ce tableau
idyllique ne perde pas son pouvoir de
faire rêver, des nouveautés sont apportées. Par exemple avec la réédition du
guide : “Il est indispensable pour préparer son séjour sur la G.T.J. avec toutes
les informations nécessaires : les tracés schématiques de l’itinéraire, les villages traversés, les accès, les variantes,
les consignes de sécurité,
le matériel à prévoir, les
informations neiges, la
Un
redevance nordique…”
parcours détaille Claire Bonneville. Par ailleurs, le coffret
mieux
cartographique
des
jalonné.
Espaces Nordiques des
Montagnes du Jura recense l’intégralité des
domaines nordiques des
Montagnes du Jura sous
forme de 11 plans de pistes.
Sur le terrain, des changements seront également
visibles : “Dès cet hiver, un
LES LONGEVILLES-MONT D’OR
Claire Bonneville veille à la bonne information des utilisateurs de la G.T.J.
renforcement du balisage ski sera fait.
Nouvelles balises, nouveaux jalons…
mais toujours en orange. Des balises
en drapeau vissées sur jalons devraient
rendre les directions visibles aux intersections, avec l’indication Nord et Sud
afin d’orienter l’itinéraire selon ces deux
axes” poursuit la responsable de la communication. Enfin, pour rendre
l’itinéraire plus visible, deux grands
panneaux “Renseignements Informations et Services” seront installés au
départ et à l’arrivée afin d’offrir une
vue d’ensemble de l’itinéraire sur fond
cartographique. De petits panneaux
temporaires placés uniquement l’hiver
joncheront également tout le tracé afin
d’offrir aux randonneurs des informations pratiques et une idée de leur progression. “Ces panneaux s’adresseront
également aux randonneurs à raquette. Sept villages sont concernés par ce
dispositif.” Un panneau spécial sera
également installé à Mouthe, en partenariat avec la Trans’Organisation
qui souhaitait également marquer le
village d’arrivée de sa course. Voilà les
sportifs bien guidés et informés tout
au long des G.T.J. I
D.A.
Les Grandes Traversées du Jura - 15-17, Grande rue
39150 Les Planches-en-Montagne - www.gtj.asso.fr
13 500 euros
HANDICAP
La Communauté de
Communes du Larmont
organise une collecte des
sapins de Noël entre le 6
et le 16 janvier, selon les
communes. Chaque
habitant peut présenter
son sapin, sans sac
(même biodégradable),
ni décoration, en
bordure de voie
publique. Ces sapins
seront ensuite compostés
sur la plate-forme de
traitement des déchets
verts de Pontarlier. Ce
compost est remis
gratuitement à
disposition des
habitants, en déchetterie.
Mardi 6 janvier dès
4 h 45 : collectes
Pontarlier et Verrières de
Joux, mercredi 7 janvier
dès 4 h 45 : collectes La
Cluse-et-Mijoux et
Doubs, jeudi 8 janvier
dès 8 heures : collectes
Houtaud et Chaffois,
vendredi 9 janvier dès
8 heures : collectes
Sainte-Colombe et
Granges-Narboz, mardi
13 janvier dès 8 heures :
collectes Dommartin et
Vuillecin et vendredi
16 janvier dès 6 heures :
collecte Pontarlier.
Renseignements au
03 81 39 87 26.
Conte
Mercredi 28 janvier à
16 heures, “l’heure du
conte” se déroule à la
bibliothèque de
Valdahon. Entrée libre.
Expérience
Week-ends détente-répit pour
Les feux tricolores
enfants et adultes autistes
à déclenchement : L’association
Cirrus a mis en
l’ultime parade anti-chauffards
Sans cesse confrontée aux excès de vitesse dans la traversée du
bourg, la municipalité a choisi de compléter ses aménagements
avec un feu tricolore qui passe au rouge au-delà de 51 km/h.
vec son interminable rue
principale tirée au cordeau,
le village des Longevilles
porte bien son nom. Un vrai cauchemar pour les élus qui doivent
trouver des solutions efficaces
pour ralentir la circulation.Après
le classique radar pédagogique,
la commune avait choisi
d’installer un plateau ralentisseur au centre du bourg qui a
finalement été déplacé à l’entrée
côté Saint-Antoine. “On consta-
tait que certains roulaient enco- ment. Puis on a essayé.” Le disre trop vite”, indique Claude Jac- positif a été installé en octobre
quemin-Verguet.
dernier.
Soucieux d’aller plus loin dans Comme tout changement qui
cette croisade contre les chauf- perturbe les habitudes - une trafards, le maire des Longevilles- dition française - les gens ont
Mont d’Or a alors étudié l’option commencé par grogner avant
d’un feu tricolore qui se déclen- d’apprécier ces feux qui particicherait uniquement en cas de pent à la sécurisation de toute
vitesse supérieure à 50 km/h. la population. “Le coût s’élève à
“Pour se faire une idée, on s’est 13 500 euros. C’est moins cher
rendu vers Bletterans dans une qu’un plateau, apprécie le maicommune qui avait cet équipe- re plutôt satisfait du résultat.
On avait mesuré que 70 % des
automobilistes roulaient entre
50 et 60 km/h depuis la pose du
radar pédagogique. Ce taux qui
était descendu à 30 % avec le plateau ralentisseur et il est encore
plus bas aujourd’hui.”
L’initiative des Longevilles suscite un certain intérêt. La commune a reçu beaucoup d’appels
téléphoniques de maires qui se
renseignent. Ce dispositif est
plus dissuasif que les autres dans
le sens où celui qui se risquerait
à griller ces feux tricolores serait
passible d’une amende à
135 euros assortie d’un retrait
Ces feux passent au rouge seulement
de quatre points de permis. À ce
prix-là, autant lever le pied. I
quand le conducteur roule au-delà de 51 km/h.
A
place des sorties mensuelles
qui soulagent les familles et
constituent une belle opportunité
de socialisation pour un public
souvent isolé.
a prise en charge de l’autisme reste toujours aussi problématique. Elle s’aggrave
quand les jeunes autistes sont trop âgés
pour être admis en Institut Médico-Éducatif.
Face au manque de structures d’accueil, il n’y
a plus guère d’autre alternative que
l’encadrement à domicile. Avec le risque
d’isolement pour la personne souffrant de
troubles autistiques et des parents qui en
vieillissant comme tout un chacun n’ont plus
la même énergie pour s’en occuper. D’où l’intérêt
de ces week-ends synonymes de détente pour
les uns et de répit pour les autres. “On a expérimenté le concept il y a deux ans en confiant
notre fils autiste à une éducatrice le temps d’un
week-end. Mais en fait, il restait seul et on a
préféré ouvrir le dispositif en travaillant notamment avec l’association Autisme Besançon”, confie Rémy
Il se tourne Aubert qui préside Cirrus.
de plus en Basée aux Grangettes, cette
plus vers le association regroupe des parents
d’enfants et d’adultes souffrant
sponsoring. de troubles autistiques. À titre
indicatif, on dénombre plus de
35 familles avec un adulte autiste sur le Haut-Doubs. La formule collective a été mise en
place au printemps 2014.
L’association Cirrus a fait appel
à Célia Monnier-Jeannerod et
Aline Janet, deux jeunes édu-
L
Les week-ends “détente-répit”
rassemblent une dizaine de personnes
handicapées prise en charge par deux
éducatrices.
catrices. Associées au sein de l’entreprise “Une
éducatrice chez moi”, elles gèrent complètement ces rendez-vous mensuels. Les groupes
ne dépassent pas une dizaine de personnes
handicapées.
Si l’expérience s’avère indéniablement positive, elle a aussi un coût. Pour un week-end,
il faut compter 360 euros par participant. Cirrus qui disposait d’un petit fonds de réserve
en prenait en charge une partie. “On a fini
par renoncer à déposer des demandes d’aides.
Les dossiers sont très lourds à remplir et les
réponses arrivent souvent après coup”, conclut
Rémy Aubert qui dans ses recherches de financements se tourne de plus en plus vers le sponsoring. “On limite l’appel aux dons car cela
apparente davantage à mes yeux à de la mendicité.” I
FRASNE - LEVIER
LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
29
Lycée agricole Saint-Joseph
Un nouveau laboratoire
plein de curiosités
Le nouveau laboratoire du
lycée privé agricole de
Levier porte le nom du
Frère Ledentu qui l’a créé
il y a quarante ans. La
mémoire de l’homme de
science vit encore dans
ces murs à travers son
cabinet des curiosités
qui a été conservé.
e 5 décembre dernier, le
lycée agricole Saint-Joseph de Levier a inauguré son nouveau laboratoire en présence de
Philippe Poussin, secrétaire
national de l’enseignement agricole privé. “Depuis sa création
il y a quarante ans, il n’avait
jamais été rénové” observe Jean-
L
Le cabinet
des
curiosités
du Frère
Ledentu
a été
conservé
dans le
laboratoire
du lycée.
Pierre Gurtner, enseignant de
biologie et d’écologie dans
l’établissement scolaire qui
accueille des élèves de la 4ème au
B.T.S.
Le laboratoire a été dédié au
Frère Claude Ledentu qui l’a
fondé en 1970. Décédé en 2010,
il a enseigné jusqu’en 1984 la
biologie et l’agronomie dans ce
lycée qu’il a également dirigé
(Institut Rural à l’époque). Ensuite, le Frère Ledentu a quitté le
Haut-Doubs pour l’Afrique. Il
s’est installé au nord du Cameroun, à Lara, où il a fondé un
centre de formation professionnelle pour les plus démunis. En 2002, il a poursuivi son
action à l’est de ce pays, auprès
de la minorité pygmée. “C’est
quelqu’un qui a toujours été innovant. Il avait à la fois une dimension spirituelle et de terrain”
reconnaît Jean-Pierre Gurtner.
Il le considère comme un précurseur dans le développement
durable et le “produire autrement” qui sont depuis longtemps
en fil rouge de toutes les filières
proposées par le lycée de Levier.
C’est d’ailleurs à ces grands
thèmes que sera consacrée
l’exposition universelle de Milan
Les deux
sœurs du
Frère
Claude
Ledentu
entourent
Yves
Duthoit,
le directeur
du lycée
lors de
l’inaugurati
on du
laboratoire.
qui s’ouvrira le
1er mai prochain.
Le laboratoire
dans lequel sont
dispensés
les
cours de biologie,
“Une
de physique-chidimension mie et de zootechnie, a donc été
spirituelle modernisé. Les
travaux ont duré
et de
un mois pour
terrain.”
s’achever
au
milieu
des
vacances de Toussaint. Mais la mémoire du Frère Ledentu est toujours bien
présente à l’intérieur de ces
quatre murs. Outre l’exposition
de ses dessins, elle vit à travers
son cabinet des curiosités qui a
été conservé. Le scientifique qui
s’intéressait de près à son environnement pour le comprendre
y a prélevé des particularités.
“Il est d’une génération où il fallait tout connaître” précise JeanPierre Gurtner. Ainsi, derrière
les portes d’un grand placard,
on découvre une importante collection de fossiles, de roches calcaires et granitiques. Dans des
cadres de verre sont conservés
des insectes en tout genre, des
papillons d’autres régions du
monde. On découvre même le
squelette complet d’un volatile,
des vipères, des vers parasites,
un petit crocodile et même une
peau de boa d’une longueur de
4,50 m. Ces curiosités biologiques conservées par le Frère
Ledentu à l’occasion de ses
périples, dans le Haut-Doubs
ou en Afrique intriguent toujours les élèves qui les découvrent pour la première fois. I
T.C.
du 7/01/15 au 17/02/15
SOLDES
81 rue de Vesoul - 25000 BESANÇON - TÉL. 03 81 47 18 87
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t
M A R O Q U I N E R I E
t
S A C S
t
A C C E S S O I R E S
30
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
Restrictions budgétaires
Le camp militaire perd 80 hommes
Le 13ème régiment du génie de Valdahon perd 80 hommes sur un effectif de
1 030 personnes en 2015. Un coup dur. Alors que 500 soldats rentrent d’opérations,
un sous-lieutenant a été gravement blessé début décembre en Afghanistan.
ls ont passé Noël et Nouvel An
auprès de leurs proches. C’est sans
doute le plus beau cadeau pour les
500 militaires du 13ème régiment du
génie du Valdahon qui étaient en 2014
déployés en opérations extérieures. Le
dernier contingent est rentré à la fin
de l’année. “Il n’y a plus que trois personnes à l’extérieur” témoigne le capitaine Pascal Langlet, officier supérieur
adjoint au 13ème R.G.
Le régiment ne sort pas indemne des
missions menées au Mali, Centrafrique,
Liban, Tchad, Afghanistan. S’il n’y a
heureusement pas eu de perte humaine, le sous-lieutenant Yann Pollet a été
blessé mardi 2 décembre lors d’une opération en Afghanistan. Il a été amputé
ème
de la main gauche après qu’un engin Le capitaine Pascal Langlet, au 13 régiment du génie de Valdahon,
explosif a explosé lors d’un transfert de perdra 80 hommes en 2015 en raison des restrictions budgétaires.
munitions. Rapatrié en urgence en France avec un autre membre du régiment 80 militaires sur un effectif total de loyer pour continuer de les utiliser…”
qui l’accompagnait, il a été soigné à 1 030 hommes. Rappelons que le minis- L’armée va utiliser le leasing. Comme
l’hôpital militaire de Percy. Ses jours ne tère de la Défense projette à terme de le rappelait le général Pierre de Villiers
sont pas en danger. “Une enquête est en réduire de 35 000 hommes l’effectif glo- devant les députés en octobre derniècours mais apparemment, il n’y a pas bal de l’armée. “Pour cela, il y a deux re, “il n’y a pas de gras dans nos armées,
eu de fautes, témoigne le capitaine. Cela leviers : moins de recrutements et une on attaque le muscle, alors que la situarappelle que notre métier n’est pas sans incitation aux départs volontaires pour tion sécuritaire se dégrade !”
risque même si nous savons faire…” l’encadrement, les sous-officiers et offi- Loin de ces tractations, les forces valUne cellule psychologique ciers” dit le militaire.
dahonnaises s’entraînent. Dirigés par
a été mise en place.
D’un point de vue général, la situation le colonel Alban Magon de la VillehuFin 2015, Professionnels, les mili- pour 2015 reste préoccupante. Mainte- chet, les militaires seront à la fin de
taires valdahonnais sont nu (sur le papier) à 31,4 milliards d’euros, l’année en Nouvelle-Calédonie puis en
direction
conscients des risques le budget alloué à la Défense prévoit 2016 aux Antilles françaises. Le camp,
la Nouvelle- mais cet événement rap- 2,4 milliards d’euros de recettes dites lui, restera un lieu privilégié pour la
pelle cette douloureuse exceptionnelles, théoriquement liées à formation des nouvelles recrues. En
Calédonie. réalité. Davantage de la vente d’actifs immobiliers. Or, le minis- moyenne, 700 jeunes apprennent le
guerres, moins de moyens tère le reconnaît, celles-ci ne seront pas métier. Ils passent ici du statut de civil
et moins d’effectifs. C’est au rendez-vous. Du coup, le ministre à celui de soldat. I
E.Ch.
à cette équation insoluble Jean-Yves Le Drian cherche des soluque le ministère de la tions alternatives. Parmi lesquelles la
Au camp, les militaires sont de
Défense et les militaires création de “sociétés de projet. L’État
retour. Place à l’entraînement pour
sur le terrain sont confron- vendrait du matériel logistique (type
de nouveaux départs
tés tous les jours.
avion de transport ou hélicoptère de
à la fin de l’année.
Valdahon, jusque-là épar- patrouille maritime) à des sociétés prignée, perdra cette année vées auxquelles il verserait ensuite un
I
ÉTALANS
Environnement
Station d’épuration :
le projet de financement
remis en cause
À bout de course, la station de traitement des eaux usées
d’Étalans a fait l’objet de nombreuses études. La municipalité vient d’apprendre que le cofinancement avec Eurosérum
permettant d’en créer une nouvelle était remis en cause.
omme de nombreuses autres
communes, Étalans gère ellemême le traitement de ses
effluents. C’est moins coûteux
mais c’est un casse-tête d’autant que
l’appareil arrive en fin de vie et que
les rejets sont toujours plus nombreux
à traiter. Sa capacité de traitement est
de 3 200 équivalents-habitants pour
environ 1 200 m3 traités. Jusque-là, un
consensus liait la commune, la fromagerie et Eurosérum pour un cofinancement commun de la nouvelle station
proportionnellement aux rejets de chacun. La fromagerie rejette en effet de
nombreux effluents. Mais “Eurosérum
nous a fait part de son incapacité actuelle à investir, concède la mairie. Cela
remet bien évidemment en cause le projet sur lequel nous avons travaillé jus-
C
qu’ici. Différents scénarios vont être
mis à l'étude sur lesquels le conseil
municipal aura à se prononcer.”
Rappelons que l’usine de traitement
des eaux usées située en contrebas du
village, en bord de la
route nationale 57, a
“Est-il néces- déjà posé des soucis :
les boues à la sortie
saire de
étaient trop liquides
refaire une sans que les techniciens
expertise ?” ne parviennent à rectifier le tir.
Un audit a été effectué
depuis par la société
Naldéo, actuel prestataire de la commune.
Résultat : la station est
trop dégradée pour une
réutilisation ou une
Obsolète, la station d’épuration sert aux habitants et à la coopérative fromagère.
réhabilitation, et il faut prendre en
compte l’augmentation de la population, ainsi que la progression éventuelle des productions industrielles.
Naldéo conclut qu’une nouvelle station doit être construite. Eurosérum
propose de son côté une rénovation
(pour environ 10 300 euros H.T. à charge de la commune). “Est-il nécessaire
de refaire une expertise ?”, s’interroge
la municipalité qui admet qu’une “nouvelle étude aurait pour conséquence
une augmentation des délais dans la
réalisation de la station, pouvant engen-
drer une baisse des aides publiques.”
Le conseil municipal décide de ne pas
engager un nouvel audit. La création
d’un nouvel équipement paraît nécessaire d’autant qu’une usine industrielle
doit s’implanter à court terme. I
VALDAHON - VERCEL
ÉPENOY
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
31
Commerce
Les bières d’Anaïs
servies sur le Plateau
Âgée de 26 ans, titulaire d’un master en agroalimentaire, Anaïs Mesnier
brasse de la bière qu’elle vend et distribue à Épenoy depuis novembre dans
l’ancien restaurant du village rénové. Avec sa touche féminine, l’entrepreneur
propose pour le moment une bière blonde et une ambrée.
ersée dans un verre de
33 cl, la bière ambrée
dénommée la “Spinoyenne”, du nom des
habitants d’Épenoy, semble
s’élever et caresser les parois
du récipient. Dans la bouche, le
goût reste. Mais le liquide alcoo-
V
Une bière
brune (la
Spinoyenne)
et une bière
blonde (la
Dam’Naïs).
lisé ne tape pas la tête : avec
5 % d’alcool, la “Spinoyenne” est
légère. Cette - nouvelle - bière
artisanale est la seconde créée
par Anaïs Mesnier, la première
étant une bière blonde baptisée
la “Dam’Naïs”.
À 26 ans, la jeune femme s’est
lancée dans la fabrication de bière artisanale. L’activité a le vent
en poupe. Mais peu de femmes
ont relevé le défi. Peut-être parce qu’elles n’aiment pas la bière ? “Tout le monde peut aimer
la bière… il faut simplement
trouver “sa” bière, celle qui vous
Anaïs
Mesnier,
26 ans,
a créé une
brasserie
artisanale
à Épenoy.
correspond” répond du tac au
reste du temps, elle
tac la jeune femme installée au
brasse dans son
centre du village d’Épenoy dans
laboratoire. Et ne
l’ancien bar-restaurant. Elle a
compte pas ses
repris la licence IV. Aujourd’hui “La bière heures pour proici, on fait des bières… On peut
duire un produit
aussi les déguster le mercredi peut se
qualitatif : “La bièet le vendredi après-midi et le marier
re blonde est assez
samedi. “Je veux dépasser cette
douce et légèrement
avec du pétillante” dit-elle
réputation qu’a la bière que l’on
boit soit pour se rafraîchir ou fromage.” tandis que sa bière
devant le match de foot. La bièambrée possède un
re peut se marier avec un plagoût de torréfaction
teau de fromage” argumente la de la céréale et du houblon
spécialiste.
(9,80 euros les 4 bières). On y
La jeune femme conseille. Le retrouve un goût de caramel.
Partie en Belgique pour apprendre
le métier, la chef d’entreprise maîtrise la production grâce à des
machines dernier cri. Elle produit environ 500 litres par semaine qu’elle vend en direct et aussi dans des magasins spécialisés
dans les produits régionaux. Elle
prévoit en 2015 de créer une bière pression puis une aromatisée
pour une production totale estimée entre 25 000 et 50 000 litres.
Les premières semaines ont
conforté la jeune femme : la
demande est là… I
E.Ch.
Brasserie d’Épenoy, Grande rue. Dégustations possibles mercredi
et vendredi après-midi, samedi toute la journée
32
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
ARGENT PUBLIC
Le site “Motilib”
Le site Internet à 483 184 euros de la Région ne répond plus
La centrale de mobilité régionale et
ransfrontalière lancée en 2010 par la
Franche-Comté pour une période de 4 ans
est aujourd’hui introuvable sur le web.
Un échec qui coûte cher.
écouvrez Motilib : le
nouveau service de la
Région qui va simplifier vos déplacements au quotidien” disait le slogan aujourd’hui désuet. Depuis son
lancement en 2010, la centrale
de mobilité régionale et transfrontalière voulue par la Région
Franche-Comté s’est littéralement perdue en chemin. Pire,
elle est devenue introuvable sur
Internet. Dommage, car le projet
était
ambitieux :
www.motilib.fr promettait de
répondre à toutes les interrogations du voyageur franc-comtois lambda. Par exemple : vous
habitez Pontarlier et vous désirez savoir comment vous rendre
à Belfort. Quels trains prendre ?
Quels bus ? Et si vous êtes à
vélo ou à pied ? Y a-t-il beaucoup de changements ? Pour
quelle durée de trajet ?… Motilib a (partiellement) répondu à
ces questions durant sa mise en
exploitation par Moviken, une
société basée en Seine-et-Marne retenue après un appel
d’offres de décembre 2008 lancé par la Région et spécialisée
dans les systèmes d’information
pour les transports publics
(trains, tram, bus…).
“D
Pour les - rares - utilisateurs
qui ont navigué (1) sur cette
page, la pertinence n’était pas
toujours de mise. Pour rejoindre
Lyon au départ de Vesoul, le site
vous faisait par exemple passer par Belfort. Il y a plus court.
Dans son dernier rapport de
stratégie de cohérence régionale d’aménagement numérique
de Franche-Comté de 2014
(S.C.O.R.A.N.), une annexe nous
apprend “que le contexte ne permet plus de faire fonctionner
Motilib.” La plate-forme a coûté 483 184 euros d’après le marché signé le 10 avril 2009 en
commission “Transports”.
Dans ces 483 184 euros, le coût d’elle. La société a tout de même expliquer cet arrêt et se retirer
A.O.T. doit être
d’investissement était de produit du travail. Vu que le du co-financement de Motilib :
contrôlée ou cor206 908 euros, correspondant à contrat se terminait, nous en la volonté des autorités orgarigée. Selon la
la réalisation de la centrale et avons profité pour ne pas le nisatrices de transport (A.O.T.)
Région, certains
des options et un coût de fonc- reconduire d’autant que le qui ont leur propre centrale pour
ne jouaient pas le
tionnement de 69 069 euros par nombre d’utilisateurs était faible.” offrir des services dédiés à leurs
jeu dans la transan, soit 276 276 euros corres- Stopper le système n’a que peu usagers - comme la réservation “Choquant mission des inforpondant à l’exploitation de la de conséquences sur l’usager, de transport à la demande. si nous
mations.
centrale pour une durée de 4 ans. pais il a en tout de même sur “Vesoul et Belfort ne voulant plus
À la décharge de
Vice-président en charge des les finances des collectivités : suivre, l’équilibre financier n’était avions
la collectivité, les
transports à la Région Franche- “J’aurais trouvé choquant que plus assuré” dixit le vice-prési- continué.” lignes ont évolué
Comté, Alain Fousseret l’on redonne 500 000 euros dans dent.
depuis
2010.
(E.E.L.V.) ne nie pas les nom- un nouveau contrat, se défend Autre argument avancé dans le
Encore marginal
breux dysfonctionnements : Alain Fousseret. Là, je ne trou- récent rapport du S.C.O.R.A.N. : à cette époque-là, le site “bla“Moviken était l’offre la moins ve pas choquant car nous avons les coûts liés au contrôle des blacar” de covoiturage entre parchère mais elle n’a pas donné essayé.”
informations recueillies. En effet, ticuliers a explosé au point de
les résultats que l’on attendait Autre argument avancé pour chaque information venue des concurrencer certains trajets la
FINANCES PUBLIQUES
Des conseils techniques
PONTARLIER
Il reste encore
quelques traces
de
Motilib sur la
toile mais le site
commandé par
la Région ne
fonctionne plus.
S.N.C.F..
Le S.C.O.R.A.N. ne semblerait
pas refroidi par cet échec : il dit
vouloir élaborer “un nouvel outil
en 2018.” Une piste écartée par
Alain Fousseret puisque le
ministère des Transports “réfléchit à la création d’un mégasite de niveau national” avancet-il. En matière d’organisation
des transports, les chemins semblent tortueux ! I
E.Ch.
(1) : Selon “urlmetriques”, la
page web était visionnée
moins de 300 fois par mois
80 millions de chiffre en 2014
La prime du percepteur
Schrader rappelle ses retraités
Chaque année, les élus votent au niveau communal et communautaire
les indemnités de conseil versées au comptable public en contrepartie
de diverses prestations de conseil et d’assistance.
Pour répondre à
des perspectives de
croissance de 15 %
en 2015, l’entreprise
investit dans une
nouvelle ligne de
production avec des
embauches à la clef.
eu de citoyens savent que
les collectivités versent des
indemnités à des fonctionnaires qui se voient ainsi
offrir la possibilité d’arrondir
leur revenu. Tout est légal, parfaitement encadré et les communes ont toute latitude pour
suspendre ou réguler le montant de ces indemnités. Rares
sont celles d’ailleurs qui contestent le bien-fondé de cet accompagnement qui sort des obligations auxquelles sont soumis les
comptables publics.
P
La question a quand même été
débattue à la communauté de
communes Mont d’Or-Deux Lacs.
Cette collectivité ayant fait appel
à un cabinet privé de conseil en
gestion financière, certains élus
s’interrogeaient donc sur l’utilité
de verser des indemnités de
conseil. Mais il n’y avait pas de
risque de doublon. Le cabinet
privé étant sollicité sur des questions de prospection financière
et de gestion de la dette alors
que le comptable public intervenait sur des aspects plus tech-
La plupart des collectivités du Haut-Doubs versent
des indemnités de conseil au comptable public.
niques tels que les imputations
budgétaires ou le calcul des amortissements. “Quand on a des budgets comme les nôtres, on a besoin
d’avoir un double conseil. Le percepteur valide le compte administratif. Ses conseils complètent
sa mission. C’est notre garant”,
observe Gérard Dèque qui préside la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs.
Le montant de l’indemnité de
conseil est déterminé à partir
de la moyenne annuelle des
dépenses budgétaires des sections de fonctionnement et
d’investissement des trois derniers budgets exécutés. Il est
possible de fixer un taux selon
les prestations demandées. Toutefois, l’indemnité ne peut excéder le montant du traitement
annuel correspondant à l’indice
majoré 150 de la fonction
publique. Il y a donc de la marge. Sur Mont d’Or-Deux Lacs,
le montant de l’indemnité de
conseil avoisine 1 300 euros. Il
est de 3 471 euros sur Pontarlier où le percepteur qui supervise les comptes de la C.C.L.
touche également 2 248 euros
pour son assistance sur le budget intercommunal. I
n 2014, l’entreprise pontissalienne a réalisé
80 millions de chiffres
d’affaires, soit une progression
de 13 % par rapport à l’année
précédente. Une très bonne
nouvelle pour le groupe Schrader qui a été vendu en octobre
dernier à l’entreprise américaine Sensata basée à Boston.
Pas vraiment un scoop puisque
c’est le troisième changement
en quatre ans. “On est toujours
porté par la législation qui impose aux constructeurs de l’Union
Objectif
Européenne
95 millions d’équiper les véhicules neuf du sysde chiffre. tème de contrôle
de
pression
T.P.M.S. Schrader est leader
mondial sur ce
marché”, explique
Jean-Michel Bolmont, le président de Schrader
E
Le fabricant de valves va investir dans de nouvelles
machines d’usinage, de lavage, d’injection
de caoutchouc et d’assemblage.
France.
L’avenir immédiat s’annonce
radieux avec une prévision de
chiffre d’affaires à 92 millions
d’euros en 2015. Face à ces perspectives, Schrader va donc
accroître sa capacité de production à Pontarlier. “On est
sur un projet d’investissement
à 6,1 millions d’euros dont
2,5 millions d’euros sont déjà
signés.” De quoi étoffer la nouvelle ligne de production amorcée
en
2014
avec
l’aménagement de 400 m 2
d’atelier supplémentaire. “On
a fonctionné en flux tendu en
2014 avec le souci de pouvoir
assurer les livraisons”, poursuit Jean-Michel Bolmont,
conscient que bien d’autres
chefs d’entreprises rêveraient
de partager de telles préoccupations.
Plus d’investissement, c’est forcément plus d’emplois dans
l’entreprise qui compte actuellement 442 salariés et fonctionne avec 95 intérimaires.
Un autre sujet d’inquiétude
pour le président qui peine à
trouver de la main-d’œuvre sur
des postes d’usinage à deux pas
de la Suisse. “On a même été
contraint de rappeler des retraités cet été.” Un comble. I
LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE
TOUILLON-ET-LOUTELET
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
33
Un coup de jeune municipal
Sébastien Populaire, un frontalier
aux commandes d’un village frontalier
Frontalier soucieux de
s’intégrer dans la vie locale,
Sébastien Populaire se
retrouve à la tête d’un conseil
municipal largement
renouvelé dont les méthodes
de travail préfigurent
peut-être l’avenir des
communes de la bande
frontalière. Éclairage.
a mutation frontalière engagée
depuis une bonne dizaine
d’années sur le Haut-Doubs se
répercute forcément dans la composition des conseils municipaux.
Touillon-et-Loutelet accueille aujourd’hui une population plutôt jeune et
très cosmopolite dans ses origines géographiques et l’éventail des professions exercés par ses habitants. Sur
une population totale de 250 âmes, on
compte seulement 17 personnes de
plus de 70 ans. Dans un même lotissement, le radiologue côtoie l’horloger
ou l’ingénieur.
Sébastien Populaire porte en lui le sens
des responsabilités. Une vocation qui
remonte peut-être à l’enfance quand
il était déjà délégué de classe. Cet ingénieur en statistiques a trouvé son premier emploi en Suisse au terme de ses
études. Après avoir séjourné quelques
années au pays des Helvètes, il a préféré venir s’installer sur France et plus
précisément à Touillon-et-Loutelet où
il réside en famille depuis dix ans. Il
s’implique dans la vie locale en parti-
L
“Pour moi, la clé du mandat sera de réussir à concilier le travail et la
fonction élective”, note Sébastien Populaire qui, à 40 ans, est le plus
jeune maire de la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs.
cipant d’abord au comité des fêtes dont
il prend la présidence en 2007.
Son dynamisme et ses compétences ne
passent pas inaperçus puisqu’on le
retrouve en bonne position sur la liste ouverte aux municipales de 2008.
Sitôt élu, il officie au poste de second
adjoint en prenant visiblement goût à
la chose publique. Brigitte Querry,
l’ancien maire ayant choisi de ne pas
se représenter en mars 2014, le voilà
assez naturellement propulsé à la tête
de la nouvelle liste ouverte qui comportait douze personnes. Sur les onze
conseillers municipaux, deux seulement exerçaient au mandat précédent
dont Sébastien Populaire. Autre évolution constatée dans la physionomie
de l’équipe municipale, avec dix actifs
pour un retraité.
Ces changements imposent forcément
de déléguer au mieux les responsabilités. “On a nommé un adjoint supplémentaire en nivelant les indemnités des autres pour que cela ne pèse pas
sur le budget.”
Salarié dans l’industrie
agro-alimentaire, le nou- Un nouveau
veau maire n’a pas manbâtiment
qué de transposer
abritant
quelques méthodes promairie et
fessionnelles dans le
fonctionnement
du
salle de
conseil. Notamment au
niveau de la communi- convivialité.
cation. “Tous les élus sont
sur le web. C’est un atout
pour gérer les flux
d’informations entre des
personnes qui travaillent
souvent à l’extérieur de
la commune même si cela
ne remplacera jamais les
contacts sur le terrain.”
On est donc branché au
Touillon, mais pas forcément à très
haut débit. Ce qui ne va pas sans poser
problème. “On est toujours sur un système filaire et en bout de ligne. C’est
problématique notamment pour ceux
qui ont besoin de transférer de gros
fichiers ou les amateurs d’application
ou de jeux gourmands en débit. On
essaie de trouver des solutions.”
Du mandat qui s’est achevé au printemps dernier, on peut retenir par
exemple l’enfouissement des réseaux
électriques et téléphoniques qui restera à terminer durant l’exercice en
cours. L’équipe actuelle a fait de la
sécurisation routière une de ses priorités avec l’objectif de mettre tout le
village à 30 km/h en intégrant des chicanes et des ralentisseurs. “On a très
peu de trottoirs, d’où l’intérêt de privilégier ce principe de la chaussée partagée. C’est à la fois plus sûr pour les
piétons et plus économique pour la commune.”
Le grand projet structurant du mandat (en tout cas c’est l’envie du nouveau maire), serait de construire un
nouveau bâtiment abritant mairie, salle de convivialité… “On va être confronté au problème des mises aux normes
accessibilité dans la mairie existante.
Avec une capacité de 40 places, la salle des fêtes ne répond aux besoins d’une
commune de 250 habitants. Ce projet
se fera sous réserve de trouver du terrain constructible à prix abordable.”
Au Touillon, la forêt constitue toujours
la principale ressource, soit entre 20
et 25 % des recettes. L’heure est maintenant au partage des responsabilités
et aux économies d’échelle comme en
témoigne, autre exemple, le poste du
cantonnier qui intervient aussi sur la
commune des Grangettes. I
F.C.
34
ÉCONOMIE
EAU
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
Zoom
69,90 euros de moins
pour 120 m3 consommés
Le syndicat renégocie son contrat
De l’eau moins chère
pour 99 communes ?
Syndicat de la Haute-Loue (géré
par un privé) : 99 communes, 22 477
abonnés, 3 200 000 m3 consommés.
Prix T.T.C. pour une facture de 120 m3 :
311,86 euros, dont 74,8 de part fixe
(H.T.). Linéaire de réseau : 1 178 km.
Perte : 3 m3/jour/km.
G
Le syndicat des eaux de la Haute-Loue délègue depuis 15
ans à la société Gaz et Eaux la gestion et la distribution
de l’eau. Ce contrat arrive à terme. Faut-il revenir en régie
ou déléguer de nouveau à un prestataire privé ? En jeu :
le montant de la facture et les investissements.
aldahon, Pierrefontaine-lesVarans, Durnes, Aubonne…, ce
sont au total 99 communes qui
sont alimentées en eau par le
Syndicat Intercommunal des Eaux de
la Haute-Loue (S.I.E.H.L.). Cela représente 51 853 habitants, ce qui en fait
le troisième de France pour 3,2 millions de m3 d’eau consommés tous les
ans.
L’eau, bien commun, est sujette à débats
sachant que des écarts injustifiables
du prix de l’eau ont régulièrement été
constatés. La revue “Que choisir” a par
exemple relevé des différences de 1 à
plus de 3 de l’eau payée par les consommateurs en France.
Devant l’inflation du prix de l’eau, des
villes ont décidé le retour en régie
publique et d’autres ont renégocié le
contrat avec le privé, pour arriver à des
réductions moyennes de l’ordre de 30 %.
Le S.I.E.H.L. entame ce débat puisque
son contrat avec la société Gaz et Eaux
(filiale franc-comtoise de la Lyonnaise
des Eaux, basée à Mamirolle) se termine le 1er octobre prochain. Il a en outre
lancé une étude via un cabinet pour un
retour en gestion publique. “La décision devra être prise avant fin mai du
choix du délégataire ou d’un retour en
régie. Pour l’instant, il est trop tôt car
nous n’avons pas encore débuté la phase de négociations avec les quatre candidats” explique Philippe Bouquet, pré-
V
ENVIRONNEMENT
sident du S.I.E.H.L. et élu à Malbrans.
Deux possibilités s’offrent aux élus :
reconduire une D.S.P. (Délégation de
Service Public) avec une entreprise privée après la procédure dont la limite
était fixée au 6 janvier, soit revenir à
une gestion publique par une régie intercommunale. Gestion privée ou publique,
la bataille de l’eau est lancée.
Président de France eau publique
(F.E.P.) qui regroupe des collectivités
engagées dans une démarche de partage des bonnes pratiques, de mutualisation de moyens, de renforcement
mutuel de la gestion
publique de l’eau, Christophe Lime est venu
L’eau est
expliquer aux élus le
moins chère passage en régie lors
d’une
réunion
et le
d’information organisée
rendement le 12 décembre dernier
par l’association “Canmeilleur.
ton vivant” à GuyansDurnes. Christophe
Lime est aussi l’adjoint
au maire de Besançon
en charge de l’eau et de
l’assainissement qui
fonctionnent en régie.
“Il n’est pas question
pour moi d’influencer
la décision des élus : je
suis venu donner de
l’information sans juger
Président national de la France eau publique, Christophe Lime
est venu apporter de l’eau au moulin dans le débat du mode
de gestion de l’eau pour 99 communes.
le travail des salariés de l’entreprise
privée”, précise d’emblée le Bisontin
dont l’eau distribuée figure parmi les
moins chères de France. Il veut couper court à toute possible récupération politique : “Il faut dépasser les clivages politiques.À Nice, qui est de droite,
le maire Christian Estrosi a demandé
s’il y avait à gagner de passer en régie.
Ils l’ont fait. Les élus du syndicat de
Haute-Loue peuvent aller rencontrer
par exemple ceux du syndicat de l’Ognon
qui fonctionne en régie et qui leur ressemble” poursuit Christophe Lime, qui
est aussi membre du Parti communiste.
Quelle économie permet le passage en
régie publique ? “C’est 15 à 30 % moins
cher. La meilleure démonstration est
lorsque l’on relance une délégation de
service public, les tarifs diminuent de
15 à 30 %” calcule ce dernier, chiffres
à l’appui (lire le zoom).
Les élus de la Haute-Loue ont ouvert
les offres des entreprises qui ont concouru pour ce marché. “Si l’entreprise diminue de 20 % ses tarifs dans cette nouvelle D.S.P., cela veut dire que des élus
ont confié (en toute clarté) une gestion
qui donne de 10 ou 20 % de trop par
rapport au service rendu. Si certains
veulent continuer dans ce sens-là, qu’ils
le fassent… Une entreprise n’est pas là
pour faire du service public mais pour
gagner de l’argent” pointe Christophe
Lime. L’actuel président du S.I.E.H.L.
argumente : “Il faut comparer ce qui
est comparable. Derrière, il y a qualité de service, les interventions rapides
sur le réseau en cas de panne,
l’investissement” dit Philippe Bouquet.
Pour Christophe Lime qui défend le
retour au public, le meilleur exemple
est le syndicat de l’Ognon : “L’eau est
moins chère et le rendement du réseau
meilleur en raison des nombreux investissements. Le rendement est de 72 %
pour la Haute-Loue contre 83 % pour
l’Ognon.” affirme-t-il, chiffres à l’appui.
Pour 120 m3 consommé, un habitant
de la Vallée de l’Ognon paye 69,9 de
moins qu’un de la Haute-Loue.
Confirmation auprès de Thierry Decosterd qui gère l’eau pour 49 communes
dans le Val de l’Ognon : “L’eau est vendue 1,80 euro hors taxes et nous réalisons 1,5 million de travaux pour rénover le réseau” dit celui qui alimente
G Syndicat du Val de lʼOgnon (géré
en régie publique) : 49 communes,
10 592 abonnés, 1 391 020 m 3
consommés. Prix T.T.C. pour une facture de 120 m3 : 241,97 euros, dont
50,80 part fixe (H.T.). Linéaire de
réseau : 400 km. Perte : 2 m3/jour/km.
des villages du Doubs, de Haute-Saône et du Jura. Thierry Decosterd confirme “qu’il faut une volonté politique
pour passer en régie. C’est comme gérer
une entreprise avec une différence : c’est
l’intérêt général qui prime” dit-il. Son
syndicat emploie 17 personnes et réfléchit à prendre la compétence assainissement, preuve de son bon fonctionnement.
Quant à la responsabilité en cas de
pollution de l’eau, elle reste identique
que l’on soit en régie ou en D.S.P. À
une différence près : l’entreprise gère
la crise dans une D.S.P. À noter que la
qualité de l’eau ne diffère pas selon le
mode de gestion.
Christophe Lime est conscient que le
passage en régie peut faire peur. L’élu
bisontin qu’il est se dit prêt à mettre
à disposition les services de la Ville de
Besançon pour accompagner les élus
de la Haute-Loue. Il n’est pas dupe :
seule une volonté politique forte permettra un retour en régie publique qui
nécessite aux élus de gérer le personnel. Parfois, tout ne coule pas de source. Un véritable débat s’engage… I
E.Ch.
La feuille de route
Qualité des eaux : un plan d’actions à 24 millions d’euros
La Commission Locale de l’Eau (C.L.E.)
a présenté le 11 décembre à Doubs
le nouveau contrat d’actions planifié
jusqu’en 2017 sur les bassins-versants du
Haut-Doubs et de la Haute-Loue.
a commission locale de
l’eau a pour mission
d’élaborer le Schéma
d’Aménagement et de
Gestion des Eaux (S.A.G.E.) sur
le Haut-Doubs et la Haute-Loue,
soit un tiers de la surface du
L
département. Les principales
actions de la feuille de route portent sur les pollutions et les
mises aux normes des installations. Ce qui conforte la volonté d’accompagner l’évolution des
pratiques agricoles en matière
d’épandage et de stockage des
effluents. “Le contrat prévoit la
poursuite de la mise aux normes
agronomiques des bâtiments
d’élevage pour qu’ils soient tous
en capacité d’offrir des capacités de stockage suffisantes d’ici
2019”, indique Pauline Lépeule, chargée de mission au
S.A.G.E.
Sur le Haut-Doubs, on peut évoquer la mise à jour des conventions de déversement des
effluents de fromagerie dans le
réseau d’assainissement que ce
soit sur les communes de Saint-
La commission locale de l’eau a présenté la feuille de route des actions à conduire
jusqu’en 2017 pour améliorer la qualité des eaux du Haut-Doubs et de la Haute-Loue.
Antoine, Les Longevilles-Mont
d’Or ou Les Hôpitaux-Vieux. Le
levier agricole n’est pas le seul
à agir sur la qualité des eaux.
Les communes et les collectivités en charge de l’entretien des
routes sont aussi incitées à limiter l’emploi des herbicides.
Michel Marmet, le président de
la Commission de protection
des eaux qui fait partie du
bureau de la C.L.E. pointe du
doigt le problème du traitement
des bois en forêt. “C’est l’un des
gros points noirs. Impossible
d’avoir la moindre information.
La D.R.A.F. et les professionnels n’ont pas avancé sérieusement sur ce dossier. On proposait d’instaurer un moratoire
pour suspendre l’utilisation de
ces produits tant qu’on ne
connaîtrait pas l’impact réel.”
Marc Legoux, du collectif S.O.S.
Loue et rivières comtoises abonde dans le même sens. “On
s’interroge aussi sur le traitement des écorces. Que deviennent-elles ? Quelles sont leur
toxicité ?”
Sur le Haut-Doubs, des efforts
devront également être menés
sur
l’optimisation
de
l’assainissement et notamment
la réfection des réseaux d’eaux
usées. L’exemple le plus significatif concerne les débordements intempestifs du collec-
teur autour du lac Saint-Point.
À l’origine du problème, des
déversoirs d’orage sous-dimensionnés et de multiples branchements d’eaux claires parasites qui viennent perturber le
bon fonctionnement du réseau
d’assainissement.
Plusieurs axes du contrat visent
à l’amélioration de la qualité
des cours d’eau et à la réhabilitation, sinon au maintien, du
patrimoine piscicole. Certains
s’inquiètent de l’usage abusif
des “poissons de cirque” comme les truites d’élevage introduites pour satisfaire au plaisir des pêcheurs. Ces poissons
qui font parfois l’objet de traitements médicamenteux sont
susceptibles de
contaminer les
populations indiL’usage
gènes. “Des actions
abusif des sont prévues pour
“poissons établir un diasur
de cirque”. gnostic
l’impact de ces pratiques”, poursuit
Pauline Lépeule.
Avec les caprices
climatiques qui se
traduisent assez
souvent par des
sécheresses inopinées, la ressource
en eau devient un
vrai enjeu. D’où
l’intérêt de contrôler au mieux
la gestion quantitative des eaux.
La remise en état du barrage
d’Oye-et-Pallet au lac SaintPoint
avec
notamment
l’électrification des vannes
s’inscrit dans cette logique-là.
“L’estimatif du contrat sur trois
ans s’élève à 24 millions d’euros
dont 16 millions sont déjà trouvés. Le reste relève de
l’engagement des maîtres
d’ouvrage, à savoir collectivités,
syndicats…”, souligne Christian
Bouday, le président de la C.L.E.
En 2013-2014, l’Agence de l’eau
a investi près de 7 millions
d’euros au crédit du S.A.G.E.
Haut-Doubs Haute-Loue.
La moitié de ces subventions
concernait la réhabilitation du
réseau d’eau potable, et 28 %
l’assainissement. À noter pour
2015, le lancement d’un appel
à projet sur les économies d’eau.
Ouvert jusqu’au 31 mai, ce dispositif s’adresse aux collectivités, syndicats des eaux, entreprises, associations. L’Agence
de l’eau dispose d’une enveloppe de 20 millions d’euros à distribuer à l’échelle du bassin
Rhône-Méditerranée. Le taux
de subventionnement peut monter jusqu’à 50 % du montant
des études et des travaux en
domaine public et jusqu’à 40 %
en privé. I
LA PAGE DU FRONTALIER
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
35
Tendance annuelle
L’effectif frontalier en croissance modérée sur 2014
L’évolution à deux chiffres observée depuis plusieurs
années sur le front de l’emploi frontalier n’est plus
d’actualité. L’effectif global progresse sur
les 12 derniers mois, mais à vitesse plus réduite.
u troisième trimestre 2014,
l’office fédéral de la statistique recensait 45 100 frontaliers sur le marché du travail de l’Arc jurassien suisse. Soit
une progression de 3,5 % ou 1 500
frontaliers supplémentaires par rapport à l’automne 2013. Sur un an,
ce rythme de croissance est en léger
retrait par rapport à celui de 2013
qui s’établissait à 4,5 %.
Ce léger fléchissement dont se satisferaient tous les
1 500
Pôles emploi de
frontaliers
France confirme le
supplémen- ralentissement de
l’économie helvétaires
tique. Surtout si on
depuis un an compare l’évolution
2014 par rapport
sur l’Arc
aux années précéjurassien.
dentes où le nombre
de
frontaliers
s’intensifiait de 12 %
par an en moyenne.
Le secteur secondaire recrute moins
de
frontaliers
qu’auparavant.
Exemple
dans
l’horlogerie
où
l’effectif frontalier
A
progresse seulement, si l’on peut
dire, d’1,8 %. Le secteur tertiaire
quant à lui continue d’attirer les
frontaliers avec 5,7 % de hausse.
Ces tendances devraient se confirmer au cours du dernier trimestre
2014.
L’horlogerie, gros gisement d’emplois
frontaliers, envoie des signaux
contrastés dans l’ensemble plutôt
négatifs. Comme le confirme
l’évolution d’activité dans les agences
de travail intérimaires. “La demande se portait bien jusqu’en octobre.
On enregistre depuis une forte baisse qu’il faut interpréter comme un
signe de prudence. Ici dans la vallée de Joux, les entreprises préfèrent
écouler leurs stocks car elles ne souhaitent pas revivre ce qui s’est passé en 2009”, explique Conception
Carno, de l’agence New York Human
Ressources au Sentier. Du côté de
La Chaux-de-Fonds, on constate aussi ce tassement de l’intérim horloger. Sylvain Baumgartner, responsable de l’agence Swiss Intérim,
observe un niveau d’activité 2014
similaire à celui de 2013 avec un
ralentissement plus net en fin
d’année. “Les prévisions sont encore incertaines en 2015 mais on ne
s’attend pas à une année forte.” I
Évolution du nombre de travailleurs
frontaliers dans l’Arc jurassien suisse.
L
Deux fois plus de frontaliers qu’en 2002
a mise en œuvre de lʼaccord sur la libre
circulation des personnes a largement
contribué à renforcer lʼattractivité du
marché du travail de lʼArc jurassien suisse. Depuis 2002, le nombre de frontaliers
a plus que doublé sur ce territoire : 113 %
de hausse, 23 400 frontaliers supplémentaires. Cette progression spectaculaire concerne notamment les cantons de
Vaud et Neuchâtel où les effectifs ont augmenté de 121 % sur onze ans, soit une
augmentation de 13 600 frontaliers pour
le premier et de 5 800 frontaliers pour le
second. Au cours de la période 2002-2013,
la croissance vigoureuse de cet effectif,
autour de 7 % par an, confirme lʼattrait de
lʼArc jurassien pour la main-dʼœuvre frontalière qui sʼancre dans lʼéconomie loca-
le et complète lʼoffre de travail indigène.
Bien sûr, ce doublement nʼest pas uniquement le fait de lʼassouplissement des
règles dʼaccès au marché suisse. La force du franc suisse et le dynamisme de
lʼéconomie suisse en général et du secteur des microtechniques de lʼArc jurassien en particulier expliquent cette envolée historique de lʼeffectif frontalier. G
LA PAGE DU FRONTALIER
36 La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
LA PRESSE PONTISSALIENNE AU CŒUR DE LA SIBÉRIE SUISSE
Comme Mouthe, le village de La Brévine en Suisse
se distingue par des records de froid. L
e record a été établi avec - 41,8 °C le 12 janvier
1987 contre - 36,7 à Mouthe. Plongeon dans le frigo.
ANIMATION
Le programme du 7 février
G 9 h à 17 h : Snow-up avec départ et
arrivée au Lac des Taillères
G 10 h à 17 h : Animation au Village du
Froid sur le lac : traîneaux, sculpteurs,
montgolfière, jeu-concours pour les
enfants
G 12 h à 14 h : Fondue Chaux-des-Taillères
dans les restaurants de la Vallée
G 17 h 30 à 19 h : Apéritif offert sur le
lac avec grand feu dʼartifice (au lac)
G 19 h 30 à 24 h : Différents repas du
terroir en musique dans les restaurants
participants. Un service gratuit des cars
postaux sera disponible au Cerneux, La
Brévine, Ponts-de-Martel… G
Rendez-vous samedi 7 février
“La fête du froid” :
un événement
devenu chaud bouillant
Samedi 7 février, La Brévine organise la 4ème fête du froid
au bord du lac des Taillères. Créée par des commerçants
pour dynamiser le tourisme de la vallée, l’opération a réussi à transformer une faiblesse en force.
Analyse climatique
La fête du froid menacée
par le réchauffement
climatique ?
D
epuis 2011 quʼils organisent leur
manifestation, les bénévoles ont
bénéficié de “bonnes” conditions hivernales. Mais force est dʼadmettre que
le lac des Taillères est gelé moins
longtemps, que les semaines à - 20 °C
sʼamenuisent. Mais le froid reste présent : il a par exemple fait - 34 le
20 décembre 2009, - 30 le
30 novembre 2011, - 35 le 1er janvier
2010 et - 22 le 26 janvier 2013… lors
de la fête du froid. On est loin de lʼhiver
62-63 où il avait gelé sans interruption de novembre à mars. Les météorologues confirment que les longues
périodes de froid régressent. G
PORTRAIT
emandez à un Français qu’il
vous donne le nom du village le plus froid de France : il
répondra Mouthe. Les Suisses
disent sans hésiter La Brévine, commune du canton de Neuchâtel voisine de la frontière qui alimen-
D
La grotte de Montlési au sommet de la Brévine est le plus important
glacier souterrain du Jura franco-suisse. Le Français Yvan Binot
la fait visiter.
te régulièrement les bulletins de Météo
Suisse pour ces températures sibériennes. “Quand on dit à un Suisse que
l’on habite à la Brévine, il dit tout de
suite : “il fait trop froid là-bas.” Tout le
monde nous connaît” s’amuse JeanMaurice Gasser, habitant de La Brévine (689 habitants) à l’origine de la
fête du froid, événement incontournable du début d’année.
Le village situé à 1 043 mètres d’altitude
lové entre deux collines dispose d’un
microclimat : il n’est pas rare d’y rencontrer des températures inférieures
de 10 °C ou davantage à celles des villages avoisinants. Passé Le CerneuxPéquignot, le mercure remonte. Cette
situation peut se rencontrer toute
l’année, mais est particulièrement fréquente en période hivernale : “La vallée de La Brévine connaît ainsi des températures extrêmement basses en hiver :
on y mesure régulièrement des valeurs
inférieures à - 20 voire - 30 °C” explique
Geoffrey Klein, assistant-doctorant à
l’Institut de géographie de l’université
de Neuchâtel qui a étudié le phénomène. Le microclimat s’explique selon
l’expert par l’air froid présent (plus
dense que l’air chaud) qui s’accumule
Jeandans la vallée. “Ce lac d’air froid se
forme en général entre le hameau de
Maurice
la Bouille et celui du Quartier, sur
Gasser
20,3 km de long en moyenne, 1,5 km
à l’endroit
de large et 54 m de profondeur” expliquet-il. Voilà pour l’originalité climatique.
exact des
- 41,8 °C est Les habitants des montagnes neuchâteloises, eux, n’ont pas besoin de
l’organisateur ces études pour se protéger. Ils se sont
de la fête du adaptés en n’oubliant pas de verser de
l’antigel dans les moteurs des véhifroid de La
cules ou d’enterrer des conduites d’eau
Brévine.
profondément dans le sol.
Ce froid, vécu comme une
faiblesse, s’est transformé
en force grâce à une poignée d’habitants. JeanMaurice Gasser en fait
partie. Avec des commerçants, ils se sont interrogés : “Comment attirer les
touristes ici ?” C’était en
2011. Ils créent alors une
association et recherchent
des sponsors, bouclent un
budget (17 650 francs “Comment
suisses cette année) et pro- attirer les
posent de nombreuses anitouristes
mations autour du froid.
ici ?”
Les médias relaient
l’événement. Voilà la fête
du froid lancée avec plus d’un millier
de personnes réunies sur le lac gelé.
L’entrée est gratuite. “L’argent de la
manifestation sert à promouvoir le tourisme : nous avons créé le chemin des
bornes et nous envisageons de mettre
à disposition des vélos électriques l’été.
On aimerait aussi acheter une remorque
du froid pour se déplacer sur des événements et ainsi promouvoir notre vallée en offrant une coupe de champagne
dans un espace reproduisant les - 40 °C”
explique-t-il. Sans subventions des
communes, les Bréviniers montrent
de quel bois ils se chauffent. Une belle initiative montagnarde. I
E.Ch.
Elle souffle le froid
Les - 41,8 °C, c’est elle !
Depuis 45 ans, Rose-Marie Blondeau relève
es températures de La Brévine pour Météo Suisse.
Depuis peu, elle a pris sa “retraite”. Rencontre.
ne page se tourne pour RoseMarie Blondeau. Cette habitante de La Brévine avait
l’habitude depuis 45 ans, avec
son mari Marcel décédé depuis, de se
rendre aux deux stations météorologiques pour y relever la température,
la première située au Pré-Sec à l’entrée
du village et à la seconde au centre.
En près de 45 ans, les Blondeau n’ont
jamais manqué un rendez-vous. “J’ai
eu ce défaut professionnel d’être toujours rigoureuse en transmettant mes
données aux mêmes heures à Météo
Suisse” dit humblement cette habitante pour qui ce travail s’est transformé en passion.
Avant que les deux stations ne soient
automatisées en 1997, Rose-Marie et
son époux se rendaient trois fois par
jour auprès des appareils de mesures
pour relever les températures. “On y
allait à 7 h 30, 13 h 30, 19 h 30” ditelle. Et parfois, les narines collaient
tellement le froid était vif. Ce fut le
cas lors de ces fameux - 41,8 °C enregistré au village. C’est Rose-Marie qui
U
l’a fait valider. “Ce froid a duré une
semaine à environ - 40 °C, se souvient
la Suissesse. Tout le monde en parlait.
On a reçu au moins 25 coups de téléphone de journalistes qui voulaient
nous interviewer.” Pour La Brévine, ce
fut un record (depuis l’installation d’un
appareil de mesure en 1932). Mais ce
n’est sans doute pas le plus froid : en
1962, le chiffre de - 42,6 a été enregistré mais n’a pas été
homologué. L’hiver 1985
“C’est à fut exceptionnel dans sa
8 h 10 que durée : “Les cramines Rose-Marie Blondeau a enregistré les températures pour Météo Suisse pendant 45 ans
(N.D.L.R. : période de grand avant de transmettre le flambeau en octobre dernier.
le froid
froid) se sont poursuivies
ensuite mais n’ont jamais place à une autre habitante qui surest plus
duré si longtemps depuis, veille les deux stations. Cette derniè- Températures relevées par Rose-Marie depuis 45 ans
intense.” se souvient la météorologue re assure l’assistance en cas de détéG - 42,6 °C en 1962 (record non homologué)
G - 30,2 °C le 8 janvier 1985
avertie. Heureusement à riorations ou de pannes. Au village, la
G
39
°C
le
15
janvier
1979
G - 40,8 °C le 9 janvier 1985
ces températures, il n’y a station fait office de monument : un
G - 41 °C le 12 janvier 1987
pas de bise. Et c’est à 8 h 10 parcours fléché indique son emplace- G - 33 °C en 1981
G - 41,8 °C le 12 janvier 1987 (à 8 h 10)
que le froid est le plus inten- ment (à côté de l’église). Rose-Marie a G - 40,5 °C le 5 janvier 1985
se, lorsque le soleil se lève” aussi arrêté la phénologie (floraison, G - 40,6 °C le 6 janvier 1985 (à 7 h 30) G - 22 °C le 5 mars 1990
dit l’experte.
feuillaison, date des foins) mais a gar- G - 41,5 °C le 6 janvier 1985 (à 10 heures) G - 26,8 °C le 4 janvier 1995
Depuis le 1er octobre der- dé son amour pour la terre… et le
G - 41,2 °C le 7 janvier 1985
G - 36,7 °C le 24 décembre 2001
nier, Marie-Rose a cédé sa froid. I
LA PAGE DU FRONTALIER
INSOLITE
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
CULTURE
Rencontre
a proue du bateau fait
front aux pistes de ski de
fond. L’arrière, lui, domine le lac des Taillères illuminé
par un soleil rasant d’un début
d’hiver.À 1 000 mètres d’altitude,
le regard des automobilistes ou
des skieurs ne peut manquer
ce décor original au milieu des
montagnes neuchâteloises : une
ancienne auberge a été trans-
L
formée en bateau-restaurant.
Le lieu s’intitule “Aux berges
d’Estaillères”.
À la barre, Gilles Aversenq, un
Français du sud de la France
et marin de profession. À 52 ans,
l’homme est arrivé en Suisse il
y a huit ans pour raisons familiales après avoir écumé les mers
au bord notamment du Queen
Mary 2 où il était cuisinier.Après
“Aux berges d’Estaillères” est un restaurant à la forme
d’un bateau créé par un Français. Le lieu a ses fidèles.
Pour animer les soirées hivernales
Quand l’hiver fut venu,
le Ciné-Vallée est réapparu
Son bateau,
c’est le plus haut
de Suisse
Au bord du lac des Taillères, Gilles Aversenq a créé
de ses propres mains un bateau-restaurant où l’on
déguste des plats de la mer version méditerranéenne. Le capitaine, un vrai loup de mer, apporte
“chaleur et blagues” disent ses clients.
37
Gilles Aversenq… dans son
navire bordant le lac des
Taillères (où se déroule la
fête du froid).
un passage aux Caraïbes, le
voilà en Sibérie suisse. Et il
aime. Il a apporté ici sa cuisine qu’il mêle aux spécialités
montagnardes : langoustes,
bouillabaisse, salades maritimes,
croustade de poisson, papillote
de rouget, cigales de mer au pastis, croustillant d’écrevisse ou
encore trio de poissons en croûte. Les “matelots” de la vallée
semblent avoir adopté cet homme qui a gardé son accent méditerranéen. “Au départ, beaucoup
n’y croyaient pas… Quelques
années plus tard, je suis là. Et
j’aime cet endroit et les personnes.
J’ai fait de mes propres mains
cet espace… Je peux dire que
c’est le plus haut bateau de Suisse” explique-t-il. “Kiki”, comme
le surnomment ses clients, attire notamment des habitants
des Gras… jusqu’au poissonnier de Morteau. Il ne sert pas
plus de 35 couverts. Mieux vaut
donc réserver, notamment les
soirs de week-end souvent complets car animés par un concert
de piano. I
Créé en 1964 puis stoppé en 1999,
le ciné-club de la vallée de La Brévine
projette à nouveau des films au
Cerneux-Péquignot. Cet élément de
diffusion de la culture au cœur des
montagnes fait le plein.
eux vendredis soirs par mois pendant
l’hiver, la salle communale du CerneuxPéquignot se transforme en salle de
cinéma. Un moment incontournable qu’une
centaine de passionnés (dont certains habitants du Val de Morteau) ne manqueraient
pour rien au monde. Les films, pour la plupart récents, sont projetés grâce à du matériel numérique. La programmation, par Corine Morhan, se veut critique et à thème.
La belle histoire du “Ciné-Vallée” a débuté en
1963 sous la houlette d’un artiste local : Claudevard (alias Jean-Claude Évard). “À l’époque,
le programmateur voulait promouvoir l’art
cinématographique dans notre pays… C’était
vu d’un œil défiant car beaucoup pensaient
que c’était un communiste”, se souvient CharlesHenri Pochon, actuel président du Ciné-Vallée. Finalement, le Ciné-club a aiguisé les
consciences et attiré du monde jusqu’à l’aube
du XXIème siècle. Mais en 1999, il tire le rideau.
Ce n’est pas faute de combattants mais en raison de la rareté des films disponibles en 16
millimètres.
Mais lorsque la bise d’automne fut venue, les
D
Charles-Henri Pochon est à l’origine
du renouveau du ciné-club :
“les soirs d’hiver, on avait envie de
se retrouver à nouveau”.
amis de la vallée se sentirent bien dépourvus :
le virus du cinéma demeurait inoculé en eux.
“Lors d’une réunion en 1999, j’ai, avec
l’instituteur de l’époque Rodolfo Fabrizio, réuni
un groupe de personnes pour relancer le cinéclub. Beaucoup de monde a suivi” relate CharlesHenri Pochon. Les bénévoles parviennent à
trouver des sponsors, investissent dans du
matériel. Depuis cette date, les soirées
s’enchaînent. Un nouveau matériel a été acquis.
Des films sont projetés aux enfants des écoles.
L’association assure le lien social dans un
contexte chaleureux et convivial. I
PROGRAMME DE JANVIER (salle communale du Cerneux-Péquignot) :
9 janvier à 19 h 30, séance suivie du souper ! “Les grandes ondes” de Lionel Baier.
23 janvier : Chico et Rita de F. Trueba et J. Mariscal
Renseignements : http://www.image-magie.ch/
LA PAGE DU FRONTALIER
38 La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
SKI
Val-de-Travers
La Robella
prépare sa transition
Parce que le canton de Neuchâtel ne lui financera pas de canons
à neige, la station située à 25 km de Pontarlier choisit de
se réformer… pour survivre. L’étude d’un nouveau télésiège
est en cours. Il pourrait servir l’hiver mais surtout l’été.
ur la face nord du Chasseron, un long télésiège conduit les skieurs
de 770 mètres à 1 457
mètres d’altitude. “Il met environ 13 minutes… Les skieurs
S
veulent qu’il aille plus vite (surtout quand il fait froid). On en
a conscience” admet Jacques
Haldi, président du Télésiège
Buttes-Robella et Téléskis Chasseron Nord (T.B.R.C.) et de
l’association Sauver la Robella.
La station, avec ses quatre téléskis, est familiale. Elle dispose
de 20 kilomètres d’alpin et
emploie une quinzaine de personnes. Mais ici, le ski ici a enta-
En projet, le remplacement du télésiège vieux de 45 ans par un neuf pour en profiter l’été.
La Robella n’a pas de canon à neige mais profite d’un bon enneigement :
ses pistes sont orientées au nord.
TRANSPORTS
mé une révolution poussée par
la décision politique : “En 20092011, nous avons rendu notre
plan directeur de développement
qui était orienté vers la neige.
Jugeant que ce n’était pas rentable, le canton de Neuchâtel a
décidé de ne pas soutenir
l’opération” relate le président
qui a changé son fusil d’épaule.
Privé de canon à neige, il a inclus
les politiques, les acteurs du tourisme et a travaillé sur un nouveau plan qui vient de sortir :
“Le projet est de remplacer notre
télésiège vieux de 45 ans qui
constitue notre colonne vertébrale par un nouveau qui pourrait être pourquoi pas une télécabine. On pourra développer
l’activité V.T.T. et trottinette l’été
et en profiter l’hiver.”
Le projet est estimé à 15 mil-
lions de francs suisses. Cette
année, le canton devra se prononcer sur laquelle des trois stations neuchâteloises il soutiendra majoritairement à l’avenir.
Les Bugnenets (station de Didier
Cuche dans le Val-de-Ruz), la
Robella et la Vue des Alpes sont
en course.
En outre, la coopérative qui a été
Des
secourue financièfontaines rement par la comà absinthe mune en début
d’année, a confié à
seront
l’entreprise tourisinstallées. tique “Goût et
Région” sa communication et son marketing. “Le but est
de mettre à profit notre tourisme vert.” Il y a par exemple cette idée pour les marcheurs de
profiter du sommet et ensuite
de redescendre sur un parcours
où des fontaines à absinthe
seront installées. Pour l’heure,
les clients sont surtout des
locaux. Lorsque l’on compare
“sa” station avec Métabief,
Jacques Haldi se montre
envieux : “Cela fait mal au cœur
de voir que l’on a la même montagne mais pas les mêmes investissements.” Pour skier à La
Robella, il faut compter 30 francs
suisses (25 euros) la journée
pour un adulte et 20 francs pour
un enfant. I
E.Ch.
Renseignements : www.robella.ch
Val de Travers
Le train des frontaliers
supprimé et
remplacé par un bus
Les Suisses ont décidé de stopper la liaison ferroviaire
Pontarlier-Travers-Fleurier mise en place en 2012.
En moyenne, seulement 10 frontaliers l’utilisaient.
arce que le canton de Neuchâ- aléas liés à l’hiver, n’incitera pas les
tel estime “qu’elle n’a jamais trou- frontaliers à y monter. Membre de la
vé sa clientèle” et aussi parce que Fédération nationale des usagers des
des économies doivent être réa- transports côté français (F.N.A.U.T.),
lisées, il a décidé de supprimer l’offre Dominique Melet confirme que
ferroviaire entre Pontarlier, Travers et l’affluence n’était pas au rendez-vous :
Fleurier pour les travailleurs trans- “Il y a deux raisons principales : les lignes connaissent une meilleure fréfrontaliers, introduite en décembre 2012. horaires de retour n’étaient pas adap- quentation : c’est le cas de la ligne des
Cette mesure a pris effet le 14 décembre, tés pour emprunter de nouvelles cor- horlogers reliant Besançon, Morteau
date du changement des horaires des respondances et les frontaliers sont ici et La Chaux-de-Fonds via Le Locle.
trains dans le canton.
dispersés dans des usines En revanche, une autre ligne supporAvec une moyenne de 10 passagers
contrairement à La Chaux- tée financièrement par les Suisses et
pour le train du matin en gare de Pon- Les
de-Fonds où ils sont plus en majorité par la Région Franchetarlier, cette desserte a été remplacée
horaires regroupés” explique le spé- Comté connaît un succès. C’est celle
par une nouvelle liaison bus plus direccialiste du rail. Autre point reliant Neuchâtel, Travers, Pontarlier
te entre Pontarlier, Les Verrières et du soir
négatif selon lui : il n’y avait et Frasne pour Paris (Colibri) par le
Fleurier (départ de Pontarlier à 5 h 53 pas
pas d’arrêt à la gare des Ver- T.G.V. Lyria. “Elle a montré entière
pour une arrivée à Fleurier à 6 h 34
rières suisses, laquelle aurait satisfaction durant cette première année
en correspondance pour Neuchâtel). adaptés. pu capter d’autres passa- d’exploitation, répondant aux besoins
Le canton “espère que cette alternatigers. Toujours est-il que ce de la clientèle d’affaire et touristique,
ve de qualité permettra un report
moyen de transport est témoigne le bureau des transports du
modal.” On peut en douter : le bus,
abandonné au profit du bus. canton de Neuchâtel. Elle sera donc
davantage sujet aux bouchons ou aux
Paradoxalement, d’autres reconduite en 2015.” I
Le train à
destination de
Fleurier depuis
Pontarlier n’a
jamais attiré.
Il est retiré au
profit d’un bus.
P
Zoom
L
Le T.G.V. Lausanne-Frasne-Paris
supprimé le week-end et les jours fériés
a F.N.A.U.T. a découvert une information qui la hérisse : le train à
grande vitesse Lyria en provenance de Lausanne via Frasne pour
Paris est supprimé les samedis, dimanches et jours fériés jusquʼau
4 avril. À noter que cet axe est financé en partie par la Région FrancheComté. Rappelons que Lyria a déjà suspendu un arrêt à Mouchard, lequel,
malgré les protestations, nʼa pas été remis en fonction. I
Renseignements horaires : www.transn.ch.
INFORMATIONS JANVIER 2015
Valérie Pagnot, Juriste
CERTIFICAT DE SALAIRE :
CERTIFICAT DE PRÉVOYANCE
En début d’année votre entreprise
va vous remettre votre certificat de
salaire. Ce document indique le récapitulatif de vos salaires et charges
sociales versés au cours de l’année
précédente. Il indique votre salaire
brut et net, le montant de vos charges
sociales, cotisation AVS/AC, cotisation 2ème pilier
Ce document vous est nécessaire pour
votre déclaration d’impôts et une copie doit être remise avec cette même
déclaration.
Il doit être conservé tout au long de
votre carrière, il permettra si nécessaire de justifier de votre activité
professionnelle si certaine période
de votre carrière n’était pas correctement enregistrée auprès de l’AVS. �
De même votre caisse de prévoyance vous remet en début d’année un certificat de prévoyance.
Ce certificat indique diverses informations :
- le montant total au terme de l’année 2014 de votre capital
- les montants de vos rentes vieillesses ou de votre capital à l’âge de la retraite
- les montants des rentes personnelles et enfants auxquels vous pourriez prétendre en cas de d’invalidité
- le montant de la rente veuvage à laquelle votre conjointe peut prétendre.
- si vos héritiers peuvent prétendre à un capital décès
- le montant disponible pour l’encouragement à la propriété du logement.
Ce document est également à conserver précieusement jusqu’à votre départ en retraite. Il permet d’attester
des montants cotisés au cours de votre carrière en cas litige sur le montant de votre rente ou de votre capital
au moment de votre retraite ou lorsque vous transférez votre compte 2ème pilier auprès de la caisse d’un
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Agenda
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
CHAPELLE-DES-BOIS - 25 ANS D’EXISTENCE
L’écomusée Michaud,
le panthéon du montagnon jurassien
Construit de toutes pièces par les Chapelans,
cet espace muséographique témoigne d’un mode de
vie montagnard certes rude mais aussi plein
d’ingéniosité et de valeurs humaines. Entretien avec
Pierre Bourgeois qui préside l’association éponyme.
a Presse Pontissalienne : Pouvez-vous
nous rappeler les origines de cet écomusée ?
Pierre Bourgeois : Cet équipement est intimement lié au développement touristique de Chapelle-des-Bois qui remonte à 1971 avec la création de l’Accueil
Montagnard. Ce centre école géré sous
forme associative était composé en bonne partie de gens du village qui
s’intéressaient au patrimoine rural.
Tout est parti de l’incendie en 1979 d’un
petit musée rural basé à Petite-Chaux
et qui appartenait à l’abbé Garneret. À
l’époque, ce passionné d’architecture
comtoise envisageait déjà de faire le
musée de Nancray. Comme il savait que
la maison Michaud dans la combe des
Cives était inhabitée depuis longtemps,
il envisageait de la démonter pour la
L
transférer à Nancray. On trouvait dommage de déplacer cette bâtisse construite vers 1683. On a donc sollicité les propriétaires. Il s’agissait de la famille
Michaud. Ces marchands de fromages installés à Chaux-Neuve
“Lancer
possédaient d’autres
un atelier
fermes. Ils ont accepté
autour du
de faire un apport à
l’association de l’Accueil
bois avec
Montagnard sous réserfabrication ve qu’on la remette en
état et qu’elle soit exploide
tée à des fins muséotavaillons.” graphiques.
L’écomusée
reçoit
environ
8 000
visiteurs
par an.
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
entrepris la restauration. Le chantier
s’est étalé sur une dizaine d’années avec
beaucoup de bénévolat. On a participé
et remporté plusieurs concours sur le
patrimoine au niveau régional et national. Cela a permis de compléter le financement des travaux. L’écomusée a ouvert
ses portes en 1989. Cette date correspond à la création de l’association gestionnaire. On a recruté pour l’occasion
le premier salarié chargé de la visite
des lieux.
quatre-vingt-dix, on trouvait peu de profils qui correspondaient au poste. Lequel
implique non seulement d’avoir des
connaissances sur l’histoire locale mais
aussi de savoir faire preuve de polyvalence et d’autonomie. Nos guides sont
à la fois agents d’entretien, boulangers,
chargés de clientèle et animateurs. Se
pose aussi la question de l’isolement,
du climat. Du coup, on a eu pas mal de
turn-over dans le personnel. Avec la crise, les choses sont plus faciles.
L.P.P. : Cet écomusée constitue en quelque sorte une œuvre collective ?
P.B. : Exactement. J’ai oublié de signaler qu’on avait aussi fait appel à des
chantiers de jeunes qui venaient faire
des stages d’été à l’écomusée. Ils restauraient la bâtisse avec les conseils
d’habitants qui travaillaient dans les
métiers du bâtiment. On peut signaler
que le four à pain a fonctionné depuis
le début.
L.P.P. : Dans quel sens ?
P.B. : On a procédé à un recrutement cet
automne. 35 candidats ont répondu à
l’annonce. La plupart avaient des niveaux
de formation Bac + 3, voire plus.
L.P.P. : Cela fait combien de salariés ?
P.B. : Deux, avec un temps plein et un
temps partiel.
L.P.P. : Qu’en est-il de la fréquentation ?
P.B. : Depuis une dizaine d’années, elle cation de pain où les enfants particiL.P.P. : Un vrai conte de fée ?
se stabilise autour de 8 000 entrées par pent à toutes les étapes : du pétrissaP.B. : Vu sous cet angle, oui. Mais pour an alors qu’elle était supérieure à 12 000 ge à la cuisson au feu de bois. Chacun
L.P.P. : Il ne restait plus qu’à le fonctionnement du site, c’est moins visiteurs dans les années quatre-vingt- repart avec son pain. Ils adorent. Les
se mettre au travail…
animations sont aussi fonction des compassionnant. On vit avec le souci récur- dix.
P.B. : Tout à fait. On a rent du recrutement.Au début des années
pétences des guides. Elsa qui vient de
L.P.P. : Comment expliquer ce fléchissement ? nous rejoindre est assez habile de ses
P.B. : On subit les conséquences de la mains. On profitera peut-être de ses
raréfaction des centres de vacances. qualités pour lancer un atelier autour
Plusieurs ont fermé leurs portes. Il y a du bois : fabrication de tavaillons ou de
aussi une forte concurrence. Entre seilles…
Chaux-Neuve et Chapelle-des-Bois, on
ne dénombre aussi pas moins de six L.P.P. : Qui s’occupe de la prospection commerciale ?
structures d’accueil touristique : les
P.B. : C’est aussi le tratremplins de Chaux-Neuve, le parc polaire, le musée du ski au Pré Poncet, les “35
vail des animatrices qui
attelages Adams et le tout nouveau
démarchent la clientèle
candidats des autocaristes, des
musée “Au bon vieux temps” qui s’inscrit
ont répondu hôteliers, des centres de
dans le même registre que le nôtre.
à l’annonce.” vacances, des campings
L.P.P. : Des visiteurs suisses ?
en été.
P.B. : Non, pas vraiment. On souffre d’un
L.P.P. : Êtes-vous aussi sous
problème d’accessibilité avec la Suisse
la contrainte des baisses des
dont on est séparé par le massif du
subventions ?
Risoux. À cause de l’éloignement, c’est
P.B. : Non, car on est pratrès compliqué de lancer des animations ou des produits sur le patrimoitiquement autonome à
ne local.
80 %. On touche peu
d’aides et on a dévelopL.P.P. : Proposez-vous des activités pédagopé le mécénat. Face à la
giques ?
baisse de fréquentation,
P.B. : On a développé un atelier de fabrion a étudié différents
Recevez
chez vous
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La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
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Théâtre
Petit Pierre devient grand
Né en 1909, Petit Pierre, de son vrai nom Pierre Avezard, est arrivé sur terre “pas fini”. Mis en
marge de la société à cause de son handicap, il ne peut suivre une scolarité normale et devient,
dès sept ans, garçon vacher. Enfermé dans son silence, il ignore tout des bouleversements de
l’époque. Dans la ferme où il vit, il apprend cependant au contact des vaches et des travaux des
champs : tout ce qui bouge sur patte ou sur roue le fascine. Il passe son temps à décortiquer la
mécanique et les rouages, afin de reproduire ce qui se meut autour de lui. Durant quarante
années, il fabriquera ainsi un manège d’une singulière beauté dont les mécanismes sont d’une
ingéniosité qui déconcerte les spécialistes et qui est depuis reconnu comme un des joyaux de l’art
brut. Recréant sur scène ce mouvement d’une vie qui, placée sous le sceau de la difformité et de
l’exclusion, trouve sa place en ce monde en créant de la beauté à partir de pièces détachées et
d’objets mis au rebut, la comédienne réinvente, en direct, son propre manège. Laissant libre court
à son inventivité plastique, elle fait jaillir tout un monde vivant de plaques aluminium offset, qui
peuvent aussi devenir surface de projection où viennent s’inscrire les traces de la grande Histoire.
Petit Pierre - Par le Centre dramatique national de Besançon
Mercredi 28 janvier à 18 heures à la salle polyvalente de Mouthe
Renseignements au 03 81 69 11 18
Loisirs
“On touche peu d’aides et on a développé le mécénat”,
indique Pierre Bourgeois qui préside l’association
de l’écomusée de la maison Michaud.
scénarios. L’idée de réduire la période
d’ouverture aux vacances scolaires avait
peu d’impact sur les charges fixes
annuelles. On pouvait aussi modifier
ou adapter les horaires ou les jours
d’ouverture mais on s’est rendu compte alors qu’on prenait le risque de perdre
des entrées en cas de mauvais temps.
vingt. L’écomusée a aussi pour vocation
de montrer comment les gens d’ici se
sont adaptés aux conditions locales.
Pour information, les premiers habitants de Chapelle-des-Bois dépendaient
de la seigneurie de Châtelblanc. Ils
n’étaient pas mainmortables mais soumis au système d’ascensement.
L.P.P. : Quelques mots sur les animations ?
P.B. : Elles s’articulent toujours autour
du patrimoine. Dernièrement, un sociologue est venu restituer un travail qu’il
avait mené autour de la perception de
la neige, du froid. Ces éléments qui
étaient considérés comme des handicaps sont devenus des atouts avec le
tourisme hivernal.
L.P.P. : Quels sont les projets à l’écomusée ?
P.B. : Pour l’instant, on gère tant bien
que mal la question de mise aux normes
d’accessibilité. On prévoit d’aménager
à l’extérieur un espace souvenir pour
évoquer les combats qui ont eu lieu entre
les maquisards et les Allemands lors de
la Libération. On va aussi changer le
thème de l’exposition permanente en
s’attachant au travail des décorateurs
d’ameublement à l’image des peintres
en cabinet d’horloge chargés de décorer
les horloges comtoises. On a la chance
de pouvoir s’appuyer sur une bonne
équipe au sein de l’association et sur
un duo d’animatrices bien motivées et
dynamiques. I
Propos recueillis par F.C.
L.P.P. : D’autres actions à signaler ?
P.B. : On propose régulièrement des expositions renouvelées dans la mesure de
nos moyens. On peut mettre à la disposition du public des bornes audio et
une salle vidéo. On voudrait faire un
film qui retrace l’évolution de l’agriculture
biologique depuis les années quatre-
Les voies blanches à La Chaux
Si la neige est de la partie, les voies blanches n’usurperont pas leur nom. Annulées l’an dernier
faute de neige, les voies blanches doivent se tenir cette année à La Chaux, au cœur du Saugeais.
Organisée par Haut-Doubs Nordique, cette manifestation grand public et populaire permet de
faire découvrir tous les sports liés à la neige, le tout gratuitement. Lors de cette journée de
découverte et d’initiation aux activités nordiques pour tous, grands
et petits, bons skieurs ou débutants peuvent découvrir les joies du ski de fond, s’initier aux
raquettes, au biathlon, découvrir les chiens de traîneaux, le traîneau à cheval ou encore
l’orientation à l’aide d’un G.P.S. Location de matériel et restauration sur place. Activités gratuites,
sauf initiation au ski alpin.
Les voies blanches - Dimanche 18 janvier à La Chaux à partir de 10 heures
Site Nordique et Alpin de la Cernay Blanche
Renseignements au 03 84 52 58 10 ou au 03 81 38 10 32
Théâtre
Mon violon s’appelle Raymond
Si l’on en croit les dires de Kordian le violoniste, Raymond, son violon est vivant ! Un violon qui a
un prénom ! Un violon qui parle ! Un violon qui se marie ! Un violon qui meurt ! Mais aussi un
violon qui vit, qui fait la fête, un violon qui s’empare de l’âme et de la voix de son Maître Kordian
tel un démon de minuit dans un tourbillon de vent de folie. Accompagné au piano par JeanClaude le débonnaire, Kordian mélange les genres. Tour à tour musicien, dompteur, magicien,
imitateur ou chanteur de charme, il passe allégrement du classique (la Csardas de Monti ou à la
Méditation de Thaïs) à la variété la plus improbable. Ce spectacle déliro-surréaliste proposé par
la M.J.C. des Capucins emmène le spectateur loin, très loin, et même bien au-delà…
Mon violon s’appelle Raymond
Samedi 10 janvier à 20 h 30 au Théâtre du Lavoir à Pontarlier
Renseignements au 03 81 39 02 09
Théâtre
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Les Précieuses ridicules de Molière
Quelle est donc cette préciosité qui pousse Cathos et Magdelon à éconduire de nobles prétendants
au profit du Marquis de Mascarille et du Vicomte de Jodelet, simples valets en vérité, qui se sont
mis dans l’esprit d'être hommes de conditions ? La fille et la nièce d’un bon bourgeois, nommé M.
Gorgibus, sont deux pédantes qui ne rêvent que de se voir entourées de beaux esprits, gens à la
mode qui ne parlent que dans un style prétentieux. Elles ont changé leurs noms de Madelon et de
Cathos pour les noms plus sonores d’Aminte et de Polixène et elles se posent en précieuses.
Gorgibus, qui, avant tout, est un homme de gros bon sens, veut marier ces jeunes filles avec deux
jeunes gens de bonne maison, mais Cathos et Madelon les éconduisent avec mépris. Les deux
gentilshommes jurent de se venger et envoient chez elles, à cet effet, deux valets impudents, qui se
donnent pour des hommes de qualité. Attaquer la sentimentalité des précieuses, ridiculiser leur
afféterie et celle des gens de lettres qui s’étaient faits leurs courtisans, c’était de la part de Molière
non seulement un acte de haute raison et de bon goût, mais encore un acte de courage, puisqu’il
s’en prenait d’une part à des écrivains qui jouissaient d’une grande faveur, et de l’autre à des
femmes à qui leur position sociale assurait un grand crédit.
Les Précieuses ridicules
Jeudi 29 janvier à 14 h 30 et 20 h 30
Théâtre Blier à Pontarlier
Renseignements au 03 81 38 81 51
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AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015
LIVRE
Éditions du Belvédère
Confessions à l’alambic
Écrit par Pierre Dornier et Philippe Del Fiol avec des clichés de Laurent Cheviet,
le livre “Pontarlier Anis, un siècle d’histoire de la Distillerie Guy” invite à découvrir
l’étonnant destin de la dernière distillerie pontissalienne encore en activité.
ares sont les entreprises locales
pouvant se targuer d’une transmission familiale engagée
depuis cinq générations. En
supposant bien sûr que François Guy
quatrième du nom passe le relais à
son fils Pierre qui finalise encore ses
gammes de futur patron auprès du
paternel. L’affaire semble bien engagée. À la différence d’autres maisons
séculaires sur le Haut-Doubs, à supposer qu’elles existent, la distillerie
R
L’ouvrage est vendu
au prix de 32 euros.
de la rue des Lavaux jouit d’une formidable popularité par les réjouissances anisées qu’elle distille sans
compter dans les foyers et les bistrots
du secteur.
Ce projet de livre n’est pas nouveau,
comme le confirme François Guy.
“C’était une façon de préparer la reconversion de Pierre Dornier à sa retraite. Puis le projet a été mis en standby avant que Philippe Del Fiol ne
vienne rallumer la flamme.” Historien
de formation, ce policier n’attendait
que le feu vert du distillateur pour
monter au grenier. “Cette entreprise
familiale a conservé toutes ses archives
dont les plus anciennes remontent à
1890. C’est une chance. On a pu exploiter tout un tas de documents écrits qui
retracent la vie de la distillerie” ditil. Tout sauf les recettes précise François Guy. Même les douanes n’ont pas
accès aux détails de la composition
des breuvages distillés rue des Lavaux.
“On ne parlera pas, même sous la torture. Armand Guy avait axé la passation sur le fait qu’il reste un seul
maître à bord. Depuis, les choses ont
un peu évolué mais la transmission
orale reste d’actualité”, indique celui
pour qui l’avenir consiste avant tout
à former le palais de son successeur.
Philippe Del Fiol s’est donc chargé de
l’approche historique en complétant
son travail d’investigation aux archives
communales et départementales ainsi qu’au musée de Pontarlier. Il a
notamment épluché une vingtaine
d’actes notariés.” Pierre Dornier connaît
la maison Guy depuis fort longtemps.
Une partie de sa famille résidait dans
le quartier. Des souvenirs d’enfance
et un point de rendez-vous très prisé
par les chasseurs d’informations locales.
“C’est un lieu plein d’anecdotes même
si on ne peut pas tout raconter. Ce projet, c’est à la fois un livre d’histoire,
un beau document publicitaire mais
aussi une épopée. Ici, on en apprend
sans arrêt” note l’ancien journaliste
qui a logiquement rédigé les chapitres
les plus contemporains de la saga Guy.
Au fil des pages, on découvre ou redécouvre les moments clefs de la distillerie. L’indépendance en
1909 marquée par la
“On ne
rupture entre Armand
parlera pas, Guy et la veuve CousinFlorentin. Suite à quoi
même sous il s’avérait nécessaire
la torture.” d’acquérir de nouveaux
alambics toujours en service un siècle plus tard.
En 1915 et 1921, la distillerie du fait de
l’interdiction
de
l’absinthe se reconvertit dans la liqueur de
sapin. C’est ce qui la sauvera, le temps de mettre
François Guy entouré des deux auteurs du livre
Philippe Del Fiol et Pierre Dornier.
au point la recette du Pontarlier Anis
commercialisé à partir de 1921.
La famille Guy est toujours restée
fidèle à ses fournisseurs. Pendant la
dernière guerre mondiale, elle n’hésitait
pas payer l’anis d’Alicante quatre fois
plus cher. D’anecdotes en anecdotes,
on se prend au jeu de suivre les circonvolutions d’une histoire riche en
rebondissements. Avec la pénurie
d’alcool pendant la guerre 14-18, les
distillateurs pontissaliens pratiquent
le vide des tonneaux. “Ils chauffaient
les douelles imprégnées d’alcool dans
l’eau bouillante puis distillaient le
mélange pour récupérer l’alcool”, rappelle François Guy. On apprend aussi qu’en 1937, son arrière-grand-père
s’est associé avec un Suisse dans le
but d’ouvrir un atelier qui ne fonctionnera jamais. Que se serait-il passé si ce projet avait abouti ? Nul ne le
saura jamais. De quoi alimenter encore bien des conversations dans ce lieu
enraciné plus que jamais dans le terroir pontissalien. I
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LE PORTRAIT
MUSIQUE
La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 43
Moderne et fédérateur
Patrick Érard, l’harmonie sans fausse note
Professeur de saxophone,
Patrick Érard dirige l’harmonie
municipale de Pontarlier
depuis quinze ans. Il a su
imposer un style résolument
moderne sans lasser ni les
musiciens ni le public.
R
arement chef aura fait autant
l’unanimité. Ceux qui le côtoient
régulièrement ne tarissent pas
d’éloges. “Il est créatif, visionnaire, respectueux et sait intéresser les jeunes. S’il
existait, on pourrait dire de lui que c’est
le chef idéal”, en convient Jean-Luc Kury
toujours très impliqué dans l’orchestre.
Son compère des Vieux de l’Hôp, Hubert
Querry qui préside l’harmonie est sur la
même longueur d’onde. “C’est un directeur qui passe très bien au niveau pédagogique. Il ne manque ni d’humour, ni de
patience. À mon sens, sa force réside dans
le relationnel. Sur le plan musical, on
trouvera toujours des candidats. C’est
plus compliqué d’avoir aussi un bon feeling avec les musiciens. Lui, c’est le top.”
Donc peu de risque de se fourvoyer sur
la qualité du personnage tombé dans la
musique depuis sa plus tendre enfance.
Originaire d’Exincourt, Patrick Érard a
grandi dans une famille musicienne. Il
fait d’abord ses gammes dans plusieurs
musiques d’harmonie avant de poursuivre sa scolarité à Besançon. Plus précisément au lycée Pasteur où il passe un
bac technique : musique et danse. “Ensuite, j’ai préparé un D.E.U.G. de musicologie à l’université de Besançon.” Il poursuit son cursus jusqu’en licence à la
Sorbonne. Sans oublier de suivre en parallèle une formation d’enseignant en saxophone, son instrument patenté. “Beaucoup de professeurs ont cette double
compétence”, souligne modestement le
directeur qui effectuera son service militaire dans une musique de l’armée de
l’air.
Son installation à Pontarlier en 1990
procède d’un recrutement au conservatoire de Pontarlier. Chez les Érard, la
musique reste toujours une affaire familiale. L’épouse enseigne le violon et les
deux garçons jouent du piano et du saxophone. En 2000, le départ de l’ancien
directeur de l’harmonie municipale ouvre
de nouvelles perspectives pour Patrick
Érard qui postule et décroche ce nouveau poste tout en continuant à ensei-
Bio express
Originaire d’Exincourt
47 ans, marié, deux garçons
1990 : arrivée au
conservatoire de Pontarlier
où il enseigne le saxophone
2000 : devient directeur de
l’harmonie municipale
Patrick Érard partage son temps entre l’enseignement du saxophone
au conservatoire et la direction de l’harmonie municipale.
gner. À la tête de l’orchestre à vent, il
assure notamment la programmation
musicale avec les morceaux qui seront
joués lors des grands concerts de printemps et d’automne, à la fête de la
musique ou pour d’autres rendez-vous.
“Au total, cela représente 2 h 30 de musique
à mettre en place”, poursuit le chef dont
le rôle consiste à faire progresser
l’orchestre pour que celui-ci soit capable
de maîtriser son art. C’est d’ailleurs toute la difficulté de l’exercice, à savoir trouver la bonne adéquation entre un bon
répertoire mais qui ne soit pas insurmontable et qui fasse progresser
l’ensemble musicalement. “Il faut que
chacun s’y retrouve.
L’harmonie reste une société d’amateurs où les
membres sont d’abord là
pour leur plaisir personnel.” Difficile d’exiger un
investissement digne d’un
ensemble professionnel.
Patrick Érard est résolument contemporain
dans ses choix musicaux,
Il privilégie des compositeurs actuels et des
œuvres écrites pour les
ensembles à vent. Ses propositions sont soumises
à une commission. “Cela
nous surprend parfois
mais il fait souvent salle
comble. On a encore plus
envie de le suivre”, souligne Hubert Querry.
L’harmonie de Pontarlier
“C’est le
compte environ 65 musiciens âgés de 15 ans à
chef idéal”
plus de 80 ans. Le doyen
dit-on
Roger Claudet vient
d’ailleurs de quitter les
de lui.
rangs du haut de ses 93
ans. “Ce brassage de générations rend les rapports intéressants.
On accueille les jeunes quand ils ont déjà
sept ans d’instrument derrière eux. En
général, ils restent quelques années et
partent de Pontarlier poursuivre leurs
études ou travailler.”
En 2015, le directeur a prévu de faire
participer son groupe à un concours. Le
répertoire est défini à l’avance. “C’est
une façon d’aller au bout de soi-même et
d’avoir un regard extérieur. On s’engage
avec l’envie de se maintenir au niveau
excellence.” Un objectif réaliste et réalisable qui correspond assez bien selon
son directeur au potentiel actuel de
l’harmonie pontissalienne.
Très investi dans sa mission, Patrick
Érard prend toujours autant de plaisir
à enseigner le saxophone. Une respiration pédagogique qu’il estime nécessaire à son équilibre même s’il apprécie aussi de sentir ces montées d’adrénaline qui
précèdent chaque concert de l’harmonie.
Entre les répétitions, les arrangements,
les déplacements pour aller écouter
d’autres concerts, Patrick Érard avoue
n’avoir plus guère de temps à consacrer
à ses loisirs en dehors de la musique.
Heureusement, il a fait de sa passion
son métier. Un choix plein d’harmonie. I
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