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Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr N° 183 JANVIER 2015 2,50€ 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 46 51 96 STATIONS DE SKI DU HAUT-DOUBS : TOUTES LES NOUVEAUTÉS DE LA SAISON 2015 (Photo C. Chapuzot) MÉTABIEF POURSUIT SA CURE DE RAJEUNISSEMENT L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8 ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES Les candidats du Haut-Doubs se déclarent HOMME · Jean LEVI’S lavé · Pull KAPORAL navy · Parka SCHOTT noir · Chemise MCS anthra · Chaussure FRED PERRY cuir choco · Blouson cuir OAKWOOD navy · Chaussure FILA jaune · T-shirt GAUDI gris · Gilet doudoune CROSSBY purple Réf. 59426 109 54,50 € Réf. 58074 65 32,50 € Réf. 57885 229 114,50 € Réf. 57959 90 45,00 € Réf. 58362 120 60,00 € Réf. 58425 185 92,50 € Réf. 58373 99,50 49,75 € Réf. 57559 55 27,50 € Réf. 58784 39,50 19,75 € FEMME · Chemise LEVI’S chambray · T-shirt SALSA navy · Manteau KAPORAL anthra · Basket CONVERSE noir · Chaussure VICTORIA noir · Boots TEMPS DES CERISES noir · Sac LITTLE MARCEL · Jean GAUDI anthra · T-shirt ICHI gris Réf. 57635 Réf. 57809 Réf. 58235 Réf. 58308 Réf. 58413 Réf. 57780 Réf. 59535 Réf. 57581 Réf. 58449 75 42 145 105 72 129 49 85 28 37,50 € 21,00 € 72,50 € 52,50 € 36,00 € 64,50 € 24,50 € 42,50 € 14,00 € LE DOSSIER en p. 20 à 24 Dans deux mois, les électeurs du HautDoubs seront appelés aux urnes pour élire leurs nouveaux conseillers départementaux. Nouveauté du scrutin : il y aura autant de femmes que d’hommes élus. EMPLOI p. 35 Le nombre de frontaliers atteint un record S E D L O S -50% 64, rue de la République PONTARLIER Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 Éditorial Conservatisme Avec 2015, c’est une nouvelle année électorale qui s’ouvre. Encore une… Pour un nouveau scrutin, inédit : les élections départementales. Inédit, parce qu’elles remplacent les élections cantonales, disparues à la faveur d’une énième réforme territoriale qui a redécoupé la France électorale. En mars donc, on élira dans le Haut-Doubs comme partout en France nos nouveaux conseillers départementaux dans des cantons refondus et souvent agrandis. La grande nouveauté de ce scrutin - et sans doute sa seule vraie valeur ajoutée - sera la parité, obligatoire. Car dans chaque canton seront élus, non pas un, mais deux conseillers départementaux : obligatoirement un homme et une femme. Ainsi dans le Doubs où il existera 19 cantons (au lieu des 35 actuels), 38 conseillers départementaux seront élus, 19 hommes et 19 femmes. Et chacun de ces duos, appelés binômes, devra présenter sa candidature avec des suppléants, formant ainsi un quadrinôme. Vous suivez toujours ?… Si bien que pour les 19 cantons du Doubs, 19 quadrinômes seront élus, soit 76 personnes. Chaque parti politique doit donc chercher 76 candidats (38 hommes et 38 femmes) avant le 22 mars, date du premier tour de ce scrutin. Si l’ouverture de ces élections aux femmes est réelle, le casse-tête est immense pour de nombreuses formations politiques qui peinent déjà habituellement à trouver des candidats crédibles dans chaque secteur. Ces partis politiques traditionnels risquent bien de payer à l’approche de ce scrutin leur légendaire conservatisme. Ni du côté du P.S., ni du côté de l’U.M.P., ils n’ont brillé jusqu’ici par leur ouverture à la gent féminine. C’est même plutôt la misogynie qui règne au Conseil général du Doubs : sur 35 conseillers généraux, seules 6 sont des femmes ! Quel grand écart va-t-il falloir réussir pour établir la parité. On sera obligé - c’est sans doute là le second bienfait de cette réforme - d’aller chercher bien au-delà des partis pour trouver des femmes candidates. D’autres formations politiques qui ont une plus ancienne tradition d’ouverture aux femmes (les écologistes, les communistes…) seront peut-être plus à même de trouver des prétendantes. Mais un constat s’impose à deux mois du scrutin : plus que jamais les partis rament pour réunir autant de candidats pour une élection qui sans doute risque de paraître encore plus éloignée du citoyen avec un système électoral encore plus abscons que le précédent. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Contact commercial : Anthony Gloriod - Portable : 07 86 50 05 23 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, G.T.J., C. Chapuzot, Club collectionneurs Mont d’Or, T. Hytte-S. Cervos, La Robella. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le renouveau de l’immobilier urbain à Pontarlier Gounefay : le cuisinier sort du bois ené Émilli l’élu en charge du tourisme à la C.C.L. ne boudait pas son plaisir en présentant Ingrid et Jean-Yves Paulin qui vont tenir le restaurant du Gounefay pendant la saison blanche. “On ne voulait pas passer un hiver sans qu’il y ait une exploitation là-haut” annonce l’élu pontissalien. Les nouveaux tenanciers ne sont pas des inconnus dans le monde de la restauration puisqu’ils ont géré pendant 12 ans le bowling le Staff à Métabief. “On a vendu car on ne supportait plus de s’occuper du côté bar de nuit rattaché au bowling. On cherchait plutôt à reprendre une affaire comme le Gounefay”, indique Jean-Yves Paulin. Sauf qu’ils ont été informés trop tard du concours de recrutement lancé suite au départ des époux Carell. Paradoxalement, c’est le fait de ne pas avoir été candidats qui les autorise à exploiter le Gounefay jusqu’en mars. Leur réputation et R leur professionnalisme ont joué en leur faveur. Finie la gastronomie, place à une cuisine traditionnelle montagnarde. La question des jours d’ouverture qui posait tant de soucis avec les exploitants précédents a été réglée. “On ouvre tous les jours à partie de 8 h 30 avec une prise de commande jusqu’à 21 h 30. Hors vacances scolaires, l’établissement ferme les lundis et mardis soirs.” Les spécialités jurassiennes (fondues, raclettes, viandes gratinées) figurent maintenant au menu des suggestions du Gounefay. On pourra aussi y trouver un service brasserie digne de ce nom. Ingrid et Jean-Yves Paulin ont recruté deux serveurs, un plongeur et un marmiton. Conscients de l’enjeu médiatico-politique que représente le Gounefay, ils restent humbles devant la tâche qui les attend et sont prêts à postuler au prochain concours de recrutement prévu au printemps 2015. Réponse dans quatre mois. I Avec Ingrid et Jean-Yves Paulin, la C.C.L. a choisi un couple de restaurateurs expérimenté pour assurer l’intérim au Gounefay. L’Orée de Saint-Pierre associera le confort et les commodités de l’habitat contemporain. e quoi rassurer ceux qui s’inquiétaient du devenir de l’ancienne station Shell de la rue de Salins. Le projet immobilier de l’Orée de Saint-Pierre se concrétise. Réalisé par la S.A.R.L. Koncept, il s’agit d’un ensemble de 12 logements du T1 au T5 avec 190 m2 de surfaces commerciales et de bureaux au rez-de-chaussée. De l’habitat haut standing dans le contexte immobilier pontissalien. Idéalement placé au centre-ville, ce bâtiment B.B.C. répond bien sûr aux exigences de la R.T. 2012 pour garantir une consommation énergétique optimisée. Ascenseur, garages en sous-sol, chauffage individuel au gaz, le confort est au D rendez-vous avec ce programme dont les premiers coups de pioche auront lieu en 2015 pour une livraison prévue début 2017. “C’est un projet qui a pris le temps de mûrir et qui est pensé avec le souci du détail”, précise Olivier Girard de la société Koncept. Exemple : ici, tous les logements sont agencés en double exposition, ce qui évite par exemple de se retrouver uniquement avec des ouvertures orientées plein nord du côté de la rue de Salins. L’Orée Saint-Pierre illustre également la volonté municipale de privilégier la densification de l’habitat au centre-ville et de favoriser le remplissage des dents creuses. I La Maison Chevalier sera détruite, et après ? ans le budget 2015, le conseil municipal de Pontarlier a réservé une enveloppe de 200 000 euros pour la déconstruction de la maison Chevalier. L’épilogue de l’histoire n’est pas vraiment celui qu’on attendait pour ce bien que la Ville a acquis 910 000 euros le 30 juin 2004, en nous faisant miroiter une reconversion en médiathèque. Les années se sont écoulées et l’ambitieux chantier culturel qui devait être porté par la Communauté de communes du Larmont s’est récemment envolé sans même avoir existé à l’état d’un projet abouti. C’est à se demander si, finalement, la Ville n’a pas acquis cet ensemble foncier de centre-ville (4 600 m2 dont 2 500 m2 de parc) pour qu’il ne tombe pas aux mains des promoteurs privés sans savoir pour autant ce qu’elle allait en faire. En tout cas, à force de piétiner, la commune a laissé se dégrader la maison Chevalier. Dix ans plus tard, elle se rend à D l’évidence que sa rénovation n’est plus envisageable et décide donc de la détruire en totalité ou partiellement. Cela dépendra des recommandations de l’Architecte des Bâtiments de France. En revanche, on n’est pas plus avancé sur ce que deviendra le site une fois le bâtiment disparu. On parle d’habitat, d’un projet privé, d’un projet public, d’un projet public-privé. Dans ce flou, la mairie à la manœuvre devra faire preuve d’habileté pour éviter que l’histoire tourne au fiasco financier. De leur côté, les élus verts de la municipalité proposent à la Ville de lancer “un concours d’architecte pour réhabiliter la maison Chevalier à l’image de ce qui a été fait à Ornans avec le Musée Courbet. La réalisation du projet se ferait avec des fonds privés” annonce Claire Colin. L’endroit est idéal selon elle pour accueillir une résidence pour personnes âgées. I La maison Chevalier devrait être en partie ou en totalité démolie. Une des façades présenterait un intérêt architectural. L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 4 LEVIER Jean-Pierre Gurtner “La montée du Front National m’inquiète” Le conseiller général du canton de Levier a décidé de ne pas se représenter. La réforme territoriale qui va modifier en profondeur le mandat dont seront investis les futurs conseillers départementaux est une des raisons qui l’ont poussé à arrêter. a Presse Pontissalienne : Vous faites partie des conseillers généraux qui ont décidé de ne pas se représenter. Qu’est-ce qui a motivé votre décision ? Jean-Pierre Gurtner : La réforme territoriale me semble très compliquée. Aujourd’hui, je travaille sur 15 communes dans le canton de Levier. Mes successeurs en auront 57. C’est énorme. Le plus difficile sera de conserver avec les communes le lien de proximité qui fait la richesse de ce mandat. Cette idée de mettre en place des équipes de quatre élus géographiquement représentatives de ces nouveaux territoires me paraît complexe. Je ne me voyais pas évoluer dans ce système-là qui va obliger les élus à trop de déplacements s’ils veulent maintenir ce lien de proximité essentiel à mes yeux. L L.P.P. : Les cantons sont plus étendus, et le portefeuille de compétences des futurs Départements sera très probablement réduit à compter de 2017. Le regrettez-vous ? J.-P.G. : Je trouve hallucinant que l’on envisage de transférer aux Régions la compétence économique et la compétence route du Département. Le conseiller général est un des élus les mieux placés pour défendre le développement économique de son territoire car il est en contact permanent avec le terrain. Je trouve cette idée révoltante car l’économie et les routes sont les deux nerfs de la guerre en milieu rural. Il est probable que le tourisme et la culture soient également transférés à la future grande région. L.P.P. : En quoi est-ce un problème que ces compétences soient transférées aux Régions ? J.-P.G. : Le problème avec les conseillers régionaux est qu’on risque de se retrouver en présence d’élus éloignés des problématiques de terrain. Nous allons perdre le pragmatisme dont font preuve les conseillers généraux à l’égard de leurs concitoyens. Lors des élections régionales, on vote des listes, avec une tête de liste qui une fois élue va installer aux responsabilités des per“Nous sommes sonnes qui n’auront pas à l’opposé d’une forcément les compétences requises pour politique qui s’occuper, par exemple, d’économie. Elles n’auront mène aux peut-être pas non plus la paillettes.” pertinence qui résulte d’une capacité à innover. Alors que notre démocratie réclame des gens de terrain, nous allons mettre en place des gens d’appareil. (revenu de solidarité active) grâce à une dotation d’État et à ses recettes fiscales. Le Département reverse ensuite cet argent aux allocataires et aux structures associatives compétentes. Ce budget s’élève à 66,4 millions d’euros en 2015. C’est 4,3 millions d’euros de plus par rapport à 2014. Cela ne cesse d’augmenter. Au regard de cette situation, je souhaite que l’on modifie le système pour le rendre plus efficient en travaillant davantage sur l’insertion. L.P.P. : Concrètement, comment cela pourrait se traduire ? J.-P.G. : J’ai proposé au Conseil général d’appréhender l’insertion sous un angle différent. L’idée que j’émets est d’innover autour de l’agroalimentaire solidaire pour favoriser le retour à l’emploi des personnes en difficulté. On peut imaginer que le Département investisse dans des serres dédiées à la culture maraîchère. Elles seraient chauffées grâce à de petites unités de méthanisation et fonctionneraient ainsi toute l’année. Ces serres donneraient à la fois du travail aux personnes en insertion, et deviendraient en priorité une source d’alimentation pour les personnes à faible revenu. Nous sommes en plein dans la valorisation des circuits courts. Cette économie n’est pas délocalisable. Nous ne sommes pas dans le virtuel, mais le contact avec la terre et le contact humain. Il y a en plus une relation au temps de la nature qui me semble intéressante dans ce travail. Ce mode d’insertion permettrait à mon sens d’apporter un équilibre à des personnes qui vivent isolées en ville. Par cette approche nouvelle, le but est que le Conseil général devienne acteur de l’insertion via la filière alimentaire. Par ce biais, on peut créer de la richesse et du lien avec les autres. Le Département pourrait utiliser le F.S.E. (Fonds social européen) qu’il perçoit pour financer ce projet. L.P.P. : Où seraient installées ces serres ? J.-P.G. : Il faudrait les implanter en périphérie des grandes agglomérations où les besoins en insertion sont plus forts. Je pense à Besançon pour commencer, à Montbéliard, et pourquoi pas à Pontarlier. L.P.P. : Il est possible qu’un canton au moins bascule à l’extrême droite dans le pays de Montbéliard. Comment percevez-vous la poussée du F.N. ? J.-P.G. : La montée du Front National m’inquiète. Beaucoup de gens sont prêts à donner leur voix au F.N. non pas par adhésion mais par révolte. Petit à petit, on franchit des marches qui ne font plus peur à personne et qui gagent une catégorie d’électeurs jeunes, actifs, bien ancrés dans la réalité sociale et territoriale. La réforme territoriale telle qu’elle a été imaginée, L.P.P. : Que restera-t-il aux va éloigner les élus du terrain et ouvrir de nouvelles brèches pour le F.N. qui tient un Départements ? Le social ? J.-P.G. : Le social est déjà discours de proximité. la compétence qui nous prend le plus de temps. L.P.P : Est-il possible d’empêcher la montée du F.N. Elle demande une atten- et comment ? tion particulière de la part J.-P.G. : Notre crédibilité passera par une suppression de la technocratie qui est devedes élus. nue trop lourde, non réactive. Elle est ausL.P.P. : Vous avez justement si zélée que frileuse. Or, c’est l’administration proposé au Conseil général qui a le pouvoir dans ce pays, pas les élus. qui attribue le R.S.A. d’innover On en arrive à des situations où personne dans le secteur de l’aide socia- n’est responsable, c’est ce qui tue la démole. Pouvez-vous nous en dire cratie autant que la politique. Ce qui nous tue aussi, c’est cette forme d’impérialisme plus ? J.-P.G. : Je propose que l’on de l’élite politique et de sa cour. Elle se organise une gestion revendique de De Gaulle, le mythe du saudirecte de l’aide sociale. veur qu’elle entretient. Mais nous ne sommes Actuellement, le Conseil plus dans une génération d’élus sauveurs. général finance le R.S.A. Jean-Pierre Gurtner : “Le conseiller général a un rôle humaniste dans notre société.” Bio express Jean-Pierre Gurtner 62 ans Conseiller général du canton de Levier depuis 2001 (réélu en 2008) Président de la C.C.A. 800 de 2003 à 2014 Conseiller municipal de Levier depuis 1983 Enseigne la biologie et l’écologie au lycée agricole de Levier depuis 1975 L.P.P. : En même temps, lorsque l’U.M.P. annonce déjà que Christine Bouquin sera présidente du Conseil général du Doubs si le Département bascule à droite, on est en plein dans les arrangements que vous dénoncez ? J.-P.G. : Je trouve qu’attribuer les places et donner des lots de consolation avant même d’avoir gagné les élections, c’est un peu fort. Il faut déjà commencer par avoir des projets, par les défendre, et se présenter devant les électeurs. Il faut ensuite gagner les élections. Une fois cette étape franchie, si le Conseil général bascule à droite, il y aura peut-être d’autres élus que Christine Bouquin pour occuper la fonction de Président. L.P.P. : Dans la réforme territoriale, Levier perdrait son titre de chef-lieu de canton au profit de Frasne. Le conseil municipal s’insurge contre cela. Espérez-vous obtenir gain de cause ? J.-P.G. : Levier réclame le titre de chef-lieu car c’est tout simplement la ville la plus importante du canton. Elle compte 500 habitants de plus que celle de la commune de Frasne. Il s’est passé qu’au départ, dans le premier projet de découpage cantonal, Levier n’était pas dans le même canton que Frasne. Nous étions avec Ornans. Finalement, l’État a encore modifié les frontières et cette fois-ci nous sommes avec Frasne, une commune qui est moins peuplée que Levier. Le conseil municipal de Levier a donc déposé un recours pour que la commune soit désignée chef-lieu de canton. Cette demande est légitime. C’est extra- ordinaire que le préfet valide le découpage cantonal sans que nous ayons droit au chapitre, et qu’à l’inverse, lorsqu’on l’interpelle sur cette question, il botte en touche. L.P.P. : Dans quelques mois, vous quitterez donc le Conseil général. L’heure de la retraite politique a sonné. Qu’allez vous faire ? J.-P.G. : Je vais rester au conseil municipal de Levier. Je suis élu depuis 13 ans au Conseil général. C’est un mandat très intéressant qui contribue à ouvrir l’esprit à la fois sur la richesse de nos institutions et sur la pauvreté qui est à la porte de nos villes et de nos villages. Cette misère, on ne la voit pas. Mais c’est une misère de situation qui demande de la compréhension et un accompagnement des personnes qui dans la vie ont été défavorisées. Nous sommes totalement à l’opposé de ce qu’on nous montre à la télévision et de la politique qui mène aux paillettes. Le Conseil général est une institution qui ouvre les yeux sur ce qu’est notre société aujourd’hui. Chaque élu du Département, qu’il soit de gauche ou de droite, est confronté à des gens qui sont dans la misère et qui demandent de l’aide. Chacun d’eux est en prise directe avec cette réalité de terrain et se mobilise pour apporter une solution. Le conseiller général a un rôle humaniste dans notre société. Propos recueillis par T.C. PONTARLIER VAUX-ET-CHANTEGRUE La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 5 Au lieu-dit Combe-Noire Constructions sans permis : la C.F.D. franchit la ligne jaune Après l’abandon d’un bâtiment d’accueil au départ des pistes de Combe Noire, la communauté de communes Frasne-Drugeon (C.F.D.) a préféré “anticiper” la réglementation en construisant sans permis un chalet et un garage à dameur. Polémique. e syndrome de la paillote corse Face au manque de neige au départ aux skieurs, la C.F.D. avait travaillé s’est-il propagé jusqu’aux ins- des pistes installé initialement à Vaux- sur un premier bâtiment d’accueil comtances dirigeantes de la commu- et-Chantegrue, décision avait été pri- me on peut en trouver aux Fourgs ou nauté de communes Frasne-Drugeon ? se de le déplacer à quelques kilomètres au Pré Poncet. Un projet à 600 000 euros Est-ce uniquement le fait de son pré- du village à l’entrée de Combe-Noire. qui intégrait l’aménagement d’aires sident Claude Dussouillez ? Peu pro- L’exploitation du site nordique se fait de croisement sur la route d’accès bable qu’il ait pris cette liberté d’agir par le biais d’une régie autonome créée depuis Vaux. Ces aires d’accès étaient à l’insu de tous les autres élus com- en 2009 entre la C.F.D. et le susceptibles d’empiéter sur les zones munautaires. À commencer par Xavier S.I.D.A.N.E.P. : Syndicat Intercom- de reproduction d’un papillon protéVionnet, le maire de Vaux-et-Chante- munal d’Aménagement et de Déve- gé, l’Azurée de la Croisette. Conséles défenseurs de grue, commune sur laquelle ont été loppement Nozeroy et Les Planches. quence, “Cette régie a permis l’environnement sont montés au créconstruits le chalet et le garage. Contacde matérialiser le neau. “On a fait une étude environneté, il répond mais en nous invitant à fonctionnement du mentale qui a démontré la présence nous adresser au président de la C.F.D. Juste à domaine skiable d’autres sites de reproduction. On a qui assure la maîtrise d’ouvrage du cheval sur la mais n’a pas voca- fini par abandonner ce projet en 2012 projet. En reconnaissant ainsi de façon implicite qu’il n’a jamais signé de per- réglementation. tion de faire de car certains élus étaient assez frileux l’investissement”, pré- face au coût qui se justifiait dans le mis de construire. cise Claude Dus- cadre d’un Établissement Recevant du L’infraction semble manifeste. Au-delà souillez qui a accep- Public avec des contraintes d’accès, de de l’exemplarité qu’on serait en droit té de donner sa réseau, de normes thermiques”, pourd’attendre d’une collectivité, c’est aussuit Claude Dussouillez. version des faits. si prendre un bien grand risque dans Dans un souci d’offrir À défaut d’un bâtiment en bonne et un dossier qui a déjà suscité des débats un toit aux agents due forme, la C.F.D. a acquis pour l’hiver houleux entre les élus et les défendu domaine nordique 2012-2013 un petit chalet de 25 m2 qui seurs de l’environnement. Le site de et de pouvoir stocker a d’abord été installé sur une remorque Combe-Noire ne manque pas d’atouts. sur place un dameur au départ des pistes. La structure La neige se maintient très longtemps et un scooter pour les n’accueille pas de public et sert unidans cette zone très froide qui abrite interventions de quement au personnel du domaine noraussi des espèces faunistiques et flosécurité, des toilettes dique. Deux dalles sont coulées à ristiques remarquables. À commencer et une salle hors sac l’automne 2013. “On a décapé la terre par le grand tétras. L Le chalet et le garage ont été installés sans permis de construire au départ des pistes de Combe-Noire. et posé un soubassement en béton. Le “On est juste à cheval sur la réglechalet a été boulonné sur l’une des mentation. La D.D.T. était au courant dalles. On a eu l’opportunité d’acheter car je lui ai annoncé qu’il allait y avoir une structure de 150 m2 pour abriter une régularisation. Aujourd’hui, le prole dameur et le scooter des secours”, jet est en cours de préparation admiexplique l’élu. Les travaux ne sont pas nistrative et sera déposé en ce début passés inaperçus et certains l’ont signa- d’année. J’ai anticipé sur la réponse. lé à la fin du chantier en octobre der- Je n’ai pas l’impression d’avoir pris un nier. Quand on lui demande pourquoi risque car je travaille dans le sens de il n’a pas pris le temps de déposer un l’objectivité.” I permis, Claude Dussouillez répond : F.C. L’ÉVÉNEMENT QUOI DE NEUF DANS LES STATIONS ? Pendant que Métabief poursuit sa mutation, les autres stations de sport d’hiver se positionnent en ce début d’année 2015 où la neige se fait toujours désirer (photo T. Hytte - S. Cervos). G Métabief Jura Kid Park Tout schuss sur la jeunesse à Métabief La station du Haut-Doubs poursuit sa mutation en proposant cet hiver de nouvelles zones ludiques pour les enfants et les familles. Skier en s’amusant. près le manque d’eau déploré l’an dernier dans la réserve collinaire pour lancer l’usine à neige, c’est l’absence de froid qui a empêché de synchroniser l’ouverture du domaine alpin au calendrier des vacances scolaires. Heureusement, la neige tombée en abondance après Noël a permis de sauver la seconde semaine des vacances. Un soulagement pour le syndicat mixte du Mont d’Or qui ne pourrait guère s’offrir le luxe d’une saison sans l’or blanc. L’essentiel des investissements se concentre cette année sur les équipements ludiques. “Métabief, l’étonnant domaine”, se distingue maintenant des autres stations du Grand Est grâce à ces nouveaux espaces dédiés à ceux qui désirent avant tout s’amuser skis aux pieds quels que soient leur âge et leur niveau. Illustration avec le Jura Kid Park. “C’est la grande nouveauté”, indique Olivier Érard, le directeur de la station. Aménagé au pied des pistes, cet équipement comprend deux tapis de remontées mécaniques qui pénètrent dans des buttes artificielles avant de desservir quatre pistes. Cet espace totalement sécurisé s’adresse aux enfants de 6 à 10 ans qui évoluent en totale autonomie sous la surveillance des parents. Trois personnages entrent en A scène et viennent rappeler quelques consignes aux futurs grands skieurs. “On retrouve le petit ours “Metsy” qui représente le skieur de base. Il y a aussi la petite fée des neiges qui incarne la sagesse et la prudence au contraire du trublion “Funny”, le casse-cou de l’équipe.” Conçu dans une approche quatre saisons, Jura Kid Park fonctionnera aussi en été avec différents modules axés sur la pratique du V.T.T. Cette modularité permet d’alléger sérieusement le montant de l’équipement subventionné à hauteur de 70 % grâce aux aides de l’État (30 %), du Département (30 %) et du Conseil régional (10 %). L’esprit ludique se décline en quatre autres zones. Aménagé vers la réserve collinaire du Morond, l’Easy Park sera opéraLe Bio Park tionnel en février. Il s’agit d’un snow-park pour cible les débutants. Comme l’an experts. dernier, les plus aguer- dessus, le Bio Park cible les experts ris pourront s’envoyer qui s’exprimeront sur des modules en en l’air sur l’airbag géant bois dégrossis issus des résidus installé sur le front de d’exploitation forestière. Brut de neineige. Aussi “djeun’s” et ge “On va continuer à développer ces fun, le snow-park reste espaces notamment du côté de Piqued’actualité sous le miette. Il ne s’agit pas forcément Morond et fera le bon- d’équipements coûteux mais ils apporheur des free-stylers tent un vrai plus”, poursuit Olivier jurassiens. Un ton au- Érard. Le nouvel espace ludique Jura Kid Park comprend deux tapis roulants qui desservent plusieurs pistes pour les débutants. Cette politique d’investissement cor- jours aussi sympathique. À noter en respond aussi aux attentes des usa- janvier, les opérations promotionnelles gers de Métabief. Les enquêtes de satis- lancées le 10 janvier avec le site de faction menées l’hiver dernier avaient covoiturage en ligne “blablacar” ou lors mis en évidence les atouts de la sta- de la fête du ski du 17 janvier, ou encotion du Haut-Doubs, à savoir par ordre re pendant la période des soldes. Les de priorité, la convivialité, le domaine bonnes affaires se prolongeront en skiable et les prix. Le syndicat mixte février lors de la Saint-Valentin et pour poursuit ses efforts en terme la journée du Carnaval le 21 février. I d’animation pour rendre la station touF.C. La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 G Les Fourgs 7 Un nouveau trio d’associés Y a-t-il d’autres candidats sur les Rangs ? L’avenir de la station va se jouer cette année. Après l’échec d’une reprise avortée en 2014, trois nouveaux “futurs associés” accompagnent Roland Bulle-Piourot pour cette saison de transition. ORCHAMPS-VENNES - Tél : 03 81 43 62 66 www.boillod-construction-bois.com G Restructuration 250 000 journées skieurs en 2020 Encore 19 millions d’euros à débourser pour Métabief L’investissement dans la neige de culture n’est qu’une étape d’un projet qui comprend également la réalisation de nouveaux télésièges au départ de Piquemiette et de Super-Longevilles. ne chose est sûre, on n’a pas fini d’entendre parler de Métabief. Après le nouveau télésiège du Morond et l’installation de neige de culture, il reste encore des efforts à accomplir dans la remise au goût du jour des remontées mécaniques. Qui n’a pas pesté devant la lenteur de la liaison du Chamois qui relie Piquemiette à Métabief ? Qui n’a pas rêvé d’accéder rapidement aux pistes de Métabief depuis Super-Longevilles ? L’attractivité de la station du HautDoubs passe également pour la modernisation des installations. Et cela, les élus du syndicat mixte Métabief Mont d’Or en sont bien conscients. “On a fait la neige de culture. Si l’on ne remet des télésièges, cela ne servirait à rien”, résume Denis Paquette, le maire des Hôpitaux-Neufs. La suite du programme consiste à booster les trois portes d’entrée de la station que sont Métabief, Piquemeitte et Super-Lon- U Cyril Bulle-Piourot, Martin Dotal et Mathieu Lancia s’initient cet hiver à la gestion de la station dans la perspective d’être candidats à la reprise. a station des Bourris a accom- ends et ses congés scolaires. Le troipli depuis longtemps sa muta- sième larron, Martin Dotal, a de solides tion vers la neige de culture. compétences en électricité. Le profil Si cet investissement a permis idéal pour s’occuper de l’usine à neide conforter l’activité hivernale de tout ge. Ce technicien polyvalent de 24 ans un bourg, la reprise de la société Télé- peut aussi donner des cours de ski. skis des Rangs a suscité pas mal de Sur le papier, ce trio offre une belle rebondissements. Après les effets complémentarité. d’annonce aussi spectaculaires Plutôt que de prendre des parts même qu’infructueux de la mise en vente de symboliques dans la S.A.R.L. Téléskis la station, une première équipe de des Rangs, ils ont préféré opter pour repreneurs potentiels s’était consti- un statut de salarié. “On postulera à tuée l’hiver dernier mais l’affaire avait l’appel d’offres”, indique Cyril Bullecapoté. L’arrivée d’une nouvelle équi- Piourot. Pour le reste, la saison qui pe municipale a eu le mérite d’apporter débute dans la lignée des précédentes plus de transparence dans les droits est conditionnée par le froid et l’épaisseur du manteau neigeux. Petiet devoirs des uns et des autres. La reprise des installations fera l’objet te innovation à signaler sur la piste de la Meuse où sera trad’un appel d’offres lancé ce printemps. cé un stade de slalom. “Les choses sont plus claires aujourd’hui”, en convient Roland Bulle-Piou- “Une paire “En accord avec le skiclub des Fourgs, cette pisrot, le gérant qui, promis juré, termide skis à te sera ouverte au grand ne sa dernière saison avant de se retirer. public. On mettra peutPour l’accompagner, trois gaillards celui qui sont prêts à se lancer dans le grand réalisera le être en place un concours avec une paire de skis bain. Histoire de perpétuer l’héritage offerte à celui qui réalifamilial, son neveu Cyril Bulle-Piou- meilleur sera le meilleur chrono.” rot entre en piste. Agriculteur, ce Bour- chrono.” Pour les sceptiques de ri âgé de 36 ans veut y croire. “On ne l’enneigement, Roland peut pas laisser tomber cet équipeBulle-Piourot rappelle ment”, explique celui qui a déjà traqu’en 1973 à la création vaillé plusieurs saisons comme perchde la société gestionnaiman et notamment aux Rasses. re des remontées des Avec une formation en microtechnique, Fourgs, ils avaient dû Mathieu Lancia, autre enfant du pays, déplacer à trois reprises apporte la technicité indispensable à le remonte-pente démonla maintenance d’une station comme table pour courir après celle des Fourgs. Lui aussi a déjà trala neige. I vaillé sur la station pendant ses week- L G Mouthe gevilles. L’affaire est en partie engagée pour l’entrée principale avec le nouveau télésiège débrayable dont on pourrait difficilement se passer. Sur le versant Métabief, la feuille de route prévoit encore 3,9 millions d’euros d’investissement. Cette tranche intègre l’installation d’un téléski à enrouleur au niveau du Tertre, la mise aux normes de l’atelier, la rénovation du pôle d’accueil et la création d’un vaste complexe hôtelier sur la base d’un montage public-privé. Côté Piquemiette, la restructuration s’élève à 7,3 millions d’euros avec la mise en place d’un nouveau télésiège débrayable, la suppression du télésiège des Chamois, l’extension du programme de neige de culture et la réalisation d’un restaurant panoramique au Morond. “Cela donnerait six kilomètres supplémentaires en neige de culture contre neuf actuellement”, complète Olivier Érard, le directeur. La troisième et dernière tranche por- terait sur le versant Super-Longevilles relativement préservé des soucis d’enneigement du fait de l’altitude élevée du site. Le gros des travaux s’articulerait autour d’un nouveau télésiège qui rejoindrait la tête de station du Morond et rendrait de ce fait inutile le télésiège du Paradis. Quelques canons seraient installés au bas des pistes, histoire de sécuriser au mieux le produit.Au final, prévoir un budget global de 19 millions d’euros. Soit également près d’1 million d’euros de recettes supplémentaires qui s’ajouteront au niveau économique de base de 4 millions d’euros T.T.C. de vente de forfaits. Cette valeur plancher correspond à une fréquentation de 230 000 journées skieurs. L’amortissement des 19 millions d’euros implique donc d’atteindre l’objectif de 5 millions d’euros de vente de forfaits, soit une fréquentation de 250 000 journées skieurs, un chiffre digne des années quatre-vingt. À quelques mois du scrutin départemental, les élus du syndicat mixte Métabief Mont d’Or se sont bien gardés d’entériner ce projet à 19 millions d’euros, laissant ce vote à ceux qui dirigeront le Département en mars prochain. I La fin du double agrément La station familiale par excellence À la source du Doubs, on s’efforce de rendre les choses encore plus agréables aux skieurs débutants qui auront à leur disposition une piste verte digne de ce nom. des heures individuelles au profit des séances collectives. C’est dommage car on a la clientèle. Si seulement, j’avais deux moniteurs alpins en plus.” Le problème est le même dans la plupart des stations du massif jurassien où l’on ne peut offrir les salaires es saisons se suivent et Yves et les garanties d’enneigement des Maréchal qui s’occupe de la stations alpines. Yves Maréchal société gestionnaire des remon- s’inquiète aussi de la fin du double tées mécaniques de Mouthe agrément qui permettait aux moniéprouve toujours les mêmes difficul- teurs de ski nordique d’enseigner tés à trouver des moniteurs de ski quelques cours d’alpin. “Jusqu’à préalpin. “C’est un gros souci.Avec ces dif- sent, on arrive à garder quelques ficultés, on a été contraint de modifier anciens moniteurs passionnés qui l’organisation des cours en limitant viennent en dépannage ou pour nous L donner un coup de main.” À Mouthe, l’actualité de l’hiver 20142015 est marquée par la reconfiguration de la Verte. Cette piste débutante a été complètement revue de haut en bas. L’opération a été réalisée en partenariat avec les communes de Mouthe et de Sarrageois. “Avant, on faisait plutôt dans le méli-mélo. Aujourd’hui, la piste verte a trouvé son identité. La démarche conforte la dimension familiale de Mouthe. C’est vraiment la station où l’on vient apprendre à skier et où l’on prend aussi le temps de vivre tranquillement les sports d’hiver.” I 8 La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 G Rochejean PONTARLIER G Jougne Des bouées géantes La station d’Entre-les-Fourgs Un chalet pour l’hiver La gliss-cool attitude à Entre-les-Fourgs à Rochejean Avec ou sans neige, on a toujours le moral au Meix Loisirs où Étienne Wattré le patron fut l’un des premiers à croire à l’intérêt du snow-tubing. Glissez jeunesse. Alain Gresset, Patrice Cuny et Cyril Chapuzot ont aménagé un nouveau chalet d’accueil abritant aussi la location de ski et un espace restauration rapide. Place au confort. ans toutes les petites stations privées du Haut-Doubs, on trouve des exploitants bons mécaniciens, assez entreprenants quand il s’agit de développer leur activité et peu comptable de leurs heures. Les Meix Loisirs ne dérogent pas à la règle. Ancien restaurateur, Étienne Wattré a repris l’exploitation de la station de Rochejean en 1992. Après quelques bons bouillons d’hiver sans neige, il a pris sur l’initiative de se diversifier en créant une base de loisirs susceptible de fonctionner en toute saison. Après le kart, Étienne Wattré fabrique lui-même la trottinette sur herbe et les mini-quads, il investit dans des structures gonflables pour les enveloppes des bouées géantes proposer finalement une quinzaine qui sont la spécialité du Meix Loisirs. d’activités à destination des familles, des groupes d’enfants, d’adolescents teuses inspections des remontées mécaniques. Cette formule ou d’adultes. “En 2009, on a finali- À Rochejean, tout est en ordre aujourd’hui. sé le projet avec un parc fermé l’été”, Ici, la spécialité maison, c’est encore et surtout fait un explique l’exploitant qui est en train le snow-tubing. Le mécanicien a endossé le cosde remettre son affaire. tume du sellier pour confectionner lui-même tabac. Quand la neige est au rendez-vous, les enveloppes en toile qui recouvrent les bouées la station de Rochejean offre un joli géantes. Elles disposent aussi d’une attache domaine avec quatre pistes, du baby qui peut être clipsée au téléski. “On a une pisà la rouge. Le site dispose aussi d’une te dédiée au snow-tubing. En journée, les gens piste éclairée qui sera accessible remontent eux-mêmes les bouées et à partir de deux soirs par semaine pendant les 17 heures, ils peuvent accéder aux téléskis. Cetvacances. Étienne Wattré n’a pas te formule fait un tabac. Pour moi, c’est parfois échappé, et c’est normal, aux coû- plus rentable que le ski.” I D État civil de décembre 2014 NAISSANCES 05/12/14 – Louison de Edouard BAILLYBASIN, menuisier et de Céline LABOURIER, assistante commerciale. 05/12/14 – Raphaël de Chris SAUNIER, régleur sur commande numérique et de Camille ROMAIN, agent des services hospitaliers. 05/12/14 – Selin de Deniz ZENGIN, cariste et de Ayse AKKUS, agent des services hospitaliers. 06/12/14 – Isalyne de Julien FRAICHOT, technicien forestier et de Myriam JAFARI, assistante achats. 07/12/14 – Arthur de Gilles LAW-SO, ingénieur informatique et de Lucie GUENEAU, chercheur. 07/12/14 – Margaux de Christophe CURRIÈRE, chef de projet pyrotechnie et de Stéphanie GUILHEM. 07/12/14 – Elyne de Vincent FIEVET, commercial et de Sabine DEVENAT, employée de banque. 08/12/14 – Maho de Emilien REVENEY, ouvrier fromager et de Karine RAVESSOUD, vendeuse. 07/12/14 – Célie de Jérôme BESANÇONMATHIL, angleur et de Aude JACQUET, secrétaire comptable. 08/12/14 – Shana de Mickaël JEANDENANS, décolleteur et de Jennifer MARTIN, sans profession. 09/12/14 – Augustine de Benoît THORAX, ingénieur biomédical et de Marjorie MYOTTE-DUQUET, sage-femme. 08/12/14 – Mathéo de Pierre LAVIROTTE, opérateur régleur et de Mélanie BRUNIER, sans profession. 09/12/14 – Mayline de Julien FERREIRA, ouvrier et de Jessica CABAREC, employée restauration. 08/12/14 – Nolan de Florian BOURGEOIS, boulanger et de Charlène BELOT, vendeuse. 09/12/14 – Zoé de Sébastien BEAUDET, chef de chantier et de Stéphanie PETIT, esthéticienne. 09/12/14 – Enzo de André QUENTAL NEVES, sans profession et de Catarina DA SILVA GIL, sans profession. 10/12/14 – Tom de Olivier FAROUZE, artisan et de Clotilde GOSNET, coiffeuse. 10/12/14 – Marvin de Adrien HUET, régleur commande numérique par calculateur et de Sandra CABRAL HORTA, opératrice en horlogerie. 10/12/14 – Valentine de Yannick BLONDEAU, ingénieur informatique et de Aurélie BOILLOT, conseillère emploi formation. 11/12/14 – Jeanne de Julien NEVEUX, magasinier vendeur et de Nadège LAMBERT, kinésithérapeute. 12/12/14 – Kéhan de Jonathan FALLOT, tourneur fraiseur et de Laëtitia PERRIN, esthéticienne. 29/11/14 – Emma de Romain AUBAS, ingénieur et de Angélique SCHMITT, secrétaire. 29/11/14 – Faustine de Damien BORNE, régleur et de Marielle FAIVRE, coiffeuse. 29/11/14 – Théo de Aurélien CRISTINA, ingénieur qualité et de Julie DALLENBACH, contrôleuse qualité. 29/11/14 – Amandine de Eric JEANNINGROS, responsable de production et de Céline MASNADA, infirmière libérale. 28/11/14 – Mara de Paolo Renato DE ALMEIDA CÉSAR AMARAL, soudeur et de Sofia Isabel CLARO NUNAO, agent de service. 29/11/14 – Eléonore de Florent DUCOS, économiste de la construction et de Sandra DELASALLE, assistante maternelle. 29/11/14 – Arthur de Clément BENOITPEQUIGNET, chef de projet informatique et de Marinette BLONDEAU-PATISSIER, opticienne. 29/11/14 – Noham de Fabien MARTIN, ingénieur et de Houria BEN BELLA, assistante de direction. 30/11/14 – Esmée de Christophe MAIGNAN, berger et de Mathilde LOPEZ, sans profession. 30/11/14 – Martin de Florent JEANNIER, conducteur d’engins et de Elise VAUCHY, infirmière. 30/11/14 – Charlie de Franck BÔLE, assistant d’éducation et de Jessica SANCHEZ, aide-soignante. 30/11/14 – Juliette de Didier BRISEBARD, agent de maîtrise et de Emmanuella CRUCHON, secrétaire. 01/12/14 – Mélina de Olivier JANTET, agriculteur et de Angélique BRUGNOT, technicienne agricole. 01/12/14 – Line de Florian RUTY, charpentier et de Amélie GUILLOT, préparatrice en pharmacie. 02/12/14 – Lisandro de Fabien HUMBERT, électricien et de Kelly JOLLY, assistante maternelle. 02/12/14 – Eva et Jeanne de Anthony PATOZ, infirmier libéral et de Fanny COURTOIS, infirmière. 03/12/14 – Paul de David VERMANDEL, agent de fabrication et de Jessica DOYEN, agent d’entretien. 03/12/14 – Ninon de Sébastien PAGNIER, ingénieur et de Elise SALVI, infirmière. 04/12/14 – Sohan de Laurent LESTIENNE, centraliste et de Emilie BLONDEAU, ambulancière. 04/12/14 – Nolan de Philippe PASTEUR, magasinier cariste et de Vanessa DICHAMP, aide à domicile. 04/12/14 – Joackim de Michaël MARTIN, agent de sécurité et de Déborah ASFAHAN, éducatrice de jeunes enfants. 19/12/14 – Jade de Jean-Christophe VILLEDIEU, menuisier et de Huguette LEONIE. 19/12/14 – Lou de Alexandre JEAMBRUN, maçon et de Léonie TISSOT, professeur à domicile. 20/12/14 – Ozan de Ersin UCKUN, technicien automobile et de de Gwendoline ZILLI, sans profession. 19/12/14 – Marie de Johnatan CUPILLARD, bûcheron et de Dolorès FAIVRE, employée de commerce. 21/12/14 – Ilan de Julien ROUSSEY, ouvrier paysagiste et de Lindsay BARDEY, éducatrice. 21/12/14 – Célestine de Fabien LAZZERONI, charpentier et de Elodie BRESSAND, vendeuse. 21/12/14 – Ethan de Jean-Sébastien LUCAS, responsable d’atelier et de Caroline MAIRE, employée d’imprimerie. 22/12/14 – Muhammed de Ali YILDIZ, serrurier et de Hüsna SAGDIÇ, ouvrière en fromagerie. 22/12/14 – Maéva de Julien THIEBAUD, couvreur zingueur et de Zoé BENOIT, agent des services hospitaliers. n 2011, cette petite station familiale avait été cédée pour l’euro symbolique à qui serait en capacité de réaliser ou de financer la grande visite à 30 ans des téléskis dont le coût avait été estimé à près de 85 000 euros. Une somme que l’association gestionnaire du site n’était pas en mesure de régler. D’où cette mise en vente spectaculaire qui avait provoqué un beau buzz médiatique. La vague s’était déplacée jusqu’en Haute-Saône où vivent toujours Patrice Cuny et Cyril Chapuzot. Émus par le risque de disparition de la station où ils venaient skier dans leur enfance, ils avaient fait acte de reprise en enrôlant le régional de l’étape Alain Gresset dans cette aventure. La partie était loin d’être gagnée. Sauf que les trois associés étaient suffisamment bricoleurs pour effectuer par eux-mêmes une bonne partie E 22/12/14 – Louis de Jacques DROMARD, professeur et de Hélène BOUCARD, infirmière. 22/12/14 – Nolan et Timothe de Enrique FRASCOLLA, carreleur et de Jessica TOURNIER, vendeuse. 23/12/14 – Kawtar de Maurad KAOUANI, responsable de maintenance et de Asmaâ EL HASSANI, agent des services hospitaliers. 23/12/14 – Heïdan de Mickaël DAVID, chauffeur d’engins et de Lydie GELIOT, assistante de vie. 24/12/14 – Eden de Arnaud PETITGUYOT, cuisinier et de Céline ROCH, hôtesse de caisse. 24/12/14 – Layina de Mohamed KHALFAOUI, électricien et de Amale OUBENNACEUR, opératrice montage en horlogerie. 25/12/14 – Yassine de Jamel BENAMOR, informaticien et de Hend BENMOHAMED, sans profession. 24/12/14 – Noah de Nicolas BROCARD, électricien et de Elise CORGINI, horlogère. 26/12/14 – Noa de Nicolas BAUDUIN, électromécanicien et de Emilie BOILLOD, gestionnaire de stock en horlogerie. 26/12/14 – Laurélyne de Terence MENOU, militaire et de Céline DUVIVIER, sans profession. 26/12/14 – Eugénie de Julien DORNIER, opérateur commande numérique par calculateur et de Christine POURCELOT, infirmière. 27/12/14 – Livia de Florent HENRIET, agriculteur et de Solène RAMAGE, négociatrice en immobilier. 28/12/14 – Ümran de Ozgür YILMAZ, plaquiste et de Mürivet OZDAMAR, sans profession. 28/12/14 – Axel de Julien ARIOLI, horloger et de Marie-Charlotte VIX, horlogère. 29/12/14 – Jules de Bastien MOLLIER, animateur sportif et de Emilie FREUDENREICH, infirmière. 28/12/14 – Malo de Romain EBLE, fromager et de Nathalie PATEZ, sans profession. 29/12/14 – Alexis de Jean-Philippe FAURE, buraliste et de Roxane PIARD, infirmière. 29/12/14 – Lina de Jérôme GALHARDO, technicien monteur ascensoriste et de Manon JEANNINGROS, aide à domicile. du travail. 800 heures de travail plus tard et la facture de l’inspection avait fondu à 25 000 euros. À cela s’ajoute aussi le coup de main appréciable de l’association des Brûle-Loups, surnom des habitants d’Entre-les-Fourgs, qui n’hésitera pas à investir près de 10 000 euros dans une yourte installée au pied des pistes. Offrant ainsi aux trois associés un point de restauration rapide au service des skieurs. À l’aube d’une quatrième saison, Le retour Alain Gresset ne regrette absolude la ment pas son choix. clientèle “On a fait notre suisse. meilleur hiver en 2013-2014. On assiste notamment au retour de la clientèle suisse. Les tarifs sont beaucoup plus abordables. Avec la yourte et la location 31/12/14 – Eliot de Jean-Charles JACQUET, gérant d’entreprise de travaux agricoles et de Laetitia NICOLET, secrétaire. DÉCÈS 07/12/14 – Yves CHARPY, 84 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs), veuf de Gina RABOLINI. 11/12/14 – Sophie RAYMOND, 94 ans, retraitée, domiciliée à Les Combes (Doubs), veuve de Hubert REMONNAY. 12/12/14 – Pierre PERROUD, 77 ans, retraité, domicilié à Crotenay (Jura), époux de Danielle FUMEY. 12/12/14 – Matteo PRENCIPE, 62 ans, centraliste, domicilié à Oye-et-Pallet (Doubs), veuf de Eliette CARREY. 30/11/14 – Marie-Thérèse ROMERIO, 63 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 30/11/14 – Pierre TATON, 60 ans, retraité, domicilié à Doubs (Doubs), époux de Antonia SMARGIASSI. 02/12/14 – Noëlla DROGREZ, 105 ans, retraitée, domiciliée à Mouthier-HautePierre (Doubs). 03/12/14 – Charlotte PRELORENZO, 88 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de André BESAND. 04/12/14 – Marie-Jeanne TROUTET, 59 ans, assistante maternelle, domiciliée à Bannans (Doubs), épouse de Philippe CHAMPREUX. 04/12/14 – Pierre CHEVALIER, 90 ans, retraité, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs), veuf de Alice RUPRECHT. 04/12/14 – René VUILLE, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Régine MONNIER. 04/12/14 – Jacques PETITJEAN, 88 ans, retraité, domicilié à Châtelblanc (Doubs), époux de Fatou GUEREMGBO. 06/12/14 – Anne-Marie KIRSCH, 88 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Henri BLOQUÈRE. 20/12/14 – René BÄNDI, 84 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Madeleine TCHORNY. 20/12/14 – André CAPELLI, 80 ans, retraité, domicilié à Labergement-Sainte-Marie (Doubs), époux de Héloïse GAVIGNET. 21/12/14 – René BATAILLARD, 77 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs), célibataire. de matériel sur place, on trouve tout sur place, y compris un réseau de pistes de fond et de raquettes. Il nous manquerait juste un ou deux moniteurs de ski alpin car on a beaucoup de demandes dans ce sens.” Pas question de brûler les étapes aux téléskis d’Entreles-Fourgs. Fidèles à leur capacité à beaucoup faire par euxmêmes, les trois associés ont fait tourner la bétonnière tout pour réaliser en dur le soussol du futur bâtiment d’accueil au pied du téléski principal. “Sur Internet, on a trouvé un chalet d’occasion qu’on est allé démonter dans le pays de Gex.” Alain, Patrice et Cyril ont remis un coup de collier cet été pour finaliser l’agencement d’un espace qui sert aujourd’hui d’accueil caisse, de location et de point de restauration rapide. La yourte est toujours là. Elle sert maintenant de salle hors sac. “Il n’y aura pas d’airbag géant cette année car Métabief le fait déjà. On aimerait pouvoir mettre en place une animation tous les week-ends en partenariat avec les BrûleLoups”, conclut Alain Gresset qui envisage peut-être de proposer aussi du ski-jöring. I 22/12/14 – Henri ROUSSEAUX, 87 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Colette BÉCU. 23/12/14 – Georgette MAIRE-SEBILLE, 89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 25/12/14 – Simone LONCHAMPT, 84 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs), veuve de Marcel VERNIER. 26/12/14 – Christiane LAMOUREUX, 95 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 20/12/14 – René BÄNDI, 84 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Madeleine TCHORNY. 20/12/14 – André CAPELLI, 80 ans, retraité, domicilié à Labergement-Sainte-Marie (Doubs) époux de Héloïse GAVIGNET. 21/12/14 – René BATAILLAD, 77 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs) célibataire. 22/12/14 – Henri ROUSSEAUX, 87 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Colette BÉCU. 23/12/14 – Georgette MAIRE-SEBILLE, 89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 25/12/14 – Simone LONCHAMPT, 84 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs) veuve de Marcel VERNIER. 26/12/14 – Christiane LAMOUREUX, 95 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 27/12/14 – Marcel ROLLET, 87 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 28/12/14 – Fernand LAVAL, 93 ans, retraité, domicilié à Boujailles (Doubs) époux de Kulyash JUMALIYEVA. 28/12/14 – Alain CLERC, 61 ans, sans profession, domicilié à Pontarlier (Doubs) célibataire. 28/12/14 – Chantal SALIOU, 68 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs) épouse de Jean DEBRENNE. 29/12/14 – Louise NAPPEY, 90 ans, retraitée, domiciliée à Le Russey (Doubs) épouse de Jules PERROT. 31/12/14 – Marie-Louise D’HOUTAUD, 86 ans, retraitée, domiciliée à Houtaud (Doubs) épouse de Eloi VERGUET. 31/12/14 – Jeanne MAGNAC, 97 ans, retraitée, domiciliée à Le Russey (Doubs) célibataire. 10 PONTARLIER PROJETS La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 2,5 millions d’euros Quoi de neuf pour 2015 ? Une dizaine de nouveaux projets sont au programme de l’année 2015 à Pontarlier. Beaucoup de réalisations déjà annoncées, sauf une : la démolition de la Maison Chevalier. our 2015, le montant des investissements s’élèvera à 4,562 millions d’euros dont 45 % seront consacrés à l’entretien du patrimoine : voirie, bâtiments, matériel roulant, mobilier… Un effort P sensiblement similaire aux exercices précédents. La Ville mobilise également 2,5 millions d’euros dans les nouveaux projets au rang desquels figure pour 200 000 euros la démolition de la Maison Chevalier. “On ne peut Une étude sera conduite en 2015 sur la création d’un lotissement communal aux jardins familiaux des Pareuses. pas attendre plus longtemps” justifie le maire, Patrick Genre en évoquant le mauvais état du bâtiment. L’espace libéré devrait être transformé en parking, le temps d’en savoir plus sur l’évolution de la médiathèque. “La C.C.L. lancera le projet avant la fin du mandat”, complète le maire. La démolition ne concerne pas le parc attenant à la propriété qui devrait être accessible au public. Cette décision ne plaît pas trop à Gérard Voinnet qui s’interroge sur l’urgence de l’opération en remettant en cause le dossier de la Maison Chevalier. “Cela fait dix ans que cette demeure se délabre. On a acheté cette maison sans projet. Ce n’est pas une gestion que je trouve optimale. Ce dossier, vous l’avez très mal géré”, indique l’élu de la liste Pontarlier-Écologie à l’attention de Patrick Genre. Projet de campagne, la création d’une halle couverte au Petit Cours devrait servir en premier lieu au marché et permettre ensuite d’offrir un toit aux manifestations et activités publiques. Montant de la dépense : 500 000 euros. L’année 2015 verra la poursuite des travaux engagés à la maison des associations, ex-S.E.G.P.A. Comme cette intervention à 600 000 euros entre dans le plan régional d’aide au B.T.P., cela signifie 160 000 euros de subventions attribuées par le Conseil régional. Toujours bon à prendre et personne ne s’en plaint. “Ce projet va restructurer la qualité de l’offre associative. Il servira à vider les tanneries Lagier et permettra peut-être d’initier d’autres projets”, poursuit Patrick Genre. Les autres gros postes de dépenses concernent des tra- vaux de sécurisation des dessertes rue Morand dans le cadre de la future gare multimodale, le remplacement, pour 350 000 euros du terrain de football synthétique existant et l’installation d’équipement complémentaire à l’Espace Pourny. Cette salle polyvalente présente comme le souligne René Émilli, l’adjoint à la culture, des faiblesses structurelles au niveau de l’appareillage technique. Des AVENTURE études seront lancées pour déterminer le contenu du Parc des Forges où pourrait trouver refuge le club de canoë-kayak qui devrait quitter l’ancien moulin destiné à être transformé en micro-centrale électrique. Autre chantier qui a longtemps alimenté des débats, le lancement des études sur la création d’un lotissement communal dans les jardins familiaux des Pareuses. I Départ en février La traversée du désert de Martin et Jean-Baptiste Ils seront près de 3 000 étudiants à participer au célèbre 4 L Trophy pour rejoindre le désert marocain en février prochain. Un périple de 10 jours et 6 000 km qui est avant tout une formidable aventure humaine et solidaire à laquelle participeront deux jeunes Pontissaliens. ors du 4 L Trophy, il est n’est pas question de vitesse mais d’orientation pour l’emporter. Relever le défi, c’est d’abord franchir la ligne d’arrivée. Mais surtout accomplir le but réel du raid, à savoir faciliter l’accès à l’éducation d’un maximum d’enfants marocains. “Chaque équipe de deux étudiants s’engage à amener dans ses bagages un minimum de deux cartables contenant des fournitures scolaires et deux sacs à dos contenant du matériel sportif” expliquent les organisateurs. L’association “4 L Solidaire”, en partenariat avec la Croix Rouge Française propose aux étudiants d’apporter également 10 kg de denrées alimentaires non péris- L Martin et JeanBaptiste s’apprêtent à vivre une belle aventure humaine et mécanique. sables par équipage. Un défi que s’apprête à relever Martin Lombardot, le pilote de la 4 L, 21 ans, étudiant en Licence 3 Administration Économique et Sociale enthousiaste avant de quitter les sapins du Haut-Doubs pour les dunes du désert : “Le 4 L Trophy représente pour moi Boucler l’occasion de parle budget ticiper à une aventure humaine avant la exceptionnelle, ceinture. aussi bien avec mon co-équipier que sur l’immense aspect humanitaire mis en avant par ce raid automobile qui perdure depuis 18 ans.” Pour le copilote Jean-Baptiste Bichet, 20 ans, qui poursuit des études en B.T.S. Système numérique et Informatique et réseaux, le défi est aussi mécanique. “Ayant grandi avec un grand-père garagiste, j’ai toujours été attiré par le monde automobile. De plus, cela me permettra d’accomplir un raid humanitaire et de m’ouvrir sur le monde extérieur.” L’équipage 773 est donc prêt au départ. Avec encore quelques formalités à accomplir toutefois comme le budget à boucler définitivement : “Si des sponsors sont intéressés, ils sont les bienvenus.” Avis à ceux qui comme ces deux étudiants ont un jour eu un rêve… I D.A. PONTARLIER SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 11 Travail d’équipe leur éviter de tomber dans cette spirale infernale. La consultation douleur, ou l’art de se réconcilier avec son corps L.P.P. : Qu’est-ce qui vous plaît dans l’hypnose ? A.G. : Cette thérapie laisse de belles marges de manœuvre. On travaille beaucoup avec la créativité. L’hypnose conserve encore une dimension mystérieuse. Je tiens à garder ce côté merveilleux, magique. À l’initiative de la consultation douleur chronique ouverte sur l’hôpital de Pontarlier depuis 2003, le docteur Alain Girod apaise et soulage des patients qui ont parfois tout essayé pour venir à bout de leurs souffrances. Les bienfaits de l’hypnose. a Presse Pontissalienne : Dans quel contexte s’inscrit la création de cette unité de traitement d’évaluation et de traitement de la douleur ? Alain Girod : J’ai d’abord exercé comme médecin anesthésiste à Pontarlier avant de suivre une formation supplémentaire axée sur la douleur chronique à la fin des années quatre-vingtdix. On a surfé sur l’engouement autour des soins palliatifs pour ouvrir plusieurs unités de consultation douleur en Franche-Comté, dont celle de Pontarlier. Ce dispositif s’est mis en place avec l’appui de l’hôpital et de l’A.R.S. (agence régionale de santé) qui apporte son soutien financier. Il s’agit d’un service public avec des consultations de spécialistes entièrement remboursées. On n’est pas du tout dans la logique d’une médecine à deux vitesses. L traite la douleur qui évolue depuis 3 à 6 mois. À titre d’exemple, on peut citer la lombalgie, la sciatalgie, les migraines, les maux de tête voire les douleurs cancéreuses liées à l’opération ou à la chimiothérapie. On intervient aussi pour des névralgies faciales ou des zonas… “C’est à moi de croire ce qu’ils me disent.” L.P.P. : Qu’entendez-vous par douleur chronique ? A.G. : On ne se situe pas dans le champ de la douleur post-opératoire mais on Alain Girod pratique souvent l’hypnose pour soigner les douleurs de ses patients en reconnaissant aussi que la méthode a aussi ses limites. gens avec des douleurs auxquelles plus douleurs et de retrouver confiance dans personne ne prête attention. C’est à leur corps. On se réconcilie avec soimoi de croire ce qu’ils me disent. même. L.P.P. : Peut-on vous consulter librement ? L.P.P. : Vous examinez beaucoup de patients ? A.G. : La plupart des A.G. : On effectue 2 200 consultations patients sont envoyés par an. Beaucoup de gens sont attirés par leur médecin trai- par l’hypnose. Certains effectuent le tant mais ce n’est pas déplacement depuis Luxeuil, Montune obligation. béliard. L.P.P. : Quel est votre rôle ? A.G. : J’établis un diagnostic et si un traitement est prescrit, c’est à moi d’en évaluer la qualité et de l’ajuster au besoin. Mais au départ, je suis avant tout là pour écouter des L.P.P. : Comment expliquer la présence d’un aquarium dans votre bureau ? A.G. : Ici chaque détail a son importance. Les poissons ont un côté apaisant. Le fait que la consultation soit installée dans l’ancien hôpital a son importance. Il y a une histoire, une ambiance, un décor. Je voulais aussi indiquer qu’on fait partie du réseau douleur Franche-Comté. On travaille ensemble, on se réunit, on discute et on forme un seul et unique interlocuteur vis-à-vis des autorités de tutelle. L.P.P. : L’hypnose guérit toutes les douleurs ? A.G. : On peut tout faire avec l’hypnose mais pas n’importe quoi. C’est une thérapie à la mode encore en cours de reconnaissance comme a pu l’être récemment l’ostéopathie. Il est important de connaître ses limites. C’est un outil merveilleux et très puissant qui permet aux gens de mieux gérer leurs L.P.P. : Y a-t-il une technique spécifique pour hypnotiser les gens ? A.G. : Il y a autant de méthodes que d’instituts. Chacun procède selon sa façon d’être. C’est une thérapie à la L.P.P. : Travaillez-vous seul ? A.G. : Non, je fonctionne au sein d’une carte mais pas une finalité en soi, plupetite équipe qui comprend deux autres tôt un savoir être qu’un savoir-faire. médecins, une ostéopathe, une psychologue, une infirmière. On intervient L.P.P. : Chacun peut pratiquer l’hypnose ? dans une démarche collective. A.G. : Oui, mais certains sont plus doués que d’autres. L.P.P. : Vos patients sont motivés ? A.G. : Pas de souci car ils viennent sou- L.P.P. : Vous consultez seulement sur Pontarvent nous voir quand ils ont déjà fait lier ? le tour de toutes les “boutiques”. On A.G. : On se déplace aussi à l’hôpital de les récupère à la suite d’un nomadis- Morteau dans le cadre des consultame médical en essayant d’y mettre un tions avancées. À Pontarlier, on consulterme. Avec des patients prêts à tout, te tous les jours sur rendez-vous du il y a parfois un risque de dérive sec- lundi au samedi. I Propos recueillis par FC. taire. On est là pour les conseiller et Garantie constructeur 24 mois* - Véhicules de -60 mois et - 100 000 km - 110 points de contrôle A1 SPORTBACK 2.0 TDI 143 AMBITION A3 2.0 TDI 150 S Line S tronic 6 TT COUPE NOUVELLE 2.0 TDI Ultra 184 19 900 € 25 900 € 39 900 € A4 2.0 TDI 170 DPF Ambition Luxe A4 AVANT 2.0 TDI 177 S Line Multitronic Q3 2.0 TDI 177 ch Quattro S line S tronic 7 25 900 € 26 900 € 44 900 € 09/2012, 16689 km régulateur de vitesse, GPS, Clim automatique, Radar de recul, Volant sport multifonctions 03/2012, 64499 km, Sellerie cuir et électrique, régulateur de vitesse, GPS, préparation téléphone, Xénons 12/2012, 37512 km, Chassis sport, régulateur de vitesse, sièges sport cuir/tissu, préparation téléphone, Xénons 09/2012, 9522 km, Sièges cuir/Tissu, régulateur de vitesse, GPS, préparation téléphone, Xénons 11/2014, 3550 km Sièges cuir/alcantara, régulateur de vitesse, préparation téléphone, Xénons, Radar de recul 10/2014,2550 km, Volant sport, régulateur de vitesse, sièges sport cuir/tissu, préparation téléphone, Xénons " =p[dmk 2 hf]meYlaim]k$ bYfl]k$ ]fbgdan]mjk$ d e]fl \] [Yjjgkk]ja] q [gehjak dY [Yhgl] ]f lgad]!$ ka_]k$ egim]ll]k$ lakkmk \] k]dd]ja]$ _Yjfalmj]k afl ja]mj]k$ dmZjaÕYflk ]l Öma\]k \an]jk j]ehdY[ k dÌg[[Ykagf \] lgml] afl]jn]flagf& Plus de 50 véhicules d’occasion immédiatement disponibles chez votre partenaire Audi.fr, rubrique Occasions ESPACE 3000 PONTARLIER 25 Rue de la Liberation - Tél. 03 81 39 17 13 www.espace3000.fr PONTARLIER 12 La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 POPULATION - 6,90 % Pontarlier a perdu plus de 1 300 habitants en cinq ans L’I.N.S.E.E. Franche-Comté vient de rendre son dernier rapport sur le recensement : la capitale du Haut-Doubs subit une des plus grandes hémorragies démographiques de toutes les communes de la région. ntre 2007 et 2012, la ville de Pontarlier a perdu précisément 1 308 habitants, passant d’une population de 18 939 habitants à 17 631 habitants cinq ans E après. Certes, on peut supposer qu’avec les nouveaux programmes immobiliers sortis de terre depuis deux ans, cette hémorragie sera stoppée au prochain recensement mais le constat est là : Pontarlier a perdu des habitants. La capitale du Haut-Doubs arrive en deuxième position du Doubs après Besançon qui elle, a perdu 1 483 habitants en cinq ans. Mais en valeur absolue, la perte d’habitants est beaucoup plus importante pour Pontarlier qui accuse une baisse de - 6,90 % (1,26 % pour Besançon). Si on élargit à l’échelle de la FrancheComté, Pontarlier arrive en troisième position des plus grosses baisses, après Besançon et Dole. Le contraste est fort entre la ville-centre et certaines communes périphériques, à l’image des Granges-Narboz. Cette commune du Grand Pontarlier figure, elle, dans le Top 10 des communes du Doubs qui ont gagné le plus d’habitants. Les GrangesNarboz sont passées de 723 habitants en 2007 à 1 018 habitants cinq ans plus tard, soit un bond de + 40,80 % ! Le record du HautDoubs pontissalien. D’autres communes du Haut-Doubs, mais du côté de Morteau cette fois, affichent aussi une belle santé démographique : Morteau gagne La population de Pontarlier accuse une forte baisse. Mais la création de nouveaux programmes immobiliers actuellement en ville devrait corriger cette tendance baissière. POLITIQUE 376 habitants en cinq ans, passant de 6 403 à 6 779 habitants, Maîche (de 4 076 à 4 331 habitants) ou encore Le Russey (de 1 981 à 2 233 habitants). La palme de l’augmentation revient cependant à Valdahon dont la population a bonLes di de 4 777 à 5 182 Grangeshabitants en cinq Narboz ans, soit 405 habitants de plus. dans le Une tendance se généralise sur le Top 10 des plan régional, c’est gains de la perte quasi-générale d’habitants population. dans les plus grosses communes. En effet, souligne l’I.N.S.E.E., “dix des onze communes franc-comtoises de plus de 10 000 habitants perdent des habitants entre 2007 et 2012. Seule la commune d’Audincourt dans le Doubs en gagne (+ 200 habitants).” Toujours en région, parmi les communes de 5 000 à moins de 10 000 habitants, Grand-Charmont, Valdahon et Morteau connaissent les plus fortes augmentations en valeur absolue et Luxeuil-les-Bains, Gray et Bethoncourt les plus fortes diminutions. Au 1er janvier 2012, la FrancheComté comptait 1 175 684 habitants. En cinq ans, la population franc-comtoise a augmenté de 17 014 habitants. Les quatre départements de la région gagnent de la population, sachant que c’est le département du Doubs qui en gagne le plus (+ 11 000 par rapport à 2007). Notons que la croissance de la population franc-comtoise (+ 0,3 % par an en moyenne) est supérieure à celle de régions voisines comme la Lorraine ou… la Bourgogne (+ 0,1 % par an seulement). J.-F.H. Conseil régional Patrick Genre : “Viens le dire en face” Le maire de Pontarlier, qui est aussi conseiller régional d’opposition, était particulièrement en forme lors de la dernière assemblée plénière à Besançon fin décembre. Il a attaqué le président de la Région Bourgogne et joué le chevalier pour un de ses “anciens” collègues. es matches, Patrick Genre adorent. Le passionné de sport n’a pu s’empêcher jeudi 18 décembre à la Région Franche-Comté de placer une dernière banderille… alors que l’arbitre (Marie-Guite Dufay) avait sifflé la fin de la première partie. Déroulé de la “rencontre” : la Région Franche-Comté présente son budget 2015, le dernier de son existence avant la fusion, et donne la parole à chacun des groupes politiques. L’U.M.P., le premier, tape sur Marie-Guite et sa réforme, Europe Écologie Les Verts explique pourquoi il votera le budget. Enfin, le P.S. par la voix de Pierre Magnin-Feysot, vice-président, salue le travail mené. L Rien de plus normal jusqu’au tera dans toutes nos mémoires” de la fusion publié par l’exécutif : sous-entendu de Pierre Magnin- lance Pierre Magnin-Feysot. “A un an des élections, on contesFeysot. Ce dernier, poli, souhaite Silence dans la salle… C’est cet- te la synthèse du Livre blanc qui la bienvenue à Pascale Jego qui te phrase, remplie d’un sous- est selon nous un document de remplace le sénateur Jacques entendu selon lequel l’ancien propagande qui doit être compGrosperrin (U.M.P.) qui ne sié- sénateur n’était jamais là, qui tabilisé dans les comptes de camgera plus en salle a décoché la colère du maire de pagne” dit-il. François Patriat Edgar-Faure. C’est Pontarlier : “Viens le dire en face. ne s’est pas démonté : “S’il y a le clash : “Permet- Viens le dire en face !” a répété bien une formation politique qui Le coup tez-moi de souhai- Patrick Genre. Pierre Magnin- ne peut pas parler des comptes vache de ter à mon tour la Feysot se défend : “Je laisse le de campagne, c’est la vôtre. Il ne Magnin- bienvenue à Mada- choix à chacun d’interpréter ma faut pas prendre un sujet pour me Jego. Je lui sou- phrase.” qu’il vous revienne comme un Feysot. haite bon travail en Le maire du Haut-Doubs est boomerang”, a lâché le Bourne lui cachant pas monté dans les tours… Une heu- guignon. Patriat : 1. Genre : 0. que c’est une lour- re plus tôt, Patrick Genre avait Le maire de Pontarlier pronosde charge… que de affronté un adversaire coriace : tique de son côté le match nul : succéder à Jacques le président de la Bourgogne “Je vous rappelle que je ne suis Grosperrin dont François Patriat. L’élu haut-dou- pas encarté à l’U.M.P.” précisel’implication dans biste a lancé un “boomerang” à t-il. La saison 2015 s’annonce la vie de la collecti- l’encontre du pouvoir concer- combative pour Genre… E.Ch. vité régionale res- nant la synthèse du Livre blanc Patrick Genre, quelques minutes avant ses “coups de gueule”. PONTARLIER SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 EN BREF Hôpital de Pontarlier “La même urologie à Pontarlier qu’à Paris” Le centre hospitalier de Pontarlier est doté d’un appareil laser qui permet de soigner l’hypertrophie de la prostate. Le patient est plus vite remis sur pied. Le praticien, lui, gagne en qualité d’exercice. es techniques évoluent, la médecine avec. Alors que le laser est assez largement employé en dermatologie, il s’étend à d’autres domaines de la médecine. C’est le cas à Pontarlier dans le service de chirurgie du docteur Laurent Guerder qui utilise depuis quelques semaines un laser dernier cri permettant de soigner l’hypertrophie de la Sortir prostate tout en le jour offrant au praticien l’assurance de dimimême. nuer les risques d’hémorragie et au patient la possibilité de repartir le jour même de l’hôpital intercommunal de la Haute-Comté. C’est Le docteur Guerder est urologue. Il utilise une nouvelle technique qui optimise les interventions sur la prostate. L ce que les professionnels appellent de la chirurgie ambulatoire, méthode qui permet de réduire les coûts liés à la prise en charge. Un homme sur deux au-delà de 40 ans est touché par ce mal qui se traduit par une difficulté à uriner ou des envies pressantes. La méthode la plus employée 13 pour réduire l’hypertrophie qui bloque l’urètre : c’est la résection transurétrale. Un instrument endoscopique est introduit dans l’urètre jusqu’à la vessie. Il permet de cureter les parties hyperplasiées de la prostate. “On utilise soit un objet coupant soit un laser. Avec la première technique, il faut trois jours d’hospitalisation, détaille le docteur Guerder. Avec le laser, c’est de l’ambulatoire.” Le faisceau, ultra-puissant, brûle le tissu, évitant ainsi les hémorragies. L’hôpital bénéficie du laser 15 jours par mois. Il le partage avec celui de Mulhouse. Sur la centaine de patients soignés par an, environ 60 le seront grâce à cet outil qui nécessite une formation spécifique. “Nous pouvons dire que nous réalisons la même urologie à Pontarlier qu’à Paris ou à Boston” concède le chef du pôle qui travaille en collaboration avec le docteur Jihad Hage et Vincent Bailly. I Métabief Doubs Tourisme propose en exclusivité quatre sorties skis ou raquettes au départ de Besançon, Saône et Nods en partenariat avec le Syndicat mixte du Mont d’Or et la Régie départementale des transports du Doubs. Les sorties sont programmées les samedis 17, 24, 31 janvier et 7 février. Tarif de 32 euros par adulte, 27 euros pour les scolaires (de 18 ans) et les étudiants et remise de 5 euros pour les détenteurs de la carte Avantages jeunes. Comprend le transport, le forfait de remontées mécaniques et l’assurance neige journée. Rens. au 03 81 21 29 99. XTrail La 4ème édition XTrail Blanc de Mouthe se déroule samedi 17 janvier à Mouthe. Plus de 500 participants sont attendus pour cette course à pied nocturne et sur neige. Deux distances proposées aux participants, 7 et 13 kilomètres et sont ouvertes à toute personne âgée de plus de 18 ans. Inscriptions possibles en ligne sur le site http.//xtbm.ikinoa.com. Un repas ouvert à tous est organisé à l’arrivée à la salle polyvalente. Rens. : Vincent Petite au 06 86 51 35 03 ou Philippe Monnier-Benoît au 06 88 63 55 98. 14 PONTARLIER ÉNERGIE ‘ ‘ La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 Premier bâtiment communal L’école Cyril Clerc reliée au réseau de chaleur Cette école publique pontissalienne devient le 26ème client de Préval chauffé à partir de l’usine d’incinération. D’autres équipements publics et privés seront prochainement raccordés au réseau. Patrick Genre le maire, Christian Pourny, l’adjoint au développement durable et Claude Dussouillez ont inauguré le raccordement de l’école Cyril Clerc au réseau de chaleur Pontarlier, plusieurs bâtiments publics - hôpital, tribunal, commissariat, collège Grenier - et d’autres ensembles privés comme les Longennes et l’Espace bénéficient déjà des avantages d’un mode de chauffage local qui permet de réduire la facture énergétique de 20 à 25 % par rapport aux énergies fossiles. Dans ces circonstances, on pouvait s’étonner qu’aucun bien communal ne soit encore connec- À té à ce réseau. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Cyril Clerc inaugure un programme prometteur vu l’importance du gisement que représente le patrimoine immobilier de la ville de Pontarlier. Les élus locaux ont compris l’intérêt de la chose. Chaque année, la Ville dépense entre 1,1 et 1,2 million d’euros pour ses besoins énergétiques. “On souhaite développer d’autres modes de chauffage que le gaz. ENVIRONNEMENT On travaille avec Préval sur le plan d’extension du réseau de chaleur sur la ville”, annonce Patrick Genre. Ce prolongement 1,5 million concernera la future piscine ou encod’euros de re l’éco-quartier à chiffre construire en lieu d’affaires et place du centre technique municiannuel. pal. À plus court terme, la nouvelle maison de l’intercommunalité, ex-bâtiment Sbarro, la S.P.A. et toute la zone d’activité du Crêt de Dale. Sans oublier la réflexion menée au sujet du raccordement de la caserne des pompiers. La valorisation énergétique des déchets ne cesse de progresser depuis la création de l’usine d’incinération en 1989. Les élus de l’époque s’étaient montrés plutôt visionnaires. Le montant de l’équipement s’élevait alors à près de 70 millions de francs répartis pour moitié entre l’aménagement du réseau de chaleur et l’usine proprement dite. “On gère aujourd’hui un réseau de 15 km. L’usine exploitée par la société S.I.T.A. brûle en moyenne 35 000 tonnes de déchets par an pour vendre 50 000 MWh. Ce qui représente un rendement de 85 %”, précise Claude Dussouillez, le président de Préval. Cette production d’énergie représente 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires annuel. Préval ne compte pas s’arrêter là. La construction d’un nouveau centre de broyage bois et encombrants va permettre de diversifier les gisements de matière brûlés à l’usine d’incinération. L’unité de broyage sera d’ailleurs mise en service fin janvier. Préval devrait également investir à plus ou moins long terme dans une chaufferie biomasse d’une puissance de 4 MW. Cet équipement complétera la nouvelle chaudière gaz en cours d’installation et qui remplacera la chaudière au fuel utilisée jusqu’à présent lors des pointes de consommation. I L’humeUr Médiathèque ou bibliothèque ? L es C.D. et les D.V.D sont des supports condamnés à l’obsolescence, balayés par la vague de la dématérialisation des contenus qui gagne progressivement le livre et les jeux vidéos. Désormais la musique s’écoute sur un téléphone portable et un film se regarde sur une tablette tactile. A l’époque du tout numérique, investir 15 millions d’euros dans une médiathèque comme envisage encore de le faire la communauté de communes du Larmont n’est pas franchement une idée d’avant-garde. La question qui est posée à la collectivité et à laquelle elle doit répondre, n’est pas celle de l’avenir de la culture qui dans une médiathèque prend la forme d’un C.D., d’un D.V.D, d’un livre, mais de l’efficience des outils qu’elle doit mettre en place pour continuer à la promouvoir auprès d’un large public et en particulier des jeunes. S’il s’agit de créer un lieu pour prêter des livres, il existe déjà un. Cela s’appelle une bibliothèque. G D’une puissance de 250 kW, la sous-station de l’école primaire Cyril Clerc est reliée au réseau de chaleur depuis quelques semaines. Coût des travaux : 45 000 euros à la charge de Préval. 41 individus déplacés Quel avenir pour les crapauds du Crêt de Dale ? Le déplacement de quelques individus et la création de mares expérimentales ne suffiront pas à pérenniser la population de crapauds calamites du crêt de Dale. Inquiétudes écologiques. ette population de crapauds est condamnée à la destruction. L’issue semble inévitable. Avec le permis d’aménager la zone d’activité, délivré avant Noël par le préfet, et l’avis favorable du Centre National de Protection de la Nature, la C.C.L. n’a rien à se reprocher. Elle a rempli si l’on peut dire ses obligations environnementales sur ce dossier. “On a déplacé l’habitat des crapauds pour trouver une nouvelle zone. On a Condamnée même créé des à la mares expérimendestruction. tales”, précisait Patrick Genre à la conférence de presse du 3 décembre dernier. Quelques semaines plus tard, Bertrand Guinchard, l’élu en charge des questions économiques à la C.C.L. confirmait : “Les crapauds vont bien. Ils sont confortablement installés dans un petit duplex…” C Il répondait alors à une suggestion de Claire Colin, élue écologiste à Pontarlier qui suggérait de maintenir quelques mares au Crêt de Dale. Ce déménagement a bien eu lieu. Il remonte à octobre 2013. Les opérations se sont déroulées sur plusieurs soirées avec une dizaine de personnes : bénévoles de la C.C.L. et membres d’associations de protection de la nature. Au total : 41 crapauds calamites ont été transférés sur une autre zone humide de la C.C.L. Aucun autre prélèvement n’a été effectué depuis, mais il reste encore des crapauds sur le site comme le prouvent les comptages effectués ultérieurement. Que penser de la destruction de cette population en sachant que le crapaud calamite figure sur la liste des espèces menacées de disparition en Franche-Comté ? Avant ou sans Crêt de Dale, il restera des crapauds calamites dans le Haut-Doubs tout comme il semble qu’on puisse maintenir une population sur le site au prix de quelques aménagements et règles de circulation à adopter en période de reproduction. I Le crapaud calamite est toujours présent au Crêt de Dale même si quelques individus ont été déplacés en octobre 2013 sur une autre zone humide. 16 La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 HIVER PONTARLIER ET ENVIRONS Souvenirs Rendez-vous avec les neiges d’antan Très prisée des peintres comtois, la neige jurassienne, surtout quand elle s’amoncelle, n’a pas manqué d’attirer les premiers chasseurs d’images du Haut-Doubs. Diaporama en noir et blanc. Avec le club des collectionneurs du Mont d’Or et l’écomusée Michaud. Le concours de ski entre deux bourrelets de neige géants à Métabief prête à rire (cliché Faivre-Locca). Concours de sculpture sur neige organisé au Grand Cours à Pontarlier en 1927. Il n’était pas rare de devoir soulager les toits des grandes fermes comtoises. Hiver 1934 : le tacot bloqué dans les neiges du côté de Chaux-Neuve (cliché Stainacre). Il était parfois difficile de se croiser sur les petites routes déneigées du Haut-Doubs (cliché Stainacre). PONTARLIER ET ENVIRONS La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 17 Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr Les trottoirs étaient bien dégagés dans la Grande rue où l’on ne s’effrayait de la hauteur des bourrelets de neige. đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0 đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+* đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/! Christian Jouillerot tunetetoubotennsoe nanéqnéuiepe2015 vous souhaiten COMPLÉMENTAIRE SANTÉ đ .0%/*/ đ +))!.`*0/ Nouvelle formule Séniors đ */ h(% Ě00!*0!Č $h/%+* /*/ (%)%0! Ě>#!ċ đ .*0%! 2%#t.! %))h %0! -1!( -1! /+%0 2+0.! h00 ! /*0hċ Ce conducteur de traîneau et son frêle destrier semblent bien petits dans les neiges de l’hiver 1907 (cliché Simon). NOUVEAU CONTRAT SANTÉ SPÉCIAL FRONTALIERS đ +/,%0(%/0%+* !* .*! !0 !* 1%//! đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%" đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! Ő +*1/ "% h(%0h đ %!./ ,5*0 ,$.)%! đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/ đ .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0 Au début du XXème siècle, on se déplaçait déjà en voiture, en l’occurrence en ZL, sur les chemins enneigés. NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE //1.*! h,!* *! ĝ Ğ //1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ 25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ". Vo i r o f f r e s p r o m o t i o n n e l l e s e n a g e n c e La neige et le ski qui font le bonheur des enfants. Une tradition très jurassienne. Après le transport des bois, retour au bercail pour ces attelages de comtois (cliché Stainacre). Seul le tuyé signale la présence de l’écomusée de la maison Michaud emmitouflée sous un épais manteau blanc. Tout le talent de Paul Stainacre qui immortalise cette belle séquence de fraisage sur les hauteurs, captée de Chapelle-des-Bois. A DÉCOUVRIR PONTARLIER 3 LOGEMENTS : STUDIO, T2 & T3 Rue Jules Ferry, proche boulevard pasteur MONTPERREUX 14 LOGEMENTS DU T2 AU T3 Vue sur le Lac, terrasse & garage ind. RT 2012 VAUX ET CHANTEGRUE LOTISSEMENT - PRINTEMPS 2015 28 PARCELLES CLUSE ET MIJOUX LOTISSEMENT - PRINTEMPS 2015 10 PARCELLES E RAMM G O R P U A E V U O N ALLET OYE-ET-P Une bonne année 2015 !!! Meilleurs voeux Nouvelle agence Pour tout renseignements complémentaires : Appartement - Maison individuelle - Terrains & Programmes neufs N°2 ZA EN BÉTON OUEST 25160 OYE-ET-PALLET TÉL. 03 81 89 41 68 ou 06 85 66 02 40 MAIL : [email protected] WWW.PROMOTION-PELLEGRINI.FR neufs D’autres programmes nibles po en cours et terrains dis renseignez-vous ! PLACE SAINT PIERRE 25300 PONTARLIER TÉL. 03 81 89 41 68 ou 06 85 66 02 40 PONTARLIER ET ENVIRONS DOUBS La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 EN BREF Apprenti fromager Jérémy Chapuis dans les pas de son arrière-grand-père Le jeune homme de 18 ans est apprenti fromager à Doubs. Un métier qu’Alfred Blauenstein, son arrière-grand-père a exercé avant lui à Pontarlier. érémy Chapuis est étudiant en première année de B.T.S. à l’E.N.I.L. de Mamirolle (école nationale de l’industrie laitière). À 18 ans, le jeune homme originaire de Maisons-du-Bois-Lièvremont partage son temps entre les cours et la coopérative de Doubs où il apprend le métier de fromager au contact de François Tournier. En passant le tablier blanc que portent les gens de la profession, Jérémy Chapuis marche dans les pas de son arrièregrand-père, Alfred Blauenstein. Il y a un demi-siècle, cet homme était le fromager en titre du Chalet de Pontarlier situé rue Parguez. L’histoire de Jérémy Chapuis et de son aïeul croise celle des fruitières de Doubs et de Pontarlier qui viennent de fusionner. Une opération qui se traduit par la fermeture de l’atelier J de transformation du lait au centre-ville au bénéfice du renforcement de la fruitière de Doubs qui réunit désormais 55 coopérateurs. Le rapprochement s’est fait sans vagues contrairement à la polémique soulevée l’été 1961 consécutive à la décision du Chalet de Pontarlier d’accueillir les quinze producteurs des Étraches. À l’époque, suite à cette entente, la répression des fraudes a interdit à la fruitière de vendre du lait cru en direct. Les services de l’État appuyaient leur décision sur une norme sanitaire absurde. En cause: la quantité de lait acheminée à Pontarlier “Ces par les producdes documents teurs Étraches. Elle avaient été atteignait les 600 conservés litres par jour. Pour des raisons dans un pratiques, les paysans avaient décicarton.” dé de collecter le lait dans les fermes des Étraches avant de le transporter par camion à Pontarlier. C’est au sujet du transport collectif du produit que la répression des fraudes a réagi à l’époque indiquant qu’au regard de la quantité, le lait devait être désormais pasteurisé avant d’être vendu. En revanche, et c’est toute l’aberration de l’histoire, elle levait cet interdit si les éleveurs amenaient chacun de leur côté leur production de lait au Chalet. Bref, l’été 1961, l’affaire a soulevé une vague d’indignation à Pontarlier, mobilisant tout le monde paysan soutenu par le NOUVELLE FORD MONDEO Phares Ford Dynamic LED maire de Pontarlier, Ernest Besançon, et le député Louis Maillot qui étaient prêts à prendre la tête d’une manifestation de masse. Ils étaient vent debout contre ce qu’ils estimaient être un excès de zèle des fonctionnaires. Même le préfet s’en est mêlé. Finalement, les producteurs ont eu gain de cause et ont pu continuer à vendre du lait cru. Jérémy Chapuis a pris connaissance de cette histoire après avoir découvert dans les archives de son défunt arrière-grandpère des articles de presse de l’époque qui en parlaient. “Tous ces documents avaient été conservés dans un carton” dit-il. Ces articles relatent chaque épisode d’une polémique née d’une réglementation absurde. Comme quoi, ce n’est pas d’aujourd’hui que la prolifération de normes en tout genre a pris le pas sur le bon sens paysan. I 16, 17 et 18 JANVIER NOUVELLE FORD FOCUS Active Park Assist* Vos phares ont un virage d’avance sur vous. Entretien compris(2) sans condition de reprise. LOA IdéeFord 25 mois. 1er loyer majoré de 4 124,05 €, suivi de 24 loyers de 169€. Montant total dû en cas d'acquisition : 19156,05€. 2 (g/km) : 94 / 176. La coupe du Monde de combiné nordique se déroule à Chaux-Neuve samedi 10 et dimanche 11 janvier. Le Franccomtois Jason LamyChappuis sera l’une des têtes d’affiche de cet événement festif. Des milliers de personnes sont attendues. Samedi 10 janvier : 9 h 30, saut d’essai. 10 h 30 : saut de compétition et 13 h 30 : course de ski de fond. Dimanche : 9 heures saut d’essai, 10 heures : saut de compétition, 13 heures : course de ski de fond.worldcupchauxneuve.fr Conférence Jeudi 22 janvier, une conférence de l’Université ouverte se déroule à 20 heures à l’Espace Ménétrier de Valdahon sur le thème “Le web : quelle place pour demain ?” par Christophe Lang, maître de conférences en informatique, Université de Franche-Comté. Entrée libre. Théâtre Samedi 24 (20 h 30) et dimanche 25 janvier (15 h 30) à l’espace Ménétrier de Valdahon, la troupe de théâtre “Les Arts Scène” présente “Trente kilomètres à pied” de Jean-Claude Martineau. Billetterie sur place. Et l'impossible devient possible. uvrir A venir déco ! et essayer ford.fr Combiné nordique Jérémy Chapuis, élève à l’E.N.I.L. a retrouvé des photos de son arrière-grandpère qui était fromager à Pontarlier. À l’époque, le Chalet ne fabriquait pas de comté, mais de l’emmental. D WEEK-EN ERTES PORTES OUV Phares Ford Dynamic LED, en option à partir de la finition Titanium. 19 20 La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 LE DOSSIER ADIEU LES CANTONALES, BONJOUR LES DÉPARTEMENTALES Les 22 et 29 mars prochains, les électeurs du Doubs sont appelés aux urnes pour choisir leurs nouveaux conseillers départementaux, qui remplaceront les actuels conseillers généraux, avec une nouveauté : 19 cantons au lieu des 35 actuels, et autant de femmes élues que d’hommes. G Enjeux Des ténors veulent rempiler La majorité de gauche joue la carte de la sécurité Pour l’instant, la gauche est largement majoritaire au Conseil général du Doubs avec 22 élus sur les 35 conseillers généraux. Sur ces 22 élus, 14 ne se représentent pas. Avec 19 binômes à élire, les jeux sont ouverts, mais la gauche compte sur ses valeurs sûres. rime au sortant : tel a été le mot d’ordre de la majorité départementale à l’approche des prochaines élections départementales qui ont lieu les 22 et 29 mars. Quatorze des vingtdeux actuels conseillers généraux ont décidé de se représenter, huit seulement ont donc décidé de raccrocher. Il s’agit de Jacques Breuil (Quingey), Claude Girard (Besançon), Pierre Hélias (Montbéliard), Patricia Olivarès (Besançon), Paul Coizet (Audincourt), Michel Rondot (Étupes), Philippe Beluche (Marchaux) et JeanMarie Bart (Hérimoncourt). Parmi ceux qui arrêtent, le nom de Christian Bouday, l’actuel conseiller général de Pontarlier, n’est pas cité par l’équipe du président Jeannerot. L’intéressé, lui, ne s’était pas encore officiellement positionné début janvier. Quatorze valeurs sûres repartent. À commencer par Claude Jeannerot, le président sortant du Conseil général qui, à P bientôt 70 ans, a décidé de bri- autre canton bisontin, côté Est, guer un nouveau mandat sur pour laisser la place à M. Galson canton bisontin. D’autres liot. D’autres sortants comme ténors expérimentés veulent Léon Bessot (nouveau canton également rempiler comme de Valdahon), Rémy Nappey La gauche est aux commandes du Vincent Fuster (72 ans cette (L’Isle-sur-le-Doubs), Noël Gauannée) qui avait pourtant thier (Sochaux-Grand-Char- Département du Doubs depuis 2004. annoncé dans nos colonnes en mont) ou encore Gilles Robert La droite compte sur ce scrutin aux nouvelles 2011 que son actuel troisième (nouveau canton de Morteau) règles pour reprendre la majorité. mandat serait sans doute le voudront aussi rempiler. Quadernier. Il y a aussi Yves-Michel torze des dix-neuf nouveaux Dans le Haut-Doubs, plusieurs 1, Françoise Branget et Michel Dahoui, élu en 2001 qui solli- cantons sont déjà brigués par ténors lui emboîtent le pas com- Vienet sur Besançon 2, Mariecite un troisième mandat sur des candidats sortants. Du côté me Jean-Marie Pobelle à Pier- Laure Dalphin et Philippe un autre canton bisontin. À de la gauche, la nouveauté vien- refontaine-les-Varans et Albert Gonon sur Besançon 3, Odile Rougemont, la socialiste Daniè- dra donc des cinq cantons res- Rognon à Morteau. D’autres Faivre-Petitjean et Alain Lorile Nevers brigue tants, ainsi que des dix-neuf sont bien déterminés à conser- guet (maire de Thise) sur un troisième man- candidats qui composeront le ver leur mandat comme Alain Besançon 4, Catherine ComQuatorze dat. Gérard Gal- binôme dans chaque canton. Marguet (Montbenoît) sur le te-Deleuze et Ludovic Fagaut liot, dans le nou- “Sur les 38 personnes qui com- nouveau canton d’Ornans, sur Besançon 5 ou encore Pasdes veau canton de poseront les 19 binômes, 24 Annick Jacquemet (Boussières) cal Bonnet sur Besançon 6. Peu dix-neuf Besançon 1, solli- seront donc des nouvelles têtes” sur le nouveau canton de Saint- de nouvelles têtes là encore, cantons cite également un résume Claude Jeannerot, le Vit, Frédéric Cartier (Clerval) sauf à attendre le nom des suptroisième mandat. président actuel. sur le nouveau canton de pléants. brigués Sur ce canton qui À droite, qui compte actuelle- Bavans ou Christine Bouquin La droite compte également empiète désormais ment 13 élus sur 35, certains à Maîche. Sur les cantons bison- sur ses valeurs sûres. Son défi : par des sur une partie de élus “historiques” ont décidé tins, des élus ou anciens élus conquérir au moins dix des dixsortants. Besançon, le de raccrocher. Parmi ceux-ci, de la minorité municipale vont neuf nouveaux cantons pour conseiller général le plus emblématique est Marc tenter de conquérir un siège faire basculer le Département, actuel de Planoise Pètrement (canton de Baume- de conseiller départemental. détenu par la gauche depuis Lotfi Saïd se ver- les-Dames) qui arrête après 33 On peut citer entre autres 2004. I J.-F.H. rait proposer un ans de mandat consécutifs ! Michel Omouri sur Besançon Élections, mode d’emploi En mars, les élections cantonales seront remplacées par les élections départementales. Conséquence : les conseillers généraux seront remplacés par les conseillers départementaux. Avec la grande nouveauté : un binôme homme-femme dans chaque canton. L e Doubs comprend depuis des décennies 35 cantons, donc 35 élus, conseillers généraux. Après la réforme, le nombre de cantons sera réduit à 19, mais le nombre dʼélus ne sera pas inférieur car dans chaque canton, deux candidats seront élus, deux par canton, soit 38 conseillers départementaux. Pour chaque canton, cʼest un binôme homme-femme qui sera élu. La parité est la grande innovation de cette réforme des élections départementales. Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir au moins la majorité des voix (soit plus de 50 %) et un nombre de suffrages égal à au moins 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme nʼest élu au premier tour, on procède à un deuxième tour et ce sont les deux binômes arrivés en tête qui se maintiennent. Les autres binômes peuvent se maintenir uniquement sʼils ont obtenu un nombre de suffrages égal à 12,5 % des électeurs inscrits. Et le binôme obtenant le plus de voix au second tour est élu. I La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 21 G Réaction Le président Claude Jeannerot “Cette élection est loin d’être perdue” À bientôt 70 ans et après trois mandats de conseiller général, le président du Conseil général du Doubs a décidé de se représenter à sa propre succession. Ce qui ne l’empêche pas de prôner le renouvellement. Éclairage. a Presse Pontissalienne : Vous êtes donc candidat à votre succession au poste de conseiller général, sur le nouveau canton de “Besançon 6” qui regroupe une partie de la ville de Besançon et douze communes de la périphérie. Pourquoi ne pas passer la main ? Claude Jeannerot : Parce qu’en premier lieu je considère que le bilan qui est le nôtre correspond strictement aux engagements que nous avions pris devant nos électeurs. Je suis fier du bilan et du travail accompli. J’ai accepté aussi l’appel de mon équipe qui m’a demandé de conduire cette campagne. Cette décision n’allait pas forcément de soi, c’est vrai, mais je le fais d’autant plus volontiers que j’ai une équipe très soudée autour de moi. Ma fierté est aussi de voir que les résultats sont au rendezvous de nos promesses. Nous avons dit ce que nous ferions et nous avons fait ce que nous avions dit. La dernière raison, c’est que je me suis toujours attaché à me situer au-delà des clivages politiques et de rassembler autour de ce qui est la raison d’être du Département, la solidarité. Je veux me poser en rassembleur. L L.P.P. : Vous vous représentez, toute comme Vincent “Je veux Fuster, Gérard Galliot, Danième poser en le Nevers, Yves-Michel Dahoui, etc. Où est le renourassembleur.” vellement ? C.J. : L’équipe que nous présentons n’est pas restée enclavée dans le P.S. On s’est attaché à pratiquer l’ouverture vers la société civile et cela justement dans le soin de nous ouvrir à des nouvelles générations et à d’autres catégories socioprofessionnelles. Sur les 22 conseillers généraux de la majorité actuelle, 14 se représentent, donc 8 ont décidé d’arrêter. Pour constituer notre nouvelle équipe, nous avons fait attention de garder l’équilibre entre un nécessaire renouvellement et une base d’expérience. Il y aura 38 nouveaux conseillers généraux. Donc au moins 24 nouveaux titulaires, puis que nous ne comptons que 14 sortants. Ajoutons à cela, 38 nouveaux suppléants, ce qui fait donc 62 nouvelles “têtes” sur 76 au total (19 quadrinômes). Il y a donc un très fort renouvellement. gestion peut être changée. L.P.P.: En fait, presque rien ne changera! Reconnaissez que cette réforme est bancale ! C.J.: J’ai fait part de mon désaccord sur ce qui a été à mon sens une vision beaucoup trop urbaine de la réalité territoriale. À partir du moment où on affiche la volonté de créer de grandes régions, ce n’était pas le moment de supprimer des collectivités de proximité. C’est pourquoi, je pense qu’au final, le législateur va s’orienter vers une réaffirmation du rôle des Départements dans leur L.P.P. : Dans le contexte national actuel, la ensemble, sauf dans les zones couvertes gauche risque fort de se prendre une claque ! par des métropoles. I C.J.: Les partis politiques, à droite, vont Propos recueillis par J.-F.H. sans doute s’efforcer d’en faire une élection nationale. Mais ce qui fait la spécificité de cette élection, c’est son ancrage local. Ce contexte défavorable, je veux croire qu’il ne nous sera pas fatal. Notre force, c’est l’ancrage local de nos élus. Je considère que cette élection est loin d’être perdue. G Réforme L.P.P.: Comment pouvez-vous aligner des candidats et choisir des profils performants alors même que l’on ne sait toujours pas quelles seront les missions du nouveau Conseil départemental ? C.J. : Nous savons déjà qu’il y a deux points d’appui qui ne subiront pas d’évolution : la compétence sociale et les solidarités territoriales (accompagnement des communes et des communautés de communes). Il y a un domaine qui risque de bouger : les routes, que nous revendiquons de garder. Comment imaginer que les routes départementales du Haut-Doubs par exemple soient gérées depuis Dijon ? Je crois que cette question traverse les clivages gauche-droite. Il y a aussi la question des transports. Ceux en autocar devraient logiquement revenir à la Région. Mais les transports scolaires qui sont de la véritable dentelle, avec 40 000 km parcourus tous les jours, je ne vois pas comment sa Claude Jeannerot brigue un quatrième mandat de conseiller général, et un nouveau mandat de président (photo archive L.P.P.). 19 cantons au lieu de 35 La nouvelle carte des cantons du Doubs Les 35 actuels cantons du Doubs ont été entièrement redécoupés. Pour le scrutin des 22 et 29 mars prochains, le Doubs ne compteront plus que 19 cantons dans lesquels deux conseillers départementaux seront élus, soit 38 élus au total. 22 DOSSIER G Pontarlier La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 Groupement de moyens techniques ambulanciers Alliance U.D.I.-U.M.P. AMBULANCES L’U.M.P. veut faire basculer le canton C’est un quadrinôme d’union de la droite et du centre qui se présentera sur le canton de Pontarlier. Les deux titulaires sont Pierre Simon (U.D.I.) et Florence Rogeboz (U.M.P.). Ils veulent reprendre le canton à la gauche en sachant que le score du F.N. leur rendra la tâche plus difficile. près les municipales et les sénatoriales, l’U.M.P. poursuit sur sa lancée de présenter, aux élections cantonales cette fois, des quadrinômes représentatifs de l’union de la droite et du centre. Le parti politique a passé des accords avec l’U.D.I. et le MoDem pour faire cause commune dans le Doubs. Ainsi, sur le canton de Pontarlier, les candidats titulaires investis par l’U.M.P. sont Pierre Simon (U.D.I.), conseiller municipal à Pontarlier, et Florence Rogeboz (U.M.P.), première adjointe à Doubs et vice-présidente de la communauté de communes du Larmont. “Les deux suppléants sont Yves Lou- A vrier le maire de La Cluse-et-Mijoux, et Danielle Thiébaud-Fonck (U.M.P.), conseillère municipale à Pontarlier” annonce Pierre Simon. Le point commun qu’il partage avec Florence Rogeboz est qu’ils étaient tous les deux candidats aux élections sénatoriales, lui sur la liste de Jean-François Longeot (D.V.D.), elle sur la liste de Jacques Grosperrin (U.M.P.). “Notre groupe s’est constitué presque naturellement avec cette idée d’associer des complémentarités politiques et géographiques” ajoute-t-il. La particularité du nouveau canton de Pontarlier est que ses frontières ont été réduites pour les dimensionner à celles de la communauté de communes du Larmont. Pierre Simon estime que cette évolution va influencer l’action politique des futurs conseillers départementaux qui seront élus sur ce territoire. “Si nous sommes élus, nous accompagnerons les projets de la communauté de Christian communes du Larmont.” Pour l’instant, le canton Bouday est de Pontarlier est à gauche. toujours La droite compte sur la déroute du P.S. au niveau indécis. national pour le faire basculer. Un autre élément joue en la faveur de Pierre Simon et de ses aco- Yves Louvrier, Florence Rogeboz, Pierre Simon et Danielle Thiébaud-Fonck, une équipe en lice pour le canton de Pontarlier. G Canton de Levier MORTUACIENNES 03 81 67 02 91 AMBULANCES PONTISSALIENNES 03 81 46 65 95 L’ensemble du personnel des Ambulances Mortuaciennes et Ambulances Pontissaliennes vous présentent leurs MEILLEURS VŒUX et vous remercient sincèrement pour la confiance que vous leur accordée. 1, route du Mont Vouillot 25500 LES FINS lytes. Eux sont déjà prêts à partir en campagne, alors que le candidat socialiste sortant, Christian Bouday n’est toujours pas certain de se représenter. “Je n’ai pas encore pris ma décision” dit-il sans donner plus d’explications. Christian Bouday ne fait pourtant pas partie des 14 conseillers généraux sur les 22 que compte la majorité départementale qui ont officiellement annoncé qu’ils ne représentaient pas. “La priorité est donnée au sortant” remarque Karine Grosjean, élue à Pontarlier et secrétaire du comité régional du Parti Socialiste. Le P.S. est dans l’expectative et attend donc que Monsieur Bouday rende sa décision pour pouvoir annoncer la couleur. Au parti socialiste, on sait qu’il sera difficile de conserver à gauche le canton de Pontarlier. Mais une victoire n’est pas impossible. Elle dépendra surtout du score du Front National qui présentera un candidat. Jamais le F.N., qui sera très probablement présent au second tour, ne se désistera pour laisser le champ libre à l’U.M.P. La dispersion des voix à droite peut permettre à un candidat de gauche suffisamment charismatique de tirer son épingle du jeu. Ce fut le cas en 2004. À l’époque, Christian Bouday avait gagné le canton de Pontarlier alors que l’U.M.P. Daniel Defrasne payait cher le maintien du candidat frontiste Claude Vernier. Pierre Simon n’a pas oublié cet épisode. Il perçoit le danger de l’extrême droite qui parvient à mobiliser des électeurs lorsque, dans le même temps, le potentiel de votants des partis modérés s’érode au fur et à mesure que s’effiloche le lien de confiance qui les unit aux Français. “Nous allons combattre le F.N. à la hauteur de ce qu’il est. L’image d’union et de renouvellement que nous incarnons est déjà une réponse” conclut Pierre Simon. I T.C. Défendre la droite Philippe Alpy, seul candidat officiellement déclaré Investi par l’U.M.P., Philippe Alpy est actuellement le seul candidat officiellement déclaré sur le canton de Levier aux prochaines élections cantonales. hilippe Alpy fait partie des candidats investis par l’U.M.P. aux élections cantonales de mars. Le maire divers droite de Frasne qui précise n’être d’aucun parti, a été désigné pour maintenir à droite le nouveau canton de Levier étendu à celui de Mouthe dans le cadre de la réforme territoriale (N.D.L.R. : Jean-Pierre Gurtner (U.M.P.) et JeanMarie Saillard (D.V.D.) respectivement conseillers généraux des cantons de Levier et de Mouthe ne se représentent pas). “Ce territoire est remarquable. Il dispose d’une entrée ferroviaire avec la gare de Frasne, il rassemble une grande partie de l’économie touristique du Doubs sur le secteur Mont d’OrDeux Lacs, il est agricole, frontalier, il abrite des réserves naturelles. Je candidate sur un canton qui concentre l’excellence. C’est très motivant, même si on ne sait pas aujourd’hui qu’elles seront les compétences des conseils départementaux au-delà de 2017” détaille Philippe Alpy. S’il ne manque pas de motivation, il est toutefois confronté à la difficulté P de constituer un quadrinôme représentatif du territoire. Un problème que rencontrent beaucoup d’autres candidats, quel que soit leur bord politique d’ailleurs, qui peinent à composer une équipe. Signe des temps : la crise a fini par gagner l’engagement pour la chose publique. Fin décembre, Philippe Alpy n’était pas en mesure de donner le nom de la titulaire qui va partager avec lui la tête d’affiche, ni celui des deux suppléants. Des discussions étaient en cours, mais pas suffisamment avancées pour dévoiler officiellement leur identité. “Ce que je peux dire, c’est que l’autre titu“Un laire sera issue de l’accanton qui tuel canton de Mouthe. Les deux suppléants concentre viendront eux aussi de l’excellence.” la bande frontalière” poursuit Philippe Alpy. À l’heure où nous bouclons cette édition, nous ne savons pas qui le candidat de la droite aura face à lui. À ce jour, ni le P.S., ni Les Verts, ni le F.N. n’ont fait d’annonce officielle. En revanche, on sait que Gérard Dèque, le maire de Métabief hésite à se présenter aux élections cantonales, sans étiquette politique. “Je tiens à rester indépendant. Pour l’instant, je n’ai pas pris ma décision. Je vais me positionner vers le 15 janvier dit-il. Je ne cache pas que le mandat de conseiller général m’intéresse vraiment. Il correspond à la vision que j’ai du territoire. Je pense être en mesure de fédérer les gens autour de moi sur le secteur.” Gérard Dèque ne veut pas brûler les étapes. Avant de prendre sa décision, il veut d’abord être en mesure de composer un quadrinôme. “Je veux aussi un bon projet et une stratégie.” I Fin décembre, Philippe Alpy n’avait pas trouvé ni la titulaire, ni les deux suppléants pour composer un quadrinôme. DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 G Canton de Valdahon 23 64 communes Le canton de Valdahon peut-il basculer ? Candidat à sa réélection, Léon Bessot se présente sur un secteur qu’il connaît bien. Élu de la majorité de gauche, mais sans l’étiquette P.S., il affrontera notamment Thierry Vernier, le maire d’Orchamps-Vennes (Divers droite). dieu Vercel chef-lieu de canton. Place à Valdahon, ville de 5 182 habitants qui endosse officiellement un rôle qu’elle avait officieusement pris depuis quelques années suite à son rapide développement économique et urbanistique. Ce nouveau canton, composé de 64 communes, paraît homogène si l’on se place à OrchampsVennes, Pierrefontaine-lesVarans, Valdahon, Étalans. Il copie l’actuelle communauté de communes de PierrefontaineVercel en intégrant des villages de la communauté de communes des Premiers sapins. Il paraît moins équilibré si on le regarde depuis Vauclusotte, BattenansVarin, Cour-Saint-Maurice (pour la Vallée du Dessoubre) ou encore Peseux et Rosières-surBarbèche. Les futurs élus devront faire avec. Et travailler dans l’intérêt de tous dans un canton à forte consonance rurale mais aussi industrielle pour sa partie située entre Valdahon, Orchamps-Vennes et Étalans. A Parmi ceux qui sont déjà déclarés, Léon Bessot est candidat à sa réélection. Membre de la majorité départementale, proche du président Claude Jeannerot, l’ancien maire de Valdahon âgé de 67 ans a souhaité repartir sans s’afficher sous la bannière du Parti socialiste. “Je n’ai jamais été encarté et je ne le suis toujours pas” tient à rappeler le Valdahonnais qui connaît bien son territoire pour avoir effectué sa carrière professionnelle entre Orchamps-Vennes et Valdahon. Pourquoi repart-il ? “Parce que j’ai encore envie. Je n’ai plus le quotidien de la mairie à gérer : je À droite, peux me consacrer à ce mandat. Le Thierry conseiller déparVernier temental soutient les entreprises, les et Sylvie collectivités, les Le Hir. citoyens. Les gens viennent me voir. Par exemple, je suis intervenu pour régler des problèmes du quo- tidien d’une famille qui ne trouve pas de place pour une personne en E.H.P.A.D. ou j’en appelle au président Jeannerot pour faciliter le développement économique de nos zones économiques” dit-il, fort de son bilan. Candidat déclaré, Thierry Vernier - maire d’Orchamps-Vennes - se présente avec Sylvie Le Hir, conseillère municipale à Valdahon, sous l’étiquette Divers droite. Âgé de 45 ans, il a été sollicité pour représenter l’union de la droite et des centres sur le territoire. Maire depuis cinq ans, élu de sa commune depuis 2001, ce professeur au lycée de Morteau bénéficie d’une solide expérience et la particularité de connaître, lui aussi, son territoire : “En tant que vice-président de la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel, je connais les 50 maires sur les 64. Il faudra travailler avec les autres communes qui nous rejoignent : si je suis élu, cela ne me posera pas de problème” confiet-il. Élu de l’opposition, il en profite pour dénoncer la politique Léon Bessot est candidat à sa succession sur ce nouveau canton élargi. de l’actuelle majorité : “On avait un sénateur, Claude Jeannerot, qui a validé ce redécoupage et les trois conseillers départementaux supplémentaires. Voter pour le candidat de la majorité, c’est voter Jeannerot et la politique nationale de la gauche” ditil. À l’heure où nous bouclions ces lignes, aucun candidat d’Europe Écologie-Les Verts, du F.N., du Parti communiste ou du Front de Gauche n’était encore déclaré. I 24 DOSSIER DOSSIER G À gauche La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 L’union de trois partis Les Verts jouent la carte de la coalition Mr. Danso Si vous avez des questions, des incertitudes, quant à votre avenir professionnel, amoureux ou tout autres problèmes. N’hésitez pas à le contacter. Retrouver l’amour perdu, réconciliation pour ne plus rester fachés avec elle ou avec lui, retour affectif, sépare un couple ou une maitresse ou amant, retour de l’être aimé par la haute magie de l’amour, se faire aimer d’une personne, chasser une femme, faire revenir son ex-femme, homme marié ou autres, transformer une amitié en amour, envoûtement de personne (sort d’amour), protéger son couple, sauver son couple ... Ils envisagent une coalition avec le Front de gauche et le Parti de gauche pour présenter des candidats communs sur les cantons de Pontarlier, Levier et Morteau. ne fois n’est pas coutume, Les Verts ne s’uniront pas au Parti socialiste pour présenter des candidats communs aux élections cantonales de mars dans le Doubs. À Pontarlier, ils jugent que le conseiller général sortant Christian Bouday (P.S.) est désormais écolo-incompatible depuis qu’il s’est positionné en faveur des canons à neige à Métabief. Cela ne veut pas dire que les écologistes feront cavalier seul. Des discussions sont en cours pour envisager une coalition avec le Parti de gauche et le Front de gauche. “Nous aurons une réunion le 10 janvier avec ces deux partis pour parler de la stratégie à adopter” indique Claire Colin, porte-parole des Verts du Haut-Doubs. Ils se sont donnés pour objectif de présenter trois candidats sur la bande frontalière sur les cantons de Pontarlier, Morteau et Levier. Mais pour l’instant, ils U sont au point mort. Tout est à faire. “Dans un Haut-Doubs plutôt ancré à droite, ce ne sera pas facile de trouver des gens qui s’engagent pour composer nos quadrinômes. Nous avons cependant un vivier de candidats. Ce qui est compliqué, c’est de trouver une combinaison paritaire et des suppléants, de trouver des profils complémentaires pour toucher à la fois les jeunes sans “effrayer” les anciens” poursuit Claire Colin qui doit se présenter à Pontarlier. En “L’objectif 2011, la jeune femme s’était présentée sur le est d’avoir canton de Mouthe où des gens elle avait rassemblé 15 % des suffrages. de terrain.” Pour décider les candidats éventuels à s’engager, un des axes de la stratégie qui reste à préciser est de parvenir à gommer les éti- quettes politiques pour mettre en avant l’idée d’une alternative citoyenne. “Il y aura sans doute dans les quadrinômes des gens qui se seront encartés dans aucun de nos partis. Le 23 janvier, nous organiserons un rassemblement citoyen à Pontarlier, et peut-être aussi à Morteau, pour construire un programme solidaire et rural en vue des prochaines élections cantonales. À partir de là, nous commencerons à constituer les quadrinômes. L’objectif est d’avoir des gens de terrain” ajoute encore la porte-parole des Verts du HautDoubs. Sur un territoire où l’électorat vote à droite, l’enjeu pour les candidats issus de la coalition Les Verts, Parti de gauche et Front de gauche, sera de réaliser un score suffisant pour avoir le choix au second tour de se maintenir ou de se désister au profit d’un candidat écolo-compatible. I 06 45 61 72 42 [email protected] G Canton d’Ornans G Stratégie Question d’affichage Pas socialiste, mais majorité départementale La droite en marche Un duo inédit pour tenter de conserver le canton L’énorme canton d’Ornans regroupera 65 communes. Il englobe l’actuel canton d’Ornans, ceux d’Amancey et de Montbenoît et une partie de celui de Levier. La droite y est - logiquement - majoritaire. e paysage politique de ce nouveau super-canton est assez dégagé. Composé de la majeure partie du territoire de quatre actuels cantons (Ornans, Montbenoît,Amancey et Levier), il regroupe 65 communes, ce qui en fait un des plus vastes du département. Et un des plus hétéroclites aussi car il s’étendra des portes de Besançon (Méreysous-Montrond) aux portes de la Suisse (Les Alliés)… Sur le canton d’Ornans, l’élu “historique” qu’est Jean-François Longeot, nouvellement élu sénateur, laissera la place à celle qui l’a remplacé au Conseil général du Doubs suite aux sénatoriales, Béatrix Loizon. Cette agricultrice constituera un tandem avec Alain Marguet, l’actuel conseiller général du canton de Montbenoît qui se trouve logiquement sollicité par ses pairs. Car pour lui, la voie est libre “D’abord depuis que Jean-Pierre les routes” Gurtner, l’actuel élu du canton de Levier a décidé insiste Alain de ne pas se représenter, et que le conseiller généMarguet. ral d’Amancey Patrick Ronot s’est installé à Besançon et a donc laissé libre le champ politique du côté d’Amancey. Le duo Marguet-Loizon aura à cœur de confirmer L Claire Colin doit être candidate sur le canton de Pontarlier. Oui ! c’est possible l’orientation à droite de ce secteur du Doubs dont les quatre composantes actuelles (Ornans, Montbenoît, Amancey et Levier) sont acquises à la cause de la droite. Le défi sera compliqué pour les candidats de la majorité départementale dont les noms devaient être dévoilés le 16 janvier. Parmi les candidats possibles à gauche, on évoquait notamment Gilles Bolle-Reddat, le maire de La Chaux-de-Gilley. Alain Marguet, le conseiller général sortant candidat à sa succession, a déjà fixé le cap des priorités qu’il défendra durant cette campagne. “D’abord les routes insiste Alain Marguet. Rien n’a avancé sur ce dossier depuis dix ans. Si nous sommes élus, nous ressortirons les dossiers d’amélioration de la R.D. 437 qui longe la frontière de Montbéliard à Châtelblanc et nous remettrons à l’ordre du jour la Route des Microtechniques. Il faudra bien la finir un jour !” Pour appuyer son propos, Alain Marguet prend l’exemple du président socialiste du Conseil général de la Haute-Saône, Yves Krattinger, qui “a même eu le courage de prendre la maîtrise d’ouvrage sur la R.N. 57 pour pallier la lenteur de l’État. C’est remarquable.” Alain Marguet compte aussi sur le discrédit de la gauche sur le plan national pour remporter la mise. I J.-F.H. Lors de ce prochain scrutin, les candidats socialistes se présenteront sous l’étiquette de la majorité départementale et pas sous celle du P.S. es candidats socialistes ne se présenteront pas sous l’étiquette P.S. aux prochaines élections cantonales mais sous celle de la majorité départementale. La période est-elle à ce point défavorable à la gauche pour que même les candidats issus de ses rangs n’affichent pas franchement la couleur ? Les temps ne sont pas à la fête pour les socialistes qui peuvent redouter de payer dans les urnes les pots cassés de la politique gouvernementale et de l’impopularité du président Hollande. C’est à se demander si dans ce contexte, cette étiquette de “majorité départe- L mentale” n’est pas un artifice pour dépolitiser tant que possible les élections départementales de mars ? Faux, répondent la plupart des élus de la majorité départe“Il n’y a mentale sortante qui pas eu de se représentent. “Nous nous présenconsigne tons sous cette étidonnée.” quette car dans les quadrinômes, il n’y a pas que des personnes issues du parti socialiste. Ma co-titulaire ne l’est pas” souligne Gilles Robert, candidat sur le canton de Morteau-Le Russey. Il n’y aurait donc pas de raison de flanquer à une toute l’équipe l’étiquette du P.S. “Notre démarche est cohérente car nous sommes là pour assumer et défendre le bilan de la majorité départementale sortante. Il n’y a pas eu de consigne donnée” ajoute Gilles Robert qui en 2011 s’était déjà présenté sous cette étiquette et pas sous la bannière du P.S. Si les candidats socialistes prétendent qu’il n’y a pas de calcul dans le choix de leur affichage, ce flou autour de leur appartenance politique ne peut pas les desservir dans un contexte défavorable au P.S. et à la gauche en général. I Le duo Béatrix Loizon-Alain Marguet va tenter de conserver ce grand canton aux mains de la droite. nee n a e l l e b s e une tr e p i u q é ’ l Toute souhaite vous oeux ! Meilleurs v et vous invite à découvrir quelques dernières réalisations de sites Internet Idoux Roc Aménagement Meubles Jacques Cartier Transport www.idoux.fr Travaux Spéciaux www.roc-amenagement.fr Vente de meubles www.meubles-jacquescartier.fr Bienvenue sur le site de Charpente Magnenet Frou-frou Roger Habilleur Vente d’accessoires www.frou-frou.fr Vente de prêt-à-porter www.rogerhabilleur.fr Charpente Magnenet Charpente www.charpente-magnenet.fr Saut du Doubs Tourisme www.sautdudoubs.fr Découvrez d’autres réalisations sur notre site Internet: www.groupe-publipresse.com Waltefaugle Construction métallique www.waltefaugle.com Contactez-nous : ERIC TOURNOUX | 06 07 40 50 76 | 1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex | www.groupe-publipresse.com 26 MOUTHE - RÉGION DES LACS La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 MONTPERREUX 1,4 million d’euros L’école la plus écologique du Haut-Doubs La commune de Montperreux investit dans l’extension des infrastructures scolaires en privilégiant un bâtiment neuf à énergie positive. n se désespère parfois des lenteurs des collectivités à faire aboutir un projet. Cette posture a parfois ses avantages. La preuve : si les élus de Montperreux s’étaient précipités dans la réhabilitation de la mairie existante, ils n’auraient jamais pu saisir l’opportunité d’acquérir le terrain où se construit la nouvelle école. Comme quoi, la patience peut s’avérer de bon conseil. Sur le plan scolaire, Malbuisson et Montperreux travaillent de concert. L’école intercommunale comprenait 6 classes réparties équitablement. “Les enfants de maternelle et de C.P. sont à O Malbuisson et ceux en grande section viennent à Montperreux. Avec le développement de la population, on a ouvert une septième classe à la rentrée 2013”, indique Daniel Capelli, le maire de Montperreux. Plutôt qu’un seul établissement, les deux communes préfèrent maintenir une présence scolaire dans Un taux de chaque localité. “On subvention- avait déjà investi dans la rénovation de nos nement écoles et cela permetrecord. tait de régler la question du foncier.” Le manque de place se faisant cruellement sentir sur Montperreux, plusieurs scénarios étaient à l’étude. La restructuration des locaux existants s’avérait particulièrement complexe et coûteuse en terme de mise aux normes. Le problème a finalement été réglé quand le propriétaire du terrain contigu à la mairie a accepté de vendre. “On souhaitait faire un projet exemplaire sur les plans esthétique et de l’efficacité énergétique” poursuit le maire. La commune a confié la réalisation des plans au cabinet d’architecture Tardy à Besançon. Le résultat sort de l’ordinaire. Le bâtiment très contemporain tranche au milieu d’un ensemble villageois très traditionnel. Agencé sur Le chantier commencé l’été dernier devrait être livré fin 2015. trois niveaux, il abritera quatre classes dron”, poursuit Daniel Capelli. La nouet une salle de convivialité à usages velle école de Montperreux sera recoumultiples : cantine, réunion, banquet… verte par 55 m2 de panneaux photoIci, tout est conçu pour réduire la fac- voltaïques, ce qui en fait un bâtiment ture énergétique : isolation perfor- à énergie positive. Une telle construcmante, matériaux naturels comme la tion coûte forcément plus cher qu’un laine de bois ou le tavaillon, étanchéité bâtiment classique. La facture s’élève à l’air. Le souci d’optimisation est pous- à 1,4 million d’euros mais l’approche sé jusqu’à la récupération des calories thermique et environnementale perissues de la ventilation double flux. met de bénéficier de 50 % d’aide en Les besoins en chauffage seront cou- provenance de l’A.D.E.M.E., la Région verts par une chaudière à bois déchi- et le Département. Un taux de subquetée. Elle alimentera un petit réseau ventionnement record et la promesse de chaleur qui chauffera aussi les locaux d’un retour sur investissement rapide la mairie. “On a déjà réalisé une de pour ce chantier audacieux qui sera installation similaire couplée à un finalisé fin 2015. I F.C. immeuble de cinq logements à Chau- Le bâtiment réalisé sur les plans du cabinet Tardy tranche radicalement avec le cœur du village. LABERGEMENT-SAINTE-MARIE EN BREF 850 000 euros de travaux Théâtre et chanson La déchetterie de la Fuvelle fait peau neuve Samedi 31 janvier à l’Espace Ménétrier de Valdahon (20 h 30), le spectacle “L’école des petits roberts” est présenté par la compagnie “Robert et moi”. Théâtre et chanson animeront cette soirée ouverte à tous. Billetterie à la Maison des Services et sur place (5 euros et gratuit pour les moins de 18 ans). Le site ne correspondait plus aux besoins d’un territoire en pleine expansion démographique. Une mise à jour s’imposait sa construction en 1995, la déchetterie de la Fuvelle disposait de huit quais. “Certains trouvaient alors que cet équipement était disproportionné, indique Anthony Messika, le responsable du service technique à la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs. La population concernée avoisinait 8 000 habitants et le recyclage des déchets s’organisait en quatre filières. Vingt ans plus tard, l’équipement n’est plus adapté à un territoire qui compte désormais 12 000 habitants. Et il ne correspond plus à la diversification des filières de recyclage. “Aujourd’hui, le réflexe déchetterie est acquis. Les mentalités ont évolué et on récolte aussi les fruits d’une communication efficace”, note Jean-Paul Vuillaume, le mai- À re de Remoray-Boujeons en charge de la gestion des déchets à la communauté de communes. La fréquentation n’a cessé de progresser pour atteindre près de 48 000 visiteurs par an. Avec un record de 516 véhicules comptabilisés en une demijournée. La configuration des lieux ne se prête pas à un tel trafic, d’où les soucis de circulation et les gro516 gnements. Sans véhicules oublier les comptabili- remarques pas toujours ressés sur pectueuses une demi- adressées aux agents Jeanjournée. François et François qui gèrent le site. Aux grands maux, les grands moyens. Téléalarmes Les bennes “carton, papier” sont désormais recouvertes d’un toit. La communauté de communes a choisi de procéder au réaménagement complet du site. “Tout a été cassé, sauf le bâtiment d’accueil des gardiens. On est passé 8 à 13 quais. La surface de la déchetterie a pratiquement doublé”, poursuit Anthony Messika. Les changements sont nombreux. L’accès aux bennes a été complètement révisé. Nouvelle signalétique, nouveaux quais, impossible de se tromper et de se croiser. Tout est basé sur le principe de la marche en avant. Modernité et devoir d’exemplarité obligent, le site bénéficie d’un éclairage basse consommation. Les travaux portent également sur la sécurisation du site. Entièrement clôturé, il est protégé d’une haie d’arbustes épineux et doté de deux caméras de vidéo-surveillance.Au niveau des eaux, plus rien ne s’échappe de la déchetterie. “L’eau courante rejoint le collecteur du lac. Les eaux pluviales et de surface sont stockées dans trois grandes cuves enterrées qui servent aussi de réserve incendie. Au moindre incident, on peut bloquer l’évacuation des eaux souillées.” La déchetterie de la Fuvelle comprend des bâtiments dédiés aux nouvelles filières de tri. Cela représente 450 m2 de surface de stockage supplémentaire. Montant de l’investissement : 850 000 euros hors taxes, avec 90 000 euros de subvention de l’A.D.E.M.E. “On va recruter un nouvel agent”, indique Jean-Paul Vuillaume en ajoutant que des négociations sont en cours pour que les habitants de Vaux-etChantegrue puissent venir déposer leurs déchets à la Fuvelle. Dernier détail, la rampe d’accès assez raide à l’entrée de la déchetterie dispose maintenant d’un système de dégivrage enterré. Plus question de faire marche arrière. I La Ville de Pontarlier et le Centre Communal d’Action Sociale souhaitent alerter la population quant à des démarchages suspects à domicile concernant l’achat de téléalarmes. La Ville de Pontarlier et le Centre Communal d’Action Sociale tiennent à signaler qu’ils ne sont aucunement associés à cette opération et appellent ainsi les habitants à la vigilance. Recensement Du 15 janvier au 21 février, la Ville de Pontarlier sera concernée par la campagne de recensement menée par l’I.N.S.E.E. Si vous êtes concernés, un agent recenseur se déplacera chez vous, muni de sa carte officielle. Informations au service population de la Ville : 03 81 38 82 01. MOUTHE - RÉGION DES LACS La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 LA PLANÉE 27 Cueillette de plantes sauvages Dites-le avec des plantes Pharmacienne de profession, Marie Laresche s’est lancée l’an dernier dans la culture et la cueillette des plantes à parfum, aromatiques et médicinales. L’histoire d’une passion conjugale plutôt bien engagée. n agriculture, il est souvent conseillé de laisser les projets mûrir le plus naturellement possible pour en tirer le meilleur profit. Baptiste Piot et sa compagne Marie Laresche ne sont pas pressés de s’engager à tombeau ouvert dans ce projet certes prometteur mais encore trop jeune pour espérer satisfaire aux besoins d’une famille. Lui, instituteur, continue donc à exercer à mi-temps à l’école de JoliotCurie à Pontarlier. Elle, pharmacienne, travaille aussi un jour par semaine dans une officine très orientée phytothérapie. Ce couple de trentenaires peaufine sa reconversion depuis quelques années. D’abord se donner le temps de la formation. C’est Marie qui s’y colle et part à Montmorot s’initier à la culture des plantes à parfum, aroma- E Le séchoir de “Menthe et Mélisse” a tourné à plein régime cette année. Prometteur. tiques et médicinales. Une compétence supplémentaire qui vient s’ajouter à sa thèse en phytothérapie et son diplôme universitaire axé sur les huiles essentielles. “On a franchi une nouvelle étape l’an dernier quand on a eu l’opportunité de s’installer à La Planée” dit-elle. La jeune chef d’exploitation n’a pas trop galéré pour trouver du terrain. Pratique- société “Menthe et Mélisse”. L’activité fleurs sont vendues telles quelles. D’autres Marie Laresche ment un exploit au pays du comté ou la s’articule autour de la production et de la sont transformées en tisanes ou servent à tient pression laitière laisse peu d’espace dispo- transformation des plantes médicinales, la confection d’assortiments décoratifs ou nible à la diversification. “On a eu la chan- aromatiques et culinaires. Le volet médi- culinaires. Les petits fruits finissent sou- aujourd’hui ce qu’un agriculteur sensible à nos orienta- cinal se traduit par la vente de plantes à vent en confitures. L’an prochain, Marie et l’exploitation tions viennent nous proposer de la terre.” des grossistes qui fournissent les pharma- son compagnon prévoient d’investir dans Soit un parcellaire d’1,3 hectare réparti cies, les seules autorisées en France à com- un alambic utilisé pour se diversifier dans avec l’espoir entre La Planée et Vaux-et-Chantegrue. mercialiser de l’herboristerie en direct. la cosmétique. “On pourra produire des d’être bientôt L’installation officielle remonte à mai der- Le Haut-Doubs n’est pas la Provence. Aus- huiles essentielles et les intégrer dans des rejoint par son nier et se concrétise par la création de la si faut-il prendre soin de choisir des cul- savons, baumes, pommades.” tures adaptées aux contraintes climatiques. La première récolte a tenu ses promesses. compagnon C’est surtout une question de planter au La jeune cultivatrice n’a eu aucun souci Baptiste Piot bon moment car Marie Laresche arrive à pour commercialiser sa production auprès faire pousser de la lavande. “Les saisons d‘une clientèle de grossistes, de magasins qui sont décalées mais on obtient les mêmes ren- et boutiques bio. “Pour l’instant, on utilise l’accompagne dements”, explique celle qui a cultivé cette un motoculteur mais on réfléchit à opter année 35 plantes en plein champ. Elle en pour la traction animale, ce qui nécessite- dans sa a récolté une vingtaine en cueillette sau- rait un apprentissage adéquat.” Chaque reconversion vage. “Menthe et Mélisse” rime avec agri- chose en son temps… I F.C. professionnelle. culture biologique, y compris sur les zones de cueillette qui ont fait l’objet d’une certification adéquate. Menthe et Mélisse Le séchoir de La Planée dégage de doux 11, route d’Oye et Pallet - 25160 La Planée effluves de menthe, sauge, mauve, thym, origan, carvi, bourrache, camomille, pen06 33 43 92 59 sée, ails des ours… Certaines plantes ou TICKETS RESTAURANT Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 28 MOUTHE - RÉGION DES LACS La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 SKI DE FOND EN BREF Parc du Haut-Jura Sapins La G.T.J. affiche ses nouveautés La Grande Traversée du Jura (G.T.J.) qui traverse les montagnes du Jura et le parc naturel régional du Haut-Jura est bien connue des amoureux de nature et de sport. Qu’il s’agisse de ski de fond, raquettes, randonnée, V.T.T., cheval… Les visiteurs apprécieront les nouveautés annoncées. a Grande Traversée du Jura à ski de fond créée en 1978, est une belle envolée de 180 km dans les Montagnes du Jura” explique Claire Bonneville, en charge de la communication. Unique en France, elle chemine du Val de Morteau dans le Doubs jusque dans l’Ain en traversant le Parc naturel régional du Haut-Jura et les hauts lieux du ski de fond jurassien. “Damée et balisée de Noël au mois de mars, la G.T.J. à ski de fond propose un voyage au cœur d’une nature intacte” affirme la responsable. La douceur et la variété des reliefs, la beauté des paysages, le silence des lieux… autant d’atouts mis en avant par les responsables. “Modulable selon la condition physique et vos envies, chacun trouvera son rythme. Et vous pouvez faire étape chez l’un des nombreux hébergeurs situés le long de l’itinéraire.” Des adresses incontournables après une belle journée de ski pour profiter d’un moment de repos et spécialités gastronomiques au coin du “L feu. Régulièrement, pour que ce tableau idyllique ne perde pas son pouvoir de faire rêver, des nouveautés sont apportées. Par exemple avec la réédition du guide : “Il est indispensable pour préparer son séjour sur la G.T.J. avec toutes les informations nécessaires : les tracés schématiques de l’itinéraire, les villages traversés, les accès, les variantes, les consignes de sécurité, le matériel à prévoir, les informations neiges, la Un redevance nordique…” parcours détaille Claire Bonneville. Par ailleurs, le coffret mieux cartographique des jalonné. Espaces Nordiques des Montagnes du Jura recense l’intégralité des domaines nordiques des Montagnes du Jura sous forme de 11 plans de pistes. Sur le terrain, des changements seront également visibles : “Dès cet hiver, un LES LONGEVILLES-MONT D’OR Claire Bonneville veille à la bonne information des utilisateurs de la G.T.J. renforcement du balisage ski sera fait. Nouvelles balises, nouveaux jalons… mais toujours en orange. Des balises en drapeau vissées sur jalons devraient rendre les directions visibles aux intersections, avec l’indication Nord et Sud afin d’orienter l’itinéraire selon ces deux axes” poursuit la responsable de la communication. Enfin, pour rendre l’itinéraire plus visible, deux grands panneaux “Renseignements Informations et Services” seront installés au départ et à l’arrivée afin d’offrir une vue d’ensemble de l’itinéraire sur fond cartographique. De petits panneaux temporaires placés uniquement l’hiver joncheront également tout le tracé afin d’offrir aux randonneurs des informations pratiques et une idée de leur progression. “Ces panneaux s’adresseront également aux randonneurs à raquette. Sept villages sont concernés par ce dispositif.” Un panneau spécial sera également installé à Mouthe, en partenariat avec la Trans’Organisation qui souhaitait également marquer le village d’arrivée de sa course. Voilà les sportifs bien guidés et informés tout au long des G.T.J. I D.A. Les Grandes Traversées du Jura - 15-17, Grande rue 39150 Les Planches-en-Montagne - www.gtj.asso.fr 13 500 euros HANDICAP La Communauté de Communes du Larmont organise une collecte des sapins de Noël entre le 6 et le 16 janvier, selon les communes. Chaque habitant peut présenter son sapin, sans sac (même biodégradable), ni décoration, en bordure de voie publique. Ces sapins seront ensuite compostés sur la plate-forme de traitement des déchets verts de Pontarlier. Ce compost est remis gratuitement à disposition des habitants, en déchetterie. Mardi 6 janvier dès 4 h 45 : collectes Pontarlier et Verrières de Joux, mercredi 7 janvier dès 4 h 45 : collectes La Cluse-et-Mijoux et Doubs, jeudi 8 janvier dès 8 heures : collectes Houtaud et Chaffois, vendredi 9 janvier dès 8 heures : collectes Sainte-Colombe et Granges-Narboz, mardi 13 janvier dès 8 heures : collectes Dommartin et Vuillecin et vendredi 16 janvier dès 6 heures : collecte Pontarlier. Renseignements au 03 81 39 87 26. Conte Mercredi 28 janvier à 16 heures, “l’heure du conte” se déroule à la bibliothèque de Valdahon. Entrée libre. Expérience Week-ends détente-répit pour Les feux tricolores enfants et adultes autistes à déclenchement : L’association Cirrus a mis en l’ultime parade anti-chauffards Sans cesse confrontée aux excès de vitesse dans la traversée du bourg, la municipalité a choisi de compléter ses aménagements avec un feu tricolore qui passe au rouge au-delà de 51 km/h. vec son interminable rue principale tirée au cordeau, le village des Longevilles porte bien son nom. Un vrai cauchemar pour les élus qui doivent trouver des solutions efficaces pour ralentir la circulation.Après le classique radar pédagogique, la commune avait choisi d’installer un plateau ralentisseur au centre du bourg qui a finalement été déplacé à l’entrée côté Saint-Antoine. “On consta- tait que certains roulaient enco- ment. Puis on a essayé.” Le disre trop vite”, indique Claude Jac- positif a été installé en octobre quemin-Verguet. dernier. Soucieux d’aller plus loin dans Comme tout changement qui cette croisade contre les chauf- perturbe les habitudes - une trafards, le maire des Longevilles- dition française - les gens ont Mont d’Or a alors étudié l’option commencé par grogner avant d’un feu tricolore qui se déclen- d’apprécier ces feux qui particicherait uniquement en cas de pent à la sécurisation de toute vitesse supérieure à 50 km/h. la population. “Le coût s’élève à “Pour se faire une idée, on s’est 13 500 euros. C’est moins cher rendu vers Bletterans dans une qu’un plateau, apprécie le maicommune qui avait cet équipe- re plutôt satisfait du résultat. On avait mesuré que 70 % des automobilistes roulaient entre 50 et 60 km/h depuis la pose du radar pédagogique. Ce taux qui était descendu à 30 % avec le plateau ralentisseur et il est encore plus bas aujourd’hui.” L’initiative des Longevilles suscite un certain intérêt. La commune a reçu beaucoup d’appels téléphoniques de maires qui se renseignent. Ce dispositif est plus dissuasif que les autres dans le sens où celui qui se risquerait à griller ces feux tricolores serait passible d’une amende à 135 euros assortie d’un retrait Ces feux passent au rouge seulement de quatre points de permis. À ce prix-là, autant lever le pied. I quand le conducteur roule au-delà de 51 km/h. A place des sorties mensuelles qui soulagent les familles et constituent une belle opportunité de socialisation pour un public souvent isolé. a prise en charge de l’autisme reste toujours aussi problématique. Elle s’aggrave quand les jeunes autistes sont trop âgés pour être admis en Institut Médico-Éducatif. Face au manque de structures d’accueil, il n’y a plus guère d’autre alternative que l’encadrement à domicile. Avec le risque d’isolement pour la personne souffrant de troubles autistiques et des parents qui en vieillissant comme tout un chacun n’ont plus la même énergie pour s’en occuper. D’où l’intérêt de ces week-ends synonymes de détente pour les uns et de répit pour les autres. “On a expérimenté le concept il y a deux ans en confiant notre fils autiste à une éducatrice le temps d’un week-end. Mais en fait, il restait seul et on a préféré ouvrir le dispositif en travaillant notamment avec l’association Autisme Besançon”, confie Rémy Il se tourne Aubert qui préside Cirrus. de plus en Basée aux Grangettes, cette plus vers le association regroupe des parents d’enfants et d’adultes souffrant sponsoring. de troubles autistiques. À titre indicatif, on dénombre plus de 35 familles avec un adulte autiste sur le Haut-Doubs. La formule collective a été mise en place au printemps 2014. L’association Cirrus a fait appel à Célia Monnier-Jeannerod et Aline Janet, deux jeunes édu- L Les week-ends “détente-répit” rassemblent une dizaine de personnes handicapées prise en charge par deux éducatrices. catrices. Associées au sein de l’entreprise “Une éducatrice chez moi”, elles gèrent complètement ces rendez-vous mensuels. Les groupes ne dépassent pas une dizaine de personnes handicapées. Si l’expérience s’avère indéniablement positive, elle a aussi un coût. Pour un week-end, il faut compter 360 euros par participant. Cirrus qui disposait d’un petit fonds de réserve en prenait en charge une partie. “On a fini par renoncer à déposer des demandes d’aides. Les dossiers sont très lourds à remplir et les réponses arrivent souvent après coup”, conclut Rémy Aubert qui dans ses recherches de financements se tourne de plus en plus vers le sponsoring. “On limite l’appel aux dons car cela apparente davantage à mes yeux à de la mendicité.” I FRASNE - LEVIER LEVIER La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 29 Lycée agricole Saint-Joseph Un nouveau laboratoire plein de curiosités Le nouveau laboratoire du lycée privé agricole de Levier porte le nom du Frère Ledentu qui l’a créé il y a quarante ans. La mémoire de l’homme de science vit encore dans ces murs à travers son cabinet des curiosités qui a été conservé. e 5 décembre dernier, le lycée agricole Saint-Joseph de Levier a inauguré son nouveau laboratoire en présence de Philippe Poussin, secrétaire national de l’enseignement agricole privé. “Depuis sa création il y a quarante ans, il n’avait jamais été rénové” observe Jean- L Le cabinet des curiosités du Frère Ledentu a été conservé dans le laboratoire du lycée. Pierre Gurtner, enseignant de biologie et d’écologie dans l’établissement scolaire qui accueille des élèves de la 4ème au B.T.S. Le laboratoire a été dédié au Frère Claude Ledentu qui l’a fondé en 1970. Décédé en 2010, il a enseigné jusqu’en 1984 la biologie et l’agronomie dans ce lycée qu’il a également dirigé (Institut Rural à l’époque). Ensuite, le Frère Ledentu a quitté le Haut-Doubs pour l’Afrique. Il s’est installé au nord du Cameroun, à Lara, où il a fondé un centre de formation professionnelle pour les plus démunis. En 2002, il a poursuivi son action à l’est de ce pays, auprès de la minorité pygmée. “C’est quelqu’un qui a toujours été innovant. Il avait à la fois une dimension spirituelle et de terrain” reconnaît Jean-Pierre Gurtner. Il le considère comme un précurseur dans le développement durable et le “produire autrement” qui sont depuis longtemps en fil rouge de toutes les filières proposées par le lycée de Levier. C’est d’ailleurs à ces grands thèmes que sera consacrée l’exposition universelle de Milan Les deux sœurs du Frère Claude Ledentu entourent Yves Duthoit, le directeur du lycée lors de l’inaugurati on du laboratoire. qui s’ouvrira le 1er mai prochain. Le laboratoire dans lequel sont dispensés les cours de biologie, “Une de physique-chidimension mie et de zootechnie, a donc été spirituelle modernisé. Les travaux ont duré et de un mois pour terrain.” s’achever au milieu des vacances de Toussaint. Mais la mémoire du Frère Ledentu est toujours bien présente à l’intérieur de ces quatre murs. Outre l’exposition de ses dessins, elle vit à travers son cabinet des curiosités qui a été conservé. Le scientifique qui s’intéressait de près à son environnement pour le comprendre y a prélevé des particularités. “Il est d’une génération où il fallait tout connaître” précise JeanPierre Gurtner. Ainsi, derrière les portes d’un grand placard, on découvre une importante collection de fossiles, de roches calcaires et granitiques. Dans des cadres de verre sont conservés des insectes en tout genre, des papillons d’autres régions du monde. On découvre même le squelette complet d’un volatile, des vipères, des vers parasites, un petit crocodile et même une peau de boa d’une longueur de 4,50 m. Ces curiosités biologiques conservées par le Frère Ledentu à l’occasion de ses périples, dans le Haut-Doubs ou en Afrique intriguent toujours les élèves qui les découvrent pour la première fois. I T.C. du 7/01/15 au 17/02/15 SOLDES 81 rue de Vesoul - 25000 BESANÇON - TÉL. 03 81 47 18 87 B A G A G E S t M A R O Q U I N E R I E t S A C S t A C C E S S O I R E S 30 VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 Restrictions budgétaires Le camp militaire perd 80 hommes Le 13ème régiment du génie de Valdahon perd 80 hommes sur un effectif de 1 030 personnes en 2015. Un coup dur. Alors que 500 soldats rentrent d’opérations, un sous-lieutenant a été gravement blessé début décembre en Afghanistan. ls ont passé Noël et Nouvel An auprès de leurs proches. C’est sans doute le plus beau cadeau pour les 500 militaires du 13ème régiment du génie du Valdahon qui étaient en 2014 déployés en opérations extérieures. Le dernier contingent est rentré à la fin de l’année. “Il n’y a plus que trois personnes à l’extérieur” témoigne le capitaine Pascal Langlet, officier supérieur adjoint au 13ème R.G. Le régiment ne sort pas indemne des missions menées au Mali, Centrafrique, Liban, Tchad, Afghanistan. S’il n’y a heureusement pas eu de perte humaine, le sous-lieutenant Yann Pollet a été blessé mardi 2 décembre lors d’une opération en Afghanistan. Il a été amputé ème de la main gauche après qu’un engin Le capitaine Pascal Langlet, au 13 régiment du génie de Valdahon, explosif a explosé lors d’un transfert de perdra 80 hommes en 2015 en raison des restrictions budgétaires. munitions. Rapatrié en urgence en France avec un autre membre du régiment 80 militaires sur un effectif total de loyer pour continuer de les utiliser…” qui l’accompagnait, il a été soigné à 1 030 hommes. Rappelons que le minis- L’armée va utiliser le leasing. Comme l’hôpital militaire de Percy. Ses jours ne tère de la Défense projette à terme de le rappelait le général Pierre de Villiers sont pas en danger. “Une enquête est en réduire de 35 000 hommes l’effectif glo- devant les députés en octobre derniècours mais apparemment, il n’y a pas bal de l’armée. “Pour cela, il y a deux re, “il n’y a pas de gras dans nos armées, eu de fautes, témoigne le capitaine. Cela leviers : moins de recrutements et une on attaque le muscle, alors que la situarappelle que notre métier n’est pas sans incitation aux départs volontaires pour tion sécuritaire se dégrade !” risque même si nous savons faire…” l’encadrement, les sous-officiers et offi- Loin de ces tractations, les forces valUne cellule psychologique ciers” dit le militaire. dahonnaises s’entraînent. Dirigés par a été mise en place. D’un point de vue général, la situation le colonel Alban Magon de la VillehuFin 2015, Professionnels, les mili- pour 2015 reste préoccupante. Mainte- chet, les militaires seront à la fin de taires valdahonnais sont nu (sur le papier) à 31,4 milliards d’euros, l’année en Nouvelle-Calédonie puis en direction conscients des risques le budget alloué à la Défense prévoit 2016 aux Antilles françaises. Le camp, la Nouvelle- mais cet événement rap- 2,4 milliards d’euros de recettes dites lui, restera un lieu privilégié pour la pelle cette douloureuse exceptionnelles, théoriquement liées à formation des nouvelles recrues. En Calédonie. réalité. Davantage de la vente d’actifs immobiliers. Or, le minis- moyenne, 700 jeunes apprennent le guerres, moins de moyens tère le reconnaît, celles-ci ne seront pas métier. Ils passent ici du statut de civil et moins d’effectifs. C’est au rendez-vous. Du coup, le ministre à celui de soldat. I E.Ch. à cette équation insoluble Jean-Yves Le Drian cherche des soluque le ministère de la tions alternatives. Parmi lesquelles la Au camp, les militaires sont de Défense et les militaires création de “sociétés de projet. L’État retour. Place à l’entraînement pour sur le terrain sont confron- vendrait du matériel logistique (type de nouveaux départs tés tous les jours. avion de transport ou hélicoptère de à la fin de l’année. Valdahon, jusque-là épar- patrouille maritime) à des sociétés prignée, perdra cette année vées auxquelles il verserait ensuite un I ÉTALANS Environnement Station d’épuration : le projet de financement remis en cause À bout de course, la station de traitement des eaux usées d’Étalans a fait l’objet de nombreuses études. La municipalité vient d’apprendre que le cofinancement avec Eurosérum permettant d’en créer une nouvelle était remis en cause. omme de nombreuses autres communes, Étalans gère ellemême le traitement de ses effluents. C’est moins coûteux mais c’est un casse-tête d’autant que l’appareil arrive en fin de vie et que les rejets sont toujours plus nombreux à traiter. Sa capacité de traitement est de 3 200 équivalents-habitants pour environ 1 200 m3 traités. Jusque-là, un consensus liait la commune, la fromagerie et Eurosérum pour un cofinancement commun de la nouvelle station proportionnellement aux rejets de chacun. La fromagerie rejette en effet de nombreux effluents. Mais “Eurosérum nous a fait part de son incapacité actuelle à investir, concède la mairie. Cela remet bien évidemment en cause le projet sur lequel nous avons travaillé jus- C qu’ici. Différents scénarios vont être mis à l'étude sur lesquels le conseil municipal aura à se prononcer.” Rappelons que l’usine de traitement des eaux usées située en contrebas du village, en bord de la route nationale 57, a “Est-il néces- déjà posé des soucis : les boues à la sortie saire de étaient trop liquides refaire une sans que les techniciens expertise ?” ne parviennent à rectifier le tir. Un audit a été effectué depuis par la société Naldéo, actuel prestataire de la commune. Résultat : la station est trop dégradée pour une réutilisation ou une Obsolète, la station d’épuration sert aux habitants et à la coopérative fromagère. réhabilitation, et il faut prendre en compte l’augmentation de la population, ainsi que la progression éventuelle des productions industrielles. Naldéo conclut qu’une nouvelle station doit être construite. Eurosérum propose de son côté une rénovation (pour environ 10 300 euros H.T. à charge de la commune). “Est-il nécessaire de refaire une expertise ?”, s’interroge la municipalité qui admet qu’une “nouvelle étude aurait pour conséquence une augmentation des délais dans la réalisation de la station, pouvant engen- drer une baisse des aides publiques.” Le conseil municipal décide de ne pas engager un nouvel audit. La création d’un nouvel équipement paraît nécessaire d’autant qu’une usine industrielle doit s’implanter à court terme. I VALDAHON - VERCEL ÉPENOY La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 31 Commerce Les bières d’Anaïs servies sur le Plateau Âgée de 26 ans, titulaire d’un master en agroalimentaire, Anaïs Mesnier brasse de la bière qu’elle vend et distribue à Épenoy depuis novembre dans l’ancien restaurant du village rénové. Avec sa touche féminine, l’entrepreneur propose pour le moment une bière blonde et une ambrée. ersée dans un verre de 33 cl, la bière ambrée dénommée la “Spinoyenne”, du nom des habitants d’Épenoy, semble s’élever et caresser les parois du récipient. Dans la bouche, le goût reste. Mais le liquide alcoo- V Une bière brune (la Spinoyenne) et une bière blonde (la Dam’Naïs). lisé ne tape pas la tête : avec 5 % d’alcool, la “Spinoyenne” est légère. Cette - nouvelle - bière artisanale est la seconde créée par Anaïs Mesnier, la première étant une bière blonde baptisée la “Dam’Naïs”. À 26 ans, la jeune femme s’est lancée dans la fabrication de bière artisanale. L’activité a le vent en poupe. Mais peu de femmes ont relevé le défi. Peut-être parce qu’elles n’aiment pas la bière ? “Tout le monde peut aimer la bière… il faut simplement trouver “sa” bière, celle qui vous Anaïs Mesnier, 26 ans, a créé une brasserie artisanale à Épenoy. correspond” répond du tac au reste du temps, elle tac la jeune femme installée au brasse dans son centre du village d’Épenoy dans laboratoire. Et ne l’ancien bar-restaurant. Elle a compte pas ses repris la licence IV. Aujourd’hui “La bière heures pour proici, on fait des bières… On peut duire un produit aussi les déguster le mercredi peut se qualitatif : “La bièet le vendredi après-midi et le marier re blonde est assez samedi. “Je veux dépasser cette douce et légèrement avec du pétillante” dit-elle réputation qu’a la bière que l’on boit soit pour se rafraîchir ou fromage.” tandis que sa bière devant le match de foot. La bièambrée possède un re peut se marier avec un plagoût de torréfaction teau de fromage” argumente la de la céréale et du houblon spécialiste. (9,80 euros les 4 bières). On y La jeune femme conseille. Le retrouve un goût de caramel. Partie en Belgique pour apprendre le métier, la chef d’entreprise maîtrise la production grâce à des machines dernier cri. Elle produit environ 500 litres par semaine qu’elle vend en direct et aussi dans des magasins spécialisés dans les produits régionaux. Elle prévoit en 2015 de créer une bière pression puis une aromatisée pour une production totale estimée entre 25 000 et 50 000 litres. Les premières semaines ont conforté la jeune femme : la demande est là… I E.Ch. Brasserie d’Épenoy, Grande rue. Dégustations possibles mercredi et vendredi après-midi, samedi toute la journée 32 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 ARGENT PUBLIC Le site “Motilib” Le site Internet à 483 184 euros de la Région ne répond plus La centrale de mobilité régionale et ransfrontalière lancée en 2010 par la Franche-Comté pour une période de 4 ans est aujourd’hui introuvable sur le web. Un échec qui coûte cher. écouvrez Motilib : le nouveau service de la Région qui va simplifier vos déplacements au quotidien” disait le slogan aujourd’hui désuet. Depuis son lancement en 2010, la centrale de mobilité régionale et transfrontalière voulue par la Région Franche-Comté s’est littéralement perdue en chemin. Pire, elle est devenue introuvable sur Internet. Dommage, car le projet était ambitieux : www.motilib.fr promettait de répondre à toutes les interrogations du voyageur franc-comtois lambda. Par exemple : vous habitez Pontarlier et vous désirez savoir comment vous rendre à Belfort. Quels trains prendre ? Quels bus ? Et si vous êtes à vélo ou à pied ? Y a-t-il beaucoup de changements ? Pour quelle durée de trajet ?… Motilib a (partiellement) répondu à ces questions durant sa mise en exploitation par Moviken, une société basée en Seine-et-Marne retenue après un appel d’offres de décembre 2008 lancé par la Région et spécialisée dans les systèmes d’information pour les transports publics (trains, tram, bus…). “D Pour les - rares - utilisateurs qui ont navigué (1) sur cette page, la pertinence n’était pas toujours de mise. Pour rejoindre Lyon au départ de Vesoul, le site vous faisait par exemple passer par Belfort. Il y a plus court. Dans son dernier rapport de stratégie de cohérence régionale d’aménagement numérique de Franche-Comté de 2014 (S.C.O.R.A.N.), une annexe nous apprend “que le contexte ne permet plus de faire fonctionner Motilib.” La plate-forme a coûté 483 184 euros d’après le marché signé le 10 avril 2009 en commission “Transports”. Dans ces 483 184 euros, le coût d’elle. La société a tout de même expliquer cet arrêt et se retirer A.O.T. doit être d’investissement était de produit du travail. Vu que le du co-financement de Motilib : contrôlée ou cor206 908 euros, correspondant à contrat se terminait, nous en la volonté des autorités orgarigée. Selon la la réalisation de la centrale et avons profité pour ne pas le nisatrices de transport (A.O.T.) Région, certains des options et un coût de fonc- reconduire d’autant que le qui ont leur propre centrale pour ne jouaient pas le tionnement de 69 069 euros par nombre d’utilisateurs était faible.” offrir des services dédiés à leurs jeu dans la transan, soit 276 276 euros corres- Stopper le système n’a que peu usagers - comme la réservation “Choquant mission des inforpondant à l’exploitation de la de conséquences sur l’usager, de transport à la demande. si nous mations. centrale pour une durée de 4 ans. pais il a en tout de même sur “Vesoul et Belfort ne voulant plus À la décharge de Vice-président en charge des les finances des collectivités : suivre, l’équilibre financier n’était avions la collectivité, les transports à la Région Franche- “J’aurais trouvé choquant que plus assuré” dixit le vice-prési- continué.” lignes ont évolué Comté, Alain Fousseret l’on redonne 500 000 euros dans dent. depuis 2010. (E.E.L.V.) ne nie pas les nom- un nouveau contrat, se défend Autre argument avancé dans le Encore marginal breux dysfonctionnements : Alain Fousseret. Là, je ne trou- récent rapport du S.C.O.R.A.N. : à cette époque-là, le site “bla“Moviken était l’offre la moins ve pas choquant car nous avons les coûts liés au contrôle des blacar” de covoiturage entre parchère mais elle n’a pas donné essayé.” informations recueillies. En effet, ticuliers a explosé au point de les résultats que l’on attendait Autre argument avancé pour chaque information venue des concurrencer certains trajets la FINANCES PUBLIQUES Des conseils techniques PONTARLIER Il reste encore quelques traces de Motilib sur la toile mais le site commandé par la Région ne fonctionne plus. S.N.C.F.. Le S.C.O.R.A.N. ne semblerait pas refroidi par cet échec : il dit vouloir élaborer “un nouvel outil en 2018.” Une piste écartée par Alain Fousseret puisque le ministère des Transports “réfléchit à la création d’un mégasite de niveau national” avancet-il. En matière d’organisation des transports, les chemins semblent tortueux ! I E.Ch. (1) : Selon “urlmetriques”, la page web était visionnée moins de 300 fois par mois 80 millions de chiffre en 2014 La prime du percepteur Schrader rappelle ses retraités Chaque année, les élus votent au niveau communal et communautaire les indemnités de conseil versées au comptable public en contrepartie de diverses prestations de conseil et d’assistance. Pour répondre à des perspectives de croissance de 15 % en 2015, l’entreprise investit dans une nouvelle ligne de production avec des embauches à la clef. eu de citoyens savent que les collectivités versent des indemnités à des fonctionnaires qui se voient ainsi offrir la possibilité d’arrondir leur revenu. Tout est légal, parfaitement encadré et les communes ont toute latitude pour suspendre ou réguler le montant de ces indemnités. Rares sont celles d’ailleurs qui contestent le bien-fondé de cet accompagnement qui sort des obligations auxquelles sont soumis les comptables publics. P La question a quand même été débattue à la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs. Cette collectivité ayant fait appel à un cabinet privé de conseil en gestion financière, certains élus s’interrogeaient donc sur l’utilité de verser des indemnités de conseil. Mais il n’y avait pas de risque de doublon. Le cabinet privé étant sollicité sur des questions de prospection financière et de gestion de la dette alors que le comptable public intervenait sur des aspects plus tech- La plupart des collectivités du Haut-Doubs versent des indemnités de conseil au comptable public. niques tels que les imputations budgétaires ou le calcul des amortissements. “Quand on a des budgets comme les nôtres, on a besoin d’avoir un double conseil. Le percepteur valide le compte administratif. Ses conseils complètent sa mission. C’est notre garant”, observe Gérard Dèque qui préside la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs. Le montant de l’indemnité de conseil est déterminé à partir de la moyenne annuelle des dépenses budgétaires des sections de fonctionnement et d’investissement des trois derniers budgets exécutés. Il est possible de fixer un taux selon les prestations demandées. Toutefois, l’indemnité ne peut excéder le montant du traitement annuel correspondant à l’indice majoré 150 de la fonction publique. Il y a donc de la marge. Sur Mont d’Or-Deux Lacs, le montant de l’indemnité de conseil avoisine 1 300 euros. Il est de 3 471 euros sur Pontarlier où le percepteur qui supervise les comptes de la C.C.L. touche également 2 248 euros pour son assistance sur le budget intercommunal. I n 2014, l’entreprise pontissalienne a réalisé 80 millions de chiffres d’affaires, soit une progression de 13 % par rapport à l’année précédente. Une très bonne nouvelle pour le groupe Schrader qui a été vendu en octobre dernier à l’entreprise américaine Sensata basée à Boston. Pas vraiment un scoop puisque c’est le troisième changement en quatre ans. “On est toujours porté par la législation qui impose aux constructeurs de l’Union Objectif Européenne 95 millions d’équiper les véhicules neuf du sysde chiffre. tème de contrôle de pression T.P.M.S. Schrader est leader mondial sur ce marché”, explique Jean-Michel Bolmont, le président de Schrader E Le fabricant de valves va investir dans de nouvelles machines d’usinage, de lavage, d’injection de caoutchouc et d’assemblage. France. L’avenir immédiat s’annonce radieux avec une prévision de chiffre d’affaires à 92 millions d’euros en 2015. Face à ces perspectives, Schrader va donc accroître sa capacité de production à Pontarlier. “On est sur un projet d’investissement à 6,1 millions d’euros dont 2,5 millions d’euros sont déjà signés.” De quoi étoffer la nouvelle ligne de production amorcée en 2014 avec l’aménagement de 400 m 2 d’atelier supplémentaire. “On a fonctionné en flux tendu en 2014 avec le souci de pouvoir assurer les livraisons”, poursuit Jean-Michel Bolmont, conscient que bien d’autres chefs d’entreprises rêveraient de partager de telles préoccupations. Plus d’investissement, c’est forcément plus d’emplois dans l’entreprise qui compte actuellement 442 salariés et fonctionne avec 95 intérimaires. Un autre sujet d’inquiétude pour le président qui peine à trouver de la main-d’œuvre sur des postes d’usinage à deux pas de la Suisse. “On a même été contraint de rappeler des retraités cet été.” Un comble. I LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE TOUILLON-ET-LOUTELET La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 33 Un coup de jeune municipal Sébastien Populaire, un frontalier aux commandes d’un village frontalier Frontalier soucieux de s’intégrer dans la vie locale, Sébastien Populaire se retrouve à la tête d’un conseil municipal largement renouvelé dont les méthodes de travail préfigurent peut-être l’avenir des communes de la bande frontalière. Éclairage. a mutation frontalière engagée depuis une bonne dizaine d’années sur le Haut-Doubs se répercute forcément dans la composition des conseils municipaux. Touillon-et-Loutelet accueille aujourd’hui une population plutôt jeune et très cosmopolite dans ses origines géographiques et l’éventail des professions exercés par ses habitants. Sur une population totale de 250 âmes, on compte seulement 17 personnes de plus de 70 ans. Dans un même lotissement, le radiologue côtoie l’horloger ou l’ingénieur. Sébastien Populaire porte en lui le sens des responsabilités. Une vocation qui remonte peut-être à l’enfance quand il était déjà délégué de classe. Cet ingénieur en statistiques a trouvé son premier emploi en Suisse au terme de ses études. Après avoir séjourné quelques années au pays des Helvètes, il a préféré venir s’installer sur France et plus précisément à Touillon-et-Loutelet où il réside en famille depuis dix ans. Il s’implique dans la vie locale en parti- L “Pour moi, la clé du mandat sera de réussir à concilier le travail et la fonction élective”, note Sébastien Populaire qui, à 40 ans, est le plus jeune maire de la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs. cipant d’abord au comité des fêtes dont il prend la présidence en 2007. Son dynamisme et ses compétences ne passent pas inaperçus puisqu’on le retrouve en bonne position sur la liste ouverte aux municipales de 2008. Sitôt élu, il officie au poste de second adjoint en prenant visiblement goût à la chose publique. Brigitte Querry, l’ancien maire ayant choisi de ne pas se représenter en mars 2014, le voilà assez naturellement propulsé à la tête de la nouvelle liste ouverte qui comportait douze personnes. Sur les onze conseillers municipaux, deux seulement exerçaient au mandat précédent dont Sébastien Populaire. Autre évolution constatée dans la physionomie de l’équipe municipale, avec dix actifs pour un retraité. Ces changements imposent forcément de déléguer au mieux les responsabilités. “On a nommé un adjoint supplémentaire en nivelant les indemnités des autres pour que cela ne pèse pas sur le budget.” Salarié dans l’industrie agro-alimentaire, le nou- Un nouveau veau maire n’a pas manbâtiment qué de transposer abritant quelques méthodes promairie et fessionnelles dans le fonctionnement du salle de conseil. Notamment au niveau de la communi- convivialité. cation. “Tous les élus sont sur le web. C’est un atout pour gérer les flux d’informations entre des personnes qui travaillent souvent à l’extérieur de la commune même si cela ne remplacera jamais les contacts sur le terrain.” On est donc branché au Touillon, mais pas forcément à très haut débit. Ce qui ne va pas sans poser problème. “On est toujours sur un système filaire et en bout de ligne. C’est problématique notamment pour ceux qui ont besoin de transférer de gros fichiers ou les amateurs d’application ou de jeux gourmands en débit. On essaie de trouver des solutions.” Du mandat qui s’est achevé au printemps dernier, on peut retenir par exemple l’enfouissement des réseaux électriques et téléphoniques qui restera à terminer durant l’exercice en cours. L’équipe actuelle a fait de la sécurisation routière une de ses priorités avec l’objectif de mettre tout le village à 30 km/h en intégrant des chicanes et des ralentisseurs. “On a très peu de trottoirs, d’où l’intérêt de privilégier ce principe de la chaussée partagée. C’est à la fois plus sûr pour les piétons et plus économique pour la commune.” Le grand projet structurant du mandat (en tout cas c’est l’envie du nouveau maire), serait de construire un nouveau bâtiment abritant mairie, salle de convivialité… “On va être confronté au problème des mises aux normes accessibilité dans la mairie existante. Avec une capacité de 40 places, la salle des fêtes ne répond aux besoins d’une commune de 250 habitants. Ce projet se fera sous réserve de trouver du terrain constructible à prix abordable.” Au Touillon, la forêt constitue toujours la principale ressource, soit entre 20 et 25 % des recettes. L’heure est maintenant au partage des responsabilités et aux économies d’échelle comme en témoigne, autre exemple, le poste du cantonnier qui intervient aussi sur la commune des Grangettes. I F.C. 34 ÉCONOMIE EAU La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 Zoom 69,90 euros de moins pour 120 m3 consommés Le syndicat renégocie son contrat De l’eau moins chère pour 99 communes ? Syndicat de la Haute-Loue (géré par un privé) : 99 communes, 22 477 abonnés, 3 200 000 m3 consommés. Prix T.T.C. pour une facture de 120 m3 : 311,86 euros, dont 74,8 de part fixe (H.T.). Linéaire de réseau : 1 178 km. Perte : 3 m3/jour/km. G Le syndicat des eaux de la Haute-Loue délègue depuis 15 ans à la société Gaz et Eaux la gestion et la distribution de l’eau. Ce contrat arrive à terme. Faut-il revenir en régie ou déléguer de nouveau à un prestataire privé ? En jeu : le montant de la facture et les investissements. aldahon, Pierrefontaine-lesVarans, Durnes, Aubonne…, ce sont au total 99 communes qui sont alimentées en eau par le Syndicat Intercommunal des Eaux de la Haute-Loue (S.I.E.H.L.). Cela représente 51 853 habitants, ce qui en fait le troisième de France pour 3,2 millions de m3 d’eau consommés tous les ans. L’eau, bien commun, est sujette à débats sachant que des écarts injustifiables du prix de l’eau ont régulièrement été constatés. La revue “Que choisir” a par exemple relevé des différences de 1 à plus de 3 de l’eau payée par les consommateurs en France. Devant l’inflation du prix de l’eau, des villes ont décidé le retour en régie publique et d’autres ont renégocié le contrat avec le privé, pour arriver à des réductions moyennes de l’ordre de 30 %. Le S.I.E.H.L. entame ce débat puisque son contrat avec la société Gaz et Eaux (filiale franc-comtoise de la Lyonnaise des Eaux, basée à Mamirolle) se termine le 1er octobre prochain. Il a en outre lancé une étude via un cabinet pour un retour en gestion publique. “La décision devra être prise avant fin mai du choix du délégataire ou d’un retour en régie. Pour l’instant, il est trop tôt car nous n’avons pas encore débuté la phase de négociations avec les quatre candidats” explique Philippe Bouquet, pré- V ENVIRONNEMENT sident du S.I.E.H.L. et élu à Malbrans. Deux possibilités s’offrent aux élus : reconduire une D.S.P. (Délégation de Service Public) avec une entreprise privée après la procédure dont la limite était fixée au 6 janvier, soit revenir à une gestion publique par une régie intercommunale. Gestion privée ou publique, la bataille de l’eau est lancée. Président de France eau publique (F.E.P.) qui regroupe des collectivités engagées dans une démarche de partage des bonnes pratiques, de mutualisation de moyens, de renforcement mutuel de la gestion publique de l’eau, Christophe Lime est venu L’eau est expliquer aux élus le moins chère passage en régie lors d’une réunion et le d’information organisée rendement le 12 décembre dernier par l’association “Canmeilleur. ton vivant” à GuyansDurnes. Christophe Lime est aussi l’adjoint au maire de Besançon en charge de l’eau et de l’assainissement qui fonctionnent en régie. “Il n’est pas question pour moi d’influencer la décision des élus : je suis venu donner de l’information sans juger Président national de la France eau publique, Christophe Lime est venu apporter de l’eau au moulin dans le débat du mode de gestion de l’eau pour 99 communes. le travail des salariés de l’entreprise privée”, précise d’emblée le Bisontin dont l’eau distribuée figure parmi les moins chères de France. Il veut couper court à toute possible récupération politique : “Il faut dépasser les clivages politiques.À Nice, qui est de droite, le maire Christian Estrosi a demandé s’il y avait à gagner de passer en régie. Ils l’ont fait. Les élus du syndicat de Haute-Loue peuvent aller rencontrer par exemple ceux du syndicat de l’Ognon qui fonctionne en régie et qui leur ressemble” poursuit Christophe Lime, qui est aussi membre du Parti communiste. Quelle économie permet le passage en régie publique ? “C’est 15 à 30 % moins cher. La meilleure démonstration est lorsque l’on relance une délégation de service public, les tarifs diminuent de 15 à 30 %” calcule ce dernier, chiffres à l’appui (lire le zoom). Les élus de la Haute-Loue ont ouvert les offres des entreprises qui ont concouru pour ce marché. “Si l’entreprise diminue de 20 % ses tarifs dans cette nouvelle D.S.P., cela veut dire que des élus ont confié (en toute clarté) une gestion qui donne de 10 ou 20 % de trop par rapport au service rendu. Si certains veulent continuer dans ce sens-là, qu’ils le fassent… Une entreprise n’est pas là pour faire du service public mais pour gagner de l’argent” pointe Christophe Lime. L’actuel président du S.I.E.H.L. argumente : “Il faut comparer ce qui est comparable. Derrière, il y a qualité de service, les interventions rapides sur le réseau en cas de panne, l’investissement” dit Philippe Bouquet. Pour Christophe Lime qui défend le retour au public, le meilleur exemple est le syndicat de l’Ognon : “L’eau est moins chère et le rendement du réseau meilleur en raison des nombreux investissements. Le rendement est de 72 % pour la Haute-Loue contre 83 % pour l’Ognon.” affirme-t-il, chiffres à l’appui. Pour 120 m3 consommé, un habitant de la Vallée de l’Ognon paye 69,9 de moins qu’un de la Haute-Loue. Confirmation auprès de Thierry Decosterd qui gère l’eau pour 49 communes dans le Val de l’Ognon : “L’eau est vendue 1,80 euro hors taxes et nous réalisons 1,5 million de travaux pour rénover le réseau” dit celui qui alimente G Syndicat du Val de lʼOgnon (géré en régie publique) : 49 communes, 10 592 abonnés, 1 391 020 m 3 consommés. Prix T.T.C. pour une facture de 120 m3 : 241,97 euros, dont 50,80 part fixe (H.T.). Linéaire de réseau : 400 km. Perte : 2 m3/jour/km. des villages du Doubs, de Haute-Saône et du Jura. Thierry Decosterd confirme “qu’il faut une volonté politique pour passer en régie. C’est comme gérer une entreprise avec une différence : c’est l’intérêt général qui prime” dit-il. Son syndicat emploie 17 personnes et réfléchit à prendre la compétence assainissement, preuve de son bon fonctionnement. Quant à la responsabilité en cas de pollution de l’eau, elle reste identique que l’on soit en régie ou en D.S.P. À une différence près : l’entreprise gère la crise dans une D.S.P. À noter que la qualité de l’eau ne diffère pas selon le mode de gestion. Christophe Lime est conscient que le passage en régie peut faire peur. L’élu bisontin qu’il est se dit prêt à mettre à disposition les services de la Ville de Besançon pour accompagner les élus de la Haute-Loue. Il n’est pas dupe : seule une volonté politique forte permettra un retour en régie publique qui nécessite aux élus de gérer le personnel. Parfois, tout ne coule pas de source. Un véritable débat s’engage… I E.Ch. La feuille de route Qualité des eaux : un plan d’actions à 24 millions d’euros La Commission Locale de l’Eau (C.L.E.) a présenté le 11 décembre à Doubs le nouveau contrat d’actions planifié jusqu’en 2017 sur les bassins-versants du Haut-Doubs et de la Haute-Loue. a commission locale de l’eau a pour mission d’élaborer le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E.) sur le Haut-Doubs et la Haute-Loue, soit un tiers de la surface du L département. Les principales actions de la feuille de route portent sur les pollutions et les mises aux normes des installations. Ce qui conforte la volonté d’accompagner l’évolution des pratiques agricoles en matière d’épandage et de stockage des effluents. “Le contrat prévoit la poursuite de la mise aux normes agronomiques des bâtiments d’élevage pour qu’ils soient tous en capacité d’offrir des capacités de stockage suffisantes d’ici 2019”, indique Pauline Lépeule, chargée de mission au S.A.G.E. Sur le Haut-Doubs, on peut évoquer la mise à jour des conventions de déversement des effluents de fromagerie dans le réseau d’assainissement que ce soit sur les communes de Saint- La commission locale de l’eau a présenté la feuille de route des actions à conduire jusqu’en 2017 pour améliorer la qualité des eaux du Haut-Doubs et de la Haute-Loue. Antoine, Les Longevilles-Mont d’Or ou Les Hôpitaux-Vieux. Le levier agricole n’est pas le seul à agir sur la qualité des eaux. Les communes et les collectivités en charge de l’entretien des routes sont aussi incitées à limiter l’emploi des herbicides. Michel Marmet, le président de la Commission de protection des eaux qui fait partie du bureau de la C.L.E. pointe du doigt le problème du traitement des bois en forêt. “C’est l’un des gros points noirs. Impossible d’avoir la moindre information. La D.R.A.F. et les professionnels n’ont pas avancé sérieusement sur ce dossier. On proposait d’instaurer un moratoire pour suspendre l’utilisation de ces produits tant qu’on ne connaîtrait pas l’impact réel.” Marc Legoux, du collectif S.O.S. Loue et rivières comtoises abonde dans le même sens. “On s’interroge aussi sur le traitement des écorces. Que deviennent-elles ? Quelles sont leur toxicité ?” Sur le Haut-Doubs, des efforts devront également être menés sur l’optimisation de l’assainissement et notamment la réfection des réseaux d’eaux usées. L’exemple le plus significatif concerne les débordements intempestifs du collec- teur autour du lac Saint-Point. À l’origine du problème, des déversoirs d’orage sous-dimensionnés et de multiples branchements d’eaux claires parasites qui viennent perturber le bon fonctionnement du réseau d’assainissement. Plusieurs axes du contrat visent à l’amélioration de la qualité des cours d’eau et à la réhabilitation, sinon au maintien, du patrimoine piscicole. Certains s’inquiètent de l’usage abusif des “poissons de cirque” comme les truites d’élevage introduites pour satisfaire au plaisir des pêcheurs. Ces poissons qui font parfois l’objet de traitements médicamenteux sont susceptibles de contaminer les populations indiL’usage gènes. “Des actions abusif des sont prévues pour “poissons établir un diasur de cirque”. gnostic l’impact de ces pratiques”, poursuit Pauline Lépeule. Avec les caprices climatiques qui se traduisent assez souvent par des sécheresses inopinées, la ressource en eau devient un vrai enjeu. D’où l’intérêt de contrôler au mieux la gestion quantitative des eaux. La remise en état du barrage d’Oye-et-Pallet au lac SaintPoint avec notamment l’électrification des vannes s’inscrit dans cette logique-là. “L’estimatif du contrat sur trois ans s’élève à 24 millions d’euros dont 16 millions sont déjà trouvés. Le reste relève de l’engagement des maîtres d’ouvrage, à savoir collectivités, syndicats…”, souligne Christian Bouday, le président de la C.L.E. En 2013-2014, l’Agence de l’eau a investi près de 7 millions d’euros au crédit du S.A.G.E. Haut-Doubs Haute-Loue. La moitié de ces subventions concernait la réhabilitation du réseau d’eau potable, et 28 % l’assainissement. À noter pour 2015, le lancement d’un appel à projet sur les économies d’eau. Ouvert jusqu’au 31 mai, ce dispositif s’adresse aux collectivités, syndicats des eaux, entreprises, associations. L’Agence de l’eau dispose d’une enveloppe de 20 millions d’euros à distribuer à l’échelle du bassin Rhône-Méditerranée. Le taux de subventionnement peut monter jusqu’à 50 % du montant des études et des travaux en domaine public et jusqu’à 40 % en privé. I LA PAGE DU FRONTALIER ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 35 Tendance annuelle L’effectif frontalier en croissance modérée sur 2014 L’évolution à deux chiffres observée depuis plusieurs années sur le front de l’emploi frontalier n’est plus d’actualité. L’effectif global progresse sur les 12 derniers mois, mais à vitesse plus réduite. u troisième trimestre 2014, l’office fédéral de la statistique recensait 45 100 frontaliers sur le marché du travail de l’Arc jurassien suisse. Soit une progression de 3,5 % ou 1 500 frontaliers supplémentaires par rapport à l’automne 2013. Sur un an, ce rythme de croissance est en léger retrait par rapport à celui de 2013 qui s’établissait à 4,5 %. Ce léger fléchissement dont se satisferaient tous les 1 500 Pôles emploi de frontaliers France confirme le supplémen- ralentissement de l’économie helvétaires tique. Surtout si on depuis un an compare l’évolution 2014 par rapport sur l’Arc aux années précéjurassien. dentes où le nombre de frontaliers s’intensifiait de 12 % par an en moyenne. Le secteur secondaire recrute moins de frontaliers qu’auparavant. Exemple dans l’horlogerie où l’effectif frontalier A progresse seulement, si l’on peut dire, d’1,8 %. Le secteur tertiaire quant à lui continue d’attirer les frontaliers avec 5,7 % de hausse. Ces tendances devraient se confirmer au cours du dernier trimestre 2014. L’horlogerie, gros gisement d’emplois frontaliers, envoie des signaux contrastés dans l’ensemble plutôt négatifs. Comme le confirme l’évolution d’activité dans les agences de travail intérimaires. “La demande se portait bien jusqu’en octobre. On enregistre depuis une forte baisse qu’il faut interpréter comme un signe de prudence. Ici dans la vallée de Joux, les entreprises préfèrent écouler leurs stocks car elles ne souhaitent pas revivre ce qui s’est passé en 2009”, explique Conception Carno, de l’agence New York Human Ressources au Sentier. Du côté de La Chaux-de-Fonds, on constate aussi ce tassement de l’intérim horloger. Sylvain Baumgartner, responsable de l’agence Swiss Intérim, observe un niveau d’activité 2014 similaire à celui de 2013 avec un ralentissement plus net en fin d’année. “Les prévisions sont encore incertaines en 2015 mais on ne s’attend pas à une année forte.” I Évolution du nombre de travailleurs frontaliers dans l’Arc jurassien suisse. L Deux fois plus de frontaliers qu’en 2002 a mise en œuvre de lʼaccord sur la libre circulation des personnes a largement contribué à renforcer lʼattractivité du marché du travail de lʼArc jurassien suisse. Depuis 2002, le nombre de frontaliers a plus que doublé sur ce territoire : 113 % de hausse, 23 400 frontaliers supplémentaires. Cette progression spectaculaire concerne notamment les cantons de Vaud et Neuchâtel où les effectifs ont augmenté de 121 % sur onze ans, soit une augmentation de 13 600 frontaliers pour le premier et de 5 800 frontaliers pour le second. Au cours de la période 2002-2013, la croissance vigoureuse de cet effectif, autour de 7 % par an, confirme lʼattrait de lʼArc jurassien pour la main-dʼœuvre frontalière qui sʼancre dans lʼéconomie loca- le et complète lʼoffre de travail indigène. Bien sûr, ce doublement nʼest pas uniquement le fait de lʼassouplissement des règles dʼaccès au marché suisse. La force du franc suisse et le dynamisme de lʼéconomie suisse en général et du secteur des microtechniques de lʼArc jurassien en particulier expliquent cette envolée historique de lʼeffectif frontalier. G LA PAGE DU FRONTALIER 36 La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 LA PRESSE PONTISSALIENNE AU CŒUR DE LA SIBÉRIE SUISSE Comme Mouthe, le village de La Brévine en Suisse se distingue par des records de froid. L e record a été établi avec - 41,8 °C le 12 janvier 1987 contre - 36,7 à Mouthe. Plongeon dans le frigo. ANIMATION Le programme du 7 février G 9 h à 17 h : Snow-up avec départ et arrivée au Lac des Taillères G 10 h à 17 h : Animation au Village du Froid sur le lac : traîneaux, sculpteurs, montgolfière, jeu-concours pour les enfants G 12 h à 14 h : Fondue Chaux-des-Taillères dans les restaurants de la Vallée G 17 h 30 à 19 h : Apéritif offert sur le lac avec grand feu dʼartifice (au lac) G 19 h 30 à 24 h : Différents repas du terroir en musique dans les restaurants participants. Un service gratuit des cars postaux sera disponible au Cerneux, La Brévine, Ponts-de-Martel… G Rendez-vous samedi 7 février “La fête du froid” : un événement devenu chaud bouillant Samedi 7 février, La Brévine organise la 4ème fête du froid au bord du lac des Taillères. Créée par des commerçants pour dynamiser le tourisme de la vallée, l’opération a réussi à transformer une faiblesse en force. Analyse climatique La fête du froid menacée par le réchauffement climatique ? D epuis 2011 quʼils organisent leur manifestation, les bénévoles ont bénéficié de “bonnes” conditions hivernales. Mais force est dʼadmettre que le lac des Taillères est gelé moins longtemps, que les semaines à - 20 °C sʼamenuisent. Mais le froid reste présent : il a par exemple fait - 34 le 20 décembre 2009, - 30 le 30 novembre 2011, - 35 le 1er janvier 2010 et - 22 le 26 janvier 2013… lors de la fête du froid. On est loin de lʼhiver 62-63 où il avait gelé sans interruption de novembre à mars. Les météorologues confirment que les longues périodes de froid régressent. G PORTRAIT emandez à un Français qu’il vous donne le nom du village le plus froid de France : il répondra Mouthe. Les Suisses disent sans hésiter La Brévine, commune du canton de Neuchâtel voisine de la frontière qui alimen- D La grotte de Montlési au sommet de la Brévine est le plus important glacier souterrain du Jura franco-suisse. Le Français Yvan Binot la fait visiter. te régulièrement les bulletins de Météo Suisse pour ces températures sibériennes. “Quand on dit à un Suisse que l’on habite à la Brévine, il dit tout de suite : “il fait trop froid là-bas.” Tout le monde nous connaît” s’amuse JeanMaurice Gasser, habitant de La Brévine (689 habitants) à l’origine de la fête du froid, événement incontournable du début d’année. Le village situé à 1 043 mètres d’altitude lové entre deux collines dispose d’un microclimat : il n’est pas rare d’y rencontrer des températures inférieures de 10 °C ou davantage à celles des villages avoisinants. Passé Le CerneuxPéquignot, le mercure remonte. Cette situation peut se rencontrer toute l’année, mais est particulièrement fréquente en période hivernale : “La vallée de La Brévine connaît ainsi des températures extrêmement basses en hiver : on y mesure régulièrement des valeurs inférieures à - 20 voire - 30 °C” explique Geoffrey Klein, assistant-doctorant à l’Institut de géographie de l’université de Neuchâtel qui a étudié le phénomène. Le microclimat s’explique selon l’expert par l’air froid présent (plus dense que l’air chaud) qui s’accumule Jeandans la vallée. “Ce lac d’air froid se forme en général entre le hameau de Maurice la Bouille et celui du Quartier, sur Gasser 20,3 km de long en moyenne, 1,5 km à l’endroit de large et 54 m de profondeur” expliquet-il. Voilà pour l’originalité climatique. exact des - 41,8 °C est Les habitants des montagnes neuchâteloises, eux, n’ont pas besoin de l’organisateur ces études pour se protéger. Ils se sont de la fête du adaptés en n’oubliant pas de verser de l’antigel dans les moteurs des véhifroid de La cules ou d’enterrer des conduites d’eau Brévine. profondément dans le sol. Ce froid, vécu comme une faiblesse, s’est transformé en force grâce à une poignée d’habitants. JeanMaurice Gasser en fait partie. Avec des commerçants, ils se sont interrogés : “Comment attirer les touristes ici ?” C’était en 2011. Ils créent alors une association et recherchent des sponsors, bouclent un budget (17 650 francs “Comment suisses cette année) et pro- attirer les posent de nombreuses anitouristes mations autour du froid. ici ?” Les médias relaient l’événement. Voilà la fête du froid lancée avec plus d’un millier de personnes réunies sur le lac gelé. L’entrée est gratuite. “L’argent de la manifestation sert à promouvoir le tourisme : nous avons créé le chemin des bornes et nous envisageons de mettre à disposition des vélos électriques l’été. On aimerait aussi acheter une remorque du froid pour se déplacer sur des événements et ainsi promouvoir notre vallée en offrant une coupe de champagne dans un espace reproduisant les - 40 °C” explique-t-il. Sans subventions des communes, les Bréviniers montrent de quel bois ils se chauffent. Une belle initiative montagnarde. I E.Ch. Elle souffle le froid Les - 41,8 °C, c’est elle ! Depuis 45 ans, Rose-Marie Blondeau relève es températures de La Brévine pour Météo Suisse. Depuis peu, elle a pris sa “retraite”. Rencontre. ne page se tourne pour RoseMarie Blondeau. Cette habitante de La Brévine avait l’habitude depuis 45 ans, avec son mari Marcel décédé depuis, de se rendre aux deux stations météorologiques pour y relever la température, la première située au Pré-Sec à l’entrée du village et à la seconde au centre. En près de 45 ans, les Blondeau n’ont jamais manqué un rendez-vous. “J’ai eu ce défaut professionnel d’être toujours rigoureuse en transmettant mes données aux mêmes heures à Météo Suisse” dit humblement cette habitante pour qui ce travail s’est transformé en passion. Avant que les deux stations ne soient automatisées en 1997, Rose-Marie et son époux se rendaient trois fois par jour auprès des appareils de mesures pour relever les températures. “On y allait à 7 h 30, 13 h 30, 19 h 30” ditelle. Et parfois, les narines collaient tellement le froid était vif. Ce fut le cas lors de ces fameux - 41,8 °C enregistré au village. C’est Rose-Marie qui U l’a fait valider. “Ce froid a duré une semaine à environ - 40 °C, se souvient la Suissesse. Tout le monde en parlait. On a reçu au moins 25 coups de téléphone de journalistes qui voulaient nous interviewer.” Pour La Brévine, ce fut un record (depuis l’installation d’un appareil de mesure en 1932). Mais ce n’est sans doute pas le plus froid : en 1962, le chiffre de - 42,6 a été enregistré mais n’a pas été homologué. L’hiver 1985 “C’est à fut exceptionnel dans sa 8 h 10 que durée : “Les cramines Rose-Marie Blondeau a enregistré les températures pour Météo Suisse pendant 45 ans (N.D.L.R. : période de grand avant de transmettre le flambeau en octobre dernier. le froid froid) se sont poursuivies ensuite mais n’ont jamais place à une autre habitante qui surest plus duré si longtemps depuis, veille les deux stations. Cette derniè- Températures relevées par Rose-Marie depuis 45 ans intense.” se souvient la météorologue re assure l’assistance en cas de détéG - 42,6 °C en 1962 (record non homologué) G - 30,2 °C le 8 janvier 1985 avertie. Heureusement à riorations ou de pannes. Au village, la G 39 °C le 15 janvier 1979 G - 40,8 °C le 9 janvier 1985 ces températures, il n’y a station fait office de monument : un G - 41 °C le 12 janvier 1987 pas de bise. Et c’est à 8 h 10 parcours fléché indique son emplace- G - 33 °C en 1981 G - 41,8 °C le 12 janvier 1987 (à 8 h 10) que le froid est le plus inten- ment (à côté de l’église). Rose-Marie a G - 40,5 °C le 5 janvier 1985 se, lorsque le soleil se lève” aussi arrêté la phénologie (floraison, G - 40,6 °C le 6 janvier 1985 (à 7 h 30) G - 22 °C le 5 mars 1990 dit l’experte. feuillaison, date des foins) mais a gar- G - 41,5 °C le 6 janvier 1985 (à 10 heures) G - 26,8 °C le 4 janvier 1995 Depuis le 1er octobre der- dé son amour pour la terre… et le G - 41,2 °C le 7 janvier 1985 G - 36,7 °C le 24 décembre 2001 nier, Marie-Rose a cédé sa froid. I LA PAGE DU FRONTALIER INSOLITE La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 CULTURE Rencontre a proue du bateau fait front aux pistes de ski de fond. L’arrière, lui, domine le lac des Taillères illuminé par un soleil rasant d’un début d’hiver.À 1 000 mètres d’altitude, le regard des automobilistes ou des skieurs ne peut manquer ce décor original au milieu des montagnes neuchâteloises : une ancienne auberge a été trans- L formée en bateau-restaurant. Le lieu s’intitule “Aux berges d’Estaillères”. À la barre, Gilles Aversenq, un Français du sud de la France et marin de profession. À 52 ans, l’homme est arrivé en Suisse il y a huit ans pour raisons familiales après avoir écumé les mers au bord notamment du Queen Mary 2 où il était cuisinier.Après “Aux berges d’Estaillères” est un restaurant à la forme d’un bateau créé par un Français. Le lieu a ses fidèles. Pour animer les soirées hivernales Quand l’hiver fut venu, le Ciné-Vallée est réapparu Son bateau, c’est le plus haut de Suisse Au bord du lac des Taillères, Gilles Aversenq a créé de ses propres mains un bateau-restaurant où l’on déguste des plats de la mer version méditerranéenne. Le capitaine, un vrai loup de mer, apporte “chaleur et blagues” disent ses clients. 37 Gilles Aversenq… dans son navire bordant le lac des Taillères (où se déroule la fête du froid). un passage aux Caraïbes, le voilà en Sibérie suisse. Et il aime. Il a apporté ici sa cuisine qu’il mêle aux spécialités montagnardes : langoustes, bouillabaisse, salades maritimes, croustade de poisson, papillote de rouget, cigales de mer au pastis, croustillant d’écrevisse ou encore trio de poissons en croûte. Les “matelots” de la vallée semblent avoir adopté cet homme qui a gardé son accent méditerranéen. “Au départ, beaucoup n’y croyaient pas… Quelques années plus tard, je suis là. Et j’aime cet endroit et les personnes. J’ai fait de mes propres mains cet espace… Je peux dire que c’est le plus haut bateau de Suisse” explique-t-il. “Kiki”, comme le surnomment ses clients, attire notamment des habitants des Gras… jusqu’au poissonnier de Morteau. Il ne sert pas plus de 35 couverts. Mieux vaut donc réserver, notamment les soirs de week-end souvent complets car animés par un concert de piano. I Créé en 1964 puis stoppé en 1999, le ciné-club de la vallée de La Brévine projette à nouveau des films au Cerneux-Péquignot. Cet élément de diffusion de la culture au cœur des montagnes fait le plein. eux vendredis soirs par mois pendant l’hiver, la salle communale du CerneuxPéquignot se transforme en salle de cinéma. Un moment incontournable qu’une centaine de passionnés (dont certains habitants du Val de Morteau) ne manqueraient pour rien au monde. Les films, pour la plupart récents, sont projetés grâce à du matériel numérique. La programmation, par Corine Morhan, se veut critique et à thème. La belle histoire du “Ciné-Vallée” a débuté en 1963 sous la houlette d’un artiste local : Claudevard (alias Jean-Claude Évard). “À l’époque, le programmateur voulait promouvoir l’art cinématographique dans notre pays… C’était vu d’un œil défiant car beaucoup pensaient que c’était un communiste”, se souvient CharlesHenri Pochon, actuel président du Ciné-Vallée. Finalement, le Ciné-club a aiguisé les consciences et attiré du monde jusqu’à l’aube du XXIème siècle. Mais en 1999, il tire le rideau. Ce n’est pas faute de combattants mais en raison de la rareté des films disponibles en 16 millimètres. Mais lorsque la bise d’automne fut venue, les D Charles-Henri Pochon est à l’origine du renouveau du ciné-club : “les soirs d’hiver, on avait envie de se retrouver à nouveau”. amis de la vallée se sentirent bien dépourvus : le virus du cinéma demeurait inoculé en eux. “Lors d’une réunion en 1999, j’ai, avec l’instituteur de l’époque Rodolfo Fabrizio, réuni un groupe de personnes pour relancer le cinéclub. Beaucoup de monde a suivi” relate CharlesHenri Pochon. Les bénévoles parviennent à trouver des sponsors, investissent dans du matériel. Depuis cette date, les soirées s’enchaînent. Un nouveau matériel a été acquis. Des films sont projetés aux enfants des écoles. L’association assure le lien social dans un contexte chaleureux et convivial. I PROGRAMME DE JANVIER (salle communale du Cerneux-Péquignot) : 9 janvier à 19 h 30, séance suivie du souper ! “Les grandes ondes” de Lionel Baier. 23 janvier : Chico et Rita de F. Trueba et J. Mariscal Renseignements : http://www.image-magie.ch/ LA PAGE DU FRONTALIER 38 La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 SKI Val-de-Travers La Robella prépare sa transition Parce que le canton de Neuchâtel ne lui financera pas de canons à neige, la station située à 25 km de Pontarlier choisit de se réformer… pour survivre. L’étude d’un nouveau télésiège est en cours. Il pourrait servir l’hiver mais surtout l’été. ur la face nord du Chasseron, un long télésiège conduit les skieurs de 770 mètres à 1 457 mètres d’altitude. “Il met environ 13 minutes… Les skieurs S veulent qu’il aille plus vite (surtout quand il fait froid). On en a conscience” admet Jacques Haldi, président du Télésiège Buttes-Robella et Téléskis Chasseron Nord (T.B.R.C.) et de l’association Sauver la Robella. La station, avec ses quatre téléskis, est familiale. Elle dispose de 20 kilomètres d’alpin et emploie une quinzaine de personnes. Mais ici, le ski ici a enta- En projet, le remplacement du télésiège vieux de 45 ans par un neuf pour en profiter l’été. La Robella n’a pas de canon à neige mais profite d’un bon enneigement : ses pistes sont orientées au nord. TRANSPORTS mé une révolution poussée par la décision politique : “En 20092011, nous avons rendu notre plan directeur de développement qui était orienté vers la neige. Jugeant que ce n’était pas rentable, le canton de Neuchâtel a décidé de ne pas soutenir l’opération” relate le président qui a changé son fusil d’épaule. Privé de canon à neige, il a inclus les politiques, les acteurs du tourisme et a travaillé sur un nouveau plan qui vient de sortir : “Le projet est de remplacer notre télésiège vieux de 45 ans qui constitue notre colonne vertébrale par un nouveau qui pourrait être pourquoi pas une télécabine. On pourra développer l’activité V.T.T. et trottinette l’été et en profiter l’hiver.” Le projet est estimé à 15 mil- lions de francs suisses. Cette année, le canton devra se prononcer sur laquelle des trois stations neuchâteloises il soutiendra majoritairement à l’avenir. Les Bugnenets (station de Didier Cuche dans le Val-de-Ruz), la Robella et la Vue des Alpes sont en course. En outre, la coopérative qui a été Des secourue financièfontaines rement par la comà absinthe mune en début d’année, a confié à seront l’entreprise tourisinstallées. tique “Goût et Région” sa communication et son marketing. “Le but est de mettre à profit notre tourisme vert.” Il y a par exemple cette idée pour les marcheurs de profiter du sommet et ensuite de redescendre sur un parcours où des fontaines à absinthe seront installées. Pour l’heure, les clients sont surtout des locaux. Lorsque l’on compare “sa” station avec Métabief, Jacques Haldi se montre envieux : “Cela fait mal au cœur de voir que l’on a la même montagne mais pas les mêmes investissements.” Pour skier à La Robella, il faut compter 30 francs suisses (25 euros) la journée pour un adulte et 20 francs pour un enfant. I E.Ch. Renseignements : www.robella.ch Val de Travers Le train des frontaliers supprimé et remplacé par un bus Les Suisses ont décidé de stopper la liaison ferroviaire Pontarlier-Travers-Fleurier mise en place en 2012. En moyenne, seulement 10 frontaliers l’utilisaient. arce que le canton de Neuchâ- aléas liés à l’hiver, n’incitera pas les tel estime “qu’elle n’a jamais trou- frontaliers à y monter. Membre de la vé sa clientèle” et aussi parce que Fédération nationale des usagers des des économies doivent être réa- transports côté français (F.N.A.U.T.), lisées, il a décidé de supprimer l’offre Dominique Melet confirme que ferroviaire entre Pontarlier, Travers et l’affluence n’était pas au rendez-vous : Fleurier pour les travailleurs trans- “Il y a deux raisons principales : les lignes connaissent une meilleure fréfrontaliers, introduite en décembre 2012. horaires de retour n’étaient pas adap- quentation : c’est le cas de la ligne des Cette mesure a pris effet le 14 décembre, tés pour emprunter de nouvelles cor- horlogers reliant Besançon, Morteau date du changement des horaires des respondances et les frontaliers sont ici et La Chaux-de-Fonds via Le Locle. trains dans le canton. dispersés dans des usines En revanche, une autre ligne supporAvec une moyenne de 10 passagers contrairement à La Chaux- tée financièrement par les Suisses et pour le train du matin en gare de Pon- Les de-Fonds où ils sont plus en majorité par la Région Franchetarlier, cette desserte a été remplacée horaires regroupés” explique le spé- Comté connaît un succès. C’est celle par une nouvelle liaison bus plus direccialiste du rail. Autre point reliant Neuchâtel, Travers, Pontarlier te entre Pontarlier, Les Verrières et du soir négatif selon lui : il n’y avait et Frasne pour Paris (Colibri) par le Fleurier (départ de Pontarlier à 5 h 53 pas pas d’arrêt à la gare des Ver- T.G.V. Lyria. “Elle a montré entière pour une arrivée à Fleurier à 6 h 34 rières suisses, laquelle aurait satisfaction durant cette première année en correspondance pour Neuchâtel). adaptés. pu capter d’autres passa- d’exploitation, répondant aux besoins Le canton “espère que cette alternatigers. Toujours est-il que ce de la clientèle d’affaire et touristique, ve de qualité permettra un report moyen de transport est témoigne le bureau des transports du modal.” On peut en douter : le bus, abandonné au profit du bus. canton de Neuchâtel. Elle sera donc davantage sujet aux bouchons ou aux Paradoxalement, d’autres reconduite en 2015.” I Le train à destination de Fleurier depuis Pontarlier n’a jamais attiré. Il est retiré au profit d’un bus. P Zoom L Le T.G.V. Lausanne-Frasne-Paris supprimé le week-end et les jours fériés a F.N.A.U.T. a découvert une information qui la hérisse : le train à grande vitesse Lyria en provenance de Lausanne via Frasne pour Paris est supprimé les samedis, dimanches et jours fériés jusquʼau 4 avril. À noter que cet axe est financé en partie par la Région FrancheComté. Rappelons que Lyria a déjà suspendu un arrêt à Mouchard, lequel, malgré les protestations, nʼa pas été remis en fonction. I Renseignements horaires : www.transn.ch. INFORMATIONS JANVIER 2015 Valérie Pagnot, Juriste CERTIFICAT DE SALAIRE : CERTIFICAT DE PRÉVOYANCE En début d’année votre entreprise va vous remettre votre certificat de salaire. Ce document indique le récapitulatif de vos salaires et charges sociales versés au cours de l’année précédente. Il indique votre salaire brut et net, le montant de vos charges sociales, cotisation AVS/AC, cotisation 2ème pilier Ce document vous est nécessaire pour votre déclaration d’impôts et une copie doit être remise avec cette même déclaration. Il doit être conservé tout au long de votre carrière, il permettra si nécessaire de justifier de votre activité professionnelle si certaine période de votre carrière n’était pas correctement enregistrée auprès de l’AVS. � De même votre caisse de prévoyance vous remet en début d’année un certificat de prévoyance. Ce certificat indique diverses informations : - le montant total au terme de l’année 2014 de votre capital - les montants de vos rentes vieillesses ou de votre capital à l’âge de la retraite - les montants des rentes personnelles et enfants auxquels vous pourriez prétendre en cas de d’invalidité - le montant de la rente veuvage à laquelle votre conjointe peut prétendre. - si vos héritiers peuvent prétendre à un capital décès - le montant disponible pour l’encouragement à la propriété du logement. Ce document est également à conserver précieusement jusqu’à votre départ en retraite. Il permet d’attester des montants cotisés au cours de votre carrière en cas litige sur le montant de votre rente ou de votre capital au moment de votre retraite ou lorsque vous transférez votre compte 2ème pilier auprès de la caisse d’un nouvel employeur. � www.amicale-frontaliers.org R E I L GE ! A N A T H C N FRO UVERTURE SANTÉ VOTRE Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr CO MORTEAU MAICHE PONTARLIER � � � 03 81 67 00 88 03 81 64 12 24 03 81 46 45 47 40 Agenda La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 CHAPELLE-DES-BOIS - 25 ANS D’EXISTENCE L’écomusée Michaud, le panthéon du montagnon jurassien Construit de toutes pièces par les Chapelans, cet espace muséographique témoigne d’un mode de vie montagnard certes rude mais aussi plein d’ingéniosité et de valeurs humaines. Entretien avec Pierre Bourgeois qui préside l’association éponyme. a Presse Pontissalienne : Pouvez-vous nous rappeler les origines de cet écomusée ? Pierre Bourgeois : Cet équipement est intimement lié au développement touristique de Chapelle-des-Bois qui remonte à 1971 avec la création de l’Accueil Montagnard. Ce centre école géré sous forme associative était composé en bonne partie de gens du village qui s’intéressaient au patrimoine rural. Tout est parti de l’incendie en 1979 d’un petit musée rural basé à Petite-Chaux et qui appartenait à l’abbé Garneret. À l’époque, ce passionné d’architecture comtoise envisageait déjà de faire le musée de Nancray. Comme il savait que la maison Michaud dans la combe des Cives était inhabitée depuis longtemps, il envisageait de la démonter pour la L transférer à Nancray. On trouvait dommage de déplacer cette bâtisse construite vers 1683. On a donc sollicité les propriétaires. Il s’agissait de la famille Michaud. Ces marchands de fromages installés à Chaux-Neuve “Lancer possédaient d’autres un atelier fermes. Ils ont accepté autour du de faire un apport à l’association de l’Accueil bois avec Montagnard sous réserfabrication ve qu’on la remette en état et qu’elle soit exploide tée à des fins muséotavaillons.” graphiques. L’écomusée reçoit environ 8 000 visiteurs par an. Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … entrepris la restauration. Le chantier s’est étalé sur une dizaine d’années avec beaucoup de bénévolat. On a participé et remporté plusieurs concours sur le patrimoine au niveau régional et national. Cela a permis de compléter le financement des travaux. L’écomusée a ouvert ses portes en 1989. Cette date correspond à la création de l’association gestionnaire. On a recruté pour l’occasion le premier salarié chargé de la visite des lieux. quatre-vingt-dix, on trouvait peu de profils qui correspondaient au poste. Lequel implique non seulement d’avoir des connaissances sur l’histoire locale mais aussi de savoir faire preuve de polyvalence et d’autonomie. Nos guides sont à la fois agents d’entretien, boulangers, chargés de clientèle et animateurs. Se pose aussi la question de l’isolement, du climat. Du coup, on a eu pas mal de turn-over dans le personnel. Avec la crise, les choses sont plus faciles. L.P.P. : Cet écomusée constitue en quelque sorte une œuvre collective ? P.B. : Exactement. J’ai oublié de signaler qu’on avait aussi fait appel à des chantiers de jeunes qui venaient faire des stages d’été à l’écomusée. Ils restauraient la bâtisse avec les conseils d’habitants qui travaillaient dans les métiers du bâtiment. On peut signaler que le four à pain a fonctionné depuis le début. L.P.P. : Dans quel sens ? P.B. : On a procédé à un recrutement cet automne. 35 candidats ont répondu à l’annonce. La plupart avaient des niveaux de formation Bac + 3, voire plus. L.P.P. : Cela fait combien de salariés ? P.B. : Deux, avec un temps plein et un temps partiel. L.P.P. : Qu’en est-il de la fréquentation ? P.B. : Depuis une dizaine d’années, elle cation de pain où les enfants particiL.P.P. : Un vrai conte de fée ? se stabilise autour de 8 000 entrées par pent à toutes les étapes : du pétrissaP.B. : Vu sous cet angle, oui. Mais pour an alors qu’elle était supérieure à 12 000 ge à la cuisson au feu de bois. Chacun L.P.P. : Il ne restait plus qu’à le fonctionnement du site, c’est moins visiteurs dans les années quatre-vingt- repart avec son pain. Ils adorent. Les se mettre au travail… animations sont aussi fonction des compassionnant. On vit avec le souci récur- dix. P.B. : Tout à fait. On a rent du recrutement.Au début des années pétences des guides. Elsa qui vient de L.P.P. : Comment expliquer ce fléchissement ? nous rejoindre est assez habile de ses P.B. : On subit les conséquences de la mains. On profitera peut-être de ses raréfaction des centres de vacances. qualités pour lancer un atelier autour Plusieurs ont fermé leurs portes. Il y a du bois : fabrication de tavaillons ou de aussi une forte concurrence. Entre seilles… Chaux-Neuve et Chapelle-des-Bois, on ne dénombre aussi pas moins de six L.P.P. : Qui s’occupe de la prospection commerciale ? structures d’accueil touristique : les P.B. : C’est aussi le tratremplins de Chaux-Neuve, le parc polaire, le musée du ski au Pré Poncet, les “35 vail des animatrices qui attelages Adams et le tout nouveau démarchent la clientèle candidats des autocaristes, des musée “Au bon vieux temps” qui s’inscrit ont répondu hôteliers, des centres de dans le même registre que le nôtre. à l’annonce.” vacances, des campings L.P.P. : Des visiteurs suisses ? en été. P.B. : Non, pas vraiment. On souffre d’un L.P.P. : Êtes-vous aussi sous problème d’accessibilité avec la Suisse la contrainte des baisses des dont on est séparé par le massif du subventions ? Risoux. À cause de l’éloignement, c’est P.B. : Non, car on est pratrès compliqué de lancer des animations ou des produits sur le patrimoitiquement autonome à ne local. 80 %. On touche peu d’aides et on a dévelopL.P.P. : Proposez-vous des activités pédagopé le mécénat. Face à la giques ? baisse de fréquentation, P.B. : On a développé un atelier de fabrion a étudié différents Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 30€ 27 €50 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 52 €50 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 41 Théâtre Petit Pierre devient grand Né en 1909, Petit Pierre, de son vrai nom Pierre Avezard, est arrivé sur terre “pas fini”. Mis en marge de la société à cause de son handicap, il ne peut suivre une scolarité normale et devient, dès sept ans, garçon vacher. Enfermé dans son silence, il ignore tout des bouleversements de l’époque. Dans la ferme où il vit, il apprend cependant au contact des vaches et des travaux des champs : tout ce qui bouge sur patte ou sur roue le fascine. Il passe son temps à décortiquer la mécanique et les rouages, afin de reproduire ce qui se meut autour de lui. Durant quarante années, il fabriquera ainsi un manège d’une singulière beauté dont les mécanismes sont d’une ingéniosité qui déconcerte les spécialistes et qui est depuis reconnu comme un des joyaux de l’art brut. Recréant sur scène ce mouvement d’une vie qui, placée sous le sceau de la difformité et de l’exclusion, trouve sa place en ce monde en créant de la beauté à partir de pièces détachées et d’objets mis au rebut, la comédienne réinvente, en direct, son propre manège. Laissant libre court à son inventivité plastique, elle fait jaillir tout un monde vivant de plaques aluminium offset, qui peuvent aussi devenir surface de projection où viennent s’inscrire les traces de la grande Histoire. Petit Pierre - Par le Centre dramatique national de Besançon Mercredi 28 janvier à 18 heures à la salle polyvalente de Mouthe Renseignements au 03 81 69 11 18 Loisirs “On touche peu d’aides et on a développé le mécénat”, indique Pierre Bourgeois qui préside l’association de l’écomusée de la maison Michaud. scénarios. L’idée de réduire la période d’ouverture aux vacances scolaires avait peu d’impact sur les charges fixes annuelles. On pouvait aussi modifier ou adapter les horaires ou les jours d’ouverture mais on s’est rendu compte alors qu’on prenait le risque de perdre des entrées en cas de mauvais temps. vingt. L’écomusée a aussi pour vocation de montrer comment les gens d’ici se sont adaptés aux conditions locales. Pour information, les premiers habitants de Chapelle-des-Bois dépendaient de la seigneurie de Châtelblanc. Ils n’étaient pas mainmortables mais soumis au système d’ascensement. L.P.P. : Quelques mots sur les animations ? P.B. : Elles s’articulent toujours autour du patrimoine. Dernièrement, un sociologue est venu restituer un travail qu’il avait mené autour de la perception de la neige, du froid. Ces éléments qui étaient considérés comme des handicaps sont devenus des atouts avec le tourisme hivernal. L.P.P. : Quels sont les projets à l’écomusée ? P.B. : Pour l’instant, on gère tant bien que mal la question de mise aux normes d’accessibilité. On prévoit d’aménager à l’extérieur un espace souvenir pour évoquer les combats qui ont eu lieu entre les maquisards et les Allemands lors de la Libération. On va aussi changer le thème de l’exposition permanente en s’attachant au travail des décorateurs d’ameublement à l’image des peintres en cabinet d’horloge chargés de décorer les horloges comtoises. On a la chance de pouvoir s’appuyer sur une bonne équipe au sein de l’association et sur un duo d’animatrices bien motivées et dynamiques. I Propos recueillis par F.C. L.P.P. : D’autres actions à signaler ? P.B. : On propose régulièrement des expositions renouvelées dans la mesure de nos moyens. On peut mettre à la disposition du public des bornes audio et une salle vidéo. On voudrait faire un film qui retrace l’évolution de l’agriculture biologique depuis les années quatre- Les voies blanches à La Chaux Si la neige est de la partie, les voies blanches n’usurperont pas leur nom. Annulées l’an dernier faute de neige, les voies blanches doivent se tenir cette année à La Chaux, au cœur du Saugeais. Organisée par Haut-Doubs Nordique, cette manifestation grand public et populaire permet de faire découvrir tous les sports liés à la neige, le tout gratuitement. Lors de cette journée de découverte et d’initiation aux activités nordiques pour tous, grands et petits, bons skieurs ou débutants peuvent découvrir les joies du ski de fond, s’initier aux raquettes, au biathlon, découvrir les chiens de traîneaux, le traîneau à cheval ou encore l’orientation à l’aide d’un G.P.S. Location de matériel et restauration sur place. Activités gratuites, sauf initiation au ski alpin. Les voies blanches - Dimanche 18 janvier à La Chaux à partir de 10 heures Site Nordique et Alpin de la Cernay Blanche Renseignements au 03 84 52 58 10 ou au 03 81 38 10 32 Théâtre Mon violon s’appelle Raymond Si l’on en croit les dires de Kordian le violoniste, Raymond, son violon est vivant ! Un violon qui a un prénom ! Un violon qui parle ! Un violon qui se marie ! Un violon qui meurt ! Mais aussi un violon qui vit, qui fait la fête, un violon qui s’empare de l’âme et de la voix de son Maître Kordian tel un démon de minuit dans un tourbillon de vent de folie. Accompagné au piano par JeanClaude le débonnaire, Kordian mélange les genres. Tour à tour musicien, dompteur, magicien, imitateur ou chanteur de charme, il passe allégrement du classique (la Csardas de Monti ou à la Méditation de Thaïs) à la variété la plus improbable. Ce spectacle déliro-surréaliste proposé par la M.J.C. des Capucins emmène le spectateur loin, très loin, et même bien au-delà… Mon violon s’appelle Raymond Samedi 10 janvier à 20 h 30 au Théâtre du Lavoir à Pontarlier Renseignements au 03 81 39 02 09 Théâtre BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 27,50€ au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Les Précieuses ridicules de Molière Quelle est donc cette préciosité qui pousse Cathos et Magdelon à éconduire de nobles prétendants au profit du Marquis de Mascarille et du Vicomte de Jodelet, simples valets en vérité, qui se sont mis dans l’esprit d'être hommes de conditions ? La fille et la nièce d’un bon bourgeois, nommé M. Gorgibus, sont deux pédantes qui ne rêvent que de se voir entourées de beaux esprits, gens à la mode qui ne parlent que dans un style prétentieux. Elles ont changé leurs noms de Madelon et de Cathos pour les noms plus sonores d’Aminte et de Polixène et elles se posent en précieuses. Gorgibus, qui, avant tout, est un homme de gros bon sens, veut marier ces jeunes filles avec deux jeunes gens de bonne maison, mais Cathos et Madelon les éconduisent avec mépris. Les deux gentilshommes jurent de se venger et envoient chez elles, à cet effet, deux valets impudents, qui se donnent pour des hommes de qualité. Attaquer la sentimentalité des précieuses, ridiculiser leur afféterie et celle des gens de lettres qui s’étaient faits leurs courtisans, c’était de la part de Molière non seulement un acte de haute raison et de bon goût, mais encore un acte de courage, puisqu’il s’en prenait d’une part à des écrivains qui jouissaient d’une grande faveur, et de l’autre à des femmes à qui leur position sociale assurait un grand crédit. Les Précieuses ridicules Jeudi 29 janvier à 14 h 30 et 20 h 30 Théâtre Blier à Pontarlier Renseignements au 03 81 38 81 51 42 AGENDA La Presse Pontissalienne n° 183 - Janvier 2015 LIVRE Éditions du Belvédère Confessions à l’alambic Écrit par Pierre Dornier et Philippe Del Fiol avec des clichés de Laurent Cheviet, le livre “Pontarlier Anis, un siècle d’histoire de la Distillerie Guy” invite à découvrir l’étonnant destin de la dernière distillerie pontissalienne encore en activité. ares sont les entreprises locales pouvant se targuer d’une transmission familiale engagée depuis cinq générations. En supposant bien sûr que François Guy quatrième du nom passe le relais à son fils Pierre qui finalise encore ses gammes de futur patron auprès du paternel. L’affaire semble bien engagée. À la différence d’autres maisons séculaires sur le Haut-Doubs, à supposer qu’elles existent, la distillerie R L’ouvrage est vendu au prix de 32 euros. de la rue des Lavaux jouit d’une formidable popularité par les réjouissances anisées qu’elle distille sans compter dans les foyers et les bistrots du secteur. Ce projet de livre n’est pas nouveau, comme le confirme François Guy. “C’était une façon de préparer la reconversion de Pierre Dornier à sa retraite. Puis le projet a été mis en standby avant que Philippe Del Fiol ne vienne rallumer la flamme.” Historien de formation, ce policier n’attendait que le feu vert du distillateur pour monter au grenier. “Cette entreprise familiale a conservé toutes ses archives dont les plus anciennes remontent à 1890. C’est une chance. On a pu exploiter tout un tas de documents écrits qui retracent la vie de la distillerie” ditil. Tout sauf les recettes précise François Guy. Même les douanes n’ont pas accès aux détails de la composition des breuvages distillés rue des Lavaux. “On ne parlera pas, même sous la torture. Armand Guy avait axé la passation sur le fait qu’il reste un seul maître à bord. Depuis, les choses ont un peu évolué mais la transmission orale reste d’actualité”, indique celui pour qui l’avenir consiste avant tout à former le palais de son successeur. Philippe Del Fiol s’est donc chargé de l’approche historique en complétant son travail d’investigation aux archives communales et départementales ainsi qu’au musée de Pontarlier. Il a notamment épluché une vingtaine d’actes notariés.” Pierre Dornier connaît la maison Guy depuis fort longtemps. Une partie de sa famille résidait dans le quartier. Des souvenirs d’enfance et un point de rendez-vous très prisé par les chasseurs d’informations locales. “C’est un lieu plein d’anecdotes même si on ne peut pas tout raconter. Ce projet, c’est à la fois un livre d’histoire, un beau document publicitaire mais aussi une épopée. Ici, on en apprend sans arrêt” note l’ancien journaliste qui a logiquement rédigé les chapitres les plus contemporains de la saga Guy. Au fil des pages, on découvre ou redécouvre les moments clefs de la distillerie. L’indépendance en 1909 marquée par la “On ne rupture entre Armand parlera pas, Guy et la veuve CousinFlorentin. Suite à quoi même sous il s’avérait nécessaire la torture.” d’acquérir de nouveaux alambics toujours en service un siècle plus tard. En 1915 et 1921, la distillerie du fait de l’interdiction de l’absinthe se reconvertit dans la liqueur de sapin. C’est ce qui la sauvera, le temps de mettre François Guy entouré des deux auteurs du livre Philippe Del Fiol et Pierre Dornier. au point la recette du Pontarlier Anis commercialisé à partir de 1921. La famille Guy est toujours restée fidèle à ses fournisseurs. Pendant la dernière guerre mondiale, elle n’hésitait pas payer l’anis d’Alicante quatre fois plus cher. D’anecdotes en anecdotes, on se prend au jeu de suivre les circonvolutions d’une histoire riche en rebondissements. Avec la pénurie d’alcool pendant la guerre 14-18, les distillateurs pontissaliens pratiquent le vide des tonneaux. “Ils chauffaient les douelles imprégnées d’alcool dans l’eau bouillante puis distillaient le mélange pour récupérer l’alcool”, rappelle François Guy. On apprend aussi qu’en 1937, son arrière-grand-père s’est associé avec un Suisse dans le but d’ouvrir un atelier qui ne fonctionnera jamais. Que se serait-il passé si ce projet avait abouti ? Nul ne le saura jamais. De quoi alimenter encore bien des conversations dans ce lieu enraciné plus que jamais dans le terroir pontissalien. 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Ceux qui le côtoient régulièrement ne tarissent pas d’éloges. “Il est créatif, visionnaire, respectueux et sait intéresser les jeunes. S’il existait, on pourrait dire de lui que c’est le chef idéal”, en convient Jean-Luc Kury toujours très impliqué dans l’orchestre. Son compère des Vieux de l’Hôp, Hubert Querry qui préside l’harmonie est sur la même longueur d’onde. “C’est un directeur qui passe très bien au niveau pédagogique. Il ne manque ni d’humour, ni de patience. À mon sens, sa force réside dans le relationnel. Sur le plan musical, on trouvera toujours des candidats. C’est plus compliqué d’avoir aussi un bon feeling avec les musiciens. Lui, c’est le top.” Donc peu de risque de se fourvoyer sur la qualité du personnage tombé dans la musique depuis sa plus tendre enfance. Originaire d’Exincourt, Patrick Érard a grandi dans une famille musicienne. Il fait d’abord ses gammes dans plusieurs musiques d’harmonie avant de poursuivre sa scolarité à Besançon. Plus précisément au lycée Pasteur où il passe un bac technique : musique et danse. “Ensuite, j’ai préparé un D.E.U.G. de musicologie à l’université de Besançon.” Il poursuit son cursus jusqu’en licence à la Sorbonne. Sans oublier de suivre en parallèle une formation d’enseignant en saxophone, son instrument patenté. “Beaucoup de professeurs ont cette double compétence”, souligne modestement le directeur qui effectuera son service militaire dans une musique de l’armée de l’air. Son installation à Pontarlier en 1990 procède d’un recrutement au conservatoire de Pontarlier. Chez les Érard, la musique reste toujours une affaire familiale. L’épouse enseigne le violon et les deux garçons jouent du piano et du saxophone. En 2000, le départ de l’ancien directeur de l’harmonie municipale ouvre de nouvelles perspectives pour Patrick Érard qui postule et décroche ce nouveau poste tout en continuant à ensei- Bio express Originaire d’Exincourt 47 ans, marié, deux garçons 1990 : arrivée au conservatoire de Pontarlier où il enseigne le saxophone 2000 : devient directeur de l’harmonie municipale Patrick Érard partage son temps entre l’enseignement du saxophone au conservatoire et la direction de l’harmonie municipale. gner. À la tête de l’orchestre à vent, il assure notamment la programmation musicale avec les morceaux qui seront joués lors des grands concerts de printemps et d’automne, à la fête de la musique ou pour d’autres rendez-vous. “Au total, cela représente 2 h 30 de musique à mettre en place”, poursuit le chef dont le rôle consiste à faire progresser l’orchestre pour que celui-ci soit capable de maîtriser son art. C’est d’ailleurs toute la difficulté de l’exercice, à savoir trouver la bonne adéquation entre un bon répertoire mais qui ne soit pas insurmontable et qui fasse progresser l’ensemble musicalement. “Il faut que chacun s’y retrouve. L’harmonie reste une société d’amateurs où les membres sont d’abord là pour leur plaisir personnel.” Difficile d’exiger un investissement digne d’un ensemble professionnel. Patrick Érard est résolument contemporain dans ses choix musicaux, Il privilégie des compositeurs actuels et des œuvres écrites pour les ensembles à vent. Ses propositions sont soumises à une commission. “Cela nous surprend parfois mais il fait souvent salle comble. On a encore plus envie de le suivre”, souligne Hubert Querry. L’harmonie de Pontarlier “C’est le compte environ 65 musiciens âgés de 15 ans à chef idéal” plus de 80 ans. Le doyen dit-on Roger Claudet vient d’ailleurs de quitter les de lui. rangs du haut de ses 93 ans. “Ce brassage de générations rend les rapports intéressants. On accueille les jeunes quand ils ont déjà sept ans d’instrument derrière eux. En général, ils restent quelques années et partent de Pontarlier poursuivre leurs études ou travailler.” En 2015, le directeur a prévu de faire participer son groupe à un concours. Le répertoire est défini à l’avance. “C’est une façon d’aller au bout de soi-même et d’avoir un regard extérieur. On s’engage avec l’envie de se maintenir au niveau excellence.” Un objectif réaliste et réalisable qui correspond assez bien selon son directeur au potentiel actuel de l’harmonie pontissalienne. Très investi dans sa mission, Patrick Érard prend toujours autant de plaisir à enseigner le saxophone. Une respiration pédagogique qu’il estime nécessaire à son équilibre même s’il apprécie aussi de sentir ces montées d’adrénaline qui précèdent chaque concert de l’harmonie. Entre les répétitions, les arrangements, les déplacements pour aller écouter d’autres concerts, Patrick Érard avoue n’avoir plus guère de temps à consacrer à ses loisirs en dehors de la musique. Heureusement, il a fait de sa passion son métier. Un choix plein d’harmonie. I F.C. www.opel-pontarlier.fr Belle Rive Automobiles À DÉCOUVRIR MAINTENANT EN CONCESSION ! PROCHAINEMENT OUVERTURE DE VOTRE NOUVEL ESPACE OPEL 8 RUE DONNET ZEDEL À PONTARLIER - TÉL. 03 81 46 26 00 KIA MOTORS FRANCE - 383915295 RCS Nanterre www.dsamotors.fr Nouveau Kia 1,7 L Diesel CRDi 115 ch TTC/ mois (1) er Financement en LLD sur 49 mois et 60 000 km KIA PONTARLIER 8 RUE DONNET ZEDEL TÉL. 03 81 46 66 61 2 * Garantie 7 ans ou 150 000 km (1 er er 7 1,7 L Diesel CRDi 115 ch ISG BVM6 4x2 : 1 er