Edito Entraîner des filles Entraîner des filles - Val-de
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Edito Entraîner des filles Entraîner des filles - Val-de
MAI 2011 Edito Faut-il toujours entraîner les filles exactement comme les garçons ? Sur le plan physiologique comme sur le plan psychologique, il existe des spécificités. Autre sujet : l’entraînement peut-il agir sur le stress ? Enfin quand il s’agit de blessures, l’entraîneur est quelque fois impuissant. Face aux tendinites, des techniques de traitement comme les ondes de choc peuvent se révéler très efficaces. C’est un éclairage sur ces différentes problématiques que nous vous proposons ce mois-ci. Bonne lecture ! Entraîner des filles Stéphanie SCOFFIER, Cadre technique nationale placée auprès de la F.F. des Sports de Glace A partir de la puberté, les garçons et les filles se différencient, aussi bien au niveau biologique, physique, cognitif, comportemental et psychologique. Ces différences sont à prendre en compte afin de favoriser la rencontre, l'enrichissement, la stimulation du travail de groupe, la reconnaissance mutuelle, et ainsi d’optimiser les conditions d’entraînement des jeunes sportifs. Nous consacrons ici un premier article aux différences morpho-physiologiques à prendre en compte en fonction des spécificités des filles. Après la puberté, les différences s’affirment Au niveau biologique, le cycle menstruel rythme la vie de la femme et par conséquence de la sportive. Les règles sont un préjudice car le saignement menstruel est ressenti à tort, sauf si douleur, comme un facteur inhibant la performance. A la puberté les changements sont défavorables aux filles. La formation du corps de femme avec la poitrine, les hanches plus larges, provoque une diminution du rapport poids / puissance. La pression placée sur les jeunes femmes pour atteindre ou maintenir un poids corporel trop bas est à la base du développement de la ‘’Triade de la femme sportive’’. Il s’agit d’un syndrome survenant chez les filles et les femmes physiquement actives. Ses composantes sont les troubles alimentaires, l'aménorrhée et l'ostéoporose. Les adolescentes et les femmes, s'entraînant dans les sports pour lesquels un poids corporel bas est primordial pour l'activité sportive ou l'apparence, sont les plus à risque. Gérer la jeune fille selon ses rythmes biologiques - Le rythme lunaire (28 jours) est très marqué chez les filles : le pic hormonal du 14e jour est une période au cours de laquelle une planification de charges intenses est adaptée tandis que la période des menstruations, malgré les douleurs et la fatigue, est favorable aux efforts REFERENCES - Fabienne d’Arripe Longueville, Professeur d’Université, UNSA. - Serge Colson, Maître de Conférence, UNSA - Palklic et Smitka 97 - Wilmore et Costill 98 - Otis 97 - Falgairette 89 - Astrad et Rodahl 86 anaérobies (explication ?), du fait de l’augmentation du tonus musculaire en raison de l’excitabilité. A l’entraînement, la variation et l’adaptation des volumes et des intensités sont alors souhaitables. Afin d’éviter le développement de la triade de la femme athlète (aménorrhée, ostéoporose, désordres alimentaires), il est important d’envisager une sensibilisation à l’hygiène alimentaire favorisant une alimentation équilibrée et non restrictive permettant une stabilisation d’un poids convenable pour l’activité et la santé de l’athlète. Les entraînements intensifs et un poids de corps trop faible peuvent engendrer des aménorrhées de manière fréquente chez la jeune fille. Adaptation de la planification à court terme : 1. Elaborer la planification d’entraînement en tenant compte du rythme biologique de la sportive. 2. Pas de travail en volume au moment des menstruations. 3. Utilisation du pic hormonal autour du 14e jour pour proposer dans la planification des charges d’entraînement intenses. Au niveau physique, la constitution anatomique avec une articulation du genou en genu-valgum rend le bassin de la jeune fille et de la femme plus fragile et moins stable. La souplesse et la laxité ligamentaire, sont plus importantes chez les filles du fait de la proportion plus grande de tissus adipeux, et une masse musculaire moins importante. L’aptitude physique aérobie est caractérisée par un volume d’éjection systolique inférieur pour les filles. Ceci engendre une fréquence cardiaque supérieure concernant les exercices à intensité sous maximale ainsi qu’au repos. Pour une quantité de sang égale, il faut savoir qu’une fille amène moins d’oxygène au muscle du fait de la concentration en hémoglobine des globules rouges plus faible. L’écart de VO2max (quantité maximale d'oxygène que le corps est capable d'utiliser) entre garçons et filles s’accentue significativement à partir de la puberté particulièrement quand elle est exprimée en L./min/kg à cause de l’augmentation importante du tissu adipeux chez la fille. Ainsi, les filles ont un potentiel aérobie inférieur aux garçons, une fois la puberté amorcée. Au niveau anaérobie, les différences de puissance maximale anaérobie liées au sexe sont étroitement associées aux différences de masse musculaire. A la puberté, l’augmentation significative de la production des hormones sexuelles mâles chez les garçons détermine un accroissement beaucoup plus important de la masse musculaire que chez la fille. En conséquence, les filles ont logiquement un potentiel anaérobie inférieur aux garçons une fois la puberté amorcée. Adaptation de la planification de l’entraînement à long terme : 1. Commencer le développement du potentiel aérobie à partir de 12 ans chez les filles et 14 chez les garçons. 2. Utiliser les méthodes par intervalle. 3. La force est une qualité qui peut être envisagée dès l’âge de 8 ans mais à charge de poids de corps. Par la suite, il faudra ajouter des charges supplémentaires. 4. Le développement de la force se fait selon trois types de séance : les séances de force maximale, les séances intermittentes, les séances spécifiques. 5. Le travail de la force chez les filles sera envisageable plus tôt pour rétablir l’équilibre du rapport poids puissance. 6. Le travail sera, concernant les filles, envisagé suivant un travail en charge lourde avec un petit nombre de répétitions pour éviter l’hypertrophie et puis en charge légère avec des séries longues favorisant le travail de l’endurance de force sans modifier le volume du muscle. 7. Ce travail se fait avec beaucoup de précaution chez les jeunes. Ce type d’entraînement est donc à proscrire de manière systématique avant la fin de la puberté et doit intervenir de façon très raisonnée en privilégiant d’abord la qualité puis seulement après la quantité. 8. La coordination pour sa part, doit faire partie du quotidien au travers des échauffements ou des situations. 9. Travailler puis vers 13 ans entretenir la souplesse, particulièrement chez les garçons. Un muscle plus souple est plus élastique ce qui limite les risques de déchirure ou autres blessures, il permet aussi une plus grande amplitude de mouvement. Conclusion L’entraîneur, pour prévenir d’éventuelles blessures et dans un but de performance, doit adapter ses séances d’entraînement en particulier à partir du moment où les filles atteignent l’âge de la maturation pubertaire. Les séances doivent, au regard de toutes les spécificités précédemment évoquées, être différenciées de ce qui est proposé aux garçons qui partagent les mêmes séances d’entraînement. Stress et préparation physique Koffi KRAGBA - Master entraînement Université Paris-Est Créteil La notion de stress, souvent utilisée pour expliquer différentes situations en sport telles que « j’ai raté l’occasion de gagner, j’étais trop stressé au moment du service pour la balle de match », ou encore « tu avais l’air stressé avant de rentrer dans le starting-block, tu ne tenais pas en place » (peut s’avérer être un tremplin1 vers la performance mais aussi un frein au point que certains sportifs ne parviennent plus à exprimer pleinement leur potentiel. Il peut alors être utile pour l’entraîneur de comprendre ce qui se cache réellement derrière le stress de ses 1 Le Scanff.Ch, Hardy.L & Larue.J (1999) Les alternatives à la théorie du U inversé. In Le Scanff. Ch & Famose. JP (1999). La gestion du stress-entraînement et compétition. Dossier EPS n°43. Editions Revue EPS. athlètes afin de pouvoir mieux les accompagner vers une performance optimale2. Vous avez dit STRESS ? La notion de stress peut-être appréhendée comme une dynamique transactionnelle entre l’individu et l’environnement, aboutissant à des réponses physiologiques (le cœur s’accélère, tensions musculaires…), psychologiques (la peur d’échouer…) et comportementales (refuser de tirer un pénalty…) de la part du sujet afin de s’adapter à une situation. Cela dit, ce ne sont pas les évènements, en tant que tels, qui sont stressants. C’est plutôt la façon dont un individu s’évalue (évaluation des exigences de la situation et des diverses ressources à disposition pour y répondre) face à cette situation et les stratégies mises en place pour y faire face (stratégies de « coping »). Cette stratégie oriente la dynamique subjective du stress. Ainsi il est possible que Rafael NADAL3 se murmure « je viens de remporter Roland-Garros et Wimbledon, je suis intouchable sur ce match… » ou qu’un footballeur se dise « j’ai manqué le tir au but de la victoire dans les derniers instants du match pour aller en demie finale de la Coupe du Monde de Football, comment mes partenaires vont-ils réagir si je rate le premier pénalty de la séance des tirs au buts ?... ». En fonction des caractéristiques situationnelles (finale d’un tournoi de Tennis, finale olympique du 100 mètres…) et/ou personnelles (personnalité, blessure, manque de préparation, cohésion de l'équipe…) chaque sportif interprète les compétitions à sa manière. Il s’estime être ou ne pas être à la hauteur face aux exigences compétitives qu'il interprète comme pouvant déborder ses capacités d'adaptation. L’exemple du basket Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à identifier ces exigences compétitives perçues comme "stressantes" par des basketteurs. L'idée de notre travail était donc de rechercher, parmi tous les facteurs de stress compétitifs, lesquels permettaient d'expliquer certaines réponses émotionnelles. Le choix d'un sport collectif permet d'intégrer un déterminant psychologique de la performance spécifique se référant à la cohésion sociale d'une équipe qui peutêtre une source de stress majeure (cela dit nous nous 2 Raimbault N & Pion J (2004). La préparation mentale en sports collectifs. Adapté de la pyramide du succès de John Wooden (mythique entraîneur de l’équipe basketball de l’Université de Californie Los Angeles Raimbault) les auteurs de cet ouvrage proposent une pyramide des habiletés mentales pour tendre vers une performance optimale où la gestion du stress serait l’habileté finale. 3 Tennisman numéro 1 au circuit de l’Association of Tennis Professionals 5 Carron. A.V, Brawley, L.R. & Widmeyer,W.N (1998) The development of an instrument to assess cohesion in sport teams. The group environment questionnaire. In Jowett S & Lavallee D (2008). La cohésion : nature, corrélats et développement. Psychologie sociale du sport. De Boeck Université (p 101-111). 6 Le Gallais.D & Millet.G (2007). La préparation physique. Optimisation et limites de la performance sportive (page 49). appuierons plus particulièrement sur le basketball où un certain nombre de facteurs stresseurs pour ces participants ont déjà été répertoriés4). Des éléments plutôt relatifs aux domaines technico-tactiques (mauvais appels de balles, prendre une faute technique…), mais aussi au domaine psychologique (propos injurieux de l’adversaire, du public, propos désagréables de l’entraîneur, présence des médias, mauvaise entente avec les partenaires…). Parmi ces différents facteurs de stress, quel est celui qui est susceptible de perturber le plus les basketteurs ? Ce qui tracasse bien souvent les entraîneurs mais aussi les joueurs de sports collectifs, c’est la cohésion qui règne au sein de leur équipe. Notamment, parce que la cohésion est l’aimant et le ciment d’une équipe. Elle reflète « la tendance d'un groupe à faire bloc et à rester uni dans la poursuite de ses objectifs…» (Brawley, Carron et Widmeyer5). Elle peut donc s’avérer décisive tout au long d’un championnat. Cela dit chaque joueur perçoit l’ambiance qui règne au sein de son équipe de façon singulière : « ce rôle ne me convient pas du tout, c’est moi le vrai capitaine de l’équipe ! », « ce système de jeu ne correspond absolument pas à notre équipe », « toute l’équipe croit en moi, je ne dois pas encore rater un lancer-franc ». Voilà quelques éléments qui peuvent interroger la cohésion d’une équipe et la position d’un sportif au sein de celle-ci. A partir de là, est ce que cette cohésion peut-être perçue comme l’élément le plus stressant par des joueurs et ainsi influencer leur façon d’appréhender un match ? Repérer les facteurs de STRESS Pour cela, nous avons distribué à plusieurs équipes de seniors masculins amateurs (41 joueurs de niveau Nationale 3 et pré nationale) des questionnaires afin de mesurer leur état de stress à l’approche d’un match, ainsi que les éléments qui en seraient responsables. De cela en est ressorti que la cohésion de l’équipe n’apparaissait pas du tout comme un élément de stress chez ces joueurs. Par contre des éléments d’ordre individuel comme « le sentiment de ne pas être prêt ce jour là, l’impression de ne pas être capable de réaliser une performance le jour du match, la peur d’échouer, les échecs successifs… » expliquaient, à hauteur de 75.2%, les états de stress de ces basketteurs. Rechercher les causes de STRESS L’une des explications possibles, est que la moitié d’entres-eux (48.8%) ne s’entraînent que deux fois par semaine. Alors, en fonction de la thématique des entraînements (parfois à dominante tactique), les joueurs peuvent avoir tendance à douter de leurs capacités techniques ou physiques ce qui peut-être gênant à l’approche d’un match. De la sorte, il est possible pour un entraîneur de savoir ce qui se cache derrière le stress de ses athlètes et ainsi d’agir en amont en programmant des exercices « anti stress » dans les séances, qui seraient centrés, ici, plus sur des contenus physiques et techniques. Agir spécifiquement pour soulager les conséquences du STRESS La peur d’échouer fait partie des éléments de stress et pour cela il semble important de dédramatiser le statut du mauvais résultat et des erreurs et plus largement de la performance négative. Ainsi avant même de commencer le match, l’entraîneur pourra dire à ses athlètes que des erreurs vont être commises au fil de la compétition mais qu’au lieu d’en avoir peur, il peut-être intéressant de les analyser rapidement pour avancer au cours de la rencontre. Par ailleurs, des manifestations physiologiques (rythme cardiaque qui s’accélère, des tensions musculaires …) sont d’autres conséquences associées possibles. L’utilisation de certaines techniques de relaxation à l’approche d'un match peut s’avérer judicieux. Conclusion La notion de stress renvoie donc souvent à un manque de confiance : l’impression de ne pas être assez préparé avant une compétition, la peur de l’échec etc... Nous avons mis l’accent que sur des pistes éventuelles pour aider les athlètes à faire face aux éléments qu’ils perçoivent comme stressant. Il appartient ainsi à chaque entraîneur, avec l’aide de ses sportifs, d’identifier les facteurs et les manifestations de stress avec précision. Dans tous les cas, les enjeux ne semblent pas négligeables car il a été démontré que certaines manifestations de stress comme l’anxiété pourraient perturber l’équilibre, altérer le traitement de l’information vestibulaire et perturber les processus de prise d’information qui sont maintenant connus comme étant un facteur de performance important dans toutes les activités sportives (Le Gallais et Millet6). Se soigner grâce aux ondes de choc radiales Jean François BENAY*, Pierre KOEHLER**, Kinésithérapeutes Les tendinites sont un problème récurrent chez de nombreux sportifs. Elles perturbent la préparation, rendent inconfortable la pratique et exposent l’individu à des complications assez graves (rupture tendineuse). Le repos et les anti inflammatoires sont souvent préconisés, associés à des traitements réalisés chez les kinésithérapeutes (électrothérapie, mésothérapie, massages transverses profonds…). Plus récemment et peu utilisées pour le moment, les ondes de choc ouvrent des perspectives intéressantes dans le traitement des pathologies musculo-tendineuses résistantes aux traitements conventionnels. De quoi s’agit-il exactement ? BIBLIOGRAPHIE Dr H de Labareyre : Les ondes de chocs Principes et effets On applique des percussions répétées, ciblées sur la structure douloureuse sous jacente, à travers le tissu cutané. On utilise pour cela une pièce à main, munie d’un embout dont la taille et la forme sont fonction de la zone à traiter. Le thérapeute choisit ensuite l’intensité, la nature et la fréquence des frappes selon la nature et l’avancement du traitement, mais aussi en fonction de la tolérance du sujet. L’augmentation instantanée de la pression suivie très rapidement d’une dépression, provoque en effet des microlésions de la structure conjonctive des tendons. Ces microdommages sont suivis d’une régénération débutant immédiatement et qui évolue dans le temps comme toute cicatrisation ; ceci jusqu’à 3 cm de profondeur. Ces chocs répétés sur la zone enflammée vont engendrer également un certain nombre d’effets mécaniques, notamment une destruction des calcifications qui ont tendance à s’installer dans le tendon, une réorganisation des tissus cicatriciels qui se sont installés de façon anarchique, une restructuration du corps du tendon et une régularisation des points d’ancrage faciaux et tendineux sur l’os : les anthèses. Le traitement par ondes de choc génère enfin un effet métabolique grâce à une augmentation de la vascularisation de voisinage, ce qui favorisera aussi la cicatrisation des tissus lésés. Les avantages d’un traitement par ondes de choc On le sait, les sportifs n’aiment pas s’arrêter. Il y a toujours une compétition importante à préparer, un plan d’entraînement à respecter, un contrat à honorer. C’est peut être une erreur, un peu de repos de temps en temps ne ferait pas de mal. C’est en tout cas ce que préconise la plupart du temps le staff médical. Avec les ondes de choc c’est l’inverse, pas d’arrêt de l’entraînement, bien au contraire car les contraintes progressives contribuent à la réorganisation du tissu conjonctif de façon organisée, selon les lignes de force de la tension musculaire. C’est une technique non invasive, c'est-à-dire qui n’entraîne pas de pénétration mécanique ou chimique de la peau. On évite aussi le recours aux médicaments ce qui limite les effets secondaires. Le traitement est court. Le consensus actuel est de 6 séances espacées d’une semaine sans arrêt sportif. Un entraînement prudent et bien conduit (pas de compétition) est poursuivi mais les efforts explosifs sont proscrits. Une évaluation clinique rigoureuse doit être systématique à chaque début de séance ; le patient est prévenu du caractère inconfortable voire douloureux de la technique prodiguée, ceci n’étant pas une contre-indication. Pour augmenter le confort du patient, l’utilisation de la petite pièce à main avec une fréquence plus élevée est mieux tolérée. Dr D Polin : Etude de 463 dossiers en 4 ans d’expérience *J-F Benay : Otéopathe et Kinésithérapeute du sport ([email protected]) ** P Koehler : Kinésithérapeute STAPS ([email protected]) Juste après la séance, des irritations, ecchymoses et une amplification de la douleur sont à prévoir. Ces problèmes sont calmés par la séquence de glaçage qui termine la séance. Un mois et demi après la dernière séance, le kinésithérapeute procède à une nouvelle évaluation de la zone traitée. Indications et contre-indications Un traitement par ondes de choc est efficace sur les tendinites, mais pas seulement. Le traitement par ondes de choc se révèle particulièrement efficace face aux douleurs d’insertion, les douleurs profondes au niveau des fessiers (bursite trochantérienne), les calcifications d’épaule, les épines calcanéennes, les inflammations au niveau de la voûte plantaire, les douleurs résultant d’adhérences, de fibroses. Le traitement est aussi efficace pour restructurer certaines zones musculaires densifiées suite à des déchirures à répétition. Il existe néanmoins quelques contre-indications. C’est le cas notamment des pathologies de croissance que l’on rencontre chez les adolescents (maladie d’OsgoodSchlatter pour le genou et maladie de Sever pour le talon). On ne fait pas de traitement par ondes de choc non plus sur le tronc en raison de la proximité des organes vitaux et des vertèbres qui pourraient souffrir d’un tel traitement. De la même façon, la proximité de vis ou de plaques ainsi que des anomalies de la coagulation doivent inviter le thérapeute à la prudence. Enfin, en cas d’infiltration ou d’intervention chirurgicale remontant à moins d’un mois, les ondes de choc sont proscrites. Résultats et conclusion Si le diagnostic est certain et que le choix des différents paramètres de réglage ont été pertinents durant le traitement, on constate environ 80% de résultats significatifs pour des pathologies dont l’ancienneté est inférieure à 6 mois (diminution importante, voire complète des troubles et reprise des activités antérieures au même niveau). Et ceci d’autant plus que la tendinopathie touche le corps du tendon. Ce traitement de choc des pathologies musculotendineuses de l’appareil locomoteur constitue donc une technique non-invasive, ne nécessitant pas de mise au repos strict et est sans effets secondaires majeurs. Il peut être tenté comme recours avec d’autant plus de chance de succès que le sujet est sportif et motivé (car traitement inconfortable) et que la pathologie est relativement récente.