La fin du tout-gratuit a sonné pour les sites de covoiturage

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La fin du tout-gratuit a sonné pour les sites de covoiturage
28/7/2014
La fin du tout-gratuit a sonné pour les sites de covoiturage - 20minutes.fr
La fin du tout-gratuit a sonné pour les sites de
covoiturage
Publié le 20 septembre 2011.
12 contributions
Frédéric Mazzella, fondateur de covoiturage.fr F.M.
ECONOMIE- Pour financer son développement,
covoiturage.fr, leader du secteur sur les longues distances,
initie un système de réservation payant. Qui va entraîner un
surcoût de 8 à 15% pour les passagers...
A l’occasion de la deuxième journée du covoiturage, 20Minutes fait le point sur le
changement de business model des opérateurs.
Et c’est une mini-révolution qui se profile. Les 1,3 millions d’utilisateurs du
sitecovoiturage.fr n’auront bientôt plus d’autre choix que de réserver leur trajet en
ligne avec, à la clé, une majoration en sus du prix du trajet de 8 à 15%. Le
pourcentage exact n’est pas encore arrêté. L’entreprise est toujours en phase de
rodage. Pour l’instant, seuls les utilisateurs de l’axe Paris-Rennes sont
concernés avec un surplus forfaitaire de deux euros. Le nouveau système devrait
se généraliser progressivement à compter de 2012, confie Frédéric Mazzella, le
fondateur du site, qui revendique 90% des annonces de covoiturage sur Internet
en France.
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Le changement est majeur alors que jusqu’ici, il suffisait de s’inscrire
gratuitement pour demander ou proposer un covoiturage. Le paiement s’effectuait
ensuite de la main à la main à l’issue du trajet.
Fiabiliser le covoiturage
Cette évolution devrait permettre de fiabiliser le covoiturage. En effet, il n’est pas
rare que les passagers annulent leur place au dernier moment. En réponse,
certains conducteurs se livrent à du surbooking. «Le covoiturage est encore
considéré comme une activité de débrouillards. On veut le rendre plus efficace
afin de réserver une place comme si on achète un billet de train ou d’avion»,
explique Frédéric Mazzella.
Concrètement, via une option baptisée «illico», le passager effectue le paiement
en ligne et reçoit une confirmation par SMS, tout comme le conducteur. Ce
dernier a en revanche la possibilité, s’il choisit l’option «sur confirmation», de
refuser le passager.
D’après Frédéric Mazzella, les retours des usagers sont positifs. Il n’enregistre
pas de défection au profit de la concurrence. Ce que conteste son principal
concurrent, Edouard Duboille, directeur général de Greencove Ingénierie, cité
parLes Echos, «qui affirme au contraire avoir constaté des reports de covoitureurs
entre Paris et Rennes» sur son site 123envoiture.com.
Le tout-gratuit à ses limites
Mais «le tout-gratuit à ses limites. C’est logique que des services soient payants
pour qu’ils continuent à fonctionner. Surtout quand une société lève des fonds,
les actionnaires demandent des comptes», explique Matthieu Jacquot,
cofondateur du site covivo.eu, dont le modèle hybride alterne service payant et
gratuit.
Le changement de modèle de covoiturage.fr, qui a récemment reçu de l’argent
frais de la part d’investisseurs, devient donc une nécessité. Jusqu’ici, la société
de 25 salariés se finançait grâce à la publicité et à la fourniture de plateformes de
covoiturage à des entreprises comme la Ratp, Ikea…Malgré tout, au cours de
chacun des deux derniers exercices, elle a essuyé des pertes de 140.000 euros.
10 millions de covoitureurs en France?
Avec son système de réservation payant, Frédéric Mazzella voit grand. Il entend
développer l’entreprise au pas de charge. Au Royaume-Uni et en Espagne
d’abord, et ensuite, d’ici cinq ans, aux Etats-Unis, où l’offre de covoiturage est
très limitée.
Il n’entend pas délaisser le marché français qui, à ses yeux, réserve de belles
perspectives. Il table sur deux millions d’utilisateurs pour son site d’ici fin 2012,
cinq millions à l’horizon 2015 et même dix millions en 2018.
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