Dossier de presse

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Dossier de presse
Duos Ephémères
Carte blanche à Rubin Steiner
Communiqué de presse
Musiques actuelles et
films muets
Du 7 février au 27 juin 2014
Auditorium du Louvre
© Fred Ferand
Programmation musicale
Rubin Steiner
Programmation cinéma
Pascale Raynaud
Cinq projections-concerts à l'auditorium du Louvre
Voyage dans un « monde du silence » que l’énergie des musiques
actuelles vient raviver, les « Duos éphémères » proposent depuis
huit ans des rencontres inédites, alliances joyeuses entre joyaux
des archives cinématographiques et musiques actuelles. Sur le
principe de la carte blanche, les rênes de la programmation
musicale sont confiées chaque année, pour cinq soirées, à une
personnalité : Laurent Garnier (2006), Vincent Ségal (2007), M.
(2008), Arthur H (2009), Camille (2010), Emily Loizeau (2011),
Oxmo Puccino (2012) et Ibrahim Maalouf (2013).
Chacun leur tour, ils ont choisi les artistes qui ont accompagné les
films sur scène au cours de séances thématiques, ludiques et
festives, permettant ainsi à un public jeune de découvrir tout un
pan inconnu du patrimoine cinématographique, celui des courtsmétrages muets.
Invité par Arthur H lors de sa carte blanche Duos Ephémères en 2008,
Rubin Steiner avait réjoui le public de l’auditorium du Louvre avec un
fabuleux ciné-mix sur fond de fous volants dans leurs drôles de
machines. Il revient au Louvre, de février à juin 2014, nous faire
partager cette fois son enthousiasme de programmateur musical pour
une série de cinq ciné-mix, qu’il enrichira de sa présence sur scène.
Informations pratiques
Informations
Tél. : 01 40 20 55 55 / www.louvre.fr
Réservations
- Tél. Louvre : 01 40 20 55 00
- Fnac: fnac.com / Tél. : 0 892 68 36 22
Auditorium du Louvre
Accès par la pyramide du Louvre
et les galeries du Carrousel.
Tarifs
- Séance à l’unité : de 6 à 12 €
- Places gratuites pour les cartes Ami du
Louvre jeune à retirer au guichet le jour
même à partir de 19h30
Avec le soutien de la Sacem
Avec le concours de Light Cone
Les films
Chaque séance est placée sous le signe d’une thématique choisie en
accord avec les artistes et composée de courts films muets : en couleur
et en noir et blanc, restaurés ou « dans leur jus », fictions et
documentaires, films classiques et d’avant-garde, burlesques et
mélodrames, films non attribués et films de cinéastes célèbres…
Ces films sont issus pour la plupart d’archives françaises (Lobster
Films, CNC Archives du Film, Light Cone, Pathé Gaumont
Archives…) mais aussi étrangères et nécessitent un long et patient
travail de recherche mené par les programmateurs du Louvre.
De leur côté, les accompagnements musicaux laissent peu de place à
l’improvisation : les artistes ont en effet plusieurs mois pour les
préparer. Aussi, lorsque les musiciens font enfin revivre ces joyaux du
patrimoine cinématographique trop rarement exhumés de leurs boîtes,
ces Duos éphémères apparaissent-t-ils comme l’aboutissement d’une
belle aventure tant cinématographique que musicale.
En partenariat avec Radio Nova
Musée du Louvre
Direction de la communication
Anne-Laure Beatrix
Contact Presse Louvre
Opus 64 / Valérie Samuel – Antoine Leclaire
01 40 26 77 94 / [email protected]
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Vendredi 7 février à 20 h 30
French Cowboy and the One (feat. Rubin Steiner)
French Cowboy and the One est une variante de French Cowboy, le projet lancé par
Federico Pellegrini, ex-Little Rabbit, en 2006, accompagné du batteur Eric Pifeteau.
Le duo s’est formé en 2012 et a perfectionné sa musique sur les routes de France :
batterie, boîtes à rythmes, guitares, boucles et samples se mêlent aux voix dans une
ambiance garage disco.
French Cowboy and the One, © Renaud Montfourny
La programmation cinéma nous emmène vers les grandes plaines de l’ouest avec,
notamment, le premier western de l’histoire du cinéma The Great Train Robbery,
(E.S. Porter, 1903), ainsi que des variations sur le même thème signées Buster
Keaton (Le Visage Pâle, 1921) ou Walt Disney (Alice in the Wooly West, 1926) ou
Jean Durand (La Prairie en feu, 1912). En suivant le soleil vers l’Ouest nous invite
à une promenade poétique le long de l’océan pacifique.
Vendredi 14 mars à 20 h 30
Gablé
Zeid Hamdan, © DR
Gablé, © DR
Z==
Le trio GaBLé impose sa musique populaire dans le paysage français depuis
maintenant 10 ans. Après avoir sorti plusieurs disques de façon confidentielle,
Mathieu, Gaëlle et Thomas signent en 2007 un contrat sur un label anglais qui leur
permet de toucher un public plus vaste. GaBLé mélange les genres (techno, folk,
punk, hip hop…) et s’adresse à tous, redéfinissant ainsi les contours de la musique
dite « expérimentale » en la rendant chaleureuse et accessible. Lauréats du prix
CQFD des Inrockuptibles en 2008, les trois musiciens de GaBLé ont fait leurs
armes sur de nombreuses scènes européennes.
Du classique Nosferatu au film expérimental Blitze de Dietmar Brehm (19971999), en passant par Le Retapeur de cervelles d’Emile Cohl (1911), cette soirée
propose une exploration du sentiment de la peur à travers la mise en scène de
l’épouvante, du suspense, de l’hallucination ou du fantasme.
Vendredi 11 avril à 20 h 30
Egyptology (feat. Rubin Steiner)
Olivier Lamm et Stéphane Laporte se sont d’abord fait connaitre séparément sur la
scène électro parisienne de la fin des années 90. Egyptology, leur projet commun,
explore la science-fiction avec un regard rétrospectif tourné vers les fantaisies
futuristes du siècle dernier nourries de références archéologiques. Ensemble, ils
peuvent mettre à profit leurs différences dans de savants mélanges mélodiques faits
de sons synthétiques et de musique house et influencés par les techniques de
production des années 60.
Egyptology, © Egyptology
Le cinéma muet figure ici un futur déjà passé dans lequel le XXI° siècle devient
prétexte à toutes les audaces et à tous les fantasmes. Les Français imaginent La
Police de l’an 2000 (1910), les Soviétiques, la vie sur Mars (Aelita, 1924), les
Anglais, la Guerre aérienne du futur (1909)…
Vendredi 16 mai à 20 h 30
Zombie Zombie
Cosmic Neman, le batteur d'Herman Dune et le saxophoniste Etienne Jaumet,
collectionneur de synthés vintages à ses heures, ont réuni leurs talents autour de leur
passion commune pour le krautrock, le post-punk ou encore les BO de films
d’horreur des années 70. Le résultat évoque tantôt les fonds marins, tantôt les
confins du cosmos dans une atmosphère sonore influencée par les premières
musiques électroniques.
Les Zombie Zombie sont tombés sous le charme de l’univers de Jean Painlevé,
considéré comme un pionnier du cinéma scientifique mais dont l’œuvre possède
une portée poétique et plastique indéniable.
Vendredi 27 juin à 20 h 30
Rubin Steiner
Zombie Zombie, © Gilbert Cohen
Le Corps - rêvé ou cauchemardé, érotisé ou décortiqué, alangui ou en mouvement forme la thématique d’une soirée qui regroupe films burlesques, scientifiques et
d’avant-garde.
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Rubin Steiner
Depuis 1998, l’animateur tourangeau féru de jazz, de hip-hop et de punk
rock, mixbootlegger incollable, organisateur de concerts à Tours, dj,
musicien et mélomane averti, Rubin Steiner, pratique la formation à
géométrie variable, participe aux performances du Nublu Orchestra de Butch
Morris, remixe Arthur H, Bikini Machine ou Mr Neveux, enregistre avec le
rapper canadien Ira Lee, tout en éditant régulièrement des albums personnels,
inclassables, comme ce Drum Major pour lequel il est nommé aux Victoires
de la musique en 2006. Dans son récent opus, Discipline in Anarchy, il laisse
tomber les samples, les guitares, et l'exotica et joue avec des synthés et des
boites à rythmes en plongeant dans sa vision très particulière de la musique
pour danser: des ambiances SF, des monstres, de l'amour et des synthétiseurs
retro-futuristes.
Note d’intention
© DR
La relation intime que vivent la musique et le cinéma est le plus souvent
observée du trou de la serrure par des maniaques dans mon genre - je me
range dans la catégorie des mélomanes compulsifs, qui souffrent
passionnément des mêmes syndromes que les grands cinéphiles. Observer
cette relation fusionnelle, complice, joueuse, sophistiquée, soumise et jamais
anodine, c'est chercher au plus près de ce que l'un offre à voir ou écouter
l'autre. Observer la relation intime de la musique et des images, c'est s'inviter
dans l'émotion la plus totale. Mais il y a aussi une autre émotion que
j'affectionne particulièrement, c'est ce moment magique qui opère quand le
film se réalise tout seul dans notre tête à l'écoute d'un disque : ces images qui
arrivent d'elles-même quand on écoute de la musique sont pour moi le plus
intime des cinémas. Et ces duos éphémères sont, à mon avis, une sorte de
miroir à ce cinéma intime. Faire de la musique en direct sur des films qui
nous inspirent relève en effet de la même intimité. Le mystère de l'origine de
l'inspiration du musicien est ici clairement dévoilé, sur grand écran, et se
frotter à cet exercice est une vraie mise à nue de la création. En plus d'être
une nouvelle façon de voir les films, ces ciné-concerts (dont les thèmes ont
été validés par les musiciens) sont donc aussi une nouvelle façon d'écouter de
la musique. Un jeu de mise en perspectives entre le propos initial du film, le
propos intrinsèque de la musique, le propos amélioré du film avec la musique
et l'intention complètement dévoilée des musiciens qui s'emparent sans
contraintes ni pudeur des images. Ces ciné-concerts permettent de découvrir
des films, mais il permettent encore plus de découvrir plus intimement des
musiciens. Je me dis que j'ai certainement voulu percer un peu le mystère
des groupes que j'ai invités. Des groupes que j'aime profondément et dont les
disques, pour ne rien vous cacher, font partie de ceux qui me fabriquent les
plus beaux films imaginaires. Enfin, si ces duos éphémères sont une occasion
unique de voir "en grand" tous ces films rares, ce sera également une
occasion unique de voir Gablé, Egyptology, French Cowboy & The One et
Zombie Zombie au plus près de leur musique - et quand on connait la
générosité naturelle de ces groupes, cela laisse présager des moments
vraiment uniques. Inutile de vous dire que je suis également vraiment
heureux de revivre cette expérience avec mon groupe, après mon premier
passage dans l’impressionnant Auditorium du Louvre en 2008, lorsque
Arthur H m'avait invité, et qu'il occupait - aussi fièrement que moi j'imagine mon actuel poste de programmateur "éphémère".
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