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Centre de compétences de l'industrie technologique Rapport d'activité 2005 ■ www.crif.be ■ [email protected] ■ sommaire Sommaire C2 Préface 3 En mouvement 4 Recherche 8 Concevoir 10 Produire 22 Organiser 32 Statutaire 40 Colophon C3 Couverture: Zweko et le CRIF étudient des revêtements fonctionnels et décoratifs pour des visières de casques. www.zweko.com ■ ■ préface Le CRIF-WTCM en perpétuel mouvement L’année 2005 s’est bien déroulée au CRIF-WTCM et se termine par une situation financière saine. Certains diront que ce n’est pas cela qui est le plus important et ils ont raison. Il n’empêche que sans moyens aucune activité ne peut être lancée et suivie! Ce qui apparaît, en fait, c’est que le CRIF-WTCM a su obtenir et gérer des moyens pour exécuter les objectifs que l’industrie, via son Conseil lui avait soumis. Le lecteur pourra ainsi voir que la gestion a été peaufinée et que les entreprises ont été approchées. En effet, plus de 2500 d’entre elles ont été aidées par l’équipe. A côté de cela, par une veille technologique focalisée par les chercheurs, une série importante d’informations sur le futur a été communiquée au secteur. Par ailleurs, des investissements importants en terme de ruptures technologiques ont été engagés pour donner aux entreprises une avance sur la concurrence, avance tellement nécessaire dans l’atmosphère de rivalité mondiale actuelle. La volonté du CRIF-WTCM est de remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier en question. Consciente de la précarité des acquis, la direction, appuyée mais aussi évaluée par le Conseil d’administration, essaie sans cesse de perfectionner l’organisation. C’est ainsi que le CRIF-WTCM trouve sa légitimité par son intégration dans la collectivité industrielle et publique d’aujourd’hui. Le centre offre un ROI fort et immédiat et répond donc bien à sa mission. Jos Pinte Directeur général en mouvement Patrick Steverlynck Président du Conseil d’administration 3 ■ en mouvement ■ ■ CRIF-WTCM L’organisation: S’il y a des lauriers, ce n’est sûrement pas pour s’y reposer! CRYSTAL a été mis au point, aujourd’hui utilisé par d’autres centres de recherche et repris par la Région Wallonne comme outil exemplatif de gestion des centres agréés. En 1995, avec l’aide du consultant notoire ADL, le CRIFWTCM a remis en cause les fondements de l’institution, allant jusqu’à se poser la question de sa raison d’être. Des choix furent faits. Après cela, la direction a proposé un plan quinquennal qui s’appelait, peut-être présomptueusement, TURBO 2005. En fait, il s’agissait de sortir du lot et pour cela d’impulser des changements profonds dans la façon de travailler. Le plan TURBO 2005, certains s’en souviendront, a osé s’attaquer à toutes les facettes de l’organisation. Le chemin parcouru La transformation d’un centre de recherche en un centre de connaissances technologiques offrant des services orientés vers les clients a constitué la principale modification réalisée pendant cette période. A côté de cela, la communication des connaissances a été canalisée par un outil de contact régulier avec les membres, le Techniline, qui permet au secteur de recevoir hebdomadairement des informations utiles et les dernières nouvelles technologiques. Cet outil est le parfait complément de l’AOL d’Agoria. Enfin dans les faits marquants, il ne faut pas oublier la régionalisation de l’organisation mise en route pour le meilleur profit des entreprises de chaque région dans une structure fédérale de coordination et de collaboration. Le CRIF-WTCM s’axe davantage vers des groupes de connaissances tournés vers le marché a l’envers des anciens pôles technologiques plus axés sur la recherche. Le CRIF-WTCM s’est ainsi positionné en tant que partenaire objectif pour fournir des solutions innovantes à ses membres. Pour y arriver, il s’est reposé sur une approche multitechnologique, elle-même basée sur l’inventaire des besoins du secteur. Mais le processus ne s’arrête pas et une nouvelle réflexion démarre en 2006. Le monde de l’industrie change continuellement et rapidement; les rivalités sont devenues mondiales. Les frontières tombent non seulement économiquement mais aussi technologiquement. La réussite est devenue le résultat du décloisonnement technologique et sectoriel. La transparence des activités a été une des préoccupations principales tant au point de vue financier que du suivi des contacts avec l’industrie. Concrètement, un ERP appelé Le CRIF-WTCM s’adapte donc pour garantir au secteur de l’industrie technologique le soutien adéquat. C’est le challenge pour la période 2006-2010. Résultats Turbo-2005 Une entreprise prestataire de services performante. en mouvement Culture Com. Interne CRIF-WTCM Agir vers les clients. Techniline Roadmapping A préciser Esprit clients Satisfaction des clients Mission Fitadmin Groupes Structure Conseils de direction régionales Une structure flexible, efficace et claire. ■ Crystal Finances Réserve Métier à redéfinir Surveillance des coûts totale. Condition financière saine. 4 ■ www.crif.be ■ La situation financière, le maintien du cap! L’année 2005 a vu un résultat positif qui concrétise les efforts de rigueur impulsés à tous les niveaux de l’équipe. C’est grâce à ces bons résultats que le CRIF-WTCM peut prendre les risques nécessaires pour s’équiper et s’adjoindre des équipes de valeur, gages de qualité et d’efficacité des services rendus. Recettes 2005 L’effet multiplicateur sur la cotisation reste excellent, surtout quand on tient compte des supports que le CRIF-WTCM octroie à d’autres organismes. La part ‘subsides’ confirme la confiance des pouvoirs publics tant belges, régionaux qu’européens dans les actions de recherche et d’intermédiation entre science, innovation technologique et industrie lancées par le CRIF-WTCM. Investissements L’effort s’est maintenu et 8,4 % des dépenses sont des amortissements, ce qui confirme la haute valeur mise à disposition. 2005 a vu € 3.764.206,95 investis dans les technologies du futur pour le secteur. Partenariats – L’ importance du networking dans la politique du CRIF-WTCM 8,5 % des dépenses sont consacrés à la sous-traitance qui est directement payée par le CRIF-WTCM. Elles s’ajoutent à toutes les collaborations avec les universités et autres centres dans le cadre de recherches et de support aux entreprises pour lesquelles les partenaires sont directement rémunérés sans passer par le CRIF-WTCM. Entre 2002 et 2005, une réserve financière a été créée, permettant une plus grande souplesse dans le management des projets. Les activités en 2005 Total: € 17 976 887 Autres recettes 4% 4906 interventions (conseils, projets, services) ■ 3638 pour des petites PME (< 250 personnes): 74% ■ 2.523 entreprises différentes Redevances 24% 1303 projets et services payants (€ 3,9 mio) +3600 conseil gratuits pour des membres, (75% pour des petites PME) pour une valeur de € +2,6 mio. 50% Subsides 22% Facturation Ressources humaines affectées par domaine Dépenses La valeur ajoutée de l’équipe augmente. En effet 58 % des dépenses sont des salaires. De surcroît, ces salaires sont essentiellement dédiés à la ‘production’. Sur une moyenne de 139 EPT, en 2005, dont 120 sont des ingénieurs. Ils sont disponibles individuellement et surtout en équipes multidisciplinaires pour toutes les entreprises du secteur. Smart Mechanics & Processes Technology Watch Rapid Prototyping & Tooling Business Processes Metal Transformation Processes Total: € 16 438 400 Frais Amortissements Cotisations versées Member Services Cutting Technology Mechatronics Sous-traitances Frais de personnel Materials Engineering 5 ■ [email protected] ■ en mouvement Coating Technology ■ Le CRIF-WTCM vit! ■ Sensibiliser les jeunes à l'innovation Les efforts de sensibilisation des jeunes aux nouvelles technologies se poursuivent. Ils portent principalement sur l'information à destination des Hautes Ecoles (jeunes ingénieurs et designers). Ainsi, une quarantaine de professeurs ont été accueillis au CRIF. Ils sont revenus assister à des après-midi d'information avec leurs étudiants. Pas moins de 500 étudiants ont pu approcher les technologies d'engineering des matériaux, de prototypage, de thixomoulage ou de fabrication de nanopoudres. soutenu cette initiative en fournissant des conseils, notamment pour la suspension de la voiture solaire. Les pièces nécessaires ont été réalisées sur les machines d’usinage du centre de Diepenbeek. ■ Satisfaire les clients La satisfaction du client est au centre des préoccupations du CRIF. Tant la direction que le personnel se sont fortement impliqués dans une démarche d'assurance qualité. Pour couronner cette implication par une reconnaissance extérieure de l'effort fourni, le CRIFWallonie s'est inscrit à l'ISO 9001 et a été certifié en 2005. ■ Les ITM Winner Awards décernés pour la première fois ■ Mémoire de fin d’études et doctorat Quatre étudiants ingénieurs industriels et civils ont réalisé leur mémoire de fin d'études au siège de Seraing en menant un programme de recherche et développement en liaison avec les activités du CRIF. Un étudiant a entamé un doctorat dans le cadre du programme FIRST DO.C.A. Ce programme permet la formation aux technologies émergentes d’un jeune chercheur dans le cadre d’une thèse de doctorat universitaire, mais au sein d'un centre de recherche. en mouvement ■ Sponsorisation de la Solar Team d’Umicore A l’automne 2005, 25 voitures solaires ont participé au “championnat mondial des véhicules solaires” (World Solar Challenge) qui s’est déroulé en Australie. Des étudiants de l’ Ecole Supérieure Groep T de Louvain ont représenté pour la première fois la Belgique à ce championnat. Ils ont travaillé à leur projet durant deux ans, ont parcouru plus de 3000 km et ont terminé à la 11e place au classement final. Le CRIF a Roularta professional Media, éditeur de la revue mensuelle Industrie Technique et Management (ITM), a récompensé pour la première fois au printemps de cette année des projets industriels dans le cadre des ITM Winner Awards. Le CRIF-WTCM a apporté immédiatement son soutien à ce projet. Les ITM Winner Awards font l’objet d’une large promotion, le CRIFWTCM conçoit et fournit les trophées réalisés par rapid manufacturing … Les lauréats sont LVD, Alphaplan, Latexco et Meac. ■ Concours pour la couverture du guide high-tech du Mikrocentrum Le ‘High Tech Gids’ du Mikrocentrum (Pays-Bas), publié chaque année à 7500 exemplaires, rassemble les entreprises ■ 6 ■ www.crif.be Un trophée récompense l’esprit créatif dans les hautes écoles L’asbl Boulv'Art a organisé ‘Show Machine’, un événement ayant pour vocation de favoriser la collaboration entre étudiants suivant des études d’ingénieur commercial et de designer industriel de deux hautes écoles liégeoises pour fabriquer des prototypes de machines. Le CRIF fait découvrir aux jeunes de nouvelles technologies en organisant plusieurs réunions d’information sur des techniques de prototypage dans les écoles mêmes. Le CRIF a joué le rôle de jury pour la sélection des projets soumis et a conçu un trophée récompensant les projets gagnants. ■ Timesharing d’équipements et ruptures technologiques Les technologies innovantes représentent souvent un risque économique trop grand pour une entreprise seule. Le CRIF a créé deux nouvelles plates-formes de "rupture technologique" pour mettre à disposition du secteur des technologies inexistantes en Europe et pouvant apporter un important avantage compétitif. Pour le thixomoulage du magnésium le CRIF s’associe au Pôle Engineering des Matériaux, ainsi qu'à l’Université de Liège. Avec ces partenaires, la panoplie des techniques de mise en œuvre en phase semi-solide est complétée par le thixocasting de l'aluminium et le thixoforging de l’acier. Les compétences ainsi créées sont mises à la disposition des entreprises qui peuvent aussi utiliser les équipements (‘timesharing’). Autour de ces deux plates-formes gravitent une dizaine de services universitaires et centres de recherche. "L’union fait la force " ! ■ Guichet flamand pour la caractérisation de revêtements Le CRIF est partenaire dans la création d’un guichet virtuel pour la caractérisation de revêtements. Cette initiative supporte les services dans le domaine de la caractérisation fonctionnelle et de l’analyse structurelle des revêtements. En abaissant le seuil d’accès à la technologie, le guichet encourage les entreprises à procéder plus rapidement à des recherches pour concevoir des produits et procédés innovants. Les contacts établis par l’intermédiaire de ce guichet virtuel conduisent à une collaboration plus étroite entre entreprises et groupes de recherche dans le cadre de projets de recherche collective. www.coatingloket.be ■ 20ième anniversaire En 2005, le groupe 'Traitement de surface' du CRIF fête son 20ième anniversaire à Diepenbeek. En même temps, le groupe 'Usinage' existe déjà 5 ans traitement de surface diepenbeek usinage diepenbeek 7 ■ [email protected] en mouvement ■ Pour les nanopoudres par plasma atmosphérique, un pas important a été fait vers leur fabrication. Grâce à un pilote industriel, la plupart des éléments du tableau de Mendéléev peuvent être fabriqués à l'état pur ou combiné. Une trentaine d’industries ont déjà exprimé leur souhait de collaborer aussi bien pour fabriquer des équipements que pour synthétiser des poudres ou mettre au point des applications. ans industrielles et prestataires de services fournissant l’industrie hightech. Chaque année, la couverture fait l’objet d’un concours. Benjamin Denayer a décidé d’y participer avec un de ses projets. Le département marketing du CRIF-WTCM a accompagné ce projet au niveau textuel et graphique. Parmi les plus de trente soumissions, c’est la contribution du CRIF qui a été sélectionnée à l’unanimité, en raison de son rayonnement high-tech, de son rayonnement photographique, de son caractère innovateur et de sa valeur informative. ■ recherche ■ recherche & sensibilisation VSADT: Value stream analysis and Design Techniques Organiser la production Zystem: systèmes de pilotage d’atelier autorégulants simulation SIMONTWERP: simulation de géométries de produits à résistance optimisée machines éco nomes et écologique s SIMDEFOR: simulation de la déformation intérieure lors de la solidification SIMVERMI: simulation de la solidification et de l’alimentation de la fonte vermiculaire Fonderie Conception et responsabilité du fait du produit en tant que sous-traitant Classification du graphite dans la fonte à graphite sphéroïdal par analyse d’image Durcissement par transformation aux lasers Durcissement Galeter des pièces trempées Laminer Transformer des métaux Règles d’or pour l’usinage multiaxes Recherche & S Usinage complet sur centre de tournage-fraisage Usinage de matériaux durs et trempés Usinage Micro-usinages recherche miniaturisation Micromoulage par injection Composites à matrice métallique (MMC) Transformer des matières plastiques Injection de poudre (MIM/PIM) nouvelles techniques de production ■ Production de moules bon marché présentant de nouvelles possibilités thermiques (conformal cooling) Rapid tooling Pièces fonctionnelles en acier, inox et céramique Rapid manufacturing Produire des concepts NEAR NET SH APE 8 ■ www.crif.be RELIEF: Software Release Management Organiser le développement de produits Gestion d’interface convergente pour conception mécanique CIMO: conception modulaire, une approche pratique COMPRO: gestion de la complexité dans une gamme de produits développement dans l'esprit client TEXTRONICA: liaisons et connexions électroniques dans des textiles Construire des systèmes intelligents Communication dans les produits et systèmes de production Communication en temps réel dans des systèmes complexes Intégration de la RFID dans les produits nnel utilisation ratio riaux maté de nouveaux innovants MINT: microsystèmes et nanotechnologie nouvelles fonctionnalités Sensibilisation Développement de nanocomposites Nanomatériaux Gestion thermique Métaux légers Aluminium et magnésium à l’état semi-solide Matériaux fonctionnels Coefficients thermiques négatifs nanotechnologie EFROCVD: technologie cvd pour grandes entreprises Traiter des surfaces COSTA: essai de résistance d’adhérence et aux dommages des ‘laser claddings’ INCAF: revêtements dans le formage de métaux EVIO: étude des revêtements contre les dépôts et les adhérences 9 ■ [email protected] ■ recherche Connaître et choisir des matériaux Production de nanopoudres céramiques concevoir ■ Aerofleet et Techspace Aero ■ Aerofleet et Techspace Aerole collaborent à la conception et la réalisation de pièces en composites Didier Garray Aérofleet est une PME liégeoise spécialisée dans la mise en oeuvre de structures en matériaux composites. Elle était initialement orientée vers le nautisme. Toutefois, l’expérience acquise et le savoir–faire proposé par cette société lui permettent de se positionner favorablement dans tous les secteurs industriels potentiellement intéressés par les matériaux composites. Cette opportunité a été saisie par Techspace Aero dans le cadre d’un projet pilote. ■ Almeco Sur base des outillages réalisés au CRIF, Aerofleet a réussi à fabriquer dans un délai serré (de mai à octobre 2005) douze séries de quatre pièces à partir de préimprégnés époxy/carbone pour des essais en vraie grandeur. ■ De nouveaux ventilateurs très flexibles et très performants chez Almeco Carl Emmerechts Almeco est une entreprise spécialisée depuis plus de 25 ans dans les ventilateurs industriels et les tours de refroidissement. La firme a souhaité compléter sa gamme de ventilateurs axiaux par un produit très flexible, adapté aux différentes configurations d'installation (parois verticales, plafonds, solution portable…) et plus performant que les modèles actuels. concevoir Il s'est avéré que les volutes d'aspiration et de refoulement devaient être en matière plastique de manière à ce que le ventilateur présente un poids minimum, puisse travailler dans des environnements industriels sévères (éventuellement explosifs), soit relativement silencieux, et surtout soit performant avec des coûts de production réduits. Techspace Aero conçoit, développe et fournit des modules, équipements, services et bancs d’essais pour les moteurs aéronautiques et spatiaux. Sa division Cenco, en charge des bancs d’essais, travaille actuellement avec un grand motoriste à la conception d'une nouvelle tuyère pour échangeur air/huile en composites pour l'étage compresseur basse pression d'un moteur d'avion en développement. Un partenariat de co-engineering a donc été mis en place entre Techspace Aero, Aerofleet, le CRIF et le client final pour développer cet équipement prototype en composites époxy/fibres de carbone. Almeco s'est adressée au CRIF pour concevoir les volutes en intégrant le maximum de fonctions, en optimisant les phases d’assemblage et en tenant compte des impératifs de fabrication en série. Une première étape a consisté à établir avec Almeco, par la méthode AMDEC, un cahier des charges précis et complet du nouveau produit. Le concept général a ensuite été élaboré et a permis de définir les composants et sous-composants fonctionnels ainsi que les modes d'assemblage. Le choix des matériaux s'est basé sur les contraintes économiques et techniques. On a pris en La conception des pièces nécessaires est basée sur un cahier des charges complexe et évolutif: le dimensionnement par éléments finis prend en compte les mises en charge statiques et dynamiques (vibrations), ainsi que les problèmes de fatigue, et ce dans le cas d'un matériau composite, par nature hétérogène et anisotrope. Après la conception et le dimensionnement par éléments finis de la pièce, le CRIF a conçu des moules de mise en œvre démontables en aluminium et en a construit une partie. ■ 10 ■ www.crif.be ■ Bekaert Engineering compte la résistance mécanique et thermique des matériaux, la tenue dans un environnement industriel, la capacité de dissipation de charges électrostatiques,… Une étude détaillée de la solution retenue a ensuite été réalisée. Les pièces ont été dessinées en 3D puis la structure a été dimensionnée par éléments finis globalement et localement, en considérant les fréquences propres et les vibrations, la sécurité du fonctionnement et la simplicité du montage. Une simulation numérique a permis de vérifier la faisabilité du moulage par injection des volutes ainsi conçues. Des prototypes en vraie grandeur, obtenus par frittage de poudre polyamide, ont été utilisés pour vérifier le montage d'accessoires tels que fixations ou grilles, développés en parallèle par Almeco dans des ateliers soustraitants. 42 volutes d'aspiration et de refoulement ont été injectées dans ce moule dans un alliage technique PC/ABS, 8 autres jeux dans un polymère conducteur, prévu plus spécifiquement pour des environnements où les normes ATEX sont de rigueur. Almeco dispose aujourd'hui d'un ensemble de ventilateurs prototypes qui sont à l'essai sur site, chez les utilisateurs, et qui préfigurent sa nouvelle gamme de produits. ■ Bekaert Engineering résout le problème de l’usure prématurée des rouleaux de traction Kurt Beghyn Bekaert est actif dans le monde entier à travers ses applications de pointe dans deux compétences principales: la transformation avancée des métaux et la production de matériaux et de revêtements de haute qualité. La division Bekaert Engineering est l’un des principaux moteurs de l’expansion mondiale du Groupe. Pour traiter les fils d’acier dans des bains de plomb et de zinc, Bekaert a recours à des rouleaux de traction. Ces pièces doivent être très résistantes à l’usure et à la corrosion, et ce à haute température. Ces caractéristiques sont difficilement compatibles: la littérature n’évoque que des études sur des fontes à haut chrome résistant à des température élevées ou résistant à l'usure, mais aucune étude n’aborde la combinaison des deux propriétés. Actuellement, la fonte utilisée contient 30% de chrome mais, malgré cela, certains rouleaux s’usent beaucoup trop vite. concevoir Cette phase a donné lieu à quelques ajustements du design, puis des outillages prototypes ont été réalisés pour produire une série limitée de volutes en bonne matière et pleinement fonctionnelles. Ces moules en aluminium ont été conçus comme des puzzles, avec des inserts interchangeables pour pouvoir injecter à moindre coût les deux types de volutes avec le même moule de base. Les rouleaux utilisés par Bekaert montraient de grandes variations dans leurs caractéristiques mécaniques et par conséquent dans leur résistance et leur durée de vie. Des rayures et autres défauts provoquaient des dégâts et des arrêts de machines. Bekaert a donc fait appel aux spécialistes du CRIF. L’entreprise désirait optimaliser la fabrication des rouleaux et découvrir le meilleur traitement thermique pour améliorer leur dureté et leur durée de vie. Dans un premier temps, les spécialistes ont tenté de découvrir l’origine de la durée de vie limitée de certaines pièces. Ils ont comparé la composition, la structure et la résistance des ‘bons’ et des ‘mauvais’ exemplaires. Ils ont constaté que l’usure prématurée était due à un traitement thermique mal effectué ou incomplet, qui donnait une structure non stabilisée et une résistance insuffisante. Afin d'optimaliser celle-ci, le CRIF a coulé des pièces tests dans lesquelles il a ajouté du molybdène, ce métal améliorant les caractéristiques aux températures élevées. Il a comparé les fontes avec et sans molybdène et leur a appliqué divers traitements thermiques dans le but de maximaliser leur résistance après traitement. 11 ■ [email protected] ■ ■ Brusselle Marine Bekaert connaît maintenant la composition la plus appropriée ainsi que le traitement thermique nécessaire pour fabriquer les rouleaux de traction ‘les plus résistants à l'usure possible’. Le CRIF a également aidé l'entreprise à créer un système simple de mesure de la résistance: il s’agit d’une sorte de contrôle de validation des nouvelles pièces afin d'éliminer celles dont la durée de vie ne serait pas suffisante. ■ Brusselle Marine Industries acquiert la maîtrise du trempe par induction des engrenages Guy Vanhoutte concevoir Brusselle Marine Industries est spécialisée dans la fabrication de winches pour bateaux. Il s'agit de treuils placés horizontalement pour le chargement ou le déchargement du matériel du bateau. Pour rester compétitive, l’entreprise est obligée de fabriquer des winches de plus en plus solides mais de moins en moins encombrants. Les exigences sont donc très élevées, non seulement pour le constructeur mais aussi pour le matériel lui-même. Pour ne pas voir ses commandes partir vers des pays à main d’œuvre bon marché, Brusselle désirait acquérir des connaissances technologiques pour optimiser ses projets. L’entreprise était consciente qu’elle devait renoncer au concept classique de 'robustesse' avec de lourds pignons surdimensionnés dont les flancs de dents ne sont pas trempés. Il lui fallait des organes de transmission minces offrant une haute résistance et un profil de dent fiable et trempé. Pour cela, le trempe par induction semblait être la technique appropriée. Pour implémenter de manière correcte ce nouveau concept pour les pignons de grande dimension, Brusselle a fait appel à l’expertise du CRIF en matière de matériaux et de procédés. Pour améliorer la performance des matériaux et la productivité, les experts devaient répondre aux nombreuses questions posées par cette nouvelle technologie. Quels nouveaux matériaux utiliser? Comment faire correspondre de manière optimale les nouveaux matériaux - et les nouvelles techniques - aux multiples variantes de projets (composants construits en une pièce ou soudés)? Quelles exigences de qualité imposer aux fournisseurs? L'intervention du CRIF s’est faite en étroite collaboration avec le service qualité, achat et engineering de l’entreprise. Sur le plan ■ ■ Cloostermans technologique, les experts ont étudié les caractéristiques les plus courantes en matière de capacité de charge des pignons. Ils ont prescrit des spécifications raisonnables, pour les matériaux comme pour les étapes productives, auxquelles l’entreprise pourrait se conformer à l’avenir. Enfin, ils ont conclu des accords avec les fournisseurs en matière de finition et de qualité et ont compilé toutes ces connaissances dans une série de recommandations finales. Forte de cette maîtrise nouvelle de la technique du trempe par induction des engrenages, Brusselle peut dorénavant se lancer dans des défis audacieux. L’entreprise a également une position plus forte pour négocier avec ses fournisseurs. Mission accomplie. ■ Cloostermans-Huwaert conçoit des cames résistantes à l’usure pour des machines d’emballage Guy Vanhoutte D. Cloostermans Huwaert N.F. est une PME de 25 travailleurs avec un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. Cette entreprise de la construction mécanique est spécialisée dans la fabrication de petites et moyennes séries à la demande du client. Elle aide celui-ci à traduire ses idées en prototypes et dispose, pour ce faire, de son propre atelier de construction. Pour le développement d’une nouvelle machine d’emballage, l’entreprise devait concevoir et réaliser plusieurs types de cames. Les cames sont des pièces tournantes de forme complexe destinées à transformer un mouvement de rotation en un mouvement linéaire. Elles comportent une surface de roulement en contact avec une contre-pièce ou rouleau à came, qui s’appuie dessus. Il s’agissait dans ce cas spécifique de disques de cames d’un diamètre de 1 à 2 mètres, d’une taille plus importante que les dimensions classiques et impossibles à fabriquer d'une seule pièce. L’entreprise souhaitait les produire en assemblant des segments distincts. Il va de soi que la finition et l’assemblage des segments requéraient une précision exceptionnelle. L’entreprise a demandé conseil aux experts du CRIF. La conception même constituait une première difficulté. La division en plusieurs segments implique des exigences élevées en termes de précision dimensionnelle et de positionnement de la ligne de segmentation. De plus, tant les cames que les rouleaux doivent être très résistants, ce qui n’est possible que si la tension de contact est réduite au minimum. Le CRIF a calculé un profil de came idéal en tenant compte de tous ces facteurs. 12 ■ www.crif.be ■ Dalco/Reynaers Aluminium La conception joue un rôle important dans la durée de vie du produit, mais aussi le matériau choisi et son traitement thermique. Cela n'a pas été une mission facile : d'une part, le matériau devait présenter une bonne usinabilité pour pouvoir réaliser les profils et d'autre part, les profils de cames devaient être suffisamment durs et résistants à l’usure. Après avoir choisi le matériau qui résistait au mieux aux sollicitations et forces de contact, les experts du CRIF ont opté pour un traitement thermique par durcissement laser. Ce procédé est très précis et limite au maximum la zone de durcissement, ce qui évite les modifications de forme et de dimension. Le laser robotisé peut suivre sans problème le profil et durcir ainsi uniquement la surface de roulement du profil de la came. ■ ETES opérations sur l’agencement de l’espace de travail? Grâce à ce modèle de simulation, de nombreux facteurs peuvent être pris en compte et on peut, par exemple, prévoir ce qui arriverait en cas de panne ou d'absence d'un opérateur. En mettant tout à plat et en modifiant la logique du procédé, l’entreprise a été en mesure d‘imaginer clairement les améliorations potentielles et les priorités. Elle a également compris qu’il était possible d’améliorer la productivité de l’atelier en introduisant de meilleures techniques de gestion et une meilleure utilisation des machines et du personnel. Auparavant, chaque machine avec son automatisation était évaluée de manière individuelle, sans remise en cause du procédé dans son ensemble, ce qui est le cas aujourd’hui. En repensant simplement le processus, la productivité a augmenté de manière significative. Un résultat étonnant! ■ concevoir En combinant différentes technologies et méthodes de production, l’entreprise a réussi à relever son défi. Les connaissances acquises sur la technique du durcissement laser pourront en outre être utilisées dans d’autres projets. Dalco/Reynaers Aluminium améliore la production des châssis en aluminium Evy Depreter, Tania Drissen Dalco SA, filiale de Reynaers Aluminium, cherchait des conseils pour la production de châssis de fenêtres en aluminium. Jusqu'ici, ils étaient fabriqués de manière quasi artisanale. L’entreprise s’est tournée vers le CRIF pour envisager une optimalisation de manière à réduire les délais de livraison et à augmenter la production. La fabrication consiste à vernir, anodiser, couper à dimension les profilés, puis à les assembler en châssis ou battant de fenêtre, à l’aide d’écoinçons de presse et/ou de vis spécialement conçus à cet effet. Plusieurs joints sont placés ensuite, puis les charnières, les garnitures et les petits-bois sont montées. ■ ETES obtient des certitudes quant à la durée de vie des roulements Ivo Hostens Le CRIF s’est penché sur le problème et a construit un modèle de l’atelier pour effectuer des simulations. Avec cet outil, des améliorations potentielles ont pu être testées sur ordinateur avant d’être mises en pratique. Comment combiner par exemple plusieurs opérations, de durées variables, de la manière la plus efficace? Comment, dans un temps très court, produire le plus possible en utilisant simultanément le minimum d’éléments? Quel est l’impact d’une modification de l’ordre des ETES est une PME qui produit des bâches coulissantes pour semi-remorques depuis 1989. Ces systèmes adaptés aux parois latérales et au toit des remorques de camions se replient sur des roulements le long d’un rail. Ces composants doivent être très résistants et durables : c'est le maillon faible du produit car ils subissent beaucoup de contraintes. Ils sont protégés mais les protections peuvent 13 ■ [email protected] ■ ■ ETES ■ disparaître, par exemple à cause des mouvements répétés dus au mauvais état des routes. Les roulements peuvent s'user très rapidement par introduction de sable etc. Grada International de bâtiments. L’entreprise fabrique ses propres outillages et dispose d’un atelier de finition, ce qui lui permet d’offrir des délais de livraison très courts (de 1 à 2 semaines). Chaque année, elle transforme quelque 250 tonnes d’aluminium et 1500 tonnes de fer et réalise avec 111 employés un chiffre d’affaires de 11 millions d’euro, dont 70% à l'exportation. concevoir L'entreprise ETES avait elle-même mené une série de tests de résistance afin de comparer la durée de vie de nouveaux roulements. Ainsi, elle avait acquis une grande expérience des tests de vibration sur les toits coulissants. Elle voulait savoir si les options choisies étaient les meilleures et dans quelle mesure les vibrations simulées correspondaient à la réalité. Une meilleure vision de la relation entre les vibrations réelles et simulées permettrait en effet de mieux comparer les produits. C’est dans cette optique qu’ETES a fait appel au CRIF. Lors d’un projet d'une dizaine de jours, les experts du CRIF ont réalisé de nouvelles mesures afin de déterminer la direction, l’amplitude, la fréquence et l’énergie totale des vibrations. Ils ont également pris des mesures sur les bâches coulissantes à bord d’un camion roulant. Comment se comportaient les roulements dans de mauvaises conditions? Quelle était la durée de vie du produit en tenant compte des situations réelles, de la durée des trajets et des niveaux de vibrations? Pour innover et contrôler la qualité de ses produits, Grada dispose d’un vaste atelier de mesure et d’un technicien de laboratoire. Le laboratoire réalise aussi bien des tests de production que des tests acoustiques. Ces deux essais posaient problème à Grada International. Depuis que les tests étaient réalisés dans la salle de résonance rénovée, il y avait systématiquement une déviation dans les mesures de bruit par rapport aux spécifications préalablement établies et reprises au catalogue. Les tests ont démontré que le rapport entre les vibrations réelles et simulées était très bon. ETES pouvait donc être rassurée: leur test est précis et fiable. L’entreprise peut franchir un nouveau cap et comparer différentes qualités de roulements. ETES pourra vérifier s'il est possible d'atteindre une durée de vie satisfaisante avec des matériaux moins coûteux et proposer ainsi à ses clients des roulements au meilleur rapport qualité/prix. Il était évident que différents paramètres de la procédure devaient être altérés, tant dans l’appareillage que dans ■ Grada International met en place un processus de contrôle standardisé pour ses tests acoustiques Nikolaas van Riet Grada International est une PME active dans le secteur du métal et spécialisée dans la construction d’hélices et autres composants pour ventilateurs et climatisation ■ Wim De Reymaeker, CEO Grada “…une entreprise qui ne produit pas ici n'est plus capable d'innover à plus long terme. Avec la disparition de la production, on perd également une part importante de l’expertise.” 14 ■ www.crif.be ■ HTMS la procédure elle-même et le calcul des résultats. Lequel de ces changements était-il responsable de l’anomalie? Grada International a cherché au CRIF une réponse à cette question. Les experts du CRIF ont analysé et évalué la procédure de mesure du bruit dans la salle de contrôle. Ils ont effectué ensuite des mesures identiques avec des appareils extérieurs afin de vérifier la constance et la fiabilité de la procédure. Enfin, ils ont aidé Grada International à rédiger un manuel décrivant une procédure standard pour uniformiser les méthodes de mesure et de calcul. Grâce à cette étude, Grada International a pu identifier les améliorations potentielles à introduire dans la méthode de mesure pour arriver à des résultats constants et fiables et éviter à l’avenir les erreurs. ■ HTMS maintient la fusée Arianne dans l’espace Liesbeth Schwartz, Sales Manager HTMS “La confiance en nos capacités et notre grand réseau nous ont aidés à repondre de manière rapide et innovante aux demandes de nos clients.” précisément d'un joint argenté usiné avec une tolérance serrée dans de l’Inconel® 718, matériau très difficile à travailler. Ses propres ingénieurs séchaient devant cette commande. Finalement, la SNECMA s'est adressée à High Tech Metal Seals (HTMS). Cette société développe des produits pour des conditions extrêmes comme des hautes pressions ou des températures élevées, ce qui est intéressant pour certains marchés de niche comme l’industrie spatiale. Philip Bleys, Marc De Bonte La société française SNECMA, qui fournit les moteurs de la fusée européenne Ariane 5 ne trouvait aucun produit sur le marché européen qui répondait à ses exigences très élevées pour un type de joint spécial. Il s’agissait plus Les professionnels du monde industriel affirmaient que les exigences de la SNECMA ne pouvaient être rencontrées. Mais grâce à sa confiance en son savoir-faire et avec un important réseau de partenaires, HTMS est tout de même parvenu à mener à bien ce travail. Les experts du CRIF et MTM-KULeuven ont ainsi aidé à argenter le joint de manière optimale afin d’obtenir une épaisseur uniforme de la couche et une étanchéité parfaite. concevoir Les spécialistes du secteur spatial européen n’y arrivaient pas mais l’entreprise malinoise High Tech Metal Seals (HTMS) a trouvé la solution: elle produit un joint d'étanchéité très délicat à réaliser pour la fusée Ariane 5. Ainsi cette PME flamande devient un acteur mondialement reconnu dans cette niche. Ou: comment la confiance en soi et l’énergie déployée peuvent faire des miracles. Comme le joint n'atteignait ses caractéristiques mécaniques qu'après durcissement, un traitement à chaud était nécessaire en fin de processus de production. Il a fallu régler de délicats problèmes de dilatation thermique sur la pièce pour parvenir in fine aux dimensions correctes. Le CRIF a développé pour cela une méthode de calcul innovante pour prendre en compte ces effets. Aujourd'hui, la SNECMA a qualifié HTMS en tant que fournisseur et a imposé cette firme à ses autres fournisseurs pour des joints similaires. Pour HTMS, cela ne signifie pas seulement une augmentation sensible du chiffre d’affaires mais aussi un élargissement de son réseau au monde de l’aéronautique et de l’industrie spatiale. Ce succès au niveau européen n’est pas passé inaperçu. La société de Malines a reçu le 'Winner Award Best Practice in Manufacturing 2005', prix décerné par le magazine spécialisé Industrie Technique & Management à une entreprise belge qui s’est distinguée grâce à un projet innovant pour un produit manufacturé. 15 ■ [email protected] ■ ■ ■ Koch - Design ■ Pascal Koch dessine une nouvelle ligne de couverts de table Thierry Dormal ■ Lambrechts Constructie Un développement de produit réussi permet de réduire de 50% le coût des têtes rotatives chez Lambrechts Tania Drissen Pascal Koch a dessiné une ligne de couverts de table de forme particulièrement innovante et qui a retenu l'attention de ses interlocuteurs. Afin de pouvoir valider ses créations, et de présenter à ses clients un projet complet sous forme de prototypes, le designer s'est adressé au CRIF. A partir de plans 2D, le Centre a créé des fichiers 3D et fabriqué dans un premier temps de prototypes par frittage de poudre polyamide pour matérialiser les concepts du designer. Lambrechts Constructie SA, PME d'une trentaine de personnes, est spécialisée dans la production de machines pour l’industrie de la boisson: rince-pompes industriels, lignes de remplissage de fûts, systèmes de transport pour casiers, palettes, fûts et bouteilles. Les machines de nettoyage des casiers doivent éliminer totalement les étiquettes apposées par les embouteilleurs. Ceci doit se faire de la manière la plus économique possible, avec un minimum d’eau, ce qui n’est pas chose aisée. Lambrechts a recours à un jet haute pression projeté sur les casiers à concevoir Ensuite, des prototypes métalliques ont été réalisés par la technologie d'impression 3D Prometal et par la coulée sous vide de bronze. Ceci donne aux pièces un aspect métallique et une sensation de poids. Il est important en effet pour P. Koch de visualiser ses modèles, dans toutes leurs dimensions, mais aussi d'en apprécier les proportions et de vérifier la prise en main. Ces prototypes ont permis à leur tour de créer des fichiers pour la fabrication de matrices d'emboutissage. Une première série de 1500 jeux de 5 couverts ont été ensuite emboutis en inoxydable et vendus sous le label Siventi dans une chaîne hollandaise de châteaux-hôtels de prestige. ■ Afin de faciliter la mise en œuvre, les dessins ont été ensuite corrigés et une nouvelle gamme de prototypes a été fournie par le CRIF, notamment comme support de dialogue avec l'outilleur. La nouvelle collection compte 14 pièces, et est en cours de fabrication. l’aide d’une tête rotative conique. Cette technique offre à l’entreprise des avantages en terme de compétitivité. Il y a cependant un inconvénient: le système de recirculation qui permet d'économiser l’eau, ne peut empêcher les impuretés telles que savon, résidus de colle ou particules de sable de revenir dans le circuit, malgré les filtres. Ces contaminations posent des problèmes: la tête rotative et son axe s’usent, la tête se grippe et se corrode. De plus, la géométrie de cette tête est trop complexe (et donc trop coûteuse) pour les fonctions qu'elle doit remplir. Pour résoudre ces problèmes, l’entreprise a fait appel au CRIF. Convaincu de l'intérêt des techniques de prototypage, P. Koch a introduit au CRIF d'autres projets créatifs, en cours de réalisation. Les experts du CRIF se sont penchés sur le matériel actuel et ont évalué la possibilité d'augmenter la résistance à l’usure et à la corrosion et diminuer les frottements par 16 ■ www.crif.be Locinox un autre choix de matériau et un autre traitement de surface. Ils ont aussi examiné la manière d’optimaliser le produit pour réduire les coûts de production et de matériau. Les solutions proposées ont permis de diminuer ces coûts de 50%. Le poids de la tête rotative a été réduit d’un tiers, ce qui facilite son fonctionnement et réduit le bruit. Le problème de l’adhérence de l’axe n’est pas complètement résolu mais fortement atténué parce que la surface de contact est plus faible. ■ Locinox valide de nouveaux produits grâce à des techniques de prototypage métal ■ Celle-ci produit des pièces en superposant des couches de cire projetée par une tête d’impression. La seconde est la technique Prometal d'impression 3D de poudres métalliques. Ces pièces near net shape livrées à Locinox lui ont permis de vérifier les emboîtements des composants de serrure rapidement et à moindre frais. De plus, pour aider au marketing de ses nouveaux produits, la firme a présenté ses composants dans un boîtier transparent construit par stéréolithographie dans une résine transparente. Benjamin Denaeyer ■ Jusqu'il y a peu, Locinox fabriquait ses prototypes de serrures par usinage. Mais cette solution était coûteuse en temps et en argent. Locinox s'est tournée une première fois vers le prototypage rapide en stéréolithographie, mais les résines étaient trop fragiles pour pouvoir assembler les composants. Elle s'est adressée ensuite au CRIF pour obtenir des prototypes fonctionnels métalliques afin de valider ses nouveaux concepts. Deux techniques de prototypage ont été mises en œuvre, selon la forme et les caractéristiques des pièces à fabriquer. La première est la coulée d'aluminium sous vide autour d'un modèle perdu réalisé par la technique Thermojet. Miniflat Miniflat optimise les joints de panneaux de véranda Carl Emmerechts Depuis plus de trente ans, Miniflat fabrique des vérandas sur mesure dans des styles très différents, allant du classique au contemporain, et vise la qualité. Lors du montage des vérandas, l'assemblage côte à côte de deux fenêtres de toit nécessite un joint. La solution actuelle est un cordon de silicone réalisé sur place. Mais ce procédé n'est pas très reproductif; il dépend de l'habilité de l'opérateur et des conditions atmosphériques, et prend du temps. Miniflat a souhaité étudier un profilé préfabriqué, qui ferait office de joint et qui s'adapterait à différents types de vitrages tout en garantissant une étanchéité complémentaire au système "cascade profil" d'évacuation de l'eau propre à la firme. concevoir ■ La difficulté de concevoir un tel profil résidait dans la déformation des vitrages de longue portée sous l'effet de grands vents: la flèche centrale pouvait être suffisante pour détruire l'étanchéité de l'ensemble. Un premier type de solution a été étudié par le CRIF, dont la géométrie donnait théoriquement toute satisfaction, mais dont la mise en oeuvre par extrusion n'était pas possible sans coûts excessifs. Une autre solution a été étudiée, celle d'un joint suffisamment rigide (PP stabilisé UV) pour contrarier la déformation des vitrages. Cette solution, plus simple, est aussi plus réaliste. Le dimensionnement mécanique du profilé et les simulations numériques ont été complétées par des calculs 17 ■ [email protected] ■ ■ Skyman ■ Spadel rieur de la façade pour guider la nacelle le long de la courbe grâce à une grue télescopique sur le toit du bâtiment. Le bras télescopique se déploie quand la nacelle descend et se rétracte quand la plate-forme remonte. Même en cas de coupure d’électricité, la nacelle doit pouvoir redescendre en toute sécurité. Jusqu’alors, Sky Man avait exclusivement développé des systèmes pour des bâtiments à façades droites ou obliques. C’est pourquoi la firme a fait appel au CRIF afin de trouver une manière intelligente de développer ces nacelles. Les conseillers du CRIF ont relevé les spécifications de ce système pour lequel la sécurité est prioritaire. Ils ont ensuite dressé un inventaire des composants mécatroniques disponibles sur le marché et des coûts supplémentaires qu’ils induisaient. Sur base de ce relevé, Sky Man a opéré un choix et sa première nacelle intelligente équipée d'un PLC (Système de Contrôle Logique Programmable) est actuellement en place sur le toit du bâtiment parisien. Sky Man est littéralement au sommet! thermiques pour connaître le degré d'isolation thermique du joint. concevoir Miniflat dispose ainsi d'un système d'assemblage plus esthétique, plus reproductible, plus rapide et encore plus résistant aux intempéries. ■ Sky Man International développe des nacelles intelligentes Anje Van Vlierberghe Sky Man International, une PME de Boom, développe et fabrique une gamme de nacelles temporaires ou permanentes. Une nacelle est un système qui permet d'accéder par le toit à l’extérieur d’un bâtiment, par exemple pour le lavage des vitres. Les clients utilisent ces plates-formes suspendues pour l’entretien des façades de constructions prestigieuses dans plus de 50 pays. Ainsi des nacelles Sky Man sont utilisées pour le nettoyage des façades des tours Petronas à Kuala Lumpur (Malaisie), du Middle East Shopping Center de Jeddah (Arabie Saoudite), du quartier général de Telindus en Belgique et d’autres grandes constructions. Récemment, Sky Man a relevé le défi de développer une plate-forme suspendue pour un nouveau bâtiment prestigieux en construction à Paris. Ce bâtiment se compose de deux façades planes et de deux incurvées. La courbure de ces façades n’est pas régulière. Or, une seule nacelle doit pouvoir amener les laveurs de vitres d’une fenêtre à l’autre en toute sécurité. Un rail permanent a été placé sur l’exté- ■ ■ Un nouveau design innovant pour la bouteille d'eau de Bru Mario Anelli En 2003 déjà, la firme Spadel s'était appuyée sur des prototypes réalisés au CRIF pour soutenir le développe- 18 ■ www.crif.be ■ Valeo ment d'une bouteille d'eau de grande contenance (3 l), bien connue maintenant des consommateurs. Le prototypage rapide, peu connu chez Spadel au début du projet, avait convaincu l'entreprise. En 2004, elle a développé une nouvelle bouteille de 1.5 l pour l'eau plate Bru. Comme lors des développements précédents, il était important que son équipe marketing puisse travailler sur des objets 3D plutôt que sur des plans papier. ■ Verbruggen pour la photométrie, un bon aspect poli pour la réflexion de la lumière et une tenue thermique au-delà de 200°C pour soutenir l'échauffement pendant les mesures. Le CRIF a proposé à Valeo deux techniques de prototypage. Alors que lors de la première expérience avec Spadel, le CRIF avait fabriqué des modèles en polyamide fritté, l'évolution des techniques a permis cette année de proposer des pièces creuses et transparentes, en vrai grandeur, réalisées par stéréolithographie Viper. Une fois de plus, le passage par une étape de prototypage a permis un gain de temps important et une réduction des coûts de développement de la nouvelle bouteille. L'eau plate Bru est déjà en vente dans son nouveau conditionnement chez certains distributeurs, puis la commercialisation en sera largement étendue. ■ Valeo Belgique fournit à son client des prototypes de phare totalement fonctionnels Laurent Voets Valeo Belgique a développé un nouveau phare antibouillard pour un de ses clients. La firme avait impérativement besoin de réaliser des prototypes fonctionnels pour valider le nouveau concept. Pour pouvoir effectuer tous les tests et mesures nécessaires, le cahier des charges impliquait une précision suffisante La première solution a consisté à fabriquer des pièces en stéréolithographie de précision (Viper - haute résolution) dans une nouvelle résine chargée de nanoparticules de silice. Ces prototypes ont été ensuite revêtus d'un vernis brillant résistant en température. Ces composants de phare avaient le fini et la précision voulus, mais le vernis subissait une détérioration thermique inacceptable lors des essais. concevoir Deux modèles ont été développés, qui permettent de visualiser de façon très réaliste ce que pourrait être le produit commercial. Il est même possible d'apporter au matériau de base une finition par un vernis bleuté de manière à parachever l'impression. La seconde solution a mis en œuvre une technique de frittage par laser (DMLS) d'une poudre de bronze, suivie d'un polissage dans la zone photométrique. Les pièces ainsi fabriquées ont répondu au cahier des charges en termes de précision et de tenue thermique. Elles ont pu entrer dans la chaîne de traitement de surface standard de Valeo. La firme a pu ainsi fournir à son client deux paires de maquettes de phares anti-brouillard totalement fonctionnelles. ■ Le fabricant de machines Verbruggen dispose d’un nouvel arbre du barrage rotatif grâce à des simulations sur ordinateur et à des conseils judicieux Bart Teerlinck Verbruggen fabrique des machines depuis plus de cent ans. Dans les années ’70, l’entreprise s’est spécialisée dans la fourniture de filières plates et d’équipements de coextrusion pour l’industrie du plastique. Elle livre partout dans le monde 19 ■ [email protected] ■ Centre d’excellence de l’industrie technologique ... pour un parcours "huilé" de l'idée au produit fini CRIF Exempl Branding, e de p 2005-20 ublicité 06 ■ ■ ■ consultance objective et multidisciplinaire ■ développement de produits ■ choix des materiaux ■ méthodes de production ■ organisation www.crif.be ■ [email protected] 20 ■ www.crif.be Verbruggen ■ VITO des machines d’extrusion de feuilles minces (1 à 2 mm ou moins). Cette position sur le marché l'oblige à développer des produits de haute qualité technique garantie à 100%. L’arbre du barrage rotatif, qui détermine la variation d’épaisseur de la feuille de plastique, est un élément essentiel de la machine. Verbruggen a demandé au CRIF de dimensionner cet arbre de manière précise. lequel une fenêtre a été percée qui assure le contact avec l'atmosphère extérieure. La membrane polymère assure la parfaite étanchéité de cette ouverture. Le couvercle de l'échantillonneur doit pouvoir être remplacé en fin de mesure par un couvercle totalement fermé de manière à expédier le dispositif au laboratoire d'analyse sans pertes ni contaminations. Comme les forces qui s’appliquent sur cet axe sont très complexes, les spécialistes du CRIF ont mis en œuvre des techniques de simulations numériques plutôt que des formules de résistance. Ces calculs ont permis de bien comprendre les efforts réels sur la pièce et de l’optimaliser ensuite. Dans cette étude, l'interprétation des résultats était aussi importante que les résultats eux-mêmes. Le CRIF a évalué les choix de matières plastiques qui répondaient au cahier des charges assez sévère de cette application: matériau inerte, sans substances migrantes, le moins perméable possible, et avec un coefficient de frottement permettant une fermeture par baïonnette sans lubrifiant et une compatibilité avec un matériau de joint performant. Pour traduire au mieux les résultats des simulations auprès de la société Verbruggen, le CRIF a fait appel à la méthode ‘Design by Analysis’. Cette méthode énonce des règles d’interprétation et décrit les résultats des simulations (les contraintes) de manière à vraiment optimaliser le produit. Verbruggen a reçu bien plus qu’un calcul de résistance: il dispose maintenant d’une bien meilleure vue sur la manière dont l’arbre réagit sous différentes contraintes. De plus, il sait avec certitude que le nouvel arbre du barrage rotatif, bien que plus léger, est plus résistant. ■ Des modèles en polyamide fritté ont été fabriqués à partir des fichiers CAO pour valider les concepts, puis quinze prototypes bonne matière ont été usinés. Ces derniers ont permis de vérifier l'étanchéité du dispositif. La conception a dores et déjà tenu compte de l'industrialisation de la technologie puisque le boîtier a été étudié pour être injectable. Le VITO a développé ensuite un second dispositif d'échantillonnage de composants gazeux atmosphériques, comprenant deux fenêtres et donc une surface d'échange doublée. concevoir ■ Quinze nouveaux prototypes bonne matière permettent au VITO de valider complètement la technique et de la présenter à des partenaires éventuels. Le VITO mesure la pollution de l'air avec de nouveaux types de dispositifs individuels Robert Hick Le VITO a breveté une technique d'échantillonnage de gaz basée sur l'absorption de composants présents dans l'atmosphère. Ceux-ci sont recueillis sur une couche absorbante de forme carrée placée sous une membrane polymère diffusive. La couche absorbante peut être différente selon les applications et les composants à mesurer. L'ensemble est placé dans un boîtier, et une pièce intermédiaire contrôle l'espace entre les couches. Le dispositif est fermé par un couvercle visé dans 21 ■ [email protected] ■ produire ■ ■ ACM Implants Une méthode de mesure des prothèses de hanche pour ACM Implants Marc De Bonte ■ ■ AMB AMB décontamine les déchets hospitaliers Philippe Delneuville produire ACM Implants réalise pour chaque patient une prothèse de hanche personnalisée pendant l'opération. Depuis 1987, cette technique a déjà aidé plus de 4500 personnes en Belgique. ACM Implants est la seule entreprise au monde à maîtriser et à proposer cette technique. Les prothèses sont surmontées de têtes en forme de sphère (femoral balls). Afin de contrôler la qualité de ces têtes, l’entreprise utilisait jusqu’à présent un système de mesure classique qui endommageait la surface. Elle a demandé au CRIF de chercher une méthode alternative tout aussi fiable mais excluant les détériorations. AMB (Atelier de Mécanique du Borinage) développe une solution innovante pour la désinfection des déchets médicaux contaminés. Le procédé consiste à appliquer aux déchets à risque infectieux broyés un traitement thermique par l'intermédiaire de microondes (Microwave Disinfection System). Après ce traitement, les déchets sont "déclassés" et tombent dans la même catégorie que les déchets ménagers. Soucieuse de mettre sur le marché une machine "CE", AMB a souhaité l’accompagnement du CRIF dans l'analyse du risque lié à cet équipement en termes de santé et de sécurité et dans la mise en conformité de cet équipement avec la Directive "Machines". La littérature spécialisée indique à maintes reprises que le fini de surface des têtes pour les prothèses totales de la hanche est crucial pour la résistance dans le temps de l’implant. Les têtes utilisées par ACM Implants sont parachevées avec une rugosité moyenne Ra inférieure à 0.05 µm. Afin de contrôler ce paramètre, l’entreprise utilisait un profilomètre mécanique qui palpait la surface. Mais on pouvait craindre que cette technique de mesure avec contact endommageait la qualité de la finition, ce qui, le cas échéant, nécessiterait un nouveau polissage, et donc un surcoût. Le CRIF s'est penché sur cette question: la méthode classique est-elle destructive et si oui, existe-il une autre méthode pour vérifier la conformité des têtes? Les spécialistes ont comparé la méthode de palpage avec une technique nondestructive d'interférométrie en lumière blanche. Ils ont réussi à rendre visibles les traces de la mesure mécanique de la rugosité et à les quantifier. Ils ont ainsi pu conclure que la nouvelle méthode non-destructive pouvait enregistrer d’excellents résultats. ■ Au-delà de cette intervention ponctuelle, un véritable partenariat s'est instauré entre AMB et le CRIF pour étudier la diminution du prix de revient de la machine et augmenter sa fiabilité ainsi que sa productivité. Philippe Dufrasne, Administrateur délégué AMB “Le CRIF est un partenaire à part entière de notre projet; une partie du risque industriel est même pris via une convention liant une portion de l’investissement à la pérennité industrielle et commerciale du projet!” 22 ■ www.crif.be ■ ■ Art Casting Art Casting affine la technique révolutionnaire du ‘shell casting’ ■ AW Europe d’une sculpture et la phase de finition 25% de ces coûts de main d’œuvre... Kurt Beghyn Le CRIF a cherché, via des simulations, une méthode concrète de calcul pour éviter l'écoulement turbulent. Pour cela, les consultants se sont basés sur des facteurs connus, tels que le poids de la cire et la hauteur des coulées. A l’aide de coulées tests et de simulations, des règles de conception ont été établies pour le calcul des systèmes de coulée dans des moules de ‘shell casting’ préchauffés. Art Casting peut donc maintenant procéder par coulée ascendante, ce qui donne des avantages intéressants: la qualité de la pièce de fonderie est meilleure, le travail de finition est donc moindre et le délai de livraison est considérablement réduit. Tout le monde est satisfait! ■ produire La société Art Casting d’Audenarde fond le bronze depuis les années 1930. La troisième génération s’est spécialisée dans la production d’œuvres d’art en bronze par un procédé de moulage spécial, le ‘shell casting’ ou coulée en coquille. Grâce à cette méthode apprise aux EtatsUnis par un des dirigeants de l’entreprise, il est possible d’obtenir une qualité que les méthodes classiques ne peuvent atteindre. AW Europe contrôle régulièrement la qualité de ses pièces Sinisa Milos Art Casting est un des pionniers de cette technique en Europe et c'est, jusqu’à présent, la seule fonderie d’art à l’utiliser dans le Benelux. Le grand atout de la coulée en coquille est la précision du rendu du moindre détail sur la pièce moulée. Mais la très fine épaisseur et la forme 'tarabiscotée' des oeuvres ne permettent pas d’appliquer le système de coulée traditionnel, où le remplissage progresse du bas de la pièce vers le haut. C’est un point faible. Art Casting a fait appel au CRIF afin d’étudier la possibilité de ‘calculer’ le dispositif de coulée pour permettre quand même la coulée ascendante. Actuellement, la coulée se fait sur base des expériences précédentes mais sans règles précises. Dans les grands moules aux parois minces, le métal peut se solidifier trop vite dans les sections les plus fines, là où la vitesse de refroidissement est la plus grande. Pour l'éviter, il faut prévoir des masselottes supplémentaires et mettre en place des réseaux complexes de chemins de coulée et d'évents tant au-dessus de la pièce que sur les côtés. L'écoulement turbulent qui en résulte peut entraîner de petites lacunes dans la pièce que Art Casting corrige en soudant. Cette opération prend beaucoup de temps et a une grande influence sur le prix de la pièce et son délai de livraison. Ainsi, le coût de la main d’œuvre pour la fabrication d’une oeuvre d’art en bronze représente au minimum 40% du prix total AW Europe fournit les plus grands constructeurs automobiles en boîtes de vitesses automatiques et systèmes de navigation. Il fabrique entre autres des composants électroniques dont la production doit être régulièrement contrôlée dans le cadre de l'assurance qualité. Une vingtaine de cotes, dans des plans différents, doivent être relevées avec leurs positions relatives puis comparées 23 ■ [email protected] ■ ■ CSL ■ à un standard. Seule une machine à mesurer tridimensionnelle est capable de faire ces relevés. AW Europe a trouvé au CRIF l'équipement et la compétence nécessaires pour réaliser les contrôles dimensionnels sur deux boîtiers différents. Le problème était complexe car il fallait mesurer la position des broches et la distance entre les pins des connecteurs électroniques. Or, la taille de la bille de mesure est de 1 mm alors que les distances à mesurer sont de l’ordre de 1,75 à 3 mm. produire Sur base des plans 2D, le CRIF a créé des fichiers 3D et l’environnement virtuel requis pour piloter la machine et ainsi exécuter la mesure sur des séries de pièces identiques. A partir des mesures 3D effectuées sur les pièces posées sur des supports adaptés, le software fournit ensuite un rapport dimensionnel. Il est également possible de produire une cartographie des déviations des résultats du palpage de points sur les surfaces de la pièce par rapport à un fichier théorique. Grâce aux outils informatiques développés, le contrôle d'un boîtier électronique se fait en 20 min. Aujourd’hui, AW Europe exploite régulièrement ce procédé pour d’autres géométries. ■ Le CSL utilise le direct manufacturing pour optimiser un dispositif dans un télescope spatial Raoul Carrus Elnor Motors Le procédé Optoform de fabrication de pièces couche par couche à partir d'une pâte photopolymérisable par laser pouvait être une solution. La résine Tooling B est une époxy chargée de silice; elle a été choisie pour sa rigidité et sa résistance au dégazage, déjà prouvée dans d'autres projets industriels. Le CRIF a d'abord vérifié la compatibilité de ce matériau avec une colle basse température validée par le CSL dans d'autres applications, puis a construit par la technique Optoform plusieurs éléments qui ont été ensuite collés avec l'adhésif agréé pour obtenir la pièce complète, relativement grande (60 cm). La pièce a été soumise au CSL à des tests vibratoires dans une large gamme de fréquences et selon deux axes de manière à évaluer sa résistance aux contraintes lors du lancement du satellite. Elle y a très bien résisté et les résultats ont été satisfaisants en termes d'accélérations et de déformations. D'autre part, des simulations numériques ont montré une bonne corrélation avec les essais vibratoires, prouvant ainsi que le comportement du matériau était modélisable. Le succès de ces essais est pour le CSL un pas de plus vers la faisabilité des techniques de direct manufacturing dans le spatial, secteur dans lequel la validation de nouveaux matériaux est longue et difficile. ■ Deux projets menés à bien pour Elnor Motors : une solution économique pour l’usinage des carters et pour les tests des moteurs électriques Thierry Dormal, Peter Perremans, Kris De Bruyn Le CSL (Centre Spatial de Liège) participe à la construction du télescope spatial international JWST (James Webb Space Telescope). Il fournit un des composants du spectro-imageur MIRI: le dispositif optique IOC (Input-Optics and Calibration module). Un modèle de structure de cet équipement est constitué à l'heure actuelle d'un assemblage de plaques d'aluminium vissées. Le CSL a souhaité vérifier s'il n'était pas possible de le réaliser par une technique de direct manufacturing, étant donné l'expérience positive qu'il a retirée d'un autre projet avec le CRIF (construction d'un collimateur de source laser). ■ Elnor Motors, situé à Haacht, développe et produit des moteurs électriques sur mesure pour usage industriel. L’entreprise produit quelques 60.000 moteurs électriques par an déclinés en plus d’une centaine de modèles différents. La société développe continuellement de nouveaux moteurs en petites séries pour des clients spécifiques. 1. Les flasques Les flasques constituent une partie d’un moteur électrique . Pour une certaine famille de moteurs électriques, on fabrique ces flasques dans un moule de fonderie en aluminium. Auparavant, Elnor Motors coulait elle-même ces pièces, mais pour des raisons économiques, le processus de fabrication se fait en Chine à présent. 24 ■ www.crif.be ■ 2. Les moteurs électriques Avant de mettre un nouveau moteur sur le marché, Elnor Motors doit mener des tests et un contrôle technique en interne. Jusqu’il y a peu, ces tests étaient effectués sur les premières pièces produites avec le danger que celles-ci ne soient pas homologuées et que la matrice doive alors être adaptée. Cette méthode de travail est très chère et prend beaucoup de temps : la fabrication d’une matrice pour la coulée sous pression d’aluminium peut prendre jusqu’à six mois. La société a donc cherché un moyen de produire des prototypes des pièces avec lesquels elle pouvait directement tester ses modèles, sans passer par la fabrication d’une matrice. Dans le cadre d’un nouveau développement initié par Elnor pour un client fabriquant de pompes pour l’industrie automobile, le CRIF a proposé de fabriquer des modèles en cire perdue sur base de la conception assistée par ordinateur (CAO), suivant la technique Thermojet, et ensuite de couler les pièces sous vide avec l’alliage d’aluminium utilisé par Elnor. La cire thermojet présente l’avantage d’un taux très bas de résidus de cendres, ce qui est essentiel pour obtenir une pièce fondue de haute qualité. La précision des prototypes livrés à Elnor atteignait +/- 0,2 mm. Deux moteurs ont été équipés avec des pièces prototypes chez le client, non seulement pour tester le projet mais aussi pour vérifier leur résistance via des cycles intensifs. Deux autres pièces prototypes ont été montées chez Elnor sur un moteur test pour étudier leur compatibilité avec les exigences des normes ATEX (moteurs antidéflagrants pour le travail en milieu à risques d’explosion). La technique des prototypes, qui permet de n’investir dans des équipements coûteux qu’une fois que le produit est validé, a convaincu Elnor. Grâce à cela, la société peut réduire ses coûts de développement et surtout les délais d’introduction sur le marché, à la grande satisfaction de ses clients. ■ produire Récemment, l’entreprise a été confrontée à un curieux problème: lors de la fabrication d’un nouveau modèle, il est apparu que les outils de découpe étaient sujets à une usure rapide. Ainsi, on ne pouvait plus traiter qu’une trentaine de flasques alors qu’auparavant un disque pouvait en découper entre 400 et 500. Un problème coûteux pour Elnor Motors qui produit ces moteurs en grandes séries de 2500 à 5000 pièces. Elnor Motors a alors fait appel au CRIF pour découvrir les causes de ce phénomène. Comment expliquer cette différence de résistance à l’usinage? Les experts du CRIF pouvaient-ils trouver une solution pour traiter le reste des flasques tout en faisant des économies? Pendant l’analyse des matériaux, le CRIF a découvert qu’une différence de structure à la base était responsable de la mauvaise résistance à l’usinage. Un aluminium facilement usinable présente une structure bien plus fine et contient moins de résidus secondaires bruts riches en Si qu’un aluminium difficile à usiner. Une différence de coagulation entre les deux coulées peut expliquer ceci. Le CRIF a formulé, sur base de cette analyse, une série de recommandations qu’Elnor Motors peut imposer à son fournisseur de matériel. De cette manière, l’entreprise évitera à l’avenir les problèmes de mauvaise résistance à l’usinage. Suite à cela, le laboratoire du CRIF a mené une étude pour savoir quel outil de découpe était le mieux adapté à une usure élevée due à l’abrasion. Plusieurs outils furent testés, parmi lesquels ceux en carbure métallique et trois sortes de PCD. La qualité d’un certain type de PCD s’est avérée être le meilleur choix et Elnor l’a elle-même testée. L’entreprise utilise depuis lors le PCD pour poursuivre l’usinage des flasques, avec de très bons résultats. Euromold-Nexans Euromold-Nexans entretient avec le CRIF un partenariat industriel depuis de longues années. Bruno Guerra Il y a 13 ans, Euromold-Nexans a développé un procédé d'expansion de gaines élastiques. Grâce à ce procédé, une nouvelle technologie est née : le matériel de raccordement "rétractable à froid". L'entreprise a fait appel au CRIF pour concevoir une machine qui pourrait concrétiser ce concept innovant mais difficile à mettre en œuvre. Cette machine travaille depuis 10 ans, en 2 ou 3 poses, sans problème. Depuis lors, Euromold-Nexans a toujours collaboré avec le CRIF pour mettre au point chaque génération de machine de production: nous en sommes à la troisième génération! Et si aujourd'hui, la plupart des composants sont fabriqués chez des sous-traitants industriels, quelques pièces de rechange bien particulières sont toujours approvisionnées par le CRIF qui conserve également des outillages spécifiques. 25 ■ [email protected] ■ ■ ■ Evelyne Gilmont ■ Evelyne Gilmont a conçu un trophée qui met en œuvre des technologies de pointe Denis Gravet Le Responsible Care est le nom à l’initiative volontaire de l’industrie chimique par laquelle les entreprises du secteur s’engagent formellement à améliorer de manière constante et mesurable leurs prestations dans les domaines de la santé, de l’environnement et de la sécurité. Tous les deux ans, un concours organisé par Fedichem récompense une entreprise qui a justifié d’une réalisation significative pour la mise en oeuvre du Responsible Care. produire C'est le designer Evelyne Gilmont qui a été choisie pour concevoir le trophée Fedichem Responsible Care Award 2005. Elle a souhaité réaliser une mise en volume et une extrapolation du logo du "Responsible care". La coupe formée par les mains symbolise le respect et la protection et la sphère symbolise notre planète. La coupe, lourde, sombre et stable, accueille la sphère, légère, blanche et articulée. Inofer tait également un vrai challenge. La méthode a été mise au point d'abord sur une maquette à l'échelle 0,6. Afin d'éviter les effondrements après traitement thermique, les épaisseurs ont été augmentées et les parois ont été rigidifiées et renforcées. Les cycles thermiques ont été revus et l'infiltration métallique modifiée. C'est la firme Latexco, de Tielt, qui a remporté le prix Responsible Care 2005 de Fedichem. ■ Inofer réduit les coûts des matrices forgées grâce des outils alternatifs et des stratégies de fraisage optimalisées Krist Mielnik Les techniques de prototypage rapide se prêtent bien à la fabrication de trophées puisqu'il s'agit le plus souvent de pièces uniques. Le CRIF a réalisé la sphère par frittage de poudre polyamide en adaptant simplement avec le designer les points d'ancrage et les jeux afin qu'elle tourne parfaitement. La coupe métallique, quant à elle, se plaçait à la limite des technologies de prototypage par la taille de l'objet (260*225 mm) et surtout par son épaisseur, mince par rapport aux autres dimensions (3 mm). Cette pièce a été réalisée par superposition successive de couches de poudre métallique, agglomérée par le liant projeté par la rampe d’impression multi jets. Elle a subi ensuite un cycle de déliantage – frittage, puis une imprégnation de bronze pour lui conférer les propriétés d'aspect souhaitées. Le CRIF a travaillé en parallèle avec le fournisseur de la technologie - Prometal (USA) – pour qui la pièce représen- ■ Inofer est une entreprise de sous-traitance de robinetterie en laiton, cuivre et aluminium. Les différentes parties sont pressées dans des presses en acier d’une force de 1200 à 13000 kN. Les moules en acier, qui déterminent finalement la géométrie des pièces, sont tournés sur des fraiseuses à très grande vitesse de rotation en acier trempé (1.2367, 50Rc). Afin de réduire les coûts de revient des moules de forge, Inofer voulait oeuvrer sur le temps de fraisage et aussi réduire le nombre d’outils nécessaires. Inofer a demandé au CRIF d’étudier les différentes possibilités. Le moule forgé était tourné en une série d’étapes successives: grossièrement, semi-finition et finition. La plus grosse part de la matière était retirée au moment du fraisage grossier à l’aide d’une fraise torique d’un diamètre de 8mm pourvue d’un bout arrondi de 1mm. La matière de départ était déjà trempée avant cette phase grossière; ce n’était généralement pas le cas. 26 ■ www.crif.be Philips Innovative Applications Pour Inofer, le fraisage rapide utilisant peu d’outils était jusqu’alors une pure utopie. Ils avaient le choix entre un fraisage relativement rapide avec beaucoup d’outils (méthode 1), ou un fraisage assez lent avec peu d’outils (méthode 2) (tableau 1). Des tests pratiques de fraisage ont démontré qu’il pouvait réellement en être autrement, en utilisant des outils alternatifs et une stratégie de fraisage optimalisée pour le fraisage à haute vitesse. Résultat: la phase grossière est plus rapide et nécessite moins d’outils! Méth. 1 # d’outils 8 Durée du fraisage (min) 220 Méth. 2 Après optimalisation 3 2 320 <180 ■ Prayon pour la construction de la pièce dans le bac de poudre, supports qui sont éliminés ensuite par usinage. L'autre élément des composants, pour laquelle la présence de supports était inacceptable compte tenu de la difficulté pour les éliminer, a été obtenu par la technique ProMetal. Elle consiste en une impression 3D métallique qui, après un post traitement thermique, fournit des pièces composées de 60% acier inox 420 et 40% bronze. Ces prototypes permettent à Philips de vérifier si le refroidissement de ses pièces est suffisant pour les fabriquer par injection de polymères techniques. produire ■ Tableau 1: Comparaison des anciennes et de la nouvelle méthode Grâce à cette étude de faisabilité, Inofer dispose maintenant des connaissances utiles pour réduire les coûts de production de ses matrices de forge. Un investissement dans des outils adaptés et la mise en oeuvre de la bonne stratégie de fraisage offre de réelles opportunités! ■ Philips Innovative Applications étudie une nouvelle lampe à haute énergie Denis Gravet, Kris De Bruyn Philips est le leader du marché mondial de l'éclairage, position soutenue par une importante politique d'innovation. ■ Prayon élargit ses outils de gestion du risque avec la méthode AMDEC David Beckers Pour des applications très spécifiques, la firme développe des lampes à haute énergie qui dégage beaucoup de chaleur. Ces produits nécessitent un refroidissement à l'air. Afin de tester l'efficacité du système de ventilation mis au point, avant d'investir dans un moule d'injection coûteux, Philips a souhaité disposer d'une vingtaine de prototypes, qui doivent eux aussi résister en température. Des premiers essais avec du polyamide fritté avait montré l'insuffisance pour ce type de sollicitations thermiques des matières synthétiques disponibles en prototypage. Le CRIF a proposé de réaliser ces prototypes, de forme complexe et difficiles à réaliser par usinage, en combinant deux techniques de frittage métallique. Un des composants des lampes a été réalisé par frittage laser (DMLS – Direct Metal Laser Sintering) d'une poudre d'acier. Cette technique nécessite de prévoir des supports Le groupe Prayon fabrique et commercialise une large gamme de produits principalement phosphatés (acide phosphorique et sels dérivés) et fluorés. Ces composés sont utilisés comme matières premières dans la fabrication de produits finis. Depuis de nombreuses années, cette industrie chimique s'est investie dans l’amélioration continue en promouvant la réduction systématique des risques liés à la sécurité des personnes et des équipements ainsi que ceux relatifs à l'environnement. En 2005, suite à une panne d’une installation de pompage d'acide phosphorique, le site d'Engis a décidé de tester la méthode AMDEC pour identifier les risques technologiques. Cette démarche devait aboutir à un plan d'actions visant à sécuriser et à fiabiliser son utilisation future. La firme a mis en place une équipe multidisciplinaire de cinq personnes pour mettre en œuvre cette AMDEC. 27 ■ [email protected] ■ ■ Robert Bosch ■ Le CRIF l'a accompagnée dans l'analyse du système et de ses modes de défaillance et dans le recensement et l'évaluation des risques potentiels. Très vite, Prayon a disposé d'un support à la décision pour l'amélioration de son système et d'une liste des actions à entreprendre pour assurer le fonctionnement de son outil en toute sécurité. produire De nombreuses autres entreprises ont déjà eu l'occasion de bénéficier de l'intervention du CRIF dans le cadre d'AMDEC, en ce qui concerne leurs produits, leurs procédés ou les risques de leurs systèmes. ■ Des supports de peinture d'essuie-glaces mieux conçus chez Robert Bosch Bruno Guerra Avant d'entrer sur la ligne de peinture, les essuie-glaces de Robert Bosch sont disposés sur des supports afin d'être présentés de façon convenable devant les pistolets. Ces supports et les portiques qui les soutiennent sont constitués d'éléments de fils métalliques soudés, qui posent des problèmes en terme de précision, d'exactitude, de rectitude des montants. Ils entrent parfois en collision dans la station de peinture à cause de défauts d'alignement des différents niveaux des supports, ce qui génère des rebuts. Ils sont aussi lourds à manipuler. ■ Stewal Le problème de rectitude des montants, qui était dû à la présence de cordons de soudure, n'existe plus. Les quelques points soudés encore nécessaires sont logés dans des emplacements prédéterminés, de manière à minimiser les déformations lors de l'assemblage des éléments. Comme les éléments porte-pièces ont une durée de vie courte et doivent donc représenter un coût peu élevé, la technique de fabrication a été pensée pour être compatible avec un montage moins minutieux. Le nouveau concept remplit les mêmes fonctions que l'ancien, présente le même mode de fonctionnement et nécessite les mêmes gestes de la part des ouvriers de la chaîne de peinture, mais vu le changement de composants et de mode d'assemblage, l'ensemble est fortement allégé. Le résultat du nouveau concept: moins de fatigue pour le personnel, moins d’aléas lors de la dépose des composants et, surtout, moins de rebuts dus à des collisions dans la station de peinture. ■ Stewal améliore son procédé de fabrication de pièces profilées grâce à l’usinage rapide Peter Gorssen Pour alléger ces dispositifs et les rendre plus précis, Robert Bosch a souhaité revoir leur fabrication en simplifiant les composants et les assemblages. Stewal est un atelier d’une quarantaine d’employés, spécialisé dans le développement et la fabrication d’outillages et de systèmes sur mesure pour des producteurs de masse. Stewal est également sous-traitant dans des secteurs de technologies de pointe tels que l'automobile, l'aéronautique, l’industrie spatiale, l'énergie nucléaire, l'électronique, la médecine, la construction de machines, le textile, l'emballage, la robotique, et autres. Stewal utilisait des ciselets profilés pour la gravure de précision sur des pièces en acier trempé. La technique ne donnait pas entière satisfaction et l’entreprise recherchait une alternative. Le CRIF a conçu un ensemble de composants tubulaires découpés par laser et prévus pour faciliter la mise en place des supports dans les portiques. En effet, ces pieces présentent sur leur face externe de petits sillons de 0,3 à 0,5 mm de rayon et de 90 mm. Elles (1.2436) sont trempée jusqu’à 62 HRC. L'usinage après trempage nécessitait plusieurs pointes d’affûtage. A mesure que le nombre de pièces usinées augmentait, la précision diminuait par la détérioration du profil de la pointe à affûter. Ceci conduisait à rejeter des pièces qui ne répondaient plus aux tolérances serrées exigées. Avec le CRIF et après analyse de la pièce, Stewal a recherché une autre solution. Ensemble, l'entreprise et le Centre 28 ■ www.crif.be Surtechno ont étudié différents matériaux potentiels pour l’affûtage ainsi que les conditions de mise en œuvre. Très rapidement au cours de cette analyse, l’usinage à haute vitesse est apparu comme l’alternative la plus appropriée. Le grand défi était de conserver un même profil tout au long de l’usinage d’une grande série de pièces. Une difficulté supplémentaire, liée à la géométrie instable de la pièce, était de limiter la puissance de l’affûtage: si la pression nécessaire est trop importante, la pièce plie et les tolérances ne sont plus respectées. micro grenaillage. Le micro grenaillage est un processus de grenaillage de surface par de très fines perles de verre, associé à un contrôle rigoureux des paramètres de grenaillage. Cette méthode permet d'obtenir plusieurs textures allant au maximum jusqu'au degré "charmilles 39". Des traitements additionnels permettent en outre de programmer le degré de finition du brillant au mat, en passant par le satiné. Comme dans tous les traitements de grenaillage, le micro grenaillage provoque une contrainte de compression dans la surface. C'est ce que l'on appelle l'effet de "peening" ou, dans ce cas, l'effet de micropeening. La contrainte de compression induite compacte la surface et fait disparaître les microfissures et les micro ébarbures. En outre, la surface durcit, la résistance aux fatigues mécanique et thermique augmente et la corrosion inter granulaire est limitée. L'effet de micropeening influence donc positivement le démoulage de la matière synthétique et la longévité de la matrice. Surtechno a relevé le défi d'accroître sa connaissance du micro grenaillage pour obtenir un effet maximal de micropeening. Il est ainsi possible de combiner une certaine texture de surface de matrice aux propriétés intéressantes du "micropeening". produire ■ Après contrôle de quelques pièces tests, les paramètres de pression ont été optimisés et les premiers essais validés avec succès: il y a considérablement moins de rejets. De plus, le temps de production est raccourci, entre autres parce qu’il n’y a plus de pertes de temps indirectes dues au profilage des pointes d’affûtage. Les coûts de production sont restés dans les limites pré-établies. ■ Surtechno propose dorénavant un traitement combiné de micro grenaillage et de "micropeening" sur les matrices. Walter Lauwerens La société Surtechno, spécialisée dans la texturation par micro grenaillage de matrices pour le traitement de matières synthétiques, a mené une étude sur l'effet de micropeening du traitement. Cette étude et la collaboration avec le CRIF ont permis à Surtechno de donner une nouvelle dimension au traitement par micro grenaillage. L'entreprise a déjà utilisé brillamment les connaissances acquises pour conquérir de nouveaux marchés. Surtechno est une PME spécialisée dans la texturation de matrices pour le traitement de matières synthétiques par Dans une installation d'essai, Surtechno et le CRIF ont mesuré l'effet du traitement combiné de micro grenaillage et de "micropeening" sur les forces de démoulage de matrices traitées différemment. Les résultats leur ont permis d'établir un modèle de réglage des paramètres du micro grenaillage pour obtenir un effet maximal sur le démoulage. Lors de cette collaboration, les partenaires ont également étudié des méthodes de contrôle de la qualité du traitement appliqué par micro grenaillage. Surtechno a développé la mesure de la soi-disant intensité Almen du traitement par grenaillage afin de garantir une intensité constante du processus, tandis que le CRIF a élaboré une analyse par ordinateur du profil de rugosité pour caractériser la texture de la surface. Plusieurs essais industriels furent également réalisés à titre de troisième et quatrième volets de la collaboration. Ils 29 ■ [email protected] ■ ■ Ventec révélèrent que le démoulage des élastomères est particulièrement facilité après le traitement par micro grenaillage. Lors du traitement de nombreuses matières synthétiques, il fut constaté que l'encrassement des matrices était réduit et que les matrices pouvaient être nettoyées plus facilement lorsqu'elles avaient subi le traitement. De plus, il apparut que la fluidité du polymère liquide était améliorée, ce qui garantit une vitesse d'écoulement plus uniforme du polymère, particulièrement dans des processus d'extrusion. produire La collaboration avec le CRIF a permis à Surtechno de donner une nouvelle dimension au traitement par micro grenaillage. L'entreprise a déjà utilisé brillamment les connaissances acquises pour conquérir de nouveaux marchés. ■ Le procédé Niblox renforce la résistance à la corrosion des couches nitrurées Guy Claus L’atelier de trempe Ventec à Moorsele pratique, depuis sa création en 1988, l’oxydation noire sur de l'acier. Cette méthode consiste à tremper les pièces dans un bain de sels fondus à base d’hydroxydes et à les revêtir d'une mince couche noire. La tenue à la corrosion des matériaux ainsi traités est cependant limitée. Ventec a cherché à augmenter cette résistance en mettant en œuvre les traitements thermiques les plus récents. Les experts du CRIF se sont penchés sur la question. Les traitements thermiques que sont la nitruration et la nitrocarburation augmentent non seulement la dureté de la surface de l’acier et de la fonte mais aussi leur résistance au frottement et à l’usure, en formant une couche superficielle mince mais dure. Cependant, la présence de pores limite la tenue à la corrosion. Pour éviter ce phénomène, une oxydation thermique est pratiquée, après nitruration, à l’air, à la vapeur ou au CO2 à environ 420°C. Ce traitement global comportant une nitruration suivie d'une oxydation est appelé ‘oxynitruration’ ou, dans le cas de la nitrocarburation, ‘oxynitrocarburation’. Ventec appliquait déjà depuis un certain temps l’oxynitruration, sous le nom de Niblox, à la place de l’oxydation noire. L’entreprise voulait connaître les paramètres de variation du procédé Niblox ainsi que les moyens de les optimiser. Elle a mené une petite recherche en collaboration avec le CRIF. Des experts ont réalisé un ■ test comparatif au brouillard salin sur trois substrats plats: tôle d’acier laminée à froid, acier de construction non allié fraisé grossièrement et le même acier poli. Ils ont traité ces tôles selon six procédés différents en prenant l’oxydation noire comme référence. Le meilleur résultat a été obtenu pour les trois substrats concernés en complétant la nitruration et la nitrocarburation par un cycle d’oxydation séparé, à la vapeur et au CO2. La première formation de rouille n’a été constatée qu’après plus de 400 heures, tandis que les substrats traités par oxydation noire présentaient déjà des taches de rouille après 24 heures ! L’oxydation noire offre une résistance à la corrosion très limitée et convient principalement pour des pièces stockées dans des espaces dont l'atmosphère n'est que légèrement humide. Dès que les tôles sont exposées à une atmosphère plus agressive (comme l’air marin, contenant des chlorures), ce traitement est insuffisant. Le procédé Niblox, par contre, fonctionne parfaitement: selon la littérature, la résistance à la corrosion est même comparable à celle de pièces en acier chromé. Il s’agit d’une alternative sensiblement plus écologique. 30 ■ www.crif.be ■ ■ Vulkoprin Un traitement anti-adhérant efficace pour les matrices de production de pièces en polyuréthane de Vulkoprin grenaillage constitue un problème supplémentaire car il occasionne également un léger endommagement des matrices. Marc Van Stappen Comment apparaît précisément ce dépôt brun? Une petite explication. Lors de la production de roues en polyuréthane, une combinaison chimique de polyols, d’isocyanates et d’allongeurs de chaînes atteint une température de 120-140°C pendant plusieurs minutes. Des évaporations de composants à bas poids moléculaires sont possibles durant ce processus. Ces composants ne se déposent pas seulement sur les matrices mais se dispersent également dans l’environnement de production. Divers groupes de recherche européens avaient déjà observé de tels phénomènes lors de la production de caoutchouc. Parmi les autres facteurs pouvant exercer une influence, citons également la température de réaction, l’utilisation de produits de décochage, la présence de certains additifs, la rugosité de la surface de la matrice, ou encore la géométrie même de la matrice. Ces études révèlent également qu’il n’est pas possible d’éviter totalement cette formation de dépôt brun. En collaboration avec CRIF, Vulkoprin a essayé de trouver une solution pour réduire l’adhérence du polyuréthane. Il est apparu avec évidence que certaines couches de finition, comme celles en nitrure de chrome ou les couches diamantées, influençaient favorablement la capacité de démoulage. Le PTFE apportait également un effet antiadhérant optimal mais le résultat était trop tendre pour protéger le fond de manière adéquate. La solution idéale semblait être une combinaison entre le nickel et une couche PTFE : de petites particules de PTFE sont incorporées dans une couche de revêtement au nickel et fonctionnent donc comme une sorte de “PTFE dur”. D’une pierre deux coups: le PTFE assure un effet anti-adhérant et la couche de nickel protège la matrice lors du nettoyage du dépôt brun. produire Vulkoprin est une PME de Tielt qui produit entre autres des roues en polyuréthane à très haute capacité de charge comme pour les chariots élévateurs. Cette PME désirait trouver une solution pour éliminer un dépôt brun tenace qui apparaît lors de la production de roues en polyuréthane, un problème connu qui affecte tant la qualité des roues que leur démoulage. Cinq cycles de production plus tard, le traitement nickelPTFE donne de très bons résultats: l’adhérence du polyuréthane a nettement diminué. C’est pourquoi l’entreprise envisage d’appliquer ce traitement à d’autres matrices. Pieter Kesteloot, Trendwatcher CRIF “La gestion de l'innovation sera dans les prochaines années un pilier important pour la croissance d'une entreprise technologique.” Que se passe-t-il précisément si on n’intervient pas? Ce dépôt brun affecte la qualité et le démoulage des roues, l’entreprise a donc dû augmenter la fréquence des entretiens. La production devait donc être interrompue plus souvent, ce qui n’est pas une bonne affaire. De plus, le fait que le dépôt ne puisse être enlevé que par ponçage et 31 ■ [email protected] ■ organiser ■ organiser ■ Hydrogenics Standardisation réussie pour les générateurs d’hydrogène complexes d’Hydrogenics ■ L-Door tions techniques, qui étaient effectivement importantes, mais qui impliquaient toute une série d’autres étapes à réaliser avant d’y parvenir. Walter Auwers Hydrogenics Corporation fait autorité dans le développement de solutions pour les énergies propres. La société est présente dans le monde entier avec une gamme de produits en rapport avec l’hydrogène. Sa division située à Oevel était à la recherche d’une solution pour standardiser les générateurs à hydrogène. Il s’agit de grandes machines complexes puisque composées de près d’un millier de composants. Plutôt que de développer chaque équipement à partir de zéro, Hydrogenics désirait proposer à ses clients une gamme standard. Elle a donc demandé conseil au CRIF. La première question était de déterminer si la standardisation de ce genre de produit était possible. Tous les éléments sont en effet complètement intégrés dans le produit et donc chaque modification a une influence sur l'ensemble. Une approche modulaire serait donc bien plus pratique. Pour y parvenir, environ 80 opérations à divers niveaux ont été pointées, des plus générales aux plus spécifiques. Les experts ont examiné le portefeuille de produits pour évaluer comment le réduire. Quelle possibilité proposer au client et quelle autre non? Ils ont étudié d’autres aspects plus en profondeur au niveau du concept comme par exemple le refroidissement. Est-il possible de travailler avec un seul type de refroidissement plutôt qu’avec plusieurs types différents? Ensuite, ils se sont penchés sur les détails. Les experts ont par exemple déterminé qu’un certain évidement était réalisée chaque fois de la même manière et à la même place. L’ordre des phases du projet s’est révélé d’une importance cruciale. Il était indispensable de partir de l’examen du portefeuille de produits, puis seulement d’envisager les détails. Par le passé, la société avait déjà fait des tentatives de standardisation mais s’était concentrée sur les améliora- De cette façon, le produit a pu être structuré, mis en perspective et détaillé en plusieurs éléments qui pouvaient éventuellement être proposés sous forme de modules. Très vite, il s’est avéré que non seulement la standardisation était possible mais qu’en plus, la société pourrait en retirer des bénéfices en terme de productivité. Hydrogenics avance actuellement dans les différentes étapes de réalisation et la standardisation souhaitée devient chaque jour une réalité plus proche. ■ L-door déménage et investit dans une ligne de production automatisée Anje Van Vlierberghe, Bart Neels L-door, établi à Liedekerke, est spécialisé dans la fabrication de portes sectionnelles pour les habitations particulières et les bâtiments industriels. L’entreprise a connu une croissance importante depuis sa création en 1977 et tous les chiffres indiquent que cette tendance va se poursuivre. La production est passée de 500 portes par an à 3000 et dans les dix années à venir, L-door prévoit d’augmenter ce nombre à 9000 portes par an. Cette évolution a été possible, notamment, grâce à un accord de coopération avec Combursa Espagne, fournisseur de portiques. Pour assurer cette forte croissance, il fallait prendre des mesures. Tout d’abord, l’implantation actuelle dans le centre de Liedekerke est devenue trop exiguë et la direction de L-door a décidé de déménager dans un bâtiment plus grand. Ensuite, L-door a vu la nécessité d’automatiser une partie de sa production afin de réaliser une forte croissance en Flandre. En effet, le procédé actuel, encore ■ 32 ■ www.crif.be Open Scrolling Technology artisanal, ne permet plus de suivre le rythme des ventes. Cette décision soulève des questions: “Quel est le risque d’un tel investissement?”, “Comment automatiser?” L-door s'est adressé au CRIF pour obtenir informations et conseils. Le CRIF a effectué une première analyse rapide du processus de production. Ses experts ont pris en compte le flux, la logistique ainsi que le lay-out et ont contacté des fournisseurs potentiels de machines de mesure, de scies mécaniques et de perceuses. Leurs conclusions ont été étonnantes: en investissant dans l’automatisation, L-door pourrait passer de 3000 portes par an à 10.000 simplement en doublant le personnel. L’extension et l’automatisation s'avèrent donc d'excellentes décisions. Sur la base de cette collaboration positive avec le CRIF, L-door a ensuite décidé de demander à IWT une étude de faisabilité plus poussée sur cette automatisation. Résultat: début septembre 2006, L-door produira ses portes sectionnelles de manière totalement automatisée. Les plans de construction sont prêts, la demande de permis a été introduite et les machines sont commandées. Ou comment une petite question posée au CRIF peut avoir d'importantes conséquences! ■ et leurs spécifications dans un modèle qui permettrait de configurer les produits. Cette configuration des produits doit faire office de pivot entre les départements vente, production, ingénierie et gestion de produits. Le système doit donc organiser ■ permettre un échange structuré de données et une bonne communication entre les différents départements. Pour ce transfert de connaissances, Open Scrolling Technology a fait appel au CRIF. Les experts du CRIF ont réalisé la configuration des produits en collaboration avec le département R&D de Open Scrolling Technology. Ce modèle rassemble toute l’expertise détenue par l’entreprise et ses collaborateurs dans un modèle unique. Les connaissances présentes dans l’entreprise sont désormais décrites de manière précise et détaillée. Ce fut également une évolution positive pour les travailleurs. Ces gens du métier ont participé à la mise sur pied du système et voient que leur expertise fait maintenant Open Scrolling Technology concentre le savoir-faire de l’entreprise dans un modèle universel Walter Auwers Open Scrolling Technology, producteur de mécanismes de défilement pour les panneaux publicitaires, voulait poursuivre son expansion et devenir un acteur au niveau mondial dans son secteur. Mais l’organisation de cette société flamande de haute technologie n’était pas adaptée pour ce développement. En effet, l’entreprise travaillait suivant un système de production à la pièce mais pour conquérir le monde, il était nécessaire d’améliorer la ligne de production et de mieux organiser les moyens de production. Il fallait d’abord structurer les connaissances et le savoirfaire présents chez Open Scrolling Technology dans un modèle permettant la production en série. La nouvelle approche s’est finalement traduite par une évaluation et une réorientation de tous les processus d’entreprise. Chez Open Scrolling Technology, la recherche et le développement étaient surtout basés sur l’expérience présente et étaient donc peu structurés. Une méthodologie fixe faisait défaut, tant pour le développement que pour la production. Pour permettre une croissance internationale, Open Scrolling Technology souhaitait couler les différents produits 33 ■ [email protected] ■ ■ RF-Technologies organiser partie d’une structure claire de la connaissance qui permet à l’entreprise de poursuivre sa croissance et de développer de nouveaux produits. En outre, cette configuration de produits rend le processus de production moins complexe et permet de répondre plus vite et mieux aux souhaits des clients. Grâce à la réalisation de ce projet, la croissance d’Open Scrolling Technology est garantie. Wim Braeckman, CEO Open Scrolling Technology ■ “Nous pouvons mieux répondre aux besoins de nos clients nationaux et internationaux, générer plus vite des offres et des commandes. La réalisation de ce projet assure l’expansion forte de Open Scrolling Technology d'avantage.” ■ Techwin Software science plus facilement des problèmes de communication, d'évaluation intermédiaire du processus…, réagir plus rapidement et remettre le processus sur les rails. RF-Technologies décrit le projet de la manière suivante: “La procédure élaborée pour le processus de développement de produits a déjà obtenu d'excellents résultats lorsqu'il a fallu la présenter à l'occasion d'audits externes et lors de formations/présentations aux clients. Dans ce dernier cas, l'objectif était de mettre en avant un certain nombre de points forts de notre entreprise et ce fut une belle réussite.” Dans un même temps, la direction a décidé de sous-traiter la fabrication de prototypes. Ceci permet d'optimiser les capacités du département de développement et de réduire ses coûts totaux. RF-Technologies élabore un plan d’action pour améliorer le développement de ses produits Walter Auwers RF-Technologies fabrique des traversées coupe-feu pour installations techniques ainsi que des clapets et volets de désenfumage. Le marché actuel oblige l'entreprise à développer de plus en plus rapidement de nouveaux produits, qui doivent à chaque fois répondre aux normes des pays auxquels ils sont destinés. Les collaborateurs de RF-Technologies ont estimé qu'un système de CAO pouvait apporter une solution au problème. Mais l'étude menée par le CRIF a également mis en évidence d'autres facteurs à prendre en compte dans l'optimalisation. L'analyse du fonctionnement du département de développement de produits a permis de définir une série d'actions pour accélérer et améliorer le processus. Une première démarche est la réorganisation du département. L'efficacité peut être accrue par la désignation d'une seule personne qui suivra en permanence la totalité du développement, de l'idée nouvelle jusqu'à la phase avant la production. Cette personne peut prendre con- ■ Les premières actions lancées par RF-Technologies montrent déjà une accélération importante du processus de développement des produits. ■ Techwin Software passe aux techniques de développement modernes pour la réalisation d’une nouvelle génération de logiciels Wim Codenie Techwin Software est spécialisée dans le développement et la maintenance de logiciels pour la menuiserie extérieure. Cette PME s’adresse aux entreprises actives dans le secteur du bois et compte un millier de clients en Belgique et à l’étranger, du petit indépendant à la grande multinationale. 34 ■ www.crif.be ■ C’est finalement la méthode SCRUM qui a été retenue et mise en oeuvre. SCRUM divise le développement en plusieurs “sprints” de 20 à 30 jours, ciblés sur un but concret. Une courte réunion SCRUM a lieu chaque jour, durant laquelle chaque membre de l’équipe répond à trois questions: “Qu’ai-je réalisé au cours des dernières 24 heures?” , “Que vais-je faire demain?” et “Qu’est-ce qui m’empêche de poursuivre le travail de manière efficace?”. Lors de la réunion SCRUM, on réévalue à chaque fois les estimations pour se faire une meilleure idée de la situation. organiser Les solutions logicielles de Techwin sont basées sur le programme de calcul ‘JoPPS’ que la firme a elle-même développé. Cet outil permet un calcul rapide et complet pour le dimensionnement de portes et fenêtres. Le système a grandi et évolué au fil des années. Vadeb-Witzenmann SCRUM a permis à Techwin de bien mieux suivre les développements du logiciel et de mesurer la ‘vitesse de développement’ de l’équipe. De cette manière, les évaluations sont meilleures et les risques sont mieux gérés. ■ Vadeb-Witzenmann implémente une nouvelle technologie pour la découpe et le soudage au laser Evy Depreter Dans le cadre du développement de la toute dernière génération du produit, l’entreprise voulait adapter sa façon de travailler et acquérir plus de flexibilité à l'aide des techniques de développement appelées ‘Agile’. Ces méthodes réduisent le risque en construisant le logiciel en courtes itérations qui prennent en général de 4 à 6 semaines là où le processus classique comprend une longue phase d’analyse et de développement. Chaque itération est un projet miniature en soi et contient toutes les tâches nécessaires pour un ‘incrément’ de la nouvelle fonctionnalité à construire (design, requirements, testing, …). Les méthodes Agile tentent de fournir à chaque itération un logiciel qui fonctionne et dont on peut faire la démonstration. De ce fait, il est possible de générer plus rapidement du feedback, de réagir de manière flexible et de disposer rapidement de résultats tangibles. Au terme de chaque itération, l’équipe réévalue les priorités. Techwin a demandé au CRIF de l'assister dans l’introduction des techniques Agile. Le CRIF l'a aidé à choisir la méthode de développement Agile optimale ainsi qu’à sélectionner les partenaires pour son installation. Vadeb-Witzenmann est un producteur de tuyaux rigides et flexibles. La fabrication de ces produits comprend les étapes suivantes : cintrage, soudage et mise en forme mais également découpe, brasage, perçage, … L’entreprise fabrique ses tuyaux sur commande, tant à la pièce qu’en grandes quantités. Chaque produit est testé dans le détail pour éviter les fuites. Cette stratégie d’entreprise fait de l’optimisation du processus de production une tâche critique et exigeante. Pour pouvoir travailler de manière plus flexible à l’avenir, Vadeb s’est mis à la recherche d’une nouvelle technologie pour la découpe et la soudure. Quelle technologie et quel fournisseur choisir pour les procédés et les produits? Où placer une nouvelle machine? Vadeb a demandé conseil au CRIF. La firme souhaitait également résoudre un problème de stocks trop importants, cette question étant évidemment fortement liée à la planification de la production. Il s’agissait de répondre aux questions suivantes. A quel niveau faut-il constituer des stocks: de matières premières, de produits semi-finis ou de produits finaux? Quelle quantité précisément et de quels produits? Ces deux problèmes ont servi de base à l’optimisation du flux logistique. Il s'agissait de déterminer le meilleur emplacement des unités et des magasins pour obtenir une circulation efficace et claire des informations et des biens. Vadeb-Witzenmann a également demandé au CRIF de faire une proposition de nouvel agencement. Après inventorier les besoins de l’entreprise, le conseiller du 35 ■ [email protected] ■ ■ Vadeb-Witzenmann organiser CRIF s’est adressé à un certain nombre de spécialistes dans le domaine de la découpe laser et du soudage robotisé, tant à des experts internes du CRIF qu'à des fournisseurs externes. A ce stade, l’entreprise a déjà procédé à l’achat d’une nouvelle scieuse. Ensuite, l’organisation de la circulation des biens a de nouveau été abordée, en tenant compte de l’espace que la nouvelle machine allait prendre et de l’impact sur les autres équipements. Compte tenu de la vision stratégique de l’entreprise, le CRIF a proposé un nouvel agencement, qui a été accepté par la maison mère allemande à quelques modifications près. Grâce à cette étude, VadebWitzenmann a eu un aperçu des possibilités offertes actuellement par les machines modernes et les techniques d’optimisation de l’organisation de la production. Ce projet sera en outre suivi par un autre qui aura pour objectif d’examiner l’implantation détaillée des machines au sein du département et d’apporter d’autres améliorations. Patrick Forret, Manager méthodes, ACV Manufacturing “Le CRIF nous remet en question, il y a un apport continu d’idées et de méthodes nouvelles dans un esprit objectif et critique.” Le CRIF investit: installation pour la fabrication de nano-poudres. ■ 36 ■ www.crif.be Centre d’excellence de l’industrie technologique CHOIX DES MATERIAUX METHODES DE PRODUCTION DEVELOPPEMENT PRODUIT ORGANISATION ■ www.crif.be ■ [email protected] Centre d’excellence de l’industrie technologique ■ www.crif.be ■ [email protected] statutaire statutaire ■ ■ Conseil général Membres du Conseil général du CRIF Membres désignés par Agoria Président: Vice-Président: Patrick Steverlynck, Administrateur, Picanol NV, Ieper Paul Soete, Administrateur délégué, Agoria, Bruxelles Willy Boghe, General Manager, Balzers NV, Sint-Truiden Georges Campioli, Directeur général, Agoria Wallonie, Bruxelles Pol Collart, Site Managing Director RSO, Alstom Belgium Transport SA, Marcinelle (Charleroi) Bill Collin, Administrateur délégué, Amos SA, Angleur (Liège) Jean-Paul Demaerel, Head of Department, Umicore Research, Bruxelles Wilson De Pril, Directeur général, Agoria Vlaanderen, Bruxelles Marc de Sauvage, General Manager, Bekaert NV, Ingelmunster Luc Desimpelaere, Manager New Technologies, Barco NV, Kortrijk Arno De Taeye, VP General Manager Hardside, Samsonite Europe NV, Oudenaarde Geert Heyse, Dymo VP Operations Europe, Dymo BVBA, Sint-Niklaas François Macq, Administrateur délégué, Macq Electronique NV, Bruxelles Christian Marville, Technical Manager, R-Tech SA, Liège Georges Micheels, Directeur R&D et Industrialisation, Herstal SA, Herstal Dominique Michel, Secrétaire général, Agoria Brussel, Bruxelles Diederik Naessens, Directeur Technologie, LVD Company NV, Gullegem (Wevelgem) Geert Pauwels, Directeur technique, Niko NV, Sint-Niklaas Jozef Schools, Assistant de la Direction générale, Van Hool NV, Koningshooikt (Lier) Herman Van der Auweraer, Director RTD, LMS International NV, Heverlee (Leuven) ■ Michel Van der Linden, Managing Director European Fabrications, Caterpillar Belgium SA, Gosselies (Charleroi) Thierry Van Landegem, Director Centrale Research, Alcatel Bell NV, Antwerpen Paul Verhaert, Administrateur délégué, Verhaert Design & Development NV, Kruibeke Membre désigné par la FEB Paul Soete, Administrateur délégué, Agoria, Bruxelles Membres désignés par les organisations de travailleurs Par la Fédération générale du Travail de Belgique - FGTB Marc Lenders, Secrétaire politique de la Centrale des Métallurgistes de Belgique, Bruxelles Michel Maton, Secrétaire général de la Centrale des Métallurgistes de Belgique, Bruxelles Par la Confédération des Syndicats Chrétiens - CSC Tony Janssen, Président de la Centrale Chrétienne des Métallurgistes de Belgique, Bruxelles Bernard Wilmotte, Service d'Études à la Centrale Chrétienne des Métallurgistes de Belgique, Bruxelles Membres cooptés par l’industrie Jean-Luc Bozet, Professeur à l’Université de Liège, Liège Patrick De Baets, Professeur à l'UG, Gent Michel Morant, Directeur Interface Entreprises à l'Université de Liège, Liège Hendrik Van Brussel, Professeur à la K.U.Leuven, Heverlee (Leuven) 40 ■ www.crif.be Conseil d’administration Membres désignés par les pouvoirs publics Georges Allo, Conseiller scientifique, SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie, Bruxelles Bernard De Potter, Directeur Stimulation de l'innovation, IWT, Bruxelles André P. Dewint, Ingénieur principal, Chef de service, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Service Recherche et Innovation, Bruxelles Eric Sleeckx, Conseiller scientifique, IWT, Bruxelles Pierre Villers, Inspecteur général f.f., Ministère de la Région wallonne, DGTRE, Jambes (Namur) ■ Membres du Conseil d'administration du CRIF Président: Vice-Président: Patrick Steverlynck, Administrateur, Picanol NV, Ieper Paul Soete, Administrateur délégué, Agoria, Bruxelles Membres Georges Allo, Conseiller scientifique, SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie, Bruxelles Georges Campioli, Directeur général, Agoria Wallonie, Bruxelles Wilson De Pril, Directeur général, Agoria Vlaanderen, Bruxelles Marc de Sauvage, General Manager, Bekaert NV, Ingelmunster Luc Desimpelaere, Manager New Technologies, Barco NV, Kortrijk Tony Janssen, Président de la Centrale Chrétienne des Métallurgistes de Belgique, Bruxelles Georges Micheels, Directeur R&D et Industrialisation, Herstal SA, Herstal Dominique Michel, Secrétaire général, Agoria Bruxelles, Bruxelles Thierry Van Landegem, Director Centrale Research, Alcatel Bell NV, Antwerpen ■ ■ statutaire ■ Conseil de direction Wallonie Membres du Conseil de direction CRIF Wallonie Président: Michel Foucart, Président Administrateur délégué, Technord Automation SA, Tournai Membres Jean-Paul Appelman, Engine & Components Planning Manager, Caterpillar Belgium SA, Gosselies (Charleroi) Michel Bilocq, Directeur des Approvisionnements et de la Logistique, Sonaca SA, Gosselies (Charleroi) Georges Campioli, Directeur général, Agoria Wallonie, Bruxelles Bill Collin, Administrateur délégué, Amos SA, Angleur (Liège) Patrick Graas, Directeur Recherche & Développement, Valeo Vision Belgique SA, Meslin-l'Evêque (Ath) Pierre Guillaume, Directeur technique, Techspace Aero SA, Milmort (Herstal Yves Jongen, Administrateur délégué Chief Research Officer, Ion Beam Applications SA, Louvain-la-Neuve (Ottignies-Louvain-la-Neuve )Georges Micheels, Directeur R&D et Industrialisation, Herstal SA, Herstal Christian Vandecasserie, Administrateur délégué, Aseptic Technologies SA, Isnes (Gembloux) Pierre Villers, Inspecteur général f.f., Ministère de la Région wallonne, DGTRE, Jambes (Namur) 41 ■ [email protected] ■ statutaire ■ ■ Conseil de direction Flandres Membres du Conseil de direction WTCM Flandres Président: Vice-Président: Luc Desimpelaere, Manager New Technologies, Barco NV, Kortrijk Chris Van Bellegem, Directeur général, Etap NV, Malle Membres Marc Delepierre, Directeur Technologie, Michel Van de Wiele NV, Marke (Kortrijk) Bernard De Potter, Directeur Stimulation de l'innovation, IWT, Bruxelles Marc de Sauvage, General Manager, Bekaert NV, Ingelmunster Arno De Taeye, VP General Manager Hardside, Samsonite Europe NV, Oudenaarde Jan Leuridan, Executive Vice-President and CTO, LMS International NV, Heverlee (Leuven) Kristof Roelstraete, R&D Champion, Picanol NV, Ieper Sterkendries Dirk, Plant Director, Sylvania-lighting, Tienen Guido Van Den Berghe (jusque fin février 2006), Manager Industrial Development, Asco Industries NV, Zaventem An Van de Vel, Directeur adjoint, Agoria Vlaanderen, Bruxelles Jan Vercammen, Vice President Innovation, Egemin NV, Zwijndrecht ■ ■ ■ Conseil de direction Bruxelles Membres du Conseil de direction CRIF Bruxelles Le Conseil de direction Agoria Bruxelles remplit la fonction. ■ Membres de la Direction Générale Jos Pinte, Directeur Général Guy Fryns, Directeur Régional Wallonie Herman Derache, Directeur Régional Flandres Jeroen Deleu, Directeur Régional Bruxelles 42 ■ www.crif.be ■ Colophon Une réalisation CRIF – WTCM Marketing et Communication. Coordination project: Redaction: Mise en page: Impression: Editeur: Philippe Brunain, Fabienne Windels les collaborateurs de projects avec Luna Marketing & Communication Consulting. Sleurs Prepress, Overpelt Sleurs Printing, Overpelt Jos Pinte Couverture 300g maco matte non chloré, intérieur 135g maco matte non chloré. Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit au moyen d'impression, photocopie, microfilm, de moyens électroniques ou sous tout autre forme sans autorisation préalable de l'éditeur. ■ Bruxelles Diamant Building Boulevard A. Reyers 80 1030 Bruxelles Tél. +32 2 706 79 44 Fax +32 2 706 81 09 Direction générale Direction régionale Bruxelles Administration membres Domaine technologique: ■ Software Engineering ■ Liège ■ LIEGE science park Rue du Bois St.-Jean 12 4102 Seraing Tél. +32 4 361 87 00 Fax +32 4 361 87 02 Charleroi Avenue Georges Lemaître 22 6041 Gosselies Tél. +32 71 25 03 21 Fax +32 71 25 03 98 Direction régionale Wallonnie Domaine technologique: ■ Rapid manufacturing Domaines technologiques: ■ Engineering des materiaux ■ Rapid manufacturing ■ Smart processes ■ Leuven ■ Diepenbeek ■ Gent Celestijnenlaan 300 C 3001 Heverlee Tél. +32 16 32 25 91 Fax +32 16 32 29 84 Wetenschapspark 3 3590 Diepenbeek Tél. +32 11 21 39 03 Fax +32 11 26 08 59 Technologiepark 915 9052 Zwijnaarde Tél. +32 9 264 56 89 Fax +32 9 264 58 48 Direction régionale Flandres Administration - Comptabilité Domaine technologique: ■ Traitement de surfaces Domaine technologique: ■ Transformation des matériaux Domaine technologique: ■ Technologie et innovation de processus indutriels ■ Méchatronique Wetenschapspark 9 3590 Diepenbeek Tél. +32 11 85 91 85 Fax +32 11 22 92 90 ■ Domaine technologique: ■ Usinage ■ www.crif.be ■ [email protected] Antwerpen c/o Agoria Antwerpen-Limburg Filip Williotstraat 9 2600 Antwerpen - Berchem Tél. +32 3 280 47 69 Fax +32 3 280 46 11