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Centre de compétences
de l'industrie technologique
Rapport d'activité
2005
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www.crif.be
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[email protected]
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sommaire
Sommaire
C2
Préface
3
En mouvement
4
Recherche
8
Concevoir
10
Produire
22
Organiser
32
Statutaire
40
Colophon
C3
Couverture:
Zweko et le CRIF étudient des revêtements fonctionnels et décoratifs pour des visières de casques.
www.zweko.com
■
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préface
Le CRIF-WTCM en perpétuel mouvement
L’année 2005 s’est bien déroulée au CRIF-WTCM et se termine par une situation financière saine. Certains diront que ce n’est
pas cela qui est le plus important et ils ont raison. Il n’empêche que sans moyens aucune activité ne peut être lancée et suivie!
Ce qui apparaît, en fait, c’est que le CRIF-WTCM a su obtenir et gérer des moyens pour exécuter les objectifs que l’industrie, via
son Conseil lui avait soumis. Le lecteur pourra ainsi voir que la gestion a été peaufinée et que les entreprises ont été approchées.
En effet, plus de 2500 d’entre elles ont été aidées par l’équipe.
A côté de cela, par une veille technologique focalisée par les chercheurs, une série importante d’informations sur le futur a été
communiquée au secteur. Par ailleurs, des investissements importants en terme de ruptures technologiques ont été engagés
pour donner aux entreprises une avance sur la concurrence, avance tellement nécessaire dans l’atmosphère de rivalité mondiale
actuelle.
La volonté du CRIF-WTCM est de remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier en question. Consciente de la précarité des acquis,
la direction, appuyée mais aussi évaluée par le Conseil d’administration, essaie sans cesse de perfectionner l’organisation.
C’est ainsi que le CRIF-WTCM trouve sa légitimité par son intégration dans la collectivité industrielle et publique d’aujourd’hui.
Le centre offre un ROI fort et immédiat et répond donc bien à sa mission.
Jos Pinte
Directeur général
en mouvement
Patrick Steverlynck
Président du Conseil d’administration
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en mouvement
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CRIF-WTCM
L’organisation: S’il y a des lauriers,
ce n’est sûrement pas pour s’y reposer!
CRYSTAL a été mis au point, aujourd’hui utilisé par d’autres
centres de recherche et repris par la Région Wallonne
comme outil exemplatif de gestion des centres agréés.
En 1995, avec l’aide du consultant notoire ADL, le CRIFWTCM a remis en cause les fondements de l’institution,
allant jusqu’à se poser la question de sa raison d’être.
Des choix furent faits.
Après cela, la direction a proposé un plan quinquennal qui
s’appelait, peut-être présomptueusement, TURBO 2005.
En fait, il s’agissait de sortir du lot et pour cela d’impulser
des changements profonds dans la façon de travailler.
Le plan TURBO 2005, certains s’en souviendront, a osé
s’attaquer à toutes les facettes de l’organisation.
Le chemin parcouru
La transformation d’un centre de recherche en un centre de
connaissances technologiques offrant des services orientés
vers les clients a constitué la principale modification réalisée pendant cette période.
A côté de cela, la communication des connaissances a été
canalisée par un outil de contact régulier avec les
membres, le Techniline, qui permet au secteur de recevoir
hebdomadairement des informations utiles et les dernières
nouvelles technologiques. Cet outil est le parfait complément de l’AOL d’Agoria.
Enfin dans les faits marquants, il ne faut pas oublier la régionalisation de l’organisation mise en route pour le meilleur
profit des entreprises de chaque région dans une structure
fédérale de coordination et de collaboration.
Le CRIF-WTCM s’axe davantage vers des groupes de connaissances tournés vers le marché a l’envers des anciens
pôles technologiques plus axés sur la recherche.
Le CRIF-WTCM s’est ainsi positionné en tant que partenaire
objectif pour fournir des solutions innovantes à ses membres. Pour y arriver, il s’est reposé sur une approche multitechnologique, elle-même basée sur l’inventaire des besoins
du secteur.
Mais le processus ne s’arrête pas et une nouvelle réflexion
démarre en 2006. Le monde de l’industrie change continuellement et rapidement; les rivalités sont devenues
mondiales. Les frontières tombent non seulement économiquement mais aussi technologiquement. La réussite est
devenue le résultat du décloisonnement technologique et
sectoriel.
La transparence des activités a été une des préoccupations
principales tant au point de vue financier que du suivi des
contacts avec l’industrie. Concrètement, un ERP appelé
Le CRIF-WTCM s’adapte donc pour garantir au secteur
de l’industrie technologique le soutien adéquat. C’est le
challenge pour la période 2006-2010.
Résultats Turbo-2005
Une entreprise
prestataire de
services
performante.
en mouvement
Culture
Com. Interne
CRIF-WTCM
Agir vers les clients.
Techniline
Roadmapping
A préciser
Esprit clients
Satisfaction des clients
Mission
Fitadmin
Groupes
Structure
Conseils de direction régionales
Une structure flexible,
efficace et claire.
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Crystal
Finances
Réserve
Métier à
redéfinir
Surveillance des coûts totale.
Condition financière saine.
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www.crif.be
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La situation financière, le maintien
du cap!
L’année 2005 a vu un résultat positif qui concrétise les
efforts de rigueur impulsés à tous les niveaux de l’équipe.
C’est grâce à ces bons résultats que le CRIF-WTCM peut
prendre les risques nécessaires pour s’équiper et s’adjoindre des équipes de valeur, gages de qualité et d’efficacité
des services rendus.
Recettes 2005
L’effet multiplicateur sur la cotisation reste excellent, surtout
quand on tient compte des supports que le CRIF-WTCM
octroie à d’autres organismes. La part ‘subsides’ confirme
la confiance des pouvoirs publics tant belges, régionaux
qu’européens dans les actions de recherche et d’intermédiation entre science, innovation technologique et industrie
lancées par le CRIF-WTCM.
Investissements
L’effort s’est maintenu et 8,4 % des dépenses sont des amortissements, ce qui confirme la haute valeur mise à disposition. 2005 a vu € 3.764.206,95 investis dans les technologies du futur pour le secteur.
Partenariats – L’ importance du networking
dans la politique du CRIF-WTCM
8,5 % des dépenses sont consacrés à la sous-traitance qui
est directement payée par le CRIF-WTCM. Elles s’ajoutent
à toutes les collaborations avec les universités et autres centres dans le cadre de recherches et de support aux entreprises pour lesquelles les partenaires sont directement rémunérés sans passer par le CRIF-WTCM.
Entre 2002 et 2005, une réserve financière a été créée,
permettant une plus grande souplesse dans le management des projets.
Les activités en 2005
Total: € 17 976 887
Autres recettes
4%
4906 interventions (conseils, projets, services)
■ 3638 pour des petites PME (< 250 personnes): 74%
■ 2.523 entreprises différentes
Redevances
24%
1303 projets et services payants (€ 3,9 mio)
+3600 conseil gratuits pour des membres, (75% pour des
petites PME) pour une valeur de € +2,6 mio.
50%
Subsides
22%
Facturation
Ressources humaines affectées par domaine
Dépenses
La valeur ajoutée de l’équipe augmente. En effet 58 % des
dépenses sont des salaires. De surcroît, ces salaires sont
essentiellement dédiés à la ‘production’. Sur une moyenne
de 139 EPT, en 2005, dont 120 sont des ingénieurs. Ils
sont disponibles individuellement et surtout en équipes
multidisciplinaires pour toutes les entreprises du secteur.
Smart Mechanics & Processes Technology Watch
Rapid Prototyping & Tooling
Business Processes
Metal
Transformation
Processes
Total: € 16 438 400
Frais
Amortissements
Cotisations
versées
Member
Services
Cutting Technology
Mechatronics
Sous-traitances
Frais de personnel
Materials Engineering
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[email protected]
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en mouvement
Coating Technology
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Le CRIF-WTCM vit!
■ Sensibiliser les jeunes à l'innovation
Les efforts de sensibilisation des jeunes aux nouvelles technologies se poursuivent. Ils portent principalement sur l'information à destination des Hautes Ecoles (jeunes ingénieurs et
designers). Ainsi, une quarantaine de professeurs ont été
accueillis au CRIF. Ils sont revenus assister à des après-midi
d'information avec leurs étudiants. Pas moins de 500 étudiants
ont pu approcher les technologies d'engineering des matériaux, de prototypage, de thixomoulage ou de fabrication de
nanopoudres.
soutenu cette initiative en fournissant des conseils, notamment
pour la suspension de la voiture solaire. Les pièces nécessaires ont été réalisées sur les machines d’usinage du centre
de Diepenbeek.
■ Satisfaire les clients
La satisfaction du client est au centre des
préoccupations du CRIF. Tant la direction
que le personnel se sont fortement
impliqués dans une démarche d'assurance qualité. Pour couronner cette
implication par une reconnaissance
extérieure de l'effort fourni, le CRIFWallonie s'est inscrit à l'ISO 9001 et a été
certifié en 2005.
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Les ITM Winner Awards décernés pour
la première fois
■ Mémoire de fin d’études et doctorat
Quatre étudiants ingénieurs industriels et civils ont réalisé leur
mémoire de fin d'études au siège de Seraing en menant un
programme de recherche et développement en liaison avec
les activités du CRIF. Un étudiant a entamé un doctorat dans le
cadre du programme FIRST DO.C.A. Ce programme permet
la formation aux technologies émergentes d’un jeune
chercheur dans le cadre d’une thèse de doctorat universitaire,
mais au sein d'un centre de recherche.
en mouvement
■ Sponsorisation de la Solar Team d’Umicore
A l’automne 2005, 25 voitures solaires ont participé au
“championnat mondial des véhicules solaires” (World Solar
Challenge) qui s’est déroulé en Australie. Des étudiants de
l’ Ecole Supérieure Groep T de Louvain ont représenté pour la
première fois la Belgique à ce championnat. Ils ont travaillé
à leur projet durant deux ans, ont parcouru plus de 3000 km
et ont terminé à la 11e place au classement final. Le CRIF a
Roularta professional Media, éditeur de la revue mensuelle
Industrie Technique et Management (ITM), a récompensé pour
la première fois au printemps de cette année des projets industriels dans le cadre des ITM Winner Awards. Le CRIF-WTCM
a apporté immédiatement son soutien à ce projet. Les ITM
Winner Awards font l’objet d’une large promotion, le CRIFWTCM conçoit et fournit les trophées réalisés par rapid manufacturing … Les lauréats sont LVD, Alphaplan, Latexco et
Meac.
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Concours pour la couverture du
guide high-tech du Mikrocentrum
Le ‘High Tech Gids’ du Mikrocentrum (Pays-Bas), publié
chaque année à 7500 exemplaires, rassemble les entreprises
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www.crif.be
Un trophée récompense l’esprit créatif
dans les hautes écoles
L’asbl Boulv'Art a organisé ‘Show
Machine’, un événement ayant pour
vocation de favoriser la collaboration
entre étudiants suivant des études d’ingénieur commercial et de
designer industriel de deux hautes
écoles liégeoises pour fabriquer des
prototypes de machines. Le CRIF
fait découvrir aux jeunes de nouvelles technologies en organisant plusieurs réunions d’information sur des techniques de
prototypage dans les écoles mêmes. Le CRIF a joué le rôle de
jury pour la sélection des projets soumis et a conçu un trophée
récompensant les projets gagnants.
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Timesharing d’équipements et
ruptures technologiques
Les technologies innovantes représentent souvent un risque économique trop grand pour une entreprise seule. Le CRIF a créé
deux nouvelles plates-formes de "rupture technologique" pour
mettre à disposition du secteur des technologies inexistantes en
Europe et pouvant apporter un important avantage compétitif.
Pour le thixomoulage du magnésium le CRIF s’associe au Pôle
Engineering des Matériaux, ainsi qu'à l’Université de Liège.
Avec ces partenaires, la panoplie des techniques de mise en
œuvre en phase semi-solide est complétée par le thixocasting
de l'aluminium et le thixoforging de l’acier. Les compétences
ainsi créées sont mises à la disposition des entreprises qui
peuvent aussi utiliser les équipements (‘timesharing’). Autour de
ces deux plates-formes gravitent une dizaine de services
universitaires et centres de recherche. "L’union fait la force " !
■
Guichet flamand pour la caractérisation
de revêtements
Le CRIF est partenaire dans la création d’un guichet virtuel pour
la caractérisation de revêtements. Cette initiative supporte les
services dans le domaine de la caractérisation fonctionnelle et
de l’analyse structurelle des revêtements. En abaissant le seuil
d’accès à la
technologie, le
guichet encourage les entreprises à procéder plus rapidement à des
recherches pour
concevoir des
produits et procédés innovants. Les contacts établis par l’intermédiaire de ce guichet virtuel conduisent à une collaboration
plus étroite entre entreprises et groupes de recherche dans le
cadre de projets de recherche collective.
www.coatingloket.be
■ 20ième anniversaire
En 2005, le groupe 'Traitement de surface' du CRIF fête
son 20ième anniversaire à Diepenbeek. En même temps, le
groupe 'Usinage' existe déjà 5 ans
traitement de surface
diepenbeek
usinage
diepenbeek
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[email protected]
en mouvement
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Pour les nanopoudres par plasma atmosphérique, un pas
important a été fait vers leur
fabrication. Grâce à un pilote
industriel, la plupart des
éléments du tableau de
Mendéléev peuvent être fabriqués à l'état pur ou combiné.
Une trentaine d’industries ont
déjà exprimé leur souhait de
collaborer aussi bien pour
fabriquer des équipements
que pour synthétiser des
poudres ou mettre au point des
applications.
ans
industrielles et prestataires de
services fournissant l’industrie hightech. Chaque année,
la couverture fait l’objet d’un concours.
Benjamin Denayer a
décidé d’y participer
avec un de ses projets.
Le département marketing du CRIF-WTCM a accompagné ce projet au niveau
textuel et graphique. Parmi les plus de trente soumissions, c’est
la contribution du CRIF qui a été sélectionnée à l’unanimité,
en raison de son rayonnement high-tech, de son rayonnement
photographique, de son caractère innovateur et de sa valeur
informative.
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recherche
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recherche & sensibilisation
VSADT: Value stream analysis and Design Techniques
Organiser la production
Zystem: systèmes de pilotage d’atelier autorégulants
simulation
SIMONTWERP: simulation de géométries de
produits à résistance optimisée
machines éco
nomes
et écologique
s
SIMDEFOR: simulation de la déformation
intérieure lors de la solidification
SIMVERMI: simulation de la solidification et
de l’alimentation de la fonte vermiculaire
Fonderie
Conception et responsabilité du fait du
produit en tant que sous-traitant
Classification du graphite dans la fonte à
graphite sphéroïdal par analyse d’image
Durcissement par transformation aux lasers
Durcissement
Galeter des pièces trempées
Laminer
Transformer
des métaux
Règles d’or pour l’usinage multiaxes
Recherche & S
Usinage complet sur centre de tournage-fraisage
Usinage de matériaux durs et trempés
Usinage
Micro-usinages
recherche
miniaturisation
Micromoulage par injection
Composites à matrice métallique (MMC)
Transformer des
matières plastiques
Injection de poudre (MIM/PIM)
nouvelles techniques de production
■
Production de moules bon
marché présentant de nouvelles
possibilités thermiques
(conformal cooling)
Rapid tooling
Pièces fonctionnelles en acier,
inox et céramique
Rapid manufacturing
Produire des concepts
NEAR NET SH
APE
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www.crif.be
RELIEF: Software Release Management
Organiser le
développement de produits
Gestion d’interface convergente pour conception
mécanique
CIMO: conception modulaire, une approche pratique
COMPRO: gestion de la complexité dans une gamme
de produits
développement dans l'esprit client
TEXTRONICA: liaisons et connexions électroniques dans des textiles
Construire des
systèmes intelligents
Communication dans les produits et systèmes de production
Communication en temps réel dans des systèmes complexes
Intégration de la RFID dans les produits
nnel
utilisation ratio riaux
maté
de nouveaux
innovants
MINT: microsystèmes et nanotechnologie
nouvelles fonctionnalités
Sensibilisation
Développement de nanocomposites
Nanomatériaux
Gestion thermique
Métaux légers
Aluminium et magnésium à
l’état semi-solide
Matériaux fonctionnels
Coefficients thermiques négatifs
nanotechnologie
EFROCVD: technologie cvd pour grandes entreprises
Traiter des surfaces
COSTA: essai de résistance d’adhérence et aux dommages des
‘laser claddings’
INCAF: revêtements dans le formage de métaux
EVIO: étude des revêtements contre les dépôts et les adhérences
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[email protected]
■
recherche
Connaître et choisir
des matériaux
Production de nanopoudres céramiques
concevoir
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Aerofleet et Techspace Aero
■
Aerofleet et Techspace Aerole
collaborent à la conception et la
réalisation de pièces en composites
Didier Garray
Aérofleet est une PME liégeoise spécialisée dans la mise en
oeuvre de structures en matériaux composites. Elle était
initialement orientée vers le nautisme. Toutefois, l’expérience
acquise et le savoir–faire proposé par cette société lui
permettent de se positionner favorablement dans tous les
secteurs industriels potentiellement intéressés par les matériaux composites. Cette opportunité a été saisie par
Techspace Aero dans le cadre d’un projet pilote.
■
Almeco
Sur base des outillages réalisés au CRIF, Aerofleet a
réussi à fabriquer dans un délai serré (de mai à octobre
2005) douze séries de quatre pièces à partir de
préimprégnés époxy/carbone pour des essais en vraie
grandeur.
■
De nouveaux ventilateurs très flexibles
et très performants chez Almeco
Carl Emmerechts
Almeco est une entreprise spécialisée depuis plus de 25 ans
dans les ventilateurs industriels et les tours de refroidissement.
La firme a souhaité compléter sa gamme de ventilateurs axiaux
par un produit très flexible, adapté aux différentes configurations d'installation (parois verticales, plafonds, solution portable…) et plus performant que les modèles actuels.
concevoir
Il s'est avéré que les volutes d'aspiration et de refoulement
devaient être en matière plastique de manière à ce que le ventilateur présente un poids minimum, puisse travailler dans des
environnements industriels sévères (éventuellement explosifs),
soit relativement silencieux, et surtout soit performant avec des
coûts de production réduits.
Techspace Aero conçoit, développe et fournit des modules,
équipements, services et bancs d’essais pour les moteurs
aéronautiques et spatiaux. Sa division Cenco, en charge
des bancs d’essais, travaille actuellement avec un grand
motoriste à la conception d'une nouvelle tuyère pour échangeur air/huile en composites pour l'étage compresseur
basse pression d'un moteur d'avion en développement.
Un partenariat de co-engineering a donc été mis en place
entre Techspace Aero, Aerofleet, le CRIF et le client final
pour développer cet équipement prototype en composites
époxy/fibres de carbone.
Almeco s'est adressée au CRIF pour concevoir les volutes en
intégrant le maximum de fonctions, en optimisant les phases
d’assemblage et en tenant compte des impératifs de fabrication en série.
Une première étape a consisté à établir avec Almeco, par la
méthode AMDEC, un cahier des charges précis et complet du
nouveau produit.
Le concept général a ensuite été élaboré et a permis de définir les composants et sous-composants fonctionnels ainsi que
les modes d'assemblage. Le choix des matériaux s'est basé
sur les contraintes économiques et techniques. On a pris en
La conception des pièces nécessaires est basée sur un
cahier des charges complexe et évolutif: le dimensionnement
par éléments finis prend en compte les mises en charge
statiques et dynamiques (vibrations), ainsi que les problèmes
de fatigue, et ce dans le cas d'un matériau composite, par
nature hétérogène et anisotrope.
Après la conception et le dimensionnement par éléments
finis de la pièce, le CRIF a conçu des moules de mise
en œvre démontables en aluminium et en a construit une
partie.
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www.crif.be
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Bekaert Engineering
compte la résistance mécanique et thermique des matériaux, la tenue dans un environnement industriel, la capacité de dissipation de charges électrostatiques,…
Une étude détaillée de la solution retenue a ensuite été
réalisée. Les pièces ont été dessinées en 3D puis la structure a été dimensionnée par éléments finis globalement
et localement, en considérant les fréquences propres et
les vibrations, la sécurité du fonctionnement et la simplicité
du montage. Une simulation numérique a permis de vérifier
la faisabilité du moulage par injection des volutes ainsi
conçues.
Des prototypes en vraie grandeur, obtenus par frittage
de poudre polyamide, ont été utilisés pour vérifier le
montage d'accessoires tels que fixations ou grilles, développés en parallèle par Almeco dans des ateliers soustraitants.
42 volutes d'aspiration et de refoulement ont été injectées
dans ce moule dans un alliage technique PC/ABS,
8 autres jeux dans un polymère conducteur, prévu plus spécifiquement pour des environnements où les normes ATEX
sont de rigueur.
Almeco dispose aujourd'hui d'un ensemble de ventilateurs
prototypes qui sont à l'essai sur site, chez les utilisateurs, et
qui préfigurent sa nouvelle gamme de produits.
■
Bekaert Engineering résout
le problème de l’usure prématurée
des rouleaux de traction
Kurt Beghyn
Bekaert est actif dans le monde entier à travers ses applications de pointe dans deux compétences principales:
la transformation avancée des métaux et la production
de matériaux et de revêtements de haute qualité. La division
Bekaert Engineering est l’un des principaux moteurs de
l’expansion mondiale du Groupe.
Pour traiter les fils d’acier dans des bains de plomb et de
zinc, Bekaert a recours à des rouleaux de traction. Ces
pièces doivent être très résistantes à l’usure et à la corrosion, et ce à haute température. Ces caractéristiques sont
difficilement compatibles: la littérature n’évoque que des
études sur des fontes à haut chrome résistant à des température élevées ou résistant à l'usure, mais aucune étude
n’aborde la combinaison des deux propriétés.
Actuellement, la fonte utilisée contient 30% de chrome
mais, malgré cela, certains rouleaux s’usent beaucoup
trop vite.
concevoir
Cette phase a donné lieu à quelques ajustements du
design, puis des outillages prototypes ont été réalisés pour
produire une série limitée de volutes en bonne matière et
pleinement fonctionnelles. Ces moules en aluminium ont été
conçus comme des puzzles, avec des inserts interchangeables pour pouvoir injecter à moindre coût les deux types
de volutes avec le même moule de base.
Les rouleaux utilisés par Bekaert montraient de grandes variations dans leurs caractéristiques mécaniques et par conséquent dans leur résistance et leur durée de vie. Des rayures
et autres défauts provoquaient des dégâts et des arrêts de
machines. Bekaert a donc fait appel aux spécialistes
du CRIF. L’entreprise désirait optimaliser la fabrication des
rouleaux et découvrir le meilleur traitement thermique pour
améliorer leur dureté et leur durée de vie.
Dans un premier temps, les spécialistes ont tenté de découvrir l’origine de la durée de vie limitée de certaines pièces.
Ils ont comparé la composition, la structure et la résistance
des ‘bons’ et des ‘mauvais’ exemplaires. Ils ont constaté
que l’usure prématurée était due à un traitement thermique
mal effectué ou incomplet, qui donnait une structure non
stabilisée et une résistance insuffisante. Afin d'optimaliser
celle-ci, le CRIF a coulé des pièces tests dans lesquelles il a
ajouté du molybdène, ce métal améliorant les caractéristiques aux températures élevées. Il a comparé les fontes
avec et sans molybdène et leur a appliqué divers traitements thermiques dans le but de maximaliser leur résistance
après traitement.
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[email protected]
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■
Brusselle Marine
Bekaert connaît maintenant la composition la plus appropriée ainsi que le traitement thermique nécessaire pour
fabriquer les rouleaux de traction ‘les plus résistants à
l'usure possible’. Le CRIF a également aidé l'entreprise
à créer un système simple de mesure de la résistance:
il s’agit d’une sorte de contrôle de validation des nouvelles
pièces afin d'éliminer celles dont la durée de vie ne serait
pas suffisante.
■
Brusselle Marine Industries acquiert
la maîtrise du trempe par induction
des engrenages
Guy Vanhoutte
concevoir
Brusselle Marine Industries est spécialisée dans la fabrication
de winches pour bateaux. Il s'agit de treuils placés horizontalement pour le chargement ou le déchargement du matériel
du bateau. Pour rester compétitive, l’entreprise est obligée de
fabriquer des winches de plus en plus solides mais de moins
en moins encombrants. Les exigences sont donc très élevées,
non seulement pour le constructeur mais aussi pour le matériel
lui-même. Pour ne pas voir ses commandes partir vers des pays
à main d’œuvre bon marché, Brusselle désirait acquérir des
connaissances technologiques pour optimiser ses projets.
L’entreprise était consciente qu’elle devait renoncer au concept classique de 'robustesse' avec de lourds pignons
surdimensionnés dont les flancs de dents ne sont pas trempés.
Il lui fallait des organes de transmission minces offrant une
haute résistance et un profil de dent fiable et trempé. Pour
cela, le trempe par induction semblait être la technique
appropriée. Pour implémenter de manière correcte ce
nouveau concept pour les pignons de grande dimension,
Brusselle a fait appel à l’expertise du CRIF en matière de
matériaux et de procédés.
Pour améliorer la performance des
matériaux et la productivité, les
experts devaient répondre aux
nombreuses questions posées par
cette nouvelle technologie. Quels
nouveaux matériaux utiliser?
Comment faire correspondre de
manière optimale les nouveaux
matériaux - et les nouvelles techniques - aux multiples variantes de
projets (composants construits en une pièce ou soudés)?
Quelles exigences de qualité imposer aux fournisseurs?
L'intervention du CRIF s’est faite en étroite collaboration avec le
service qualité, achat et engineering de l’entreprise. Sur le plan
■
■
Cloostermans
technologique, les experts ont étudié les caractéristiques les
plus courantes en matière de capacité de charge des pignons.
Ils ont prescrit des spécifications raisonnables, pour les matériaux comme pour les étapes productives, auxquelles l’entreprise pourrait se conformer à l’avenir. Enfin, ils ont conclu des
accords avec les fournisseurs en matière de finition et de
qualité et ont compilé toutes ces connaissances dans une série
de recommandations finales.
Forte de cette maîtrise nouvelle de la technique du trempe
par induction des engrenages, Brusselle peut dorénavant se
lancer dans des défis audacieux. L’entreprise a également une
position plus forte pour négocier avec ses fournisseurs.
Mission accomplie.
■
Cloostermans-Huwaert conçoit
des cames résistantes à l’usure pour
des machines d’emballage
Guy Vanhoutte
D. Cloostermans Huwaert N.F. est une PME de 25 travailleurs avec un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. Cette
entreprise de la construction mécanique est spécialisée dans
la fabrication de petites et moyennes séries à la demande du
client. Elle aide celui-ci à traduire ses idées en prototypes et
dispose, pour ce faire, de son propre atelier de construction.
Pour le développement d’une nouvelle machine d’emballage, l’entreprise devait concevoir et réaliser plusieurs types
de cames. Les cames sont des pièces tournantes de forme
complexe destinées à transformer un mouvement de rotation
en un mouvement linéaire. Elles comportent une surface de
roulement en contact avec une contre-pièce ou rouleau à
came, qui s’appuie dessus. Il s’agissait dans ce cas spécifique de disques de cames d’un diamètre de 1 à 2 mètres,
d’une taille plus importante que les dimensions classiques et
impossibles à fabriquer d'une seule pièce. L’entreprise souhaitait les produire en assemblant des segments distincts.
Il va de soi que la finition et l’assemblage des segments
requéraient une précision exceptionnelle. L’entreprise a
demandé conseil aux experts du CRIF.
La conception même constituait une première difficulté. La
division en plusieurs segments implique des exigences
élevées en termes de précision dimensionnelle et de positionnement de la ligne de segmentation. De plus, tant les cames
que les rouleaux doivent être très résistants, ce qui n’est
possible que si la tension de contact est réduite au minimum.
Le CRIF a calculé un profil de came idéal en tenant compte
de tous ces facteurs.
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www.crif.be
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Dalco/Reynaers Aluminium
La conception joue un rôle important dans la durée de vie
du produit, mais aussi le matériau choisi et son traitement thermique. Cela n'a pas été une mission facile : d'une part, le matériau devait présenter une bonne usinabilité pour pouvoir réaliser
les profils et d'autre part, les profils de cames devaient être suffisamment durs et résistants à l’usure. Après avoir choisi le matériau qui résistait au mieux aux sollicitations et forces de contact,
les experts du CRIF ont opté pour un traitement thermique par
durcissement laser. Ce procédé est très précis et limite au
maximum la zone de durcissement, ce qui évite les modifications de forme et de dimension. Le laser robotisé
peut suivre sans problème le profil et durcir ainsi
uniquement la surface de roulement du profil de
la came.
■
ETES
opérations sur l’agencement de l’espace de travail? Grâce à
ce modèle de simulation, de nombreux facteurs peuvent être
pris en compte et on peut, par exemple, prévoir ce qui arriverait en cas de panne ou d'absence d'un opérateur.
En mettant tout à plat et en modifiant la logique du procédé,
l’entreprise a été en mesure d‘imaginer clairement les améliorations potentielles et les priorités. Elle a également compris
qu’il était possible d’améliorer la productivité de l’atelier
en introduisant de meilleures techniques de gestion et une meilleure utilisation des machines et du personnel. Auparavant,
chaque machine avec son automatisation était évaluée de
manière individuelle, sans remise en cause du procédé dans
son ensemble, ce qui est le cas aujourd’hui. En repensant
simplement le processus, la productivité a augmenté de manière significative. Un résultat étonnant!
■
concevoir
En combinant différentes technologies et méthodes de production, l’entreprise a
réussi à relever son défi. Les connaissances acquises sur la technique du durcissement laser pourront en outre être utilisées dans
d’autres projets.
Dalco/Reynaers Aluminium améliore
la production des châssis en aluminium
Evy Depreter, Tania Drissen
Dalco SA, filiale de Reynaers Aluminium, cherchait des conseils pour la production de châssis de fenêtres en aluminium.
Jusqu'ici, ils étaient fabriqués de manière quasi artisanale.
L’entreprise s’est tournée vers le CRIF pour envisager une
optimalisation de manière à réduire les délais de livraison et
à augmenter la production.
La fabrication consiste à vernir, anodiser, couper à dimension
les profilés, puis à les assembler en châssis ou battant de
fenêtre, à l’aide d’écoinçons de presse et/ou de vis spécialement conçus à cet effet. Plusieurs joints sont placés ensuite, puis
les charnières, les garnitures et les petits-bois sont montées.
■
ETES obtient des certitudes quant à
la durée de vie des roulements
Ivo Hostens
Le CRIF s’est penché sur le problème et a construit un modèle
de l’atelier pour effectuer des simulations. Avec cet outil, des
améliorations potentielles ont pu être testées sur ordinateur
avant d’être mises en pratique. Comment combiner par exemple plusieurs opérations, de durées variables, de la manière
la plus efficace? Comment, dans un temps très court, produire
le plus possible en utilisant simultanément le minimum d’éléments? Quel est l’impact d’une modification de l’ordre des
ETES est une PME qui produit des bâches coulissantes
pour semi-remorques depuis 1989. Ces systèmes adaptés
aux parois latérales et au toit des remorques de camions
se replient sur des roulements le long d’un rail. Ces composants doivent être très résistants et durables : c'est le
maillon faible du produit car ils subissent beaucoup de
contraintes. Ils sont protégés mais les protections peuvent
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[email protected]
■
■
ETES
■
disparaître, par exemple à cause des mouvements répétés dus au
mauvais état des routes.
Les roulements peuvent
s'user très rapidement
par introduction de
sable etc.
Grada International
de bâtiments. L’entreprise fabrique ses propres outillages
et dispose d’un atelier de finition, ce qui lui
permet d’offrir des délais de livraison très courts (de 1 à
2 semaines). Chaque année, elle transforme quelque
250 tonnes d’aluminium et 1500 tonnes de fer et réalise
avec 111 employés un chiffre d’affaires de 11 millions
d’euro, dont 70% à l'exportation.
concevoir
L'entreprise ETES avait
elle-même mené une
série de tests de résistance afin de comparer la durée de vie de nouveaux roulements. Ainsi, elle
avait acquis une grande expérience des tests de vibration
sur les toits coulissants. Elle voulait savoir si les options
choisies étaient les meilleures et dans quelle mesure
les vibrations simulées correspondaient à la réalité. Une
meilleure vision de la relation entre les vibrations réelles
et simulées permettrait en effet de mieux comparer les
produits. C’est dans cette optique qu’ETES a fait appel au
CRIF.
Lors d’un projet d'une dizaine de jours, les experts du CRIF
ont réalisé de nouvelles mesures afin de déterminer la
direction, l’amplitude, la fréquence et l’énergie totale des
vibrations. Ils ont également pris des mesures sur les
bâches coulissantes à bord d’un camion roulant.
Comment se comportaient les roulements dans de mauvaises conditions? Quelle était la durée de vie du produit
en tenant compte des situations réelles, de la durée des
trajets et des niveaux de vibrations?
Pour innover et contrôler la qualité de ses produits, Grada
dispose d’un vaste atelier de mesure et d’un technicien
de laboratoire. Le laboratoire réalise aussi bien des
tests de production que des tests acoustiques. Ces deux
essais posaient problème à Grada International. Depuis
que les tests étaient réalisés dans la salle de résonance
rénovée, il y avait systématiquement une déviation
dans les mesures de bruit par rapport aux spécifications
préalablement établies et reprises au catalogue.
Les tests ont démontré que le rapport entre les vibrations
réelles et simulées était très bon. ETES pouvait donc être
rassurée: leur test est précis et fiable. L’entreprise peut franchir un nouveau cap et comparer différentes qualités de
roulements. ETES pourra vérifier s'il est possible d'atteindre
une durée de vie satisfaisante avec des matériaux moins
coûteux et proposer ainsi à ses clients des roulements au
meilleur rapport qualité/prix.
Il était évident que différents paramètres de la procédure
devaient être altérés, tant dans l’appareillage que dans
■
Grada International met en place
un processus de contrôle standardisé
pour ses tests acoustiques
Nikolaas van Riet
Grada International est une PME active dans le secteur
du métal et spécialisée dans la construction d’hélices
et autres composants pour ventilateurs et climatisation
■
Wim
De Reymaeker,
CEO Grada
“…une entreprise qui ne
produit pas ici n'est plus
capable d'innover à plus
long terme. Avec la disparition de la production, on
perd également une part
importante de l’expertise.”
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www.crif.be
■
HTMS
la procédure elle-même et le calcul des résultats. Lequel
de ces changements était-il responsable de l’anomalie?
Grada International a cherché au CRIF une réponse à
cette question.
Les experts du CRIF ont analysé et évalué la procédure de
mesure du bruit dans la salle de contrôle. Ils ont effectué
ensuite des mesures identiques avec des appareils extérieurs afin de vérifier la constance et la fiabilité de la
procédure. Enfin, ils ont aidé Grada International à
rédiger un manuel décrivant une procédure standard pour
uniformiser les méthodes de mesure et de calcul.
Grâce à cette étude, Grada International a pu identifier les améliorations potentielles à introduire dans la méthode de mesure pour arriver à des résultats constants et
fiables et éviter à l’avenir les erreurs.
■
HTMS maintient la fusée Arianne
dans l’espace
Liesbeth
Schwartz,
Sales Manager
HTMS
“La confiance en nos
capacités et notre grand
réseau nous ont aidés à
repondre de manière
rapide et innovante aux
demandes de nos clients.”
précisément d'un joint argenté usiné avec une tolérance
serrée dans de l’Inconel® 718, matériau très difficile à
travailler. Ses propres ingénieurs séchaient devant cette
commande. Finalement, la SNECMA s'est adressée à
High Tech Metal Seals (HTMS). Cette société développe
des produits pour des conditions extrêmes comme
des hautes pressions ou des températures élevées, ce qui
est intéressant pour certains marchés de niche comme
l’industrie spatiale.
Philip Bleys, Marc De Bonte
La société française SNECMA, qui fournit les moteurs de
la fusée européenne Ariane 5 ne trouvait aucun produit
sur le marché européen qui répondait à ses exigences très
élevées pour un type de joint spécial. Il s’agissait plus
Les professionnels du monde industriel affirmaient que les
exigences de la SNECMA ne pouvaient être rencontrées.
Mais grâce à sa confiance en son savoir-faire et avec
un important réseau de partenaires, HTMS est tout de
même parvenu à mener à bien ce travail. Les experts du
CRIF et MTM-KULeuven ont ainsi aidé à argenter le joint
de manière optimale afin d’obtenir une épaisseur uniforme
de la couche et une étanchéité parfaite.
concevoir
Les spécialistes du secteur spatial européen n’y arrivaient
pas mais l’entreprise malinoise High Tech Metal
Seals (HTMS) a trouvé la solution: elle produit un joint
d'étanchéité très délicat à réaliser pour la fusée Ariane 5.
Ainsi cette PME flamande devient un acteur mondialement
reconnu dans cette niche. Ou: comment la confiance en
soi et l’énergie déployée peuvent faire des miracles.
Comme le joint n'atteignait ses caractéristiques mécaniques
qu'après durcissement, un traitement à chaud était nécessaire en fin de processus de production. Il a fallu régler de
délicats problèmes de dilatation thermique sur la pièce pour
parvenir in fine aux dimensions correctes. Le CRIF a développé pour cela une méthode de calcul innovante pour
prendre en compte ces effets.
Aujourd'hui, la SNECMA a qualifié HTMS en tant que
fournisseur et a imposé cette firme à ses autres fournisseurs
pour des joints similaires. Pour HTMS, cela ne signifie pas
seulement une augmentation sensible du chiffre d’affaires
mais aussi un élargissement de son réseau au monde de
l’aéronautique et de l’industrie spatiale. Ce succès au
niveau européen n’est pas passé inaperçu. La société
de Malines a reçu le 'Winner Award Best Practice in
Manufacturing 2005', prix décerné par le magazine spécialisé Industrie Technique & Management à une entreprise
belge qui s’est distinguée grâce à un projet innovant pour
un produit manufacturé.
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[email protected]
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■
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Koch - Design
■
Pascal Koch dessine une nouvelle ligne
de couverts de table
Thierry Dormal
■
Lambrechts Constructie
Un développement de produit réussi
permet de réduire de 50% le coût
des têtes rotatives chez Lambrechts
Tania Drissen
Pascal Koch a dessiné une ligne de couverts de table
de forme particulièrement innovante et qui a retenu l'attention de ses interlocuteurs. Afin de pouvoir valider ses
créations, et de présenter à ses clients un projet complet
sous forme de prototypes, le designer s'est adressé au
CRIF.
A partir de plans 2D, le Centre a créé des fichiers 3D et
fabriqué dans un premier temps de prototypes par frittage
de poudre polyamide pour matérialiser les concepts du
designer.
Lambrechts Constructie SA, PME d'une trentaine de personnes, est spécialisée dans la production de machines
pour l’industrie de la boisson: rince-pompes industriels,
lignes de remplissage de fûts, systèmes de transport pour
casiers, palettes, fûts et bouteilles. Les machines de
nettoyage des casiers doivent éliminer totalement les
étiquettes apposées par les embouteilleurs. Ceci doit se
faire de la manière la plus économique possible, avec un
minimum d’eau, ce qui n’est pas chose aisée. Lambrechts
a recours à un jet haute pression projeté sur les casiers à
concevoir
Ensuite, des prototypes
métalliques ont été réalisés
par la technologie d'impression 3D Prometal et
par la coulée sous vide de
bronze. Ceci donne aux
pièces un aspect métallique et une sensation de
poids.
Il est important en effet
pour P. Koch de visualiser
ses modèles, dans toutes
leurs dimensions, mais
aussi d'en apprécier les
proportions et de vérifier
la prise en main.
Ces prototypes ont permis à leur
tour de créer des fichiers pour la
fabrication de matrices d'emboutissage. Une première série de
1500 jeux de 5 couverts ont été
ensuite emboutis en inoxydable et
vendus sous le label Siventi dans une chaîne hollandaise
de châteaux-hôtels de prestige.
■
Afin de faciliter la mise en œuvre, les dessins ont été
ensuite corrigés et une nouvelle gamme de prototypes a
été fournie par le CRIF, notamment comme support
de dialogue avec l'outilleur. La nouvelle collection compte
14 pièces, et est en cours de fabrication.
l’aide d’une tête rotative conique. Cette technique offre à
l’entreprise des avantages en terme de compétitivité. Il y a
cependant un inconvénient: le système de recirculation
qui permet d'économiser l’eau, ne peut empêcher les impuretés telles que savon, résidus de colle ou particules
de sable de revenir dans le circuit, malgré les filtres. Ces
contaminations posent des problèmes: la tête rotative et
son axe s’usent, la tête se grippe et se corrode. De plus,
la géométrie de cette tête est trop complexe (et donc
trop coûteuse) pour les fonctions qu'elle doit remplir. Pour
résoudre ces problèmes, l’entreprise a fait appel au CRIF.
Convaincu de l'intérêt des techniques de prototypage,
P. Koch a introduit au CRIF d'autres projets créatifs,
en cours de réalisation.
Les experts du CRIF se sont penchés sur le matériel actuel
et ont évalué la possibilité d'augmenter la résistance à
l’usure et à la corrosion et diminuer les frottements par
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www.crif.be
Locinox
un autre choix de matériau et un autre traitement de surface. Ils ont aussi examiné la manière d’optimaliser le
produit pour réduire les coûts de production et de matériau.
Les solutions proposées ont permis de diminuer ces coûts
de 50%. Le poids de la tête rotative a été réduit d’un tiers,
ce qui facilite son fonctionnement et réduit le bruit. Le
problème de l’adhérence de l’axe n’est pas complètement
résolu mais fortement atténué parce que la surface de contact est plus faible.
■
Locinox valide de nouveaux produits
grâce à des techniques de prototypage
métal
■
Celle-ci produit des pièces en superposant des couches
de cire projetée par une tête d’impression.
La seconde est la technique Prometal d'impression 3D
de poudres métalliques. Ces pièces near net shape
livrées à Locinox lui ont permis de vérifier les emboîtements des composants de serrure rapidement et à moindre
frais.
De plus, pour aider au marketing de ses nouveaux produits,
la firme a présenté ses composants dans un boîtier transparent construit par stéréolithographie dans une résine
transparente.
Benjamin Denaeyer
■
Jusqu'il y a peu, Locinox fabriquait ses prototypes de
serrures par usinage. Mais cette solution était coûteuse
en temps et en argent. Locinox s'est tournée une première
fois vers le prototypage rapide en stéréolithographie, mais
les résines étaient trop fragiles pour pouvoir assembler les
composants.
Elle s'est adressée ensuite au CRIF pour obtenir des prototypes fonctionnels métalliques afin de valider ses nouveaux
concepts.
Deux techniques de prototypage ont été mises en œuvre,
selon la forme et les caractéristiques des pièces à fabriquer.
La première est la coulée d'aluminium sous vide autour
d'un modèle perdu réalisé par la technique Thermojet.
Miniflat
Miniflat optimise les joints de
panneaux de véranda
Carl Emmerechts
Depuis plus de trente ans, Miniflat fabrique des vérandas
sur mesure dans des styles très différents, allant du classique au contemporain, et vise la qualité.
Lors du montage des vérandas, l'assemblage côte à côte
de deux fenêtres de toit nécessite un joint. La solution
actuelle est un cordon de silicone réalisé sur place. Mais
ce procédé n'est pas très reproductif; il dépend de
l'habilité de l'opérateur et des conditions atmosphériques,
et prend du temps.
Miniflat a souhaité étudier un profilé préfabriqué, qui
ferait office de joint et qui s'adapterait à différents types
de vitrages tout en garantissant une étanchéité complémentaire au système "cascade profil" d'évacuation de
l'eau propre à la firme.
concevoir
■
La difficulté de concevoir un tel profil résidait dans la
déformation des vitrages de longue portée sous l'effet de
grands vents: la flèche centrale pouvait être suffisante
pour détruire l'étanchéité de l'ensemble.
Un premier type de solution a été étudié par le CRIF, dont
la géométrie donnait théoriquement toute satisfaction,
mais dont la mise en oeuvre par extrusion n'était pas
possible sans coûts excessifs.
Une autre solution a été étudiée, celle d'un joint suffisamment rigide (PP stabilisé UV) pour contrarier la déformation des vitrages. Cette solution, plus simple, est aussi
plus réaliste.
Le dimensionnement mécanique du profilé et les simulations numériques ont été complétées par des calculs
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[email protected]
■
■
Skyman
■
Spadel
rieur de la façade pour guider la nacelle le long de la courbe grâce à une grue télescopique sur le toit du bâtiment.
Le bras télescopique se déploie quand la nacelle descend
et se rétracte quand la plate-forme remonte. Même en cas
de coupure d’électricité, la nacelle doit pouvoir redescendre en toute sécurité.
Jusqu’alors, Sky Man avait exclusivement développé des
systèmes pour des bâtiments à façades droites ou obliques.
C’est pourquoi la firme a fait appel au CRIF afin de trouver
une manière intelligente de développer ces nacelles.
Les conseillers du CRIF ont relevé les spécifications de ce
système pour lequel la sécurité est prioritaire. Ils ont ensuite
dressé un inventaire des composants mécatroniques disponibles sur le marché et des coûts supplémentaires qu’ils
induisaient. Sur base de ce relevé, Sky Man a opéré un
choix et sa première nacelle intelligente équipée d'un PLC
(Système de Contrôle Logique Programmable) est actuellement en place sur le toit du bâtiment parisien. Sky Man est
littéralement au sommet!
thermiques pour connaître le degré d'isolation thermique
du joint.
concevoir
Miniflat dispose ainsi d'un système d'assemblage plus
esthétique, plus reproductible, plus rapide et encore plus
résistant aux intempéries.
■
Sky Man International développe
des nacelles intelligentes
Anje Van Vlierberghe
Sky Man International, une PME de Boom, développe et
fabrique une gamme de nacelles temporaires ou permanentes. Une nacelle est un système qui permet d'accéder
par le toit à l’extérieur d’un bâtiment, par exemple pour le
lavage des vitres. Les clients utilisent ces plates-formes
suspendues pour l’entretien des façades de constructions
prestigieuses dans plus de 50 pays. Ainsi des nacelles
Sky Man sont utilisées pour le nettoyage des façades des
tours Petronas à Kuala Lumpur (Malaisie), du Middle East
Shopping Center de Jeddah (Arabie Saoudite), du quartier
général de Telindus en Belgique et d’autres grandes
constructions.
Récemment, Sky Man a relevé le défi de développer une
plate-forme suspendue pour un nouveau bâtiment prestigieux en construction à Paris. Ce bâtiment se compose de
deux façades planes et de deux incurvées. La courbure de
ces façades n’est pas régulière. Or, une seule nacelle doit
pouvoir amener les laveurs de vitres d’une fenêtre à l’autre
en toute sécurité. Un rail permanent a été placé sur l’exté-
■
■
Un nouveau design innovant pour
la bouteille d'eau de Bru
Mario Anelli
En 2003 déjà, la firme Spadel s'était appuyée sur des
prototypes réalisés au CRIF pour soutenir le développe-
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www.crif.be
■
Valeo
ment d'une bouteille d'eau de grande contenance (3 l),
bien connue maintenant des consommateurs.
Le prototypage rapide, peu connu chez Spadel au début
du projet, avait convaincu l'entreprise.
En 2004, elle a développé une nouvelle bouteille de
1.5 l pour l'eau plate Bru. Comme lors des développements précédents, il était important que son équipe
marketing puisse travailler sur des objets 3D plutôt que sur
des plans papier.
■
Verbruggen
pour la photométrie, un bon aspect poli pour la réflexion
de la lumière et une tenue thermique au-delà de 200°C
pour soutenir l'échauffement pendant les mesures.
Le CRIF a proposé à Valeo deux techniques de prototypage.
Alors que lors de la première expérience avec Spadel, le
CRIF avait fabriqué des modèles en polyamide fritté,
l'évolution des techniques a permis cette année de proposer des pièces creuses et transparentes, en vrai grandeur,
réalisées par stéréolithographie Viper.
Une fois de plus, le passage
par une étape de prototypage a
permis un gain de temps important et une réduction des coûts de
développement de la nouvelle
bouteille.
L'eau plate Bru est déjà en vente
dans son nouveau conditionnement chez certains distributeurs,
puis la commercialisation en sera
largement étendue.
■
Valeo Belgique fournit à son client
des prototypes de phare totalement
fonctionnels
Laurent Voets
Valeo Belgique a développé un nouveau phare antibouillard pour un de ses clients. La firme avait impérativement besoin de réaliser des prototypes fonctionnels pour
valider le nouveau concept.
Pour pouvoir effectuer tous les tests et mesures nécessaires,
le cahier des charges impliquait une précision suffisante
La première solution a consisté à fabriquer des pièces en
stéréolithographie de précision (Viper - haute résolution)
dans une nouvelle résine chargée de nanoparticules de
silice. Ces prototypes ont été ensuite revêtus d'un vernis
brillant résistant en température.
Ces composants de phare avaient le fini et la précision
voulus, mais le vernis subissait une détérioration thermique
inacceptable lors des essais.
concevoir
Deux modèles ont été développés,
qui permettent de visualiser de façon
très réaliste ce que pourrait être le
produit commercial. Il est même
possible d'apporter au matériau de
base une finition par un vernis
bleuté de manière à parachever
l'impression.
La seconde solution a mis en œuvre une technique de
frittage par laser (DMLS) d'une poudre de bronze, suivie
d'un polissage dans la zone photométrique. Les pièces
ainsi fabriquées ont répondu au cahier des charges en
termes de précision et de tenue thermique. Elles ont pu
entrer dans la chaîne de traitement de surface standard
de Valeo.
La firme a pu ainsi fournir à son client deux paires
de maquettes de phares anti-brouillard totalement fonctionnelles.
■
Le fabricant de machines Verbruggen
dispose d’un nouvel arbre du barrage
rotatif grâce à des simulations sur
ordinateur et à des conseils judicieux
Bart Teerlinck
Verbruggen fabrique des machines depuis plus de cent ans.
Dans les années ’70, l’entreprise s’est spécialisée dans la
fourniture de filières plates et d’équipements de coextrusion
pour l’industrie du plastique. Elle livre partout dans le monde
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[email protected]
■
Centre d’excellence
de l’industrie technologique
... pour un parcours "huilé"
de l'idée au produit fini
CRIF
Exempl Branding,
e de p
2005-20 ublicité
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consultance objective et multidisciplinaire
■ développement de produits
■ choix des materiaux
■ méthodes de production
■ organisation
www.crif.be
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[email protected]
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www.crif.be
Verbruggen
■
VITO
des machines d’extrusion de feuilles minces (1 à 2 mm ou
moins). Cette position sur le marché l'oblige à développer
des produits de haute qualité technique garantie à 100%.
L’arbre du barrage rotatif, qui détermine la variation d’épaisseur de la feuille de plastique, est un élément essentiel de la
machine. Verbruggen a demandé au CRIF de dimensionner
cet arbre de manière précise.
lequel une fenêtre a été percée qui assure le contact avec
l'atmosphère extérieure. La membrane polymère assure la
parfaite étanchéité de cette ouverture.
Le couvercle de l'échantillonneur doit pouvoir être remplacé en
fin de mesure par un couvercle totalement fermé de manière à
expédier le dispositif au laboratoire d'analyse sans pertes ni
contaminations.
Comme les forces qui s’appliquent sur
cet axe sont très complexes, les spécialistes du CRIF ont mis en
œuvre des techniques de
simulations numériques
plutôt que des formules de résistance. Ces
calculs ont permis de
bien comprendre les
efforts réels sur la pièce
et de l’optimaliser ensuite.
Dans cette étude, l'interprétation des résultats était
aussi importante que les résultats eux-mêmes.
Le CRIF a évalué les choix de matières plastiques qui répondaient au cahier des charges assez sévère de cette application: matériau inerte, sans substances migrantes, le moins
perméable possible, et avec un coefficient de frottement permettant une fermeture par baïonnette sans lubrifiant et une
compatibilité avec un matériau de joint performant.
Pour traduire au mieux les résultats des simulations auprès de
la société Verbruggen, le CRIF a fait appel à la méthode
‘Design by Analysis’. Cette méthode énonce des règles
d’interprétation et décrit les résultats des simulations (les contraintes) de manière à vraiment optimaliser le produit.
Verbruggen a reçu bien plus qu’un calcul de résistance: il dispose maintenant d’une bien meilleure vue sur la manière
dont l’arbre réagit sous différentes contraintes. De plus, il sait
avec certitude que le nouvel arbre du barrage rotatif, bien
que plus léger, est plus résistant.
■
Des modèles en polyamide fritté ont été fabriqués à partir
des fichiers CAO pour valider les concepts, puis quinze prototypes bonne matière ont été usinés. Ces derniers ont permis
de vérifier l'étanchéité du dispositif. La conception a dores et
déjà tenu compte de l'industrialisation de la technologie
puisque le boîtier a été étudié pour être injectable.
Le VITO a développé ensuite
un second dispositif d'échantillonnage de composants
gazeux atmosphériques,
comprenant deux fenêtres et
donc une surface d'échange
doublée.
concevoir
■
Quinze nouveaux prototypes bonne matière
permettent au VITO de valider complètement
la technique et de la présenter à des partenaires
éventuels.
Le VITO mesure la pollution de l'air
avec de nouveaux types de dispositifs
individuels
Robert Hick
Le VITO a breveté une technique d'échantillonnage de gaz
basée sur l'absorption de composants présents dans l'atmosphère.
Ceux-ci sont recueillis sur une couche absorbante de forme
carrée placée sous une membrane polymère diffusive. La
couche absorbante peut être différente selon les applications
et les composants à mesurer. L'ensemble est placé dans un
boîtier, et une pièce intermédiaire contrôle l'espace entre les
couches. Le dispositif est fermé par un couvercle visé dans
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[email protected]
■
produire
■
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ACM Implants
Une méthode de mesure des prothèses
de hanche pour ACM Implants
Marc De Bonte
■
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AMB
AMB décontamine les déchets
hospitaliers
Philippe Delneuville
produire
ACM Implants réalise pour chaque patient une prothèse de
hanche personnalisée pendant l'opération. Depuis 1987,
cette technique a déjà aidé plus de 4500 personnes en
Belgique. ACM Implants est la seule entreprise au monde
à maîtriser et à proposer cette technique. Les prothèses sont
surmontées de têtes en forme de sphère (femoral balls). Afin
de contrôler la qualité de ces têtes, l’entreprise utilisait
jusqu’à présent un système de mesure classique qui endommageait la surface. Elle a demandé au CRIF de chercher
une méthode alternative tout aussi fiable mais excluant les
détériorations.
AMB (Atelier de Mécanique du Borinage) développe une
solution innovante pour la désinfection des déchets médicaux contaminés. Le procédé consiste à appliquer aux
déchets à risque infectieux broyés un traitement thermique
par l'intermédiaire de microondes (Microwave Disinfection
System). Après ce traitement, les déchets sont "déclassés"
et tombent dans la même catégorie que les déchets
ménagers.
Soucieuse de mettre sur le marché une machine "CE", AMB
a souhaité l’accompagnement du CRIF dans l'analyse
du risque lié à cet équipement en termes de santé et de
sécurité et dans la mise en conformité de cet équipement
avec la Directive "Machines".
La littérature spécialisée indique à maintes reprises que le
fini de surface des têtes pour les prothèses totales de la
hanche est crucial pour la résistance dans le temps de
l’implant. Les têtes utilisées par ACM Implants sont parachevées avec une rugosité moyenne Ra inférieure à 0.05 µm.
Afin de contrôler ce paramètre, l’entreprise utilisait un profilomètre mécanique qui palpait la surface. Mais on pouvait
craindre que cette technique de mesure avec contact
endommageait la qualité de la finition, ce qui, le cas échéant, nécessiterait un nouveau polissage, et donc un surcoût.
Le CRIF s'est penché sur cette question: la méthode classique est-elle destructive et si oui, existe-il une autre méthode pour vérifier la conformité des têtes? Les spécialistes ont
comparé la méthode de palpage avec une technique nondestructive d'interférométrie en lumière blanche. Ils ont réussi à rendre visibles les traces de la mesure mécanique de
la rugosité et à les quantifier. Ils ont ainsi pu conclure que
la nouvelle méthode non-destructive pouvait enregistrer
d’excellents résultats.
■
Au-delà de cette intervention ponctuelle, un véritable partenariat s'est instauré entre AMB et le CRIF pour étudier
la diminution du prix de revient de la machine et augmenter sa fiabilité ainsi que sa productivité.
Philippe
Dufrasne,
Administrateur
délégué AMB
“Le CRIF est un partenaire à
part entière de notre projet;
une partie du risque industriel est même pris via une
convention liant une portion
de l’investissement à la
pérennité industrielle et commerciale du projet!”
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www.crif.be
■
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Art Casting
Art Casting affine la technique
révolutionnaire du ‘shell casting’
■
AW Europe
d’une sculpture et la phase de finition 25% de ces coûts
de main d’œuvre...
Kurt Beghyn
Le CRIF a cherché, via des simulations, une méthode
concrète de calcul pour éviter l'écoulement turbulent. Pour
cela, les consultants se sont basés sur des facteurs connus,
tels que le poids de la cire et la hauteur des coulées. A
l’aide de coulées tests et de simulations, des règles de
conception ont été établies pour le calcul des systèmes
de coulée dans des moules de ‘shell casting’ préchauffés.
Art Casting peut donc maintenant procéder par coulée
ascendante, ce qui donne des avantages intéressants:
la qualité de la pièce de fonderie est meilleure, le travail de
finition est donc moindre et le délai de livraison est considérablement réduit. Tout le monde est satisfait!
■
produire
La
société
Art
Casting
d’Audenarde
fond le bronze depuis les
années 1930. La
troisième génération
s’est spécialisée dans la
production d’œuvres d’art
en bronze par un procédé
de moulage spécial, le
‘shell casting’ ou coulée en
coquille. Grâce à cette
méthode apprise aux EtatsUnis par un des dirigeants de
l’entreprise, il est possible d’obtenir
une qualité que les méthodes classiques ne peuvent atteindre.
AW Europe contrôle régulièrement
la qualité de ses pièces
Sinisa Milos
Art Casting est un des pionniers de
cette technique en Europe et c'est,
jusqu’à présent, la seule fonderie
d’art à l’utiliser dans le Benelux.
Le grand atout de la coulée en coquille est la précision
du rendu du moindre détail sur la pièce moulée. Mais la
très fine épaisseur et la forme 'tarabiscotée' des oeuvres
ne permettent pas d’appliquer le système de coulée traditionnel, où le remplissage progresse du bas de la pièce
vers le haut. C’est un point faible. Art Casting a fait appel
au CRIF afin d’étudier la possibilité de ‘calculer’ le dispositif
de coulée pour permettre quand même la coulée ascendante.
Actuellement, la coulée se fait sur base des expériences
précédentes mais sans règles précises. Dans les grands
moules aux parois minces, le métal peut se solidifier trop
vite dans les sections les plus fines, là où la vitesse de refroidissement est la plus grande. Pour l'éviter, il faut prévoir
des masselottes supplémentaires et mettre en place des
réseaux complexes de chemins de coulée et d'évents tant
au-dessus de la pièce que sur les côtés. L'écoulement turbulent qui en résulte peut entraîner de petites lacunes dans
la pièce que Art Casting corrige en soudant. Cette opération prend beaucoup de temps et a une grande influence
sur le prix de la pièce et son délai de livraison. Ainsi, le
coût de la main d’œuvre pour la fabrication d’une oeuvre
d’art en bronze représente au minimum 40% du prix total
AW Europe fournit les plus grands constructeurs automobiles en boîtes de vitesses automatiques et systèmes
de navigation. Il fabrique entre autres des composants
électroniques dont la production doit être régulièrement contrôlée dans le cadre de l'assurance qualité.
Une vingtaine de cotes, dans des plans différents, doivent
être relevées avec leurs positions relatives puis comparées
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[email protected]
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CSL
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à un standard. Seule une machine à mesurer tridimensionnelle est capable de faire ces relevés.
AW Europe a trouvé au CRIF l'équipement et la compétence
nécessaires pour réaliser les contrôles dimensionnels sur
deux boîtiers différents.
Le problème était complexe car il fallait mesurer la position
des broches et la distance entre les pins des connecteurs
électroniques. Or, la taille de la bille de mesure est de 1 mm
alors que les distances à mesurer sont de l’ordre de 1,75
à 3 mm.
produire
Sur base des plans 2D, le CRIF a créé des fichiers 3D et
l’environnement virtuel requis pour piloter la machine et
ainsi exécuter la mesure sur des séries de pièces identiques.
A partir des mesures 3D effectuées sur les pièces posées
sur des supports adaptés, le software fournit ensuite un
rapport dimensionnel. Il est également possible de produire
une cartographie des déviations des résultats du palpage de
points sur les surfaces de la pièce par rapport à un fichier
théorique.
Grâce aux outils informatiques développés, le contrôle
d'un boîtier électronique se fait en 20 min. Aujourd’hui,
AW Europe exploite régulièrement ce procédé pour d’autres
géométries.
■
Le CSL utilise le direct manufacturing
pour optimiser un dispositif dans
un télescope spatial
Raoul Carrus
Elnor Motors
Le procédé Optoform de fabrication de pièces couche par
couche à partir d'une pâte photopolymérisable par laser
pouvait être une solution.
La résine Tooling B est une époxy chargée de silice; elle a
été choisie pour sa rigidité et sa résistance au dégazage,
déjà prouvée dans d'autres projets industriels.
Le CRIF a d'abord vérifié la compatibilité de ce matériau
avec une colle basse température validée par le CSL dans
d'autres applications, puis a construit par la technique
Optoform plusieurs éléments qui ont été ensuite collés avec
l'adhésif agréé pour obtenir la pièce complète, relativement
grande (60 cm).
La pièce a été soumise au CSL à des tests vibratoires dans
une large gamme de fréquences et selon deux axes
de manière à évaluer sa résistance aux contraintes lors
du lancement du satellite. Elle y a très bien résisté et les
résultats ont été satisfaisants en termes d'accélérations et de
déformations.
D'autre part, des simulations numériques ont montré une
bonne corrélation avec les essais vibratoires, prouvant ainsi
que le comportement du matériau était modélisable.
Le succès de ces essais est pour le CSL un pas de plus vers
la faisabilité des techniques de direct manufacturing dans
le spatial, secteur dans lequel la validation de nouveaux
matériaux est longue et difficile.
■
Deux projets menés à bien pour
Elnor Motors : une solution économique
pour l’usinage des carters et pour
les tests des moteurs électriques
Thierry Dormal, Peter Perremans, Kris De Bruyn
Le CSL (Centre Spatial de Liège) participe à la construction
du télescope spatial international JWST (James
Webb Space Telescope). Il fournit un des composants du spectro-imageur MIRI: le dispositif optique IOC (Input-Optics and Calibration
module).
Un modèle de structure de cet équipement est
constitué à l'heure actuelle d'un assemblage
de plaques d'aluminium vissées. Le CSL a
souhaité vérifier s'il n'était pas possible de le
réaliser par une technique de direct manufacturing, étant donné l'expérience positive qu'il a
retirée d'un autre projet avec le CRIF (construction d'un collimateur de source laser).
■
Elnor Motors, situé à Haacht, développe et produit des
moteurs électriques sur mesure pour usage industriel.
L’entreprise produit quelques 60.000 moteurs électriques
par an déclinés en plus d’une centaine de modèles différents. La société développe continuellement de nouveaux
moteurs en petites séries pour des clients spécifiques.
1. Les flasques
Les flasques constituent une partie d’un moteur électrique .
Pour une certaine famille de moteurs électriques, on fabrique ces flasques dans un moule de fonderie en aluminium. Auparavant, Elnor Motors coulait elle-même ces
pièces, mais pour des raisons économiques, le processus
de fabrication se fait en Chine à présent.
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www.crif.be
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2. Les moteurs électriques
Avant de mettre un nouveau moteur sur le marché, Elnor
Motors doit mener des tests et un contrôle technique en
interne. Jusqu’il y a peu, ces tests étaient effectués sur les
premières pièces produites avec le danger que celles-ci
ne soient pas homologuées et que la matrice doive alors
être adaptée. Cette méthode de travail est très chère et
prend beaucoup de temps : la fabrication d’une matrice
pour la coulée sous pression d’aluminium peut prendre
jusqu’à six mois.
La société a donc cherché un moyen de produire des
prototypes des pièces avec lesquels elle pouvait directement tester ses modèles, sans passer par la fabrication
d’une matrice.
Dans le cadre d’un nouveau développement initié par Elnor
pour un client fabriquant de pompes pour l’industrie automobile, le CRIF a proposé de fabriquer des modèles en cire
perdue sur base de la conception assistée par ordinateur
(CAO), suivant la technique Thermojet, et ensuite de couler
les pièces sous vide avec l’alliage d’aluminium utilisé par
Elnor. La cire thermojet présente l’avantage d’un taux très
bas de résidus de cendres, ce qui est essentiel pour obtenir
une pièce fondue de haute qualité. La précision des prototypes livrés à Elnor atteignait +/- 0,2 mm.
Deux moteurs ont été équipés avec des pièces prototypes
chez le client, non seulement pour tester le projet mais aussi
pour vérifier leur résistance via des cycles intensifs. Deux
autres pièces prototypes ont été montées chez Elnor sur
un moteur test pour étudier leur compatibilité avec les exigences des normes ATEX (moteurs antidéflagrants pour le
travail en milieu à risques d’explosion).
La technique des prototypes, qui permet de n’investir dans
des équipements coûteux qu’une fois que le produit est
validé, a convaincu Elnor. Grâce à cela, la société peut
réduire ses coûts de développement et surtout les délais
d’introduction sur le marché, à la grande satisfaction de ses
clients.
■
produire
Récemment, l’entreprise a été confrontée à un curieux
problème: lors de la fabrication d’un nouveau modèle, il
est apparu que les outils de découpe étaient sujets à une
usure rapide. Ainsi, on ne pouvait plus traiter qu’une
trentaine de flasques alors qu’auparavant un disque
pouvait en découper entre 400 et 500. Un problème
coûteux pour Elnor Motors qui produit ces moteurs en
grandes séries de 2500 à 5000 pièces.
Elnor Motors a alors fait appel au CRIF pour découvrir
les causes de ce phénomène.
Comment expliquer cette
différence de résistance à l’usinage? Les experts
du CRIF pouvaient-ils trouver
une solution pour
traiter le reste des
flasques tout en faisant
des économies?
Pendant l’analyse des matériaux, le CRIF a découvert
qu’une différence de structure à la base était responsable
de la mauvaise résistance à l’usinage. Un aluminium
facilement usinable présente une structure bien plus fine et
contient moins de résidus secondaires bruts riches en
Si qu’un aluminium difficile à usiner. Une différence de
coagulation entre les deux coulées peut expliquer ceci.
Le CRIF a formulé, sur base de cette analyse, une série de
recommandations qu’Elnor Motors peut imposer à son
fournisseur de matériel. De cette manière, l’entreprise
évitera à l’avenir les problèmes de mauvaise résistance à
l’usinage.
Suite à cela, le laboratoire du CRIF a mené une étude
pour savoir quel outil de découpe était le mieux adapté à
une usure élevée due à l’abrasion. Plusieurs outils furent
testés, parmi lesquels ceux en carbure métallique et trois
sortes de PCD. La qualité d’un certain type de PCD s’est
avérée être le meilleur choix et Elnor l’a elle-même testée.
L’entreprise utilise depuis lors le PCD pour poursuivre l’usinage des flasques, avec de très bons résultats.
Euromold-Nexans
Euromold-Nexans entretient avec
le CRIF un partenariat industriel
depuis de longues années.
Bruno Guerra
Il y a 13 ans, Euromold-Nexans a développé un procédé
d'expansion de gaines élastiques. Grâce à ce procédé, une
nouvelle technologie est née : le matériel de raccordement
"rétractable à froid".
L'entreprise a fait appel au CRIF pour concevoir une machine
qui pourrait concrétiser ce concept innovant mais difficile à
mettre en œuvre.
Cette machine travaille depuis 10 ans, en 2 ou 3 poses,
sans problème.
Depuis lors, Euromold-Nexans a toujours collaboré avec le
CRIF pour mettre au point chaque génération de machine de
production: nous en sommes à la troisième génération!
Et si aujourd'hui, la plupart des composants sont fabriqués
chez des sous-traitants industriels, quelques pièces de
rechange bien particulières sont toujours approvisionnées par
le CRIF qui conserve également des outillages spécifiques.
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Evelyne Gilmont
■
Evelyne Gilmont a conçu un trophée qui
met en œuvre des technologies de pointe
Denis Gravet
Le Responsible Care est le nom à l’initiative volontaire de
l’industrie chimique par laquelle les entreprises du secteur
s’engagent formellement à améliorer de manière constante
et mesurable leurs prestations dans les domaines de la
santé, de l’environnement et de la sécurité. Tous les deux
ans, un concours organisé par Fedichem récompense une
entreprise qui a justifié d’une réalisation significative pour la
mise en oeuvre du Responsible Care.
produire
C'est le designer Evelyne Gilmont qui a été choisie pour
concevoir le trophée Fedichem Responsible Care Award
2005. Elle a souhaité réaliser une mise en volume et une
extrapolation du logo du "Responsible care". La coupe formée par les mains symbolise le respect et la protection et la
sphère symbolise notre planète. La coupe, lourde, sombre
et stable, accueille la sphère, légère, blanche et articulée.
Inofer
tait également un vrai challenge. La méthode a été mise au
point d'abord sur une maquette à l'échelle 0,6. Afin
d'éviter les effondrements après traitement thermique, les
épaisseurs ont été augmentées et les parois ont été rigidifiées et renforcées. Les cycles thermiques ont été revus et
l'infiltration métallique modifiée.
C'est la firme Latexco, de Tielt, qui a remporté le prix
Responsible Care 2005 de Fedichem.
■
Inofer réduit les coûts
des matrices forgées grâce
des outils alternatifs et des stratégies
de fraisage optimalisées
Krist Mielnik
Les techniques de prototypage rapide se prêtent bien à la
fabrication de trophées puisqu'il s'agit le plus souvent de
pièces uniques.
Le CRIF a réalisé la
sphère par frittage
de poudre polyamide en adaptant
simplement avec le
designer les points
d'ancrage et les
jeux afin qu'elle
tourne
parfaitement.
La coupe métallique, quant à elle,
se plaçait à la
limite des technologies de prototypage par la taille de l'objet (260*225 mm)
et surtout par son épaisseur, mince par rapport aux autres
dimensions (3 mm). Cette pièce a été réalisée par superposition successive de couches de poudre métallique, agglomérée par le liant projeté par la rampe d’impression multi
jets. Elle a subi ensuite un cycle de déliantage – frittage,
puis une imprégnation de bronze pour lui conférer les propriétés d'aspect souhaitées.
Le CRIF a travaillé en parallèle avec le fournisseur de la
technologie - Prometal (USA) – pour qui la pièce représen-
■
Inofer est une entreprise de sous-traitance de robinetterie en
laiton, cuivre et aluminium. Les différentes parties sont
pressées dans des presses en acier d’une force de 1200 à
13000 kN. Les moules en acier, qui déterminent finalement la géométrie des pièces, sont tournés sur des fraiseuses
à très grande vitesse de rotation en acier trempé (1.2367,
50Rc).
Afin de réduire les coûts de revient des moules de forge,
Inofer voulait oeuvrer sur le temps de fraisage et aussi réduire le nombre d’outils nécessaires. Inofer a demandé au
CRIF d’étudier les différentes possibilités.
Le moule forgé était tourné en une série d’étapes successives: grossièrement, semi-finition et finition. La plus grosse
part de la matière était retirée au moment du fraisage grossier à l’aide d’une fraise torique d’un diamètre de 8mm
pourvue d’un bout arrondi de 1mm. La matière de départ
était déjà trempée avant cette phase grossière; ce n’était
généralement pas le cas.
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www.crif.be
Philips Innovative Applications
Pour Inofer, le fraisage rapide utilisant peu d’outils était
jusqu’alors une pure utopie. Ils avaient le choix entre
un fraisage relativement rapide avec beaucoup
d’outils (méthode 1), ou un fraisage assez lent avec
peu d’outils (méthode 2) (tableau 1). Des tests pratiques
de fraisage ont démontré qu’il pouvait réellement en
être autrement, en utilisant des outils alternatifs et une
stratégie de fraisage optimalisée pour le fraisage à haute
vitesse. Résultat: la phase grossière est plus rapide et
nécessite moins d’outils!
Méth. 1
# d’outils
8
Durée du fraisage (min) 220
Méth. 2
Après optimalisation
3
2
320
<180
■
Prayon
pour la construction de la pièce dans le bac de poudre,
supports qui sont éliminés ensuite par usinage.
L'autre élément des composants, pour laquelle la présence
de supports était inacceptable compte tenu de la difficulté
pour les éliminer, a été obtenu par la technique ProMetal.
Elle consiste en une impression 3D métallique qui, après
un post traitement thermique, fournit des pièces composées de 60% acier inox 420 et 40% bronze.
Ces prototypes permettent à Philips de vérifier si le refroidissement de ses pièces est suffisant pour les fabriquer par
injection de polymères techniques.
produire
■
Tableau 1: Comparaison des anciennes et de la nouvelle méthode
Grâce à cette étude de faisabilité, Inofer dispose maintenant des connaissances utiles pour réduire les coûts de
production de ses matrices de forge. Un investissement
dans des outils adaptés et la mise en oeuvre de la bonne
stratégie de fraisage offre de réelles opportunités!
■
Philips Innovative Applications étudie
une nouvelle lampe à haute énergie
Denis Gravet, Kris De Bruyn
Philips est le leader du marché mondial de l'éclairage, position soutenue par une importante politique d'innovation.
■
Prayon élargit ses outils de gestion
du risque avec la méthode AMDEC
David Beckers
Pour des applications très spécifiques, la firme développe
des lampes à haute énergie qui dégage beaucoup
de chaleur. Ces produits nécessitent un refroidissement
à l'air.
Afin de tester l'efficacité du système de ventilation mis au
point, avant d'investir dans un moule d'injection coûteux,
Philips a souhaité disposer d'une vingtaine de prototypes,
qui
doivent eux aussi résister en température. Des
premiers essais avec du polyamide fritté avait montré
l'insuffisance pour ce type de sollicitations thermiques des
matières synthétiques disponibles en prototypage.
Le CRIF a proposé de réaliser ces prototypes, de forme
complexe et difficiles à réaliser par usinage, en combinant
deux techniques de frittage métallique.
Un des composants des lampes a été réalisé par frittage
laser (DMLS – Direct Metal Laser Sintering) d'une poudre
d'acier. Cette technique nécessite de prévoir des supports
Le groupe Prayon fabrique et commercialise une large
gamme de produits principalement phosphatés (acide
phosphorique et sels dérivés) et fluorés. Ces composés sont
utilisés comme matières premières dans la fabrication de
produits finis.
Depuis de nombreuses années, cette industrie chimique
s'est investie dans l’amélioration continue en promouvant
la réduction systématique des risques liés à la sécurité des
personnes et des équipements ainsi que ceux relatifs à
l'environnement.
En 2005, suite à une panne d’une installation de pompage
d'acide phosphorique, le site d'Engis a décidé de tester la
méthode AMDEC pour identifier les risques technologiques.
Cette démarche devait aboutir à un plan d'actions visant à
sécuriser et à fiabiliser son utilisation future.
La firme a mis en place une équipe multidisciplinaire
de cinq personnes pour mettre en œuvre cette AMDEC.
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■
Robert Bosch
■
Le CRIF l'a accompagnée dans l'analyse du système et de
ses modes de défaillance et dans le recensement et l'évaluation des risques potentiels.
Très vite, Prayon a disposé d'un support à la décision pour
l'amélioration de son système et d'une liste des actions à
entreprendre pour assurer le fonctionnement de son outil en
toute sécurité.
produire
De nombreuses autres entreprises ont déjà eu l'occasion de
bénéficier de l'intervention du CRIF dans le cadre
d'AMDEC, en ce qui concerne leurs produits, leurs procédés ou les risques de leurs systèmes.
■
Des supports de peinture d'essuie-glaces
mieux conçus chez Robert Bosch
Bruno Guerra
Avant d'entrer sur la ligne de peinture, les essuie-glaces de
Robert Bosch sont disposés sur des supports afin d'être
présentés de façon convenable devant les pistolets. Ces
supports et les portiques qui les soutiennent sont constitués
d'éléments de fils métalliques soudés, qui posent des
problèmes en terme de précision, d'exactitude, de rectitude
des montants.
Ils entrent parfois en collision dans la station de peinture à
cause de défauts d'alignement des différents niveaux des
supports, ce qui génère des rebuts. Ils sont aussi lourds à
manipuler.
■
Stewal
Le problème de rectitude des montants, qui était dû à la présence de cordons de soudure, n'existe plus. Les quelques
points soudés encore nécessaires sont logés dans des
emplacements prédéterminés, de manière à minimiser les
déformations lors de l'assemblage des éléments.
Comme les éléments porte-pièces ont une durée de vie
courte et doivent donc représenter un coût peu élevé, la
technique de fabrication a été pensée pour être compatible
avec un montage moins minutieux.
Le nouveau concept remplit les mêmes fonctions que l'ancien, présente le même mode de fonctionnement et nécessite les mêmes gestes de la part des ouvriers de la chaîne
de peinture, mais vu le changement de composants et de
mode d'assemblage, l'ensemble est fortement allégé.
Le résultat du nouveau concept: moins de fatigue pour le
personnel, moins d’aléas lors de la dépose des composants
et, surtout, moins de rebuts dus à des collisions dans la station de peinture.
■
Stewal améliore son procédé de
fabrication de pièces profilées grâce à
l’usinage rapide
Peter Gorssen
Pour alléger ces
dispositifs et les
rendre plus précis, Robert Bosch
a souhaité revoir
leur fabrication
en simplifiant les
composants et les
assemblages.
Stewal est un atelier d’une quarantaine d’employés, spécialisé dans le développement et la fabrication d’outillages
et de systèmes sur mesure pour des producteurs de masse.
Stewal est également sous-traitant dans des secteurs de
technologies de pointe tels que l'automobile, l'aéronautique, l’industrie spatiale, l'énergie nucléaire, l'électronique, la médecine, la construction de machines, le textile,
l'emballage, la robotique, et autres.
Stewal utilisait des ciselets profilés pour la gravure de précision sur des pièces en acier trempé. La technique ne
donnait pas entière satisfaction et l’entreprise recherchait
une alternative.
Le CRIF a conçu
un ensemble de
composants tubulaires découpés
par
laser
et
prévus pour faciliter la mise en
place des supports dans les
portiques.
En effet, ces pieces présentent sur leur face externe de petits
sillons de 0,3 à 0,5 mm de rayon et de 90 mm. Elles
(1.2436) sont trempée jusqu’à 62 HRC. L'usinage après
trempage nécessitait plusieurs pointes d’affûtage. A mesure
que le nombre de pièces usinées augmentait, la précision
diminuait par la détérioration du profil de la pointe à
affûter. Ceci conduisait à rejeter des pièces qui ne répondaient plus aux tolérances serrées exigées.
Avec le CRIF et après analyse de la pièce, Stewal a recherché une autre solution. Ensemble, l'entreprise et le Centre
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Surtechno
ont étudié différents matériaux potentiels pour l’affûtage
ainsi que les conditions de mise en œuvre. Très rapidement
au cours de cette analyse, l’usinage à haute vitesse est
apparu comme l’alternative la plus appropriée. Le grand
défi était de conserver un même profil tout au long de
l’usinage d’une grande série de pièces. Une difficulté
supplémentaire, liée à la géométrie instable de la pièce,
était de limiter la puissance de l’affûtage: si la pression
nécessaire est trop importante, la pièce plie et les tolérances ne sont plus respectées.
micro grenaillage. Le micro grenaillage est un processus de
grenaillage de surface par de très fines perles de verre,
associé à un contrôle rigoureux des paramètres de grenaillage. Cette méthode permet d'obtenir plusieurs textures
allant au maximum jusqu'au degré "charmilles 39". Des
traitements additionnels permettent en outre de programmer
le degré de finition du brillant au mat, en passant par le
satiné.
Comme dans tous les traitements de grenaillage, le micro
grenaillage provoque une contrainte de compression dans
la surface. C'est ce que l'on appelle l'effet de "peening" ou,
dans ce cas, l'effet de micropeening. La contrainte de
compression induite compacte la surface et fait disparaître
les microfissures et les micro ébarbures. En outre, la surface
durcit, la résistance aux fatigues mécanique et thermique
augmente et la corrosion inter granulaire est limitée. L'effet
de micropeening influence donc positivement le démoulage
de la matière synthétique et la longévité de la matrice.
Surtechno a relevé le défi d'accroître sa connaissance du
micro grenaillage pour obtenir un effet maximal de micropeening. Il est ainsi possible de combiner une certaine
texture de surface de matrice aux propriétés intéressantes
du "micropeening".
produire
■
Après contrôle de quelques pièces tests, les paramètres de
pression ont été optimisés et les premiers essais validés
avec succès: il y a considérablement moins de rejets. De
plus, le temps de production est raccourci, entre autres
parce qu’il n’y a plus de pertes de temps indirectes dues au
profilage des pointes d’affûtage. Les coûts de production
sont restés dans les limites pré-établies.
■
Surtechno propose dorénavant
un traitement combiné de micro
grenaillage et de "micropeening"
sur les matrices.
Walter Lauwerens
La société Surtechno, spécialisée dans la texturation
par micro grenaillage de matrices pour le traitement de
matières synthétiques, a mené une étude sur l'effet de
micropeening du traitement. Cette étude et la collaboration
avec le CRIF ont permis à Surtechno de donner une nouvelle dimension au traitement par micro grenaillage.
L'entreprise a déjà utilisé brillamment les connaissances
acquises pour conquérir de nouveaux marchés.
Surtechno est une PME spécialisée dans la texturation de
matrices pour le traitement de matières synthétiques par
Dans une installation d'essai, Surtechno et le CRIF ont
mesuré l'effet du traitement combiné de micro grenaillage et
de "micropeening" sur les forces de démoulage de matrices
traitées différemment. Les résultats leur ont permis d'établir
un modèle de réglage des paramètres du micro grenaillage pour obtenir un effet maximal sur le démoulage.
Lors de cette collaboration, les partenaires ont également
étudié des méthodes de contrôle de la qualité du traitement
appliqué par micro grenaillage. Surtechno a développé la
mesure de la soi-disant intensité Almen du traitement par
grenaillage afin de garantir une intensité constante du
processus, tandis que le CRIF a élaboré une analyse par
ordinateur du profil de rugosité pour caractériser la texture
de la surface.
Plusieurs essais industriels furent également réalisés à titre
de troisième et quatrième volets de la collaboration. Ils
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■
Ventec
révélèrent que le démoulage des élastomères est particulièrement facilité après le traitement par micro grenaillage.
Lors du traitement de nombreuses matières synthétiques,
il fut constaté que l'encrassement des matrices était réduit et
que les matrices pouvaient être nettoyées plus facilement
lorsqu'elles avaient subi le traitement. De plus, il apparut
que la fluidité du polymère liquide était améliorée, ce
qui garantit une vitesse d'écoulement plus uniforme du polymère, particulièrement dans des processus d'extrusion.
produire
La collaboration avec le CRIF a permis à Surtechno de
donner une nouvelle dimension au traitement par micro grenaillage. L'entreprise a déjà utilisé brillamment les connaissances acquises pour conquérir de nouveaux marchés.
■
Le procédé Niblox renforce
la résistance à la corrosion des
couches nitrurées
Guy Claus
L’atelier de trempe Ventec à Moorsele pratique, depuis
sa création en 1988, l’oxydation noire sur de l'acier.
Cette méthode consiste à tremper les pièces dans un bain
de sels fondus à base d’hydroxydes et à les revêtir d'une
mince couche noire. La tenue à la corrosion des matériaux
ainsi traités est cependant limitée. Ventec a cherché à
augmenter cette résistance en mettant en œuvre les traitements thermiques les plus récents. Les experts du CRIF se
sont penchés sur la question.
Les traitements thermiques que sont la nitruration et la
nitrocarburation augmentent non seulement la dureté de
la surface de l’acier et de la fonte mais aussi leur résistance au frottement et à l’usure, en formant une couche
superficielle mince mais dure. Cependant, la présence
de pores limite la tenue à la corrosion. Pour éviter ce
phénomène, une oxydation thermique est pratiquée,
après nitruration, à l’air, à la vapeur ou au CO2 à
environ 420°C. Ce traitement global comportant une
nitruration suivie d'une oxydation est appelé ‘oxynitruration’ ou, dans le cas de la nitrocarburation, ‘oxynitrocarburation’.
Ventec appliquait déjà depuis un certain temps l’oxynitruration, sous le nom de Niblox, à la place de l’oxydation noire. L’entreprise voulait connaître les paramètres
de variation du procédé Niblox ainsi que les moyens
de les optimiser. Elle a mené une petite recherche en
collaboration avec le CRIF. Des experts ont réalisé un
■
test comparatif au brouillard salin sur trois substrats plats:
tôle d’acier laminée à froid, acier de construction non
allié fraisé grossièrement et le même acier poli. Ils ont
traité ces tôles selon six procédés différents en prenant
l’oxydation noire comme référence.
Le meilleur résultat a été obtenu pour les trois substrats
concernés en complétant la nitruration et la nitrocarburation par un cycle d’oxydation séparé, à la vapeur et
au CO2. La première formation de rouille n’a été constatée qu’après plus de 400 heures, tandis que les substrats
traités par oxydation noire présentaient déjà des taches
de rouille après 24 heures !
L’oxydation noire offre une résistance à la corrosion très
limitée et convient principalement pour des pièces
stockées dans des espaces dont l'atmosphère n'est
que légèrement humide. Dès que les tôles sont exposées
à une atmosphère plus agressive (comme l’air marin,
contenant des chlorures), ce traitement est insuffisant.
Le procédé Niblox, par contre, fonctionne parfaitement:
selon la littérature, la résistance à la corrosion est même
comparable à celle de pièces en acier chromé. Il s’agit
d’une alternative sensiblement plus écologique.
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www.crif.be
■
■
Vulkoprin
Un traitement anti-adhérant efficace
pour les matrices de production
de pièces en polyuréthane de Vulkoprin
grenaillage constitue un problème supplémentaire car il
occasionne également un léger endommagement des
matrices.
Marc Van Stappen
Comment apparaît précisément ce dépôt brun? Une petite
explication. Lors de la production de roues en polyuréthane, une combinaison chimique de polyols, d’isocyanates et d’allongeurs de chaînes atteint une température
de 120-140°C pendant plusieurs minutes.
Des évaporations de composants à bas poids moléculaires
sont possibles durant ce processus. Ces composants ne se
déposent pas seulement sur les matrices mais se dispersent
également dans l’environnement de production. Divers
groupes de recherche européens avaient déjà observé de
tels phénomènes lors de la production de caoutchouc.
Parmi les autres facteurs pouvant exercer une influence,
citons également la température de réaction, l’utilisation de
produits de décochage, la présence de certains additifs,
la rugosité de la surface de la matrice, ou encore la géométrie même de la matrice. Ces études révèlent également
qu’il n’est pas possible d’éviter totalement cette formation
de dépôt brun.
En collaboration avec CRIF, Vulkoprin a essayé de trouver
une solution pour réduire l’adhérence du polyuréthane. Il est
apparu avec évidence que certaines couches de
finition, comme celles en nitrure de chrome ou les couches
diamantées, influençaient favorablement la capacité de
démoulage. Le PTFE apportait également un effet antiadhérant optimal mais le résultat était trop tendre pour
protéger le fond de manière adéquate. La solution idéale
semblait être une combinaison entre le nickel et une couche
PTFE : de petites particules de PTFE sont incorporées dans
une couche de revêtement au nickel et fonctionnent donc
comme une sorte de “PTFE dur”. D’une pierre deux coups:
le PTFE assure un effet anti-adhérant et la couche de nickel
protège la matrice lors du nettoyage du dépôt brun.
produire
Vulkoprin est une PME de Tielt qui produit entre autres des
roues en polyuréthane à très haute capacité de charge
comme pour les chariots élévateurs. Cette PME désirait
trouver une solution pour éliminer un dépôt brun tenace
qui apparaît lors de la production de roues en polyuréthane, un problème connu qui affecte tant la qualité des
roues que leur démoulage.
Cinq cycles de production plus tard, le traitement nickelPTFE donne de très bons résultats: l’adhérence du polyuréthane a nettement diminué. C’est pourquoi l’entreprise envisage d’appliquer ce traitement à d’autres matrices.
Pieter Kesteloot,
Trendwatcher
CRIF
“La gestion de l'innovation
sera dans les prochaines
années un pilier important
pour la croissance d'une
entreprise technologique.”
Que se passe-t-il précisément si on n’intervient pas? Ce
dépôt brun affecte la qualité et le démoulage des roues,
l’entreprise a donc dû augmenter la fréquence des entretiens. La production devait donc être interrompue plus
souvent, ce qui n’est pas une bonne affaire. De plus, le fait
que le dépôt ne puisse être enlevé que par ponçage et
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organiser
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organiser
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Hydrogenics
Standardisation réussie pour
les générateurs d’hydrogène complexes
d’Hydrogenics
■
L-Door
tions techniques, qui étaient effectivement importantes, mais
qui impliquaient toute une série d’autres étapes à réaliser
avant d’y parvenir.
Walter Auwers
Hydrogenics Corporation fait autorité dans le développement de solutions pour les énergies propres. La société est
présente dans le monde entier avec une gamme de produits
en rapport avec l’hydrogène. Sa division située à Oevel
était à la recherche d’une solution pour standardiser les
générateurs à hydrogène. Il s’agit de grandes machines
complexes puisque composées de près d’un millier de
composants. Plutôt que de développer chaque équipement
à partir de zéro, Hydrogenics désirait proposer à ses
clients une gamme standard. Elle a donc demandé conseil
au CRIF.
La première question était de déterminer si la standardisation de ce genre de produit était possible. Tous les éléments
sont en effet complètement intégrés dans le produit et donc
chaque modification a une influence sur l'ensemble. Une
approche modulaire serait donc bien plus pratique. Pour y
parvenir, environ 80 opérations à divers niveaux ont été
pointées, des plus générales aux plus spécifiques. Les
experts ont examiné le portefeuille de produits pour évaluer
comment le réduire. Quelle possibilité proposer au client et
quelle autre non? Ils ont étudié d’autres aspects plus en profondeur au niveau du concept comme par exemple le refroidissement. Est-il possible de travailler avec un seul type de
refroidissement plutôt qu’avec plusieurs types différents?
Ensuite, ils se sont penchés sur les détails. Les experts ont
par exemple déterminé qu’un certain évidement était réalisée chaque fois de la même manière et à la même place.
L’ordre des phases du projet s’est révélé d’une importance
cruciale. Il était indispensable de partir de l’examen du
portefeuille de produits, puis seulement d’envisager les
détails. Par le passé, la société avait déjà fait des tentatives
de standardisation mais s’était concentrée sur les améliora-
De cette façon, le produit a pu être structuré, mis en
perspective et détaillé en plusieurs éléments qui pouvaient
éventuellement être proposés sous forme de modules. Très
vite, il s’est avéré que non seulement la standardisation était
possible mais qu’en plus, la société pourrait en retirer des
bénéfices en terme de productivité. Hydrogenics avance
actuellement dans les différentes étapes de réalisation et la
standardisation souhaitée devient chaque jour une réalité
plus proche.
■
L-door déménage et investit dans
une ligne de production automatisée
Anje Van Vlierberghe, Bart Neels
L-door, établi à Liedekerke, est spécialisé dans la fabrication de portes sectionnelles pour les habitations particulières
et les bâtiments industriels. L’entreprise a connu une croissance importante depuis sa création en 1977 et tous les
chiffres indiquent que cette tendance va se poursuivre.
La production est passée de 500 portes par an à 3000
et dans les dix années à venir, L-door prévoit d’augmenter
ce nombre à 9000 portes par an. Cette évolution a été
possible, notamment, grâce à un accord de coopération
avec Combursa Espagne, fournisseur de portiques.
Pour assurer cette forte croissance, il fallait prendre des
mesures. Tout d’abord, l’implantation actuelle dans le
centre de Liedekerke est devenue trop exiguë et la direction
de L-door a décidé de déménager dans un bâtiment
plus grand. Ensuite, L-door a vu la nécessité d’automatiser
une partie de sa production afin de réaliser une forte
croissance en Flandre. En effet, le procédé actuel, encore
■
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www.crif.be
Open Scrolling Technology
artisanal, ne permet plus de suivre le rythme des ventes.
Cette décision soulève des questions: “Quel est le risque
d’un tel investissement?”, “Comment automatiser?” L-door
s'est adressé au CRIF pour obtenir informations et conseils.
Le CRIF a effectué une première analyse rapide du processus de production. Ses experts ont pris en compte le flux,
la logistique ainsi que le lay-out et ont contacté des fournisseurs potentiels de machines de mesure, de scies
mécaniques et de perceuses. Leurs conclusions ont été étonnantes: en investissant dans l’automatisation, L-door pourrait
passer de 3000 portes par an à 10.000 simplement
en doublant le personnel. L’extension et l’automatisation
s'avèrent donc d'excellentes décisions.
Sur la base de cette collaboration positive avec le CRIF,
L-door a ensuite décidé de demander à IWT une étude
de faisabilité plus poussée sur cette automatisation.
Résultat: début septembre 2006, L-door produira ses portes
sectionnelles de manière totalement automatisée. Les plans
de construction sont prêts, la demande de permis a été
introduite et les machines sont commandées. Ou comment
une petite question posée au CRIF peut avoir d'importantes
conséquences!
■
et leurs spécifications dans un modèle qui permettrait de
configurer les produits. Cette configuration des produits doit
faire office de pivot entre les départements vente, production, ingénierie et gestion de produits. Le système doit donc
organiser
■
permettre un échange structuré de données et une bonne
communication entre les différents départements. Pour ce
transfert de connaissances, Open Scrolling Technology a
fait appel au CRIF.
Les experts du CRIF ont réalisé la configuration des produits
en collaboration avec le département R&D de Open
Scrolling Technology. Ce modèle rassemble toute l’expertise détenue par l’entreprise et ses collaborateurs dans un
modèle unique. Les connaissances présentes dans l’entreprise sont désormais décrites de manière précise et
détaillée. Ce fut également une évolution positive pour les
travailleurs. Ces gens du métier ont participé à la mise sur
pied du système et voient que leur expertise fait maintenant
Open Scrolling Technology
concentre le savoir-faire de l’entreprise
dans un modèle universel
Walter Auwers
Open Scrolling Technology, producteur de mécanismes de
défilement pour les panneaux publicitaires, voulait poursuivre son expansion et devenir un acteur au niveau mondial
dans son secteur. Mais l’organisation de cette société
flamande de haute technologie n’était pas adaptée pour
ce développement. En effet, l’entreprise travaillait suivant
un système de production à la pièce mais pour conquérir
le monde, il était nécessaire d’améliorer la ligne de production et de mieux organiser les moyens de production.
Il fallait d’abord structurer les connaissances et le savoirfaire présents chez Open Scrolling Technology dans un
modèle permettant la production en série. La nouvelle
approche s’est finalement traduite par une évaluation et une
réorientation de tous les processus d’entreprise.
Chez Open Scrolling Technology, la recherche et le développement étaient surtout basés sur l’expérience présente et
étaient donc peu structurés. Une méthodologie fixe faisait
défaut, tant pour le développement que pour la production.
Pour permettre une croissance internationale, Open
Scrolling Technology souhaitait couler les différents produits
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[email protected]
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RF-Technologies
organiser
partie d’une structure claire de la connaissance qui permet
à l’entreprise de poursuivre sa croissance et de développer
de nouveaux produits. En outre, cette configuration de
produits rend le processus de production moins complexe
et permet de répondre plus vite et mieux aux souhaits des
clients. Grâce à la réalisation de ce projet, la croissance
d’Open Scrolling Technology est garantie.
Wim
Braeckman,
CEO
Open Scrolling
Technology
■
“Nous pouvons mieux
répondre aux besoins de
nos clients nationaux et
internationaux, générer plus
vite des offres et des
commandes. La réalisation
de ce projet assure l’expansion forte de Open Scrolling
Technology d'avantage.”
■
Techwin Software
science plus facilement des problèmes de communication,
d'évaluation intermédiaire du processus…, réagir plus
rapidement et remettre le processus sur les rails.
RF-Technologies décrit le projet de la manière suivante:
“La procédure élaborée pour le processus de développement de produits a déjà obtenu d'excellents résultats lorsqu'il a fallu la présenter à l'occasion d'audits externes et
lors de formations/présentations aux clients. Dans ce
dernier cas, l'objectif était de mettre en avant un certain
nombre de points forts de notre entreprise et ce fut une
belle réussite.”
Dans un même temps, la direction a décidé de sous-traiter
la fabrication de prototypes. Ceci permet d'optimiser
les capacités du département de développement et de
réduire ses coûts totaux.
RF-Technologies élabore
un plan d’action pour améliorer
le développement de ses produits
Walter Auwers
RF-Technologies fabrique des traversées coupe-feu
pour installations techniques ainsi que des clapets et volets
de désenfumage. Le marché actuel oblige l'entreprise à
développer de plus en plus rapidement de nouveaux produits, qui doivent à chaque fois répondre aux normes des
pays auxquels ils sont destinés.
Les collaborateurs de RF-Technologies ont estimé qu'un
système de CAO pouvait apporter une solution au problème. Mais l'étude menée par le CRIF a également
mis en évidence d'autres facteurs à prendre en compte
dans l'optimalisation. L'analyse du fonctionnement du
département de développement de produits a permis de
définir une série d'actions pour accélérer et améliorer le
processus.
Une première démarche est la réorganisation du département. L'efficacité peut être accrue par la désignation d'une
seule personne qui suivra en permanence la totalité
du développement, de l'idée nouvelle jusqu'à la phase
avant la production. Cette personne peut prendre con-
■
Les premières actions lancées par RF-Technologies montrent déjà une accélération importante du processus de
développement des produits.
■
Techwin Software passe aux techniques
de développement modernes pour
la réalisation d’une nouvelle génération
de logiciels
Wim Codenie
Techwin Software est spécialisée dans le développement
et la maintenance de logiciels pour la menuiserie extérieure. Cette PME s’adresse aux entreprises actives dans
le secteur du bois et compte un millier de clients en
Belgique et à l’étranger, du petit indépendant à la grande
multinationale.
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www.crif.be
■
C’est finalement la méthode SCRUM qui a été retenue et
mise en oeuvre. SCRUM divise le développement en
plusieurs “sprints” de 20 à 30 jours, ciblés sur un but
concret. Une courte réunion SCRUM a lieu chaque jour,
durant laquelle chaque membre de l’équipe répond à trois
questions: “Qu’ai-je réalisé au cours des dernières 24
heures?” , “Que vais-je faire demain?” et “Qu’est-ce qui
m’empêche de poursuivre le travail de manière efficace?”.
Lors de la réunion SCRUM, on réévalue à chaque fois les
estimations pour se faire une meilleure idée de la situation.
organiser
Les solutions logicielles de Techwin sont basées sur le
programme de calcul ‘JoPPS’ que la firme a elle-même
développé. Cet outil permet un calcul rapide et complet
pour le dimensionnement de portes et fenêtres. Le système
a grandi et évolué au fil des années.
Vadeb-Witzenmann
SCRUM a permis à Techwin de bien mieux suivre les
développements du logiciel et de mesurer la ‘vitesse de
développement’ de l’équipe. De cette manière, les évaluations sont meilleures et les risques sont mieux gérés.
■
Vadeb-Witzenmann implémente
une nouvelle technologie pour
la découpe et le soudage au laser
Evy Depreter
Dans le cadre du développement de la toute dernière génération du produit, l’entreprise voulait adapter sa façon de
travailler et acquérir plus de flexibilité à l'aide des techniques de développement appelées ‘Agile’. Ces méthodes
réduisent le risque en construisant le logiciel en courtes
itérations qui prennent en général de 4 à 6 semaines là où
le processus classique comprend une longue phase d’analyse et de développement. Chaque itération est un projet
miniature en soi et contient toutes les tâches nécessaires
pour un ‘incrément’ de la nouvelle fonctionnalité à construire (design, requirements, testing, …). Les méthodes
Agile tentent de fournir à chaque itération un logiciel qui
fonctionne et dont on peut faire la démonstration. De ce
fait, il est possible de générer plus rapidement du feedback, de réagir de manière flexible et de disposer rapidement de résultats tangibles. Au terme de chaque itération,
l’équipe réévalue les priorités.
Techwin a demandé au CRIF de l'assister dans l’introduction
des techniques Agile. Le CRIF l'a aidé à choisir la méthode
de développement Agile optimale ainsi qu’à sélectionner
les partenaires pour son installation.
Vadeb-Witzenmann est un producteur de tuyaux rigides et
flexibles. La fabrication de ces produits comprend les étapes suivantes : cintrage, soudage et mise en forme mais
également découpe, brasage, perçage, … L’entreprise
fabrique ses tuyaux sur commande, tant à la pièce qu’en
grandes quantités. Chaque produit est testé dans le détail
pour éviter les fuites. Cette stratégie d’entreprise fait de
l’optimisation du processus de production une tâche
critique et exigeante. Pour pouvoir travailler de manière
plus flexible à l’avenir, Vadeb s’est mis à la recherche
d’une nouvelle technologie pour la découpe et la soudure.
Quelle technologie et quel fournisseur choisir pour les
procédés et les produits? Où placer une nouvelle
machine? Vadeb a demandé conseil au CRIF. La firme
souhaitait également résoudre un problème de stocks trop
importants, cette question étant évidemment fortement liée à
la planification de la production. Il s’agissait de répondre
aux questions suivantes. A quel niveau faut-il constituer des
stocks: de matières premières, de produits semi-finis ou de
produits finaux? Quelle quantité précisément et de quels
produits?
Ces deux problèmes ont servi de base à l’optimisation
du flux logistique. Il s'agissait de déterminer le meilleur
emplacement des unités et des magasins pour obtenir une
circulation efficace et claire des informations et des biens.
Vadeb-Witzenmann a également demandé au CRIF de
faire une proposition de nouvel agencement.
Après inventorier les besoins de l’entreprise, le conseiller du
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[email protected]
■
■
Vadeb-Witzenmann
organiser
CRIF s’est adressé à un certain nombre de spécialistes dans
le domaine de la découpe laser et du soudage robotisé,
tant à des experts internes du CRIF qu'à des fournisseurs
externes. A ce stade, l’entreprise a déjà procédé à l’achat
d’une nouvelle scieuse.
Ensuite, l’organisation de la circulation des biens a de
nouveau été abordée, en tenant compte de l’espace que la
nouvelle machine allait prendre et de l’impact sur les autres
équipements. Compte tenu de la vision stratégique de
l’entreprise, le CRIF a proposé un nouvel agencement, qui
a été accepté par la maison mère allemande à quelques
modifications près.
Grâce à cette étude, VadebWitzenmann a eu un aperçu des
possibilités offertes actuellement par les machines modernes
et les techniques d’optimisation de l’organisation de la
production.
Ce projet sera en outre suivi par un autre qui aura pour
objectif d’examiner l’implantation détaillée des machines au
sein du département et d’apporter d’autres améliorations.
Patrick Forret,
Manager
méthodes,
ACV
Manufacturing
“Le CRIF nous remet en
question, il y a un apport
continu d’idées et de méthodes nouvelles dans un esprit
objectif et critique.”
Le CRIF investit:
installation pour la fabrication de nano-poudres.
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www.crif.be
Centre d’excellence
de l’industrie technologique
CHOIX DES MATERIAUX
METHODES DE
PRODUCTION
DEVELOPPEMENT
PRODUIT
ORGANISATION
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[email protected]
Centre d’excellence
de l’industrie technologique
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[email protected]
statutaire
statutaire
■
■
Conseil général
Membres du Conseil général
du CRIF
Membres désignés par Agoria
Président:
Vice-Président:
Patrick Steverlynck,
Administrateur, Picanol NV, Ieper
Paul Soete,
Administrateur délégué, Agoria, Bruxelles
Willy Boghe,
General Manager, Balzers NV, Sint-Truiden
Georges Campioli,
Directeur général, Agoria Wallonie, Bruxelles
Pol Collart,
Site Managing Director RSO, Alstom Belgium Transport SA,
Marcinelle (Charleroi)
Bill Collin,
Administrateur délégué, Amos SA, Angleur (Liège)
Jean-Paul Demaerel,
Head of Department, Umicore Research, Bruxelles
Wilson De Pril,
Directeur général, Agoria Vlaanderen, Bruxelles
Marc de Sauvage,
General Manager, Bekaert NV, Ingelmunster
Luc Desimpelaere,
Manager New Technologies, Barco NV, Kortrijk
Arno De Taeye,
VP General Manager Hardside, Samsonite Europe NV,
Oudenaarde
Geert Heyse,
Dymo VP Operations Europe, Dymo BVBA, Sint-Niklaas
François Macq,
Administrateur délégué, Macq Electronique NV, Bruxelles
Christian Marville,
Technical Manager, R-Tech SA, Liège
Georges Micheels,
Directeur R&D et Industrialisation, Herstal SA, Herstal
Dominique Michel,
Secrétaire général, Agoria Brussel, Bruxelles
Diederik Naessens,
Directeur Technologie, LVD Company NV, Gullegem
(Wevelgem)
Geert Pauwels,
Directeur technique, Niko NV, Sint-Niklaas
Jozef Schools,
Assistant de la Direction générale, Van Hool NV,
Koningshooikt (Lier)
Herman Van der Auweraer,
Director RTD, LMS International NV, Heverlee (Leuven)
■
Michel Van der Linden,
Managing Director European Fabrications,
Caterpillar Belgium SA, Gosselies (Charleroi)
Thierry Van Landegem,
Director Centrale Research, Alcatel Bell NV, Antwerpen
Paul Verhaert,
Administrateur délégué, Verhaert Design & Development NV,
Kruibeke
Membre désigné par la FEB
Paul Soete,
Administrateur délégué, Agoria, Bruxelles
Membres désignés par
les organisations de travailleurs
Par la Fédération générale du Travail de Belgique - FGTB
Marc Lenders,
Secrétaire politique de la Centrale des Métallurgistes de
Belgique, Bruxelles
Michel Maton,
Secrétaire général de la Centrale des Métallurgistes de
Belgique, Bruxelles
Par la Confédération des Syndicats Chrétiens - CSC
Tony Janssen,
Président de la Centrale Chrétienne des Métallurgistes de
Belgique, Bruxelles
Bernard Wilmotte,
Service d'Études à la Centrale Chrétienne des Métallurgistes
de Belgique, Bruxelles
Membres cooptés par l’industrie
Jean-Luc Bozet,
Professeur à l’Université de Liège, Liège
Patrick De Baets,
Professeur à l'UG, Gent
Michel Morant,
Directeur Interface Entreprises à l'Université de Liège, Liège
Hendrik Van Brussel,
Professeur à la K.U.Leuven, Heverlee (Leuven)
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www.crif.be
Conseil d’administration
Membres désignés par les pouvoirs publics
Georges Allo,
Conseiller scientifique, SPF Economie, PME,
Classes moyennes et Energie, Bruxelles
Bernard De Potter,
Directeur Stimulation de l'innovation, IWT, Bruxelles
André P. Dewint, Ingénieur principal, Chef de service,
Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale,
Service Recherche et Innovation, Bruxelles
Eric Sleeckx,
Conseiller scientifique, IWT, Bruxelles
Pierre Villers,
Inspecteur général f.f., Ministère de la Région wallonne,
DGTRE, Jambes (Namur)
■
Membres du Conseil d'administration
du CRIF
Président:
Vice-Président:
Patrick Steverlynck,
Administrateur, Picanol NV, Ieper
Paul Soete,
Administrateur délégué, Agoria, Bruxelles
Membres
Georges Allo,
Conseiller scientifique, SPF Economie, PME,
Classes moyennes et Energie, Bruxelles
Georges Campioli,
Directeur général, Agoria Wallonie, Bruxelles
Wilson De Pril,
Directeur général, Agoria Vlaanderen, Bruxelles
Marc de Sauvage,
General Manager, Bekaert NV, Ingelmunster
Luc Desimpelaere,
Manager New Technologies, Barco NV, Kortrijk
Tony Janssen,
Président de la Centrale Chrétienne des Métallurgistes de
Belgique, Bruxelles
Georges Micheels,
Directeur R&D et Industrialisation, Herstal SA, Herstal
Dominique Michel,
Secrétaire général, Agoria Bruxelles, Bruxelles
Thierry Van Landegem,
Director Centrale Research, Alcatel Bell NV, Antwerpen
■
■
statutaire
■
Conseil de direction Wallonie
Membres du Conseil de direction
CRIF Wallonie
Président:
Michel Foucart,
Président Administrateur délégué,
Technord Automation SA, Tournai
Membres
Jean-Paul Appelman,
Engine & Components Planning Manager, Caterpillar
Belgium SA, Gosselies (Charleroi)
Michel Bilocq,
Directeur des Approvisionnements et de la Logistique,
Sonaca SA, Gosselies (Charleroi)
Georges Campioli,
Directeur général, Agoria Wallonie, Bruxelles
Bill Collin,
Administrateur délégué, Amos SA, Angleur (Liège)
Patrick Graas,
Directeur Recherche & Développement,
Valeo Vision Belgique SA, Meslin-l'Evêque (Ath)
Pierre Guillaume,
Directeur technique, Techspace Aero SA, Milmort (Herstal
Yves Jongen,
Administrateur délégué Chief Research Officer,
Ion Beam Applications SA, Louvain-la-Neuve
(Ottignies-Louvain-la-Neuve
)Georges Micheels,
Directeur R&D et Industrialisation, Herstal SA, Herstal
Christian Vandecasserie,
Administrateur délégué, Aseptic Technologies SA,
Isnes (Gembloux)
Pierre Villers,
Inspecteur général f.f., Ministère de la Région wallonne,
DGTRE, Jambes (Namur)
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[email protected]
■
statutaire
■
■
Conseil de direction Flandres
Membres du Conseil de direction
WTCM Flandres
Président:
Vice-Président:
Luc Desimpelaere,
Manager New Technologies, Barco NV,
Kortrijk
Chris Van Bellegem,
Directeur général, Etap NV, Malle
Membres
Marc Delepierre,
Directeur Technologie, Michel Van de Wiele NV, Marke
(Kortrijk)
Bernard De Potter, Directeur Stimulation de l'innovation,
IWT, Bruxelles
Marc de Sauvage, General Manager, Bekaert NV,
Ingelmunster
Arno De Taeye,
VP General Manager Hardside, Samsonite Europe NV,
Oudenaarde
Jan Leuridan,
Executive Vice-President and CTO, LMS International NV,
Heverlee (Leuven)
Kristof Roelstraete,
R&D Champion, Picanol NV, Ieper
Sterkendries Dirk,
Plant Director, Sylvania-lighting, Tienen
Guido Van Den Berghe (jusque fin février 2006),
Manager Industrial Development, Asco Industries NV,
Zaventem
An Van de Vel,
Directeur adjoint, Agoria Vlaanderen, Bruxelles
Jan Vercammen,
Vice President Innovation, Egemin NV, Zwijndrecht
■
■
■
Conseil de direction Bruxelles
Membres du Conseil de direction
CRIF Bruxelles
Le Conseil de direction Agoria Bruxelles remplit la
fonction.
■
Membres de la Direction Générale
Jos Pinte,
Directeur Général
Guy Fryns,
Directeur Régional Wallonie
Herman Derache,
Directeur Régional Flandres
Jeroen Deleu,
Directeur Régional Bruxelles
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■
www.crif.be
■
Colophon
Une réalisation CRIF – WTCM Marketing et Communication.
Coordination project:
Redaction:
Mise en page:
Impression:
Editeur:
Philippe Brunain, Fabienne Windels
les collaborateurs de projects avec Luna Marketing & Communication Consulting.
Sleurs Prepress, Overpelt
Sleurs Printing, Overpelt
Jos Pinte
Couverture 300g maco matte non chloré, intérieur 135g maco matte non chloré.
Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit au moyen d'impression, photocopie, microfilm, de moyens électroniques ou sous tout autre forme sans autorisation préalable de l'éditeur.
■
Bruxelles
Diamant Building
Boulevard A. Reyers 80
1030 Bruxelles
Tél. +32 2 706 79 44
Fax +32 2 706 81 09
Direction générale
Direction régionale Bruxelles
Administration membres
Domaine technologique:
■ Software Engineering
■
Liège
■
LIEGE science park
Rue du Bois St.-Jean 12
4102 Seraing
Tél. +32 4 361 87 00
Fax +32 4 361 87 02
Charleroi
Avenue Georges Lemaître 22
6041 Gosselies
Tél. +32 71 25 03 21
Fax +32 71 25 03 98
Direction régionale Wallonnie
Domaine technologique:
■ Rapid manufacturing
Domaines technologiques:
■ Engineering des materiaux
■ Rapid manufacturing
■ Smart processes
■
Leuven
■
Diepenbeek
■
Gent
Celestijnenlaan 300 C
3001 Heverlee
Tél. +32 16 32 25 91
Fax +32 16 32 29 84
Wetenschapspark 3
3590 Diepenbeek
Tél. +32 11 21 39 03
Fax +32 11 26 08 59
Technologiepark 915
9052 Zwijnaarde
Tél. +32 9 264 56 89
Fax +32 9 264 58 48
Direction régionale Flandres
Administration - Comptabilité
Domaine technologique:
■ Traitement de surfaces
Domaine technologique:
■ Transformation des matériaux
Domaine technologique:
■ Technologie et innovation de
processus indutriels
■ Méchatronique
Wetenschapspark 9
3590 Diepenbeek
Tél. +32 11 85 91 85
Fax +32 11 22 92 90
■
Domaine technologique:
■ Usinage
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Antwerpen
c/o Agoria Antwerpen-Limburg
Filip Williotstraat 9
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