Djenna Chebli (Coventry University) Rapport de fin de séjour

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Djenna Chebli (Coventry University) Rapport de fin de séjour
Djenna Chebli (Coventry University)
Rapport de fin de séjour
a) Vie pratique :
- Logement : Logement privé destiné aux étudiants proposés par une agence immobilière
privée. Loyer de 115 livres sterling par semaine et caution de 500 livres sterling.
Une des inquiétudes majeures des étudiants étrangers est le fait d’arriver dans un logement
dont on ne connait aucun colocataire. Cela m’est arrivé cette année et passé les premières
angoisses dues aux nouvelles rencontres bien souvent tout se déroule très bien. Dans ma
maison, j’avais 10 colocataires et la plupart d’entre eux sont devenus de très bons amis. Il
faut surtout ne pas hésiter à choisir un logement dans lequel les colocataires sont étrangers
et non pas français. Une grande partie de l’amélioration de mon niveau d’anglais s’est
réalisée chez moi puisqu’aucun de mes colocataires ne parlait français.
- Argent : Les banques françaises ont tendance à prélever une commission à chaque
virement sur un compte anglais et à chaque retrait ou payement effectué par carte bancaire.
Pour ces raisons, l’utilisation de la carte française devient vite très onéreuse et il est
nécessaire d’ouvrir un compte anglais (+ carte bancaire). Il faudra tout de même s’attendre à
beaucoup de pertes d’argent en raison du taux de change désavantageux (livre sterling plus
forte que l’euro). Il est très facile et rapide pour un étudiant français d’ouvrir un compte
bancaire. La carte d’identité est suffisante et il n’y a aucun frais pour la carte bancaire.
- Santé : Le système de santé anglais est quelque peu similaire au système français. La
NHS est l’équivalent britannique de la sécurité sociale française. L’accès aux soins basiques
est donc gratuit (consultation de médecin généraliste, consultation aux urgences…), seuls
les médicaments sont à payer. De plus, l’université travaille en relation avec des médecins
traitants qui s’occupent des étudiants (nécessité de s’enregistrer avec ces derniers en début
d’année). Il est par ailleurs possible de se rendre au « NHS Walk-in centre » qui s’apparente
à une clinique et qui possède un service d’urgences. L’avantage du walk-in centre est sa
localisation proche du centre de Coventry contrairement à l’hôpital qui est éloigné du centre
(et dont le trajet représente un coût d’environ 10 livres sterling en taxi).
- Télécommunications : Il est beaucoup moins cher d’opter pour un forfait téléphonique
anglais qui permettra d’appeler localement ainsi que d’utiliser internet (pour les
smartphones). Pour ma part, j’ai choisi l’offre de l’opérateur Three pour 15 livres sterling par
mois, qui s’apparente presque à une offre « tout illimité » française. Attention tout de même,
les forfaits téléphoniques anglais sont plus chers que les forfaits français d’où la nécessité de
comparer plusieurs offres avant de faire son choix. Skype devient aussi un excellent outil
(voire le meilleur car gratuit si accès à internet) pour communiquer avec la famille et les amis
à l’étranger.
- Vie universitaire : le système administratif ici est de très bonne qualité, il y a beaucoup de
personnels, de plus amples horaires d’ouverture. Il y a un grand nombre de personnes pour
aider les étudiants internationaux et européens et de nombreux soutiens sont proposés. Les
cours sont bien organisés et les professeurs préviennent toujours les élèves à temps au
moindre changement (par le biais de l’adresse email de l’université ou de l’intranet). Les
cours se divisent en deux types : les « lectures » qui correspondent en quelque sorte à nos
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cours magistraux, le prof parle et parfois pose des questions, les étudiants prennent des
notes. Les cours sont généralement délivrés sous forme de slides PowerPoint qu’il est
possible de télécharger à partir de l’intranet, le second type de cours s’intitule les
« seminars », cela correspond à nos travaux dirigés, les étudiants sont en plus petits
groupes et font des activités/exercices liés au cours. Les professeurs de l’université sont très
présents pour les étudiants, ils possèdent tous une adresse email et ont par ailleurs des
horaires de bureaux durant lesquels les étudiants peuvent les rencontrer s’ils ont la moindre
question ou s’ils ont un problème lié à la matière. Les professeurs sont plus accessibles et
se font appeler par leur prénom.
- Stage : non concernée car pas de stage durant cette année.
- Vie quotidienne : le climat anglais même s’il est beaucoup critiqué n’est pas si différent du
climat lyonnais, il est donc faux de penser qu’il pleut tous les jours toute la journée.
Cependant, l’Angleterre se situant sur une île le temps est très changeant au cours de la
journée
et
souvent
très
difficile
à
prévoir.
Beaucoup d’étudiants (même britanniques) quittent leur maison familiale pour venir étudier
dans une autre ville (car l’université est meilleure ou parce qu’ils n’en ont pas dans leur ville
s’ils viennent d’une petite ville). Les étudiants anglais venant d’une autre ville ainsi que les
étudiants internationaux n’ont donc pas de famille sur place ainsi, vos amis deviendront votre
famille et très rapidement un rythme de vie étudiant s’installe : couché tard, levé tard. Il est
difficile les premiers temps de suivre ce rythme si l’on vient de la maison familiale avec des
rythmes instaurés. Il est d’autant plus difficile de s’y adapter car il faut aussi parvenir à
étudier et aller à l’université. Les premiers mois permettent de mettre en place les repères et
chaque étudiant trouvera rapidement le rythme qui lui convient le plus.
Les sorties durant la semaine sont courantes et il y a toujours quelque chose à faire.
Coventry étant une ville étudiante, les activités sont variées. Ainsi, il est possible d’aller en
boîte de nuit chaque soir de la semaine mais aussi au restaurant et surtout au pub qui
constitue un élément majeur de la culture anglaise tout comme un endroit où retrouver ses
amis et rencontrer de nouvelles personnes (chose essentielle pour un étudiant Erasmus).
Dans les « clubs » (boîtes de nuit), de nombreuses soirées étudiantes sont proposées avec
contrôle de la carte étudiante à l’entrée, ces endroits représentent donc aussi un bon moyen
pour décompresser et rencontrer des gens. Les tarifs pour les loisirs concernant la vie
nocturne à Coventry sont bien moins chers que ceux proposés à Lyon. La clientèle principale
étant étudiante, les établissements ont dû s’adapter et il est donc aisé de ne pas dépenser
tout
son
budget
courses
dans
ses
sorties.
Les horaires d’ouverture des magasins de Coventry sont assez contraignants avec des
magasins qui ferment à 17h30 (certains 18h) en semaine. Cependant, ils sont ouverts le
dimanche. Pour prolonger le shopping il est aussi possible d’aller à Birmingham où les
magasins
sont
nombreux
et
ferment
un
peu
plus
tard.
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Il y a un réseau de bus à Coventry mais les trajets en centre de la ville et aux alentours de
l’université sont si petits que si le logement n’est pas loin, l’essentiel des déplacements se
fait à pieds. Il est aussi possible de prendre le taxi qui est beaucoup moins cher qu’en
France et beaucoup moins contraignants (possibilité de faire des petits voyages). Il faut
aussi savoir qu’en Angleterre il n’y a pas qu’une seule compagnie de trains. Il est donc plus
aisé qu’en France de trouver des billets de trains à prix compétitifs. Il est aussi possible de
bénéficier d’une carte jeune pour la somme de 30 livres sterling afin d’avoir des réductions
sur les billets de train tout au long de l’année. De plus, le car est aussi un moyen de
transport beaucoup utilisé et peu onéreux. La compagnie National Express est la première
sur ce marché et permet de se déplacer à travers tout le Royaume-Uni à des tarifs très
intéressants.
La « gastronomie » anglaise semble bien pauvre lorsqu’on la compare à la gastronomie
française et au-delà des clichés il est vrai que l’on mange bien mieux en France. Il est
difficile de trouver du pain frais, du fromage variés (10 sortes de cheddar mais très peu
d’autres fromages) et les produits français sont souvent importés et donc plus chers. Il est
cependant plus facile de goûter aux cuisines du monde et les chaînes de restaurants sont
nombreuses. Les prix des aliments ne sont pas vraiment différents des prix français et il
existe de nombreux moyens de faire ses courses (livraison, grand supermarché, petit
supermarché). Chaque magasin possède des gammes de produits premiers prix et avec
l’habitude il est possible de faire ses courses à un prix raisonnable.
b) Etudes :
Le calendrier universitaire anglais diffère quelque peu du calendrier français. En effet les
anglais commencent leur année universitaire un peu tardivement (aux alentours du 23
septembre) et n’ont donc pas de vacances de la Toussaint mais ont des vacances de Noël
qui débutent mi-décembre. Les examens du premier semestre sont en général en janvier et
le second semestre débute fin janvier (aux alentours du 20 janvier). Les vacances suivantes
sont alors celles de Pâques, elles commencent début avril et signent la fin des cours pour
l’année. Les trois semaines entre la fin des cours et le début de la période d’examens sont
donc une période de vacances/révisions.
Lors de mon arrivée à Coventry, j’ai été très bien prise en charge par les services
universitaires. Je m’étais inscrite à la « Welcome Week », une semaine avant le début de la
« Freshers week ». Je recommande vivement de s’inscrire à la « Welcome Week ». Celle-ci
est payante et il existe deux formules (une avec logement et une sans logement). Pour ma
part, n’ayant pas encore trouvé mon logement en arrivant j’avais souscris à la formule avec
logement et repas pour la semaine. La « Welcome Week » est un très bon moyen de se
familiariser avec les locaux de l’université, de prendre ses repères sur le campus qui n’est
pas encore rempli d’étudiants et surtout une excellente façon de se faire des connaissances
rapidement car beaucoup d’étudiants sont dans notre cas, à savoir seuls et non britanniques.
De plus, le personnel du service international organise des réunions concernant de
nombreux aspects de la vie quotidienne et administrative auxquels les étudiants étrangers
vont être confrontés.
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La seconde semaine du premier semestre fût donc la « Freshers week » qui s’apparente à
une semaine d’intégration pour tous les étudiants de l’université et qui permet de découvrir la
vie étudiante anglaise avec des animations et soirées chaque soir de la semaine. Là encore,
la « Freshers week » permet de rencontrer beaucoup d’étudiants (qui deviendront peut-être
de très bons amis au cours de l’année). Cette semaine d’intégration est organisée par le
« student union », l’équivalent anglais de nos BDE.
Comme expliqué précédemment, les cours se divisent en « lectures » et « seminars ». A
l’arrivée, la procédure est un peu lourde. En effet, il faut confirmer le choix de cours fait en fin
d’année scolaire en France dans l’université d’envoi. Cependant, il arrive parfois que des
cours ont changé, ne soient plus proposés ou encore qu’ils se chevauchent. Il faut donc se
débrouiller afin de changer l’emploi du temps, le faire valider par les tuteurs français et
anglais puis faire signer les formulaires de bourses par le personnel sur place en charge de
ces derniers. Après que les cours soient validés, « l’angoisse » peut retomber et en général
les premières semaines se passent bien.
Avec 10 heures de cours par semaine (pour ma part), j’avais le temps nécessaire pour
réaliser le travail demandé ainsi que pour revoir mes cours régulièrement en prévision de
l’examen. La charge de cours n’est pas si différente que celle demandé à Lyon 3 et était
même inférieure à celle que l’on me demandait lors de ma deuxième année de licence.
Néanmoins, cela dépend aussi du type de licence étudiée.
Les crédits britanniques se nomment les CATS et 20 CATS représentent 10 ECTS. Il faut
bien veiller à ne pas confondre les deux unités afin de valider le nombre requis de crédits
ECTS.
La vie associative à l’université de Coventry est cent fois plus présente que la vie associative
à Lyon 3. Les associations étudiantes appelées « societies » y sont nombreuses tout comme
les clubs de sport. Lors des premières semaines du semestre, les societies et clubs de sport
présentent leurs activités et invitent les étudiants intéressés à les rejoindre. Les societies et
club de sport sont selon moi très importants et un autre moyen de se sociabiliser ainsi que
de passer du temps à faire quelque chose que l’on aime en dehors des cours et des sorties.
Le sentiment d’appartenance à l’université est beaucoup plus ressenti ici et les étudiants
sont souvent fiers de leur université (avec même l’organisation de compétitions sportives
concernant tous les sports entre les universités de Coventry et Warwick pendant plus d’une
semaine).
Une différence notable entre mon université française et l’université de Coventry est le
contrôle de l‘assiduité : à Lyon 3 les étudiants se doivent d’être présents en TD mais pas en
CM tandis qu’à Coventry il arrive souvent que l’assiduité soit aussi contrôlée lors de
« lectures ». Ce contrôle d’assiduité permet à l’université de sanctionner les étudiants en cas
d’absences trop répétées mais il permet aussi de vérifier que les étudiants se sentent bien.
En effet, plutôt que d’être un système de sanction uniquement, le système d’absence à
Coventry donne aussi lieu à des interrogations venant de l’université et les étudiants trop
absents reçoivent dans leur mail d’avertissement un contact auquel ils peuvent parler s’ils ne
se sentent pas bien au sein de l’université.
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c) Bilan et suggestions :
- Quel bilan faites-vous de ce séjour à l’étranger ? Quelles ont été les principales difficultés
que vous avez rencontrées ?
Ce séjour à l’étranger représente pour moi une excellente expérience au-delà de ce que
j’aurais pu imaginer. Je pense qu’il m’a apporté un enrichissement culturel dont je n’aurais
pas pu bénéficier en restant en France. J’ai appris à aller à la rencontre des autres et cette
année fut une découverte perpétuelle de nouvelles cultures, langues, traditions. Lors de mon
arrivée, il m’a été difficile de trouver ma place mais cela n’a duré que quelques semaines. Je
n’ai pas de difficulté majeure à reporter car j’estime que je me suis facilement intégrée, je ne
me suis jamais sentie « rejetée » et lorsque je rencontrais un problème il y avait toujours
quelqu’un prêt à m’aider.
- Vos projets personnels et professionnels ont-ils évolué au cours de ce séjour ? En quoi ?
Mes projets personnels et professionnels ont effectivement évolués au cours de ce séjour.
En effet, je sais maintenant que je souhaite travailler et vivre à l’étranger, ce n’est plus une
vague idée dû à l’idéalisation des autres pays (l’herbe étant toujours plus verte ailleurs) mais
désormais une certitude. Quant à mon projet professionnel, je vais maintenant faire en sorte
qu’il soit dirigé vers l’international.
- Encadrement, prise d’information :
Durant mon séjour à Coventry, j’ai été très bien encadrée par le service international de
l’université qui est très disponible et très enclin à aider dès que nous en avons besoin. Le
service des Relations Internationales de Lyon 3 (section pays anglo-saxons) a également été
très disponible et a toujours rapidement répondu à mes mails quand j’en avais besoin.
N’ayant pas eu la chance de rencontrer des étudiants ayant été dans la même université, je
me suis tournée vers les recherches internet en consultant des blogs et des forums afin de
recueillir plusieurs avis sur ma destination et sur l’université.
- Si vous deviez repartir à l’étranger, quelles erreurs éviteriez-vous ? Comment vous y
prépareriez-vous ? Que suggéreriez-vous à ceux qui vont partir ?
Ma principale erreur aura été d’avoir attendu trop longtemps avant d’établir un budget pour
mes dépenses qui m’aurait empêché dès le début de dépenser trop d’argent. Je conseille à
ceux qui vont partir l’année prochaine de ne pas attendre la moitié du séjour pour établir leur
budget afin de pouvoir profiter pleinement de leur année. Je leur conseille aussi d’éviter le
plus possible les contacts avec les autres étudiants français qui auront comme
conséquences de les éloigner des autres étudiants étrangers et donc de les empêcher de
faire des rencontres enrichissantes tout en n’améliorant pas leur niveau dans la langue du
pays de leur échange.
- Quelles améliorations
internationaux ?
estimez-vous
intéressantes
d’apporter
aux
échanges
La procédure administrative est assez contraignante et exigeante. Les débuts de semestre
sont donc un enfer pour tout étudiant s’il y a le moindre changement de cours. Ainsi, il serait
peut-être utile de revoir cette procédure et de la numériser autant que possible.
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