La migraine de l`enfant : le livret J`ai mal à la tête

Transcription

La migraine de l`enfant : le livret J`ai mal à la tête
Paris, le 4 mars 2004
DOSSIER DE PRESSE
La migraine de l’enfant
Le livret J’ai mal à la tête et le site internet
www.migraine-enfant.org
Comment comprendre et traiter la migraine de l’enfant
Visuel du livret disponible sur fichier informatique
Contact presse :
Tamara BERNARD ☎ 01 42 18 86 19
[email protected]
1
Paris, le 4 mars 2004
Communiqué de presse
Le Centre de la Migraine de l’enfant et la Fondation CNP lancent le livret J’ai mal à la tête et le site
internet www.migraine-enfant.org pour informer les familles et contribuer à une meilleure prise en
charge de la migraine de l’enfant par les professionnels.
La migraine est une pathologie fréquente chez l’adulte mais aussi chez l’enfant. Alors que 5 à 10 % des
enfants en souffrent, la migraine de l’enfant est encore souvent méconnue du corps médical (rapport
INSERM 1998).
Le grand public est également assez désarmé face à la crise de migraine : 50 % des migraineux adultes ne
consultent pas et 43 % pensent que l’on ne peut rien faire pour eux. Pourtant, 85 % des migraineux
considèrent leur maladie comme un handicap !
Or, on sait aujourd’hui qu’un enfant migraineux diagnostiqué peut être pris en charge de manière efficace :
- des traitements existent pour diminuer la fréquence et l’intensité des crises,
- aider l’enfant à reconnaître les facteurs déclenchant peut permettre d’éviter certaines crises.
De plus, une prise en charge précoce permet de limiter le handicap social lié à la maladie (absences
scolaires, difficulté à pratiquer certaines activités…) et d’éviter des abus médicamenteux à l’âge adulte.
C’est pourquoi le Centre de la migraine de l’enfant, soutenu par la Fondation CNP, a souhaité réaliser un
livret illustré pour les enfants et leur famille, ainsi qu’un site internet destiné également aux professionnels.
Un livret pour les enfants, un site internet pour les enfants et les professionnels :
Si le livret est essentiellement destiné aux enfants et à leur famille, le site internet : www.migraine-enfant.org,
propose deux accès spécifiques : un pour les enfants et un pour les professionnels.
Le livret et le site internet, dans sa version destinée aux familles, ont plusieurs objectifs :
• aider l’enfant et ses parents à reconnaître les signes de la migraine afin qu’ils n’hésitent pas à en parler
à un médecin,
• donner à l’enfant et à sa famille des informations très précises sur la maladie :
•
•
!
le déroulement des crises,
!
les traitements médicamenteux ou non médicamenteux,
! les stratégies de prévention.
combattre les idées fausses sur la migraine,
sensibiliser les professionnels.
La partie du site destinée aux professionnels propose, quant à elle, une aide à la consultation et un guide de
prescription, ainsi que des textes de références, des actualités…
Le livret et le site ont été réalisés par le Centre de la Migraine de l’Enfant, grâce à la Fondation CNP.
Diffusion :
Le livret est diffusé gratuitement par la Fondation CNP aux médecins et aux familles dont un enfant
pourrait être concerné, jusqu’au 30 octobre 2004 et dans la limite d’un stock de 45 000
exemplaires.Adresser une demande à : Fondation CNP - livret migraine - Héron building - 66 av du Maine
75682 Paris cedex 14 ou [email protected]
Le livret est également vendu par l’association SPARADRAP, 48 rue de la Plaine 75020 Paris, au prix
unitaire de 3,5 € (frais d’envoi inclus).
Contact presse : Tamara Bernard ☎ 01 42 18 86 19
2
SOMMAIRE
Communiqué de presse
Page - 2
Sommaire
Page - 3
-
La migraine, une pathologie particulièrement méconnue chez l'enfant
Page - 4
-
Un livret d’information pour les familles « J’ai mal à la tête »
Page - 6
-
Comment identifier la migraine chez l’enfant ?
Page - 7
-
Les traitements : traitement de crise et traitement de fond
Page - 10
-
L’histoire de Marie, 10 ans
Page - 11
-
Comment se procurer le livret ?
Page - 12
Etudes et textes de références
-
Rapport INSERM : La migraine, connaissances descriptives, traitements et
prévention
Page - 13
-
Enquête épidémiologique sur la migraine chez l’enfant âgé de 5 à 12 ans,
scolarisé à Paris
Page - 14
-
Recommandations ANAES : prise en charge diagnostique et thérapeutique
de la migraine chez l’adulte et l’enfant : aspects cliniques et économiques
Page - 15
-
Etude sur l’efficacité de deux moyens non pharmacologiques (la relaxation
et l’hypnose) en traitement de fond chez l’enfant migraineux.
Page - 16
Fiches partenaires
-
Le Centre de la migraine de l’enfant
Page - 17
-
La Fondation CNP
Page - 18
Annexes
-
Le livret
3
La migraine, une pathologie particulièrement méconnue chez
l'enfant
Une pathologie courante, chez l’enfant aussi…
La migraine est une pathologie fréquente chez l’adulte mais aussi chez l’enfant. La pathologie
migraineuse représente la première cause de céphalée récurrente de l'enfant. De 5 à 10 % des
enfants présentent d’authentiques crises migraineuses. Elles peuvent débuter dès l’âge de deux
ans1. (voir extraits page 12). Les données épidémiologiques françaises sont comparables à celles
d’autres pays (Finlande, Grande-Bretagne, Italie, Grèce, Turquie, Iran, Arabie Saoudite…).
Une pathologie méconnue
Selon un rapport INSERM1 consacré à la migraine, la migraine reste encore souvent méconnue du
corps médical. C’est une pathologie sous enseignée aux médecins comme le montre une enquête
réalisée en 2002 auprès de 1077 médecins généralistes : 25 % des médecins généralistes euxmêmes migraineux n’identifient pas leur maladie. 2
Une pathologie handicapante
Le grand public est assez désarmé face à la crise de migraine. Pourtant, 85 % des migraineux
considèrent leur maladie comme un handicap1 !
Une prise en charge insuffisante
Selon le rapport INSERM1, la migraine est une pathologie dont la prise en charge pourrait
facilement être améliorée. Encore beaucoup de médecins ne savent pas que la migraine peut
toucher l’enfant et l’adolescent. Seul 20 % des enfants sont identifiés comme migraineux par leur
médecin traitant (Enquête épidémiologique parisienne 1998, voir page 13).
Des erreurs de diagnostic fréquentes
D’authentiques crises de migraine sont parfois confondues avec des crises de sinusites. On pense
aussi souvent à tort qu’elles sont dues à des troubles visuels (troubles de la réfraction …). Même
si les facteurs psychologiques sont souvent des facteurs déclenchants, ils ne sont pas la cause de
la migraine : la migraine n’est pas une « maladie psychologique ».
Une maladie génétique
Dans environ 90 % des cas, on retrouve d’autres personnes de la famille qui sont ou qui ont été
migraineuses. Mais pour certaines d’entre elles, le diagnostic de migraine n’a pas encore été fait.
Ces antécédents aident à diagnostiquer la maladie chez l’enfant ; on connaît de mieux en mieux
les gènes responsables de la migraine.
1
LA MIGRAINE connaissances descriptives, traitements et prévention. Expertise collective INSERM Editions INSERM Paris 1998 280
pages
2 Massiou H, Chaffaut C, Clavelou P, Lanteri_Minet M. Medemig 1 Epidemiologie de la migraine chez les médecins généralistes.
Poster 1er Congres SETD Lyon Novembre 2002
4
Questions/réponses
À partir de quel âge cette maladie peut-elle toucher les enfants ?
Contrairement à ce que l’on pensait, des enfants de moins de 3 ans ont parfois déjà de vraies
crises. Mais il est difficile de faire le diagnostic à cet âge, il faut pour cela, attendre que l’enfant
commence à parler pour décrire sa douleur.
Est-ce une maladie grave ?
La migraine ne met jamais la vie de l’enfant en danger malgré l’apparence impressionnante de
certaines crises (pâleur “cadavérique”, vomissements importants, torpeur...).
Est-ce une maladie psychologique ?
Non, c’est une maladie génétique. Dans certaines crises, le côté psychologique est d’ailleurs
totalement absent : crises déclenchées par des stimulations sensorielles (excès de bruits, chaleur,
lumière...). Mais souvent, les facteurs déclenchants psychologiques sont au premier plan et c’est
pour cela que l’on considère encore trop souvent la migraine comme une maladie psychologique.
Cette vision réductrice est dangereuse car elle peut :
- empêcher de prendre cette maladie au sérieux et donc retarder une bonne prise en charge.
- rendre, à tort, l’enfant responsable de ses crises.
- faire suspecter une simulation de la part de l’enfant (“ C’est du cinéma ! ”).
Y a-t-il des différences entre la migraine de l’adulte et celle de l’enfant ?
C’est la même maladie, mais l’enfant a plutôt mal au niveau du front ou des deux tempes
simultanément et ses crises sont plus courtes. La migraine est plus facile à traiter chez l’enfant que
chez l’adulte, il ne faut donc pas la considérer comme une fatalité.
Un enfant peut-il se plaindre d’avoir mal à la tête pour ne pas aller à l’école ?
Le stress, l’anxiété et les contrariétés sont souvent à l’origine des crises de migraine, c’est pour
cela que l’on a parfois tendance à penser que l’enfant invente ou utilise ses maux de tête. Mais il
faut savoir qu’en aucun cas l’enfant ne déclenche volontairement sa crise.
Les chiffres de la migraine
- 10 à 15 % de la population adulte est touchée
- 15 % des adultes migraineux présentent un handicap sévère en raison de leur migraine 3
- 5 à 10 % des enfants sont migraineux
- Les trois quarts des migraineux ont 1 à 4 crises par mois
- 50 % des migraineux adultes ne consultent pas
- 43 % pensent que l’on ne peut rien faire pour eux
- 85 % des migraineux considèrent leur maladie comme un handicap
3
Henry P, Auray JP, Gaudin AF, Dartigues JF, Duru G, Lanteri-Minet M et al. Prevalence and clinical characteristics of migraine in
France. Neurology 2002; 59(2):232-237.
5
Un livret d’information pour les familles «J’ai mal à la tête»
Les objectifs
- Aider l’enfant et ses parents à reconnaître les signes de la migraine afin qu’ils n’hésitent pas à en
parler à un médecin,
- donner à l’enfant et à sa famille des informations très précises sur la maladie :
le déroulement des crises,
les traitements médicamenteux ou non médicamenteux,
les stratégies de prévention,
- combattre les idées fausses sur la migraine,
- sensibiliser les professionnels.
Le contenu
- Il définit la migraine et précise son origine génétique (pages 2-3).
- Il décrit en détail un crise de migraine : la localisation, le type de douleurs, la durée et tous les
signes qui l’accompagnent. L’enfant a la possibilité de cocher certaines cases (pages 4-5).
- Il présente les principaux facteurs déclenchants (pages 6-7).
- Il donne des conseils pour préparer une consultation chez le médecin, en expliquant par exemple
comment tenir un agenda de la migraine (pages 8-9).
- Il consacre 4 pages aux différents traitements : le traitement de crise (quand et comment arrêter
la crise, les médicaments à utiliser, pages 10-11) et le traitement de fond (comment diminuer les
crises, limiter le stress, apprendre à se relaxer, pages 12-13).
- Enfin, un jeu de questions/réponses permet de répondre aux principales interrogations des
familles et de corriger certaines idées fausses. (pages 14-15)
Description
Livret illustré en couleurs de 16 pages
Format A5 : 15 x 21 cm
Auteurs : Daniel Annequin, Barbara Tourniaire et Evanie Echard, illustré par Evanie Echard
Un accès Internet pour les familles et les professionnels
Le livret imprimé est complété par un site internet proposant deux accès spécifiques : l’un pour les
enfants et l’autre pour les professionnels : www.migraine-enfant.org
Pour les enfants
Un accès simple et immédiat avec quelques animations.
Un modèle d’agenda de la migraine à imprimer.
La possibilité d’imprimer un récapitulatif des réponses de l’enfant sur sa migraine, pour mieux
préparer une consultation chez le médecin.
Pour les professionnels
Des textes de références
Une aide à la consultation et un guide de prescription
Des actualités (congrès, formation…)
Une bibliographie
Des liens vers d’autres sites
Certaines rubriques seront complétées et actualisées dans les prochains mois.
6
Comment identifier une migraine chez l'enfant ?
Qu’est-ce que la migraine ?
La migraine est une céphalée sévère évoluant par crises stéréotypées avec souvent des signes
digestifs marqués (nausées, voire vomissements). Un caractère pulsatile ainsi qu’une difficulté à
supporter le bruit et la lumière intenses sont très souvent retrouvés.
Durant les crises migraineuses, l'intensité douloureuse est élevée, les enfants arrêtent souvent
leur activité, pleurent dans la moitié des cas. Parfois, des douleurs abdominales ainsi que des
vertiges y sont associées. Le sommeil est bien souvent réparateur. En début de crise, l’enfant est
décrit comme « livide », « cadavérique » avec les yeux « creux », « cernés ».
Les migraineux ont aussi très souvent de petits maux de tête (appelés céphalées de tension),
néanmoins plus fréquents chez l’adulte que chez l’enfant. Moins longs et moins forts, ils
surviennent plus volontiers en fin de journée et ne s’accompagnent pas des autres signes de la
migraine (nausées, sensibilité à la lumière…). Ils sont souvent liés au « stress ».
La céphalée de tension est très souvent associée à de véritables crises migraineuses : ces
tableaux mixtes sont souvent source de confusion diagnostique.
Comment diagnostiquer la migraine de l’enfant ?
Le diagnostic de la migraine peut se faire facilement en écoutant l’enfant et ses parents décrire ce
qui se passe pendant les crises et grâce à un examen complet de l’enfant (réflexes, tension
artérielle...). Il n’est pas nécessaire de voir l’enfant en pleine crise, ni de lui faire passer de
nombreux examens (scanner, électro-encéphalogramme, radio...).
Les antécédents familiaux peuvent faciliter le diagnostic
Il est très fréquent de retrouver dans la famille, des personnes connues pour avoir mal à la tête
régulièrement ou connues comme migraineuses.
Mais parfois, certains parents peuvent ne plus présenter de crises alors qu'ils en présentaient 20
ans auparavant. Il faut alors remonter l’histoire familiale pour rappeler les souvenirs d'enfance. En
effet, un tiers des migraineux adultes ne savent pas qu'ils sont migraineux : les pseudo-diagnostics
de crise de foie, crise de sinusite sont les plus souvent portés.
Les questions posées en consultation
Le profil des crises :
L'enfant arrive-t-il à distinguer un petit mal de tête qui lui permet de continuer ses activités
habituelles de la grosse crise qui l'oblige à cesser toute occupation ?
Quelle est la durée des crises les plus fortes ?
Quelle est la fréquence des maux de tête ?
Les caractéristiques de la crise :
Le mal de tête est-il d'un seul côté du crâne (unilatéral) ?
Le mal de tête est-il bilatéral ou central ?
La douleur est-t-elle pulsatile (comme le cœur qui bat) ?
Y a-t-il des pleurs pendant le mal de tête ?
La douleur est-elle augmentée par l’activité physique (monter les escaliers, courir...) ?
Existe-t-il une envie de vomir (nausées) ?
Y a-t-il des vomissements ?
7
Le bruit est-t-il pénible ?
La lumière est-elle pénible ?
Un mal de ventre est-il associé au mal de tête ?
Des vertiges accompagnent-ils le mal de tête ?
L'enfant est-il pâle, les yeux sont-ils cernés ?
L'enfant recherche-t-il le sommeil ?
Une amélioration se retrouve-t-elle au réveil ?
L’enfant ou l'adolescent voit-il des choses "bizarres" (taches brillantes, vision floue, colorée,
déformée) avant le début du mal de tête ?
Les facteurs déclenchants
Ces facteurs déclenchants ne doivent pas être confondus avec la cause de la migraine dont
l’origine génétique est de mieux en mieux connue. Une bonne connaissance de ces facteurs
permet d’en éviter un certain nombre ou de les limiter.
Les stimulations sensorielles
La chaleur, le froid
La lumière intense, le bruit intense
Certaines odeurs fortes (parfum, peinture…)
Le sport
L’endurance, l’effort physique intense
La piscine
La position tête en bas : roulades…
Les chocs sur la tête (judo, tête au foot…)
Les facteurs émotionnels
Le stress, les contrariétés, les émotions : l’excitation associée à une fête d'anniversaire, une
colère, une dispute avec les parents ou la fratrie, la rentrée des classes …
Divers
Les transports
La concentration scolaire, contrôles…
L'hypoglycémie : la sensation de faim, le jeûne ou le repas décalé déclenchent une céphalée
Le manque de sommeil
L'excès de sommeil (la grasse matinée…)
Les épisodes de fièvre
8
Questions/réponses
Est-ce que la migraine peut provenir d’un problème ophtalmologique ?
La migraine n’est qu’exceptionnellement liée à des problèmes ophtalmologiques. En revanche, les
efforts de concentration, liés à la compensation d’un problème de vue, peuvent être un facteur
déclenchant de la crise.
Le régime alimentaire peut-il avoir une influence sur le déclenchement des crises ?
Non, l’alimentation (en particulier le chocolat) n’est que très exceptionnellement liée à la migraine
chez l’enfant. En revanche, l’alcool et certains aliments peuvent, chez l’adulte, être à l’origine de
certaines crises.
N’y a-t-il pas un risque que ces maux de tête proviennent d’une tumeur cérébrale ?
La plupart des parents ont cette crainte. Mais un examen clinique complet et l’interrogatoire précis
de l’enfant suffisent souvent à éliminer ce diagnostic. Si un doute persiste, des examens
spécifiques seront alors demandés (scanner, IRM....).
9
Les traitements : traitement de crise et traitement de fond
Les objectifs du traitement sont doubles : il s’agit de limiter la durée et l’intensité des crises, mais
également leur fréquence . Une prise en charge de la migraine dès l’enfance permet aux enfants
de mieux connaître leur maladie, de savoir gérer les médicaments et de repérer les facteurs
déclenchants. Cette prise en charge permet de limiter le handicap social lié à cette maladie
(absences scolaires, difficulté à pratiquer certaines activités…) et d’éviter des abus
médicamenteux à l’âge adulte.
Les recommandations de l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation de la Santé (ANAES)
émises en octobre 2002 (voir extraits page 14) sont une réelle avancée.
Traitement de crise
L’enfant doit apprendre à faire la différence entre un petit mal de tête et une crise qui commence,
et ainsi savoir prendre un médicament sans tarder, (dans les 10 minutes), pour essayer de stopper
la crise. A défaut d’une prise rapide du médicament, les crises peuvent durer plusieurs heures,
voire plusieurs jours.
- En général, les médicaments les plus efficaces en début de crise sont les «anti-douleur» tels que
l’ibuprofène.
- Lorsque ces «anti-douleurs» ne suffisent pas, des médicaments spécifiques au traitement de la
migraine (la famille de triptans) peuvent être utilisé en deuxième intention, pour les enfants pesant
30 kg ou plus.
- La codéine, le dextropropoxyphène, le tramadol et la morphine ne doivent pas être utilisés.
Traitement de fond
Il consiste à éduquer l’enfant (et ses parents) à repérer les facteurs déclenchants pour les éviter au
maximum, mais sans conduire l’enfant à se priver des activités qui lui plaise, (piscine, sport…).
Plus l’enfant est jeune, plus le rôle des parents est important selon les facteurs déclenchants
repérés : ils peuvent limiter les transports, s’assurer que l’enfant porte des lunettes si la luminosité
est forte, que l’enfant mange régulièrement pour éviter l’hypoglycémie…
Mais l’objectif principal, pour de nombreux enfants, est de leur apprendre à diminuer le stress.
L’apprentissage de la relaxation et de l’hypnose représente un traitement de fond très efficace de
la migraine de l’enfant. Il permet une diminution d’au moins 50% du nombre de crises, une
diminution de leur intensité et une action plus rapide des médicaments destinés à les soulager.
(Voir étude page 15)
Il est parfois nécessaire de prescrire des médicaments de façon régulière si les autres moyens ne
sont pas suffisants.
Peut-on guérir de la migraine ?
Pour la grande majorité des enfants et des adolescents, les crises diminuent ou disparaissent en
grandissant (vers 15-20 ans). Les médicaments soignent les crises mais ne font pas disparaître la
maladie. En revanche, une bonne prise en charge peut en améliorer l’évolution.
10
L’histoire de Marie, 10 ans
Marie, 10 ans, est amenée à la consultation migraine pour des épisodes de maux de tête apparus
depuis l'âge de 6 ans. C’est une brillante élève de 6ème : avec une année d’avance, elle est
néanmoins première de sa classe.
A priori, il n'existe pas de migraineux dans la famille mais la mère présente des céphalées
mensuelles liées à son cycle ; parfois violentes, accompagnées de nausées, elles nécessitent un
arrêt de son activité. La maman doit s'allonger dans le noir pour récupérer ; elle était d'ailleurs
sujette aux «crises de foie» durant son enfance.
Les céphalées de Marie évoluent par crises qui peuvent durer entre 4 et 12 heures. Marie arrive à
distinguer le «petit mal de tête» dont l'intensité ne dépasse pas 4 sur 10 et qui ne l'empêche pas
de mener ses activités habituelles, de la «grosse crise» qui l'oblige à s'allonger dans le noir. Marie
a manqué l'école 5 jours durant les derniers mois en raison de ses maux de tête. Plusieurs
facteurs déclenchants sont repérés : la chaleur, le bruit, les contrariétés et la piscine.
Durant la crise, la céphalée est frontale, le caractère pulsatile est retrouvé lors des changements
de position. L'activité physique augmente l'intensité de la douleur (Marie doit s'allonger), des
nausées sont souvent rapportées avec parfois des vomissements. Marie craint beaucoup le bruit
et la lumière. Lors des crises, des douleurs abdominales sont associées aux nausées et des
épisodes vertigineux sont notés.
En début de crise, Marie est décrite «livide», les «yeux cernés». Marie, plus jeune, recherchait
activement le sommeil et pouvait se réveiller en «pleine forme». Il n'existe pas de signes
sensoriels précédant la céphalée (aura), ni visuels (tâches scintillantes, vision floue….), ni sensitifs
(fourmis dans les mains).
Durant les vacances, Marie fait beaucoup moins de crises sauf quand il fait très chaud. Les crises
reprennent à la rentrée scolaire, en septembre. Actuellement, 3 à 4 grosses crises sont observées
chaque mois.
Le paracétamol a été le seul médicament prescrit, sans réelle efficacité. L'examen neurologique
est strictement normal. Plusieurs praticiens ont été consultés pour ces céphalées. Un scanner, une
radiographie des sinus, dix séances de rééducation d'orthoptie ont été réalisées sans effet sur les
céphalées. Aucun diagnostic précis n'a été donné, le pédiatre évoque une maladie
"psychosomatique" car Marie se décrit volontiers comme "stressée" par ses performances
scolaires, malgré ses très bons résultats.
Le diagnostic
Il est simple, Marie présente une authentique «migraine sans aura» associée à quelques épisodes
de céphalée de tension. Aucun bilan complémentaire n'est nécessaire.
La mère présente en fait un tableau typique de migraine dont le facteur déclenchant est lié aux
variations hormonales du cycle. Les «crises de foie» de l'enfance étaient en réalité de véritables
crises migraineuses.
Un traitement médicamenteux précoce (comprimés d'ibuprofène), y compris en milieu scolaire,
permet de stopper la majorité des crises en 30 minutes. Des suppositoires sont utilisés en cas de
nausées intenses on de vomissement. Un apprentissage de la relaxation permet à l'enfant de
diminuer son niveau de stress et d'anxiété ; la fréquence des crises est maintenant d’un épisode
tous les 2 mois.
11
Comment se procurer le livret ?
En bénéficiant de l’offre gratuite
Pour favoriser une diffusion la plus large possible, la Fondation CNP adressera gratuitement un
livret à chaque personne concernée par la migraine de l’enfant , aux médecins ou aux familles qui
ont un enfant qui a mal à la tête.
Adresser toute demande par courrier, mail ou fax à :
Fondation CNP – Livret Migraine
Héron Building – 66, avenue du Maine 75682 PARIS Cedex 14
[email protected]
Fax : 01 42 18 92 85
Cette offre est valable jusqu’au 31 octobre 2004, dans la limite d’un stock de lancement de 45 000
exemplaires.
En commandant le livret
La diffusion payante du livret par l’association SPARADRAP permet :
- De couvrir les frais de gestion et d’envoi.
- D’assurer la réimpression du document et sa pérennité.
Commandes à l’unité : 3,5 € frais d'envoi inclus
Commandes en nombre, tarifs dégressifs selon les quantités : 32 € les 10, 100 € les 50
Association SPARADRAP
48, rue de la Plaine
75020 Paris
Tél. : 01 43 48 11 80
Fax : 01 43 48 11 50
www.sparadrap.org
Pour découvrir la version internet du livret
Un accès pour les familles et pour les professionnels
www.migraine-enfant.org
12
Rapport INSERM : La migraine, connaissances descriptives,
traitements et prévention
l'INSERM a publié un rapport concernant l'état des connaissances sur la migraine4 Ce groupe
réunissait 18 experts français, il était présidé par le Pr. Marie Germaine Bousser. Le rapport final a
souligné plusieurs points essentiels :
La migraine est une pathologie fréquente chez l'adulte mais aussi chez l'enfant.
Plus de 6 millions d'adulte (de 15 ans et plus) en sont atteints dans notre pays (entre 10 et 15 %
de la population)
Des milliers d'enfants sont également touchés puisque 5 à 10 % de cette population sont porteurs
de cette pathologie.
La migraine reste une pathologie encore souvent méconnue du corps médical
Cette affection polymorphe n'appartient à aucune spécialité médicale: les gastro-entérologues
voient des migraineux pour des nausées et des vomissements, des "crise de foie", les
ophtalmologistes pour des troubles visuels, les ORL pour des "sinusites chroniques"…
Les pédiatres connaissent très mal cette maladie, beaucoup encore ne savent pas qu'elle existe
chez l'enfant.
La migraine est une pathologie sous enseignée aux médecins.
Elle tenait encore récemment une place dérisoire dans l'enseignement médical et dans la
formation des différents spécialistes concernés.
Cette position marginale a renforcé le manque d'intérêt des médecins face à cette pathologie
réputée "capricieuse" et "incurable".
La migraine est une pathologie invalidante
L'alitement est obligatoire dans une majorité de crises entraînant un absentéisme au travail. Un
mal-être est souvent observé entre les crises, il est lié à une mauvaise image du soi, à des
conduites d'évitement vis à vis des facteurs déclenchants, à une anxiété d'anticipation vis à vis des
crises qui sont souvent imprévisibles.
L'importance considérable des coûts sociaux et économiques induits par cette pathologie sont
maintenant de mieux en mieux identifiés.
La migraine est une pathologie encore non prise au sérieux
Cette affection est l'objet d'intérêt continu de la part du grand public mais d'indifférence notoire de
la part du corps médical
La migraine est une pathologie dont la prise en charge pourrait facilement être améliorée
Beaucoup plus de traitements de crise sont maintenant disponibles ; une prise en charge
complémentaire non pharmacologique est très souvent utile.
Une meilleure formation des professionnels associée à une information de qualité en direction du
grand public peut contribuer significativement à améliorer la prise en charge des migraineux en
France.
4 La migraine, connaissances descriptives, traitements et prévention. Expertise collective INSERM Editions INSERM Paris
1998 280 pages
13
Enquête épidémiologique sur la migraine chez l'enfant âgé de 5 et
12 ans, scolarisé a Paris
Cette étude française est la première et la seule réalisée sur la fréquence de la migraine chez
l’enfant. Elle a porté sur une population de 1810 enfants scolarisés tirés au sort, comportant 2
groupes d'âge : 5 - 6 ans et 11 – 12 ans. Les médecins scolaires ont identifié les enfants ayant
présenté au moins deux épisodes de céphalée importante dans les douze derniers mois. Un
entretien téléphonique d'une trentaine de minutes a secondairement été effectué par un médecin
familier de la migraine de l'enfant.
Parmi 1372 enfants, 134 (9,7%) ont présenté au moins deux épisodes de céphalée importante
dans les douze derniers mois. 88 enfants ont pu être joints téléphoniquement pour réaliser cette
enquête. Un groupe témoin de 71 enfants témoins a été tiré au sort dans les mêmes classes
d'âge. Les praticiens ayant effectué les entretiens téléphoniques ont posé un diagnostic clinique
de migraine chez 87 % des enfants : 47 % de migraine sans aura, 20 % de migraine avec aura,
18 % de céphalées mixtes (association avec une céphalée de tension). Des céphalées de tension
ont été retrouvées dans 11 % des cas.
La prévalence de la migraine se situe entre 4,8% et 8,2% de la population étudiée.
- Chez les enfants migraineux, des antécédents familiaux (au premier degré) de céphalée ont été
trouvés chez 80 % des enfants : chez la mère dans 67 % des cas, chez le père dans 27% des cas.
- L'ancienneté de la céphalée est de 2 ans (médiane).
- La durée des crises les plus intenses se répartissait ainsi : moins d'une heure (23%), une à
deux heures (21%), deux heures à 24 heures (42%), 24 heures à 72 heures (7,6%).
- La localisation était frontale ou bilatérale dans 78% des cas et strictement unilatérale dans 16%
des cas.
- La céphalée perturbait le jeu dans 84% des cas et le travail scolaire dans 54 % de cas.
- Les crises avaient les caractéristiques suivantes : douleur pulsatile (53%), aggravation par
l'activité physique (54 %), nausées (55%), vomissements (32%), phonophobie (81%),
photophobie (71%), vertige (44%), pâleur inaugurale (65%), amélioration par le sommeil (77%),
aura (20 %).
- La fréquence des céphalées : plus d’une fois par semaine (18,5%), plus d’une fois par mois
(46,2%), plus d’une fois par trimestre (29%), moins d'une fois par trimestre (6%).
- L'absentéisme scolaire était significatif, puisque 6 enfants ont manqué plus de 3 jours et 14
enfants ont manqué entre 1 et 3 jours durant les 12 derniers mois. Une amélioration était notée
durant les vacances chez 73% des enfants.
- Les facteurs déclenchants étaient : la chaleur (55%), la luminosité (48%), le bruit (45%), la
contrariété (44%), la charge scolaire (44%), le sport (38%).
Avant l’entretien, le diagnostic de migraine avait été seulement posé chez 19 % des enfants
migraineux et un autre diagnostic avait été donné chez 72% des enfants. La migraine chez
l'enfant représente une pathologie fréquente sous estimée et très mal diagnostiquée. Une
formation des médecins apparaît essentielle.
Cette étude a bénéficié d'un financement dans le cadre des projets hospitaliers de recherche
clinique 1998.
Daniel Annequin*, Barbara Tourniaire* Cécile Dumas* Catherine Cariou** Isabelle Walus** Christophe Tzourio***
*Unité fonctionnelle analgésie pédiatrique (UFAP) Hôpital d'enfants Armand Trousseau
**Direction Action Sociale de l’Enfance et de la Santé (DASES) 75012 Paris
*** INSERM unité 360 Hôpital de la Salpetrière 75013 Paris
14
Recommandations ANAES : prise en charge diagnostique et
thérapeutique de la migraine chez l’adulte et chez l’enfant : aspects
cliniques et économiques.
Octobre 2002
Extraits
L’intégralité des recommandations est disponible sur le site de l’ANAES : www.anaes.fr
III.5. Traitement de la crise
Les molécules suivantes sont recommandées chez l’enfant et l’adolescent (accord professionnel) :
En première intention :
• l’ibuprofène chez l’enfant de plus de 6 mois ;
Puis :
• le diclofénac chez l’enfant dont le poids est supérieur à 16 kg,
• le naproxène chez l’enfant de plus de 6 ans ou dont le poids est supérieur à 25 kg,
• l’aspirine en monothérapie ou en association au métoclopramide,
• le paracétamol en monothérapie ou en association au métoclopramide,
• le tartrate d’ergotamine chez l’enfant de plus de 10 ans.
Dans le traitement de la crise de migraine modérée à sévère, chez l’adolescent de 12 à 17 ans le
sumatriptan spray nasal (10 à 20 mg) est efficace (grade A).
Les données de la littérature ne sont pas suffisantes pour conclure à l’efficacité :
• du sumatriptan par voie orale et injectable chez l’enfant et l’adolescent ;
• du sumatriptan spray nasal chez l’enfant de 5 à 12 ans.
Il est recommandé (accord professionnel) :
• de prendre le traitement de la crise le plus précocement possible ;
• d’utiliser la voie rectale en cas de nausées et de vomissements ;
• d’utiliser la voie per-nasale à partir de 12 ans ou chez les enfants dont le poids est supérieur à 35
kg ;
• d’utiliser le sumatriptan spray nasal en cas d’échec du paracétamol, de l’aspirine et des AINS ;
• pour les triptans et les dérivés ergotés, d’attendre l’apparition de la céphalée pour traiter une
crise avec aura.
III.6. Traitement de fond
III.6.1. Traitement non médicamenteux
La relaxation, le rétrocontrôle (biofeedback) et les thérapies cognitives et comportementales de
gestion du stress peuvent être recommandés (grade B). Ces traitements sont plus efficaces que
les bêta-bloquants (grade B).
Les données de la littérature permettent de conclure à l’efficacité de la relaxation, du rétrocontrôle, des thérapies comportementales et cognitives dans la prévention de la migraine chez
l’enfant et l’adolescent, où ces méthodes sont préférables de première intention aux traitements
médicamenteux.
Il n’est pas possible de conclure à la supériorité d’une de ces thérapies par rapport aux autres
III.6.2. Traitement médicamenteux
Il est recommandé de faire appel au traitement médicamenteux de fond après échec des
traitements non pharmacologiques (accord professionnel)…
15
Etude sur l’efficacité de deux moyens non pharmacologiques :
(la relaxation et l’hypnose) en traitement de fond chez l’enfant
migraineux.
Étude randomisée contrôlée
Centre de la migraine de l’enfant.
Hôpital d'enfants Armand Trousseau 75012 Paris
Annequin D. Celestin Lhopiteau I. Amouroux R. Tourniaire B. Tonnelli A.
Méthode
38 enfants âgés de 6 à 15 ans (11.9 ± 2.4)
Présentant au moins 3 crises mensuelles de migraine (IHS)
Chaque enfant bénéficie du même traitement de crise médicamenteux (AINS)
Tirage au sort en trois groupes :
• Groupe contrôle (pas de traitement de fond)
• Relaxation (12 sessions sur une période de 3 mois)
• Hypnose (12 sessions sur une période de 3 mois)
Durant six mois, lors de chaque, l’enfant notait :
• L’intensité douloureuse (0 - 10)
• La durée de la crise
Résultats
Amélioration significative chez les enfants bénéficiant de relaxation ou d’hypnose :
• Diminution d’au moins 50% du nombre de crise
• Diminution de l’intensité des crises
• Action plus rapide des médicaments de crise
Nombre moyen de crise / mois
6
5
4
evaluation
initiale
80
évaluaiton
à 3 mois
60
évaluation
à 6 mois
3
Pourcentage de crises dont l’intensité diminue
d’au moins 50 %, une heure après le traitement
de crise
2
70
é v a l. à 3 m o is
é v a l. à 6 m o is
50
40
30
20
1
10
0
contrôle
hypnose
relaxation
0
co n trôle
h yp n ose
re l a xa tio n
Conclusion
L’apprentissage de hypnose et de la relaxation représente un traitement de fond très efficace de la
migraine de l’enfant. Cette étude a reçu le soutien de la Direction Générale de la Santé et de la
Fondation de France
16
Le centre de la migraine de l’enfant
Hôpital d’enfants Armand trousseau - Paris
www.migraine-enfant.org
Le Centre de la migraine de l’enfant a été créé en 2002 à l’Hôpital d’enfants Armand Trousseau
grâce au financement du Ministère de la santé (DHOS).
Il s’inscrit directement dans les trois priorités nationales du second plan national de lutte contre la
douleur (2002/2005) 5 :
- Prévenir et traiter la douleur provoquée par les soins, les actes quotidiens et la chirurgie
- Mieux prendre en charge la douleur de l'enfant
- Reconnaître et traiter la migraine
Une équipe pionnière
Depuis 1996, l'unité douleur (UFAP) de l'hôpital d'enfants Armand trousseau s'intéresse à la prise
en charge concrète et aux problèmes posés par la migraine de l'enfant.
Une cohorte de plus de plus de 2000 enfants y est actuellement suivie (ce qui représente la plus
grande série d'enfants migraineux en France).
L’UFAP est devenu le centre de référence de la migraine de l’enfant par l’ampleur de son
recrutement et le nombre de ses publications6.7 8 9.
La première consultation, d'une durée minimum de 60 à 90 minutes, permet d’analyser les
caractéristiques de la crise, les facteurs favorisants, les données psychosociales de l'enfant et de
son environnement.
La prise en charge des enfants migraineux s’appuie sur une double approche thérapeutique
associant les médicaments systématiquement en traitement de crise et des moyens non
pharmacologiques (groupes de relaxation thérapeutique, hypnose médicale) en traitement de fond.
Une équipe pluridisciplinaire
Deux médecins plein temps, 5 médecins attachés (dont une pédopsychiatre), deux psychologues,
une psychomotricienne (pour les groupes de relaxation), une infirmière, une secrétaire médicale
participent activement à cette prise en charge pluridisciplinaire.
Les missions du centre de la migraine de l’enfant
- Sensibiliser, former les professionnels à la prise en charge de l’enfant migraineux.
- Animer un réseau régional.
- Développer la recherche clinique et particulièrement :
L’épidémiologie de la migraine et des céphalées chroniques de l’enfant.
Le développement des moyens non pharmacologiques et de prévention.
5
www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/prog-douleur/sommaire.htm
Annequin D., Tourniaire B., Massiou H. Migraine and headache in childhood and adolescence. Pediatr. Clin. N. Amer. 2000;
47(3):617 - 631
7
Annequin D, Dumas C, Tourniaire B, Massiou H. Migraine et céphalée chronique de l'enfant Rev Neurologique. 2000; 156: 4S 68-74.
8 Annequin D, Tourniaire B, Dumas C. La migraine pathologie méconnue chez l'enfant Arch. Pediatr.2000; 7:985 – 990
9 Annequin D, Tourniaire B. La migraine de l'enfant Concours Médical. 2001; 123:1723-1730
6
17
18