RéseauxÉnergie

Transcription

RéseauxÉnergie
Sigeif
LA
Syndicat
Intercommunal
pour le Gaz
et l’Electricité
en Ile-de-France
LETTRE D ’ INFORMATION DU
S YNDICAT I NTERCOMMUNAL
POUR LE
G AZ
ET L’E LECTRICITÉ EN I LE - DE -F RANCE
RéseauxÉnergie
Sommaire
N°
P.
1
P.
2
P.
3
P.
Marché de l’énergie
Développement durable
Contrôle de la concession
La loi “gaz et électricité” renforce le rôle
des autorités concédantes
- Véhicules propres : ce qui freine
l’avancée du Gnv
- Gaz de France : le logo qui marque
la séparation avec Edf
- Résultats satisfaisants
malgré des imprécisions
- Nouvelle convention Gdf-Sigeif élargie et
simplifiée pour les diagnostics de sécurité
M
E
G
A
R
C
H
É
D
L ’
É
N
E
R
I
31
Janvier 2003
4
- Évolution du prix de l’électricité
et de l’abonnement
- Gaz de France : nouvelles emplettes - Edf voudrait augmenter ses tarifs
- Consommation record d’électricité
- Prix du gaz industriel : des hauts
le 9 janvier
et des bas
Le saviez-vous ?
E
La loi “gaz et électricité”
renforce le rôle des
autorités concédantes
Adoptée le 19 décembre par le Parlement, la nouvelle loi fait
une part appréciable à l’avenir de la gestion déléguée au plan
de la distribution. Le président du Sigeif, Jean-Jacques Guillet,
député des Hauts-de-Seine, a souligné le rôle des collectivités
concédantes dans la sauvegarde du service public.
Seul député d’Île-de-France à intervenir dans la
discussion de la loi qui consacre la fin du monopole de Gaz de France, le président du Sigeif,
Jean-Jacques Guillet, a mis l’accent sur l’impératif
de conciliation entre service public et libéralisation “qui ne sont en rien incompatibles si l’on veut sortir d’un débat purement idéologique”.
Situation paradoxale
Soulignant que Gaz de France avait anticipé l’application de la directive gaz et qu’il était “compréhensible que notre entreprise publique ne soit pas considérée comme le mouton noir de la libéralisation et se
voie bloquée dans son développement sur le marché
européen”, le président du Sigeif a déploré notre
situation paradoxale d’apparaître comme les
moins ouverts alors que dans la réalité, nous le
sommes autant que les autres. “Mais, a-t-il ajouté,
il serait tout aussi paradoxal que, disposant avec Gaz
de France et Électricité de France des entreprises les plus
puissantes et les plus performantes du monde, nous ne
leur donnions pas les moyens d’être des acteurs majeurs
du marché.”
“Le gouvernement est favorable à la libéralisation des
marchés de l’énergie, non pas par dogmatisme mais par
pragmatisme”, a rappelé Nicole Fontaine, ministre
déléguée à l’Industrie, en assurant que son objectif est de veiller “à une coexistence équilibrée entre
concurrence et service public” et en donnant à
Electricité de France et Gaz de France les moyens
“de s’adapter à cette libéralisation et de devenir deux
grandes entreprises européennes”. Dans ce contexte,
le rôle des autorités concédantes, étroitement lié
à la nouvelle configuration du marché de l’énergie, a été largement discuté.
Renforcement du contrôle
Un rôle que la loi, à l’initiative de l’Assemblée
nationale, a explicitement réaffirmé : ces autorités
sont en effet chargées, au même titre que le
ministre de l’Économie et que la Commission de
régulation de l’énergie (Cre), de veiller à l’accomplissement des missions de service public du
gaz et au bon fonctionnement du marché. À ce
titre, une importante disposition relative au
contrôle exercé par les autorités concédantes a
été votée. Désormais, le caractère confidentiel des
informations détenues par les concessionnaires ne
s’opposera pas à ce qu’elles soient communiquées
aux agents chargés du contrôle. S’agissant des
consommateurs finals, la loi habilite le gouvernement à abaisser le seuil d’éligibilité par décret
conformément au calendrier prévu par la directive européenne. Mais l’habilitation donnée au
gouvernement cesse au jour où ce seuil concernera la liberté de choix des particuliers, fixée au
1er juillet 2007. À ce stade, le vote d’une nouvelle
loi sera nécessaire.
Concernant la fourniture de gaz à ces clients non
éligibles, Jean-Jacques Guillet a défendu le principe que cette activité devait demeurer dans le
champ de la concession en soumettant les fournisseurs au cahier des charges. “Nous devons renforcer le pouvoir des autorités concédantes que sont les
collectivités locales. Cela va dans le sens de la décentralisation, du développement durable, du service de proximité et cela répond également à celui de l’efficacité”, a
insisté le député des Hauts-de-Seine.
Un sujet tenait à cœur au Sigeif : la sécurité des
installations intérieures. La loi a été complétée en
ce sens afin de rendre obligatoire la fourniture
d’un diagnostic de l’installation intérieure de gaz
lors de la vente d’un appartement. Par ailleurs, à
la demande de Jean-Jacques Guillet, le gouvernement a accepté que le principe d’un contrôle
obligatoire des installations intérieures soit examiné lors du très prochain débat sur la loi d’orientation sur les énergies.
Sigeif
S YNDICAT I NTERCOMMUNAL
ET L’E LECTRICITÉ EN I LE - DE -F RANCE
G AZ
POUR LE
V É H I C U L E S
P R O P R E S
Ce qui freine
le gaz naturel véhicules
Le Gnv séduit par sa propreté et son abondance,
mais son développement n’est pas à la hauteur des
espérances.
Janvier 2003
31
RéseauxEnergie
LA
LETTRE D ’ INFORMATION DU
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Quand on sait que le gaz naturel véhicules est le
seul carburant à répondre aux normes environnementales les plus exigeantes en matière de
rejets, on est tenté de se demander pourquoi il
n’occupe qu’une place encore relativement
modeste dans notre vie quotidienne énergétique.
Par rapport aux carburants traditionnels, le Gnv
dispose d’un potentiel de réduction de 20 % des
émissions de CO2, principal gaz à effet de serre.
Disponible en grandes quantités et provenant de
sources diversifiées, il ne nécessite ni transformation, ni transport par la route. Il n’émet ni odeurs
désagréables, ni fumées noires responsables de la
détérioration du patrimoine bâti. Par ailleurs, il
réduit notre dépendance énergétique vis-à-vis
du pétrole, tout en permettant d’améliorer efficacement la qualité de l’air et d’éviter les pics de
pollution. Le dernier rapport du groupe de travail Énergie-Environnement de l’Afgnv (1) rappelle ces évidences scientifiquement constatées
et fait un point très détaillé sur la filière Gnv
définie comme “une alternative prometteuse
d’un point de vue environnemental par rapport
à l’essence”.
Dolce Vita : nouvelle marque
commerciale de Gaz de France
Dans la foulée de son nouveau logo, Gaz
de France a lancé sa nouvelle offre commerciale grand public baptisée Dolce Vita.
Une marque qui revendique la douceur et
l’art de vivre. Son objectif : proposer des
solutions personnalisées utilisant le gaz
naturel et développées en partenariat avec
les professionnels concernés (chauffagistes,
cuisinistes, plombiers...). Dolce Vita se
décline en quatre types de solutions :
Essentiel (rapport qualité-prix), Sensations
(confort et design), Performance (rendement
et qualité de programmation) et Premium
(alliant le niveau de confort de Sensations
aux préoccupations environnementales).
En France, un nouveau bus sur trois roule au gaz
naturel. Avec zéro bus en 1997 et mille en circulation aujourd’hui – auxquels s’ajoutent cinq cents
modèles commandés – le Gnv fait une percée
remarquée. Une trentaine de villes l’ont adopté,
parmi lesquelles Paris,Toulouse, Bordeaux, Nancy,
Nantes, Montpellier, Lille, Strasbourg, ClermontFerrand, Grenoble. En outre, plus de cent bennes
à ordures ménagères, notamment à Rouen, à Paris,
à Poitiers et dans la vallée de Chevreuse, roulent
au gaz naturel. Une centaine d’autres sont commandées. Et avec quelque cinq mille véhicules
légers appartenant à des flottes d’entreprises (notamment, celle de Gaz de France), la France se
place au troisième rang des pays de l’Union européenne utilisateurs de Gnv, mais loin derrière
l’Allemagne (10 000) et surtout l’Italie (380 000).
Cercle vicieux
La part du Gnv dans notre pays reste cependant
largement minoritaire. L’objectif immédiat est de
l’élargir aux flottes publiques et privées de véhicules légers et, à terme, aux utilisateurs individuels. Ce développement passe par la mise en
place d’un circuit de distribution nettement plus
important que l’actuel (cent cinq stations de remplissage en France) pour assurer au consommateur un service équivalent à celui des carburants
conventionnels. Un premier pas a déjà été engagé
l’année dernière avec le projet Gaz de France TotalFinaElf d’ouverture au public en 2003 d’une
station pilote au sein du réseau Total. Pour passer
à la vitesse supérieure, il faudrait que les véhicules au Gnv soient de plus en plus nombreux afin
d’assurer la rentabilité de nouveaux postes de
remplissage. Mais, pour qu’il en soit ainsi, les
constructeurs automobiles devraient pouvoir
assurer à leurs futurs clients que ces postes sont en
nombre suffisant sur tout le territoire. Comment
sortir de ce cercle vicieux ? Là est la question.
(1) L’Association française du gaz naturel pour véhicules
(Afgnv), créée en 1994 à l’initiative de six membres fondateurs :
Gaz de France, Peugeot, Citroën, Renault VI, Renault et le
secrétariat d’État à l’Industrie, rassemble et fédère les acteurs de
la filière. Site Internet : www.afgnv.com
Gaz de France : le logo
qui marque la séparation
avec Electricité de France
Le légendaire rectangle bleu orné d’une
petite flamme blanche et barré d’une ligne
rouge a fait long feu. Créé en 1946, le
logotype de Gaz de France avait connu sa
dernière adaptation en 1987. Il cède
aujourd’hui la place à une nouvelle identité
visuelle. Celle-ci, depuis son lancement au
début du mois de novembre dernier, est
actuellement mise en place progressivement
sur les sites industriels ainsi que sur différents
documents de Gaz de France. Toutefois, le
logo d’Edf-Gdf Services, direction commune
à Électricité de France et Gaz de France,
en charge des activités de distribution, reste
inchangé.
Le symbole
d’une nouvelle destinée
Plus qu’un simple signe distinctif, le nouveau
logo avec ses deux couleurs – le vert, qui
évoque “la nature et la terre, source du gaz
naturel, énergie respectueuse de l’environnement”, et le bleu, “élément de continuité
de l’identité de Gaz de France, qui renvoie
à la couleur de la flamme, et symbolise aussi
l’Europe, nouveau marché domestique de
l’entreprise” –, symbolise la nouvelle destinée
de Gaz de France, propulsé hors de l’orbite
de son frère jumeau Electricité de France.
La flamme de l’ancien logo est associée
dans une représentation stylisée à une bulle
censée traduire l’engagement de Gaz de
France en faveur du développement durable.
Image d’humanisme
Facilement déclinable par les filiales, la
nouvelle identité visuelle répond au double
impératif de fédérer, sous un emblème
commun, les marques de Gaz de France sur
ses différents marchés en France et à
l’étranger et de capitaliser l’image positive
de l’énergie gaz naturel. Chargée d’élaborer
ce logo, l’agence Plan Créatif a mobilisé
plusieurs équipes de conception qui ont
planché sur diverses propositions. Trois
ou quatre orientations ont été retenues puis
testées avant de parvenir au résultat
recherché, que résume Patrick Le Mahec,
directeur général de Plan Créatif : “L’image
d’une société qui s’est donné pour but à la
fois le développement, la sagesse, l’expertise,
l’humanisme, quoi !”
“Ce logo traduit à sa façon notre identité et
notre ambition. C'est un ensemble apaisant,
doux et serein, un juste équilibre entre audace
et maîtrise”, indique-t-on à la direction de
Gaz de France.
ACTUALITÉS DU SIGEIF
C O N T R Ô L E
D E
L A
C O N C E S S I O N
Résultats satisfaisants
malgré des imprécisions
Approuvé par le comité du 20 décembre 2002,
le rapport de contrôle 2001 a été notifié
aux concessionnaires Edf et Gdf, en insistant
particulièrement sur les points à améliorer.
Le rapport de contrôle de la concession effectué
en 2001 au titre de l’exercice 2000 résulte
comme par le passé d’un travail concerté avec
Edf-Gdf Services. Son objet : tenter d’apprécier
au mieux la valeur financière et l’état technique
des réseaux ainsi que la qualité d’exécution par
les concessionnaires de leurs missions de service
public délégué. Pour ce qui concerne le contrôle
financier, le cabinet d’experts-comptables spécialisés Fidorg Windsor a effectué une aide à la mission de contrôle. Ses constatations confirment les
analyses et contrôles des années précédentes, à
savoir le manque de traçabilité des données fournies dans les domaines des provisions, des droits
du concédant, et des investissements consacrés à
la maintenance et au développement des réseaux
de distribution.
Nouvelle convention Gaz de
France - Sigeif élargie et simplifiée
pour les diagnostics de sécurité
Lors de la commission de suivi des cahiers
des charges du 15 novembre 2002, au
cours de laquelle ont été approuvés notamment le rapport de contrôle 2001 et le montant 2002 de la redevance d’investissement
R2 qui doit être reversée aux communes,
une nouvelle convention de partenariat pour
les diagnostics des installations intérieures a
été signée entre Gaz de France et le Sigeif.
Ce texte élargit et simplifie les modalités
de participation financière du Sigeif.
Celle-ci sera fixée forfaitairement à 7 euros
(45,91 francs) Ttc par diagnostic réalisé,
dans la limite de 150 000 euros par an
(983 935,50 francs). Le parc des logements
visités sera défini par Gaz de France avec
les maires des communes concernées
adhérentes au Sigeif, au sein du parc
d’habitat social. La participation financière
du Syndicat sera versée directement à
l’organisme bailleur et ne transitera plus par
Gaz de France.
Tous les centres concernés ont été visités au
second semestre 2001. Le contrôle a porté sur la
qualité des produits gaz et électricité distribués
ainsi que sur les inventaires et examens comptables et financiers des ouvrages. Il s’est effectué
tout d’abord par une analyse des informations
fournies par les concessionnaires. Celles-ci
concernent principalement les éléments du
tableau de bord gaz, les informations urgentes
d’incidents, les articles 49 et 50 relatifs à la déclaration des projets de travaux électricité. Des
audits sur les différents sites des concessionnaires
ont été ensuite réalisés.
Nouvelle méthodologie
Il est intéressant de noter que l’enrichissement
des tableaux de bord et l’homogénéisation de la
collecte des données commencent à permettre
d’obtenir une vision évolutive des données de
concessions. Toutefois, il sera nécessaire de poursuivre la généralisation de cette collecte en s’attachant à produire des éléments à la maille communale et des critères de pertinence. La méthodologie en cours devrait permettre un contrôle
continu de portée nettement plus significative sur
la vision technique et financière des ouvrages en
concession. Globalement, les rapports de contrôle 2001 font apparaître que pour le gaz, l’exploitation, le développement et la maintenance par le
concessionnaire du réseau concédé sont exercés,
outre quelques points mineurs, conformément au
cahier des charges; pour l’électricité, ils permettent de constater que la qualité et la continuité de
la fourniture sur le territoire du Sigeif sont sans
aucun doute satisfaisantes pour le moment.
Quant à lui, le contrôle comptable et financier
aboutit à des conclusions mitigées. Selon cellesci, “le niveau d’information requis pour garantir
la sincérité et l’image fidèle du rapport financier
présenté au concédant n’est pas atteint. Le
contrôle financier du concessionnaire par le
concédant subit une limitation certaine et importante, qui apparaît en contradiction avec l’esprit,
le fond du cahier des charges et les règles de
l’économie concessionnaire.”
Coopération décentralisée :
nouvelles actions en vue
La commission de coopération décentralisée du Sigeif a accueilli, le 29 novembre, Christian Cambon, vice-président
du Syndicat des eaux d’Île-de-France
(Sedif), venu exposer les actions que
cet organisme mène à l’étranger en
faveur du développement des pays les
moins favorisés. Depuis plus de dix
ans, en partenariat avec des Ong
françaises, ce syndicat a permis à plus
de 800 000 personnes à travers le
monde de bénéficier d’un approvisionnement régulier en eau de qualité.
Ce type d’engagements nourrit la
réflexion du Sigeif en matière d’électrification. Une synergie entre les deux
syndicats pourrait être réalisée dans le
cadre d’une politique de coopération
décentralisée.
En partenariat avec le Sigeif,
Chelles décroche une “Puce de
silicium”
La ville de Chelles a obtenu une “Puce
de silicium 2002”, récompense de
son expérience “Réseau Pcl à l’école
Delambre” décernée dans le cadre
du concours créé par La Lettre informatique et collectivités locales.
L’expérience chelloise, initiée par le
Sigeif, a été mise en œuvre en août
2002 et porte sur les courants porteurs :
chaque prise de courant, et cela dans
l’ensemble du bâtiment, peut servir de
point d’accès à Internet.
Le médiateur de Gaz de France
devant les usagers
La commission consultative des usagers
du 28 novembre a reçu Michel Duhen,
médiateur de Gaz de France.
Estimant que, dans l’exercice de son
rôle, il lui était important de garder
son indépendance par rapport aux
services, Michel Duhen a indiqué que
le recours au médiateur était très
apprécié des clients au point “qu’ils
auraient tendance à en abuser”.
Au total, Edf-Gdf Services reçoit
environ 15 000 dossiers de réclamation
par an. L’audition du médiateur de
Gaz de France fait suite à celle de son
homologue d’Electricité de France,
qui avait été reçu par la commission
en novembre 1999.
Gaz de France :
nouvelles emplettes
Gaz de France vient de racheter les
activités énergétiques en Allemagne
du groupe allemand Tui (ex-Preussag)
pour près d’un milliard d’euros.
Gaz de France, déjà présent outreRhin, par l’intermédiaire de deux
filiales, Eeg (production) et Mergal
(transport), verra ainsi sa production
de gaz naturel augmenter de 50 %
grâce à cette acquisition. Gaz de
France l’emporte sur le géant
allemand de la chimie Basf, jusque-là
en concurrence pour le rachat. “Cet
investissement, qui renforce la présence et l’intégration du groupe
en Allemagne, plus grand marché de
gaz naturel en Europe continentale,
s’inscrit dans la stratégie de croissance et d’intégration de Gaz de
France, et notamment dans l’objectif
du groupe de produire à court terme
15 % de ses ventes de gaz naturel”,
se félicite Pierre Gadonneix,
président de Gaz de France. Les
réserves d’hydrocarbures acquises,
situées dans le bassin allemand,
sont estimées à environ 25 milliards
de mètres cubes de gaz naturel
et à 50 millions de barils de pétrole.
Consommation
record le 9 janvier
La France a presque égalé, jeudi
9 janvier 2003, son record de
consommation d’électricité en puissance instantanée de la veille avec une
valeur de 80 120 MW à 19 h 04.
Mercredi 8, à 19 h 03, le record
historique de consommation d’électricité avait été atteint avec une
valeur de 80 190 MW. Les conditions
météorologiques expliquent ce niveau
historique de consommation. En effet,
jeudi soir, les températures moyennes
étaient encore en France, inférieures
d’environ 6 °C par rapport aux
normales saisonnières. Au moment
où le record a été battu, il restait
encore une marge de puissance
disponible de plus de 2500 MW, et
le réseau français exportait en plus
environ 5500 MW vers les pays
voisins interconnectés. Selon le Rte,
un degré en moins correspond à
1300 MW en plus, soit l’équivalent
de la consommation d’une ville
comme Marseille.
Évolution du prix de l’électricité et de
l’abonnement domestique de 1992 à 2002*
0,1974
0,1866
0,1755
0,1779
0,0996
0,1012
0,1782
0,1123
22,75
0,1119
0,1815
0,1108
0,1772
0,1086
0,1014 0,1024
0,1014
23,09
23,48
23,53
1993
(1)
1994
(1)
1995
(2)
1997
(3)
0,1024
23,37
0,0621
0,0627
0,0627
20,04 19,73
19,90
19,90
22,11
1992
(1)
Heures pleines/kWh
Heures creuses/kWh
Abonnement
1998
(3)
1999
(3)
2000
(4)
2001
(1)
2002
* En euros Ttc, pour une puissance de 12 kW. Taxes locales incluses (11 %).
(1)
(2)
(3)
(4)
Hausse du prix de l’électricité et de l’abonnement.
Hausse du taux de TVA.
Baisse du prix de l’électricité et de l’abonnement.
Baisse du prix de l’électricité, de l’abonnement et du taux de TVA.
De 1995 à 1998, le taux normal de TVA à 18,60 %, puis à 20,60 %
(au lieu du taux à 5,5 %) est appliqué sur le prix de l’abonnement.
Cette hausse a été compensée par la baisse du prix HT.
Électricité bovine,
mode d’emploi
Prix du gaz industriel :
des hauts et des bas
Des vaches, une fosse à purin et du
papier journal... Il n’en faut pas plus
à un agriculteur américain du
Minnesota pour produire de l’électricité. La recette (en résumé).
Le fumier des bovins séjourne deux
à trois semaines dans la fosse.
Au contact de bactéries anaérobies
– qui survivent sans oxygène –,
le purin malaxé avec des journaux
dégage du méthane. L’efficacité du
système tient en partie à la cellulose
contenue dans le papier journal,
que les bactéries préfèrent aux
litières de paille. Le méthane est
alors injecté dans une génératrice
qui agit comme une mini-centrale
thermique produisant du courant
et de la chaleur. Cette “électricité
bovine” permet d’éclairer et de
chauffer soixante-quinze foyers.
Les prix du gaz naturel pour les
Edf voudrait
augmenter ses tarifs
Après les deux refus gouvernementaux qui lui ont été opposés en
2002, Electricité de France revient
à la charge en intégrant dans son
budget 2003 une hausse de
l’électricité de 4,8 % au 1er avril.
Avec cette hausse, l’entreprise
publique espère atteindre un chiffre
d’affaires de 52,9 milliards d’euros.
L’été dernier, la Commission de
régulation de l’électricité avait
estimé une augmentation en partie
justifiée, en raison des charges de
service public qui pèsent sur
Electricité de France : obligation
d’achat de l’électricité produite par
cogénération, coût de la péréquation tarifaire qui fait que le courant
coûte le même prix en tout point du
territoire national.
Pour compléter
votre information
Le Sigeif vous signale
industriels qui ont baissé entre
septembre 2001 et septembre 2002
dans les pays occidentaux, devraient
à nouveau augmenter : c’est la
conclusion de l’étude que vient de
publier Nus Consulting Group.
En France, où seuls les industriels
consommant plus de 250 millions de
kWh peuvent choisir librement leur
fournisseur, les prix ont diminué en
moyenne de 5,3 %.
Cette baisse, qui s’inscrit après deux
années de hausse consécutive,
ne pourrait être qu’un répit,
l’augmentation des coûts du pétrole
et les problématiques géopolitiques
du Moyen-Orient étant “les signes
Sigeif
Syndica
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pour
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66, rue
de Mon
Télépho
ceau.
ne 01
75008
44 13
92 44. Paris
Fax 01
44 13
92 49
Rapport de contrôle 2001
des concessions de distribution
publique de gaz naturel
et d’électricité
Sigeif
avant-coureurs d’une hausse
prévisible”.
Electricité de France lance son offre
d’électricité verte en France
Depuis plusieurs années, les filiales
étrangères d’Edf vendent de l’énergie
“verte” à leurs clients, en particulier
au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et
en Suède. Devant le succès de cette
offre, Edf vient de lancer une opération similaire dans l’Hexagone,
en proposant une électricité garantie
d’origine “énergies renouvelables”
(hydraulique, éolien, solaire...).
LE COINLIBRAIRIE
Sigeif
S YNDICAT I NTERCOMMUNAL
ET L’E LECTRICITÉ EN I LE - DE -F RANCE
G AZ
POUR LE
LETTRE D ’ INFORMATION DU
LA
RéseauxEnergie
31
Janvier 2003
LE SAVIEZ-VOUS ?
Baptisée “Option Équilibre”, cette
proposition s’adresse dans un
premier temps aux “clients éligibles”
dont la consommation est supérieure à 16 GWh (7 GWh à partir
de février). Electricité de France
affiche ainsi sa volonté de développer les énergies renouvelables qui
ne représentent aujourd’hui que
13 % de sa production en France.
Syndicat Intercommunal
pour le Gaz et l’Electricité
en Ile-de-France
La Lettre
RéseauxÉnergie
est éditée par le Syndicat Intercommunal pour le Gaz
et l’Electricité en Ile-de-France. 66, rue de Monceau, 75008
Paris. Téléphone 01 44 13 92 44. Télécopie 01 44 13 92 49
Directeur de la publication Serge Carbonnelle. Réalisation W Design. Imprimé en France (RCS Paris B 410 971
071). Dépôt légal : 1er trimestre 2003. Crédits photos :
page 1 : Assemblée nationale
www.sigeif.fr