Scion iM 2016 – Opération séduction dans une - Ste

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Scion iM 2016 – Opération séduction dans une - Ste
Scion iM 2016 – Opération séduction dans une formule qui plait aux Québécois
ESSAIS ROUTIERS par Jean-Pierre Bouchard, août 22 2015, quide auto
Calgary, Alberta – La Scion iM 2016 foulera officiellement le sol des concessionnaires Toyota dans
quelques jours. Guideauto.com a assisté au lancement pour vous livrer ses premières impressions.
Des impressions somme toute positives. Et pourquoi donc ?
La Scion iM se présente en configuration à 5 portes, une approche qui plait au Québec. C’est
probablement notre petit côté européen, en même temps que notre sens pratique.
Une évolution de la Toyota Matrix, mais griffée Scion
Sur le plan esthétique, la partie avant rappelle fortement la Toyota Yaris. Mais lorsque l’on s’en
approche, on constate que, exception faite de la hauteur, la iM est plus imposante.
En fait, on s’apperçoit que la voiture s’inscrit plutôt comme une évolution de la Toyota Matrix, que le
constructeur a retiré de son offre de produits l’an dernier. Sauf qu’elle porte l’écusson Scion, une
marque créée expressément pour attirer les jeunes et, aujourd’hui ajoute-elle, les «jeunes de cœur».
Côté polyvalence, la iM, comme la Matrix, en offre plus qu’une berline. Dans le cas de la Scion,
l’espace utilitaire contient 588 litres avec la banquette relevée et le cache-bagage enlevée.
En comparaison, celui de la Mazda3 Sport en contient 572. Les autres rivales incluent la Kia Forte5
et la Hyundai Elantra GT, sans compter les Ford Focus et Volkswagen Golf. La compacte est munie
d’une banquette arrière divisée 60/40 à dossiers rabattables pour une polyvalence et une capacité de
chargement de 1192 litres, si l’on se fit aux données européennes, une fois les sièges rabattus.
Une copie de la Toyota Auris
À l’instar des autres voitures Scion, la iM débarque directement du Japon. Le génie de la division
Toyota au Canada se limite à avoir importé chez nous la Toyota Auris, offerte en Europe, et dont le
lancement de la toute dernière génération a eu lieu récemment. Peu de modifications lui ont été
apportées, la plus importante étant l’implantation d’un quatre-cylindre de 1,8 L de 137 chevaux.
C’est le seul moteur offert. Toyota ne projetterait pas d’amener la technologie hybride, proposée en
Europe.
Le moteur de la iM fournit des performances adéquates dans la plupart des situations, qui
correspondent à la norme au sein de cette catégorie. En montée ou lorsque l’on enfonce
l’accélérateur pour effectuer un dépassement, on souhaiterait compter sur un couple plus élevé, car
le moteur s’essouffle rapidement. Mais pour une utilisation normale, dans la vie de tous les jours, les
performances conviendront amplement.La iM n’est pas proposée avec la traction intégrale, une
caractéristique proposée sur la Matrix. Si c’était le cas, le constructeur devrait revoir l’offre de
motorisations, car ce petit quatre-cylindres ne suffirait pas à la tâche.
Scion annonce une consommation moyenne de 7,7 l/100 km avec la boîte manuelle à 6 rapports et
de 7,4 l/100 km avec la CVT. Nous aurons l’occasion de valider ces données lors d’un essai plus
exhaustif en terre québécoise. Mais, à en juger par l’ordinateur de bord, ces données semblent
refléter la réalité. Notre choix se porte d’ailleurs sur cette boîte. D’abord, elle accompagne
efficacement le moteur et fonctionne avec une belle discrétion dans la plupart des circonstances.
Puis, elle pénalise moins l’agrément de conduite que la boîte manuelle, dont la hauteur de
l’embrayage déplait.
La CVT est dotée d’un mode Sport, et elle nous permet de simuler 7 rapports. Enfin, Scion demande
21 165 $ pour une iM manuelle et 21 990 $ pour la iM CVT, soit une différence de 825 $. Ce n’est
pas dramatique, d’autant plus que la voiture affiche une plus grande sobriété lorsqu’elle est dotée de
la CVT.
Le grand jeu de la séduction
Qui dit voitures européennes annonce habituellement les couleurs d’une voiture agréable à conduire.
Et au Québec, on aime! L’agrément de conduite de la iM est notamment le fruit de l’utilisation d’une
suspension à double bras triangulaire, bien calibré pour offrir un juste dosage entre le confort et la
sportivité, ainsi que des jantes de 17 pouces chaussées de pneus à profil bas.
De plus, on a retenu les services d’une direction à assistance électrique dont la précision contribue à
rendre la voiture agile, en particulier en conduite urbaine. Enfin, on a installé aux quatre coins des
freins à disque. Sur la route, la Scion iM dégage une nette impression de solidité que l’on ne
retrouve pas dans d’autres produits de la marque. Toyota présente ainsi une voiture dont le choix des
composantes mécaniques devrait plaire aux consommateurs.
Sans aller jusqu’à affirmer que l’on a l’impression de prendre place dans une Lexus, en particulier la
CT200h qui lui ressemble beaucoup d’ailleurs en matière de design et de dimensions, on peut dire
que l’habitacle est de fort belle facture. Les sièges avant procurent un bon confort et un bon soutien.
Les occupants de plus grande taille apprécieront le bon dégagement pour les jambes et la tête. À
l’arrière toutefois, ils sont moins les bienvenus.
Les concepteurs ont utilisé des matériaux de belle qualité, texturés et joliment assemblés. L’habitacle
gomme assez efficacement les bruits extérieurs. Entre autres caractéristiques de série, la Scion iM
reçoit la climatisation électronique à deux zones, permettant ainsi de régler la température
différemment de chaque côté, ainsi qu’un système audio Pionner doté d’un écran de 7 pouces et de
6 haut-parleurs.
Le conducteur a droit, en plus d’un volant et d’un pommeau de levier de vitesses gainés de cuir, à un
groupe d’instruments qui comportent en son centre un écran couleur de 4,2 po pour afficher les
données de conduite utiles, telle la consommation de carburant.
La voiture est également munie de rétroviseurs extérieurs qui sont non seulement chauffants, mais
également rabattables électriquement à la simple pression d’un bouton. Pratique, cette
caractéristique habituellement réservée aux voitures plus luxueuses, tranche néanmoins avec
l’absence de sièges chauffants. C’est pourtant devenu un must au Québec. Après tout, Toyota les
intègre de série aux sièges avant de la plupart de ses Corolla! Pour les obtenir, il faudra opté pour un
accessoire installé par le concessionnaire. Les représentants de Scion n’ont pas indiqué le prix de cet
accessoire.
En ajoutant la Scion iM à sa petite famille de voitures, Toyota devrait atteindre facilement ses
objectifs de vente. Car pour peu qu’ils possèdent l’enseigne Scion, les concessionnaires pourront la
proposer à ceux qui recherchent une voiture plus polyvalente que la Toyota Corolla, qui trouvent la
Yaris trop petite et le RAV4 trop gros ou trop cher.