L`Amérique a découvert le magnifique Lucas Pouille - E

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L`Amérique a découvert le magnifique Lucas Pouille - E
14 Sports
24 heures | Mardi 6 septembre 2016
Tennis
Pihlström pour
Automobilisme
un mois à Fribourg
Mathéo Tuscher
Hockey sur glace Gottéron a
s’impose à Mexico engagé pour un mois Antti
Pihlström. L’attaquant international finlandais de 31 ans doit
pallier les absences de l’Américain Mauldin (blessé) et du
Tchèque Cervenka (retenu pour
la Coupe du monde de hockey,
ex-Coupe Canada) lors du début
de championnat. Pihlström a
remporté l’argent aux Mondiaux
2016, le titre mondial en 2011
et le bronze en 2008. ATS
Mathéo Tuscher persiste et
signe. Plus jeune coureur à avoir
jamais posé ses fesses dans le
baquet d’une LMP1, la catégorie
reine en Championnat du
monde d’endurance (WEC), le
Vaudois de 19 ans a largement
contribué, lors des 6 Heures de
Mexico, à la quatrième victoire
de la saison (en cinq courses)
chez les «privés» de l’équipage
qu’il compose avec le Fribourgeois Alexandre Imperatori et
l’Autrichien Dominik Kraihamer. La Rebellion R-One No 13
s’est classée 5e toutes catégories
confondues. Prochaine sortie:
le 17 septembre au Texas. 24
Bastl sur le flanc
Hockey sur glace Ambri-Piotta
sera privé de son attaquant Mark
Bastl pendant un mois environ.
Le Vaudois de 35 ans s’est blessé
«dans le bas du corps» lors
de l’entraînement estival. ATS
Cancellara réussit
ses adieux
Lucas Pouille a atteint les quarts de finale d’un tournoi du Grand Chelem pour la deuxième fois en deux mois. AP
L’Amérique a découvert
le magnifique Lucas Pouille
Le Nordiste s’inspire
des meilleurs
et incarne l’avenir
du tennis français.
Le voilà en quart de
finale de l’US Open
Jérôme Reynard New York
«La comédie du tennis français.»
C’est ce qu’on avait retenu de
l’aventure tricolore aux Jeux
olympiques de Rio, davantage
marquée par les dérapages de certains que par leurs prestations sur
le court. La tendance est aujourd’hui totalement inversée grâce à
trois hommes: Jo-Wilfried Tsonga,
Gaël Monfils et Lucas Pouille.
Trois joueurs qualifiés pour les
quarts de finale de l’US Open, une
première en Grand Chelem pour
l’Hexagone depuis 1947. A dix
jours d’une demi-finale de Coupe
Davis en Croatie, c’est forcément
de bon augure.
Mais le tennis français peut
voir plus loin: dimanche soir,
dans un stade Arthur-Ashe en
ébullition, il a eu la confirmation
que son avenir était entre d’excellentes mains. «Il y a deux ans, on
s’inquiétait, explique le Parisien
Patrick Mouratoglou, coach de Serena Williams et consultant sur
ESPN. On avait Tsonga, Monfils,
Gasquet, Simon… Mais on n’avait
personne derrière, à part Pouille,
chez qui on décelait le potentiel
d’un bon joueur. Désormais, on se
rend compte qu’il a les moyens de
devenir plus qu’un bon joueur,
qu’il est capable d’atteindre les
sommets. Lucas a quelque chose
de différent, il est très ambitieux,
il a une volonté hors du commun.»
En huitième de finale de l’US
Open, face à un Rafael Nadal qu’il
a constamment poussé dans les
cordes et éliminé au bout d’un
combat phénoménal de plus de
quatre heures (6-1 2-6 6-4 3-6 7-6),
le jeune homme de 22 ans
(ATP 25) s’est offert le plus beau
succès de sa carrière, son match
référence. Et sans doute un déclic
fondamental pour son avenir.
VC2
Contrôle qualité
L’Amérique a découvert ce que
l’Europe connaissait déjà: une attitude conquérante, un superbe
revers à deux mains, un toucher
de balle exceptionnel, un sacré
jeu de jambes, un mental d’acier
(hérité de sa maman finlandaise?)
et un magnifique panache. «Pour
lui, ça semble naturel de savoir
quoi faire et à quel moment», soulève sur ESPN John McEnroe,
bluffé par l’intelligence de jeu du
Français. «Il est beaucoup plus
fort et plus mature que nous à son
âge», glisse Gaël Monfils.
Travail et références
En termes de précocité, Lucas
Pouille est du reste devenu le
deuxième plus jeune Tricolore à
prendre part à son deuxième
quart de finale en Grand Chelem
(après Wimbledon, il y a deux
mois) derrière Yannick Noah. Il
travaille énormément et apprend
vite, en s’inspirant des meilleurs,
«Djoko» rassure
Si la France aura droit à un duel
100% tricolore, aujourd’hui
(Pouille-Monfils), son troisième
représentant en quarts de finale
de l’US Open, Jo-Wilfried Tsonga
(ATP 11), aura lui la difficile tâche
d’affronter le No 1 mondial, Novak
Djokovic.
Pas vraiment convaincant lors
de son entrée en lice, lâchant un
set à Jerzy Janowicz et paraissant diminué par une douleur au
bras droit (en plus d’un poignet
gauche convalescent), le Serbe a
franchi les deux tours suivants en
ne disputant que six jeux
(abandons de Jiri Vesely et de
Mikhail Youzhny). On attendait
donc avec impatience sa
prestation face au Britannique
Kyle Edmund (ATP 84), dimanche soir. Et force est d’admettre
que «Nole» a rassuré tout le
monde, se qualifiant en trois
manches et moins de deux
heures (6-2 6-1 6-4). Son quart
de finale contre Tsonga sera
néanmoins son premier gros test
de la quinzaine new-yorkaise.
«Rafa et Roger
sont des panneaux
indicateurs qui lui
montrent ce qu’il
doit produire pour
être leur égal»
Emmanuel Planque
Coach de Lucas Pouille
dont Federer et Nadal. Pas étonnant, dès lors, qu’il ait battu le
No 5 mondial à son propre jeu,
dimanche, en essayant de lui marcher dessus du fond du court.
«Rafa et Roger ne sont pas ses idoles, ce sont des panneaux indicateurs qui lui montrent ce qu’il doit
produire pour être un jour leur
égal, nuance dans L’Equipe Emmanuel Planque, coach du Nordiste. Chaque fois qu’on s’en-
traîne avec eux, c’est un laboratoire. Pour Rafa, c’est l’intensité.
Pour Roger, c’est la technique.»
Au deuxième tour, la semaine
dernière, il était passé à deux
doigts de l’élimination face à
Marco Chiudinelli, lequel avait
servi pour le match à 6-4 6-3 5-4
avant de s’incliner en cinq manches. Cinq sets, c’est d’ailleurs le
topo pour Pouille depuis trois
tours à New York. «Je suis fatigué»,
a-t-il confié dimanche. Avant de
laisser apparaître une autre qualité lorsqu’il a dû répondre à la
question de savoir s’il serait favori, aujourd’hui, contre Gaël
Monfils: «Je dois encore progresser pour atteindre son niveau»,
a-t-il répliqué. Humblement.
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dossier spécial sur
us-open.24heures.ch
Une raquette et ça repart
U Il a beau avoir une tête de
mort sur son maillot, Illya
Marchenko n’a rien d’un foudre
de guerre. Certes, l’Ukrainien,
63e joueur mondial, a abordé
hier son huitième de finale
contre Stan Wawrinka dans la
meilleure forme qu’il ait connue
cette saison, mais il convient de
rappeler ce à quoi son année
avait ressemblé jusque-là:
aucune victoire sur le circuit
ATP entre fin mai et l’US Open.
Sur le court Louis-Armstrong
de Flushing Meadows, Marchenko a beaucoup cogné. Et
beaucoup fauté (52 erreurs
directes). En face, Stan
Wawrinka a su faire apparaître
les limites de son adversaire
quand il a fait preuve de
conviction et d’application,
c’est-à-dire principalement
durant la deuxième manche,
puis la troisième, jusqu’à 6-4 6-1
5-4 30-0 sur son service.
Moment choisi pour renouer
avec ses vieux démons et
remettre l’Ukrainien dans
le match (perte du set au
tie-break).
On a même commencé à
envisager le pire lorsque le
Vaudois a concédé son jeu de
service à 1-1 dans la quatrième
manche. Reste que, une
raquette brisée et un avertissement plus tard, Stan Wawrinka
était de retour aux affaires. Pour
finalement conclure son petit
tour en montagnes russes en
quatre sets (6-4 6-1 6-7 6-3).
Voilà donc le No 3 mondial
en quart de finale de l’US Open
pour la quatrième fois d’affilée.
Il y retrouvera demain Juan
Martin del Potro, lequel a
profité hier de l’abandon de
Dominic Thiem. Le duel
sonnera comme une revanche
pour le Lausannois, deux mois
après avoir été sorti en quatre
sets au deuxième tour de
Wimbledon par l’Argentin.
Pour continuer sa route à New
York, il devra néanmoins
afficher davantage de
constance.
Djuric à Xamax
Football L’ex-défenseur
international suisse M19 et M21
Igor Djuric (28 ans) rejoint NE
Xamax (Challenge League), en
provenance de Lugano. ATS
Cyclisme
Drucker au sprint
Jean-Pierre Drucker (BMC) a
remporté au sprint la 16e étape
du Tour d’Espagne à Peñíscola,
sur la côte valencienne. C’est la
plus belle victoire de la carrière
du Luxembourgeois (30 ans).
Après un week-end pyrénéen
très éprouvant, le peloton et
les principaux leaders ont pu
souffler sur un terrain moins
accidenté. Les favoris sont arrivés
groupés au sein du peloton et les
écarts restent inchangés à
l’approche de la dernière ligne
droite. Le maillot rouge, Nairo
Quintana (Movistar), compte
toujours une marge de 3’37’’ sur
son dauphin, le Britannique Chris
Froome. Aujourd’hui, journée de
repos. ATS
AP
Cyclisme Fabian Cancellara, qui
arrêtera sa carrière au terme de
la saison, a fait ses adieux à la
Belgique en remportant le
Critérium Bavikhave (94,5 km),
dans les Flandres occidentales.
Le champion olympique du
contre-la-montre a devancé
l’Allemand John Degenkolb. Ce
dernier est appelé à succéder au
champion d’Ittigen au sein de
l’équipe Trek-Segafredo comme
chef de file pour les classiques
et les épreuves d’un jour. ATS
Football
Après la désillusion de la finale
perdue de Copa America avec
l’Argentine en juin, Lionel Messi a
confié à une télévision argentine
qu’il s’était teint en blond pour
«repartir de zéro». «Il y avait eu
tout ce pataquès et d’autres
choses, et je me suis dit qu’il fallait
rompre avec tout ça», a-t-il déclaré.
Gênée par une pubalgie, la vedette
du FC Barcelone ne disputera pas
la partie Venezuela - Argentine
aujourd’hui, en éliminatoire pour
le Mondial 2018. 24
Sandra Graf
portera le drapeau
Paralympiques La spécialiste
de handbike et de marathon
(athlétisme) Sandra Graf a été
choisie comme porte-drapeau
suisse pour les Jeux paralympiques de Rio (7-18 septembre).
L’Appenzelloise de 46 ans
disputera ses cinquièmes Jeux
d’affilée. Elle avait décroché le
bronze en 2008 et en 2012 lors du
marathon en fauteuil roulant. ATS
Lausannois titrés
Marche Tous deux membres
du CM Cour Lausanne, Patrick
Gavillet et Corinne Henchoz ont
remporté le titre national des
20 km sur route à Yverdon.
Le premier a avalé la distance
en 1 h 56’16”, la seconde
en 2 h 01’22’’. 24
Le père d’un coureur
se venge sur le peloton
Cyclisme
Un homme a jeté des
barrières sur le parcours
pour faire tomber
les coureurs
Des cyclistes lancés en plein sprint
qui s’écrasent sur des barrières
jetées au sol: le père d’un coureur
qui avait chuté un peu plus tôt a
volontairement entravé le parcours lors de la première étape du
Tour de La Réunion. Un jeune
spectateur et plusieurs cyclistes
ont été blessés, au Port.
Alors que le peloton arrivait au
Port, arrivée de la première étape
partie de Saint-Denis, Enzo Bernard (Entente Happy Bike - Métropole) et Jonathan Boyer (Sainte-Marie Vélo Club La Réunion), au coude-à-coude, ont lourdement chuté
après avoir percuté une barrière
de sécurité. Les deux coureurs ont
été légèrement blessés. Un enfant
qui assistait à la course a eu le bout
du pouce gauche sectionné.
Le père de Jonathan Boyer a
alors demandé aux organisateurs
d’arrêter la course. N’obtenant
pas gain de cause, il a jeté sur la
chaussée au moins deux barrières
délimitant la zone de sécurité à
l’arrivée. Lancé en plein sprint, le
peloton de tête n’a pu éviter les
obstacles. Six coureurs ont chuté
et ont été blessés. L’un d’eux souffre de côtes cassées.
Les organisateurs ont décidé
de ne pas comptabiliser les chronos de cette étape. Ils ont mis
«hors course» Enzo Bernard
«pour avoir provoqué la chute
très grave» de Jonathan Boyer et
blessé «un enfant spectateur».
Le père de Jonathan Boyer a
écopé de 300 euros d’amende
«pour comportement et voies de
fait particulièrement dangereux».
Il sera traduit devant le conseil de
discipline. ATS