Ruban rouge sur la tour Espacité - La Chaux-de
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Ruban rouge sur la tour Espacité - La Chaux-de
mMARDI 2 DÉCEMBRE 2014 6 RÉGION LA CHAUX-DE-FONDS Première lors de la Journée de la lutte contre le sida. Ruban rouge sur la tour Espacité = TROIS QUESTIONS À... SYLVIA FREDA En 1994, dès le 29 novembre, la tour Eiffel, à Paris, s’illuminait d’un ruban rouge. Spectateurs aux premières loges: Jacques Chirac, Line Renaud, active défenseuse des victimes du VIH, Mimie Mathy... Le monde en était alors déjà à sa 7e Journée mondiale de lutte contre le sida. En 2010, l’Arc de Triomphe en avait été décoré. A La Chaux-de-Fonds, le même genre d’action a été réalisée hier pour la première fois. Et c’est la tour Espacité qui a été choisie pour arborer le fameux insigne sur une bâche qui mesure 20 mètres de long et 5 mètres de large. «Ainsi, la Ville marque aussi sa solidarité vis-à-vis de toutes les personnes frappées par le virus du sida et à l’égard de leurs proches», expliquait Nathalie Schallenberger, conseillère communale en charge de la santé. «Cette action a déjà été menée de façon semblable non seulement à Paris, mais aussi à Barcelone ou encore à New York par exemple... Nous souhaitions une action spectaculaire. Nous l’avons réalisée. Ce ruban rouge restera là deux semaines.» «350 séropositifs dans le canton» Combien de personnes sont touchées par le sida dans le canton de Neuchâtel? ANN EVARD COLLABORATRICE SOCIALE, RESPONSABLE DE L’INFORMATION ET DE LA PRÉVENTION AU GROUPE SIDA NEUCHÂTEL Par rapport à d’autres villes suisses, où en est La Chauxde-Fonds? Dans notre association, cantonale, nous ne tenons pas des comptabilités différentes entre le Haut et le Bas. Nous savons que les régions périphériques sont moins touchées que les villes, et les petites villes moins que les grandes. A Genève, la communauté des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes – pas forcément des homosexuels d’ailleurs, il peut aussi s’agir d’hétérosexuels ayant des re- voulions «uneNous z action spectaculaire. Voilà, nous l’avons réalisée.» NATHALIE SCHALLENBERGER CONSEILLÈRE COMMUNALE EN CHARGE DE LA SANTÉ QUELQUES CHIFFRES C’est dans le brouillard que le ruban a été déroulé sur la tour Espacité, hier. LUCAS VUITEL Ville sont invités, quant à eux, à arborer un ruban rouge, version miniature. Donc, jusqu’à la mi-décembre, les visiteurs de la Métropole horlogère et ses habitants verront ce ruban, suspendu depuis le 12e étage du bâtiment. En haut de l’immense toile flirtant avec la verticale de l’édifice, on peut lire: «Ensemble luttons contre le sida!» Les logos de la Ville et de La Chaux-de-Fonds Ville Santé OMS paraphent le grand œuvre. «Ce dernier logo, en bleu, représente l’union d’un cercle et d’une feuille», commente Aline Henchoz, photographe et graphiste de la Ville. «Le cercle symbolise l’union, la terre, la perfection et rappelle le tampon, qui fait office de label. La feuille renvoie à la nature, l’environnement, la végétation.» Les employés de la Suisse particulièrement touchée En même temps que l’extension de la bâche, la distribution de 10 000 préservatifs arborant la tour Espacité couverte d’une capote a été lancée. Ils seront distribués gratuitement tout au long du mois de décembre dans divers établissements nocturnes (discothèques, hôtels...) ainsi qu’au Service de la jeunesse et directement dans les rues chaux-defonnières par des éducateurs de rue. «Ils sont bleus pour les filles et roses pour les garçons, histoire de se jouer des préjugés», spécifie Nathalie Schallenberger. «Le graphisme des condoms a été gracieusement offert par une professionnelle de France. L’opération englobant la décoration de la tour Espacité et la distribution de capotes a, quant à elle, coûté 12 000 francs», informe Souhaïl Latrèche, chef du Service santé de La Chaux-de-Fonds. Lui et Nathalie Schallenberger ont profité de l’accrochage du ruban rouge à la tour Espacité pour également remettre un chèque de 5000 francs au fonds de solidarité du Groupe Sida Neuchâtel (lire interview ci-dessus). Ce montant aidera l’association à soutenir des personnes touchées par la séropositivité. L’union fait la force face au virus du sida. D’où l’ensemble des actions mises sur pied. «Actions nécessaires! Car le taux d’incidence du VIH est toujours élevé en Suisse, avec huit habitants sur 100 000 touchés, contre cinq au niveau européen.» } 4,6 pour 100 000 habitants. Le nombre de nouvelles personnes qui ont été infectées par le virus du sida, en 2013, dans le canton de Neuchâtel. Le nombre de nouveaux diagnostics VIH qui ont été déclarés en Suisse au cours des neuf premiers mois de cette année. Le nombre de nouveaux diagnostics qui avaient été déclarés, en 2013, en Suisse. La baisse de nouveaux cas diagnostiqués entre 2013 et 2014 en Suisse. Selon l’extrapolation de l’Office fédéral de la santé publique, ce sera le nombre de nouveaux cas de VIH transmis par voie hétérosexuelle, à la fois chez les hommes et chez les femmes, jusqu’à la fin de l’année en Suisse. Oui! Ils s’ajouteront aux 250 000 francs de l’Etat de Neuchâtel, qui soutient notre association à but non lucratif. Ils iront dans notre fonds de solidarité, qui entre en matière pour les personnes porteuses du virus. Nous les aidons par exemple lors d’une envie de formation ou de massages, ou d’un relooking, pourquoi pas. Ce n’est pas facile de porter le virus du sida, même si celui-ci ne se voit pas. Parfois, on a besoin d’un petit coup de pouce comme un relooking. Les coups de main que notre fonds peut apporter sont vraiment divers. Les demandes sont étudiées de façon approfondie. Les personnes peuvent être aidées à raison de quelques centaines de francs, voire plus. } = L’AVIS DE 366 455 20% 110 Votre association, le Groupe Sida Neuchâtel, a reçu un chèque de 5000 francs, hier. C’est beaucoup? ERIC LAESSER RESPONSABLE DU CENTRE D’ACCUEIL POUR TOXICOMANES À LA CHAUX-DE-FONDS «Afficher ce ruban est fondamental!» «Le ruban rouge de solidarité vis-à-vis des personnes séropositives ou atteintes du sida affiché sur la tour Espacité, en géant, au centre-ville, est fondamental! Sa visibilité contrebalance la discrétion dans laquelle préfèrent vivre les gens touchés par cette maladie, par peur du rejet. Et rappelons que le sida, incurable, tue toujours!» } ÉCONOMIE Le groupe Tesa a souhaité vendre sa filiale située au Locle. COMMERCE DE PEAUX Amende contre Tomi Tomek Cofondatrice de SOS Chats, à Noiraigue, Tomi Tomek n’aurait pas dû acheter des peaux de chat, même pour piéger des tanneurs qui voulaient en vendre au mépris de la loi. C’est en tout cas l’avis du tribunal de Berthoud (BE) qui, selon le site lematin.ch, a confirmé hier l’amende de 100 francs infligée à la pasionaria des chats et contre laquelle elle avait formé opposition. Grâce notamment au combat mené par Tomi Tomek, l’interdiction de vendre des peaux de chats et de chiens est en vigueur depuis le 1er janvier 2013. Mais des tanneurs ont continué d’en proposer. Du coup, la cofondatrice de SOS Chats a entrepris de les piéger en tentant de leur acheter des peaux. Sur 21 tanneries, cinq sont A peu près 350 personnes sont séropositives. Mais, à ce chiffre, il faut toujours penser à ajouter la quantité de personnes qui ne se sont pas encore soumises au test de dépistage et ignorent leur séropositivité. Il y a passablement de gens qui n’ont pas encore fait le test et apprennent leur séropositivité de façon fortuite. lations avec d’autres hommes – est la plus touchée. A un moment donné, on y comptait une personne séropositive sur six. Ce qui est énorme. tombées dans le piège. Mais deux tanneurs emmentalois condamnés ont riposté: ils ont porté plainte contre la Neuchâteloise au motif qu’elle avait ellemême violé la loi en achetant des peaux. «C’est une collaboratrice du vétérinaire fédéral qui m’a indiqué que pour porter plainte, il fallait acheter des peaux», a fait valoir Tomi Tomek. Cet argument n’a cependant pas suffi à faire rejeter l’amende qu’elle contestait. Actuellement, SOS Chats se bat principalement pour faire interdire la consommation de viande de chat et de chien, même dans le cercle privé. Le 25 novembre, Tomi Tomek a déposé dans ce but au Parlement fédéral une pétition munie de 16 700 signatures. } RÉD Un industriel rachète la division Cary L’entreprise Tesa, basée à Renens, a annoncé, hier, la cession de sa division Cary, située au Locle, à l’industriel Eric Schneeberger (photo SP). Le groupe est notamment actif dans la fabrication de solutions de mesure destinées aux industries mécanique, automobile, aéronautique, horlogère, médicale et micromécanique. La direction de Tesa a souhaité vendre sa division dans le but de se concentrer spécifiquement sur ses activités propres.. De son côté, Cary se spécialise dans la production de jaugestampons et de cales-étalons. Elle compte parmi ses partenaires de nombreux acteurs importants de l’industrie horlogère. Les cinq postes liés à la division Cary seront transférés juridiquement vers la nouvelle unité du même nom mais resteront géographiquement établis au Locle. Le directeur de la production de Tesa, Joël L’Her, souligne le caractère industriel primordial du nouveau directeur général Eric Schneeberger. «Au bénéfice d’une solide formation technique ainsi qu’une grande expérience de direction et de gestion internationale des ventes, M. Schneeberger a évolué dans de nombreux secteurs d’activité, dont notamment le sec- teur horloger.» Ce changement garantira une optimisation du service-clients de Cary. «Le service des produits pourra être effectué au Locle, ce qui représentera un gain de réactivité et assurera une qualité irréprochable», a indiqué Joël L’Her. En renforçant une collaboration étroite avec Tesa, Eric Schneeberger souhaite gagner en efficacité, en flexibilité et en proximité. Selon le nouveau directeur général, l’objectif premier de Cary concerne l’optimisation de la production d’outils de précision destinés au secteur horloger. Au préalable, la nouvelle équipe dirigeante veut mener une première phase d’observation dans le but de saisir pleinement l’ap- prentissage du cœur de métier. «Nous nous donnons une centaine de jours pour évaluer l’importance de la production en microtechnique», indique l’industriel. «Il est nécessaire également de renforcer les liens avec toutes les sociétés de la région, sous-traitants et fournisseurs.» Dans cette optique, Eric Schneeberger veut renforcer la proximité avec le tissu économique local en développant des spécificités de production avec chaque partenaire commercial. Pour rappel, la société Tesa fait partie d’Hexagon Metrology issu du groupe suédois Hexagon AB, acteur majeur dans le domaine de la mesure industrielle. Tesa emploie environ 400 personnes à Renens. } TIAGO PIRES -CË8><=@