Il avait tout prévu
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Il avait tout prévu
6 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune L’ÉVÉNEMENT Zidane, tout au bout de sa route RETRAITE. Depuis l’été dernier, c’était plus que dans l’air, mais c’est finalement dans la soirée du mardi 25 avril, sur Canal +, et le lendemain, lors d’une conférence de presse, que ZZ a mis fin au suspense. Il se retirera définitivement après le Mondial, à trente-quatre ans. Sa décision suscite une très vive émotion au sein du Real Madrid. Cinq saisons d’une si belle aventure ne s’effacent pas d’un coup de trait. L e 3 août 2005, en même temps que Zinédine Zidane avait annoncé en mondovision son retour en équipe de France après une saison passée dans la peau d’un retraité malheureux, il nous avait confié son intention d’arrêter sa carrière. « C’est ma dernière année au plus haut niveau », nous avait-il révélé, tout en nous précisant que cette information n’était pas publiable pour l’instant, nous invitant ainsi au secret de la pire espèce quand on est journaliste et qu’on possède une telle bombe entre les mains. « Je m’en chargerai personnellement, le moment venu », avait-il ajouté, avant de refermer la parenthèse. Pour atténuer la déception, il nous avait livré clés en main la véritable raison qui l’avait poussé à revenir tenter un dernier coup d’archet avec les Bleus et qui ville, est vanné. Il est capable de quelques éclairs et fulgurances comme à certains moments de la saison 2005-06, mais il n’est plus en mesure de porter à lui seul, sur ses épaules, tout le poids, toute la charge d’un événement ainsi que d’en assurer le service après-vente sur le terrain. Et c’est en actionnant ses canaux d’information habituels (son site et Canal +, prioritairement parlant) que le Français le plus célèbre de la planète a, en début de semaine, dévoilé ce qui était devenu davantage qu’une simple rumeur. Néanmoins, l’homme aux pattes de velours et aux semelles de vent n’a pas pu verrouiller la confidentialité de son ultime volonté comme il avait si bien camouflé son retour chez les Bleus, l’été dernier. Et la raison en est toute simple : comme il en a convenu, il ne Par X AV I ER R I V OI R E, à Ma d r i d D eux cents reporters, plus sans doute, sont amassés dans la salle aseptisée de la Ciudad Deportiva du Real Madrid. Les 27 °C qui frappent les terrains d’entraînement se réverbèrent à l’intérieur du complexe. Dans cette étuve, où les médias en tout genre, du journal japonais à la télévision du MoyenOrient, se battent pour voir le héros retraité, chaque place et chaque espace compte. Comme si tous ces envoyés d’un jour prenaient, soudain, conscience de l’importance du lieu, du moment, du personnage. Di Stefano, Pelé, Maradona, Platini partis depuis longtemps, il leur reste, pour quelques instants, Zidane. En chair, en clair. Purement vrai. Avant de se diriger vers les micros, un peu plus tôt, il s’est échauffé, seul, trottinant, puis poussant des sprints en diagonale, haut de survêtement, un bandage sous le genou droit (un coup sur le péroné), stigmate de ce corps de bientôt trente-quatre printemps qui le pousse à se retirer : « Chaque jour est pire, j’affronte des problèmes que je n’avais pas avant », at-il avancé pour partager ses maux physiques. Aux observateurs placés sur un long balcon, il lance un signe furtif, presque intimidé par la symbolique du geste. Au loin, les monts pelés, séchés par la chaleur de la Castille, se taisent. Des centaines de fidèles viennent d’assister à la séance d’entraînement du jour depuis les gradins ombragés. Une foule nombreuse, respectueuse, quasi religieuse. Le pays entier parle d’ailleurs de la retraite du génie. Il avait tout prévu 6 pouvait pas laisser le Real Madrid dans l’expectative et se contenter de faire durer le suspense jusqu’à la mi-juillet. Il l’a admis tout au long de ses interviews, son club ne méritait pas ça. Autrement dit, il était obligé d’ouvrir son cœur auprès de gens qui n’auraient aucun scrupule, eux, à devancer l’annonce. La fuite, comme prévu, a bien eu lieu, obligeant l’intéressé à prendre les devants et à anticiper la nuée médiatique d’une bonne quinzaine de jours. Cette annonce, qui a pris parfois des allures de faire-part ou de rubrique nécrologique tant on a parlé ces jours-ci d’un Zidane à l’imparfait alors qu’il lui reste une sixième participation à une phase finale internationale à honorer, est-elle de nature à susciter les plus grands projets comme certains, lui compris, se l’imaginent ? On se le demande. C’est un futur retraité, ne l’oublions pas, qui va poser le pied en Allemagne, en juin prochain, et si l’on ne doute pas de ses motivations profondes, de sa sincérité intrinsèque, on s’interroge malgré tout sur ses possibilités de mener à bien cet ultime objectif. « Là-bas, je serai soulagé d’avoir annoncé ma décision et très, très motivé », soutient-il, comme pour s’en persuader. Mais le regard des autres surtout, et un peu le sien aussi, aura pris une autre dimension, quelques rides et une perspective différente de ses participations précédentes. Teintée de nostalgie, qu’il le veuille ou non. Or celle-ci n’a jamais fait bon ménage avec l’ambition... PATR IC K DE SSA ULT UNE MARÉE DE NOSTALGIE SUR MADRID En ce mercredi, entre les demi-finales de Ligue des champions, où deux clubs espagnols sont impliqués (Villarreal, Barcelone), le quotidien As titre sur le départ du Français. Enfin, traits fins, tout de blanc vêtu, l’homme, barbe courte prolongeant le cheveu minuscule, entre, sous les flashes. La planète écoute. Cinquante minutes d’échange s’ouvrent : « Je quitte le football, mais j’aimerais continuer à être impliqué au Real Madrid, par-dessus tout avec les enfants. » Son regard de gamin de la Castellane tourne dans la salle. La môme vit encore en lui. Celui qui courait sur ce petit terrain bitumé du nord de Marseille, près de la fontaine où échouait parfois le cuir battu et mordu, parle du jeu qui lui a tout donné, de la famille, essentielle. Une date presque comme une autre. A priori, ce 26 avril 2006 ne portait rien de particulier. Or, depuis une semaine, les rumeurs bruissaient, se propageaient le long des larges avenues... La ville savait. En ce milieu Né le : 23 juin 1972, à Marseille (Bouches-du-Rhône). 1,87 m ; 81 kg. de semaine printaPoste : milieu. Clubs : US Saint-Henri nier, le génie allait Marseille (1982), SO Septèmes-les-Vallons (1983-1987), Cannes (1987-1992), présenter sa révéBordeaux (1992-1996), Juventus Turin rence. Un crépus(1996-2001) et Real Madrid (depuis juillet cule du dieu, 2001). Palmarès : Coupe du monde 1998 ; Championnat d’Europe des nations 2000 ; tombé avant même Coupe intercontinentale des clubs 1996 et la fin de saison. La 2002 ; Supercoupe d’Europe 1996 et 2002 ; Ligue des champions 2002 ; Championnat veille de l’annonce, d’Italie 1997 et 1998 ; Championnat la cité commentait d’Espagne 2003 ; Supercoupe d’Italie 1997 ; déjà le départ. Supercoupe d’Espagne 2001 et 2003 ; Ballon d’Or France Football 1998. Chaque socio renBilan en équipe de France : 99 sélections contré portait le A, 28 buts. Première sélection et premiers deuil en lui, et buts : 17 août 1994, France - République tchèque (2-2, 85e et 87e). Bilan en Coupe l’exprimait. Même d’Europe : 14 participations (9 LC et 5 C3), les non-initiés mar108 matches, 18 buts (1991-2006). Bilan en L1 : 200 matches, 34 buts (1989-1996). chai ent su r le Bilan en Serie A : 151 matches, 24 buts regret, voire la mé(1996-2001). Bilan en Liga : 152 matches, lancolie. « Ça me ! 35 buts (2001-2006). Zinédine Zidane Photo Nicolas LUTTIAU l’avait saisi en pleine nuit, à 3 heures du matin, au terme d’une discussion, non pas mystique comme il l’avait d’abord laissé entendre, mais avec son frère, comme il l’avouera ensuite (FF du 9 août 2005). Il lui restait alors un bel objectif à atteindre : qualifier la France pour le Mondial 2006, ce qui était loin d’être bouclé à l’époque, et, au cas où ses vœux s’exauceraient, finir en beauté en Allemagne une carrière sublime. On veut dire par là qu’il ne s’est pas réveillé un de ces beaux matins avec dans l’idée de tout plaquer, mais qu’il avait bel et bien déjà tout prévu, tout programmé, il y a plusieurs mois de cela. Ce n’est par conséquent pas une troisième saison décevante d’affilée avec les Galactiques madrilènes qui a éteint le feu qui, naguère encore, couvait en lui. Définitivement, non. Son nouvel échec face à Barcelone dans le Championnat d’Espagne et son élimination en huitièmes de finale de Ligue des champions, par les Anglais d’Arsenal, n’ont fait que conforter une décision réfléchie et déjà prise en son for intérieur. C’était cette fois bien trop grave, bien trop sérieux, pour qu’il joue à cache-cache avec une envie doublée d’une évidence qui ne l’a plus lâché. On l’a compris, quand ZZ a effleuré ces dernières heures le pourquoi du comment de son départ (« Mon corps ne répond plus », a-t-il admis), il n’a pas dit autre chose que ce que Michel Platini, en 1987, avait alors reconnu : « Je m’en vais parce que je n’ai plus d’essence dans le moteur. » C’est tout simple et on le sentait venir. Physiquement, à bientôt trente-quatre ans, le Marseillais, qui n’aura jamais porté les couleurs de sa « En Allemagne, je serai soulagé d’avoir annoncé ma décision et très, très motivé. » FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 7 8 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune L’ÉVÉNEMENT PELÉ a tiré sa révérence le 28 août 1977 lors de la finale du Championnat nord-américain (NASL) avec une victoire à la clef du Cosmos New York sur les Seattle Sounders (2-1). Il avait 36 ans. UNE DERNIÈRE SAISON DURE À VIVRE Franz BECKENBAUER a disputé le dernier match, sous le maillot du Cosmos New York, le lendemain de ses 38 ans, à l’occasion d’un match de Championnat NASL, au stade Olympique de Montréal, face au Manic local (0-1, le 12-9-1983). A 37 ans, Johan CRUYFF prend sa retraite de joueur au terme de la rencontre disputée au De Kuip avec Feyenoord : il inscrit l’un des deux buts de la victoire (2-1) sur le PEC Zwolle (13-5-1984). A près de 32 ans, Michel PLATINI quitte le football de compétition le 17 mai 1987 à Turin, au stadio Comunale, sur une victoire (3-2) de « sa » Juve face à Brescia. 8 ANNONCE. Zinédine Zidane a trouvé le bon tempo pour expliquer sa décision et commencé à évoquer son avenir. evant plus de trente caméras et une cinD quantaine de micros, Zinédine Zidane a tenu à s’exprimer en castillan d’un bout à l’autre de sa conférence de presse, par respect envers le club « pour lequel il avait toujours rêvé de jouer » et où il va continuer de travailler, auprès des enfants. Souvent drôle, paraissant soulagé, le meneur de jeu des Bleus a quitté la scène avec habileté et élégance. « Zinédine, la question se pose désormais : de quoi sera faite votre retraite ? En Ligue des champions, au match retour à Bernabeu, face à Lyon (1-1). Pouvait-on alors imaginer que Zizou terminerait sa carrière après le Mondial 2006 ? L’une des dernières partitions de Zinédine Zidane fut pourtant jouée au Bernabeu, le dimanche 23 avril dernier. Le Real accueillait Malaga. Les titans aux pieds fragiles, hôtes des petits Andalous agiles, furent sauvés par... ZZ, levé du banc à l’heure du jeu, il inscrivit le penalty égalisateur et les siens s’imposèrent in extremis (2-1). « Il est entré et il a changé le match ! Alfonso, socio depuis quarante ans, ne pouvait contenir son émotion quatre jours après la prestation. Zidane est un joueur constructif placé dans une équipe de mécontents et de fainéants où son talent est gaspillé. C’est à cause de tous ceux qui sont autour de lui qu’il s’en va. » Voix haute et mains en l’air, en cet après-midi baigné de lumière, il entendait parler au nom de l’aficion de ces millions d’Espagnols amoureux du foot et déçus : « Les socios savent bien que Zizou peut donner son meilleur sur une mi-temps, mais ils sont tristes de le voir partir. Il fait toujours la différence sur le terrain, il est resté l’idole. Au milieu de ces stars de ciné, de cette équipemarketing, lui a accompli sa mission footballistique. » L’une des rencontres références restera pour Alfonso le duel contre l’Atletico Madrid, à la mi-octobre 2005. Une victoire sur territoire ennemi, 3-0. Zidane avait alors tenu sa place, son rang, mais il souffrait. Une pubalgie lancinante qui, ajoutée aux autres divers tracas (dont des adducteurs froissés, le droit, en particulier), aura contrarié son ultime campagne... Cette dernière saison restera mitigée. L’enfant de la Son final Trois matches de Championnat d’Espagne, trois matches amicaux et les trois du premier tour de la Coupe du monde avec l’équipe de France, c’est le programme de Zinédine Zidane jusqu’à sa retraite. Peuvent s’ajouter les huitièmes, quarts, demies et finale du Mondial, mais tout dépend du parcours des Bleus en Allemagne. A ce moment-là, chaque rencontre pourrait être la dernière. I LIGA J MERCR. 3 MAI 2006 Santander - Real Madrid (36e j.) J DIM. 7 MAI 2006 Real Madrid - Villarreal (37e j.) J DIM. 14 MAI 2006 FC Séville - Real Madrid (38ej.) C’est à 37 ans que Diego MARADONA a disputé, et gagné 2-1, son dernier match officiel avec Boca Juniors sur le terrain de River Plate, le 25-10-97. « Je voulais finir ici » I ÉQUIPE DE FRANCE Préparation au Mondial J SAM. 27 MAI, à Saint-Denis France - Mexique (A) J MERCR. 31 MAI, à Lens France - Danemark (A) J MERCR. 7 JUIN, à Saint-Etienne France - Chine (A) Premier tour du Mondial J MARDI 13 JUIN, à Stuttgart France - Suisse J DIM. 18 JUIN, à Leipzig France - Corée du Sud J VENDR. 23 JUIN, à Cologne France - Togo Huitièmes de finale* J LUNDI 26 JUIN, à Cologne ou MARDI 27 JUIN, à Hanovre Quarts de finale* J VENDR. 30 JUIN, à Hambourg ou SAM. 1er JUILLET, à Francfort Demi-finales* J MARDI 4 JUILLET, à Dortmund ou MERCR. 5 JUILLET, à Munich Match pour la 3e place* J SAM. 8 JUILLET, à Stuttgart Finale* J DIM. 9 JUILLET, à Berlin * Si la France se qualifie. Match à élimination directe. Castellane, devenu footballeur le plus cher au monde, l’avoue sans honte. « A chaque blessure, il semble avoir besoin de plus en plus de temps pour récupérer, ou en tout cas pour recharger les batteries », dit Guillem Balague, qui suit quotidiennement le Real et la Liga pour les Anglais de Sky TV. Même sur courant alternatif, le talent de l’ex-Juventino est demeuré indispensable au club de la capitale. Après une absence de trois semaines due à ses adducteurs, l’ancien Girondin est revenu sous la tunique blanche, le 2 octobre 2005, le Real infligeant alors à Majorque un net 4-0. Zizou aura ensuite enchaîné en tricolore – contre la Suisse puis Chypre, où il sera buteur – avant de repartir en repos forcé à la fin de ce même mois d’octobre à cause de sa récurrente pubalgie. Désormais, en cette fin d’exercice, c’est la cheville droite qui titille le grand Bleu. Aux coups sur le corps s’ajoute l’inéluctable vieillissement. « Les aficinonados voient qu’il n’y a plus grand-chose dans le moteur de Zizou, dit Balague, mais ils sont en même temps conscients d’être des privilégiés. C’était une sorte d’immense merci qu’ils lui lançaient quand ils lui ont offert une standing ovation pour son entrée face à Malaga. » Si les fans interrogés dans le centre sont, tous, pris par le regret, les habitués de la Ciudad Deportiva sont, pour certains, plus sévères. Carlo Bianchi, journaliste indépendant évoluant dans le cercle Real, explique : « Je ne ressens pas de grande émotion dans la ville autour de cette retraite, même s’il est vrai que Zizou est très respecté. C’est un fait qu’il n’est jamais tombé de son piédestal, jamais ! Je pense que les fans sont inquiets pour d’autres raisons : la triste situation sportive et administrative de leur club et le manque de projet sportif. Ce mercredi aura été important pour le Real à cause de la réunion du conseil d’administration (voir par ailleurs), pas vraiment à cause de la retraite de Zidane. » 7 MAI, LE JOUR DES ADIEUX Au bout de son quinquennat en merengue, Zinédine, champion d’Espagne 2002-03 et vainqueur de la Ligue des champions 2002 après une volée d’anthologie, en finale, face au Bayer Leverkusen, entend les critiques (« Il disparaît lors des rencontres à l’extérieur, il n’a pas une personnalité de leader », glisse ainsi une Il faut d’abord savoir que je pensais à cette retraite depuis longtemps. Lorsque j’avais renouvelé mon contrat (en janvier 2004), je ne souhaitais prolonger que de un an, mais les dirigeants avaient alors insisté pour que je m’engage sur deux ans (jusqu’en juin 2007 plutôt que 2006). Maintenant, je sais que j’aurai le temps de planifier l’après-foot ! Je vais d’abord rester vivre à Madrid, mais j’aimerais aussi passer du temps dans mon pays d’origine, l’Algérie. Avec les dirigeants du Real, l’idée est que je reste impliqué dans ce club, mais pas pour travailler avec l’équipe première. Je veux donner un mieux-être aux gens, j’ai envie d’apprendre aux enfants, c’est ce qui me fait vivre. Avant tout ça, il me reste trois matches avec le Real (à Santander, contre Villarreal à domicile et, enfin, contre le FC Séville en déplacement) pour finir deuxième de Liga. Ensuite, il y aura la Coupe du monde avec les Bleus, où j’entends aller au bout. Comment jugez-vous vos deux dernières saisons madrilènes ? SA SUCCESSION, UN ENJEU POLITIQUE ? Encore une révolution au Real ’annonce de la retraite L sportive de Zinédine Zidane, la pierre angulaire du projet Pour être franc, cela fait trois ans que nous ne jouons pas comme nous devrions le faire. Je parle pour moi, mais la vérité est que le jeu pratiqué depuis deux ans ne me plaît pas. Le fait que nous, Real, n’ayons rien gagné était, en tout cas à mes yeux, insuffisant. Je suis un compétiteur. En plus, sur un plan physique, chaque jour devenait plus compliqué et ça m’ennuyait. Quels sont les souvenirs les plus marquants que vous garderez de vos cinq ans au Real ? Je ne sais pas... Une chose est sûre : je garderai en tête tous les bons moments. Un instant restera particulier pour les gens, à l’intérieur comme à l’extérieur du club : la Ligue des champions 2002 (remportée 2-1, à Glasgow, face au Bayer Leverkusen). C’était le seul titre qui me manquait, et je l’ai gagné sous ce maillot blanc... J’ai débuté en France (à l’AS Cannes), j’ai joué à la Juventus Turin et au Real Madrid, les deux plus grands clubs au monde. Je ne dis pas cela parce que j’y ai joué, mais parce que c’est la vérité. Il y a d’autres grandes équipes, mais il est difficile de faire mieux que ces deux-là. C’est aussi pour cela que je voulais finir ici. Vous avouez une certaine lassitude physique, quel sera votre degré d’engagement à la Coupe du monde ? Je peux vous assurer que ma motivation est énorme. Je sais que je peux tout à fait jouer sept matches (finale du 9 juillet incluse). La seule chose que je veuille, c’est d’éviter les pépins physiques pour donner le meilleur à la sélection. » X . R. universel de Florentino Pérez, en est la plus belle des preuves : une révolution va bien avoir lieu au Real Madrid. Beaucoup de joueurs vont quitter le club. Mais qui pour les remplacer ? Qui pour prendre la place de Zidane ? Difficile à dire tant que demeure une si forte inconnue sur l’identité du capitaine du navire. Car, au Real, le poids du président est toujours essentiel à l’heure de marquer un style. Ironie du sort, c’est mercredi soir, quelques heures après la conférence de presse de Zidane, que se réunissait le conseil d’administration du Real Madrid. Fernando Martin, le président qui a succédé à Pérez, démissionnaire, le 27 février dernier, est devenu minoritaire et plusieurs dirigeants ont exigé la convocation d’élections, histoire de clarifier une situation préjudiciable au Real Madrid. Fernando Martin a essayé de sauver la face en déclarant que c’était sa décision et qu’il l’avait prise pour « que le Real sorte de la crise ». Luis Gomez Montejano, en sa qualité de doyen des dirigeants, a été nommé président intérimaire. A la fin de la saison, après le Photo AFP Dernier match officiel d’Alfredo DI STEFANO à 40 ans : le 30 avril 1966, au Sarria de Barcelone, dans les rangs de l’Espanyol, battu 0-2 ce jour-là par l’Atletico Madrid. ! fait de la peine, lançait Rachel, mûrie au soleil, quarantaine fièrement plantée au volant de son taxi blanc. Je ne connais rien au foot, mais je comprends mieux le jeu lorsque je vois Zidane jouer. » Pour dire « il joue juste », la Madrilène créa alors un néologisme footballistique : « C’est un joueur exact », avant de poursuivre dans un souffle enflammé : « C’est une personne humble, discrète, éduquée. A Madrid, son nom n’a jamais été lié à un scandale ou à une rumeur... Ce n’est pas le cas de certains de ses coéquipiers ! Il est précieux, au sens noble du terme. » Plus tard, entre la place d’Espagne et la Puerta del Sol, deux des bornes de la capitale, Ramon confirmait la tristesse des aficionados devant le départ de Zizou : « C’est le seul qui vaille la peine d’être suivi dans l’équipe d’aujourd’hui ! Il est un exemple total. Je le compare à un autre de nos modèles : Miguel Indurain, car ils sont tous deux humbles et inspirent la jeunesse. » Ramon, qui a élevé ses deux fils dans le culte merengue, croyait connaître la raison du départ : « Quand tu as tout gagné, tu ne peux plus que tout perdre. » Contre cette marée nostalgique, Zizou déclare qu’il aura bien le temps, après, de penser aux souvenirs, qu’il reste footballeur. Photo Richard MARTIN LA RETRAITE DES GÉANTS Passation de pouvoirs entre Fernando Martin (assis) et Luis Gomez Montejano. 14 mai, une nouvelle réunion convoquera officiellement des élections à la présidence. Celles-ci devraient avoir lieu en juillet prochain. Les socios sont des électeurs exigeants et ont toujours envie de rêver avec de grands noms. Ils voteront donc pour le candidat qui sera capable de présenter le programme le plus ambitieux. Et, pour cela, il faudra savoir remplacer Zizou. Aujourd’hui, un seul nom assurerait la victoire : Thierry Henry. Co rr e s p o n d anc e FR ÉD ÉRI C HE RM EL source proche du club). Zizou a accepté ces propos et, d’une certaine façon, a devancé ses détracteurs en se retirant. « Je voulais gagner beaucoup plus au Real. Mais on ne peut changer ce qui a été. C’est aussi pour ça que je voulais arrêter. Pour que ça ne se renouvelle pas. » Il parle de la défaite sans prononcer le mot. « Je pars avec le bon : le titre espagnol, la Ligue des champions, mais aussi la Supercoupe d’Europe et la Coupe intercontinentale, la première de l’histoire du Real ! » Il lâche que le départ de Claude Makelele, il y a trois ans, l’a attristé, il ajoute que « le temps est pour lui venu ». Alors que la presse applaudit à tout rompre l’ancien Bordelais qui s’échappe, Balague le soutient : « Quand vous êtes tout en haut, c’est très dur de partir au bon moment. Hierro est parti deux ans trop tard, Raul a du mal à reconnaître qu’il n’est plus le même. C’est l’un des signes de la grandeur de Zizou de savoir s’arrêter maintenant. » André Fontenelle, rédacteur en chef du magazine brésilien Veja, débarqué à Madrid pour l’occasion, est affirmatif : « Cette annonce est couverte partout au Brésil. La retraite de Zidane est plus triste que celle de Paolo Rossi ou la mise à l’écart d’Ademir Da Guia. Zizou, c’est ce que j’appelle la beauté nécessaire. Il allie toujours le geste efficace et esthétique. La France de 1982 à 1986, c’est le quatuor du milieu, mais celle de 1998, pour nous, Brésiliens, c’est lui seul : Zidane. » Et un fil bleu se tisse, un rêve se tresse... Zizou s’avoue affamé par les sept matches que la sélection devrait jouer en Allemagne, jusqu’à la finale mondiale du 7 juillet, « pour la gagner ». En attendant, les adieux au Bernabeu sont inscrits : l’adios aux socios se déroulera contre Villarreal, le dimanche 7 mai. En attendant ce baisser de rideau, dans l’espace commercial ancré dans le stade, l’Area Real Madrid, la préposée au flocage des maillots avoue : « Moi, le foot, je n’y connais pas grand-chose... Les maillots de Zidane ? Oui, ils continuent à partir. Mais vous savez qu’il prend sa retraite ? » Une pile de numéros 5 attend d’être imprimée sur le dos vierge des étoffes. Une troupe de lycéens s’est assise sur les marches menant à la boutique. Au-dessus de ces adolescents, une image grandeur nature. Balle au pied, œil levé, tunique flottant sous le vent de sa foulée, Zinédine paraît immense et éternel. Vers le but, le grand Zidane pour toujours s’enfuyant. X. R . , à M a dr i d FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 9 10 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune À L’AFFICHE EN VEDETTE EXPLIQUEZ-VOUS Ramé, retour vers le futur Le capitaine girondin est le dernier joueur de l’effectif bordelais à avoir disputé la Ligue des champions. Qu’il pourrait retrouver la saison prochaine en cas de succès face au Mans, dimanche. Photo Didier FÈVRE U lrich Ramé est prudent. Pas du genre à suivre machinalement la direction du vent. Trop d’expérience pour ça. Des déceptions, sans doute. Le Nantais porte le scapulaire des Girondins depuis neuf ans. Plus de 250 parties de Championnat, sept participations européennes. De quoi nourrir un enthousiasme légitime lorsque la deuxième place finale semble acquise. « Peut-être que la Ligue des champions trotte dans certaines têtes, que certains y pensent et s’y voient déjà. Mais ce n’est pas la bonne solution. » La vérité du 28 avril est-elle la même que celle du 24 février ? « A l’époque, il nous restait beaucoup de matches, mesure le capitaine. De plus, on revient de très loin par rapport à la saison dernière, où nous avions frôlé la relégation. Il fallait prendre du recul. » Ulrich Ramé est observateur. Le joueur le plus ancien de l’effectif bordelais (Laslandes est arrivé aussi en 1997 mais a joué à Sunderland, Cologne, Bastia et Nice entre 2001 et 2004). « L’équipe de 1999 arrivait à maturité au moment du titre et avait mis deux saisons pour progresser, se construire et trouver l’équilibre entre l’attaque et la défense. » Ricardo a critiqué l’état de la pelouse de Chaban-Delmas. Une langue de bois stylisée pour ne pas répondre aux questions qui fâchent. Bordeaux ne fait-il pas un triste dauphin de Lyon ? « Il faut du réalisme, nuance Ramé. Mais la répétition des critiques a agacé. On a réalisé de très bons matches, comme notre première mi-temps face à Lille (2-3). Notre jeu a parfois été spectaculaire. On a marqué des buts, comme à Sochaux (3-0). » Certes, Bordeaux a joué sur ses qualités, preuve d’intelligence. Mais, surtout, Bordeaux a ennuyé tout le monde, sur beaucoup de pelouses en bien meilleur état que la sienne. Meilleure défense mais huitième attaque de L1, la formation de Ricardo est encore étriquée. Dix victoires sur dixsept sur le score de 1-0. Deux meilleurs buteurs, Marouane Chamakh et Jean-Claude Darcheville, à six réalisations en Championnat. Le contraste avec le football offensif pratiqué sous Elie Baup au tournant du siècle est saisissant. « Gagner par la plus petite marge, oui, mais on a souvent eu la deuxième ou la troisième occasion, même sans les concrétiser », dit Ramé. Mais voilà, Bordeaux est bel et bien second et retrouvera la Ligue des champions à l’automne prochain. Les Girondins n’ont pas excité les foules, certes, mais, après tout, personne n’a fait mieux. Dépositaire d’une autre époque, Ramé pose un regard lucide sur la saison bordelaise. « Le jeu que nous pratiquons n’est pas en rapport avec une histoire de moyens financiers. Tout ça est une affaire d’état d’esprit. » Le dernier rempart bordelais ne s’étend pas sur ses souvenirs de C1. « Rien n’est arrêté ni définitif. Nous devons encore prendre six points pour être sûrs de notre qualification directe. » Prudent, dit-on. « Nous devons encore prendre six points pour être sûrs de notre qualification. » MI C KA ËL C A RO N LA QUESTION CHIFFRES Lors de quelle saison, et pour la dernière fois, tous les promus ont-ils réussi à se maintenir dans l’élite ? Photo MAO C ’était il y a six ans. A l’issue de la saison 1999-2000, Sa i nt Etienne (6e ), Sedan (7e) et Troyes (14e), montés de l’étage inférieur en début d’exercice, s’étaient tous maintenus en Ligue 1. Depuis, chaque année, au moins un des promus a été relégué. En cinquante-neuf saisons, depuis l’après-guerre, dix-se pt f ois seul eme nt l’ensemble des nouveaux pensionnaires ont sauvé leur peau à Comme en 1999-2000, Troyes est bien parti pour rester en L1. l’issue de l’exercice suivant. A signaler que, sur les vingt-neuf clubs promus depuis 1995-96, dix-sept sont restés en Ligue 1 (58,62 %) et douze sont redescendus illico en L2. A trois journées de la fin, Le Mans (9e), qui se déplace à Bordeaux ce week-end, Nancy (13e), qui se rend à Strasbourg, et Troyes (17e), qui reçoit Toulouse, sont bien partis pour conserver ensemble leur place parmi l’élite. FR AN C IS M AG OI S 9 Comme le nombre de joueurs qui ont participé à toutes les rencontres de Ligue 1 depuis l’ouverture du Championnat : Cool et Kahlenberg (Auxerre), F. Thomas (Le Mans), Coupet (Lyon), Borbiconi (Metz), Rozehnal (Paris-SG), Pitau (Sochaux), Le Crom et Nivet (Troyes). A signaler que, sur ces neuf assidus, seul le défenseur messin Stéphane Borbiconi a disputé l’intégralité des trente-cinq premières rencontres de la saison. À SUIVRE CE WEEK-END J En Coupe de France, Marseille et le Paris-SG sont appelés à disputer une finale explosive, ce samedi, à Saint-Denis. J En Ligue 1, les Girondins de Bordeaux peuvent assurer dès ce week-end la deuxième place, synonyme de qualification directe en Ligue des champions, s’ils battent Le Mans et que Lille ne s’impose pas à Lens. J En Ligue 2, confrontation décisive pour la montée parmi l’élite avec le sommet Sedan-Valenciennes, ce vendredi. J En Angleterre, un nul suffit à Chelsea contre Manchester United, ce samedi à Stamford Bridge, pour remporter son deuxième Championnat d’affilée. J En Belgique, Anderlecht peut être sacré dès l’avant- 10 dernière journée si, ce samedi, il l’emporte sur le terrain de La Gantoise et que le Standard de Liège ne gagne pas à Roulers. J En Espagne, le FC Barcelone s’empare du titre à condition qu’il batte Cadix, ce samedi, au Camp Nou, et que, le lendemain, Valence ne l’emporte pas contre Alavés. J En Italie, la Juve tentera, en gagnant ce dimanche à Sienne, de freiner le retour du Milan AC, revenu à trois points, à trois journées de la fin. J Au Portugal, après le sacre du FC Porto, c’est l’autre place directe pour la phase finale de C1 qui est à la portée du Sporting Portugal s’il réussit contre Rio Ave un meilleur résultat que Benfica devant Setubal. Sikora : « Lens n’est pas jaloux de Lille » Entre Lens et Lille, samedi, à Bollaert, le derby du Nord aura un petit goût d’Europe. Mais Lens course l’UEFA, et Lille la Ligue des champions. Alors jaloux, l’ambitieux Racing, du voisin qui a un peu pris le dessus sur lui ces derniers temps ? Réponse de l’entraîneur adjoint, figure du club. ric, ce derby a une teneur particulière dans la mesure où il y a un gros enjeu pour les deux clubs... C’est en effet un derby que les deux clubs n’ont pas eu l’habitude de jouer à ce niveau depuis longtemps car la troisième place est en jeu, même si Lille a cinq points d’avance. Nous, nous avons trois matches à jouer, et si nous voulons espérer disputer la Ligue des champions, il faut les gagner. Celui-là est d’une importance capitale car si on ne parvient pas à battre Lille, tout espoir sera perdu. Dans ce contexte, comment jugez-vous votre adversaire ? Il reste sur un bon match, face à Bordeaux (3-2), et nous, nous n’avons pas eu trop de réussite à Saint-Etienne (0-2). On connaît Lille, c’est une équipe qui défend bien, qui est agressive, qui va presser haut, donc il faudra être prêt dès le début du match pour ne pas se mettre en difficulté en prenant un but d’entrée. Mais nous avons des arguments, et on peut s’attendre à un bon derby, qui se jouera à peu de chose. Pas de jalousie, alors que le LOSC vous devance au classement depuis deux ans ? Non, nous ne sommes pas jaloux du LOSC, car ce qu’il fait est cohérent et mérité. Il y a toujours eu du respect pour Lille chez nous. Nous, on construit plus en dents de scie. C’est la différence entre les deux équipes. Le LOSC est beaucoup plus régulier et s’articule autour d’un groupe de qualité égale. Quand ils sortent un joueur, on ne voit pas la différence, c’est pour ça que Claude Puel peut faire tourner son effectif. Maintenant, j’observe que Lens et Lille sont en L1, Valenciennes le sera peut-être et Boulogne est candidat à la L2. Cela montre au moins que le foot dans le Nord vit bien. Toutefois, un derby étant un derby, comment les joueurs vont-ils l’appréhender ? Il y a du respect, de l’amitié, parfois, entre les gens des deux clubs. Mais pendant une heure et demie, il faut tout donner pour ses couleurs. Dans un derby, on veut toujours montrer qu’on est supérieur au voisin, même si ces matches sont moins engagés qu’avant car aujourd’hui il y a la télé et que l’arbitrage est moins laxiste. » «E H.W. FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 12 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune COUPE DE FRANCE FINALE PAULETA-RIBÉRY, LES INCONTOURNABLES FAITES DU FOOT PSG-OM, c’est Pauleta contre Ribéry, le meilleur buteur contre le meilleur puncheur du pays. PSG-OM, c’est Guy Lacombe contre Jean Fernandez, deux entraîneurs au profil de bâtisseur similaires. PSG-OM, c’est aussi Pierre Blayau contre Pape Diouf, deux présidents délégués forcés de mettre leurs antagonismes en sourdine pour l’occasion. PSG-OM, c’est encore la possibilité pour l’une des deux équipes de décrocher une place en Coupe de l’UEFA la saison prochaine, ce qui serait un moindre mal compte tenu de leurs objectifs initiaux. PSG-OM, c’est peut-être enfin le match de l’année. Encore faut-il que les deux équipes y mettent du leur. Et que leurs supporters se mettent au diapason. Classée à hauts risques, cette finale monopolisera un service d’ordre sans précédent, avec près d’un agent de sécurité (CRS, gendarmes, etc.) réquisitionné pour vingt spectateurs. On espère pourtant ne pas les voir. On préfère imaginer leurs uniformes noyés sous les drapeaux de fans pacifiques et enthousiastes. Utopique ? Peut-être. Mais on l’espère quand même. Parce que les deux clubs nous doivent bien ça. Et parce qu’il ne saurait y avoir plus beau théâtre que le Stade de France pour ébaucher un début de réconciliation entre ces deux ennemis héréditaires. L. C. 12 Pedro Miguel Pauleta ADDICTION. Le Paris-SG et l’OM se retrouvent samedi soir pour la première fois de leur histoire ensemble en finale de la Coupe de France. Ils doivent tous les deux un gros morceau de leur ticket pour le Stade de France à leurs hommes providentiels respectifs : Pedro Pauleta et Franck Ribéry. « Je suis venu ici pour gagner des titres ! » répète-t-il encore. uteurs, animateurs, passeurs, lea- Pour l’heure, le palmarès du Portugais, dans le ders... Pedro Pauleta et Franck club de la capitale, se conjugue au singulier avec Ribéry sont les incontournables de la Coupe 2004, et force est de constater que le cette finale de Coupe de France his- compte n’y est pas quant au retour sur investistorique entre le PSG et l’OM, qui sement de ce joueur envers son club. « L’objectif n’aurait sans doute jamais eu lieu sans leurs de départ cette saison était la Ligue des chamcontributions respectives. Equipes en recons- pions, a-t-il tenu à rappeler, mardi, au centre truction, capables toutes deux du meilleur d’entraînement de Saint-Germain-en-Laye. Mais comme du pire, l’OM et le PSG se sont appuyés une finale de Coupe de France, ça compte dans toute la saison, ou presque, sur un élément ma carrière. Une finale, c’est fait pour être essentiel de cohérence, leur meilleur joueur : gagné. La Coupe de France, c’est un titre. » Pau11 buts et 8 passes décisives pour Ribéry en leta sait de quoi il parle. Il a déjà joué deux 49 matches ; 27 buts pour Pauleta. Les chiffres finales en France, la Coupe 2004, donc, contre parlent sans doute un peu plus du côté du Pari- Châteauroux (1-0), et auparavant la Coupe de la sien, mais l’impression parfois énorme laissée Ligue 2002 avec Bordeaux, contre Lorient (3-0). par le feu follet marseillais ne laisse pas de Les deux fois il avait été décisif (but contre Châdoutes. Ces deux-là, qui de plus sont capables teauroux, doublé contre Lorient). pour l’un d’encaisser un nombre de coups Aujourd’hui, cela fait trois ans que le natif des incroyable (Ribéry), pour l’autre de surmonter Açores espère – juste – un titre de champion... les blessures ou de secouer ses partenaires (Pau- de France qui ne vient pas. « Ce titre de chamleta), ont autorisé deux équipes encore fragiles à pion n’est pas possible cette année. Si on finit s’inventer un petit destin. Reste maintenant au quatrièmes et qu’on gagne la Coupe, ce sera une PSG et à l’OM, propulsés au Stade de France par bonne saison. Pour Paris, jouer l’Europe, c’est leurs duettistes, à les aider à leur tour à mar- important. » D’ailleurs, Pedro semble avoir fait – à mots couverts – son deuil d’être champion quer, un peu, l’histoire. PARIS DOIT TANT À PAULETA. Où en serait le avec le PSG. La vie mouvementée de ce club PSG sans lui ? Pedro Pauleta n’aime pas trop se n’est pas propice à une telle consécration. la jouer. « Pour moi, le football, c’est l’équipe et « Lyon a de grosses qualités », murmure, cirle staff technique. Une équipe, c’est onze conspect, l’attaquant parisien, qui sait aussi que joueurs. Je sais que je suis important. Les coé- de toute façon il n’a pour sa part rien à se reproquipiers ont besoin de moi, mais j’ai besoin d’eux cher. aussi ! Sans les autres, je ne peux pas marquer Discret dans la vie, efficace sur le terrain, l’interde buts. » Pourtant, au PSG, personne n’est vrai- national lusitanien a encore porté son équipe à ment dupe. Alors qu’il s’apprête à disputer bout de bras cette saison, par ses buts, ses samedi sa seconde finale de Coupe de France passes, son implication, son état d’esprit. Pauavec le PSG, personne au sein du club parisien leta est unique, cumulant, chose assez rare, les n’ignore que c’est bien au Portugais, buteur ou rôles de meilleur joueur et d’âme de l’équipe. passeur lors de chaque tour de l’épreuve, et déci- Indispensable à Guy Lacombe comme à ses présif en quarts contre Lille (2-1) puis en demi- décesseurs, Pauleta est la colonne vertébrale de finales à Nantes (2-1), que Paris doit sa place au son équipe. L’entraîneur parisien le sait bien et Stade de France. Deux reprises de volée déci- connaît le danger que peut représenter une telle sives. « Le but le plus difficile a été celui contre dépendance. « Nous travaillons sur ce sujet pour Nantes. Je suis dos au but, je ne vois pas Lan- l’an prochain », confiait-il récemment. Paris dreau, mais je sens que je suis bien sur ce songe à épauler Pauleta, mais le Portugais seracoup ! » Il n’y a pas de fausse modestie chez cet t-il encore à Paris dans quelques semaines ? homme qui dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. Cet « Pour le moment, il me reste un an de contrat et on va voir plus tard. Je suis hiver, quand les résultats bien ici », a-t-il confié cette prenaient une mauvaise semaine. Mais l’intéressé tournure, il n’avait pas s’empresse d’ajouter qu’il hésité à dire ses quatre se verrait bien jouer, vérités dans le vestiaire I COUPE DE FRANCE « pourquoi pas », la Ligue (FF, 6 décembre 2005 : « Je « Le 9 mai 1975, à Marseille (quarts aller), des champions l’année proveux des joueurs qui assu- Marseille - Paris-SG 2-2 chaine. Pauleta veut-il ment leurs responsabili- « Le 13 mai 1975, à Paris (quarts retour), 2-0 jeter le trouble dans tés, ou alors ils n’ont rien PARIS-SG - Marseille « Le 30 mars 1982, à Marseille (8es aller), l’esprit de ses dirigeants à f a i r e i c i . . . » ) . Marseille - PARIS-SG 0-1 quant à son avenir ? Malin, Aujourd’hui, alors que le « Le 6 avril 1982, à Paris (8es retour), 3-1 il revient vite à l’essentiel, PSG a retrouvé en 2006 PARIS-SG - Marseille pour l’instant : cette Coupe une certaine cohérence « Le 28 avril 1991, à Paris (8es de finale), Paris-SG - MARSEILLE 0-2 de France où il croisera le sportive et qu’un état « Le 11 avril 1995, à Paris (demi-finales), chemin d’un autre « indisd’esprit neuf semble s’être PARIS-SG - Marseille 2-0 pensable », son alter ego installé dans l’équipe, il ne « Le 10 février 2002, à Paris (8es de finale), - Marseille 1-1 quasiment si l’on considère pense qu’à aligner une PARIS-SG (Paris-SG vainqueur 7 t.a.b. à 6) que ces deux-là changent à seconde Coupe de France, « Le 25 janvier 2003, à Paris (16es de finale), eux seuls radicalement la après celle de 2004, sur un PARIS-SG - Marseille a.p. 2-1 face de leurs équipes respalmarès plus maigre que « Le 24 janvier 2004, à Marseille, (16es de finale), a.p. 1-2 pectives : Franck Ribéry. ce qu’il avait espéré en Marseille - PARIS-SG D’un côté, la jeunesse ; de signant à Paris il y a trois I COUPE DE LA LIGUE l’autre, l’expérience. Qui ans. Car le Portugais n’a « Le 10 novembre 2004, à Marseille (16es de finale), 2-3 peut l’emporter ? « L’expépas oublié la raison pour Marseille - PARIS-SG : 10 matches, 7 victoires pour Paris-SG, rience, assure le Portugais. laquelle il a accepté l’offre BILAN 1 victoire pour Marseille, 2 nuls, 18 buts marqués par Ribéry est un grand joueur, de Francis Graille en 2003. le PSG et 10 buts marqués par l’OM. Né le : 28 avril 1973, à Ponta del Gada (POR). 1,80 m ; 78 kg. Poste : attaquant. Clubs : Uniao Micaelense (1994-95), Estoril (1995-96), Salamanque (1996-1998), Deportivo La Corogne (1998-2000), Bordeaux (2000-2003) et Paris-SG (depuis 2003). Palmarès : Championnat d’Espagne 2000 ; Coupe de France 2004 ; Coupe de la Ligue 2002 ; meilleur buteur de L1 2002 (22 buts). Bilan en équipe du Portugal : 80 sélections A, 43 buts (1997-2006). Bilan en Coupe d’Europe : 5 participations (1 LC et 4 C3), 30 matches, 13 buts (1999-2004). Bilan en Liga : 92 matches, 33 buts (1997-2000). Bilan en L1 : 204 matches, 117 buts. Premier match et premiers buts en L1 : 6 septembre 2000, Nantes-Bordeaux (0-5, 24e, 43e et 63e). Par M ARC B E AU GÉ, CH R ISTO PH E MI C HEL et H É L ÈN E F OX ON E T B Les 10 confrontations en Coupes nationales Franck Ribéry Photos Bernard PAPON - Marc FRANCOTTE C’était le 5 mars dernier. PSG-OM, 29e journée du Championnat. D’un côté, une équipe parisienne totalement anesthésiée. De l’autre, la réserve du club phocéen, farouchement décidée à préserver son but inviolé. Match pourri, 0-0. La honte. Et le Conseil de l’éthique qui se saisit du dossier. Et des relations entre les deux clubs qui n’en finissent plus de se détériorer. Et les insultes qui pleuvent sur les forums Internet de supporters... Et puis, comme un clin d’œil du destin, voilà que la Coupe de France, cette Grande Dame que l’on ne croyait plus capable de réunir pareils courtisans, offrira samedi soir, au Stade de France, la possibilité aux deux clubs et à leurs supporters – les vrais – de se racheter de leur précédent rendez-vous manqué. PSG-OM, imaginez ! C’est comme si une force supérieure planant au-dessus du football hexagonal avait décidé de compenser le peu d’intérêt suscité par la Ligue 1, trop dominée par Lyon pour être vraiment excitante, par la programmation de ce sommet totalement inédit à ce niveau. Quel autre match que ce « clasico » pourrait drainer autant de passions ? Né le : 1er avril 1983, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). 1,70 m ; 62 kg. Poste : milieu. Clubs : Boulogne-sur-Mer (2001-02), Alès (2002-03), Brest (2003-04), Metz (2004-janvier 2005), Galatasaray Istanbul (janvier-juin 2005) et Marseille (depuis juillet 2005). Palmarès : Coupe de Turquie 2005. International Espoirs. Bilan en Coupe d’Europe : 1 participation (1 C3), 7 matches, 1 but (2005-06). Bilan en L1 turque : 14 matches (2005). Bilan en L1 : 52 matches, 6 buts. Premier match en L1 : 7 août 2004, Metz-Nantes (1-0). Premier but en L1 : 6 novembre 2004, Toulouse-Metz (1-1, 82e). Pedro Miguel Pauleta et Franck Ribéry, deux hommes en quête de sacre au Stade de France. même s’il est encore jeune. Il fait vraiment de bonnes choses, il fait un peu la différence. Je n’ai jamais eu de problèmes avec un joueur de Marseille. J’espère qu’il va dribbler tout le monde et que c’est le PSG qui va gagner. » Et de rappeler, dans un sourire : « Contre l’OM, j’en suis a sept ou huit buts, à peu près, je crois. J’ai toujours marqué de beaux buts contre Barthez... » « J’AI TOUJOURS MARQUÉ DE BEAUX BUTS CONTRE BARTHEZ » Pauleta Quant au contexte un peu particulier de cette rencontre entre les deux meilleurs ennemis du foot français, le buteur entend dépassionner les débats et revenir à l’essentiel pour lui, le foot. « OM-PSG, c’est une belle finale. Marseille est une belle équipe, on forme aussi une belle équipe ! Nous avons mérité d’être là. Il y aura plus d’activité autour de moi, un peu plus d’agressivité, mais j’espère que tous les joueurs se respecteront sur le terrain. C’est une affiche inédite, c’est une finale qui sera donc forcément différente. » D’un calme olympien, la confrontation qui va l’opposer aux Marseillais, qu’il a préparée en soufflant quelques jours aux Açores au lendemain de la confrontation contre Nantes (rappelons qu’il était très incertain avant ce match), ne l’inquiète pas plus que ça. « Oui, l’attaque de Marseille est très forte. A ce stade de la saison, c’est même une très bonne attaque, mais je la place au même niveau que Paris. Pour moi, il n’y a pas de favori dans une finale. Contre Château- roux en 2004, le match avait été difficile contre cette équipe de Ligue 2. L’ambiance avait été superbe. » On lui rappelle quand même la triste fin de match, les sifflets contre Fred Déhu, le tour d’honneur tronqué. « L’histoire avec Déhu et les supporters, c’était triste, convient-il. Une finale, ça doit être une fête... » C’est sans doute le message qu’il a essayé de faire passer mardi en discutant quelques instants avec des représentants des supporters du PSG d’Auteuil. Quelques mots pour leur demander d’être derrière l’équipe du début à la fin. Ensuite, Pedro Pauleta s’en est allé sous les ovations des supporters présents. Comme toujours... MARSEILLE ET LA SECOUSSE RIBÉRY. A Marseille, aussi, Pauleta est une star... des discussions tactiques. Les Olympiens refusent naturellement d’en faire une montagne, mais ils se préparent, fourbissent leurs armes. « Bien prendre Pauleta sera une des clés du match, estime Jean Fernandez. S’il est en forme physiquement, il est très difficile à contrer car très intelligent dans ses déplacements avant tout. Il me fait penser à Rudi Völler dans ses mouvements dans la surface. » La demi-finale du PSG, contre le FC Nantes (2-1), est évidemment restée dans les mémoires. Pauleta ne devait pas jouer, on ne l’a pas vu pendant une grande partie du match, mais c’est lui, alors que tout semblait bloqué, qui envoya les Parisiens au Stade de France. « Le PSG a du mal à marquer lorsque Pauleta n’est pas là. Je pense que le danger peut aussi venir de Kalou, de Rothen, mais Pauleta représente 90 % de la force de frappe parisienne », estime Maoulida. Pagis brosse un portrait sensiblement indentique du Portugais, insiste d’abord sur « son opportunisme » et sa capacité à « exploiter tous les ballons qu’il reçoit ». L’ancien Strasbourgeois sait pourtant que l’attaquant parisien ne vit pas en autarcie. « Ce n’est pas un joueur qui peut faire la différence en dribblant, il a besoin qu’on lui donne des ballons. Si on coupe les liaisons... », sourit-il. Mais Marseille, pour s’imposer lors de la première visite de son histoire au Stade de France, devra surtout compter sur ses propres forces, à commencer par celles de Fransk Ribéry. Depuis le début de la saison, l’international Espoirs a prouvé qu’il pouvait, lui, à la différence de Pauleta, prospérer seul. Prendre la balle, dribbler et marquer. Son registre est différent de celui du Portugais. Sa mainmise sur le jeu de son équipe semble encore supérieure à celle du Parisien. Sans fausse modestie, l’intéressé s’éloigne de cette affirmation. Il dit : « Je sais que je suis un joueur important de l’équipe, mais sans mes coéquipiers je ne suis rien. » « Franck Ribéry est LES 24 FINALES DU PARIS-SG ET DE MARSEILLE 1924 « 13 avril 1924 à Paris, MARSEILLE - Sète : 3-2 (a.p.) 1926 « 9 mai 1926, à Colombes, MARSEILLE - Valentigney : 4-1 (OM : 16 finales, 10 victoires ; PSG : 8 finales, 6 victoires) 1927 1934 « 6 mai 1927, à Colombes, MARSEILLE - Quevilly : 3-0 essentiel dans la conduite du jeu », estime Touafilou Maoulida, alors que Mickaël Pagis affirme sans hésiter que l’ancien Messin est « l’accélérateur de [l’]équipe ». « Ribéry est avant tout un passeur, et c’est ce qui explique son influence sur le jeu, développe Jean Fernandez. Il était meilleur passeur de National puis ensuite de Ligue 1 avec Metz ; il est resté le même, sauf qu’à Marseille il est plus exposé médiatiquement. Ce qui le met logiquement aux portes de l’équipe de France. » Franck Ribéry a montré, en début de saison, qu’un joueur excentré pouvait aussi être central. A droite parfois, plus souvent à gauche, la recrue faisait la différence, provoquait, initiait les actions olympiennes. Le trophée de meilleur joueur de Ligue 1 récompensa même ses performances en octobre et novembre. Aujourd’hui, comme pour mieux souligner son importance, ! « 6 mai 1934, à Colombes, MARSEILLE - Sète : 1-2 FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 1935 « 5 mai 1935, à Colombes, MARSEILLE - Rennes : 3-0 FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune ! 13 14 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune COUPE DE FRANCE FINALE ! Jean Fernandez offre à son joueur une place dans l’axe du milieu de terrain. « Ribéry est quelqu’un de talentueux. Quand on le croit capable de jouer seulement attaquant, il se révèle un excellent milieu car il peut courir pendant 90 minutes, explique l’entraîneur, qui l’avait déjà sous ses ordres à Metz. Il a un gros volume de jeu et la capacité pour s’imposer comme un milieu moderne d’aujourd’hui. En soutien des attaquants, il peut attaquer et défendre, c’est très intéressant. » « C’est vrai que je touche plus de ballons, que je vois mieux le jeu quand je suis dans l’axe. J’ai plus de liberté, et ça me plaît », confirme l’intéressé. Marseillais depuis le mercato, Maoulida et Pagis bénéficient pleinement du travail de l’ancien joueur de Galatasaray. Tous les deux défendent ce glissement de Ribéry au milieu de terrain. « Il a plus de possibilités que dans un couloir, affirme Maoulida. Sur le côté, les adversaires pouvaient le coincer, ils étaient parvenus à connaître son jeu ; aujourd’hui, il a plus d’espaces, il part de loin et peut prendre le jeu à son compte. Il est à son meilleur poste en soutien des attaquants, il provoque, il s’affirme, il marque, c’est une pièce maîtresse qui apporte le plus offensivement et de l’équilibre dans notre équipe. » « C’était devenu difficile pour lui car les adversaires avaient appris à le connaître et pouvaient se mettre à deux pour le bloquer, raconte de son côté Pagis. Il fallait alors qu’il réussisse un exploit ; il a eu une baisse de régime, mais, depuis qu’il a retrouvé sa vélocité et sa vitesse, il en fait profiter tout le groupe. » FERNANDEZ-LACOMBE, FLAMMES PARALLÈLES neur n’est jamais l’acteur déterminant d’un match. » Quelques années plus tard, à l’été 2002, leurs chemins se sont de nouveau croisés, à Sochaux. « C’était un crève-cœur pour lui de quitter Sochaux. On s’est tout de suite mis en relation afin que je puisse prendre la suite dans les meilleures conditions. Il n’y avait aucune ambiguïté entre nous. J’ai vite vu que la succession serait difficile car Jeannot était très aimé dans le club. Personne ne comprenait bien les raisons de son départ. Heureusement que j’ai eu un groupe intelligent, qui a su m’accepter, accepter l’idée de progression. » Fernandez : « A Sochaux, il y a eu une continuité de travail, ce qui a permis au club d’obtenir cette progression, l’accession à la L1, l’Intertoto, les deux finales de Coupe de la Ligue. » Les tempéraments sont différents. L’un, le « Marseillais », admet ne pas pouvoir travailler dans le conflit, se définit comme un affectif ; l’autre, le « Parisien », est connu pour ses colères aussi violentes que passagères. Les deux techniciens sont restés en contact, les coups de fil permettant l’échange, la confrontation d’idées, d’expériences. « C’était le cas avant que Guy ne rejoigne le PSG, lorsqu’il était plus disponible. Désormais, c’est plus compliqué, chacun a un tel travail dans son coin. » Samedi dernier, Jean Fernandez était au Stade de France pour la finale de la Coupe de la Ligue, le lendemain à Monaco, qui recevait Lyon. « Parce qu’on apprend toujours d’un match, d’un échange avec un confrère. » Une boulimie que partage Guy En creux, Mickaël Pagis souligne les limites d’un tel mode de fonctionnement. Car, quand Ribéry ne joue pas, ou mal, Marseille est hésitant, balbutiant. Cette saison, l’OM a disputé trois matches de Championnat sans son joueur, elle ne s’est imposée qu’une seule fois. Et si Ribéry, samedi soir, n’est pas dans un bon jour, la lumière sera certainement plus longue à venir. Sur le sujet, Jean Fernandez commente : « Ce n’est pas spécifique à Marseille, une équipe est souvent tributaire des performances d’un joueur. Toutes proportions gardées, que devient le Barça sans Ronaldinho et Eto’o ? » A son insu, l’entraîneur marseillais pointe là une sacrée différence. Alors que les stars barcelonaises peuvent s’épauler les unes les autres, alors que Ronaldinho peut s’appuyer sur Eto’o, et inversement, Ribéry semble seul dans sa tâche. C’est là que le bât peut blesser. « Mais je crois que depuis l’arrivée de Maoulida et de Pagis, pendant le mercato, la situation a vraiment changé, contredit l’intéressé. Ils apportent de la vitesse, de la percussion et le danger vient désormais de plusieurs endroits. Mais je profite, moi aussi, de leur bon travail. Ça ne marche pas que dans un sens. Je le répète : sans ses coéquipiers, un joueur n’est rien. Ils m’aident sur le terrain et ils m’aident, également, en dehors. Les conseils de joueurs expérimentés, comme Déhu et Lamouchi, me permettent de rester les pieds sur terre. Cela aussi est essentiel... » Et Lamouchi de souligner ce qui n’est plus vraiment une évidence. « Au PSG Pauleta porte l’équipe. A l’OM Ribéry est déterminant, et c’est en partie grâce à lui que nous sommes là. Mais ce match ne se résumera pas au duel Pauleta-Ribéry... » Qui prend les paris ? M. B é, C . M . , e t H . F. 1938 « 8 mai 1938, à Paris, MARSEILLE - Metz : 2-1 (a.p.) 14 Jean Fernandez à propos de Guy Lacombe : « En tant que joueur, il avait déjà une vraie réflexion sur le jeu, marquée par l’enseignement de Coco Suaudeau. » Lacombe : « Il y a toujours cette part de recherche, cette quête du détail qui est le seul champ d’intervention de l’entraîneur. Jeannot, comme moi, ne laissera rien au hasard et, à l’arrivée, c’est peut-être un détail que ni lui ni moi n’avait prévu qui fera la différence. Et on apprendra encore quelque chose. » Au jeu des différences, Jean Fernandez en avance une : « Guy est sans doute plus pointu que moi lorsqu’il s’agit de pointer les forces et faiblesses d’un adversaire. Il décortique beaucoup quand moi je suis avant tout attentif aux forces et fai- Photo Jean-Louis FEL « MAIS JE PROFITE MOI AUSSI DU BON TRAVAIL DES AUTRES » Ribéry Photo Richard MARTIN L’AFFECTIF ET LE COLÉRIQUE Guy Lacombe à propos de Jean Fernandez : « Jeannot est comme moi : il n’est bien que sur un terrain. » CONNEXIONS. Après Cannes et Sochaux, c’est au Stade de France, samedi, que les routes de Jean Fernandez et Guy Lacombe vont à nouveau se croiser. Adversaires d’un soir, ils partagent cette passion dévorante du terrain et du jeu. T ous les deux n’ont qu’un souhait, un rêve ? : qu’il ne soit question que de jeu samedi soir. Le jeu comme passion quasi exclusive, finalité d’un travail de fourmi entamé depuis tant d’années. « Cela fait plus de vingt ans que je fais ce métier, et jamais je n’en ai envisagé d’autre », assure Jean Fernandez. « Jeannot est comme moi : il n’est bien que sur un terrain », lui répond Guy Lacombe. Superposés, leurs parcours laissent apparaître de nombreux points d’intersec- tion. D’abord, Cannes, point final de leur carrière de joueur et coup d’envoi de leur deuxième vie. Devenu entraîneur tout juste passé la trentaine, après une année à la tête d’un centre de formation cannois encore embryonnaire, Jean Fernandez recrute le champion olympique formé à Nantes. « En tant que joueur, il avait déjà une vraie réflexion sur le jeu, marquée par ses années nantaises et l’enseignement de Coco Suaudeau. Quand il a fallu mettre en place l’équipe qui allait développer la formation à Cannes, j’ai soutenu le choix de Guy », après une proposition d’Alain Moizan. « Je l’ai eu comme coach, mais nous avons le même âge (NDLR : Fernandez est né en octobre 1954, Lacombe en juin 1955). Jeannot a débuté très jeune dans la carrière. Il est resté peu de temps éducateur car les dirigeants ont très vite vu ce qu’il pouvait apporter à un groupe pro. » Lacombe restera, lui, six ans à la tête du centre de formation, jouant un rôle essentiel dans l’éclosion de talents comme Zidane, Vieira, Micoud, Luccin, Frey... avant d’avoir également 1940 « 5 mai 1940, à Paris, MARSEILLE - RC Paris : 1-2 1943 « 9 mai 1943, à Colombes, MARSEILLE - ASP Girondins : 2-2 (a.p.) « 22 mai 1943, à Colombes, MARSEILLE - ASP Girondins : 4-0 sa chance à la tête de l’équipe première, son premier et meilleur laboratoire de jeu. « On bâtissait les structures du centre, j’allais voir des matches pour lui. » Mais, après quelques mois, Jean Fernandez rejoint Nice, puis ce sera la première expérience marseillaise. « L’AS Cannes peut être fière en voyant aujourd’hui le parcours de Jeannot, d’Arsène (Wenger) ou le mien. Entraîner là-bas n’était pas facile : il faut avoir la passion pour la transmettre aux jeunes. » Les deux hommes ont cette carte de visite d’entraîneur éducateur. « Même si je suis resté peu de temps à la formation, c’est quelque chose que j’ai toujours en moi, y compris à Marseille où j’ai davantage de joueurs expérimentés. Que ce soit à l’OM ou au PSG, il y a cette exigence de résultat à court terme, mais Guy comme moi avons toujours ce souci de voir évoluer, progresser le joueur. » En écho, Guy Lacombe précise : « Il faut toujours cerner les individus, s’adapter pour en tirer le maximum car ce sont toujours les joueurs qui créent les choses. Jeannot comme moi avons cette humilité d’affirmer que l’entraî1954 « 23 mai 1954, à Colombes, MARSEILLE - Nice : 1-2 FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune blesses de mon équipe. » Sourire en face : « Peut-être. J’essaye de garder un équilibre car il peut être dangereux de s’apercevoir après coup qu’on n’avait pas l’équipe assez forte pour jouer sur le point faible adverse. » La passion partagée du terrain ne signifie pas pour autant une vie hors du monde imperméable à l’environnement forcément difficile de clubs comme Paris et Marseille. Procès des comptes de l’OM, feuilleton du rachat du PSG : la réalité fait brutalement irruption, perturbe, influe sur les hommes. « Aussi bien pour le PSG que pour l’OM une victoire en Coupe sera un sourire au terme de saisons compliquées », admet Lacombe. Ni l’un ni l’autre ne veulent voir cette finale comme un bras de fer, comme l’illustration d’un duel tactique. Ou comme une revanche du piteux ersatz PSG-OM du 5 mars dernier, qui les avait empêchés de se croiser une nouvelle fois tous les deux. « C’est un clin d’œil du destin. Comme quoi c’était écrit que les deux clubs devaient vivre l’un contre l’autre une vraie fête du football », se félicite Guy Lacombe. Et Jean Fernandez de souligner l’incertitude du rendez-vous. « Il n’y aura pas de recette miracle. Les deux clubs se connaissent parfaitement. La différence ne se fera pas sur une organisation particulière, un coup tactique. Sur un match comme celui-là, les entraîneurs sont plus en retrait. Ce seront les joueurs clés qui feront la différence. Il y en a trois ou quatre de notre côté, autant côté parisien. Qu’un Ribéry soit moins bien alors qu’un Pauleta est au mieux, et cela peut basculer d’un côté. Et réciproquement. C’est la fraîcheur qui fera la différence. » PATR I CK SO WDEN Bleu 16 Rouge ff2 Noir Jaune 18/04/06 12:01 Bleu Rouge Noir Jaune Page 1 COUPE DE FRANCE FINALE BLAYAU-DIOUF, LE MARIAGE DE RAISON APAISEMENT. Après une saison de polémiques, les présidents du PSG et de l’OM ont opéré à une réconciliation publique. Au nom des intérêts supérieurs de leur club, et pour que la finale de la Coupe ne soit émaillée d’aucun incident. 1969 « 18 mai 1969, à Colombes, MARSEILLE - Bordeaux : 2-0 16 Photo Pierre LABLATINIÈRE P etit vent de panique, mercredi matin au 70, le restaurant du Parc des Princes. Après s’être entraînés sur la pelouse de leur stade, les joueurs parisiens, qui avaient, en principe, quartier libre l’après-midi, ont en effet choisi inopinément de déjeuner ensemble sur place. Le personnel du restaurant n’avait pas prévu cette trentaine de repas supplémentaires. Tandis qu’à l’extérieur la file des supporters parisiens qui attendaient de pouvoir acheter les dernières places mises en vente s’allongeait, Letizi, Rothen, Cissé, Yepes et consorts alternaient verres de Coca et coups de fil dans la bonne humeur sous le regard bienveillant de leur président. Désormais placée sous le signe de la détente entre les deux clubs, la préparation de la finale de la Coupe de France se conjugue manifestement de la même façon pour le groupe parisien. L’exemple vient d’en haut : mardi, en fin d’après-midi, Pierre Blayau et Pape Diouf se sont rendus Place Beauvau pour rencontrer le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, en présence du ministre des Sports, Jean-François Lamour, des préfets, des responsables de la police, de la SNCF et de la RATP. Et, mercredi, ils ont été reçus par le président de la FFF, JeanPierre Escalettes. Autant dire qu’ils ont aussi été mis devant leurs responsabilités personnelles par toutes les personnes qui travaillent d’arrache-pied pour éviter tout dérapage samedi. Le message a été reçu. « Dans la relation parfois tendue entre l’OM et le PSG, cette finale de Coupe et la série de discussions qui l’aura précédée doivent intervenir comme une réconciliation, assure le président du PSG. Elle est sincère. Parce qu’au-delà du contentieux qui a pu exister entre Pape Diouf et moi il est important que cet événement qu’est la finale de la Coupe soit réussi et se déroule sans incident. Cela vaut le coup d’oublier le passé pour que ce rendez-vous mais aussi les prochains soient de même nature. » Pape Diouf confirme : « Pour qu’il y ait une pacification entre les deux clubs, il était indispensable qu’à leur tête il y ait des dirigeants qui acceptent de se parler, qui acceptent de régler les problèmes. Nos relations se sont donc très clairement réchauffées. La réunion avec Sarko a permis de dépassionner un peu tout ça. Et, avant même cela, nous avions la volonté d’enterrer la hache de guerre. Parce que c’est vrai que ce qui s’est passé a dérivé vers une polémique entre lui et moi. Ce n’est pas que moi j’aime ça la polémique, mais quand je sens que les intérêts du club sont en cause, et que j’ai le sentiment que leur défense passe par une polémique, je ne l’évite pas non plus. » A l’origine, le transfert de Lorik Cana, du PSG à l’OM, l’été dernier. Désaccord sur le prix. Tensions. Noms d’oiseau publiés dans la presse. Blayau a la rancune tenace. Mi-octobre, lors de Marseille-PSG en Ligue 1, il se refuse à serrer la main de Pape Diouf, tandis que son équipe se plaint d’une odeur d’ammoniaque dans le vestiaire. Pour le retour, le 5 mars dernier, l’OM accuse le PSG de ne pas lui avoir délivré le nombre de places prévu pour ses supporters et annonce la venue d’une équipe B au Parc des Princes. La polémique enfle. Jusqu’au dernier A en croire les présidents du PSG et de l’OM, leur réconciliation est « sincère ». moment les présidents refusent de se parler. Le résultat (0-0) ridiculise les Parisiens. Les deux clubs sont privés d’un point de pénalité et les deux présidents d’accès au terrain pendant cinq matches par le Conseil national de l’éthique, présidé par Dominique Rocheteau. En appel, le point est rendu aux deux clubs par la FFF. Reste le différend entre les deux présidents, toujours suspendus de terrain. tion est forte, plus les clubs sont forts. Mais la rivalité doit rester sur le terrain sportif. » Même son de cloche chez le Parisien. Même s’il insiste sur la portée forcément limitée des pouvoirs d’un club de football en matière d’ordre public. « D’accord pour bien contrôler nos supporters dans l’enceinte du stade et vérifier à qui nous vendons des places, mais la responsabilité d’un club s’arrête là où les supporters deviennent des délinquants. » Pape Diouf le rejoint en cela : « Je suis optimiste pour la finale. Nos supporters, nous arrivons à les canaliser, car ils sont organisés en association. On les a vus, on sait ce qu’on s’est dit. Ils ont plutôt dans l’esprit d’aller faire la fête à Paris et de voir leur équipe gagner. Maintenant, il y a tous les supporters isolés sur lesquels on n’a pas de prise. Et il y a aussi surtout le fait que le match ait lieu à Paris. Tous les supporters du PSG n’auront pas de place. Quelle va être leur attitude dans une hypothèse de défaite ? Je sais que tout sera fait pour prévenir, mais je redoute les éléments marginaux. Il y a des éléments incontrôlables. » En toute hypothèse, Pierre Blayau vivra une finale particulière. Elle sonnera comme la fin de DIOUF : « UNE PRISE DE CONSCIENCE GÉNÉRALE A EU LIEU » « Ce match du 5 mars était en lui-même porteur de tant d’événements et d’éléments malsains que ce qui s’est passé était difficile à éviter, analyse Pape Diouf. Mais il faut avoir l’intelligence de dépasser cela. C’est peut-être un mal pour un bien, puisque, aujourd’hui, toutes les parties concernées se sont mobilisées, que ce soit les pouvoirs publics, les dirigeants des deux clubs, les supporters. Une prise de conscience générale a eu lieu. Maintenant, pour ma part, je pense qu’il est bon qu’il y ait une rivalité sportive entre les deux clubs. Parce que c’est la rivalité qui nourrit la compétition, et que, plus la compéti1972 « 4 juin 1972, à Paris, MARSEILLE - Bastia : 2-1 1976 « 12 juin 1976, à Paris, MARSEILLE - Lyon : 2-0 sa courte aventure avec le club parisien, désormais vendu par Canal + à des fonds d’investissement. « Des adieux pas longtemps après le bonjour », résume-t-il un an après sa prise de fonctions. A ce titre, le président parisien attache sans doute beaucoup plus d’importance que son homologue marseillais au fait de pouvoir fouler la pelouse du Stade de France avant le coup d’envoi. « Pour un président de club, présenter ses joueurs le soir d’une finale de Coupe, c’est un plaisir immense. Si jamais les appels de conciliation devant le CNOSF que nous avons présentés n’aboutissaient pas, j’en serais peiné (NDLR : ils seront étudiés ce vendredi). Ce serait même une immense blessure. Je serais privé d’un rêve de gosse. J’ai cinquante-cinq ans, j’ai donc dû voir 48 finales de Coupe de France. Et même si je serai l’un des premiers présidents du PSG à rester proche du club et que je milite pour la continuité, je ne sais pas si j’aurai de nouveau un jour l’occasion de vivre une finale comme président d’un club. » 1982 « 15 mai 1982, à Paris, PARIS-SG - Saint-Etienne : 2-2 (6 t.a.b. à 5) JEA N - PHI L I PP E BO U CH AR D et JE A N- M I CH EL B R OC HE N 1983 « 11 juin 1983, à Paris, PARIS-SG - Nantes : 3-2 FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 18 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune COUPE DE FRANCE FINALE INTOX. A la veille du grand choc, le milieu international parisien désigne l’OM comme prétendant numéro un à la victoire, mais dit aussi que le PSG « va créer la surprise ». Il revient également sur sa première saison à Paris et évoque le Mondial allemand qui se profile. « Vikash, comment vous sentez-vous, à quelques jours de la finale de la Coupe de France, le seul trophée français que vous n’avez jamais gagné ? Très bien. Cette Coupe me tient à cœur, c’est vrai, mais pas seulement parce que je ne l’ai jamais remportée. Après la victoire à Nantes (1-2), en demi-finales, j’ai vu la joie du vestiaire, dont celle de Fabrice Pancrate, qui rêve d’inscrire un premier trophée à son palmarès. Et ça m’a donné encore plus envie d’aller au bout. En plus, c’est PSG-OM, une affiche colossale pour les supporters. « JE NE VOUDRAIS PAS TERMINER LA SAISON SANS RIEN GAGNER » Qu’est-ce que la Coupe de France représente pour vous ? C’est le trophée le plus populaire. Culturellement, il est vraiment ancré dans l’inconscient de tous les amoureux du football. C’est la différence avec la Coupe de la Ligue, qui, elle, n’appartient qu’au monde professionnel. Ce qui fait le charme de la Coupe de France, c’est de voir des petites équipes battre des plus grandes, de pouvoir s’enthousiasmer devant les folles épopées d’une ou deux équipes amateurs, etc. Cette Coupe de France a longtemps été prisée, avant, ces dernières années, de perdre un peu de son importance. Mais j’ai l’impression que, avec le Championnat sans suspense qu’on vient de vivre à cause de l’écrasante domination de Lyon, elle a retrouvé cette année un nouvel éclat. En Coupe, on a eu deux belles demi-finales et, à l’arrivée, on se retrouve avec une affiche inédite et spectaculaire en finale. C’est comme si tout le piment de la saison s’était reporté sur ce match-là. Quels souvenirs gardez-vous des anciennes finales de Coupe de France ? Je me rappelle du but de José Touré avec Nantes, contre le PSG de Baratelli (2-3, 1983). Un but d’anthologie, après une série de jongles, qui n’avait pourtant pas empêché son équipe de perdre. Je me souviens aussi de ce lob du plat du 1985 « 8 juin 1985, à Paris, PARIS-SG - Monaco : 0-1 18 pied de Giresse sur Joseph-Antoine Bell, au bout de la prolongation d’un Bordeaux-Marseille (2-1, 1986). Sur l’action, on a l’impression que le temps est suspendu, que le ballon ne redescend jamais. Moi, jusqu’à cette saison, je crois que je n’avais jamais été au-delà des huitièmes de finale. C’est la première fois que le parcours est bon. Et je suis en finale. Finirez-vous votre carrière au PSG ? Vous voilà donc tout près de baliser votre passage au PSG d’un trophée significatif, comme vous l’aviez fait à Lyon et à Bordeaux. Il me reste un an de contrat. Et j’ai toujours dit que ce contrat n’était pas le dernier et que j’espérais finir ma carrière à Paris. C’est vrai que depuis que j’ai commencé à gagner à Lyon, en 2001 (Coupe de la Ligue), je gagne tous les ans quelque chose. Même la saison dernière, au Milan AC, j’ai remporté la Supercoupe d’Italie (l’équivalent du Trophée des champions en France), contre la Lazio Rome. Et puis j’ai été champion d’Europe pendant une mi-temps, à Istanbul (il rit). Donc, oui, j’ai envie de continuer à gagner avec le PSG. Je ne voudrais pas que ma première saison ici se termine par un trou dans mon palmarès. Dans quel état d’esprit êtesvous, à six semaines du début de la Coupe du monde ? Quel regard portez-vous sur votre fin de carrière pour le moins atypique, avec tous ces titres, ces transferts à Milan puis au PSG et ce retour en équipe de France, à trente ans ? C’est sûr que le jour où j’ai signé mon premier contrat à Lyon, j’étais loin d’imaginer tout ce qui allait suivre. En fait, plus j’ai avancé dans ma carrière, plus j’ai vécu des choses meilleures. La saison dernière, j’étais à Milan, dans le plus grand club au monde. Aujourd’hui, je suis à Paris et je m’apprête à disputer une finale de Coupe de France et à faire la Coupe du monde. C’est exceptionnel et il peut encore m’arriver mieux, comme aller en finale du Mondial ou devenir champion de France avec le PSG, la saison prochaine. Objectivement, que pensez-vous de votre saison, de ce décalage entre vos performances toujours satisfaisantes avec les Bleus et vos prestations parfois tout juste passables avec le PSG ? Je n’ai pas encore envie de me défendre et d’expliquer le pourquoi du comment. Le PSG est en finale de la Coupe de France. La fin peut être heureuse, c’est le plus important. Pour la première fois de votre longue carrière, vous avez été confronté à un changement d’entraîneur en cours de saison (Guy Lacombe à la place de Laurent Fournier). Là encore, je n’ai pas d’avis à donner sur le changement d’entraîneur. Je suis un joueur du PSG et, quoi qu’il se passe dans ce club, je reste un joueur du PSG. Ce que je ressens, et je ressens beaucoup de choses, je n’ai ni le besoin, ni l’envie de l’étaler publiquement. D’autres ont pourtant émis des avis au moment du remplacement de Fournier... Pas moi. C’est ma position. Globalement, quel bilan tirez-vous de la saison du PSG ? On s’attendait forcément à mieux en L1, mais le foot se joue sur des détails. Tous les ans, il y a des clubs qui montent et qui descendent, d’autres 1986 « 30 avril 1986, à Paris, MARSEILLE - Bordeaux : 1-2 (a.p.) Photo Pierre LAHALLE E n ce début de semaine, le PSG prépare sa finale de la Coupe de France sur sa pelouse d’entraînement du Camp des Loges, à Saint-Germainen-Laye. Les séances sont longues, intenses. Comme tous ses partenaires, Vikash Dhorasoo sort du vestiaire complètement lessivé. Envie de sieste. Dehors, pourtant, les micros se tendent et les sollicitations affluent. Il les repousse. Pas envie de parler. Pas tout de suite. L’international parisien nous donne plutôt rendez-vous en fin d’après-midi, sur une terrasse de café posée près de son domicile, au cœur d’un arrondissement chic de l’ouest parisien. Quelques heures plus tard, l’ancien Milanais est fidèle au rendez-vous. Il commande un Coca, avant de s’épancher sur ce sommet du Stade de France, qui pourrait, en cas de victoire, donner un relief plus éclatant à la saison du PSG et compléter sa jolie collection personnelle de titres et de trophées. rai pas faire mieux. Mais ça n’a pas été facile de quitter ce club, surtout quand, à quelques heures de signer ton contrat avec le PSG, Adriano Galliani, le vice-président, te dit une dernière fois qu’il est prêt à t’augmenter et à prolonger ton bail pour que tu restes ! Mais j’avais décidé de partir. Après, il faut être un grand garçon et assumer ses choix. qui atteignent leurs objectifs et d’autres pas. C’est la loi du foot, un sport où rien ne s’écrit à l’avance. En début de saison, on est toujours nombreux à vouloir truster les plus belles récompenses, mais il n’y a que trois prix à distribuer. A l’arrivée, pourtant, le PSG peut quand même en gagner un. Ce n’est donc pas si mal que ça. Ils ont déjà Le PSG et l’OM semblent se présenter en finale au meilleur de leur forme. (Faussement affirmatif.) Les Marseillais sont largement favoris de cette finale. Ils sont dans une meilleure passe que nous. On est outsiders, mais on va créer la surprise. Eux disent qu’ils jouent à l’extérieur ! Avec 30 000 supporters marseil- 1987 « 10 juin 1987, à Paris, MARSEILLE - Bordeaux : 0-2 lais au Stade de France ? Ils jouent à Paris, mais pas à l’extérieur. Vous-même semblez actuellement traverser une meilleure période qu’à une certaine époque, comme en témoigne notamment cette passe décisive offerte à Pauleta contre Nantes. Exact ? gagné la Coupe de France I PARIS-SG Joueurs : Kalou (Auxerre, 2005), Lionel Letizi (PSG, 2004), Modeste M’Bami (PSG, 2004), Bernard Mendy (PSG, 2004) et Pedro Miguel Pauleta (PSG, 2004). I MARSEILLE Joueurs : Habib Beye (Strasbourg, 2001), Lorik Cana (PSG, 2004), Frédéric Déhu (PSG, 2004) et Sabri Lamouchi (Auxerre, 1996). Staff technique : Jean Fernandez (Marseille, 1976) et Albert Emon (Monaco, 1980). 1989 « 19 juin 1989, à Paris, MARSEILLE - Monaco : 4-3 C’est vrai que cette passe était belle. Mais je ne crois pas aux chiffres. C’est sûr qu’un mec qui plante 25 buts, ça se remarque, mais moi, je préfère m’attarder sur l’influence du joueur sur le jeu de son équipe. Personnellement, je suis plutôt un gars de l’avantdernière passe, ce qui fait que je n’apparais pas toujours dans les classements chiffrés. Je suis pourtant sûr de mon influence sur le jeu. Pour en revenir à cette passe à Pauleta, c’est vrai que je 1991 « 8 juin 1991, à Paris, MARSEILLE - Monaco : 0-1 On m’a déjà donné tout à l’heure, au Camp des Loges, ma figurine Panini de sélectionné. (Il rit.) Panini a déjà sorti un album pour commencer à le vendre avant la compétition et je suis dedans, ça fait plaisir. Une Coupe du monde, c’est quand même un événement exceptionnel. Mais ce sont surtout mes amis qui m’en parlent. Ils me disent : “ Tu te rends pas compte, c’est un truc de fou, tu vas être vu dans tous les recoins de la planète. Sur l’île Maurice, ta famille va pouvoir te regarder. ” C’est vrai que j’ai déjà fait les Jeux Olympiques, ce qui est déjà fabuleux pour un sportif, même si les footballeurs y sont un peu « La Coupe de France est le à part. Mais là, une Coupe du trophée le plus populaire. Il est culturellement ancré monde, c’est le top, tu ne peux dans l’inconscient de tous pas faire mieux. En plus, la les amoureux du football. » France a les moyens d’y réussir un truc formidable. On n’y l’aime bien parce que je suis allé la chercher et va pas juste pour prendre l’air. On a quand même parce je suis allé le trouver, lui, Pauleta. Il a vu des chances de faire un bon parcours. Je ne suis que je l’avais vu. C’est ma chance. Dans tous les pas certain qu’une équipe d’Amérique du Sud ait clubs où je suis passé, j’ai toujours joué avec de déjà gagné une Coupe du monde en Europe (NDLR : seul le Brésil y est parvenu, en Suède, grands attaquants. en 1958). Cela augmente nos chances. « J’AI DÉJÀ MA FIGURINE PANINI DE SÉLECTIONNÉ AU MONDIAL » Est-ce important, pour vous, de représenter votre pays ? Avez-vous regretté d’être parti du Milan AC ? Oui, je suis fier d’être français. La Coupe du monde, pour moi, ce sont aussi des trucs improbables, comme le Portugal qui joue l’Angola, les Etats-Unis qui affrontent l’Iran ou la main de Maradona qui abat l’Angleterre quatre ans après la guerre des Malouines. En plus, c’était la main de Dieu, paraît-il, et rien que de savoir que c’est Dieu qui a rétabli l’équilibre de l’histoire entre l’Argentine et l’Angleterre, je trouve ça surréaliste. Pour moi l’athée, c’est vraiment ça la Coupe du monde » Disons que je me suis aperçu que c’était plus dur que prévu de le quitter. Mais je me dis aussi qu’en restant à Milan j’aurais peut-être regretté encore plus de ne pas être venu à Paris. De toute façon, je savais que je ne serais jamais devenu un titulaire indiscutable du Milan. J’y ai disputé vingt matches la saison dernière et j’en aurais peut-être joué trente cette année, mais ça aurait changé quoi à ma vie, d’en faire dix de plus ? L’an dernier, j’y ai tellement vécu de choses extraordinaires que je me suis dit que je ne pour1993 « 12 juin 1993, à Paris, PARIS-SG - Nantes : 3-0 LA UR ENT C AM PISTR ON 1995 « 13 mai 1995, à Paris, PARIS-SG - Strasbourg : 1-0 PUISSANCE. Débarqué à l’OM en janvier 2005, le Nigérian est cette saison un pion essentiel de sa formation. A vingt et un ans, son ascension semble irrésistible. -t-il vu défiler, en quelques fractions de A seconde, les images de sa vie ? A-t-il vu son père, sa mère, ses frères et ses sœurs ? La semaine dernière, en demi-finales de la Coupe de France, Olivier Monterrubio, apeuré, s’est écarté devant la frappe du Nigérian. Réflexe de survie. L’image a fait le tour de France et le mythe Taiwo s’est encore étoffé de dithyrambes aussi musclées que ses mollets : tireur de coups francs exceptionnels, frappeur haut de gamme, lourd et soudain, digne successeur de Roberto Carlos, même... On aime mettre les joueurs dans des cases et le latéral gauche nigérian a incontestablement trouvé la sienne. « Avant de venir à Marseille, je n’avais jamais travaillé ma frappe de balle, c’est naturel », explique-t-il, entretenant sans le vouloir cette réductrice légende. Car la vérité préfère la nuance. Car la vérité ne tient jamais sur une étiquette. « On parle trop de sa frappe de balle, regrette Jean Fernandez. On oublie souvent que c’est un joueur qui a une très grande intelligence de jeu. » « C’est surtout un super défenseur, poursuit Wilson Oruma, coéquipier et compatriote. Très fort physiquement et sur coup franc, il est bon mais il peut encore progresser. Je crois que Jean Fernandez lui a demandé de ne pas toujours tirer en force et d’utiliser davantage sa tête. L’important, c’est de cadrer. De toute façon, on ne peut pas être footballeur si on ne sait que tirer des coups francs. » Son histoire est celle de l’Africain pressé. Joueur fin et facile à un poste qui revient généralement à ceux qui ne font pas carrière, il est pourtant remarqué dès ses premiers matches. Immédiatement convoité. « Je suis originaire de Lagos, raconte Taye Taiwo. Après avoir joué dans plusieurs petits clubs de quartier, je suis rentré à la Nigerdock Soccer Academy. A dix-sept ans, j’ai effectué des essais à Anderlecht et au FC Bruges, sans succès. Ensuite, j’ai joué pendant six mois au Maccabi Tel-Aviv, en Israël. Mais là-bas, je ne me suis jamais vraiment adapté. » SUPERVISÉ PAR CHELSEA, CONVOITÉ PAR L’INTER De retour au pays, le gamin reprend une progression linéaire. En 2003, il quitte le Gabros International pour Lobi Stars. C’est le plus gros transfert de l’histoire du Championnat nigérian. Il découvre, dans la foulée, la sélection nationale. « On jouait contre l’Afrique du Sud, à Johannesburg, se souvient-il. Ma toute première sélection. C’est à ce moment-là que j’ai reçu un appel de Pape Diouf, qui m’a expliqué que Marseille s’intéressait à moi. » « On m’avait dit beaucoup de bien de lui, complète le président olympien. Nous lui avons fait passer un essai, qui a été concluant, et il a signé en janvier 2005 pour 200 000 /. » La belle affaire. Quelques semaines plus tard, le Nigérian est désigné troisième meilleur joueur du Mondial 20 ans aux Pays-Bas où le Nigéria atteint la finale. Le PSV flaire le bon coup, propose un échange avec le Coréen Lee. « Si le père Hiddink, qui n’est pas né de la dernière pluie, le veut vraiment c’est qu’il doit y avoir un truc. Le simple fait qu’il le propose m’amène à dire non », rigole alors Pape Diouf. Par sécurité, le contrat du joueur est revalorisé et prolongé jusqu’en 2008. 1998 2003 « 2 mai 1998, à Saint-Denis, PARIS-SG - Lens : 2-1 Sous contrat jusqu’en 2008, Taiwo devrait encore progresser et enchanter le public olympien quelque temps. Taiwo devait faire ses classes au centre de formation marseillais, son talent accélère irrésistiblement le processus. Koji Nakata est dépassé, Philippe Troussier limogé et Jean Fernandez lui offre, dès son arrivée, une place de titulaire. Le Nigérian marque contre Berne en Coupe Intertoto, récidive contre Heerenveen quelques semaines plus tard en Coupe de l’UEFA. « Ce soir-là, raconte Fernandez, c’est lui qui a décidé de tirer le penalty. Normalement, il n’est que le troisième tireur derrière Lamouchi et Niang, mais il a pris ses responsabilités. Les joueurs néerlandais ont essayé de le déstabiliser, mais rien n’y a fait. Il n’a vraiment peur de rien. Je n’ai pas hésité une seconde à le titulariser. Il a vraiment toutes les qualités requises pour jouer au poste de latéral gauche. Il est rapide, puissant, il a une bonne qualité de passe. Il doit encore progresser dans son placement, mais cela va venir naturellement avec l’expérience. » On sait que Chelsea le supervise régulièrement. On dit que l’Inter veut absolument l’associer à son compatriote Martins. « J’aime le football italien, confiait récemment Taiwo. Mais avant de partir, je dois progresser et améliorer mon placement et penser d’abord à défendre. » « Il ira très loin, pronostique encore Wilson Oruma. Il est très travailleur. A son âge, je faisais un peu n’importe quoi. Je viens du sud du Nigeria et, làbas, les gens aiment beaucoup s’amuser. Lui, il vient de Lagos. Là-bas, les gens sont humbles et travailleurs. Après les matches, il rentre chez lui et se repose. Ce n’est pas un fêtard. Dans le vestiaire, il est également discret et très gentil. » Taiwo apprend le français mais préfère, pour le moment, s’exprimer en anglais. Ses mots sont doux et rares. Il parle musique, cite très souvent Dieu. « Je suis musulman pratiquant. Cela m’aide beaucoup », confie-t-il. Wilson Oruma raconte : « En sélection, on prie tous ensemble avant et pendant les matches. Moi, je suis chrétien. Mais ce sont uniquement les mots qui changent. Nous avons le même dieu et nous sommes attachés aux mêmes valeurs. C’est vraiment un type adorable. Tout le monde au club l’aime. » « Lorsque je lui ai demandé quelles étaient ses ambitions, il m’a répondu : “ Bien jouer et devenir président de l’OM ” ! » racontait Pape Diouf, il y a quelques mois de cela. Ce samedi, contre Paris, Taye Taiwo veut commencer son ascension. MAR C B EA U GÉ , à Ma r se i ll e 2004 « 31 mai 2003, à Saint-Denis, PARIS-SG - Auxerre : 1-2 FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Photo Patrick BOUTROUX DHORASOO : « MARSEILLE EST FAVORI » C’EST TAIWO LA FOUDRE ! « 29 mai 2004, à Saint-Denis, PARIS-SG - Châteauroux : 1-0 FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 19 20 PROGRAMME Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune COUPE DE FRANCE Ré ali s é p a r FR AN C IS M AG O IS MARSEILLE - PARIS-SG Finale, samedi 29 avril 2006, 20 h 45, à Saint-Denis (Stade de France). Arbitre : M. Duhamel. Une explication tant attendue... Fabien Barthez Cédric Carrasso Habib Beye Alain Cantareil Palmarès Ligue des chaampions en 1993 Championnat en 1937, 1948, 1971, 1972, 1989, 1990, 1991 et 1992 Coupe de Frannce en 1924, 1926, 1927, 1935, 1938, 938 1943 1943, 1969 1969, 1972, 1976 et 1989 Championnat de France de L2 en 1995 I TRENTE-DEUXIÈMES DE FINALE « Le 8 janvier 2006, à Marseille, MARSEILLE - Le Havre (L2) : 4-0 (0-0). Spectateurs : 15 000. Arbitre : M. Auriac. Buts : Maoulida (55e), Oruma (60e), Ribéry (64e s.p., 80e). Avertissements : Blondel (63e), Ducrocq (80e) pour Le Havre. Marseille : Carrasso - Ferreira (cap.), André Luis, César, Bonnissel - Nasri, Cana (Cantareil, 66e), Oruma - Maoulida (M. N’Diaye, 77e), Gimenez (Delfim, 46e), Ribéry. Entr. : Fernandez. I SEIZIÈMES DE FINALE « Le 1er février 2006, à Marseille, MARSEILLE - Metz : 2-0 (1-0). Spectateurs : 7 908. Arbitre : M. Derrien. But : Pagis (8e), Gimenez (90e + 1). Avertissements : Proment (34e), Ouaddah (38e), Mihoubi (81e) pour Metz. Marseille : Carrasso - Ferreira, Déhu (cap.), André Luis, Cantareil - Lamouchi (Deruda, 46e), Cana, Delfim (Beye, 77e) - Maoulida (Gimenez, 88e), Ribéry - Pagis. Entr. : Fernandez. I HUITIÈMES DE FINALE « Le 22 mars 2006, à Marseille, MARSEILLE - Sochaux : 2-0 (0-0). Spectateurs : 14 515. Arbitre : M. Chapron. But : Maoulida (76e, 84e). Avertissements : Déhu (18e), Cana (80e) pour Marseille ; Tosic (42e), Miranda (50e), Ménez (60e) pour Sochaux. Marseille : Carrasso - Beye (Ferreira, 81e), Déhu (cap.), Civelli, Taiwo - Cana, Nasri (Oruma, 68e), Lamouchi - Maoulida (Niang, 86e), Pagis, Ribéry. Entr. : Fernandez. I QUARTS DE FINALE « Le 11 avril 2006, à Lyon, Lyon - MARSEILLE : 1-2 (1-1). Spectateurs : 38 885. Arbitre : M. Layec. Buts : Fred (22e) pour Lyon ; Maoulida (17e), Niang (65e) pour Marseille. Avertissements : Abidal (41e), Juninho (52e), Malouda (61e) pour Lyon ; Taiwo (60e) pour Marseille. Expulsion : Taiwo (90e + 3) pour Marseille. Marseille : Barthez (cap.) - Beye, Déhu, Civelli, Taiwo - Lamouchi, Cana - Maoulida (Ferreira, 90e + 1), Ribéry - Pagis (Nasri, 74e), Niang. Entr. : Fernandez. I DEMI-FINALES « Le 20 avril 2006, à Marseille, MARSEILLE - Rennes : 3-0 (3-0). Spectateurs : 57 000. Arbitre : M. Piccirillo. Buts : Ribéry (1re), Taiwo (19e), Niang (45e). Avertissements : Cana (59e) pour Marseille ; Bourillon (57e) pour Rennes. Marseille : Barthez (cap.) - Beye, Déhu, Civelli, Taiwo - Lamouchi, Cana (Oruma, 72e), Ribéry (Nasri, 83e) - Maoulida, Niang (Gimenez, 89e) - Pagis. Entr. : Fernandez. Age : 24 ans. Poste : gardien. Taille : 1,92 m. Poids : 88 kg. Age : 28 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,82 m. Poids : 79 kg. Age : 22 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,78 m. Poids : 70 kg. Renato Civelli Frédéric Déhu Demetrius Ferreira Abdoulaye Meïté Son bilan Le règlement Age : 22 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,91 m. Poids : 87 kg. Age : 33 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,86 m. Poids : 78 kg. Age : 32 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,75 m. Poids : 74 kg. Age : 25 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,85 m. Poids : 82 kg. Comme l’année dernière, le vainqueur de la Coupe de France empochera 1,83 M/. Le finaliste, lui, touchera 1,22 M/. Taye Taiwo Lorik Cana Sabri Lamouchi Samir Nasri Les arbitres Age : 21 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,83 m. Poids : 77 kg. Age : 22 ans. Poste : milieu. Taille : 1,85 m. Poids : 70 kg. Age : 34 ans. Poste : milieu. Taille : 1,75 m. Poids : 72 kg. Age : 18 ans. Poste : milieu. Taille : 1,77 m. Poids : 75 kg. Wilson Oruma Franck Ribéry Christian Gimenez Toifilou Maoulida Age : 29 ans. Poste : milieu. Taille : 1,74 m. Poids : 70 kg. Age : 23 ans. Poste : milieu. Taille : 1,70 m. Poids : 62 kg. Age : 31 ans. Poste : attaquant. Taille : 1,82 m. Poids : 76 kg. Age : 26 ans. Poste : attaquant. Taille : 1,84 m. Poids : 75 kg. Mamadou Niang Mickaël Pagis Jean Fernandez Al-Nasr Riyad (septembre 1995-février 1996), Al-Chabab Riyad (ARS, février 1996-juin 1997), Al-Wahda La Mecque (ARS, juillet-décembre 1997), Al-Nasr Riyad (janvier-juin 1998), Etoile Sportive du Sahel (TUN, 1998-99), Sochaux (septembre 1999-2002), Metz (2002-2005) et Marseille (depuis 2005). Palmarès d’entraîneur : Coupe d’Asie des clubs 1998 ; Championnat du Golfe 1996 ; Championnat d’Arabie saoudite 1994 ; Coupe d’Arabie saoudite 1997 ; Championnat de France de L2 2001. Bilan en L1 : 336 matches dirigés. Premier match dirigé en L1 : 18 juillet 1987, Cannes-Auxerre (0-0). Age : 32 ans. Poste : attaquant. Taille : 1,81 m. Poids : 82 kg. L’ENTRAÎNEUR Né le : 8 octobre 1954, à Mostaganem (ALG). Parcours de joueur (milieu) : Portignanes (1966-1972), Béziers (1972-1975), Marseille (1975-1980), Bordeaux (1980-1982) et Cannes (1982-1984). Palmarès de joueur : Coupe de France 1976. International olympique. Bilan en L1 : 209 matches, 1 but (1975-1982). Parcours d’entraîneur : Cannes (centre de formation, 1984-85 ; entraîneur, 1985-1990), Nice (juillet-décembre 1990), Marseille (adjoint, janvier 1991-juillet 1992 ; entraîneur, juillet-novembre 1992 ; superviseur, novembre 1992-juin 1993), Al-Nasr Riyad (ARS, 1993-94), Lille (1994-août 1995), Age : 26 ans. Poste : attaquant. Taille : 1,78 m. Poids : 80 kg. 20 1918 : Olympique Pantin. 1919 : CASG Paris. 1920 : CA Paris. 1921 : Red Star. 1922 : Red Star. 1923 : Red Star. 1924 : Marseille 1925 : CASG Paris. 1926 : Marseille. 1927 : Marseille. 1928 : Red Star. 1929 : SO Montpellier. 1930 : Sète. 1931 : Club Français. 1932 : Cannes. 1933 : Excelsior Roubaix. 1934 : Sète. 1935 : Marseille. 1936 : RC Paris. 1937 : Sochaux. 1938 : Marseille. 1939 : RC Paris. 1940 : RC Paris. 1941 : Girondins ASP. 1942 : Red Star. 1943 : Marseille. 1944 : Nancy-Lorraine. 1945 : RC Paris. 1946 : Lille. 1947 : Lille. 1948 : Lille. 1949 : RC Paris. 1950 : Reims. 1951 : Strasbourg. 1952 : Nice. 1953 : Lille. 1954 : Nice. 1955 : Lille. 1956 : Sedan. 1957 : Toulouse FC. 1958 : Reims. 1959 : Le Havre. 1960 : Monaco. 1961 : Sedan. 1962 : Saint-Etienne. 1963 : Monaco. 1964 : Lyon. 1965 : Rennes. 1966 : Strasbourg. 1967 : Lyon. 1968 : Saint-Etienne. 1969 : Marseille. 1970 : Saint-Etienne. 1971 : Rennes. 1972 : Marseille. 1973 : Lyon. 1974 : Saint-Etienne. 1975 : Saint-Etienne. 1976 : Marseille. 1977 : Saint-Etienne. 1978 : Nancy. 1979 : Nantes. 1980 : Monaco. 1981 : Bastia. 1982 : Paris-SG. 1983 : Paris-SG. 1984 : Metz. 1985 : Monaco. 1986 : Bordeaux. 1987 : Bordeaux. 1988 : Metz. 1989 : Marseille. 1990 : Montpellier Hérault. 1991 : Monaco. 1992 : non disputée. 1993 : Paris-SG. 1994 : Auxerre. 1995 : Paris-SG. 1996 : Auxerre. 1997 : Nice. 1998 : Paris-SG. 1999 : Nantes. 2000 : Nantes. 2001 : Strasbourg. 2002 : Lorient. 2003 : Auxerre. 2004 : Paris-SG. 2005 : Auxerre. Les gains Photos L’ÉQUIPE 5 matches, 5 victoires, 13 buts marqués et 1 but encaissé. 23 joueurs utilisés : Cana, Maoulida et Ribéry (5 matches), Beye, Déhu, Ferreira, Lamouchi, Nasri et Pagis (4), Carrasso, Civelli, Gimenez, Niang, Oruma et Taiwo (3), André Luis, Barthez, Cantareil et Delfim (2), Bonnissel, César, Deruda et M. N’Diaye (1). 7 buteurs : Maoulida (4 buts), Ribéry (3), Niang (2), Gimenez, Oruma, Pagis et Taiwo (1). Le palmarès Inauguré le 28 janvier 1998 avec la rencontre France-Espagne (1-0), le Stade de France a accueilli sa première finale de la Coupe de France, entre Paris-SG et Lens, le 3 mai suivant (2-1). Depuis maintenant huit ans, le SdF a succédé au Parc des Princes pour l’organisation des rencontres de l’équipe de France, ainsi que pour la finale des Coupes nationales. Il a, la semaine dernière, accueilli la finale de la Coupe de la Ligue, remportée par Nancy, vainqueur de Nice (2-1). En cas d’égalité à la fin du temps réglementaire, une prolongation de deux périodes de quinze minutes chacune sera jouée. Si l’égalité subsiste à l’issue de la prolongation, les deux clubs se départageront par l’épreuve des tirs au but. Photo LA PROVENCE/PHOTOPQR Son parcours Age : 34 ans. Poste : gardien. Taille : 1,83 m. Poids : 75 kg. Le stade Le staff technique Entraîneurs adjoints : Albert Emon, Georges Gacon (préparation physique) et Laurent Spinosi (gardiens). LAURENT DUHAMEL (Ligue Normandie). Age : 37 ans. Né le : 10 octobre 1968, à Rouen (Seine-Maritime). Taille : 1,73 m. Poids : 76 kg. Arbitre international. En exercice depuis 1993. Profession : directeur du centre régional de la jeunesse et des sports. Arbitres assistants : Stéphane Duhamel (Ligue Normandie) et Bruno Faye (Ligue Aquitaine). Quatrième arbitre : Tony Chapron (Ligue Rhône-Alpes). La dernière finale « Le 4 juin 2005, à Saint-Denis (Stade de France - Paris 2012), Sedan (L2) - AUXERRE : 1-2 (0-1). Spectateurs : 77 617. Arbitre : M. Derrien. Buts : Noro (64e) pour Sedan ; Benjani (37e), Kalou (90e + 3) pour Auxerre. Avertissements : Radet (31e), Kalou (90e + 3) pour Auxerre. Sedan : Regnault - Ducourtioux, Charpenet (cap.), Hénin, Njanka (Budak, 90e), Belhadj - Noro, Neumann, Mokaké (Sabin, 59e) Citony, Gagnier. Entr. : Romano. Auxerre : Cool - Radet (Sagna, 61e), Kaboul, Mignot, Jaurès Violeau, Cheyrou - Lachuer (cap.) (Kalou, 72e), Mathis, Akalé Benjani. Entr. : Roux. Jérôme Alonzo Lionel Letizi Sylvain Armand Bernard Mendy Palmarèss Age : 33 ans. Poste : gardien. Taille : 1,86 m. Poids : 83 kg. Age : 32 ans. Poste : gardien. Taille : 1,87 m. Poids : 86 kg. Age : 25 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,82 m. Poids : 82 kg. Age : 24 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,80 m. Poids : 77 kg. Paulo César Stéphane Pichot David Rozehnal Mario Yepes Age : 27 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,76 m. Poids : 75 kg. Age : 29 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,78 m. Poids : 75 kg. Age : 25 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,93 m. Poids : 77 kg. Age : 30 ans. Poste : défenseur. Taille : 1,86 m. Poids : 83 kg. Edouard Cissé Vikash Dhorasoo Christophe Landrin Modeste M’Bami Age : 28 ans. Poste : milieu. Taille : 1,87 m. Poids : 76 kg. Age : 32 ans. Poste : milieu. Taille : 1,68 m. Poids : 63 kg. Age : 28 ans. Poste : milieu. Taille : 1,75 m. Poids : 68 kg. Age : 23 ans. Poste : milieu. Taille : 1,72 m. Poids : 67 kg. Cristian Rodriguez Jérôme Rothen Carlos Bueno Bonaventure Kalou Age : 20 ans. Poste : milieu. Taille : 1,75 m. Poids : 72 kg. Age : 28 ans. Poste : milieu. Taille : 1,77 m. Poids : 74 kg. Age : 25 ans. Poste : attaquant. Taille : 1,78 m. Poids : 72 kg. Age : 28 ans. Poste : attaquant. Taille : 1,82 m. Poids : 80 kg. Fabrice Pancrate Pedro Miguel Pauleta Guy Lacombe Guingamp (février 1999-2002), Sochaux (2002-2005) et Paris-SG (depuis décembre 2005). Palmarès d’entraîneur : Coupe de la Ligue 2004 ; Gambardella 1995. Bilan en L1 : 282 matches dirigés. Premier match dirigé en L1 : 21 octobre 1995, Gueugnon-Cannes (1-1). Age : 25 ans. Poste : attaquant. Taille : 1,85 m. Poids : 80 kg. Age : 33 ans. Poste : attaquant. Taille : 1,80 m. Poids : 78 kg. L’ENTRAÎNEUR Né le : 13 juin 1955, à Villefranchede-Rouergue (Aveyron). Parcours de joueur (milieu) : Villefranche-de-Rouergue (1970-1975), Albi (1975-76), Nantes (1976-1979), Lens (1979-1981), Tours (1981-1983), Toulouse (1983-1985), Rennes (1985-novembre 1986), Lille (décembre 1986-1987) et Cannes (1987-1989). Palmarès de joueur : Tournoi olympique 1984 ; Championnat de France 1977. Bilan en L1 : 354 matches, 45 buts (1977-1989). Parcours d’entraîneur : Cannes (centre de formation, 1989-octobre 1995 ; entraîneur, octobre 1995-1997), Toulouse (1998-janvier 1999), FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Le staff technique Entraîneurs adjoints : Eric Blahic, Cyril Moine (préparation physique), Christian Mas (gardiens) et Alain Blachon (chargé des blessés). Coupe des Cooupes en 1996 Championnatt de France en 1986 et 19994 Coupe de Fraance en 1982, 1983, 1993, 1995, 1998 et 2004 Coupe de la Ligue en 1995 et 1998 Trophées des champions en 1995 et 1998 Championnat de France de L2 en 1971 Son parcours I TRENTE-DEUXIÈMES DE FINALE « Le 7 janvier 2006, à Lens, Vermelles (DH) - PARIS-SG : 0-4 (0-1). Spectateurs : 15 311. Arbitre : M. Cailleux. Buts : Pauleta (8e), Armand (51e), Bueno (73e), Rodriguez (83e). Avertissements : Hayart (62e) pour Vermelles ; M’Bami (33e), Dhorasso (81e) pour le Paris-SG. Paris-SG : Alonzo - Pichot, Rozehnal, Yepes, Armand - M’Bami, Dhorasoo (Semak, 46e) - Pancrate (Dja Djedje, 81e), Rothen - Rodriguez, Pauleta (cap.) (Bueno, 46e). Entr. : Lacombe. I SEIZIÈMES DE FINALE « Le 1er février 2006, à Paris, PARIS-SG - Auxerre : 1-0 (0-0). Spectateurs : 16 301. Arbitre : M. Bré. But : Grichting (75e c.s.c.). Paris-SG : Alonzo - Mendy, Rozehnal, Yepes, Armand - Cissé, Landrin - Pancrate, Rodriguez (Paulo César, 87e), Semak (Haddad, 46e) - Pauleta (cap.). Entr. : Lacombe. I HUITIÈMES DE FINALE « Le 14 mars 2006, à Lyon (stade de Gerland), Lyon Duchère (CFA) - PARIS-SG : 0-3 (0-1). Spectateurs : 9 000. Arbitre : M. Ledentu. Buts : Bueno (30e), Pauleta (74e, 76e). Avertissements : S. Cherif (51e), Damiani (65e) pour Lyon Duchère. Paris-SG : Letizi (cap.) - Pichot, Rozenhal, Armand, Paulo César - M’Bami, Cissé (Dramé, 82e) - Pancrate, Dhorasoo, Rodriguez (Rothen, 78e) - Bueno (Pauleta, 73e). Entr. : Lacombe. I QUARTS DE FINALE « Le 11 avril 2006, à Paris, PARIS-SG - Lille : 2-1 (1-1). Spectateurs : 21 345. Arbitre : M. Colombo. Buts : Kalou (40e), Pauleta (57e) pour Paris-SG ; Tavlaridis (31e) pour Lille. Avertissements : Kalou (26e), Pancrate (59e), Cissé (76e), Pauleta (90e) pour Paris-SG ; Tavlaridis (38e), Bodmer (87e) pour Lille. Paris-SG : Letizi - Mendy, Rozehnal, Armand, Paulo César - Cissé, M’Bami Dhorasoo, Kalou (Pichot, 87e), Pancrate Pauleta (cap.) (Bueno, 90e + 1). Entr. : Lacombe. I DEMI-FINALES « Le 20 avril 2006, à Nantes, Nantes - PARIS-SG : 1-2 (0-0). Spectateurs : 35 968. Arbitre : M. Ledentu. Buts : Cetto (72e) pour Nantes ; Pancrate (68e), Pauleta (86e) pour Paris-SG. Avertissements : M. Diallo (46e), Faé (69e) pour Nantes ; Pauleta (56e), Mendy (75e) pour Paris-SG. Paris-SG : Letizi - Paulo César (Mendy, 62e), Rozehnal, Yepes, Armand - M’Bami, Cissé - Pancrate, Dhorasoo (Landrin, 90e + 1), Rothen - Pauleta (cap.). Entr. : Lacombe. Son bilan 5 matches, 5 victoires, 12 buts marqués et 2 buts encaissés. 22 joueurs utilisés : Armand, Pancrate, Pauleta et Rozehnal (5 matches), Cissé, Dhorasoo, M’Bami, Paulo César (4), Bueno, Letizi, Mendy, Pichot, Rodriguez, Rothen et Yepes (3), Alonzo, Landrin et Semak (2), Dja Djedje, Dramé, Haddad et Kalou (1). 6 buteurs : Pauleta (5 buts), Bueno (2), Armand, Kalou, Pancrate et Rodriguez (1). 1 c.s.c. : Grichting (Auxerre). FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 21 22 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune LIGUE 1 VOYAGE CHEZ LE CHAMPION Les Verts veulent jouer un tour à Lyon P our tous les clubs de l’élite du football français, un voyage chez le désormais quintuple champion de France est un événement, suscitant l’espoir quasiment insensé, vu la domination lyonnaise dans l’Hexagone, de réussir un exploit. Pour l’AS Saint-Etienne, c’est encore différent. Aller à Gerland, c’est avant tout aller défier l’ennemi héréditaire, avec la vieille image jaunie qui ressort deux fois l’an de la cité ouvrière qui affronte la ville bourgeoise... L’économie a beau aller de l’avant et Saint-Etienne tenter d’oublier ses puits de charbon et ses terrils, au profit du design, la parabole reste d’actualité, au moins dans l’esprit des supporters. Cet antagonisme entre deux villes, profondément ancré, touche en revanche moins les joueurs. Il est vrai que dans la Loire, mis à part Loïc Perrin – absent dimanche pour cause de blessure –, il n’y a pas de Stéphanois pur sucre dans l’effectif. Même constat en ce qui concerne les Gones sur les bords de Saône : « Si nous gagnons, ce serait surtout une belle fête pour nos supporters », reconnaît d’ailleurs Jérémie Janot. Quitte à jouer avec les images, Elie Baup a choisi depuis plusieurs semaines de comparer la fin de saison de son groupe au Tour de France. « Nous n’avons face à nous que des étapes de montagne, avec des équipes qui jouent les cinq premières places du Championnat. Parmi tous ces sommets qui sont autant de grands cols, nous avons plutôt bien passé le cap face à Auxerre, Bordeaux ou Lens. Mais Lyon, c’est plus que ça. C’est l’Himalaya... » Et l’on ne grimpe évidemment pas sur la cime de l’Everest le postérieur tranquillement posé sur sa selle : « Attention, un match reste un match », précise néanmoins le technicien stéphanois. Baup aurait tout aussi bien pu s’appuyer sur le souvenir du dernier séjour stéphanois en terre lyonnaise et jouer au fabuliste, style le Lièvre et la Tortue. Ce jour-là, personne ne donnait cher des chances vertes au coup d’envoi ; quand, à la 49e minute de la partie, Pierre-Alain Frau réussissait le troisième but de son équipe, il n’y avait plus personne, même au sein des plus acharnés des ultras stéphanois, pour accorder un iota de chance à Sablé et consorts. Pourtant, tour à tour, Feindouno et Compan trompaient la vigilance de Cou- 22 « NE PAS AVOIR DE COMPLEXE D’INFÉRIORITÉ » D’ailleurs, depuis le retour des Verts en Ligue 1, les rencontres sont plus équilibrées que ne le laisserait supposer l’état des lieux d’avant-match : « On fait bonne figure, on a toujours été à la hauteur, même si l’on ne gagne pas. J’espère que ce sera encore le cas. L’an dernier, cela avait été un grand match et tout le monde s’était régalé », se souvient avec délectation Jérémie Janot. Alors, ne comptez pas sur le gardien et sur ses partenaires pour se présenter en victimes expiatoires : « On sera dans un état d’esprit où il y a trois points en jeu et on va tout faire pour en prendre au moins un. Il ne faut surtout pas avoir de complexe d’infériorité. On les connaît, bien sûr, on connaît leur force, leur talent, mais en sachant qu’il faudra être à 100 % ou plus ; si on se dévalorise dès le départ, on n’y arrivera jamais. » Elie Baup ne cache pas plus la différence de niveau entre les deux formations, même s’il tient à la placer sur un terrain bien particulier : « Les qualités de l’OL, ce n’est pas la peine d’en parler. Sa force principale, c’est d’avoir un budget impressionnant, cinq ou six fois supérieur au nôtre. Mais cela reste des joueurs avec deux bras et deux jambes. » Pour l’entraîneur, ce derby tombe presque à pic pour intéresser une fin d’exercice sans enjeu : « La mobilisation de fin de saison, elle est toute trouvée ! Avoir le derby placé à ce moment, c’est un gage de motivation, alors que l’on est dans le ventre mou. » En revanche, Baup regrette de devoir disputer cette rencontre après une coupure de deux semaines : « Quel que soit le match suivant, c’est trop long, d’autant que depuis quelque temps on a cette régularité d’un match par semaine. C’est un bon rythme pour nous par rapport à notre potentiel. La preuve, on restait sur quatre résultats positifs. Et eux, ils ont joué pendant ce temps ! » Tandis que les Lyonnais se la jouaient dilettante au pied du rocher monégasque (1-2), les Stéphanois se sont contentés d’un match amical, gagné 1-0, face à Toulouse. Pour cette opposition, Janot avait été laissé au repos, ce qui lui a donné le temps de réfléchir aux frappes de Junhino : « A priori, on n’a toujours pas trouvé le vaccin ! Mais je ne me prends pas la tête. Il va y avoir des coups de pied arrêtés, il va les tirer. A nous – et à moi en particulier – d’être attentifs. » Ce n’est pas parce que l’OL va célébrer à domicile son cinquième titre de champion que les Stéphanois veulent applaudir et regarder. Ils rêveraient plutôt de placer une ou deux fusées vertes au milieu du feu d’artifice. Co rr esp o n d an ce JEA N - YV ES DUP A I N L’an dernier, le combat entre Juninho et Zokora était intense. Tour à tour, l’OL et l’ASSE avaient pris l’ascendant. Et c’est sur le fil que Lyon avait gagné 3-2. Un bilan équilibré Buts mar 15 nuls 10 0 victoires Saint-Etienne SSaint-Et aaint-Et i t-Etienn -Eti ienne iienn enne nn Saint aint-E t-Et Etttienne 15 Lyon victoires Chhiffres établis sur la base des 40 Lyon - Saint-Etienne deepuis 1945-46. La dernière confrontation I 27e JOURNÉE 2004-05 « Le 26 février 2005, à Lyon, LYON - Saint-Etienne : 3-2 (1-0). Spectateurs : 38 915. Arbitre : M. Sars. Buts : Wiltord (45e + 2), Malouda (47e), Frau (49e) pour Lyon ; Feindouno (56e), Compan (90e) pour Saint-Etienne. Avertissements : Diarra (45e) pour Lyon ; Ilunga (9e), Yahia (66e), Compan (85e) pour Saint-Etienne. Lyon : Coupet - Diatta, Cris, Abidal, Berthod - Diarra (Clément, 88e), Juninho - Govou (cap.), Wiltord (Bergougnoux, 72e), Malouda - Frau (Nilmar, 80e). Entr. : Le Guen. Saint-Etienne : Janot - Diawara, Camara, Hognon, Ilunga (Yahia, 52e) - Sablé (cap.), Zokora, Hellebuyck Feindouno, Piquionne (Mendy, 73e), Marin (Compan, 52e). Entr. : Baup. LE PRÉCÉDENT L’ŒIL SUR L’OL 1984-85. LYON - SAINT-ETIENNE : 1-5 Une humiliation pour Herbin est des anniversaires dont on se souvient plus que d’autres. IjourslJean-Luc Ribar n’est ainsi pas près d’oublier ses vingt ans. Deux plus tôt, le 24 février 1985, il avait participé à l’euphorie stéphanoise à Gerland quand les Verts, entraînés alors par Henri Kasperczak, s’étaient imposés 5 buts à 1 sur la pelouse lyonnaise. Un match de Division 2 à l’époque, certes, mais malgré tout inoubliable : « Nous avions une grosse envie de remonter avec un groupe homogène, tandis que l’OL vivait une période de transition », raconte Ribar. Sur le terrain, la différence avait été manifeste : « Nous étions simplement meilleurs qu’eux, mais nous avions quand même réalisé une énorme performance en jouant à dix contre onze la majeure partie de la seconde mi-temps , se souvient-il. Didier Gilles et Roger Milla avaient effectivement été remplacés sur blessure avant la pause sifflée par M. Robert Wurtz et, à l’époque, seuls deux changements étaient autorisés. Dès la reprise, alors que les Verts menaient déjà 1-0 sur un but de JeanFrançois Daniel, Jean-Luc Ribar doublait la mise, avant que Gilles Peycelon ne se blesse à son tour : seul, le Stéphanois s’occasionnait une entorse du genou avec rupture des ligaments croisés. En infériorité numérique, l’AS Saint-Etienne n’en poursuivait pas moins sa domination et son festival. Patrice Ferri, sur coup franc, enfonçait le clou, Carlos Diarte faisait oublier Roger Milla et JeanLuc Ribar réussissait un doublé : « Moi, j’avais réussi deux buts ce jour-là, un du gauche et un de la tête... Preuve que je devais être en superbe forme pour marquer de la tête avec ma petite taille », s’amuse-t-il plus de vingt ans plus tard. L’honneur lyonnais était sauvé à l’ultime minute du temps réglementaire par Laurent Fournier, mais cela n’empêchait pas une cuisante défaite et l’humiliation des Gones par leurs voisins stéphanois. Le coup était d’autant plus rude pour l’OL qu’en son sein évoluaient d’anciens Verts, Francis Lacuesta, absent du terrain ce jour-là, mais aussi Jean-François Larios qui, durant 90 minutes, fut la cible des lazzis des supporters pour un jeu jugé trop dur. Surtout, sur le banc lyonnais, l’entraîneur n’était autre que Robert Herbin : « Le fait qu’Herbin ait été à Lyon n’avait rien ajouté à notre motivation. La seule motivation, la vraie, c’était de jouer le derby. C’est un match très particulier, plus pour l’environnement que pour les joueurs eux-mêmes, parce que, c’était déjà vrai à l’époque et ça l’est encore plus aujourd’hui, il n’y a quasiment plus de joueurs du cru. » J. - Y. D. Le Stéphanois Jean-Luc Ribart, auteur de deux buts en début de seconde mi-temps, fut ce jour-là l’un des artisans de la victoire stéphanoise à Lyon (1-5). LA FIGURE Carteron le nostalgique «J e me souviens en particulier d’un match de Coupe de France à Gerland, alors que je jouais à Saint-Etienne, qui s’est terminé aux tirs au but. Quand je suis aller tirer mon penalty, les sifflets m’avaient accompagné du rond central à la surface... » Après avoir disputé deux derbys sous le maillot lyonnais, Patrice Carteron jouait pour l’occasion son premier en vert, avec un accueil difficile des deux côtés : « Le plus difficile, c’est qu’à un moment j’étais à la fois haï à Lyon, parce que j’avais signé à Saint-Etienne, et à SaintEtienne, parce que j’avais joué à Ly on . » P a t r i c e C a r t e r o n , aujourd’hui à l’AS Cannes, a heureusement gardé en mémoire des épisodes plus agréables, qui resteront comme des moments forts dans sa carrière quand il aura définitivement tourné la page : « Je garde surtout à l’esprit les deux derbys de la saison dernière. Je pense que le match aller à Geoffroy-Guichard (2-3) a été le match de la saison pour les téléspectateurs et j’ai eu la chance d’y participer. » En revanche, il n’était pas dans l’équipe stéphanoise lors Hognon : « Leur domination s’accentue » du match retour, quand, après avoir été menés 3-0, les hommes d’Elie Baup sont revenus à 3-2. « Sans la blessure de Compan, nous aurions pu égaliser », estime même Carteron, qui préfère retenir l’état d’esprit qui avait prévalu lors de la rencontre : « Au niveau de la passion, c’était superbe de montrer que c’était du football avant tout. La priorité, c’est quand même le spectacle. » Sauf que l’engouement suscité chaque saison par l’événement exacerbe l’aversion réciproque entre supporters des deux clubs : « C’est très, très fort. J’ai connu des derbys en Bretagne, mais ça n’a rien FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Photo Didier FÈVRE Saain S iint nnt nt-Etienne t pet et la domination des visiteurs laissait entrevoir une possible égalisation. Las, Lilian Compan se blessait en toute fin de match, alors que Baup avait déjà effectué ses trois changements. La tâche était dès lors trop rude et le lièvre conservait un mince avantage sur la ligne. Photos Bernard PAPON Lyo Lyon yyon on on PRATIQUE I Les Stéphanois sont verts ou ne sont pas. S’ils utilisent en quelques occasions une tenue où le blanc se mêle au vert, lors de certains déplacements, Julien Sablé et ses partenaires seront bien tout de vert vêtus dimanche soir à Gerland : maillot, culotte et bas seront au couleur de l’espérance. Ce fut déjà le cas cette saison à Strasbourg, ce qui avait plutôt porté bonheur aux hommes d’Elie Baup (victoire 1-0). I Le voyage des Stéphanois chez le voisin lyonnais est le plus court de la saison, à peine 60 kilomètres, d’où une logistique inédite qui s’apparente plus à un match à domicile. Après l’entraînement de samedi matin sur les installations du centre de formation de L’Etrat, qui se déroulera à huis clos comme chaque veille de match, les Foréziens partiront pour une mise au... vert dans un hôtel de la ville. Le déplacement se fera en bus dimanche à 18 heures, après une sieste et une collation. Seuls les joueurs et l’encadrement technique prendront place dans le bus. I Les repas d’avant-match ne brilleront pas par leur originalité. Au petit déjeuner, les Stéphanois dégusteront céréales, fruits et pain d’épice, avec café et lait. Au dîner du samedi soir, ils auront le choix entre viande grillée et poisson, crudités, pâtes et yaourt... Le déjeuner de dimanche y ressemblera, tandis que pain d’épice, fruits secs, jus d’orange et café seront sur la table à l’heure de la collation. I Ce sont environ 2 000 supporters qui se déplaceront à Lyon soutenir leur équipe favorite, ce qui devrait remplir intégralement le parcage visiteurs. On peut imaginer qu’en raison de la proximité des villes certains auront profité de leurs relations dans la capitale des Gaules pour acquérir un billet par leurs propres moyens : mais les places étant rares et chères, ce nombre devrait être limité. es points faibles de Lyon, «L ce seraient des points forts pour nous... » La formule Photo L’ÉQUIPE MOTIVATION. Au fil des années, la passion suscitée par le derby du Rhône reste unique. Cette année, l’OL profitera de l’événement pour célébrer à Gerland son cinquième titre de champion d’affilée, record de Saint-Etienne battu. Rien ne ferait plus plaisir aux Verts que de... gâcher la fête. à voir. Ici, on sent que ce match revêt une importance cruciale et, à mon arrivée à Lyon, j’avais été très surpris de cette animosité. » Heureusement, cette antipathie ne franchit pas les portes des vestiaires : « Non, il n’y a pas de haine aujourd’hui entre joueurs, même si cela a pu être le cas à une époque. Au contraire, il y a beaucoup de respect sur le terrain. » Alors, dimanche, Patrice Carteron sera devant son téléviseur pour ne pas rater l’événement, un brin nostalgique : « Eh oui, je serai chez moi et je supporterai... SaintEtienne ! » J. - Y. D. est de Vincent Hognon, défenseur central si indispensable aux Verts que son absence pour blessure en début d’année a sans doute coûté aussi cher à Elie Baup que celles des six internationaux africains réunis. L’ancien Nancéien, qui vient de prolonger son bail en vert, observe le voisin lyonnais d’un œil lucide : « C’est une très belle équipe, bien sûr. Ils dominent le Championnat depuis plusieurs années et on a même l’impression que cette domination s’accentue d’année en année, d’autant que les grosses équipes supposées rivaliser avec eux passent souvent à côté. C’est surtout pour ça que l’écart se creuse. » A l’échelle continentale, pourtant, il manque encore un petit quelque chose aux Gones pour atteindre le firmament : « C’est leur unique lacune. Pour l’instant, il leur manque de passer un nouveau cap au niveau européen, et c’est tout. » Et comme tout le monde il pointe le problème offensif : « Les attaquants restent les joueurs les plus chers sur le marché. Avoir un Chevtchenko ou un Trezeguet chez soi, ce n’est pas simple, pas facile, surtout en France. Et pourtant, ça pourrait effectivement les aider à franchir un cap. » Le Stéphanois n’efface pas pour autant d’un trait de plume les qualités de Fred : « Ils l’ont quand même acheté 15 millions d’euros, je crois. Il faut lui laisser un peu de temps. Il en est déjà à 8 ou 9 buts pour cette première saison, et on verra bien la saison prochaine ce qu’il donnera. Il peut encore progresser. Mais c’est sûr qu’ils n’ont pas pour l’instant l’équivalent d’Inzaghi ou d’Henry. » Conscient de l’écart existant veut croire à un possible exploit des Stéphanois : « On ne va pas chercher à s’adapter à eux. L’important, c’est de jouer avec nos armes, avec nos valeurs et, sur un match, sait-on jamais. D’ailleurs, à Geoffroy-Guichard (0-0), c’était plutôt équilibré et, l’an dernier chez eux, on a vu que tout restait possible, même si nous avions perdu... » J. - Y. D. FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 23 Bleu 24 Rouge Bleu Jaune Noir A Saint-Etienne, Caïazzo temporise Le patron des Verts assure qu’il veut absolument conserver son entraîneur et en profite pour mettre un terme à la rumeur Santini. « Une énormité », selon lui. ardi, l’hypothèse du départ d’Elie Baup a entraîné un fourmillement de réactions sur les forums de supporters des Verts. Entre autres commentaires, certains dénonçaient une manipulation destinée à déstabiliser leur équipe quelques jours avant le derby face à Lyon, tandis que d’autres critiquaient le manque de stabilité qu’induirait un changement technique. Mais le président de Saint-Etienne refuse de suivre cet emballement. « Vous voulez connaître mon sentiment profond ? Je pense qu’il va rester, affirme Bernard Caïazzo, qui cherche probablement à tempérer les propos tenus dans nos colonnes la semaine dernière et qui ont agité l’environnement stéphanois. En tout cas, je ne suis pas favorable à son départ. Avec Elie, j’ai presque un rapport de fraternité : entre nous, il ne peut pas y avoir de problème et il n’y en aura jamais. Quant aux histoires de contrat... S’il n’avait plus envie de rester, il pourrait recouvrer sa liberté, contrat ou pas contrat. Mais, ici, on recherche la stabilité. C’est pourquoi je proposerai lors du prochain conseil d’administration du club que l’on prolonge son contrat, car il s’agit d’une question qui doit être réglée de manière collégiale. » Mais ce sujet n’aurait-il pas pu être abordé plus tôt, de façon à éviter une telle situation ? « Quand vous avez des rapports affectifs avec les gens, tout roule, rétorque Bernard Caïazzo. On est fin avril et la question a été évoquée depuis une dizaine de jours. Et puis, il lui restait une saison de contrat. J’ajoute que nous n’avons pas encore réfléchi à son éventuel remplacement. Mais, quand je lis dans les journaux que Jacques Santini pourrait venir, je réponds qu’il ne s’agit pas seulement d’une mauvaise information, c’est une énormité ! Ce n’est pas dans l’esprit des dirigeants. » Si ces derniers, qui sont sur la piste de l’Auxerrois Benoît Cheyrou et du Sochalien Ilan, excluent le recrutement de l’ancien sélectionneur des Bleus, on peut imaginer qu’ils creusent d’autres pistes et qu’ils n’officialiseront pas le départ d’Elie Baup tant qu’ils ne lui auront pas trouvé un successeur. Car l’actuel coach des Verts, notamment déçu par un recrutement qu’il aurait parfois plus subi qu’imposé, ne semble pas parti pour rester. « Mon cas personnel, je n’en parlerai pas pour l’instant. Je laisse les autres parler à ma place. » ORIGINES. L’entraîneur de Saint-Etienne, qui pourrait quitter les Verts, est l’une des priorités du TFC. Ce serait pour lui l’occasion d’un retour aux sources. aux sollicitations de Toulouse, à la recherche d’un entraîneur pourvu d’une forte expérience de la Ligue 1 et qui ne fasse pas de vagues. Clin d’œil du destin, une rencontre amicale a opposé Saint-Etienne au TFC, la semaine dernière. Les deux parties en ont-elles profité pour se rapprocher, pour nouer des contacts ? IL FIGURE SUR LA « SHORT LIST » DES DIRIGEANTS DU TFC « C’était un concours de circonstances, un match conclu depuis un bon moment, rétorque Hugues Henry, le directeur général du club toulousain. On n’a pas vraiment besoin d’attendre ce type d’occasion pour pouvoir discuter. Pour en venir à Elie Baup, il correspond aux critères définis par le club, mais ce n’est pas le seul. Au niveau où on en est aujourd’hui, c’est plus que prématuré de parler de sa venue à Toulouse. On est en train de constituer une “ short list ”, dont il fera partie, après le refus de Raynald Denoueix. Ce dernier n’a pas pu se rendre disponible, mais il correspondait bien à ce qu’on veut construire à Toulouse. On forme une équipe de dirigeants très réduite et on cherche quelqu’un qui puisse faire franchir des paliers au club et qui corresponde à son état d’esprit. » En tout cas, il est sûr qu’Elie Baup, qui a déjà fréquenté le club de la Ville rose, de 1984 à 1991, au poste de responsable adjoint du centre de formation, ne reviendrait que si de solides garanties lui étaient offertes, notamment en ce qui concerne sa marge de manœuvre face à un président qui se comporte en vrai boss. Il voudrait aussi être sûr qu’Erick Mombaerts, destiné à devenir directeur général adjoint en charge des questions sportives et conseiller du président, n’empiétera pas sur son domaine technique, surtout que les relations entre les deux hommes sont mauvaises. Il souhaiterait également être accompagné de son staff actuel, ce qui pose la question d’Alain Casanova, qui occupe depuis de longues saisons le poste d’adjoint au TFC. Ces points sont essentiels aux yeux de celui qui avait déjà été approché à l’été 2004 par les dirigeants toulousains, lesquels n’avaient jamais voulu confirmer ces contacts. Deux ans après, l’histoire se répète, mais elle pourrait cette fois-ci avoir une autre fin, même si Baup est aussi courtisé par Auxerre. Cependant, sur ce point comme sur les autres, celui dont il se murmure qu’il pourrait amener son ami Fabien Barthez dans ses bagages n’a pas voulu s’exprimer. « Pour l’instant, dit-il, ce qui m’intéresse, c’est qu’on compte 46 points et qu’en en possédait 53 en fin de saison dernière, martèle Baup, très apprécié par l’attaquant toulousain Daniel Moreira. Il nous reste donc trois matches pour nous rapprocher de ce total et pour confirmer une forme de régularité. Quant à mon cas personnel, je n’en parlerai pas pour l’instant. Je laisse les autres parler à ma place. Quand le moment sera venu, je m’exprimerai par rapport à ce qui a été dit. » Il pourrait briser le silence après le derby face à Lyon disputé ce dimanche, ce qui lui permettrait de prendre la main quelques jours avant le conseil d’administration du club, convoqué le 6 mai. Cela lui laisse le temps de soupeser les avantages et les inconvénients d’un club toulousain qui le ramènerait vers ses racines, mais qui ne constituerait sans doute pas pour lui une grande progression sur le plan sportif. FR AN ÇO IS V ER DEN E T et V I NC ENT VI L LA Photo Jean-Louis FEL M 24 18:01 Uhr Seite 1 V. V. I Le défenseur ghanéen John Mensah s’est engagé pour trois saisons avec le Stade Rennais, où il était prêté depuis janvier par le club italien du Chievo Vérone. I Yoann Gourcuff est en pourparlers avec le Stade Rennais pour prolonger. Sous contrat jusqu’en juin 2007, le milieu de terrain breton est convoité par plusieurs clubs européens (Arsenal, AC Milan, Juventus Turin). I Prêté en début de saison par le LOSC au FC Lorient (L2), Johan Audel, milieu gauche ou attaquant, retrouvera son club d’origine en juillet prochain. Claude Puel estime que l’année passée en Bretagne lui a permis d’acquérir de l’expérience et souhaite le récupérer dans son effectif. SIGNATURE Clerc et Wiltord premières recrues lyonnaises ? Libre en juin et suivi par plusieurs clubs (Marseille, Monaco, AC Milan), François Clerc s’est mis d’accord avec Jean-Michel Aulas sur un nouveau contrat de quatre ans. Ayant obtenu que son salaire soit multiplié par cinq, le latéral droit devrait rapidement signer. Pour parvenir à conserver son autre joueur en fin de contrat, l’état-major rhodanien devra offrir les trois années espérées par Sylvain Wiltord, visiblement vexé par la première négociation. « En me faisant une telle proposition, je considère que l’OL m’a manqué de respect, et je m’en suis trouvé blessé. Je cours pour ce club depuis deux ans, et j’aime être récompensé de mon travail. Depuis, les choses ont évolué, mais je n’ai encore rien décidé », a déclaré l’attaquant international, cible de Saint-Etienne, du PSG et de l’OM, et qui aimerait être fixé sur son avenir avant la Coupe du monde. I Florian Lucchini, le troisième gardien de l’AC Ajaccio, va quitter le club corse à la fin du Championnat. Il s’est engagé pour cinq ans avec le club japonais de Jubilo Iwata. I En fin de contrat avec Amiens, l’attaquant Philippe Celdran a indiqué à ses dirigeants qu’il souhaitait poursuivre sa carrière dans un club ambitieux la saison prochaine. UNE-DEUX Tafforeau : « Thuilot m’a manqué de respect » L’intervention dans nos colonnes, mardi dernier, de Xavier Thuilot, président délégué du LOSC, semble avoir signé la fin de l’aventure de Grégory Tafforeau dans le Nord. L’avenir du capitaine lillois est bien incertain. « Grégory, comment envisagez-vous votre avenir après les commentaires de Xavier Thuilot sur votre envie de signer “ un bon contrat ” ? J’ai été très surpris et consterné. Cela fait cinq ans que je suis à Lille, où je suis arrivé pour zéro euro en provenance de Caen. Je suis capitaine depuis une saison et demie. Je ne pense pas être un joueur à problème. Je ne vois vraiment pas pourquoi monsieur Thuilot a dit cela. Je ne peux pas le croire. Il m’a manqué de respect. Peut-on parler de divorce, aujourd’hui, entre vous et le LOSC alors qu’il vous reste une année de contrat ? Ce n’est pas impossible. Je sais que plusieurs clubs français et étrangers me suivent. Mais je ne ferme pas la porte à une prolongation à Lille. J’ai décliné une offre de Lille, il y a quelques semaines. Mais si je l’ai fait, c’est non seulement parce que financièrement elle ne me satisfaisait pas, mais aussi parce que cette offre est arrivée quelques jours à peine après le mercato d’hiver, lorsque Monaco m’avait contacté. Pourquoi le LOSC a attendu cet intérêt de l’AS Monaco pour me proposer quelque chose ? I Ederson (20 ans), prêté depuis deux ans par le club brésilien de Juventude, va signer un contrat de quatre ans avec l’OGC Nice. Les dirigeants azuréens devraient prolonger, par ailleurs, les contrats d’Olivier Echouafni, de Jacques Abardonado et de Rod Fanni. L’AS Monaco serait toujours intéressée par vos services pour la saison prochaine. Monaco reste ma priorité. Mais, pour le moment, je n’ai pas encore d’offre, ni d’eux, ni de quiconque. La seule proposition émane pour le moment du LOSC. Mais c’était plus une offre de circonstance, même si la durée me convenait. Pourtant, il semble que le LOSC ne soit pas prêt à vous accorder un bon de sortie en juin, et ce même si vous ne prolongez pas. Monsieur Thuilot a l’air de le penser. Il veut peut-être me conserver, mais il ne faut pas qu’il oublie que je suis dans mon année de stabilité. Or, si je le souhaite, je peux racheter mon contrat moyennant l’équivalent de mes salaires de ma dernière année. Ce n’est pas une menace mais le LOSC, et notamment son président délégué, ferait mieux d’arrêter de dire n’importe quoi. A quelle fin de saison vous attendez-vous ? Je vais continuer à donner le maximum sur le terrain, comme toujours, pour aider Lille à accrocher une nouvelle qualification en Ligue des champions. Après, je reste ouvert à tout. Je peux très bien rester et prolonger ou partir si un club me fait une offre intéressante. A vingt-neuf ans, j’ai peut-être le droit d’y penser, d’autant que je pense avoir encore quatre ou cinq ans de foot dans les jambes. » Photo Patrick BOUTROUX Toulouse sur la piste Baup A 22.02.2006 Jaune www.grundig.fr Noir LIGUE 1 TRANSFERTS vant même la fin du chapitre portant sur la saison 2005-06, Toulouse a tourné une page de son histoire récente. Responsable de l’équipe première du TFC depuis l’été 2001, Erick Mombaerts a d’ores et déjà annoncé qu’il n’officierait plus au poste d’entraîneur lors du prochain exercice. Le patron du club haut-garonnais, Olivier Sadran, s’est donc mis en quête de dénicher un remplaçant susceptible de donner un nouvel élan à une équipe qui n’a jamais su décoller au classement depuis le mois d’août. Raynald Denoueix figurait en pole position sur la liste de ses préférences, mais l’ancien coach de Nantes et de la Real Sociedad a décliné l’invitation qui lui était faite. Son refus ouvre aujourd’hui la voie à Elie Baup, dont le nom est aujourd’hui chouchouté par les dirigeants toulousains. Ces derniers ont, en effet, été appâtés par la situation du technicien de Saint-Etienne, qui ne semble plus vraiment en phase avec ses dirigeants, surtout depuis un échec subi à domicile devant Strasbourg (0-2, 31e journée), le 19 mars dernier. Au lendemain de ce match, Roland Romeyer, le viceprésident du club, s’est rendu dans le vestiaire des joueurs, a jeté au sol le maillot des Verts, puis a sauté dessus, avant de lancer à l’assistance : « Voilà ce que vous avez fait hier soir : vous l’avez piétiné. » Au vu d’un tel climat, un départ de Baup un an avant la fin de son engagement n’apparaîtrait pas vraiment surprenant. Il peut d’ailleurs se libérer aisément de sa dernière saison de contrat et répondre, s’il le souhaite, Rouge Anz_Paar_France_137x350 Co rr esp o n d an ce MA R C BEN O I S T I Nice a démenti tout contact avec Lionel Letizi, le gardien du PSG. Les Niçois sont plus que satisfaits de leurs trois gardiens, à savoir Damien Grégorini, Hugo Lloris et Jérémy Moreau. Ce dernier, titulaire en équipe réserve, est en passe de prolonger son contrat niçois. COMPLICATION Penneteau à Nantes, ça coince La succession de Mickaël Landreau, qui disputera l’un de ses derniers matches avec Nantes dimanche, n’est pas encore assurée. Après s’être écarté de la piste Carlos Idriss Kameni (Espanyol Barcelone), pour cause d’indemnité de transfert trop élevée, le FC Nantes pensait avoir trouvé l’homme idoine en Nicolas Penneteau. Les dirigeants de la maison jaune, l’intéressé et son représentant officiel s’étaient, semble-t-il, entendus. Mais la négociation s’est compliquée dès lors que les clubs ont dû se mettre d’accord. Après avoir fixé un transfert de l’ordre de 1,2 M/, Bastia a en effet considérablement rehaussé ses exigences financières. Du coup, Nantes a dépêché sur l’île de Beauté un tandem d’agents. Mais, pour l’heure, les discussions sont dans l’impasse. Selon certaines sources proches du dossier, le groupe Dassault, éclairé sur la publicité donnée, dans un passé récent, à des « affaires » de transferts en Corse, se serait inquiété de se retrouver mêlé à un éventuel deal nébuleux. Reste que Nantes n’a pas tout a fait abandonné la piste de l’ancien international Espoirs, vingt-cinq ans, et attend de voir si Bastia baisse ses prétentions. I En principe, l’AS Nancy Lorraine souhaite conserver l’ensemble de son effectif la saison prochaine. Certains joueurs seraient néanmoins déjà sollicités, comme Eli Kroupi, auquel s’intéresseraient Lorient et Montpellier (L2). I Le FC Nantes, où ni Imed Mhadhbi, ni Aurélien Capoue ne se sont véritablement imposés sur le côté gauche, convoite Nenad Milijas. L’international Espoirs serbo-monténégrin (22 ans) évolue actuellement à l’Etoile Rouge de Belgrade. I Jean-Claude Plessis, le président sochalien, et Jacques Crevoisier se sont rencontrés, lundi, afin d’évoquer les modalités d’une collaboration à temps complet la saison prochaine. Sochaux entend, en effet, pourvoir un poste de manager sportif et compte sur ce Franc-Comtois. Jacques Crevoisier n’a pas encore pris sa décision. On adore le foot et l’ambiance des stades. Mais uniquement sur un téléviseur LCD Grundig Vision. Sur un téléviseur Grundig Vision, la Coupe du monde fascine tous les publics. Offrant une qualité d’image exceptionnelle grâce au concept Digi 100, un son Magic Fidelity et un design séduisant, le modèle Grundig Vision est un vrai meneur de jeu. Facile à utiliser, il bénéficie du label « HD ready » et existe en format d’écran 66 cm et 81 cm. Découvrez la haute technologie faite pour vous. FRANCE FOOTBALL/N° 3133/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Bleu 32 Rouge PP in FF ETO Noir Une semaine après leur victoire en Coupe de la Ligue contre Nice (2-1), les Nancéiens doivent oublier champagne et cotillons. Ils se déplacent dimanche à Strasbourg, en Championnat. Pour Pascal Berenguer, milieu récupérateur de l’équipe, la motivation viendra « naturellement ». « Après plusieurs jours de fête, êtes-vous prêts à disputer une rencontre de haut niveau ? Effectivement, nous avons vécu des moments inoubliables, fantastiques. Samedi soir, après le match, nous avons fait la fête tous ensemble. Dimanche, le retour à Nancy a également été extraordinaire, très émouvant. Le coach nous a dispensés d’entraînement lundi et mardi, et je pense que tout le monde en a profité pour récupérer. Mercredi, nous avons repris dans une atmosphère assez tranquille et j’ai senti tout le monde remotivé. Ne risquez-vous pas de payer quelques excès contre Strasbourg ? Nous verrons bien, mais je crois que personne n’a été complètement déraisonnable. Il n’y a pas eu tant d’excès que cela. Je pense simplement que l’on va jouer libéré désormais. Pendant plusieurs semaines, entre la demi-finale et la finale, nous avons vécu avec G Lilian Laslandes a subi, mardi, une arthroscopie à la clinique de Bordeaux-Nord, pour l’ablation d’un ménisque. L’attaquant bordelais est rentré chez lui dans la soirée. Il devrait reprendre l’entraînement dans dix jours. Marouane Chamakh souffre aussi d’un syndrome méniscal au genou droit. G Le défenseur de l’AC Ajaccio Nenad Dzodic a été opéré avec succès de l’épaule, mardi, à Montpellier. Antonio Carlos sera, lui, opéré chez lui, au Brésil, du même mal. Ils devraient être opérationnels tous les deux pour la reprise de la saison 2006-07. Photos Jean-Louis FEL ÉQUIPE DE FRANCE 32 Rouge Noir Jaune une certaine pression. Personne ne voulait prendre de carton et risquer de manquer la finale. Personne ne voulait, non plus, se blesser. Nous voulions tous aussi nous montrer pour être titulaires contre Nice. Les supporters nous sollicitaient en plus constamment, ils nous demandaient de ramener la coupe, ils insistaient. La situation n’était pas idéale. Cela s’est ressenti dans les résultats, nous n’avons pas gagné un seul de nos neuf derniers matches de Championnat. Vous n’avez plus rien à jouer lors de ces trois derniers matches de Championnat. Où allez-vous trouver la motivation ? Au haut niveau, la motivation vient naturellement. Mais, pour s’assurer que nous serons mobilisés, le président Rousselot nous a fixé des objectifs. Nous toucherons des primes spéciales en fonction de nos résultats. C’est très intéressant. Et puis, surtout, nous savons que ces derniers matches conditionnent la saison prochaine. On ne peut pas laisser filer, cela entamerait notre confiance. Il faut garder l’esprit qui nous anime en ce moment et bien préparer la saison qui vient. » MA R C B EA U G É G Aruna, attaquant lensois, ne participera pas au derby face à Lille en raison d’une douleur musculaire. Il avait déjà manqué le match amical contre Strasbourg, le week-end dernier. G Les Girondins sont partis en stage à Lacanau depuis jeudi afin de préparer la rencontre contre Le Mans (dimanche, 16 h 30), capital dans la course à la qualification directe en Ligue des champions. G L’infirmerie stéphanoise se vide enfin. Seul Didier Zokora, grippé, est resté aux soins. Le reste de l’effectif stéphanois était sur les terrains du centre de formation de L’Etrat. Si Abdou Kamara a écourté la séance, Damien Perquis, Hérita Ilunga, Pascal Feindouno et Loïc Perrin ont réintégré l’entraînement collectif. G Le Sochalien Dagano, blessé au genou et forfait face à Bordeaux (0-3), a repris la course et devrait être opérationnel à Metz, dimanche. Ilan, qui souffre pour sa part d’un étirement d’un tendon de la cheville, espère rejoindre le groupe vendredi. G Avec 19 825 spectateurs pour la venue d’Ajaccio, Troyes a battu son record d’affluence au stade de l’Aube, jusque-là enregistré lors de la réception de Marseille, le 5 février (18 860). G Le gardien de but du FC Metz et de la sélection togolaise, Kossi Agassa, devrait terminer la saison dans le but messin. La doublure de Grégory Wimbée, revenu blessé de la Coupe d’Afrique des nations, avait laissé, un temps, sa place de numéro 2 à Christophe Marichez. G Lassé de la conduite de Branko Boskovic, qui aurait refusé de disputer une rencontre avec la réserve troyenne, Jean-Marc Furlan a décidé de se passer des services du Serbo-Monténégrin, prêté par le PSG pour les derniers matches de la saison. G Fin de saison compromise pour Georges Ba. L’attaquant troyen souffre d’un lumbago qui lui interdit tout effort physique depuis plus d’une semaine. G Coup dur pour Créteil. Blessé face à Istres (0-1), lors de la 34e journée, le latéral gauche Rémi Ribault a passé un examen qui a révélé une rupture du ligament latéral interne de la cheville gauche. Sa saison est terminée. G Dans le cadre de l’assemblée générale de l’UNECATEF, le 8 mai prochain, se déroulera le premier groupe de travail des entraîneurs préparateurs physiques de football (L1 et L2). Deux représentants du syndicat des entraîneurs et un de la DTN participeront à cette réflexion sur la mise en place de véritables statuts de ces professionnels bénéficiant depuis peu d’un diplôme spécifique. G Le président de Lorient, Alain Le Roch, a adressé un courrier de mécontentement au président de la LFP, Frédéric Thiriez, pour se plaindre du décalage du match face à Amiens au 1er mai, « quatre jours avant Valenciennes-Lorient, un rendez-vous entre deux postulants à la montée en L1. L’équité sportive n’est pas respectée ». G C’est un match très particulier qui va se dérouler ce vendredi au stade Lesdiguières, à Grenoble. En effet, le GF 38 recevra Brest, qui compte dans ses rangs des anciens Grenoblois : le défenseur Bertin Tokéné et l’attaquant Robert Malm, mais surtout l’entraîneur Thierry Goudet, qui avait commencé la saison en Dauphiné avant de partir diriger l’équipe finistérienne le mois dernier. G Vingt joueurs, le staff technique au complet et quelques dirigeants de Reims s’envoleront, le mardi 9 mai, à destination de Madrid pour disputer en soirée un match amical contre les Galactiques dans le cadre de l’inauguration de la Ciudad Madrid, qui portera désormais le nom d’Alfredo Di Stefano. G Hors course pour l’accession en L1, hors de danger quant à son avenir en L2, le Havre déroule désormais le tapis rouge à sa jeune garde. Depuis peu, l’entraîneur du HAC, Thierry Uvenard, accorde sa confiance à deux grands espoirs du club : le milieu de terrain Benjamin Laurant, international des 19 ans entré en jeu à trois reprises ces dernières semaines, et l’attaquant Matthias Le Piller (18 ans en juin prochain), titularisé vendredi dernier, face à Gueugnon (2-1). G Souffrant du mollet gauche, le gardien de but de Sedan Patrick Regnault est incertain pour le choc de la 36e journée face à Valenciennes. G Après avoir consulté un spécialiste, l’attaquant d’Amiens Bertrand Fayolle va subir un traitement lourd à base d’ondes de choc et ne se fera pas opérer des tendons d’Achille. SANCTION Match perdu pour Bastia La décision de la Ligue ne faisait aucun doute. La sanction est tombée, en début de semaine. A la suite des incidents intervenus à la 80e minute de la rencontre face à Caen, vendredi dernier, Bastia a donc perdu le match sur tapis vert. Des supporters du Sporting avaient en effet envahi la pelouse alors que le club normand menait 0-2 afin de manifester leur mécontentement. Le choc de la 35e journée avait alors dû être arrêté par l’arbitre, M. Vileo. L’opération montée semblait déjà compromise, elle est devenue quasi impossible avec la perte de ces trois points. Par ailleurs, le terrain de Furiani a été suspendu jusqu’à nouvel ordre. Bernard Casoni et ses joueurs devront donc disputer la fin de Championnat (deux matches, face au Havre et Châteauroux) au stade des Costières de Nîmes. Du coup, les réunions se sont succédé cette semaine au Sporting. Il pourrait rapidement y avoir un certain nombre de changements au sein de l’équipe dirigeante du club insulaire. SPONSOR Le maillot de l’OL bon pour Accor L’Olympique Lyonnais a annoncé, mardi, la signature d’un contrat de 45 M/ sur cinq ans avec le groupe Accor, dont les filiales Novotel (à domicile et en Ligue des champions) et Ticket Restaurant (à l’extérieur) deviennent parrains maillot. Renault Trucks et LG ont accepté de céder leur place, à un an de la fin de leur contrat. Cumulé à l’apport d’Umbro, la tunique olympienne, qui va être modifiée pour la prochaine saison, sera désormais valorisée à 15 M/ par saison. « Avec ces chiffres, nous nous rapprochons des très grands clubs européens », a commenté Jean-Michel Aulas. « Il y a possibilité de réfléchir avec Accor pour intégrer un hôtel dans le nouveau stade », a insisté le président de l’OL, qui a bon espoir « que le choix du site et de la maquette retenus intervienne d’ici au 1er juin. Le dossier avance, en tout cas. Mais il y a toujours deux, et même trois hypothèses concernant le site. » G Contrarié par une gêne à la cuisse droite depuis le quart de finale de la Coupe de France face à Rennes (5-3, a.p.), le défenseur de Montpellier Frédéric Mendy n’a pas joué face à Clermont (1-0), la semaine dernière. Il est encore incertain pour la rencontre face à Gueugnon, ce vendredi soir. G Absent des terrains depuis un mois en raison de problèmes aux adducteurs, Tristan Lahaye est sur le chemin de la guérison. Le latéral droit de Sète court de nouveau et devrait revenir pour les deux derniers matches du Championnat. G Sorti sur blessure lors d’un match avec l’équipe réserve de Laval, le week-end dernier, le défenseur Jérémy De Magalhaes peut tirer un trait sur sa saison et le début de la suivante. Il doit se faire opérer, dans les jours à venir, d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche. G Remis d’une élongation à la cuisse gauche, le milieu de terrain de Montpellier Nicolas Godemèche a repris l’entraînement depuis une semaine. G « Un plan de carrière », selon l’expression de Jean-François Domergue, est prévu pour le jeune gardien de Montpellier Geoffrey Jourdren (20 ans). Membre de l’équipe de France des 19 ans, champion d’Europe l’été dernier, Jourdren, sous contrat espoir pour un an, devrait être la doublure de Laurent Pionnier l’an prochain. G L’entraîneur de Montpellier, Jean-François Domergue, devrait rencontrer ses joueurs dans les jours prochains pour annoncer à quelques uns leur placement sur le marché des transferts. France Football vous invite à venir interviewer Samuel Eto’o. POUR PARTICIPER, C’EST FACILE. Posez deux questions à Samuel Eto’o. Les meilleures d’entre elles seront sélectionnées par la rédaction et leurs auteurs rencontreront, dans quelques jours, le buteur du FC Barcelone. pics united/presse sports Berenguer : « On ne peut pas laisser filer » Charles Itandje s’est empêtré dans ses filets. Annoncé, mardi dans la presse, avec les Bleus pour le stage à Tignes (du 22 au 26 mai), en qualité de quatrième gardien, le Lensois confirmait dans un premier temps cette présélection. « Le sélectionneur a fait son choix afin de m’offrir cette quatrième place, déclarait Charles Itandje. Il faut aller doucement, car je ne vois pas un des deux grands (Barthez et Coupet) se désister. J’ai toujours cru et je croirai en mes chances d’aller en Allemagne tant que la liste définitive des 23 ne sera pas publiée (le 15 mai). L’équipe de France est mon objectif numéro 1. Je vais donc aller là-bas tête baissée. » Mais le lendemain, Raymond Domenech se disait surpris de cette déclaration, précisant qu’« il n’y a strictement eu aucune décision de prise à ce sujet-là ». « Je vois des informations qui circulent, de gens qui parlent à tort et à travers, insistait le sélectionneur de l’équipe de France. Or, c’est moi qui déciderai si on en prend 23, 25, 30, 46 joueurs, mais je le déciderai en temps voulu. Nous en sommes au stade de la réflexion. » Averti vraisemblablement de la mise au point du patron des Bleus, Itandje tentait mercredi de s’extraire de ce sac de nœuds en démentant. Bleu Page 1 FA C E A U X L E C T E U R S UNE-DEUX Itandje, le sac de nœuds 19:21 Jaune FRANCE FORUM G Victime d’une rupture des ligaments du genou lors du match de CFA face à Quevilly, Adailton, défenseur central du Stade Rennais, va se faire opérer dans les prochains jours et sera absent des terrains au moins six mois. Erik Edman, victime d’une fracture de l’astragale, vient quant à lui de reprendre doucement l’entraînement. Il pourrait être remis à temps pour la Coupe du monde. G Par précaution, le capitaine lillois, Stéphane Dumont, a été mis au repos complet jusqu’à la fin de la saison, afin de ménager son genou droit. Opérée en juillet dernier après une entorse, son articulation n’a cessé de lui occasionner des ennuis (inflammation, gêne, douleur) après chaque reprise de compétition. G Plus de peur que de mal, a priori, pour Anthony Réveillère, qui avait préféré ne pas reprendre le match à Monaco, dimanche dernier, à cause d’une petite « pointe » ressentie derrière la cuisse gauche. Après deux jours de repos, Réveillère a en effet repris le chemin de l’entraînement dans la semaine. G Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, jeudi dernier, Camel Meriem a été opéré, mercredi, par le Pr Jaeger à Strasbourg. Il devrait être absent des terrains durant six mois. G En préparation à la Coupe du monde, qui aura lieu en Allemagne à partir du 9 juin, le Portugal affrontera le Luxembourg, le 3 juin, à Metz en match amical. 26/04/06 POUR PARTICIPER PAR MAIL [email protected] Après vos deux questions, merci d’indiquer dans l’ordre : nom, prénom, adresse, profession, âge, numéros de téléphone (domicile, bureau, portable) et si vous êtes abonné à France Football. ATTENTION posez vos questions avant le vendredi 5 mai minuit. FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 34 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune LIGUE DES CHAMPIONS BARCELONE-ARSENAL, BATAILLE ROYALE À SAINT-DENIS Personne n’a battu Arsenal et le Barça cette saison en Europe. Entre deux équipes tournées vers l’attaque, mais capables aussi de bien défendre comme elles l’ont prouvé cette semaine, il faudra pourtant que l’une ou l’autre finisse par plier. Rendez-vous le 17 mai. E toujours des possibilités à son rival, il est sans doute moins vulnérable qu’il ne l’a souvent été (aucun but encaissé en quarts et en demies). Arsenal n’existe pas non plus qu’au travers d’Henry, même si son capitaine est, de loin, le mieux armé pour finaliser ses actions et décider du sort d’un match avec une palette de coups, il est vrai, différente de celle de Ronaldinho. Ses autres joueurs clés ? Lehmann, qui réussit sa meilleure saison et a été décisif à chaque tour. Le cœur de son milieu – Fabregas, Gilberto Silva, Ljungberg –, essentiel pour passer des phases défensives aux phases offensives, et inversement. Mais aussi Kolo Touré, le vrai patron de cette nouvelle défense, et accessoirement buteur de la demi-finale aller. videmment, il ne viendrait à personne l’idée de dire ou d’écrire que la finale de la Ligue des champions qui opposera, le 17 mai au Stade de France, le FC Barcelone à Arsenal sera un rendez-vous de pauvres, de « sans-gloire », de « petits » du foot européen. Pourtant, à y regarder de plus près, il s’agira bien d’un match entre un club n’ayant remporté qu’une fois la coupe aux grandes oreilles (1992), contre un autre n’ayant jamais atteint la prestigieuse finale, ce qui en faisait presque une curiosité dans un football anglais déjà représenté à ce niveau par Liverpool, DE PREMIER ORDRE J. - M. B R. 34 Les entraîneurs Photo Jérôme PREVOST Manchester United, Aston Villa, Notthingham Forest et Leeds. Une victoire (et quatre finales) à zéro pour le Barça face aux Gunners, c’est évidemment très loin du palmarès d’avant-match présenté par les finalistes de la saison passée, à Istanbul. Milan AC-Liverpool, dix victoires en Ligue des champions, six pour le Milan, quatre (avant la cinquième donc) pour les Reds, quatorze finales déjà à eux deux avant la quinzième, c’était un vrai rendez-vous de spécialistes, comme si cette épreuve à nulle autre pareille, dont la première finale eut lieu à Paris il y a cinquante ans tout juste, avait du mal à se donner aux inconnus. C’est situer l’événement pour ces deux finalistes 2006 : le Barça, qui peut par un triomphe signifier définitivement la fin de l’ère galactique de l’ennemi Real Madrid, déjà symboliquement marquée par l’annonce de la future retraite de Zidane ; Arsenal, qui va bientôt changer d’époque en disant adieu à son vieil Highbury, rêve d’accéder enfin, l’année où il s’y attendait le moins, à la marche supérieure d’où l’observent encore les narquois Liverpool et Manchester United. Mais, au-delà de ces considérations domestiques et historiques, Barcelone-Arsenal sera surtout le rendez-vous parisien de quelques merveilleux footballeurs, tous déjà concurrents pour le prochain Ballon d’Or France Football : Ronaldinho, Eto’o et Thierry Henry, et avec eux, il faut l’espérer en tout cas, la promesse d’une belle opposition de style. Et surtout d’un spectacle de premier ordre, même si on ne marquera pas forcément six buts comme à Istanbul en 2005 : Barcelone et Arsenal se sont tous les deux qualifiés grâce à un 0-0. Mais avec ou sans but, cette finale royale doit être tout sauf un triste match de pauvres. Six ans après le Real-Valence de mai 2000, le Stade de France accueillera, le mercredi 17 mai 2006, la finale de la Ligue des champions Barcelone-Arsenal. Leur parcours C’est la première fois depuis 1993 et Marseille-Milan AC (1-0) que deux équipes arrivent invaincues en finale. Autrement dit ? Même si elles ont souffert cette semaine, l’une comme l’autre peuvent légitimement estimer qu’elles sont aussi les deux meilleures de la compétition cette saison. Pour Arsenal, cette septième campagne consécutive en Ligue des champions aura ressemblé en effet, jusqu’ici, à un sans-faute : une première phase parfaitement contrôlée (5 victoires, 1 nul et seulement deux buts encaissés, le dernier contre Ajax, le 27 septembre), puis une seconde, étonnamment bien négociée, où il a su hisser son niveau de jeu contre le Real Madrid en huitièmes (1-0, 0-0), le vrai tournant de son parcours, puis face à la Juventus en quarts (2-0, 0-0), avant de s’adapter à Villarreal en demies (1-0, 0-0). Une certitude ? A l’image de Liverpool, la saison passée, jamais favori, Arsenal a su enfin forcer son destin, rester fidèle à ses principes, tout en adaptant son style aux exigences de la Coupe d’Europe et en rendant ainsi son jeu plus complet, plus compact et plus efficace encore grâce à une grosse qualité défensive. Pour Barcelone, favori objectif depuis septembre dernier au regard de sa qualité de jeu, de son potentiel offensif et du spectacle qu’il offre, l’affaire n’aura pas fait un pli et sa maîtrise technique n’aura jamais été non plus sérieusement remise en question. Le club catalan, grâce à la qualité de son jeu et à la richesse de son banc, a ainsi survolé le premier tour (5 victoires, 1 nul, 16 buts pour et 2 contre), avant de prendre sa revanche sur Chelsea en huitièmes (2-1, 1-1), de dominer son sujet contre Benfica en quarts (0-0, 2-0) et d’écarter de sa route son concurrent le plus menaçant, Milan, en demies (1-0, 0-0). Leur style de jeu Depuis le Milan-Barcelone (4-0) de 1994 et, à un degré moindre, le Real Madrid-Leverkusen (2-1) de 2002, jamais une finale de Ligue des champions n’aura réuni deux équipes au tempérament aussi offensif que celles-ci, aussi bien outillées techniquement et habiles dans le jeu de passes, et, donc, jamais elle n’aura contenu autant de promesses. Le Barça, autant par tradition que par philosophie, est naturellement porté vers le jeu d’attaque, et Frank Rijkaard reste viscéralement attaché au 4-3-3 et à des théorèmes qu’il a assimilés, tout gamin, aux Pays-Bas. Ses caractéristiques majeures ? Une anticipation permanente, une possession de balle qui tourne souvent autour des 60 % (sauf mercredi dernier, 49 % seulement contre Milan au Camp Nou), un bloc équipe qui se déplace toujours bien ensemble, un pressing redoutable et une aptitude à jouer très haut ; beaucoup de mouvement, de dynamisme, de préparation et d’intelligence collective, donc, mais aussi une redoutable capacité d’accélération dans les vingt-cinq derniers mètres, où Barcelone a peu d’égal actuellement. Arsenal évolue dans un registre assez semblable, du moins dans l’esprit, et, dans un grand jour, il a les moyens de mettre du rythme et de la vitesse, de prendre les espaces, d’enchaîner à une touche de balle ou de jaillir à la récupération comme personne. A la veille de sa demi-finale retour à Villarreal, Arsène Wenger résumait ainsi le jeu de son équipe. « Elle essaie toujours d’aller de l’avant, dès qu’elle a repris le ballon, et de jouer pour marquer. Et quand elle l’a perdu, elle cherche tout simplement à le reprendre à nouveau. En tout cas, quand elle est bien, tout le monde peut faire la différence. » Son organisation en 4-1-4-1, qu’elle a adoptée en Ligue des champions depuis les huitièmes de finale et où Gilberto Silva tient un rôle essentiel devant la défense, lui offre en tout cas un équilibre très intéressant, qui lui permet à la fois d’être à l’aise dans la conservation du ballon et de pouvoir jouer en contre, si elle est battue dans la maîtrise ou si elle a moins de jambes que son adversaire, comme mardi dernier. Les individualités Si le duel à distance que se livreront Ronaldinho et Henry au Stade de France s’annonce déjà comme l’une des attractions majeures de la finale 2006, la confrontation entre Arsenal et Barcelone ne se résumera pas à ce seul face-à-face. Individuellement ? Personne, ainsi, n’est aussi bien armé que le Barça aujourd’hui dans le secteur offensif, avec un trio d’attaque Messi-Eto’o-Ronaldinho sans équivalent en Europe et deux plaques tournantes au milieu comme Deco et Xavi (ou Iniesta) capables de créer le déséquilibre. Il possède également une charnière centrale Marquez-Puyol et un gardien, Valdes, comme le club n’en avait pas eus depuis longtemps, plus Edmilson, qui protège bien l’axe, peut éventuellement faire de l’individuelle, comme face à Kakà, et assure une bonne première relance. En clair ? Si le jeu du Barça est un jeu à risques, parce qu’il laisse parfois des espaces derrière ses défenseurs et offre Après avoir perdu deux finales européennes, la première en Coupe des Coupes avec Monaco, en 1992 (0-2 contre le Werder Brême), la seconde en Coupe de l’UEFA avec Arsenal, en 2000 (0-0, 1 t.a.b. à 4, contre Galatasaray), une troisième chance s’offre cette fois à Arsène Wenger. Mardi soir, celui-ci ne l’a pas caché : « Quand j’ai vu Jens (Lehmann) arrêter ce penalty à la dernière minute, je me suis dit que c’était peut-être enfin notre année. » Sous-entendu, peut-être aussi la sienne. Il a, du reste, ajouté : « D’une certaine manière, c’est aussi la récompense de neuf années et demie de travail au club. Et quand vous avez sorti le Real, la Juve et Villarreal, vous pouvez tout à fait espérer aller au bout. » Frank Rijkaard, qui n’a pas le même profil de carrière que son futur adversaire et n’appartient pas à la même génération, possède, lui, davantage de repères et d’affinités avec les finales de C1. Il en a déjà gagné trois comme joueur, deux avec Milan, en 1989 et 1990, et une avec Ajax, en 1995, lors du dernier match de sa carrière, et une victoire dans trois semaines lui permettrait donc d’entrer à son tour dans le cercle très fermé des surdoués qui ont remporté le trophée à la fois sur le terrain et sur le banc (Miguel Munoz, Giovanni Trapattoni, Johan Cruyff et Carlo Ancelotti). « Ce ne sont plus les mêmes sensations, dit-il, que lorsque j’étais joueur, mais le premier objectif qu’on s’était fixé ensemble – la finale – est atteint. Et en finale, sur un match, il n’y a jamais de favori... » Les clés du match Parmi tous les paramètres à prendre en compte pour le 17 mai, et les interrogations que soulève cette finale, trois, au moins, viennent immédiatement à l’esprit. 1. Quelle sera la fraîcheur physique des deux équipes, dont le jeu à base d’explosivité, de vitesse et de courses, est aussi très exigeant ? Le Barça, quasiment assuré d’un nouveau titre, pourrait donc très vite faire tourner son effectif et retrouver à temps Xavi et Messi. Arsenal, lui, va devoir enchaîner trois matches en six jours, du 1er au 7 mai, et tout faire pour aller chercher la quatrième place en Championnat, synonyme de Ligue des champions la saison prochaine. Wenger, qui a une petite chance de récupérer Ashley Cole, assure toutefois : « Vous verrez une tout autre équipe d’Arsenal en finale, bien plus fraîche qu’à Villarreal. » 2. Qui s’assurera de la maîtrise du ballon et sortira vainqueur de la bataille du milieu, dans l’axe comme dans les couloirs ? Connaissant le profil des deux finalistes, leur qualité de passes et leur faculté de transpercer d’une transversale tout le dispositif adverse, celui qui perdra le moins de ballons dans les zones à risques aura toutes les chances, en effet, de pouvoir ensuite créer le déséquilibre et la supériorité numérique, mais aussi d’utiliser les espaces et les intervalles. On imagine mal, toutefois, Arsenal asphyxier le Barça comme il l’a fait avec le Real et, surtout, la Juve. 3. La meilleure attaque de la Ligue des champions cette saison (le Barça, avec 22 buts marqués) prendra-t-elle le dessus sur la meilleure défense (Arsenal, avec 2 buts encaissés) ? Si les deux équipes ont, a priori, le pouvoir de s’annihiler et de se rendre coup pour coup dans chaque ligne, la stratégie utilisée par Arsenal, plus ou moins patiente et prudente, risque d’être déterminante. En clair : si le discours du Barça, lui, est connu d’avance, Arsenal aura-t-il ou non intérêt à vouloir aspirer son rival pour mieux le contrer ? PATR I C K UR B IN I, à V i l lar r ea l e t B ar c elo n e FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 FC BARCELONE ARSENAL FC Son palmarès Son palmarès Fondé en 1899. 2 Supercoupes d’Europe (1992 et 1997). 1 Ligue des champions (1992). 4 Coupes des Coupes (1979, 1982, 1989 et 1997). 3 Coupes de l’UEFA (1958, 1960 et 1966). 17 Championnats d’Espagne (1929, 1945, 1948, 1949, 1952, 1953, 1959, 1960, 1974, 1985, 1991, 1992, 1993, 1994, 1998, 1999 et 2005). 24 Coupes d’Espagne (1910, 1912, 1913, 1920, 1922, 1925, 1926, 1928, 1942, 1951, 1952, 1953, 1957, 1959, 1963, 1968, 1971, 1978, 1981, 1983, 1988, 1990, 1997 et 1998). 2 Coupes de la Ligue espagnole (1983 et 1986). 6 Supercoupes d’Espagne (1983, 1991, 1992, 1994, 1996 et 2005). Fondé en 1886. 1 Coupe des Coupes (1994). 1 Coupe de l’UEFA (1970). 13 Championnats d’Angleterre (1931, 1933, 1934, 1935, 1938, 1948, 1953, 1971, 1989, 1991, 1998, 2002 et 2004). 10 Coupes d’Angleterre (1930, 1936, 1950, 1971, 1979, 1993, 1998, 2002, 2003 et 2005). 2 Coupes de la League (1987 et 1993). Son parcours PHASE DE POULES 1er du groupe C devant le Werder Brême (ALL), l’Udinese (ITA) et le Panathinaïkos Athènes (GRE). J 1re JOURNÉE Werder B. (ALL) - Barcelone 0-2 J 2e JOURNÉE FC Barcelone - Udinese (ITA) 4-1 J 3e JOURNÉE Panathin. (GRE) - Barcelone 0-0 J 4e JOURNÉE Barcelone - Panathin. (GRE) 5-0 J 5e JOURNÉE Barcelone - Werder B.(ALL) 3-1 J 6e JOURNÉE Udinese (ITA) - FC Barcelone 0-2 HUITIÈMES DE FINALE J ALLER Chelsea (ANG) - FC Barcelone 1-2 J RETOUR FC Barcelone - Chelsea (ANG) 1-1 QUARTS DE FINALE J ALLER Benfica L. (POR) - Barcelone 0-0 J RETOUR Barcelone - Benfica L. (POR) 2-0 DEMI-FINALES J ALLER Milan AC (ITA) - FC Barcelone 0-1 J RETOUR FC Barcelone - Milan AC (ITA) 0-0 SON BILAN : 12 matches, 8 victoires, 4 nuls, 22 buts marqués, 4 buts encaissés. 22 joueurs utilisés : Van Bronckhorst (12 matches), Puyol, Ronaldinho et Valdes (11), Deco, Eto’o, Iniesta et Oleguer (10), Belletti et Larsson (9), Edmilson et Van Bommel (8), Giuly, Marquez et Motta (7), Messi (6), Ezquerro, Gabri et Xavi (4), Jorquera, Maxi Lopez et Sylvinho (1). 10 buteurs : Ronaldinho (7 buts), Eto’o (5), Deco (2), Ezquerro, Iniesta, Gabri, Giuly, Larsson, Messi et Van Bommel (1). 1 c.s.c. : Terry (Chelsea). Entraîneur : F. Rijkaard (HOL). Précédents Les quatre clubs espagnols en finale de Coupe et Ligue des champions. 10 victoires : Real Madrid (1956, 1957, 1958, 1959, 1960, 1966, 1998, 2000 et 2002) et FC Barcelone (1992). 9 finales perdues : FC Barcelone (1961, 1986 et 1994), Real Madrid (1962, 1964 et 1981), Valence CF (2000 et 2001) et Atletico Madrid (1974). Son parcours PHASE DE POULES 1er du groupe B devant l’Ajax Amsterdam (HOL), le FC Thoune (SUI) et le Sparta Prague (RTC). J 1re JOURNÉE Arsenal - FC Thoune (SUI) 2-1 J 2e JOURNÉE Ajax (HOL) - Arsenal 1-2 J 3e JOURNÉE Sparta Prague (RTC) - Arsenal 0-2 J 4e JOURNÉE Arsenal - Sparta Prague (RTC) 3-0 J 5e JOURNÉE FC Thoune (SUI) - Arsenal 0-1 J 6e JOURNÉE Arsenal - Ajax (HOL) 0-0 HUITIÈMES DE FINALE J ALLER Real Madrid (ESP) - Arsenal 0-1 J RETOUR Arsenal - Real Madrid (ESP) 0-0 QUARTS DE FINALE J ALLER Arsenal - Juventus Turin (ITA) 2-0 J RETOUR Juventus Turin (ITA) - Arsenal 0-0 DEMI-FINALES J ALLER Arsenal - Villarreal (ESP) 1-0 J RETOUR Villarreal (ESP) - Arsenal 0-0 SON BILAN : 12 matches, 8 victoires, 4 nuls, 14 buts marqués, 2 buts encaissés. 25 joueurs utilisés : Fabregas (12 matches), Flamini, Pires, Reyes et K. Touré (11), Eboué et Henry (10), Gilberto Silva et A. Hleb (9), Ljungberg (8), Lehmann, Senderos et Van Persie (7), Lauren (6), Almunia et Campbell (5), Owusu-Abeyie, Bergkamp et Clichy (4), Cygan (3), A. Cole, Diaby et A. Song (2), Gilbert et Larsson (1). 8 buteurs : Henry (5 buts), Pires et Van Persie (2), Bergkamp, Fabregas, Gilberto Silva, Ljungberg et K. Touré (1). Entraîneur : A. Wenger (FRA). Précédents Les cinq clubs anglais en finale de Coupe et Ligue des champions 10 victoires : Liverpool FC (1977, 1978, 1981, 1984 et 2005), Manchester United (1968 et 1999), Nottingham Forest (1979 et 1980) et Aston Villa (1982). 2 finales perdues : Leeds United (1975) et Liverpool FC (1985). Les quatre finales jouées en France « Le 13 juin 1956, à Paris (Parc des Princes), REAL MADRID (ESP) - Reims (FRA) : 4-3 (2-2). Buts : Di Stefano (14e), Rial (30e, 79e), Marquitos (67e) pour le Real Madrid ; Leblond (6e), Templin (10e), Hidalgo (62e) pour Reims. « Le 28 mai 1975, à Paris (Parc des Princes), BAYERN MUNICH (ALL) - Leeds United (ANG) : 2-0 (0-0). Buts : Roth (71e), G. Müller (83e). « Le 27 mai 1981, à Paris (Parc des Princes), LIVERPOOL FC (ANG) - Real Madrid (ESP) : 1-0 (0-0). But : A. Kennedy (82e). « Le 24 mai 2000, à Saint-Denis (Stade de France), REAL MADRID (ESP) - Valence CF (ESP) : 3-0 (1-0). Spectateurs : 80 000. Arbitre : M. Braschi (ITA). Buts : Morientes (39e), McManaman (70e), Raul (76e). Avertissements : Michel Salgado (36e), Roberto Carlos (60e) pour le Real Madrid ; Gerardo (38e), Canizares (63e), Farinos (82e), Pellegrino (90e) pour le Valence CF. Real Madrid : Casillas - Michel Salgado (Hierro, 86e), Ivan Campo, Helguera, Karanka, Roberto Carlos - McManaman, Redondo (cap.), Raul - Morientes (Savio, 73e), Anelka (Sanchis, 81e). Entr. : Del Bosque. Valence CF : Canizares - Angloma, Djukic, Pellegrino, Gerardo (A. Ilie, 70e) - Mendieta (cap.), Farinos, Gerard, Kily Gonzales Claudio Lopez, Angulo. Entr. : Cuper. FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 35 36 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune LIGUE DES CHAMPIONS « Le 26 avril 2006, à Barcelone (Camp Nou), FC BARCELONE (ESP) Milan AC (ITA) : 0-0. Spectateurs : 98 000. Arbitre : M. Merk (ALL). Avertissements : Edmilson (90e) pour Barcelone ; Costacurta (44e) pour Milan. Barcelone : Valdes - Belletti, Marquez, Puyol (cap.), Van Bronckhorst - Edmilson - Giuly (Larsson, 69e), Iniesta, Deco, Ronaldinho - Eto’o (Van Bommel, 89e). Entr. : Rijkaard. Milan : Dida - Stam, Costacurta (cap.) (Cafu, 64e), Kaladze, Serginho - Gattuso (Rui Costa, 68e), Pirlo, Seedorf - Kakà - Chevtchenko, F. Inzaghi (Gilardino, 79e). Entr. : Ancelotti. Match aller : Milan AC FC Barcelone, 0-1. STAT Comme le nombre de fois où Arsenal s’est qualifié pour une finale de Coupe d’Europe. Si mardi soir, face à Villarreal (0-0), les Gunners ont décroché leur premier ticket pour ce stade de la compétition en Ligue des champions, ils ont, en revanche, déjà disputé cinq finales européennes dans les autres Coupes d’Europe : deux en Coupe de l’UEFA (vainqueurs en 1970 face à Anderlecht et finalistes en 2000 contre Galatasaray) et trois en Coupe des Coupes (lauréat en 1994 face à Parme, battus en 1980 par Valence et 1995 par Saragosse). 6 36 Lyon y (FRA) ( ) Milan AC (ITA) ( ) 01 03 Benfica Lisbonne (POR) ( )0 0 FC Barcelone (ESP) ( )0 2 20 Arsenal (ANG) Juventus Turin (ITA) 0 0 Inter Milan (ITA) ( ) Villarreal (ESP) ( ) dont un immense poster ornait le mur de sa chambre. Aujourd’hui, c’est Guardiola qui est devenu un fan de son successeur, assurant : « La force du Barça, c’est d’aligner au poste de milieu défensif un petit joueur blanc, quand les autres formations placent désormais deux Blacks puissants... » Récemment convoqué par Luis Aragones, le sélectionneur espagnol, en compagnie d’une trentaine de collègues, Andres Iniesta n’est cependant pas sûr d’être du voyage en Allemagne cet été. Ce qui plongerait dans une grande tristesse ses admirateurs, à commencer VI NCE NT M ACHE NA UD, à B ar c elo n e KIOSQUE Zidane qui raccroche ne vaut qu’un appel à la une de Marca. Non, pour le grand quotidien sportif espagnol, l’info du jour, c’est bien ce penalty manqué à la dernière minute par Riquelme. Celui-là même qui avait annoncé qu’il marquerait face aux Gunners et qui avait travaillé les tirs au but toute la matinée de la veille. « Adieu, football cruel » ; « Maudits penalties », titre Marca. Ainsi Villarreal sort-il de la compétition. AR 20 11 FC Barcelone ( ) (ESP) Arsenall (ANG)) AR Villarreall (ESP) 0 0 Arsenall ((ANG)) 1 0 1. Chevtchenko (Milan AC), 9. 2. RONALDINHO (FC Barcelone), 7. 3. Trezeguet (Juventus), 6. 4. HENRY (Arsenal), ETO’O (FC Barcelone), Kakà (Milan AC), Adriano (Inter Milan), Micoud (Werder), 5. 9. Anastasiou (Ajax), Cruz (Inter Milan), Juninho (Lyon), Inzaghi (Milan AC), Lövenkrands (Rangers), Iaquinta (Udinese), 4. 15. Makaay (Bayern), Alex (Fenerbahçe), Del Piero, Ibrahimovic (Juventus), Carew (Lyon), Kobiachvili (Schalke), Di Natale (Udinese), Klose (Werder), 3. 23. De Jong, Sneijder (Ajax), PIRES, VAN PERSIE (Arsenal), DECO (FC Barcelone), Miccoli, Simao (Benfica), Deisler, Demichelis (Bayern), Borbely, Kozak (Artmedia Bratislava), Balaban, Portillo (Club Bruges), Crespo, Lampard, Ricardo Carvalho (Chelsea), Farfan (PSV Eindhoven), Appiah (Fenerbahçe), Nedved (Juventus), Cissé, Luis Garcia (Liverpool), Diarra, Fred, Tiago, Wiltord (Lyon), Guti, Raul (Real Madrid), Kafes, Rivaldo (Olympiakos), Pepe (FC Porto), Kuranyi, Lincoln (Schalke), Kincl (Rapid Vienne), Arruabarrena, Forlan, Riquelme (Villarreal), Borowski, Valdez (Werder), 2. 61. Boukhari, Huntelaar, Rosales, Rosenberg (Ajax), Kompany (Anderlecht), BERGKAMP, FABREGAS, GILBERTO SILVA, LJUNGBERG, TOURÉ (Arsenal), EZQUERRO, INIESTA, GABRI, GIULY, LARSSON, MESSI, VAN BOMMEL (FC Barcelone), Ballack, Guerrero, Ismaël, Karimi, Pizarro (Bayern), Beto, Geovanni, Luisao, Manuel Fernandes (Benfica), Petras (Artmedia Bratislava), Verheyen, Yulu-Matondo (Club Bruges), J. Cole, Drogba (Chelsea), Cocu, par Guardiola, qui a dit : « L’Espagne serait-elle assez forte pour se passer d’un tel bijou ? » Pour l’heure, Iniesta prend bien garde d’exiger quoi que ce soit et se contente de ses bonheurs de jeune homme béni des dieux, amoureux d’une jolie journaliste qui lui prépare des tartines chocolatées, et tellement heureux mercredi soir qu’il assurait en quittant les vestiaires, les yeux pleins d’étoiles : « J’ai vécu tellement d’émotions que je ne suis pas près de m’endormir. » Finale Mercredi 17 mai à Saint-Denis (Stade de France) FC Barcelonee (ESP) 1 0 Milan ACC (ITA) 0 0 BUTEURS Iniesta, le jeune Catalan, devance Clarence Seedorf. Barcelone a trouvé le successeur de Guardiola. Demi-finales AR ÉCLAIRAGE Le but refusé à Chevtchenko l ne restait qu’une vingtaine de minutes à jouer et rien n’était vraiment Iprofondeur, décidé. Le suspense était entier quand, sur un long ballon aérien en Andreï Chevtchenko a nettement pris le dessus sur Carles Puyol, et son coup de tête rageur a projeté le ballon derrière la ligne de but de Valdes, plongeant le stade dans un silence de cathédrale pendant deux secondes. Logiquement, ç’aurait pu ou ç’aurait dû faire 0-1 pour Milan, sauf que Markus Merk, l’arbitre allemand de la rencontre par ailleurs très correct, a sifflé une faute de l’attaquant ukrainien. Qui doit encore se demander laquelle. Carlo Ancelotti, son entraîneur, aussi : « Je ne comprends pas comment l’arbitre peut refuser ce but car Cheva saute de façon tout à fait régulière dans son duel avec Puyol. Si on avait marqué sur cette action, la face du match aurait été singulièrement modifiée et nous aurions pu nous qualifier... » Avec une belle honnêteté, mâtinée d’un petit sourire en coin, le capitaine catalan a d’ailleurs admis sans trop se faire prier : « C’est vrai que Chevtchenko me touche, mais très, très peu toutefois. En réalité, c’est surtout moi qui glisse tout seul... » Une glissade bienvenue pour le Barça ! V. M . Vennegoor of Hesselink (PSV Eindhoven), Fabio Luciano, Marcio Nobre (Fenerbahçe), Emerson, Mutu (Juventus), Acimovic (Lille), Morientes, Sinama-Pongolle (Liverpool), Benzema, Cris, Govou (Lyon), Beckham, Helguera, Sergio Ramos, Soldado, Woodgate (Real Madrid), Giggs, Scholes, Van Nistelrooy (Manchester Utd), Pirlo, Seedorf (Milan AC), Figo, Martins, Pizarro, Stankovic (Inter Milan), Babangida, Bulut (Olympiakos), Charalambides, Gonzalez, Mantzios, Morris (Panathinaïkos), Matusovic, Petras (Sparta Prague), Diego, Hugo Almeida, Lisandro Lopez, Lucho Gonzalez, McCarthy (FC Porto), Kyrgiakos, McCormack, Namouchi, Prso, Thompson (Rangers), Braaten, Helstad, Skelbrel, Storflor, Strand (Rosenborg), Arzu, Dani, Oliveira (Betis Séville), Hamit Altintop, Larsen, Poulsen, Sand (Schalke), Hofman (Rapid Vienne), Adriano, Ferreira, Hodzic, Lustrinelli (Thoune), Candela, Felipe (Udinese), Guayre, Senna (Villarreal), Baumann, Frings, Schulz (Werder), 1. A partir de la phase de groupes. En capitales, les buteurs dont les équipes sont toujours en course. RÈGLEMENT Jusqu’aux demi-finales, l’épreuve se déroule par matches aller-retour avec élimination directe. La finale se dispute sur un seul match, avec prolongation en cas d’égalité à la fin du temps réglementaire et séance de tirs au but en cas de nouvelle égalité au terme des cent vingt minutes de jeu. IMAGE ANTICIPATION ? Le garçon se fait appeler Jimmy Jump et, manifestement, il n’en est pas à sa première tentative sur les stades du pays. Juste avant le coup d’envoi de la seconde mi-temps de Villarreal-Arsenal, ce supporter espagnol aux couleurs de l’équipe d’Argentine a traversé ainsi tout le terrain et s’est dirigé droit vers le rond central et Thierry Henry pour donner à celui-ci un maillot du FC Barcelone, floqué à son nom. Le capitaine d’Arsenal a pris cette intrusion et ce clin d’œil avec le sourire (jouera-t-il ou non pour le Barça la saison prochaine ?), et le trublion barbu a été vite neutralisé. L’histoire ne dit pas maintenant qui a récupéré le maillot et si Jimmy a vu juste... Photo Matt DUNHAM/AP/SIPA FC BARCELONE MILAN AC : 0-0 ela fait six matches consécutifs que je suis titulaire et je commence, maintenant, à prendre confiance en moi », avouait-il avant ce rendez-vous crucial. Andres Iniesta ne parle pas pour ne rien dire. Face à Milan, mercredi soir, le milieu de terrain de poche du Barça s’est comporté en patron XXL. Et en digne successeur de son pote Xavi, l’habituel taulier de l’entrejeu. Le tout jeune Iniesta, qui fêtera ses vingt-deux ans le 11 mai prochain, n’est donc pas ce que l’on peut considérer comme l’une des vedettes de cette équipe barcelonaise. Le bonhomme au teint blafard (il a des problèmes de mélanine, comme sa maman) est pourtant un sacré joueur, aussi utile et efficace que brillant. Un joueur au registre complet. Capable mercredi d’étouffer proprement Pirlo, qu’il n’a jamais lâché de son œil vif, de tacler, de récupérer inlassablement, d’intercepter avec beaucoup d’intelligence, comme de garder le ballon ou de le transmettre avec lucidité. Lorsqu’il ne se décide pas d’accélérer pour remonter le terrain, d’une foulée véloce en dépit de ses courtes jambes, en déchirant le rideau adverse. Le tout en affichant un calme, une simplicité et une subtilité remarquables. Bref, un footballeur trop méconnu, parfait symbole de cette formation catalane dont le jeu plaisant et également d’une solidité défensive moins soupçonnable à première vue tant elle excelle à se déployer à une vitesse phénoménale vers l’avant. Pourtant, si l’on ne parle pas souvent de lui, même si ça devrait venir rapidement, il ne faut pas oublier que le garnement, natif de Fuentealvilla dans la province d’Albacete, et formé dans les rangs du FC Barcelone, qu’il a rejoint à l’âge de treize ans, a participé à vingt-neuf matches de Liga cette saison, dont quinze en tant que titulaire et à six (remplaçant à trois reprises) en Ligue des champions. Mieux, la saison dernière, il n’avait raté qu’un match de Championnat, sans en débuter un seul ! Ceux qui le connaissent le dépeignent comme attachant et modeste, pas du genre à verser dans l’esbroufe. Au contraire. Ce jeune homme, qui poursuit ses études pour devenir professeur d’éducation physique, sait ce qu’il veut. Enfant, alors que son père était un ardent supporter du Real, il a bravé l’autorité paternelle, ne voulant signer qu’au Barça, son idole s’appelant Pep Guardiola, Quarts de finale LEHMANN : « DE L’ENFER AU PARADIS » M ardi soir à Villarreal, Jens Lehmann a non seulement porté son invincibilité à 745 minutes en Ligue des champions et battu le record d’Edwin van der Sar (658 minutes avec Ajax lors de la saison 1995-96), mais il a surtout repoussé un penalty de Riquelme à la 89e minute et qualifié ainsi Arsenal pour la finale du 17 mai. Arsène Wenger confesse : « Il le mérite, car c’est à la fois un grand gardien, un vrai compétiteur et un personnage fantastique. » Robert Pires ajoute : « Le fait d’avoir été désigné récemment numéro 1 avec l’équipe d’Allemagne pour la Coupe du monde l’a complètement libéré. » A trente-six ans, le gardien allemand est aujourd’ hui sur u n nuage... « Jens, comment vivezvous l’instant présent ? Je lui ai dit quelque chose, oui, que je ne vous répéterai pas. Peut-être que ç’a joué. Je n’en sais rien. Il faudrait lui demander. Peut-être aussi qu’il a pris un peu trop de temps pour tirer. Mais bon... Il a vingt-huit ans, il lui reste encore du temps devant lui pour jouer trois ou quatre finales. Moi, non. Surtout, si je veux en gagner une. Photo Bruno FABLET « Le 25 avril 2006, à Villarreal (stade El Madrigal), Villarreal (ESP) - ARSENAL (ANG) : 0-0. Spectateurs : 23 000. Arbitre : M. Ivanov (RUS). Villarreal : Barbosa - Javi Venta, Pena, Quique Alvarez (cap.), Arruabarrena (Roger, 82e) - Senna, Josico (José Mari, 63e), Sorin - Riquelme - Franco, Forlan. Entr. : Pellegrini. Arsenal : Lehmann - Eboué, Touré, Campbell, Flamini (Clichy, 9e) - Gilberto Silva Hleb, Fabregas, Ljungberg, Reyes (Pires, 69e) - Henry (cap.). Entr. : Wenger. Match aller : Arsenal - Villarreal, 1-0. INIESTA, LE PETIT GÉANT BLANC «C Photos Bruno FABLET VILLARREAL ARSENAL : 0-0 Comme l’un des moments les plus « C’est l’un des moments les plus agréables de ma carrière. » agréables de ma carrière. J’aime rendre les gens heureux autour de Vous avez le sentiment qu’Arsenal a encore failli moi, et, à la fin du match, quand tous les joueurs passer à côté d’un grand bonheur ? de l’équipe sont accourus vers moi puis ensuite, A ce niveau-là, ça se joue toujours à très peu de dans le vestiaire, j’étais aux anges... Il y avait choses. En football, vous êtes parfois tout près de beaucoup d’émotion dans tous les regards. Main- l’enfer et, l’instant qui suit, vous êtes au paradis. tenant, pour que cela devienne un grand C’est exactement ce qui nous est arrivé. moment, pour le club et pour moi, il faut qu’on Vous sentez depuis quelques mois que c’est peutaille au bout. Une finale, vous l’attendez, vous être l’année d’Arsenal ? l’espérez, mais une finale, ça ne se joue pas, ça se C’est ce qu’on espère tous et c’est ce que le gagne. coach pense... Il faut simplement continuer à Lorsque Riquelme a tiré son penalty, à quoi avez- jouer comme on le fait, à travailler dur ensemble pour provoquer à nouveau la réussite et, d’abord, vous pensé ? Depuis quelques jours, je m’étais préparé à une bien se reconcentrer pour nos trois derniers telle situation en revoyant certaines images et je matches de Championnat. Derrière, on aura dix m’étais dit : “ Si c’est lui qui le frappe, je pars sur jours pour bien préparer cette finale. ma gauche. ” Comme une intuition. Je ne sais Après tout ce qui a été dit sur vous, notamment la pas, sa façon de bouger, son gabarit... Heureuse- saison dernière où vous aviez perdu votre place ment, d’ailleurs, que je suis resté sur ma pre- durant onze matches, cette finale et ce record mière idée et que je n’ai pas suivi les conseils de d’invincibilité constituent-ils une revanche ? Thierry Henry (NDLR : le capitaine d’Arsenal Disons que je suis ressorti plus fort de cette raconte : “ Quand c’est chaud, je sais que période et que je suis simplement dans la contiRiquelme aime bien les tirer au milieu. J’ai nuité de la fin de la saison dernière. Quand je simplement dit alors à Jens : si tu veux rester, suis arrivé à Arsenal en 2003, mon ambition était tu restes. Maintenant, si tu veux partir, tu pars. de gagner des titres et de m’imposer. Je n’avais C’est toi qui vois. ”) Mais dans ces cas-là, il y a aucune garantie. Finalement, cela ne s’est pas si toujours une part de chance. mal passé... » Vous avez cherché à déconcentrer le numéro 10 argentin ? FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 PA TR I CK U R BI N I , à V i l lar r ea l FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 37 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune ÉTRANGER FORUM I Convoité par une bonne demi-douzaine de clubs anglais, espagnols et français (PSG, OM), Dimitar Berbatov est sur le point de signer à Tottenham. L’attaquant de Leverkusen pourrait s’engager pour trois ans chez les Spurs, qui ont fait savoir être prêts à débourser les 15 M/ demandés par le club allemand. I Lauréat de la Coupe des clubs d’Océanie puis du Championnat d’Australie avec le Sydney FC, l’Allemand Pierre Littbarski a finalement prolongé d’un an son contrat à la tête du club de Nouvelle-Galles du Sud. I Opéré quatre fois des ligaments croisés du genou, Jens Nowotny devrait pourtant faire partie des 23 Allemands pour la prochaine Coupe du monde. Il a passé cette semaine avec succès les tests physiques concoctés par Klinsmann. I Lundi, le sélectionneur du Costa Rica, Alexandre Guimaraes, a donné une liste de 28 joueurs présélectionnés pour la Coupe du monde. Parmi eux, on retrouve bien évidemment l’idole locale, Paulo Wanchope. UNE-DEUX Dabo : « Cannavaro m’a scandalisé ! » I Défenseur d’Everton et de l’équipe d’Angleterre (26 capes) dans les années 60 et 70, Brian Labone est décédé lundi à l’âge de 66 ans. Celui-ci avait participé à la Coupe du monde au Mexique voilà trente-six ans. RÉCOMPENSE Gerrard élu par ses pairs L’association anglaise des joueurs (PFA) a rendu son verdict : Steven Gerrard vient d’être élu joueur de l’année par ses collègues de Premier League. Le milieu de terrain de Liverpool succède au palmarès à John Terry (Chelsea). En 2001, Gerrard, qui a aujourd’hui vingt-cinq ans, avait déjà été primé comme « jeune joueur de l’année ». La palme en question est, cette fois, revenue à Wayne Rooney. Les joueurs anglais ont dans la foulée constitué leur équipe de l’année : Given (Newcastle) - Chimbonda (Wigan), Terry (Chelsea), Carragher (Liverpool), Gallas (Chelsea) - Cristiano Ronaldo (MU), Gerrard (Liverpool), Lampard (Chelsea), J. Cole (Chelsea) - Henry (Arsenal), Rooney (MU). On notera la présence dans ce prestigieux onze de deux Français, l’international William Gallas et le surprenant Pascal Chimbonda, pour sa première saison dans le Championnat anglais et qui déclare rêver tout haut des Bleus. sans le moindre carton. Nos supporters sont en ébullition. Des pétitions commencent à circuler : elles demandent que Cannavaro ne soit plus capitaine de l’équipe d’Italie ! Revenons à votre expulsion. C’est vrai que j’ai envoyé l’arbitre au diable. Mais, après mon expulsion, Del Piero l’a insulté à son tour et Paparesta a fait, là, semblant de ne pas entendre. Symptomatique : pendant tout le match, il y a eu deux poids, deux mesures. (Une pause.) Dommage, ce carton rouge : à onze contre onze, on l’emportait à coup sûr. La commission de discipline vous a infligé trois matches : votre Championnat est d’ores et déjà terminé. La Lazio a fait appel et j’espère jouer au moins la dernière journée, à l’Olimpico, face à Parme. Histoire de clore sur le terrain une super-saison du club. On a fait une seconde partie de Championnat exceptionnelle et l’on est bien placés pour la Coupe UEFA. Avec un peu plus de réussite, on aurait même pu lutter pour une place en Ligue des champions. Exceptionnel pour un groupe profondément chamboulé que beaucoup ne voyaient se battre que pour le maintien. Serez-vous encore à la Lazio la saison prochaine ? Je dois prendre une décision dans les prochaines semaines. La Lazio m’a fait une proposition et j’ai parlé avec le président Lotito. Disons que soit je reste ici, soit je tente l’aventure dans un nouveau Championnat, l’Angleterre en premier lieu (NDLR : on parle notamment de Manchester City). » RO BER TO NO TAR I AN NI I Le Bayern Munich tient à tout prix à recruter l’ancien Marseillais Daniel van Buyten, actuellement sous contrat à Hambourg. Les dirigeants de l’actuel deuxième de la Bundesliga ont fixé le prix : 20 M/ ! I Le week-end dernier, lors des demi-finales de la Cup, les quatre pièces maîtresses de la sélection australienne se sont retrouvées au tapis : Mark Schwarzer (Middlesbrough) a été opéré en urgence d’une fracture à la pommette gauche, Harry Kewell (Liverpool) souffre à nouveau de pubalgie, tandis que Tim Cahill (Everton) a le genou droit en compote. Mark Viduka (Middlesbrough), en délicatesse avec sa cuisse, n’est, lui, même pas rentré sur le terrain. I Présent avec Arsenal en finale de la Ligue des champions le 17 mai prochain, Jens Lehmann ne prendra pas part au stage de l’Allemagne du 16 au 22 mai en Sardaigne. I L’arrière droit argentin de Getafe, Mariano Pernia, une des meilleures frappes de la Liga, a obtenu mardi la nationalité espagnole. Du coup, il devient sélectionnable par Luis Aragones, qui envisage très sérieusement de l’inclure dans sa liste des 23. Une perspective qui ravit Pernia, qui rêve déjà d’une finale entre l’Espagne et l’Argentine. I Sous contrat au Borussia Dortmund depuis 1998, le Brésilien Dédé a prolongé cette semaine dans la Ruhr jusqu’en 2011. I Mauro Lustrinelli a inscrit lundi, pour le Sparta Prague, le but le plus rapide de l’histoire du Championnat tchèque en marquant dès la 11e seconde, face au FK Jablonec (3-0). Profitant d’un mauvais dégagement de la défense adverse, l’attaquant suisse a envoyé des 16 mètres une belle frappe croisée dans la lucarne. Lustrinelli a fait mieux que le milieu de terrain du Banik Ostrava Frantisek Metelka, qui avait marqué le 19 mars 2005 dès la 18e seconde du match. I Les Néerlandais d’Hambourg sur le billard : Rafael van der Vaart a été opéré d’une cheville, Nigel de Jong du genou. Tous deux font partie des joueurs susceptibles de participer au Mondial avec les Pays-Bas : l’entourage de Van der Vaart est optimiste, celui de De Jong un peu moins. I La valse des entraîneurs continue en Bulgarie. Le dernier limogé en date est Ivan Kioutchoukov, coach du Naftex Bourgas, lanterne rouge de L1 bulgare et demi-finaliste surprise de la Coupe. Il a été remplacé par Gueorgui Vassilev. ANGLETERRE Photo Christopher LEE/GETTY/AFP Samedi, la Lazio a accroché la Juve à Turin, ne concédant le nul 1-1 que dans les dernières minutes, et après avoir joué près d’une heure en infériorité numérique à la suite de l’expulsion d’Ousmane Dabo. Ce dernier s’explique. « Ousmane, on vous a vu péter les plombs au stadio delle Alpi. Le but annulé en est-il l’unique raison ? J’étais très en colère. Pour ne pas dire plus. Ce but refusé à la 34e minute, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. A l’origine de tout, la faute de Fabio Cannavaro, une vingtaine de minutes plus tôt, sur Gaby Mudingayi. J’ai vu tout de suite que c’était très grave. Comme l’a d’ailleurs confirmé le diagnostic : fracture du tibia, saison terminée. Et Cannavaro ne prend même pas un carton jaune ! Ensuite, je marque un beau but sur le 1-0 pour nous et voilà que l’arbitre l’annule pour un hors-jeu de position d’un coéquipier que l’on peut ne pas siffler. Alors, j’explose... La plupart du temps, les arbitres, dans ce genre de phases tendues, font semblant de ne pas entendre et laissent couler. Ce que M. Paparesta aurait pu faire, en tenant compte de notre état d’esprit après la blessure de Mudingayi. Vous semblez être vraiment remonté par cette faute de Cannavaro ? Ça m’a scandalisé, oui ! Faire une telle faute dans notre camp, alors qu’il n’y a aucun danger pour son équipe. Et je tiens à souligner que Cannavaro n’en est pas à son coup d’essai. Lors de la première manche, à Rome, le Bianconero nous a pété Behrami et, la saison dernière, il avait cassé deux côtes à Muzzi. Ce qui est incroyable, c’est que Fabio s’en est toujours tiré Photo Pierre LABLATINÈRE I Le report du match de Championnat entre le FC Séville et Barcelone, dimanche dernier, à la suite d’un fort orage, pourrait avoir comme conséquence le report de la fin de la Liga, contrariant ainsi les plans du sélectionneur, Luis Aragones. Les deux clubs étant toujours en course sur le front européen (Séville jouait jeudi sa demi-finale face à Schalke 04), aucune date n’était disponible pour ce match en retard. Un bel imbroglio en perspective, un tel report étant contraire aux dispositions prises par la FIFA. I Jeudi dernier, Francesco Totti disputait son premier match amical (contre la Cisco de Rome, Serie C2) depuis sa blessure au péroné, le 19 février. Rétabli en un temps record, le capitaine de la Roma devrait renouer avec la compétition à l’occasion de la venue de Trévise, le 7 mai prochain, en Championnat. Si tout se passe sans accroc, Totti sera bien du voyage en Allemagne avec la Squadra Azzurra pour le Mondial. I Roy Makaay jusqu’en 2008 au Bayern. L’attaquant néerlandais a prolongé d’une saison supplémentaire son bail avec le club munichois. « Tout est allé très vite et je suis très content de la tournure prise par les événements », a déclaré lundi Makaay, à la sortie de l’entraînement. PROGRAMME Angleterre E xpr es s West Ham Utd - Liverpool FC 1-2 Fulham - Wigan 1-0 Aston Villa - Manchester City 0-1 « West Ham Utd - Liverpool FC : 1-2 (0-1). Spectateurs : 34 852. Arbitre : M. Webb. Buts : Reo-Coker (46e) pour West Ham ; Cissé (19e, 54e) pour Liverpool. Expulsion : Mullins (82e) pour West Ham ; Luis Garcia (82e) pour Liverpool. West Ham : Walker - Scaloni, Ferdinand, Collins (Fletcher, 46e), Ward - Etherington, Benayoun (Harewood, 77e), Mullins, Reo-Coker - Zamora, Sheringham. Entr. : Pardew. Liverpool : Dudek - Finnan (Hyypiä, 63e), Carragher, Kromkamp, Traoré - Cissé, Hamann, Sissoko, Warnock - Fowler (Luis Garcia, 80e), Morientes (Riise, 85e). Entr. : Benitez. « Fulham - Wigan : 1-0 (1-0). Spectateurs : 17 149. Arbitre : M. Styles. But : Malbranque (45e). Fulham : Niemi - Rosenior, Pearce, Knight, Bridge - Malbranque, Diop, Elliott (Christanval, 85e), Boa Morte - McBride, Helguson (Radzinski, 72e). Entr. : Coleman. Wigan : Pollitt - Chimbonda, Jackson, Henchoz, Baines - Teale (Connolly, 87e), Kavanagh, Bullard, McCulloch - Roberts, Camara. Entr. : Jewell. « Aston Villa - Manchester City : 0-1 (0-0). Spectateurs : 26 422. Arbitre : M. Foy. But : Vassell (71e). Aston Villa : Sörensen - Mellberg, Cahill, Ridgewell (Phillips, 76e), Hughes - McCann, Barry, Samuel, Milner - Angel, Baros (Agbonlahor, 58e). Entr. : O’Leary. Manchester City : James - Sommeil, Richards, Dunne, Distin - Sinclair, Reyna, Barton, Riera (Musampa, 90e) - Samaras (Sibierski, 46e), Vassell (Jihai, 87e). Entr. : Pearce. C l as s e me n t 1. Chelsea FC, 88 pts ; 2. Manchester United, 79 pts ; 3. Liverpool FC, 76 pts ; 4. Tottenham Hotspur, 62 pts ; 5. Arsenal, 58 pts ; 6. Blackburn Rovers, Newcastle United, 54 pts ; 8. Bolton Wanderers, 52 pts ; 9. Wigan, 51 pts ; 10. West Ham, 49 pts ; 11. Charlton Athletic, 47 pts ; 12. Everton, 46 pts ; 13. Manchester City, Middlesbrough, 43 pts ; 15. Fulham, 42 pts ; 16. Aston Villa, 39 pts ; 17. Portsmouth, 35 pts ; 18. Birmingham City, 33 pts ; 19. West Bromwich, 29 pts ; 20. Sunderland, 12 pts. Les matches Manchester Utd-Middlesbrough et Blackburn Rovers-Chelsea FC ont été reportés en raison des demi-finales de la Cup jouées aux mêmes dates que la 36e journée. B u te u r s 1. Henry (Arsenal), 23. 2. Van Nistelrooy (Manchester Utd), 21. R en de z- vou s Coup double pour Cissé Le West Ham-Liverpool de mercredi n’était pas qu’un match décalé de la 36e journée de Premier League. Cette rencontre représentait une belle répétition avant la finale de la Cup entre les deux clubs, le 13 mai à Cardiff. Et l’on souhaite à Djibril Cissé de rééditer sa performance de l’autre soir : l’attaquant français (ici félicité par Fowler et Hamann) a inscrit les deux buts de la victoire des Reds à Upton Park (2-1). Votre nouveau rendez-vous sur I 37e ET AVANT-DERNIÈRE JOURNÉE J SAMEDI 29 AVRIL Birmingham City - Newcastle Utd Charlton Athletic - Blackburn Rovers Chelsea FC - Manchester Utd Liverpool FC - Aston Villa Manchester City - Fulham Middlesbrough - Everton Wigan - Portsmouth J DIMANCHE 30 AVRIL Tottenham Hotspur - Bolton Wanderers J LUNDI 1er MAI Sunderland - Arsenal West Bromwich Albion - West Ham Utd I MATCHES EN RETARD J LUNDI 1er MAI Manchester Utd - Middlesbrough J MARDI 2 MAI Blackburn Rovers - Chelsea FC Belgique CHAMPIONNAT Tour complet des équipes qualifiées pour l’événement foot de l’année. Tous les jours, après chaque édition. R en de z- vou s I 33e ET AVANT-DERNIÈRE JOURNÉE J DIMANCHE 30 AVRIL FC Bruxelles - FC Lierse Excelsior Mouscron - Saint-Trond Racing Genk - SK Beveren Germinal B. Anvers - Club Bruges Cercle Bruges - SC Lokeren La Louvière - Charleroi SC Zulte-Waregem - Westerlo La Gantoise - RSC Anderlecht Roulers - Standard de Liège C l as s e me n t En route vers l’Allemagne avec L’ÉQUIPE TV. Disponible sur , le Câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr Ecosse CHAMPIONNAT I 36e JOURNÉE/MATCHES DÉCALÉS 1. RSC Anderlecht, 66 pts ; 2. Standard de Liège, 64 pts ; 3. Club Bruges, 60 pts ; 4. La Gantoise, 57 pts ; 5. Racing Genk, 54 pts ; 6. Zulte-Waregem, 49 pts ; 7. SC Lokeren, 47 pts ; 8. Charleroi SC, 44 pts ; 9. Germinal B. Anvers, 43 pts ; 10. Westerlo, Roulers, FC Bruxelles, 40 pts ; 13. Excelsior Mouscron, Saint-Trond, 34 pts ; 15. CS Bruges, 32 pts ; 16. SK Beveren, 30 pts ; 17. FC Lierse, 29 pts ; 18. La Louvière, 25 pts. ÉTRANGER 10. FC Tokyo, Oita Trinita, Omiya Ardija, Ventforet Kofu, 11 pts ; 14. Nagoya Grampus Eight, 9 pts ; 15. Avispa Fukuoka, 8 pts ; 16. Kyoto Purple Sanga, 6 pts ; 17. Cerezo Osaka, 5 pts ; 18. Sanfrecce Hiroshima, 4 pts. CHAMPIONNAT R en de z- vou s 2e PHASE I 36e JOURNÉE POULE POUR LE TITRE J SAMEDI 29 AVRIL Kilmarnock - Glasgow Rangers Aberdeen - Hibernian J DIMANCHE 30 AVRIL Heart of Midlothian - Celtic Glasgow Luxembourg CHAMPIONNAT C l as s e me n t 1. Celtic Glasgow, 87 pts ; 2. Heart of Midlothian, 68 pts ; 3. Glasgow Rangers, 64 pts ; 4. Hibernian, 56 pts ; 5. Kilmarnock, 52 pts ; 6. Aberdeen, 50 pts. POULE MAINTIEN/RELÉGATION J SAMEDI 29 AVRIL Dundee Utd - Falkirk Motherwell - Dunfermline Athletic Livingston - Inverness C l as s e me n t 1. Inverness CT, 49 pts ; 2. Motherwell, 45 pts ; 3. Dundee Utd, 32 pts ; 4. Falkirk, Dunfermline, 27 pts ; 6. Livingston, 18 pts. Espagne 0-0 3-1 9-0 2-0 C l as s e me n t 1. F91 Dudelange, 55 pts ; 2. Jeunesse d’Esch, 47 pts ; 3. Etzella Ettelbruck, 43 pts ; 4. CS Grevenmacher, 39 pts. POULE PROMOTION/RELÉGATION POULE A I 23e JOURNÉE Witz 71 - Racing Rumelange - Hespérange I 24e JOURNÉE Witz 71 - Rumelange Hespérange - Racing 1-1 1-1 3-1 2-0 1. FC Wiltz 71, 38 pts ; 2. RFCU Luxembourg, 35 pts ; 3. Swift Hespérange, 30 pts ; 4. US Rumelange, 13 pts. POULE B I 23e JOURNÉE Avenir - Rosport 1-4 Pétange - Kaerjeng 3-0 e I 24 JOURNÉE Rosport - Kaerjeng 0-0 Pétange - Avenir 1-0 R en de z- vou s I 35e JOURNÉE J SAMEDI 29 AVRIL Betis Séville - Athletic Bilbao Deportivo La Corogne - Celta Vigo FC Barcelone - Cadix J DIMANCHE 30 AVRIL Valence CF - Deportivo Alavés Real Saragosse - Espanyol Barcelone Real Sociedad - FC Séville Getafe - Villarreal Malaga - Racing Santander Atletico Madrid - Real Majorque Osasuna Pampelune - Real Madrid C l as s e me n t 1. CS Pétange, 38 pts ; 2. UN Kaerjeng, 35 pts ; 3. Victoria Rosport, 27 pts ; 4. Avenir Beggen, 5 pts. Pays-Bas C l as s e me n t 1. FC Barcelone, 73 pts ; 2. Valence CF, 65 pts ; 3. Real Madrid, 63 pts ; 4. Osasuna, 62 pts ; 5. Celta Vigo, 57 pts ; 6. FC Séville, 53 pts ; 7. Deportivo La Corogne, 52 pts ; 8. Atletico Madrid, Getafe, 50 pts ; 10. Villarreal, 49 pts ; 11. Real Saragosse, 42 pts ; 12. Real Sociedad, 38 pts ; 13. Espanyol Barcelone, Betis Séville, 37 pts ; 15. Athletic Bilbao, 35 pts ; 16. Racing Santander, Real Majorque, 34 pts ; 18. Deportivo Alavés, 33 pts ; 19. Cadix CF, 32 pts ; 20. Malaga, 24 pts. En cas d’égalité de points à la fin du Championnat, les équipes sont départagées à la différence de buts particulière. Hongrie COUPE I DEMI-FINALES ALLER Debrecen (D1) - FC Fehervar (D1) 0-1 Kip. Honved (D1) - Vasas Budapest (D1) 1-3 Les matches retour se disputeront mardi 2 et mercredi 3 mai. Italie CHAMPIONNAT R en de z- vou s I 36e JOURNÉE J DIMANCHE 30 AVRIL Cagliari - Parme Chievo Vérone - AS Roma Empoli - Inter Milan Lazio Rome - Lecce Milan AC - Livourne Palerme - Fiorentina Reggina - Messina Sampdoria Gênes - Udinese Sienne - Juventus Trévise - Ascoli C l as s e me n t 1. Juventus, 82 pts ; 2. Milan AC, 79 pts ; 3. Inter Milan, 74 pts ; 4. Fiorentina, 68 pts ; 5. AS Roma, 65 pts ; 6. Lazio Rome, 53 pts ; 7. Chievo, 52 pts ; 8. Livourne, 47 pts ; 9. Palerme, 46 pts ; 10. Parme, 45 pts ; 11. Sampdoria, Ascoli, Udinese, Empoli, 39 pts ; 15. Reggina, 38 pts ; 16. Sienne, 37 pts ; 17. Cagliari, 35 pts ; 18. Messina, 31 pts ; 19. Lecce, 25 pts ; 20. Trévise, 17 pts. Japon CHAMPIONNAT QUALIFICATION LIGUE DES CHAMPIONS I FINALE ALLER J 26 AVRIL 2006 « Ajax Amsterdam - FC Groningue : 2-0 (1-0). Buts : Rosenberg (9e), Charisteas (68e). Le match retour aura lieu le mercredi 3 mai. QUALIFICATION COUPE DE L’UEFA I DEMI-FINALES RETOUR J 26 AVRIL 2006 « FC Utrecht - FC TWENTE : 1-3 (0-0). Buts : Rossini (73e) pour Utrecht ; Touma (68e), N’Kufo (82e), Gerritsen (84e) pour Twente. Expulsion : Braafheid (70e) pour Utrecht. (A l’aller : 0-2.) « SC HEERENVEEN - Roda JC : 1-0 (1-0). But : Lachambre (28e). (A l’aller : 0-0.) La finale aller aura lieu le mercredi 3 mai, le vainqueur sera qualifié pour la Coupe de l’UEFA. QUALIFICATION INTERTOTO I FINALE ALLER J 26 AVRIL 2006 « Vitesse Arnhem - NEC Nimègue : 0-0. La finale retour aura lieu le mercredi 3 mai, le vainqueur sera qualifié pour la Coupe Intertoto. BARRAGES PROMOTION/RELÉGATION I QUARTS DE FINALE RETOUR J 24 AVRIL 2006 « NAC Breda (D1) - TOP Oss (D2) : 2-2 (0-0). Buts : Diba (55e), Stam (58e) pour Breda ; Rook (74e), Van der Sloot (83e) pour TOP Oss. (A l’aller : 0-0.) « FC Volendam (D2) - Helmond Sport (D2) : 2-3 (1-1). Buts : Wijker (22e, 89e) pour Volendam ; Calabro (30e), Bridji (48e), Braber (74e) pour Helmond. (A l’aller : 1-0.) « VVV Venlo (D2) - DE GRAAFSCHAP (D2) : 2-4 (0-2). Buts : Jans (64e), Soltani (73e) pour Venlo ; De Visscher (3e, 14e, 50e), Te Boekhorst (80e) pour De Graafschap. Expulsion : Fleuren (35e) pour Venlo. (A l’aller : 1-1.) « WILLEM II (D1) - FC Zwolle (D2) : 6-2 (3-1). Buts : Reuser (35e, 44e, 79e), Kerekes (37e), Keenan (75e), Hadouir (86e) pour Willem ; Kolk (27e), Esajas (59e) pour Zwolle. (A l’aller : 4-2.) R en de z- vou s CHAMPIONNAT e 2-0 1-0 2-1 0-0 1-2 2-2 1-1 1-0 0-2 C l as s e me n t 1. Kawasaki Frontale, Urawa Red Diamonds, Gamba Osaka, 20 pts ; 4. Kashima Antlers, 19 pts ; 5. Shimizu S-Pulse, 16 pts ; 6. Yokohama F-Marinos, Albirex Niigata, JEF Utd Chiba, 13 pts ; 9. Jubilo Iwata, 12 pts ; Portugal CHAMPIONNAT I MATCH DÉCALÉ J 24 AVRIL 2006 « Academica Coimbra - Sporting Braga : 0-3 (0-1). Buts : Frechaut (21e), Joao Tomas (56e, 72e). C l as s e me n t C l as s e me n t CHAMPIONNAT I 9 JOURNÉE Fukuoka - Niigata Ventforet Kofu - Yokohama Shimizu - Urawa JEF Utd Chiba - Iwata Kyoto - Kashima Omiya Ardija - Oita Trinita Hiroshima - Cerezo Osaka Gamba Osaka - FC Tokyo Nagoya Grampus - Kawasaki POULE POUR LE TITRE I 23e JOURNÉE Dudelange - Grevenmacher Jeunesse - Etzella I 24e JOURNÉE Dudelange - Jeunesse Etzella - Grevenmacher (89e) pour Plock. Avertissements : Pekovic, Jelen, Obajdin pour Plock. Zaglebie Lubin : Liberda - Mierzejewski, Stasiak, Arboleda, R. Klos (Bartczak, 83e) Lobodzinski, Szczypkowski, Jackiewicz, Iwanski, Plizga (Piszczek 21e) - Chalbinski. Entr. : Smuda. Wisla Plock : Gubiec - Zivkovic, Belada, Magdon, Kazimierczak - Gevorgyan (Peszko, 62e), Rachwal, Romuzga, Obajdin (Pekovic, 82e), Sedlacek (Truszczynski, 90e) - Jelen. Entr. : Czaplar. I QUARTS DE FINALE MATCHES DE BARRAGE J VENDREDI 28 AVRIL Helmond Sport (D2) - FC Volendam (D2) TOP Oss (D2) - NAC Breda (D1) I DEMI-FINALES ALLER J VENDREDI 5 MAI De Graafschap (D2) - Willem II (D1) Le match retour aura lieu le lundi 8 mai. Pologne COUPE I FINALE ALLER « Le 26 avril 2006, à Lubin, Zaglebie Lubin (D1) - Wisla Plock (D1) : 2-3 (0-1). Spectateurs : 7 500. Arbitre : M. Pacuda. Buts : Jackiewicz (63e), Arboleda (77e) pour Lubin ; Jelen (1re, 56e), Bealda 1. FC Porto, 75 pts ; 2. Sporting Portugal, 66 pts ; 3. Benfica Lisbonne, 64 pts ; 4. Sporting Braga, 57 pts ; 5. Boavista Porto, 49 pts ; 6. Nacional Madeira, 48 pts ; 7. Vitoria Setubal, 45 pts ; 8. Maritimo Funchal, 42 pts ; 9. Uniao Leiria, 41 pts ; 10. Estr. Amadora, 39 pts ; 11. Belenenses, P. Ferreira, 38 pts ; 13. Academica Coimbra, 37 pts ; 14. Gil Vicente, Naval, 36 pts ; 16. Vitoria Guimaraes, Rio Ave, 34 pts ; 18. Penafiel, 15 pts. R en de z- vou s I 33e ET AVANT-DERNIÈRE JOURNÉE J DIMANCHE 30 AVRIL Nacional Madeira - Boavista Porto Benfica - Vitoria Setubal Maritimo Funchal - Paços Ferreira Belenenses - Academica Coimbra Sporting Braga - Gil Vicente Rio Ave - Sporting Portugal Naval - Uniao Leiria Estrela Amadora - Penafiel FC Porto - Vitoria Guimaraes Roumanie COUPE I DEMI-FINALES RETOUR N. Bucarest (D1) - Constanta (D1) 4-1 (0-1) P. Ploiesti (D2) - R. Bucarest (D1) 3-3 (1-4) Entre parenthèses, le résultat du match aller, la finale se jouera le mercredi 10 mai à Bucarest. Suisse CHAMPIONNAT 2e PHASE I MATCH EN RETARD/30e JOURNÉE J 26 AVRIL 2006 « Neuchâtel Xamax - FC Zurich : 0-1 (0-0). But : Alphonse (85e). La rencontre Young Boys Berne-FC Bâle (28e j.), prévue ce jour, a été reportée au mercredi 8 mai. C l as s e me n t 1. FC Bâle, 69 pts ; 2. FC Zurich, 66 pts ; 3. Grasshopper Zurich, 51 pts ; 4. Young Boys Berne, 50 pts ; 5. FC Thoune, 46 pts ; 6. Saint-Gall, 34 pts ; 7. FC Schaffhouse, Yverdon, 31 pts ; 9. FC Aarau, 30 pts ; 10. Neuchâtel Xamax, 27 pts. R en de z- vou s I 33e JOURNÉE J SAMEDI 29 AVRIL FC Bâle - FC Thoune FC Schaffhouse - FC Yverdon Sport Young Boys Berne - Saint-Gall J DIMANCHE 30 AVRIL Neuchâtel Xamax - FC Aarau FC Zurich - Grasshopper Zurich ARCHIVES Amicaux « Le 26 avril 2006, à Racagua, Chili - Nouvelle-Zélande : 4-1 (2-1). Spectateurs : 8 000. Arbitre : M. Osorio (CHL). Buts : Sauzo (36e), Christie (39e c.s.c.), Roco (61e), Rubio (67e) pour le Chili ; Smeltz (14e) pour la Nouvelle-Zélande. Chili : C. Bravo (cap.) - Jara, Zenteno, Roco, Cereceda (J. Contreras, 56e) - Itarra, Sanhueza, M. Fernandez, Valdivia - Sauzo (Rubio, 64e), Lorca. Entr. : Acosta. Nouvelle-Zélande : Moss - Old, Hay (cap.), Bunce (Pritchett, 76e) Lochhead - Christie, Brown (Bouckenooghe, 63e), De Gregorio, Hickey (Banks, 72e) - Bertos (Urlovic, 72e), Smeltz-. Entr. : Herbert. Féminines moins de 19 ans ÉLIMINATOIRES EURO 2006 I TOUR ÉLITE GROUPE 1 (EN NORVÈGE) Norvège - France 1-3 Pologne - Serbie-et-Monténégro 2-0 « Le 25 avril 2006, à Sarpsborg, Norvège - France : 1-3 (0-2). Buts : Thorsnes (66e) pour la Norvège ; Pizzala (17e), Delie (27e, 57e) pour la France. C l as s e me n t 1. France, 3 pts ; 2. Pologne, 3 pts ; 3. Norvège, 0 pt ; 4. Serbie-Monténégro, 0 pt. France - Serbie-Monténégro et Norvège Pologne se jouaient ce jeudi 27 avril. Le premier du groupe sera qualifié pour la phase finale en Suisse, du 11 au 23 juillet 2006. R en de z- vou s J SAMEDI 29 AVRIL Pologne - France Serbie-et-Monténégro - Norvège C l as s e me n t fi n a l 1. GOIAS (BRE), 11 pts ; 2. NEWELL’S OLD BOYS (ARG), 8 pts ; 3. Union Espanola (CHL), 8 pts ; 4. The Strongest La Paz (BOL), 6 pts. GROUPE 4 Tigres UANL (MEX) - Universidad (CHL) 1-0 Corinthians (BRE) - Deportivo Cali (COL) 3-0 C l as s e me n t fi n a l LIGUE DES CHAMPIONS 2-0 1-0 1-0 1-1 0-0 2-0 6-0 3-1 C l as s e me n t fi n a l 1. VELEZ SARSFIELD (ARG), 16 pts ; 2. LDU QUITO (EQU), 10 pts ; 3. Rocha FC Maldonado (URU), 5 pts ; 4. Universitario Lima (PER), 2 pts. GROUPE 6 Pumas UNAM (MEX) - Nacional (URU) 1-1 Internacional (BRE) - UA Maracaibo (VEN) 4-0 COUPE DE LA CAF C l as s e me n t fi n a l I HUITIÈMES DE FINALE ALLER J 21, 22 ET 23 AVRIL 2006 Espérance (TUN) - Al-Ittihad (EGY) 1-0 Town. Rollers (BOT) - InterClube (AGO) 1-1 Hussein-D. (ALG) - AS Douanes (SEN) 2-0 Lobi Stars (NGA) - Khouribga (MAR) 1-1 Arsenal (GHA) - Petro Atletico (AGO) 0-0 USJF Ravinala (MAD) - Moro Utd (TAN) 1-2 AS Bamako (MAL) - El-Mereikh (SOU) 3-0 H. Al-Hodoud (EGY) - Iwuanyanwu (NGA) 0-0 Matches retour du 5 au 7 mai. Copa Libertadores I PHASE DE POULES J 18, 19 ET 20 AVRIL 2006 GROUPE 1 Chivas (MEX) - Cienciano (CHL) Sao Paulo (BRE) - Caracas FC (VEN) 1. INTERNACIONAL PORTO ALEGRE (BRE), 14 pts ; 2. Nac. Montevideo (URU), 9 pts ; 3. UA Maracaibo (VEN), 8 pts ; 4. Pumas UNAM (MEX), 1 pt. GROUPE 8 Paulista FC (BRE) - El Nacional (EQU) 0-0 River Plate (ARG) - Libertad (PAR) 1-0 C l as s e me n t fi n a l 1. LIB. ASUNCION (PAR), 11 pts ; 2. RIVER PLATE (ARG), 9 pts ; 3. El Nacional Quito (EQU), 6 pts ; 4. Paulista FC (BRE), 6 pts. Coupe de l’UEFA 0-0 2-0 C l as s e me n t fi n a l 1. SAO PAULO FC (BRE), 12 pts ; 2. CHIVAS GUADALAJARA (MEX), 12 pts ; 3. Caracas FC (VEN), 5 pts ; 4. Cienciano (CHL), 4 pts. Les demi-finales retour, Middlesbrough Steaua Bucarest (0-1) et FC Séville Schalke 04 (0-0), se disputaient ce jeudi 27 avril, en dehors de nos délais de fabrication. Les comptes rendus seront publiés dans notre édition de mardi prochain. NUMERO 1 EN FRANCE STAGES LARQUÉ Major des Entraineurs, Professeur d’EPS POUR T’ENTRAÎNER ET VIVRE COMME UN PROFESSIONNEL Direction permanente assurée par Jean Michel LARQUÉ Il a été stagiaire, aujourd’hui, il est pro ! ins: A Cambo les Ba ans enfants de 8 à 12 -Luz: A Saint-Jean-de ans 19 «ados» de 12 à Renseignements au 05 59 43 75 65 Email: [email protected] www.stageslarque.com Florent Malouda des stages larqué, à l’O. Lyonnais, et à L’équipe de France Orientation possible vers les centres de formation «Pros» A RETOURNER: STAGES LARQUÉ - BP 120 - 64203 Biarritz B O N A D É C O U P E R ✂ OUI Je désire recevoir gratuitement la documentation NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .PRÉNOM: . . . . . . . . . . . . . . . . . (en capitales) ADRESSE: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .................................................................. CODE POSTAL: . . . . . . . . . . . . . VILLE: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ÂGE AU 1-07-2006: . . . . . . . .Téléphone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FRANCE FOOTBALL/N° 3133 bis/VENDREDI 28 AVRIL 2006 Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune 2-0 0-0 1. CORINTHIANS (BRE), 13 pts ; 2. TIGRES UANL (MEX), 10 pts ; 3. Universidad Catolica (CHL), 10 pts ; 4. Deportivo Cali (COL), 1 pt. GROUPE 5 Universitario (PER) - Rocha FC (URU) 1-1 Velez Sarsfield (ARG) - LDU Quito (EQU) 2-2 Coupes d’Afrique I HUITIÈMES DE FINALE ALLER J 21, 22 ET 23 AVRIL 2006 Orlando Pirates (AFS) - Al-Hilal (SOU) Port Autonome (SEN) - ASEC (CIV) Hearts of Oak (GHA) - ES Sahel (TUN) CS Sfaxien (TUN) - FAR Rabat (MAR) Renacimiento (GEQ) - Al-Ahly (EGY) Enyimba (NGA) - St Eloi (RDC) Ash. Kotoko (GHA) - USCAFOOT (MAD) JS Kabylie (ALG) - R. Casablanca (MAR) Matches retour du 5 au 7 mai. GROUPE 3 Old Boys (ARG) - The Strongest (BOL) Goias (BRE) - Union Espanola (CHL) JEAN-MICHEL 38 39