Le Maroc, point d`arrivée et nouveau départ…

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Le Maroc, point d`arrivée et nouveau départ…
Le Maroc, point d’arrivée et nouveau départ…
C’était l’été dernier. Cela va de soi…Gad est l’enfant du pays. Ici chez lui. Ne cherchant pas à
séduire, mais voulant être aimé…Ca se sent, et c’est ce qui touche d’emblée. Cette faculté de
pouvoir toucher l’autre à vif, d’être dans l’intime sans forfanterie, et de jouer de soi tout en étant
sérieux. Il n’y a jamais de mise en scène artificielle avec Gad, s’exposer c’est ce qu’il sait faire
de mieux. Se mettre à nu, il y croit de plus en plus. La fragilité, il n’hésite plus à la voir comme
une qualité…Oserait-on dire que l’homme a mûri ? Ce qu’il préfère aujourd’hui, après
quasiment vingt ans de carrière, c’est en effet être lui-même.
L’incontestable talent de l’impro.
Parmi la gamme variée des humoristes, à côté de la vague des nouveaux venus du stand-up,
Gad occupe une place à part : il écrit ses propres textes car il ne peut jouer que ce qu’il est, ce
qu’il voit. Ce qu’il ressent. Sans le besoin ou le désir nécessairement de créer des
personnages. Ni adepte du masque de comédien, ni interprète de textes écrits sur mesure par
d’autres. Gad surfe entre les genres, il impose sa présence, brute, pleine et entière avec le
talent de l’impro chevillée au corps et ce désir, ce grand besoin de vérité et d’authenticité qui le
taraude…« C’est bien moi que vous voyez, je suis celui que vous voyez ! » Voilà ce que le
sourire, immense, ce grand sourire rayonnant de la quarantaine en quête de sérénité, exprimait
aux 3600 personnes qui sont venues le voir à Casablanca cet été en spectacle. Comme s’il
était conscient du danger qu’il y aurait à ne pas ressembler à ce qu’il est réellement dans le
fond…
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Le Maroc, point d’arrivée et nouveau départ…
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Plus besoin de tchatcher, en effet. Quand Gad dit qu’il veut « nous éclater », c’est parce qu’il
veut atteindre quelque chose de plus, de moins visible, de plus ténu. En venant à Casa clôturer
sa tournée, -laissant comme il le dit, sourire en coin, « le meilleur pour la fin », il est venu
rejoindre à la source ses rêves de gosse. La ville où il est né et qui est aussi celle qui lui a
permis de partir, de voler de ses propres ailes…n’est-ce pas, « petit oiseau
» ? Certains apprennent à voler, d’autres pas. Gad nous a démontré que ceux qui volent sont
tout simplement ceux qui ont appris très jeunes à rêver…On voit bien qu’il n’est pas sur scène,
il est juste dans la vie, il est ce qu’il vit, -comme tout le reste-, en choppant la vie au collet, avec
ses hasards, ses coups de chance, -comme le tournage avec Spielberg- les imprévus qui se
glissent dans les discours établis, à l’instinct, avec le souci de toujours demeurer libre de ses
mouvements et de ses mots…Il mesure sa chance mais on mesure, nous, qu’il ne l’a pas volé.
Il continue de devenir celui qu’il est : un démonstrateur de l’improbable, un démystificateur de
l’absurde, un raconteur des temps modernes qui arrête un instant le cours du temps pour y
glisser un zeste d’humour tendre pendant que l’autre rive du temps l’entraîne à continuer de
rêver, rêver, par incapacité à rendre la réalité autre ou plus belle, mais désir farouche de la
rendre en revanche vivable, aimable parce que vivante…
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Le Maroc, point d’arrivée et point de départ…
Quelque chose de très pur s’en est dégagé, le sentiment qu’il ne trahissait rien de ce qu’il était.
Heureux d’être là. Chez lui. Mesurant, -sans besoin aucun de GPS-, l’heureux bout de chemin
déjà parcouru dans sa vie…grâce, -entre autres et dès le départ-, aux premiers Bidaouis qui
avaient cru en lui à l’époque où il se produisait sans trop y croire mais en y rêvant déjà très fort.
Il avait rappelé à ce titre le fameux théâtre de Sidi Belyout…Et bien, Gad nous revient, il était là,
au Maroc, pour le lancement de son tout nouveau spectacle « Sans tambour » au théâtre
Mohamed V de Rabat les 25, 26 et 27 février. Il sera de même à Marrakech les 1
er
et 2 mars prochain avant d’entreprendre une série de dates au Théâtre Marigny à Paris du 28
mai au 1
er
juillet 2013. Au Maroc, il a voulu en effet démarrer cette fois la tournée, car, a-t-il dit au public,
avec un brin de superstition mêlée d’affect, « je suis certain que cela me portera chance… ».
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Le Maroc, point d’arrivée et nouveau départ…
Prochaines dates du nouveau spectacle de Gad :
- Rabat, au Théâtre Mohamed V les 25,26 et 27 février 2013
- Marrakech, au Mégarama les 1er et 2 mars 2013.
- Paris, au Théâtre Marigny du 28 mai au 1er juillet 2013.
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