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POLITIQUES DE CONCURRENCE COMPETITION POLICIES Responsable de la Chronique : Nathalie JALABERT-DOURY∗ Laurent NOUVEL∗ , Delphine LE MAREC∗ , Anne TERCINET∗∗ et Pauline LE MORE∗∗∗ Competition policy; EC law CRISE ET CONCURRENCE : LES PREMIERS SIGNES D’IMPACT DE LA CRISE SUR LES POLITIQUES DE CONCURRENCE CRISIS AND COMPETITION: FIRST SIGNS OF IMPACT OF THE CRISIS ON COMPETITION POLICIES Quelle attitude les autorités de concurrence sont-elles en train d’adopter face à la crise ? What is the response of competition authorities to the crisis? En présence de difficultés économiques, les vieux réflexes reprennent naturellement le dessus : les Etats pensent avant tout à aider leurs entreprises et à leur donner les armes pour lutter face à la concurrence. Bref, les spectres du protectionnisme et du cartel de crise reviennent en force. In economic difficulties, old reflexes are naturally back: States primarily try to help their companies and to give them the tools in order to resist competition. In short, the ghosts of protectionism and crisis cartels are back. Certains réflexes ne sont d’ailleurs pas totalement dénués de sens : lorsque l’Etat et, à travers lui, le contribuable versent des aides massives au bénéfice de secteurs économiques entiers, il n’est pas étonnant que l’Etat cherche à imposer quelques conditions de juste retour tels que le maintien de l’activité de crédit s’agissant du secteur bancaire, ou encore la préservation d’emplois sur le sol national s’agissant de l’automobile. Some of these reflexes indeed make sense: when a State, and therefore the taxpayer, grants massive aids to entire economic sectors, it is not surprising that it requires in return a number of conditions, such as keeping a stable flow of credit in the banking sector or protecting employment on the national territory in the car industry. Chacune de ces actions étatiques pose cependant de multiples questions de concurrence et de préservation du libre-échange. Each of these State actions however raises multiple competition and free trade issues. ∗ Avocat, Carreras, Barsikian, Robertson & Associés. Professeur, E.M. Lyon Business School. ∗∗∗ Avocat, SCP Wenner. ∗∗ RDAI/IBLJ, N◦ 3, 2009 © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors 363 COMPETITION POLICIES Should competition authorities hold the line and apply competition rules strictly in the same manner? Such an orientation would not be truly realistic: competition law is necessarily impacted by the crisis considering the close relationship it entertains with the economy. This is notably illustrated by the tough discussions between the Commission and some Member States on their State aid plans. The compromises reached would have been inconceivable a few months ago. Faut-il maintenir le cap et appliquer les règles de concurrence strictement de la même manière ? Une telle orientation semblerait assez peu réaliste : le droit de la concurrence est trop en prise avec l’économie pour ne pas être lui-même impacté par la crise. En témoignent les âpres discussions de la Commission européenne avec certains Etats membres sur leurs plans d’aides d’Etat. Les compromis trouvés eussent été tout simplement inenvisageables il y a quelques mois. • It is already clear that the impact of the crisis will be strong on State aid enforcement. The Commission has itself taken the initiative of adopting new texts softening the rules in this sector, while being active towards Member States to preserve some guarantees. • Il semble d’ores et déjà clair que l’impact de la crise sera profond en matière d’aides d’Etat. C’est d’ailleurs de manière assez ouverte que la Commission européenne a pris elle-même l’initiative d’adopter des textes infléchissant les règles en la matière, tout en étant particulièrement active vis-àvis des Etats membres pour qu’un certain nombre de garanties soient préservées. • Concerning mergers, it seems that an impact is to be expected, although certainly not to such a wide extent as for State aids. Indeed, besides the application of the failing firm mechanism, it seems that the scope for efficiencies will grow as, in a number of cases, there will be no alternative way to obtain comparable efficiencies, and those are now crucial. • En matière de concentrations, il nous semble qu’un impact sera également perceptible même s’il est de moindre ampleur. En effet, au-delà de l’application du mécanisme de l’entreprise défaillante, il nous semble que la place des efficiences a vocation à être beaucoup plus grande parce qu’il n’y aura dans un certain nombre de cas pas de moyen alternatif pour parvenir à des efficiences comparables, efficiences aujourd’hui devenues cruciales. • In some countries, the public interest criterion has already been used to speed up the treatment of operations that were strategic for the Member States concerned (see for instance the Lloyds/HBOS case). These regimes including public interest measures will probably see a surge of intervention by the State on this ground. • Dans certains pays, le critère de l’intérêt public a déjàeté utilisé pour accélérer le traitement d’opérations jugées cruciales par les Etats concernés (affaire Lloyds/HBOS par exemple). Tous les régimes qui comportent des dispositifs d’intérêt public dans le domaine des concentrations sont susceptibles d’assister à une recrudescence de la mise en œuvre de ces mécanismes. • The same analysis should in our view prevail concerning horizontal agreements: with reduced means, the need to restructure industries and the importance of costs savings, the expected efficiencies awaited from cooperation between competing firms should compensate more easily than before limited competition restrictions also resulting from such cooperation. In this respect, the ongoing reform of the EC Commission’s policy regarding horizontal agreements should rapidly provide an insight. • La même analyse devrait prévaloir en matière d’accords horizontaux : avec des moyens réduits, et la nécessité de procéder à des restructurations et à des économies, l’efficience attendue de ces coopérations devrait permettre plus qu’hier de justifier les éventuelles restrictions de concurrence inhérentes aux projets concernés. A cet égard, les travaux de la Commission européenne sur la réforme de sa politique en matière d’accords horizontaux devraient s’avérer assez rapidement instructifs. 364 © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors POLITIQUES DE CONCURRENCE • Pour autant, les autorités ne semblent pas du tout prêtes à baisser la garde sur le terrain des infractions de concurrence, et notamment des cartels. Non seulement le retour de la théorie allemande du cartel de crise ne semble pas du tout à l’ordre du jour (voir l’exemple de la décision française de l’acier ci-après), mais les autorités pourraient même être plus inflexibles que jamais sur les pratiques injustifiables. • On the other hand, authorities do not seem ready to give way on the infringement front, especially regarding cartels. The revival of the old German theory of crisis cartels does not seem to be on agenda (see for instance the French decision relating to the steel industry), and the authorities might even be more inflexible than ever towards hardcore restrictions. • Le politique a déjà donné ici ou là des signes de son soutien à de telles actions lorsque le pouvoir d’achat du consommateur était en cause (voir par exemple les déclarations gouvernementales françaises sur la situation de la concurrence en Guadeloupe) et des processus de réforme engagés avant la crise pour renforcer l’efficacité d’autorités de concurrence n’ont pas été reportés ou infléchis avec l’arrivée de la crise (Brésil et France notamment). • Political authorities have already given some signs of their support to such actions when the consumer’s purchasing power was involved (see for example the French governmental declarations on the situation of competition in Guadeloupe) and reforms launched before the crisis to reinforce the efficiency of competition authorities were not at all postponed or softened once the crisis appeared (Brazil and France). • Reste la question des niveaux d’amende qui ne semblent pas pour l’heure évoluer à la baisse. Il est probable que les autorités seront incitées à une certaine modération, et qu’elles seront plus que jamais appelées à prononcer des sanctions en adéquation avec le dommage à l’économie. Elles continueront aussi sûrement à déployer les outils complémentaires dans la lutte contre les infractions injustifiables, qu’il s’agisse de sensibiliser les entreprises à la conformité, de requérir des engagements lourds de conformité au titre des procédures de transaction, ou encore de sensibiliser les acheteurs face aux ententes dans le cadre de marchés publics. • The issue of the level of fines remains open, but so far they do not seem to be on a decreasing trend. It is nonetheless likely that authorities will have incentives to adopt a cautious approach, and that such a context will require even more strongly strict proportion to the damage to the economy. They will also probably continue to develop additional tools to fight hardcore cartels, such as advocacy on compliance programs, requiring heavy compliance undertakings in settlement proceedings, and increasing public purchasers’ awareness in public procurement. La concurrence ne semble donc pas en voie d’être sacrifiée sur l’autel de la crise même si elle va devoir s’adapter à cette nouvelle situation économique. So it seems competition is not on the verge of being sacrificed on the altar of crisis, even if it will have to adapt to this new economic situation. Il faut dire que cette crise est également celle du libéralisme exacerbé et le retour à plus de régulation prôné par le plus grand nombre ne saurait ignorer les règles de concurrence : cette régulation là a aussi fait la preuve de ses mérites et si les entreprises doivent être aidées, le consommateur est lui aussi – à son niveau – un moteur de relance, il ne peut donc être ignoré. It is not such a surprise when one considers that this crisis is also the crisis of excessive liberalism and the call for more regulation advocated by most cannot ignore competition rules: this regulation has also proved its merits. If companies are to be helped towards recovery, the consumer is also a growth factor at his own level, so that his situation cannot be ignored. En outre, nos autorités ont été particulièrement réactives et n’ont pas attendu de voir jusqu’où la crise nous mènerait pour commencer à définir leur ligne politique de crise, et à la présenter à chaque occasion possible comme un outil complémentaire de réponse à cette crise. Elles ont par ailleurs pris des mesures permettant de traiter It is also to be pointed out that our authorities were particularly responsive and did not wait to see where the crisis would lead us to start defining their crisis policy and advocate on every occasion that it is an additional tool in response to this crisis. They have also implemented the measures necessary to handle particularly sensitive issues in extremely short and unusual periods of time. © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors 365 COMPETITION POLICIES des questions particulièrement sensibles dans des délais extrêmement brefs et inédits. We have therefore considered it appropriate to dedicate this entire issue to the economic crisis and to the first signs of reaction given by the authorities. News of this period unrelated to the crisis will be reviewed in the next issue. Nous avons donc souhaité consacrer ce numéro de la chronique à la question de la crise économique et aux premiers signes donnés par les autorités de leur réaction face à ce phénomène. Les actualités de la période qui n’auraient pas de lien avec la crise seront traitées dans le prochain numéro. NJD NJD INTERVENTIONS FROM MEMBER STATES INTERVENTIONS ETATIQUES EUROPEAN UNION: TEMPORARY FRAMEWORK FOR STATE AIDS UNION EUROPEENNE : CADRE TEMPORAIRE POUR LES AIDES D’ETAT On December 17, 2008, the Commission adopted a Notice setting out a temporary framework for State aid in order to support access to finance to companies in the current financial and economic crisis. This Notice follows the European Economic Recovery Plan dated November 26, 2008 which provides short- and long-term measures in order to save jobs and respect Lisbon Strategy (competitive economy, sustainability, etc.). Le 17 décembre 2008, la Commission européenne a adopté une Communication établissant un cadre temporaire pour les aides d’Etat en vue de faciliter l’accès au financement des entreprises dans le contexte de la crise économique et financière.1 Cette communication s’inscrit dans le prolongement du plan de relance économique européen du 26 novembre 2008, lequel prévoit la mise en place de mesures à court et long terme pour préserver notamment l’emploi et respecter les objectifs de la stratégie de Lisbonne (compétitivité, développement durable, etc.). Companies’ access to finance is one of the Recovery Plan measures. Therefore, the Commission shows us how it can react quickly by adopting in a very short period of time a temporary framework, by which State aid is simplified and the decision-making process is accelerated in order to answer companies’ difficulties. L’accès des entreprises à des sources de financement figure parmi les mesures visées par le plan. La Commission a donc fait preuve d’une grande réactivité et rapidité en adoptant en un temps record un cadre temporaire dans lequel elle assouplit les règles d’aides d’Etat et accélère le processus décisionnel pour répondre aux difficultés financières des entreprises. The temporary framework was adopted pursuant to art.87(3)(b) of the EC Treaty which provides explicitly that the Commission can allow aid to “remedy a serious disturbance in the economy of a Member State”. It enables exceptionally, and for a limited period up to December 31, 2010, Member States to grant the following aid to companies: a lump sum up to e500,000 per company, State guarantees for loans at a reduced premium, subsidised loans, in particular for the production of green products and risk capital aid up to e2.5 million per SME and per year, in cases where at least 30 per cent (instead of the current 50 per cent) of the investment cost comes from private investors. In order to be granted such State aid, companies should not have been in difficulties on July 1, 2008 but only after due to the economic crisis. Companies having fisheries and agriculture activities are excluded from the scope of the framework. Le cadre temporaire a été adopté en application de l’article 87(3)(b) du Traité CE qui prévoit expressément la possibilité pour la Commission d’autoriser des aides destinées « à remédier à une perturbation grave de l’économie d’un Etat membre ». Il permet exceptionnellement, et pour une durée limitée jusqu’au 31 décembre 20102 aux Etats membres d’accorder une aide d’un montant ne dépassant pas 500 000 e par entreprise, des garanties d’Etat pour les prêts assortis d’une réduction de prime, des prêts bonifiés notamment pour la fabrication de produits verts et une aide sous forme de capital-investissement pouvant atteindre 2,5 millions e par PME et par an, pour autant que 30 pour cent (au lieu des 50 pour cent actuels) des coûts d’investissements soient couverts par des investisseurs privés. Pour être éligibles, les entreprises ne devaient pas être en difficulté à la date du 1er juillet 2008 et ont dû le devenir par la suite en raison de la crise économique. Sont 366 © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors POLITIQUES DE CONCURRENCE exclues du deadre les entreprises actives dans le secteur de la pêche et l’agriculture. Contrairement à la procédure formelle et contraignante des aides d’Etat, les Etats membres sont uniquement tenus de notifier les régimes qui se conforment pleinement aux types d’aides décrits dans le plan et nullement les aides individuellement accordées aux entreprises. Un mois après son adoption, les premiers Etats membres (Allemagne, France, Portugal et RU) ont déjà pu faire bénéficier leurs entreprises de l’application du cadre temporaire.3 DLE Contrary to the formal and constraining State aid procedure, Member States must only notify schemes which comply with the types of aid described by the temporary framework. They do not have to notify aid individually granted to companies. After one month of implementation, the first Member States (Germany, France, Portugal and UK) have already granted the temporary framework measures to their companies. DLE UNION EUROPEENNE : FAST TRACK PROCEDURE ET MISE EN PLACE D’UNE EQUIPE SPECIALE CRISE ECONOMIQUE EUROPEAN UNION: A FAST-TRACK PROCEDURE AND A DEDICATED ECONOMIC CRISIS TEAM Le 15 décembre 2008, la Commission européenne a également mis en place une équipe spéciale crise économique4 afin de garantir le traitement prioritaire et immédiat des demandes des Etats membres en matière d’aides d’Etat. Cette équipe a vocation à faciliter l’adoption de décisions dans des délais très rapides auxquels la Commission s’est engagée au titre du cadre temporaire et de la Communication sur la recapitalisation des banques. On December 15, 2008, the Commission set up a specific economic crisis team in order to ensure that the Member States issues on State aid are uppermost and quickly handled. This crisis team intends to facilitate the adoption of decisions in a very short time. The Commission makes such a commitment in the temporary framework and the guidance on banks recapitalisation. Dans le cadre temporaire, elle doit fournir une « autorisation rapide », et en pratique pour l’Allemagne, la Commission a examiné et donné son autorisation « en l’espace de quelques jours ».5 En ce qui concerne la recapitalisation des banques, l’autorisation doit intervenir « si nécessaire dans les 24 heures et au cours d’un weekend ».6 According to the temporary framework, the Commission has to answer very quickly. In practice, the Commission assessed and approved the German crisis measures “within a matter of days”. Regarding banks recapitalisation, the Commission has to ensure the adoption of the clearance decision “if necessary within 24 hours and over a weekend”. DLE DLE UNION EUROPEENNE : COMMUNICATION CONCERNANT LA RECAPITALISATION DES BANQUES EUROPEAN UNION : NOTICE ON THE RECAPITALISATION OF FINANCIAL INSTITUTIONS L’injection de fonds publics pour renforcer les fonds propres des banques est l’une des mesures clés envisagées par les Etats membres pour faire face à la crise financière actuelle. Toutefois, il s’agit dans le même temps de mesures qui risquent par nature de porter atteinte à la concurrence et au commerce entre Etats membres en conférant notamment à leur bénéficiaire un avantage concurrentiel vis-à-vis des banques d’autres Etats membres. The injection of public funds to strengthen banks’ capital is one of the key measures contemplated by Member States to face the current financial crisis. However, such measures may also distort competition and trade between Member States, by giving an undue competitive advantage to their beneficiary over banks from other Member States. La Commission a donc adopté une communication fournissant aux Etats membres des lignes directrices sur la recapitalisation des établissements financiers.7 Cette communication, qui vient compléter la première communication The Commission thus adopted a notice providing Member States with detailed guidance regarding the recapitalisation of financial institutions. This notice, which completes the first broader guidance notice of October 13, 2008 on measures for banks in crisis, © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors 367 COMPETITION POLICIES illustrates how the Commission tries to find a balance between avoiding excessive distortions of competition, and stabilising financial markets as well as ensuring lending to the real economy. plus générale du 13 octobre 2008 concernant les orientations sur les mesures destinées à soutenir les banques,8 illustre comment la Commission tente de trouver un équilibre entre d’une part, l’objectif de restauration de la stabilité des marchés financiers et de soutien des prêts en faveur de l’économie réelle, et d’autre part, la limitation des distorsions de concurrence excessives. The relevant pricing of state capital injections in banks is a crucial issue, illustrated by the recent debate with France on that matter. In this respect, the Commission considers that market-oriented pricing of capital injections would be the best safeguard against any distortion of competition. La tarification adéquate des injections de capital dans les banques est au cœur du sujet comme en témoigne le récent débat avec la France sur la question.9 Sur cette question délicate, la Commission part du principe que le niveau de rémunération le plus proche du marché est la meilleure garantie pour limiter toute distorsion de concurrence. Where State capital injections are on equal terms with significant participation (30 per cent or more) of private investors, the Commission will accept the remuneration set in the deal. La Commission précise qu’elle considèrera a priori le taux de rémunération prévu comme approprié si l’aide intervient parallèlement et dans les mêmes conditions qu’une participation importante d’investisseurs privés (à hauteur de 30 pour cent). In other cases, the Commission distinguishes between the fundamentally sound banks and banks in distress, the latter being logically subjected to higher rates of remuneration and to stricter safeguards (including far-reaching restructurings or, where appropriate, a change of management). Dans les autres cas, la Commission distingue les banques fondamentalement saines des banques en difficulté, ces dernières devant très logiquement être soumises à des taux de rémunération supérieurs et à des garde-fous plus stricts (incluant des restructurations en profondeur ou un changement de direction si nécessaire). Concerning fundamentally sound banks, the Commission admits that the remuneration for State recapitalisations cannot be as high as current market levels (about 15 per cent) since these may not necessarily reflect what could be considered as normal market conditions. Therefore, the Commission welcomes the Recommendations of the Governing Council of the European Central Bank, which determine an average rate of return included between 7 per cent and 9.3 per cent, differentiated notably on the basis of the individual risk profile of each bank. Besides, in order to prevent possible distortions of competition, the Commission states that the lower the remuneration the more there is a need for safeguards. In any case, the aid must be limited to the minimum necessary and should not allow its beneficiary to engage in aggressive commercial strategies. Admettant que pour les banques saines, le taux de rémunération peut être inférieur à ceux actuels du marché (15 pour cent) qui ne reflètent pas nécessairement des conditions normales de marché, la Commission reprend les recommandations du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, qui préconisent un taux compris entre 7 pour cent et 9,3 pour cent, personnalisé notamment en fonction du profil de risques de chaque banque bénéficiaire. En outre, sont exigés des garde-fous d’autant plus importants que le taux de rémunération est bas, afin d’empêcher d’éventuelles distorsions de concurrence : l’aide doit ainsi se limiter au soutien strictement nécessaire et ne pas permettre à son bénéficiaire d’engager des stratégies commerciales agressives. Furthermore, the Commission emphasises the need to include measures that contain appropriate incentives for State capital to be redeemed by banks when the market so allows. Thus, it proposes notably a progressive increase of the entry price over time to provide an incentive for banks to look for alternative capital. La Commission insiste par ailleurs sur la nécessité de prévoir des mesures pour inciter les banques à rembourser les capitaux publics dès que le marché le permettra. A cet égard, elle propose notamment une majoration progressive du taux d’entrée pour inciter les banques à se tourner vers d’autres capitaux. LN 368 LN © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors POLITIQUES DE CONCURRENCE LE SECTEUR AUTOMOBILE : SUJET DE DIVERGENCES AUTOMOBILE SECTOR: DIFFERENT APPROACHES Le secteur automobile est profondément touchée par la crise économique. La survie des constructeurs automobiles et le maintien des emplois qu’ils génèrent au plan mondial sont au cœur des discussions menées aux Etats-Unis pour GM, Chrysler et Ford10 et en Europe (notamment pour la France Renault et PSA, pour l’Allemagne, Volkswagen et BMW). The car manufacturers’ survival and the employment they generate at the worldwide level is a much debated issue in the United States for GM, Chrysler and Ford as well as in Europe (in particular for Renault and PSA in France, and for Volkswagen and BMW in Germany). En Europe, la Commission n’a pas créé de cadre spécifique au secteur de l’automobile comparable à celui du secteur bancaire. La Commission recommande donc aux Etats membres d’utiliser les régimes généraux existants tels que le cadre temporaire favorisant la production de véhicules verts11 et de solliciter auprès des fonds européens des aides sociales pour les travailleurs (le Fonds social européen et le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation).12 En l’absence, pour l’heure, de décision formelle de la Commission sur des aides notifiées dans le secteur, deux problèmes se posent, d’une part, celui des risques de distorsion de concurrence entre les constructeurs aidés par les Etats membres et ceux qui ne le seraient pas et d’autre part, celui des conditions d’octroi des aides posées par les Etats membres (telles que l’engagement de maintenir les sites de production en France pour le pacte automobile français).13 In Europe, the Commission did not set up a specific framework for the automotive sector like the one relating to banking sector. The Commission thus recommends the Member States to use the general existing aid schemes such as the temporary framework supporting the production of green vehicles and to ask for social assistance for workers from the European funds (European Social Fund and European Globalisation Adjustment Fund). Enfin, au plan international, les possibilités de distorsion de concurrence sont d’autant plus importantes que les règles sur les aides d’Etat ne sont pas réellement harmonisées. En effet, certains pays disposent de règles en la matière tandis que d’autres en sont dépourvus tels que les EtatsUnis. Toutefois, un des accords de l’OMC établit des règles sur les subventions et mesures compensatoires. La Commission se dit ainsi suivre étroitement les mesures proposées par les Etats-Unis pour la sauvegarde des constructeurs américains et éventuellement prête à solliciter l’application de ces règles auprès de l’Organe de règlement des différends de l’OMC.14 Finally, at the international level, the likely competition distortions are even more important as State aid rules are not really harmonised. Indeed, some States have rules on the matter while others do not have any, such as the United States. However, one of the WTO agreements lays down rules on the subsidies and countervailing measures. The Commission thus indicates that the adoption process of the American measures for safeguarding the American manufacturers be followed strictly and requests the application of these rules by the WTO Dispute Settlement Body. For the time being, two problems arise in the absence of formal decision of the Commission on notified aids in the sector: on the one hand, risks of competition distortion between the manufacturers helped by Member States and those which do not benefit from such aid, and on the other hand, the conditions imposed by Member States to such grant aids (such as the commitment to maintain the sites of manufacture in France for the French automobile pact). DLE DLE CONCENTRATIONS MERGERS UNION EUROPEENNE : UN ASSOUPLISSEMENT DU CONTROLE DES CONCENTRATIONS ? EUROPEAN UNION: TOWARDS A MORE FLEXIBLE APPROACH? Lors de son discours du 6 octobre 200815 , Neelie Kroes a indiqué que la Commission continuerait d’appliquer les règles existantes en matière de contrôle des concentrations, Neelie Kroes indicated in her speech of October 6, 2008 that the Commission is committed to continue applying the existing rules, taking full account of the economic environment. Further to such an © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors 369 COMPETITION POLICIES ambiguous assertion, she only put forward the existing tools that could be useful in crisis period. Therefore, it will be interesting to see if the Commission will adopt a more flexible merger control approach. tout en tenant compte de l’environnement économique. Audelà de cette affirmation ambigu, la Commissaire s’est contentée de mettre en avant les outils existants pouvant être d’une utilité particulière en période de crise et il sera donc intéressant de voir si la Commission adoptera une approche plus flexible en la matière. The Commissioner reminded that she will apply, where necessary, the theory of the failing firm defence to clear a transaction, even though it would be likely to create or strengthen a dominant position. It is indeed very likely that such an exception will be more often used by companies in times of crisis. It would thus be interesting to see whether the Commission will adopt a more flexible approach to the three conditions classically required for the failing firm defence. Neelie Kroes a ainsi rappelé que la Commission appliquerait, le cas échéant, la théorie de l’exception de l’entreprise défaillante pour autoriser une opération, quand bien même elle serait susceptible de créer ou renforcer une position dominante. Bien qu’il n’y ait encore aucune décision, il est vraisemblable que cette exception soit invoquée plus souvent par les entreprises en période de crise et il sera donc intéressant de voir si la Commission mènera une appréciation plus souple des trois conditions classiquement exigées en la matière.16 Moreover, the Commissioner declared it was ready to grant derogations to the standstill obligation where there is urgency and where there are no a priori competition concerns, while such derogations are rarely allowed (101 derogations since 1990). En outre, la Commissaire s’est aussi dit prête à accorder des dérogations à l’effet suspensif17 dans les cas d’urgence ne présentant a priori aucun problème de concurrence, alors que celles-ci sont assez rarement accordées (101 dérogations depuis 1990).18 For the time being, most of the first authorised transactions did not raise any particular difficulty. Indeed, the acquisition of Alliance & Leicester by Banco Santander gave rise to combined market shares below 15 per cent on all the concerned markets, which are very competitive (in particular retail banking, banking for small and mediumsized enterprises customers, payment cards). The acquisition of some assets of Bradford & Bingley by Abbey (a subsidiary of Banco Santander) gave rise to a combined market shares below 20 per cent on the mortgage market which remains competitive. Moreover, the acquisition of Merrill Lynch by Bank of America has been cleared through a simplified procedure. It is also worth noting that the Commission paid attention to state aids granted to banks, to ensure that they did not create significant distortion of competition so as to favour the new entity. La majorité des premières opérations de concentration autorisées n’a pas soulevé pour l’heure, de difficulté particulière. Ainsi, l’acquisition d’Alliance & Leicester par Banco Santander19 conférait à la nouvelle entité une part de marché ne dépassant pas 15 pour cent sur l’ensemble des marchés concernés eux-mêmes très concurrentiels (notamment la banque de détail, les services bancaires aux PME, les cartes de paiement). De même, l’acquisition de certains actifs de Bradford & Bingley par Abbey (filiale de Banco Santander)20 conférait moins de 20 pour cent de part de marché à la nouvelle entité sur le marché concurrentiel du crédit hypothécaire. L’acquisition de Merrill Lynch par Bank of America n’a pour sa part donné lieu qu’à une procédure simplifiée.21 On notera que la Commission a pris soin de relever les éventuelles aides d’Etat dont bénéficiaient les banques, pour s’assurer qu’elles n’ont pas créé de distorsion significative de concurrence au profit de l’entité fusionnée. Furthermore, the Commission cleared in five weeks the acquisition of Fortis’ Belgian and Luxembourg assets by BNP Paribas, subject to divestment of PFB, a BNP Belgian subsidiary that is active in the credit cards sector. Such a commitment allowed competition concerns related to the issuing of credit cards in Belgium and in Luxembourg to be solved, where the new entity would have become the largest player of the market, thereby reducing clients’ choice for credit cards. Neelie Kroes underlined that this decision was: Surtout, la Commission a autorisé en cinq semaines le rachat des actifs belges et luxembourgeois de Fortis par BNP Paribas,22 moyennant un engagement de cession de sa filiale belge PFB, présente dans le secteur des cartes de crédit. Cet engagement a permis de résoudre les problèmes de concurrence portant sur l’émission de cartes de crédit en Belgique et au Luxembourg, où la nouvelle entité devenait l’acteur le plus important du marché, tout en réduisant le choix des clients en matière de cartes de crédit. Neelie Kroes a estimé que cette décision était : 370 © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors POLITIQUES DE CONCURRENCE « un exemple parfait de la capacité de la Commission à concilier une réponse rapide à la crise du crédit avec la nécessité de veiller à ce que le droit de la concurrence joue pleinement son rôle ». “a perfect example of the Commission’s ability to reconcile a rapid response to the credit crisis with the need to ensure that competition law plays its role in the defence of legitimate consumer interests.” L’opération a cependant été retardée à la suite du veto des actionnaires de Fortis à ce rachat. However, the operation has been delayed due to the veto of Fortis shareholders of such acquisition. LN LN ROYAUME-UNI : INTRODUCTION D’UNE CONSIDERATION D’INTERET PUBLIC DANS LE TRAITEMENT DES CONCENTRATIONS A L’OCCASION DE L’AFFAIRE LLOYDS/HBOS UNITED KINGDOM: THE PUBLIC INTEREST CONSIDERATION AND THE LLOYDS/HBOS CASE Le contrôle des concentrations britannique est exercé par l’Office of Fair Trading et la Competition Commission, à laquelle l’OFT renvoie les cas de concentration susceptibles d’entraîner une réduction significative de concurrence. Le Business and Enterprise Secretary of State dispose néanmoins d’un pouvoir d’intervention afin de protéger d’éventuelles considérations légitimes d’ordre public (s.58 de l’Enterprise Act). Ces considérations d’intérêt public sont limitativement énumérées par le texte et incluaient seulement pour l’heure la sécurité nationale et les médias, cette liste pouvant toutefois être complétée à tout moment par ordre du Secretary of State. The UK merger control system is implemented by the Office of Fair Trading and by the Competition Commission, to which the OFT refers merger cases that are likely to result in a substantial lessening of competition. The Business and Enterprise Secretary of State is however entitled to intervene in order to protect legitimate public interest considerations where relevant (s.58 of the Enterprise Act). These public interest considerations are expressly enumerated by the text and only include so far national security and the media. However, this list may be completed at any time by order of the Secretary of State. La crise financière lui en a rapidement donné l’occasion avec la fusion Lloyds/HBOS. Annoncée le 18 septembre 2008, cette opération devait permettre le sauvetage de HBOS et une recapitalisation de l’acquéreur comme de HBOS, conditionnée à la réalisation de l’opération. Dès le 18 septembre, le Secretary of State informait d’ailleurs l’OFT de l’existence d’une considération d’intérêt public et lui demandait de retarder sa décision jusqu’au 24 octobre 2008. L’examen mené par l’OFT devait rapidement révéler qu’à son avis l’opération remplissait le test de réduction significative de la concurrence de nature à entraîner un renvoi de l’opération à la Competition Commission et que la théorie de l’entreprise défaillante n’était même pas applicable compte tenu du fait qu’il eût été totalement improbable que le gouvernement laisse HBOS être entraînée par la faillite. The financial crisis rapidly gave the Secretary of State the opportunity to do so with the Lloyds/HBOS merger. Announced on September 18, 2008, this operation was designed to rescue HBOS and to provide for a recapitalisation of both the purchaser and HBOS, subject to the achievement of the transaction. As soon as September 18, the Secretary of State informed the OFT of the existence of a public interest consideration and asked them to postpone their decision until October 24, 2008. The assessment undertaken by OFT rapidly led to the conclusion that the transaction satisfied the substantial lessening of competition test, thus calling for a reference to the Competition Commission. The OFT also concluded that the failing firm theory was not applicable, considering that it would have been highly unlikely that the government let HBOS involved in a bankruptcy if the transaction did not take place. Entre temps, un Ordre du Secretary of State était adopté le 6 octobre 2008 pour une entrée en vigueur le 24 octobre 2008, cet Ordre ajoutant à la liste des considérations légitimes d’ordre public « l’intérêt de maintenir la stabilité du système financier du Royaume-Uni »,23 et le Secretary In the meantime, an Order was adopted by the Secretary of State on October 6, 2008 and entered into force on October 24, adding to the list of legitimate public order considerations “the interest of maintaining the stability of the UK financial market”. On October 31, 2008, the Secretary of State took the © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors 371 COMPETITION POLICIES decision not to refer the merger to the Competition Commission. The operation was thus cleared without any condition. of State prenait la décision de ne pas renvoyer la concentration à la Competition Commission en date du 31 octobre 2008.24 L’opération a donc été approuvée sans condition. NJD NJD UNITED KINGDOM: THE OFT REAFFIRMS ITS POSITION ON THE FAILING FIRM DEFENCE ROYAUME-UNI : L’OFT REAFFIRME SA POSITION SUR LA FAILING FIRM DEFENCE In this period of crisis, the OFT wished to bring a strong answer to the Secretary of State after the Lloyds & HBOS case which ended on December 10, 2008 (see above). En ces temps de crise, l’OFT a souhaité apporter une réponse ferme au Secretary of State, après l’épisode de l’affaire Lloyds & HBOS qui s’est conclue le 10 décembre 200825 (cf. ci-dessus). Therefore, the OFT published a “Restatement of OFT’s position regarding acquisitions of failing firms” which, without modifying significantly its approach allowed to update and emphasise the importance especially within the current context, of the two long admitted cumulative criteria allowing a merger clearance based on the failing firm defence theory. Pour ce faire, l’OFT a publié un « Restatement of OFT’s position regarding acquisitions of « failing firms » »26 qui, sans modifier significativement son approche au fond, lui permet de réactualiser et de souligner l’importance, en particulier dans le contexte actuel, des deux critères cumulatifs fixés de longue date lui permettant d’autoriser une opération de concentration fondée sur la défense de l’entreprise défaillante. The OFT’s Director, John Fingleton, diplomatically explained that it was necessary to reaffirm the 2003 Guidelines and the OFT’s case law, as it was necessary for firms to know the criteria which governs the OFT analysis. Such a defence may be accepted if firms bring the irrefutable proof, on the one hand, that the failing company would be eliminated from the market, without serious perspective to be reorganised, and on the other hand, that there is no realistic and less anticompetitive alternative to this merger. These criteria allow determining if the restriction of competition would occur even without the concentration. Moreover, this approach complies with the failing firm defence theory developed by the European Commission and the ECJ. Finally, the OFT will soon publish common guidelines with the Competition Commission. Comme l’a expliqué diplomatiquement son directeur, John Fingleton,27 il s’agissait bien de réaffirmer les lignes directrices de 200328 et sa jurisprudence,29 dont l’utilité réside dans la nécessité pour les entreprises de connaître les critères qui président à l’analyse de l’OFT. Pour que cette défense soit accueillie, les entreprises parties à l’opération doivent apporter la preuve irréfutable, d’une part, que la société défaillante serait éliminée du marché, sans perspective sérieuse d’être réorganisée, et d’autre part, qu’il n’y a pas d’alternative réaliste et substantiellement moins anticoncurrentielle à cette concentration. Ces critères permettent de déterminer si la restriction de concurrence adviendrait même sans l’opération de concentration. Cette position est conforme à la théorie de l’exception de l’entreprise défaillante développée par la Commission30 , et consacrée par la CJCE. On notera encore que l’OFT publiera prochainement avec la Competition Commission des lignes directrices communes. AT AT UNITED STATES: WELLS FARGO/WACHOVIA DECISION ETATS-UNIS : DECISION ECLAIR WELLS FARGO/WACHOVIA On October 10, 2008, the Federal Trade Commission cleared without particular condition Wells Fargo’s acquisition of Wachovia’s banking assets. The transaction was examined under the fast-track procedure Par une décision du 10 octobre 2008, la Federal Trade Commission a donné son feu vert sans condition à Wells Fargo pour acquérir les actifs bancaires de Wachovia.31 372 © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors POLITIQUES DE CONCURRENCE L’opération a fait l’objet d’une procédure accélérée inférieure à 30 jours, malgré un changement d’acquéreur le 9 octobre 2008. En effet, Wachovia était jusqu’alors en négociation avec Citigroup. On notera aussi que la transaction a également été approuvée le 12 octobre 2008 par la Réserve fédérale sous conditions cette fois, Wells Fargo s’engageant à céder six branches de Wachovia.32 within a maximum of a 30-day period despite the last minute seller’s change on October 9, 2008. Indeed, Wachovia was up to that day in negotiation with Citigroup. The transaction was then approved by the Federal Reserve on October 12, 2008 under this time conditions, Wells Fargo committing to divest six Wachovia branches. Des délais aussi courts sont d’autant plus notables que cette opération, finalisée le 31 décembre 2008, a donné naissance à un leader de la banque de détail, en Amérique du Nord.33 Such short deadlines are worth noting since the merger, completed on December 31, 2008, creates North America’s leader in retail banking. PLM PLM PRATIQUES ANTICONCURRENTIELLES ANTICOMPETITIVE PRACTICES UNION EUROPEENNE : MAINTIEN DE LA SEVERITE EU: SEVERITY REAFFIRMED Pour reprendre la formule de la Commissaire à la concurrence, « les règles de concurrence font partie de la solution à la crise et non du problème »,34 c’est pourquoi la Commission européenne maintient sa sévérité dans sa politique de sanction et continue d’enquêter activement en matière de cartels. Pour preuve, son enquête dans le secteur des cartes à puce35 et les dernières décisions dans les affaires de la paraffine36 et surtout du verre automobile. Dans le cartel de la paraffine qui dura 13 ans, les entreprises ont été condamnées à une amende globale de 676 millions e.37 Il s’agit de la cinquième plus importante amende globale à ce jour. Un mois plus tard, la Commission a infligé une amende globale historique de plus de 1,3 milliards e aux quatre membres du cartel du verre automobile ayant duré cinq ans.38 On trouve également dans cette décision, la plus lourde amende individuelle prononcée à ce jour par la Commission, soit 896 millions e à l’encontre de St Gobain. Depuis, elle a encore sanctionné cinq entreprises dans le fameux cartel mondial des tuyaux marins39 à 131 millions e d’amende.40 According to the Competition Commissioner, “the rules of competition are a part of the solution of the crisis and not the problem”. Therefore, the European Commission maintains its severity in its sanction policy and keeps on investigating actively cartels, as revealed by its investigation in the smart card sector and the last decisions in the wax cartel and the automobile glass cases. Moreover, in the wax cartel that lasted 13 years, firms were condemned to a total fine of e676 million, which is the fifth most important total fine to date. One month later, the Commission imposed an historical fine of e1.3 billion to the four members of the automobile glass cartel that lasted five years. This decision also show the highest individual fine ever imposed by the Commission (e896 million on Saint-Gobain). Finally, it also fined five companies which were marine hose producers e131 million for market sharing and pricefixing cartel. AT AT UNION EUROPEENNE : POURSUITE DE L’ADOPTION DU PAQUET TELECOMS EUROPEAN UNION: THE ONGOING ADOPTION PROCESS OF THE TELECOMS REGULATION Depuis 2007, la Commission s’est engagée dans la révision des règles relatives aux télécommunications pour la création d’une autorité européenne des marchés des télécommunications, l’introduction d’une séparation fonctionnelle pour favoriser la concurrence, la révision de la Since 2007 the Commission has proposed a general review of the rules governing electronic communications by setting up a new EU Electronic Communications Market Authority, introducing functional separation to enhance competition, reviewing of radio spectrum management and ranging of consumer’s © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors 373 COMPETITION POLICIES measures protection. Member States’ telecoms incumbents requested from the Information Society and Media Commissioner, Viviane Reding, a “regulation holiday” because of the economic crisis. By rejecting such a request, she demonstrated her commitment to the enforcement of competition rules in this context of crisis. gestion du spectre radioélectrique et l’adoption de mesures de protection des consommateurs. Les opérateurs télécoms des Etats membres ont sollicité auprès de la Commissaire européenne chargée de l’information et des médias, Viviane Reding, la suspension du paquet télécoms en raison de la crise économique.41 En rejetant cette demande, elle a souligné son attachement à l’application des règles de la concurrence dans ce contexte de crise.42 Moreover, on November 27, 2008, the EU Telecoms Council adopted a common position which softens the telecom package while continuing its adoption process. This softening resulted particularly in the refusal to establish a new EU agency. Instead, ministers approved a proposal which gives formal status to the European Regulators Group, designated as the Group of European Regulators in Telecoms (GERT). This Group will be in charge of ensuring consistent application of the regulatory framework and encouraging cooperation between national authorities. The text approved by ministers allows functional separation, stressing however that such measure should remain exceptionally applied. Finally, certain measures of harmonisation of radio spectrum management were suppressed considering the divergence of points of view between Member States (in particular those relating to mechanisms of secondary frequencies market). D’ailleurs, le 27 novembre 2008, le Conseil des ministres de l’Union européenne a adopté une position commune qui, tout en assouplissant le paquet télécoms à ce stade, poursuit son processus d’adoption.43 Cet assouplissement se traduit notamment par l’absence de création d’une nouvelle agence communautaire, remplacée par une proposition de formaliser le Groupe des régulateurs européens (GRE) actuel en Groupe des régulateurs européens des télécommunications (GERT), organe de statut privé, chargé d’assurer une application cohérente du cadre réglementaire et d’encourager la coopération entre autorités nationales. L’introduction d’une séparation fonctionnelle ne devient plus qu’une faculté dont l’application doit être envisagée comme une mesure exceptionnelle. Enfin, certaines mesures d’harmonisation de la gestion du spectre radioélectrique ont été supprimées au vu des divergences entre les différents Etats membres (notamment les mécanismes de marchés secondaires de fréquences). DLE DLE FRANCE: WHICH FINING POLICY FOR THE FUTURE AUTHORITY? FRANCE : QUELLE POLITIQUE DE SANCTION POUR LA FUTURE AUTORITE ? The establishment of the new Autorité de la Concurrence, which was expected at the beginning of January 2009, was somehow postponed by the nomination process of its members, only its President having been confirmed in his functions for the moment. The Authority should however be created very soon and we already have some indications regarding its future fining policy in the crisis. L’installation de l’Autorité de la concurrence, qui était attendue début janvier 2009, a été quelque peu décalée par la procédure de nomination de son Président et de ses membres. L’Autorité devrait toutefois très prochainement voir le jour et nous disposons d’ores et déjà de quelques indications sur sa future politique de sanction face à la crise. Indeed, at the very end of 2008, the Conseil de la Concurrence imposed severe fines in the steel trading sector: fines amounting to e574 million were inflicted on 11 companies for a particularly well-organised price fixing and market sharing agreement. En effet, le Conseil de la concurrence a infligé à la toute fin de l’année 2008 des sanctions particulièrement lourdes dans le secteur du négoce des produits sidérurgiques : e574 millions d’amendes infligées à 11 entreprises pour une entente de prix et de répartition de marchés particulièrement structurée.44 During the proceedings, some companies federation raised the crisis context as an to justify the actions undertaken and to Authority’s attention on the consequences fines. Au cours de la procédure, certaines entreprises et leur fédération ont avancé le contexte de crise à la fois pour justifier leur action et pour attirer l’attention du Conseil sur les conséquences de sanctions financières à leur égard. 374 and their argument draw the of heavy © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors POLITIQUES DE CONCURRENCE Sur le fond, c’est l’occasion pour le Conseil de rappeler que loin d’apporter des remèdes aux problèmes de récession, les ententes sont de nature à les aggraver, ne serait-ce qu’en dispensant les entreprises de réactions plus dynamiques. Quant aux amendes, le Conseil s’est déclaré disposé à prendre en compte le fait que la capacité contributive des entreprises puisse être obérée par la crise économique et les perspectives défavorables qu’elle risque d’ouvrir s’agissant de la détermination du montant exact de la sanction. En revanche, il ne saurait être question de renoncer à l’objectif de dissuasion des amendes que dans le cas d’une situation structurelle ou conjoncturelle exceptionnelle, ce qui supposerait notamment que soit démontrée une situation structurellement et significativement déficitaire, ainsi qu’un péril sur l’avenir de la société, ce qui n’était pas le cas en l’espèce du point de vue de l’Autorité. NJD Concerning the justification argument, this case gave to the Authority the opportunity to remind that, far from bringing solutions to the problems of recession, cartels are likely to worsen them, especially by discharging companies from adopting more dynamic responses. Regarding fines, the Authority declared that it was open to take into account the lower contributive capacity of companies due in the crisis and the unfavourable prospects for the future when determining the exact amount of fines. However, the deterrence objective would only be set aside in exceptional structural or economic situations. This would notably require proving a structural and exceptional deficit situation, as well as a risk for the viability of the company, a test which was not met in the present case for the Authority. NJD NORVEGE : POUR UN RENFORCEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DU DROIT DE LA CONCURRENCE NORWAY: STRENGTHENING COMPETITION LAW ENFORCEMENT IN TIMES OF CRISIS Le 19 février 2009, le Directeur Général de l’Autorité de concurrence norvégienne, M. Knut Eggum Johansen, recommandait une série d’efforts pour renforcer la concurrence, en particulier sur plusieurs marchés.45 Cette annonce faisait écho à la prise de position du chef économiste de l’Autorité de concurrence norvégienne, M. Tommy Staahl Gabrielsen, le 16 décembre 2008, en faveur d’une mise en œuvre rigoureuse des règles de concurrence même en temps de crise.46 On February 19, 2009, the Director General of the Norwegian Competition Authority, Mr Knut Eggum Johansen, recommended a series of efforts to strengthen competition, in particular in several markets. This statement followed the Chief economist Mr Tommy Staahl Gabrielsen’s point of view dated December 16, 2008, calling for strong compliance with competition rules even in times of crisis. Selon ce dernier, dans le secteur bancaire, le droit de la concurrence continue de jouer un rôle important pour éviter que le soutien de l’Etat en faveur des banques ne restreigne plus que de raison la concurrence par rapport aux autres établissements et vis-à-vis des autres pays. Dans les autres secteurs, il ne devrait toutefois pas être permis d’assouplir les règles de concurrence. Et le Directeur Général de l’Autorité norvégienne d’ajouter que « ni la crise financière, ni les changements climatiques n’impliquent un assouplissement de la politique de concurrence. C’est plutôt le contraire qui est vrai » en ces périodes mouvementées. According to Mr Tommy Staahl Gabrielsen, in the bank sector, competition law should continue to play an important role to prevent State support from distorting competition among institutions or among countries. In other sectors, it should not be however possible to apply a more lenient competition policy. And the Director General of the Norwegian Authority added that “neither the financial crisis nor climate change provides a basis for loosening competition policy. Rather, the contrary is true” in these difficult periods of times. PLM © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors PLM 375 COMPETITION POLICIES RUSSIA: RECORD FINES IN THE OIL SECTOR RUSSIE : AMENDES RECORD DANS LE SECTEUR DU CARBURANT In the context of strengthening Russian anti-cartel policy, the Federal Antimonopoly Service (FAS Russia) imposed on December 24, 2008 LUKoil and Rosneft record fines amounting to e66.4 million for abusing dominant position on the markets of oil. On July 15, 2008 FAS Russia initiated proceedings, leading to the conclusion that LUKoil would have set high prices on oil products in summer 2008. It was also found out that Rosneft did not only set and maintain high prices on oil products, but also created discriminatory conditions without any technological or economical reasons. Already on November 24, 2008 Gaspromneft OJSC and TNK-BP were respectively fined e30.5 million and e25 million by the FAS Russia for analogue practices on the wholesale markets of oil products. Dans un contexte de durcissement de la lutte contre les cartels en Russie,47 l’office fédéral anti-monopole a condamné, le 24 décembre 2008, LUKoil et Rosneft à payer des amendes record d’un montant total de 66,4 millions e pour abus de position dominante.48 Initiées le 15 juillet 2008,49 les investigations auraient mis à jour la fixation par LUKoil de prix élevés sur divers produits pétroliers au cours de l’été 2008. Quant à Rosneft, les pratiques en cause auraient consisté non seulement à fixer et à maintenir des prix artificiellement élevés sur des produits pétroliers, mais également à mettre en œuvre des discriminations tarifaires sur ces produits, non justifiées par des raisons technologiques ou économiques. Déjà le 24 novembre 2008, Gazpromneft OJSC et TNK-BP Holding s’étaient vues infliger respectivement une amende de 30,5 millions e et de 25 millions e pour des pratiques similaires dans le commerce de gros des marchés de produits pétroliers.50 Despite the high level of fines, the FAS indicated it had taken into account “the current economic environment” when determining the amount of fines. Nonobstant le caractère élevé de ces amendes, l’autorité a indiqué avoir « pris en compte l’environnement économique actuel » pour déterminer le montant des amendes. PLM PLM BRAZIL: THE SENATE PUSHES TO ACCELERATE THE ADOPTION OF THE COMPETITION LAW REFORM, TO FACE UP TO THE ECONOMIC CRISIS BRESIL: DEMANDE D’ACCELERATION DE L’ADOPTION DU PROJET DE REFORME DE LA LOI DE CONCURRENCE POUR FAIRE FACE A LA CRISE ECONOMIQUE Since 2003, Brazil made the fight against cartels its priority. It is confirmed by the 2008 statistics, with 28 cartels sanctioned. Brazil devotes 75 per cent of the resources of its authority of investigation to this purpose, i.e. the Secretary of Economic Law of the Ministry of Justice (SEL). In 2007, its administrative court, the Administrative Council for the Economic Defence (ACED), has imposed a total of more than US$11.6 million in fines, as opposed to US$1.5, in 2003. Regarding criminal law, three managers were condemned from 3 to 5 years of imprisonment, in 2006, while in 2007, seven persons were condemned to two and a half years of imprisonment. Additionally, a Presidential Decree established an Anti-cartel Enforcement Day and a federal three-day campaign of information and fight against cartels, conducted by SDE targeting the middle and top management of the country. Depuis 2003, le Brésil a fait de la lutte contre les cartels sa priorité. Les statistiques de 2008 le confirment avec 28 cartels sanctionnés. Il y consacre 75 pour cent des ressources de son autorité d’enquête, le Secrétariat du droit economique du ministère de la justice (SDE).51 Son tribunal administratif, le Conseil administratif pour la défense economique52 (CADE), a ainsi prononcé en 2007 un montant d’amendes de plus de 11,6 millions de $US, alors qu’il était de 1,5 •millions de $US, en 2003. Au pénal, trois managers ont été condamnés à des peines de prison de trois à cinq ans en 2006, contre sept en 2007 condamnés à des peines de deux ans et demi. Dans cette dynamique, un Décret présidentiel a institué l’Anti-cartel Enforcement Day, accompagné d’une campagne fédérale d’information et de lutte contre les cartels de trois jours, orchestrée par SDE, ciblée sur le middle et le top management du pays.53 376 © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors POLITIQUES DE CONCURRENCE Cette volonté de ne pas baisser la garde en période de crise mondiales est traduite par l’adoption d’un projet de loi de modernisation du droit de la concurrence54 et de restructuration du CADE. Mi-2008 déjà, un Rapport annuel sur les Développements de la politique de concurrence55 soulignait la nécessité de réformer et de durcir la politique de sanction à l’égard des cartels. Le président du CADE et la secrétaire du SDE ont estimé que face à l’imminence de la crise mondiale, il importait que le Brésil réforme ses institutions « pour fournir à l’économie nationale un environnement tourné vers le commerce, plus dynamique et une concurrence stimulant l’activité économique et réduisant les coûts ».56 This will to preserve competition in period of worldwide crisis resulted in the adoption of a bill of modernisation of competition law and the restructuring of the ACED. By mid 2008, an Annual Report on the competition policy developments insisted on the need of reforming and hardening the policy of sanctions towards cartels. Both the president of the ACED and the secretary of the SEL considered that, given the up-coming worldwide crisis, it was important for Brazil to reform its institutions in order “to provide to national economy a more dynamic environment favoring business, as well as competition stimulating the economic activity and reducing the costs”. La réforme institutionnelle envisagée fusionnerait les deux agences de concurrence (le SDE et le CADE) en un nouveau CADE,57 et augmenterait significativement ses effectifs. Cette autorité nouvelle se composerait d’une Direction Générale chargée d’enquêter, d’une Cour administrative de Défense economique, et du Département des Études Économiques qui deviendrait l’organe consultatif technique. The contemplated institutional reform would merge the two competition agencies (the SEL and the ACED) in a new ACED, while increasing significantly its workforce. This new authority would be composed of a Head office in charge of investigations, an Administrative Court of Economic Defence, and a Department of Economic Studies that would become the technical consultative body. Le projet de loi instaurerait un contrôle a priori des opérations de concentration, avec une procédure améliorée assurant un traitement rapide, et avec un abaissement à la fois du seuil de notification à 54 millions e et du critère de détermination de la position dominante. On attend désormais que le Sénat se prononce. The bill would establish an ex ante merger control, with an improved procedure ensuring a fast treatment, and with a lowering of the notification threshold to e54 million and of the criterion of determination of the dominant position. A decision of the Senate adopting this bill is now awaited. AT AT AFRIQUE DU SUD : FERMETE FACE AUX CARTELS ET MISE EN ECHEC DU WEBB-POMERENE ACT AMERICAIN SOUTH AFRICA: FIRM APPROACH TOWARDS CARTELS AND A VICTORY AGAINST THE AMERICAN WEBB-POMERENE ACT La Commission de la concurrence d’Afrique du Sud n’entend pas non plus baisser la garde. Ainsi, dans l’affaire de la Soude, après 10 ans d’enquête, elle a conclu un accord avec l’American Natural Soda Ash Corporation58 (ANSAC), Association de sociétés américaines productrices de soude, au terme duquel l’ANSAC reconnaissait que son accord d’association éliminait la concurrence sur les prix entre ses membres pour les ventes à l’export à destination de l’Afrique du Sud. L’ANSAC a donc accepté de payer une amende administrative de 693.000 e,59 et s’est engagée à modifier son règlement interne qui obligeait ses membres à ne vendre à l’export, hors Canada, que via l’ANSAC, afin de permettre à ses membres de négocier, et de contracter en direct avec les clients sud africains. Cette affaire est d’importance car l’ANSAC avait agi sur le fondement de l’United States Export Trade Act de The South African Competition Commission does not intend to lower its guard. Thus, in the Soda Ash case, after 10 years of investigation, it concluded an agreement with the American Natural Soda Ash Corporation (ANSAC), an association of American soda ash producers, according to which the ANSAC acknowledged that its agreement of association eliminated competition on prices between its members for export sales to South Africa. Thus the ANSAC agreed to pay an administrative fine of e693 000, and undertook to modify its internal regulation which obliged its members to export, except to Canada, only via the ANSAC, in order to allow its members to directly negotiate and contract with South African customers. This case is important as the ANSAC action was based on the United States Export Trade Act of 1918, known as the “Webb-Pomerene Act”, which excluded the American associations (export business) from the scope of Sherman Act. © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors 377 COMPETITION POLICIES 1918, dit Webb-Pomerene Act qui exempte les associations américaines de commerce à l’export du champ d’application du Sherman Act. The Competition Commission adopted the same firm approach in the bread cartel, concluding an agreement with Foodcorp which admitted its participation to the price cartel and agreed to pay a fine of almost e3.5 million. The cartel of pipes, culverts and manholes may also be mentioned, the agreement concluded with Aveng company relating to a e3.5 million fine. Lastly, a warning shot with the retail banking sector inquiry which led to a report to the Competition Commissioner proposing recommendations to encourage competition in this sector, to impose transparency, and to protect the consumers. Fermeté encore, avec le cartel du pain, où la Commission de la concurrence a conclu un accord avec Foodcorp60 qui a reconnu sa participation à un cartel sur les prix, et a accepté de payer une amende de près de 3,5 millions e. Fermeté toujours avec le cartel des canalisations et bouches d’égouts, et l’accord passé avec la société Aveng que accepte sur une amende de 3,5 millions e,61 et coup de semonce, avec l’enquête diligentée dans le secteur de la banque de détail, qui a fait l’objet d’un rapport au Commissaire à la Concurrence62 formant des recommandations pour encourager la concurrence dans ce secteur, y imposer de la transparence, et protéger les consommateurs.63 AT AT KOREA: CONSIDERATIONS ON A MORE LENIENT APPLICATION OF ANTITRUST LAW COREE : REFLEXIONS SUR UN POSSIBLE ASSOUPLISSEMENT DU DROIT DES ENTENTES On December 18, 2008 Korea’s Federal Trade Commission chairman, Mr Yong Ho Baek, announced that the competition authority would allow for a more lenient application of antitrust law with the view of facing the financial crisis which has been battering the country. Co-operation between competitors, excepting direct price-fixing agreements, might be considered to be legal if they enhance efficiencies and help recover the crisis. Le Président de l’Autorité de concurrence coréenne, M. Yong Ho Baek, a annoncé le 18 décembre 2008, ne pas être opposé à un certain assouplissement du droit des ententes afin de faire face à la crise financière qui touche durement le pays.64 Les coopérations entre concurrents, à l’exclusion des accords directs de fixation de prix, pourraient être considérées comme licites, si elles offrent des gains d’efficiences et permettent de surmonter la crise. However, conditions of preliminary approval by the competition authority of such types of cooperations before their implementation remain unknown. Indeed, no legal or regulatory framework has been issued yet to precise this derogatory regime. Les conditions requises pour obtenir l’autorisation préalable de l’autorité pour mettre en œuvre ce type de coopérations demeurent toutefois inconnues. A ce jour, aucun texte législatif ou réglementaire ne consacre encore ce régime dérogatoire. PLM PLM INTERNATIONAL COOPERATION AND CONVERGENCE COOPERATION ET CONVERGENCE INTERNATIONALES OECD: COMPETITION POLICY MUST PLAY A ROLE IN CRISIS CONTEXT OCDE : AFFIRMATION DU ROLE DE LA CONCURRENCE DANS LE CONTEXTE DE CRISE Facing questions regarding the role that competition rules play in period of strong crisis, the OECD has just published a document entitled “OECD Strategic Response to the Financial and Economic Crisis” including general recommendations, more than detailed measures, concerning appropriate competition policies. Face aux interrogations éventuelles sur le rôle que doivent jouer les règles de concurrence en période de forte crise, l’OCDE vient de publier un document intitulé « Réponse stratégique à la crise financière et économique »65 comprenant des recommandations générales, plus que des 378 © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors POLITIQUES DE CONCURRENCE mesures détaillées, sur les politiques à suivre en matière de concurrence. Elle constate que les pouvoirs publics subissent des pressions pour soutenir des secteurs ou des champions nationaux, et que les autorités de concurrence risquent elles-mêmes de subir des pressions dans le sens d’une application plus souple des règlementations pour favoriser la reprise économique. L’OCDE invite dès lors les responsables de la politique de concurrence à montrer que la concurrence est l’une des composantes de la solution, puisqu’elle s’exerce au bénéfice des consommateurs, de l’innovation, de la compétitivité et de la productivité. En outre, elle recommande aux autorités de concurrence d’étudier la façon de préserver les principes de la concurrence sans nuire à l’efficacité des mesures prises par les pouvoirs publics face à la crise. LN The OECD notices that governments are under pressure to support sectors or national “champions”, and that competition watchdogs themselves may in turn be under pressure to loosen enforcement standards when applying regulations to favor economic recovery. The OECD thus invites competition policy makers to show that competition is a part of the solution, for benefiting consumers, innovation, competitiveness and productivity. Besides, competition authorities must consider how to safeguard competition principles without hampering the efficiency of the policy measures to deal with the crisis. LN OCDE : UN HUITIEME GLOBAL COMPETITION FORUM FOCALISE SUR LA GESTION DES CRISES OECD: AN EIGHTH GLOBAL FORUM ON COMPETITION FOCUSED ON CRISIS MANAGEMENT Le rôle des autorités de concurrence dans la gestion des crises économiques figure parmi les thèmes de travail retenus lors du huitième Global Competition Forum de l’OCDE qui a eu lieu les 19 et 20 février 2009. Among the subject matters discussed at the OECD’s eighth Global Forum on Competition, which took place on February 19 and 20, 2009, one concerns the role of competition authorities in the management of economic crises. Le document de travail établi par l’OCDE rappelle que les réponses politiques à la crise ne doivent pas « exacerber les défaillances des marchés » et formule des propositions de politiques sectorielles notamment dans les secteurs des produits alimentaire et pétrolier.66 Les autorités américaines et communautaires n’ont pas apporté de contribution au débat, mais d’autres pays se sont manifestés, à savoir l’Afrique du Sud,67 l’Egypte,68 l’Ouzbékistan69 et la Tunisie.70 On notera en particulier la contribution de l’Afrique du Sud qui, tout en portant spécifiquement sur la crise alimentaire, revient sur l’affaire du cartel du pain (voir ci-dessous). Elle est complétée par une contribution de portée plus générale de M. David Lewis, Président du Competition Tribunal d’Afrique du Sud, qui met l’accent sur la nécessaire adaptation des autorités sur un certains nombre de sujets tels que les interventions étatiques, mais aussi sur le caractère essentiel du renforcement de l’action de lutte des autorités contre les infractions de concurrence les plus préjudiciables aux consommateurs, déjà affectés par la crise, et aux secteurs stratégiques pour la relance. The work paper issued by the OECD reminds that “policy responses to crisis should not exacerbate market failures” and recommends some market-related policies in particular in food and oil markets. As opposed to the US and EC authorities, some countries submitted contributions, i.e. Egypt, Uzbekistan, Tunisia and South Africa. It is worth noting that the contribution submitted by South Africa, which focused on the food crisis, reviewed notably the bread cartel (see above). It is completed by the more general contribution of the President of South Africa’s Competition Tribunal, Mr. David Lewis, who focused not only on the necessary adaptation of the authorities on certain matters such as State intervention, but also on the crucial need to reinforce their action against anticompetitive infractions that are the most harmful for consumers who already suffer from the crisis and for sectors that are vital for reflation. PLM © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors PLM 379 COMPETITION POLICIES WTO: WARNINGS AGAINST PROTECTIONISM IN A TIME OF FINANCIAL CRISIS OMC : MISE EN GARDE CONTRE LE PROTECTIONNISME DANS LE CLIMAT DE CRISE FINANCIERE The Chief Executive Officer Pascal Lamy has been increasing for several months warnings against protectionist policies in a time of financial crisis. For example, in his speech of September 24, 2008, he reminded that an important lesson of the Great Depression in 1929 “is that protectionism and economic isolationism do not work” and that “they are policies of the past, which should have no place in our future”. Furthermore, during an informal meeting of the Trade Policy Review Body on February, he warned that “the fragile economic prospects of every WTO Member have become especially vulnerable to the introduction of any new measure that closes off market access or distorts competition”. Le Directeur Général Pascal Lamy multiplie depuis plusieurs mois les mises en garde contre le protectionnisme dans le climat de crise financière. Ainsi par exemple, dans un discours du 24 septembre 2008, il a rappelé que l’une des principales leçons à retenir de la Grande crise de 1929 était que « le protectionnisme et l’isolationnisme économique ne fonctionnent pas » et que « ce sont des politiques du passé qui ne devraient avoir aucune place dans notre avenir ». De même, à l’occasion d’une réunion informelle de l’Organe d’examen des politiques commerciales le 9 février 2009,71 il a appelé à la vigilance, soulignant que : « les fragiles perspectives économiques de chaque Membre de l’OMC sont devenues particulièrement vulnérables à l’introduction de nouvelles mesures qui risqueraient de fermer l’accès aux marchés ou de fausser la concurrence ». This message has been understood since the leaders of the G20 held a meeting on financial markets and the world economy on November 15, 2008, where they underscored the critical importance of rejecting protectionism, and decided to refrain from raising new barriers to investment or to trade. Such a commitment was reaffirmed by the members of the G7 on February 16, 2009. Le message a été entendu puisque parallèlement, les dirigeants du G20 réunis le 15 novembre 2008 dans le cadre d’un sommet sur l’économie mondiale et les marchés financiers, ont affirmé l’importance fondamentale de rejeter le protectionnisme, et se sont engagés à s’abstenir de dresser de nouvelles barrières aux investissements ou au commerce.72 Cet engagement a été repris par les membres du G7 réunis le 16 février 2009.73 It should nevertheless be noted that, on a case-bycase basis, some national measures have raised the protectionism question, such as those relating to the steel industry in the United States or those relating to the car sector in France. Il n’en reste pas moins qu’au cas par cas, certaines mesures nationales ont pu soulever la question du protectionnisme, notamment celles concernant le secteur de l’acier aux Etats-Unis, ou celui de l’automobile en France. LN LN Notes 1. [2009] JO C16, Communication modifiée le 25 février 2009 ; IP/08/1993 et MEMO/08/795. 2. La Commission a toutefois envisagé une procédure permettant de le prolonger au cas où la crise ne serait pas encore résorbée à cette date. 3. IP/08/2063 ; IP/09/71, IP/09/72 et IP/09/215. 4. http://ec.europa.eu/competition/contacts/stateaid_mail.html#crisisteam (Vu le 6 avril 2009). 5. Article 5.2 du cadre temporaire et IP/08/1495. 6. Point 53 de la Communication sur la recapitalisation des banques. 7. IP/08/1901; http://ec.europa.eu/competition/state_aid/legislation/specific_rules.html (Vu le 6 avril 2009), [2009] JO C10/2. 8. IP/08/1495; http://ec.europa.eu/competition/state_aid/legislation/specific_rules.html (Vu le 6 avril 2009). 380 © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors POLITIQUES DE CONCURRENCE 9. IP/08/1900. 10. « GM, Ford et Chrysler ont encore de l’avenir », article publié le 21 janvier 2009 : http://www.slate.fr/story/gm-ford-et-chrysler-ontencore-de-lavenir (Vu le 6 avril 2009). 11. MEMO/09/50 : la Commission précise que : « en ce qui concerne la question de savoir s’il faut ou non accorder une aide à l’industrie automobile, que nous ne devons pas perdre de vue le fait qu’il existait déjà des surcapacités dans ce secteur avant la crise, et que les constructeurs européens devront de toute façon procéder à des restructurations s’ils veulent être compétitifs sur les marchés mondiaux », SPEECH/09/68 : “In the current crisis, it is probably necessary that governments step in and use taxpayers’ money to help economy (. . .) And governments can not bail all the sectors that will soon call for help. Fixing the financial sector. One thing is certain however. The financial sector is a special case – both because of its systematic role in allowing other sectors to function and grow and because of its fragility in times of crisis. It is both the hardest sector to get right and the most important”. 12. IP/09/318 et MEMO09/83. 13. MEMO/09/50 et les échos du 11 février 2009, « Bruxelles « préoccupé » par le plan français de soutien à l’automobile ». 14. Les échos du 4 décembre 2008, « GM, Ford et Chrysler réclament 34 milliards de dollars d’urgence », et plus précisément « La Commission Européenne en embuscade ». 15. SPEECH/08/498. 16. L’entreprise doit être condamnée à disparaître rapidement du marché, il ne doit pas y avoir d’alternative de reprise moins dommageable pour la concurrence, et la disparition de l’entreprise ne doit pas être moins dommageable pour la concurrence que la reprise envisagée. 17. Article 7.3 du Règlement 139/2004. 18. http://ec.europa.eu/competition/mergers/statistics.pdf (Vu le 6 avril 2009). 19. Décision de la Commission du 15 septembre 2008, Banco Santander/Alliance & Leicester, COMP/M.5293. 20. Décision de la Commission du 17 décembre 2008, Santander/Bradford & Bingley Assets, COMP/M.5363. 21. Décision de la Commission du 4 décembre 2008, Bank of America/Merrill Lynch, COMP/M.5361. 22. Décision de la Commission du 3 décembre 2008, BNP Paribas/Fortis, COMP/M.5384. 23. http://www.opsi.gov.uk/si/si2008/pdf/uksi_20082645_en.pdf (Vu le 6 avril 2009). 24. http://www.berr.gov.uk/files/file48745.pdf (Vu le 6 avril 2009). 25. Merger Action Group v Secretary of State for Business, [2008] CAT 36: www.catribunal.org.uk/237–3402/1107–4-10–08-Merger-ActionGroup.html (Vu le 6 avril 2009). 26. 18 December 2008, 8pp. 27. Press release 146/08, 18 décembre 2008. 28. “OFT Mergers – Substantive assessment guidance” (OFT 516), May 2003. 29. Fondée sur l’Entreprise Act 2002 : affaire First West Yorkshire Ltd de 2005, affaire Tesco Stores Ltd de 2007, affaire CdMG group de 2008 et affaire Home Retail Group plc de 2008. 30. Décision de la Commission du 14 décembre 1993, Kali et Salz/MdK/Treuhand [1994] JO L186 : voir aussi Décision de la Commission du 11 juillet 2001, BASF/Eurodio/Pantachim [2002] JO L132. 31. Transaction n◦ 20090021, Wells Fargo & Company / Wachovia Corporation, Federal Register vol.73, n◦ 212, 31 octobre 2008. 32. Communiqué de la Réserve fédérale américaine du 21 octobre 2008 : http://www.federalreserve.gov/newsevents/press/orders/orders20081021a1.pdf (Vu le 6 avril 2009). 33. Communiqué de presse de Wells Fargo du 1er janvier 2009 : www.wellsfargo.com/press/2009/20090101_merger_proceed (Vu le 6 avril 2009). 34. cf. N. Kroes, “Competition policy and the financial/banking crisis : taking action”, Open letter : ec.europa.eu/commission (Vu le 6 avril 2009). 35. MEMO/09/1, Brussels, 7 janvier 2009. 36. Décision de la Commission du 1er octobre 2008. 37. A l’exception de Shell qui bénéficia de l’immunité pour cause d’application du programme de clémence. 38. Voir Chronique RDAI/IBLJ, N◦ 2/2009, pp.203–204. 39. Voir Chroniques précédentes RDAI/IBLJ, N◦ 5/2008, pp.668–669, et RDAI/IBLJ, N◦ 3/2008, p.376. 40. Décision de la Commission du 28 janvier 2009. 41. SPEECH/08/561. © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors 381 COMPETITION POLICIES 42. SPEECH/08/561. 43. Communiqué de presse de la Direction du développement des médias du 7 janvier 2009, « Révision du Paquet Télécoms : Etat de la procédure » : http://www.ddm.gouv.fr/imprime.php3?id_article=1335 (Vu le 6 avril 2009). 44. Décision n◦ 08-D-32 du 16 décembre 2008. 45. Communiqué de presse du Konkurrarsetilsynet du 19 février 2009, « Recommandations pour une série d’efforts afin de renforcer la concurrence ». 46. Communiqué de presse du Konkurrarsetilsynet du 16 décembre 2008, « Le rôle de la politique de concurrence en temps de crise » 47. Cf. la présente chronique RDAI/IBLJ No1/2008, pp.87–88. 48. Communiqué de presse de l’Office fédérale anti-monopole, 24 décembre 2008 : « LUKoil et Rosneft : une amende de 1.443.072.960,13 roubles pour le groupe LUKoil et 1.508.688.396,37 pour Rosneft », soit respectivement 32 498 189 e et 33 975 857 e. 49. Communiqué de presse de l’Office fédérale anti-monopole, 15 juillet 2008 : « procédures contre des compagnies pétrolières ». 50. Communiqué de presse de l’Office fédérale anti-monopole, 24 novembre 2008: « amendes infligées à des compagnies pétrolières ». 51. Mariana Tavares de Araujo, Secretary of Economic Law, Washington, mars 2008. Et Ana Paula Martinez, Head of Competition Division, SDE, Ministry of Justice, Speech for the ICN Workshop, “Innovative ways of detecting cartels: The Brazilian Experience”, octobre 2008. 52. Voir l’Accord de coopération entre le SED et le CADE, pour deux ans, au Bulletin Officiel le 20 août 2007. 53. Avec envoi parallèle à 100 grands patrons d’industrie brésiliens d’une lettre de sensibilisation accompagnée du programme de clémence brésilien. 54. Projet de loi 3937/04, disponible sur le site www.cade.gov.br (Vu le 6 avril 2009). 55. OECD, Directorate For Financial And Enterprise Affairs, Competition Committee, Annual Report on Competition Policy Developments in Brazil-2007– DAF/COMPETENCE(2008), 30 mai 2008. 56. Arthur Badin et MarianaTavares de Araujo, « A reforma do CADE, in Valor Economico–Opiniao », 16 décembre 2008. 57. Il existe une troisième autorité le Secretariat for Economic Monitoring of the Ministry of Finance, SEAE. 58. Competition Commission Press Statement, 4 novembre 2008. 59. Au titre de la section 4(1)(b)i Competition Act. Soit 8 pour cent du chiffre d’affaires annuel de la soude en Afrique du Sud. 60. Competition Commission Press Statement, 5 janvier 2009. 61. Competition Commission Press Statement, 13 fevrier 2009. 62. Banking Enquiry Report to the Competition Commissioner, (588pp): http://www.compcom.co.za (Vu le 6 avril 2009). 63. La Commission de la concurrence, le Département du Commerce et de l’Industrie, le Trésor et la Reserve Bank sud-africaine doivent se réunir afin que le Gouvernement décide des mesures à prendre. 64. “Korea considers allowing competitor collusion”, in Global Competition Review, 18 décembre 2008. 65. http://www.oecd.org/dataoecd/33/57/42061463.pdf (Vu le 6 avril 2009). 66. Note du Secrétariat de l’OCDE, établie par Sally Van Siclen, consultant indépendant, « Le rôle des autorités de la concurrence dans la gestion des crises » : http://www.oecd.org./dataoecd/31/44/42130977.pdf (Vu le 6 avril 2009). 67. Contribution de M. David Lewis, Président du Competition Tribunal, 4 février 2009, DAF/COMP/GF/WD(2009)22 ; contribution de l’Afrique du Sud, 8 janvier 2009, DAF/COMP/GF/WD(2009)10, disponibles sur le site de l’OCDE. 68. Contribution de Mme Mona Yassine, Présidente de l’Autorité de concurrence égyptienne, 25 février 2009, DAF/COMP/GF/ WD(2009)43, disponible sur le site de l’OCDE. 69. Contribution de l’Ouzbékistan, 5 février 2009, DAF/COMP/GF/WD(2009)44, disponible sur le site de l’OCDE. 70. Contribution de la Tunisie, 8 janvier 2009, DAF/COMP/GF/WD(2009)4, disponible sur le site de l’OCDE. 71. http://www.wto.org/french/news_f/news09_f/tpr_09feb09_f.htm (Vu le 6 avril 2009). 72. http://www.g20.utoronto.ca/2008-leaders-declaration-081115.html (Vu le 6 avril 2009). 73. http://fr.reuters.com (Vu le 6 avril 2009). 382 © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors