Chantiers routiers d`urgence

Transcription

Chantiers routiers d`urgence
-+
Chantiers
routiers
d'urgence
n février 2012 , un co mmuniq ué du
ministre des Travaux publics, Patrice
Amba Salla , fait savoir que le chef de
"Etat a autorisé le déblocage spéci al
d 'un montant de 100 milliard s de F, préle­
vés au « Gu ichet entreuen » d u Fond s rou­
tier. Ce déblocage sp{dal a pour destina­
l ion , la r éal is ation en urgen ce du
Programme spéc ial. de construction et de
réhabi litation de certa ins grands axes rou-
I tiers el ouvrages d'art du Cameroun . Cette
, initiative prés identi ell e a pour fond ement
de ux ob servations . d ' abord la pri se de
consc ience de l'enjeu que rep résentent les
infrastructures routi ère s pour la projection
du Cameroun vers son émergence écono­
mique . Ensuite , la nécessité d'éliminer les
risq ues auxquels sont exposés les usagers
de certaines routes nationales. notamment
l' axe Yaound é-B afou ssam-Bamenda , jon­
ché à l' époque de gro s nids de poule à l'ori­
gine de plusieurs accidents de la circula­
tion.
Face à l'urgence , le Premier ministre , chef
du gouvernement, président du Con seil na­
tional de la route.a autorisé la passari on par
la procédure de gié à gré des march és y af­
férents . Sept axes routiers et deux ou ­
vrages d 'art sont retenu s pour bénéfi cier de
ce finan cement spéc ial . n s'a git de la réha­
bilitation des routes bitumées Yaoundé-Ba­
foussam-Bamenda ; Yaound é -Mbalmayo - ,
Ebolowa ; Ngaoundéré-Garoua : de la
réhabili tation des routes en terre Mandjou­
Batouri-Kenzou-Yok adouma ; Tibati -Ba ­
nyo ; Kumba-Mundemba ; de la construc­
tion de la route Obala-Bouam , notamment
le lot 3 qui va de Nding à Bouam en pas­
sant par Mad aga : de la réh abilitation du
pont sur la Dibarnba sur la route Yaoundé­
Douala, et du pont sur le Nyong, sur la rou­
te Edéa-Kribi.
Sans perdre le temp s, le min istre des Tra­
vaux a annon cé à l'époque la sé lection des
entreprises qui allaient exécut er rapidement
les marchés conce rnés, « en fon ction de
leurs états de services et leurs capa cités de
mobili sation afin que les trav aux démarrent
effectivement dès le mois de février 20 12» .
Plus de deux ans aprè s l'annonce de cet te
importante opér ation , où en es t-on dan s sa
mise en œuvre? La néces sité de l'évalua­
tion s' impose d'aut ant plus que ce Pro­
gramme spéc ial était porteur de nombreux
E
espo irs. Ensuite , sur le terrain , tout ce qui a
été prévu n' a pas été réalisé. Une revue des
différents projets fait ressortii" ùJ Yableau
contrasté. On retiendra , d ' après les données
fournies par le ministre des Travaux pu­
blics ,que la situation se présente ainsi qu' il
suit. La réhabilitation de Yaound é-Bafous­
sam-Bamenda , attribuée à Razel pour un
montant de 27 milliard s, est à 97% de réali­
sation: celle de l'axe Yaoundé-Mbalmayo­
Eb olowa , qu i avait une en vel oppe de 15
milli ards de F, a été attribuée à Ar ab
Contractors et est à ce jour à un pourcenta­
ge d'exécution phy sique de 65 % ; Ngaoun­
déré-Garoua , dont la réhabilitation a été at­
tribuée à DTP Terrassement pour une
enveloppe de 20 milliards de F, se trou ve à
38% de réalisation physique : la construc­
tion de la route Nding-Mbgaga, attribuée à
la Société Bun 's pour 20 milliards de F, est
à 18,5% de taux de réalisation; la réhabili­
tation des ponts sur la Dibamba et sur le
Nyong , route Edéa-Kribi , pour un montant
cumulé de 1,5 milliard de , F a été attribuée
respectivement à Razel et Mat ière S.A . et
les travaux sont à 97% de réalisation ; la ré­
hab ilitation de la route en terre Kumba­
Mundemba , attribuée à la So ci été Super
Confort pour une envel oppe de 4 milliard s
de F, est à 78 % de réalis at ion :
la réhabilitation de la routit"êiiT'ièlfé' Mand­
jou-Yok adouma , attribu ée à la Soc iét é
Bun's pour un montant de 5,5 milliard de F,
est à 88% de réali sation : la réhabilitation
de la route en terre Banyo-Tibati, attribuée
à la Soci été H.A.B pour un montant 5 mil
liard s de F, est à ce jour à 64% d 'exécuti on
phy sique. D'où ce tte conclu si on du m i­
nistre Patrice Amba Salla :
« Nous sommes en pha se terminale pour
les réhabilitations et en phase de lancement
pour la con struction ».
Rousseau~oiiFOUTE
Les neuf chantiers concernés
Le déblocage spécial sur instruction du chef de l'Etat, Paul Biya , en février 2012, d 'un
montant c:Je 100 milliards de F prél evés au « Guichet entretien " du Ponds routier av ait
pour objectif, la réalisation en urgence d'un Programme spécial de con struction et de
réhabilitation de certains grands axes routi ers et ouvrag es d'art du Cameroun . Il s'agit
de :
- la réh abilitation de la route bitumée Yaoundé-Bafoussam-Bamenda ;
- la réhabilitation de la route bitumée Yaoundé-Mbalmayo-Ebolowa ;
- la réhabilitation de la route bitumée Ngaoundéré-Garoua ;
- la cons truc tion de la route Obala-Bouam, notamment le lot 3 qui va de Nding 11
Bou am en passant par Madaga ;
• la réhabilitation de la route en terre Mandjou-Batouri-Kenzou -Yokadouma ;
.
• la réhabilitation de la route en terre Tibati-Banyo ;
- la réhab ilitation de la route en terre Kumba-Mundernba ;
- la réhabi litation du pont sur la Dibam ba sur la route Yaoundé-Douala ;
- la réha bilitatio n du pont sur le Nyong , sur la roul e Edéa -Kri bi ,
La prescription du chef de l'Etat s'inscrit dans le cadr e de la mise en œuvre de la poli­
tique des « Grandes Réal isat ions .. dan s le secteur des infrastructu res routières .
!
•
JEUDI,
24
JUILLET
LE D OS SIER DE LA REDACTION
2014
Chantiers r a u t l e r s d'urgence: un bilan contrasté
Yaounde-8afoussam­
BamendaRoad
The Gdod, The Bad, The Ugly!
Commuters are enjoying srnooth ride on sorne stretches, plunging into and out ofpotholes on others and inhaling dust as weil.
p arts of Bangangte are srnooth , the grearer por­
tion is in bad shape and need s co mplete rehabi­
Iitation if ils numerous usees co uld rel ive ils
smoo lhness of the yesie ryears .
rave lling bet ween Yao unde-B afou ssa m­
T
Bamenda and vice versanow is a joumey
with pienty of stones 10 tell . notably on
the q uali ty of the r oad , Refurb i shing
works whi ch began a few yea rs back on the
Bafoussom-Bamenda Stretch
road follow ing instructions by the Head of Sta­
le in 2012 10 d isb urs e FC FA 100 bill ion fo r
sorne mne projects across the country are on
and commuters can tell diverse sto ries depen­
d ing on w here they are cornin g or going. The
project carried out by Razel IS in three sections
with each havin g its specificities , There is the
good . the bad and the ugly.
If rnovernen t between Bafoussarn and Mboud a
is smo oih thanks 10 the heav y maintenance
Yoounde-Ebebdo Stretch
To say the least .t his srretch , the first in the pro­
[eci, is In good shape. Reha bilitation works are
th rough on the stretch and circula tion is srnoo­
Ih The pathway is vo id of any potho le and si­
dcwalks weil pa ved . Razel Company with the
control expertise of Egrs Ca meroun set up a
rnaterial-producnon base al Nkornetou In Lekie
DiVISIon fro m where they tapp ed the gravel
and ether road pavement rnaterial 10 now give
Ihe Yaounde -Ebe bda stretch a spar kling look
a nd srnooth ride fo r rnot o rists and cyc hs ts .
Work 00 the 69 -krn stretch co nsisted in puttin g
new Coat of bitumen 10 reinforc e lhe road to
give il a facelift,
Ebebdo-Bafoussom Sedion
Wh ile commuters srnooth ly drive through the
Yaounde-Ebebd a stretch, ni ghtrn ares begin
when they leave Ebebda. In fact , after the Sa­
naga Ri ver, what welcomes the road users are
work carrie d OUI by Razel .and its controller,
Egis Cam eroon. the sarne 15 nol true bet w een
Mbouda and Bamenda. Finishing work is on
course betw een Bafou ssam and Mboud a with
protecti ve walls being placed on dangers angles
as weil as the pavement of sidewalks, Although
Razel officiais
melon the road refused ral­
king on the gro unds lh~t they w ere not authon­
zed, we observed that the road has been com­
pletely overhauled . BUI from Mbouda towards
Bamend a , Il is ail du st . Although the o ld tar has
been scrapped off In so me parts 10 replace with
new biturn en , what is on the road now is gra­
vel, making c irculation not s rnoo th . Another
proble m o n the bad road is us narrow st ate
w hic h worsens maners for the hundreds of ve­
hicles entenng the North West rhr ough the
West Region. Reports say funds are being mo­
bilized to carry on the projec t to Bamenda. BUI
even after this , nol ail the problems would have
been sol ved given thal Razel and Egis Came ­
roun offici ais last year said complete rnain te­
Dance work on the entire Yaounde- Bafoussam­
Barnenda road needed FCFA 128 billion .
cr
Work is ongo ing between Bafoussam and Ram enda 10 make circulation smooth ,
potholes . Within the framew ork of the agree­
ment on the FCFA 27 billion alloca ted for the
Yaounde- Bafoussam -Bame nda road from the
FC FA 100 pre sid en tial auth ori zi ng, the Ebe b­
da-Bafoussam axis was sup posed 10 have only
its potholes filled . From ob servation, the road
was almost in an advanced state of degradati on
and filling potho les was purely a cos meric so­
lution. Experts say the road dates back as far as
25 years whe n it was constructed and so nec­
ded outright reh abilitation and nol pothole
filling.
As Carneroon Tribun e plied the road on Tues ­
Ngaoundéré-Garoua
day July 22. Razel machines and wo rk ers cou Id
be seen filling the polholes . But this was rather
selec tive as even the areas already crossed by
the machines and workers of the co ntrac ting
firm still had poth oles, "Each lime 1 am dnving
with my husband and 1 get to Ebebda. I always
give him the stee ring becaus e the numerous po­
thole s are con fus mg ," Emlien ne Tcheurn , a
road user we met on the road said. The sa rne
story couId be told as one drives through Ebeb­
da, Ombessa , Mereng, Bayom en , Kon- Yambe­
ta, Boneck, Ndikimineki , Bamoum and Make­
nene toward s Bafoussam. Even though sorne
Godlove BAINKONG, onthe Yaound..
Bafoullalft"Balftenda Road.
Ça roule ~déià mieux
Le voyage entre ces deux villes était devenu pénible et long du fait de la dégradation de la route. Le tronçon est en train d'être réhabilité .
D
a n s quelques mois , le v oy age entre
Ngaoundéré et Garoua ne sera plus un
calvaire . L'axe reliant la région de
[' Adam ao ua à la capitale régionale du Nord
qui s 'était complètement dégradé est en ré­
fection . Le s travau x effectués s u r certain s
lots sont même déjà presque achevés. C'est
le cas notamment de la falaise de Mbé qu i
c on naît une cure de jouvence. Les travaux
d ' agr an d isse me nt de la route au niveau de la
falai se o nt été co nfiés à China International
Water and Electric Corporation (C D WE).
Le gros œuvre est achevé . En mai dernier
quand nous y avons fait un tour, techniciens
chinois et cam ero unais s'occupaient des fi­
nitions à sa vo ir la construction des murets
de sécurité et la matérialisati on de la chaus­
sée qui a été co ns idé ra ble me nt élargie. La
falaise s 'étire sur dix kil om ètres environ . La
circulation à cet endroit jusque-là difficile
est désormais plus aisée . La visibilité a été
am é liorée . Le site a une no uvelle configura­
tion. Il traînait la réputation de « cim etière »
de s gros porteurs . Des bandes de sta tio nne­
ment ont été amé nagées pour les camio ns .
Trois voies pour la circulation des véhicules
sont construites.
Outre la fal aise, les travaux de ré habilitation
du tronçon c oncernent également les ou­
vrages d'art entre Mbé et Garoua . Les ponts
et dalots ont ét é entièrement ref aits. Le croi­
se me nt de s véh icules esi désormais possible
au niveau des ponts . Ce qui n'était pas le cas
avant. C'est tou jours l'entreprise ch inoise
qui a exécuté les travaux. Un projet de re ­
stru c tur ation co mplète du tronçon Mbé-Ga­
roua est en cours de réalisation . Les travaux
de réhabilitation de la chaussée sont concen­
tré s entre Dang et Mbé. Ils s o nt effectués
par Dragage s . D 'une longueur de 24 Km, ce
tronçon est aussi en train d ' être agrand i. La
réhabilitation de l'axe Dang-Mbé est rendue
possible grâce au financement du Program­
me spécial d 'urge nce alors qu e les travaux
d ' élargissement de la falai se et de re cons­
truction de s ponts, eux, sont supportés par la
Banque mondiale. Le délégué régional du
ministère des Travaux publics de l'Ada­
maoua, Jean-Marie Mpoa m, qui suit le
chantier, aux cô tés des deux équ ipe s de mis ­
s io n de co ntrô le , se féli cit e du rythme de s
travaux . Il rassure que le retour des plui e s
n'aura aucun impact significatif sur l'avan­
ce m en t du ch antier. Désormais , il sera de
'10
La durée du voyage sera consid érablement raccourcie à la fin des travaux.
nou veau poss ible de parcourir Nga oundéré­
Garoua en moin s de 3 h . Ce qu i n'était plus
le cas depui s q ue lq ue s anné es . Garoua­
Ngaoundéré , c'était au bas mot 5 h de
CAMlHOON
TR IBUNE
te mps . La nationale n° 1 dans so n ex ten sion
Ngaoundéré -Kousséri, trè s fré q ue ntée , re­
naît. Tant mieux !
BrlceMBEZE
LE DOSSIER DE LA REDACTION
THURSDAY,
JUlY
24,
2014
Chantiers re u t l e r s d'urgence: un bilan contrasté
Money, TlIe Missing Link!
Work conunenced inmost, if not,all thenineprojects but insufficient funds slowprogress.
T
he Head of State , President Paul Biya, on
Fe bruary 2 ,2012 ordered the disburse­
ment of FCFA 100 billion from the Natio­
nal Road Fund to carry out nine ernergen­
cy road projects across the country. According
to a release signed by the .Minister of Public
Works announcing the emergency works, focus
wa s to be on rehabilitating paved and earth
roads Iinking major axes and constructing
bridges 10 render the transportalion of goods
and pers ons hitch -free . Inf ormation from the
Ministry of Public Works shows that work had
begun on almost all the nine projects but insuf­
fici ent funds hav e slowed down progress in
sorne of the worksites,
ObaIa-Bouam Road
Work here consisted in paving an 89 km streich
from Nkolessong-Nding and 6 km feeder roads
on the Nanga Eboko-Bifoko axis . This is sec­
tion Il of the Obala-Batchenga-Bouarn road .
The project is executed by China International
Water and Electric Corporation (CWE). Re­
pons sayat tenn, the project could cost over
FCFA47 .9 billion up by FCFA Il billion from
the initialiy planned FCFA 36.896 billion. As at
June 10.2014. work was estimated at 37.37 per
cent . Work began on April Il,2011 and is ex­
pected to round off on January 1\, 20 15.
Yaounde-Mbaimayo-Ebolowa Road
Yaounde-Bafoussam-Bamenda
Work on the 37o-km stretch is carri ed out by
Razel Cameroun and controlled by Egis Came­
WitJwuJ sufficientfunds.the rehabilùation works
roun. Rehabilitation works on the axis is in
three phases . Yaounde-Ebebda , Ebebda-Ba­
fou ssarn and Bafoussam-Bamenda. The total
cost of the project was evaluated at FCFA 128
billion but only FCFA 27 billion w as made Rehabilitation works on the 3OO-km road lin­
available from the Road Fund foUowing the re­
king the Adamawa and North Regions are car­
partitioning of the FCFA 100 billion from the ried out by DTP Terrassement Company to the
emergency plan .
tune of FCFA 19.9 billion . The company was
Information from the Ministry of Public Works
reportedly notified on January 21,2013 to be­
shows that the Yaounde-Ebebda stretch (69 .28 gin work and progress on the field is estimated
km) has been rehabilitated . Although work is al 50 per cent at moment. Repons say the funds
on course on the Bafoussam-Bamenda stretch, destined for the road within the emergency plan
the contracter is said to have ran out of cash
are largely insufficient. Only 25 km of the 300
and govemmem is in the process of mobilising km could be pa ved with the money. There is
FeFA 23 billion to finish up with the rehabili­
therefore need to mobilise about FCFA 89 bii­
tation works on the stretch . But the greatest lion to rehabilitate the remaining 225 km else
won)' on the road will remain the Ebebda-Ba­
what is ongo ing there nOW would be as good as
foussam and part of the Bafoussam-Bamenda nothing at term.
streich which only saw the refilling of potholes
as part of the emergency plan. Rehabilitations
.....
may not last given the heav y use of the road by
trucks transponing sand . The road is over 25 The Kumba-Mundemba earth road covering
years old since it was built and needed heavy
the Meme and Ndian Divisions of the South
maintenance. FCFA 72 .8 billion is said to be West Region was to last 24 months from the
needed to give it a complete overhaul,
, date of commencement of rehabilitation works .
Ngaoœdere-Garoua Road
Kumba-M~.~~
Pont sur 10 Dibornbo
would ai best be cosmetic,
Evaluated to oost FCFA 3.9 billion , repons say
progress on the field is estimated at 78 .14 per
cent. The contracting firm, Super Cornfort, de ­
cries heavy and frequent rain s in the region,
complex nature of the so il, heavy traffic on
Kumba-Bongue stretch as weU as the late dis­
bursement of funds as speed brakes that might
disrupt the respect of the calendar. Rehabilita­
tion works on the 112 km road was expected to
be over on July 16,2014.
Tiati-Banyo Road
Rehabilitation works on the earth road is said
to be executed at 70 .4 per cent as at June 30 ,
2014. Il consists in enlarging the pathway,
bridges and constructing iw o new bridges
among others. Ongoing works are reportedly
eill ion excluding l<!Xes and
aIllhiIigHièmg equàl , tli2 t6ntractm g firrn, Ets
Hab, will deliver on December 16,2014 after
the initial deadline was extended by 10 months.
' ,4;WP5r~M~
Information from the Ministry of Public Worb
sho ws that the project is being execured by
Arab Contractors Cameroun ro the tune of
FCFA 15.57 billion. Il is di vided into three
phases notably Nsirnalen- Yaounde , River
Nyong Bridge-Sangmelima junction and Sang­
rnelirna junction-Ebolowa. Work is reportedly
59.75 per cent gone . DifficuJties Iike elsewhere
centre on insufficient fund s to carry on the pro­
ject wholly and the problem of breaking
graves, wherein the concemed farnili es need to
be compensated. There is also the problem of
displacing the optical fibre that was already bu­
ried on the road path. Arab Contractors Came­
roun by the initial calendar is expected to deli­
ver on November 10,2014 _
Going by the release of the Minister of Public \
Works on the emergency works, other projects
that were to benefit from the FeFA 100 billion
disbursement include the rehabilitation of the
Mandjou-Batouri-Kenzou-Yokadouma .eart h
road in the East Region . The ernergency plan
was also to touch the Yaounde -Douala highway
notably with the rehabilitation of the bridge on
River Dibamba in the Littoral Region as well
as the refurbishing of the bridge on River
Nyong on the Edea -Kribi axis .
Réhabilitation bouclée
Après quelque huit mois de travaux, l'ouvrage de 30 ans s'est refait une santé.
R
enforce ment des appareils d'appui (si­
tués entre la dalle et les piliers) ; nettoya­
ge général de l'ouvrage, comprenant le
curage des drains ; colmatage des micro-fis­
sures; réparation des joints de chaussée ; re­
vêtement de la chaussée ... De nombreuses
actions ont été entreprises dans le cadre de la
réhabilitation du pont sur la Dibamba, à la
sortie Est de Doual a. La société Razel s'y est
consacrée , de mai 2012 à janv ier 2013 . CoOt
otal du projet dont le ministère des Travaux
oublies était le maître d'ouvrage, 1,06 mil­
iard de francs (budget Mintp, ligne « Fonds
"Outier »).
, Il est normal qu 'après quelqu es années, on
'éhabilite un pont», indique Simon Pierre
vîbousnoum, délégué régional des Travaux
niblics pour le .Littoral . Selon lui , une récep­
ion provisoire des travaux a eu lieu en avril
!.O13 . « JI y a eu des visites de garantie . au
cours desquelles aucune réserve n'a été érni­
se. Nous avons alors suggéré au maître d'ou­ vrage de procéder à la réception définitive»
de ces tr avaux. explique Simon Pierre
Mbousnoum.
Au niveau de la délégation du Mintp pour le
Littoral, on se dit satisfait de la qualité du tra­
vail effectué . Surtout aprè s les descentes de
contrôle effectuées plusieurs mois après la li·
vraison du chantier. Un défaut constaté alors
aurai t entraîné un correctif des manquements
(et donc probablement une reprise partielle
des travaux) « aux frais de l'entreprise » ,
Construit en 1984, puis rallongé en 1990, le
pont sur la Dibamba, bien connu des habitués
de l'axe lourd Douala- Yaoundé , est un ouvra­
ge en béton armé long de 448,8 mètres el lar­
ge de 10,5 mètres.
A1l1a_ NYOBIA Une vue de l'ouvrage,
GocIlov. BAlNKONG
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«Le programme connaît des fortùn(!s diverses »
Patrice Amba Salla, ministre de~ Travaux publics , fait le point.
Monsieur le ministre, en fin 2011, le
président Paul Biya a ordonné le
déblocage spécial de 100 milliards de F
pour la réhabilitation de certains axes
routie rs et ouvrages d'art majeurs. le
projet devait s'exécuter pendant deux
ans, de 2012 à 2013. A l'heure du
bilan, qu'est-ce qui a été fait dans
chacun des neuf chantiers concernés?
Je vous remercie pour l'op portunité que vous
m'offrez d'e xpliquer à vos nombreux lecteurs
la situation du Plan spécial d ' urgence que le
chef de l' Etal a validé en 2011 à l'effet de réhabiliter certains grands axes routiers et ouvrages
d'art de notre pays. Prévu pour deux ans effectivement, Je Programme connaît des fortunes diverses qui découlent de sa mise en route et de
son exécution. La mise en route s'est faite à des
PatriceAmba SaIùJ : « La mise en roule s'eslfaUe
dates variées compte tenu de la signature des
marchés. En effet, quoique ce soit des marchés à des dates variées »,
de gré à gré, les contrais ont connu des renvois
et des observations des Commissions de passa- un montant 5 milliards de F, est à ce jour à 64%
tion des marchés qu'il fallait prendre en compte. d'exécution physique.
Ainsi qu'il apparaît dans cette description. nous
A ce jour, le bilan se présente ainsi qu'il suit :
-La réhabilitation de Yaoundé-Bafoussarn-Ba- sommes en phase terminale pour les réhabilitamenda, attribuée à Razel pour un montant de 27 tions et en lancement véritable pour la construcmilliards, est à 97% de réalisation ; les presta- tion.
tions , après arbitrage dû à l' insuffisance des crë- Il était prévu que les 100 milliards de F
dus. ont consisté à une réhabilitation en continu soient mis à disposition par le Fonds
de la section Yaound é-Ebebda , bouch age des routier. Ce financement c-t-il été
nids de poule sur la section suivante jusqu'à Ba- intégralement débloqué?
foussarn el réhabilitation en continu de Bafous- Effectivement, il était question d'utiliser les ressarn-Babadjou et bouchage des nids de poule sources plus ou moins dormantes du Fonds rouentre Babadjou et Bamenda.
tier. Je suis à mesure de dire que lesdites res-Yaoundé-Mbalmayo-Ebolowa, qui avait une en- sources ont pay é, en fin de compte , les
veloppe de 15 milliards de F, a été attribué à Arab prestations déjà exécutées, même s'il faut déploContracrors el est à ce jour à un pourcentage rer que des retards aient été et restent observés
d' exécution physique de 65% avec des presta- dans cet exercice .
tions constituées de construction de certains tron- D'aucuns ont affinné que cette somme
çons. réhabilitation en continu et bouchage des
était insignifiante par rapport à
grands nids de poule ; la fin des travaux est prél'ampleur des tôches à effeduersur le
vue pour novembre 20 14.
-Ngaoundéré-Garoua. dont la réhabilitation a été terrain, certains axes routiers majeurs
attribuée à DTP Terrassement pour une envelop- ayant atteint un niveau de dégradation
pe de 20 milliards de F, se trouve à 38% de réali- très avancé. Qu 'en est-i'lexadiln'rent?
sation physique et une prévision de fm des tra- Cene analyse est totalement fondée et le ministèva ux en jan vier 20 15. Le temps ayant é té re des Travaux publics entendait démarrer l'e xéconsommé à la validation de la formulation des cution du Programme avec les ressources dispoenrobés et recherche d'un équilibre entre la mise nibles pour recev oir, le mom ent venu , les
en place des accotements inexistants ici et la ré- ressources additionnelles. Il faut dire que pour les
habilitation en l'état.
roules bitumées de ce Programme , le finance -La construcnon de la route Nding-Mbgaga, attri- ment additionnel complémentaire est aux envibuée à la Société Bun's pour 20 milliards de F, rons de 200 milliards de F eu égard à leur étal de
est à 18.5% de taux de réalisation. Beaucoup de dégradation assez avancé. Des pans entiers de
lemps a été consommé dans l'ap probation des ces routes ont atteint, c' est le ca. de le dire, la liprix du contrat de la mission de contrôle qui a mite d'lige et méritent donc une reconstruetion.
reçu des prestations d'études de cons truction Pour tout dire d 'ailleurs, le parc de ces routes à
d 'une route adjacente dont la construction est enréhabiliter se densifie chaque jo ur davantage
visagée dans le processus de désenclavement des
avec les routes Yaoundé-Douala, Kribi-Edéa, Bagrands bassins de production agropastoraux. n
aura aUSSI fallu libérer l'emprise des travaux et foussam-Pont du Nkam. Belabo-Benoua, Mbalmayo-Sangméüma, Douala-Limbé-Idenau, pour
valider la carrière de roche massive.
-La réhabilitation des ponlSsur la Dibamba et le ne pasêtre exhaustif.
Nyong sur la route Edéa-Kribi pour un montant les automobilistes observent que de
cumulé de 1.5 m~liard de F a été attribuée res- nombreux chantiers n'ont pas été
pectivement à Razel et Matière S.A. et les tra- achevés, comme c'est le cas sur l'axe
vaux sont à 97% de réalisation.
Yaoundé-Bafoussam-Bamenda où de
-La réhabilitation de la route en terre Kumba- nombreux trous sont encore
Mundemba. attribuée à la Société Super Confor:t perceptibles sur la chaussée. Que
pOlir une e nveloppe de 4 milliards de F, est à comptez-vous faire pour trouver l'argent
78% de réalIsation.
nécessaire afin de conduire à leur terme
-La réhabilitation de la route en terre Mandjou- les chantiers concernés?
Ynkadouma. annb uée à la Société BUN'S pour J ' ai le devoir de dire que ces automobilist es
un montant de 5.5 milliards de F, est à 88% de
n'appréc,ent paseonvenablementla situalion. Au
réallsatlon. -La réhabilitation de la roule en tene
regard de la présentation il date du Programme
8myo-1 JOaHcal"tJlOllée à -la Société H A.B pour
LUKaG PlulllYVYUME
que je viens de faire dans la réponse à votre interrogation d'entrée , il se comprend que ce
contrat de Yaoundé-Bafoussam-Bamenda est en .
phase terminale, La réception des prestations.
telles qu'elles ont été arrêtées et que j 'ai déjà eu
à expliquer longuement devant les médias et le
Représentation nationale, est irruninente. Les
parties les plus fatiguées de cene route ont bénéficié d'une réhabilitation en continu alors que
« les moins fatiguées» recevaient le bouchage
des nids de poule, qui n'arrêtent pour autant pas
de se déclarer sous l'effet de l'eau, désormais
libre de s'infiltrer dans les couches de chaussée.
J' aurais bien voulu avoir le don de multiplication que le Christ a utilisé aux noces de Cana
pour disposer des ressources nécessaires, non
seulement pourcompléter le travail de réhabilila tion qui a commencé sur ces grands axes et
sur les autres que je viens d'énumérer, mais enoore pour construire ceux dont notre économie
a grand besoin. Seulem ent , je ne suis qu 'un
humble humain, pêcheur de surcroît, qui n'y arrivera point. Que faire donc ? Eh bien, soumettre
l'étal de ces routes à la hiérarchie gouvernementale en guise d'exposé des motifs du plaidoyer
d'une budgétisation conséquente.
Je ne perds pas de vue que les ressources sont limitées. Cependant, avec le cap fixé (l'émergence
en 2035) , les aménagements apportés dans la
budgétisation par programme, l'allongement sans
cesse croissant de notre réseau routier bitumé et
surtout l'âge de ces routes, il est indiqué de faire
des inscriptionsbudgétaires qui nous empêchent
de désinvestir dans notre outil de développement
économique qu'est la route. Vous savez nécessairement que le manque de maintenance, légère ou
lourde, équivaut à du désinvestissement.
Compte tenu de l'urgence des travaux à
réaliser dans le cadre de ce programme
spécial, le choix des entreprises retenues
a'!ll.ililJé fait sur la base du gré à gré.
Quelle est, selon vous, le niveau de
responsabilité des entreprises
concernées dans le non-achèvement de
certains chantiers ?
L'urgence du travail el la volonté de ne pas s'exposer aux aléas d 'un appel à concurrence, qui ne
parvient pas à nous protéger co ntre les travers
des prix moins disant qui frisent l'aberration. les
marchés ont été attribués par la procédure de gré
à gré. La non-exécution dans les délais indicatifs
de ce programme des prestations souligne, moins
l' incapacité des entreprises des travaux que l'absenoe d'une structure en charge des études techniques et les lenteurs des bureaux d'études qui
auront pris assez de temps pour actualiser les
études et pr<l$Iuire celles des alternatives. Il faut
noter que la réhabilitation des routes est l'occasion de faire des optimisations de tracé, des cor·
rections des profJ.1s en long et en travers qui metlent en branle les protocoles de co nstruclion
rout ière. Il esl donc questi on dans ces hypothèses, que nous avons eues dans la majorité des
chantiers de ce Programme, de déplacer des reseaux. d'indemni ser des populations. C'est ce
genre de situation et un peu les retards de paiement qui justifient le décalage qUI nous amène à
l'année 2015 pour achever ce programme dans
sa première phase.
......
Propos recuellns par Rousseau'Joël fOUTE
-_••••w
Iniect More Money
"
The emergency projects earmariœd forexeeùtion between2012 àrid 2013 with Ihe special
fund èideii:d by !lie Head of State; FCFA 100
billion thàt hDd to be disbursed from the NationnlRoudFun<! are yet to be completed. One of
the main relisons advao.'Cd for tbe delay in
execution as explaiOed by the Minisler of Publie Worla; is the se~ rejeeti ons and observations from the Public Conuuct Commission.
If figures pmvided by the Ministty of Public
Worlcs boss are something io go by, then averagecxecution rate for tbe·niJJc projeets stand..
al 68 percent, die hig/lest of wbich are the Tehabilitat ion of the YaouDde-Bafou ssam -Ba.
Ioenda highway,and the Bridges over Dibamha and Nyong Ri"'lfS on the YIOWlde -Douala
road and Edea-Kn"biroad respcctive1y wilh 97
pcrœlU exeeutionflIlël Cacll.
The delay in the exeeudon of these. pro~ts
bas incidentally eaused il lot of prejudice,For
one lhing, the raina have fwtber degraded the
roads and for the other. Ibis hu 'necessitated
additionslfunda in on!« to cèpe With the new
situnlion: The most dismrbing lhing is that the
whole paekage ordercd by the Head of State
bas not bêen paid oet, This.in otIier words entaiIs thàt the ml! pmblem w-.... Dot onIy in the
rejection of mes by the Public'Contraet Cornmission. From every indication. IWo pmblems
lhat prevail today must be ironed out if these
projects have iii be M ly executed.
e nine projecto earmarlced for execution. it
should be rccaJled were carcftilly identified taking into consideration their irnportanoe to the
development of lbe' country. ln facto most of
them are people-oriented and lells of the high
interest the President had in ordering for their
execution. That a Presidential ooIerfor a whô·
le ga rnut of projcct s styled
emerge ney
should receive suclt laxity on
pan of executors, soould be something of great worry.
People travelling from Yaounde [0 Bomenda
will teU a bette r story of the lale of the road
and the hurdlcs drivers go through wilb ail the
riskB of accidents involved in the venture.Those travellin g from Yaou nde lbrough Mbalamoyo ta Ebolowa will tell the sarne story, The
situatio n with the Ngaoundere-Garoua road
has change<! very insignificandy wherein only
38 per cent of tbii project has been executed.
'The same holds for the Nding· Mbgago road
attributed 10 Bun's constructicn company al
FCFA-20 billion whieh ha.ç bcen executal al
barely 18,5 percent.
Now !hat nli the projecl.'l arc Still yeaming for
ex...-ution one y= after their w d1ine. wha.
ne.t? This is certainly the question on every
lip. In any case, the answct sl10uld not he blowing in the wind. The Head of Slale ordered
for lhe e.eculion of projects co nsidered as
emellleney. Funds were supposed ta be made
available with Immediate eltee l. Titis hasn'I
been done and Ùlestate of the roadsconcemed
has degenerated necessitating more furKh.1b<:
solution seems simple; so me[hing must be
done and fast enough. That is the challenge for
govermuent and if tlli.~ is no! tlone, il oouId lia
kely he interprele<! as refusai to implemenl the
instruetions of the Ilumber one personalilYof
lhe country.
as
me