01 - IFSI
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LES PRELEVEMENTS BACTERIOLOGIQUES I. II. III. 14/09/09 Mme Brunel Infectieux Introduction Au niveau de la peau et des cavités naturelles Hémocultures A. Définition : B. Objectif : C. Le matériel nécessaire : D. La technique E. Les modalités (circonstances où on l’effectue) La ponction lombaire A. Définition : B. Les objectifs : C. Les contre indications 1. 2. 3. D. CI Absolues : CI Relatives : Examens préalables : Les étapes du soin 1. 2. 3. 4. 5. La préparation de la personne Préparation du matériel Réalisation du soin Déroulement du soin Surveillance du patient : Conclusion Introduction Un prélèvement bactériologique : c’est le prélèvement sur l’organisme des liquides et des sécrétions biologiques dans l’objectif d’identifier le germe en cause d’un processus infectieux et de le mettre en culture pour réaliser un antibiogramme (au moins 48h pour avoir des pistes) dans l’objectif de mettre en œuvre un traitement antibiotique adapté. I. Au niveau de la peau et des cavités naturelles Se fait dans le cadre d’une PM (ou sous forme de protocole) L’objectif du prélèvement est de différencier une infection locale d’une autre et dans la pratique il s’agit de faire un écouvillonnage. Vérifier la PM Préalablement quand on fait un écouvillonnage : pas de détersion de la zone !!! Sur un même site on peut être amené à faire plusieurs écouvillonnages (ex si pue dans l’œil : cul de sac conjonctivale ou coins interne de l’œil). Il faut ensuite étiqueter les tubes, et noter les endroits où ont été effectué les prélèvent pour une traçabilité parfaite) Attention à ne pas toucher les bords du tube lors du prélèvent Mettre l’étiquette d’indentification Mettre immédiatement dans les sacs pour le laboratoire et avec le bon. II. Hémocultures Cadre de législation sur PM ou sous forme protocolisée. A. Définition : C’est un prélèvement sanguin dont le but est de mettre en évidence dans la circulation sanguine la présence d’agents pathogène. Les agents pathogènes, viennent d’un foyer septique, B. Objectif : L’objectif est le diagnostic d’un sepsis avec une bactériémie et pronostiquer le degré de dissémination. 1 Il est aussi thérapeutique, pour adapter et surveiller le traitement antibiotique. C. Le matériel nécessaire : Le nécessaire pour désinfection du point de ponction et après faire le pansement Le nécessaire à prélèvement : 2 flacons o un avec un bouchon vert prélèvement aérobie o un avec un bouchon rouge : prélèvement anaérobie et mixtes système de ponction vacutainer® (tulipe qui va permettre d’introduire le goulot des flacons comme dans toute ponction sanguine) 5ml et 10 ml, (2 niveau dans chaque flacon et il faut au moins être entre 5 et 10ml) Garrot protection de lit container à évacuation des objets piquant et tranchant haricot et sac poubelle des déchets de soins. gants (pour les AES et des liquides biologiques) D. La technique Mettre en place quand on a vérifié sur la personne l’augmentation de la température au moins à 38,5°C + Frissons (indication du pic thermique) Lavage hygiénique des mains + friction SHA Gant latex désinfection du pt de ponction Ponction veineuse franche (pénétrer d’un seul coup sans chercher trop la veine), (et par rapport à l’hémoculture éviter les cathéters) On peut être amené à ponctionner sur une voie centrale, dans ce cas le prélèvement se fera sur le premier robinet (au plus près du malade, premier robinet de la rampe) On peut être amené à faire un prélèvement d’hémoculture sur une chambre implantable. Attention en voie centrale ou chambre implantable mettre des gants stériles On commence par le premier flacon, le flacon aérobie le vert, car la tubulure contient de l’air stérile qui sert à donner l’air du flacon. Ponctionner au moins 5ml pour le prélèvement Prévenir l’anxiété du patient en le prévenant qu’il n’aura pas les résultats de suite. Etiqueter les tubes Dans la salle de soin prendre le bon de labo et faire les formalités administratives Le médecin a fait une ordonnance qu’il faut accrocher au bon de laboratoire Evacuer ces hémocultures au laboratoire dans les plus brefs délais pour qu’il soit mis en étuve pour favoriser la culture des germes. E. Les modalités (circonstances où on l’effectue) On se réfère au protocole du service (ex : 3 prélèvement à une heure d’intervalle). Multiplié par 3 on parle de mettre en place un « train d’hémoculture ». Le faire avant la mise en place de l’antibiothérapie Si ce n’est pas possible, et que le patient est sous antibiothérapie, le faire « dans la vallée du taux sérique », cad avant l’injection suivante d’antibiotique. On peut également le faire à la demande du médecin, même si le patient ne se trouve pas dans un pic thermique. III. La ponction lombaire Le cadre de législation est plus large. C’est le médecin qui réalise la technique (acte purement médical) Art R4311-5 : Installation du patient dans une position en rapport à sa pathologie Apprécier les principaux paramètres en rapport à sa surveillance, surveiller le patient ayant fait l’objet de ponction à visée diagnostique ou thérapeutique. 2 Art R4311-7 : Participation de l’infirmier en présence du médecin A. Définition : C’est un examen qui consiste en l’introduction d’un cathéter dans le canal rachidien pour prélever du liquide céphalo-rachidien (LCR). Pour faire le prélèvement l’introduction de cette aiguille se fait sous la cavité sous arachnoïdienne (membrane la plus interne qui fait écran entre la moelle épinière et le canal rachidien, c’est une membrane de protection), entre L3/L4 ou L4/ L5, cad la zone où il y a absence de moelle épinière. B. Les objectifs : La ponction peut être : à visée diagnostique puisqu’elle va permettre l’écoulement du liquide céphalorachidien et confirmer une problématique méningée, selon l’aspect de ce liquide qui quand il sort est normalement physiologiquement « eau de roche » (cristallin, très transparent normalement). Il peut être troublé en cas d’infection ou présence d’hématie (légèrement rosé). thérapeutique : o injection de médicaments dans cette zone : antibiotiques, antimitotiques (= produit anticancéreux), corticoïdes o ou il peut s’agir d’une ponction évacuatrice pour faire baisser une pression anesthésique (rachis anesthésie ou péridurale) C. Les contre indications 1. CI Absolues : l’hypertension (ou hyperpression) intracrânienne. Car le prélèvement dans la colonne vertébrale crée un engagement cérébral (= mort assurée ! asphyxie des centres nerveux centraux) 2. CI Relatives : Hydrocéphalie Compression médullaire Infections vertébrales (par tuberculose osseuse = mal de pott …) Traitement anticoagulants Etat arthrosique important ou une importante déformation de la colonne vertébrale 3. Examens préalables : Pour un problème de coût avant le scanner on prescrit un fond d’œil systématique pour révéler un éventuel œdème de la pupille (signe d’hypertension intracrânienne). Si doute, scanner cérébral Sous anticoagulant : faire un bilan de coagulation Toujours un bilan standard avec glycémie D. Les étapes du soin 1. La préparation de la personne Avertir le patient Gérer l’anxiété du patient, lui expliquer le déroulement de l’examen Vérifier sa propreté corporelle Vérifier si nécessite une dépilation Mettre sur la zone requise une crème anesthésique de type HEMLA® sur la zone à anesthésie selon le protocole du service et Positionner le malade 3 2. Préparation du matériel Sur un plan de travail désinfecté Lavage main + SHA Nécessaire à la désinfection du champ + réfection du pansement à la fin qui peut être compressif (donc prévoir les Bétadines®, compresses et sparadrap élastique) Mise en place des champs stériles dont un qui est troué. Nécessaire pour habiller le médecin (calot, masque, surblouse stérile et 2 paire de gants stériles, plusieurs à aiguille à PL différentes en long, (aiguille à mandrin = trocards) Besoin de tubes stériles (au moins 3) à numéroter dans l’ordre : o le 1er à être numéroté est celui qui va partir en bactériologie, o le 2ème pour la chimio, o le 3ème pour la cytologie. o Parfois en plus on a la virologie et la parasitologie. 3. Réalisation du soin Installation du patient, prise des constantes, (pouls tension température), réduction de l’anxiété (rassurer le patient) Position malade : o Assise au bord du lit, jambes pendante et pieds callés sur quelque chose, faire le dos rond pour rendre proéminente la zone à ponctionner o Sinon position allongé en décubitus latéral (position en chien de fusil) 4. Déroulement du soin Il va se réaliser dans une asepsie rigoureuse et dans la prévention des risques d’AES. Pendant le déroulement du soin l’infirmière va « servir » le médecin : L’aider à s’habiller S’assurer du lavage des mains du médecin, lui présenter la SHA, les gants Préparation cutané en 3 temps, anesthésie locale, Il va repérer la zone de ponction et c’est à ce moment qu’il va mettre les champs Peut être remettre de l’antiseptique sur la zone à ponctionner Au moment de l’introduction de l’aiguille se mettre devant la personne et détourner l’attention du patient Au moment de la ponction il va retirer le mandrin et l’infirmière va lui présenter les tubes pour récupérer les gouttes (on compte 10 gouttes par tube) On prépare le sparadrap pour le pansement compressif Après avoir retiré le mandrin le médecin maintient le point de ponction, en appliquant ensuite le pansement compressif. Acheminer les tubes avec le bon de laboratoire 5. Surveillance du patient : Immédiate : le patient reste couché à plats sur le dos sans oreiller mais jambes replié Surveillé régulièrement dans les 3 heures : constantes et douleurs éventuelles à type de céphalées ou locales Faire sortir la famille pour qu’il se repose Au bout de 3 h possibilité de mette un passement sec Absence total de levé pendant 12H (risque de fuite de LCR) Hydrater la personne le plus possible (permet de fabrique le LCR ponctionné) Conclusion Ce type de soin montre les soins infirmier sous toutes ses dimensions notamment relationnel et éducative pour réduire l’anxiété de la personne par rapport au soin et au diagnostique qui peut en découler. 4