Son sang-froid sauve un homme d`un arrêt cardiaque

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Son sang-froid sauve un homme d`un arrêt cardiaque
Deux-Sèvres - Secours
Son sang-froid sauve un homme d'un arrêt cardiaque
26/09/2012 05:46
Le lycéen a su maîtriser, sur un homme en arrêt cardiaque, le défibrillateur et lui prodiguer un massage cardiaque.
Lundi dernier, Ludovik Cochard, 17 ans, a réanimé un homme qui venait d’être victime d’un accident cardiovasculaire à la gare de Niort. Récit d’un sauveur.
Elève de terminale de la filière logistique et transport au lycée professionnel Gaston-Barré, Ludovik Cochard, jeune Rochefortois de 17 ans, n'a
pas hésité à porter secours récemment à un homme victime d'un arrêt cardiaque à la gare de Niort.
Un sang-froid qui ne trahit pas la maturité évidente et la discrétion du jeune homme facilement observables en le rencontrant. « Toute personne
qui a ce type de formation aurait pu le faire. » À une heure de forte de fréquentation, ce sera pourtant lui qui va permettre d'éviter le pire en
agissant jusqu'à ce que les secours prennent en charge la victime.
" 15 minutes… une éternité "
Lundi 17 septembre aux alentours de 8 h 15, Ludovik arrive comme à son habitude avec des camarades en gare de Niort pour rejoindre le lycée.
A quelques mètres de lui, sur le quai, il s'aperçoit un homme qui tombe à terre : sa compagne réclame un médecin. « Personne ne réagissait donc
je me suis dirigé vers lui, au début j'ai pensé à un malaise ou une syncope, mais j'ai compris que c'était une fibrillation ventriculaire. » Titulaire
du diplôme de premiers secours qu'il a obtenu en classe de 3e, il connaît les gestes qui sauvent.
Le lycéen vérifie alors si la victime est consciente mais il constate qu'elle ne respire plus et comprend rapidement qu'elle a fait un arrêt
cardiaque. « J'ai demandé alors qu'on m'apporte un défibrillateur et avec une dame de la SNCF arrivée sur place on a placé les électrodes. J'ai
choqué et les analyses que donne le matériel ont montré qu'il n'y avait aucun effet. Je suis donc passé au massage cardiaque pendant que l'agent
de la SNCF s'occupait de la ventilation artificielle en lui faisant du bouche à bouche. J'ai effectué le massage pendant 15 minutes jusqu'à ce que
les pompiers arrivent. J'ai eu l'impression que ça durait une éternité. » La victime se trouvait dans le coma à l'arrivée des secours. Elle a ensuite
été transférée à l'hôpital de Poitiers et serait à ce jour hors de danger.
Depuis, Ludovik est félicité de toute part. Par le directeur académique des Deux-Sèvres, mais aussi par des personnes touchées par son « acte de
courage ». Une fois son bac en poche, il compte rejoindre l'École nationale des sous-officiers de Saint-Maixent et s'engager dans l'armée de terre
pour « ses valeurs de dévouement, d'honneur et de courage. » Une orientation sans grande surprise pour ce jeune sauveur.
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Anaïs Lévêque