Assomption 2011 - Religieuses de l`Assomption

Transcription

Assomption 2011 - Religieuses de l`Assomption
Religieuses de l'Assomption
17 rue de l'Assomption - 75016 Paris - France
Assomption 2011
Pentecôte, Ascension, Assomption : Marco I. Rupnik sj, Chapelle Redemptoris Mater, Vatican
Portail principal de la collégiale gothique, Thann, France
En ce temps où nous avons commencé notre pèlerinage vers le Chapitre
Général, la fête de l’Assomption est un jalon identitaire essentiel sur notre
chemin. Nous pouvons aborder ce grand mystère de la Vierge Marie cette
année sous le signe de la transformation : Qu’est-ce après tout que
l’Assomption de la Sainte Vierge sinon un mystère de transformation ?1
À côté de ce mot transformation, on trouve souvent dans les écrits de
Marie-Eugénie des considérations sur la puissance transformatrice de
l’Eucharistie, sur un travail sur soi de renouvellement, de dégagement
joyeux, sur la vie de foi et de prière. Elle parle aussi de la joie qui
transforme2, et des transformations des enfants et des familles par l’œuvre
de l’éducation des sœurs.3
Toutes ces transformations ont besoin de notre consentement, un
“Fiat”, un “amen”, qui se renouvelle dans toute notre vie, de manière à
constituer un état qui tienne plus de l’éternité que du temps4.
Marie-Eugénie considère qu’une religieuse doit devenir une nouvelle
créature, soit transformée en la ressemblance de notre Seigneur. C’est le
travail de toute la vie et il se réalise en nous à travers l’imitation. Il importe
donc qu’elles Le mettent souvent devant leurs yeux, qu’elles le regardent
comme leur modèle. Cela se fait par la méditation, qui considère tantôt un
point de la vie de Notre-Seigneur, tantôt un autre : Jésus dans la crèche,
Jésus enfant, Jésus à Nazareth, Jésus en exil ou dans sa vie apostolique,
Jésus enfin tel qu’il est dans son Évangile, ou ses actions, ses inclinations,
ses pensées nous sont montrées, pour que tout en nous se forme sur ce
modèle5.
Pendant nos vacances en Alsace, j’ai été frappée par la splendeur des
églises que nous avons visitées : Vieux Breisach, Colmar, Ribeauvillé,
Riquewihr, Strasbourg, Freiburg en Brisgau (Allemagne). Il y en avait même
qui étaient dans de petits villages. Il y en avait une dans la vieille ville de
Thann. Le portail principal de la collégiale gothique (1342-1498) est
composé de 150 scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, et de 500
caractères ! Nous savons que ces églises servaient un peu de « Bible » ou
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MME Chapitre du 16 Avril 1871
MME Chapitre du 13 Avril 1879
MME Chapitre du 23 Mai 1824
MME Chapitre du 9 Juin 1880
MME Chapitre du 23 Février 1873
de « Catéchèse » pour le peuple qui était pour la plupart des gens illettrés.
Il est assez curieux qu’elles continuent à remplir ces fonctions, non parce
que les gens d’aujourd’hui soient illettrés ou qu’il y ait trop peu de livres,
mais parce que beaucoup de nos contemporains ne se réfèrent plus aux
Évangiles malgré les nombreuses formes où ils sont disponibles
aujourd’hui : imprimés, internet, mp3, apps ou ipod. Pendant que nous
étions mêlées aux touristes du monde entier, nous avons vu des gens
regarder ces scènes évangéliques dans des groupes guidés ou avec des
audio guides individuels ! On les introduisait aux mystères de la Foi!
Il me vient à l’esprit que peut-être nos communautés, religieuses et
laïques, peuvent aussi remplir ce rôle de « scènes évangéliques » pour nos
contemporains. Elles ne sont pas sculptées dans la pierre, mais incarnées
dans nos vies ordinaires. Ou peut-être pouvons-nous imaginer nos
communautés comme des vitraux comme l’écrit Marie-Eugénie : Le soleil
de vérité, de justice que vous avez reçu dans votre cœur, (puisse) entrer
partout. Qu’il pénètre tout ; tâchez qu’il règne partout, qu’il éclaire tout,
qu’il transforme tout, qu’il mène tout dans les voies de l’éternité6.
Nos communautés peuvent être des lieux de guérison, d’enseignement,
d’écoute, d’accueil, de multiplication de quelques pains… par le partage.
Marco I. Rupnik sj explique que sa mosaïque de la Dormition de Marie qui se
trouve dans la Chapelle Redemptoris Mater, au Vatican, est comme la fin de la
montée de l’humanité vers Dieu. Pour Marie-Eugénie aussi l’Assomption
représente le point culminant du processus de transformation d’une vie. Notre
Règle de Vie (128) exprime si bien ce beau mystère de la vie de Marie :
Marie s'est laissée mener et façonner par l'Esprit
au long d'un cheminement de Foi et d'Espérance :
l’humble consentement de la Vierge à l'Annonciation
l'a conduite à la splendeur définitive de son
ASSOMPTION.
Que chacun et chacune d’entre nous reçoive et corresponde à cette même
grâce.
Joyeuse fête de l’Assomption!
Très unie à vous dans la prière, l’affection et la mission,
Sœur Diana et la Communauté Générale
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MME Chapitre du 13 Avril 1879
At this time when we have started our pilgrimage towards the General
Chapter, the feast of the Assumption is an important milestone on the way.
We can approach this mystery of the Virgin Mary this year under the
aspect of transformation: After all what is the Assumption of the Holy
Virgin if not a mystery of transformation?1
In Marie Eugenie’s writings the word transformation is often found
together with considerations on the transforming power of the Eucharist, on
an effort at self-renewal, on joyful detachment, or on a life of faith and
prayer. She also speaks of a joy which transforms, 2 and transformations in
children and families brought about by the work of education of the sisters. 3
All of these transformations need our commitment, a “Fiat”, an “amen”,
which is constantly renewed our whole life long in such a way as to
constitute a state of being having more to do with eternity that with time.4
Marie Eugenie considers that a religious ought to become a new
creature and be transformed into the likeness of Our Lord. It is the work of
a whole lifetime and it is accomplished through imitation. They need to
keep Him before their eyes, look at Him as their model. This is done by
meditation, which considers different points in the life of our Lord: Jesus in
the manger, Jesus the child, Jesus at Nazareth, Jesus in exile or in His
apostolic life. That is to say Jesus such as He is found in the Gospels, where
His actions, His inclinations, His thoughts are shown to us so that
everything in us would be modeled on Him. 5
During our vacation in Alsace I was very struck by all of the magnificent
churches that we visited: Breisach, Colmar, Ribeauvillé, Riquewihr,
Strasbourg, Freiburg i. Br. (Germany). Some were in rather small villages.
There was one in an old town named Thann. The main portal of its gothic
collegiate Church (1342-1498) is composed of 150 scenes from the Old and
the New Testaments and 500 characters! We know that these Churches
served as a kind of “Bible” or “catechism” for the people who were for the
most part illiterate. Curiously enough they are still serving this function not
because the people today are illiterate or that there are few or no printed
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MME Chapter 16 April 1871
MME Chapter 13 April 1879
MME Chapter 23 May 1824
MME Chapter 9 June 1880
MME Chapter 23 February 1873
books, but because many of our contemporaries are just not referring to
the Gospels in any of the multiple forms that they are now available: print,
internet, MP3, apps or ipod. But as we mingled with tourists from all over
the world in Alsace we saw people looking at these gospels scenes in
groups with guides or individually with audio-guides! They were being
introduced to the mysteries of our Faith!
It occurred to me that perhaps our communities, religious and lay, can
also serve our contemporaries as “Gospel scenes” not carved in stone but
incarnated in our daily ordinary lives. Or perhaps we can imagine our
communities as transparent stained glass windows through which as Marie
Eugenie writes: the sun of truth and of justice that you have received in
your hearts can enter. May it penetrate everywhere; try to have Him reign
everywhere. May He enlighten and transform everything and lead us on
the pathways of eternity.6
Our communities can perhaps be places of healing, teaching, listening,
welcoming, sharing and the multiplication of a few loaves of bread.
Marco I. Rupnik sj explains Mary’s Dormition in his mosaic found in the
Redemptoris Mater Chapel in the Vatican as the end of the ascent of
humanity to God. For Marie Eugenie the Assumption expresses the
culmination of the transformative process of life. Our Rule of Life (128)
expresses the beautiful mystery of Mary’s life as follows:
Mary allowed herself to be guided and fashioned by the Spirit
throughout her life of Faith and Hope.
It was the humble consent of the Virgin at the Annunciation
that led to the definitive splendor of her
ASSUMPTION.
May each one of us receive and correspond to this same grace.
Joyous Feast of the Assumption.
Very united to you in affection, prayer and mission,
Sr. Diana and the General Community
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MME Chapter 13 April 1879
En un momento en el que hemos empezado nuestra peregrinación
hacia el Capítulo General, la fiesta de la Asunción marca una etapa muy
nuestra en el camino. Este año podemos acercarnos a este gran misterio de
la Virgen María desde la perspectiva de la transformación: ¿Y qué es la
Asunción de la Santísima Virgen, sino un misterio de transformación? 1
Junto a esta palabra “transformación”, en los escritos de María Eugenia
se encuentran a menudo reflexiones sobre el poder transformador de la
Eucaristía, sobre la tarea personal de renovación, de desprendimiento
gozoso, sobre la vida de fe y de oración. María Eugenia habla también de la
alegría que transforma2 y de la transformación de los niños y de las familias
gracias al trabajo de educación de las hermanas3.
Todas estas transformaciones tienen necesidad de nuestro
consentimiento, un"Fiat", un "amén", que se renueva en nuestra vida, para
establecernos en un estado más propio de la eternidad que del tiempo4.
María Eugenia cree que una religiosa debe convertirse en una nueva
criatura transformada a semejanza de nuestro Señor. Es el trabajo de toda una
vida y se realiza en nosotros a través de la imitación. “Por ello es importante
que a menudo Lo pongan ante sus ojos, Lo miren como su modelo. Esto se
hace a través de la meditación, que unas veces considera un momento de la
vida de nuestro Señor y luego otro: Jesús en el pesebre, la infancia de Jesús,
Jesús en Nazaret, Jesús en exilio o en su vida apostólica, es decir como es Jesús
en el Evangelio, donde se nos enseñan sus acciones, sentimientos y
pensamientos para que todo en nosotras se forme sobre este modelo”5.
libros, sino porque muchos de nuestros contemporáneos no leen los
Evangelios, a pesar de las múltiples formas en las que están ya disponibles:
libros impresos, Internet, mp3, o ipod. Mientras que nosotras nos
mezclábamos con los turistas de todo el mundo, vimos a la gente contemplar
estas escenas de los Evangelios en grupos guiados o con audio-guía individual
¡Así se les introduce en los misterios de la fe!
Me viene a la mente que tal vez nuestras comunidades de religiosas y
de laicos, puedan cumplir también esta función de "ser escenas del
Evangelio" para nuestros contemporáneos. No serán escenas grabadas en
piedra, sino encarnadas en nuestra vida cotidiana. O tal vez podamos
imaginar nuestras comunidades como vidrieras, según escribía María
Eugenia: “que el sol de verdad, de justicia que habéis recibido en vuestros
corazones (pueda) penetrar por todas partes. Que lo invada todo, intentad
que reine en todas partes, que ilumine todo, transforme todo, que
conduzca todo por el camino de la eternidad6.
Nuestras comunidades pueden ser lugares de sanación, de enseñanza,
de escucha, de acogida, de multiplicación de unos pocos panes... gracias al
compartir.
Marco I. Rupnik SJ explica que su mosaico de la Dormición de María, que
se encuentra en la capilla Redemptoris Mater en el Vaticano es como la
culminación de la ascensión de la humanidad hacia Dios. Para María Eugenia
la Asunción es también la culminación del proceso de transformación de una
vida. Nuestra Regla de Vida (nº 128) expresa tan bien este precioso misterio
de la vida de María:
Durante nuestras vacaciones en Francia, me ha llamado la atención el
esplendor de las iglesias que hemos visitado: Antiguo Breisach, Colmar,
Ribeauvillé, Riquewihr, Estrasburgo, Freiburg en Brisgovia (Alemania). Algunas
estaban en pueblos pequeños. Había una en el casco antiguo de Thann. El
pórtico principal de su colegiata gótica (1342-1498) consta de 150 escenas del
Antiguo y Nuevo Testamento ¡y de 500 personajes! Sabemos que estas iglesias
servían como de "Biblia" o de "catequesis" para el pueblo que en su mayoría
era analfabeto. Es bastante curioso que hoy continúen llevando a cabo esta
función, no porque la gente actualmente sea analfabeta ni porque haya pocos
María se dejó llevar y modelar por el Espíritu
a lo largo de un camino de Fe y de Esperanza:
el humilde consentimiento de la Virgen en la Anunciación
la condujo al esplendor definitivo de la
ASUNCIÓN.
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MME Capítulo del 16 de abril de 1871
MME Capítulo del 13 de abril de 1879
MME Capítulo del 23 de mayo de 1824
MME Capítulo del 9 de junio de 1880
MME Capítulo del 23 de febrero de 1873
Que todos y cada uno de nosotros recibamos y correspondamos a esta
misma gracia.
¡Feliz fiesta de la Asunción!
Muy unida a vosotros en la oración, el cariño y la misión
Sr. Diana y la Comunidad General
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MME Capítulo del 13 de abril de 1879
La mosaïque de Marco I. Rupnik sj, se trouve dans la Chapelle
Redemptoris Mater du Vatican. Un court commentaire de cette scène 1
peut nous aider à contempler le mystère de la Vierge Marie.
The mosaic by Marco I. Rupnik sj is found in the Redemptoris Mater
Chapel in the Vatican. A short commentary on this scene1 can help us
to contemplate the mystery of the Virgin Mary
Ascension et Pentecôte.
Le Christ monte au Père et sur la terre il laisse le paradis. Avec son manteau, il
effleure encore la terre où il y a la Vierge-Mère, celle où le mystère s'est
communiqué et révélé. Marie est dans une attitude priante, image de l'Église qui
prie pour la descente de l'Esprit et pour la seconde venue de Jésus. Autour d'elle,
les apôtres, la communauté des frères qui dans le Fils retourne au Père. L'Église
a dans son cœur le Christ qui retourne au Père (cf Jn 20,19-23). Chaque apôtre a
le vêtement d'une couleur unique, jamais répétée. Chacun de nous est fils dans
l'Esprit, qui nous fait vivre la condition de fils de façon absolument personnelle.
En même temps, chaque apôtre est revêtu du même manteau du Christ - en effet,
nous sommes fils dans le Fils - L'Esprit Saint descend du ciel pour accorder une
vie christique à l'humanité. Il ne révèle pas soi-même, mais il indique le Christ et il
pousse tout à se conformer à Lui.
Les quatre premiers apôtres en haut regardent donc le Christ parce que,
seulement grâce à l'Esprit Saint, ils arrivent à le reconnaître comme Seigneur (cf
1 Cor 12,3) D'autres quatre, deux à deux, ils se regardent l'un l'autre, puisque
chaque baptisé est pneumatophore. Le deux derniers regardent Marie,
manifestation par excellence de l'Esprit. Pierre et Paul regardent de front, dans
l'espace en dehors de la paroi, où l'Église vivante célèbre la liturgie, visage de
l'Esprit Saint dans notre histoire d'aujourd'hui.
Sur toutes ces scènes, la Dormition, comme terme de la montée de l'homme à
Dieu. De la même manière que Marie gardait entre ses bras le Fils, maintenant
c'est le Fils qui porte sa Mère à la vie éternelle. Elle a donné la vie corporelle au
Verbe, maintenant c'est le Fils qui donne à elle la vie éternelle.
Ascension and Pentecost.
Christ ascends to the Father leaving behind Paradise on earth. The cloak of the
ascending Christ still lightly touches the earth where the Virgin Mother is, she in
whom the mystery was communicated and revealed. Mary is in an orans position
with arms raised, an image of the church that prays for the descent of the Spirit
and for the second coming of Jesus. Around her are the apostles, the community
that returns to the Father through the son. The Church has Christ who returns to
the father in her heart (cf Jn 20:19-23). Every apostle is dressed in a unique,
unrepeated color. Each of us is a child in the Spirit, who makes us live as sons
and daughters of God in a wholly personal way. At the same time, each apostle
wears the same cloak of Christ. We are in fact sons and daughters in the Son.
The Holy Spirit descends from heaven by granting a life in Christ to all humanity.
He does not reveal Himself, but indicates Christ and leads all to conform
themselves to Him.
The first four apostles at the top therefore look at Christ, because it is only thanks
to the Holy Spirit that we succeed in recognizing Him as Lord (cf 1Cor 12:3).
Another four, two by two, look at one another: from the moment of their baptism
each person is a pneumatophore (Spirit-bearer). The second to last pair look at
Mary, supreme manifestation of the spirit. Peter and Paul look ahead, into the
space outside of the wall, where the Church lives celebrating the liturgy, the face
of the Holy Spirit in today’s history of the ascent of humanity to God.
Above all of these scenes is the Dormition, the end of the ascent of humanity to
God. In the same way in which Mary held the Son between her arms, it is now the
Son who carries His Mother to eternal life. She has given corporeal life to the Work;
the Son now gives her eternal life
Quelques uns des détails de cette « catéchèse » me rappellent certains
éléments des intuitions de Marie-Eugénie sur l’éducation transformatrice et
les fameux « papillons de Bordeaux » Chaque apôtre est habillé d’une
couleur absolument unique. L’insistance de Marie-Eugénie sur la « liberté
d’esprit » pour vivre notre vie en plénitude me vient aussi à l’esprit.
Voir la Dormition comme la fin de l’ascension de l’humanité vers
Dieu, exprime tellement bien le lien entre l’Incarnation, fondement
de notre spiritualité et le mystère de l’Assomption.
Some of the details in this “catechesis” made me recall elements of Marie
Eugenie’s intuitions about transformative education and the famous
“Bordeaux butterflies”! Every apostle is dressed in a unique, unrepeated
color. Marie Eugenie’s emphasis on “freedom of spirit” in living our
vocation to its fullness also comes to my mind.
Seeing the Dormition as the end of the ascent of humanity to God,
expresses so well the link between the Incarnation, the foundation of our
spirituality, and the mystery of the Assumption.
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An Illustrated Catechism of Salvation History by Marco Rupnik sj
An Illustrated Catechism of Salvation History by Marco Rupnik sj
El mosaico de Marco I. Rupnik sj se encuentra en la Capilla
Redemptoris Mater en el Vaticano. Un breve comentario de este cuadro1
puede ayudarnos a contemplar el misterio de la Virgen María.
La mosaïque de Marco I. Rupnik sj, se trouve dans la Chapelle
Redemptoris Mater du Vatican. Un court commentaire de cette scène 1
peut nous aider à contempler le mystère de la Vierge Marie.
Ascensión y Pentecostés.
Ascensione e Pentecoste
Jesucristo asciende al Padre y en la tierra deja el Paraíso. Su manto roza aún la
tierra donde está la Virgen Madre, en quien el misterio se ha comunicado y
revelado. María está en actitud orante, imagen de la Iglesia que ora para que
descienda el Espíritu Santo y se realicé la segunda venida de Jesús. A su
alrededor, los apóstoles, la comunidad de los hermanos que vuelve al Padre en el
Hijo. La Iglesia tiene como centro a Jesucristo que vuelve al Padre (cf. Jn 20,1923). Cada apóstol está vestido de distintos colores, qué no se repiten. Cada uno de
nosotros es hijo en el Espíritu, que nos hace vivir la condición de hijos en modo
totalmente personal. Al mismo tiempo, todos los apóstoles están cubiertos con el
mismo manto de Cristo. Somos, en efecto, hijos en el Hijo. El Espíritu Santo
desciende del cielo para otorgar una vida crística a la humanidad. No se revela a sí
mismo, sino que indica a Cristo y todo conduce a conformarse en él.
Por eso los primeros cuatro apóstoles de la parte superior miran a Cristo, porque
sólo gracias al Espíritu Santo logran reconocerlo cómo Señor (cf. 1 Co 12,3). Otros
cuatro, de dos en dos, se miran mutuamente dado que todo bautizado es
neumatóforo. Los dos penúltimos miran a María, manifestación de! Espíritu por
excelencia. Pedro y Pablo miran de frente, hacia el espacio fuera de la pared,
donde la Iglesia viva celebra la liturgia, rostro del Espíritu Santo en nuestra historia
actual.
Sobre todas estas escenas, la Dormición, como final del ascenso del hombre a
Dios. Así como María tenía entre los brazos al Hijo, ahora es el Hijo quien lleva a su
Madre a la vida eterna. Ella ha dado vida corporal al Verbo, el Hijo le da ahora la
vida eterna.
Cristo sale al Padre, e sulla terra lascia il paradiso. Con il mantello sfiora ancora la
terra dove c'è la Vergine-Madre, colei nella quale il mistero si è comunicato e
rivelato. Maria è in atteggiamento orante, immagine della Chiesa che prega per la
discesa dello Spirito e per la seconda venuta di Gesù. Intorno a lei, gli apostoli, la
comunità dei fratelli che nel Figlio torna al Padre. La Chiesa ha nel suo cuore Cristo
che torna al Padre (cf Gv 20,19-23). Ogni apostolo ha il vestito di un colore unico,
mai ripetuto. Ciascuno di noi è figlio nello Spirito, che ci fa vivere la figliolanza in un
modo del tutto personale. Allo stesso tempo, ogni apostolo è rivestito dello stesso
mantello di Cristo. Siamo infatti figli nel Figlio. Lo Spirito Santo scende dal cielo per
accordare una vita cristica all'umanità. Egli non rivela se stesso, ma indica Cristo e
tutto spinge a conformarsi a Lui.
I primi quattro apostoli in alto guardano dunque Cristo, perché solo grazie allo
Spirito Santo riescono a riconoscerlo come Signore (cf 1Cor 12,3). Altri quattro, a
due a due, si guardano l'un l'altro, dal momento che ogni battezzato è
pneumatoforo. I penultimi due guardano Maria, manifestazione per eccellenza dello
Spirito. Pietro e Paolo guardano di fronte, nello spazio fuori dalla parete, dove la
Chiesa viva celebra la liturgia, volto dello Spirito Santo nella nostra storia di oggi.
Sopra tutte queste scene, la Dormizione, come termine della salita dell'uomo a Dio.
Allo stesso modo in cui Maria teneva tra le braccia il Figlio, ora è il Figlio a portare
sua Madre alla vita eterna. Lei ha dato la vita corporea al Verbo, il Figlio ora da a lei
la vita eterna
Algunos de los detalles en esta “catequesis” me recuerdan elementos
de las intuiciones de María Eugenia sobre la educación
transformadora y las famosas « mariposas de Burdeos ». Cada
apóstol esta vestido de un color único e irrepetible. También me
viene a la mente el énfasis que María Eugenia pone sobre la
« libertad de espíritu » para vivir nuestra vocación a la plenitud.
El ver la Dormición como el fin de la ascensión de la humanidad a
Dios, expresa muy bien el vinculo entre la Encarnación, fundamento
de nuestra espiritualidad, y el misterio de la Asunción.
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An Illustrated Catechism of Salvation History by Marco Rupnik sj
Quelques uns des détails de cette « catéchèse » me rappellent
certains éléments des intuitions de Marie Eugénie sur l’éducation
transformatrice et les fameux « papillons de Bordeaux » Chaque
apôtre est habillé d’une couleur absolument unique. L’insistance de
Marie Eugénie sur la « liberté d’esprit » pour vivre notre vie en
plénitude me vient aussi à l’esprit.
Voir la Dormition comme la fin de l’ascension de l’humanité vers
Dieu, exprime tellement bien le lien entre l’Incarnation, fondement
de notre spiritualité et le mystère de l’Assomption.
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An Illustrated Catechism of Salvation History by Marco Rupnik sj

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