TIDM - International Tribunal for the Law of the Sea
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TIDM - International Tribunal for the Law of the Sea
Le tribunal international du droit de la mer Publié par : Tribunal international du droit de la mer Service de presse Am Internationalen Seegerichtshof 1 D-22609 Hambourg Tél. : +49 (0)40 35607-0 Fax : +49 (0)40 35607-245 [email protected] www.itlos.org www.tidm.org Dernière mise à jour : juillet 2011 Imprimé par : Compact Media GmbH, Hambourg Photos : Hans Georg Esch Andreas Laible Michael Rauhe UN Photo Stephan Wallocha YPS Collection Hartmut Zielke SOMMAIRE Le Tribunal international du droit de la mer La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer La procédure L’organisation du Tribunal Les juges Le Président et le Vice-Président Les Chambres Le Greffe Le Greffier et le Greffier adjoint Le siège du Tribunal: Hambourg Les locaux Les salles d’audience La bibliothèque Les relations avec l’Organisation des Nations Unies Le budget et les finances du Tribunal La formation Le programme de stage Le programme de formation et de renforcement des capacités TIDM/Nippon L’académie d’été de la Fondation internationale du droit de la mer Informations complémentaires LE TRIBUNAL INTERNATIONAL DU DROIT DE LA MER Le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) est un organe judiciaire indépendant créé par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (1982). Le Tribunal est compétent pour tous les différends relatifs à l’interprétation ou à l’application de la Convention et toutes les fois que cela est expressément prévu dans tout accord conférant compétence au Tribunal (Statut, article 21). Le Tribunal est ouvert à tous les Etats Parties à la Convention (c’est-à-dire aux Etats et organisations internationales qui sont parties à la Convention). Il est également ouvert aux entités autres que les Etats Parties, à savoir les Etats ou organisations intergouvernementales qui ne sont pas parties à la Convention ainsi que les entreprises d’Etat et entités privées « dans tous les cas expressément prévus à la partie XI ou pour tout différend soumis en vertu de tout autre accord conférant au Tribunal une compétence acceptée par toutes les parties au différend » (Statut, article 20). Pour une liste à jour des Etats Parties à la Convention, voir encart Le Tribunal se compose de 21 juges élus par les Etats Parties à la Convention et il est assisté par un Greffe (secrétariat international). Le siège du Tribunal est à Hambourg (Allemagne); ses langues de travail officielles sont l’anglais et le français. Les juges du Tribunal (2009) Pour une liste à jour des juges, voir encart LA CONVENTION DES NATIONS UNIES SUR LE DROIT DE LA MER La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer rassemble en un seul instrument les règles relatives au régime juridique des océans, à leurs utilisations et à leurs ressources. Elle contient notamment des dispositions concernant l’exercice des droits afférents à diverses zones maritimes ainsi qu’à leur délimitation, la protection et la préservation du milieu marin, les pêcheries et la recherche scientifique marine. Une partie importante de la Convention concerne l'exploration et l'exploitation des ressources de la « Zone ». La Zone est établie par la Convention en tant que « patrimoine commun de l’humanité » et comprend les fonds marins et leur sous-sol, au-delà des limites de la juridiction nationale. Considérée par beaucoup comme un fait marquant en droit international, la partie XV de la Convention crée un mécanisme de règlement obligatoire des différends relatifs à l’interprétation et à l’application des dispositions de la Convention, qui fait notamment appel au Tribunal international du droit de la mer. Historique Pendant des siècles, l’évolution du droit maritime international s’est fondée à la fois sur le droit coutumier et sur des traités. La première Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer de 1958 a conduit à l’adoption des conventions connues sous le nom de Conventions de Genève sur le droit de la mer. La deuxième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer n’a abouti à aucun accord international. La Convention de 1982 sur le droit de la mer est le résultat d’un processus engagé en 1970 qui a conduit à l’organisation de la troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer. Le 17 décembre 1970, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une Déclaration des principes régissant le fond des mers et des océans, ainsi que de leur sous-sol, déclarant que ceux-ci appartiennent au patrimoine commun de l’humanité. Elle a également décidé de convoquer une nouvelle conférence internationale visant à établir un régime international du droit de la mer. La première session de la troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer s’est tenue en 1973. Pendant les neuf années qui suivirent, des représentants de plus de 160 Etats ont mis au point le traité multilatéral le plus complet de l’histoire du droit international public : la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Le 30 avril 1982, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Convention qui a été ouverte à la signature à Montego Bay (Jamaïque) le 10 décembre 1982. A l’issue de la période d’ouverture de la Convention à la signature, 159 Etats et autres entités l’avaient signée. Toutefois, ce n’est que le 16 octobre 1994 que la Convention est entrée en vigueur, soit douze mois après le dépôt du 60ème instrument de ratification ou d’adhésion requis. Dans son allocution prononcée à l’ouverture de la cérémonie de signature de la Convention, M. Perez de Cuellar, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, a déclaré que cette Convention était « peut-être l’instrument juridique le plus significatif de ce siècle». La première élection des juges du Tribunal s’est tenue le 1er août 1996. Une cérémonie marquant l’inauguration officielle du Tribunal s’est tenue à l’hôtel de ville de Hambourg le 18 octobre 1996. Un an plus tard, le Tribunal avait mis en place son organisation judiciaire, avec l’adoption de trois instruments : le Règlement du Tribunal qui régit l’organisation du Tribunal et la conduite des affaires; les Directives concernant la préparation et la présentation des affaires dont le Tribunal est saisi et la Résolution sur la pratique interne du Tribunal en matière judiciaire qui précise les étapes du déroulement des délibérations du Tribunal. Le 13 novembre 1997, le Tribunal a reçu sa première requête introductive d’instance, en l’Affaire du navire « Saiga ». LA PROCÉDURE Une instance est ouverte devant le Tribunal par la notification d’un compromis ou par le dépôt d’une requête unilatérale. Une requête peut être soumise au Tribunal sur la base d’un accord entre les parties au différend, dans les cas où le Tribunal dispose d’une compétence obligatoire, ou lorsque des déclarations ont été faites par les parties conformément à l’article 287 de la Convention. Lorsqu’ils signent, ou ratifient la Convention ou y adhèrent, les Etats sont libres de choisir par voie de déclaration écrite, conformément à l’article 287 de la Convention, un ou plusieurs des moyens suivants pour le règlement des différends : le Tribunal international du droit de la mer, la Cour internationale de Justice, un tribunal arbitral ou un tribunal arbitral spécial. Si des Etats choisissent le Tribunal, celui-ci est compétent pour connaître des différends auxquels ces Etats sont parties. Le Tribunal dispose d’une compétence obligatoire en vertu de la Convention dans deux cas : les procédures relatives à la prompte mainlevée de l’immobilisation des navires ou à la prompte libération de leurs équipages (article 292 de la Convention) et la demande en prescription de mesures conservatoires en attendant la constitution d’un tribunal arbitral (article 290, paragraphe 5, de la Convention). L’une des Chambres du Tribunal, la Chambre pour le règlement des différends relatifs aux fonds marins, a compétence obligatoire vis-à-vis des différends relatifs aux activités dans la Zone. Cette Chambre est également compétente pour donner des avis consultatifs sur les questions juridiques qui touchent à la portée des activités de l’Autorité internationale des fonds marins. Siégeant en formation plénière, le Tribunal peut également donner des avis consultatifs, si une demande en ce sens lui est soumise sur la base d’un accord international se rapportant aux objectifs de la Convention. La procédure à suivre pour la conduite des affaires dont le Tribunal est saisi est définie dans le Statut du Tribunal (annexe VI à la Convention) et dans le Règlement. L’Affaire de l’usine MOX (Irlande c. Royaume-Uni) De plus amples renseignements concernant la procédure sont donnés dans le « Guide des procédures devant le Tribunal international du droit de la mer », qui est disponible auprès du service de presse et sur le site internet du Tribunal à www.itlos.org. Pour la liste actuelle des affaires, voir encart L’ORGANISATION DU TRIBUNAL Les juges Le Tribunal se compose de 21 membres indépendants, élus au scrutin secret, par les Etats Parties à la Convention, parmi les personnes jouissant de la plus haute réputation d'impartialité et d'intégrité et possédant une compétence notoire dans le domaine du droit de la mer. Les juges sont élus pour neuf ans et sont rééligibles. Pour assurer la continuité du fonctionnement du Tribunal, les élections d’un tiers des membres se tiennent tous les trois ans. Les juges représentent les principaux systèmes juridiques du monde. Au sein du Tribunal, une représentation géographique équitable doit également être assurée, parmi les cinq groupes géographiques suivants, tels qu’établis par l’Assemblée générale des Nations Unies : Etats africains Etats asiatiques Etats d’Europe orientale Etats d’Amérique latine et des Caraïbes Etats d’Europe occidentale et autres Etats Le Tribunal ne peut comprendre plus d'un ressortissant du même Etat. Si le Tribunal ou une Chambre du Tribunal ne comprend pas de juge de la nationalité d’une partie au différend, cette partie peut désigner une personne siégeant en qualité de juge (juge ad hoc). Si plusieurs parties font cause commune, elles ne comptent à cet effet que pour une seule. L’Affaire du navire « Louisa » (Saint-Vincent-et-les Grenadines c. Royaume d’Espagne) Le Président et le Vice-Président Le Président et le Vice-Président sont élus au scrutin secret par les juges du Tribunal. Ils sont élus pour trois ans et sont rééligibles. Le Président dirige les travaux judiciaires du Tribunal, il supervise l’administration du Tribunal et le représente dans ses relations avec les Etats et autres entités. Le Président préside toutes les séances du Tribunal; en cas de partage égal des voix, la voix du Président est prépondérante. Le Vice-Président exerce les fonctions du Président lorsque la présidence est vacante ou que le Président du Tribunal est empêché de l'exercer. Affaire du navire « SAIGA » et du « SAIGA » No.2 (Saint-Vincent-et-les Grenadines c. Guinée) Le 13 novembre 1997, Saint-Vincent-et-les Grenadines a déposé une requête à l’encontre de la Guinée visant à obtenir la prompte mainlevée de l’immobilisation du navire « Saiga », de sa cargaison et de son équipage. Le navire, battant pavillon de Saint-Vincent-et-les Grenadines, avait été arraisonné au large de la côte de la Guinée pour des opérations d’avitaillement en gazole de navires de pêche. Le 4 décembre 1997, le Tribunal a rendu son arrêt et ordonné la mainlevée de l’immobilisation du navire et la libération de son équipage contre le versement d’une caution consistant en la valeur de la cargaison de gazole et en un montant de 400 000 dollars des Etats-Unis. Le 20 février 1998, les gouvernements de Saint-Vincent-et-les Grenadines et de la Guinée ont décidé de soumettre au Tribunal le fond de leur différend concernant le navire « Saiga ». L’affaire soulevait des points importants concernant, notamment, la juridiction de l’Etat côtier dans sa zone économique exclusive, la liberté de navigation, l’application de la législation douanière, l’avitaillement des navires et le droit de poursuite. L’arrêt a été rendu le 1er juillet 1999. Le Tribunal a décidé que la Guinée avait violé les droits de Saint-Vincent-et-les Grenadines, aux termes de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, en procédant à l’arraisonnement et à l’immobilisation du navire « Saiga » et à la détention de son équipage et a décidé que la Guinée était tenue d’indemniser SaintVincent-et-les Grenadines pour un montant de 2 123 357 dollars des Etats-Unis. Hall d’entrée Les chambres Mis à part le cas particulier de la Chambre pour le règlement des différends relatifs aux fonds marins, la règle veut que le Tribunal plénier statue sur tous les différends conformément au paragraphe 3 de l’article 13 du Statut du Tribunal. Toutefois les différends peuvent être renvoyés à une chambre, si les deux parties le demandent. Les Chambres ci-après ont été constituées : Chambre pour le règlement des différends relatifs aux fonds marins Cette Chambre se compose de 11 membres du Tribunal. Elle a compétence exclusive dans l’exercice de la procédure en matière contentieuse ou en matière consultative pour connaître des différends ou des questions liés à l’exploration et à l’exploitation de la Zone. Chambre de procédure sommaire Cette Chambre se compose de cinq membres et de deux suppléants. Le Président et le Vice-Président du Tribunal sont membres de droit de la Chambre. Autres Chambres spéciales Le Tribunal a également constitué les Chambres spéciales permanentes ciaprès : la Chambre pour le règlement des différends relatifs aux pêcheries, la Chambre pour le règlement des différends relatifs au milieu marin, la Chambre pour le règlement des différends relatifs à la délimitation maritime. Chambres Chambres Ad Ad hoc hoc A A la la demande demande des des parties, parties, le le Tribunal Tribunal peut peut constituer constituer des des chambres chambres ad ad connaître d’un différend déterminé. La composition de ces connaître d’un différend déterminé. La composition de ces chambres chambres par par le le Tribunal Tribunal avec avec l’assentiment l’assentiment des des parties. parties. hoc hoc pour pour est est fixée fixée La La Chambre Chambre pour pour le le règlement règlement des des différends différends relatifs relatifs aux aux fonds fonds marins marins Responsabilités et obligations des Etats qui patronnent des Responsabilités et obligations des Etats qui patronnent des personnes personnes ou ou des des entités entités dans dans le le cadre cadre d’activités d’activités menées menées dans dans la la Zone Zone Le Le Greffe Greffe Le Le Greffe Greffe est est un un secrétariat secrétariat international international qui qui assiste assiste le le Tribunal Tribunal en en ce ce qui qui concerne concerne les questions juridiques, administratives et financières. Il assure également les questions juridiques, administratives et financières. Il assure également les les services services de de bibliothèque, bibliothèque, de de conférences conférences et et d’information. d’information. Le Le Greffier Greffier et et le le Greffier Greffier adjoint adjoint Le Le Greffier Greffier est est le le plus plus haut haut responsable responsable du du Greffe. Greffe. Il Il est est élu élu par par les les juges juges du du Tribunal Tribunal pour pour un un mandat mandat renouvelable renouvelable de de cinq cinq ans. ans. Le Le Greffier Greffier est est assisté assisté par par le le Greffier Greffier adjoint adjoint qui qui est est également également élu élu pour pour un un mandat mandat renouvelable renouvelable de de cinq cinq ans. ans. Le Le Greffier Greffier assume assume la la responsabilité responsabilité de de tous tous les les travaux travaux juridiques juridiques et et administratifs, administratifs, et et notamment notamment de de la la gestion gestion de de la la comptabilité comptabilité et et des des finances finances du du Tribunal. Tribunal. Le Le Greffier sert d’intermédiaire pour les communications émanant du Greffier sert d’intermédiaire pour les communications émanant du Tribunal Tribunal ou ou adressées adressées à à celui-ci, celui-ci, tient tient le le Rôle Rôle des des affaires affaires et et conserve conserve des des copies copies des des communications et des accords, conformément au Règlement. communications et des accords, conformément au Règlement. Le Le personnel personnel du du Tribunal Tribunal (2011) (2011) Affaire relative aux travaux de poldérisation par Singapour à l’intérieur et à proximité du détroit de Johor (Malaisie c. Singapour), mesures conservatoires Le 5 septembre 2003 une demande en prescription de mesures conservatoires a été soumise par la Malaisie contre Singapour, en attendant la constitution d’un tribunal arbitral conformément à l’annexe VII de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Le différend portait sur les travaux de poldérisation entrepris par Singapour, lesquels, selon la demande, portaient atteinte aux droits de la Malaisie à l’intérieur et à proximité du détroit de Johor, qui sépare l’île de Singapour de la Malaisie. Le Tribunal a rendu son ordonnance le 8 octobre 2003. Il a considéré que les travaux de poldérisation pourraient avoir un effet négatif sur le milieu marin à l’intérieur et à proximité du détroit de Johor. De ce fait, le Tribunal a estimé que la circonspection et la prudence commandaient à la Malaisie et à Singapour de mettre en place des mécanismes en vue d’un échange d’informations sur les travaux de poldérisation et de l’évaluation des effets qu’ils pourraient entraîner. Il a chargé les parties de créer un groupe d’experts indépendants afin de préparer un rapport sur les effets de ces activités. Le Tribunal a enjoint Singapour de ne pas mener ses travaux de poldérisation d’une manière qui pourrait porter un préjudice irréparable aux droits de la Malaisie ou causer des dommages graves au milieu marin et il a décidé que les parties devraient lui présenter, le 9 janvier 2004 au plus tard, un rapport sur la mise en application des mesures conservatoires prescrites. Le 26 avril 2005, la Malaisie et Singapour ont réglé leur différend en signant un accord approprié. Le 1er septembre 2005, une sentence arbitrale définitive a été rendue en l’affaire, conformément aux termes spécifiés dans l’accord de règlement. Les mesures conservatoires prescrites par le Tribunal en 2003 ont contribué à rapprocher les parties et à trouver une solution diplomatique satisfaisante au différend. LE SIÈGE DU TRIBUNAL: HAMBOURG Le 17 mars 1981, l’Allemagne a posé sa candidature à la troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer en vue de faire de Hambourg le siège du Tribunal. Le 21 août 1981, à la suite d’un vote, la Conférence a accepté la candidature de Hambourg comme siège du Tribunal. En 1986, le Gouvernement de la République Fédérale d’Allemagne a offert de fournir les locaux du Tribunal aux frais du Gouvernement Fédéral, avec une contribution substantielle de la ville de Hambourg. En 1989, un concours international d’architecture a été organisé et le premier prix a été décerné au projet de bâtiment soumis par le cabinet d’architectes du Baron Alexander et de la Baronne Emanuela von Branca dont les bureaux se trouvent à Munich. La première pierre du bâtiment a été posée le 18 octobre 1996 par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Boutros Boutros-Ghali. En attendant la fin des travaux de construction du bâtiment, l’Allemagne a mis à la disposition du Tribunal des locaux provisoires situés dans le centre de Hambourg. Le 3 juillet 2000, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Kofi Annan, a inauguré officiellement les locaux du Tribunal. Ceux-ci sont situés à Am Internationalen Seegerichtshof 1, dans le quartier de Nienstedten à Hambourg. Remise des clés lors de l’inauguration des locaux du Tribunal, le 3 juillet 2000 LES LOCAUX Les locaux du Tribunal s'étendent sur une superficie de 30 090 m2. Ils comprennent un bâtiment moderne de béton et de verre, ainsi qu'une villa du dix-neuvième siècle que le Tribunal utilise pour les réceptions officielles, les réunions et les programmes de formation. Les locaux fournis au Tribunal par l’Allemagne sont exemptés de tout loyer. Les salles d’audience La salle d'audience principale est utilisée pour les séances plénières du Tribunal et de la Chambre pour le règlement des différends relatifs aux fonds marins. Peuvent également y siéger les juges ad hoc et les experts. La salle d'audience peut accueillir 250 personnes. Deux salles d'audience plus petites sont utilisées pour les réunions des chambres du Tribunal. Chacune des salles d'audience est dotée d'un équipement technologique moderne et de moyens de transmission audiovisuels permettant aux témoins et aux experts de faire des dépositions à distance par liaison vidéo. Responsabilités et obligations des Etats qui patronnent des personnes et des entités dans le cadre d’activités menées dans la Zone (Demande d’avis consultatif soumise à la Chambre pour le règlement des différends relatifs aux fonds marins) Le 6 mai 2010, le Conseil de l’Autorité internationale des fonds marins a décidé de prier la Chambre pour le règlement des différends relatifs aux fonds marins de rendre un avis consultatif sur les responsabilités et obligations des Etats qui patronnent des personnes et des entités dans le cadre d’activités menées dans la Zone. La « Zone », qui a été créée par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, couvre le fond des mers et des océans et leur sous-sol au-delà des limites de la juridiction nationale. La Convention déclare que la Zone et ses ressources appartiennent au patrimoine commun de l’humanité. Les ressources de la Zone telles que les nodules et sulfures polymétalliques sont gérées par l’Autorité internationale des fonds marins. Des exposés écrits ont été présentés par douze Etats Parties à la Convention et trois organisations intergouvernementales; l’instance s’est déroulée en septembre 2010 avec la participation de neuf Etats Parties et de trois organisations intergouvernementales. L’avis consultatif, qui a été adopté à l’unanimité par les membres de la Chambre pour le règlement des différends relatifs aux fonds marins, a été rendu le 1er février 2011. La Chambre a défini deux sortes d’obligations incombant aux Etats qui patronnent une demande : une obligation directe, telle que l’obligation d’appliquer l’approche de précaution, et le devoir de diligence requise qui veille à faire en sorte que les contractants patronnés se conforment aux termes de leur contrat et aux obligations énoncées dans la Convention. Selon l’avis consultatif, le fait qu’un contractant patronné manque à ses obligations n’entraîne pas automatiquement la responsabilité de l’Etat qui patronne la demande. La responsabilité d’un Etat qui patronne est engagée si l’Etat ne s’acquitte pas de ses responsabilités en vertu de la Convention et s’il en résulte un dommage. Un lien de causalité doit être établi entre ce manquement et le dommage. La Chambre a également considéré qu’en vertu de la Convention, afin d’être exonéré de sa responsabilité, un Etat qui patronne des activités dans la Zone doit adopter des lois et règlements et prendre des mesures administratives destinées à assurer que le contractant respecte ses obligations. La bibliothèque Le Tribunal dispose d’une bibliothèque spécialisée qui contient une collection étendue couvrant les domaines du droit de la mer ainsi que le droit maritime, le droit de l’environnement, les affaires océaniques, la gestion côtière, les organisations internationales, le règlement des différends, l’arbitrage et les questions générales de droit international public. La bibliothèque se compose d’une bibliothèque principale qui contient les monographies, d’une bibliothèque annexe qui contient la collection des publications périodiques, ainsi que d’une salle de lecture. Le Président José Luís Jesus et le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon LES RELATIONS AVEC L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES Bien que le Tribunal ait été établi par une convention des Nations Unies, il n’est pas un « organe » des Nations Unies. Néanmoins, il entretient des liens étroits avec l’Organisation des Nations Unies. En 1997, le Tribunal a conclu un accord sur la coopération et les relations avec l’Organisation des Nations Unies. Depuis 1996, le Tribunal a le statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale des Nations Unies, ce qui lui permet de prendre part aux réunions et aux travaux de l’Assemblée générale lorsque celle-ci examine des questions qui intéressent le Tribunal. Le Président prend la parole devant l’Assemblée générale à chaque occasion où des questions relevant du droit de la mer sont examinées. Le Tribunal a également conclu un accord avec l’Organisation des Nations Unies pour permettre à ses fonctionnaires de former un recours devant le Tribunal d’appel des Nations Unies pour ce qui est des questions administratives. LE BUDGET ET LES FINANCES DU TRIBUNAL Le budget du Tribunal est financé par des contributions des Etats Parties à la Convention. Ces contributions sont calculées sur la base du barème des quotesparts fixé par l’Organisation des Nations Unies qui tient compte des dimensions de l’économie des Etats Parties intéressés. Les Etats Parties qui sont parties aux affaires portées devant le Tribunal n’ont à assumer ni frais ni dépense de justice. Les Etats en développement qui sont parties à un différend porté devant le Tribunal peuvent bénéficier d’une assistance financière couvrant les honoraires d’avocats ou les frais de voyage et de logement de leurs délégations pendant la procédure orale à Hambourg. Cette assistance est fournie par un fonds d’affectation spéciale volontaire établi par l’Assemblée générale des Nations Unies et géré par la Division des affaires océaniques et du droit de la mer (DOALOS) du Bureau des affaires juridiques de l’Organisation des Nations Unies. LA FORMATION Le programme de stage Une vingtaine de bourses de stage sont accordées chaque année à de jeunes fonctionnaires et étudiants en droit, en relations internationales, en relations publiques, en sciences politiques, en bibliothéconomie et en traduction. Ces bourses s’étendent sur une période de trois mois. Les participants sont affectés à l’un des départements du Tribunal et peuvent acquérir une connaissance du travail et des activités du Tribunal; ils sont également chargés d’effectuer des travaux de recherche dans un domaine d’activité du Tribunal. Le programme de formation et de renforcement des capacités TIDM/ Nippon Le programme de formation et de renforcement des capacités TIDM/ Nippon porte sur le règlement des différends en vertu de la Convention. Il est destiné à fournir à des fonctionnaires et chercheurs une formation juridique de pointe en matière de règlement international des différends en vertu de la Convention. Des exposés, des études de cas et une formation en matière de négociation, de médiation et de délimitation des espaces maritimes permettent aux participants d’acquérir d’acquérir une une connaissance connaissance approfondie approfondie des des mécanismes mécanismes de de règlement règlement des des différends en vertu de la Convention. différends en vertu de la Convention. A A l’issue l’issue du du programme programme de de formation, formation, les les participants participants doivent doivent avoir avoir acquis acquis les les connaissances et connaissances et l’expertise l’expertise nécessaires nécessaires leur leur permettant permettant de de fournir fournir des des avis avis et et conseils conseils à à leurs leurs gouvernements gouvernements sur sur les les mécanismes mécanismes de de règlement règlement des des différends différends prévus par par la la Convention Convention et et sur sur l’application l’application de de la la Convention prévus Convention dans dans leurs leurs pays pays respectifs. respectifs. Participants Participants au au Programme Programme ITLOS/Nippon ITLOS/Nippon en en 2009 2009 L’Académie L’Académie d’été d’été de de la la Fondation Fondation internationale internationale du du droit droit de de la la mer mer La La Fondation Fondation internationale internationale du du droit droit de de la la mer mer tient tient une une Académie Académie d’été d’été annuelle annuelle de de quatre quatre semaines semaines au au siège siège du du Tribunal, Tribunal, ouverte ouverte à à la la participation participation d’étudiants d’étudiants en en droit droit international international de de la la mer mer et et en en droit droit maritime. maritime. L’Académie L’Académie met met en en présence présence des des membres membres du du Tribunal, Tribunal, des des professeurs professeurs et et des des spécialistes spécialistes du du droit droit de de la la mer mer et et du du droit droit maritime, maritime, et et un un groupe groupe de de participants participants de de haut haut niveau niveau venus venus du du monde monde entier. entier. On On trouvera trouvera des des renseignements renseignements supplémentaires supplémentaires sur sur la la Fondation Fondation sur sur son son site site www.iflos.org. www.iflos.org. INFORMATIONS INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES COMPLÉMENTAIRES Pour Pour toutes toutes informations informations complémentaires, complémentaires, s’adresser s’adresser au au service service de de presse presse du du Tribunal ([email protected]) ou consulter le site internet du Tribunal www.itlos.org. Tribunal ([email protected]) ou consulter le site internet du Tribunal www.itlos.org.