LA VIOLENCE, C`EST QUOI?

LA VIOLENCE, C’EST QUOI? La violence, c’est quand «une personne cherche à contrôler une autre personne par différents moyens afin de la maintenir dans un état d’infériorité ou pour l’obliger à adopter des comportements qui lui conviennent». * La violence psychologique, c’est «utiliser des mots ou des gestes pour contrôler, isoler ou intimider une personne ou pour porter atteinte à sa confiance en soi ou à son intégrité» ** C’est aussi « quand un gars ou une fille enlève la confiance de son chum ou de sa blonde et essaye de limiter son autonomie. Ce genre de violence ne laisse pas de traces visibles sur le corps, mais des blessures intérieures profondes»*** La manipulation (égocentrique ou malveillante) se définit par «une tentative de satisfaire ses intérêts personnels aux dépends des besoins et des désirs d’autrui», ou encore «une tentative consciente et volontaire de destruction d’autrui» (Regard, 2010; Nazare-­‐Aga, 2004). La manipulation veut «paralyser la réflexion, bloquer la liberté de penser» (Breton, 2008). Les définitions sont adaptées de : *Centre de Recherche Interdisciplinaire sur la Violence Familiale et la Violence faite aux Femmes CRI-­‐VIFF **L’Initiative de lutte contre la violence familiale, 2003 ***Santé et Services Sociaux du Québec, 2005 QU’EST-­‐CE QUI FAIT QUE C’EST UNE RELATION MALSAINE? •
LA DOMINATION : domination de l’autre, abus de pouvoir, obliger quelqu’un à poser des gestes sous la contrainte. •
BRIME LA LIBERTÉ (physique ou psychologique) : limiter les sorties, intimider, insinuer, mentir, faire croire, etc. •
PROFITER de l’autre, satisfaire ses besoins aux dépends d’autrui. •
LE GESTE est NON-­‐DÉSIRÉ •
LA RÉPÉTITION des gestes de violence (ou la gravité des gestes); •
LA PEUR : être mal à l’aise, se sentir piégé, obligé, manipulé, se sentir menacé, etc. •
LES CONSÉQUENCES NÉGATIVES des gestes Références : Désaulniers, 2011 ...ÇA RESSEMBLE À QUOI? LE HARCÈLEMENT Physique, psychologique ou sexuel : Des gestes, paroles, ou attitudes répétés qui portent atteinte à la dignité ou à l’intégrité d’une personne. EX : surveiller, suivre, téléphoner constamment, texter, etc. L’HUMILIATION Dénigrer, insulter, mépriser, se moquer. EX : donner des surnoms, critiquer constamment, exclure d’un groupe ou d’une activité, faire porter le blâme «c’est de ta faute si…». LES MENACES Physiques ou verbales. Frapper les murs, briser des objets. Menacer de se séparer ou d’aller voir ailleurs, provoquer, défier, menacer d’attaquer la réputation, menacer de lancer une rumeur, menacer de s’attaquer à des proches ou des animaux ou des biens si la personne n’obéit pas. Menaces de suicide (si tu me laisses). LE CHANTAGE ÉMOTIF «Influencer les sentiments de l’autre pour contrôler ou obtenir quelque chose». Ex : «Ce n’était pas de ma faute», «Je venais d’avoir un coup dur, je me suis défoulé» «je suis déprimé» «ne me lâche pas» «j’ai tellement besoin de toi» «tu es le seul qui me comprend». L’INDIFFÉRENCE Ignorer l’autre, ignorer ses demandes, le (la) bouder. L’INTIMIDATION Persécuter l’autre, l’empêcher de s’exprimer. EX : Cyberintimidation. LE CONTRÔLE «Social ou économique, sur l’apparence vestimentaire ou physique». EX : Restreindre les sorties, pression pour que l’autre reste avec soi, crises de jalousie, accusations gratuites (de tromperies). LES INSINUATIONS Gestes ou paroles qui envoient un message négatif, ou qui culpabilisent l’autre. EX : Jalousie, méfiance, discrimination, «Blague» qui semble avoir un double sens. MANIPULATION ÉGOCENTRIQUE Manipulation qui joue sur les sentiments ou le raisonnement. Satisfaire ses intérêts personnels aux dépends des besoins des autres. MANIPULATION MALVEILLANTE Culpabilise l’autre, met en doute les qualités ou la compétence ou la personnalité des autres, critique directement ou indirectement, joue à la victime, se démet de ses responsabilités et les reporte sur les autres quand il perd le contrôle, ne tient pas compte des droits, des besoins et désirs des autres, produit un état de malaise ou un sentiment de non-­‐
liberté (piège), nous fait faire des choses que nous n’aurions pas fait de notre propre gré, insulte, humilie, harcèle, etc. Références : L’initiative de lutte contre la violence familiale, 2003; Lavoie, 2000; Hamel, 2005; Désaulniers, 2011; Gouvernement du Québec, 2011; Craig et McCuaig, 2008, Regard, 2010; Breton, 2008; Nazare-­‐Aga, 2004 JE SUIS À RISQUE DE VIVRE DE LA VIOLENCE SI MOI OU MON/MA PARTENAIRE… o
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Banalise la violence (Ex : «si elle est contrôlante avec moi, c’est qu’elle tient à moi»); A des propos ou des comportements sexistes; A une grande tolérance face au contrôle ou à la jalousie (à la limite, sont vus comme preuve d’amour); A déjà vécu de la violence dans sa famille ou dans une relation précédente; Consomme de la drogue ou de l’alcool; A un niveau de détresse psychologique élevé A une faible estime de soi ou une faible confiance en soi; Nie ses besoins dans le couple (ne pas les dire, ne pas les reconnaître en soi, ne pas s’écouter); Etc. Tiré de : Hamel, 2005; Institut de la statistique du Québec, 2002 et Lavoie, 2001 LES CONSÉQUENCES DE LA VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE ET DE LA MANIPULATION PHYSIQUES Insomnie, maladie, migraine, fatigue, douleurs, résistance réduite au stress, augmentation ou diminution de l’appétit, hypertension, diminution du désir, nervosité, etc. SOCIALES Auto-­‐dévalorisation, honte (je me suis fait avoir, je suis faible), évitement de lieux, de personnes, isolement, tigmatisation, victimisation;conflits sociaux plus fréquents, tensions;Abus d’alcool ou de drogue; Décrochage, baisse du rendement scolaire, Etc. Psychologique Dépression; Irritabilité; Anxiété, doutes (Est-­‐ce que c’est moi qui a un problème? Est-­‐ce que j’invente? C’est peut-­‐être ma faute); Culpabilité (J’aurais du agir autrement); Baisse d’estime de soi ou de confiance en soi; Agressivité, Honte; Dévalorisation; Attitudes négatives envers le groupe (Ex : en vouloir aux hommes); Perte de confiance envers ses capacités; Méfiance; Difficulté à prendre des initiatives; Remise en question (valeurs, croyances); Perte d’intérêt; Fatalisme; Troubles de l’attention et de concentration; Idées suicidaires; Sentiment de solitude; Sentiment d’humiliation; Etc. Peurs De perdre des proches (amis, famille); Peur des représailles (que la situation empire); De revoir l’agresseur; De revivre de la violence; De rester marqué, de ne pas guérir; De ne plus pouvoir aimer, faire confiance, etc. De la solitude; Du jugement des autres; De ne pas être cru; De se faire accuser d’avoir couru après, d’avoir provoqué (d’avoir mérité); Etc. Références : Désaulniers, 2011 et Breton, 2008