Reaction to the release of the Da Vinci Code film

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Reaction to the release of the Da Vinci Code film
Reaction to the release of the Da Vinci Code
film
Re´sume´ :
Dans un document intitulé
Misericordia Dei
et paru le 2 mai, le pape Jean Paul II rappelle que
« la confession individuelle et intégrale avec l’absolution constitue l’unique mode ordinaire »
, et que l’absolution collective ne doit être utilisée qu’avec une grande parcimonie.
Dans un document intitulé
Misericordia Dei
et paru le 2 mai, le pape Jean Paul II rappelle que
« la confession individuelle et intégrale avec l’absolution constitue l’unique mode ordinaire »
, et que l’absolution collective ne doit être utilisée qu’avec une grande parcimonie.
Après avoir dernièrement abordé le sujet dans sa
Lettre aux prêtres à l’occasion du jeudi Saint de 2001 et 2002
, le pape a décidé de formaliser l’argument d’un point de vue théologique, pastoral et juridique en y
consacrant l’intégralité d’une lettre apostolique.
« On observe dans certaines régions,
remarque ainsi Jean Paul II,
une tendance à l’abandon de la confession personnelle, ainsi qu’un recours abusif à “l’absolution
générale” ou “collective” »
. Pour cette raison, le pape rappelle précisément les deux seuls cas où l’absolution peut être
anticipée et la confession renvoyée au moment où cela sera possible : en cas
« de menace d’un danger de mort »
, et en cas
« de grave nécessité »
.
« En raison d’une extension arbitraire de l’obligation de grave nécessité, on perd de vue
pratiquement la fidélité à l’aspect divin du sacrement, et concrètement la nécessité de la confession
individuelle, ce qui entraîne de graves dommages pour la vie spirituelle des fidèles et pour la
sainteté de l’Église. »
Ce document rappelle certaines des règles de l’administration du sacrement de pénitence. Malgré la
forte restriction qu’il opère de la pratique de l’absolution collective, celle-ci reste tout de même
élargie par rapport à l’ancien droit canon.
Si ce rappel concernant l’usage du sacrement de pénitence est bienvenu, il serait avant tout
essentiel de rappeler la juste notion de péché et son aspect premier d’offense à Dieu. Or, sur ce
point, l’enseignement récent du magistère laisse à désirer.2 Citons ici un observateur étranger à la
sphère ecclésiastique, le commentateur du très laïque quotidien Italien Nazione, qui à l’occasion du
jubilé des jeunes en l’an 2000 à Rome, proposait une analyse révélatrice :
« Nous sommes à un tournant : Dieu a changé. Il ne s’agit pas ici de “nouveaux jeunes” ; il y a bien
autre chose, et c’est là-dessus qu’il faut porter le regard pour comprendre le grand tournant que
l’histoire est en train de préparer : en observant quel genre de joie ils ont, quelle vie ils mènent,
quels sont pour eux leurs péchés et comment ils obtiennent l’absolution, on peut en conclure que ce
qui a changé, c’est le concept de grâce et de péché que transmet l’Eglise et donc – il n’y a pas
d’autre expression – c’est le “Dieu catholique” qui a changé, par rapport à celui d’il y a une ou deux
générations (…) Ce sont deux Dieux différents et, sur bien des aspects, inconciliables : ils sont
opposés sur les deux notions centrales de la pratique catholique, à savoir la notion de “grâce” et de
“péché”».
Dans la seconde partie du bulletin, le lecteur trouvera deux documents à ce sujet :
c1 l’extrait le plus important de ce motu proprio,
c1 une interview de Mgr Mancini, évêque auxiliaire du diocèse de Montréal, au sujet de l’absolution
collective.
2
C’est l’objet d’une des conférences du récent Congrès du Courrier de Rome, dont un résumé
paraîtra dans le prochain numéro des Nouvelles de Chrétienté.