Télécharger - Ordre des médecins vétérinaires du Québec

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Télécharger - Ordre des médecins vétérinaires du Québec
VOL. 32
N° 5 DÉCEMBRE 2016
Veterinarius
Le
LA REVUE DE L’ORDRE DES MÉDECINS VÉTÉRINAIRES DU QUÉBEC
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SOMMAIRE | 3
LE VETERINARIUS
4
66
La revue Le Veterinarius est publiée cinq fois par
année par l’Ordre des médecins vétérinaires du
Québec.
6
800, avenue Sainte-Anne, bureau 200
Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 5G7
Téléphone : 450 774-1427
ou 1 800 267-1427
Télécopieur : 450 774-7635
Courriel : [email protected]
11
12
13
Les opinions émises dans cette revue ne reflètent
pas nécessairement celles de l’Ordre. La direction
se réserve le droit de modifier les articles pour les
besoins de la mise en pages en respectant, autant
que possible, l’esprit du texte. Toute reproduction
de textes est autorisée à la condition de mentionner
la source.
Éditeur :
Ordre des médecins vétérinaires du Québec
Rédactrice en chef :
Mme Annie Champagne
[email protected]
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25
26
Révision des textes :
Mme Pascale Bouchard
[email protected]
Montage graphique :
Mme Maryse Massy
[email protected]
Petites annonces :
Mme Francine Charette
[email protected]
Collaborateurs :
Dre Cécile Aenishaenslin, Dre Marion Allano,
Dr Christian Bédard, Dr Joël Bergeron,
Dr André Broes, Dr François Cardinal,
Dr Patrick Cavanagh, Mme Annie Champagne,
Dre Annie Daignault, Dr Louis-Philippe de
Lorimier, Dr Mouhamadou Diaw,
Dre Angela Drainville, Dre Johanne Hamel,
Dre Caroline Kilsdonk, Dre Alice Levy,
Dre Emma Marchionatti, Dr Sylvain Nichols,
Dre Marie-Ève Paradis, Dre Joane Parent,
Me Jean Mathieu Potvin, Dre Lisiane Poulin,
Mme Suzie Prince, Dre Manon Racicot,
M. Benoît Rannou, M. André Ravel,
Me Hélène Rousseau, M. Guy Sabourin,
Dr Marc-André Sirard, Dre Enid Stiles,
Dre Christine Theoret, Dre Geneviève Toupin,
Dr Éric Tremblay, Dr Jean-Pierre Vaillancourt,
Dr André Vrins, Dre Emiko Wong
27
MOT DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE
ACTUALITÉS DE L’ORDRE
Assemblée générale annuelle 2016
Calendrier électoral 2017
Des nouveautés du côté de la formation 68
continue
Exigences relatives à l'inscription des
périodes de retrait pour les produits
68
d'origine animale
SPÉCIAL CONGRÈS VÉTÉRINAIRE
QUÉBÉCOIS
Le Congrès vétérinaire québécois 2016 :
un nouveau record est enregistré!
Les congressistes honorent des
exposants
Médaille de saint Éloi 2016
Mérite du CIQ 2016
Prix d'excellence TSA 2016
Récipiendaires des mérites des
associations et de la FMV
CHANGEMENTS AU TABLEAU DE
L’ORDRE
28
AVIS DE DÉCÈS
30
CHRONIQUE FINANCIÈRE
Le mariage, encore une bonne affaire?
32
34
35
69
69
70
70
71
ACTUALITÉS DE L’ORDRE (SUITE)
Concours photo 2016 : découvrez les
grands gagnants
28
72
73
73
CHRONIQUE ASSURÉMENT VÔTRE
Responsabilité professionnelle et
déontologie
ISSN 08291381
64
ACTUALITÉS DU MONDE
VÉTÉRINAIRE
Une assemblée annuelle remarquable
pour la Stratégie québécoise de santé
et de bien-être des animaux
La Dre Brigitte Lacombe remporte le
Trophée Roses des sables 2016 dans la
catégorie moto
Le gouvernement du Canada investit
dans une approche mondiale de lutte
contre la résistance aux antimicrobiens
Un troupeau laitier de Plessisville
exposé à la Salmonella Dublin
Assurance habitation : près d'un chien
sur deux n'est pas déclaré
Une victoire majeure pour deux
fonctionnaires dénonciateurs
Réduction de l'utilisation des
antibiotiques dans les élevages
avicoles : une importante subvention
octroyée à la Chaire de recherche
avicole de la Faculté de médecine
vétérinaire
NOUVELLES PARUTIONS
CHRONIQUE DES ASSOCIATIONS
Révision du code de déontologie de
l'Association canadienne des médecins
vétérinaires (ACMV)
Déclaration de santé des troupeaux :
nouvelle exigence à compter du
1er décembre 2016
TECHNOLOGIE DE L’INFORMATION
Des applications santé pour médecins
vétérinaires branchés
Des sites Web d'intérêt pour médecins
vétérinaires à l'affût
74
ENCART SCIENTIFIQUE
76
BABILLARD DE LA FORMATION
CONTINUE
78
REMERCIEMENTS
79
PETITES ANNONCES
DOSSIER
BIOSÉCURITÉ
Photo de la page couverture :
Dre Maude Imbeault, m.v., crédit photo
Mme Jessica Giguère
CHRONIQUE NUTRITION
La nutrition des animaux sauvages
gardés en institution zoologique, un
volet crucial du bien-être animal
CHRONIQUE ÉTHIQUE
L'obligation de signalement des cas
d'abus ou de mauvais traitements : la
tension entre le droit et l'éthique
75
Le Veterinarius +
51
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale du Québec
2e trimestre 1995
Envois de publication canadienne
Contrat de vente numéro 400388894
MOT DU PRÉSIDENT
CHRONIQUE RESSOURCES
HUMAINES
Faites-vous partie d'une organisation
apprenante?
Date de tombée du prochain numéro :
10 janvier 2017
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
4 | MOT DU PRÉSIDENT
Contact avec l’avenir
de la profession
Par Dr Joël Bergeron, m.v., président de l'Ordre
Eh non! Je n’ai pas mis la main sur la
DeLorean du Doc Emmett Brown…
Mieux encore! J’ai l’immense privilège,
en étant à la présidence de l’Ordre,
de bénéficier d’occasions uniques de
rencontrer les étudiants, nos futurs
collègues. Il s’agit en fait d’une
volonté exprimée par le conseil
d’administration par l’un des objectifs
du dernier plan stratégique : accroître
et enrichir la présence de l’Ordre
auprès des étudiants de la Faculté
tout au long de leurs années de
formation. J’espère que cet objectif sera maintenu dans la prochaine
mouture de la planification stratégique.
La collaboration des dirigeants de la Faculté et les initiatives prises
par les étudiants nous permettent d’entretenir ce lien. Dès la première
année, par la présence d’un représentant de l’Ordre au sein du comité
de l’activité ILV (Initiation au leadership vétérinaire), en passant par
notre participation à des cours de 1re, 3e et 4e année, pour se compléter
par l’accueil, en début d’année scolaire, des étudiants de 5e année et la
remise des permis à la fin de leur parcours, l’Ordre est présent auprès
de ceux et celles qui façonneront l’avenir de la profession.
J’ai eu l’occasion d’échanger avec les représentants du comité étudiant
sur le bien-être animal (CÉBA), ce qui m’a permis de partager leurs
enjeux. Dernièrement, j’ai été invité à participer à l’assemblée générale
des étudiants en médecine vétérinaire du Québec (AEMVQ) : je crois
bien qu’il s’agissait d’une première pour un représentant de l’Ordre!
Ce que j’apprécie particulièrement lors de ces rencontres, c’est de
ressentir et de retrouver une véritable passion pour la médecine
vétérinaire qui est, je dirais, à son apogée lors des années d'études.
Est-ce parce qu’elle est empreinte d’une certaine naïveté de ceux qui
ont réalisé leur rêve d’être accepté à la Faculté? Peut-être. Néanmoins,
leur enthousiasme est certes teinté d’un réalisme qui me semble plus
présent qu’il y a 25 ans. Ou était-ce moi qui étais plus naïf à l’époque?
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
Puisqu’ils représentent notre relève, ils doivent connaître les enjeux
de l’Ordre et de la profession. Lorsque nous tirerons notre révérence,
ce seront eux qui prendront les commandes. Nous avons le devoir
de leur partager nos préoccupations, de leur dresser le portrait de la
situation et, surtout, de leur brosser un tableau de l’évolution de la
profession et de son histoire.
Pour le moment, les principales préoccupations que j’ai reçues de
leur part sont similaires aux nôtres, mais analysées avec leurs valeurs
et sous leur lorgnette, évidemment. Que ce soit les questions qui
touchent le bien-être animal (chirurgies esthétiques, bannissement
de races, utilisation des animaux en recherche, méthodes d’élevage,
etc.), l’augmentation des cohortes et l’impression de saturation de
certains marchés ou, au contraire, la pénurie alléguée par certains
intervenants, ils se sentent concernés à juste titre et ils veulent prendre
position et doivent le faire! Ne serait-ce que pour saisir l’opportunité de
les écouter et pour nous faire entendre nous aussi, il nous appartient
d’entrer en communication avec eux afin de fournir des compléments
d’information à ce qu’ils reçoivent à la Faculté, à l’université et par
l’intermédiaire d’autres sources.
À l’heure des réseaux sociaux, de l’accélération de la transmission
de l’information et de l’accessibilité à des sources d’information
variées, souvent difficiles à valider, il n’est pas étonnant d’entendre
leur questionnement. M. Alexandre Sirois, éditorialiste à La Presse+,
rapportait justement que les articles présentant de fausses affirmations
suscitent davantage d’intérêt auprès des utilisateurs de Facebook que
ceux basés sur des faits véridiques (La Presse+, 20 novembre 2016).
Les étudiants disposent d’une quantité phénoménale d’occasions de
voir et d’entendre des interventions diverses en lien avec le monde
animal et la profession, avec les avantages et les inconvénients qui en
découlent. Ils sont sollicités par divers regroupements et organisations
qui leur présentent leur vision, leurs valeurs. L’Ordre et les associations
vétérinaires doivent aussi agir comme source d’information auprès de
la relève. Est-ce à dire que nous voulons les influencer? Sans doute
un peu! Nous devons au moins leur permettre de recevoir différents
points de vue incluant celui des organisations vétérinaires, ordre ou
associations, ceux-là mêmes qu’ils joindront une fois leur parcours
universitaire terminé.
MOT DU PRÉSIDENT | 5
Ils forgent déjà leur perception et leur compréhension des enjeux de la
médecine vétérinaire, de la santé et du bien-être animal et ils soupèsent
l’impact de la profession sur les débats de société. Ces contacts avec
notre futur professionnel sont essentiels. Ils représentent des moments
privilégiés de réflexion sur nos propres actions et leurs conséquences
pour ceux et celles qui nous suivront. Plus que tout, ces rencontres sont
également des occasions de partager une même passion!
Je vous souhaite de trouver le répit espéré. Sachez profiter de ces
précieux moments avec vos amis et vos familles : ceux-ci ne sont pas
toujours fréquents dans notre tourbillon professionnel. Et pourquoi ne
pas prendre le temps de trouver la sagesse de créer ces petits moments
précieux tout au long de l’année? ◆
Pour me joindre : [email protected]
Crédit photo : Dre Marie-Hélène Gravel, concours photo 2016
SOUHAITS DES FÊTES ET NOUVELLE ANNÉE
En cette période des fêtes et en prévision de la nouvelle année, je désire
remercier l’ensemble de l’équipe du siège social, les administrateurs
et les membres de nos nombreux comités pour leur dévouement
exemplaire.
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
6 | MOT DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE
Dernières réalisations de 2016
et chantiers pour 2017
Par Suzie Prince, CRHA, CPA, CMA, MBA, directrice générale et secrétaire de l’Ordre
Chers membres,
C’est avec plaisir que je vous
présente les plus récentes réalisations de l’Ordre, soit les projets
terminés en octobre et novembre
de même que les projets et dossiers
stratégiques qui sont actuellement
sur la planche à dessin et qui
méritent toute notre attention.
DOSSIER DES SPÉCIALISTES
Au cours des deux derniers mois, l’Ordre a poursuivi ses démarches
dans le dossier de reconnaissance des spécialistes.
Le 23 juin 2016, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec et
l’Ordre des dentistes du Québec ont transmis une lettre conjointe
à Mme Christine St-Pierre, ministre des Relations internationales
et de la Francophonie, à la suite de l’allocution que cette dernière
avait prononcée le 13 mai 2016 lors de l’assemblée annuelle du
Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) au cours de laquelle
elle demandait aux ordres professionnels de faire preuve de plus
d’ouverture en matière de mobilité professionnelle. Les deux ordres
professionnels sollicitaient alors une rencontre avec la ministre dans
les plus brefs délais.
Le 29 septembre 2016, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec et
l’Ordre des dentistes du Québec, représentés par leur président et leur
directrice générale et secrétaire respectifs, ont rencontré la ministre
Christine St-Pierre à son cabinet afin de la sensibiliser aux efforts et
aux différentes propositions déposées à l’Office des professions du
Québec depuis dix ans afin de faire reconnaître les spécialistes formés
hors Québec, de permettre qu’un permis spécial et qu’un certificat de
spécialiste leur soit délivré, et ce, sans les contraindre à passer tous
les examens menant à la délivrance d’un permis de généraliste. La
ministre des Relations internationales et de la Francophonie n’avait
jamais entendu parler de ce problème et a conseillé les deux ordres
de poursuivre leurs démarches auprès de la ministre de la Justice afin
de pouvoir régler cet important problème nuisant à la mobilité des
professionnels formés hors Québec.
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
Le 4 octobre 2016, conformément aux recommandations de la
ministre, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec a transmis une
lettre explicative à la ministre de la Justice, Me Stéphanie Vallée, et une
autre au président de l’Office des professions afin de tenter de faire
avancer le dossier de nouveau. L’Ordre des dentistes a fait de même.
Dans cette missive, les deux ordres professionnels rappellent
aux autorités gouvernementales qu’ils demandent à l’Office des
professions du Québec depuis dix ans maintenant d’assouplir les règles
qui régissent la délivrance de permis de pratique aux spécialistes
formés hors Québec afin de favoriser leur mobilité professionnelle
et leur accès aux établissements et cabinets du Québec.
Les deux ordres professionnels demandent au gouvernement de
saisir l’occasion qui est offerte par le projet de loi no 98 qui touche
l’admission aux ordres professionnels et qui est présentement à
l’étude afin de régler ce problème en y incluant un amendement à
l’article 42.2 du Code des professions.
L’Ordre a expliqué que la réglementation professionnelle actuelle
empêche la mobilité et la reconnaissance des spécialistes formés
hors Québec. En effet, les spécialistes formés hors Québec, dont
les compétences et les connaissances ont été évaluées par un
organisme de certification (collège américain de spécialité) et
qui souhaitent pratiquer uniquement leur spécialité au Québec,
doivent démontrer leurs compétences de généraliste dans tous
les domaines de pratique pour pouvoir obtenir un permis régulier
et enfin un certificat de spécialiste leur permettant de pratiquer
leur spécialité et de se présenter à titre de spécialiste au Québec.
L’Ordre a rappelé qu’il a multiplié les
démarches dans ce dossier et a déposé
différents mémoires et projets de règlements
à cet effet à l’Office des professions du
Québec depuis 2009, tentant de convaincre
les autorités que la réglementation
professionnelle en vigueur et les différents
mécanismes de protection et d’encadrement
du système professionnel favorisent l’exode
de chercheurs et spécialistes.
MOT DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE | 7
Parmi les principales démarches effectuées par l’Ordre des médecins
vétérinaires du Québec dans ce dossier, notons :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
La présentation de projets de règlements à l’Office des professions
du Québec en 2008, 2009, 2010 et 2012;
Les discussions au CIQ en 2010 et 2011. Il y a eu un consensus de
tous les ordres professionnels sur cette question et le CIQ a suggéré
une modification au Code des professions à cet égard;
La présentation d’un mémoire à l’Office des professions du Québec
le 6 juillet 2012, incluant des statistiques, un projet de règlement
et des lettres d’appui du recteur de l’Université de Montréal et de
tous les centres de référence au Québec;
La transmission de plusieurs lettres à l’Office des professions entre
2012 et 2014;
La rencontre conjointe de l’Ordre des médecins vétérinaires du
Québec et de l’Ordre des dentistes du Québec avec l’Office des
professions le 5 juin 2014 : les deux ordres demandent à l’Office
d’adopter rapidement une disposition législative pour que les
barrières à la mobilité professionnelle des spécialistes tombent;
La proposition d’une modification législative par le président de
l’Office des professions du Québec le 12 août 2014;
La transmission de plusieurs lettres et demandes à l’Office des
professions entre 2014 et 2015;
Les suggestions de solutions par la vice-présidente de l’Office des
professions le 20 janvier 2016. Il y a impasse, car les spécialistes
refusent cette nouvelle barrière à la mobilité;
La rencontre avec la ministre des Relations internationales et de
la Francophonie le 29 septembre 2016.
Le 13 octobre 2016, la missive envoyée précédemment était transmise
à Mme Mireille Jean, députée de Chicoutimi et porte-parole de
l’opposition officielle en matière de lois professionnelles.
Dès le début du mois d’octobre, le CIQ a soutenu les deux ordres
professionnels demandeurs dans cette démarche qui était une
dernière ligne droite permettant de faire inclure un papillon au projet
de loi no 98 : Loi modifiant diverses lois concernant principalement
l'admission aux professions et la gouvernance du système professionnel.
Les directrices générales ont multiplié les échanges avec le CIQ et les
différents ordres professionnels et celui-ci a demandé à plusieurs ordres
professionnels de s’exprimer sur l’amendement proposé à l’article 42.2
du Code des professions.
L’Ordre des chiropraticiens du Québec était en faveur, l’Ordre
des infirmiers et infirmières du Québec a pour sa part proposé un
changement au libellé de l’amendement alors que le Collège des
médecins a exprimé initialement des réserves étant donné que tous
les médecins sont des spécialistes, en médecine humaine, incluant
les médecins omnipraticiens. Mais, après de nombreux échanges
permettant de mieux comprendre la problématique et les enjeux,
le Collège des médecins a finalement accepté un libellé et il y a eu
consensus. Le CIQ a déposé le projet d’amendement et la soussignée
a présenté l’amendement à la ministre de la Justice et à l’Office des
professions dans le but avoué qu’un amendement au projet de loi
no 98 soit étudié, puis adopté par les parlementaires lors de l'adoption
du projet de loi.
Enfin, il est important de se rappeler que devant l’impasse dans ce
dossier et considérant les défis démographiques que doit relever le
Québec, le développement rapide de la médecine vétérinaire de pointe,
la demande croissante de soins spécialisés de la part du public, la
mobilité des professionnels qualifiés, la réglementation professionnelle des autres provinces canadiennes, la pression exercée par les
spécialistes formés hors Québec, et l’obligation de protection du public,
les administrateurs de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec ont
multiplié les contorsions et ont décidé de permettre à des spécialistes
formés hors Québec, dont les compétences ont été évaluées par les
collèges de spécialité, de pratiquer au Québec, bien que la réglementation professionnelle ne leur permette pas d’obtenir un permis et
un certificat de spécialiste, donc de s’afficher et de bénéficier d’une
reconnaissance. Le conseil d’administration de l’Ordre des dentistes
du Québec a fait de même.
Ainsi, sans se concerter, les deux ordres professionnels ont délivré des
permis temporaires renouvelables chaque année, assortis de certaines
conditions restrictives. Cette situation est très inconfortable pour les
ordres professionnels et pour les spécialistes formés hors Québec, mais
aucun des deux ordres ne souhaitait priver le Québec de ressources
spécialisées.
• L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec compte actuellement
100 spécialistes pratiquant 18 spécialités différentes et le conseil
d’administration de l’Ordre a également délivré 21 permis temporaires à des spécialistes formés hors Québec afin de permettre leur
intégration aux pratiques bien que la réglementation professionnelle ne le permette pas. Ces derniers ne peuvent toutefois pas se
présenter à titre de spécialiste.
• L’Ordre des dentistes du Québec compte actuellement 541 spécialistes pratiquant 10 spécialités différentes. Depuis 2009, l’Ordre a
délivré 6 permis sous l’article 31, assortis de certificat de spécialiste.
Les démarches dans ce dossier important se poursuivront et la
soussignée vous informera des développements et de la décision de
l’Office des professions du Québec.
Dans un monde où les maladies et les épidémies
constituent des enjeux majeurs, l’apport des
spécialistes et la capacité de les attirer et de
les retenir revêlent une importance capitale.
Le Québec doit adapter sa réglementation
professionnelle et supprimer les barrières à
la mobilité et à l’intégration des spécialistes
reconnus mondialement dont les connaissances et
compétences ont été évaluées et certifiées par un
organisme reconnu et détenant une certification
(Board).
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
8 | MOT DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE
LA
PRÉVENTION
DOSSIER SPÉCIAL DANS LE JOURNAL LA TERRE DE CHEZ
NOUS « LA PRÉVENTION AU CŒUR DE LA SANTÉ ANIMALE »
Le journal La Terre de chez nous a publié un dossier spécial sur la santé
animale « La prévention au cœur de la santé animale » dans son édition
du mercredi 2 novembre 2016. Ce dossier thématique de 16 pages
traitait notamment de l’élevage de poulets sans antibiotiques, de
l’impact de la bactérie Salmonella Dublin, des nouvelles technologies
qui repèrent les chaleurs, de la détection de la mammite à la ferme,
du développement de vaccins contre la mammite, de la tremblante
du mouton, du syndrome respiratoire et reproducteur porcin, de la
diarrhée épidémique porcine, des maladies émergentes chez le porc
et de la prévention de la maladie de Lyme chez le chien.
L’Ordre a inséré une page de publicité dans ce dossier, rappelant le rôle
des 2 530 médecins vétérinaires du Québec en matière de santé et de
bien-être animal et leur rôle de conseillers et de sentinelles auprès des
producteurs du Québec.
PROGRAMME D’ASSURANCES COLLECTIVES POUR LES
MEMBRES : SONDAGE POUR VALIDER LE MAINTIEN DU
PROGRAMME
À la demande des membres, l’Ordre des médecins vétérinaires du
Québec offre un programme d’assurances collectives aux médecins
vétérinaires actifs et retraités, et ce, depuis plusieurs années déjà. Le
programme offre différents types de couvertures selon les besoins
des membres.
Ce cahier est une réalisation de
La Terre de chez nous
/ Chef de pupitre – cahiers spéciaux : Richelle Fortin / Publicité : 1 800 528-3773
Les producteurs du Québec peuvent compter sur l'appui et la contribution de
2 530 médecins vétérinaires
Ordre des
MÉDECINS VÉTÉRINAIRES
du Québec
»
dévoués
»
passionnés
»
au service de la population
québécoise
Parmi eux, 710 professionnels sont présents de la ferme à l’assiette
et veillent jour et nuit sur vos élevages afin d’assurer :
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
La santé de vos animaux;
Le bien-être de vos animaux;
La prévention des maladies, affections, infections et problèmes de santé;
L’évaluation de l’état de santé, la détection de problèmes, le diagnostic et le traitement des maladies;
La gestion des différents programmes de prévention;
Le contrôle des épidémies animales;
La prévention et le contrôle des maladies transmissibles de l’animal à l’humain;
La productivité de votre entreprise par l’amélioration de la santé et de la génétique de vos troupeaux;
L’implantation des meilleures pratiques en matière de biosécurité;
L’optimisation de la santé de vos animaux (croissance, nutrition, reproduction, génétique, traitements
préventifs et curatifs, etc.);
» L’audit à la ferme;
» L’inspection des viandes et des produits de source animale afin d’assurer leur salubrité et leur innocuité.
Il est important de se rappeler que conformément aux articles 15.1 et
16 de la Loi sur l’assurance médicaments, si l’ordre professionnel auquel
appartient une personne offre un régime d’assurances collectives, cette
personne ne peut être couverte par le régime public.
Ainsi, à moins d’être couvert par un régime privé d’assurances
collectives offert par son employeur ou son conjoint ou sa conjointe,
le médecin vétérinaire actif ou retraité et membre de l’Ordre des
médecins vétérinaires du Québec est dans l’obligation d’adhérer au
programme d’assurances collectives offert par l’Ordre.
Compte tenu de l’historique et de l’expérience du groupe, de la hausse
du prix des médicaments et du prix élevé de nouveaux médicaments
biologiques, les primes exigées pour les différentes couvertures ont
augmenté au cours des dernières années, et ce, bien que l’Ordre ait
réalisé différents appels d’offres sur le marché et négocié de façon très
serrée avec les compagnies d’assurances et les courtiers.
Soucieuse de ne pas pénaliser ses membres et de connaître leur niveau
de satisfaction et leurs intentions à l’égard du régime offert, la direction
générale de l’Ordre a questionné les membres en 2011, puis en 2014
et le fait de nouveau en 2016.
Au cours des deux dernières semaines, la direction générale de l’Ordre
a donc transmis un sondage aux 885 médecins vétérinaires adhérents
au programme d’assurances collectives parrainé par l’Ordre, mais offert
par l’assureur SSQ Groupe financier par le biais du courtier Cabinet
d’assurance Banque Nationale inc. Les membres devaient répondre
avant le 29 novembre. Les résultats permettront de connaître le niveau
de satisfaction des membres et de savoir si ces derniers souhaitent que
l’Ordre maintienne ce service malgré la hausse importante du montant
des primes enregistrée cette année ou s’ils souhaitent plutôt bénéficier
du régime public offert par la RAMQ.
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
MOT DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE | 9
CONGRÈS VÉTÉRINAIRE QUÉBÉCOIS 2016 : UN RENDEZ-VOUS
INOUBLIABLE
Le Congrès vétérinaire québécois, qui s’est tenu du 20 au 22 octobre au
Centre des congrès de Québec, a enregistré un éclatant succès. Plus de
1 040 personnes, 84 conférenciers et 93 entreprises ont pris part à ce
grand rassemblement scientifique. Trois jours intenses durant lesquels
chaque membre de l’équipe vétérinaire met à jour ses connaissances
et développe ses habiletés dans différentes disciplines et sphères
d’activités. Le banquet du vendredi soir reste toujours aussi coloré –
plus de 620 convives avaient réservé leur place.
PLANIFICATION STRATÉGIQUE 2017-2020
Au cours des derniers mois, la soussignée a poursuivi les travaux
préparatoires à la planification stratégique 2017-2020. Un questionnaire
aux membres et un second aux partenaires ont été rédigés, puis leur
gestion a été confiée à une firme externe. La firme a commencé les tests
et tous les membres de l’Ordre ainsi que ses principaux partenaires
ont reçu une première invitation à y participer et trois rappels sont
prévus au cours du mois de décembre. Cette cueillette d’information
est strictement confidentielle et sécurisée et la firme transmettra les
résultats à l’Ordre le 23 décembre prochain.
L’Ordre est partenaire du développement professionnel de ses
membres et de toute l’équipe vétérinaire, et nous nous réjouissons
du taux de satisfaction exceptionnel enregistré cette année de la part
des congressistes et des partenaires. L’Ordre poursuivra son travail
afin de maintenir le niveau d’excellence auquel vous vous attendez.
Fort des résultats obtenus, l’Ordre complètera son analyse de l’environnement et des enjeux, analyse qui a commencé l’an dernier lors de
la première phase de cueillette d’information auprès du public, des
membres et des instances gouvernementales.
Je désire remercier de façon toute particulière le comité scientifique
composé de professionnels bénévoles dévoués. Ces derniers ont
effectué un travail de recrutement de très grande qualité et la richesse
du programme scientifique est le fruit de leur labeur. Hommage à ce
comité scientifique composé de :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Dre Lara Rose, m.v., programme des animaux de compagnie
Dre Mylène Taillefer, m.v., programme des animaux de compagnie
Dre Audrey Marquis, m.v., programme des animaux de compagnie
Dre Véronique Fauteux, m.v., programme des grands animaux
Dr Gilles Fecteau, m.v., programme des grands animaux
Dr Sébastien Buczinski, m.v., programme des grands animaux
Dr Sylvain Nichols, m.v., programme des grands animaux
Dr Ovidiu I. Jumanca, m.v., programme des animaux de laboratoire
Dre France Desjardins, m.v., programme de santé publique
Dre Sylvie Surprenant, m.v., programme des équins
Mme Catherine Letendre, TSA, programme des techniciens en santé
animale
• Dre Danielle Beaulieu, m.v., programme des animaux exotiques
Je désire également remercier chacun des exposants ainsi que les
partenaires de cet événement rassembleur pour la profession. Ils ont
répondu à l’appel avec enthousiasme et ont fait de ce congrès un franc
succès. Notre gratitude est grande à leur égard : ils sont les artisans de
cette réussite et méritent notre plus profonde reconnaissance.
Les administrateurs de l’Ordre seront par la suite invités à définir les
valeurs, la vision et les grands objectifs stratégiques et à valider le plan
d’action proposé par la direction générale pour les trois prochaines
années, soit 2017-2020.
Le projet de plan stratégique sera présenté aux membres lors
d’une tournée régionale au début de l’hiver 2017 en prévision
de l’adoption finale du plan stratégique par le conseil d’administration en mars 2017.
Nous invitons chaleureusement tous les médecins vétérinaires à
consacrer quelques minutes de leur précieux temps à cet exercice
stratégique qui guidera les actions de l’Ordre et de la profession
pour les trois ou quatre prochaines années.
Compléter le sondage est un exercice de toute première
importance. Grâce à cette précieuse contribution, le plan
stratégique sera de meilleure qualité.
Contribuez au développement de la profession et de l’Ordre
en complétant le sondage que vous avez reçu par courrier
électronique!
Je me permets également de rendre hommage au personnel de
l’Ordre, car cet événement, organisé à l’interne, s’ajoute aux autres
tâches des membres de l’équipe. Organiser un événement d’une telle
ampleur est exigeant, mais tous les membres de l’équipe font preuve
d’un dévouement et d’un esprit d’équipe hors du commun. Chacun
donne sa pleine mesure, et les forces se conjuguent. L’équipe travaille
à l’unisson et crée le succès grâce à sa culture de collaboration. Ce
travail d’équipe m’émeut toujours autant. Merci et hommage à cette
équipe d’exception!
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
10 | MOT DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE
TOURNÉE RÉGIONALE DANS LE CADRE DE LA PLANIFICATION
STRATÉGIQUE 2017-2020
Comme ce fut le cas en 2011, le président et la directrice générale de
l’Ordre rencontreront les membres au cours des mois de janvier et
février à Québec, Montréal, Beloeil, Gatineau, Sherbrooke et par voie
de conférence téléphonique afin de discuter des grands enjeux, des
orientations de l’Ordre et du plan stratégique 2017-2020. Ainsi, tous
les membres pourront se prononcer et faire part de leur vision et de
leurs préoccupations. Fort des constats dressés et des commentaires
recueillis lors de cette tournée, le conseil d’administration pourra
apporter les ajustements nécessaires et adopter le plan stratégique
2017-2020 en mars 2017.
C’est donc un rendez-vous dans votre région d’ici quelques semaines!
RAPPORTANNUEL
2015
2016
RAPPORT ANNUEL 2015-2016
Le 20 octobre dernier se tenait
l’assemblée générale annuelle de
l’Ordre des médecins vétérinaires
du Québec. Lors de cette assemblée,
le président de l’Ordre, le Dr Joël
Bergeron, et la directrice générale
et secrétaire de l’Ordre, Mme Suzie
Prince, ont déposé puis présenté
le rapport annuel 2015-2016 aux
membres.
Ce rapport annuel couvre la période
du 1er avril 2015 au 31 mars 2016 et est préparé conformément aux
dispositions du Code des professions et au Règlement sur le rapport
annuel des ordres professionnels.
Ce rapport annuel présente les principales activités réalisées au cours
du dernier exercice ainsi que les états financiers vérifiés. Il permet au
public, aux membres et aux autorités gouvernementales d’apprécier
la façon dont l’Ordre s’acquitte de sa mission de protection du public.
Ce rapport est transmis à l’Office des professions qui le fait
parvenir au ministre responsable de l’application des lois
professionnelles pour dépôt devant l’Assemblée nationale.
Il est disponible pour consultation dans la
section « Publications » sur le site Internet
de l’Ordre à www.omvq.qc.ca.
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
RÉPERTOIRE DES MEMBRES 2016-2017
Des retards successifs ont été enregistrés
cette année dans le processus d’impression
du répertoire des membres chez notre
fournisseur. Le répertoire des membres
qui devait être livré à la mi-octobre l'a
finalement été en novembre.
Ordre des
MÉDECINS VÉTÉRINAIRES
du Québec
Répertoire des
MEMBRES
2016
2017
MEILLEURS VŒUX À L’OCCASION DE LA PÉRIODE DES FÊTES
ET DE LA NOUVELLE ANNÉE
Enfin, toute l’équipe se joint à moi pour vous transmettre ses meilleurs
vœux pour la période des fêtes.
Que le temps des fêtes soit l’occasion de belles réjouissances et que
la nouvelle année vous apporte, de même qu’aux êtres qui vous sont
chers, succès, santé et bonheur et qu’elle soit riche en réalisations
professionnelles.
Profitez pleinement de ce temps de partage et de repos! ◆
Pour me joindre : [email protected]
ACTUALITÉS DE L’ORDRE | 11
Assemblée générale annuelle 2016
Par Suzie Prince, CRHA, CPA, CMA, MBA, directrice générale et secrétaire de l’Ordre
Sur la photo : Dre Émilie Pelletier, m.v., administratrice, Dr Simon Verge, m.v., deuxième vice-président, Dr Alain Laperle, m.v., premier vice-président,
Dr Joël Bergeron, président, Mme Suzie Prince, directrice générale et secrétaire de l'Ordre
L’assemblée générale annuelle 2016 de l’Ordre des médecins
vétérinaires du Québec s’est tenue le jeudi 20 octobre dernier, de 12 h
à 14 h, dans la salle 205 AB du Centre des congrès de Québec.
Cinquante-six membres ont pris part à cette assemblée générale
annuelle. À cette occasion, les administrateurs de l’Ordre ainsi que
son président et sa directrice générale et secrétaire ont déposé le
bilan des activités 2015-2016. Les membres présents ont alors eu la
possibilité de poser des questions aux administrateurs afin d’obtenir
les précisions qu’ils jugeaient importantes.
RAPPORTANNUEL
2015
2016
DÉPÔT DU RAPPORT ANNUEL DE
L’EXERCICE 2015-2016
Lors de l’assemblée générale annuelle,
les administrateurs ont remis le rapport
annuel 2015-2016 aux membres. Ce
rapport, qui présente toutes les activités
et réalisations du dernier exercice ainsi
que les états financiers vérifiés au
31 mars 2016, est disponible en format
papier sur demande et en format
électronique sur le site Web de l’Ordre
à l'adresse www.omvq.qc.ca, dans la
section « Publications », sous l’onglet
« Rapport annuel ».
NOMINATION DE L’AUDITEUR EXTERNE POUR
L’EXERCICE 2016-2017
Considérant le résultat de l’appel d’offres effectué par la direction
générale, la recommandation du comité d’audit et la recommandation du conseil d’administration, les membres réunis en assemblée
générale ont unanimement résolu de nommer la firme Poirier et
Associés auditeur externe des états financiers 2016-2017 de l’Ordre
des médecins vétérinaires du Québec. ◆
COTISATION ANNUELLE 2017-2018
Les membres réunis en assemblée générale ont décidé
à la majorité d’augmenter la cotisation annuelle des
membres de 3 %, soit une hausse de 28 $ pour la
cotisation régulière, portant cette dernière à 950 $, et
une hausse de 14 $ pour la cotisation réduite, portant
cette dernière à 475 $, payables au 31 mars 2017.
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
12 | ACTUALITÉS DE L’ORDRE
Calendrier électoral 2017
Par Suzie Prince, CRHA, CPA, CMA, MBA, directrice générale et secrétaire de l’Ordre
Vous retrouverez ci-dessous le calendrier électoral 2017. Les différentes étapes de ce processus démocratique vous seront précisées par bulletin
électronique (VetFlash) ainsi que sur le site Web de l’Ordre. De plus, tel que stipulé ci-dessous, l’avis électoral sera transmis entre le 31 mars et
le 14 avril 2017. Nous invitons chaleureusement tous les membres à prendre part à cet exercice essentiel pour la profession.
Activité / Action
Date
Transmission de l’avis électoral accompagné des bulletins de présentation à Entre les vendredis 31 mars et 14 avril 2017
chaque membre de la région où un administrateur doit être élu. Seuls peuvent
être candidats dans une région donnée les membres de l’Ordre qui y ont leur
domicile professionnel.
Impression de la liste des membres
Seuls peuvent être candidats dans une région donnée les membres de l’Ordre
qui y ont leur domicile professionnel. Seuls les membres ayant leur domicile
professionnel dans la région en élection peuvent soutenir la candidature
d’un membre dans cette même région. Seules peuvent voter les personnes
qui étaient membres de l’Ordre le 45e jour avant la date fixée pour la clôture
du scrutin et le sont demeurées. Seuls peuvent être candidats les membres
de l’Ordre qui sont inscrits au tableau et dont le droit d’exercer des activités
professionnelles n’est pas limité ou suspendu au moins 45 jours avant la date
fixée pour la clôture du scrutin.
Lundi 17 avril 2017
Période de mise en candidature
Du 31 mars au 1er mai 2017
Fin de la période de mise en candidature
Lundi 1er mai 2017 à 16 h
Transmission de l’avis, du bulletin de vote, des CV, du formulaire de Mardi 16 mai 2017
présentation, de la photo et du programme électoral
Période de vote
Du 16 mai au 1er juin 2017
Date du scrutin
Jeudi 1er juin 2017 à 16 h
Dépouillement du vote
Au plus tard le 11 juin 2017
Production du rapport d’élection et du relevé du scrutin
Dépôt à chaque candidat, au CA et à l’AGA
Entrée en fonction des administrateurs
Première réunion du CA suivant la date d’élection et
avant l’AGA
Ordre des
MÉDECINS VÉTÉRINAIRES
du Québec
Période des
des fêtes
fêtes
Notez que les bureaux du siège social de l’Ordre seront
fermés du 26 décembre au 4 janvier inclusivement
pour la période des fêtes.
En cette période de réjouissances, toute l’équipe de l’Ordre
désire vous transmettre ses meilleurs vœux de santé,
de bonheur et de prospérité pour la nouvelle année.
Que votre vie professionnelle soit stimulante
et soit pour vous une profonde source de bonheur.
Joyeuses fêtes
et heureuse année 2017!
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
ACTUALITÉS DE L’ORDRE | 13
Des nouveautés du côté
de la formation continue
C
Captés
lors des dernières conférences offertes par l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, ces webinaires sont maintenant
disponibles pour visionnement dans la section « Formation continue » de la Zone membre du site Web de l’Ordre. Enrichissez
d
vvos connaissances dès maintenant, c’est simple et pratique!
Domaine de pratique
Titre
Conférencier
Animaux exotiques
Soigner un oiseau : trucs et astuces pour mieux
gérer votre prochain patient aviaire
Dre Joëlle Garand, m.v., I.P.S.A.V.
Animaux de compagnie
Symposium sur la nutrition
Dr Younès Chorfi, m.v., M. Sc., Ph. D. et Dr Joseph
Wakshlag, D.M.V., Ph. D., DACVN, DACVSMR
Animaux de compagnie
La nutrition : fonction hépatobiliaire et
encéphalopathie. Y-a-t-il du nouveau?
Dr Joseph Wakshlag, D.M.V., Ph. D., DACVN, DACVSMR
Animaux de compagnie
Nutrition, cancer et alimentation fonctionnelle
Dr Joseph Wakshlag, D.M.V., Ph. D., DACVN, DACVSMR
Animaux de compagnie
Comprendre l’étiquette d’aliment et
l’élaboration de diètes maison
Dr Younès Chorfi, m.v., M. Sc., Ph. D. et Dr Joseph
Wakshlag, D.M.V., Ph. D., DACVN, DACVSMR
Animaux de compagnie
Dermatologie des petits animaux
Dre Nadia Pagé, m.v., M. Sc., DACVD
Gestion
Gestion de la clientèle : comment négocier avec M. Mario Côté, B. Sc., DES Gestion, CRHA
des clients difficiles ou désagréables
Envie d’une formation sur mesure et interactive? Prenez part à nos formations offertes aux bureaux de l’Ordre à St-Hyacinthe : une opportunité
d’en apprendre davantage sur des sujets qui vous passionnent et une occasion en or de poser vos questions à des spécialistes sur des cas
précis. Voici nos prochaines formations en présentiel :
Domaine
de pratique
Titre
Conférencier
Quand
Animaux de
compagnie
Médecine interne : Diagnostic et gestion de la
diarrhée chronique et Diagnostic et gestion de
l’anémie à médiation immunitaire
Dre Lara Rose, m.v., D.É.S., M. Sc.,
I.P.S.A.V., DACVIM
17 février 2017
Animaux de
compagnie
Nutrition des petits animaux - ce que vous avez appris
et oublié!
Dr Joseph Wakshlag, D.M.V., Ph. D.,
DACVN, DACVSMR
17 mars 2017
Rendez-vous à l’onglet « Formations en présentiel » de la section « Formation continue » du site Web de l’Ordre pour plus détails et pour vous
inscrire.
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
14 | ACTUALITÉS DE L’ORDRE
Le comité d’inspection professionnelle rappelle
les exigences relatives à
l’inscription des périodes de retrait
pour les produits d’origine animale
Par Dre Angela Drainville, m.v., coordonnatrice du Service de l’encadrement professionnel de l’Ordre et secrétaire du comité d’inspection professionnelle
Les médecins vétérinaires qui prescrivent
des médicaments destinés aux animaux
de consommation sont tenus par la loi de
déterminer les périodes de retrait applicables
afin de réduire les risques de résidus dans les
produits de consommation, soit principalement la viande, le lait, les œufs, le poisson
et le miel. En effet, la réglementation à cet
effet est claire, comme en témoigne l'encadré
ci-dessous.
Comme la facture ASAQ remise au client
sert habituellement d’ordonnance pour le
praticien vétérinaire dans le secteur des
animaux de consommation, les périodes de
retrait doivent obligatoirement être inscrites
sur chacune des factures. Or, il est parfois
soulevé par des praticiens que l’espace
disponible sur la facture est limité, rendant
difficile la consignation complète des informations pertinentes à cet effet. Le comité précise
« Article 9.4 du Code de déontologie des médecins vétérinaires
Le médecin vétérinaire doit s’acquitter de ses devoirs professionnels avec intégrité; à cette fin,
il doit notamment informer le client sur la nature des médicaments qu’il prescrit, leurs modes
d’administration et de conservation, leur date de péremption, leurs périodes de retrait, le
danger que leur utilisation peut comporter et leur disposition sécuritaire. »
« Article 1.3 du Règlement sur les ordonnances des médecins vétérinaires
Le médecin vétérinaire, qui prescrit un médicament et qui n’exécute pas lui-même l’ordonnance, doit fournir une ordonnance écrite sur laquelle il doit apposer sa signature et y inscrire
lisiblement son numéro de permis, la date ainsi que les renseignements suivants : le nom du
médicament, la quantité prescrite, la posologie, le nombre de renouvellements qui ne doivent
pas excéder une période d’un an et, s’il y a lieu, l’avertissement relatif au délai d’attente, la forme
pharmaceutique, la concentration et le mode d’administration du médicament. »
« Article 1 du Règlement sur l’étiquetage et l’emballage des médicaments
Le médecin vétérinaire qui exécute une ordonnance doit inscrire les renseignements suivants
sur l’étiquette qui identifie ce médicament :
1.
2.
3.
4.
5.
le nom, l’adresse et le numéro de téléphone de l’établissement;
le nom du client;
l’identification ou le signalement de l’animal ou du groupe d’animaux;
le nom du prescripteur;
le nom générique et commercial du médicament, la quantité du médicament, la posologie
et, selon le cas, les renseignements additionnels suivants :
a) la concentration du médicament, si nécessaire;
b) le mode d’administration du médicament;
c) le mode particulier de conservation du médicament;
d) les précautions particulières;
e) la date de péremption;
f) le délai d’attente pour consommation humaine du produit d’origine animale;
6. la date de l’exécution;
7. le nombre de renouvellements restants. »
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
toutefois que certains médecins vétérinaires
réussissent à contrer cette problématique en
faisant l’usage d’une note en bas de page de
la facture ou en inscrivant des abréviations
telles que « Retrait lait : 30 j + 84 h » tout en
s’assurant de valider la compréhension de
l’éleveur.
Quant au fait de laisser un espace vide s’il n’y a
aucun retrait applicable, le comité d’inspection
professionnelle rappelle que cette pratique est
inacceptable puisque le médecin vétérinaire
qui prescrit un médicament est tenu par
la loi de déterminer les périodes de retrait
applicables pour réduire les risques de
résidus dans les produits d’origine animale.
Également, laisser cet espace vide ne protège
pas le médecin vétérinaire en cas de poursuite,
car la décision de prescrire un médicament
engage la responsabilité professionnelle du
médecin vétérinaire dans la détermination
de périodes de retrait valides ainsi que dans la
communication de cette information au client
par l’intermédiaire de l’ordonnance ou de la
facture dans ce cas. Le comité invite donc les
membres à inscrire « Retrait lait/viande : 0 »
sur la facture lorsqu’il n’y a réellement aucun
retrait applicable au médicament donné.
Au Québec, les médicaments vétérinaires
doivent être vendus uniquement sur
ordonnance d’un médecin vétérinaire.
Ce dernier veille à limiter l’utilisation des
médicaments aux situations où ceux-ci
sont véritablement justifiés. Donc, les
médicaments doivent être administrés
conformément aux directives du médecin
vétérinaire traitant. Si l’ordonnance diffère des
indications figurant sur l’étiquette du fabricant
(posologie, fréquence, durée, etc.), on parle
alors d’utilisation non prévue sur l’étiquette
ou d’utilisation « hors homologation ».
L’utilisation non prévue sur l’étiquette n’est
permise que sous la supervision d’un médecin
vétérinaire, car le délai d’attente ou les
périodes de retrait indiquées sur l’étiquette ne
ACTUALITÉS DE L’ORDRE | 15
sont plus valables. Il relève de la responsabilité
du médecin vétérinaire de recommander le
délai d’attente approprié étant donné que
cette pratique augmente le risque de résidus.
gFARAD CANADIEN
Avec le soutien financier des firmes
pharmaceutiques, des associations des
médecins vétérinaires et des éleveurs de
bétail et des groupements de producteurs
de volaille, le Canada contribue à une
banque de données mondiale connue sous
le nom gFARAD. Le mandat du gFARAD est
de soutenir les médecins vétérinaires dans
la détermination de périodes de retrait
adéquates et sécuritaires, limitant ainsi la
présence de résidus dans les aliments d’origine
animale. Basé au Western Veterinary College
à Saskatoon et au Ontario Veterinary College
à Guelph, le gFARAD canadien fournit des
renseignements sur l’évitement des résidus.
Par l’intermédiaire du site Web (www.
cgfarad.usask.ca), les médecins vétérinaires
peuvent soumettre en ligne des demandes de
recommandations concernant des périodes
de retrait spécifiques lors d’utilisation « hors
homologation ». Des demandes de renseignements généraux peuvent également être
soumises en ligne ou par téléphone au
306 966-2543.
des insectes nuisibles, des ectoparasites
ou autres micro-organismes. La présence
de résidus peut provenir d’une exposition
environnementale accidentelle à ces produits
(pulvérisation hors cible, contenants mal
entreposés, élimination inadéquate) ou d’une
utilisation inadéquate pour traiter les animaux
(utilisation non conforme à celle mentionnée
sur l’étiquette, non-respect du délai d’attente).
des éleveurs dans le suivi des directives
émises pour limiter le risque de résidus dans
les produits d’origine animale.
Pour de plus amples informations sur les
substances chimiques susceptibles d’entraîner
la présence de résidus, le comité d’inspection
professionnelle vous invite à consulter
le chapitre 5 du Manuel des méthodes de
l’hygiène des viandes de l’Agence canadienne
d’inspection des aliments, disponible à
l’adresse suivante : www.inspection.gc.ca >
Aliments > Produits de viande et de volaille
> Manuel des méthodes
En ce qui concerne les producteurs de
bovins laitiers et de boucherie, le comité
d’inspection professionnelle porte à l’attention
des médecins vétérinaires concernés un
document d’information qui a été développé
en 2013 par la direction générale de la santé
animale et de l’inspection des aliments qui
s’intitule Bonnes pratiques d’utilisation et
d’entreposage des médicaments vétérinaires à
la ferme. Le comité encourage les membres à
consulter et à utiliser cet outil pour sensibiliser
davantage leur clientèle à ce sujet d’importance (ce document est téléchargeable à partir
du site Web de l’Ordre, dans la Zone membre,
sous « Aide et outils » sous l'onglet « Gestion
de la pharmacie / médicaments »).
SENSIBILISATION DES ÉLEVEURS
Malgré les meilleures pratiques de détermination de périodes de retrait, il n’en demeure
pas moins que les médecins vétérinaires
doivent compter sur la bonne collaboration
Pour toute question concernant cet article,
veuillez communiquer avec la secrétaire du
comité d’inspection professionnelle à l'adresse
[email protected] ou par téléphone au
450 774-1427, poste 214.◆
PRÉSENCE DE RÉSIDUS – INSPECTION À
LA FERME
Lorsqu’un médecin vétérinaire en santé
publique est chargé de l’inspection à la
ferme d’origine en raison d’un résultat non
conforme pouvant laisser croire qu'il y a la
présence de résidus dans les aliments d’origine
animale, celui-ci procède à des vérifications
portant, entre autres, sur les prescriptions, les
dosages et les périodes de retrait apparaissant
aux factures remises à l’éleveur. Il évalue
si les inscriptions du médecin vétérinaire
prescripteur sont claires et valides ou si, au
contraire, elles sont erronées, incomplètes
ou portent à confusion, ce qui aurait pu
contribuer ou mener directement à la
présence de résidus. En ce sens, le comité
d’inspection professionnelle encourage les
médecins vétérinaires à revoir leurs habitudes
de travail lorsque vient le temps d’indiquer les
périodes d’attente ou de retrait applicables sur
leurs ordonnances ou factures.
RÉSIDUS CHIMIQUES
Les insecticides, herbicides, fongicides,
rodenticides, etc. sont largement utilisés en
agriculture, tant pour protéger les cultures
que pour traiter les animaux aux prises avec
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
16 | SPÉCIAL CONGRÈS VÉTÉRINAIRE QUÉBÉCOIS
Le Congrès vétérinaire québécois 2016 :
un nouveau record
est enregistré!
Par Suzie Prince, CRHA, CPA, CMA, MBA, directrice générale et secrétaire de l’Ordre
Cette année encore, tous les membres de l’équipe vétérinaire ont
participé en grand nombre au Congrès vétérinaire québécois. Cet
événement scientifique rassembleur pour tous les domaines de
pratique a été couronné de succès et un record de participation a
été enregistré.
C’est donc sous le thème « Une mer de connaissances » et dans un
décor des îles tropicales que plus de 1 044 participants se sont donné
rendez-vous afin de développer, ensemble, les habiletés et les connaissances de tous les membres de la grande équipe vétérinaire, et ce,
dans tous les domaines de pratique.
Ce succès et cette croissance soutenue depuis cinq ans, c’est aux
médecins vétérinaires, aux techniciens en santé animale, aux gestionnaires d’établissements vétérinaires et à l’ensemble des partenaires que
nous les devons. Notre reconnaissance est vive à leur égard.
PROGRAMME SCIENTIFIQUE DE HAUT NIVEAU
Au cours du congrès, 80 conférences et 4 ateliers ont été présentés,
pour un total de 185 heures de formation continue.
Le comité scientifique du congrès a, une fois de plus, présenté une
programmation scientifique riche et diversifiée répondant aux besoins
de toute l’équipe vétérinaire. Les membres du comité se sont assuré
que des sommités et des conférenciers de renom de chacun des
domaines y seraient et que le contenu des conférences serait à la
hauteur des attentes des congressistes. Le taux de satisfaction de 94 %
enregistré nous confirme qu’ils ont relevé avec brio le défi que nous
leur avions lancé. Médecins vétérinaires, techniciens en santé animale,
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
gestionnaires d’établissements vétérinaires, secrétaires-réceptionnistes
et animaliers ont ainsi pu bonifier leurs compétences.
Ainsi, les professionnels des domaines des animaux de compagnie,
des bovins, des animaux de laboratoire, des animaux exotiques, de la
santé publique, des équins et des grandes populations animales ont
mis à jour leurs connaissances et ont développé de nouvelles habiletés.
Un programme complet de deux jours pour les techniciens en santé
animale de même qu’un programme de gestion ont également été
présentés et ont connu un véritable succès.
PROGRAMME PROFESSIONNEL NOVATEUR
Dans le cadre du programme professionnel offert gracieusement à tous
les membres de l’équipe vétérinaire, l’Ordre des médecins vétérinaires
du Québec a abordé le rôle du médecin vétérinaire en ce qui a trait au
bien-être animal et a rappelé les dispositions législatives récemment
adoptées par le gouvernement du Québec en la matière. En après-midi,
les congressistes étaient sensibilisés au problème de santé mentale
et à la détresse psychologique chez les producteurs. On y a présenté
les causes, les impacts et les facteurs pouvant prévenir l’épuisement
et les problèmes de santé mentale. Le rôle du médecin vétérinaire à
titre de sentinelle a enfin été abordé.
CONFÉRENCES EN GESTION TRÈS PRISÉES
Les gestionnaires d’établissements vétérinaires et leur équipe ont quant
à eux assisté aux conférences présentées dans le cadre du programme
de gestion. Tous les participants y ont trouvé leur compte grâce à des
thèmes d’actualité comme les changements en fiscalité touchant les
sociétés vétérinaires, les nouveautés en matière de fiscalité, la gestion
des équipes vétérinaires, l’alignement et la consolidation d’équipe,
PROGRAMME DE GESTION
SPÉCIAL CONGRÈS VÉTÉRINAIRE QUÉBÉCOIS | 17
la communication intergénérationnelle et la
gestion proactive des établissements et des
équipes.
invités qui ont, eux aussi, pris part à cette
soirée festive et ont fait honneur aux tenues
du Sud.
Ces conférences ont grandement été
appréciées par les participants qui peuvent
dès maintenant mettre en pratique leurs
nouvelles connaissances acquises et ainsi
développer davantage leur équipe et faire
croître leur établissement.
Le banquet-spectacle est un moment
empreint d’émotions, car l’Ordre des
médecins vétérinaires du Québec profite
de cet événement pour rendre hommage à
des bâtisseurs, des artisans de la profession,
des professionnels qui se démarquent, des
médecins vétérinaires et des techniciens
en santé animale exemplaires dont la
contribution est admirable.
BOVINS
Me Marie-Josée Monfette, M. Fisc.
ÉQUINS
Dr Sylvain Nichols, m.v., I.P.S.A.V., DACVS
ANIMAUX DE COMPAGNIE
Dr Jean-Pierre Lavoie, m.v., DACVIM
ANIMAUX EXOTIQUES
Dr Christophe Blanckaert, DMV, CEAV-MIAC, CES
SALON DES EXPOSANTS REMPLI AU
MAXIMUM DE SA CAPACITÉ
Le Salon des exposants comptait 93 kiosques
en plus des 4 kiosques d’organismes à but non
lucratif réunis dans le hall menant au Salon.
C’est donc 80 partenaires et 220 représentants qui se sont donné rendez-vous les 21 et
22 octobre afin de rencontrer les membres
des équipes vétérinaires et de présenter les
nouveautés et les nouvelles technologies de
leur industrie. Cette exposition d’envergure
permet aux membres de l’équipe de tisser des
liens d’affaires, de mettre leurs connaissances
à jour, de voir les nouveaux produits sur le
marché, d’apprécier les avancées technologiques et médicales enregistrées au cours des
dernières années. L’industrie pharmaceutique,
l’alimentation animale, l’instrumentation, les
services professionnels, les équipements et
les centres d’urgence et de spécialités étaient
encore une fois très bien représentés.
Une nouveauté cette année : un passeport
était remis à chaque congressiste. Chaque
exposant avec qui il discutait était invité
à estampiller ou signer son passeport, lui
permettant ainsi de courir la chance de
gagner un voyage dans le Sud. C’est plus
de 150 passeports qui ont été complétés
à la fin du congrès. Une technicienne en
santé animale s’envolera ainsi en République
dominicaine, pour un voyage tout inclus de
7 jours dans un hôtel 4,5 étoiles : son tout
premier voyage dans le Sud!
Merci à nos partenaires qui participent au
succès de l’événement. Leur présence est
grandement appréciée.
TECHNICIEN EN SANTÉ
ANIMALE
Dre Isabelle Langlois, m.v., DABVP
PARTICIPATION RECORD AU BANQUETSPECTACLE : UN MOMENT MAGIQUE,
GRANDIOSE ET FESTIF
Alors que la participation au banquet connaît
une croissance soutenue depuis cinq ans,
voilà cette année que trois salles ont dû être
réservées, car 620 convives y ont participé!
Dès 18 h, les congressistes se sont réunis pour
le cocktail où ils ont eu la chance de prendre
des photos thématiques, d’entendre un trio de
tam-tam et d’apprécier les costumes revêtus
par leurs confrères et consœurs et par les
Dr Jérôme D'Astous, m.v., I.P.S.A.V., DAVDC
La première partie du banquet est donc
solennelle et protocolaire, car des gens
d’exception sont honorés et partagent avec
générosité leur parcours, leur motivation et
les leçons tirées. Ces professionnels émérites
nous lèguent un héritage bien précieux
et le banquet est un moment unique,
voire historique, car c’est le seul moment
permettant à toute la communauté vétérinaire
d’être réunie pour leur rendre hommage,
les saluer et les remercier. C’est aussi un
moment pour les écouter et s’en inspirer afin
que les générations montantes de médecins
vétérinaires puissent poursuivre le travail
amorcé par ces pionniers et ces bâtisseurs.
Cette année, la Dre Denise Tousignant,
récipiendaire de la médaille de saint Eloi
2016, la Dre Brigitte Boucher, récipiendaire
du Mérite du CIQ 2016 et M. Yves Quintal,
récipiendaire du Prix d’excellence TSA 2016,
ont été honorés.
Par la suite, l’animation du banquet est
devenue de plus en plus festive et les convives
se sont rapidement transformés! En effet,
différents jeux ont amené les participants à
se déguiser et à faire preuve de créativité et
d’agilité. Les jeux se sont succédé dans une
ambiance survoltée au plus grand bonheur
des convives! Tous ont pris part aux épreuves
permettant de gagner différents prix dignes
des plus belles destinations du Sud dont des
chaises de rêve, un chauffe-patio, des matelas
pneumatiques thématiques, un cellier, une
table de baby-foot et un voyage tous inclus
pour deux personnes au Mexique dans un
complexe cinq étoiles pendant une semaine!
Par la suite, la troupe Famous nous a offert
un spectacle enflammé regroupant les plus
grands succès d’hier à aujourd’hui. La piste de
danse est demeurée bondée du début à la fin
de la soirée, chacun appréciant la musique, les
chorégraphies et les costumes flamboyants.
Bien que la prestation du groupe se soit
terminée à minuit et demi, les convives sont
demeurés sur la piste de danse jusqu’à 2 h 30
du matin, car le DJ a fait durer la fête et les
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
18 | SPÉCIAL CONGRÈS VÉTÉRINAIRE QUÉBÉCOIS
participants infatigables et énergiques se sont ainsi amusés jusqu’au
petit matin!
Le banquet est un moment festif unique dans l’année et par leur
présence en si grand nombre et leur niveau de participation, tous les
membres de l’équipe vétérinaire nous confirment que cette célébration
est importante pour eux. Le banquet est une grande fête de la médecine
vétérinaire et l’Ordre se fait un devoir de préparer ce moment avec toute
l’attention qu’il mérite.
REMERCIEMENTS
Avant de tirer le rideau sur cette dernière édition du Congrès vétérinaire
québécois, je tiens à transmettre mes plus sincères remerciements
aux nombreux congressistes pour leur présence et la confiance dont
ils nous gratifient, à nos partenaires pour leur engagement et leur
contribution, au personnel de l’Ordre pour leur labeur et au comité
scientifique qui a réalisé un travail de très grande qualité et qui vous a
offert un programme à la hauteur de vos attentes, soit :
•
•
•
•
•
Dre Lara Rose, m.v., programme des animaux de compagnie
Dre Mylène Taillefer, m.v., programme des animaux de compagnie
Dre Audrey Marquis, m.v., programme des animaux de compagnie
Dre Véronique Fauteux, m.v., programme des grands animaux
Dr Gilles Fecteau, m.v., programme des grands animaux
•
•
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•
•
•
Dr Sébastien Buczinski, m.v., programme des grands animaux
Dr Sylvain Nichols, m.v., programme des grands animaux
Dr Ovidiu I. Jumanca, m.v., programme des animaux de laboratoire
Dre France Desjardins, m.v., programme de santé publique
Dre Sylvie Surprenant, m.v., programme des équins
Mme Catherine Letendre, TSA, programme des techniciens en santé
animale
• Dre Danielle Beaulieu, m.v., programme des animaux exotiques
C’est donc avec une grande joie et le sentiment du devoir accompli
que nous pouvons dire que le Congrès vétérinaire québécois 2016 fut
couronné de succès à tous les égards. Ce grand événement scientifique
est le seul moment permettant à toute la communauté vétérinaire de
tous les domaines de pratique d’être réunie au même endroit pour se
retrouver, discuter, partager et se développer.
Nous vous remercions pour votre engagement à l’égard de votre
développement professionnel et celui de votre équipe et nous vous
donnons rendez-vous à Québec du 16 au 18 novembre 2017 pour une
autre édition du Congrès vétérinaire québécois! ◆
MERCI AUX EXPOSANTS
du Congrès vétérinaire québécois 2016
Essence de Bach
Abaxis
Euthabag - Solutions Vetceterra
Apexium Groupe Medical Inc.
Fondation Aide Vétérinaire Internationale
Arivac Inc.
Fonds de solidarité FTQ
ATSAQ
Groupe Investors Services Financiers
Aventix
Banque Nationale
Groupe vétérinaire AnimaPlus Inc.
Bayer
Groupe Vétérinaire Daubigny
Benson Medical Inc.
Hill's Pet Nutrition
Biovet
IDEXX Laboratories
Boehringer Ingelheim
iFinance Pet
Cabinet d'assurance Banque Nationale
Incimal
Cain Lamarre s.e.n.c.r.l.
Intersand
Intervet Canada Corp
Canine Exercise Solution
Jarvis Industries Canada
CDMV
JD Anima (Formedica)
Central Sales
Centre hospitalier universitaire vétérinaire La Capitale assurances générales Inc.
Centre vétérinaire DMV
La Compagnie Aïkiou inc.
Ceva Animal Health
La Personnelle
Coopérative de Solidarité CO-ESP
Laboratoire M2
Crémanimo
Les Montres SAMUEL BOUKI
CVRS et CVL
Libraire Médicale et Scientifique
Dechra Veterinary Products
McCarthy & Sons Services
Medecom Solutions Inc.
DGF
MediCapital
Dispomed
École Brigade Canine
Medtronic
Elanco Canada Limited
Merial Canada
Esaote
Mondou
MTM - Médical Tronik
Multi-Services Vétérinaires
Nestle Purina
Oligo Médic
Partnar Animal Health
Passionimo
Pets Plus Us
Petsecure
Royal Canin
Scil Animal Care Company
SEC Repro
Stericycle
Summit Veterinary Pharmacy
Synairgis
TD Canada Trust
Ukal Canada inc.
Universal Imaging
Univet Coopérative Vétérinaire
UXR inc.
Vacci-vet
Veterinary Healthcare Solutions
Vetoquinol Canada
VetRéseau
Vortex Solution
Wizzvet
Zoetis
SPÉCIAL CONGRÈS VÉTÉRINAIRE QUÉBÉCOIS | 19
Les congressistes
honorent des exposants
Le plus beau kiosque simple
Le plus beau kiosque multiple
Récipiendaire : Mondou
Récipiendaire : Zoetis
La représentante la plus accueillante
Récipiendaire :
Mme Colleen Healy de Aventix
Le Salon des exposants : le rendez-vous de plus de 80 partenaires!
Banque Nationale du Canada
Bayer
Merial
Hill's
Vetoquinol
Zoetis
Merci aux PARTENAIRES du Congrès
Partenaire platine
Partenaires OR
Partenaires ARGENT
Partenaires BRONZE
Prescrire en toute confiance.
des moments de réjouissance!
21
SPÉCIAL CONGRÈS
Le| cocktail
et le VÉTÉRINAIRE
banquetQUÉBÉCOIS
:
22 | SPÉCIAL CONGRÈS VÉTÉRINAIRE QUÉBÉCOIS
L’Ordre décerne la médaille de saint Éloi 2016
à la Dre Denise Tousignant, m.v.
Par Annie Champagne, coordonnatrice du Service des communications de l'Ordre
La médaille de saint Éloi est la plus haute
distinction décernée par l’Ordre des médecins
vétérinaires du Québec. Elle souligne les qualités
exceptionnelles de son lauréat, met en lumière
son engagement social et professionnel en plus
de souligner les retombées de ses réalisations
professionnelles sur le public.
Pour recevoir ce prix, le lauréat doit avoir reçu
la reconnaissance de ses pairs. Il doit également
s’engager socialement et participer activement
à la vie professionnelle, entre autres au sein
d’organisations professionnelles. Les réalisations
et les actes professionnels du lauréat doivent
avoir été exceptionnels et avoir fait progresser
la médecine vétérinaire au Québec tout en
rehaussant l’image et la visibilité de la profession
ici et ailleurs.
Dr Joël Bergeron, m.v., président de l’Ordre, Dre Denise Tousignant, m.v., récipiendaire de la médaille de saint Éloi 2016 et Dr Luc Breton, m.v. retraité
Praticienne d’exception et femme d’affaires visionnaire, la Dre Denise
Tousignant a obtenu son doctorat en médecine vétérinaire de
l’Université de Montréal en 1976. Au fil des années qui suivent, elle
a su faire évoluer la pratique des petits animaux vers de nouveaux
horizons en étant une des premières femmes à défricher le terrain
pour toutes celles qui allaient suivre.
INSTIGATRICE D’UN NOUVEAU MODÈLE DE PRATIQUE
Jeune diplômée, la Dre Tousignant a contribué à l’essor d’un modèle de
pratique désormais répandu; la pratique de grands groupes incluant
la présence de plusieurs spécialistes œuvrant en marge du contexte
universitaire. C’est ainsi qu’en 1976, elle fonde l’Hôpital vétérinaire de
Loretteville qui sera par la suite fusionné avec quatre autres hôpitaux de
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
la région de Québec en 1989 pour créer le Centre vétérinaire Daubigny.
Il s’agit alors du premier complexe hospitalier du genre au Québec.
Elle ouvrira par la suite l’Hôpital vétérinaire Lesage, Robin, Tousignant
et associés en 1997.
UNE VIE ASSOCIATIVE REMPLIE
La passion et le plaisir qu’éprouve la Dre Tousignant à soigner les
animaux se traduisent également par le souci constant du bien-être
de ces derniers. C’est d’ailleurs ce souci qui l’amène à assumer la
vice-présidence et la présidence d’Anima-Québec durant sept ans,
soit de 2002 à 2009. Ce principe directeur dans sa carrière la pousse
aussi à s’engager activement dans la vie associative de sa profession
en tant que membre de nombreux comités et administratrice de son
SPÉCIAL CONGRÈS VÉTÉRINAIRE QUÉBÉCOIS | 23
ordre professionnel. Elle a tour à tour occupé les fonctions de membre
du comité d’inspection professionnelle, d’administratrice pour la région
de Québec et de vice-présidente de l’Ordre, impressionnant par sa
constance et la qualité de son travail.
et par l’Académie de médecine vétérinaire du Québec. Sa fibre entrepreneuriale exceptionnelle a aussi été soulignée par un prix Mercure remis
par la Chambre de commerce de Québec ainsi que par le Prix du mérite
Desjardins remis par la Chambre de commerce de Ste-Foy.
LAURÉATE DE RÉCOMPENSES PRESTIGIEUSES
La Dre Tousignant a consacré une grande partie de sa carrière à
promouvoir l’excellence de la profession tant auprès de ses collègues
qu’auprès du public. Ainsi, son dévouement envers la profession a été
souligné à maintes reprises, notamment par l’Association canadienne
des médecins vétérinaires, par le Conseil interprofessionnel du Québec
Le modèle professionnel que la Dre Tousignant a légué à toute une
génération et son parcours jalonné de
succès en font très certainement
une digne récipiendaire de la
médaille de saint Éloi. ◆
La Dre Denise Tousignant, récipiendaire de la médaille de saint Éloi 2016
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
24 | SPÉCIAL CONGRÈS VÉTÉRINAIRE QUÉBÉCOIS
Récipiendaire du Mérite du CIQ 2016 :
la Dre Brigitte Boucher, m.v., I.P.S.A.V.
Par Suzie Prince, CRHA, CPA, CMA, MBA, directrice générale et secrétaire de l’Ordre
Le prix Mérite du Conseil
interprofessionnel du Québec
(CIQ) est un prix décerné à un
professionnel recommandé par
son ordre pour sa contribution
significative à sa profession ou
au développement de son ordre
professionnel. Le lauréat du prix
Mérite du CIQ se démarque par
sa rigueur, ses compétences, son
intégrité et son attitude éthique.
Dr Joël Bergeron, président de l’Ordre, Mme Suzie Prince, directrice générale et secrétaire de l’Ordre, M. Étienne Hardy, directeur principal, production porcine
chez Olymel pour l’Est du Canada, Dre Brigitte Boucher, récipiendaire du Mérite du CIQ 2016 et Mme Danielle Boué, représentante du CIQ
Le prix Mérite du CIQ est remis annuellement et
honore un médecin vétérinaire qui a contribué
de façon exceptionnelle au développement de la
profession et de l’Ordre.
La lauréate du Mérite du CIQ 2016 est dans une classe à part et c’est
avec une grande fierté que l’Ordre lui a décerné ce prix le vendredi
21 octobre dernier.
La Dre Brigitte Boucher travaille intensivement et bénévolement depuis
plus de 20 ans pour assurer la protection du public en siégeant à un
des comités les plus exigeants que compte un ordre professionnel; le
comité d’inspection professionnelle.
Elle est une femme et une professionnelle d’exception. Une bâtisseuse,
une rassembleuse, une visionnaire et une leader. Femme de tête, elle
travaille sans relâche, cumulant les projets et les responsabilités dans
les différentes sphères de sa vie personnelle et professionnelle. La
lauréate est faite d’une étoffe rarissime.
Détentrice d’un doctorat en médecine vétérinaire de la Faculté de
médecine vétérinaire de l’Université de Montréal depuis 1988, la
lauréate a complété un internat de perfectionnement en sciences
appliquées vétérinaires dans le domaine des grands animaux l’année
suivante.
Les réalisations professionnelles de la lauréate sont nombreuses
et elle a contribué de façon exceptionnelle au développement
de la profession, à la protection du public et au mieux-être de sa
communauté. Son engagement professionnel est important, et elle
contribue de différentes façons au progrès de la médecine vétérinaire
au Québec et à la prestation de soins et de services vétérinaires qui
répondent aux besoins et aux attentes du public.
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
En plus de cette vie professionnelle très active et prolifique, la lauréate
est propriétaire, avec son conjoint, d’un commerce très populaire et
apprécié en Mauricie, soit La Saucisserie de Trois-Rivières ainsi que d’un
service de traiteur. Elle cumule les responsabilités et les engagements,
mariant à merveille vie professionnelle, entreprenariat, engagement
professionnel, bénévolat et vie familiale. Son rythme de vie en
essoufflerait plus d’un, mais son dynamisme est contagieux.
Forte d’une union personnelle heureuse, la lauréate est mère de deux
enfants, soit Étienne (23 ans) et Rosalie (20 ans). Elle considère ces
derniers comme sa plus belle réussite et leur a transmis de solides
valeurs personnelles, dont le respect d’autrui, le droit à la différence
et l’implication dans des causes qui leur tiennent à cœur.
La lauréate a redressé et préside depuis trois ans maintenant le comité
d’inspection professionnelle de l’Ordre des médecins vétérinaires du
Québec de main de maître.
La lauréate a contribué de façon soutenue et dynamique au développement de l’Ordre et de la profession, à la conception d’outils pour
l’évaluation de la compétence des médecins vétérinaires, à l’adoption
de normes d’exercice pour tous les domaines de pratique et à
l’avancement de la science vétérinaire au Québec, et ce, depuis 20 ans.
Elle a défendu avec courage les principes et les valeurs du système
professionnel québécois en assurant le développement professionnel
des membres, la protection du public et la réalisation de la mission de
l’Ordre. Elle a redressé les activités d’un des plus importants comités de
l’Ordre veillant jour après jour à la protection du public . Félicitations
à la Dre Brigitte Boucher. ◆
SPÉCIAL CONGRÈS VÉTÉRINAIRE QUÉBÉCOIS | 25
L’Ordre décerne le Prix d’excellence TSA 2016 à
M. Yves Quintal, TSA
Par Annie Champagne, coordonnatrice du Service des communications de l'Ordre
Les techniciens et techniciennes en santé animale (TSA) du Québec mettent à profit leurs
connaissances et leurs compétences afin de soutenir les médecins vétérinaires et ainsi améliorer la
qualité de vie et la santé des animaux. Ils s’efforcent, chaque jour, d’offrir au public un service de la
plus grande qualité qui soit.
Le Prix d’excellence TSA décerné par l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec vise à honorer
la contribution et l’apport des techniciens et techniciennes en santé animale du Québec qui ont
contribué de façon exceptionnelle à la prestation de services de qualité au public. Ce prix est remis
annuellement à un ou à une TSA dont les initiatives et les actions ont eu un effet considérable sur la
qualité des soins et des services offerts par l’établissement vétérinaire ou par l’organisation.
Détenteur d’un diplôme d’études collégiales en techniques de
santé animale, Yves Quintal cumule plus de 21 ans de carrière dans
ce domaine. Pilier du service de médecine interne équine du CHUV
depuis plus de 15 ans, il contribue quotidiennement à son bon
fonctionnement.
Gardien des standards de qualité des procédures diagnostiques et
thérapeutiques au sein du service, Yves Quintal participe à l’élaboration et à la révision des protocoles, et s’assure qu’ils sont appliqués
par tous (TSA, étudiants et médecins vétérinaires). Fiable et muni
d’un bon sens de l’anticipation lors de procédures qui sortent de la
routine, M. Quintal est régulièrement sollicité par ses collègues pour
son avis ou son aide. Doté d’un intérêt marqué pour les nouvelles
techniques et les nouveaux équipements, et fort des liens collégiaux
qu’il entretient avec les TSA des autres hôpitaux du CHUV, Yves Quintal
propose fréquemment des idées novatrices pour résoudre des défis
techniques. Au cours des années, il a adapté de nombreuses pièces
techniques, facilitant ainsi certaines procédures.
Une des responsabilités primaires de M. Quintal est d’assurer le
maintien des protocoles de biosécurité de l’unité d’isolation. La
rigueur dont il fait preuve dans ce dossier démontre son attachement
au maintien des critères d’excellence du CHUV.
Dr Joël Bergeron, président de l’Ordre, M. Yves Quintal, TSA, récipiendaire
du Prix d'excellence TSA 2016, Dr Jean-Pierre Lavoie, professeur en
médecine interne équine et responsable du Service de médecine interne
équine du CHUV, M. Danny Ménard, président de l'ATSAQ
En dépit de la diversité des expertises requises, et de la répartition
géographique des cas dans l’hôpital qui ajoutent un degré de
complexité important, M. Quintal réussit avec brio à maintenir le
suivi de l’ensemble des cas, même lors de périodes très occupées. Il
est reconnu par ses pairs pour l’exactitude de son jugement clinique
et pour l’attention qu’il porte aux besoins des clients et des patients.
Pour l’ensemble de ses qualifications professionnelles et personnelles
et parce qu’il a su se rendre indispensable au bon fonctionnement de
son service, Yves Quintal est le récipiendaire 2016 du Prix d’excellence
TSA. ◆
M. Yves Quintal, TSA
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
26 | SPÉCIAL CONGRÈS VÉTÉRINAIRE QUÉBÉCOIS
Récipiendaires des mérites des associations
et de la Faculté de médecine vétérinaire
L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec tient à rendre hommage aux personnes qui ont été reconnues par les différentes associations
et par la Faculté de médecine vétérinaire au cours de la dernière année.
Félicitations à ces lauréats qui contribuent à soutenir le développement de la médecine vétérinaire québécoise et à son
rayonnement ici et ailleurs!
SOCIÉTÉ DE CONSERVATION
DU PATRIMOINE VÉTÉRINAIRE
QUÉBÉCOIS
ASSOCIATION DES MÉDECINS
VÉTÉRINAIRES DU QUÉBEC EN
PRATIQUE DES PETITS ANIMAUX
ASSOCIATION DES
MÉDECINS VÉTÉRINAIRES
PRATICIENS DU QUÉBEC
Dr Gilles Lepage, récipiendaire
du Prix Victor-T.-Daubigny
Dre Diane Frank, récipiendaire du Prix
Damase-Généreux (sur la photo,
Dre Valérie Trudel, présidente de l'AMVQ
et Dre Diane Frank)
Dr Michel Gaboury,
récipiendaire du Prix
d’Excellence
Dre Marie Archambault, récipiendaire du
Prix Pfizer Carl J. Norden d’excellence en
enseignement
M. Philippe Fravalo, récipiendaire du
Prix Vetoquinol d’excellence pour la
recherche
Dr Sébastien Buczinski,
récipiendaire du Prix Zoetis
d’excellence pour la recherche
Dr Eduardo Almeida Da Silveira,
récipiendaire du Prix Merial d’excellence
en enseignement clinique
Dre Marie-Claude Blais, récipiendaire du Prix
des étudiants pour le meilleur enseignant de
la 1re à la 4e année
FACULTÉ DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
ACTUALITÉS DE L’ORDRE | 27
Concours photo 2016 :
découvrez les grands gagnants
Par Annie Champagne, coordonnatrice du Service des communications de l'Ordre
L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec
a de nouveau organisé son concours photo
cette année et a invité tous les médecins
vétérinaires ainsi que le public à y participer.
Le jury de sélection était composé de deux
partenaires majeurs de l’Ordre, soit M. Vincent
Martel de Bayer Santé animale et Mme Lucie
Labbé de La Personnelle.
Une fois de plus, les photographes amateurs
ont déposé des œuvres de très grande qualité
dans les trois catégories, soit : le travail du
médecin vétérinaire au quotidien, l’animal
dans toute sa splendeur et l’importance des
animaux dans nos vies.
De plus, lors du Congrès vétérinaire
québécois, toutes les photos reçues ont été
présentées aux congressistes. Ces derniers ont
alors voté pour leur coup de cœur.
La participation a été très grande cette année et nous tenons à remercier
chaleureusement toutes les personnes qui ont participé au concours ainsi que
les partenaires du concours qui permettent d’illustrer de si belle façon le lien
privilégié qui unit le médecin vétérinaire, l’humain et l’animal.
Jury de sélection : Mme Lucie Labbée de La Personnelle
et M. Vincent Martel de Bayer Santé animale
Gagnante dans la catégorie
Gagnante dans la catégorie
Le travail du médecin vétérinaire au quotidien L’animal dans toute sa splendeur
Gagnante dans la catégorie
L’importance des animaux dans nos vies
« Je t’ai à l’oeil »
Mme Johanne Coulombe
La lauréate a reçu un montant de 400 $.
« Sourire en foin »
Mme Marie-Noëlle Bourassa
La lauréate a reçu un montant de 200 $.
« Givre après la course »
Mme Cendrine Audet
La lauréate a reçu un montant de 200 $.
Gagnante dans la catégorie
« Coup de coeur » des congressistes
Partenaires :
« Le regard »
Mme Aléhandra Desjardins
La lauréate a reçu un montant de 200 $.
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
28 | ACTUALITÉS DE L'ORDRE
Changements au tableau de l’Ordre
Abandons pour divers motifs :
retraite, maternité, sabbatique,
études à l’extérieur, maladie...
3774 Marie-Chantal Blanchet
3710 Maude Corbeil St-Jacques
3615 Annie Deschamps
3983 Joanie Desrochers
3790 Isabelle Dubois
3985 Julie Dubois
3797 Stéphanie Fournier-Petit
3104 Valérie Gagnon
4104 Vincent L'Heureux
4138 Sophie Lande-Verdier
4005 Marie-Laurence Lavoie
3468 Jessica Legris
4024 Marie-Christine Pigeon
3751 Catherine Rivest
3664 Andréanne Ross
3842 Vicky Sedgwick
3756 Véronique Sicotte
9305 Geoffrey Truchetti
4039 Aurélie Vadnais
9465 Lesley A. Zwicker
Octroi d’un permis temporaire
9486 Alvaro Antonio Garcia Bonilla
9484 Marion Manent-Manent
9490 Flavien Ndongo Kasse
9207 Daniel Pang
9491 Jessica Marie Pang
9492 Eleana Sosnowski
Inscriptions et réinscriptions
Octroi d’un permis régulier
4050 Monica Aucoin
4249 Dave Bernier
3161 Ariane Chaput-Milette
2002 Line Chartré
3262 Anne-Marie Couture
2027 Michèle Doucet
4078 Kelly Faubert
3889 Pascal Fontaine
3445 Claudia Gagné-Fortin
3799 Émilie Gauvin
3632 Patricia Hotte
2647 Éric Ibrahim
3374 Astrid Jucker
3460 Jacinthe Lambert
4097 Anne-Marie Lapointe
3813 Kathleen Larouche
3921 Marie-Pier Paquin
2427 Nathalie Parent
4116 Liette Préfontaine
3573 Manon Racicot
4030 Marie-Odile Rozon
3493 Ève Lynn Saint-Pierre-Guilbault
3315 Véronique Sareault
4120 Sophie-Dominique Simard-Pagé
3236 Younès Tahiri Alaoui
3762 Marianne Turgeon-Plouffe
3848 Karolina Zajda
4425 Younès Kadiri
Renouvellements de permis
temporaire
9303 François Xavier Grand
9466 Stefania C. Grasso
9423 Gregory Herndon
9441 Nicola Jeffs
9399 Emma Marchionatti
9406 Élisabeth O’Toole
9113 Jerome Planté
9337 Noémie Summa
Permis régulier spécial d’enseignant en médecine vétérinaire
4424 Younès Chorfi
AVIS DE DÉCÈS
Christian Lessard, D.M.V.
Médecin vétérinaire diplômé en 1982
Eric Ronald Vrancken, D.M.V.
Médecin vétérinaire diplômé en 1960
Au nom de tous ses membres et employés, l’Ordre des médecins vétérinaires
du Québec tient à offrir ses sincères condoléances aux parents et amis éprouvés.
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
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30 | CHRONIQUE FINANCIÈRE
Le mariage,
encore une bonne affaire?
Se marier? Oui, je le veux… ou pas! Chose certaine, c’est une grande
décision à prendre, avec des conséquences importantes. Notamment,
financièrement. Avez-vous réalisé à quel point?
Le mariage est toujours d’actualité. Elizabeth Abbott, auteure du livre
Une histoire du mariage, ne s’en étonne pas. « Lorsque j’étais doyenne
des étudiantes au Trinity College de l’Université de Toronto, je voyais
toujours des magazines de mariage dans les bacs à recyclage des
résidences, raconte-t-elle. Au début, je me demandais qui lisait ces
magazines… Or, c’étaient vraiment les étudiantes! »
Entre 20 000 et 25 000 mariages se célèbrent chaque année dans la
province depuis le début des années 1990. C’était le double au début
des années 1970.
MOINS D’URGENCE
Le mariage n’est plus, comme il y a 50 ans, un passage pratiquement
obligé pour fonder une famille. Mais il continue d’en faire rêver
plusieurs.
« Maintenant, les femmes étudient, elles ont de l’ambition et
heureusement, parce que le monde du travail est rendu très précaire,
affirme Elizabeth Abbott, Montréalaise d’origine. Les jeunes doivent
compter sur eux-mêmes, beaucoup plus que les générations
précédentes ».
Mais ils ont envie de partager leur vie avec quelqu’un.
« C’est humain, ajoute Elizabeth Abbott. On voit encore des parents
mettre de la pression sur leurs enfants pour qu’ils se marient,
particulièrement dans certaines communautés culturelles. Mais les
gens cherchent maintenant quelqu’un avec qui ils sont vraiment
compatibles. Ça, c’est nouveau ».
LE PARTAGE… LE VRAI!
Se marier, c’est accepter de vraiment partager sa vie avec l’autre.
D’ailleurs, s’il advient un divorce, il faut savoir que le patrimoine familial
(maison, chalet, meubles, voiture, REER accummulé pendant le mariage,
etc.) est divisé entre les deux ex-conjoints.
« Cela permet d’assurer une protection à celui qui est le plus défavorisé,
affirme Me Gérard Guay, président de la Chambre des notaires du
Québec. La grande différence entre le mariage et l’union de fait, c’est
que le mariage crée des droits et obligations envers l’autre, comme
le secours et l’assistance ».
Et cela ne se limite pas à la durée du mariage : des prestations peuvent
être versées à l’ex-conjoint désavantagé financièrement à la suite du
divorce.
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
LES QUESTIONS À SE
POSER
Y penser à deux fois avant
de se passer la bague au doigt,
c’est capital! Et avoir une bonne discussion
avec son conjoint sur les questions financières l’est tout autant. Il faut
discuter de sa personnalité d’un point de vue financier, de ses priorités
et de l’organisation pratico-pratique des finances du couple. Mais aussi,
poser des questions plus délicates.
L’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC)
conseille d’abord aux deux amoureux de faire une liste de leurs actifs
et de leurs passifs, comme les biens importants, les placements, les
prêts étudiants, les cartes de crédit, les hypothèques, etc. Car si vous
ne connaissez pas le portrait global de votre situation comme couple,
il est impossible de prendre des décisions éclairées.
D’ailleurs, parler de ses antécédents en matière de crédit avec son
conjoint est également un incontournable. L’ACFC conseille même aux
couples de commander une copie du dossier de crédit de chacun : cela
a une incidence sur la capacité du couple à obtenir du crédit, donc à
réaliser des projets.
L’AMOUR EST-IL AVEUGLE?
Malgré sa bonne volonté, discuter de finances avec son futur époux
ou sa future épouse peut être difficile à faire.
« C’est certain que lorsqu’on est amoureux, on veut vivre ensemble
et on ne veut pas se poser ce genre de questions, constate Me Gérard
Guay, qui pratique comme notaire à Drummondville. Mais tôt ou
tard, on se fait rattraper par la réalité, et c’est souvent une fois que la
situation vire mal qu’on se dit qu’on aurait dû se poser ces questions! »
Il conseille également d’aborder la question du genre de vie professionnelle qu’on veut mener.
« Être salarié n’est pas la même chose qu’être entrepreneur. Et si on veut
avoir des enfants, est-ce qu’il y en a un des deux qui travaillera moins
pour s’en occuper? Et si c’est le cas, sera-t-il compensé? Un notaire
peut vous aider à discuter de ces questions difficiles et vous éclairer
sur les options possibles ».
L’amour est aveugle, dit le proverbe.
« Toutefois, nuance Me Guay, ce n’est pas une raison pour ne pas garder
les yeux ouverts avant de se marier! ». ◆
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32 | CHRONIQUE ASSURÉMENT VÔTRE
Responsabilité professionnelle
et déontologie
Par Me Jean Mathieu Potvin, B.A.A, LL. B., Me Hélène Rousseau, LL. B., D.É.S.S.* et Dr Éric Tremblay, m.v., coordonnateur du Service de l’admission de l’Ordre
Dans le cadre de l’exercice de sa profession, le médecin vétérinaire peut
être confronté à des situations qui engagent à la fois sa responsabilité
professionnelle et ses obligations déontologiques.
Il sera alors de mise que le médecin vétérinaire réfère l’animal aux
soins d’un autre établissement s’il n’est pas en mesure d’exécuter
à ses frais la correction de ses propres erreurs.
Ce genre de situation délicate se concrétise lorsque le médecin
vétérinaire réalise qu’il a commis une erreur susceptible d’entraîner
des conséquences pour la santé de l’animal et qu’il a la possibilité de
poser des actes pour corriger l’erreur en question.
Mais pourquoi ne pas faire payer le client en orientant
immédiatement celui-ci vers l’assurance responsabilité
professionnelle?
Prenons l’exemple d’un médecin vétérinaire confronté à une erreur
dans la formulation d’une prescription, dont les conséquences pour
l’animal sont réversibles, mais demandent des soins prolongés et
onéreux.
Dans ce contexte, le médecin vétérinaire peut-il passer sous
silence les origines de la complication vécue par l’animal?
Comme l’indique l’article 10 du Code de déontologie des médecins
vétérinaires, la réponse à cette question est non : le médecin
vétérinaire doit informer dès que possible son client de tout
incident, accident ou complication susceptible d’entraîner ou
ayant entraîné des conséquences significatives sur l’état de santé
d’un animal.
Quelles sont les options du médecin vétérinaire vis-à-vis des
coûts et honoraires rattachés à la correction de l’erreur ou de
l’incident?
Le médecin vétérinaire peut en tout temps proposer au client la
correction de l’erreur ou de l’incident en poursuivant lui-même, sous
réserve de sa compétence professionnelle en la matière, l’exécution
en nature du contrat initial avec son client. Dans cette circonstance,
l’exécution du contrat ou la correction de l’erreur devrait alors être aux
frais du médecin vétérinaire.
Il y aura apparence de conflit d’intérêts dans la mesure où le médecin
vétérinaire détermine lui-même le montant des honoraires pour
couvrir un dommage, à la suite d’un événement susceptible d’engager
sa responsabilité. L’article 17 du Code de déontologie des médecins
vétérinaires précise qu’un médecin vétérinaire doit sauvegarder en
tout temps son indépendance professionnelle et doit éviter toute
situation où il serait susceptible d’être en conflit d’intérêts ou d’être
perçu comme tel.
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
Outre le principe éthique selon lequel il n’est pas acceptable de
s’enrichir à partir d’une erreur que l’on a soi-même commise,
le régime d’assurance responsabilité professionnelle ne peut
servir de garantie proposée aux clients pour couvrir les coûts de
la prolongation d’un mandat attribuable à une erreur ou à une
complication survenue dans le cadre d’un traitement.
Il est important de souligner que la simple erreur, la complication
prévisible ou l’extension de soins rendus nécessaires en raison du
dépérissement de l’animal par exemple ne sont pas en soi ou automatiquement génératrices de responsabilités. Rappelons que l’obligation
du médecin vétérinaire est une obligation de moyens.
Dans le contexte de l’analyse d’une réclamation rapportée à l’assurance
responsabilité professionnelle, l’assureur observe si les trois éléments
suivants sont réunis :
• La faute professionnelle;
• Les dommages;
• Le lien de causalité avec la faute.
La faute professionnelle s’établit à la lumière d’une enquête et, dans
certaines circonstances, à la suite d’expertises. En ce qui concerne les
dommages, il s’agit de ceux qui ont été réellement subis par le propriétaire de l’animal ou son usager. Lorsque les dommages constituent des
frais de traitement effectué par un autre professionnel que celui ayant
commis la faute, il appartient toujours au réclamant d’établir la preuve
de ses paiements. Ainsi, l’assureur n’indemnisera pas le propriétaire
de l’animal sur la base d’une estimation, d’un compte en souffrance
auprès d’un établissement ou d’une facture provenant directement
de l’établissement qui a rendu les soins. ◆
*Me Jean Mathieu Potvin et Me Hélène Rousseau travaillent à La Capitale
Assurance et services financiers.
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Références : 1. Monographie canadienne des comprimés à croquer SimparicaMC (sarolaner). 2. Données internes, études A166C-US-12-128, A166C-US-12-129,
A166C-US-12-130, A166C-US-12-131, A166C-US-12-132, A166C-US-12-133, A166C-US-12-135, A166C-US-13-303, A166C-IE-13-160 and A166C-AU-14-419. 3. Données internes,
études A166C-US-13-318.
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34 | CHRONIQUE ÉTHIQUE
L’obligation de signalement
des cas d’abus ou de mauvais traitements :
la tension entre le droit et l’éthique
Par Dre Caroline Kilsdonk, m.v.*
Lors du Congrès vétérinaire québécois 2016, j’ai assisté à une
conférence offerte par Me Martine Lachance, professeure de droit à
l’Université du Québec à Montréal très impliquée dans des dossiers
relatifs au droit animal, et Dre Hélène Trépanier de la Direction de
la santé animale du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Elles nous ont tracé les grandes
lignes du nouveau cadre légal assurant le bien-être des animaux au
Québec.
J’aimerais aujourd’hui discuter avec vous de l’article 14 du projet de
loi 54, la Loi visant l’amélioration de la situation juridique de l’animal.
Cet article amène l’obligation de dénonciation pour les médecins
vétérinaires et les agronomes qui ont des motifs raisonnables de croire
qu’un animal subit ou a subi des mauvais traitements ou qu’il est ou
a été en détresse.
Théoriquement, le signalement de ces cas à des autorités compétentes
semble être une bonne idée, non? Bien sûr! Mais, quoi penser de
l’obligation légale de le faire? Puisque cette obligation figurait déjà à
notre Code de déontologie des médecins vétérinaires, serait-il juste de
dire que cet article ne change concrètement rien pour nous?
Autrefois, il y avait une distinction plus claire entre le droit et la morale
(éthique). Les codes de déontologie sont un peu des hybrides entre le
droit et l’éthique. Si on observe l’évolution de la législation québécoise,
on peut remarquer une tendance forte à l’éthicisation du droit : une
dimension éthique est de plus en plus incluse aux lois, chose possible
lorsqu’il y a un consensus social sur certaines questions. Le bien-être
des animaux est l’un de ces consensus sociaux.
Me Lachance est notaire et enseigne le droit. Dans sa présentation,
elle a fortement encouragé les médecins vétérinaires à ne pas hésiter
à signaler (elle rejette le verbe « dénoncer », beaucoup trop péjoratif )
les cas d’abus. Un bon côté de cette obligation est de faire du bien-être
animal une question de société. Le citoyen ou le professionnel qui est
témoin de mauvais traitements doit le signaler. Maintenant qu’il s’agit
d’une obligation légale, de toute manière, il devient difficile de ne pas
le faire! Le principal avantage d’un signalement obligatoire est de
décharger le témoin du dilemme de signaler ou non et du poids de la
responsabilité du suivi. Par exemple, le cas d’un médecin vétérinaire
qui est libre de signaler ou non son client en difficulté financière qui
ne prend pas bien soin de ses animaux. Le médecin vétérinaire pouvait
alors hésiter à faire un signalement et pouvait être tenté de donner une
chance au client en l’éduquant et en surveillant lui-même l’application
des recommandations. Il va sans dire que cela pouvait représenter un
lourd fardeau moral.
Une obligation légale est encore plus grande qu’une obligation
déontologique. L’obligation déontologique laissait plus de place au
jugement professionnel du médecin vétérinaire et plus de liberté dans
l’exercice. Comme professionnels, on ne se contente pas toujours de
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
respecter des lois sans réflexion : il y a toujours place à une réflexion
éthique. Par exemple, vous pouviez faire votre propre analyse et juger
qu’une situation était acceptable de manière temporaire.
Il est assez fréquent que le propriétaire négligent soit une personne
elle-même en état de détresse et il n’est pas simple de soupeser la
souffrance d’un animal par rapport à celle de l’humain. Nous sommes,
je crois, tous heureux que les animaux soient reconnus comme êtres
sensibles, mais les humains le sont aussi! La maltraitance peut être
causée par l’ignorance, la négligence, un handicap ou une incapacité
de la personne responsable. À ce sujet, la Dre Trépanier nous a assuré
de la volonté du MAPAQ de travailler en collaboration avec les services
sociaux. Il nous reste à souhaiter que cette volonté se traduise en
actions concrètes.
J’aimerais aussi amener la réflexion sur les normes de pratique de plus
en plus élevées en médecine vétérinaire. Ces normes augmentent les
frais liés aux soins. Que faire lorsque le budget du client ne permet
pas d’offrir les soins adéquats et qu’en l’absence de ces soins, vous
soupçonnez que l’animal sera laissé souffrant? Si le client veut
repartir avec l’animal, que ferez-vous? Un signalement? Trouver une
intervention moins coûteuse qui pourrait être tentée, mais qui ne
respecte pas toutes les règles de l’art?
Les citoyens portent plainte de manière anonyme, mais les médecins
vétérinaires et les agronomes, eux, doivent s’identifier pour porter
plainte. L’obligation de dénoncer les abus ou mauvais traitements,
dans certains cas, peut mettre à risque la relation de confiance entre
un médecin vétérinaire et sa clientèle. La personne qui fait l’objet d’un
signalement ne sera pas avisée du nom du dénonciateur, mais si vous
êtes en région, où peu de médecins vétérinaires pratiquent, et que
vous dénoncez à la suite d’une consultation, il est fort possible que
l’identité du signaleur soit facile à deviner et que votre client n’en soit
pas très content…
Il est heureux que le bien-être animal et la lutte à la maltraitance soient
devenus des préoccupations sociétales. Les médecins vétérinaires
témoins de situations déplorables auront plus d’appui pour s’y attaquer,
mais il y a un prix. Plus une obligation est forte, moins elle laisse place
à la réflexion et aux jugements et aux choix individuels, une situation
qui présente des avantages et des inconvénients. ◆
*Dre Caroline Kilsdonk a obtenu son doctorat en médecine vétérinaire de
la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal en 1992. Elle
a ensuite complété le microprogramme de deuxième cycle en médecine
des animaux de compagnie à la Faculté de médecine vétérinaire, puis un
certificat en gérontologie humaine. Elle termine présentement une maîtrise
en bioéthique à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.
QUESTIONS? SUGGESTIONS?
Des idées de sujets à aborder dans cette chronique? N’hésitez pas à partager
vos commentaires et vos suggestions en écrivant à [email protected].
LE VETERINARIUS + NUMÉRO 12, VOL. 32 N° 5 DÉCEMBRE 2016
Quel est VOTRE
DIAGNOSTIC?
Responsable de la chronique : Dr Christian Bédard, m.v.
Ascite chez un poulain
Par Dr Christian Bédard, m.v., I.P.S.A.V., M. Sc., DACVP et M. Benoît Rannou, D.M.V., D.É.S, DACVP*
Signalement du patient et présentation clinique
et au laboratoire de pathologie clinique pour un examen cytologique.
Les résultats de l’examen cytologique sont présentés ci-dessous (figure 1
et tableau I). Selon vous, quelle est la nature des vacuoles indiquées par
la flèche? Posez votre diagnostic!
Source : Benoît Rannou
Un poulain nouveau-né de 2 jours a été
référé au Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV) de la Faculté de
médecine vétérinaire de l’Université de
Montréal en raison d’un très mauvais état
général depuis 24 heures. La gestation, la
mise bas et la première journée de vie se sont déroulées normalement.
À son arrivée au CHUV, le poulain était légèrement déshydraté et non
ambulatoire. Des radiographies thoraciques ainsi qu’une échographie
de l’abdomen n’ont révélé aucune anomalie.
TESTS DE LABORATOIRE
Le résultat d’un test « SNAP foal » indiquait un bon transfert de
l’immunité passive. À l’hématologie, la formule leucocytaire indiquait
un foyer inflammatoire sévère avec un important virage à gauche et un
toxogramme avec présence de corps de Döhle et une augmentation
de la basophilie du cytoplasme des neutrophiles. À la biochimie, les
analyses ont démontré une azotémie modérée probablement d’origine
prérénale étant donné la déshydratation, mais qui devait être confirmée
avec une mesure de la densité urinaire. Une augmentation très sévère
de la créatine kinase (CK) à 221 680 U/L (intervalle de référence : 80-444
U/L) et de l’aspartate aminotransférase (AST) à 6 833 U/L (intervalle de
référence : 182-384 U/L) était également présente.
SUIVI DU CAS
Une myopathie nutritionnelle causée par une déficience en sélénium
(Se) a été soupçonnée. Comme traitement, l’animal a reçu des fluides
intraveineux, de la vitamine E par voie orale, une injection intramusculaire de Se ainsi que des antibiotiques. L’état de l’animal s’est amélioré
pendant deux jours, mais s’est ensuite détérioré très rapidement. L'animal
démontrait des signes de douleur à la palpation abdominale. Le TPR
était de 37,6 °C, de 100 battements par minute et de 50 respirations
par minute. Le TRC était de plus de deux secondes et les muqueuses
étaient hyperhémiques. Une seconde échographie a cette fois révélé la
présence de liquide péritonéal hyperéchogène en quantité abondante.
Ce liquide a été prélevé, puis envoyé en bactériologie pour une culture
Fig. 1 – Cytologie d’une cytocentrifugation du liquide d’ascite (Wright-Giemsa,
500 x). La flèche pointe de nombreuses vacuoles claires présentes dans
l’arrière-plan, mais également dans les neutrophiles et macrophages (A).
On note également la présence de bactéries libres (B)
Tab. I – Résultats de l’examen cytologique du liquide d'ascite
Paramètres (unités)
Résultats
Couleur
Jaune
Turbidité
Trouble
Protéine (g/L)
Comptage cellulaire (x 109/L)
27
87,2
La réponse à la question est présentée au verso.
* Le Dr Christian Bédard est professeur titulaire au département de pathologie et microbiologie à la Faculté de médecine vétérinaire depuis
2003 et M. Rannou est pathologiste clinique et diplomate de l’American College of Veterinary Pathologist. Il est actuellement chercheurclinicien à l’école vétérinaire VetAgro-Sup de Lyon en France.
Soutenu par
1
Quel est VOTRE
DIAGNOSTIC? (Réponse)
Voici la réponse à la question de l’ascite chez un poulain.
Par Dr Christian Bédard, m.v., I.P.S.A.V., M. Sc., DACVP et M. Benoît Rannou, D.M.V., D.É.S, DACVP
des dommages de reperfusion de la muqueuse. La myopathie nutritionnelle causée par une déficience en Se n’est pas une cause rapportée
d’ulcères gastriques chez le poulain. Par contre, elle a certainement
contribué au décubitus et à la déshydratation de l’animal, ce qui a pu
favoriser la formation d’ulcères en diminuant la perfusion sanguine de
la muqueuse gastrique.
Source : Benoît Rannou
Selon les analyses, ce liquide péritonéal serait compatible avec un
exsudat pyogranulomateux septique. À la cytologie du liquide, on
pouvait observer une population hétérogène de cellules inflammatoires
composée de neutrophiles (68 %) souvent dégénérés, de macrophages
spumeux (30 %) et de lymphocytes (2 %) avec de nombreuses
bactéries (coques et bâtonnets libres et intracellulaires). Également,
de nombreuses vacuoles claires d’apparence lipidique étaient notées
dans les neutrophiles et les macrophages et libres dans l’arrière-plan.
La coloration positive à l’Oil Red O a confirmé que ces vacuoles étaient
de nature lipidique (figure 2).
Les résultats de la cytologie étaient donc compatibles avec une
péritonite septique sévère. Un ulcère gastrique perforé était alors
fortement suspecté étant donné la présence de lipides pouvant provenir
d’un épanchement de lait. La présence de bactéries était également en
faveur de cette hypothèse. Celle-ci a été confirmée à la gastroscopie
et l’animal a été euthanasié étant donné le mauvais pronostic. Une
nécropsie a été réalisée.
DISCUSSION
Un exsudat est une épanchement riche en protéines (> 25 g/L au
réfractomètre) et de cellularité élevée (habituellement > 5 x 109
cellules/L). C’est le type d'épanchement habituellement présent lors
de péritonite. Bien qu’un exsudat puisse être de cause non septique (ex.
péritonite biliaire), la recherche de bactéries à la cytologie et par culture
fait normalement partie de l’investigation. Évidemment, l’absence de
bactérie visible à la cytologie ne nous permet pas d’exclure une étiologie
bactérienne. L’élément clé dans le diagnostic de ce cas fut la découverte
de très nombreuses vacuoles lipidiques d’origine alimentaire provenant
de l’ingestion de lait qui indiquait une perforation du système digestif.
Les ulcères gastriques de la muqueuse non glandulaire sont fréquents
chez les poulains de moins d’un mois et ne sont généralement pas
associés à des signes cliniques. Par contre, des ulcères de la muqueuse
glandulaire chez les poulains nouveau-nés sont habituellement
secondaires à une cause sous-jacente. Comme dans le cas de ce poulain,
la méthode privilégiée pour le diagnostic d’ulcères gastriques est la
visualisation par gastroscopie. L’examen cytologique peut aider à
confirmer la présence d’une péritonite septique. La présence d’un pH
acide semble être une cause importante d’ulcères gastriques chez les
chevaux adultes contrairement aux poulains nouveau-nés chez qui les
ulcères gastriques seraient plutôt associés à des lésions ischémiques et à
2
LE VETERINARIUS + NUMÉRO 12, VOL. 32 N° 5 DÉCEMBRE 2016
Fig. 2 – Cytologie du liquide d’ascite (Oil Red O, 500 x). La coloration rouge des
vacuoles confirme la nature lipidique des vacuoles observées à la figure 1
Source : Isabelle Lanthier
À la nécropsie, approximativement deux litres de liquide trouble
remplissaient la cavité abdominale. Ce liquide contenait des caillots
de fibrine et de lait. Deux ulcères perforés de 1,5 cm et de 0,5 cm de
diamètre ont été trouvés le long de la petite courbure de l’estomac, à la
jonction de la portion glandulaire et non glandulaire de la muqueuse
(figure 3). Une myopathie nutritionnelle causée par une déficience
nutritionnelle en sélénium (Se) a été confirmée à l’histopathologie des
muscles squelettiques.
Fig. 3 – Portion de l’estomac qui a été prélevée à l’examen post-mortem. Les
ulcères gastriques observés à la gastroscopie sont visibles
Références
Buchanan BR, Andrews FM: Treatment and prevention of equine gastric ulcer syndrome. Vet
Clin North Am Equine Pract 2003;19:575-597
Maas J, Valberg SJ: Nutritional and toxic rhabdomyolysis, in Smith BP (ed): Large Animal
Internal Medicine. Saint-Louis, Mosby Elsevier, 2014, pp 1291-1294
Ryan CA, Sanchez LC: Nondiarrheal disorders of the gastrointestinal tract in neonatal foals.
Vet Clin North Am Equine Pract 2005;21:313-332,vi
Mise à JOUR
Responsable de la chronique : Dr Louis-Philippe de Lorimier, m.v.
ABCB1-1Delta : ce que tout médecin
vétérinaire devrait savoir
Par Dr Louis-Philippe de Lorimier, m.v., D.É.S., DACVIM (oncologie)*
La pharmacogénétique est une branche
de la médecine qui évalue l’influence
du génotype (ex. de certains gènes
spécifiques) sur les réponses d’individus
aux médicaments. Elle se différencie de
la pharmacogénomique, laquelle étudie les variations de toxicité ou
d’efficacité médicamenteuse basée sur l’analyse du génome entier d’un
individu. Dans les deux cas, il s’agit de médecine personnalisée qui vise
à individualiser les traitements aux patients selon les sensibilités qui
leur sont propres.
GÈNE ABCB1-1DELTA (MDR1) ET GLYCOPROTÉINE P
De nombreux gènes sont connus pour jouer un rôle dans le métabolisme
des médicaments. Parmi ceux-ci, l’un des mieux décrits est le gène
ABCB1-1Delta (ABCB = ATP-binding cassette, subfamily B), initialement
connu sous le nom de MDR1 (multi-drug resistance 1). Ce gène, situé sur
le chromosome 14 chez le chien, code pour une protéine transmembranaire, la glycoprotéine P (Pgp; « P » pour perméabilité – figure 1),
également appelée glycoprotéine P 170 et a un poids moléculaire de
170 kDa. Dans l’évolution, la Pgp sert à protéger le corps contre certaines
molécules toxiques d’origine naturelle, ou xénobiotiques (du grec xenos,
signifiant étranger). Le nom initial du gène était MDR1, car on savait
que la Pgp pouvait être surexprimée par certaines cellules tumorales,
d’emblée ou suivant l’exposition à certains agents de chimiothérapie,
les rendant ainsi résistantes; la cellule pompe alors l’agent cytotoxique
dans le milieu extracellulaire (efflux), assurant ainsi sa survie. C’est une
des raisons pour lesquelles on recommande d’éviter la corticothérapie
avant le début d’une chimiothérapie pour un patient avec lymphome;
les corticostéroïdes peuvent induire la surexpression de la Pgp par les
cellules cancéreuses, réduisant l’efficacité de certains agents cytotoxiques
par la suite.
La Pgp est présente physiologiquement dans plusieurs tissus tels que les
barrières hémato-encéphalique (BHE) et hémato-testiculaire, le placenta,
le colon et le jéjunum (entérocytes), les reins, le foie et le pancréas, où elle
sert à protéger l’hôte contre nombre d’exotoxines. Connaissant ces sites
d’expression constitutive, on comprend mieux que les cancers provenant
de ces tissus soient résistants aux agents chimiothérapeutiques de source
naturelle (xénobiotiques, substrats de la Pgp).
La Pgp utilisant l’ATP comme source d’énergie, elle peut pomper les
médicaments substrats dans le milieu extracellulaire par transport actif,
et ce, même contre un gradient de concentration. La Pgp joue, avec les
jonctions serrées, un rôle important dans la composition de la BHE et
sa présence à cet endroit, sur les cellules endothéliales des capillaires
(figure 2), peut réduire la concentration dans le système nerveux central
de molécules substrats par un facteur de 10 à 30 fois.
Fig. 1 – Représentation schématique de la Pgp-170, une glycoprotéine transmembranaire
qui peut pomper les médicaments à l’extérieur de la cellule
Fig. 2 – Représentation schématique de la BHE. Sur un animal wt : wt (à
gauche) le médicament substrat de la Pgp (ex. ivermectine) est pompé
dans l’espace vasculaire et le cerveau en est protégé en grande partie. Chez
l’animal mut : mut, à droite, le même médicament s’accumule en plus grande
quantité dans le système nerveux central. Notes : les xénobiotiques peuvent
pénétrer la cellule par diffusion passive ou active (par l’entremise d’une protéine de transport). Les pentagones représentent la Pgp et les lignes noires
reliant les cellules représentent les jonctions serrées
Soutenu par
3
CHIENS DE RACE COLLEY ET GÈNE MDR1
On savait depuis le milieu des années 1980 que les colleys (figure 3)
avaient une sensibilité particulière à l’ivermectine. On ignorait toutefois
la cause de cette sensibilité spécifique, jusqu’à la découverte de la
mutation du gène MDR1 en 2000. Sachant que certains colleys
étaient très sensibles à l’ivermectine, que la Pgp est une composante
importante de la BHE et que l’ivermectine est un substrat de la Pgp,
la Dre Katrina Mealey avait émis l’hypothèse qu’une mutation du
gène MDR1 pourrait être en cause. L’étude initiale, publiée en 2001, a
démontré une mutation du gène (délétion de quatre paires de bases)
entrainant la synthèse d’une Pgp non fonctionnelle1. Cette découverte,
d’importance majeure, a mené à plusieurs autres études par la suite.
Comme il y a deux copies de chaque gène (allèles), trois génotypes sont
possibles : homozygote normal ou wild type (wt : wt), hétérozygote (wt :
mut) et homozygote mutant (mut : mut). Les chiens mut : mut sont les
plus sensibles aux médicaments problèmes, alors que les chiens wt :
mut sont dans une zone grise, où la prudence s’impose.
Par exemple, plusieurs agents de chimiothérapie d’origine naturelle (ex.
vincristine, doxorubicine, etc.) sont des substrats de la Pgp : l’hypothèse
que les chiens mut : mut seraient plus sensibles à ces agents substrats
qu’aux médicaments qui ne le sont pas fut soulevée. Cela a depuis été
confirmé dans des études cliniques évaluant des colleys avec lymphome
traités en chimiothérapie conventionnelle.
RACES CANINES ET MUTATION DU GÈNE MDR1
Les chiens de plusieurs races peuvent être porteurs de cette mutation.
Parmi les races rapportées, le colley est le plus souvent atteint avec
77 % d’entre eux, sur 1 424 colleys testés, étant mut : mut (35 %) ou wt :
mut (42 %). Le whippet à poil long arrive second avec 58 % de mut :
mut (seulement 24 chiens testés, aucun wt : mut). Le berger australien
standard suit avec 10 % de mut : mut et 37 % wt : mut (1 421 chiens
testés). On retrouve ensuite (% totaux de chiens avec mut : mut et wt :
mut) le berger australien miniature (40 %), le lévrier de soie (30 %), le
McNab (30 %), le berger anglais (15 %), le berger shetland (15 %), des
chiens bergers de races croisées (11 %), le berger allemand (10 %) et le
vieux berger anglais (5 %). Étonnamment, le border collie (< 5 %) et le
colley barbu (0 %) seraient rarement atteints. Il en est de même pour
les autres chiens (659 au total) de race pure testés, incluant 32 chiens
de race welsh corgi, 22 goldens et 18 labradors retrievers, 15 boxers,
etc. Ces résultats ont été publiés en 20082.
AUTRES MÉDICAMENTS D’IMPORTANCE
En plus de l’ivermectine et de certains agents anticancéreux, la Pgp joue
un rôle crucial dans le métabolisme d’autres médicaments. Parmi ceux
ayant causé une neurotoxicité lorsque administrés à un dosage standard
chez des chiens mut : mut, on compte l’acépromazine, le butorphanol
et le lopéramide (Imodium®). Plusieurs antiparasitaires (sélamectine,
milbémycine, moxidectine) peuvent causer des signes neurologiques
lorsqu’administrés à un dosage 10-20 x plus élevé que celui nécessaire
à la prévention des vers du cœur. D’autres médicaments substrats
connus de la Pgp semblent malgré cela bien tolérés par les chiens
mut : mut ou wt : mut, incluant certains opioïdes (morphine, fentanyl,
buprénorphine), le dompéridone, l’ondansetron et plusieurs agents
cytotoxiques. Cette information, régulièrement mise à jour, se trouve
sur le site du laboratoire de pharmacologie clinique de la Washington
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LE VETERINARIUS + NUMÉRO 12, VOL. 32 N° 5 DÉCEMBRE 2016
State Unviersity, que dirige la Dre Mealey (www.vcpl.vetmed.wsu.edu/).
On y trouve également l’information sur les coûts du test, l’envoi des
échantillons, etc. D’autres laboratoires offrent maintenant l’analyse
mutationnelle du gène ABCB1-1Delta, incluant des laboratoires du
Québec.
QUELS CHIENS TESTER?
Quels chiens devraient être testés et quand serait le meilleur moment?
Il faudrait idéalement recommander de tester tous les chiens de race
à risque (énumérées ci-contre), et ce, en jeune âge, étant donné
l’importance que joue cette protéine dans le métabolisme de
nombreux médicaments. Une fois le statut du gène ABCB1-1Delta
connu, l’information devrait suivre le chien toute sa vie, à la manière
du groupe sanguin, du statut rétroviral, etc. Les décisions thérapeutiques se prendront en fonction du résultat obtenu. L’information sur
les races atteintes et les médicaments substrats est disponible en
ligne et les propriétaires d’animaux et les médecins vétérinaires y ont
aisément accès. Pour un chien mut : mut, on recommande d'éviter les
médicaments à risque (voir ci-contre), alors que pour les wt : mut, une
réduction de dosage sera nécessaire au minimum, bien que d'éviter les
médicaments à risque demeure plus prudent. En oncologie, on procède
parfois à une escalade de dose graduelle pour les chiens mutants.
LA GLYCOPROTÉINE P CHEZ LES AUTRES ESPÈCES
La seule autre espèce chez laquelle une mutation du gène ABCB1, aux
impacts similaires à celle du chien, fut décrite est le chat. Environ 4 %
d’entre eux auraient ce défaut génétique et des sensibilités (toxicité
neurologique) à des médicaments substrats incluant l’ivermectine, la
moxidectine et la sélamectine ont été rapportées. Il ne semble pas y
avoir de surreprésentation de race, les chats porteurs d'une mutation
jusqu'à maintenant étant domestiques à poil court.
*Le Dr Louis-Philippe de Lorimier a obtenu son doctorat en médecine
vétérinaire de l’Université de Montréal en 1996. Il a complété avec un D.É.S.
en oncologie à l’Université de l’Illinois en 2003 et est diplômé de l’ACVIM en
oncologie en 2005. Il travaille au Centre Vétérinaire Rive-Sud.
Références
1- Mealey KL, Bentjen SA, Gay
JM, et al: Ivermectin sensitivity
in Collies is associated with
a deletion mutation of the
mdr1 gene. Pharmacogenetics
2001;11(8):727-733
2- Mealey KL, Meurs KM: Breed
distribution of the ABCB1-1Delta
(multidrug sensitivity) polymorphism among dogs undergoing
ABCB1 genotyping. J Am Vet Med
Assoc 2008;233(6):921-924
Mealey KL, Fidel J: P-glycoprotein
mediated drug interactions in
animals and humans with cancer. J
Vet Intern Med 2015;29(1):1-6
Mealey KL, Burke NS: Identification
of a nonsense mutation in feline
ABCB1. J Vet Pharmacol Ther
2015;38(5):429-433
Fig. 3 – Un chien de race colley à poil court. Ce chien
wt : mut démontrait une sédation marquée à la suite
de l'administration d’une dose standard (0,2 mg/kg)
de butorphanol
Mise à JOUR
Responsable de la chronique : Dre Annie Daignault, m.v.
Les virus de l’influenza : un monde, une seule santé
Par Dr André Broes, m.v., Ph. D. *
La plupart des virus n’affectent qu’un nombre restreint d’espèces. Cela n’est
assurément pas le cas des virus de l’influenza (VI), aussi souvent appelés virus
de la grippe. En effet, les VI infectent un grand nombre d’espèces d’oiseaux et
de mammifères (incluant l’humain). Certaines espèces d’oiseaux aquatiques
constituent d’ailleurs le principal réservoir des VI et elles contribuent à leur
dispersion à l’occasion de leurs migrations.
L’hémagglutinine (HA) permet au virus de se
fixer à l’acide sialique terminal des cellules
de l’épithélium de l’arbre respiratoire. La
nature de ces récepteurs cellulaires varie
d’une espèce à l’autre ce qui détermine leur
réceptivité à certains sous-types du virus. L’HA
induit une forte production d’anticorps dont
certains sont protecteurs. La neuraminidase
(NA), quant à elle, est une enzyme qui permet
la libération des virions néoformés.
Les VI évoluent constamment par l’entremise
de deux mécanismes : les mutations (drift)
et les réassortiments antigéniques (shift).
Les mutations résultent d’erreurs lors de la
réplication du génome viral. Les changements
consécutifs modifient généralement
peu les propriétés du virus. Au contraire,
les réassortiments se traduisent par des
changements majeurs dans les caractéristiques antigéniques et la virulence des VI.
Ceux-ci résultent d’échanges de parties plus
ou moins importantes de gènes entre des
virus de sous-types différents. Cela survient
lorsqu’une cellule est infectée simultanément
par des virus de sous-types dissemblables.
Sour ce : www.virology.ws
Les VI sont des virus à ARN . On en
distingue trois types principaux
(A, B, C). Les VI du type A sont les plus
fréquents et les plus virulents. Ils sont
répartis en plusieurs sous-types en fonction
des caractéristiques antigéniques de deux
structures de surface, soit l’hémagglutinine
(H1 à H16) et la neuraminidase (N1 à N9)
(figure 1). Tous les sous-types existent chez
les oiseaux alors que le nombre de sous-types
est beaucoup plus limité chez les mammifères.
Fig. 1 – Structure du virus de l’influenza
LES OISEAUX
Les oiseaux, en particulier les palmipèdes,
constituent le principal réservoir des VI. Chez
ces espèces, on distingue les souches en
fonction de leur virulence (souches hautement
pathogènes, HPAIV, et faiblement pathogènes,
LPAIV). Les gallinacés (poules, dindes) sont
hautement susceptibles aux HPAIV alors
que les palmipèdes sont plus résistants.
Les souches de HPAIV appartiennent
généralement aux types H5 et H7. Elles
peuvent causer de graves épizooties qui
doivent être rapportées à l’Organisation
Mondiale de la Santé Animale (OIE). Parmi
les dernières épizooties, il faut citer celle
qui a sévi aux États-Unis en 2015 et, plus
récemment, celle qui a touché le sud-ouest
de la France (hiver 2015-2016). Il faut souligner
que les humains peuvent exceptionnellement
contracter les souches HPAIV H5N1. Ces
infections, surtout rapportées en Asie et, bien
que rares, sont par contre souvent mortelles.
Les souches H5N1 asiatiques font l’objet d’une
surveillance particulière, car on craint qu’elles
puissent engendrer une pandémie.
LES PORCS
La particularité du porc est qu’il est, jusqu’à
un certain point, réceptif à la fois aux souches
aviaires et humaines. À ce titre, il est souvent
accusé d’agir en tant que mixing vessel et
de générer de nouvelles souches de VI.
Cela soulève évidemment la crainte de voir
apparaître un virus pandémique hautement
Soutenu par
5
LES BOVINS
Jusqu’à tout récemment, il semblait que
les bovins n’étaient pas affectés par les VI.
Toutefois, on a récemment (2014) mis en
évidence chez eux un VI différent de ceux
connus jusqu’à présent (un nouveau groupe
a d’ailleurs été créé pour les bovins : D). Ce
virus a été signalé aux États-Unis, en France,
en Italie et au Japon. Une étude sérologique
récente chez des personnes en contact ou non
avec des bovins aux États-Unis suggère que
l’humain est susceptible à ce virus.
LES CHEVAUX
On sait depuis longtemps que le cheval est
susceptible au virus de la grippe. À ce jour,
seulement deux sous-types ont été identifiés
chez cette espèce : H7N7 et H3N8. Toutefois,
seules des souches H3N8 ont été impliquées
dans les dernières épidémies de grippe
équine. On rapporte de nombreuses lignées
de virus H3N8 et, pour plusieurs, une origine
aviaire est suspectée. Il y a des évidences que
des souches équines H3N8 ont été transmises
au chien et à l’humain.
Source : Short K: One health, multiple challenges: The interspecies transmission of influenza A virus. One Health 2015;1:1-13
virulent. Jusqu’à la fin des années 1980, les
souches porcines de VI ne comportaient qu’un
nombre limité de souches des sous-types
H1N1 et H3N2. Par contre, au cours des
20 dernières années, on a constaté une
augmentation et une diversification considérables de ces souches. Ainsi, on a identifié une
multitude de lignées H1N1 et H3N2 et, plus
récemment, H1N2 et H3N1. En 2009, une
souche baptisée pdm09 H1N1, apparemment
d’origine porcine, s’est rapidement répandue
dans la population humaine à travers le
monde. Cette situation est assez exceptionnelle, car, contrairement à ce que l’on croit
souvent, la transmission de souches de VI
se fait davantage de l’humain vers le porc
que dans le sens inverse. Il faut noter que
l’origine de cette souche est complexe. En
effet, elle résulte de la recombinaison de
souches d’origine porcine, aviaire et humaine.
Récemment, un VI d’un nouveau groupe (D)
a été mis en évidence chez les porcs aux
États-Unis et en Italie. Ce virus a été rapporté
également chez les bovins.
Schéma – Transmission interespèces des virus de l’influenza
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LE VETERINARIUS + NUMÉRO 12, VOL. 32 N° 5 DÉCEMBRE 2016
LES CHIENS
La grippe a été identifiée pour la première
fois chez le chien en 2004 aux États-Unis. Il
s’agissait d’une souche H3N8 d’origine équine.
Cette souche est maintenant endémique dans
plusieurs régions des États-Unis. Elle sévit
principalement dans les chenils. En 2007,
des cas de H3N2, probablement d’origine
aviaire, ont été rapportés en Asie. En 2015,
des cas de grippe associés à une souche H3N2
semblable à la souche asiatique ont été mis
en évidence aux États-Unis. Par ailleurs, il a
été montré expérimentalement que le chien
était susceptible aux virus humains H3N2 et au
virus pdm09 H1N1. Récemment, une souche
H3N1 résultant de la recombinaison de ces
souches a été mise en évidence en Corée.
LES CHATS
Le chat est susceptible à différents VI.
Toutefois, les infections par les VI sont rares
chez cette espèce. On a signalé des cas isolés
d’infections par le virus H3N2 canin, le virus
pdm09 H1N1 et le virus H5N1.
CONCLUSION
La famille des VI est extrêmement variée
et en constante évolution. Elle affecte
de nombreuses espèces de mammifères
(incluant l’humain) et d’oiseaux. Les échanges
interespèces sont fréquents et génèrent de
nouvelles souches de virus. Les VI ont un
impact économique considérable pour les
élevages de porcs et de volailles. De plus,
ils constituent une menace pour la santé
publique. Faut-il rappeler que la pandémie de
la grippe espagnole a fait près de 50 millions
de morts, principalement des jeunes adultes,
au début du siècle dernier?
Le Dr André Broes est directeur Recherche et
Développement chez Biovet. Son expertise porte
principalement sur le diagnostic des maladies
infectieuses des porcs et des bovins.
Références
Short K: One health, multiple challenges: The inter-species
transmission of influenza A virus. One Health 2015;1:1-13
Vincent A, Awada L, Brown I, et al: Review of Influenza A
Virus in Swine Worldwide: A Call for Increased Surveillance
and Research. Zoonoses and Public Health 2014;61(1):4-17
SAVIEZ-VOUS QUE...
Responsable de la chronique : Dr André Vrins, m.v. retraité
La génomique pour les médecins vétérinaires
Par Dr Marc-André Sirard, m.v., Ph. D.*
La génomique est une nouvelle vision
du fonctionnement du vivant qui utilise
les informations inscrites dans l’ADN et
autour de celui-ci. La génomique est
plus large que la génétique qui étudie la
séquence d’ADN qui code un phénotype
donné comme la couleur du pelage
des animaux. La sélection génomique
développée ces dernières années chez
les vaches laitières porte à confusion.
Cette méthode représente seulement
une application de la génétique basée
sur la connaissance du génome alors que la génomique est beaucoup
plus vaste que la simple sélection des animaux selon leur code
génétique.
La génomique fonctionnelle cherche à comprendre comment chaque
cellule fonctionne en utilisant une partie du génome. En effet, les
cellules somatiques utilisent en tout temps environ 15 000 gènes
sur les 40 000 gènes et isoformes contenus dans les génomes de
mammifères. Donc, chaque jour, chaque minute, des milliers de
gènes sont lus et transposés en acide ribonucléique (ARN), et puis en
protéines. Chaque cellule est une unité fonctionnelle extrêmement
complexe. En physiologie, on apprenait qu’une centaine d’hormones
contrôlaient presque toutes les fonctions du corps, de la reproduction,
à la digestion. Cette connaissance permet de comprendre comment
fonctionnent les différents tissus entre eux. Dans une cellule normale,
les gènes, ou, plus précisément les protéines qui en découlent, agissent
rarement individuellement. Elles opèrent plutôt en réseaux, en équipes
multifonctionnelles, pour exécuter une fonction. On a longtemps
pensé que chaque fonction était réalisée par un gène – une protéine
– mais la réalité est beaucoup plus complexe. Chaque cellule est
comme un petit village de 15 000 personnes qui possèdent toutes
des fonctions différentes. Leur travail combiné produit le phénotype.
Pour faire une hormone telle que l’estradiol, la cellule de la granulosa
doit avoir des outils pour fabriquer ou importer les composantes,
comme le cholestérol ou la progestérone, les stocker, créer une
enzyme à partir d’acides aminés qui sont soit fabriqués ou importés,
fournir l’énergie, contrôler la sécrétion du produit fini et toutes les
fonctions connexes. Plusieurs dizaines de gènes sont impliqués dans
ce processus et des milliers seront sollicités pour que cette cellule se
divise, se différencie et se mette à sécréter en réponse aux hormones
circulantes. Un follicule ovarien est constitué de plusieurs sortes de
cellules. Par exemple, les cellules de la granulosa doivent modifier le
niveau d’expression d’environ 2 000 gènes par jour durant la semaine
qui précède l’ovulation.
Le transcriptome (les 15 000 gènes exprimés chaque minute) des
follicules dominants de vaches laitières qui sont à leur pic de lactation
peut nous apprendre, selon la balance énergétique, que le follicule
dominant fonctionne mal s’il n’a pas une dose importante de vitamines
A et D. L’ovaire nous dit que du soleil et l’accès au pâturage sont requis
pour inciter les follicules à produire de bons ovules. Cette découverte
permet donc de mieux comprendre les conséquences métaboliques
sur l’ovaire et de mieux soigner les vaches en déficit postpartum.
Chaque cellule est comme un
petit village de 15 000 personnes
qui possèdent toutes des
fonctions différentes.
Soutenu par
7
Chaque tissu de chaque individu utilise une partie importante du
génome, souvent plus de la moitié pour fonctionner, mais chaque tissu
le fait différemment. Une augmentation de calcium peut entrainer la
sécrétion, la dépolarisation ou encore la contraction selon le tissu et
plusieurs dizaines de gènes travaillent de concert pour gérer le niveau
calcique du tissu chaque seconde. C’est un processus très complexe
et il se complexifie davantage à mesure que l’on identifie les multiples
fonctions de chaque gène et des protéines qui en découlent.
Les applications de la génomique sont nombreuses en ce qui concerne
le diagnostic puisque la capacité de mesurer un ou plusieurs des
15 000 gènes actifs dans un tissu nous renseigne sur son état normal
ou pathologique. Une fois que la mécanique cellulaire est comprise,
il devient possible d’intervenir : plus la fonction est spécifique, plus le
traitement peut être ciblé. On peut inhiber la production de prostaglandines de type E avec des anti-inflammatoires comme l’aspirine,
l’ibuprofène ou l’acétaminophène et avoir un effet systémique ou,
encore, utiliser une prostaglandine de type F et lyser spécifiquement
le corps jaune ou faire contracter l’utérus, par exemple.
On ne peut que s’émerveiller devant la complexité de la vie qui évolue
depuis trois milliards d’années. On est surpris de trouver des gènes de
levure (apparu il y a deux milliards d’années) dans les ovules des vaches
ou de découvrir que l’hormone dans l’urine de femmes enceintes
fait ovuler un oursin de mer puisque l’hormone et le récepteur sont
présents, peu importe l’espèce.
Vous aurez compris que la génomique est une science très jeune
avec des milliers de découvertes à venir, sans compter les possibilités
presque infinies d’interventions, pour le meilleur et pour le pire.
*Le Dr Marc-André Sirard est professeur titulaire au Département des sciences animales de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation
de l’Université Laval. Il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en
génomique fonctionnelle appliquée à la reproduction animale.
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LE VETERINARIUS + NUMÉRO 12, VOL. 32 N° 5 DÉCEMBRE 2016
Une fois que la mécanique
cellulaire est comprise, il devient
possible d’intervenir : plus la
fonction est spécifique, plus le
traitement peut être ciblé.
LA SANTÉ publique
Responsable de la chronique : Dre Cécile Aenishaenslin, m.v.
La contribution vétérinaire à la sécurité alimentaire :
changeante et fondamentale!
L’insécurité alimentaire n’est pas un problème
trivial, pas plus dans le monde qu’au Canada ou
au Québec. En 2015, 795 millions de personnes
ont souffert d’insécurité alimentaire sur la
planète, soit une personne sur neuf. Au Québec,
13 % des ménages souffrent d’insécurité,
qu’elle soit marginale (5 %), modérée (6 %)
ou grave (2 %) et il n’y a pas de tendance vers
une diminution de ces statistiques (figure 1).
Au Canada, les statistiques sont similaires
pour les autres provinces, mais indiquent
une plus grande insécurité alimentaire dans
les territoires (figure 2). Dans notre pays, la
disponibilité des aliments est satisfaite par la
production et les importations. L’accessibilité,
Fig. 1 – Évolution de l’insécurité alimentaire au Québec
Source : Feuillets d’information de la santé (82-625-X)
de Statistiques Canada. www.statcan.gc.ca/pub/82625-x/2013001/article/11889-fra.htm
Selon l’Organisation des
Nations unies
pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),
la sé curité alimentaire est assuré e quand
toutes les personnes, en tout temps,
ont é conomiquement, socialement et
physiquement accè s à une alimentation
suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs
besoins nutritionnels et leurs préférences
alimentaires pour leur permettre de mener
une vie active et saine. La sécurité alimentaire
répond donc à un besoin fondamental : la
pleine santé. Celle-ci ne peut être atteinte en
l’absence de sécurité alimentaire tandis que
l’insécurité alimentaire favorise un mauvais
état de santé et une moindre résistance aux
maladies. De plus, l’insécurité alimentaire peut
être pernicieuse pour les très jeunes enfants :
les carences alimentaires, à leur âge, peuvent
affecter leurs développements physique
et cognitif avec des effets délétères à long
terme, notamment de ne pas avoir la santé
ou l’éducation suffisante pour être autonome
financièrement une fois adulte.
Source : Tarasuk V, Mitchell A, Dachner N: L’insécurité
alimentaire des ménages au Canada, 2014. Toronto: Research to identify policy options to reduce food insecurity
(PROOF), 2016. www.proof.utoronto.ca
Par M. André Ravel, D.M.V., M. Sc., Ph. D.*
Fig. 2 – Proportion des ménages canadiens en insécurité alimentaire par province et territoire,
2011-2012
Soutenu par
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En 2015, 795 millions de personnes ont souffert
d’insécurité alimentaire sur la planète, soit une personne
sur neuf.
La situation chez les peuples autochtones, les
Métis et les Inuits est cependant moins bonne.
Plusieurs phénomènes ont réduit la disponibilité, l’accessibilité ou la qualité nutritionnelle
des aliments traditionnels pêchés, chassés ou
cueillis. De plus, la sécurité alimentaire de ces
communautés n’est pas d’emblée satisfaite par
les aliments occidentaux offerts à cause de leur
faible accessibilité physique ou économique,
de leur faible diversité et de la méconnaissance
initiale de certains aliments par ces peuples.
La sécurité alimentaire va au-delà de la
salubrité alimentaire ou la sécurité sanitaire
des aliments qu’elle englobe. L’apport de
la profession vétérinaire dans la salubrité
alimentaire est indéniable et reconnu.
Sa contribution à l’atteinte de la sécurité
alimentaire est peut-être moins évidente, mais
elle est tout aussi importante, si ce n’est plus.
En effet, conseillers privilégiés des éleveurs
en matière de santé animale, les médecins
vétérinaires favorisent la santé animale, en
général, et la santé des productions animales,
10
en particulier, contribuant ainsi à la disponibilité d’aliments riches en protéines et en
autres éléments nutritionnels qui conviennent
à notre régime alimentaire naturellement
omnivore.
LA CONTRIBUTION VÉTÉRINAIRE
La contribution de la profession vétérinaire
a été particulièrement importante lors de
l’intensification des productions animales
pour répondre aux besoins d’une population
humaine en croissance soutenue. Cette
intensification a commencé après la Deuxième
Guerre mondiale dans les pays développés.
Elle s’est étendue à bien d’autres pays en
développement qui doivent assurer la
sécurité alimentaire de leur population en
forte croissance qui, de surcroît, consomme
de plus en plus d’aliments d’origine animale
La science et la pratique vétérinaires
interviennent aussi plus subtilement sur
d’autres éléments qui peuvent faire partie
de la sécurité alimentaire. Notamment, la
définition de la sécurité alimentaire au Québec
ajoute à celle de la FAO le fait que les individus
aient accès à des produits alimentaires qui
respectent leurs valeurs sociales et culturelles.
Une telle acceptabilité de l’aliment et de son
mode de production nécessite, par exemple,
une production de plus en plus naturelle,
biologique. Cela se traduit, pour les élevages,
par une production sans antibiotiques, facteurs
de croissance et autres éléments chimiques et
par le respect du bien-être animal. Là encore, la
science et la pratique vétérinaires sont les alliés
des producteurs pour leur permettre une telle
production et pour satisfaire à ces nouveaux
éléments définissant la sécurité alimentaire.
Source : OECD-FAO Agricultural Outlook. www.stats.oecd.org
par contre, y est moins universelle. En effet,
certains n’ont pas les moyens économiques
de se procurer de la nourriture par eux-mêmes
et ont recours, entre autres, aux banques
alimentaires. D’autres sont trop loin d’une
source alimentaire complète et diversifiée ou,
encore, certaines contraintes les empêchent de
bien se nourrir : leur santé, leur faible mobilité
ou leur éloignement géographique. Cela peut
arriver même en ville où certains quartiers
ont été qualifiés de « déserts alimentaires »,
car seuls des magasins de type « dépanneur »
offrent des aliments. Concernant la salubrité, la
qualité nutritionnelle et la variété des aliments,
les Québécois et les Canadiens jouissent
globalement d’une position enviable.
(figure 3). Les maladies, celles infectieuses
en particulier, restent un frein à l’expression
du plein potentiel des animaux terrestres ou
aquatiques, domestiques ou sauvages, pour
combler une partie des besoins de l’alimentation humaine.
Fig. 3 – Prévisions de la production mondiale d’aliments d’origine animale
LE VETERINARIUS + NUMÉRO 12, VOL. 32 N° 5 DÉCEMBRE 2016
Indubitablement, ici et ailleurs sur la planète,
les médecins vétérinaires contribuent à la
sécurité alimentaire, un pilier de la santé
humaine. Ils favorisent la disponibilité des
produits d’origine animale, ils œuvrent pour
assurer la salubrité de ces aliments et ils
soutiennent les modes de production préférés
ou demandés par les consommateurs. Cette
importante contribution vétérinaire est
souvent ignorée, malgré ses impacts majeurs
sur la santé publique.
*M. André Ravel est professeur agrégé en
épidémiologie et santé publique vétérinaire au
département de pathologie et microbiologie à la
Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de
Montréal.
Références
Blanchet C, Rochette L: Sécurité et insécurité alimentaire chez les Québécois : une analyse de la situation
en lien avec leurs habitudes alimentaires. Institut
national de la santé publique du Québec, mars
2011. www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1333_
SecurtieAlimentQucAnalSituationHabAliment.pdf
Tarasuk V, Mitchell A, Dachner N: L’insécurité alimentaire
des ménages au Canada, 2014. Toronto: Research to identify
policy options to reduce food insecurity (PROOF), 2016.
www.proof.utoronto.ca
L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde – 2015, FAO.
www.fao.org/3/a-i4646f.pdf
La définition de la sécurité alimentaire au Québec ajoute à celle de la
FAO le fait que les individus aient accès à des produits alimentaires
qui respectent leurs valeurs sociales et culturelles.
Soutenu par
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Un expert VOUS
RÉPOND
Responsable de la chronique : Dr Patrick Cananagh, m.v.
Pourquoi les vaccins administrés aux
bovins peuvent-ils manquer d’efficacité?
Par Dre Lisiane Poulin, m.v.
Le monde vétérinaire au service de la
production laitière a pour but l’amélioration
de la productivité et la santé des animaux.
Principalement en reproduction, le suivi des
troupeaux s’effectue efficacement aujourd’hui
à l’aide d’un logiciel de régie de troupeaux.
La majorité des fermes laitières québécoises
utilise un tel logiciel depuis quelques années et apprécie sa plus-value
en gestion. Évidemment, les ordinateurs n’améliorent pas le taux de
conception, mais nous permettent, à l’aide des indices et des données,
de mesurer les performances et de s’ajuster. Ces logiciels nous permettent
aussi d’évaluer la fréquence de certaines maladies dans les troupeaux et
d’instaurer des protocoles de prévention personnalisés. C’est en disposant
de mesures quantifiables que l’on peut prendre les meilleures décisions.
Dans un contexte où l’on parle de plus en plus d’utilisation judicieuse des
antibiotiques et d’antibiorésistance, il va de soi que le médecin vétérinaire
s’implique pleinement dans le suivi médical d’un troupeau et réajuste ses
programmes de vaccination en fonction de celui-ci et de la capacité du
producteur à gérer un programme de vaccination impliquant des vaccins
vivants modifiés ainsi que des rappels pour les vaccins inactivés. Certains
vaccins (ex. ceux pour la prévention de la mammite) demandent plusieurs
rappels et ont une efficacité de moins d’un an, ce qui ajoute au défi du
médecin vétérinaire lors de l’implantation des protocoles de vaccination
à la ferme. Heureusement, les logiciels DSA Laitier-Producteur et Lac-T
permettent aux producteurs une gestion plus facile de la vaccination
de leur troupeau. L’usage répandu chez les producteurs, de moyens de
communication intelligents, comme le téléphone cellulaire ou la tablette,
facilite beaucoup l’utilisation de ces logiciels de gestion et permet une
plus grande accessibilité à des protocoles de vaccination plus complexes.
Dans un contexte où l’on parle de plus
en plus d’utilisation judicieuse des
antibiotiques et d’antibiorésistance, il
va de soi que le médecin vétérinaire
s’implique pleinement dans le suivi
médical d’un troupeau
12
LE VETERINARIUS + NUMÉRO 12, VOL. 32 N° 5 DÉCEMBRE 2016
Rappelons que l’objectif premier de la vaccination des individus en
médecine de population est de protéger le troupeau.
« Doc, le vaccin que vous m’avez prescrit ne fonctionne pas! ». En réponse
à ce commentaire du client, il y a plusieurs éléments à considérer.
1.
Un vaccin ne supprime pas totalement le risque de l’infection
qu’il vise. Les vaccins préviennent, aident à prévenir ou traitent
les pathogènes. Le médecin vétérinaire se doit donc de connaître
l’homologation des vaccins qu’il utilise et d’en informer clairement
son client. Cela évitera des déceptions et la remise en question des
recommandations vétérinaires futures.
2.
Les circonstances de la vaccination peuvent interférer avec le
développement de l’immunité vaccinale. Les vaccins sont testés
dans des conditions idéales sur des animaux en santé et, autant
que possible, non soumis au stress. Ainsi, des animaux qui viennent d’emménager dans une nouvelle stabulation libre, sans porte
cornadis, que l’on a pourchassé pendant plusieurs minutes pourraient ne pas répondre comme prévu à la vaccination. À ce propos,
les médecins vétérinaires devraient s’impliquer dans l’élaboration
des plans d’étables de leur client en ce qui concerne le confort et la
facilité de manipulation des animaux. Prévoir un endroit calme et
mettre sur pied la méthode qui sera utilisée pour immobiliser les
animaux afin de minimiser leur stress dans le but de les vacciner, de
les vermifuger ou de les traiter au besoin contribueront au succès
d’un plan médical.
3.
Dans le cas de certains pathogènes (ex. BVD), l’immunité passive
peut nuire à la séroconversion à la suite de l’administration d’un
vaccin parentéral. Le plan de vaccination doit donc tenir compte
de la durée moyenne de l’immunité passive.
4.
La malnutrition ou un problème de santé concommittant peuvent
aussi nuire à une réponse immunitaire satisfaisante. Pour obtenir
une protection maximale, il faut gérer à la fois le risque d’infection
(environnement, propreté, densité) et la résistance immunitaire.
5.
Il est essentiel de considérer le temps nécessaire pour que le vaccin
administré soit efficace, tout autant que la nécessité de rappels, au
besoin. Depuis plusieurs années, la vaccination est un acte régulièrement exécuté par les éleveurs eux-mêmes. Heureusement, la
plupart d’entre eux utilisent un registre informatisé (DSA ou Lac-T)
et y enregistrent les vaccins effectués. Rappelons que dans le cas
des vaccins parentéraux, il faut de 14 à 21 jours pour qu’ils atteignent une efficacité maximale et, dans le cas des vaccins inactivés,
un rappel est nécessaire.
6.
Il faut également surveiller les conditions d’entreposage ainsi que
les délais entre la reconstitution du vaccin et son administration.
Le gel et le soleil peuvent altérer le produit et le rendre inefficace.
Un vaccin vivant devrait idéalement être utilisé dans les quatre
heures qui suivent sa reconstitution.
7.
Certains vaccins administrés à la vache gestante sont en fait
destinés à augmenter les anticorps spécifiques à certains antigènes
dans le colostrum et, donc, à immuniser le veau contre certaines
maladies (ex. diarrhées à E. Coli, rotavirus, coronavirus). Dans les
circonstances où un vaccin ne semble pas donner satisfaction, il
est important de se rappeler que ce transfert d’immunité peut
s’avérer un échec lorsque le colostrum administré n’est pas propre.
Le médecin vétérinaire doit donc vérifier la procédure de la récolte
du colostrum, la propreté des contenants utilisés, l’aire de vêlage
et effectuer des comptages bactériens, au besoin.
PERSPECTIVES D’AVENIR
Ces dernières années, les recherches en génomique ont apporté un
éclairage sur la réponse immunitaire de certains individus. Ainsi,
le chromosome 23, gène autosome récessif, contient un complexe
majeur pour gérer l’immunité chez les bovins. On peut donc prédire
une héritabilité de 25 % et sélectionner les animaux en fonction de leur
réponse immunitaire, haute ou faible. Les animaux à haute réponse
immunitaire présentent un faible taux de maladie, un colostrum amélioré
et une meilleure réponse aux vaccins.
L’ACIA régit l’approbation des vaccins et leur homologation
1. Prévention de l’infection. Cette allégation exige la présentation de données démontrant que le produit peut prévenir
toute colonisation ou réplication de l’organisme inoculé chez les animaux vaccinés et soumis au test de provocation.
2. Prévention de la maladie. Cette allégation exige la présentation de données démontrant que le produit est hautement
efficace pour prévenir la maladie clinique chez les animaux vaccinés et soumis au test de provocation. L’intervalle de
confiance 95 % pour l’efficacité doit être d’au moins 80 %.
3. Aide à la prévention de la maladie. Cette allégation exige la présentation de données démontrant que le produit prévient la maladie chez les animaux vaccinés et soumis au test de provocation dans une proportion significative du point de
vue clinique, proportion pouvant être inférieure à celle qu’exige une allégation de prévention de la maladie.
4. Aide à la maîtrise de la maladie. Cette allégation exige la présentation de données démontrant que le produit atténue la
gravité de la maladie, qu’il en réduit la durée ou qu’il en retarde l’apparition.
Autres
Les produits ayant des effets bénéfiques autres que leur effet immédiat sur la maladie. Par exemple, un produit ayant un effet
sur la contagiosité en réduisant l’excrétion du pathogène, peut faire l’objet de ce type d’allégation si l’effet est obtenu dans une
proportion significative du point de vue clinique et que les données présentées en fournissent une preuve concluante.
Partagez votre opinion, vos questions, vos trucs et vos astuces
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Actualités SCIENTIFIQUES
Responsables de la chronique : Dre Joane Parent, m.v., Dr Mouhamadou Diaw, m.v. et Dr Sylvain Nichols, m.v.
L’utilisation des antimicrobiens chez les animaux et
résistance aux antimicrobiens : consensus de
l’ACVIM 2015
Par Dre Marion Allano, m.v., I.P.S.A.V.*
Ce consensus fait suite à celui rédigé en 2005; le comité de l’ACVIM apporte
de nouvelles données concernant l’utilisation des antimicrobiens chez les
animaux, suggère des actions à entreprendre et des pistes de solution pour
réduire les résistances liées à leur utilisation en médecine vétérinaire.
L’emploi des antimicrobiens induit inévitablement une pression de
sélection qui permet l’émergence de résistance, notamment chez des
pathogènes zoonotiques. La transmission de bactéries résistantes de
l’animal vers l’homme est préoccupante, mais encore mal comprise et peu
documentée. La transmission homme-animal a été constatée chez des
animaux domestiques et des chevaux (clones humains de Staphylococcus
aureus résistants à la méthicilline, Clostridium difficile ou entérocoques
multirésistants).
Récemment, de nouvelles résistances parmi des bactéries pathogènes ou
opportunistes ont été décrites en médecine vétérinaire : Staphylococcus
pseudointermedius résistants à la méthicilline chez le chien, Rhodococcus
equi résistants aux macrolides chez les poulains, Mannheimia haemolytica
et Pasteurella multocida résistants à plusieurs antibiotiques chez les
bovins. Les données sont actuellement insuffisantes à propos de l’impact
des antimicrobiens sur les bactéries non ciblées ou résidantes, comme
le microbiote intestinal. Les pathogènes multirésistants ne sont pas plus
virulents que leurs homologues susceptibles de l’être. Cependant, les
infections dues à ces organismes sont souvent associées à un pronostic
plus sombre en raison d’un traitement approprié retardé. Le consensus
met l’accent sur l’importance d’un diagnostic précoce, incluant une
culture bactérienne et un antibiogramme le plus tôt possible.
Le comité rappelle la responsabilité des médecins vétérinaires de
sensibiliser les propriétaires et les éleveurs à l’importance des tests
diagnostiques, dans la mesure où tous les animaux malades ne
présentent pas forcément d’infections bactériennes et que certaines
infections bactériennes ne nécessitent pas obligatoirement de traitement
antimicrobiens systémique. La pertinence d’utiliser des antimicrobiens
(et en particulier ceux d’importance critique en santé humaine http://
www.phac-aspc.gc.ca/cipars-picra/2008/6-fra.php) chez des patients
moribonds doit être remise en question.
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LE VETERINARIUS + NUMÉRO 12, VOL. 32 N° 5 DÉCEMBRE 2016
La réglementation relative à la restriction de l’usage des antimicrobiens en médecine vétérinaire varie en fonction des pays. Le comité
souligne la complexité de cette problématique en l’absence de données
rigoureuses qui renseignent sur l’impact de telles politiques restrictives
sur le bien-être animal, l’aspect économique et la santé humaine. Mises
à part certaines exclusions imposées par la FDA-CVM (FDA – Center of
Veterinary Medicine), le comité recommande une restriction volontaire
et une démarche proactive de la part de la profession vétérinaire. Pour
cela, le concept d’« antimicrobiens d’importance critique » défini par
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) devrait être révisé afin d’établir
des catégories applicables dans un contexte pratique en médecine
vétérinaire.
Enfin, le comité discute des antibiotiques préparés de façon magistrale,
des antibiotiques génériques et de plusieurs points visant à optimiser
l’usage des antimicrobiens. Par exemple, la bonne communication entre
le médecin vétérinaire et les laboratoires de diagnostic (notamment le
microbiologiste), la pertinence et la fiabilité des cultures bactériennes
réalisées en structure privée (in-house), la non-utilisation de cultures
bactériennes en l’absence de signes cliniques (excepté au sein de
programmes de surveillance), la considération, si possible, de la
« désescalade » antimicrobienne, et l’examen de l’effet de plus courtes
durées de traitement, sont autant de sujets abordés par le comité.
*La Dre Marion Allano est clinicienne en médecine interne des équins au CHUV
de la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe. Elle a obtenu son
diplôme en médecine vétérinaire à l’École Nationale de Nantes, en France, en
2007.
Référence :
Weese JS, Giguère S, Guardabassi L, et al: ACVIM consensus statement on therapeutic antimicrobial use in animals and antimicrobial resistance. J Vet Intern Med 2015;29(2):487-498.
Le pronostic à long terme chez les bovins atteints de
parésie spastique
Résumé par Dre Emma Marchionatti, m.v., I.P.S.A.V., D.É.S.
Afin de déterminer le pronostic à long terme chez les veaux atteints
de parésie spastique du muscle gastrocnémien, du muscle quadriceps
fémoral ou mixte, une étude rétrospective portant sur 79 patients
(54 traités chirurgicalement et 25 de façon plus conservatrice (repos
et AINS) a été réalisée. La neurectomie tibiale partielle a permis une
rémission complète des signes cliniques chez 86 % des patients atteints
de parésie spastique du muscle gastrocnémien et une résolution partielle
chez 81,5 % des veaux atteints de parésie spastique mixte. Les signes
cliniques chez les patients atteints de parésie spastique mixte traités de
façon conservatrice se sont aggravés progressivement. Aucun patient
atteint de parésie spastique du muscle quadriceps fémoral n’a été traité
chirurgicalement; les signes cliniques se sont aggravés progressivement
chez 66,7 % des patients et améliorés spontanément chez 33,3 % des
animaux.
De Vlamynck C, Pille F, Vlaminck L: Long Term Outcome of Conservative Management or
Surgical Treatment of Bovine Spastic Paresis: 79 Cases. Vet Surg 2016;45:187-193
Atteinte cardiorespiratoire lors d’ehrlichiose canine
Résumé par Dre Alice Levy, m.v.
Contrairement à l’homme, peu de chiens infectés par Ehrlichia
canis présentent des signes cliniques ou radiographiques d’atteinte
pulmonaire. Le seul cas décrit est celui d’un chien présenté pour léthargie
et dyspnée depuis deux semaines. Les examens réalisés montrent des
signes d’insuffisance cardiaque droite avec hypertension pulmonaire et
une opacité interstitielle diffuse, et la sérologie pour E. canis est positive.
Le chien a reçu un traitement de soutien et un traitement médical, puis
son état clinique et l’hypertension pulmonaire se sont améliorés jusqu'à
disparition des symptômes en deux semaines. Ce cas montre que l’ehrlichiose peut être suspectée lors de dyspnée et d’hypertension pulmonaire
secondaire notamment chez les chiens provenant de zones endémiques.
Cette considération est importante, car cette maladie est curable et les
symptômes pulmonaires et cardiaques sont complètement réversibles.
Toom ML, Dobak TP, Broens EM, et al: Interstitial pneumonia and pulmonary hypertension
associated with suspected ehrlichiosis in a dog. Acta Vet Scand 2016;58:46
Effet d’un probiotique sur la prévention des diarrhées
chez les poulains nouveau-nés
Résumé par Dre Marion Allano, m.v., I.P.S.A.V., D.E.S.
Un mélange de 4 espèces de Lactobacillus et de Bifidobacterium animalis
lactis a été testé lors d’une étude clinique randomisée sur 72 poulains
sains. Dès 3 jours d’âge, ils recevaient, une fois par jour, pendant
21 jours, à l’aveugle, soit le probiotique soit un placebo. L’incidence
globale des diarrhées était de 59 % (41/72) plus élevée dans le groupe
d’âge 8-15 jours (P < 0,001). Le probiotique n’a pas produit d’effet
sur l’incidence, la durée des diarrhées (P = 0,37) ni sur l’excrétion de
Clostridium perfringens (P = 0,23). Le groupe « probiotique » a nécessité
plus d’interventions vétérinaires pour le traitement des diarrhées
(P = 0,007). Ainsi, aucun effet bénéfique n’a été associé à l’administration
de probiotiques dans ce contexte; des effets indésirables sont néanmoins
possibles.
Schoster A, Staempfli HR, Abrahams M, et al: Effect of a probiotic on prevention of diarrhea
and Clostridium difficile and Clostridium perfringens shedding in foals. J Vet Intern Med
2015;29:925-931
Quel traitement pour les sarcoïdes chez les équins?
Résumé par Dr Mouhamadou Diaw, m.v., M. Sc., DACT
Une étude rétrospective portant sur 230 chevaux affectés par une
ou plusieurs sarcoïdes a été conduite entre 2008 et 2013 dans le but
d’apprécier l’efficacité des traitements de l’affection. Dans cette étude,
le traitement mis en œuvre était considéré comme étant un succès
lorsqu’aucune rechute n’était observée six mois après son achèvement.
Sur les 614 sarcoïdes identifiées dans la population étudiée, 74,9 % ont
été traitées avec succès et, selon les critères de l’étude, le traitement
ayant donné le plus de satisfaction était l’excision électrochirurgicale
(86,8 %) alors que les moins bons résultats ont été obtenus avec les
injections intralésionnelles de platine, la cryochirurgie et l’application
locale d’acyclovir. L’étude réalisée montre également que la présence de
plusieurs tumeurs chez le même patient et l’association d’un traitement
immunostimulant contribuait à plus d’échecs.
Haspeslagh M, Vlaminck LE, Martens AM: Treatment of sarcoids in equids: 230 cases (2008–
2013). J AM Vet Med Assoc 2016;249(3):311-318
La vinblastine pour le traitement des lymphomes
multicentriques canins en seconde rechute
Résumé par Dre Alice Levy, m.v.
Le traitement du lymphome canin utilise des protocoles de chimiothérapie variés. Le protocole CHOP offre une rémission clinique complète
dans 70 à 90 % des cas en première ligne, malgré de nombreuses
rechutes dans l’année suivant sa mise en place. Une étude sur 39 chiens
atteints de lymphome et ayant reçu de la vinblastine après une seconde
rechute décrit une rémission complète dans 3 cas et une progression de
la tumeur dans 11 cas, avec quelques effets secondaires (neutropénie et
thrombocytopénie principalement). La médiane sans progression de la
maladie était de 29,5 jours et la médiane de survie était de 46 jours. On
peut conclure que la vinblastine en monothérapie pour le traitement du
lymphome canin en seconde rechute est bien tolérée pour le traitement
des lymphomes réfractaires ou après une rechute est bien tolérée, mais
la réponse est incomplète et de courte durée.
Lenz JA, Robat CS, Stein TJ: Vinblastine as a second rescue for the treatment of canine multicentric lymphoma in 39 cases (2005 to 2014). J Small Anim Pract 2016;57:429-434
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LA SCIENCE d’ici
Responsable de la chronique : Dre Christine Theoret, m.v.
Source : Marco Langlois
Dr Paulo Steagall, m.v., M. Sc., Ph. D., DACVAA
PARLEZ-NOUS DE VOS ORIGINES
Je suis né et j’ai grandi à Sao Paulo, au Brésil. Je suis le benjamin d’une
famille de cinq garçons et de deux filles. Mon père était professeur à la
Faculté de dentisterie et sa passion pour les chats, qu’il m’a transmise,
a exercé une grande influence sur mon choix de carrière. Il me disait
que l’on devait traiter les animaux comme on traite les enfants parce
qu’ils sont naïfs, fragiles et à notre merci.
DÉCRIVEZ VOTRE PARCOURS PROFESSIONNEL
En 1999, j’étais membre d’un groupe rock très cool; avec cinq enregistrements en studio, je croyais devenir une vedette! Évidemment, la
réalité m’a rattrapé et je me suis tourné vers mon autre passion. J’ai
d’abord complété un doctorat en médecine vétérinaire et sciences
animales à l’Universidade Estadual Paulista (UNESP) au campus
Botucatu au Brésil, en 2002. Au même endroit, j’ai poursuivi avec un
programme de résidanat en anesthésie vétérinaire qui, malheureusement, ne me conférait pas l’éligibilité aux examens de l’American
College of Veterinary Anesthesia and Analgesia (ACVAA). Étant donné
ma curiosité pour la recherche, j’ai choisi d’entamer un programme de
maîtrise, suivi d’un programme de doctorat. La phase expérimentale
de mon projet de recherche, qui portait sur l’analgésie féline, s’est
déroulée à l’University of Saskatchewan en 2007 et, lors de mon
séjour au Canada, je fus recruté par l’University of Wisconsin à titre
de clinicien en anesthésie. J’y ai donc travaillé pendant presque trois
ans et, durant cette période, j’en ai profité pour terminer mon Ph. D. et
suivre un second programme de résidanat alternatif en anesthésie qui
lui, a finalement mené à l’obtention du statut de diplômé de l’ACVAA
en 2011! Après deux ans à Guelph University à titre de clinicien en
anesthésie, j’ai amorcé ma carrière professorale comme professeur
adjoint en anesthésie et analgésie à la Faculté de médecine vétérinaire
de l’Université de Montréal en 2013. J’aime particulièrement ce
milieu de travail, car le contact avec les étudiants est très motivant
et dynamique.
QUELS SONT LES PRINCIPAUX ENJEUX DANS VOTRE
DOMAINE?
La reconnaissance et la prise en charge de la douleur, spécifiquement
chez le chat. Bien que des grilles d’évaluation de la douleur existent
pour d’autres espèces, le chat est particulier et mérite d’être évalué
16
LE VETERINARIUS + NUMÉRO 12, VOL. 32 N° 5 DÉCEMBRE 2016
selon une mesure basée sur des paramètres propres à l’espèce. Par
ailleurs, toute évaluation qualitative sera forcément influencée par
différents paramètres relevant de l’observateur (âge, sexe, expérience,
etc.). Conséquemment, ces variables doivent être prises en compte
lors de l’élaboration et de la validation d’une grille et cette dernière
doit être disponible dans plusieurs langues puisqu’un vocabulaire
exact influera positivement sur la spécificité, la sensibilité ainsi que
la répétabilité de l’outil.
QUELS SONT VOS OBJECTIFS DE RECHERCHE?
Mes efforts visent à soulager la douleur chez les animaux, mais surtout
chez le chat, sous toutes ses formes. Durant mes études aux cycles
supérieurs, j’ai découvert que la voie d’administration d’un agent
morphinique (opioïde) exerce un impact important sur son efficacité
analgésique. Par exemple, la voie intraveineuse est toujours préférable
à la voie sous-cutanée ou à la voie orale. Néanmoins, l’efficacité
varie beaucoup d’un individu à l’autre. Pour cette raison, j’anticipe
le jour où la médecine personnalisée sera d’actualité en médecine
vétérinaire. Cette approche, basée sur la génomique, la protéomique
et la métabolomique, permettra le développement de diagnostics et
de traitements individualisés en fonction des spécificités génétiques
et biologiques du patient. Ainsi, selon la race, le sexe ou la couleur
d’un chat, il sera possible de définir le protocole anesthésique ou
analgésique le plus approprié.
QUELS SONT LES IMPACTS RÉELS OU POTENTIELS DE
VOTRE RECHERCHE SUR LA PRATIQUE DE LA MÉDECINE
VÉTÉRINAIRE?
Premièrement, je crois que la grille d’évaluation de la douleur
aiguë chez le chat, que nous avons récemment validée en français
(publication prochaine dans la Revue vétérinaire canadienne), est
un outil fort utile pour le médecin vétérinaire clinicien puisqu’elle
assure une évaluation plus objective et, conséquemment, une prise
en charge plus appropriée. Deuxièmement, le travail de mon équipe
sur l’innocuité et l’efficacité de la bupivacaïne administrée par voie
intrapéritonéale chez le chat a révélé que cette approche confère une
excellente analgésie postopératoire. Étant donné l’accessibilité à cet
agent anesthésique et la simplicité de la technique, l’approche pourra
bénéficier à des millions de chats subissant une ovariohystérectomie
partout dans le monde, peu importe les conditions dans lesquelles
œuvrent les médecins vétérinaires.
AVEZ-VOUS UN CONSEIL POUR LES MÉDECINS
VÉTÉRINAIRES?
En ce qui concerne l’analgésie, ma principale recommandation est
d’utiliser une approche multimodale (ex. agents anesthésiques
locaux, anti-inflammatoires non stéroïdiens, agents opioïdes) pour
la prévention et le traitement de la douleur. En ce qui concerne
l’anesthésie, le suivi du patient à l’aide d’un oxymètre de pouls et
d’un capnographe peut prévenir 80 % des complications communes
et ainsi réduire les taux de morbidité et de mortalité. L’anesthésiste
assure le confort et la survie de son patient – cela est à la fois un
devoir et un privilège!
DOSSIER
BIOSÉCURITÉ
Principe et points critiques .......................................................................................................................... 2
5
Que fait l’Agence canadienne d’inspection des aliments pour la biosécurité? ........................ 7
Établir un plan de biosécurité – Un nouvel outil disponible pour le secteur laitier............. 10
La place de la biosécurité en production porcine ............................................................................ 12
Hygiène à la ferme : que faire avec les bâtiments, l’équipement et les véhicules? ...............
DOSSIER BIOSÉCURITÉ
PRINCIPES et points critiques
Par Dr Jean-Pierre Vaillancourt, m.v., M. Sc., Ph. D. et Dre Manon Racicot, m.v., Ph. D.*
La biosécurité est
définie comme
étant les mesures
ou les plans de
santé conçus
afin de protéger
une population
contre les agents
infectieux et
t r a n s m i s s i b l e s.
Quel que soit le
type de production
animale, certains principes de base doivent
être respectés et conduisent à l’identification
des facteurs de risque et au contrôle des points
critiques.
Sur la ferme, les mesures de biosécurité
visent à prévenir la contamination du site
par des pathogènes (bioexclusion), à éviter
la propagation d’un pathogène déjà présent
dans la ferme entre différents groupes
d’animaux (biogestion), et à empêcher que
ce pathogène puisse se propager à d’autres
fermes (bioconfinement). Pour ce faire, le site
de production doit être fractionné en zones.
les visiteurs. Ainsi, tout véhicule non essentiel
doit être garé à l’extérieur de la ZAC.
La zone d’accès restreint (ZAR) est l’endroit
où sont les animaux (ex. étable et laiterie,
porcherie, poulailler, pâturage). On trouve
donc une ou plusieurs ZAR dans une ZAC. En
l’absence de maladies contagieuses, la ZAR
doit être considérée comme un lieu propre ou
non contaminé. Ce qui est extérieur à ce lieu
doit être considéré comme potentiellement
contaminé, incluant ce qui vient de la ZAC
(figure 1). Il faut donc un processus d’entrée
et de sortie de la ZAR visant à prévenir la
contamination (figure 2).
Les points critiques lors de l’entrée et de
la sortie de la ZAR sont : le changement de
bottes (ou le nettoyage et la désinfection
de celles-ci); le port de salopettes propres
ou utilisées exclusivement dans le bâtiment
où elles se trouvent; le lavage des mains; le
nettoyage et la désinfection de l’équipement
qui doivent être faits à l’intérieur de la ZAR.
Certains éleveurs, en particulier en production
porcine, opteront pour un système de douches
avec changement de vêtements.
Pour ce qui est du renouvellement d’un
troupeau de reproduction ou d’un troupeau
laitier, l’idéal est de fermer l’élevage en n’introduisant pas de nouveaux animaux. Si toutefois
cela n’est pas possible, il faut considérer les
points suivants :
• Avoir un programme de vaccination à jour
pour l’élevage;
• Connaître le statut sanitaire des animaux
à introduire, incluant la façon dont ils ont
été transportés;
LE RESPECT DES
ZONES
La zone d’accès contrôlé (ZAC) est le territoire
comprenant les lieux de production (bâtiments,
pâturages) et ceux utiles à cette production
(bâtiments d’entretien, entrepôts). Elle exclut
les lieux de résidence et le site d’équarrissage, si
présents. Évidemment, il est idéal d’éviter tout
trafic lié aux carcasses en disposant de celles-ci
dans la ZAC par incinération, enfouissement
ou compostage. Certaines de ces mesures ne
sont pas permises dans toutes les régions. Il
faut donc consulter les règlements régionaux
avant d’adopter une de ces options. La ZAC est
la zone à protéger contre la contamination par
des agents pathogènes. Il faut donc limiter et
contrôler l’accès à cette zone. Il ne s’agit pas
nécessairement de clôturer cet espace, mais il
doit être connu et respecté par le personnel et
Fig. 1 - Schéma présentant la biosécurité selon l’objectif principal : bioexclusion : prévention du contact
entre le troupeau et un pathogène non présent sur la ferme; biogestion : prévention de la dispersion d’un
pathogène entre différents groupes d’animaux sur la ferme; bioconfinement : prévention de la dispersion
d’un pathogène présent sur la ferme vers d’autres fermes
BIOSÉCURITÉ
• S’assurer que les nouveaux animaux ont été
adéquatement vaccinés ou traités;
• Mettre les animaux en quarantaine pour
30 jours avant tout contact avec le troupeau
(lieu séparé ne permettant pas d’échange
d’air entre les animaux en quarantaine et
le troupeau; aucun partage d’équipement
entre les deux groupes);
• Traire les vaches en quarantaine en dernier,
si celles-ci sont en lactation;
• Vacciner les animaux en quarantaine, si
nécessaire;
• Tester les animaux pour les maladies
d’importance.
matin plutôt que l’après-midi, et elle est
plus probable lorsque la visite prévue est de
longue durée (plus d’une heure). Le respect
des zones à l’entrée (figure 2) est augmenté
lorsqu’il y a une caméra de surveillance
visible et, surtout, lorsque la conception de
l’entrée facilite l’application des mesures de
biosécurité (ex. assez d’espace, lavabo avec
eau chaude et savon pour se laver les mains,
etc.). Le lavage des mains est fait avec plus de
constance par un visiteur lorsque l’éleveur est
présent. Bien que la présence de l’éleveur ou
de son représentant soit encouragée lors d’une
visite, une étude réalisée par la Dre Manon
Racicot a démontré qu’elle pouvait avoir un
impact négatif sur l’observance du port de
la salopette1. C’est donc dire que pour que
la visite soit optimale d’un point de vue de la
biosécurité, l’employé, ou l’éleveur, doit être
présent, mais doit également porter attention
au respect des mesures de biosécurité par tous
les intervenants de la ferme, même pour les
invités.
Les mêmes principes s’appliquent pour les
animaux retournant dans le troupeau après un
séjour à l’extérieur (exposition, prêt d’animaux
à des fins de reproduction, hospitalisation
externe, etc.). Pour les fermes avec plusieurs
sites (ex. élevage de veaux ou de taures sur un
autre site relié ou non au bâtiment principal),
l’approche choisie dépendra de l’ensemble
des sites : si ceux-ci font partie d’une même
entité à « biosécuriser », on optera alors pour
la compartimentation. Le concept de compartimentation est expliqué, en français, dans une
publication de l’Organisation Mondiale de la
Santé Animale (OIE), disponible au www.oie.
int/doc/ged/D3776.PDF.
L’OBSERVANCE
Le degré d’observance d’une mesure de
biosécurité est la proportion des intervenants qui appliquent correctement cette
mesure. Des études réalisées en productions
laitière, porcine et avicole ont démontré
que le manque d’observance des mesures
de biosécurité est un problème largement
répandu. De fait, le pourcentage d’observance
n’est généralement que de 30 à 60 %, selon la
mesure de biosécurité étudiée. Les principaux
facteurs influençant l’observance sont le degré
de formation des intervenants (connaissance
de la raison des mesures mises en place), le
niveau de communication entre ceux-ci, la
présence de mesures incitatives à respecter
les règles de biosécurité, la facilité avec laquelle
la mesure peut être appliquée (ex. un banc
pour s’assoir afin de changer de bottes) et la
présence d’audits permettant de vérifier que le
plan de biosécurité est appliqué avec rigueur.
En ce qui concerne les points critiques associés
à la ZAR, des recherches ont démontré que
l’observance du changement de bottes et
du port de la salopette est supérieure le
Fig. 2 - Schéma présentant les deux zones à respecter : ZAC : zone d’accès contrôlé; ZAR : zone d’accès
restreint
Fig. 3 - Schéma représentant une entrée dite danoise comprenant trois zones : extérieure (en lien avec
la ZAC); intermédiaire : où il est essentiel de se décontaminer les mains avant d’avoir accès à la zone
d’élevage; et propre : c’est-à-dire l’espace en lien avec l’élevage à protéger. Cette entrée peut aussi être
longiligne plutôt qu’en U, comme dans ce schéma. Une entrée moins efficace, mais possible : deux zones
(extérieure et propre) avec la désinfection des mains à l’endroit où se séparent les deux zones
Soutenu par
DOSSIER BIOSÉCURITÉ
UNE PERSPECTIVE RÉGIONALE
Les compagnies et les fermes d’une même région, surtout en zone
de forte densité d’élevages (nombre élevé de fermes par km2),
se doivent de partager certaines informations afin de contrôler
les maladies contagieuses jugées importantes. Nous devons
apprendre à gérer ces risques en tenant compte de chaque région.
Il ne suffit pas d’établir des mesures de biosécurité au sein de
chaque élevage; il faut aussi considérer les activités régionales,
tel le déplacement de personnes, d’équipement et d’animaux,
qui peuvent contribuer à la transmission d’un agent pathogène
contagieux et au maintien de son réservoir.
La biosécurité est un investissement rentable. Le défi est d’en
convaincre chaque personne associée à la production animale.
Sans un taux d’observance élevé, les brèches qui se créeront dans
le programme de biosécurité seront trop grandes pour contenir
les microbes.
Références
1. Racicot M, Venne D, Durivage A, et al: Evaluation of strategies to enhance biosecurity compliance on poultry farms in Quebec: effect of audits and cameras. Prev
Vet Med 2012;103(2-3):208-218
Scott A, Zepeda C, Garber L, et al: Le concept de compartimentation. Rev sci tech
Off int Epiz 2006;25(3):881-887
Source : North Carolina Department of Agriculture, 2002
* Dr Vaillancourt est professeur titulaire et directeur du Groupe de
recherche en épidémiologie des zoonoses et santé publique et directeur adjoint de l’Institut de recherche en santé publique de l’Université
de Montréal. Dre Racicot est épidémiologiste vétérinaire à l’Agence
canadienne d’inspection des aliments et professeure associée à la
Faculté de médecine vétérinaire.
Perspective régionale de la biosécurité :
Liste d’intervenants qui pourraient être contactés afin de
planifier et de gérer les déplacements dans une région lors de
suspicion d’une maladie d’intérêt pour une production donnée
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
*Pour une maladie à déclaration obligatoire à l’OIE : la priorité est de
contacter un représentant provincial de l’ACIA.
Pour une compagnie intégrée, les personnes suivantes doivent aussi être
contactées
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Fig. 4 - Perspective régionale de la biosécurité : usage d’un système
de positionnement géographique afin de minimiser le croisement
de véhicules allant à différentes fermes dans la même région dans le
comté de Duplin en Caroline du Nord
Éleveur impliqué et son personnel
Autres éleveurs de la région (si les circonstances l’obligent et selon les
ententes établies)
Gérant de la meunerie
Chauffeur de camion de moulée par l’entremise du gestionnaire de la
distribution de la meunerie
Entreprises de service public (électricité; gaz; téléphone)
Personne responsable de la livraison des animaux
Équipe de vaccination
Équipe d’insémination artificielle ou vendeur de semences de taureaux
Cliniques vétérinaires concernées
Compagnie d’équarrissage
Personnes responsables de la disposition de la litière usagée ou compagnie à forfait pour épandage du fumier
Personnes responsables de la livraison de nouvelles litières
Équipes d’entretien (électriciens; plombiers; équipe de construction
pouvant travailler à la ferme; personnes responsables du déneigement,
des ordures, de l’entretien d’équipements de traite, de préparation et
distribution de la ration et de nettoyage du fumier)
Équipe de contrôle de la vermine
Abattoir
Personne responsable de la décontamination de l’équipement de
transport des animaux
Nutritionnistes
Tout autre personnel de soutien ayant accès à la ferme (ex. employés de
traite; intervenants de Valacta pour le contrôle laitier; camionneur à lait)
Pour la volaille : gérant du couvoir et responsable de la livraison des
oiseaux
Pour le porc et la volaille : gérants de fermes de reproduction
Médecin vétérinaire en chef de la province (si suspicion de maladies à
déclaration obligatoire ou volontaire au niveau provincial)
Organisations locales ou provinciales selon le type de production
affectée
Président
Vice-président (surtout la personne responsable de la production)
Gérant de la production
Tous les médecins vétérinaires de la compagnie
Éleveurs sous contrat avec la compagnie
Gestionnaire de la flotte de véhicules de la compagnie (et du service
d’entretien)
BIOSÉCURITÉ
HYGIÈNE À LA FERME :
que faire avec les bâtiments, l’équipement et les véhicules?
Par Dre Manon Racicot D.M.V., Ph. D et Dr Jean-Pierre Vaillancourt, m.v., M. Sc., Ph. D. *
Afin de maximiser la biosécurité à la ferme, il convient de respecter les protocoles
de nettoyage et de désinfection, et ce, qu’il s’agisse de bâtiments, d’équipement ou
de véhicules. Cet article fait un survol des règles d’hygiène à mettre en place.
BÂTIMENTS
Un nettoyage et une désinfection
complète des bâtiments et des enclos
sont prioritaires, et ce, peu importe le
statut sanitaire d’un élevage. Il est suggéré
de procéder au nettoyage de façon systématique, c’est-à-dire de laver
de l’arrière du bâtiment vers le devant et du plafond vers le plancher.
Par ailleurs, il est important de contrôler préalablement les rongeurs
et les insectes pour qu’un protocole de nettoyage et de désinfection
soit efficace. Un protocole efficace comprend plusieurs étapes : la
préparation de la salle (retirer le matériel et les matières organiques,
balayer, dépoussiérer), le nettoyage (appliquer un détergent, laver
à haute pression, rincer), la désinfection, le séchage (chauffage si
nécessaire) et le vide sanitaire. Chaque étape interfère avec la suivante.
Ainsi, aucune ne doit être négligée.
La première étape est de retirer la litière ou tout autre substrat et de
nettoyer le bâtiment pour diminuer considérablement la quantité de
matières organiques qui réduisent l’efficacité de tous les désinfectants. Il peut parfois être nécessaire de rincer avec de l’eau lorsqu’il y
a beaucoup de matières organiques séchées sur la surface à nettoyer.
Puis, un détergent est appliqué pour favoriser la pénétration de l’eau,
solubiliser les graisses, détacher les saletés incrustées et éliminer le
biofilm. Un protocole de nettoyage optimal s’effectue avec un détergent
alcalin (avec des inhibiteurs de corrosion), sous forme de mousse (pour
augmenter le temps de contact) à la concentration recommandée par le
fabricant en respectant un temps de contact de 20 à 30 minutes. Il faut
aussi tenir compte de la technique d’application utilisée pour maximiser
la décontamination. Le nettoyage avec de l’eau semble plus efficace
pour enlever les débris comparativement au nettoyage à sec, mais cette
technique est associée à une moins bonne désinfection. En effet, la
présence d’eau mobilise et active de façon accrue les bactéries. De plus,
les désinfectants peuvent difficilement pénétrer les microorganismes
protégés dans un milieu humide. Un nettoyage avec de l’eau nécessite
donc une période de séchage avant d’effectuer la désinfection.
Il est important de tenir compte du type de surface à laver et
à désinfecter lors de l’établissement de protocoles et lors de la
construction de nouveaux bâtiments. Par exemple, du contre-plaqué
brut retiendra 15 fois plus de micro-organismes que du contre-plaqué
peint ou verni. Par contre, le contre-plaqué verni retiendra environ
115 fois plus de pathogènes que les surfaces de plastique. Un lavage
avec de l’eau et du savon éliminera 99 % de la charge microbienne sur
des surfaces imperméables lisses comme le métal ou le plastique. Un
lavage similaire des surfaces typiques d’une ferme telles que le bois
brut réduira beaucoup moins la pression d’infection. Ainsi, selon le type
de surface, un nettoyage réussi réduit la charge bactérienne de trois
logarithmes (log) et une bonne désinfection amène un autre trois log
de réduction. La quantité de désinfectant requise pour désinfecter un
bâtiment d’élevage est estimée à 0,4 litre par mètre carré. La quantité
est importante, mais le type de désinfectant est critique (tableau I). Il est
nécessaire d’utiliser des désinfectants qui ont été testés sur des surfaces
représentant les matériaux trouvés dans un élevage, tels que le bois,
le plastique et le béton. Les recommandations des fabricants quant
aux dilutions, aux surfaces testées et aux temps de contact doivent
être respectées. La température des désinfectants et des surfaces à
désinfecter vont affecter l’efficacité de la désinfection. Les liquides
utilisés pour nettoyer et désinfecter doivent idéalement être à 40 °C et
les surfaces à 20 °C. Si la température des surfaces se situe entre 10 °C et
20 °C, de plus hautes concentrations de désinfectants seront nécessaires.
Sous 10 °C, la désinfection est incomplète. Une faible humidité ambiante
et une grande vélocité de l’air sont d’autres paramètres influençant
l’action des désinfectants de façon négative. Pour compléter la
désinfection, la fumigation est recommandée pour désinfecter l’air du
bâtiment afin de s’assurer de rejoindre les recoins. Pour ce faire, il faut
fermer le bâtiment de façon étanche, lorsque possible, pour au moins
une journée et arrêter la ventilation. L’objectif est de diminuer la pression
d’infection, et non de stériliser l’environnement. Il faut ensuite réactiver
la ventilation avant l’entrée des animaux. La décontamination des
bâtiments est considérée comme une tâche de plus en plus spécialisée.
Lorsque le nettoyage et la désinfection ne sont pas accomplis par un
entrepreneur, les risques de maladies augmentent. Il semble donc que
la formation et la motivation soient des enjeux majeurs de réussite.
Après avoir nettoyé et désinfecté un bâtiment, une évaluation de
l’efficacité des méthodes et des produits utilisés s’avère importante
pour déterminer si les standards de désinfection ont été atteints et
pour évaluer la pression d’infection sur le prochain élevage. Un vide
sanitaire est également suggéré. Un délai de 14 jours, incluant la période
de nettoyage et désinfection, est recommandé entre les élevages pour
permettre une réduction de la contamination bactérienne résiduelle.
Soutenu par
DOSSIER BIOSÉCURITÉ
ÉQUIPEMENT
Tout équipement introduit dans le bâtiment d’une ferme devrait être
systématiquement nettoyé et désinfecté. Pour ce faire, un pulvérisateur
peut être placé à l’entrée de chacun des bâtiments. Une autre option
pour gérer l’entrée d’un équipement déjà décontaminé est de placer
l’équipement dans un sac et de placer celui-ci dans une boîte (bag-ina-box). Pour accomplir cette méthode, il faut délimiter une zone propre
et une zone contaminée dans l’aire de réception de la marchandise.
La boîte est considérée comme contaminée et doit rester dans la zone
contaminée. Le sac contenant le matériel est transféré dans la zone
propre sans avoir de contact avec la zone contaminée.
Selon le type de surface, un nettoyage
réussi réduit la charge bactérienne de
trois logarithmes (log).
VÉHICULES
Les véhicules circulant sur le site d’une ferme peuvent être une
source d’infection. Avec le trafic des employés et des visiteurs, il est
possible d’introduire des agents pathogènes par l’entremise des
bottes contaminées dans l’aire de circulation. Les véhicules peuvent
également contaminer d’autres véhicules en absence de périmètre
protégé autour des bâtiments. Le périmètre protégé limite ce risque,
puisqu’il ne donne accès qu’aux véhicules dont la circulation près d’un
bâtiment est indispensable, tels que les camions d’aliments, de l'abattoir
et d’animaux arrivant à la ferme. Les autres véhicules doivent se garer à
l’endroit désigné hors du périmètre protégé. Lorsque les circonstances
l’exigent (ex. suspicion d’une maladie importante dans la région), il est
souhaitable que les camions pénétrant dans la zone d’élevage soient
nettoyés et désinfectés. Pour ce faire, certains véhicules sont munis de
système d’assainissement qui consiste à asperger un désinfectant (ex.
oxyhalogène comprenant une peroxygénée) sur les pneus pendant
15 à 60 secondes pour réduire la charge bactérienne. Le système est
actionné par le camionneur en arrivant et en sortant d’une ferme. Malgré
la faible contamination des roues en hiver, une désinfection peut être
effectuée si les désinfectants ne gèlent pas. Lorsqu’un désinfectant à
base de phénol ou de composés quaternaires est mélangé avec 50 %
d’éthylène glycol (antigel) ou 70 % de méthanol (lave-glace), le gel
est évité. Outre la décontamination des roues, il est nécessaire d’être
vigilant quant à l’hygiène à l’intérieur des véhicules transportant les
animaux. Le protocole de nettoyage efficace est le retrait de la litière,
un lavage, une désinfection et un séchage. Un vide sanitaire ne semble
pas nécessaire pour réduire de façon significative le nombre de bactéries
isolées au-delà de la réduction atteinte par le nettoyage, la désinfection
et le séchage. Des travaux récents ont clairement démontré l’importance
du séchage en particulier.
* Dr Vaillancourt est professeur titulaire et directeur du Groupe de recherche
en épidémiologie des zoonoses et santé publique et directeur adjoint de
l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal. Dre
Racicot est épidémiologiste vétérinaire à l’Agence canadienne d’inspection
des aliments et professeure associée à la Faculté de médecine vétérinaire.
Référence
1. Brown WE: Clean and mean: effective targeting for disinfectants and disinfectant combinations. Proc 22nd Annual Poultry Service Industry Workshop, Alberta Agriculture, Food
and Rural Development, 1997, (procédures disponibles au www.agric.gov.ab.ca/livestock/
poultry/psiw/psiw9710.html)
Tableau I – Propriétés d’un désinfectant idéal pour la ferme1
Fonctions
Bénéfices
Sans odeur ou faible odeur
Convivial à l’intérieur, pour utilisation quotidienne et près des aliments
Large spectre biocide
Tue les bactéries, les moisissures et les virus qui affectent la santé et les performances
Biodégradable
Acceptable pour l’environnement
Non volatile
Action germicide résiduelle efficace; pas de vapeurs nocives ou corrosives
Stable durant l’entreposage
Stable dans un entrepôt chaud ou froid
Stable au gel ou dégel
Le gel survient lors des transits et de l’entreposage
Action rapide
Doit tuer avant que les surfaces ne sèchent
Tolérance à l’eau dure
L’eau peut avoir une dureté aussi élevée que 400 ppm sous forme de CaCO3
Tolérance élevée aux matières organiques
Les surfaces à la ferme contiennent une grande charge organique sur les surfaces poreuses
Efficace sur une large gamme de pH
Le pH de l’eau varie. D’autres facteurs peuvent également influer sur le pH pendant que le
désinfectant doit agir
Non corrosif
Ne doit pas corroder ou endommager les surfaces ou l’équipement traité
Non toxique à l’utilisation
Ne doit pas être toxique pour l’applicateur, ni les animaux logés dans la zone de traitement
Non irritant
Pas d’irritation de la peau, des yeux, des muqueuses lors de l’utilisation
Inflammable
Inflammation > 37,7 oC (100 oF)
Pas un oxydant puissant
Les risques d’incendie et d’explosion peuvent exister si mal entreposé et manipulé
BIOSÉCURITÉ
Que fait l’Agence canadienne d’inspection des aliments
POUR LA BIOSÉCURITÉ?
Par Dre Geneviève Toupin, m.v.*
La biosécurité est une responsabilité
partagée qui est des plus efficaces lorsque
tous les intervenants comprennent et
exécutent leurs rôles respectifs tout en
contribuant à son bon fonctionnement.
En appliquant chaque jour des méthodes
rigoureuses de biosécurité, le risque de
propager des organismes pathogènes
d’une exploitation à l’autre peut être atténué
afin qu’il se situe à un niveau acceptable.
Voici quelques-unes de ces mesures
quotidiennes :
•
•
•
•
•
Bonne hygiène personnelle;
Port de chaussures et de vêtements protecteurs propres;
Désinfection régulière de l’équipement et des instruments;
Désinfection régulière des véhicules;
Entreposage et élimination appropriés des articles à usage unique
usagés;
• Entreposage, nettoyage et désinfection appropriés des articles
réutilisables;
• Manipulation sécuritaire des échantillons prélevés pour analyse en
laboratoire;
• Planification des visites à l’exploitation, c’est-à-dire prodiguer les
soins aux animaux malades subséquemment à la visite des animaux
en santé.
Les praticiens vétérinaires jouent un rôle majeur puisqu’ils sont les
premiers intervenants lorsqu’un cas suspect de maladie est détecté
dans une exploitation agricole. Ils jouent également un rôle important
de conseiller pour le producteur dans la planification et l’exécution des
programmes de prévention des maladies et de biosécurité.
Pour les aider dans l’exécution de ces tâches, l’Agence canadienne
d’inspection des aliments (ACIA) met à leur disposition les outils en
ligne suivants :
• Mesures de biosécurité générale à l’intention des producteurs et des
médecins vétérinaires (www.inspection.gc.ca > Animaux > Animaux
terrestres > Biosécurité);
• Évaluation des risques à votre exploitation agricole – Liste de vérification des mesures de biosécurité (www.inspection.gc.ca > Animaux
> Animaux terrestres > Biosécurité > Outils > Liste de vérification).
L’ACIA élabore également des normes, des protocoles et des stratégies
nationales en matière de biosécurité, de concert avec les associations
de producteurs, les gouvernements provinciaux et territoriaux et le
LES MESURES DE BIOSÉCURITÉ ÉTABLIES SE DIVISENT EN QUATRE CATÉGORIES** :
1. Mesures de base
Les mesures de base s’appliquent généralement à des activités ne nécessitant aucun contact avec des animaux.
2. Mesures de routine
Les mesures de routine sont celles utilisées le plus fréquemment pour les tâches de tous les jours. Elles s’appliquent
lorsqu’aucun cas de maladie n’est soupçonné sur les lieux.
3. Mesures accrues
Lorsqu’il est question de mesures accrues, le risque de transmission est considéré élevé. On parle alors de visite à des
populations à risque élevé ou à des fermes exigeant des mesures de biosécurité de niveau supérieur (ex. élevages exempts
de pathogènes spécifiques, centres d’insémination artificielle). Pour l’ACIA, il peut s’agir également de visites à la ferme en
cas de soupçon ou de détection de maladies non réglementées hautement contagieuses (ex. virus de la vallée des Sénécas)
ou de maladies réglementées qui ne sont pas hautement contagieuses (ex. l’anémie infectieuse équine).
4. Confinement
Les mesures de biosécurité sont haussées au dernier niveau, soit le confinement, lorsqu’il s’agit d’un cas confirmé ou
d’un soupçon de maladies réglementées hautement contagieuses (ex. influenza aviaire hautement pathogène) ou de
maladies émergentes hautement contagieuses. L’ACIA possède des protocoles et des équipes de répondants spécialisés
en bioconfinement pour mettre en place les zones et les lignes de décontamination et ainsi assister les autres équipes de
répondants dans ces situations.
Soutenu par
Crédit photo : Johanne Brunet
DOSSIER BIOSÉCURITÉ
milieu universitaire. Ces mesures s’appliquent à l’élevage du bétail,
de la volaille et à la production aquacole. Les normes nationales de
biosécurité peuvent être consultées en visitant le www.inspection.gc.ca
> Animaux > Animaux terrestres > Biosécurité > Normes et principes.
Il est également intéressant de noter que l’ACIA ne limite pas son
implication aux niveaux provincial et national. En effet, le Canada
apporte une contribution mondiale en influant sur le développement
de normes internationales en matière de biosécurité, ce qui permet de
maintenir et d’élargir les débouchés pour les producteurs et d’améliorer
la santé animale dans le monde. À titre d’exemple, on peut citer le
soutien que l’ACIA a apporté à l’Organisation Mondiale de la Santé
Animale (OIE) pour l’élaboration de chapitres sur la biosécurité dans
les élevages de volailles et de porcs et pour l’élaboration de conseils
et de développements de protocoles de biosécurité pour les épreuves
équestres aux Jeux Pan Am de 2015 à Toronto.
L’ACIA veille également à soutenir ses employés en établissant des
lignes directrices pour les aider à mettre en place des mesures de
biosécurité adéquates lors de visites à la ferme. Le personnel doit les
suivre tant à l’entrée, pour empêcher l’introduction d’agents pathogènes
(bioexclusion), que lors des déplacements dans l’installation afin de
minimiser la propagation (biogestion), tout autant qu’à la sortie, pour
empêcher la propagation d’agents pathogènes vers d’autres installations (bioconfinement).
Pour chacune de ces catégories, un niveau acceptable d’équipement de
protection individuelle (ÉPI) est suggéré. L’ÉPI protège les personnes de
tout contact direct et indirect avec les agents pathogènes. Il est aussi un
moyen efficace de circonscrire un danger : il suffit de le retirer de façon
adéquate et d’en disposer de façon appropriée. Pour les mesures de
base, il peut s’agir simplement du port de vêtements de travail propres,
auquel peut s’ajouter une paire de bottes en plastique jetable; pour les
mesures de routine, il peut s’agir du port d’une combinaison de coton
et de bottes de caoutchouc. Lorsqu’il est question de confinement,
l’utilisation d’un système à double couche de protection ainsi que l’ajout
d’un respirateur, s’il est question d’une maladie zoonotique transmissible
par aérosol, peut même être de mise.
Les praticiens vétérinaires jouent un
rôle majeur puisqu’ils sont les premiers
intervenants lorsqu’un cas suspect de
maladie est détecté dans une exploitation
agricole.
Les activités de biosécurité visant à assurer le confinement du danger
sont établies selon le risque possible pour l’inspecteur (ex. zoonose), de
même que la nature du danger, la gravité de son incidence et le risque
de propagation. En effet, il ne faut pas voir la biosécurité comme une
mesure applicable à la ferme seulement.
L’ACIA peut compter sur différents types de fonctions de contrôle
qui visent à réduire les effets du danger. Il peut s’agir, par exemple,
de quarantaine, de déclaration d’un lieu infecté, d’interdiction de
déplacement sans permis ou de déclaration d’une zone contrôlée par
décret ministériel.
BIOSÉCURITÉ
Les lignes directrices établies pour guider les médecins vétérinaires et
les inspecteurs de l’ACIA tiennent compte d’un autre aspect important,
mais souvent négligé de la biosécurité : celui de la gestion du matériel
utilisé, des véhicules et des mouvements du personnel à l’intérieur
des bureaux au retour de la visite. La figure 1 illustre bien à quel point
l’emploi d’un trajet direct et le plus court possible (en bleu) peut
réduire les risques de contamination des lieux si par inadvertance le
nettoyage et la désinfection du matériel et de l’équipement avaient
été inadéquats. Voici d’autres points à prendre en considération lors
de la préparation des visites à la ferme :
• Limiter la quantité de matériel et d’équipement qui entre dans les
bâtiments d’élevage (ou la salle d’examen) à ce qui est absolument
nécessaire;
• Éviter d’apporter dans une ferme ce qui a été apporté dans les bâtiments d’élevage d’une autre ferme même si l’emballage du matériel
n’a pas été ouvert, à moins qu’un nettoyage et une désinfection
complète ne soient effectués;
• Maintenir le véhicule propre, les fenêtres fermées et le garer à un
endroit approprié, loin des systèmes de ventilation des bâtiments
d’élevage;
• Encourager la création de compartiments propres et souillés dans
le véhicule ainsi que dans le laboratoire et l’entrepôt de l’hôpital
ou de la clinique pour éviter la contamination croisée du matériel.
Les lignes directrices établies pour
guider les médecins vétérinaires et les
inspecteurs de l’ACIA tiennent compte
d’un autre aspect important, mais
souvent négligé de la biosécurité : celui
de la gestion du matériel utilisé.
** Lorsqu’une installation dispose de protocoles de biosécurité qui sont plus stricts que
le niveau de sécurité applicable à l’ACIA, le personnel de l’ACIA doit alors respecter le
niveau de biosécurité le plus élevé.
Pour terminer, il est important de souligner que les opportunités
d’action sont nombreuses pour contrôler les maladies infectieuses et
ainsi minimiser leur introduction, leur diffusion et leur impact.
La biosécurité est un continuum qui englobe un large tableau
d’activités allant du commerce international aux accords de certification jusqu’aux mesures de mitigation pour la ferme et les bâtiments
agricoles.
Une biosécurité bien implantée permet de prévenir ou de contrôler
l’infection. Si on fait un parallèle avec le volet humain, le port du
masque, par exemple, par un patient fiévreux ayant une toux, réduira
la possibilité de transmission de pathogènes, comme le virus de
l’influenza, aux autres personnes. Plus encore, lors de l’éclosion du
virus Ebola en Afrique occidentale en 2014, les lacunes dans le port
et le retrait de l’ÉPI par les répondants ont entraîné l’infection de
nombreux d’entre eux, réduisant ainsi le nombre de personnes du corps
médical capables d’apporter l’aide nécessaire. Citons également tous
les problèmes liés à la transmission de bactéries hautement résistantes
aux antibiotiques comme le Clostridium difficile.
La biosécurité n’est pas la solution à elle seule à tous ces problèmes,
mais elle peut en diminuer une grande partie et cela n’a pas toujours
besoin d’être compliqué.
Lavons-nous bien les mains… c’est la base!
*La Dre Geneviève Toupin est spécialiste vétérinaire national aux opérations,
santé des animaux, contrôle des maladies terrestres et du programme TRACE
à l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Fig. 1 – Gestion des mouvements du personnel à l’intérieur des bureaux au
retour de la visite (en bleu)
Soutenu par
DOSSIER BIOSÉCURITÉ
ÉTABLIR UN PLAN DE BIOSÉCURITÉ
Un nouvel outil disponible pour le secteur laitier
Par Dre Marie-Ève Paradis, m.v., M. Sc.*
La biosécurité, autrefois mise de côté par
le secteur des bovins laitiers, commence
enfin à vouloir prendre sa place. En effet,
les récentes émergences de maladies
bovines dans le monde, dont la Salmonella
Dublin au Québec, les enjeux actuels liés
à l’antibiorésistance et le regard accentué
du public envers le bien-être animal sont
dernièrement venus mettre en relief
l’importance qui devrait être accordée
à la biosécurité dans ce secteur, sans
compter l’essor de l’initiative proAction, un
programme de certification nationale mis sur pied par Les Producteurs
laitiers du Canada, qui inclura un volet complètement dédié à la
biosécurité.
Le contexte actuel fait donc en sorte qu’une demande en servicesconseils en biosécurité provenant du secteur laitier risque fort
probablement d’augmenter dans les années à venir. Les médecins
vétérinaires seront de plus en plus appelés à conseiller les producteurs
laitiers dans la mise en place de plans de biosécurité.
Bien qu’il existe certains principes généraux de biosécurité universellement applicables, il est important de reconnaître qu’aucun plan de
biosécurité préétabli ne peut convenir à tous les types de production, de
ferme ou de producteur. Lors de l’élaboration d’un plan de biosécurité,
il est primordial de considérer à la fois les types et risques de maladies
présentes à la ferme, les besoins et objectifs spécifiques de la ferme,
ses ressources, et les bénéfices économiques attribuables. Il s’agit d'un
processus relativement complexe pour lequel une démarche mérite
d’être appliquée (figure 1) si on ne veut pas se perdre à travers des listes
exhaustives de pratiques à mettre en place sans trop savoir précisément
pour quelles raisons elles doivent l’être.
DÉVELOPPER UN PLAN DE
BIOSÉCURITÉ
ÉTAPES À SUIVRE
1- Identifier les besoins et objectifs
La première étape à envisager lors de l’élaboration d’un plan de
biosécurité consiste à bien déterminer les besoins et objectifs en
matière de santé et de production propres à la ferme. Il s’agit d’une
étape importante puisqu’elle aura un impact sur la priorisation des
actions à mettre en place et sur la motivation du producteur à appliquer
le plan de biosécurité. Au cours de cette étape, plusieurs questions
devraient être posées au producteur, par exemple :
• Quelles sont les maladies infectieuses qui doivent être prévenues
ou contrôlées?
• Des animaux sont-ils achetés et, si oui, dans quel contexte et à quelle
fréquence?
• Des animaux sont-ils régulièrement vendus et, si oui, pour quel
marché?
• Des animaux participent-ils à des expositions, des foires ou visitent-ils
d’autres lieux de rassemblement?
• D’autres espèces animales sont-elles présentes sur la ferme?
• etc.
2- Désigner les zones à risque par l’entremise d’un schéma
La deuxième étape consiste à schématiser les unités ou secteurs de
production et à définir les zones de biosécurité. Un tel schéma facilitera
les discussions sur les endroits à risque où entrée et sortie d’agents
pathogènes pourraient se produire. Grâce au schéma, on pourra donc
vérifier aisément si certaines installations sont accessibles et si certaines
mesures sont appliquées aux différents points de transition.
3- Évaluer les risques et pratiques au moyen d’un questionnaire
La troisième étape consiste à déterminer une liste de pratiques ou de
facteurs de risque à évaluer. Idéalement, cette liste devrait être élaborée
en fonction des éléments recueillis lors des étapes précédentes, plus
particulièrement, en fonction des maladies jugées préoccupantes
pour l’entreprise. Passer en revue une telle liste permettra d’identifier
les facteurs de risque et de vulnérabilité de transmission de maladies
infectieuses présentes à la ferme ainsi que leur probabilité d’occurrence.
Fig. 1 - Démarche de biosécurité
4- Analyser les risques
Une fois les facteurs de risque identifiés, ceux-ci devront être analysés
afin de les regrouper selon différentes catégories pour identifier ceux
ayant le plus grand impact de transmission de la maladie. Il s’agit d’un
passage obligé afin de pouvoir cibler des actions prioritaires visant
l’amélioration de la biosécurité à la ferme. C’est souvent au cours de
cette étape que le médecin vétérinaire fait réaliser au producteur quels
sont ses problèmes sanitaires et leur ampleur.
BIOSÉCURITÉ
5- Rediger un plan d’action
La cinquième étape consiste à élaborer un plan d’action dont l’objectif
ultime est d’améliorer le niveau de biosécurité. Il est indispensable, au
cours de cette étape, de s’assurer que le producteur soit disposé et ait
les moyens d’appliquer les mesures d’atténuation recommandées. C’est
pourquoi il est important que les actions citées dans le plan ne soient
pas trop nombreuses, respectent les objectifs et problèmes de santé
propres à la ferme, ainsi que les ressources disponibles, et l’ouverture
du producteur concernant le plan de biosécurité.
Il est suggéré, au cours de cette étape, d’inclure la mise en place de
certaines procédures normalisées, et ce, afin de compléter le plan de
biosécurité. Les procédures normalisées sont des outils permettant
aux gens travaillant dans une exploitation agricole d’adopter systématiquement une marche à suivre pour accomplir une tâche de manière
constante et sans oubli. Dans un contexte de biosécurité, il s’agit de
procédures de sécurité qui décrivent comment affronter une menace
et comment agir pour en diminuer le risque.
Une procédure normalisée de vaccination est généralement
recommandée étant donné l’importance attribuée à cette pratique
concernant la prévention de plusieurs maladies infectieuses bovines.
Établir une procédure d’introduction de nouveaux animaux sera
également judicieux pour les producteurs faisant régulièrement
l’achat d’animaux. D’autres procédures pourraient également être
souhaitables, notamment en ce qui concerne l’entrée des visiteurs à
la ferme, la réintroduction d’animaux dans le troupeau, les procédés
de nettoyage et de désinfection, le contrôle des parasites ou encore
la manière de gérer certains cas cliniques tels les cas de diarrhée, de
mammite ou encore de pneumonie.
6- Planifier un suivi
Une fois le plan de biosécurité établi, il importe d’en assurer un certain
suivi dans le temps afin de veiller à ce que celui-ci corresponde
toujours aux objectifs, réalités et priorités actuels de l’entreprise. La
réévaluation du plan de biosécurité devrait être faite annuellement,
et plus fréquemment advenant une crise sanitaire ou encore des
changements majeurs apportés aux installations ou aux pratiques de
gestion. Un plan de biosécurité se doit d’être évolutif au fil du temps
et non statique : des éléments devraient progressivement s’ajouter, se
raffiner ou être modifiés.
NOUVEL OUTIL DISPONIBLE
Sachant que de plus en plus de médecins vétérinaires seront appelés
à promouvoir la biosécurité sur les fermes laitières et à développer des
plans de biosécurité, l’Association des médecins vétérinaires praticiens
du Québec (AMVPQ) en est venue à développer un tout nouvel outil :
le logiciel Vigil-Vet bovin laitier (www.vigil-vet.ca).
Il s’agit d’un outil informatique d’évaluation et de gestion de la
biosécurité des fermes laitières destiné à l’usage des médecins
vétérinaires praticiens. La démarche présentée précédemment y est
incorporée. Cet outil, polyvalent et intuitif, facilitera grandement
le travail des médecins vétérinaires dans la conception de plans de
biosécurité à la ferme et motivera d’autant plus ceux-ci à offrir aux
producteurs des services-conseils complets et concertés en biosécurité.
Afin de définir les besoins et objectifs de la ferme, le médecin vétérinaire
devra d’abord, accompagné du producteur, compléter la section « Profil
du troupeau ». Un croquis de la ferme pourra être fait par la suite afin
d’identifier les zones d’entrée et de sortie des animaux et du personnel
et d’imager la circulation. Des listes de questions qui survoleront divers
thèmes devront ensuite être répondues afin d’identifier des risques,
et ce, en fonction des modules ou sections choisis. L’approche par
module ou section, offerte par le logiciel, a été développée dans le but
de répondre aux différents besoins d’évaluation de chacun. Pour celui
qui veut aborder la biosécurité de façon générale tout en répondant
aux normes minimales de l’industrie (proAction), le logiciel offre le
module de base. Des modules sur diverses maladies sont également
offerts. Par exemple, on y trouve un module pour celui qui voudrait
mieux contrôler la leucose ou encore pour celui qui voudrait travailler
à prévenir spécifiquement l’introduction de Salmonella Dublin. Il y a
également la possibilité de travailler en profondeur sur une ou des
sections en particulier. Par exemple, un producteur faisant énormément
d’achats pourrait souhaiter évaluer plus en profondeur cet aspect.
La dernière étape sera de rédiger un plan d’action incluant quelques
recommandations en se basant, entre autres, sur les rapports d’analyse
issus du logiciel. Ces rapports présenteront des scores de risque qui
pourront servir d’aide à la priorisation des actions. Le logiciel permet
également de réaliser des procédures normalisées écrites professionnelles et d’accéder à des références, fiches illustrées et autre matériel clé.
CONCLUSION
Bien qu’un mouvement de biosécurité vient de s’amorcer dans le secteur
laitier, instaurer des plans de biosécurité sur les fermes laitières afin de
protéger la santé des animaux demeure pour l’instant un défi pour les
médecins vétérinaires praticiens. Être en mesure d’aborder de manière
structurée, efficace et spécifique la biosécurité avec le producteur sera
donc un atout à promouvoir. Plus que jamais, la mise en application
d’un plan de biosécurité à la ferme relève d’un effort d’équipe entre
médecin vétérinaire et producteur.
*La Dre Marie-Ève Paradis a obtenu son diplôme en médecine vétérinaire à
l’Université de Montréal en 2002. Elle est conseillère scientifique pour l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec (AMVPQ).
Soutenu par
DOSSIER BIOSÉCURITÉ
La place de la biosécurité
EN PRODUCTION PORCINE
Il y a plus de 15 ans, à l’aube du 21e siècle, la
biosécurité était un concept déjà bien établi
en production porcine. C’était probablement
la production pour laquelle ce concept
était le plus présent. La majorité des fermes
sevraient hâtivement les porcelets en ayant
fait le transfert vers la production en trois sites
et l’implantation des mesures de biosécurité
générales se faisait en même temps. La
production de porcs « assainis » était aussi bien
implantée, surtout dans les fermes d’élevage
des sujets destinés à la reproduction. La
biosécurité y était bien présente. Enfin, dans
plusieurs troupeaux naisseurs-finisseurs, des
protocoles de biosécurité étaient établis.
La majorité des protocoles à cette époque
visaient principalement les risques liés aux
visiteurs et à l’introduction des futurs animaux
reproducteurs. Faute de recherches scientifiques spécifiques aux maladies d’importances
économiques, la majorité des protocoles
étaient basés sur ceux visant la prévention
de l’introduction de la fièvre aphteuse dans
les zones infectées et sur des croyances
populaires.
Malgré tout, plusieurs fermes continuaient
d’avoir des problèmes récurrents de maladies
importantes comme le syndrome respiratoire
et reproducteur porcin (SRRP). L’utilisation
plus systématique des outils diagnostics
moléculaires, comme le séquençage du virus,
a permis de constater que, dans plusieurs cas,
la récurrence de la condition était occasionnée
par des contaminations externes successives et
non pas par la circulation de la même souche
dans le troupeau. Des chercheurs américains se
sont donc intéressés à la transmission du virus
SRRP entre les troupeaux et aux méthodes de
biosécurité à mettre en place pour pallier ces
sources d’introductions possibles.
Durant la même période, d’autres chercheurs
ont travaillé sur la validation de l’efficacité et
de la nécessité des mesures de biosécurité
appliquées sur les fermes pour les maladies
à incidence économique. Des informations
scientifiques validées sont alors devenues
disponibles et ont permis de faire évoluer
Crédit photo : Johanne Brunet
Par Dr François Cardinal, m.v., M. Sc.*
les protocoles. Graduellement, les douches à
l’entrée ont fait place aux corridors danois, ces
derniers ayant démontré autant d’efficacité
que les douches pour prévenir l’introduction
de la plupart des agents pathogènes par les
visiteurs et les employés. En 1999, la moitié
des producteurs demandaient à être visités
les lundis matins ou exigeaient un temps de
retrait (période sans contact avec des porcs)
de 48 heures. Cela devenait une contrainte
importante pour la pratique porcine.
Aujourd’hui, la science a bien démontré qu’une
nuit de retrait est suffisante; puisqu’une nuit
équivaut habituellement à une douche à
l’extérieur, des vêtements propres et quelques
heures sans contact avec des porcs. Nul besoin
d’expliquer davantage pour comprendre
que cette « avancée » facilite grandement la
pratique vétérinaire dans ce domaine, ainsi
que la gestion des fermes porcines. Un autre
exemple : les bains de pieds ou pédiluves
qui ont maintenant pratiquement disparu
à la suite d’une étude approfondie qui a
clairement démontré qu’ils ne prévenaient en
rien la dispersion des agents pathogènes sur la
ferme et même que, dans certaines circonstances, ils étaient une source de contamination
pour les animaux.
La recherche de l’excellence en biosécurité
des fermes porcines s’est faite par nécessité.
Plusieurs agents importants se transmettent
par la semence des verrats. Au fil du temps,
l’insémination artificielle s’est vue utilisée à
99,99 %. Les fournisseurs de semences, s’ils
voulaient demeurer en affaires, devaient
être en mesure de garantir aux acheteurs
un produit sans risque pour la santé des
troupeaux de truies. C’est ainsi que l’industrie
en est venue à la nécessité d’ajouter la filtration
de l’air aux aspects possibles d’un programme
de biosécurité à la ferme. En effet, il a été
clairement démontré que le virus SRRP, le
virus de l’influenza et le Mycoplasma hyopneumoniae pouvaient se transmettre d’un élevage
à l’autre seulement par aérosol, et ce, sur une
distance allant jusqu’à 9 km dans certains cas.
La filtration de l’air est coûteuse et demande
une rigueur de suivi plus importante que
toute autre mesure de biosécurité existante
BIOSÉCURITÉ
jusqu’à maintenant. Toutefois, lorsqu’appliquée
correctement et dans les élevages à haut
risque, c’est la mesure qui donne à elle seule
le meilleur retour sur investissement. Pour
les centres d’insémination, elle est devenue
un élément incontournable afin de garantir
une semence libre de virus SRRP sur une base
continuelle.
Il n’y a pas que les aspects scientifiques des
agents pathogènes et de leur survie dans
l’environnement à considérer par le médecin
vétérinaire praticien : il y a aussi l’observance,
c’est-à-dire le suivi des règles de biosécurité
par les personnes concernées. À ce sujet, il s’est
fait et se fait encore de la recherche. La Dre
Manon Racicot (voir l’article sur l’hygiène à la
ferme) a bien démontré, dans le domaine de la
production aviaire au Québec, que le manque
d’observance est un phénomène répandu et
variable d’une personne et d’un élevage à
l’autre. C’est une facette que le praticien doit
avoir en tête lorsqu’il établit un protocole pour
un élevage. Il faut que les protocoles soient
adaptés aux tempéraments des personnes sur
la ferme de même qu’aux réalités quotidiennes
et physiques du bâtiment.
Il faut aussi que les protocoles soient adaptés
aux réalités du temps. Lors de l’éclosion de
l’Influenza pH1N1 en 2009, l’humain est
devenu un vecteur biologique à considérer.
Jusqu’alors, l’homme n’était vu que comme
un vecteur mécanique pour les agents
pathogènes. La biosécurité des fermes s’est
alors étendue, la vaccination des travailleurs
contre la grippe a été encouragée et l’accès aux
fermes aux personnes ayant des symptômes
grippaux importants a été refusé.
DEP peut survivre de façon prolongée dans
certains ingrédients et que l’aliment lui-même
(indépendamment du mode de livraison)
peut être la source de contamination pour
les truies et porcelets. C’est d’ailleurs un
ingrédient contaminé qui est responsable
de l’introduction du virus en Amérique du
Nord et un autre ingrédient qui est à l’origine
de 17 des 18 premiers cas canadiens. En ce
qui concerne le transport, il a été rapidement
démontré au début de l’épidémie américaine
que les remorques non lavées qui venaient
chercher des animaux à la ferme représentaient un risque important pour les élevages
même si tous les animaux qui y étaient chargés
étaient transportés pour l’abattage. Le simple
fait d’accoler la remorque contaminée au
bâtiment pour le chargement des animaux
peut être suffisant pour contaminer l’élevage
expédiant les animaux. Ce sont deux éléments
qui n’étaient pas nouveaux, mais qui passaient
d’une évaluation de risque « faible » ou
« négligeable » à « très important ».
Ces successions rapides de nouveaux agents
pathogènes et de recherches scientifiques
sur la biosécurité, combinées aux difficultés
économiques du secteur, ont amené les
producteurs de porcs à s’intéresser encore plus
aux concepts de médecine préventive et de
biosécurité. Aujourd’hui, on peut y ajouter la
communication systématisée de l’information
sur les statuts sanitaires SRRP entre les élevages
(la veille sanitaire provinciale) et les projets
de contrôle local et d’éradication du SRRP
(CLÉ), projets auxquels plusieurs producteurs
participent de façon volontaire et qui visent à
diminuer la fréquence des contaminations en
échangeant de l’information autrefois jugée
confidentielle entre les différents producteurs.
La nécessité de rentabilité des fermes porcines
fait en sorte qu’aujourd’hui, un producteur n’a
d’autre choix que d’appliquer des mesures de
biosécurité à la ferme, sans quoi, le coût des
différentes crises sanitaires aura tôt fait de le
sortir de l’industrie.
En regardant en arrière, les protocoles
d’aujourd’hui diffèrent de ceux de 1999 surtout
du fait qu’ils sont plus que jamais basés sur
des informations scientifiques validées et qu’ils
ciblent la prévention de maladies importantes
au lieu d’être généraux. Une évaluation du
risque et des ratios coûts/bénéfices sont
faits avant de décider de mettre en place
une mesure en particulier. Si l’on choisit avec
le producteur de prendre un certain risque
en ne mettant pas en place une mesure en
particulier, on peut utiliser un programme
de surveillance par des échantillonnages
réguliers et des tests de laboratoire ou des
programmes de vaccination. Ce programme de
surveillance est réellement intégré à celui de
médecine préventive de la ferme. Finalement,
les protocoles dépassent maintenant les limites
de la ferme. L’industrie du transport et de la
fabrication des aliments font maintenant partie
de la biosécurité de la filière. La biosécurité est
un concept qui est en constante évolution en
production porcine et il est certain qu’il en sera
de même dans le futur.
*Le Dr François Cardinal est diplômé de la Faculté de médecine vétérinaire en 1999. Il œuvre dans le domaine porcin
depuis près de vingt ans.
La dernière venue des maladies, la diarrhée
épidémique porcine (DEP), présente en
Amérique du Nord depuis 2013, est venue
ajouter des maillons de la chaîne de production
porcine aux éléments importants à contrôler
dans un protocole de biosécurité. En effet, les
deux facteurs de risque les plus importants
pour les élevages du Québec concernant
la contamination au virus de la DEP sont le
transport des animaux vivants, incluant le
chargement d’animaux pour expédition à
l’abattoir, et l’achat d’aliments. Jusque-là,
l’introduction des aliments sur les fermes
n’était pas considérée comme un facteur de
contamination important. C’est le processus
de livraison comme tel et la contamination
de l’extérieur du sac qui représentaient le
risque. Aujourd’hui, on sait que le virus du
Soutenu par
64 | CHRONIQUE RESSOURCES HUMAINES
Faites-vous partie d’une organisation
apprenante?
Par Dre Johanne Hamel, m.v. retraitée*
Le début du XXIe siècle se définit par un contexte d’imprévisibilité.
Particulièrement, l’environnement d’affaires affiche des changements
plus fréquents et plus importants qu’auparavant. Ainsi, la concurrence
plus intensive, les avancées technologiques et la transformation des
préférences des consommateurs affectent les PME. C’est pour ces
raisons que les entreprises ont besoin d’être apprenantes pour mieux
s’adapter et performer.
Une organisation apprenante est un
milieu où les employés excellent dans la
création, l’acquisition des connaissances
et le transfert de celles-ci en pratique.
LES TROIS LEVIERS DE L’ORGANISATION APPRENANTE
La recherche met de l’avant trois grands leviers de l’adaptabilité dans
les organisations : un environnement apprenant, des pratiques de
gestion et des processus en soutien à l’apprentissage et un leadership
renforçateur.
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
1. Environnement apprenant
Pour apprendre, les employés doivent se sentir en confiance pour
exprimer leurs idées et prendre des risques, sans être marginalisés
par le blâme ou les reproches. À cet effet, un climat de confiance et de
sécurité représente une condition de base à l’apprentissage.
De plus, valoriser des opinions opposées aux siennes permet d’obtenir
des points de vue différents qui stimulent la créativité et l’engagement
des individus dans leur travail. Par exemple, des rencontres d’équipe
où l’animateur recueille les opinions de chacun, un sondage interne
envoyé aux employés avant une prise de décision, etc.
Lorsqu’on questionne les employés sur des sujets précis, il est facile
de se laisser porter par la pensée du groupe lors d’identification et
de résolution de problèmes en équipe. Pour éviter ce phénomène
d’entrainement pendant les discussions, portez attention aux différents
points de vue. Cette manière de procéder met en place des conditions
de créativité et d’ouverture aux nouvelles idées.
2. Pratiques de gestion et processus soutenant l’apprentissage
Une entreprise apprenante ne se cultive pas sans effort. Plus particulièrement, les processus d’apprentissage incluent la production,
l’interprétation et la communication d’informations.
CHRONIQUE RESSOURCES HUMAINES | 65
L’éducation continue se fait de manière formelle, mais aussi informelle.
La première se réalise au moyen de cours, de formations, de conférences
ou de présentations. La deuxième se concrétise par la formation entre
collègues, par le coaching, le mentorat ou l’expérience pratique, soit
la source de plus de 70 % des apprentissages. Le leader peut se poser
les questions suivantes : à quel point les expertises et les formations
des individus servent-elles au développement des collègues et de
l’entreprise? Est-ce que la participation à des congrès professionnels
se traduit par des innovations dans nos processus?
3. Leadership renforçateur d’apprentissage
L’apprentissage organisationnel subit l’influence de son leader. D’abord,
celui-ci intègre le concept dans sa vision stratégique tout en précisant
quel type de connaissances est le plus important pour l’entreprise. Le
leader communique la vision, mais aussi les objectifs concrets pour
l’atteindre. Puis, il lie ces objectifs avec la gestion de la performance
et la rémunération des travailleurs. Alignées avec la vision, ces actions
lancent un message clair aux employés.
La veille stratégique et le transfert d’information présentent des sources
incontestables d’apprentissage. La veille stratégique est une activité de
surveillance permanente de l’environnement interne ou externe d’une
organisation. Elle permet notamment d’anticiper plutôt que de réagir.
Finalement, le leader engagé élargit son intelligence d’affaires
au-delà du quotidien par la collaboration avec un réseau de
partenaires : fournisseurs, centres de recherche, autres gestionnaires et
professionnels. Il peut ainsi cocréer ou innover à partir des opportunités
identifiées avec les acteurs de la chaîne de valeur de son industrie.
Est-ce que votre entreprise s’informe sur
les tendances économiques et sociales,
sur les préférences des clients ou sur les
compétiteurs?
AUTOÉVALUATION EN LIGNE
Le succès global de l’organisation apprenante dépend des interactions
entre les trois leviers et de la maîtrise de chacun d’eux. Un questionnaire peut vous assister dans un autodiagnostic. Celui que nous vous
proposons vous offre également une comparaison avec un groupe
de 100 gestionnaires répondants1. Pour un portrait plus juste, faites
participer les membres de votre entreprise. Le test (en anglais) est
disponible à l’adresse suivante : los.hbs.edu.
Est-ce que les performances de l’établissement sont comparées
aux autres entreprises de son industrie? Ces pratiques de gestion
assurent une source de données valides et pertinentes pour prendre
de meilleures décisions d’affaires.
Certains processus simples sont liés à de forts taux d’innovation et
d’apprentissage. Une méthode créative consiste à réaliser un bilan ou
une analyse rétrospective des activités réalisées par l’entreprise. Par
exemple, la mise sur pied d’une autopsie d’un nouveau service ou d’un
ancien programme de soins de santé. Celle-ci peut être encadrée par les
questions suivantes : « Que voulions-nous accomplir? Que s’est-il passé
exactement? Pourquoi cela s’est-il passé ainsi? Comment faire mieux
la prochaine fois (quels sont les éléments à garder et à améliorer)? »
Plus qu’une résolution de problèmes, cette méthode sert à identifier
les meilleures pratiques et à améliorer les processus existants.
Finalement, pour aller de l’avant et changer les comportements, le
leadership seul est insuffisant. L’apprentissage doit faire partie de la
culture de l’entreprise et doit se refléter dans les processus de l’entreprise par des activités ciblées. L’apprentissage se présente comme un
concept multidimensionnel. Dans le test, c’est la comparaison avec les
autres organisations qui vous permettra d’identifier vos opportunités
de développement. Chacun des blocs de l’organisation apprenante
répond à des forces différentes. Alors, quels sont vos objectifs pour
devenir une meilleure organisation apprenante? ◆
*Diplômée de la Faculté de médecine vétérinaire de Montréal en 1980, la
Dre Johanne Hamel termine présentement une maîtrise en gestion, option
développement organisationnel.
Référence :
1. Garvin David A, Edmonson AC, Gino F: Is Yours a Learning Organization. Harvard Business
Review, mars, 2008
Ainsi, la réflexion est nécessaire à l’apprentissage. Celle-ci permet de
prendre une pause pour mieux réévaluer les processus actuels de
l’entreprise. À ce stade, les employés tentent de tirer des leçons des
expériences passées pour mieux ajuster les processus en place ou
proposer de nouvelles idées. À quelle fréquence vous arrêtez-vous
pour remettre en question votre fonctionnement?
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
66 | CHRONIQUE NUTRITION
La nutrition des animaux sauvages
gardés en institution zoologique,
un volet crucial du bien-être animal
Par Dre Emiko Wong, m.v., I.P.S.A.V.*
Comme pour tous les animaux,
humains y compris, la nutrition
est un pilier névralgique de
la santé, voire du bien-être.
L’évolution de nos connaissances
des animaux sauvages gardés
en institutions zoologiques
fait certainement écho à leur
histoire : elles sont passées de
ménageries, aux attractions
touristiques, pour enfin
s’épanouir dans leurs rôles
moderne, soit celui de centres
de sensibilisation à la nature et
centres de conservation.
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
Alors que les besoins nutritionnels des animaux domestiques avaient
été scientifiquement définis et balisés en recherche, ce n’est qu’à partir
des années 1960-70 qu’il a été reconnu que les animaux sauvages en
milieu zoologique souffraient de maladies nutritionnelles de façon
généralisée, et que leur potentiel reproducteur en était vraisemblablement affecté. En effet, il n’était pas rare au XXe siècle d’observer le
développement de maladies nutritionnelles chez ces espèces. L’étude
de ces maladies a ensuite permis de corriger plusieurs paramètres
importants. Par exemple, la fluorose des mégachiroptères (chauvessouris géantes) observée par des lésions d’hyperostose multicentrique
a mené à la correction de leur apport en fluor. Mais cette approche
« essais et erreurs » est insuffisante pour subvenir aux besoins de la
pléthore d’espèces animales présentes en milieu zoologique.
L’ÉTAT SAUVAGE ET LA « SAGESSE NUTRITIONNELLE »
Dans le passé, certains ont soulevé que l’animal sauvage a évolué
adéquatement pour être en mesure de faire de bons choix
nutritionnels. C’est le concept de « sagesse nutritionnelle ». En outre,
chez le paresseux à deux doigts, nous observons fréquemment de la
géophagie. Ce comportement n’est pas encore élucidé totalement.
Serait-ce parce que ses besoins en minéraux sont ainsi comblés? Or,
en milieu captif, l’équation de l’environnement est tellement différente
que les comportements alimentaires ne peuvent probablement pas
tous s’exprimer, sans oublier que tous les aliments sauvages ne sont pas
disponibles en captivité. De plus, nous avons suffisamment de données
empiriques pour constater que la sélection préférentielle des aliments
chez les animaux ne permet pas de combler tous leurs besoins.
CHRONIQUE NUTRITION | 67
Ainsi, en tentant d’offrir aux animaux zoologiques une saine nutrition,
il est naturel que nous abordions une approche comparative avec
l’état sauvage comme étalon standard. Plusieurs études sur le terrain
ont permis de cumuler des données par l’observation des comportements alimentaires, ainsi que par l’analyse des fèces et des contenus
gastriques pour établir la diète à l’état sauvage. Ensuite, l’analyse
nutritionnelle de cette diète, dite sauvage, peut nous permettre
de mieux définir les besoins précis en nutriments. Par contre, cette
approche présente une limitation principale : la durée de l’étude sur le
terrain, qui sera certes une photographie objective dans le temps et qui
ne tiendra pas compte de la saisonnalité des aliments, surtout lorsque
nous étudions des espèces herbivores ou omnivores. Évidemment, un
porc-épic d’Amérique n’aura pas la même alimentation en été qu’en
hiver! Il sera donc essentiel d’intégrer et de pondérer ces données afin
d’équilibrer la diète au meilleur de nos connaissances.
TRACTUS GASTRO-INTESTINAL, NUTRITIONNISTES
ZOOLOGIQUES ET LOGICIELS
Heureusement, la nutrition des animaux zoologiques reçoit de plus en
plus d’attention scientifique, et il est presque devenu la norme que les
grands centres zoologiques comme le Zoo de Toronto soient assistés
par les services d’un nutritionniste à temps plein. Ces nutritionnistes se
spécialisent dans le domaine des espèces non familières, et analysent
bien souvent le patient selon son tractus digestif. La catégorisation
des différents types de tractus digestifs (ex. fermenteurs antérieurs
ou postérieurs, etc.) nous permet d’établir un comparatif entre les
espèces, et d’analyser la meilleure façon de pourvoir de l’énergie à
l’animal. Dans le processus de formulation de diètes, cette analyse
sera intégrée pour choisir les aliments qui optimisent cette absorption
d’énergie et de nutriments. Ensuite, il existe aujourd’hui des logiciels
(ex. Zootrition) créés par des nutritionnistes zoologiques qui, à partir
de la liste et de la quantité des aliments offerts, calculeront le contenu
nutritionnel pour tous les éléments essentiels. En tenant compte de
la littérature scientifique sur les maladies nutritionnelles et des
études sur le terrain, les médecins vétérinaires et nutritionnistes
sont de mieux en mieux équipés avec ces différentes données
pour tendre vers une saine nutrition.
BIEN-ÊTRE ANIMAL ATTEINT?
Il n’y a nul doute que la nutrition des animaux sauvages mérite encore
de faire l’objet de nombreuses études afin de contribuer à l’amélioration de nos connaissances. Et de façon plus globale, non seulement
ne doit-on pas oublier la santé dentaire, mais les recherches en
matière de bien-être animal nous rappellent qu’il faut également, en
milieu zoologique, tenir compte des besoins comportementaux
de l’espèce. Par exemple, il peut paraître contre-intuitif d’offrir une
moulée pauvre en énergie à des espèces animales fourragères, mais
il a été démontré que si celles-ci ont accès à une diète riche offerte
ponctuellement plutôt qu’à une diète pauvre offerte durant toute la
période diurne, elles sont mécontentes de ne pas pouvoir exprimer leur
comportement fourrager et peuvent ensuite développer des comportements anormaux comme des stéréotypies. Enfin, d’autres besoins qui
nécessitent l’accès aux aliments, tels que les programmes d’entraînement biomédical, doivent être également priorisés. Les médecins
vétérinaires sont donc appelés à formuler des diètes nutritionnellement
complètes et à optimiser la distribution alimentaire en fonction de
tous ces besoins. C’est une question d’équilibre! ◆
*La Dre Emiko Wong a obtenu son diplôme en médecine vétérinaire en
1998. Elle travaille au Biodôme de Montréal, dans la division des collections
vivantes, de la recherche et du développement scientifique depuis 2003.
L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec
a choisi La Personnelle comme assureur
de groupe auto, habitation et entreprise
Demandez une soumission et comparez
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lapersonnelle.com/omvq
Ordre des
MÉDECINS VÉTÉRINAIRES
du Québec
Certaines conditions s’appliquent.
La Personnelle désigne La Personnelle, assurances générales inc.
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
68 | ACTUALITÉS DU MONDE VÉTÉRINAIRE
Une assemblée annuelle remarquable pour la Stratégie
Crédit photo : Denys Pelletier
québécoise de santé et de bien-être des animaux
M. Sylvain Lapierre, 2e vice-président, Fédération
des producteurs d’œufs du Québec, au nom du
sous-comité sur le bien-être des poules pondeuses et Mme Christine Barthe, sous-ministre
adjointe au Sous-ministériat de la santé animale
et de l’inspection des aliments du ministère de
l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
StratŽgie quŽbŽcoise
de santŽ et de bien-tre
des animaux
Pour UNE s a ntŽ b i en pensŽe !
Cet événement rassembleur, qui s'est tenu
le 25 octobre dernier à l'Université Laval, à
Québec, a permis aux différents intervenants
de discuter des enjeux importants entourant
la santé et le bien-être des animaux.
À cette occasion, les partenaires ont
également dressé un bilan des activités
2015-2016 de la Stratégie et ont fait le point
sur l'avancement des travaux des différents
groupes de travail qui œuvrent à trouver
des moyens permettant de mieux répondre
aux attentes des citoyens par des actions
communes favorables aux animaux. Un
aperçu des activités 2016-2017 a aussi été
présenté aux gens présents. Les participants
ont par ailleurs eu la chance d'assister à des
conférences qui portaient sur des sujets tels
que les antibiotiques, le bien-être animal,
l'acceptabilité sociale et les communications.
Cette année, le prix « Coup de chapeau », qui
couronne une initiative québécoise inspirante
qui présente des pratiques exemplaires en
faveur de la santé et du bien-être des animaux,
a été remis au Programme de certification du
bien-être des poules pondeuses, implanté
par la Fédération des producteurs d'œufs du
Québec. L'Ordre des médecins vétérinaires
du Québec tient également à féliciter le
gagnant!◆
La Dre Brigitte Lacombe remporte le Trophée
Roses des sables 2016 dans la catégorie moto
Seule femme nord-américaine dans la catégorie moto à participer
à la 16e édition de la compétition Roses des sables, un rallye 100 %
féminin qui se déroule dans le désert du Maroc, Dre Brigitte Lacombe
fait de la moto depuis seulement deux ans. Il s’agit donc d’un exploit
sans pareil pour cette femme déterminée, mère de deux enfants et
professionnelle accomplie. Rappelons qu’au-delà du défi sportif et
personnel que le rallye représente, l’événement permet d’amasser
des fonds pour fournir des denrées aux enfants dans le besoin au
Maroc. ◆
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
ACTUALITÉS DU MONDE VÉTÉRINAIRE | 69
Le gouvernement du Canada investit dans une approche
mondiale de lutte contre la résistance aux antimicrobiens
La résistance aux antimicrobiens est l'une des pires menaces de santé
publique pour le traitement des maladies infectieuses dans le monde.
Si des mesures ne sont pas prises dès maintenant, le nombre annuel
mondial de décès causés par la résistance aux antimicrobiens pourrait,
selon des estimations, atteindre 10 millions d'ici 2050, surpassant ainsi
le nombre de décès causés par le diabète et le cancer réunis.
Le 17 novembre, le Canada a donc annoncé qu'il fournira à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) un investissement de 9 M$ à l'appui
de son engagement envers une approche mondiale de lutte contre la
résistance aux antimicrobiens. ◆
Source : Agence de la santé publique du Canada
C'est pourquoi des pays du monde entier, dont le Canada, se réunissent
afin de cerner des solutions viables et de coordonner les efforts
communs.
Un troupeau laitier de Plessisville exposé
à la Salmonella Dublin
Un producteur laitier de Plessisville milite pour une plus grande
vigilance après qu'une centaine de ses bêtes furent mortes, frappées
par la bactérie Salmonella Dublin. Selon lui, un plan doit être
rapidement mis en place au Québec pour éviter une propagation de
la bactérie à grande échelle.
Possédant le premier troupeau québécois dont 100 % des vaches
étaient infectées, le producteur et sa famille ont dû revoir leurs
façons de faire au quotidien. Ainsi, les veaux boivent désormais du
colostrum en sachet et, quand ils naissent, ils sont séparés de leur
mère rapidement. Cette méthode, jumelée aux antibiotiques donnés
aux veaux, semble porter ses fruits.
La famille espère maintenant que des mesures seront prises pour
éviter une propagation sur les 6 000 fermes laitières du Québec. Divers
scénarios sont déjà à l'étude selon Les Producteurs de lait du Québec. ◆
Source : Radio-Canada
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
70 | ACTUALITÉS DU MONDE VÉTÉRINAIRE
Assurance habitation :
près d’un chien sur deux
n’est pas déclaré
C’est ce que permet de conclure un sondage Web de Léger, réalise
en octobre 2016 pour la Chambre de l'assurance de dommages. Les
réponses de 1 009 adultes révèlent que près de la moitié des propriétaires de chiens omettent de dire à leur assureur habitation qu’ils vivent
avec un animal, bien que cela soit obligatoire.
propriétaires de chiens de compagnie (dans 46 % des cas, contre 42 %).
Et ils sont trois fois plus susceptibles de transmettre malgré tout une
réclamation – 38 % d’entre eux ayant dû le faire, contre 12 % des autres
propriétaires de chiens.
Bon nombre d’assurés insouciants s’en mordent ultimement les doigts,
puisque 15 % d’entre eux ont dû transmettre une réclamation à la
suite d’un sinistre causé par leur chien non déclaré, et qu’à peine
6 % ont pu être indemnisés.
« Comme le fait de fumer, avoir un chien accroît le risque et il faut
absolument le déclarer, prévient la présidente de la Chambre de
l’assurance de dommages, Mme Maya Raic. Peu importe sa race, c’est
un animal. On ne sait jamais ce qui peut arriver, et ça peut être majeur :
des biens sont détruits et des gens sont blessés en étant mordus ou
en faisant une chute alors qu’ils tentent de fuir ». ◆
Aucun propriétaire de chiens dits « d’attaque » ou de « garde »
(doberman, boerboel, pitbull, rottweiler, tosa, etc.) ne l’a été.
Ceux-ci taisent l’existence de leur chien un peu plus souvent que les
Source : La Presse
Une victoire majeure
pour deux fonctionnaires dénonciateurs
La saga juridique des médecins vétérinaires divulgateurs congédiés
par Santé Canada en 2004 a connu son dénouement en septembre
dernier. La Commission des relations de travail et de l’emploi dans
la fonction publique (CRTEFP) a alors annulé le congédiement de la
Dre Margaret Haydon et la plupart des sanctions imposées au Dr Shiv
Chopra, à l’exception de son renvoi.
Les deux scientifiques faisaient partie d’un groupe de quatre médecins
vétérinaires qui avaient exprimé publiquement leurs préoccupations
quant aux effets potentiellement néfastes de l’approbation et de
l’utilisation de l’hormone de croissance bovine dans la production
laitière au Canada.
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
Après un passage remarqué devant un comité sénatorial dans les
années 1990, ils s’étaient exprimés devant la presse nationale en
novembre 2002, indiquant avoir été « ignorés, rétrogradés, menacés
et suspendus » par des dirigeants de Santé Canada après leur
dénonciation. ◆
Source : La Presse
ACTUALITÉS DU MONDE VÉTÉRINAIRE | 71
Réduction de l’utilisation des antibiotiques
dans les élevages avicoles :
une importante subvention octroyée à la Chaire de
recherche avicole de la Faculté de médecine vétérinaire
La filière avicole québécoise a trouvé un
appui de taille qui donnera des ailes à
sa stratégie pour réduire l’utilisation des
antibiotiques dans ses élevages. En effet,
un programme de recherche de 1,4 M$ et
qui comprend quatre volets distincts sera
subventionné par le gouvernement fédéral
à hauteur de 690 000 $.
Pilotée par la Dre Martine Boulianne, titulaire
de la Chaire de recherche avicole de la Faculté
de médecine vétérinaire de l’Université de
Montréal et responsable du projet, l’étude
devrait être complétée au printemps 2018;
les résultats étant attendus en 2019. Cette
dernière estime d’ailleurs que ce type
de recherche est devenu essentiel pour
répondre aux besoins des consommateurs
qui sont de plus en plus préoccupés par le
bien-être animal et par la façon dont sont
élevés les animaux de grandes productions.
Les travaux préliminaires du projet sont déjà
en cours et la portion économique de ce
vaste chantier sera aussi évaluée afin que les
solutions de remplacement aux antibiotiques
soient financièrement viables.
Les chercheurs de la Chaire en recherche
avicole seront fort occupés lors des
prochaines années puisque les résultats
de cette recherche sont forts attendus,
notamment par les chaînes de restaurants qui
y voient une opportunité d’offrir davantage
de poulet sans antibiotiques à leur clientèle
qui exige cette option.
Rappelons qu’au mois d’août dernier,
l’Agence canadienne d’inspection des
aliments a d’ailleurs adopté une nouvelle
définition du poulet élevé sans antibiotiques qui permet désormais l’administration
d’anticoccidien chimique. Cette définition
plus « permissive » amènera également un
essor de cette industrie selon de nombreux
éleveurs et transformateurs. Il faudra donc
surveiller le développement de ce marché
fleurissant au cours des prochaines années. ◆
Dre Martine Boulianne, m.v., Ph. D., DACPV
CE SONT DONC AU TOTAL HUIT FERMES QUÉBÉCOISES QUI PARTICIPERONT AU PROJET. LES QUATRE
ASPECTS QUI Y SERONT ÉTUDIÉS SONT :
1. L’impact de la réduction des antibiotiques sur les performances et la santé des poulets;
2. La variabilité de la virulence de Clostridium perfringens, l’agent responsable de l’entérite nécrotique lors de la réduction
d’antibiotiques;
3. L’évolution de l’antibiorésistance lors du retrait d’antibiotiques chez les poulets de chair;
4. La vérification de la transmission de gènes de résistance à l’Excenel® (ceftiofur) et profils d’antibiorésistance et de gènes de
virulence des Escherichia coli, pathogènes des poulets reproducteurs, aux poussins après l’arrêt de l’utilisation d’antibiotiques
dans les couvoirs de poulets de chair.
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
72 | NOUVELLES PARUTIONS
Nouvelles parutions
L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec vous propose quelques suggestions de lecture. Ces ouvrages sont en vente
en ligne, entre autres à l’adresse www.somabec.com. On peut aussi joindre Somabec par téléphone au 1 800 361-8118.
Éthique des relations homme/
Atlas des nouveaux animaux de
Maladies des chevaux
animal
compagnie : petits mammifères
Diagnostic, traitement, prévention,
Auteur : Bernard Denis
Auteur : Jean-François Quinton
3 e édition
L’animal occupe une place de plus en plus
importante dans notre société. La plupart des
ouvrages consacrés aux questions éthiques
qui le concernent sont très souvent engagés
en sa faveur, en oubliant la plupart du temps
la prise en compte de contraintes extérieures
qui font pourtant partie de l’analyse éthique.
Réunir des membres de l’Académie d’agriculture et de l’Académie vétérinaire de France
autour d’un même ouvrage sur ce thème
sensible a permis d’en interroger différents
aspects, loin des discours partisans, tout en
gardant la juste mesure nécessaire au traitement d’une information la plus objective
possible.
L’augmentation du nombre de nouveaux
animaux de compagnie (NAC) induit pour le
praticien qui souhaite les prendre en charge
une démarche individuelle de formation. Cet
atlas, consacré spécifiquement aux petits
mammifères que l’on rencontre en consultation vétérinaire (lapin, furet, cobaye, rat,
hamster, etc.), offre non seulement toutes les
connaissances théoriques nécessaires, mais
propose également un véritable contexte
de prise en charge pratique de ces animaux.
L’animal, qu’il s’agisse de son statut ou de son
bien-être, est l’objet d’importants débats.
Dans cet ouvrage, les auteurs traitent de
l’éthique des relations homme/animal en
élevage dans un contexte économique de
production. La définition des animaux, l’expérimentation animale, les relations hommes/
animaux familiers, la chasse, et divers autres
aspects de l’éthique animale s’ajoutent ainsi à
ce qui concerne les animaux de ferme.
Cette nouvelle édition s’enrichit de deux
nouveaux chapitres, l’un consacré à l’installation spécifique du médecin vétérinaire NAC,
l’autre spécialement dédié à la radiographie
dentaire du lapin. Le chapitre traitant de la
radiographie dentaire du lapin, rédigé par le
Dr Hugues Gaillot, est illustré de nombreuses
radiographies. Il présente la technique d’examen, l’anatomie radiographique dentaire,
les mécanismes d’apparition des troubles
dentaires et les signes radiographiques de
la maladie dentaire. De nombreux conseils
sont également dispensés aux propriétaires
afin de pouvoir répondre au mieux à leurs
interrogations.
Prix Somabec : 128,95 $ + TPS
Prix Somabec : 42,95 $ + TPS
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
Auteur : Éric Richard
Cette troisième édition entièrement
actualisée est bonifiée de 4 nouveaux
chapitres et de 26 fiches inédites. L’ouvrage
couvre l’ensemble des entités pathologiques
des différents systèmes et appareils des
chevaux et détaille pour chacune d’entre
elles :
- Les signes cliniques;
- Les moyens diagnostics;
- Les causes possibles;
- Les traitements disponibles;
- Les moyens de prévention.
Maladies des chevaux est devenu la référence
pour les médecins vétérinaires et les
professionnels du domaine équin.
Au sommaire :
Partie 1 : Généralités;
Partie 2 : Clinique et examens complémentaires;
Partie 3 : Maladies et syndromes pathologiques;
Partie 4 : Réglementation et recommandations.
Prix Somabec : 88,95 $ + TPS
CHRONIQUE DES ASSOCIATIONS | 73
Révision du code de déontologie de
l’Association canadienne des médecins
vétérinaires (ACMV)
Par Dre Enid Stiles, m.v., représentante du Québec au sein du conseil d’administration de l’ACMV
Depuis 1955, l’Association canadienne des
médecins vétérinaires (ACMV) possède un
code de déontologie dans le cadre de sa
constitution et de son règlement administratif. L’ACMV a entrepris une mise à jour du
code et a rédigé une version plus complète du
document Principes de déontologie médicale
vétérinaire de l’ACMV.
Même si les médecins vétérinaires sont
d’abord et avant tout responsables de leurs
patients, ils doivent équilibrer ce devoir avec
les responsabilités qu’ils assument envers
leurs clients, le public, la profession, leurs
collègues et eux-mêmes. Ce document révisé
a été conçu dans un format qui permet une
compréhension facile et le rend d’utilisation
conviviale pour appuyer les médecins
vétérinaires qui doivent résoudre un dilemme
éthique.
Le changement de titre à Principes de
déontologie médicale vétérinaire de l’ACMV
reflète le rôle de l’ACMV en ce qui concerne
l’élaboration de lignes directrices nationales en
matière de déontologie médicale vétérinaire
et permet de différencier ce document des
codes législatifs établis par les provinces et
les territoires à l’intention de la profession
vétérinaire.
Les collèges et universités de médecine
vétérinaire devraient insister sur l’enseignement des enjeux de déontologie et
des valeurs dans le cadre du curriculum
professionnel de tous les étudiants en
médecine vétérinaire. L’ACMV encourage
le National Board of Veterinary Medical
Examiners à préparer et à inclure des
questions concernant l’éthique professionnelle dans l’examen nord-américain
d’agrément en médecine vétérinaire (NAVLE).
L’ACMV examinera régulièrement ces principes
afin de s’assurer qu’ils demeurent complets
et actuels.
Vous pouvez consulter le document intégral
sur le site Web de l’ACMV, sous l’onglet « À
propos de l’ACMV ».
Pour en connaitre davantage, communiquez
avec votre bureau national de l’ACMV au
1 800 567-2862 ou à [email protected]
ou contactez votre représentante du Québec
au sein du conseil d’administration, la Dre Enid
Stiles, à [email protected]. ◆
Déclaration de santé des troupeaux :
nouvelle exigence à compter du 1er décembre 2016
C’est à compter du 1er décembre qu’entre en vigueur une nouvelle
exigence du volet salubrité de l’initiative proAction créée par les
Producteurs laitiers du Canada, et ce, en vertu de l’article 31 du Code
national sur les produits laitiers. Ainsi, pour satisfaire à cette exigence,
le producteur doit obtenir une « Déclaration de santé du troupeau et
d’utilisation de médicaments vétérinaires » qui devra être signée par
le médecin vétérinaire chaque année et conservée dans ses dossiers.
Par conséquent, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec demande
à tous les praticiens visés de conserver une copie de cette entente à
leurs dossiers. Pour de plus amples renseignements sur l’initiative
proAction, consultez le www.producteurslaitiers.ca/proaction. ◆
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
74 | TECHNOLOGIE DE L’INFORMATION
Des applications santé
pour médecins vétérinaires branchés
Par Guy Sabourin
RAPPELS ET ALERTES ALIMENTAIRES
VETS DERMATOLOGY
Lorsqu’un aliment ou un produit conçu pour
les animaux est rappelé par le fabricant, le
médecin vétérinaire veut le savoir le plus
vite possible, surtout lorsque la sécurité ou
la santé peuvent être menacées.
L’American Veterinary Medical Association (AVMA) suit à
la trace tous les rappels et en informe les professionnels
du milieu par le biais d’un lien Twitter.
Voici une ressource visuelle complète
pour illustrer les 30 maladies de peau
les plus communes chez le chien et le
chat. Plus de 1 000 photos de haute
qualité ont été réunies en provenance
de dermatologues vétérinaires du monde entier. Des
vidéos montrent également des micro-organismes en
action sur la peau des animaux, comme des mites, des
bactéries ou des levures.
L’AVMA vérifie aussi l’authenticité de la nouvelle avant
de la publier (vous n’avez pas besoin d’être membre de
Twitter pour lire le fil d’informations sur les rappels).
Pour iPad et iPhone
Coût : gratuit
Disponible sur iTunes
Disponible par le lien Twitter : @AVMARecallWatch
iDia – DIAGNOSTIC IMAGING ATLAS, SMALL ANIMALS
Une image vaut mille mots pour illustrer les conditions médicales des petits animaux. Par exemple, un ulcère de la
cornée, le cœur malade d’un chien, ou encore le cycle de vie des puces du chat. Cette application devient donc une
encyclopédie visuelle pour le médecin vétérinaire qui veut éduquer ses clients et remplace le croquis sur un bout
de papier ou la recherche d’une photo dans de volumineux ouvrages.
Pour iPad
Coût : 400 $
Disponible sur iTunes
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
TECHNOLOGIE DE L’INFORMATION | 75
Des sites Web d’intérêt
pour médecins vétérinaires à l’affût
Par Guy Sabourin
Contrer les risques lors de l’insémination porcine
La semence de verrat est à risque de diffusion de maladies infectieuses dans les élevages,
car plusieurs agents pathogènes résistent aux antibiotiques ajoutés au dilueur. Conscient
de cet enjeu de biosécurité, le comité de santé du Centre d’insémination porcine du Québec
(CIPQ) a produit une politique sanitaire. Une brochette de médecins vétérinaires a participé
aux travaux. Prévention rigoureuse et contrôle des facteurs de risque sont les maîtres mots.
À voir au : www.cipq.com > Biosécurité
Biosécurité avicole
Les volailles pouvant transmettre d’importants virus comme l’influenza, l’Équipe québécoise
de contrôle des maladies avicoles (EQCMA), active en prévention, prend la biosécurité au
sérieux. On accède, par l’entremise de son site Web épuré, aux protocoles de biosécurité
en situation courante (code vert) et en cas d’urgence (code orange). Les séries de gestes à
poser s’appliquent à toute personne ayant un contact avec la ferme aviaire, de l’employé
au conducteur, en passant par le visiteur.
À voir au : www.eqcma.ca > Biosécurité
Maladies animales à déclaration obligatoire – 2016
Les maladies à déclaration obligatoire pour les animaux terrestres et aquatiques varient
d’une année à l’autre. C’est pourquoi l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA)
produit une nouvelle liste annuellement. Chaque maladie de cette liste offre aussi un lien
cliquable vers de l’information pertinente. Il est possible de s’abonner aux mises à jour par
courriel, directement à partir de la liste d’envoi de l’ACIA.
À voir au www.inspection.gc.ca > Animaux > Animaux terrestres > Maladies > Déclaration
obligatoire > 2016 et au www.inspection.gc.ca > Animaux > Animaux aquatiques >
Maladies > Déclarable > 2016
Vetcontact
Voici un site Internet qui se veut un carrefour international d’information professionnelle
essentiellement pour les médecins vétérinaires. S’y trouvent les plus récentes nouvelles
scientifiques en santé animale, des petites annonces, un agenda professionnel, des photos,
des journaux de congrès, des écoles vétérinaires de renom, etc. Les informations sont
disponibles en cinq langues, dont le français et l’anglais.
À voir au : www.vetcontact.com/fr
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
Babillard de la formation continue
76 | BABILLARD DE LA FORMATION CONTINUE
Date et lieu
Événement
Organisme et informations
Du 10 au 12 janvier
Banff,
Colombie-Britannique
Séminaire
Banff Pork Seminars · www.banffpork.ca
Du 14 au 17 janvier
Austin, Texas
Congrès annuel
International Embryo Transfer · www.iets.org/2017/
19 janvier
Québec, Québec
Formation
• Euthanasie en production porcine :
utilisation du pistolet percuteur
Équipe québécoise de santé porcine
[email protected]
Du 19 janvier au 21 janvier
Saskatoon,
Saskatchewan
Congrès annuel
Western Canadian Association of Bovine Practitioners
(WCABP) · www.wcabp.com
25 janvier, 22 février et
22 mars (groupe 1)
19 janvier, 23 février et
23 mars (groupe 2)
Saint-Hyacinthe, Québec
Formation
• Alimentation pratique des troupeaux
laitiers (bloc 2 : Gestion des problèmes
alimentaires en transition)
Centre d’expertise en développement continu des
compétences vétérinaires de la FMV
C : [email protected]
www.medvet.umontreal.ca/etudes/FormationContinue.
html
22 janvier
North Grafton,
Massachusetts
Conférence
• Symposium de santé publique
Ontario Veterinary Medical Association (OVMA)
www.ovma.org
Du 26 au 28 janvier
Toronto, Ontario
Congrès annuel
Ontario Veterinary Medical Association (OVMA)
www.ovma.org
Du 31 janvier au 2 février
Glendale, Arizona
Congrès annuel
National Mastitis Council (NMC)
www.nmconline.org/meetings.html
2 février
Saint-Hyacinthe,
Québec
Formation
• Euthanasie en production porcine :
utilisation du pistolet percuteur
Équipe québécoise de santé porcine
[email protected]
Du 4 au 8 février
Orlando, Floride
Congrès annuel
North American Veterinary Community (NAVC)
www.navc.com/conference
9 février
Ottawa, Ontario
Conférence
• Neurologie
Ottawa Academy of Veterinary Medicine (OAVM)
www.oavm.org
10 février
Saint-Hyacinthe, Québec
Volet formation de la journée
pharmaceutique
• Les boiteries chez les bovins : du
troupeau à l’animal
• La rétroaction en milieu clinique :
comment aider mes employés
ou stagiaires à développer leurs
compétences
Centre d’expertise en développement continu des
compétences vétérinaires de la FMV
C : [email protected]
www.medvet.umontreal.ca/etudes/FormationContinue.
html
12 février
Laval, Québec
Colloque
• Médecine interne et médecine
d’urgence
Association des médecins vétérinaires du Québec en
pratique des petits animaux (AMVQ)
www.amvq.quebec/fr
Du 24 au 25 février
Calgary, Alberta
Atelier
• Conditions cervicales du cheval et
neurologie pratique pour les praticiens
Veterinary Professional Development (VetP)
www.vetpd.com/
25 février
Kitchener, Ontario
Conférence
• Fracture simple
Ontario Veterinary Medical Association (OVMA)
www.ovma.org
Du 25 au 28 février
Denver, Colorado
Congrès annuel
American Association of Swine Veterinarians (AASV)
www.aasv.org/annmtg/
3 mars
Kitchener, Ontario
Conférence
• Ostéotomie de la tête fémorale
Ontario Veterinary Medical Association (OVMA)
www.ovma.org
Du 5 au 9 mars
Las Vegas, Nevada
Congrès annuel
Western Veterinary Conference (WVC)
www.wvc.org/conference
Janvier 2017
Février 2017
Mars 2017
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
Babillard de la formation continue
BABILLARD DE LA FORMATION CONTINUE | 77
Date et lieu
Événement
Organisme et informations
10 mars
Saint-Hyacinthe, Québec
Atelier
• Atelier pratique d’intervention urinaire :
j’aime le pipi!
Centre d’expertise en développement continu des
compétences vétérinaires de la FMV
C : [email protected]
www.medvet.umontreal.ca/etudes/FormationContinue.
html
Du 11 au 18 mars
Snowbird, Utah
Congrès annuel
Veterinary Orthopedic Society (VOS)
www.aasv.org/annmtg/
12 mars
Laval, Québec
Colloque
• L’ostéoarthrose
Association des médecins vétérinaires du Québec en
pratique des petits animaux (AMVQ)
www.amvq.quebec/fr
14 et 23 mars
Saint-Hyacinthe et Québec,
Québec
Formation
• Euthanasie en production porcine :
utilisation du pistolet percuteur
Équipe québécoise de santé porcine
[email protected]
14 mars
Saint-Hyacinthe,
Québec
Laboratoire
• Laboratoire en hématologie (pour m.v.
et TSA)
Centre d’expertise en développement continu des
compétences vétérinaires de la FMV
C : [email protected]
www.medvet.umontreal.ca/etudes/FormationContinue.
html
23 mars
Ottawa, Ontario
Conférence
• Parasitologie
Ottawa Academy of Veterinary Medicine (OAVM)
www.oavm.org
31 mars
Saint-Hyacinthe, Québec
Formation
• Les réalités de l’oncologie vétérinaire en
pratique générale
Centre d’expertise en développement continu des
compétences vétérinaires de la FMV
C : [email protected]
www.medvet.umontreal.ca/etudes/FormationContinue.
html
Mars 2017
ANIMAUX DE LABORATOIRE
ANIMAUX DE COMPAGNIE
Le Forum de l’American College of Laboratory Animal Medicine
se tiendra du 23 au 26 avril 2017 à Tucson, en Arizona : un
événement à ne pas manquer! Visitez le www.aclam.org/forum
pour en savoir plus.
À surveiller, l’American Animal Hospital Association prépare
son congrès annuel du 30 mars au 2 avril 2017 à Nashville, au
Tennessee, aux États-Unis. Pour plus de détails, visitez le www.
aaha.org/nashville/.
Aussi, du 21 au 23 avril 2017, au Palais des congrès de
Montréal, aura lieu le 28e congrès annuel de l’AMVQ. Visitez
le www.congres.amvq.quebec/fr pour obtenir un aperçu de la
programmation provisoire.
POUR TOUS LES DOMAINES DE PRATIQUE
Mettez à l’agenda ce rendez-vous incontournable : le congrès
annuel de l’Association canadienne des médecins vétérinaires
(ACMV) qui se tiendra du 13 au 16 juillet 2017 à Charlottetown,
à l’Île-du-Prince-Édouard. Visitez le site Web de l’ACMV au www.
veterinairesaucanada.net pour plus de détails.
Enfin, planifiez un arrêt au Maryland pour le Forum 2017 de
l’American College of Veterinary Internal Medicine (ACVIM) du 7 au
10 juin prochain. Rendez-vous au www.acvim.org/ACVIM-Forum/
pour en savoir plus.
Un chien présente
une toux chronique?
Il pourrait être infecté par le ver pulmonaire.
Pour participer au programme
de dépistage du ver pulmonaire de Bayer,
téléphonez au 1-888-663-5326 ou écrivez à
[email protected].
® MC voir www.bayer.ca/tm-mc
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
78 | REMERCIEMENTS
Merci à nos partenaires
DIAMANT
PLATINE
OR
ARGENT
BRONZE
Merci à nos annonceurs
Compagnie
Descriptif
CDMV
Promoinfo
Bayer
Compagnie
Descriptif
2
La Personnelle
Auto, habitation et entreprise
67
Baytril
29
Desjardins
Programme d'assurance pour
animaux de compagnie
83
BNC
Forfait adapté
31
Merial
Zactran
84
Zoetis
Simparica
33
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
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PETITES ANNONCES | 79
DATES DE TOMBÉES ET
DATES DE PARUTION
Dates de tombée
Dates de parution
10 janvier
février
10 mars
avril
10 mai
juin
10 août
septembre
10 novembre
décembre
OFFRES D’EMPLOI –
ANIMAUX DE COMPAGNIE
La Clinique vétérinaire 125 est à la recherche d’un(e)
médecin vétérinaire en pratique des animaux de
compagnie. Le poste à combler est permanent et à
temps plein ou à temps partiel. Le salaire sera établi
en fonction de l’expérience et des compétences
du candidat. Contactez-nous à l'adresse courriel
suivante :
C : [email protected]
Poste permanent à temps plein ou à temps partiel.
Si intéressé, association possible. Intérêt pour la
chirurgie serait un atout. Superbe clinique de
quartier sur artère commerciale dynamique dans
le Vieux Limoilou, à Québec. Clinique en très forte
croissance. Laboratoire Idexx, radios numériques,
salle de dentisterie avec radios numériques,
boutique CDMV. Excellente rémunération,
cotisations OMVQ, AMVQ, formations continues,
avantages sociaux. Équipe jeune et dynamique,
atmosphère de travail super agréable. Contacter :
Dr Richard Bousquet. m.v.
C : [email protected]
T : 418 998-4556
La Clinique vétérinaire Maisonneuve recherche un
médecin vétérinaire pour chirurgies et consultations, 20 à 30 heures par semaine. Rémunération
selon l'expérience. Communiquez avec nous par
courriel.
C : [email protected]
La Clinique vétérinaire de l'Estuaire inc. est à la
recherche d’un ou deux médecins vétérinaires
pour pourvoir à un poste dans les animaux de
compagnie. Nous sommes une équipe jeune et
dynamique comprenant 12 médecins vétérinaires
dont 5 dans les animaux de compagnie et 17 TSA.
Nous offrons les services suivants : chirurgie,
hémato-biochimie (idexx), r-x numériques,
dentisterie, échographie, facturation sys-vet. Nous
possédons trois succursales au coeur des villes de
Rimouski, Mont-Joli et Amqui. Nous sommes situés
dans la belle région du Bas-St-Laurent qui offre un
très grand éventail de services, d’activités et de
loisirs, sans bouchon de circulation. Si vous êtes
passionné(es) et désirez une ambiance de travail
conviviale et sans pression pour une qualité de vie
plus qu’intéressante, contactez-nous! N’hésitez pas
à venir nous rencontrer pour découvrir la clinique
et la région.
Dr Martin Fournier, m.v.
T : 418 775-5321 ou 418 722-0393
C : [email protected]
ANNONCES ET OFFRES D’EMPLOI : NOUVELLE PROCÉDURE
POUR PUBLIER UNE OFFRE
Le site Web est maintenant l’endroit à visiter pour publier une petite annonce ou une
offre d’emploi que ce soit en ligne, dans la revue Le Veterinarius ou dans le bulletin
électronique Le Veterinarius Flash. En effet, toutes les nouvelles publications d’annonce
doivent maintenant se faire à partir d’un formulaire simple à remplir — qui permet le
paiement sécurisé en ligne — disponible dans la section « Annonces et offres d’emploi »
de la Zone membre du site Internet de l’Ordre. Il n’y a qu’à cliquer sur le bouton « Ajouter
une offre ».
La Clinique vétérinaire St-Augustin de Mirabel inc.
est à la recherche d'un(e) 3e médecin vétérinaire
pour se joindre à son équipe. Rémunération
selon l'expérience. Jeune clinique équipée à neuf,
ambiance agréable, clientèle chaleureuse, équipe
technique d'expérience. Contacter :
Dre Joanne Corbeil, m.v.
T : 450-414-1515
C : [email protected]
Vous souhaitez un salaire de plus de 100 000 $ par
année pour un temps plein, associé à une qualité
de vie exceptionnelle entre mer et montagne? C'est
possible avec notre équipe!
Temps plein ou temps partiel disponible.
Clinique pour animaux de compagnie, possibilité
d'exotiques. Communiquez avec moi pour plus de
détails.
Dre Isabelle Plamondon, m.v.
Clinique vétérinaire Septilienne inc.
T : 418 968-3336
C : [email protected]
Nous sommes 3 médecins vétérinaires à temps
complet :
Dre Guylaine Leclerc, m.v. (1983), propriétaire;
Dre Marie-Josée Guy, m.v. (2012), copropriétaire;
Dre Mireille Joncas, m.v., employée.
Nous aimerions accueillir un(e) médecin vétérinaire
dynamique qui aimerait s'établir au Sagnenay-LacSaint-Jean, là où il fait bon vivre. Nous recherchons
une personne passionnée pour, éventuellement,
faire partie de notre organisation. Un plan
d'intégration de la relève est déjà instauré. Au
plaisir de vous rencontrer. Pour de plus amples
informations, veuillez communiquer avec :
Dre Guylaine Leclerc m.v.
ou Dre Marie-Josée Guy, m.v.
T : 418 679-2665
C : [email protected]
Vous voulez travailler dans un endroit stimulant
vous offrant un maximum de possibilités, l'Hôpital
vétérinaire du Richelieu inc., à Beloeil, est à la
recherche d'un médecin vétérinaire pour animaux
de compagnie afin de pourvoir à un poste à temps
plein ou partiel. L'intérêt pour la médecine des
animaux exotiques est un atout. Communiquez
avec nous pour tous les détails. Visitez le www.
vetrichelieu.com. Faites-nous parvenir votre C.V.
par courriel à :
C : [email protected]
La Clinique vétérinaire Valmont inc. est à la
recherche d'un co-équipier médecin vétérinaire
pour se joindre à un groupe dynamique de
3 médecins vétérinaires, 5 techniciennes, dont
3 certifiées, 2 réceptionnistes et une animalière.
La clinique, en pleine expansion, est à la fine pointe
de la technologie avec radiographies numériques
générales et dentaires, échographies de dernière
génération, laser thérapeutique et chirurgical. De
plus, le laboratoire Idexx sur place facilite le temps
de réponse diagnostic. La clinique se démarque
par un service à la clientèle hors pair, axé sur la
médecine familiale et est ouverte de 8 h à 20 h
tous les jours de la semaine ainsi que de 8 h à midi
le samedi et de 9 h à midi le dimanche. Contacter :
Dr Daniel Scrive, m.v.
T : 450 704-1551
C : [email protected]
Professionnalisme, prix juste, priorité client et plaisir
sont les 4 pattes du Réseau vétérinaire Passionimo
et nous recherchons un médecin vétérinaire qui
a envie de les vivre au sein de pratiques pleines
d'énergie, centrées sur le bien-être animal et la
communication. Avec ou sans expérience, nous
souhaitons travailler avec quelqu'un dont « les
bottines suivent les babines »!
Deux possibilités de temps partiel (20 h/sem.)
s'offrent à vous, soit à l'Hôpital vétérinaire du Nord
inc. (Ahuntsic) ou à l'Hôpital vétérinaire Le Gardeur
inc. (près de Repentigny) ou si vous préférez, un
temps plein en combinant les deux établissements.
Vous pouvez visiter le site Passionimo.ca pour voir
nos pages.
Chacun a sa place dans nos pratiques où plusieurs
décisions sont prises en équipe, les formations sont
valorisées et très présentes et le comportement/
bien-être animal en plein développement.
Contacter :
Dre Evelyne Joubert, m.v.
C : [email protected]
Recherche médecin vétérinaire pour un emploi
à temps plein à la Clinique vétérinaire Duplessis
inc. de Québec. SVP, veuillez faire parvenir vos
curriculum vitae par courriel :
C : [email protected]
Vous êtes à l'aise en chirurgie générale et en
dentisterie? Vous avez de l'expérience et aimez
relever de nouveaux défis? Un poste à temps plein
vous attend à l'Hôpital vétérinaire Vimont inc., situé
à Laval. Très bien équipé, personnel technique
expérimenté et ambiance de travail agréable. Venez
nous rencontrer. Contacter :
Dre Marie-Josée Hupé, m.v.
T : 450 622-3804
C : [email protected]
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
80 | PETITES ANNONCES
La Clinique vétérinaire du Fleuve inc., à
Trois-Pistoles, et la Clinique vétérinaire St-Arsène
2010 inc., à Cacouna, recherchent un(e) médecin
vétérinaire en pratique des petits animaux, qui
partagerait son temps entre ces deux établissements, situés dans la belle région du Bas-St-Laurent.
Venez découvrir nos deux équipes jeunes et
dynamiques, nos équipements modernes et un
milieu de vie très agréable.
Pour en savoir plus sur les conditions salariales
et les horaires, visitez le site web de la Clinique
vétérinaire St-Arsène sur les Pages Jaunes ou
contacter :
Dre Nadine Pettigrew, m.v.
Clinique vétérinaire du Fleuve inc.
T : 418 851-2645
ou Dre Patricia Bérubé, m.v.
Clinique vétérinaire St-Arsène 2010 inc.
T : 418 862-8471
AVIS AUX MÉDECINS VÉTÉRINAIRES LES PLUS
PASSIONNÉS
Les Hôpitaux vétérinaires Victoria – HVV (Rive-Sud
et Montréal) comptent maintenant 4 hôpitaux
et ont besoin de médecins vétérinaires des plus
enthousiastes en pratique des petits animaux.
L’Hôpital vétérinaire Victoria offre des soins de
qualité à ses patients et un environnement de
travail stimulant, par l’acquisition d’équipements de
pointe, des équipes dynamiques et des avantages
sociaux intéressants. Chacun a un rôle à jouer dans
le bon fonctionnement de l’entreprise et participe
à son épanouissement. Suivez-nous sur Facebook
et visitez notre site web. Nous espérons pouvoir
vous compter parmi nous. Contacter :
Dre Christine Carle, m.v.
C : [email protected]
L'Hôpital vétérinaire Carcajou inc. est à la recherche
d'un médecin vétérinaire.
Nous offrons :
• Vision « LOW STRESS » et « LOW PAIN »;
• Équipement médical et chirurgical à la fine
pointe : radiologie numérique (et radios
dentaires), échographies HD, endoscopie,
équipement pour chirurgies orthopédiques,
laser, TENS, ultrasons, etc.;
• Équipe de techniciens ultra-compétents et
motivés;
• Milieu de travail stimulant;
• Équipe dynamique axée sur la compétence et
la qualité;
• Ambiance de travail extraordinaire;
• Orthopédie et physiothérapie;
• Très bonnes conditions salariales, formation
continue, possibilités quasi infinies pour
un médecin vétérinaire stimulé à faire de la
médecine de qualité et bien entouré;
• Dans une région où il fait bon vivre, où la
qualité de vie est à son meilleur et le coût de la
vie à son plus bas.
UNE VISITE S'IMPOSE, COMMUNIQUEZ AVEC NOUS!
Contacter :
Dre Hélène Hamilton, m.v.
T : 418 669-2222
C : [email protected]
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
La Clinique vétérinaire Varennes est à la recherche
d'un médecin vétérinaire pour un poste permanent
de 10-20 h/sem., sur 2 ou 3 jours ou selon votre
préférence. Horaire flexible pour une conciliation
travail-famille optimale. Cotisation OMVQ-AMVQ et
formation continue. Objectif d'association à court
terme. Contacter :
Nous sommes à la recherche d'un(e) médecin
vétérinaire énergique qui adore les animaux pour
se joindre à notre équipe. L'important pour nous est
de trouver la personne idéale pour s'ajouter à notre
famille. Si vous êtes une personne dynamique, qui
aime travailler avec les animaux et servir les clients,
notre hôpital pourrait être votre milieu idéal!
Dre Danielle Joly, m.v.
T : 450 652-0404
C : [email protected]
Les candidat(e)s devront faire preuve d’ouverture
d’esprit et d’enthousiasme. Nous cherchons à créer
une ambiance agréable où la communication est
primordiale. Profitez de cette chance de pratiquer
votre profession dans un milieu familial où vous
pourrez développer votre plein potentiel.
Située dans nul autre que la ville du bonheur,
la Clinique vétérinaire de Rimouski inc. est à la
recherche d'un médecin vétérinaire pour se joindre
à son équipe.
Toujours à l'affût des innovations dans le domaine,
notre entreprise est en pleine expansion. Notre
approche est basée sur le renforcement positif et le
bien-être, tant chez les animaux qu'entre collègues.
Nous œuvrons auprès des animaux de compagnie.
Un intérêt pour les autres petits animaux serait
un atout. Chirurgie au laser, laser thérapeutique,
radiographies numériques et laboratoire sur place.
La clinique possède une entente pour ses services
de garde et d'urgence. Le poste à combler est à
temps complet. Visitez notre site web pour en
savoir plus sur nous! Contacter :
Dre Kathleen Vatcher, m.v.
T : 418 724-4954
C : [email protected]
Clinique vétérinaire en plein développement où
rythme urbain et nature généreuse offrent une
qualité de vie unique! Médecine globale empreinte
de sens, conjuguant médecines conventionnelle et
alternative (acupuncture, médecine des herbes).
Équipement de pointe (laboratoire d'analyse
sanguine, chirurgie laser, radiographie numérique) :
découvrez, apprenez et relevez des défis chaque
jour!
Nous sommes à la recherche d'un(e) médecin
vétérinaire doté(e) d’un esprit d’équipe, dévoué(e)
et entreprenant(e). Épanouissement dans un
environnement ouvert favorisant l’échange et le
partage aux côtés d’une jeune équipe animée par
l’engagement et le dépassement de soi. Conditions
de travail avantageuses : salaire attractif pour la
région, cadre de travail agréable, budget pour
formation continue, cotisations à l’OMVQ et l'AMVQ,
assurances professionnelles et collectives payées
par la clinique et programmes de rabais-employés.
Faire parvenir votre CV et lettre de présentation à :
Nous cherchons à combler un poste à temps plein
avec horaire flexible. Salaire très concurrentiel
avec avantages intéressants, incluant budget de
formation continue. Équipement de fine pointe
: radios dentaires et standards numériques, labo
complet, laser thérapeutique et chirurgical, etc.
Une équipe de soutien d'expérience vous attend.
Venez nous rencontrer! Contacter :
Dr Edward Gallagher, m.v.
T : 450 691-3742
C : [email protected]
La Clinique vétérinaire Val-des-Monts inc. est une
clinique de petits animaux située à Gatineau,
dans l'Outaouais, une région magnifique où la
campagne se marie à la ville. Nous sommes à la
recherche d'un(e) médecin vétérinaire pour se
joindre à notre équipe de 2 médecins vétérinaires et
7 TSA diplômées. Nous sommes une jeune clinique
en croissance ayant un personnel dynamique,
chaleureux et professionnel axé sur le service à la
clientèle et le bien-être des animaux. La clinique
est bien équipée avec la radiographie numérique,
laboratoire, analyses sanguins, etc. La clinique
offre un horaire intéressant et flexible ainsi que
des conditions d'embauche avantageuses. Nous
avons hâte de vous rencontrer! SVP, contacter :
Dre Pascale Filion, m.v.
ou Dre Nadia Lafontaine, m.v.
T : 819 671-8383
C : [email protected]
La Clinique vétérinaire de Thetford inc. est à la
recherche d'un médecin vétérinaire pour animaux
de compagnie à temps partiel, afin de remplacer
un retrait préventif et congé de maternité, avec
possibilité de prolongation par la suite. Nous
sommes une clinique ayant à cœur d'offrir une
médecine de qualité en prenant soin du bien-être
animal. Contacter :
Un poste pour un(e) médecin vétérinaire (parle bien
français et anglais) avec expérience en médecine
interne et en chirurgie générale est offert dans un
hôpital vétérinaire de Westmount. Nous offrons,
en plus de tous les services de base, des radiographies dentaires numériques avec polisseur Cavijet,
ECG relié à un centre de cardiologie américain, un
défibrillateur, de l'équipement d'orthopédie avec
drill à l'air, vis, tige et plaque, trois techniciens en
santé animale, un service de laboratoire complet
avec rapport du pathologiste sur toutes les
analyses. Nous avons 4 salles fermées pour les
hospitalisations en plus de 2 enclos d'exercice
extérieurs et 5 intérieurs. Un stationnement pour
votre automobile. Nous prescrivons les 4 grandes
marques de nourriture sèche et humide en plus
d'une marque d'aliments crus et le produit de
Chatonnel. Si cette offre vous fait saliver, nous
serons heureux de vous rencontrer. Contacter :
Dre Valérie Côté, m.v.
T : 418 281-3841
C : [email protected]
Dr Jean-Marc Vaillancourt, m.v.
T : 514 592-3993
C : [email protected]
Dre Myriam Audet, m.v.
C : [email protected]
PETITES ANNONCES | 81
L'Hôpital vétérinaire de l’Énergie inc. est à la
recherche d'un(e) médecin vétérinaire pour
combler un poste à temps plein desservant notre
clientèle croissante d’animaux de compagnie à
Shawinigan-Sud. Notre équipe jeune et dynamique
de 2 médecins vétérinaires, 8 techniciennes en
santé animale et 2 animalières agit de concert
dans un climat convivial de respect mutuel afin
d’offrir un service à la clientèle privilégié. Un horaire
flexible et un environnement de travail stimulant
et agréable vous attendent. Veuillez faire parvenir
votre curriculum vitae en personne, par facebook
ou par courriel. Pour de plus amples informations,
contacter :
Dre Olivia Naud, m.v.
ou Dre Valérie Dubuc, m.v.
T : 819 537-8926
C : [email protected]
Joignez-vous à la superbe équipe de la Clinique
vétérinaire Plateau Mont-Royal inc. Nous
recherchons quelqu’un de motivé, voulant
dépasser ses propres limites. Quelqu’un qui veut
se développer une clientèle fidèle dans une petite
clinique de quartier. Nous ne cherchons pas
seulement un médecin vétérinaire à temps plein,
nous cherchons quelqu’un qui veut s’épanouir au
sein de notre équipe et y trouver sa place.
Sachez que nous avons une équipe de soutien
efficace et motivée. Notre clinique est en pleine
expansion (rénovations récentes) et nous sommes
équipés avec des outils diagnostiques modernes
(échographie, radiographies numériques,
dentisterie, laboratoire maison). Notre vocation
pour le bien-être animal est en avant plan. Nous
ne faisons pas de dégriffage et travaillons avec
plusieurs organismes à but non lucratif. Veuillez
noter que la maîtrise du français et de l’anglais est
essentielle. Nos honoraires et avantages sociaux
sont très compétitifs. Au plaisir de vous rencontrer!
Contacter :
Dre Judith Weissmann, m.v.
T : 514 842-5490
C : [email protected]
Le Groupe vétérinaire Vetcom inc. est présentement
à la recherche d'un ou d'une médecin vétérinaire en
pratique des animaux de compagnie. Venez vous
joindre à une équipe dynamique de 10 médecins
vétérinaires passionnés par leur profession!
Vous travaillerez dans un environnement bien
équipé (radiographie numérique, échographie,
radiographie numérique dentaire, laboratoire sur
place). Nous recherchons un ou une candidate qui
souhaite avoir un emploi du temps diversifié avec
de la médecine préventive, des cas chirurgicaux,
des cas de médecine et des urgences, car nous
offrons le service d'urgence 24 heures à notre
clientèle. Nous sommes situés à Laurier-Station,
à Lévis (secteur St-Étienne) ainsi qu'à Ste-Mariede-Beauce. Nous encourageons nos médecins
vétérinaires à développer leurs champs d'intérêt,
par exemple, en dentisterie, en chirurgie ou en suivi
d’élevage. Venez exprimer votre plein potentiel
avec le Groupe Vetcom! Contacter :
Récemment ouverte près des Outlets à Mirabel, la
jeune équipe de la Clinique vétérinaire du Domaine
Vert inc. recherche un médecin vétérinaire pour un
poste à temps partiel. Nous avons le laboratoire
sur place, la radiographie numérique et le laser
chirurgical.
Au plaisir de vous compter parmi notre équipe.
Contactez-nous à l'adresse courriel suivante :
C : [email protected]
Le groupe dynamique de la Clinique vétérinaire
de Chicoutimi, de la Clinique vétérinaire Jonquière
ainsi que du Bureau vétérinaire de La Baie est à
la recherche d’un médecin vétérinaire, associé et
engagé, dans le secteur des petits animaux de
compagnie. Sur place : laboratoire, radiographie
numérique, laser, échographie et radiographie
dentaire numérique. Facilité d’hébergement, une
maison est à votre disposition. Notre magnifique
région offre une multitude de loisirs pour les
amoureux de la nature et du plein air. L’équipe de
travail est vraiment motivée et priorise l’interrelation afin d’avoir du plaisir autant au travail qu’à
l’extérieur. Devenez votre propre patron. Nous
offrons un encadrement administratif et fiscal
envoûtant et sans contrainte. Rémunération
incomparable! Collaboration professionnelle
nouveau genre. Contacter à la Clinique vétérinaire
Chicoutimi :
Dr Robin Tremblay, m.v.
T : 418 545-2088
C : [email protected]
La Clinique vétérinaire de Matane recherche un
troisième médecin vétérinaire. Si vous recherchez
une ambiance de travail amicale et stimulante, une
qualité de vie agréable, un horaire flexible adapté à
vos besoins et une rémunération très compétitive,
cette offre est pour vous. Contacter :
Dr Alain Chénard, m.v.
T : 418 562-9696
La Clinique vétérinaire Beauce-Appalaches, fier
membre de la bannière québécoise Globalvet,
est présentement à la recherche d’un ou d’une
médecin vétérinaire à temps plein pour pourvoir
à un poste permanent.
Entièrement rénovée, notre clinique a su se
démarquer depuis les 25 dernières années auprès
des propriétaires d’animaux de compagnie et
exotiques en Beauce. Notre équipe compte
actuellement trois médecins vétérinaires, neuf TSA
et une animalière qui ont toutes à cœur de donner
le meilleur d’elles-mêmes.
Nous offrons un service diagnostique des plus
complets : échographie, dentisterie et radiographie
numérique, analyses sanguines sur place, et plus
encore! Il nous fera plaisir de vous rencontrer!
Contacter :
Dre Caroline Fortier, m.v.
ou Dre Marie-Claude Gagné, m.v.
T : 418 227-3006
C : [email protected]
La Clinique vétérinaire Fontainebleau inc. recherche
un médecin vétérinaire avec un minimum de 5 ans
d’expérience pour un poste à temps partiel ou à
temps plein. Vos conditions de travail seront :
•
•
•
•
•
Horaire temps plein de 35 h, établi sur 3 jours;
Horaire temps partiel 20 h - 25 h / sem.;
1 fin de semaine sur 3;
Dîner et souper payés (nourriture incluse);
Cotisation OMVQ et formation continue
payées;
• Assurances collectives;
• Prix coûtant pour vos animaux;
• Uniforme payé.
Vous allez toujours avoir un ratio 2 techniciennes
pour 1 médecin vétérinaire et les examens sont
aux 30 minutes.
Faire parvenir votre CV à :
Dre Laura Frascarelli, m.v., propriétaire
C : [email protected]
T : 514 708-1305
Membre du Réseau vétérinaire Passionimo, l'Hôpital
vétérinaire de Montréal - 9042-5844 Québec inc.
est à la recherche d'un médecin vétérinaire afin
de compléter sa belle équipe! Avec une clientèle
de choix, une équipe formidable et une médecine
de grande qualité, cet hôpital permet une belle
conciliation travail-famille et un développement
professionnel intéressant et valorisant. Contacter :
Dre Catherine Pelletier, m.v.
T : 514 489-8217
C : [email protected]
OFFRES D’EMPLOI –
GRANDS ANIMAUX ET MIXTES
L'Hôpital vétérinaire de Sherbrooke S.E.N.C.R.L.
recherche un médecin vétérinaire pour pourvoir
à un poste à temps plein, dans le domaine des
grands animaux. Notre équipe compte 10 médecins
vétérinaires. Chacun(e) exerce sa profession avec
équipements informatiques et échographe.
L'Hôpital possède des équipements informatiques
et de radiographies numériques, laboratoire pour
analyses sanguines diverses, équipement pour
transfert embryonnaire. Nous offrons un suivi en
médecine préventive avec le programme DSA chez
nos clients producteurs laitiers.
Idéalement, le(la) candidat(e) aura un intérêt
pour l'espèce bovine, équine, ovine et autres
petits ruminants. Équipe de travail dynamique et
climat de travail très agréable. Finissants 2017 ou
nouveaux gradués, si le poste vous intéresse, il nous
fera plaisir de vous rencontrer pour une entrevue.
Contacter :
Madame Lyne Brochu
C : [email protected]
T : 819 563-1554
F : 819 563-6563
Dre Cynthia Marquis, m.v.
T : 418 728-5121
C : [email protected]
VOL. 32, N° 5 DÉCEMBRE 2016 LE VETERINARIUS
82 | PETITES ANNONCES
La Clinique vétérinaire Deschaillons inc., située
sur la rive sud du fleuve St-Laurent, à 30 minutes
de Trois-Rivières et 50 minutes de Québec, est à
la recherche d’un(e) médecin vétérinaire dans
le domaine des grands animaux (95 % bovins
laitiers). Nous sommes une équipe de 7 médecins
vétérinaires, dont 6 dans les grands animaux. Nous
offrons les services de médecine préventive sur
DSA (portable et échographe fournis), médecine
curative, récolte et implantation d’embryons,
radiologie, 3M Petrifilm, hémato-biochimie
complète sur appareils Idexx, etc. Nous sommes
aussi équipés pour offrir le service de suivi
alimentaire (séparateur de particules Penn State,
tamis Cargill, pH-mètre, logiciel, etc.). Équipe jeune
et dynamique. Le poste est ouvert dès maintenant.
Il s’agit d’un remplacement de congé de maternité
avec possibilité d’embauche à long terme.
Venez nous rencontrer ou même passer une
journée avec nous! Contacter :
Dr Thierry Fournier, m.v.
T : 819 292-3338
Les Services vétérinaires St-Bernard inc. sont
à la recherche d’un(e) médecin vétérinaire en
pratique bovine pour se joindre à son équipe de
trois médecins vétérinaires. Nous sommes situés à
moins de 30 minutes de Québec et notre clientèle
se concentre près de la clinique. Nous offrons les
services de médecine préventive (DSA) et curative
et nous possédons un laboratoire sur place
(hématologie, biochimie, petrifilm). Également,
une technicienne est disponible pour faciliter
notre travail en clinique et sur les fermes lors
de nos visites. Nous fournissons tout le matériel
nécessaire à la pratique (portable, échographe,
équipements et autres). Horaire flexible et partage
des gardes avec deux autres cliniques. Nous avons
un poste temps plein, permanent et disponible dès
maintenant. Veuillez contacter :
Dre Patricia Roy, m.v.
Services vétérinaires St-Bernard inc.
1799, rue St-Georges
St-Bernard QC G0S 2G0
T : 418 475-6873
OFFRES D’EMPLOI TSA
L’Hôpital vétérinaire Vimont inc. est la recherche
d’un(e) technicien(e) en santé animale. Vous
avez le goût de travailler dans un environnement
stimulant et développer vos habiletés techniques?
Nous offrons un poste à temps plein, permanent,
avec une équipe d'expérience qui offre un bon
encadrement et des équipements à la fine pointe
de la technologie. Assurance collective et budget
pour formation continue. Venez nous rencontrer.
Contacter :
Dre Marie-Josée Hupé, m.v.
T : 450 622-3804
C : [email protected]
LE VETERINARIUS
DÉCEMBRE 2016 VOL. 32, N° 5
L'amour des animaux fait non seulement partie
de ta vie personnelle, mais également de ta vie
professionnelle? Ton métier est aussi ta passion et
tu désires t'investir dans une entreprise qui a les
mêmes valeurs? L’Hôpital vétérinaire de Candiac
a une équipe dynamique à te présenter. Nous
avons plusieurs établissements. Envoie ton CV par
courriel à :
Dre Christiane Robert, m.v.
C : [email protected]
AUTRES OFFRES D’EMPLOI
L’Université de Montréal (Faculté de médecine
vétérinaire) est à la recherche d’un(e) Directeur/
directrice - Division ferme et animaleries. En tant
que Directeur de division, vous êtes responsable du
bon fonctionnement des opérations et du développement de la Division ferme et animaleries (FANI)
située sur le campus de Saint-Hyacinthe, et ce, dans
le respect des différentes normes professionnelles,
des lignes directrices et des politiques du Conseil
canadien de protection des animaux (CCPA), des
décisions du Comité d’éthique de l’utilisation
des animaux (CÉUA) de même que des diverses
lois et règlements en vigueur. En lien avec le chef
des services vétérinaires et le responsable des
soins animaliers, vous devez assurer le bien-être
et la santé des animaux utilisés pour la recherche
et l’enseignement, et offrir un soutien actif aux
chercheurs dans leurs activités. Enfin, vous êtes
responsable de la gestion administrative de FANI.
Pour soumettre votre candidature, contacter :
Madame Mireille Gagné
T : 514 343-6441, poste 2693
C : [email protected]
Internat en chirurgie équine / Assistants / Auxiliaires
vétérinaires - Milton Equine Hospital – Campbellville
(Ontario).
Nous offrons 6 postes d’un an (juillet 2017-2018) qui
demandent un doctorat en médecine vétérinaire
ou un diplôme équivalent (MV, MVB, LV, DVM,
VMD). Une base de connaissances des chevaux
est nécessaire aussi bien qu'un vif intérêt dans des
domaines reliés à la chirurgie équine, la radiologie,
l'anesthésiologie, la reproduction et la médecine
interne. À la fin de cet internat, le candidat sera
en mesure de remplir les conditions nécessaires
afin de poursuivre un des nombreux programmes
de résidence en spécialités ou sera entraîné pour
entrer dans un cabinet privé de haut calibre.
Rémunération : 27 700 $. Envoyer CV, photo et
trois références par courriel. Consultez notre site
Web : www.miltonequinehospital.com/internship.
Contacter :
Madame Kim Howe
C : [email protected]
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Clinique vétérinaire à vendre dans les environs de
Longueuil. Bien située, sur rue très achalandée.
Clientèle établie et en expansion. Contacter :
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acheté en 2001, en très bon état. Le prix est de 11
000 $, négociable pour ces deux appareils. Pour de
plus amples informations, vous pouvez me joindre
du lundi au vendredi entre 8 h et 16 h. Contacter :
Madame Daphnée Longtin, coordonnatrice
Hôpital vétérinaire du Suroît
T : 450 373-3456
À vendre : vêleuse Frank, embryotome de Soulié,
BURDIZZO, émasculateur, valise ou trousse de
pratique complète, pompe oesophagienne, pinces
à tailler les sabots, etc. Contacter :
Monsieur Richard Julien
T : 450 373-1346
C : [email protected]
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compagnie. Vos clients profitent donc
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médical adéquat tout en réduisant leurs
soucis financiers en cas d’imprévus.
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Le Programme d’assurance animaux de compagnie de Desjardins est souscrit auprès de Western Financial, compagnie d’assurances et est offert par Desjardins, services d’assurances générales inc. en Ontario et en Alberta, et par Desjardins Assurances générales inc. au Québec.
Western Financial, compagnie d’assurances, Desjardins, services d’assurances générales inc. et Desjardins Assurances générales inc. sont des sociétés affiliées et des filiales du Mouvement Desjardins.
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et les taures de ma
ferme laitière. »
Pour respecter les normes du programme « Lait canadien
de qualité », vous avez besoin d’un traitement fiable contre
la MRB qui peut être utilisé autant chez les jeunes génisses
que chez les taures jusqu’à 2 mois avant le vêlage1.
Utilisez ZACTRAN® dans votre ferme laitière et tirez
profit de son action rapide2 et durable1 contre la MRB.
Traitez-les avec ZACTRAN.
1. D’après la monographie du produit.
2. Giguère S, Huang R, Malinski TJ, Dorr PM, Tessman RK, Somerville BA. Disposition of
gamithromycin in plasma, pulmonary epithelial lining fluid, bronchoalveolar cells, and lung tissue
in cattle. Am J Vet Res 2011;72(3):326-330.
ZACTRAN ® est une marque déposée de Merial Limitée.
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